L'Académie Jedi (page 9)

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    La_Mirialane

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    Eh ben dis donc… Myrith se doutait bien qu’Alask n’était pas une Jedi sérieuse en tout instant, mais en écoutant le témoignage de son ancien apprenti, elle voyait une couleur différente.

    Envers ce genre de comportement, la patience de la Mirialane se voyait très limitée. On pouvait la dénigrer, l’accabler d’injures, essayer de provoquer sa colère… tout ça, elle avait appris à le neutraliser, elle s’était forgé une armure sur laquelle glissait ce genre d’attaque. Mais des façons de faire enfantines chez une adulte, ça la faisait partir au quart de tour. Imaginer Aynor la prendre et la serrer dans ses bras comme… sa fille ? Une peluche ? Peu importe, Myrith serait définitivement très mal à l’aise. Ce n’était pas une tactile, autrement que pour le combat ou pour le désir – avec un homme.
    Heureusement, cette étreinte n’était pas arrivée jusqu’ici. Peut-être que la Twi’lek percevait la sensibilité négative de son apprentie envers ce traitement pourtant bienveillant. Saanee était-elle trop vieille ? Si Arek, lequel à vue de nez devait être peu ou prou du même âge, fut câliné comme ça… la théorie ne se tenait pas.
    Elle n’osa d’ailleurs pas demander si la proximité qu’ils eurent à l’époque avait été très, très étroite ; auquel cas, si jamais la Maître voulait essayer avec sa nouvelle padawan, le rapport de cette dernière s’en retrouverait extrêmement détérioré. La propagande républicaine avait parlé de ce genre de chose, de relations maître-élève ambiguës, mais difficile de démêler le vrai du faux pour le coup.

    Il fallait dire que Myrith ne cachait pas sa formalité, sa droiture. Son humour noir, acerbe et pince-sans-rire, son vouvoiement, son respect des titres et des rapports hiérarchiques… tous ces traits de caractère rigoureux la rendaient sinon déplaisante, au moins distante des autres. On pouvait la trouver trop sérieuse, très « pisse-froid », voire « chiante ». Qu’on pense cela d’elle ne l’émouvait guère, à vrai dire.
    Et puis, les gens ignoraient tout. Ils croyaient Saanee austère et incapable de s’amuser, mais s’ils savaient…

    Puis le Chevalier reprit après avoir avalé quelques gorgées de son cocktail :

    Galen — Enfin… Je dois reconnaître, en tout cas, en te regardant un peu et de ce qu’on a pu me dire de toi, que ça me surprend que tu aies choisi Aynor comme maître.
    Myrith — C’est le Conseil qui l’a choisie. Moi, j’ai rien demandé.
    Galen — Ah, je l’ignorais. Et tu regrettes ?
    Myrith — Pas vraiment. Si le Conseil a décidé qu’elle ferait un maître adéquat, je vais pas discuter ses décisions. Et jusqu’ici, ça se passe bien, donc je vais pas me plaindre.
    Galen — Si elle n’avait pas tous ses soucis en ce moment, honnêtement, vu ton caractère très carré, tu aurais pu faire une bonne apprentie pour Kinsa.
    Myrith — C’est ce que je me dis aussi. Mais c’est comme ça. Elle m’a pas proposé, le Conseil me l’a pas donnée non plus. Tant pis.
    Galen — Je la connais bien. En ce moment, elle ne traverse pas la meilleure époque de sa vie. Elle a même interrompu la formation de ses autres padawans après l’adoubement de Zadyssa.
    Myrith — Vous avez une idée de ses genres de problèmes, d’ailleurs ? Que je connaisse les sujets qui fâchent ; je pourrais être assez douée pour gaffer à ce niveau-là.

    On lui avait déjà parlé d’un « Cenovii », son ancien maître apparemment, mais Myrith n’en savait pas beaucoup plus. Même pendant leurs voyages toutes les deux, pour Cademimu puis au retour de Lola Sayu, elles n’en avaient pas parlé.



    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 20 juillet 2024 - 13:33

    samedi 20 juillet 2024 - 13:29 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    La suite de notre conversation se poursuit sur un autre sujet, à savoir la twi’lek rutian mandalorienne dont je peux me permettre de prétendre connaître tout d’elle ou presque. Je ne me doutais pas qu’en émettant cette simple supposition à laquelle Myrith aurait pu être une de ses apprenties que cette dernière voulut en apprendre plus sur elle en détails. Il est fort probable que Kinsa n’a pas pris la peine de s’ouvrir complètement à une autre personne, notamment quand il s’agit d’une récente recrue et que son sens des responsabilités ne lui laissait pas d’occasion. C’est donc pour mieux prévenir que guérir que je dévoile à Myrith tout ce qu’elle a à savoir d’elle.

    Moi : - Kinsa Talik est la fille d’un couple twi’lek d'anciens résistants mandaloriens, ayant elle-même vu le jour et grandi sur la planète Mandalore alors que celle-ci était sous le joug de la tyrannie Death Watch. Toute son enfance était construite dans un environnement oppressant, où les valeurs guerrières de la faction comprenaient la force brute et l’autorité sans bornes ; elle a donc dû apprendre à se battre pour survivre et pour s’opposer à eux, rejoignant indirectement la résistance aux côtés de ses parents, mais tout cela aurait pu mal tourner parce que la Death Watch n’était pas sans nombre ni ressources. La fin de leur tyrannie n’a été du qu’à une intervention salvatrice du seul élément perturbateur auquel ils n’avaient prévu la venue : l'ancien chevalier Jedi et mandalorien Cera Ordo, qu’autrefois nous connaissions sous l’appellation de Cenovii.
    Myrith : - Cenovii ? Mais alors… l’ancien maître du chevalier Talik était celui que l'on connaît aujourd'hui comme le bras droit de Mandal'or ?
    Moi : - Lui-même. Il était le seul Jedi mandalorien de l'ordre durant un temps, parce que les Jedi et les Mandaloriens n’ont pas tant d’atomes crochus depuis de longs millénaires. C’était l’un des meilleurs chevaliers Jedi de l’époque, un bretteur discipliné et un instructeur engagé qui savait comprendre les autres malgré son côté un peu taciturne. C’est même lui qui m’avait accueilli lors de mon arrivée, parce qu’il avait la responsabilité de diriger l’Académie, et il était un bon mais strict pédagogue.
    Myrith : - Donc il était devenu le mentor de Kinsa parce qu’il était tous les deux des mandaloriens ?
    Moi : - Ceno a trouvé Kinsa alors qu’elle avait échappé de peu aux représailles des survivants Death Watch et ce dernier a senti son lien avec la Force. Il lui a donc offert à la fois une opportunité d’apprendre à maîtriser son don et de l’utiliser pour faire le bien. Il était devenu son repère dans ce monde étrange au-delà de Mandalore et elle s’est dévouée à suivre sa formation pour devenir comme lui, montrer qu’être Jedi, twi’lek et mandalorienne n’était pas étrange et qu’il existait une cohabitation. C’est grâce à la tutelle de Cera Ordo qu’elle a pu devenir celle qu’elle est, et cela aurait pu continuer dans le bon sens… si les choses n’avaient pas aussi mal tournées il y a vingt ans.
    Myrith : - Que s’est-il passé au juste ?
    Moi : - Vois-tu Myrith, l’une des choses fondamentales que Kinsa chérit dans les valeurs mandaloriennes est le concept de « famille ». Elle aimait ses parents, ses amis d’enfance et les membres de la résistance comme sa grande famille. Même Ceno en faisait partie et il figurait au premier plan. Mais que se passe-t-il quand cette famille s’écroule et se déchoit avec le temps ? L’amour et la confiance s’écroulent aussi. Kinsa a perdu sa propre mère durant son enfance, mais elle a plus tard découvert que son propre père et que son oncle de substitution, Ejar Ordo qui est aussi frère de Ceo, étaient devenus des Death Watch.
    Myrith : - Oh… mais c’est… eh ben p*t*in ! Comment peut-on faire ça à sa fille en devenant…
    Moi, la coupant : - L’ennemi que l’on a combattu pendant des décennies de joug ? Malheureusement, Myrith, les gens qui sont proches peuvent changer du jour au lendemain quand le désespoir est à nos portes. Kinsan Talik et Ejar Ordo ont rejoint les Death Watch en espérant changer les choses et reconstruire selon leurs standards la société, ce qui a conduit à une alliance avec les Osariens lors de la crise de Rhommamool il y a vingt ans. Kinsa était avec Ceno et Eckmül quand elle a appris que son père était devenu un Death Watch et elle a fait de son mieux pour le ramener dans le droit chemin, espérant qu’il revienne à la raison. C’était peine perdue, tout comme pour Ejar Ordo, et l’affrontement était inéluctable. De plus, étant mandalorienne de naissance, sa loyauté envers son peuple était remise-en-cause par le dirigeant qui n’était pas un tendre et ce dernier exigeait qu’elle se soumette à son autorité. C’est dans ce contexte de conflit que Kinsa s’est battu contre son père… et qu’elle a failli le voir mourir.
    Myrith : - « Failli », parce qu’il est toujours en vie ?
    Moi : - Non. Kinsan Talik est décédé, mais vingt ans plus tard. Alors que Kinsa venait enfin de le retrouver pour qu’il soit jugé pour ses crimes et qu’elle espérait qu’il se rachète. Il a finalement été tué… par Dark Spencer dans le dos.

    Je constate au regard de la jeune femme que le nom du cathar fou ne lui doit pas être inconnu, si on sait à quel point il a fait entendre parler de lui durant la guerre, mais elle est tout aussi choqué par la manière dont le père de Kinsa vient de finir ses jours.

    Myrith : - Le sale fils de… J’imagine que le chevalier Talik n’a pas supporté de perdre ainsi son père.
    Moi : - Elle en veut toujours à Spencer d’avoir tué de sang-froid son père. N’ayant plus sa mère ni son père, son monde s’écroulait peu à peu autour d’elle et elle aurait pu s’accrocher encore grâce à la présence de son maître. C’est toutefois là le pire moment de sa vie, la goutte de trop qui a failli la briser.
    Myrith : - Vraiment ? Qu’est-ce qui a bien pu se produire pour en parler ainsi ?
    Moi : - Le déchirement de la Force… et la chute de Ceno.

    « La confrontation entre le contingent républicain et l’alliance ennemie avait pris un autre tournant, à cause de la déchirure dans la Force qui a provoqué les prémices de l’hécatombe Jedi. Kinsa était partie à la poursuite de son père tandis que j’étais sur les pas d’Ejar Ordo, jusqu’à ce que je le perde de vue. C’est à l’astroport de la capitale que les retrouvailles entre les deux frères Ordo ont commencées, dans ce que j’ai compris une lutte fraternelle qui n’avait ni vainqueur ni vaincu, puis Kinsan a souhaité aider Ejar. Les choses se sont envenimées et les conséquences du déchirement de la Force n’ont rien arrangées. J’y étais, Myrith. J’y étais il y a vingt ans, le jour où Ejar Ordo s’est interposé pour sauver Kinsan et qu’il a reçu le coup de Ceno. Que ce dernier venait de tuer accidentellement son propre frère… et qu’il n’a pas supporté le choc. Ce jour-là… Cera Ordo avait succombé au côté obscur pour de bon. Ce n’était plus le maître de Kinsa ni le Jedi que nous connaissions désormais, et les affres de la guerre n’ont rien arrangés pour le ramener comme il était. Pour Kinsa, la perte de son mentor, celui en qui elle avait foi depuis toujours, est une cicatrice encore enflammée. »

    Je bois une nouvelle gorgée pour ne pas me dessécher la gorge, à force de parler aussi longtemps, puis je termine ma petite histoire en faisant une synthèse de tout ce que j’ai raconté.

    Moi : - Kinsa a perdu sa « famille » dans des circonstances diverses et désastreuses. Ses parents morts tous les deux, son maître étant devenu un Jedi échu et chef de guerre mandalorien craint et redouté, son peuple la voyant encore et toujours comme une des leurs à moitié, la vie en tant que Jedi et cheffe de clan est un courant abrupt où elle s’efforce de tenir et de surmonter les obstacles. Ordo l’a tout de même adopté selon le Resol’nare, leur loi sacrée, mais ce n’est plus la même relation qu’avant. Kinsa aurait pu mal finir à son tour, avec tout ce qui lui est arrivé, mais elle avait encore des personnes qui comptaient pour elle. Aynor, Jorus, Kaarde, Ange, Orvi, Shina, Eckmül… et moi. Zadyssa est arrivée plus tard, bien qu’elle est devenue rapidement proche d’elle au point d’être sa sœur de cœur en plus d’être son apprentie. Vécus similaires, d’un certain point de vue.
    Myrith : - Elle n’a donc pas eu une vie facile.
    Moi : - Oh non. Avec tout ce qu’elle a vécu, c’est loin d’être en rose pour elle. Elle a néanmoins pu s’appuyer sur mon épaule pour supporter tout cela, fut un temps durant l’autarcie du reste de l’ordre, et elle continuera de se battre pour que la paix et la justice puissent l’emporter. Sauf si son fardeau finit par devenir trop lourd.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 23 juillet 2024 - 19:50

    dimanche 21 juillet 2024 - 13:45 Modification Admin Réaction Permalien

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    Galen — Sauf si son fardeau finit par devenir trop lourd.

    À cela, Myrith ne répondit que par un hochement de tête sur le côté, bouche serrée. Elle sirota encore une fois son verre.
    Le grand comme la petite étaient aussi bavards l’un que l’autre, de vrais livres ouverts. Mais c’était tant mieux. Cela expliquait mieux, aussi, le fait que Talik avait souvent des cauchemars ; il y avait de quoi se faire hanter par des traumas. La Mirialane se dit que sa vie ne fut pas si difficile en comparaison, et ce, même si ça n’avait pas souvent été rose. Ça avait été… différent.

    Durant toute sa diatribe sur Kinsa, néanmoins, Arek dégageait quelque chose qui confirma son hypothèse à la Citadelle : il avait le bégin pour la Twi’lek. Ça suintait de son aura, encore plus maintenant qu’on était en sécurité, avec le temps de parler. Si Myrith et lui se connaissaient mieux, elle l’aurait charrié un peu lourdement avec des sous-entendus vaseux. Mais s’il n’avait certes pas de grief à son égard depuis Lola Sayu, ça n’en faisait pas des amis pour autant. Il était dur de devenir ami avec elle.

    Myrith — Je vois… Merci pour ces éclaircissements.
    Galen — De rien, c’est toujours un plaisir de voir des nouveaux qui veulent en apprendre plus.
    Myrith — Ouais… si elle vient pas vous casser la gueule parce que vous m’avez dit tout ça sans qu’elle soit d’accord.
    Galen, ricanant Peut-être qu’elle me houspillera un peu… Dans le pire des cas, je me prendrai une claque. Mais j’en doute : c’est aussi pour la bonne cause que je t’ai dit tout ça, puisque tu voulais éviter de tomber sur un sujet glissant avec elle.
    Myrith, dans une gorgée Hum. Mais… vous parliez du Chevalier Yunixy, sa sœur spirituelle, tout ça… Faut quand même pas oublier qu’elle fricote avec la Guilde.
    Galen — Que veux-tu dire ?
    Myrith — Vous êtes pas au courant ? Ah bah non, vous étiez pas là…
    Galen — J’ai manqué un épisode, on dirait…
    Myrith — Avant que vous reveniez de… je sais plus où, elle a décidé d’aller sur Myrkr, comme ça, sans prévenir personne. On l’a découvert quand Maître Beku’n a eu une confirmation de la Leader Solo, comme quoi Yunixy était venue la voir. Ensuite elle est revenue comme une fleur, plusieurs jours plus tard, et ensuite on est venues vous chercher à la Citadelle…

    Puis elle ajouta, presque aussitôt :

    Myrith — Je sais pas vous, mais moi, je m’en méfie.
    Galen — Tu vas peut-être un peu vite en besogne, Myrith… Tu ne sais pas ce qui l’a motivée à aller voir Ange. Elles se connaissent depuis quasiment l’intégration de Zadyssa dans l’Ordre, Ange était à nos côtés quasiment tout le temps.
    Myrith — Justement : je ne sais pas ce qui l’a motivée. Personne ne sait. Elle a rien dit : ni prévenu avant, ni expliqué après. Même Solo n’a rien dit de plus que « Oui, elle va bien », d’après Beku’n ; j’étais là quand il l’a annoncé au Conseil. Elle se serait justifiée, je dis pas… Sauf que rien. C’est pas normal.
    Galen — On a tous le droit aussi d’avoir notre jardin secret. On ne demande pas à tous les Jedi de justifier leurs départs.
    Myrith — On devrait, ne serait-ce que si jamais il nous arrive un truc et qu’on disparaît, c’est toujours un début de piste. Et puis… un jardin secret, quand on va voir une mafia ? Vraiment ?

    Elle ajouta une moue incrédule à son propos.

    Myrith — Je vous le dis : y a un Jawa.
    Galen — Je comprends ta suspicion, c’est vrai. Mais j’ai confiance en Zad. Elle a plus d’une fois prouvé son sérieux dans sa formation. Kinsa est très fière d’elle, je ne pense pas qu’elle pourrait la décevoir comme ça. Et puis, elle aussi, j’ai appris à bien la connaître. Je pense que tu te fais des idées… comme tu t’en es fait en pensant que je t’en voulais depuis la Citadelle.
    Myrith — On verra…

    Elle enchaîna sur encore une gorgée. Le niveau de son verre commençait à s’approcher de la fin. Puis elle changea d’embranchement dans la conversation :

    Myrith — Sinon… Justement, on parle de sa formation… Si j’ai bien compris, elle est arrivée après le réveil des Jedi, et deux ans plus tard, elle est déjà Chevalier… Ça dure combien de temps, au juste ?
    Galen, taquin Serais-tu pressée d’être adoubée, Myrith ?
    Myrith — C’est surtout pour comprendre, parce que deux ans, ça me paraît très… léger. En plus, Maître Alask m’avait déjà dit que, du temps où elle était pada, y avait des formations expresses ; je sais pas combien de temps, vous, ça a duré, ou Talik, ou Yunixy. Je veux dire, on n’est pas des Skywalker, et même Anakin il a eu plusieurs années de formation.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le lundi 22 juillet 2024 - 19:15

    lundi 22 juillet 2024 - 19:12 Modification Admin Réaction Permalien

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    Nous sommes arrivés à un moment de notre conversation sur un sujet auquel je m’étais déjà retrouvé à clarifier devant d’autres novices, à savoir la durée de l’apprentissage Jedi : tant auprès d’un maître qu’à l’intérieur des murs de l’académie, puisqu’il est devenu difficile de trouver des membres prêts à former. Je m’étais accordé un temps de réflexion pour leur répondre, m’appuyant autant sur mon expérience d’apprenti et celle de mentor pour leur exposer un point de vue construit ; je dois donc expliquer à Myrith tout ce que j’ai présenté avec plus de fluidité.

    Moi : - L’apprentissage chez les Jedi n’est pas vraiment un concept que nous pouvons mesurer et délimiter dans un temps standard, parce que l’art et la manière de devenir un Jedi ne dépend que de l’effort entre un maître et un apprenti. Certains enseignants veulent s’assurer que leurs élèves aient bien assimilés et acquis les droits et devoirs qui leur incombe. D’autres, au contraire, seront plus enclins à permettre à leurs disciples le fruit de leurs efforts en peu de temps. La seule chose qui ne change pas, c’est que c’est le Conseil qui a le dernier mot.
    Myrith : - Hum hum. Vous êtes en train de me dire que c’est le Conseil qui a décidé de faire Yunixy chevalier en si peu de temps, sans avoir été influencé par l’avis de Talik, n’est-ce pas ?
    Moi : - C’est plutôt sur la confiance et la compréhension de la Force par ses actes que Zadyssa a été autorisée à devenir à son tour Chevalier après seulement deux ans. De plus, en cette période de guerre, elle a grandi et survécu dans un environnement imprévisible sur Metellos, ce qui a fait qu’elle était accoutumée au danger et aux risques de la société galactique. Au contraire d’Ilan, son demi-frère et mon ex-padawan, qui a toujours connu une enfance « normale » sur Haruun Kal et qui a eu mis du temps à s’adapter à une nouvelle vie sans ses repères habituels.
    Myrith : - Il a toutefois lui aussi fini par être adoubé, après plus de deux ans, presque comme sa demi-sœur.
    Moi : - Là, c’est juste une question de perspicacité. Ilan s’est mis à observer et à reproduire tout ce que je lui ai enseigné pendant et après la guerre, en ayant constaté à quel point la galaxie est un endroit dangereux et imprévisible, et il a compris que seule une forte volonté et un état d’esprit trempé pouvait surmonter cet endroit. Au travers de ses expériences, Ilan s’est forgé sa propre voie vers la conduite Jedi et l’accès au rang de Chevalier.
    Myrith : - Mouais. Il n’empêche que je trouve cela bien court leur période de formation sous vos tutelles. Est-ce que c’était aussi la même chose pour vous et Talik, quand vous étiez encore des padawans ?

    Je cogite un instant, me demandant si je devrais en parler à la place de Kinsa puisqu’il s’agit de sa formation et si je dois vraiment parler de mon apprentissage « déconstruit » auquel je me suis cherché durant un temps, puis je soupire en me disant que je devrais tout de même faire l’analogie face au scepticisme de la mirialane.

    Moi : - Nous étions encore durant une période stable quand nous étions des padawans, autant moi sous la tutelle d’Aynor que Kinsa et Eckmül sous celle de Cera. À l’époque, les chevaliers et les maîtres étaient même autorisés à prendre et former deux padawans simultanément.
    Myrith, incrédule : - Hein ?! Comment peut-on former deux élèves en même temps, quand un seul c’est dur ?
    Moi : - Aynor m’avait accepté comme son padawan alors qu’elle avait déjà Weedge Terrik, un jeune zabrak doué dans les arts médicinaux Jedi, et elle nous a enseigné communément son savoir malgré qu’elle eût ses devoirs d’ambassadrice et son instruction auprès des novices du clan de l’Ours. Weedge ne pourra pas le certifier, puisqu’aujourd’hui il s’est isolé de l’ordre volontairement pour des raisons personnelles, mais il doit avoir passé, quoi, au moins sept à huit ans sous la tutelle d’Aynor ? Je ne sais plus trop. Ceno avait, quant à lui, trois padawans à former à la fois puisqu’il avait premièrement Keller, qui est resté son disciple après son basculement, puis secondement Eckmül presque à la même période que moi et plus tard Kinsa qu’il a pris sous son aile depuis la résistance de Mandalore.
    Myrith : - Eh ben… Il devait être l’exception qui confirmait la règle pour avoir trois apprentis en même temps.
    Moi : - C’est l'cas d'le dire. Keller était arrivé plus d’un an avant Eckmül, ce dernier étant arrivé plus d'un ou deux mois avant moi je crois. Kinsa est arrivé près de deux ans et demi après nous deux . Et cela fait au moins trois voire quatre ans maintenant que nous connaissions tous les trois comme meilleurs amis, surtout avec les nombreuses missions et interventions auxquelles nous avons assisté, parfois auprès d’Aynor parfois auprès de Ceno et souvent lorsque nous avons encore le Chu’Unthor, notre Vaisseau-Académie légendaire. Puis l’hécatombe Jedi et l’arrivée de la parenthèse Cki nous sont tombés dessus.
    Myrith : - Et en soi, votre formation auprès d’Aynor aurait duré sept ans et demi, à vous entendre ?
    Moi, embêté : - C’est… une longue histoire. En fait… j’ai vécu une première partie dans ma formation où je n’avais pas su m’adapter à la vie de padawan, où j’étais régulièrement en danger et j’avais du mal à me familiariser avec les règles de l’ordre. Et j’étais souvent délaissé par Aynor à cause de ses devoirs. J’ai donc quitté l’Académie deux ans après l’avoir intégré, en espérant rentrer chez moi, avant d’y retourner quelques mois plus tard après avoir gagné en maturité. Du moins je le croyais à l’époque. C’est durant cette seconde partie que j’ai ensuite passé quatre ans environ à apprendre, avant que les évènements de l’hécatombe aient permis que j’accède au rang de Chevalier. Bien que j’ai refusé premièrement de me faire adouber lors de la cérémonie.
    Myrith : - Pourquoi ça ?
    Moi : - Le déchirement de la Force venait de perturber entièrement l’équilibre des forces dans la galaxie, les perceptions de chacun durant la guerre étaient altérées et je sentais au fond de moi que cette chance offerte m’était arrivée trop tôt. Je ne me sentais pas prêt à porter cette responsabilité. Et j’avais raison ce jour-là, parce que j’étais plus tard plus susceptible et orgueilleux qu’avant. Être devenu Chevalier m’avait monté à la tête.

    Je me décide à m’arrêter là, faute de trop parler de cette période à laquelle j’ai plus de regrets que de remords.

    Moi : - Pour répondre à ta question, Myrith, une formation Jedi varie selon les conditions sociales et morales de l’ordre, en temps de paix comme en temps de guerre. Pour le Conseil comme pour la plupart d’entre nous, survivants de cette sombre histoire, l’expérience et l’instinct sont les meilleurs outils pour devenir un vrai Jedi.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 23 juillet 2024 - 19:55

    mardi 23 juillet 2024 - 06:47 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Myrith — Je vois…

    Beaucoup d’informations à assimiler, mais Saanee arrivait à suivre.
    Ce fut alors qu’entra dans la Salle Commune la Maître à lekku, qui avança d’une marche assurée vers le comptoir.

    Aynor — Je vois avec plaisir que mes deux padawans s’entendent bien.
    Galen — Bonjour, Aynor. Je ne suis plus votre padawan.
    Aynor — Comme un homme aux cheveux gris reste un bébé aux yeux de sa mère, tu resteras éternellement mon pada.

    L’analogie confirma le propos d’Arek vis-à-vis de sa maternalisation.

    Aynor — Néanmoins, tu t’es emmêlé les pinceaux, mon cher.
    Galen — … Je ne comprends pas.
    Aynor — J’étais en train de méditer. Je vous ai vus, je vous ai entendus. Et ce que tu as dit m’a fait réagir : la vérité doit triompher !

    Elle devint grandiloquente, comme après s’être enfilé une pleine bouteille de juri cul sec et à jeun. Puis son ton redevint posé :

    Aynor — Tout d’abord, Weedge a rejoint l’Ordre peu de temps après la bataille du Temple, où Baaaaaaal est « mort ». Et un peu moins de trois ans plus tard, la déchirure de la Force, on est congelés, mais Weedge reste réveillé sur le Tarentule. On l’a adoubé quelques semaines après notre réveil. Donc on est loin des « six ou sept ans ». Sa formation a duré environ trois ans. Mais il avait l’excuse d’être un clone « pur » de Clickman, qui avait déjà du potentiel. Des souvenirs des acquis de l’original, aussi. Ça aide.

    Et, sans rien demander, sous la stupéfaction de son apprentie, la Twi’lek siffla le reste du verre d’ardees.

    Aynor — Quant à Keller, il est arrivé à l’Académie quasi en même temps que Shina. C’était dans la seconde moitié de la guerre du SEZ, si je me souviens bien – Ceno aurait pu mieux nous le dire, il faudrait demander peut-être à Shina. Toi, Galen, tu es arrivé après la guerre, en tout cas plus d’un an après Keller c’est sûr. C’était le tout premier apprenti de Ceno. Shina ensuite, très peu de temps après, puis Eckmül vers… 172, il me semble… Et enfin, Kinsa en ’74. Toi, Galen, je t’ai pris… je crois quelques mois après que Ceno ait pris Eckmül. À vérifier, mais je crois même que tu n’étais pas là pendant l’assaut sur l’Académie, en même temps du Temple.
    Myrith — Ah ouais, c’est pas du tout les mêmes chiffres…
    Aynor — Bref ! Je vous abandonne. J’ai à m’occuper de ta sœur, à toi. Ah, et Myrith… on se retrouve dans une heure dans la salle aux Mille aspects. J’aimerais te faire travailler un peu ta méditation.

    La Mirialane serra la bouche en inspirant : c’était sa bête noire, et Aynor le savait.

    Myrith — Très bien, à vos ordres.
    Aynor — Tss ! « À vos ordres »… Relax, tu t’es crue à l’armée ?
    Myrith — Non, je suis plutôt sereine au contraire.
    Aynor — … Oh, joli ! Bon, je file. À tout à l’heure, Myrith !

    Et comme un ouragan, le calme retomba après son départ, laissant les deux autres Jedi un peu pantois.

    Myrith — … Eh ben.
    Galen — Je te l’avais dit. Bien que je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne jouer les professeurs d’Histoire.
    Myrith — Hum… Рutаin, elle m’a fini mon verre, quoi.
    Galen — Je vais te resservir, ce n’est pas grave.

    Elle glissa de son tabouret.

    Myrith — Non, laissez. Il restait plus grand-chose. Je vais plutôt aller faire de l’exercice avant la méditation.
    Galen — … Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus recommandé, de s’exciter.
    Myrith, sourire en coin … Oh, je ne parlais pas ce ce genre d’exercice.
    Galen — Comment cela ? Que veux-tu dire ?

    Hum. Soit il n’avait vraiment pas compris, soit il feintait, soit il n’avait pas l’esprit aussi mal placé que celui de Myrith – ce qui n’était pas très difficile.

    Myrith — Ah, non, rien, oubliez. Le sport, moi, ça me détend. C’est surtout la méditation qui me crispe.
    Galen — Je ne peux que te conseiller d’apprendre à trouver la paix par ce biais ; cela fait beaucoup de bien au corps et à l’esprit.
    Myrith — Chacun ses trucs. Merci, pour l’ardees. Et pour les réponses.

    Elle le salua puis prit la direction de la sortie.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 23 juillet 2024 - 21:06

    mardi 23 juillet 2024 - 17:12 Modification Admin Réaction Permalien

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    Galen Arek – Entraînement personnel aux pouvoirs : Kinétite (première phase)

    C’est durant ma courte période de permission, à la suite de mon aventure dans la citadelle de Lola Sayu, que je me suis décidé à m’exercer à apprendre un autre pouvoir de la Force issu de la catégorie des pouvoirs d’altération, aussi bien parmi ceux qui sont classés « universels ». Les quelques premiers jours que j’ai passé à méditer aussi longtemps que possible, tant pour me guérir des mauvaises ondes que me ressourcer dans mon usage habituel du lien avec la Force, me permettent à présent de pouvoir me consacrer entièrement à reprendre mes entraînements quotidiens de Jedi gardien au sabre et à la Force.
    C’est pour cette raison que je me rends tranquillement dans la classe d’étude des pouvoirs, afin de voir si l’une de ses salles d’exercice est libre pour m’entraîner, mais il s’avère que je tombe sur un jour où mon ancien maître éduque les derniers novices reçus du clan de l’Ours dans leurs premières bases à la Force. Mon entraînement devra donc se faire dans un autre endroit, ce qui m’amène à aller à l’extérieur de l’enceinte de l’Académie, et je n’ai pas besoin d’aller très loin puisque je choisis d’aller volontairement m’isoler dans la partie ouverte et ludique de l’Arène. Le terrain extérieur de l’Arène, plus petit et plus ouvert que son homologue principal, est autant réservé à l’entraînement collectif du sabre en plein air que pour l’organisation de matchs amicaux libres. Mais comme il n’y a personne qui l’utilise aujourd’hui, c’est l’endroit parfait pour m’exercer… à la kinétite.

    La kinétite, variante tierce du terrible pouvoir des éclairs de Force, est la version la plus rare et la plus étrange en raison de sa particularité à tirer sa puissance psychique non pas de l’électricité, à l’instar de la foudre Sith ou de la foudre émeraude, mais de l’énergie cinétique pure. Pour faire simple, l’utilisateur de cette variante se sert de la même force énergétique que celle de la télékinésie pour matérialiser un simulacre d’éclair qui fonctionne comme un tonnerre rendu physique ; la visualisation la plus courante est celle d’un orbe d’énergie pure, grondant et grésillant, qui agit comme tel une « boule de foudre ». Etant donné qu’il s’agit de la seule manifestation notée de ce pouvoir à travers l’histoire, rares sont ceux à avoir tenté d’apprendre ou d’utiliser la kinétite. Cependant, sa rareté ne rend pas impossible de chercher.
    C’est pourquoi j’avais déjà commencé à réfléchir, au cours de mon pèlerinage sur Tython et lors de mes récentes méditations, à l’art et la manière dont je pourrais matérialiser la kinétite et m’en servir comme un pouvoir supplémentaire à mon arsenal. Mes réflexions m’ont amené à imaginer la variante comme une manière brute et imprévisible de transformer l’énergie cinétique en une énergie électrique, ce qui ressemblerait pour certains à une tentative de faire de l’électricité statique à une mesure plus grande ; l’idée de faire mon entraînement sur ce terrain me permet donc d’aller plus loin dans mes réflexions et de pratiquer en temps réel pour expérimenter le processus de matérialiser un orbe d’énergie cinétique pure.

    Je me mets à l’aise dans l’enceinte circulaire remplie de sable fin et beige, après avoir ôté préalablement ma veste-manteau softshell de bure pour être en haut de maille biosynthétique, et je me place dans un recoin assez élargi du centre pour avoir assez d’espace autour. Au-dessus de moi, le temps est clair et rien ne prédit que nous aurions de la pluie voire un éventuel orage ; il se peut toutefois que certains percevront le tintamarre que je provoquerais en faisant apparaître un simulacre de tonnerre. Une fois bien sur mes pieds, le temps de me concentrer et de me mettre en méditation active (un étirement des bras croisés vers le haut avec la pointe des pieds relevés), je suis désormais en condition pour effectuer la première partie de mon entraînement à la kinétite.
    Je commence par placer mes deux mains en coupe, l’une face à l’autre, et je ferme les yeux pour me plonger dans les flots de la Force afin de mieux imaginer et matérialiser dans mon esprit l’énergie cinétique entre mes mains. Je l’imagine en train de se condenser et d’entrecroiser entre mes deux mains, tels deux champs magnétiques identiques qui s’opposent, et dont la force rencontrée commence peu à peu à s’intensifier au fur et à mesure que je maintiens les deux champs. Je visualise les pôles magnétiques se frictionner, se frotter et se hérisser l’un contre l’autre jusqu’à ce que de premiers picotements me parcourent les bouts des doigts et que mes paumes ressentent une pression grandissante se manifester. Je poursuis encore de visualiser les deux forces magnétiques devenir une seule et unique force cinétique, en train de grésiller et de siffler avec une intensité croissante, puis je ressens de plus en plus mes doigts picoter de fourmillements électrostatiques. La douleur est encore tenable, mais elle va finir par devenir insoutenable. Au bout de ce qui a semblé une vingtaine de minutes, j’ouvre les yeux et je découvre entre mes mains un orbe incolore  et translucide d’énergie crépitante qui commence à fouetter et alourdir l’air ambiant.
    Je prends conscience que la tenir plus longtemps risque de me provoquer une surcharge et je me décide à libérer l’orbe en ouvrant mes mains à la manière d’un lancer de ballon en mousse : l’orbe devient aussitôt une véritable foudre en boule, fusant sans crier gare vers le pauvre mannequin de bois wrosshyr qui se tient à cinq mètres et le pulvérisant de moitié dans un grondement de tonnerre assourdissant. L’énergie cinétique contenue de l’orbe se disperse tout autour, électrifiant l’air et brûlant toute matière organique sur un rayon de deux à trois mètres ; même mes paumes semblent avoir subies comme un départ de brûlure au troisième degré, bien que je ne ressente que les effets d’un coup de soleil. Je vais immédiatement placer mes mains dans un bac d’eau tiédie à proximité, de manière à calmer la brûlure pendant un long quart d’heure, puis je les laisse sécher un moment avant de m’appliquer de la pommade réparatrice pour faire disparaître les traces de brûlure.

    Je n’ai pas relâché ma méditation mobile pour autant et je m’attends à ce que quelqu’un débarque en venant voir qui peut bien faire un tel boucan, mais mes sens amplifiés ne semblent pas réagir ni détecter le moindre mouvement dans les parages (si ce n’est des bêtes locales qui ont fui). Ma première tentative m’a au moins permis de voir à quel point l’apparition d’une boule cinétique pure n’est pas une mince affaire et que je vais devoir redoubler de prudence pour éviter de me brûler ou de m’électrocuter par inadvertance ; malgré cela, je sais dorénavant que l’unique cas répertorié n’est plus une simple légende et qu’il est possible de créer de la foudre globulaire en faisant crépiter l’énergie cinétique condensée dans ses mains. Le temps que je parvienne à pleinement maîtriser ce pouvoir sans me blesser moi-même, je me dois de faire plusieurs petites tentatives pour adapter mon corps et mon esprit à comprendre le procédé.
    Une heure après avoir fait le vide pour guérir mon corps et mangé une barre protéinée, je reprends l’exercice en employant cette fois-ci la méthode à une moindre marge pour créer une première petite boule de foudre que je garde en main pendant une minute pour la stabiliser, avant de la faire disparaître. La seconde est toujours aussi petite mais je parviens à la garder et la stabiliser pendant deux minutes.
    La troisième pendant trois minutes, la quatrième pendant cinq minutes, la cinquième pendant neuf minutes et ainsi de suite… jusqu’à ce que je me réussisse à maintenir en main un orbe parfait de pure énergie cinétique crépitante et vibrante pendant plus de dix minutes. Je me concentre encore pour travailler la possibilité de varier la taille et la circonférence de l’orbe, pour alterner entre deux centimètres à quinze centimètres, avant de ressentir que l’énergie électrocinétique va finir par exploser à force d’être contenue aussi longtemps. Je tends rapidement mon bras vers le mannequin de bois (déjà bien abîmé) et je libère l’orbe de foudre globulaire sur lui comme si je tirais un boulet de canon. L’orbe incolore trace à une vitesse fulgurante en tourbillonnant sur lui-même, gardant une ligne droite impeccable, et il vient exploser sur le mannequin qui se désintègre aussitôt tandis qu’un souffle tonnant et vibrant emplit les alentours d’un vague d’ondes électromagnétiques qui s’étendent et se dissipent en se dispersant.

    Je souris de satisfaction, voyant que mon premier entraînement à la kinétite est en bonne voie, et je me surprends à m’amuser de voir des cloques consteller mes paumes et mes doigts à force de manipuler l’énergie cinétique pour l’électrifier à la seule force de ma volonté. Ironiquement, je me dis que je vais finir par avoir de la corne sur les mains et que je ne ressens plus que des picotements électrostatiques mais ce n’est pas cher payé pour avoir tenté d’apprendre la kinétite sous sa forme découverte.
    En continuant encore un peu, dès demain parce que je dois impérativement me reposer, je devrais être en mesure d’utiliser cette première forme de la kinétite sans trop de mal ; cela me servira pour remplacer l’usage proscrit de la foudre émeraude, du moins jusqu’à ce que je puisse apprendre cette variante sous l’approbation du Conseil, mais je pense que je devrais étudier un peu plus d’autres formes que la kinétite peut prendre en approfondissant sa matérialisation cinétique.
    C’est en tout cas fini pour aujourd’hui, je cesse l’entraînement de ce pouvoir pour le reprendre à quand je le pourrais et je me revêts de ma veste-manteau pour retourner dans l’enceinte de l’Académie pour reprendre mes autres activités.
    Après avoir irrémédiablement passé par l’infirmerie pour demander à Shina un peu de biafine concentrée.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 29 juillet 2024 - 08:10

    mardi 23 juillet 2024 - 21:48 Modification Admin Réaction Permalien

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    Ce post est réalisé pour palier à une continuité absente d’un interlude dans le topic TJ7, dans lequel (je parle bien de l’interlude) Galen Arek devait initialement poursuivre l’histoire de son voyage initiatique aux jeunes novices dès son retour de mission sur Devaron et avant de faire le grand nettoyage de la salle avec Ilan, Reyn et le droïde Artorias. J’ai donc décidé d’écrire ce post au sein du topic Académie, afin de démontrer dans le même cas à quoi pourrait ressembler une épreuve bien narrée et enrichie d’allusions à la manifestation physique de la Force.


    L’intérieur de la salle commune aurait pu devenir un véritable capharnaüm durant mon absence justifiée par l’intervention sur Devaron, je découvre cependant que les novices et apprentis se sont montrés sages et patients sans avoir cherché à mettre le boxon pour quoique ce soit. La grande salle est donc restée assez propre et agréable à vivre à mon retour, avec bien du monde qui se restaurent ou s’amusent avec modération et respect, et je peux donc m’organiser pour faire mes missions de gérant à mon accoutumée avant de planifier le grand nettoyage. C’était aussi, je le voyais venir depuis un moment déjà, l’occasion pour les jeunes initiés de m’entendre à nouveau leur raconter la suite et le dénouement de ma pérégrination vers le dernier temple je’daii esseulé ; une fois les commandes faites et les menus distribués, la plupart se sont rassemblés sur les tables autour de moi et ils sont devenus encore plus silencieux qu’avant. Je pris alors la parole et je repris le cours suspendu de mon histoire…

    ***

    Première partie

               Je me réveille enfin de ma douce et longue nuit de repos, après avoir chevauché pendant des heures sur mon orbak, et je prends un temps pour me redresser et détendre mes muscles avant de me lever. Je me fais ensuite un maigre petit-déjeuner en employant la méditation active, l’avale sans me presser puis je range toutes mes affaires dans les besaces accrochées à ma selle. Je m’accorde le temps de vérifier que ma tenue est bien aplanie et non froissée, que ma ceinture utilitaire porte tous ses gadgets et que la lame ancienne de l’épée je’daii ne s’est pas détériorée au cours des jours. Il n’y a rien d’alarmant, je peux donc commencer à me mettre en route en grimpant sur la selle de ma monture… néanmoins je m’abstiens après avoir senti une présence familière dans les parages.
    Je me tourne de manière nonchalante vers les petits bosquets situés dans mon dos, un air blasé au visage.

    Moi : - Tu comptes encore jouer les buisson-espion qui gesticule et marmonne de loin, Keller ?

    Je patiente assez sur mes deux jambes pour voir apparaître le jeune corusantii et Jedi déchu, au bout d’une minute, sortir du buisson factice en se relevant et enlevant les quelques branchages restants de son camouflage. Il prend la peine de venir me rejoindre, avec bien évidemment une mine grincheuse que je lui connais bien.

    Keller : - Bon sang, j’étais sûr et certain de m’être mis à une distance raisonnable pour que tu ne me repères pas.
    Moi : - À vrai dire, ça fait déjà deux à trois jours que j’ai commencé à suspecter que tu me suivais en cachette. J’imagine qu’Ordo t’a demandé de ne pas me lâcher d’une semelle depuis mon retour sur Tython.
    Keller : - Y a pas à dire, en effet. (Réagissant de surprise et d’intrigue.) Comment t’as deviné ?
    Moi : - On a découvert il y a peu la présence de Ryff et Jayla à l’Académie alors qu’ils nous espionnaient, sans parler du fait qu’ils n’auraient pas agi de leur propre chef et sans leurs propres moyens. Ensuite, ils étaient les plus susceptibles de suivre les moindres allers-et-venues de Kinsa car ils la connaissent bien donc il t’a envoyé me suivre parce qu’il se doute que je suis le plus imprévisible à surveiller. Et enfin… ta signature psychique est visible à des kilomètres à la ronde depuis que j’ai aiguisé mes sens amplifiés dans la Force durant mon voyage. Même Kalaen Solar t’a sûrement repéré alors que tu observais les lieux de Padawan Kesh.
    Keller : - Argh ! Bon sang, j’aurais mieux fait de travailler un peu plus mes aptitudes dans la dissimulation.
    Moi : - Hé c’est bon, pas le peine d’en faire toute une histoire. De toute manière, tu n’auras plus grand-chose à surveiller puisque j’entame la dernière partie de mon périple.

    Je m’approche à nouveau de mon orbak et je commence à grimper dans mon premier étrier pour ensuite me hisser sur son dos et me chausser dans mon second étrier. Les rênes en main, je me mets doucement en route.

    Keller, me voyant partir : - Eh oh ! Où est-ce que tu vas comme ça, à me laisser en plan ?
    Moi : - Je me rends au dernier temple prévu de ma pérégrination, afin de terminer mon voyage. Il ne me reste plus qu’une heure de route avant de l’atteindre, alors je m’y rends de bon matin pour profiter de la fraîcheur.
    Keller, frustré : - Un instant Galen !! (J’arrête mon orbak et je pivote légèrement vers lui.) J’ai passé ces douze dernières semaines à te suivre de long en large à travers ton périple et j’ai perdu mon temps en nuits blanches à faire mon rapport à mon maître. L’aube commence tout juste à pointer et je n’ai pas réussi à fermer l’œil de la nuit, j’en ai marre de te courir après en ne comptant que sur mes jambes. Alors tu ferais mieux de m’attendre !
    Moi, gratouillant l’encolure de l’orbak : - Tu peux monter sur lui et te mettre derrière moi, comme ça tu pourras rattraper tes heures perdues de sommeil et soulager tes guibolles.
    Keller : - Je n’ai que faire de ta prévenance de Jedi et je ne compte pas monter sur la bête hirsute.
    Moi, haussant des épaules : - C’est toi qui vois.

    Le jeune corusantii râle en levant des yeux et en dodelinant de la tête, avant de se décider à venir s’installer sur l’arrière de la selle et presque sur la croupe de l’orbak. Je demande ensuite à l’animal de se mettre en route et ce dernier marche d’une allure régulière sans être gêné par notre poids commun. La traversée de la forêt où j’avais passé la nuit, aux arbres issus de milieux semi-tempérés mixtes, laisse peu à peu place aux toundras et aux bosquets typiques de la nature septentrionale de la région polaire ; je nous guide tout droit à travers les plaines de hautes herbes grisonnantes et d’arbustes résineux, où l’air ambiant de l’aube passe progressivement de la fraîcheur printanière ou estivale au froid léger d’un climat hivernal doux et sec. Nous parcourons pendant plus d’une heure de marche montée les étendues vastes et semi-hospitalières de la région polaire, sans marquer le moindre arrêt ni même penser à faire une halte, car je peux sentir que l’orbak souhaite m’emmener jusqu’au bout sans rechigner ni se plaindre : en réalité, il semble apprécier cette drôle de « transhumance » vers le grand nord où l’air sain et pur de la planète lui rendra un peu de sa jeunesse et de sa vigueur passée. Il n’est d’ailleurs pas le seul orbak, puisque j’aperçois bientôt des troupeaux entiers d’orbaks et d’hexabêtes migrer vers le nord polaire pour profiter (semble-t-il) du passage de l’équinoxe de printemps au frais.
    Ce n’est qu’au bout de cette heure et une traversée de bosquet censé impénétrable que nous arrivons enfin au terme de notre traversée et que nous sommes arrivés à l’emplacement exact du pôle septentrional. Keller, qui a presque dormi durant toute la traversée, se réveille enfin et tente de comprendre où nous sommes.

    Keller, grommelant de fatigue : - On est enfin arrivés ?
    Moi, pointant du doigt vers l’avant : - Oui, nous y sommes.

    Le jeune homme relève la tête et il passe peu à peu d’une humeur de pied-gauche à une stupéfaction effarée.
    Le centre du pôle nord de Tython s’avère être un gargantuesque monolithe rocheux, bien plus haut que large, prenant la forme d’un cône extrêmement isocèle qui s’élève jusqu’aux cieux sans pour autant dépasser les trois cents cinquante mètres d’altitude environ. Une véritable flèche rocheuse faite de granit naturel, décorée de rebords invisibles, de rideaux de mousse et de cascades éparses, dont l’emplacement et la hauteur pourrait faire croire qu’elle n’existe que pour soutenir la voûte céleste au-dessus de la planète.

    Keller : - Dank farrik ! C’est quoi cet étrange pic rocheux issu de nulle part ?
    Moi : - C’est la Flèche des Âges, le seul monolithe atypique de toute la planète à ressembler à un pilier soutenant, d’après les anciennes rumeurs, la voûte céleste. Cet endroit avait une importance capitale pour les premiers habitants de Tython, puisque c’est au sommet de la Flèche que les prémices de la civilisation tythane se sont établies il y a plus de trente millénaires déjà.

    Je descends le premier de la monture pour poser le pied à terre puis je défais une de mes sacoches de selle pour récupérer ma besace la plus lourde et la plus encombrée (que je passe ensuite sur mon épaule), avant de me diriger vers le pied de la haute formation rocheuse.

    Keller, après être descendu : - Tu es sérieusement en train de me dire que ton dernier temple est… ?
    Moi : - T’as tout compris.
    Keller : - Ils sont vraiment perchés, ceux qui ont bâti un temple à son sommet. Je ne vois aucun chemin viable ni plateforme de monte-charge pour nous faire monter, donc il doit y avoir un système de corde d’escalade.
    Moi : - Y en a pas.
    Keller : - Comment ?!! Dans ce cas, comment tu comptes grimper là-haut avec ton bazar sur le dos ?!!
    Moi : - De la manière la plus naturelle et la plus endurante qu’il soit recommandé. En escaladant à l’ancienne.
    Keller : - Ça va pas la tête !! Tu joues avec la mort au moindre risque de chuter ou de glisser durant ton ascension !
    Moi : - Keller, je n’ai pas passé toutes ces épreuves dans les sept précédents temples pour m’arrêter ici pour si peu. Je me dois de grimper là-haut pour atteindre le sommet et son temple, une ascension vertigineuse comme celle-ci est nécessaire pour que je prouve ma détermination à aller jusqu’au bout. Sur ce, j’y vais et je te dis à la prochaine.
    Keller : - C’est ça, mets ta vie en danger ! De toute manière, je n’ai rien à faire que tu perdes la vie dans ta quête stupide d’aller rejoindre un temple perché sur cette colonne rocheuse ! Vas-y donc et bon débarras !

    Je n’écoute plus de toute manière les propos de Keller en m’avançant vers la base de la Flèche, les semelles de mes cuissardes barbotant dans la fine mare naturelle d’eau de source qui se déverse en plusieurs ruisseaux autour de la circonférence et issus des diverses cascades tombantes. J’observe, concentrée, la hauteur à parcourir et les divers moyens naturels de grimper sa façade puis je fais le vide en moi pour demander assistance à la Force : une fois ma besace bien serrée et accrochée dans mon dos, je commence à m’agripper à de premières prises et j’entame mon ascension du haute et long monolithe rocheux. Les pierres et la mousse ont beau être humides ou trempées, mes poignes sur elles ne tremblent ou ne faiblissent pas de sitôt ; je me sers de ma connexion renforcée et épurée avec la Force environnante pour grimper et escalader avec une certaine aisance, comme si j’avais une connaissance parfaite du terrain ou bien que je fusse doué en escalade. Remonter un rideau de mousse, bondir d’une prise à une autre vers le haut ou grimper le long d’une épaisse liane de lierre, j’arrive bientôt à une cinquantaine de mètres au-dessus du sol et mon ascension part sur un bon pied.
    Ironiquement, j’entends aussi de loin Keller pester un « argh, carabast ! » avant de se décider de me suivre en empruntant le même chemin vertigineux que moi. Et au vu de sa mine frustrée, il a dû s’imaginer la tête ou le ton dur que Cera lui aurait fait en l’entendant faire son dernier rapport. De mon côté, je m’efforce de tenir le rythme que je me suis imposé et je grimpe de long en large la façade rocheuse lisse mais bosselée, cherchant rapidement des prises naturelles ou des restes de prises artificielles ou encore m’aidant de la végétation environnante pour faciliter mon passage.

    Cependant, plus je monte en altitude et plus le climat ambiant commence à changer, avec de l’air qui se rarifie lentement en oxygène et une pression atmosphérique qui s’alourdit en voyant les nuages gris et le brouillard se manifester et se rapprocher. Je poursuis tout de même mon ascension, puisant dans la Force pour alimenter mon corps en endurance et en vigueur, et je vais de prise en prise sans que l’écoulement abrupt des cascades surélevées ou le souffle fort du vent ne me perturbe. Au fur et à mesure que je grimpe tous les cinq mètres, et après une bonne heure à avoir franchi la limite des cent cinquante mètres d’altitude, je commence à me sentir légèrement fatigué et je fais de mieux pour que ma volonté de m’accrocher aux parois ne faiblisse pas : la besace sur mon épaule et mon dos me paraît contenir des petites billes de plomb, mon manteau sans-manche de bure je’daii me semble trempé et mes muscles de membres me brûlent de l’intérieur. J’étais confiant vis-à-vis de la montée de la colonne sans assurance sur le départ, mais j’en viens presque à regretter de ne pas avoir pris la peine de m’assurer par mes propres moyens. Ne cédant pas au désarroi, je poursuis mon chemin vertical et prie la Force pour que toute cette ascension ne soit pas vaine. Et à ma grande surprise, au bout de cinq mètres plus haut, une corniche large et stable m’apparut et je me décide à m’allonger sur cette plate-bande naturelle pour me reposer.

    Je reste allongé pendant plus de trente minutes, le temps de laisser mon corps endolori s’adapter à autant d’efforts concentrés grâce à la Force et à ma volonté, et je fais le vide pour revigorer mon esprit épuisé. Je ne prête pas attention à la présence bien plus tardive du jeune Jedi déchu qui me rejoint et s’écroule à son tour, après avoir expérimenté une ascension aussi endurante et éprouvante sans être assuré.

    Moi, trente minutes plus tard : - Je vais rependre ma montée. Tu me rejoins plus tard ?
    Keller, épuisé malgré sa hargne : - T’occupe pas de moi. Je vais rester encore un moment ici, à attendre que le climat local s’adoucisse ou un truc dans ce genre-là. Bon sang, je n’arrive même pas à puiser dans le côté obscur.
    Moi, tout en me redressant : - Tu aurais mieux fait de t’attendre à ce que Tython contrebalance ton affinité.

    Il ne me répond pas, se renfermant sur lui-même et canalisant du mieux qu’il peut sa colère pour se restaurer, et je me décide à me concentrer à nouveau sur mon ascension le long du reste de la façade graniteuse et érodée de la multimillénaire Flèche des Âges. Dans l’espoir d’atteindre le bout des trois cents mètres et demi d’altitude et d’arriver au seuil du dernier sanctuaire antique de ma planète natale.
    Le mythique Akar Kesh, plus connu par l’appellation de « Temple de l’Équilibre ».


    Seconde partie à suivre.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 02 octobre 2024 - 07:07

    lundi 23 septembre 2024 - 14:24 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Seconde partie

    Cela fait dorénavant une heure que je gravis à l’ancienne les trois cents derniers mètres d’altitude de la titanesque Flèche des Âges, haute épine dorsale au centre de la région polaire nord où le dernier et principal temple de mon pèlerinage initiatique se trouve. Je grimpe sans assurance, malgré la froideur de l’air et la lourdeur de l’atmosphère, malgré le risque d’effondrement des prises naturelles et la fragile robustesse de la végétation grimpante ou pendante, et je sens mon propre corps lutter contre les efforts fournis par ma volonté et ma concentration renforcé par la Force. Seul contre l’environnement, décidé à ne pas céder face à cette adversité de la nature polaire, je sens enfin mes efforts récompensés par la vue rapprochée du seul et unique plateau au sommet de la monstrueuse flèche rocheuse. 

    Je m’agrippe sur le rebord pour me hisser à l’aide de mes dernières forces, avant de m’effondrer sur le sol ferme et m’allonger tout le long pour reprendre mon souffle. Je m’accorde deux à trois minutes, le temps que mon organisme se rétablisse et revienne à un stade normal (et ce même alors que je l’ai entièrement renforcé grâce à ce voyage), puis je me relève tout doucement pour me remettre sur mes jambes. J’époussette mes habits, brossant mes manches de tunique bleue et mes pans de veste-manteau de bure beige, puis je fais face à l’endroit bâti et dressé sur ce plateau élevé depuis des dizaines de millénaires.

    L’Akar Kesh, dont l’appellation signifie le « Temple de l’Équilibre », est un sanctuaire ouvert et espacé dont l’ensemble architectural n’est constitué que d'un pavillon délimité par huit grandes structures à base triangulaire, taillées dans la pierre locale et serties de runes antiques. Ces grandes structures semblent former un cercle, chacune se plaçant comme un point cardinal et sous-cardinal, autour d’un espace vide que je distingue à peine en raison du fin brouillard de nuages qui s’est levé depuis plus d’une heure : je m’avance de quelques pas lents, longeant la structure de pierre du sud-ouest, et je pénètre enfin dans l’enceinte intérieure du temple… où je peux à présent découvrir avec émerveillement le bassin central rempli d’eau claire et cristalline. Ce même bassin où les précédents voyageurs d’antan venaient recevoir la plus précieuse leçon de leur ordre auprès du plus éminent des maîtres de cette mythique congrégation. Néanmoins… je me rends aussi compte que le bassin ressemble bien plus à une grande étendue circulaire d’eau stagnante, dont la profondeur semble inexistante alors qu’en vérité elle est bien présente et mesure environ trois quarts de mètre ; en y posant un premier pied sur la surface, je m’étonne avec stupeur que je marche sur sa surface et je ne m’enfonce pas. Ce que je trouve bien étrange…

    Je porte plus particulièrement mon attention sur le centre du bassin, où je perçois une présence que je n’avais pas détecté auparavant ; je dépose ma besace près du bord du bassin et je récupère l’épée je’daii pour l’attacher autour de ma taille, avant de m’avancer prudemment vers le milieu du milieu et donc de l’enceinte du temple. C’est une fois arrivé dans l’épicentre du temple que je découvre un rocher moyen en granit émergé, où s’est assis dessus une silhouette anthropomorphe immobile : je constate qu’il s’agit d’un homme, un humain probablement âgé de la quarantaine, aux traits fermes et minces sous de longs cheveux bruns sombres et une barbe d’une semaine, revêtu d’une tunique et d’un manteau sans-manche de bure tous deux gris anthracite à la mode vestimentaire des véritables je’daii, tenant son épée longue de fabrication antique entre ses deux mains gantées de mitons de cuir comme on tient une canne. En venant peu à peu à sa rencontre, mes sens amplifiés m’indiquent que cette personne est autant réelle qu’irréelle avec une appréhension de la Force plus pure et fluide que moi.
    Je ne suis à peine qu’à un mètre de son rocher qu’il pivote la tête vers moi sans crier gare, révélant son regard austère aux yeux d’un bleu électrique brillant mais terne, et je ressens aussitôt l’étrange sensation d’avoir affaire à la personnification même du parfait parangon de la neutralité naturelle de la vie et de l’énergie.

    Le Parangon, d’un ton neutre et calme : - Qui est-tu ?
    Moi : - Un jeune voyageur venu parachever son pèlerinage à travers la voie des anciens Jedi.
    Le Parangon : - Les mots que tu prononces sont les mêmes que d’autres bien avant toi ont employés en venir ici, sans une once de sincérité et de singularité de la part. Reformule, ou bien repars.

    Il pivote à nouveau sa tête pour revenir à sa posture initiale, fixant un point longtemps au sud sans frémir ni trembler, tandis que je suis embêté de voir que ma réponse ne lui a pas convenu. Je réfléchis un court instant, cherchant une manière plus simple et plus sincère de présenter le but de ma venue, et il me vient aussitôt à l’esprit que je n’ai qu’à lui exposer ce pourquoi je viens dans ce temple tout simplement.

    Moi : - Je suis venu chercher l’équilibre.

    L’homme ne se tourne vers moi qu’après trente secondes, d’une manière plus lente et plus réfléchie, avant de m’adresser cette fois un regard toujours neutre avec une once d’intérêt et de sagacité.

    Le Parangon : - Et qu’espères-tu trouver en lui, en venant ici après avoir traversé un si long périple ? Une raison d’être, un sens à ta vie, une occasion de prouver ta valeur ou bien une opportunité d’acquérir la puissance ? Toi et tes prédécesseurs viennent au sein de ce sanctuaire dans l’espoir de trouver quelque chose en cherchant l’équilibre. Mais les choses, tout comme les mots, ont une signification profonde et complexe à laquelle peu ou prou sont dignes de le comprendre. Et il est une chose auquel d’aucun ne peut vraiment en comprendre le véritable sens, et c’est justement ce qui se trouve dans ce lieu immémorable. L’équilibre. (Il se contente de redresser sa main droite pour me pointer du doigt.) Les mots ont un pouvoir caché, les choses ont une signification profonde mais les uns et les autres ne peuvent simplement s’apprendre comme en ouvrant un livre ou écoutant un professeur faire sa leçon. Seuls les actes et les décisions permettent de déterminer s’il y a mérite ou non. Tu dis être venu pour chercher l’équilibre, alors tu dois te demander ce que signifie cet équilibre que tu désires et de quelle manière tu dois l’acquérir en venant ici. Et cette fois… tu as toute mon attention, « jeune voyageur ».

    Ses paroles remplies de sagesse me font écho à la raison qui m’a poussé à entreprendre ce voyage initiatique à la manière des antiques je’daii, me remémorant à quel point je m’étais fourvoyé en pensant que j’étais devenu un vrai Chevalier Jedi après avoir été reconnu méritant par le Conseil à l’époque ; je suis parvenu à atteindre ce temple prédominant pour achever ce que j’ai commencé et prouver que j’ai appris de mes erreurs passées.

    Moi, déterminé mais calme : - Je souhaite montrer à l’univers que je peux devenir un véritable défenseur du Bien.
    Le Parangon : - C’est donc là le sens de ta quête. Hum, je vois peu à peu en toi. Tu as le cœur aussi dur et taillé que le diamant, l’esprit aussi trempé que le beskar et le corps aussi façonné que le granit de ce monolithe. Tes émotions, ton instinct et ton sens de la dignité transpirent à travers les pores de ta peau, ton âme est celle d’un guerrier qui a emprunté le chemin qui suit la mince frontière entre la lumière et l’obscurité. Tu as… connu la peur, la colère et l’orgueil, mais tu n’as fait que frôler le vide impénétrable qui conduit aux profondeurs des ténèbres.
    Moi : - Et qu’est-ce que vous en concluez ?
    Le Parangon : - Que pour acquérir l’équilibre, il te faut le mériter.

    Il se lève aussitôt du rocher, qui disparaît comme s’il n’avait jamais existé, et il se poste bien droit devant moi en tenant fermement le manche de son épée dans sa main directrice et en me défiant de son regard neutre et austère. Je constate que sa carrure est celle d’un homme mince mais musclé par des années passées à apprendre les arts martiaux et plus particulièrement le maniement de l’épée, ce qui fait que je me retrouve confronté à un émérite maître-guerrier qui connaît les affres du duel et du conflit.

    Le Parangon : - Il est temps pour toi de dégainer ton sabre, et de le laisser parler à ta place. Ce n’est que par ce biais que tu peux être jugé digne ou non de recevoir le véritable enseignement de l’équilibre.
    Moi : - Je n’attends que ça, depuis le moment où j’ai pressenti que vous me l’imposeriez.
    Le Parangon : - Alors ne perdons pas de temps, et affrontons-nous au cœur de ce sanctuaire éminent.

    Je tends ma main directrice vers le manche de mon épée et l’empoigne pour la dégainer de son fourreau, la laissant s’imprégner de l’énergie de ma sensibilité accrue dans la Force pour faire luire sa lame d’une aura bleue incandescente et vive. Je me positionne enfin pour combattre, mon arme tenue dans mes deux mains, avec une posture médiane légèrement arquée à l’horizontale. Mon adversaire se tient devant moi dans une posture médiane transpirant celle du Makashi, dont il fait irrémédiablement le salut caractéristique avec son épée à la lame longue et droite auréolée d’une forte lueur blanche incandescente ; il abaisse ensuite son arme en la laissant pointer le sol de manière arquée sur sa droite. Nous restons immobiles et silencieux pendant un semblant d’éternité, tandis que l’air ambiant s’alourdit progressivement et que le brouillard se dissipe dans l’enceinte du temple tout en révélant de grands et sombres nuages d’orage grondant au lointain. Puis un seul éclair apparaît, déchirant le ciel en tonnant.

    Nous élançons tous deux l’un vers l’autre, fonçant tels deux obus allant se rencontrer, puis nous faisons croiser nos lames dans un crissement de métal vibrant et criant d’énergie psychique. Nous nous lançons enfin dans un ballet furieux et dynamique de frappes et de parades, dans lequel je fais s’exercer mon style hybride propre contre celui polyvalent et parfait que le Parangon exerce, me faisant comprendre que je fais face à un panel complet des sept diverses formes de combat concentrées en une seule. Le vieux maître-guerrier devant moi, égrégore du combat et de la discipline dans toute sa splendeur, me confronte avec un mélange fluide et exacerbé du Makashi, du Niman et du Vaapad ; chacune de ses cadences et de ses mouvements sont à la fois rapides, adroits, puissants et organisés pour me mettre volontairement dans une position délicate. Si je n’étais pas rompu à la maîtrise du Shien et que je n’avais pas endurci mon corps et mon esprit, j’aurais sûrement succombé sous autant de coups vifs et violents.

    Notre échange de coups se poursuit sans s’arrêter, comme si notre vie en dépendait, et j’enchaîne chaque technique pour tenter de mettre à mal les aptitudes martiales de mon adversaire ; le Parangon répond à chacune de mes attaques et contre-attaques avec une aisance et une rapidité déconcertante à l’aide de son style invétéré de duelliste. Que ce soit devant, derrière ou sur les côtés, nos coups se répondent sans cesse ni percer notre défense ou traverser notre espace vital. Un regard externe verrait certainement que nous allons bien vite dans nos coups et que le rythme est aussi strict que lors d’une célèbre confrontation serrée sur Mustafar.
    Je tente à un moment de prendre à revers la défense de mon adversaire, mais ce dernier réussit à me voir venir et à me bloquer dans mon élan avec une feinte qui nous oblige à pencher nos lames vers le bas.

    Le Parangon : - Ah, je constate que tu es un pratiquant avancé de la cinquième et de la neuvième forme. C’est donc ce style qui définit la manière dont tu défends ardemment tes valeurs. La puissance brute et pure du dragon krayt, dans un gant de pondération imprévisible. Un choix très intéressant… mais il te manque encore l’humilité.

    Je choisis, contre toute attente, d’employer la Force pour le pousser et me tirer de ce mauvais pas ; bien que j’ai réussi à me dégager en glissant sur la surface d’eau dans mon recule, le Parangon s’est servi de sa main gauche libérée pour se protéger du souffle cinétique et n’a pas reculé d’un pas dans l’espace du bassin. En revenant rapidement à moi-même, je le vois distinctement se mettre en garde médiane horizontale sur son côté gauche puis il s’élance vers moi en tourbillonnant sur lui-même tel une tornade avec sa lame pointée dans ma direction. Je patiente le temps qu’il arrive et je contre sa technique grâce à une parade latérale… que je modifie aussitôt en parade horizontale en le voyant faire un écart de bras pour me contourner avec sa lame.

    Notre échange de coups reprend de plus belle et je m’efforce de garder la tête froide pour résister du mieux que je peux à la violence concentrée et imprévisible du guerrier dans son style martial. Le Parangon est parfaitement calme et austère, sa colère froide lui permettant de garder un contrôle parfait de la puissance de ses frappes et la dextérité de ses parades tout en restant maître de ses émotions. En voyant que chercher à prendre l’avantage en augmentant la puissance de mes frappes, sous le coup de l’émotion, ne me permettra pas de l’emporter, je me décide à calmer mon ardeur et à laisser la Force guider mon instinct de bretteur : au bout de quelques coups et défenses, la sensation de frustration se dissipe et je sens un plus ma colère se refroidir pour voir clairement les mouvements de mon adversaire se matérialiser avant qu’ils ne m’atteignent. Ce n’est pas encore de la prescience, mais je parviens à anticiper les prochaines actions du maître-guerrier… au point de parvenir à passer outre sa défense médiane et manquer de lui marquer son épaule droite avec la lame de mon épée.
    Il se recule lui-même de quelques pas, mettant volontairement une séparation entre nous, puis il se tient bien droit en gardant son épée abaissée et en m’adressant un léger sourire satisfait.

    Le Parangon : - Tu commences à comprendre ce qu’il te faut pour devenir un vrai défenseur, aussi bien à la force de ton bras que de ton esprit. Il t’a fallu du courage pour venir jusqu’ici, de la prudence pour parvenir à faire jeu égal avec moi et tu ressens peu à peu la satisfaction de voir clair au travers de tes sentiments.
    Moi : - Je suis ici pour apprendre à m’améliorer et à gagner en expérience dans l’usage de la Force, je compte donc sur vous pour m’enseigner ce qui peut permettre à un gardien tel que moi à trouver l’équilibre dans son quotidien.
    Le Parangon : - L’équilibre pour un gardien est comme un serment, ce qui s’apparente aussi bien à un code d’honneur qu’une raison de se battre. Ton serment doit se refléter dans chacun de tes actes et de tes choix, car ils prouvent à l’univers et à la vie que tu es en accord avec des vertus transcendantes dans la Force. Mais sais-tu au moins quel serment te pousse à venir parachever ce voyage et à devenir un être meilleur ?
    Moi : - C’est ma motivation à vouloir défendre la dignité des faibles et des miséreux, de préserver la vie commune et de contribuer à l’équilibre dans la galaxie que je veux devenir un garant de la paix.
    Le Parangon : - Tu t’approches enfin de ton but, mais il te reste encore beaucoup à apprendre.

    Il s’élance à nouveau vers moi, son épée prête à me frapper, et j’en fais de même pour venir le contrer. Nos deux épées s’entrechoquent une énième fois et nous nous efforçons de lutter physiquement et psychiquement dans ce croisement de lames qui dure d’une manière indéterminée. Au-dessus et autour de nous, l’orage gronde et crie comme si la nature elle-même était en conflit car ce duel au sein d’Akar Kesh se répercute dans l’environnement psychique de la planète Tython et de sa neutralité naturelle.

    Troisième partie à suivre…

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 29 septembre 2024 - 13:27

    dimanche 29 septembre 2024 - 12:36 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Yavin 4, Zone résidentielle de l’Académie
    Jour 118


    Le soir était bien avancé quand Myrith sonna aux quartiers d’Aynor, qui lui ouvrit après quelques secondes.

    Aynor — Tu as besoin de quelque chose ?
    Myrith — Oui. J’avais complètement zappé ça, mais j’ai un petit cadeau pour vous. Enfin, pour l’Ordre.

    Elle tendit un certificat de crédits, que la Twi’lek prit avec interrogation. Afin de donner le contexte, la padawan expliqua le plan initial de la mission sur Lola Sayu.

    Myrith — Quand on a « livré » Kinsa, le directeur nous a donc remis une prime. La voilà : soixante-quinze mille crédits. Les méchants qui donnent eux-mêmes de l’argent à leurs ennemis, c’est le genre de blague que j’aime.

    La Maître Jedi laissa échapper dans la Force et son visage beaucoup de contentement, puis eut un regard complice : en temps normal, ce n’était pas une méthode préconisée par l’Ordre, mais dans ces circonstances précises, il n’allait pas trop pleurer sa victime.

    Aynor — Ce genre d’arnaque plairait sûrement à Ange ! Blague à part, ça fera toujours du bien à nos finances. Merci beaucoup, Myrith, je vais le remettre immédiatement à Brunehaut.
    Myrith — De rien. Je savais que cet argent serait bien mieux utilisé entre nos mains.
    Aynor — Tu as eu raison. Oh, au fait… Je repensais à ta conversation de tout à l’heure avec Galen, par rapport au temps de formation.
    Myrith — Oui… ?
    Aynor — Il y a un autre point important, quand tu comparais la durée pour Anakin qui était pourtant une pure création de la Force… Il ne faut pas oublier qu’à cette époque-là, l’Ordre vivait dans la paix depuis mille ans. On avait le temps de faire des formations plus lentes, davantage basées sur la philosophie. Les Jedi n’avaient plus d’ennemis. Depuis Luke, on est revenus à des formations « expédiées », parce qu’on est peu nombreux et il y a toujours des dangers importants. Viens, entre.

    L’apprentie pénétra dans les quartiers, puis Aynor ferma la porte.

    Aynor — Tu sais, avant même que Baaaaaaal ne se révèle à la galaxie, il y avait d’autres Sith. J’ai vu Dark Lana, il y en a eu d’autres : Timoros, et Sovereign dans l’ombre évidemment. La fin des Sith n’est jamais acquise : il y a toujours Spencer et Vicious, mais qui d’autre pourrait se cacher quelque part ? L’Ordre Jedi n’a plus le luxe de se permettre des formations de dix ou vingt ans. Des padawans devenus Chevaliers en l’espace d’une année, c’est déjà arrivé.
    Myrith — Huhum… Est-ce que vous voulez me dire quelque chose ?

    La Twi’lek eut un sourire en coin.

    Aynor — Je ne te cache pas qu’on parle de toi, avec Siskun et Garion. Il serait possible que tu sois adoubée plus tôt que d’autres. Ton âge entre assez peu en compte, ce sont plutôt tes talents. Ils sont évidents.
    Myrith — Mais vous m’aviez dit qu’ils vous faisaient peur.
    Aynor — Ce ne sont pas tes talents en eux-mêmes qui m’inquiètent, mais ta capacité à les contrôler. Comme ils arrivent de manière assez rapide, il y a un risque que tu te fasses dépasser par eux. Ou que tu te surestimes ; c’est aussi un chemin vers le côté obscur : tu peux avoir la sensation qu’on te bride.
    Myrith — Est-ce que je me suis déjà plainte ? Est-ce que vous avez senti de la frustration à cause de ça ?
    Aynor — Non, je l’admets. Mais ne sous-estime pas ce danger, ça peut venir vite.
    Myrith — Je ferai attention, alors. Mais quelque chose me dit que c’est surtout mon manque de méditation qui va me ralentir.
    Aynor — C’est vrai que tu n’arrives pas à rester à genoux plus de cinq minutes.
    Myrith — Ça dépend devant qui… ou devant quoi…

    Alask retint un ronflement de rire, comprenant le sous-entendu de sa padawan adulte.

    Aynor — On va dire que j’ai rien entendu.
    Myrith — Genre, c’est vous que je vais choquer.
    Aynor — C’est surtout que ce n’est pas le moment. Plus sérieusement, on a des Jedi très… « actifs » ; Yota, par exemple, n’est pas le plus philosophe d’entre nous, loin de là. Ceno ne l’était pas non plus. Et si tu m’avais connue pada… Mais nous sommes tous les trois capables de méditer longtemps, et à tout moment. Ce n’est pas encore ton cas.
    Myrith — Mince ! Moi qui croyais que j’étais parfaite…
    Aynor — Tu dois aussi apprendre à être un peu moins rentre-dedans avec les gens. Je sais que c’est compliqué avec Reyn : votre différence d’âge, sa télépathie… tout ça, tu me l’as dit. Mais il faut que tu réussisses à t’adapter. Les Jedi ne sont pas prompts aux bourre-pifs.
    Myrith — J’ai jamais eu envie d’envoyer un bourre-pif à la gamine. Faut pas déсоnner non plus.
    Aynor — Ça peut être aussi de manière figurée. Nous sommes des diplomates avant tout. Même si tu n’es clairement pas vouée à un avenir d’ambassadrice comme moi, et c’est pas grave ! Mais les Jedi doivent quand même savoir désamorcer un maximum de situations sans même avoir à utiliser le sabre ou les pouvoirs.
    Myrith — Hum. Ouais, c’est pas encore ça, donc.
    Aynor — Effectivement. Je reste prudente, parce que tu ressembles un peu à Ceno.
    Myrith — … Et vous avez peur que je finisse comme lui, c’est ça ?
    Aynor — Je préférerais l’éviter, oui.
    Myrith — Je ne suis pas comme lui. Parce que j’ai un objectif, et je m’y tiens.
    Aynor — Comment peux-tu savoir que tu n’es pas comme lui ? Tu ne l’as pas connu. Lui aussi en avait un, un noble. La vie, l’injustice de la vie lui ont fait perdre ses idéaux. Prends garde, toi aussi. Et ne sous-estime pas ce risque. Quel est ton objectif, par ailleurs ?
    Myrith — Assurer la paix, l’ordre et la sécurité dans cette galaxie.

    La Twi’lek arqua un sourcil :

    Aynor — Vaste programme… Mais, la paix, l’ordre et la sécurité… ? C’est… connoté.
    Myrith — Connoté ? Comme quoi ?
    Aynor — Tu sais que c’était le programme de Palpatine ?

    Myrith leva les sourcils quelques secondes, puis prit une inspiration.

    Myrith — Comment ça ? Parce que Palpatine a le monopole de la paix, l’ordre et la sécurité ? Parce qu’on a un соnnard qui en a fait son programme, ça y est, tous ceux qui veulent la même chose sont des tyrans palpatinistes en puissance ?
    Aynor — Je n’ai pas dit ça. Mais il faut avoir conscience de jusqu’où il est allé pour l’obtenir.
    Myrith — Excusez-moi, mais j’ai des doutes. Ce ne serait pas plutôt parce que c’était un Sith qu’il a fait tous ces crimes, et pas parce qu’il voulait seulement l’ordre et la sécurité ?

    On ne pouvait nier qu’elle n’avait pas tort là-dessus.

    Myrith — Le palpatinisme, il est plutôt du côté de Bastion, là.
    Aynor — Fais tout de même attention aux mots que tu emploies, et avec qui. Tout n’est pas blanc ou noir. Et il ne faut pas non plus que l’ordre et la sécurité se fassent au prix de la liberté. C’est un de nos plus grands combats : garantir la liberté aux peuples de la République, et de la galaxie autant que faire se peut.

    Myrith souffla brièvement du nez, et sembla ne pas vouloir développer. La conversation avait déjà trop duré.

    Myrith — Oui, maître. Mais rassurez-vous : je sais ce que je fais. Je sers toujours le côté lumineux. Peut-être pas comme vous, mais je suis du bon côté.
    Aynor — Puisse l’avenir te donner raison. Mais réfléchis à ce que je te dis : ne néglige pas mon expérience.
    Myrith — J’y penserai. Merci, maître. Bonne soirée.
    Aynor — Bonne soirée, ma padawan.

    Et la proche-Humaine quitta la chambre en direction de la sienne.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 02 octobre 2024 - 01:11

    mercredi 02 octobre 2024 - 01:04 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Troisième partie

    Le duel dans l’enceinte d’Akar Kesh se poursuit et s’éternise depuis une heure passée, duquel je ne fais que croiser mon épée contre celle de mon adversaire pour garder un statut quo entre nous : mon style à la fois polyvalent, adaptable et imprévisible fait face à celui à l’agressivité mesurée et adroite du maître-guerrier, m’obligeant à garder la tête froide et à me concentrer dans chacun de mes gestes pour conserver rapidité et puissance dans mes frappes et mes parades. Le ciel autour de nous gronde et tonne, les nuages tourbillonnent lentement mais d’une manière menaçante, leurs éclairs strient l’air et l’horizon à chaque fois que nos deux lames s’entrechoquent et grésillent pendant que nous les poussons l’une contre l’autre avant de nous reculer. La pression atmosphérique se refroidit et s’alourdit mais je ne perçois aucun réel changement dans l’environnement ; peut-être que l’enceinte du sanctuaire, ou sa vergence, nous protège de l’éventuelle tempête météorologique de Force à venir. Qui sait.

    Je suis toujours concentrée et coordonné sur mon échange de coups et de défenses, percevant et analysant chaque mouvement du vieil homme pour déjouer ses cadences et percer son jeu, mais ce dernier fait exprès de ne me laisser aucune faille ni opportunité pour traverser sa défense. Je me décide même à recourir à l’Alchaka pour garder ma méditation mobile en continu et suivre chaque cadence du bretteur : plus je m’efforce à maintenir une connexion stable et fluide avec la Force, plus ma vision et mes sens s’exacerbent et plus mon analyse du style adverse me paraît clair comme de l’eau de cristal tythane. Et encore, je dois aussi prêter attention à la posture pour anticiper un crochet ou un tacle de sa part pour me déstabiliser ; de mon côté, il a suffi qu’on se rapproche pour un énième croisement de lames (où il comptait les faire dévier sur le bord) pour lui assener un coup de boule. Le choc n’est toutefois pas suffisant pour lui faire perdre davantage conscience du combat et il s’en est rapidement remis.
    Ce n’est qu’un court instant plus tard que nous lançons dans un nouvel entrechoc de nos armes et que nous nous évertuons à prendre le dessus l’un sur l’autre… avec plus d’efforts et de temps à consacrer.

    Le Parangon : - Tu as su tenir face à mon art durant tout ce temps. Je suis impressionné. La Force est devenue puissante en toi, je le reconnais, mais tu n’es pas encore parvenu à me battre. Tu manques d’adresse.
    Moi : - Vous êtes vous aussi en bien piètre posture, pour un bretteur de votre calibre. Si vous pensiez que je reculerais ou paniquerais face à votre style féroce et imprévisible, votre jugement est en train de décliner.
    Le Parangon : - Ton talent au sabre-laser est indéniable et tu as su tirer profit des leçons enseignées par les précédents temples. Cependant, aller aussi loin pour ne rechercher qu’une victoire sur ton adversaire ne te conduira pas à l’achèvement de ton voyage. Je te l’ai dit, ce sont tes actes et tes décisions qui impactent sur ton serment, lui-même impactant sur ton équilibre. Et ton équilibre est aussi fragile qu’un cristal brut qui est érodé par les éléments contre lui. As-tu seulement conscience que la force dans tes bras et dans ton esprit deviendront tes faiblesses, si tu persistes à aller de l’avant malgré les obstacles ?
    Moi : - Je me dois d’aller de l’avant, pour défendre tous ceux qui ne le peuvent pas, alors je ne dois pas faillir !

    Le croisement prononcé de nos lames grésille et crépite pendant deux longues minutes, luisant et vibrant encore plus nos deux silhouettes, puis je commence lentement à trouver le moyen de dévier la lame de mon adversaire vers sa gauche… pour que ses deux poignes viennent se heurter contre son épaule et le faire basculer sur le côté… avant qu’il se pivote sur lui-même et que notre entrechoc ne recommence pendant une longue minute. L’affrontement semble atteindre un point de non-retour pour l’un de nous deux.

    Le Parangon : - Tu es proche de la fin, mais sauras-tu l’emporter alors que tu es à bout ? Ton être tout entier est mis à rude épreuve et tu persévères encore, alors qu’il est préférable de reconnaître que tu ne tiendras pas plus longtemps. Ton voyage risque de s’achever de la manière la moins agréable qui soit, causant des douleurs et des regrets pour ton entourage, alors que rien ne t’oblige à te dépasser autant au point d’en souffrir.
    Moi, gardant le silence : - …
    Le Parangon : - Ton esprit est à la fois serein et courroucé, tel une mer dansante sous la conjonction des lunes, parce que tu cherches à te dépasser et à démontrer que tu t’es investi corps et âme à ressentir la Force dans toute sa complexité. Et c’est ta vie que tu mets en danger, à vouloir devenir celui que tu devais être malgré les menaces engendrées par la fracture dans la Force. Et maintenant que te voilà situé à la convergence de ses deux versants, suspendu dans le clair-obscur par ton engagement, vois-tu quelle sera l’issue de ton sacrifice ? Es-tu « équilibré » ?
    Moi, lui répondant à la suite : - Je suis conscient de mon possible dans la Force, et c’est pourquoi…

    Je n’ai toujours pas cessé de maintenir entre nous le croisement de lames et, par un moulinet de ma main directrice pour faire tourner mon arme, je mets assez d’adresse et de force motrice pour désarmer le bretteur de sa propre arme… qui se fait envoyer en l’air par la puissance de ma frappe et redescendre se planter la pointe la première à une demi-douzaine de mètres de notre position. Je termine par placer adroitement ma lame près du flanc droit de son cou et lui adresser un regard apaisé voire presque stoïque.

    Moi : - … Je sais parfaitement ce que c’est, de persévérer pour repousser ses limites et préserver une vie.

    Un silence de plomb règne aussitôt, avec la tempête aux alentours qui s’est arrêtée voire figée sans prévenir et mon adversaire qui demeure bien droit et étonnamment serein bien que la lame de mon épée soit située à un pouce de sa carotide. Je respire par de grandes mais muettes bouffées nasales, regardant droit dans les yeux le bretteur tout au long de ce silence où j’attends de le voir réagir. La tension en moi redescend et mon curato salva approfondi se charge de soulager mes légères lésions dans l’abdomen et les membres après autant d’efforts physiques pour confronter ce maître dans le maniement de l’arme de Force.
    Le Parangon, stoïque pendant une éternité d’une minute, finit par m’adresser un léger sourire.

    Le Parangon : - La leçon est terminée, mon jeune ami. Je suis satisfait et impressionné par la manière dont tu as retourné ma maîtrise de l’arme contre moi et dont tu t’es maintenu en forme malgré les limites du possible pour ton corps et ton esprit revalorisés par tant d’épreuves. Tu as atteint l’équilibre intérieur, avec adresse et humilité.

    Il lève sa main droite pour écarter doucement la lame, faisant fi que je l’imprègne encore de mon lien avec la Force, puis il dépose sa main gauche sur mon épaule pour me faire comprendre que l’épreuve est bel et bien finie.

    Le Parangon : - C’est du beau travail. L’enseignement prodigué par le Grand Voyage est à présent complet et réuni à travers ton expérience vécue et les changements que tu as éprouvés à travers les quatre coins de la planète. Il est clair que tu n’as plus rien à prouver, en tant que jeune Jedi prêt à honorer son service. (J’affiche un léger sourire ravi et comblé en l’entendant.) Cependant… il te reste encore une dernière chose à faire. Et moi de même.

    Il tend à moitié son bras vers moi en pointant le sol, ce que je comprends comme une invitation à m’incliner, puis il l’écarte de peu vers sa droite en ouvrant sa paume en pince. J’aperçois aussitôt une ligne de lumière blanche apparaître de nulle part, devant progressivement une épée longue et droite faite d’énergie photonique pure, qu’il saisit dans sa poigne refermée et place ensuite en garde médiane devant lui. Je rengaine immédiatement mon épée puis je me mets à genoux en prenant une position assise sur mes deux jambes, la tête légèrement inclinée.

    Le Parangon, solennel : - Il y a d’innombrables années de cela, dans ce lieu saint qui représente le point de convergence des aspects de la Force, une antique tradition voulut que le jeune voyageur ayant parachevé son pèlerinage après avoir trouvé l’équilibre soit consacré et reconnu par le maître de l’ordre à la seule et unique condition qu’il déclare un serment qui lui lierait à la Force et à son engagement envers l’ordre. C’est pourquoi je te demande, enfant de Tython et disciple de l’actuel ordre des Jedi, si tu es prêt à servir la Force dans son intégralité et à suivre sa voix à travers ses différences, ses nuances et ses difformités dans le flot de l’espace et du temps.
    Moi, solennel : - Je suis venu pour reconstruire ce que j’ai manqué et pour réaffirmer ma volonté d’être un Jedi ferme mais généreux envers la galaxie. Je ne suis au service que de la Balance cosmique et de la dignité de tous, j’œuvre pour l’équilibre et le Bien souverain. Tel a toujours été mon souhait et mon but.
    Le Parangon, solennel : - Alors qu’il en soit ainsi. Tu n’étais qu’un jeune homme esseulé par la fragilité de ton parcours de Jedi et par la fracture de ta vision de la chevalerie durant ces temps de troubles et de ténèbres. Mais tu t’es montré consciencieux et humble en venant retrouver les enseignements perdus de ta voie, réapprenant ce qu’est le courage, la tempérance, la justice et la prudence qui forment le Jedi à donner le meilleur de lui-même. Par ces enseignements et leurs épreuves, tu es devenu bien plus sage et bien plus puissant que tu ne l’étais. Enfin… (Il commence à abaisser l’épée de lumière pour m’adouber.) Le pouvoir de la Force est dorénavant entre tes mains.

    Il relève enfin l’arme immatérielle, qui disparaît aussitôt, et je peux enfin me relever sur mes deux jambes…

    Le Parangon : - Va à présent, jeune Galen Arek. Et achève ce que tu as reconstruis de tes mains.

    … Je découvre que je suis subitement seul, immobile au beau milieu du bassin du temple, et qu’il n’y a plus aucune trace du passage de mon interlocuteur. En sachant que j’avais affaire à un être transcendant de la Force, je ne suis pas étonné qu’il soit parti retourner dans l’au-delà après m’avoir fait passer l’ultime épreuve. Et pour couronner le tout, l’orage grondant laisse place à une pluie qui tombe de manière régulière et cadencée pour dissiper la tension qui régnait dans l’enceinte du temple ; la pression n’est toutefois pas redescendue et la saturation d’énergie de la vergence dans le monolithe non plus. C’est pourquoi, après avoir pris le temps de me replonger dans la Force, je me rends à ma besace pour intervertir mon épée je’daii avec un ensemble de pièces que j’ai forgé à Vur Tepe.
    Pour enfin me replacer au centre du bassin et me mettre en posture de médiation simple, devenant peu à peu ascendante à dix centimètres de la surface, pour me lancer dans la construction guidée… de mon sabre-laser.

    ***

    « C’est ainsi que j’ai entamé la toute-dernière étape de mon voyage, en construisant mon sabre-laser par la méditation et la communion avec la vergence du temple afin de marquer un nouveau départ dans ma vocation de chevalier Jedi et de gardien de la galaxie. Mon sabre-laser une fois prêt, il ne me restait plus qu’à l’allumer et à faire jaillir sa lame bleue pour m’assurer que tout fonctionnait parfaitement. Mon arme était bien soudée, je me suis mis alors à faire une série de cadences ancestrales à la mémoire des neuf temples que j’avais visités. Et ce malgré la pluie, le vent, l’orage et la foudre qui s’intensifiaient à chacun de mes gestes rythmés. Ce n’est qu’une fois la cadence consacrée à l’équilibre réalisée que la tempête s’est calmée et que le temps et la météo ont repris leur cours normal. En ce jour, je suis devenu officiellement Chevalier Jedi par la grâce de la Force unifiée. »

    Les novices et les padawans, silencieux et attentifs tout au long de mon récit, m’applaudirent aussitôt en frappant modestement dans leurs mains et en me remerciant de leur avoir offert une si belle narration de duel entre un apprenti vagabond et un archétype vivant de la Force venu juger. Le temps de saluer leurs applaudissements et de recevoir leurs remerciements, je réponds à une dizaine de questions de la part de certains avant de leur informer que (compte tenu de l’heure) la Salle allait fermer et qu’ils doivent gagner la sortie dès à présent.
    Toutes et tous partirent reprendre le cours de leur formation, me laissant seul avec Ilan, Reyn et Artorias pour commencer à faire le grand nettoyage de la pièce.

    Fin de l'interlude

    jeudi 03 octobre 2024 - 17:15 Modification Admin Réaction Permalien

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