L'Académie Jedi (page 2)

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  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Infirmerie

    Je me réveillai en sursautant, et fus aussitôt submergée par le nombre d’informations qui parvenaient à mes sens. J’étais à l’infirmerie… Et non pas dans la Salle aux Mille Fontaines, comme je pensais l’être. Juste à côté de moi, je vis que Zadyssa reprenait lentement ses esprits, et que Shina se précipitait vers nous.

    - Je vous déteste, pour information, grommela t-elle en prenant des mesures. 
    - Bien noté, fis-je, avant de me tourner vers mon ancienne padawan, encore secouée. Zad, ça va ?

    Elle ne me répondit pas et se contenta de se réfugier dans mes bras. Visiblement plus en forme qu’elle, je l’accueillis et la laissai s’installer contre moi, la tête sur mon épaule. Shina nous laissa comme ça pendant quelques minutes, avant de reprendre :

    - Vous avez passé trois heures sans me répondre. Au bout de deux, je vous ai emmenées à l’infirmerie. 
    - Aussi longtemps ? m’étonnai-je. Je n’ai pas vu le temps passer. Mais j’imagine que la perception du temps est différente quand on est dans l’esprit de quelqu’un… Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    - Ce serait plutôt à moi de vous poser la question, rétorqua Shina en posant un regard inquiet sur une Zadyssa toujours blottie contre moi. Je vous ai juste vues…absentes.
    - Eh bien… C’était définitivement la chose la plus bizarre que j’aie vue dans ma vie. Et ça en dit beaucoup. 
    - …Pire que les Undeads ?

    Je hochai la tête, et la mâchoire de Shina se décrocha.

    - Oh m…
    - Tu peux le dire, acquiesçai-je. J’étais comme coincée dans l’esprit de Zadyssa pendant qu’il faisait un best-of de certains de ses souvenirs difficiles.

    J’entendis Zadyssa laisser échapper un petit rire, mais elle ne dit rien, tandis que j’expliquais à mon amie ce qui s’était passé. Au fur et à mesure du récit, la Guérisseuse paraissait de plus en plus perplexe, et quand j’arrivai à Ena, elle secoua la tête.

    - Il faut que je consigne ça… De mon souvenir, c’est une première, mais pour le vérifier un tour aux archives serait bienvenu…
    - Attends, l’interrompis-je. Est-ce que Zadyssa est d’accord ?

    Mon ancienne padawan hocha la tête et Shina alla par conséquent consigner mon récit sur son datapad. Une fois que la Guérisseuse se soit éloignée, je croisai son regard et murmurai :

    - Tu tiens le coup ?
    - Je... Oui. C'était, hum, particulier.
    - C'est une manière de le dire…
    - Mais tu étais là.
    - Heureusement, hein ? Ton esprit est plutôt compliqué, ris-je.

    Elle acquiesça.

    - Oui. Qu'est-ce qui s'est passé ? Je m'en souviens mais... c'est comme dans un rêve, c'est flou. Je me souviens de bouts et ce n'est pas très ordonné. C'est quand j'avais sept ans.
    - Ce n'était pas très ordonné pour moi non plus…admis-je. J'ai...j'ai vu la mort de ta mère. Et tu n'arrêtais pas de changer le décor.

    Elle resta silencieuse un moment, les yeux dans le vague. Puis, elle reprit :

    - Ah oui. Je m'en souviens. Je ne voulais pas la revoir mourir...

    Je posai une main sur son épaule et la rassurai :

    - C'est compréhensible. Mais tu as réussi.
    - Oui, je m'en souviens aussi. Maintenant quand je pense à sa mort c'est... bizarre.
    - C'est-à-dire ?

    Elle fronça les sourcils, réfléchissant, et changea de position.

    - Eh bien... pour l'instant j'ai les images du rêve qui viennent s'y superposer. Je suis toujours très triste mais... je n'ai plus aussi peur.
    - Je suis fière de toi, tu sais ça ? fis-je en lui ébouriffant les cheveux.

    Elle sourit.

    - Oui. Mais c'est grâce à toi, aussi.
    - Je fais juste mon job de grande soeur. 

    Je m’allongeai en m’étirant, puis bâillai longuement : mine de rien, j’étais épuisée. J’avais du fournir une énergie beaucoup trop grande pour tirer Zadyssa et moi-même de son esprit.

    - Aloooors... par la Force, je pense que je n'avais pas atteint ce niveau de bizarre depuis longtemps.

    Zad rit, plus détendue. Elle avait perdu son expression soucieuse, et cela me soulagea. J’avais peur qu’elle reste dans cet état…

    - Tu m'as vue petite, non ?
    - Ooooh oui. Mini-Zadyssa est a-do-ra-ble, lançai-je avec un clin d’œil.
    - Euh... J'ai qu'un vague souvenir de ça... J'ai peur. J'ai fait quoi ?

    Je laissai quelques secondes s’écouler, exprès pour l’amener à se faire du sérieux souci par rapport à ce que sa version plus jeune d’elle-même avait pu faire comme bêtises, puis je lâchai un :

    - Tu as été mignonne. Tu sautais partout, tu avais beaucoup, beaucoup d'énergie.
    - Ça t'étonne ?
    - Pas tellement, non. De toute manière, à cet âge, ils sont tous pareils.

    Ce fut ce moment-là que Shina choisit pour revenir et nous autoriser à sortir de l’infirmerie sous condition expresse de nous reposer pour le reste de la journée. Je ne protestai pas : tout ce que je voulais, c’était un bon lit et quelques heures de sommeil…



    mercredi 01 mai 2019 - 19:13 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Salle commune

    Le jours passent sur la quatrième lune de Yavin, avec le temps météorologique qui change régulièrement entre le plein soleil et quelques fines intempéries, et le calme règne autant dans la gigantesque mer verte de jungle que dans les environs de l'Académie Jedi. Cette monotonie académique est particulièrement stagnante dans le temple massassi principal mais c'est très calme dans le temple secondaire. Notamment dans la grande salle.

    Je suis posté à mon habituelle occupation dans la Salle Commune, m'accordant le bénéfice du calme plein pour m'atteler à des activités saines et hygiéniques, et constatait que peu de padawans et autres habitués des lieux n'étaient présents depuis un bon moment. La période du petit-déjeuner étant largement passée, le nombre d'aller-et-venues se résume à environ la moitié de l'effectif habituel. Il y a de quoi être suspicieux. Je soupçonne d'ailleurs la plupart de profiter davantage de la salle de détente à quelques niveaux au-dessus que de venir prendre un moment dans la Salle Commune.

    C'est donc après une heure complète de calme et de solitude que me voilà, après avoir rangé ma vaisselle lavée et essuyée, assis sur mon comptoir en croisant les jambes un genou sur l'autre et je commence à jouer. Je joue de la guitare électro-acoustique, d'un modèle Stratocastar en plastacier bleu et blanc avec des cordes en fibre métallique émoussée, et fait brosser les six cordes de mes doigts de main droite tandis que ma main gauche pince le manche en glissant d'un accord à un autre. Je reste installé confortablement sur mon perchoir et manipule ma guitare pour jouer une mélodie simple et rythmée avec beaucoup de Mi et La rapides puis une longue série de Ré brossés de haut en bas et inversement. Puis je reprends du début. Et comme il n'y a que le silence pour me répondre, je commence à chanter.

    Moi, chantant : - C'est une journééée, qui est calme-calme-caaaaaaalme. Toute la journééee, c'est trop calme-calme-caaaaalme. Pourtant, ça me ferait plaisir-iiiiiiiiiir. Qu'il y ait du changement à ve-niiiiiiiiiiir.

    Je chante continuellement le même couplet pendant un quart d'heure, alternant entre deux pour faire un solo instrumental avec ma guitare. Je pensais que personne ne viendrait après un quart d'heure jusqu'à ce que la porte coulissante de l'entrée principale s'ouvre et qu'une petite fille brune avec un air de ressemblance avec moi entre en me voyant.

    Reyn, surprise (télépathie) : - Tu t’ennuies grand frère ?
    Moi, sans m'arrêter de jouer : - Non, je passe le temps en exprimant ce que je pense avec ma guitare. Ça me permet de faire autre chose de plus original et aussi d'attirer du monde.
    Reyn (télépathie) : - Héhéhé ! Ce serait drôle de voir débarquer du monde au son de ta guitare. Tu vas faire fuir ta clientèle avec ton interprétation solo.
    Moi : - Qu'ils viennent ou qu'ils fuient, moi je continue de jouer.

    Je poursuis donc de brosser les cordes pincées de ma gratte, jouant le même morceau et chantant le même couplet tandis que ma sœur vient d'asseoir dans la banquette de la table habituelle des chevaliers. Et dix minutes plus tard, je souffle un peu avant d'enchaîner avec une mélodie instrumentale qui m'aide et m'accompagne dans ma chanson.

    Je transporte des lettres, des rêves dans les étoiles
    Je suis facteur du ciel pour l'astropostale
    Je regarde les mondes depuis mon appareil
    C'est beau comme vu d'ici on a tous l'air pareil
    Je rêve dans mon ciel solitaire
    Qu'on soit tous un peu solidaires

    J'entends ensuite un bruit de percussions et de batterie, m'indiquant que R1-P7 mon droïde astromécano a mis en marche l'accompagnement instrumental grâce au clavier de la sono. Je profite donc de ce petit blanc, surpris et ravi, pour enchaîner à un octave au-dessus sur mon refrain.

    Voler de nuit
    Comme Saint-Exupéry
    Voir l'univers d'en haut
    Sans le prendre de haut
    Voler de nuit,
    Voir ce qui nous unit
    Sonner l'écho
    Que nous sommes tous égaux

    Je joue de mon instrument sans me sentir gêné ni dérangé par l'absence de bruit ambiant, enchaînant cette chanson pour moi-même ou bien ma petite sœur qui est ma seule spectatrice. C'est un passe-temps que j'aime faire quand il ne s'agit pas de se battre dans l'arène ou les salles d'entraînement, se promener dans la jungle ou passer ses créneaux de barman. Je chante et joue pour mon bon plaisir, éclipsant un peu que je suis un gardien responsable pour me mettre dans la peau d'un artiste anonyme.
    Je termine ensuite mon dernier refrain, laissant durer ma dernière syllabe puis je donne un dernier coup de brosse à doigt pour clôturer mon morceau. Reyn se met à applaudir pour saluer ma prestation, frappant très fort dans ses mains pour que ça s'entende. Je la remercie d'un hochement de tête, un sourire aux lèvres, puis je commence à débrancher ma gratte pour pouvoir la ranger quand soudain...

    Ilan : - Qu'est-ce que tu faisais ?

    Je me tourne surpris vers mon jeune apprenti korunnai qui vient de poper devant l'entrée sans que je m'en étais aperçu. Je me demande depuis combien de temps il était là.

    Moi : - Je jouais de la musique.
    Ilan : - Et c'est permis ?
    Moi : - Personne n'est venu me dire le contraire.
    Ilan : - Ben, en tout cas tu chantes bien. En plus, t'es plutôt fort à la guitare.
    Moi : - Merci du compliment.

    Je descends doucement du comptoir puis va ranger mon instrument dans son étui, à l'écart de mains baladeuses, puis je reviens vers Ilan pour le questionner à mon tour.

    Moi : - Qu'est-ce qui t'amène Ilan ?
    Ilan : - Je voulais te demander si tu serais d'accord pour un petit duel d'entraînement. Je me suis exercé de plus en plus dans la dixième forme et je voudrais m'assurer que j'ai bien intégré les aptitudes martiales.
    Moi : - Pourquoi pas. Ça me permettra en même temps d'évaluer ton niveau actuel au combat.
    Ilan : - Génial. Je pensais aussi demander à d'autres de se joindre, je peux ?
    Moi : - Demande toujours mais je pense que beaucoup ici ont déjà fort à faire. Rendez-vous à l'arène dans une demi-heure et veille à garder un minimum nécessaire de concentration dans ton rôle.
    Ilan : - Oui monsieur.

    C'est après qu'il ait franchi la porte d'entrée que je commence à mon tour à me mettre en route. Un duel comme celui-ci me ferait un peu de changement pour ce matin, surtout avec mon Shien So récemment appris. Ensuite, je pense aller adapter mon programme en fonction des évènements : je pense même aller voir ce que Kinsa fera tout en allant la taquiner un petit peu.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 04 mai 2019 - 17:12

    samedi 04 mai 2019 - 17:12 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Salle du Conseil Jedi

    En tant que responsable de l’Académie, j’étais souvent conviée aux réunions du Conseil, surtout lorsqu’il s’agissait de matières comme le passage de grade et que Kaarde était absent. Ce jour-là, Maître Mordi nous avait confié qu’il pensait Weedge prêt pour devenir Chevalier, et Aynor avait approuvé. En effet, le Zabrak était le seul padawan dans l’équipe médicale qui officiait à l’infirmerie, mais évoluait à côté des deux Chevalières sans grande différence. De plus, voir un padawan de trente-cinq ans était plutôt étrange…

    Je vis Weedge arriver et saluer les membres du Conseil un par un, avant de m’adresser un sourire. J’avais été à sa place, il y avait quelques années, et je savais parfaitement ce qu’il ressentait. Aynor, qui couvait son padawan d’un regard fier, prit la première la parole. 

    Aynor : Comme tu t’en doutes, si nous t’avons appelé ici, c’est pour te présenter ta première mission en solo, qui achèvera de déterminer si tu es apte à recevoir le titre de Chevalier. 

    Elle marqua une pause, et ce fut le maître Guérisseur qui prit la parole :

    Sol’As : Actuellement, sur Felucia, un groupement de villages est en proie à une maladie inconnue qui touche uniquement les autochtones. Les médecins locaux ne parvenant pas à résoudre l’affaire, ils ont requis l’aide des Jedi pour éviter que cette maladie se répande sur toute la planète et empire les choses. 
    Jorus : Ta mission est de te rendre sur place et de mener l’enquête sur les origines de cette maladie et de faire tout ton possible pour trouver un traitement, au mieux, ou de l’endiguer, au pire. Felucia est un endroit lié à la Force, et il a été prouvé que la présence d’utilisateurs de la Force claire ou obscure peut influencer les choses. 
    Moi : Les Feluciens connaissent bien les Jedi, tu seras bien accueilli. Toutefois, fais attention à la faune et à la flore locale : j’ai entendu dire par Eckmül qu’elle n’était pas forcément inoffensive…

    Jorus tendit un disque au Zabrak en lui précisant :

    Jorus : Les informations supplémentaires dont tu aurais besoin sont là-dessus, y compris ce que les guérisseurs féluciens nous ont envoyé.
    Aynor : Bonne chance, Weedge.

    lundi 20 mai 2019 - 19:44 Modification Admin Réaction Permalien

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    NewAlx

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    NOM : Raxar

    SEXE : Mâle

    ÂGE : 17

    RACE : Humaine

    PLANÈTE D'ORIGINE : Rhinnal

    DESCRIPTION PHYSIQUE : Grand, chevelure blonde et assez longue entourant un visage fin, yeux verts, épaules assez carrées.

    CARACTÈRE : Drôle (se cache souvent derrière pour cacher ses angoisses) et bavard, mais fidèle et loyal.

    HISTOIRE : Raxar provient de la planète froide Rhinnal. Habitué au froid, il sera toujours moins à l'aise au sein de la chaleur. Durant l'Ancienne République, la planète fut un lieu important pour l'Ordre Jedi, jusqu'à ce que la Guerre des Clones et l'Empire viennent tout enlever. Rhinnal s'est tout de suite senti lié à la Force, en ressentant des éléments datant de bien longtemps avant sa naissance. Au fil des années, il cherche les temples, les vestiges des Jedi. Il comprend que sa place est aux côtés des Chevaliers de la Lumière. À 14 ans, n'ayant ni famille ni amis, il quitte sa planète pour rejoindre Coruscant. Ce voyage lui prendra trois longues années. Trois années à être mousse sur des croiseurs stellaires, à voler pour survivre, et pour surtout savoir s'il méritait de devenir un Jedi. C'est la tête pleine de questions qu'à 17 ans, il arrive aux portes de l'Académie. Il veut apprendre. Il veut comprendre. Mais surtout, il veut être important. Pour devenir un véritable Chevalier Jedi.

    mercredi 04 septembre 2019 - 19:43 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    [Dialogue fait avec NewAlx]

    Comme à son habitude, l’Académie fourmillait d’activité. Malgré l’heure encore peu avancée, j’avais déjà aidé deux padawans qui s’essayaient au Soresu. L’un d’eux était un futur Guérisseur, un Mirialan nommé Aray que je connaissais comme étant le padawan de Shina. Lui expliquer comment les trois gardes pouvaient être utiles avait pris un certain temps, mais il avait fini par comprendre et je l’avais laissé s’entraîner avec son camarade. 

    Alors que je déambulais dans le deuxième étage, où j’avais vu un Orvi encore à moitié endormi se traîner vers la bibliothèque – le Kiffar était très loin d’être du matin – je croisa Sei Cerys, une Chevalière Gardienne avec qui j’avais rapidement sympathisé après une discussion plutôt animée sur la lutte Echani, Sei étant issue de ce peuple. Bien qu’éloignée de sa culture, elle connaissais un bon nombre de techniques qu’elle partageait parfois avec moi. Je savais que ce genre de chose étaient des preuves de confiance, surtout considérant que les Echani et les Mandaloriens étaient souvent considérés comme des rivaux.

    La jeune femme aux cheveux blancs était accompagné d’un grand adolescent qui devait avoisiner les dix-sept ans. Bien qu’il soit plus grand que moi, il me dévisageait avec un regard impressionné, ce qui m’arracha un sourire. Je le connaissais pas, c’était donc probablement une nouvelle recrue que Sei avait ramassé à la porte de l’Académie. 

    Sei : Je te cherchais. Il s’appelle Raxar, et il dit que ça fait longtemps qu’il nous cherche. Il souhaite se former en tant que padawan, je pensais te le confier.
    Moi : Ouais, je m’en occupe. Merci de l’avoir amené ici.
    Sei : Au départ, je voulais trouver Orvi. Il m’a parié une Dame Hoth que je n’arriverais pas à tenir une heure en poirier à une main et j’ai gagné.
    Moi : Je l’ai vu à la bibliothèque il y a cinq minutes, si ça t’intéresse.
    Sei : Parfait. À plus tard, alors !

    Elle reprit son chemin comme si rien n’était, alors que je réprimais un sourire amusé. Orvi et ses paris… Le pire, c’était qu’il ne gagnait jamais, surtout avec Sei, et il persistait. Chassant le malicieux Kiffar de mon esprit, je me tournai vers le nouvel arrivant qui avait observé la scène en silence et étendis ma main.

    Moi : Bonjour, Raxar, et bienvenue à l'Académie, évidemment. Je m'appelle Kinsa Talik, je suis la responsable. 
    Raxar : Euh, bonjour.

    Il me serra la main que je lui tendais, peu assuré. 

    Raxar : Je dois vous saluer, faire une révérence ? C'est... la première fois que je rencontre un Jedi. Enfin la seconde. La première rencontre était il y a 35 secondes.

    Je ris. Parfois, j’étais si immergée dans la vie de l’Académie que j’oubliais ce qu’on pouvait raconter sur les Jedi à l’extérieur. Quoique… Certains maîtres pouvaient très bien exiger de tels saluts. Mais rien de tel avec moi

    Moi : Pas besoin de révérence, non. On est juste des gens normaux... Des gens normaux avec la Force, mais quand même. Et tu peux me tutoyer... Je ne suis pas si vieille.
    Raxar : D'accord. (Il compta sur ses doigts). Gens normaux. Tutoyer. La Force. Ok, aucune pression. C'est juste que cela fait plus de trois ans que je vous recherche. Et comme on dit... La fin fait partie du voyage.

    Sans rien dire, je commençai à marcher, et l’invite à me suivre. Nous pénétrâmes dans la bibliothèque, où nous pouvions parler tranquillement entre les rayons. Seuls quelques Jedi étaient en train d’étudier, et ils semblaient si concentrés que je doutais que nos voix les dérangent, tant que nous gardions le volume à un niveau raisonnable. Finalement, je fis :

    Moi : Alors. Pourquoi est-ce que tu veux devenir un Jedi ? Je te rassure, il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Enfin, à part si la réponse, c'est de profiter de nos enseignements pour ensuite passer du côté obscur et vouloir dominer la galaxie.
    Raxar : Ha. Ouais non je tenterai pas la blague. Je viens de Rhinnal. Très loin. Très froid. Mais je ressentais sans cesse des choses. Des visions. Une présence qui m'entourait et me guidait. J'ai trouvé des vestiges Jedi datant d'avant la Guerre des Clones. J'ai senti que... je devais voir un Jedi. Obtenir des réponses. Savoir qui je suis et pourquoi je ressens ces choses. J'ai fait plusieurs choses. Certaines dont je ne suis pas fier. Mon voyage a été mouvementé et... maintenant que je suis ici, je sais. Je veux devenir un Jedi. Accomplir mon destin et... aider. Tout le monde. Être là pour la galaxie.

    Je laissai un petit temps s'écouler, réfléchissant à ses mots. Indéniablement, il possédait une connexion à la Force, puis finis par répondre. 

    Moi : C'est une bonne motivation. Je suppose que tu sais que devenir Jedi est un chemin difficile, qui demande des efforts, mais puisque tu parais en avoir déployé beaucoup pour venir... Je dirais que tu n'es pas effrayé par ça.
    Raxar, avec un grand sourire : Oh non ! (il marmonna un peu mais suffisamment fort pour être entendu) De toute façon, ça pourra jamais être pire que l'excursion dans les mines de Valashar.

    J’esquissai un sourire. Je pensais commencer à le cerner, avec la manière dont il répondait à mes questions. 

    Moi : Je suis sûre que c'est une histoire qui mérite d'être entendue... Bien, je pense que tu te plairas ici. Il y a beaucoup de personnes de ton âge, donc ce sera plus facile pour te faire des amis. Viens, je vais te montrer les endroits principaux de l'Académie.

    Après un tour de l’Académie où je lui présentai les différentes salles – y compris l’infirmerie, où je le présentai à Shina qui lui fit un rapide bilan médical, histoire qu’il n’arrive pas sur Yavin IV malade et contamine tout le monde – je finis la visite guidée par les quartiers, et plus particulièrement l’endroit qui serait son cocon pour les temps à venir : une chambre humblement meublée.

    Moi : Voilà où tu dormiras. Il y a toujours des quartiers de libres, surtout avec les récents travaux."
    Raxar : J'ai ma propre chambre ? J'ai pas de Gungan irritant au-dessus de moi ? Pas de balai comme oreiller ? Ni une alarme dès qu'un croiseur approche de trop près ? Mais... C'est déjà une forme de progrès dans mon parcours !
    Moi : Je vois ça. Hé bien, profite bien. Tu as quartier libre jusqu'à demain, profites-en pour faire connaissance, et puis après, j'espère te voir dans les salles d'entraînement au sabre, aux pouvoirs de la Force, et à la bibliothèque. Surtout au sabre, je pense, j'y suis très souvent, comme tu peux le deviner.

    Un large sourire aux lèvres, il fit quelques pas dans la chambre et se laissa tomber sur la couchette, l’air aux anges.

    Raxar : J'ai hâte ! Merci beaucoup. Vraiment. Je sais que je ne donne pas cette impression mais... je vous suis reconnaissant et je ne vous décevrai pas. J'ai une dernière question. J'imagine que vous l'entendez souvent. Est-ce que je peux vous dire... ce que vous savez ?
    Moi : Que la Force soit avec toi ?
    Raxar : C'est ça. Que la Force soit avec toi. 

    Il afficha un grand sourire radieux, et je laissai échapper un petit rire, amusée par son enthousiasme. C’était très drôle de le voir s’émerveiller de ce qui faisait mon quotidien, rafraîchissant en un sens. Personnellement, je disais très souvent cette fameuse phrase, très régulièrement dans des situations dangereuses ou quand je voyais quelqu’un partir en mission. Un peu trop théâtralement, je levai les yeux, un petit sourire aux lèvres :

    Moi : Les padawans...

    Et sur ce, je laissai Raxar s’installer dans ses nouveaux quartiers.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le vendredi 06 septembre 2019 - 21:41

    vendredi 06 septembre 2019 - 21:38 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW
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    Padme111

    27263 Crédits

    Avec tous les changements dans l’académie, Malachite était perturbé et avait beaucoup de mal à s’y retrouvé. Même si l’intérieur du temple fut remanié, le besalisk parvenait à retrouver son chemin. Ce qu’il trouvait moins évident, c’était comment apprendre la Force ! D’un côté, les padawans étaient beaucoup plus libre d’apprendre comme il l’entendait et cela avait un côté moins strict et plus souple. De l’autre, l’encyclopédie à disposition manquait parfois d’exemple ou de consigne. Probablement que tous les padawans ne voyait pas cette nouveauté comme Dexter, mais pour lui, ce fut une évidence lorsqu’il décida de reprendre l’entrainement au sabre laser. 

    Le quadrumane se trouvait dans l’arène Massassi, tout en observant sa restauration. Les pensées du padawan se remémoraient un exercice qu’il avait réalisé avec le chevalier Galen à bord du Tarentule II lorsque ce grand vaisseau restait sur la station de Teyr. Arek avait accepté de l’entraîner à l’exercice des trois gardes du Soresu.
    - Voir TJ6 – Page 101 

    [Mode souvenir]

    Forme Soresu : EXERCICE 1 – Les trois gardes

    Dans une des salles d’entrainement du Tarentule II, le padawan attendait que le chevalier arrive. Ils s’étaient donné rendez-vous ici, mais le cyborg était près d’une demi-heure à l’avance.

    Le colosse possédait une tunique adaptée à son espèce et n’avait donc pas de manche. Cela permettait autant à ses bras qu’à sa prothèse supérieure gauche de pouvoir se mouvoir sans être gêner. Le pantalon brun était ample et recouvrait jusqu’à ses mollets. Les trois gros orteils de chaque pied de Malachite étaient terminés par des oncles protubérants capables de lui servir de griffe. Et pour cet exercice, le besalisk n’avait pas enfilé de chaussure.

    Il méditait en plongeant dans la Force, tout en se remémorant les instructions de base que Maître Brûle lui enseignait lorsqu’ils étaient sur Taris, il y avait de cela quinze, et même presque seize ans. Son maître était une virtuose de cette forme et elle tenait à ce que son padawan puisse se défendre. Hélas à l’époque, Dexter était un adolescent indiscipliné qui n’écoutait pas grand-chose. 

    Ensuite, Dexter sorti de sa nostalgie passée pour s’entraîner aux mouvements de base des trois gardes. Une pensée était fixe, garder son sabre laser proche du corps afin d’empêcher l’ennemi d’atteindre votre corps !

    Malachite prit son sabre laser en main supérieur droite pour l’activer et placé ses membres le long du corps. Puis, il imaginait un ennemi l’attaquer et réalisait des mouvements rapides en plaçant son sabre devant lui, les bras supérieurs tendus. La main artificielle posée sur la main de chair tenant le sabre laser lui offrait une protection supplémentaire et unique. Quelques mouvements de gauche à droite et vis-versa gardant les bras inférieurs le long du corps afin de ne pas gêner. 

    Le padawan se redressa pour reprendre une stature droite les quatre bras le long du corps, puis plaça son sabre très proche du corps au niveau de son ventre. Le tenant à deux mains supérieures, gardant les deux autres mains derrière le dos, il tournait légèrement les pieds un rien écarté afin de se placer subtilement de travers. Si un adversaire plongeait vers lui, Malachite l’éviterait facilement. 

    Galen – Joli enchaînement, Dexter. J’espère que tu es prêt ?

    Un peu surprit par le chevalier qui venait d’entrer, le reptiloïde glissa ses pieds et un mouvement de torse afin de se retourner vers lui en réalisant une rotation de cent-quatre-vingts degré sans avoir avancer d’un centimètre. 

    Dexter – Je l’espère aussi, jeune maître !

    Galen – Alors pourquoi as-tu l’air aussi surpris ?

    Le colosse se mordit la joue intérieure. Le chevalier lui rappelait, ce que maître Brûle n’avait jamais arrêté de lui répéter. Et c’est exactement cette phrase qu’il répondit à Arek. 

    Dexter – Désolé, je sais, elle n’arrêtait pas de me le dire…. Je dois rester concentré dans la Force et ne pas me focaliser uniquement sur mes mouvements. Je dois aussi surveiller mon environnement. 

    En acquiesçant du chef, le tythonien s’avançait vers le natif d’Ojom et activa son sabre laser gardant ses bras le long du corps. Le padawan ne bougeait plus, mais garda son torse vers le mur qui était à la gauche du Chevalier. Cependant la tête, les pieds et surtout le sabre laser du padawan furent en direction de Galen qui commençait à courir en sa direction. 

    Les griffes des pieds plantés dans le sol, le colosse se contenta de rester dans cette position mais il prit la peine de bander ses muscles. Lorsque l’humain voulu frapper d’un coup sec en modérant sa puissance de frappe, visant la tête du géant de deux mètres, celui-ci laissa couler la Force en lui. Il n’utilisa que la puissance musculaire de son bras droit supérieur. Il réussit à parer l’attaque du chevalier. Arek fut un rien déséquilibré car il n’avait pas prévu que le besalisk possédait une telle force physique. Le trentenaire n’avait pas laissé qu’un seul centimètre de griffure sur le sol. 

    Galen – Waouh, jolie riposte !

    Dexter – Merci. 

    Comme s’y attendait le quadrumane, le chevalier ne sous-estima plus la force physique de son adversaire. Les attaques furent plus rapides, moins violente, mais plus souple et plus précise. Il cherchait à trouver l’endroit que le padawan parvenait le moins bien à couvrir. Comme le natif de Tython comprenait que la masse du besalisk devait être sa faiblesse, il cherche à tourner autour de lui. Avec une précision, il voulut l’attaquer vers la tête, puis les genoux, puis le dos, les flancs … enfin, il trouve la faille ! Le côté gauche du cyborg ! 

    Pour la masse de cent septante-cinq kilo, Dexter parvenait à rester relativement souple et maîtrisait bien les mouvements de rotation de son sabre laser. C’est moulinet était spécifique à la forme III. Le padawan s’était entraîner pendant des années sans trouver de connexion avec la Force. Parvenir à rester connecter à cette Energie fut un effort supplémentaire pour le natif d’Ojom. Le reptiloïde parvenait à réaliser des mouvements de défense relativement correctement. Cependant, dans ses mouvements de défense, il avait une énorme lacune due à sa prothèse ! Si le cyborg se déplaçait avec une assez bonne maîtrise de la garde sur son flanc droit, ce n’était pas la même chose sur son flanc gauche. La prothèse partant de son épaule supérieure gauche, et se prolongeant jusqu’à sa main, était un poids, mais aussi du métal ! La souplesse n’était pas une option sur ce type de modèle. Lorsque le chevalier le comprit, Dexter fut rapidement mit en échec. 

    Arek stoppa l’exercice après avoir placé le bout de sa lame entre les deux bras gauches de Malachite.

    Galen – Touché !

    Dexter – GrrrPacht Trrruck glop !

    Galen – Et en basic, ça donne quoi ?

    Dexter – Pas de traduction, c’est un gros juron besalisk. Ce n’est pas contre vous, mais contre moi. 

    Galen – Ça ne doit pas être simple avec ta prothèse, mais …

    Dexter – Faut compenser avec la Force ! Maître Brûle devait m’apprendre, mais… à l’époque… bah, la Force n’était pas perceptible comme maintenant. En plus, j’étais impatient et je suis parti. 

    Galen – Ah. Je vois.

    Dexter – Ce qui était agaçant avec elle, c’est qu’elle était une experte de cette forme de combat. Elle voulait toujours la perfection et on se disputait à chaque fois qu’elle me donnait une leçon. 

    Galen – Elle t’a appris à combattre au sabre sans recourir à la Force ?

    Dexter – Bah oui… un bourreau de travail ! J’ai appris des tas de définitions et de descriptions théoriques sur les pouvoirs de la Force, sur les différentes techniques de combat, et même sur l’histoire Jedi. J’en ai eu des migraines !

    Galen – Mais sans la Force, elle ne pouvait pas t’apprendre plus. 

    Dexter – Aujourd’hui, j’en suis bien conscient. Mais à l’époque… à vous savez ce que c’est lorsqu’on est un ado, non ? On ne tient pas en place, on veut de l’action, on est révolté… et je suis parti. 

    Galen – Je comprends parfaitement ce que c’est. 

    Silence. 

    La pause était la bienvenue. Pour Galen, cela lui permit de réfléchir à comment aider Dexter à compenser ce manque de souplesse à gauche. Pour Dexter, cela fut tout aussi bénéfique car il s’obligeait à ne pas sombrer dans la mélancolie ou la culpabilité, mais de récupérer son souffle et de replonger dans la Force afin de retrouver sa sérénité. 

    Galen – J’ai une idée pour éviter ce souci. Comme tu as une excellente rotation du bassin et dans tes jambes, je te conseille de te focaliser ta défense plus là-dessus. 

    Dexter – Ok. 

    Une autre série d’attaques venant d’Arek permit à Malachite d’appliquer la stratégie. Au début, les mouvements rotatifs du colosse furent mal dosés et une perte d’équilibre l’emporta au point qu’il tombait sur le sol. Cependant, cela ne le décourageait pas, même si Galen entendait toutes sortes de jurons besalisk différents. C’était presque une cacophonie de bruits gutturaux. Lorsque le chevalier décida qu’il était temps d’arrêter l’entrainement, Dexter dégoulinait de sueur et ne parvenait plus à se concentrer dans la Force. 

    Galen – J’ai l’impression que si je ne te dis pas de stopper, tu irais jusqu’à l’épuisement ?

    Dextre – Oui, je sais… Maître Brûle m’en faisait régulièrement le reproche. 

    Galen – En tout cas, tes adversaires pourraient perdre un combat contre toi, soit parce qu’ils ne supporteraient plus le tintamarre de bruits gutturaux, soit parce qu’ils auront l’odorat trop sensible. 

    Dexter – Dites tout suite que je suis un abasourdissement acoustique et que je pue !

    Galen – Eh bien, pour être franc… Oui.

    Dexter – Ahah ! Vous avez raison !

    Ce fut d’abord le besalisk qui se mit à rire tandis que Galen était surpris de sa réaction, mais il finit par attraper à son tour le goût de rire. Ils éclatèrent de rire un moment puis se quittèrent. Dexter allait prendre une douche et une nuit de sommeil bien mérité. 

    [Fin mode souvenir]

    Lorsque le padawan trentenaire sortit de ses pensées, il regardait encore la nouvelle décoration de l’Arène Massassi. Il pensa qu’il était temps pour lui de prendre en main sa formation et de se décider à se perfectionner dans une forme de combat. Il s’assit au cœur même du bâtiment et commença à méditer. Laissant son ordinateur incorporé dans son œil droit artificiel, il repassait les différentes définitions des formes de combat. L’Ataru était la forme qui fascinait le plus le Malachite depuis son enfance. Déjà avec sa corpulence, c’était un grand défi mais il avait toujours travaillé pour rester le plus souple et le plus leste possible pour quelqu’un de son espèce. Après l’amputation de sa main inférieure droite, Dexter avait conservé l’espoir qu’un jour, il puisse voltiger tel Yoda dans la Force et le combat. Malheureusement, la triste réalité de l’amputation de son bras gauche et la mise en place de sa prothèse l’obligea à abandonner son idéal de petit besalisk. Depuis, il n’avait plus cherché à se perfectionner dans un combat au sabre laser. Faut dire que sans la Force, c’était devenu une sinécure. Aujourd’hui, plongeant dans la lumière de la Force, Dexter se décida enfin. Le Djem So devait être la forme la plus adapté pour lui. Un souvenir lui revenait en tête, une conversation entre Maître Brûle et lui lorsqu’ils vinrent de choisir le manche de son sabre laser.

    [Mode souvenir]

    Dextrer – C’est aussi un modèle d’un Jedi ou Sith connu ?

    Pad – Oui, c’est le modèle de celui d’Obi-Wan Kenobi. 

    Dexter – Ce maitre Jedi des temps jadis est un peu votre modèle, non ?

    Pad – Oui, padawan. J’espère que Dark Vador ne sera pas le tien. 

    [Fin du mode souvenir]

    Cette pensée lui glaça le sang car la décision de la forme de combat était un nouveau point commun avec le légendaire Anakin Skywalker. Même manche de sabre laser, cyborg et maintenant même forme de combat. Une autre pensé le fit tressaillir : et s’il terminerait comme l’Élu, et s’il basculerait un jour dans la Force obscure ? Le quadrumane pensait qu’il serait plus prudent pour lui d’attendre encore un peu pour apprendre la forme de combat V. Le padawan se décida à d’abord suivre l’ancienne série des exercices à réaliser sur le forme III. Ensuite, il verrait bien pour se spécialiser dans une forme ou l’autre. 

    dimanche 08 septembre 2019 - 19:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    C’est incroyable. Raxar n’en croit pas ses yeux, il est enfin à l’Académie Jedi. Après trois longues années de voyages et de perdition, il se sent à nouveau sûr de lui, et se rend compte qu’il entame ce qu’il ressent être la Voie. La Force est partout dans cet endroit. Les murs, les couloirs, les forêts alentours… Tout suinte le pouvoir, le respect, la sagesse.

    Entamant sa visite, le jeune padawan se sent retomber en enfance. Chaque personne rencontrée se traduit par un sourire franc, et tout le monde impose le respect. Les vêtements, les sabres laser, la Force… Raxar a encore du mal à croire qu’il sera un jour un Jedi. Mais il le souhaite de tout son cœur. C’est ainsi qu’il décide d’entamer sa visite.

    Au rez-de-chaussée déjà, une puissante sensation l’envahit. Dans le hangar, il scrute les vaisseaux, sans vraiment se rendre compte que bien des années avant se tenaient à sa place Luke et Leia Skywalker, Han Solo ou encore Chewbacca. Un puissant sentiment de nostalgie le prend soudain, ses jambes tremblent, et il ressent des éléments qu’il sait ne pas appartenir à son temps. Des visions courtes mais claires. Un jeune homme blond. Deux droïdes. Un tas de ferraille. Et… une chose étrange. Une respiration. Mécanique. Terrifiante. Mais qui trahit un passé héroïque et une lourde histoire. Lorsque les visions cessent, Raxar se sent fatigué, mélancolique et heureux. Un mélange somme tout assez inhabituel. Reprenant ses esprits, il délaisse le hangar, non sans avoir au préalable juré d’un jour posséder son vaisseau et de sillonner la galaxie.

    Il arrive ensuite devant un atelier. Des cristaux, du métal… C’est ici que les sabres laser sont créés. Il aperçoit au loin le chevalier Arek, mais n’ose pas aller à sa rencontre. Bien que grande gueule, Raxar sait reconnaître quand il est intimidé. Et chaque aspect de Yavin IV l’intimide jusque-là. Mais il ressent à nouveau une chose. La promesse d’un futur plein de richesses, d’aventures, d’amitiés, avec son vaisseau et son sabre teinté d’un vert aux couleurs de la vie. Il le sait. Continuant son chemin, il grimpe dans les étages. Les marches sont raides, mais personne ne s’y trouve. Une fois au premier étage, après plusieurs longues minutes de marches à franchir, il tombe sur une masse. Une créature gigantesque, le dépassant de loin et devant faire trois fois son poids. Quatre bras entouraient ce corps, dont un en métal. Raxar, impressionné, ne souffla mot.

    DEXTER : « Aaaaah, une tête nouvelle ! Tu viens d’où là ? Les escaliers ?

    RAXAR : Euh… Oui ?

    DEXTER : Ah. On a des ascenseurs, tu sais. Personnellement je les utilise plus que les escaliers. Ils sont trop étroits pour un gabarit comme le mien. Dexter Malachite, padawan Besalisk !

    RAXAR : Oui. Je vois ça. J’en ai croisé quelques-uns, mais disons qu’ils me laissaient rarement me présenter. Raxar. Juste… Raxar. Humain. Futur Jedi !

    DEXTER : Ouuuh, on a affaire à un déterminé ! Bien, il en faut. Du moment que tu n’en abuses pas. Je viens juste de terminer l’entraînement au sabre et une méditation. Il faut que je me concentre sur certaines choses en combat. La Force notamment. Tu viens d’arriver ?

    RAXAR : Il y a quelques heures. Je fais le tour du propriétaire.

    DEXTER : Tu verras, c’est une très belle académie. Et puis… C’est notre maison. Être un Jedi ne promet pas une vie de solitude. Loin de là. Tu as beaucoup visité ?

    RAXAR : Juste le rez-de-chaussée.

    DEXTER : Suis-moi. »

    Au fil des étages, l’admiration et l’étonnement de Raxar pour son nouveau compagnon se mua en respect, puis en un début potentiel d’amitié. Droit et calme, Dexter était le genre de personnes qu’il avait toujours souhaité rencontrer. Une personne bonne et qui le comprendrait. Encore fatigué par son voyage, toutes les nouvelles informations et les visions (qu’il préférait garder pour lui pour le moment), Raxar se sentit faible. Dexter le deviner et l’accompagna jusqu’à sa chambre, un œil protecteur sur le nouveau padawan. Il sentait sous le caractère intimidé un flot de vie, et un grand sens comique. Il allait sûrement regretter de découvrir à quel point… Une fois devant la chambre, Raxar le remercia.

    DEXTER : « Oh. Ne me remercie pas. Ici, on s’entraide tous. Demain, ton véritable entraînement commencera à coup sûr ! Apprentissage de la Force et maniement du sabre. Faudra que tu en construises un d’ailleurs. Je ne suis pas un spécialiste, mais si tu as besoin de conseils, n’hésite pas à venir me voir. T’en fais pas, tu ne seras jamais seul. Bienvenue, et que la Force soit avec toi, jeune Raxar.

    RAXAR : Que la Force soit avec toi mon grand. »

    Dexter eut un léger rictus. Il sentait que ce surnom allait rester entre eux. Et pour être franc, il trouvait cela drôle.

    jeudi 12 septembre 2019 - 10:03 Modification Admin Réaction Permalien

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    Salle commune

    Voilà une fin de matinée comme j’ai l’habitude de voir depuis maintenant un bon nombre d’années. Une fin de matinée à laquelle les novices et padawans recensés à l’Académie viennent tous faire un brin complet de passage dans la Salle, pour y prendre un en-cas selon l’heure et le moment. Une matinée où chacun sont attablés entre eux en papotant tout en déjeunant, sur ce qu’il y a à faire en cours et formation ou encore sur les actualités récentes qui passe sur la chaîne Holonet principale. Bref, une fin de matinée dont je suis moi-même content d'y contribuer.
    Si ce n’est bien sûr remplir mon rôle de gérant-barman de la Salle à la limite du stéréotype : astiquer le bois de mon comptoir de manière absurde et monotone (même quand il est déjà propre), laver les verres pour leur raviver leur éclat initial, renouveler les distributeurs de snacks, prendre des commandes et faire la cuisine pour tous. Et après on s’étonne que je suis devenu « indispensable » à cette académie de l’Ordre Jedi.
    Indispensable mon œil, bande de feignasses^^.

    Bref, alors que je continue d’astiquer absurdement mon comptoir comme à l’accoutumée, pendant que Reyn se faufile entre les tables pour apporter les plats et boissons pour tous, que R1-P7 est occupé à faire quelques réparations à ma place dans l’enceinte du temple principal et à la demande de Kinsa, cette matinée-là devient temporairement originale car un vent de nouveauté et de noviciat encore frais se dirige vers la porte principale d’entrée. Le battant coulissant s’ouvre, sans trop de bruit mais en déclenchant la sonnerie spéciale « nouveau venu » qui diffuse un morceau précis de mon cru dans la pièce. Un jeune homme d’une espèce commune à la mienne franchit le seuil.
    À l’occurrence, il s’agit d’un individu qui a passé beaucoup de temps dans les étoiles sans s’attarder sur une quelconque planète de passage, rien qu’à voir ses cheveux blonds assez longs. Etant grand avec des épaules aussi carrées, il a du faire quelques travaux manuels pour s’en sortir.
    Ce loustique, c’est sûr, il a eu à voyager pendant sa jeunesse.
    Quoiqu’il en soit, il passe du regard la Salle en la découvrant avec quelques étoiles aux iris, s’aperçoit qu’il y a des novices plus jeunes que lui et d’espèces différentes puis il voit finalement le bar. Vers lequel il s’avance en marchant d’un pas souple et enjoué. Je n’ai toujours arrêté d’astiquer le bois de mon service qu’il commence à s’asseoir sur une des chaises hautes en débutant la conversation.

    Raxar : - Bonjour chevalier.
    Moi : - Bonjour jeune initié. Et bienvenue dans « la » Salle Commune des Padas. Kes-kes-kes qu’est-ce que j’te sers ?
    Raxar : - Je m’appelle Raxar et je viens de Rhinnal.
    Moi : - Enchanté, vraiment. Kes-kes-kes qu’est-ce que j’te sers ?
    Raxar : - Euh… c’est quoi cette expression bizarre que vous dites ? On dirait que vous bégayez.
    Moi : - Je ne bégaie pas, je prononce la question habituelle à la manière des barmans. Autant te prévenir de suite, tant que tu côtoieras la Salle, tu auras de nombreuses occasions de la dire.
    Raxar : - Je remarque que vous n’arrêtez pas de frotter votre torchon sur le comptoir. Il m’a pourtant très propre et bien verni, alors pourquoi vous l’astiquez encore sans arrêt ?
    Moi : - T’en pose des questions, hein ? J’astique mon comptoir quand je le veux et si je le veux. Sache qu’un bon barman est un barman qui aime astiquer son comptoir, même pour énerver la galerie^^.
    Raxar : - Oh, d’accord. (Il consulte les panneaux au-dessus du bar.) Je vais prendre un diabolo meiloorun et un plat du jour s’il-vous-plaît.
    Moi : - Parfait. Va t’installer à une table, je t’amène ça de suite.

    Le voilà qui descend de la chaise et se rend directement à une table voisine à celle de ma clientèle habituelle. Je retire aussitôt ma main tenant mon torchon puis je me tourne vers ma cuisine pour commencer la composition de son menu. Étant donné que j’ai acquis l’expérience de cuisiner et de concocter des boissons pour autrui, mes mouvements sont automatiques et la Force m’aide à me concentrer sur chaque aliment, chaque mesure et chaque assortiment culinaire. Je coupe, je cuis, je graisse, je mélange et je retourne tous ce qui compose le plat du jour, tandis que Reyn est venue faire le diabolo pour me dépanner d’une tâche. Un quart d’heure passe et je quitte mon comptoir pour déambuler dans la salle avec le verre du diabolo et une grande assiette sous cloche. Je m’approche du jeune Raxar et me pose devant, lui offrant une vue de mon tablier noir professionnel, et lui présente sa commande dans cet ordre suivant.

    Moi : - Voilà le diabolo au citron. (Je lui dépose avec habilité.) Et le plat du jour. (J’ôte la cloche de plastacier pour lui montrer le plat.) Galette chandrillanaise aux fines herbes.
    Raxar, surpris : - Euh… je n’ai jamais vu ça. C’est quoi ce plat ?
    Moi, en lui déposant l’assiette : - C’est une galette de blé noir plié en rectangle, dorée à la poêle avec de l’huile végétale, avec une garniture de volaille venant des plaines de Chandrilla, de fromage fondu de bantha, le tout assaisonné au poivre et aux herbes aromatiques. Ce n’est peut-être pas un plat commun dans les cantinas et autres points de restauration mais c’est une recette assez banale.

    Le jeune humain blond ne sait quoi répondre à mon explication et prends sa fourchette pour en goûter un morceau. Je le regarde mâcher sa première bouchée et s’étonner à nouveau ; visiblement, il ne s’attendait pas à manger un plat comme celui-ci avec une aussi bonne préparation.

    Raxar : - Hum, c’est fabuleux. Je n’ai jamais rien mangé d’aussi tendre et goûteux.
    Moi, assez fier : - Et encore, l’huile végétale améliore la texture du blé et de la volaille.
    Raxar : - Je ne pensais pas que les Jedi mangeaient comme des rois.
    Moi : - Pas du tout. Toute la cuisine que je propose ici à l’Académie est simple, facile et équilibrée. C’est juste que transformer ce genre de plat en un mets exquis me permet de faire manger des fruits et légumes variés par jour à tous les padawans, leur garantissant une nourriture saine et excellente.

    Je peux voir à son regard qu’il est plutôt ravi par ma réponse puis il se reconcentre sur son repas. Je le laisse donc à son déjeuner pour revenir à mon comptoir, gardant tout de même l’oreille pour l’entendre siroter le diabolo citron fait avec l’eau minérale. Au moins, ça fait une personne de plus qui apprécie ma cuisine.
    Je termine en une heure de faire ma vaisselle, avec chaque couvert et plat que les novices ont laissé sur les tables, lorsque j’aperçois de nouveau Raxar venir vers moi. En me rendant son couvert, il semble vouloir plus d’informations.

    Raxar : - Dites, à part barman, vous êtes aussi un chevalier Jedi non ?
    Moi : - Je suis « principalement » un chevalier Jedi. Un Gardien d’ailleurs, chargé de m’occuper de toutes affaires qui nécessitent l’usage de l’arme et de la Force. Être barman est une de mes casquettes à l’Académie quand je ne suis pas en mission ou en entraînement.
    Raxar : - Vous étiez aussi à l’atelier, j’avais vu. Vous y faisiez quoi ?
    Moi : - Mon autre job. Je gère aussi l’atelier, que ce soit pour la construction du sabre ou pour bricoler, réparer ou entretenir des bidules utiles à nos apprenants et membres confirmés.
    Raxar : - Vous ne pouvez pas être partout à la fois, ça doit être dur.
    Moi : - Vois ça comme si j’étais le co-responsable de ces lieux. C’est dur mais on s’y fait. Et puis, il faut ajouter que je suis obligé de m’occuper aussi d’un novice comme toi que j’ai sous mon aile.
    Raxar : - Vous avez un padawan ?
    Moi : - Ouaip. Actuellement il est encore en mission solo sur Bothawui, tu ne pourras pas le rencontrer avant un moment. Il s’appelle Ilan Yunixy.

    Je me penche un peu plus vers lui et lui chuchote…

    Moi : - D’ailleurs, la plus jeune de nos membres chevalières à l’Académie est la sœur de mon pada, elle-même ancienne padawan de Kinsa. Si tu la croise, tu remarqueras peut-être des ressemblances.
    Raxar : - Je ferais attention.
    Moi : - Bon. Maintenant tu m’excuseras, je dois fermer boutique. Il est treize heures passé.

    jeudi 12 septembre 2019 - 17:35 Modification Admin Réaction Permalien

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    Depuis quelques semaines, Raxar commençait à connaître l’Académie sur le bout des doigts. Il s’entraînait énormément, que ce soit avec les précieux conseils de Dexter ou l’œil aiguisé de Kinsa, qui l’observait de plus en plus. Il n’en avait pas encore discuté avec elle, mais il sentait sa présence, la Force le lui disait. Il avait toujours cette grande habilité à ressentir la Force. La méditation le mettait souvent dans des états de transes quasi-hypnotiques, et il avait parfois la sensation d’être entouré d’auras. Mais inutile d’en parler, ce serait alarmant et… psychotique ! 


    Les entraînements se passent plutôt bien. L’usage de la Force, contre toute attente, se révèle être le plus compliqué. En ressentant le monde autour de lui de manière si intense, Raxar a du mal à user de ses pouvoirs de manière précise. Le saut lui demande énormément d’énergie, et bouger le moindre objet prend tout de suite des proportions cataclysmiques. Les meubles tombés peuvent en témoigner à sa place… Mais cela ne l’empêche pas de redoubler d’efforts. Il s’entraîne le soir, seul dans sa chambre, en tentant de faire bouger seulement son oreiller. Voilà quelques soirs qu’il y parvient, et cela est encourageant ! Il sait cependant que beaucoup d’efforts seront à fournir. Il en avait parlé avec Dexter, devenu un ami très proche au fil des semaines. 


    Cette discussion était encore bien présente dans son esprit. Ils étaient dans la chambre de Raxar, en début de soirée :


    DEXTER : Je vois parfaitement ce que tu veux dire. Chacun a son propre vécu, sa propre histoire par rapport à la Force. On peut y trouver de tout, et en même temps ne rien pouvoir en faire.


    RAXAR : Je vais acquiescer et faire comme si ta phrase avait du sens mon grand.


    DEXTER : Évidemment… Je savais que tu pourrais pas te calmer.


    D’un coup vif, il plaça son bras cybernétique sur la bouche de Raxar, sans trop de violence.


    DEXTER : Écoute. Je te connais, tu pourras pas t’en empêcher. Je ne suis pas bon pédagogue, alors je ne me répéterai pas. Tu dois faire attention. Tu sembles porté loin dans l’utilisation de la Force, mais si tu ne contrôles pas ce pouvoir, il pourrait te détruire. Oui. Te détruire, je pèse mes mots. Notre histoire a vécu des heures sombres. Et à la base de ces heures, on retrouve la haine, la frustration, la colère… Tu es un ami Raxar. Mais si tu sembles basculer ne serait-ce qu’un petit peu par manque de contrôle, je te broierai un ou deux membres.


    Raxar le regardait, l’œil sérieux et concentré. Dexter relâcha sa prise, et regarda son ami.


    RAXAR : Au poil mon grand. Je vais tout contrôler tu verras. Surtout que je détesterais me retrouver face à toi en combat réel… Ce que tu me mets à l’entraînement au sabre me suffit. Mais pense-y. Tu le regretteras toute ta vie de ne pas m’avoir comme adversaire.


    Dexter le regarda d’un air interrogatif.


    RAXAR : Bah oui. Imagine la classe que ce serait de combattre le terrifiant… Dark Raxar !


    DEXTER, amusé : Ne plaisante pas avec ça mon gars. Allez. Il est temps que je te mette ta raclée.


    C’est, souriant en se remémorant cet événement, à ce moment-là que Raxar évita de peu le coup de sabre qui visait son torse. Il était face à Kinsa, qui comme à son habitude, analysait chaque mouvement qu’il faisait. Il sentait qu’elle lui cachait quelque chose. Mais quoi, il n’en savait absolument rien.


    KINSA : Cela suffit. Que t’arrive-t-il Raxar ? Si tu continues comme ça, le moindre oisillon aura raison de toi. Ou pire. Un Wookie enrhumé.


    RAXAR : Je n’y arrive simplement pas.


    Il s’assoit, au milieu de la salle, sous l’œil attentif du Maître.


    RAXAR : Le sabre se passe plutôt bien, c’est intuitif, je connais l’attaque et la parade, je me débrouille et me sens à l’aise avec cet objet. Vraiment. Mais rien de tout ça ne fonctionne si je n’ai pas la Force. Je la sens, tout le temps. Elle est là, elle m’observe, me juge, me teste, elle… elle me surveille. Je sens ces fantômes autour de moi et… je pense que tu le sais déjà. Ma tête risque d’exploser à chaque moment, je ne trouve pas de moyen d’en faire une utilisation précise, chirurgicale. Quand je saute, je menace de trouer le plafond. Quand je pousse un objet, c’est la pièce entière qui tremble. Quand je médite, je pars dans des horizons que je ne pensais même pas possibles… Et c’est usant. Et surtout, je n’ai pas le droit de douter. Je ne peux pas. Le doute mène à la frustration, à la colère, à la haine et… à on sait quoi. Dexter a été clair là-dessus et crois-moi, c’est pas ses deux tonnes qui vont me faire arrêter de trembler. Euh… Lui répète pas hein. Je suis juste… Je pensais être plus en phase que ça avec la Force. Je ne comprends pas le message qu’elle veut… Pourquoi tu souris ? C’est quel type de réaction ça encore ?


    KINSA : Oh. Je pense seulement que tu es prêt, cher Raxar.


    RAXAR : Ah. Donc… Mon monologue aura été utile ? Je l’ai pas écrit hein, c’est venu tout seul. Je parle facilement donc…


    KINSA : Oh oui. On le sait tous Raxar que tu parles. Je pense que même dans la Bordure Extérieure ils le savent.


    RAXAR : Ouuuh. Joli compliment. Bon… Je suis prêt. J’imagine que tu ne me diras pas à quoi, ni comment, mais que je risque d’y laisser des plumes ?


    KINSA, souriante : De grosses plumes. Surtout pour que tu te taises.


    RAXAR, se levant avec un grand sourire : Bon. C’est parti alors !



    dimanche 06 octobre 2019 - 21:51 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    À ma grande surprise, j’avais fini par apprécier le nouveau padawan, Raxar le bavard, comme j’en parlais avec humour à Zadyssa. Même si le débit interminable de paroles provenant de sa bouche était parfois à limiter, son enthousiasme et sa manière d’être étaient rafraîchissants au milieu d’autres padawans trop timides qu’il fallait aller chercher pour les traîner en salle d’entraînement. J’avais très vite pris l’habitude de le taquiner, et il s’en sortait très souvent avec une pirouette qui me faisait sourire. Ainsi, pendant plusieurs jours, j’avais pensé à la possibilité de prendre l’adolescent comme padawan : nous pourrions certainement apprendre l’un de l’autre. Finalement, je m’étais décidée, et je me résolus à lui faire passer un dernier petit test avant de le lui proposer.

    Raxar : J’imagine que tu ne me diras pas à quoi, ni comment, mais que je risque d’y laisser des plumes ?
    Moi, un sourire aux lèvres : De grosses plumes. Surtout pour que tu te taises.
    Raxar, se levant avec un grand sourire : Bon. C’est parti alors !

    Amusée par sa bravade, je lui indiquai de poser son sabre d’entraînement tandis que j’abandonnais également le mien. En interceptant son regard intrigué, j’attendis quelques secondes avant de me mettre en garde basique et de lui expliquer :

    Moi : Tu as déjà des notions de combat rapproché, ou pas du tout ?
    Raxar : Ci et là, disons que j’ai déjà été pris dans des bastons et que j’ai des bases, mais bon, j’imagine que je me ferais totalement défoncer par quelqu’un qui a de la technique… D’ailleurs, il y avait cette fois où…
    Moi : Raxar. Concentre-toi, et en garde.
    Raxar : Ok, ok ! Mais m’envoie pas à l’infirmerie ! 

    Sans prévenir, je m’avançai et lui administrai un coup de poing en plein dans l’abdomen, pas assez violent pour le blesser mais assez fort pour lui couper le souffle.

    Raxar : Ouch ! 
    Moi : Première leçon, ne quitte jamais ton adversaire du regard. Tu peux en apprendre beaucoup sur lui, et anticiper ses mouvements en observant comment il agit. Plus tard, je pourrai t’apprendre comment te servir de la Force pour le faire, mais pour l’instant on va faire à la vieille école.

    Je me remis en garde et il m’imita, cette fois. Je sentais son regard sur moi, tentant de deviner quelle attaque j’allais porter ensuite. Pour le moment, je me limiterais à la partie supérieure du corps, autrement dit à mes mains. 

    Moi : Essaie de bloquer mes coups. 

    Il hocha la tête. Il lui fallut encaisser quelques frappes avant de réussir à s’adapter au rythme volontairement régulier que je tenais et à parvenir à en bloquer certains. Tout à coup, je brisai le rythme et changeai d’endroit d’application pour viser plus haut, au niveau de la gorge. Comme je m’y attendais, il avait pris l’habitude de la répétitivité des attaques et avait paré trop tôt. Cela parut le frustrer et il prit l’initiative de contre-attaquer en lançant un coup de poing vers mon plexus. Sans ciller, j’attrapai son pouce et le retournai, l’obligeant à suivre le mouvement que je lui imprimais. Je ne le lâchai que quand il se retrouva à genoux. 

    Raxar : Pourquoi est-ce que je sens que j’aurais dû m’en méfier ? Non pas que ça fasse mal, mais je tiens quand même à mes doigts !
    Moi : C’est pour ça que ton corps a suivi, par instinct de préservation. Allez, on recommence, et cette fois essaie de contre-attaquer avec plus d’efficacité.
    Raxar : Ha, très drôle…

    Il se releva avec vivacité. Lors de la série suivante, je constatai qu’il n’avait pas du tout le même réflexe que moi à mes débuts : alors que j’avais eu tendance à tout esquiver, lui encaissait tout quand il ne pouvait pas bloquer. Une telle tactique pouvait bien marcher quand on avait une armure, par exemple, mais sans protections… Je le laissai contre-attaquer quelques fois, avant de l’envoyer au sol en le faisant passer par-dessus mon épaule. Il atterrit avec un bruit sourd, mais ne resta pas allongé sur le sol en se plaignant : au contraire, il grimaça et se remit sur pied presque immédiatement. Il était donc résistant sur ce plan… 

    Raxar : Je peux faire ça toute la journée ! Honnêtement, ça fait moins mal que je pensais…

    Je souris. 

    Moi : Je te crois, je te crois. Maintenant, c’est à toi de vraiment attaquer, en t’inspirant de ce que j’ai fait. Si t’arrives à me toucher, tu seras dispensé de jardinage pour la semaine.

    Instantanément, je vis ses yeux briller à la pensée d’échapper à cette corvée, et il arbora un grand sourire.

    Raxar : Ouais, ouais, ouais, ça va le faire, ça va le faire ! Allez, Raxar, t’es le meilleur, tu vas réussir… 
    Moi : Un… Deux… Trois… Top !

    Il partit au quart de tour. Ses attaques, bien que chaotiques, témoignaient du fait qu’il avait observé mes mouvements les minutes précédentes. Il tenta même une feinte, dont je ne fus pas dupe pour l’avoir fait plus de fois que je ne pouvais le compter, mais je ne pouvais pas en ignorer l’ingéniosité. Je vis également qu’il possédait tout de même une certaine technique dans ses enchaînements, montrant qu’il n’en était pas à son premier affrontement. En somme, un bon matériau brut sur lequel travailler dans le futur. Finalement, je décidai de mettre fin à cette période en retournant un de ses coups de pied contre lui, et il se retrouva une nouvelle fois à terre. 

    Raxar : C’est vrai que c’est pas la position la plus classe, et le sol devrait vraiment être plus confortable. Des tapis, tout ça. 
    Moi : Les tapis, c’est pour les Consulaires. Sur le terrain, il n’y aura pas de tapis, crois-moi, sauf si tu considères le sable de Jakku comme tapis.

    Cette fois, je lui tendis une main pour l’aider à se relever, et il la saisit aussitôt. Quelques secondes plus tard, une expression déçue traversa son visage, et je devinai :

    Moi : Dommage, tu vas devoir continuer le jardinage cette semaine.
    Raxar : Tu savais que j’allais pas te toucher, n’est-ce pas ? Je suis sûr que tu savais.

    Lentement, je hochai la tête, une ébauche de sourire étirant mes lèvres tandis qu’Orvi passait derrière nous en s’exclamant « C’est mal de profiter de la naïveté des padawans, Kinsa ! », une affirmation largement approuvée par le jeune humain qui commençait déjà à faire l’inventaire de ses bleus. J’attendis que le Kiffar s’éloigne pour me tourner vers Raxar, plus sérieuse.

    Moi : Est-ce que tu sais de quel Jedi tu seras le padawan ?
    Raxar : Ah parce que ça y est je vais avoir un Maître ? Non. J’imagine qu’il est balaise, sinon j’aurai pas embrassé le sol aussi souvent en vain.

    Je croisai les bras, une expression amusée habitant mes traits.

    Moi : Alors comme ça tu trouves que je suis balèze ?
    Raxar : Bah oui évidemment. J’aurais pas fini le... postérieur par terre. Stupide comme question. 

    Il croisa les bras à son tour et me regarda en attendant la suite. Puis, d’un coup, il fronça les sourcils et finit par ouvrir grands les yeux. 

    Raxar : Aaaaaaaaah. Ah bah oui, ok. J’ai rien dit.
    Moi : Oui, je te demande si tu veux devenir mon padawan, Raxar.

    Il ouvrit la bouche pour sortir une réplique comique, comme à son habitude, et se ravisa. Le moment méritait le respect. 

    Raxar : J’imagine que je vais me faire casser la tronche comme aujourd’hui sans arrêt mais d’accord. Ce serait même un plaisir.
    Moi : Parfait ! 

    Je marquai une pause, observant le jeune humain.

    Moi : Tu sais pas dans quoi tu t'embarques, alors pour te donner une idée... Qu'est-ce que tu sais de moi ?

    Il mit quelques secondes de réflexion, le visage manifestement concentré pour rassembler toutes les informations dont il disposait à mon sujet. 

    Raxar : Je sais que tu viens de Mandalore. Que tu n’as pas un caractère facile mais que tu n’es pas tyrannique non plus. Que tu m’observes depuis quelques temps et que tu as parfois besoin d’un peu de désordre dans l’ordre établi, même si il ne faut pas te le dire. Et que tu aimes mes blagues. Sinon tu es suicidaire de me proposer ça.

    Je laissai échapper un petit rire.

    Moi : C'est à peu près ça. La partie sur Mandalore est la plus compliquée... J'imagine que tu auras l'occasion de le constater plus tard. 

    Pendant un instant, mon regard se fit lointain. Raxar me regarda sans rien dire, et je tâchai d’enchaîner le plus rapidement possible.

    Moi : Bref. Et ne t'en fais pas, dans quelques semaines tu seras assez entraîné pour diminuer tes contacts avec le sol. Avec un peu de chance.
    Raxar : C’est noté. N’empêche un joli tapis quand même... Mais bon. C’est comme ça !
    Moi : En tout cas... Je sens que ça va être intéressant...
    Raxar : Oh oui moi aussi !!! (Il se tourna vers son postérieur.) Oui je sais que tu as mal mais va falloir t’y habituer mon vieux.

    Je ris, avant de l’inviter à la salle commune pour faire une pause. Avec quelqu’un avec le caractère de Raxar comme padawan… Les choses s’annonçaient drôles. 

    samedi 19 octobre 2019 - 20:43 Modification Admin Réaction Permalien

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