L'Académie Jedi (page 3)

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  • Avatar Padme111

    Padme111

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    Salle Commune

    Le quadrumane était bien installé sur un divan en arc de cercle et finissait son succulent repas. Malachite choisissait une fois par semaine ce menu car s’était son préférer. 

    Menu :

    • Boisson : Frozen Mojito Meiloorun 
    • Entrée : Rouleaux de Sweesonberry
    • Plat : Filet de poisson de Naboo.
    • Désert : Citrus enneigé

    D’une main délicate, le colosse dégustait son dessert en prenant de temps de savourer chaque bouchée. Ses pensées vagabondèrent vers Ojom car sa grand-mère réussissait tout aussi bien le citrus enneigé. 

    Deux êtres entrèrent dans la salle pour se diriger vers le comptoir. Raxar avait certainement dû recevoir un entraînement de corps à corps cela se voyait dans sa démarche et il se frottait le dos. La Twi’lek et le natif de Rhinnal semblaient plus complices que d’ordinaire et commandèrent une boisson au maître des lieux. Arek plaisanta un instant puis les servis. Tout en attendant leur commande, la maître et le padawan discutèrent et Dexter remarquait une ambiance détendue et amicale. Puis, en observant les lieux, Raxar remarqua le cyborg. 

    Raxar – Hé, salut Dexter !

    Dexter – Salut petit. Vous voulez vous installer à ma table ?

    Kinsa prit son verre puis s’approcha du besalisk. L’humain fit de même et emboîta le pas à la twi’lek.

    Kinsa – Bonjour Dexter. 

    Dexter – Bonjour Maître Talik, vous semblez l’avoir amoché ?

    Kinsa – Ah non, je lui ai seulement montré un peu de technique de combat. 

    Tous deux s’installèrent de part et d’autre du colosse. 

    Raxar – Oui, et elle m’a demandé pour être son padawan. Bon, je vais morfler, mais j’apprendrai beaucoup et…

    Dexter – Ah, félicitation Raxar ! C’est une excellente nouvelle. Je vais profiter de cette merveilleuse affiliation pour m’immiscer dedans. 

    Kinsa stupéfaite – Tu veux que je te prenne pour padawan !??

    Malachite éclate de rire et posa sa main supérieure gauche, la main mécanique sur l’épaule du padawan. 

    Dexter – Ah là, j’ai réussi à lui faire peur !

    Raxar – Euh… c’est un peu dangereux de taquiner une Mandalorienne. 

    Dexter – Je sais. Non, je voudrai réaliser l’entraînement d’un pouvoir avec lequel je galère. 

    Raxar – Et tu ne le travaille pas avec ton maître ?

    Dexter – Bah, elle est morte avant d’avoir pu terminer ma formation. 

    Raxar – Oh, désolé. 

    Dexter – Ah, t’inquiète, j’ai fait mon deuil. Dis-moi Maître Kinsa, pourriez vous m’aider à travailler le niveau 1 de l’étourdissement de Force ?

    Kinsa – Et qu’est-ce qui te bloque ?

    Dexter – J’ai déjà réussi à utiliser l’ionisation. C’est sur des machines, donc je n’ai pas trop de scrupule à utiliser la Force. En revanche, j’ai un peu plus de mal à entrer dans l’esprit d’un être vivant. 

    Kinsa – As-tu déjà créer des liens d’empathie, ou utilisé la persuasion ?

    Dexter – L’empathie oui, la persuasion… euh, j’y suis parvenue de temps à autres. Raxar et moi pourrions nous entraîner ensemble sous votre supervision. Qu’en pensez-vous ?

    mercredi 23 octobre 2019 - 09:09 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    Voilà des semaines que je n'avais pas posé un pied à l'Académie. Occupée par une mission au titre accrochant mais aux faits ennuyeux, j'avais été tenue loin de mes proches et voici venue l'heure des retrouvailles. Enfin ! Lorsque mon vaisseau atterrit, je ne pris même pas la peine de le ranger aux hangars, me contentant de le laisser devant la gigantesque porte - toujours ouverte la journée - et de foncer aux salles d'entraînement. Pour trouver la personne que je cherchais, il n'y avait pas trente-six milles lieux où aller.

    Je me rendis en courant dans le second temple, celui dédié aux salles d'entraînement, et suivis mon instinct pour pénétrer dans celle dans laquelle était Kinsa Talik, mon ex-maître et grande soeur. Je sentais sa présence d'ici, ainsi que celle d'une autre personne que j'associai immédiatement à Raxar, le fameux nouveau que je n'avais pas encore rencontré. Ayant une discussion comlink quasi chaque soir avec la Twi'lek bleue, j'avais entendu parler de ce phénomène un chouia trop bavard mais gentil et prometteur. Suffisamment prometteur pour qu'elle décide de le prendre comme padawan, en tout cas. Et Kinsa prenait rarement des padawans lambdas prêts à partir du jour au lendemain. Si c'était désormais son maître, c'était parce qu'il avait un réel potentiel à réveiller. Les choses s'annonçaient amusantes.

    En entrant dans la salle, je constatai que Kinsa m'attendait, m'ayant probablement sentie dès mon arrivée. Elle était avec son padawan et finissait à peine une série de mouvements. S'approchant de moi, elle me serra dans ses bras d'une brève mais forte étreinte, ne souhaitant pas s'étendre devant son nouveau protégé, ce que je pouvais comprendre. Je me contentai donc de ce prélude aux retrouvailles et, malgré la fatigue, me composai une expression de circonstance lorsqu'elle me présenta :

    - Raxar, je te présente Zadyssa Yunixy, la première padawan que j'ai rneue. Zad, je te présente Raxar, dont je t'avais parlé et accessoirement rnmon nouveau pada.
    - Ah. Bah enchanté ! fit-il avec un air jovial. Je vois que tu es la preuve vivante que l'on peut survivre à Kinsa. C'est rassurant.

    J'eus un petit rire.

    - Enchantée ! Je vois que tu es fidèle à ta réputation. Et oui, on peut rnlui survivre. C'est dur, mais c'est possible. Bien que ça n'exclut pas rnles pompes, les gainages, les missions, les coups, les courses à pied..., énumérai-je.
    - Tu tu tu tuuuuu. Laisse-moi de l'espoir. Quoique... Comme on dit, l'espoir est à la base de toute rébellion !

    Il glissa un regard malicieux à Kinsa mais s'arrêta rapidement en voyant le sien.

    - Je vous laisse faire vos retrouvailles de guerrière ? reprit-il.

    Kinsa eut un sourire amusé puis se tourna vers moi, désireuse d'entendre les derniers détails de ma mission qui s'était finie... à peine dix heures auparavant ?

    - Alors, comment ça s'est passé ? C'était drôle, au moins ?
    - Non, pas du tout. J'ai cru que ça le serait parce que c'était une rnmission essentiellement concentrée sur l'action mais j'étais obligée de rnsuivre les ordres de la police et je dépendais de leur administration. rnC'est pour ça que ça a pris du temps, ils avaient tous un balai dans lern cul, sincèrement. L'offensive finale a été retardée de trois heures à cause de ça ! Trois heures ! J'ai cru que j'allais prendre l'un pour taper sur l'autre !

    Je me repris bien vite puis me tournai vers Raxar :

    - Tu es son padawan depuis combien de temps ? fis-je plus pour lancer un sujet de discussion qu'autre chose.
    - Elle a dit "balai dans le cul" ?" marmonna-t-il.

    Se ressaisissant :

    - Euh... un jour. Et deux heures.
    - Cool, et tu as fait quels types d'entraînement depuis ?
    - Du sabre. Principalement. Le gros morceau sera l'usage de la Force, faut que j'apprenne à la... canaliser. Sous peine d'imploser.

    Je haussai un sourcil, intriguée, sans toutefois poser de question. Nous venions à peine de nous rencontrer, il aurait tout le temps de me parler de ses problèmes plus tard s'il le souhaitait. Je me permis cependant de lui donner un conseil avec les maigres informations dont je disposai qui, j'espérai, pouvait l'aider.

    - D'accord. La Force est toujours difficile à maîtriser au début. Il ne faut... non pas la dompter mais essayer de l'accepter, je dirais.
    - Ah bah j'veux bien l'accepter. Seulement elle m'accepte un peu trop facilement. Mais bon, ça va le faire !
    - Oh. Par les fesses de l'Empereur.
    - Quoi ? m'exclamai-je, étonnée.
    - Euh... J'vais passer un sale quart d'heure. C'est tout à fait ce que j'ai dit. Véridique.

    J'esquissai un sourire amusé et décidai de jouer le jeu.

    - Absolument, oui. Bien sûr. Et vous avez commencé le corps-à-corps ?
    - Oh oui. Bien sûr que oui. Évidemment que oui. Hélas oui..., répondit Raxar en se massant douloureusement les côtes.
    - Je compatis, je compatis. Je sais ce que c'est.

    Je défiai alors Kinsa de regard :

    - Sachant que je n'ai toujours pas réussi à la battre... je sais très bien ce que c'est.
    - Ah. Bon bah... Je réussirai. J'en prends le pari !
    - Un jour, un jour, intervint Kinsa, distante mais amusée, très amusée à en juger par son regard.
    - T'en fais pas, ce jour arrivera plus vite que prévu, répliquai-je, déterminée à enfin marquer un point dans le compte de nos combats au corps-à-corps.
    - Vous avez vraiment un gros passif hein, commenta Raxar. Bon. J'pourrai demander pleins de conseils à Zadyssa alors ! La survie c'est important tout de même.

    J'acquiesçai vivement.

    - Je serai là pour t'aider à survivre, confirmai-je.
    - Bah ui. Entre survivants de techniques mandaloriennes, faut s'entraider. Ce fut un plaisir !
    - Attends ! le retins-je. J'ai une proposition à te faire.
    - Ah ? Je suis tout ouïe !
    - Ça te dit un combat au sabre plus corps-à-corps ? Maintenant. Si tu veux survivre, il faut t'entraîner.
    - Hé, il n'y a jamais eu de blessé grave sous ma garde à l'Académie, se défendit Kinsa. Ce à rnquoi tu dois survivre, c'est l'extérieur. Chasseurs, Jedi Noirs...même rnsi certains sont plus ou moins tolérants...
    - Oh. Je m'attendais pas à ça. Bon bah allons-y. J'ai mal partout, je vais sûrement mourir mais eh, on n'a qu'une vie.

    J'esquissai un large sourire. En réalité, je n'avais pas prévu de me battre de nouveau - d'autant plus que je n'avais pas eu de nuit complète - mais l'idée de tester la force d'un nouveau padawan était séduisante.

    - Oui. Alors profites-en bien. T'es prêt ?
    - Ok. C'est parti !

    Je retirai ma bure afin d'être libre de mes mouvement, restant en tenue légère d'entraînement, et ne lui laissai pas une seule seconde de répit supplémentaire. Alors qu'il s'y attendait le moins, je sprintai sur lui en m'aidant de la Force pour aller plus vite et lui calai un bon coup de pied à l'abdomen. Évidemment, je n'y étais pas allée très fort, juste assez pour qu'il soit plié en deux. J'en profitai donc pour plaquer le canon de mon blaster contre sa tempe.

    - Là, tu es mort.
    - Oui. Je confirme, dit Raxar, le souffle coupé. T’es rapide hein ?
    - La Force, jeune padawan, la Force. On reprend ?
    - Vous avez le même âge, nota Kinsa dans le pur objectif de décrédibiliser ma magnifique réponse pleine de mystère.

    Raxar se releva puis pointa l'unique personne qui se tournait les pouces sans faire le moindre effort :

    -  Euh... Je suis pas sûr. Tu as vu la tête que fait Kinsa ?

    Sachant pertinemment qu'il s'agissait d'un piège, je jouai le jeu, comprenant que je devais lui laisser cette victoire. D'autant plus que ce type de stratégie pouvait fonctionner contre des débutants à la concentration volatile. Or, il commencerait par affronter des gangs peu influents qui en pullulaient alors autant qu'il la teste. À peine dos à lui, il posa son sabre éteint contre mon dos.

    - Bon j’imagine que maintenant, je vais dérouiller. Mais j’aurais eu ça !

    Je me retournai, un large sourire provocateur sur les lèvres.

    - Bon, puisque tu parais malin et débrouillard, on peut élever le niveau, non ?
    - D’accord. Je serai prêt cette fois-ci.

    Il se mit un position de défense, sabre allumé.

    - Parfait.

    Faisant de même, je m'approchai de lui pour commencer le vrai combat au sabre laser. Du moins, c'était ce qu'il pensait. Juste avant le premier impact, alors que nos lames allaient enfin se heurter, je lui administrai une Poussée de Force contrôlée qui l'envoya valser trois mètres plus loin, où il retomba sur son séant. Si c'était effectivement en partie une sorte de revanche par rapport à sa précédente ruse, il y avait aussi un côté pédagogique : la Poussée de Force était un outil redoutable, à la fois défensive et offensive, elle était simple d'usage et toujours efficace.

    - Oh ça y est j’en ai déjà marre, grommela l'apprenti.

    Se relevant à l'aide de la Force, chose que je trouvai admirable pour un nouveau venu car décidément trop classe, bien qu'il manque encore un peu de contrôle, il courut vers moi, sabre en main. Si j'avais fait la même chose au début du combat, ce n'était un mouvement à reproduire car il pouvait facilement s'avérer dangereux. Toutefois, je pris sur moi pour ne pas lui montrer comment et engager pour de bon un combat digne de ce nom. Je parai son premier coup avec facilité puis après quelques échanges où je sentis la pression augmenter au fur et à mesure, il usa de la Force pour m'attirer brusquement à lui puis me repousser.

    - Raxar, la traction était un peu inutile, ça te fait perdre de l'énergie et ça ne sert qu'à faire joli. On ne fait pas joli dans un combat, commenta Kinsa, toujours là pour donner des conseils.

    Je compris qu'il était temps d'accélérer mes cadences et de diversifier mes coups pour voir jusqu'où il pouvait tenir. Le nouveau avait de la volonté, il n'y avait rien à redire là-dessus. Je savais également que ce combat allait être très utile à Kinsa pour ses entraînements à venir car elle le voyait en difficulté et pouvait ainsi déterminer plus facilement ses points faibles et forts puisqu'elle était extérieure au duel. Raxar tenait bon mais je le sentais faiblir ; il commençait à fatiguer. Ainsi, entre deux échanges, il me repoussa à l'aide de la Force et attira le sabre de Kinsa à lui. Mauvaise idée, pensai-je aussitôt.

    Mes craintes furent confirmées : Kinsa arrêta son sabre en plein air, l'alluma, puis le ramena à elle avec un sourire satisfait que je lui connaissais bien.

    - Aaaah ! C’est de la triche ! se plaignit Raxar.
    - Pour qu'il y ait de la triche, il faut qu'il y ait des règles, rétorqua-t-elle.

    Je posai mon sabre éteint contre son dos, exactement comme il me l'avait fait au début du duel.

    - En fait il y en a une : ne jamais quitter son adversaire des yeux, ajoutai-je. Et là c'est raté.
    - Raaaaah ! Attendez quelques années et vous verrez. Fiouuu ! J’en peux plus.
    - Allez, t'as mérité une pause, lui apprit Kinsa. Bon, c'est bien, vous avez fait connaissance.
    - Dieu merci. La prochaine fois ce sera autour d’un repas qu’on fera connaissance.
    - Mais il faut dire que c'est beaucoup plus amusant de faire ça dans une salle d'entraînement autour de deux sabres, non ? le taquinai-je.
    - J’suis pas encore un psychopathe comme vous deux. Je peux pas encore juger.
    - Hé ! On n'est pas des psychopathes ! m'exclamai-je en même temps que Kinsa.
    -  Désoléééééé ! s'excusa-t-il en partant en courant.

    Il fut accueilli à la porte par Sei, une Jedi Gardienne Echani douée au corps-à-corps, la deuxième personne de ma liste que je devais battre sur ce point. La première étant évidemment Kinsa. Raxar se reprit en la voyant, s'excusa, puis partit d'un pas tranquille. Je devinai cependant qu'il avait repris sa course quelques mètres plus tard.

    Le silence s'éternisa quelques secondes tandis que je dévisageai un coup Kinsa, un coup Sei. Les retrouvailles choupies allaient décidément attendre, tout comme mon sommeil à rattraper : j'avais deux des personnes à battre avec moi, il fallait que j'en profite.

    - Je commence par toi, Kinsa ! fis-je en la pointant du doigt. Combat au corps-à-corps. Pas de Force, pas de blaster, pas de sabre. Juste les pieds et les poings. Sei, tu combats la gagnante, et ainsi de suite.
    - Je savais que t'allais dire ça, t'es trop prévisible, me taquina Kinsa en même temps que Sei annonçait déjà ma grande soeur victorieuse.
    - Hé ! Sei ! J'ai entendu !

    Finalement, elle eut à la fois raison et raison de moi et je m'écroulai de fatigue par terre au point que Kinsa fut carrément obligée de me porter jusqu'à mes quartiers.

    vendredi 01 novembre 2019 - 17:10 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Après avoir ramené une petite sœur exténuée dans ses quartiers, je m’autorisai à rester un peu avec elle. Nous n’avions pas pu débriefer de sa mission avec son duel contre Raxar, et je profitai de l’avoir sous la main pour lui demander des détails. Elle me fit un résumé de ses péripéties avec les forces de police, avec quelques anecdotes drôles qui resteraient sûrement. Mais arrivée à la fin, elle parut songeuse.

    - Kinsa ? Tu sais, pendant ma mission... j'ai dû aller dans une cantina et il y avait des femmes qui dansaient. Deux Twi'lek et une Togruta. Elles étaient... en bikini et... tu te souviens de notre mission ?
    - Sur Kafrene ? demandai-je.
    - Oui.

    Je hochai la tête. Cette virée sur l’anneau de Kafrene était encore vivace dans ma mémoire, et je pensais y penser encore dans longtemps. Elle avait été…assez personnelle pour moi, étant donné que j’avais trouvé deux de mes cousines réduites en esclavages. Finalement, je les avais ramenées sur Yavin IV pour les entraîner, les préparant à leur intégration parmi les Mandaloriens à leur demande.

    - Je m'en souviens. C'était pas la mission la plus facile du monde… Psychologiquement, je veux dire.
    - Oui... Je confirme. Ça me l'a rappelée. Voir ça, précisa-t-elle. Ça me l'a rappelée.
    - Je sais qu'on a jamais vraiment eu l'occasion d'en parler… Est-ce que ça va ?

    Elle marqua une pause, pensive, cherchant ses mots.

    - Je sais pas... Ça m'a fait peur. Tu sais ce que j'ai failli vivre sur Metellos, avec Moridebo... Ça m'a fait comprendre que... si j'avais été plus grande ou... d'une autre espèce, peut-être que...

    Compatissante, je lui tapotai l’épaule. 

    - Je sais. Mais l'important, c'est qu'il ne s'est rien passé, non ? Tu es là. Il ne t'es rien arrivé. Et regarde-toi, maintenant c'est toi qui leur fait peur.

    Elle eut un petit rire et se laissa aller à un peu d'humour.

    - Sûr qu'une gamine de 17 ans doit faire peur à vue. Je suis terrifiante hein ?
    - Peut-être pas à vue, mais après que ton sabre est sorti, ils se font dessus, plaisantai-je.
    - Attends... Quelqu'un s'est déjà fait dessus devant toi ?
    - Pas que je sache, non. Mais qui sait ?

    Zad sourit, puis continua :

    - Mais sinon... J'aime plus trop les tenues découvertes, aussi. Enfin, je les aimais pas déjà mais tu vois ce que je veux dire.
    - Maintenant que tu sais ce qu'elles peuvent symboliser ?
    - Je le savais déjà. Maintenant que j'ai vu.
    - Ouais... Je vais pas te mentir, ça m'a fait bizarre aussi. J'imagine que mon enfance m'a préparé à pas mal de choses, mais pas forcément à ça…

    Beaucoup de choses… Des choses comme la violence et même la mort, auxquelles j’avais appris à m’attendre. Cependant, ce sujet n’était que très peu abordé, même par mes parents qui avaient pourtant connu l’esclavage. Ils ne voulaient sans doute pas que je grandisse avec cette idée… Et je ne pouvais pas leur reprocher d’avoir voulu en quelque sorte oublier cette période de leur vie.

    - Oui. Comme tout le monde, en fait. On peut pas être préparée à ça, fit remarquer Zadyssa. Pas possible.

    Je haussai les épaules. 

    - Oh, je suis sûre que oui… Quand on est une Twi'lek, je pense qu'on grandit avec cette idée dans la tête. J'ai eu de la chance de naître sur Mandalore. Mon peuple a beaucoup de défauts, il faut être lucide, mais… Une chose est sûre, chez les Mandaloriens, qu'on soit une femme ou un homme ne change rien à la manière dont on te traite.

    Un sourire à moitié attendri étira mes lèvres. Je me souvenais très bien du premier cas de sexisme auquel j’avais dû faire face, lorsque j’avais treize ans et que j’ignorais que ce genre de chose existait. C’était un padawan plus âgé que moi, qui avait quitté l’Ordre peu de temps après, qui m’avait affirmé haut et fort que je ne pourrais jamais devenir une Jedi aussi bonne que lui, puisque j’étais une fille. Je m’étais alors tellement appliquée pour lui prouver qu’il avait tort que je l’avais rapidement monté en niveau pour le battre. Après une défaite cuisante, il ne m’avait plus jamais reparlé. Je me demandai ce qu’il aurait pensé de la petite Kinsa devenue adulte… En tout cas, je me remémorais très bien de ma surprise : de tels propos n’auraient jamais été tenus sur Mandalore. 

    - Oui. C'est bien, ça, commenta-t-elle. En même temps, eux qui aiment se battre seraient embêtés de se priver de la moitié de leur population, non ?

    Je laissai échapper un petit rire. 

    - C'est l'idée, oui. Mais ce que ma mère disait toujours, c'était que nos ennemis gagnent au moment où on les laisse avoir une emprise sur nous même quand ils ne sont pas là, et ça vaut pour ces esclavagistes.
    - J'ai pas peur d'eux. Juste... de l'idée. Et pas vraiment pour moi. Enfin si, mais surtout pour ce qu'ils font vivre aux esclaves.
    - C'est pour ça qu'on agit. C'est pour ça qu'on est allées sur Kafrene et qu'on a fait de notre mieux pour démanteler un réseau. Vois toujours ce que tu peux faire, et ce que tu as fait. 
    - J'essaie. Et toi, Kinsa ? Ça va ?

    Je fus surprise par la question de mon ancienne padawan. D’habitude, c’était moi qui m’inquiétait pour elle et pas l’inverse ! Mais il fallait bien avouer que nos rapports avaient bien évolué depuis notre première rencontre. À présent, elle savait très bien comme discerner mes différentes humeurs, et si une situation m’affectait ou non. Mais même si la mission m’avait affectée, j’avais eu le temps pendant l’absence de Zadyssa de prendre du recul.

    - Je...ça va. Je suis surtout contente que Koyi et Hirani soient en sécurité. Elles progressent bien. En fait, pendant la mission, j'avais juste peur qu'il t'arrive quelque chose. Moi, je sais que j'ai le réflexe de me battre quand je suis acculée. Toi… Il t'arrive de te figer.
    - Je sais... Je peux gérer la peur. C'est plus compliqué quand c'est ma mémoire.

    Aussitôt, mes instincts protecteurs reprirent le dessus. Ces derniers temps, Zadyssa avait de moins en moins de crises mémorielles, et j’en étais très soulagée.

    - Tu as des crises avec ça ?
    - Non. Ou pas encore en tout cas. Juste quelques images qui se glissent dans mes cauchemars, mais ça va.
    - J'ai fait des cauchemars aussi. J'imagine que c'est notre lot. Mais je suis quand même contente d'avoir fait cette mission.

    Elle acquiesça vivement. 

    - Oui, moi aussi !
    - Tu vois ! On les a sauvées. C'est le plus important. Et je te promets que ça ne t'arrivera jamais. Tu peux te défendre, maintenant.

    Zadyssa me gratifia d’un clin d’œil entendu. 

    - Oui. Coup de pied à l’entrejambe. 
    - C'est ça. Allez, maintenant va te reposer.
    - Oui. Je suis épuisée. (en me prenant la main)Tu veux bien rester dix minutes ?
    - Si tu veux !

    J’esquissai un sourire. Ma petite sœur avait beau paraître mature pour son âge, parfois les autres oubliaient qu’elle était à peine sortie de l’enfance… La vie nous obligeait parfois à grandir trop vite, et j’en étais un exemple flagrant, étant passé Chevalière à quinze ans à peine. J’attendis qu’elle s’endorme, puis me dirigeai vers la bibliothèque. Plus tôt, j’avais lu un article sur une découverte sur une explosion de supernova et le sujet m’avait intéressé, alors je comptais bien approfondir le sujet…

    Le lendemain, je me rendis comme prévu dans les jardins pour retrouver Dexter et Raxar. Ils avaient tout les deux exprimé leur volonté de travailler leur Persuasion, un pouvoir sur lequel j’avais dû acquérir une certaine maîtrise à cause de mes multiples missions. Avec plaisir, je constatai qu’ils étaient déjà en train de discuter entre eux lorsque j’arrivai. 

    - Salut vous deux ! Prêts à bosser ?
    - Ouaip ! me répondit Raxar, au taquet. En plus, la Persuasion, c’est trop classe.
    - Oui, certes, mais c’est aussi un pouvoir à utiliser avec responsabilité, le corrigeai-je avec une sévérité non feinte. Interdiction de l’utiliser pour s’amuser ou si la personne risque d’en pâtir, sauf dans des cas extrêmes qu’on verra plus tard. Dexter, j’ai cru comprendre que tu avais déjà eu un contact avec la Persuasion.
    - C’est le cas, mais comme je l’ai dit, j’ai des difficultés à l’utiliser.

    Je me frottai les mains. J’aimais beaucoup ces moments où je transmettais ce qu’on m’avait appris : ce genre de moments me faisait me sentir aussi utile que quand j’étais sur le terrain, avec la conscience que je formais ceux qui iraient plus tard protéger les innocents. 

    - Très bien. Raxar, je t’avais demandé de faire quelques recherches sur le sujet. C’est fait ?
    - Oui, Tirsa, la Consulaire Mikkian, peut en témoigner, elle m’a vu galérer à trouver de la documentation et elle m’a aidée ! C’est… l’utilisation de la Force pour exercer son influence sur un autre être vivant. Même si je reste un peu sceptique quant à la pratique… C’est bien beau d’agiter la main comme un idiot, mais si ça marche pas…
    - Pourquoi, tu as essayé ?
    - Hé bien…
    - Non, en fait je ne veux pas savoir la réponse. La première étape est évidemment de percevoir les autres, et pas seulement avec nos sens. Essayez de sentir les présences des Jedi présents dans les jardins, et de les différencier, en vous plongeant dans la Force.

    Je les vis fermer les yeux et se concentrer. À présent, la réussite ne dépendait que d’eux.

    mardi 05 novembre 2019 - 21:30 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18543 Crédits

    Classe de formation aux pouvoirs

    Un jour frais et sec se déroule dans les environs des temples massassi de l’Académie, annonçant que l’automne perdure avec quelques signes ensoleillant le ciel légèrement nuageux, et il n’y a rien de bien inhabituel qui se présente dans le quotidien des occupants des édifices. C’est une journée relativement normale, avec des entraînements par-ci, des occupations par-là et des allers-et-venues de missions à la demande du Conseil. Et comme il y a plus d’apprenants que de confirmés ou d’instructeurs, les classes peuvent paraître pleines de novices en plein cours… ou tout simplement presque vide de signe apparent. Comme quoi il n’est pas facile d’être padawan.
    Je parcours les couloirs du temple principal massassi afin de voir où et comment je peux me rendre utile, utilisant mon statut de gérant-technicien pour effectuer des réparations, entretenir les matériels utilisés ou encore préparé les consommations à la Salle. Pour l’heure, je dirais que je me situe plus dans mon rôle de technicien que de gérant. Je croise souvent des novices qui vadrouillent pour aller d’un point A à un point B, quelques chevaliers venus du Temple qui ont servi d’instructeurs saisonniers ou encore d’autres. Tout est calme ici.

    Il me vient à l’idée de me rendre vers les salles de classe, histoire de voir comment ça se passe et si je peux aider occasionnellement. Ces salles sont de celles qui sont irrégulièrement animées, tantôt il y a quelqu’un tantôt il n’y a personne et inversement. Je passe à proximité des salles consacrées à la formation aux pouvoirs, là où une ex-grande maître Jedi avait l’habitude de faire part de sa sagacité sur l’emploi de la Force. Depuis son départ définitif, seuls quelques chevaliers et maîtres passent pour surveiller les entraînements qui se déroulent. Si ça se trouve, j’apercevrais quelqu’un…
    Je sens aussitôt une présence. Mieux, je la reconnais. Et sans être vraisemblablement surpris, je garde mon allure normale de marche et vient me poster tranquillement dans l’encadrement de porte de la salle principale de classe. Cette même salle où ledit grand maître faisait passer les exercices collectifs, entre ces murs tapissés de blanc et de crème praline où règne la quiétude et l’harmonie.

    La jeune fille brune est immobile, assise dans une posture à tendance martiale aux genoux écartés, et garde le buste bien droit pendant un semblant d’éternité. Les yeux fermés, le visage enfantin aussi serein et passif, elle est plongée dans une transe complète qui la coupe partiellement du plan matériel pour naviguer psychiquement dans les méandres de la Force. Je l’observe depuis le palier d’entrée, lui laissant cette occasion de passer du temps à sentir les remous de la Force dans ses natures vivante et cosmique. Elle s’est tellement immergée dans son espace vide qu’elle pourrait parvenir à faire corps avec la Force ; une opportunité qui ferait d’elle une excellente chevalière.
    Elle ouvre finalement les yeux, sans se brusquer ni prendre son temps, reprend contact avec la réalité puis elle pivote sa tête brune aux longs cheveux tombants vers moi. En souriant.

    Moi : - Je t’ai perturbé dans ta méditation ?
    Reyn, amusée (télépathie) : - Non rassure-toi. Je m’étais préparée à percevoir l’arrivée de quelqu’un dans cette salle. Au départ, je pensais que ce serait maître Aynor, pour la beauté de l’exercice, mais j’ai senti que tu venais par ici de manière habituelle. Tu m’as semblé plus brillant dans ma vision.
    Moi, faisant deux pas en avant : - Plus brillant… Je suis curieux de connaître la forme que la Force te montrait dans ta méditation à vide. De l’extérieur, tu semblais communié parfaitement avec elle.
    Reyn (télépathie) : - C’est semblable à ton temple-jardin au départ puis je me trouvais progressivement au cœur de la galaxie, entouré de milliards de milliards d’étoiles et des auras de vie. On aurait dit des formes floues de lumière colorée qui vagabondaient librement entre les astres, avec des teintes et des intensités différentes. Pour toi, ton aura est d’un beau bleu azur et d’une intensité remarquable et apaisante. L’aura de maître Aynor est reconnaissable à son vert émeraude constellé d’or dont l’intensité est rayonnante et harmonieuse.
    Moi, plaisantant : - Ça, c’est sûrement parce qu’elle est maître et ton mentor de surcroît.

    Nous rions de bon cœur ensemble pendant un moment. Comme elle est ma sœur et qu’elle a le même maître que j’ai eu, je peux me permettre ce genre de petite remarque amusante. Elle se redresse de sa posture assise de samouraï, foulant le grand tapis épais de ses pieds nus, et elle se tient debout tout en se trouvant de profil à moi. Je constate que Reyn a bien grandie depuis ces derniers temps ; elle était encore assez petite pour une enfant de huit ans mais aujourd’hui elle ressemble légèrement à une pré-adolescente de dix à onze ans. Une poussée de croissance, me dis-je. Sa silhouette émaciée flotte un chouïa dans sa tenue médiévaliste de padawan aux teintes sable blanc, contrastant avec sa forme juvénile bien développée qui pourrait faire d’elle une perle rare.

    Reyn, souriante (télépathie) : - Tu as remarqué ?
    Moi : - Quoi donc ?
    Reyn, amusée (télépathie) : - Fais pas celui qui est surpris. J’ai encore grandie. Ma dernière poussée de croissance me place maintenant à quelques centimètres de ta poitrine, presque à la hauteur de tes épaules. En ajoutant à cela mes progrès dans mon apprentissage, je deviendrais une jeune fille courageuse et tenace. Je pourrais même arriver à te rattraper.
    Moi, lui ébouriffant la tignasse : - Commence d’abord par te préoccuper de ta formation actuelle. Vu que tu es sous la tutelle de mon ancien maître, je serais surpris qu’elle ne te dorlote pas comme si tu étais sa petite protégée.
    Reyn (télépathie) : - Roh, tu exagères là grand frère. Maître Aynor me bichonne un peu, c’est vrai, mais pas au point de remplacer maman. Et puis c’n’est pas souvent qu’elle te fasse faire des corvées déconcertantes quand elle est de bonne humeur.
    Moi : - Oh, crois-moi. J’ai eu aussi ma période de corvées déconcertantes. Et encore, après que tu seras consacrée, attends-toi à ce qu’elle continue de te dorloter comme si tu étais encore son pada.
    Aynor : - C’est exactement ça.

    Je soubresaute de stupeur, bondissant sur le côté en me retournant et en criant un « Uuah ! » très convaincant, avant de me poster en défensive un peu passive devant la grande twi’lek azurée qui me toise d’un petit sourire malicieux et attendri.

    Aynor : - J’aime prendre soin de mes élèves, actuels comme anciens. Toi y compris, Galen.
    Moi, reprenant mon calme : - Ah, sacrénom de Vador. Ne… Ne refais plus jamais ça ! Je déteste quand tu dissimules ta présence pour me prendre par surprise. J’ai failli avoir une attaque.
    Aynor : - Je pense que tu y aurais survécu, comme tu es de nature tenace.
    Reyn (télépathie) : - Maître, j’espère que vous n’aviez pas l’intention de me faire ce coup si Galen n’était pas là avant vous, si ? Vous me rendez la tâche difficile si c’est le cas. Je ne vais pas pouvoir continuer si vous ne me laissez pas la possibilité de faire…
    Aynor : - Rassure-toi Reyn, je ne visais que ton frère pour le taquiner. Il est clair que je n’avais pas en tête de dissimuler ma présence pour te compliquer les choses. La prescience demande à celui qui l’utilise de ressentir naturellement les énergies vivantes environnantes, afin de prévoir l’attaque.
    Reyn (télépathie) : - Votre aura était encore en salle de combat trois, il y a un moment. Je me doutais que vous vous déplaciez pour me rejoindre mais de là à se dissimuler…
    Moi : - Non, c’est ma faute. J’aurais dû m’abstenir de venir te déranger Reyn. Il est important pour toi que tu fasses ta formation sans que je sois là à te surveiller. Aynor est là pour ça.
    Reyn (télépathie) : - Pas du tout. Je suis au contraire ravie que tu viennes me voir. Pour que tu constates que j’ai progressé depuis que j’ai repris mon cursus.
    Aynor : - Ta sœur a raison Galen. Même si tu es chevalier et que vous êtes liés par le sang, rien ne t’empêche de venir régulièrement voir ce dont Reyn est capable. Elle fait d’énormes progrès et prend son apprentissage au sérieux depuis que tu es devenu sa source d’inspiration. Par ailleurs Reyn, j’ai entendu ce que tu as révélé à ton frère et je pense que tu peux considérer cette première partie de l’exercice comme acquise. Bien que je t’encourage à rester attentive sur les auras et présences.
    Reyn, un peu honteuse (télépathie) : - Bien maître.

    J’affiche en cachette un sourire attendri. Reyn me rappelle presque l’apprenti que j’étais quand Aynor a accepté de me reprendre sous son aile, suite à mon exil de jeunesse. Elle fait ce qu’elle peut pour apprendre à devenir un excellent Jedi mais en oublie parfois de rester connecté à son environnement psychique et sensorielle. Avec le temps et un peu d’aide, elle finira par combler son manque d’inattention. Surtout qu’elle compte suivre une voie de chevalier qui lui permettra de combattre son traumatisme de guerre : elle veut devenir une Sentinelle.
    La maître twi’lek sourit d’amusement et vient délicatement lui donner une tape amicale dans le dos.

    Aynor : - Allez jeune fille, on retourne en salle de combat. Tu as un entraîneur de métal qui t’attend pour voir comment tu te débrouilles avec la prescience.
    Moi : - Je peux venir regarder ?
    Reyn (télépathie) : - J’en serais ravie moi.
    Aynor : - Je n’y vois aucun inconvénient. Tu auras ainsi l’occasion de juger ses performances.
    Moi : - Sauf que je n’ai pas appris le Soresu moi. Je suis un spécialiste du Shien, moi.
    Reyn (télépathie) : - S’il-te-plaît, c’est juste histoire de me donner ton avis de bretteur.
    Moi, amusé : - T’inquiète petit mynock. Je vais regarder comme il se doit la future duelliste que tu es. Après, il te faudra certainement demander des conseils à Kinsa pour passer au prochain exercice.
    Reyn (télépathie) : - Je n’y manquerais pas.

    Au moins, je me dis que j’aurais eu à faire un peu de pédagogie pour m’occuper. À l’occasion, si mon actuel padawan revient de sa mission sur Bothawui, je devrais trouver le temps de faire quelques autres combats libres pour jouer encore un peu le mentor.


    Classe de formation au sabre – salle Soresu

    Au beau milieu de la pièce uniformisée, centrée et concentrée sur ce qu’elle a travaillée antérieurement, Reyn se meut dans des sens différents et en alternant les formes d’esquive qu’elle puisse faire. Comme elle a les yeux recouverts d’un bandeau, elle s’ouvre à ses sens pour anticiper les décharges paralysantes que PROXY lui envoie à l’aide d’un baster d’assaut. Je suis posté en retrait, à proximité d’Aynor, et observe attentivement ma petite sœur d’un œil critique. Bien que je n’aie pas eu de précédentes possibilités de voir ses progressions, j’ai devant moi un avant-goût de ce que j’ai visiblement manqué.

    Reyn reste parfaitement calme, attentive et elle manœuvre son corps comme une gymnaste amatrice ; la distance qui la sépare de son adversaire est convenablement de trois mètres, parfois deux, et elle laisse deux secondes entre le tir et elle pour esquiver. Elle pivote sur elle, se recule, fait des roues sur les côtés ou se baisse en arrière en pliant des genoux partiellement. En soi, elle applique le principe comme on peut l’attendre d’un apprenant dans cette forme. Seulement, elle réagit de manière risquée en attendant que les décharges font la moitié de leur trajet avant de toucher ; un seul faux mouvement et elle sera paralysée pendant un moment.
    Reyn continue de bouger son corps pour esquiver les décharges, dépassant la quinzième minute d’exercice, et elle ne vacille pas. Elle reste concentrée sur son environnement, comme le lui a conseillé son maître, et on dirait que la Force elle-même manipule son corps pour échapper aux tirs de blaster. Au bout de la vingtième minute, PROXY cesse de tirer et Reyn peut souffler.

    Aynor : - Beau travail Reyn. Tu sembles acquérir au mieux le principe de prescience, d’où tes mouvements en coordination avec tes sens. Qu’as-tu ressenti durant cet exercice ?
    Reyn (télépathie) : - J’étais comme enveloppée par la même impression que durant ma méditation. Mon corps était aussi léger qu’une plume et je sentais venir l’énergie des décharges comme si elle était ralentie par la Force. Néanmoins, j’ai eu la sensation que mes mouvements étaient plus fluides que d’ordinaires, alors j’ai concentré aussi ma volonté sur ma coordination corporelle.
    Aynor : - Savoir maintenir l’équilibre entre le corps et l’esprit est une des disciplines que le Soresu enseigne, ma jeune padawan. Par la prescience, tu seras en état de prévoir les attaques de tes adversaires et de riposter pour te défendre. De ce que j’ai observé, tu t’es bien débrouillée pour esquiver les tirs selon un intervalle de temps et adapter ton esquive à ta situation. Galen ?
    Moi : - Hum, que dire, que dire… Tu as l’air dans ton élément une fois coupée de la réalité. Il suffirait que tu coupes volontairement ou perdes un de tes sens pour te voir en cohésion avec la Force. C’est remarquable comment tu t’es débrouillée.
    Reyn (télépathie) : - Merci pour ton avis.
    Moi : - Un conseil néanmoins. Gardes en tête que la réalité peut faire mal lorsque l’on est coupée d’elle, même partiellement. Fie-toi à la Force mais fie-toi aussi à tes sens corporels, afin de savoir si tu as été touchée ou blessée. Quand tu devras te défendre contre de vrais tirs et autres munitions, ton corps pourrait être malmené et tu perdrais petit à petit conscience de tes moyens.
    Reyn (télépathie) : - Je vais tâcher de suivre ton conseil.
    Aynor : - Il faudra bien. Quand tu pourras accéder à la forme suivante que tu souhaites, il se pourrait que tu doives te mesurer à un pratiquant tel que ton frère.

    C’est légèrement vrai ce que dit Aynor, même si je peux me considérer comme un bretteur polyvalent. Une fois qu’elle aura appris à manier le Soresu, Reyn m’avait racontée qu’elle souhaitait expérimenter le Niman avant de prendre le Shien So. Sur le moment, je trouvais étrange qu’elle choisisse de prendre ce chemin mais depuis j’estime que ça lui servirait grandement pour sa voie.

    En tout cas, une chose est sûre. Le temps passe si vite que je pense que ma propre sœur parviendra à rejoindre les rangs de la chevalerie. Si la Force le veut.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 07 novembre 2019 - 07:21

    mercredi 06 novembre 2019 - 12:05 Modification Admin Réaction Permalien

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    Dans le Jardin du Temple

    "Tu vas tailler une plume dans du bois"

    Dexter - Je vais tailler une plume dans du bois.

    Une envie pressente de travailler le bois envahissait Malachite. Il lui fallait trouver un morceau de bois assez large et long afin d’y sculpté une plume. C’était plus qu’une idée fixe, c’était une obsession ! Le colosse sorti du temple sans se préoccuper des Jedi qui voulait lui parler ou même qui se trouvait sur son chemin. Parfois, il les bousculait en s’excusant à peine et répétant tel une excuse, « Je vais tailler une plume dans du bois. »

    Enfin arrivé à l’air pur de la forêt de Yavin IV, le réptiloïde bravait le froid et l’obscurité. Il activa son œil électronique en mode infrarouge afin de se diriger vers le premier arbre venu. Il l’observait et choisissait une branche. Puisant dans la Force, il la laissa descendre jusqu’à dans ses jambes afin d’effectuer un saut qui lui permit d’atteindre son but. Sa réception dans la Force et sur la branche visée fut un succès. Dexter se plaça dos au tronc et activa son sabre laser. Il tranchait la branche devant lui jusqu’à ce qu’elle tombât sur le sol avec fracas. Laissant la Force le porté et être son coussin de réception, le besalisk atterrissait prés de sa victime et souriant. 

    Dexter – Ah ah ! Je vais pouvoir réaliser plusieurs sculptures, mais d’abord, la plume !

    En quelques moulinets de ses bras, sabre laser en main, un morceau d’une taille d’un mètre de long sur un diamètre de vingt-cinq apparut. Il désactiva son arme et étant satisfait de lui, Dexter agrippait le bois, laissant le cadavre de branche derrière lui, et le tira jusqu’à entrer dans le temple. Sans aucun égard pour le silence, Dexter arrivait à déposer la branche dans une pièce qu’il consacrait à ses sculptures. Là, sans s’occuper des protestations justifiées, il fermait la porte et réactiva son sabre laser. Malachite découpa grossièrement le bois afin de le réduire en taille et lui offrir une forme un peu concave. Ensuite, le quadrumane rangea son sabre pour prendre des outils plus fin et plus approprié à la sculpture. Ce ne sera qu’au bout de cinq heures que Dexter sorti de son atelier et venu déposer un banc en bois et en forme de plume devant le bothan. 

    Dexter - Euh… C’est moi où j’ai loupé l’entrainement de persuasion ?

    Enoliwen retenant ses rires – Non, en réalité… Tu peinais à l’utiliser alors je t’ai suggéré de faire un plume, mais je ne m’attends pas à cette taille-là !

    Kinsa – En t’attendant, nous avons pu s’entraîner à revoir quelques formes de combat. 

    Raxar – Je suis soulagé de te revoir Dexter. Je suis épuisé ! Enoliwen, la prochaine fois suggère lui quelques choses de moins long. 

    Enoliwen – Mais je lui avais demandé un plume, je pensais qu’il l’aurait faite à l’échelle. 

    Dexter – Ha, ha… Fallait préciser et pas me laisser agir selon mon imagination débordante. En tout cas bravo Ewen ! Tu es parvenu à me persuader. 

    Enoliwen – Mon nom est …

    Dexter - Koter'nak, mais Ewen, c’est un prénom condensé^^

    Les padawans éclatèrent de rire, tandis que Kinsa souriait. Il était plus que grand temps pour elle de reprendre la direction de l’entrainement. 

    Kinsa – Bien, maintenant Dexter, c’est à toi. Tu as pris le temps de ressentir les gens dans ce jardin. C’est à ton tour. Persuade quelqu’un de réaliser quelque chose. 

    Dexter – Ok Maître ! Je me concentre. 

    Le colosse prit le temps de s’assoir sur l’herbe et de fermer les yeux. Il laissa la Force couler en lui et rechercha, comme au matin, à ressentir les Jedi qui vont et viennent dans l’espace vert du temple. Dexter rechercha l’aura du natif de Rhinnal. Il avait dit être épuisé et à proximité, c’était aussi celui qui avait le moins d’heure de maîtrise de la Force. Dexter se souvenait des paroles de Kinsa : «… Je t'en sais capable. Il faut juste que tu passes le cap ! Ta répulsion t'honore, c'est la preuve que tu ne te serviras pas de la Persuasion n'importe comment. Je comprends que ce soit dur, mais tant que tu t'en sers pour être juste, ça ne pose pas vraiment de problème... »

    Ses paroles furent rassurantes et permit au padawan de se souvenir de sa mission avec Galen sur Bellassa. Le padawan l’avait vu réalisé une magnifique persuasion. Le quadrumane leva sa main inférieure gauche et laissa la paume se tourner vers Raxar. Le besalisk savait ce qu’il allait suggérer à l’humain, mais il ne se précipita pas. Il trouva le calme en lui dans un premier temps. Tous les exercices de respirations afin d’entrer en méditation était maintenant acquis pour le réptiloïde. Aussi, il formula la phrase suggestive dans sa tête, et la répéta mentalement avant d’enfin ouvrir la bouche et d’articuler lentement les mots suivants :

    Dexter tout bas – J’aime les fleurs et leurs parfums. Je vais cueillir un bouquet pour l’offrir à la première femelle que je verrai. 

    Raxar parlait avec le bothan afin d’en connaitre plus sur la culture du clan de Enoliwen. Il s’interrompu comme s’il avait reçu un ordre. Le padawan se mit à humer l’air et observer les fleurs autour de lui. 

    Raxar - J’aime les fleurs et leurs parfums. Je vais cueillir un bouquet pour l’offrir à la première femelle que je verrai.

    vendredi 15 novembre 2019 - 20:53 Modification Admin Réaction Permalien

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    NewAlx

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    RAXAR : J’aime les fleurs et leurs parfums. Je vais cueillir un bouquet pour l’offrir à la première femelle que je verrai.


    ENOLIWEN : Pardon ?


    Il se tourna vers Kinsa et Dexter, l’air interrogatif, avant de voir la posture du Besalisk et comprendre ce qu’il se passait. Raxar, comme animé par une force invisible, se mit en route dans une marche automatique, comme s’il ne pilotait plus son propre corps. Il disparut derrière un buisson, farfouilla dans des branches et revint avec un assortiment de fleurs toutes plus étranges les unes que les autres. Son regard croisa une jeune Padawan au loin, et il avança vers elle, tout en lenteur et automatisme. Il fut vite la cible de nombreux regards, y compris cette jeune Padawan qui ne savait comment se placer, gênée par cet individu que l’on qualifiait d’infernal qui se dirigeait vers elle, un bouquet à la main. Une fois à son niveau, Raxar tendit le bras, proposant ces fleurs qu’il avait cueillis. La Padawan les prit maladroitement, regardant de tous les côtés afin de percer une éventuelle blague à jour.


    Une fois sa tâche effectuée, Raxar put reprendre ses esprits. Ses yeux s’écarquillèrent, il se secoua la tête et regarda pensivement les fleurs, puis la Padawan, puis les fleurs, puis la Padawan, puis Dexter, puis les fleurs, puis la Padawan… Il aurait préféré être à mille parsecs d’ici. Il aurait même préféré se retrouver en proie à un Rancor que de vivre ça. Puis, il se mit à sourire. Il ne s’était passé que quelques secondes depuis qu’il avait donné les fleurs, il avait le temps de mettre son plan à disposition.


    RAXAR : Jeune demoiselle, permettez-moi d’être le héraut de ce message qui vous est destiné, et ce sous la forme de ces magnifiques fleurs. Je vous prie de les accepter, car elles viennent du courageux et non moins magnifique Dexter, sublime créature quadrumane !


    PADAWAN : Euh… Pardon ?


    RAXAR : Les fleurs sont offertes par le gros balaise là-bas. Avec quatre mains. Mieux ?


    PADAWAN : Ah, euh oui, d’accord merci. Mais… C’est gentil hein, mais, elle chuchote presque, je ne suis pas vraiment intéressée.


    RAXAR : Je prends note. Veuillez m’excuser de ce désagrément. Je vous salue bien bas.


    Raxar se retira en mettant sur son épaule une cape imaginaire, fit demi-tour et pria pour que personne n’ait compris à quel point il stressait, et à quel point il allait devoir trouver vengeance auprès de son ami à quatre membres. Arrivé à la hauteur de Kinsa, Dexter et Enoliwen, les regards étaient attentifs et attendaient un compte rendu. Il les regarda, longtemps, puis sourit avec un rire franc.


    RAXAR : Honnêtement ? C’était marrant. Mais on ne le refera pas ! Du moins, pas sobre.


    KINSA : L’alcool n’est pas la voie du Jedi, jeune Padawan.


    RAXAR : Oui, oui je sais. Officiellement. 


    KINSA : Pardon ?


    RAXAR : J’ai dit, « il est pas mal le temps ».


    Kinsa se prit la tête dans les mains.


    KINSA : Que Luke Skywalker nous vienne en aide… Bon. Jeune Padawan. Essaie la Persuasion. En te canalisant.


    RAXAR : D’accord.


    Les pensées de Raxar prirent un élan de folie. Il était partagé entre de nombreuses choses. Faire une blague comme Dexter, y mettre du sérieux pour suivre la voie de Kinsa, apprendre à canaliser la Force, tenter l’exercice, ne pas penser aux fleurs… Il ferma les yeux, inspira longuement, puis expira calmement. Il tendit la main en direction de Dexter, et prononça d’une voix calme :


    RAXAR : Tu vas t’asseoir, et tendre ton sabre éteint en avant.


    Seulement, Raxar sentit le flux s’accélérer. Il perdit le contrôle pendant un léger instant, succombant à l’appel de la Force. Sa précision s’émoussa, et la puissance prit le dessus sur le contrôle. Quand il ouvrit les yeux, il vit Dexter et Enoliwen assis, leurs sabres laser éteints tendus devant eux. Il ne comprit pas vraiment, et vit que Kinsa le scrutait du regard, interrogateur comme suspicieux. Il préféra ne rien dire, et attendit que ses deux camarades se relèvent, également interrogateurs.


    RAXAR : Bon, bon, bon. Quelqu’un veut manger ?


    KINSA : Nous avons à parler Raxar. De suite.



    mercredi 11 décembre 2019 - 22:03 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Moi : Nous avons à parler, Raxar. Tout de suite.

    Je l'invitai à me suivre, et le padawan m’emboîta le pas, manifestement inquiet. Je passai quelques secondes silencieuses à marcher avant de reprendre : 

    Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?
    Raxar : Je ne sais pas. Honnêtement, je n'en sais rien. J'ai senti comme une... affluence. De la Force. J'ai contrôlé sur le moment, puis j'ai eu l'impression d'avoir une puissance sans limites et ça m'a emporté.

    Je soupirai.

    Moi : Je pense que je n'ai pas besoin de te dire que ça pourrait être dangereux. Notre lien avec la Force a besoin d'être maîtrisé, tout comme il est essentiel pour un bretteur d'être discipliné.

    Pour ma part, j’avais découvert l’importance de la discipline bien avant avoir pu mettre un nom sur l’énergie qui m’habitait. Apprendre à ne pas la laisser m’échapper avait été très rapide, surtout avec un maître comme Ceno. Il fallait que je veille à davantage accentuer ce point à l’avenir.

    Raxar : Je sais. Mais... Je n'y arrive vraiment pas. Je me sens prêt à accomplir quelque chose, je veux... beaucoup de choses. J'ai envie de voyager, d'aider, d'avoir mon propre sabre, d'avoir mes propres missions... Et pourtant je veux continuer à apprendre, maîtriser la Force. Sur cet aspect, c'est pas encore trop ça...

    J’esquissai un sourire, et il me dévisagea avec de grands yeux, faisant remarquer :

    Raxar : Ah. Tu souris. C'est pas bon signe ça.
    Moi : Je sais ce que tu ressens, Raxar. C'est normal de ne pas réussir à tout contrôler dés le début, on a tous eu des difficultés sur ce plan. Il n'y a que le temps, l'expérience et la discipline qui te permettront de progresser. En tout cas, c'est ce que j'ai conclu de ce que j'ai vécu.
    Raxar : Du coup, combien de temps ? Combien de temps avant que je n'y arrive et que je passe au niveau supérieur ? Depuis des semaines, j'ai acquis un niveau correct au sabre. Je sais user de la Force, à peu près. Alors, quand ?

    Je posai une main sur son épaule. Mon padawan me demandait de répondre à une question dont j’ignorais l’issue. Pourtant, j’aurais voulu pouvoir le rassurer.

    Moi : C'est quelque chose que je ne peux pas te dire. Tout dépend de toi. Mais ne te mets pas la pression. Même si ce jour te paraît lointain, tu l'atteindras. Tu as déjà beaucoup progressé depuis le jour de ton arrivée, tu sais.
    Raxar : C'est vrai. C'est peut-être vaniteux mais... j'ai hâte de créer mon sabre. Partir en pèlerinage avec toi, créer ce qui sera mon avenir de Jedi pour l'éternité. J'ai hâte, c'est tout !
    Moi : J'étais la même quand j'étais padawan. Mon maître me reprochait souvent mon impatience, il me disait que tout arriverait quand le moment serait le bon. Je te transmets ce conseil : tu ne peux pas forcer l'avenir, mais tu peux le construire. Et de la patience, tu en auras besoin quand tu fabriqueras ton sabre. Est-ce que tu as déjà pensé à quoi il ressemblerait ?

    Il acquiesça vivement.

    Raxar : Oh que oui. Tous les soirs, avant de dormir. J'ai les détails en tête, mais surtout je sais qu'il sera vert. Cela ne changera pas. Je le sais.
    Moi : Pourquoi cette couleur ?
    Raxar : Ça a toujours été ma couleur. Le bleu.. c'est classique. Le vert, je trouve ça vif, rapide et... drôle ? Je sais pas comment expliquer. C'est une sensation que j'ai au fond de moi. Cette couleur fait partie intégrante de ma vie.
    Moi : Les mystères de la Force…

    Notre duo fit encore quelques pas en silence avant qu’il reprenne :

    Raxar : Bon. Du coup. On a des exercices précis pour que je... gère la Force ? J'imagine que c'est ma dernière étape à franchir et que ma première mission ne sera que dans quelques mois...
    Moi : Non. En fait, j'ai prévu ta première mission pour dans une semaine.
    Raxar, en reprenant sa marche : Oui, c'est bien ce que je pensais. Dans quelques semaines.

    Il s'arrêta et se retourna d'un coup.

    Raxar : Attends... Redis-moi ça ?

    Je souris une nouvelle fois. Lui qui aimait tant charrier les autres, le voilà pris au dépourvu. C’était rare de votre Raxar aussi abasourdi, alors j’en profitais :

    Moi : Une semaine. Tu connais Cantonica ?
    Raxar : C'est un endroit froid, isolé de tout danger et il faudra que je me ressource dans le froid ? Hein ? Hein ?
    Moi : Oh, s'il te plaît. Je sais que tu viens du froid. Ce serait trop facile de te remettre dans ton habitat naturel.

    Il grimaça. Je n’allais pas lui faciliter la tâche en l’emmenant dans un environnement familier : s’adapter à un nouveau type d’endroit développerait encore plus sa débrouillardise. Même s’il en avait déjà beaucoup, c’était une qualité indispensable pour un Jedi. 

    Raxar : Aouch. Bon. Ça va. J'aurais pu aller sur Jakku et Tatooine.
    Moi : Tu préfères les déserts ou les casinos ?
    Raxar : Mmmmmh... Laisse-moi deviner. Ce sera les deux ?
    Moi, avec un grand sourire : Exactement.
    Raxar : On devra faire quoi ?
    Moi : Après la guerre, les marchands d'armes se sont multipliés, et la plupart ne sont pas affiliés à la Guilde. Canto Bight est un de leurs lieux de réunion préférés. Un de mes contacts à la Guilde m'a indiqué un de ces cartels et autant dire que je préfère que la vente d'armes se fasse par une organisation avec qui on a des bonnes relations.

    C’était un euphémisme. En tant qu’agent de liaison avec la Guilde, j’avais eu l’occasion de constater qu’ils étaient de loin des pires de la galaxie, et que d’autres syndicats bien moins scrupuleux n’avaient pas intérêt à les remplacer en terme d’importance. Au moins, il avait encore des traces de morale chez eux. 

    Raxar : D'accord, d'accord. Du coup, on doit s'attendre à quoi ? Du jeu ? Des échanges de blasters ? Je n'ai aucun sabre donc...
    Moi : Je t'en fournirai un temporaire, mais un blaster ne fera pas de mal. J'en ai aussi. Normalement, on devrait s'attendre à beaucoup d'hypocrisie, à fouiner un peu partout et à botter les fesses de quelques brutes. Tu as de la chance, ça ne devrait pas être très dangereux. Ma première mission consistait en s'en prendre à des Mandaloriens renégats.

    Ah, les bons vieux temps, où les Mandaloriens tapaient d’autres Mandaloriens…

    Raxar : Ah. Oui. Naaaan, mais un casino c'est... bah c'est jouable ! Ha ha ha ! ... je vais morfler hein ?
    Moi : Prépare-toi au pire, et espère le mieux.
    Raxar : Ok. Bon. Merci, et... que la Force soit avec nous !
    Moi : Tu vas t'entraîner très dur pendant cette semaine. Quelques exercices mandaloriens pour la concentration, et des cours supplémentaires de blaster et de corps à corps…
    Raxar : D’accord Maître. C’est noté !


    Il m’adressa un signe de la main et s’éloigna. J’ignorais s’il avait conscience qu’il était presque en train de gambader, mais c’était le cas. J’esquissai un sourire. L’avenir avec ce padawan s’annonçait pour le moins…intéressant.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le samedi 28 décembre 2019 - 19:16

    samedi 28 décembre 2019 - 19:15 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    J'avais décidé d'innover un peu en créant un exercice pour mon padawan afin de lui permettre de développer notre lien et de s'entraîner à ressentir la Force. En plus d'être utile, il était amusant : surtout quand il se trompait et s'écartait de moi, les bras tendus en avant comme s'il pouvait se cogner à moi alors qu'il était à dix mètres de là où j'étais.

    Moi : Eno ? On va corser un peu les choses, maintenant. En plus de me suivre, tu vas devoir faire attention à ton environnement.
    Eno : Comment ça ?

    En guise de réponse, je pointai du doigt la jungle yavienne et je le sentis se tendre.

    Eno : Oh non...
    Moi : Et si. Allez, on y va. Et garde bien le bandeau, c'est moche de tricher.

    Il obéit bien contre son gré et nous pénétrâmes dans la jungle. Évidemment sur ses gardes, il était peu rassuré et marchait encore plus lentement qu'avant, m'obligeant à ralentir mon rythme pour ne pas le perdre. Nous allions devoir y aller petit à petit. Au bout de trente minutes, il semblait avoir déjà appréhendé son environnement et je commençai à accélérer le pas, non sans l'attendre de temps à autre.

    Les minutes passèrent, puis les heures, et, quand j'estimai que c'en était trop, je lui fis signe d'arrêter. Enoliwen progressait. Depuis sa première mission, il avait gagné en maturité et ne tarderait pas à développer ses capacités. Cet exercice avait porté ses fruits puisque je sentais notre lien plus fort que jamais : il "suffisait" donc de l'entretenir, comme toute chose. Maintenant, il devait améliorer ses compétences en combat : c'est-à-dire maîtriser sa propre forme de combat.

    Une fois sortis de la jungle, je fis mon bilan :

    Moi : Tu as bien progressé, depuis la mission, c'est bien, je suis fière de toi. Ce que tu as fait là, c'est quelque chose que tu dois essayer de faire tous les jours : sentir la Force en méditant, ressentir la vie... Tout cela rejoint notre exercice. Je pense que tu maîtrises les choses de base, désormais, et qu'on peut maintenant aller davantage en profondeur. Tu as commencé le Shi-Cho, n'est-ce pas ? Je pense qu'il est temps de conclure ton entraînement. Prends le temps de revoir tes rudiments et, dans quelques jours, quand tu te sentiras prêt, viens me voir : on s'affrontera.
    Eno : Quoi ? T'affronter ?
    Moi, amusée : Ne fais pas cette tête, moi aussi j'ai dû affronter mon maître. Entraîne-toi bien pour ne pas perdre trop vite.

    Je lui fis un clin d'oeil tandis que sa tête se décomposait lentement au fur à mesure qu'il prenait conscience de ce que je venais de dire.

    Eno, chuchotant : M'entraîner... Je dois m'entraîner... Vite.
    Moi : Respire, Eno, ça ira. Je ne suis pas non plus une Sith. Je suis seulement un maître bienveillant, hein ?
    Eno : Oui, oui.
    Moi : Quoi qu'il en soit, tu dois approfondir ce que tu sais déjà seul. Tu as le droit de demander des conseils à d'autres padawans ou à des Chevaliers comme Kinsa. Tout ce que je veux, c'est pouvoir voir ta progression et des idées innovantes lors de notre duel, OK ? Si je constate que certaines choses ne sont pas maîtrisées, pas d'inquiétude, on les reverra ensemble. Je veux seulement voir ton autonomie. Une fois ce duel passé - je suis certaine que tu réussiras à me montrer tes aptitudes - tu devras choisir ta prochaine forme de combat. Le Shi-Cho sert juste à te donner les bases : là tu vas te reposer sur ces bases pour t'orienter plus vers la défense si tu choisis le Soresu ou vers l'offensive si tu choisis l'Ataru, par exemple. Toutefois, il existe d'autres formes alors prends le temps de réfléchir à cela également, d'accord ? Certaines formes peuvent déterminer celle de ton sabre laser, également. Fais des recherches, regarde des vidéos et dis-moi celle que tu penses adapter à tes capacités.
    Eno : Oui, maître. Mais... et si je ne sais pas choisir ?
    Moi : Essaie de faire un choix. Et si tu n'y arrives vraiment pas, dis-moi avec lesquelles tu hésites et on avisera ensemble.
    Eno : D'accord !

    Je me mis à marcher de long en large, songeuse. Je ne tenais pas à le presser mais j'estimais que deux semaines lui suffiraient pour affiner ses bases s'il s'entraînait deux heures par jour.

    Moi : Je te laisse deux semaines avant le duel. Si tu es prêt avant, préviens-moi. Et souviens-toi de ce que je t'ai dit : nous avons déjà parlé de l'importance de préserver son corps alors échauffe-toi bien avant chaque entraînement et étire-toi après. Et, surtout, écoute ton corps et n'oublie pas de manger.
    Eno : C'est du vécu ?
    Moi : Peut-être. Allez, file te doucher !

    lundi 20 janvier 2020 - 12:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Arène Massassi

    J'avais observé Enoliwen s'entraîner pendant ces deux semaines et force était de constater qu'il se débrouillait bien. S'il n'en avait fait qu'à sa tête un jour donné, il s'était vite repris et avait tenu compte de mes remarques et de celles de Kinsa et Galen. Je lui faisais désormais face, mon sabre à la lame violette allumée. Mon apprenti était essoufflé, il avait déjà beaucoup donné. Toutefois, ce n'était pas pour autant que j'allais le laisser attaquer à sa guise : en combat réel, l'opposant ne prenait pas son adversaire en pitié et préférait au contraire utiliser ses faiblesses contre lui. La fatigue était notamment quelque chose qu'il fallait apprendre à cacher car il pouvait prendre l'ascendant psychologique en se sentant plus en forme. Enoliwen avait donc encore des progrès à faire mais c'était normal. J'étais décidée à le pousser au bout de ses limites pour le tester. Après tout, il fallait bien que ce combat maître-apprenti soit mémorable.

    Nous avions décidé d'un duel sans pouvoir de la Force mais il n'avait jamais été question d'interdire le corps-à-corps. Aussi, alors qu'il reprenait du poil de la bête et se démenait à percer la solide défense que j'avais héritée du Soresu, j'attrapai soudainement son poignet et, me servant de sa propre force, lui fit méchamment mordre la poussière. Il paraissait vraisemblablement surpris car il mit du temps à se reprendre et j'eus le temps de le menacer avec mon sabre, la pointe de ma lame au niveau de son thorax.

    - Ne te déconcentre jamais, dis-je avec gravité. Si j'étais un adversaire, tu serais déjà mort.

    Il acquiesça silencieusement, conscient de son erreur, et j'éteignis mon sabre laser.

    - C'est... fini... ? demanda-t-il, déçu.

    Il se releva avec une tête dépitée et j'esquissai un petit sourire lorsque je le surpris en lui administrant un coup de pied bien senti dans l'abdomen.

    - Pas encore ! Tu ne m'as pas encore monté l'étendue de tes progrès !

    Il parut soulagé et la suite du combat fut encore meilleure que ce qu'il m'avait jusqu'à présent montré. Ses sens parurent davantage aiguisés, comme s'il laissait plus la place à son instinct. Cela lui réussissait. Alors j'augmentai à mon tour la cadence, l'obligeant à parer dans des positions impossibles. À travers ce duel, je tentai de lui montrer la philosophie d'un bon enchaînement : les offensives ne devaient pas avoir pour seul but de percer les défenses ennemies car une ouverture était une chose rare à trouver. Pour l'obtenir, il fallait la créer. Soit agir avec intelligence et perspicacité en surprenant l'adversaire ou en l'obligeant à parer d'une certaine manière. Il fallait comprendre le style de combat de son opposant, également. Kinsa m'avait enseigné tout ceci et c'était encore quelque chose que j'avais à travailler : c'était de l'expérience.

    Lors de cette deuxième phase, je ponctuais régulièrement nos enchaînements de coups de pieds ou coups de poings pour lui enseigner qu'il ne fallait pas rester focalisé sur la seule arme visible. Finalement, je mis fin au combat :

    - C'était vraiment pas mal, félicitations.

    Mon padawan esquissa un large sourire, fier - et il avait de quoi l'être.

    - Tu peux encore t'améliorer sur certains points, notamment l'instinct, le fait de te fier à la Force lorsque tu te bats. Tu es plongé dedans, ce qui est déjà bien, et tu répètes les mouvements appris en te les appropriant, ce qui est très bien, mais tu pourrais gagner à tenter davantage de choses. Et pour cela, tu dois te fier à la Force : tu hésites encore parfois. Outre ce point, n'oublie pas de tenir compte de l'environnement qui t'entoures. Tu t'es laissé surprendre plusieurs fois par des coups de pied. Sinon, c'est très bien ! Ce sont juste des pistes de progression qu'on travaillera ensemble avec ta future forme.
    - Merci !
    - Alors.... tu l'as choisie ?

    Il acquiesça vivement.

    - J'aimerais apprendre l'Ataru !
    - Oh ! La même forme que moi. Ça va être intéressant.

    Je réfléchis quelques secondes.

    - C'est une forme qui demande beaucoup d'endurance et d'explosivité. Pour ça, il faut utiliser des pouvoirs de la Force....

    J'eus soudain une idée.

    - On n'a pas intégré les pouvoirs de la Force à ce duel... Est-ce que ça te tente d'en faire un deuxième avec ceux-ci en plus ? Ça me permettra de voir comment tu allies tes connaissances en Shii-Cho avec tes connaissances de la Force. Avant de commencer, n'oublie pas qu'il ne faut pas exagérer son usage : il faut l'employer avec perspicacité, comme mes coups de pied. Elle doit servir à te sauver ou à créer une ouverture. Je sais que tu es fatigué mais la forme que tu as choisi requiert que tu dépasses cette fatigue alors prêt à tenter quelque chose ? Considère cela comme l'occasion de me montrer à la fois la façon dont tu appliques mes conseils sur le Shii-Cho et ton premier entraînement pour apprendre l'Ataru.

    J'activai mon sabre laser avec l'idée de rester majoritairement en Soresu pour lui permettre de me montrer ce qu'il a dans le ventre. Ceci n'excluant toutefois pas les contre-attaques en cas d'ouverture. 

    - En garde, Eno !

    dimanche 23 février 2020 - 11:24 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Skulussa

    Skulussa

    653 Crédits

    Présentation du personnage:

    Sexe: Masculin
    âge: 18
    Planète d'origine: Tatooïne
    Physique: 1m85, plutôt mince mais avec un physique abordable, cheveux bruns,courts et soignées. Yeux bruns.
    Nom: Inconnu
    Prénom: Lussa

    Histoire du personnage et spécialités: 

    Lussa est un jeune adulte qui s'est fais tout seul dans la vie, ayant grandi seul en maraudant dans les rues de Tatooïne en quête de survie et d'aventure.. Il possède un lien fort avec la force, il fut découvert par un Jedi en voyage sur Tatooïne qui le présenta au conseil Jedi et commença sa formation Jedi...
    Le personnage est à tendance rebelle mais doué.. Il possède un humour plutôt sarcastique et à tendance à vouloir se montrer le plus malin et plus fort par moment, bien qu'il soit effectivement assez intelligent.

    Son lien avec la force : Un jour lors de ses années d'enfance sur Tatooine ou il grandis seul en volant pour sa survie, il vola un entrepôt de minerais tenus par des Gangsters sur Mos Eisley. Pris la main dans le sac il s'en fuis aussi vite et poursuivis par les crapuleux gangsters il était pris en embuscade.. Par instinct de survie la force se réveilla chez lui et il projeta alors ses poursuivants dans le vide
    Ses défauts s'illustrent par son obstination et son esprit rebelle. 

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le jeudi 19 mars 2020 - 18:08

    mercredi 18 mars 2020 - 18:12 Modification Admin Réaction Permalien

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