Le Temple Jedi 7 (page 8)

• 

  AngeSolo

  28901 Crédits

  Enfin ! Elle dormait !
  
  Ange s’effondra lourdement sur la couchette de sa cabine, son datapad allumé dans une main, une bouteille encore scellée de brandy dans l’autre. Le souci d’une position confortable ne s’était pas présenté : elle s’était lamentablement écroulée. Son dos gisait au creux du moelleux matelas contre lequel elle ne comptait pas lutter. Un pied et un mollet battaient le vide. Ses paupières paresseusement contestaient. Elle tourna mollement la tête dans la direction du divin nectar mais déjà le langoureux sommeil l’emportait. Son poignet abdiqua. Elle poussa un rauque et salvateur grognement et tenta vainement de guider son genou sur cette si tendre surface. Trop tard : elle dormait.
  
  Ces dernières heures – ou plutôt ces derniers mois, il fallait le reconnaître – avaient été particulièrement épuisants. Il y avait bien évidemment eu cette grossesse, son aboutissement, les semaines qui avaient suivi et ses nuits heureusement existantes, mais, surtout, l’obstination de la Corellienne à retrouver sa condition physique d’antan. Et comme l’on pouvait s’y attendre, elle n’avait pas lésiné sur les exercices de remise en forme.
  
  Dès que son corps le lui avait permis – et malgré les protestations qui s’étaient expressément tues faute d’un quelconque impact –, Solo avait repris l’entraînement. Musculation, cardio, assouplissement : rien ne lui était épargné et le nombre d’heures quotidiennes dévouées à cette tâche grimpa nécessairement. La pratique du sabre-laser aussi et elle s’en réjouissait. Le privilège d’avoir un adversaire plus que chevronné – et qui prenait un malin plaisir à déroger aux règles – lui apporta une satisfaction qu’elle aurait eu grand mal à feindre.
  
  Oui, ces neuf derniers mois avaient été idylliques. Les promesses de jadis s’étaient mues en un rêve presque éveillé, dépassant de loin les folles espérances d’une jeune rebelle que le hasard lui avait autrefois si brutalement arrachées. Elle ne complait plus les après-midis amoureusement prélassée à ses côtés, le soleil au zénith, sa fille gazouillant gaiement au milieu de ses jouets, le chant des criquets à la nuit tombée, ces verres qui tintaient au son cristallin de ses rires à gorge déployée et les visites arrosées du Whipid, héraut de récits de guerre qu’il lui laissait raconter.
  
  Tout était parfait, absolument parfait mais la certitude d’un retour à la vie publique n’était pas sans lui procurer une émulation qui ô combien l’excitait et que lui-même comprenait. Leader de la Guilde. A nouveau. Une impossibilité aussi ironique que cette situation dans laquelle elle se trouvait. Alors, ils s’étaient tous arrangés. Semaines, jours, mois, de l’alternance et une garde partagée entre ici et là-bas. La première de ses filles n’avait pas eu de papa, l’autre en avait deux qui la choyaient. Ce n’était pas si mal. L’un restait dans l’ombre pour sa propre sécurité, l’autre évoluait à la lumière, tête de la pègre quand sa mère s’absentait.
  
  

  ***

  
  Quand la rampe d’atterrissage dévoila l’air étouffant de Tatooine, quartier général temporaire pour quelques mois encore de la Guilde en reconstruction, Ange eut un douloureux pincement au cœur. Elle s’était attendue à le voir, à sentir ses deux bras l’enlacer avec fièvre et ce baiser fougueux qui l’accompagnait mais il n’en était rien. Wes n’était pas là. Il n’y avait que ces deux fillettes, chaleureux comité d’accueil qui chassa rapidement ce désagréable et premier nuage de la journée.
  
  Fiolla fut la première à acclamer sa présence d’un tonitruant « Tata Ange ! » dont le second « a » fut avalé par un magistral coup de coude de sa jumelle qui lui rappelait douloureusement que ce titre n’avait officiellement pas été homologué. D’un geste las de la main, il fut accepté au salaire d’un double sourire que leur tante trouva généreusement payé.
  
  Fiolla, parlant très vite : Tata ! C’est Joi, c’est elle, hein ?
  Kara¸ fronçant les sourcils : Tes bonnes manières, Fio ! Tata Ange, ça va, t’as fait bon voyage ?
  Ange : Réparateur. Et vous, qu’est-ce que vous faites là ?
  Fiolla : On est en vacances. On devait partir aujourd’hui mais Maman a accepté qu’on reste une journée de plus pour voir Joi avant de partir.
  Ange : Votre oncle n’est pas là ?
  
  Les jumelles se regardèrent, complices et ennuyées.
  
  Fiolla : Tonton… Comment dire… Il dort encore… En vrai, c’est pas vraiment de sa faute… Sois gentille avec lui. C’est la nôtre. On voulait voir Joi … Et il était si fatigué… On a voulu le laisser se reposer encore.
  Kara, renchérissant : Il est un peu… hystérique… depuis que t’as dit que tu rentrais. Il a repeint la chambre de Joi trois fois en deux jours…
  Fiolla, l’interrompant : Quatre !
  Kara : C’est pareil ! Moi, je pense que deux soleils, c’était trop pour lui et que son cerveau a commencé à griller…
  Fiolla, outrée : Kara !
  Kara, sur la défensive : Quoi ?! C’est pas moi qui l’ai dit en premier !
  
  Il eut un silence, brisé par les trépignements des filles qui jetaient des regards frénétiques vers le cosy que Solo tenait à bout de bras. Cette dernière le posa à terre tandis que les deux petites Corelliennes s’empressèrent de l’encercler de leur visage amical. Joi, à peine réveillée, se frottait encore les paupières et lâchait de multiples bâillements devant les mines ensorcelées de ses deux cousines.
  
  Fiolla : Ooooooh ! Elle est trooooooooop mignonne !
  Kara : On dirait Maman quand elle était bébé. Sauf les yeux. C’est comme si Tonton et toi, vous vous étiez pas mis d’accord.
  Fiolla, sans fixer sa tante : On peut s’en occuper, si tu veux, le temps que tu décharges ton vaisseau !
  Kara : Et on lui fait visiter les lieux… Enfin, je veux dire, les lieux dans lesquels on peut emmener un bébé ici. En fait, le bureau de Tonton, la chambre de Tonton…
  Fiolla : Pas la chambre, il dort !
  Kara : Donc, pas la chambre de Tonton… Bah sa chambre et les couloirs… S’il te plaît, Tata ! Dis oui ! On part demain et on sait pas quand est-ce qu’on va la revoir !
  
  La Corellienne se laissa attendrir.
  
  Ange : Vous avez une heure avant le prochain biberon, si ce petit Sarlacc n’a pas faim avant.
  Fiolla : T’inquiète, Tata ! On est au taquet sur les biberons, les couches, les incidents cacas et tout et tout !
  Kara : Stage intensif avec Tonton. Ça a été l’enfer !
  Fiolla : On l’a même aidé…
  Kara, la corrigeant : … enfin, on a essayé…
  Fiolla : Ouais, on a essayé de l’aider à améliorer son vieux corellien…
  Ange, faisant une grimace apeurée : C’est aussi catastrophique que ça ?
  Kara : Presque aussi mauvais que le pire élève de notre classe. C’est un cas désespéré, comme le dit Mamy.
  Fiolla, singeant la voix de sa grand-mère en vieux Corellien : [Qu’est-ce que j’ai fait, par le Chaos Corellien, pour avoir un gamin pareil ! Un Corellien qui ne parle pas Corellien ! Passer sa jeunesse sur holonet au lieu de piloter un vaisseau ! Heureusement qu’il est beau garçon !]
  Kara, gloussant : Tu l’imites trop bien !
  
  Sa sœur lui lâcha une révérence. Alors, elles attrapèrent à deux la poignée du cosy et elles s’éclipsèrent toutes trois sous ce regard d’un bleu azur bienveillant qui se dit que quelques minutes de sieste supplémentaire n’étaient pas du luxe.
  

  mercredi 13 avril 2022 - 18:52 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152754

  Fermer

• 

  galen-starkyler

  18452 Crédits

              La région polaire sempiternelle, vaste étendue de bas-plateaux verdoyants et de forêts tempérées plurimillénaires située à l’extrémité de la large péninsule septentrionale de Talss, est imprégnée d’un calme sauvage et inébranlable malgré le temps grisâtre qui masque le ciel et souffle un mistral tiède. L’environnement quasi-immémorable de la contrée lointaine, loin et hors d’atteinte de la civilisation connue de la vallée de Tythos, baigne encore dans cette atmosphère psychique intemporelle où l’harmonie originelle des temps anciens et les forces primaires de la nature règnent sans qu’aucun changement ne les perturbe ou ne les détruise. Tout n’est plus que concordance absolue et infinie dans la région polaire, là où le titanesque monolithe rocheux en son centre se dresse majestueusement de toute sa hauteur au beau milieu de la lande semi-forestière. Un monolithe de roche où jaillit des rivières et des cascades interminables, si haut et massif que l’on se croirait sur le toit de monde une fois arrivé à son sommet ; mais aucun aujourd’hui ne le confirmerait, car il faudrait être assez fort et endurant pour oser escalader ses parois rocheuses lisses mais abruptes.
  
  Le sommet de ce monolithe rocheux désigne toutefois l'endroit légendaire où fut bâti le plus vénéré et important des neuf temples ancestraux je’daii : celui d'Akar Kesh, le Temple de l'Équilibre. Un temple érigé à ciel ouvert, principalement constitué d'un pavillon délimité par huit grandes structures taillées dans la pierre et couronné en son centre par un bassin d'eau claire. Ledit bassin n’est pas rempli d’eau depuis des milliers d’années et son intérieur est à la place couvert d’une épaisse mousse végétale sempiternelle à la texture douce et moelleuse, agréable au contact cutané. C’est sur le banc de mousse que je me trouve.
  
  Je trône au beau milieu de l’ancien bassin, assis en position de fleur-de-lotus en pleine méditation profonde, et je reste immobile et serein comme cela depuis à présent une heure entière. La pluie tombe des nuages gris et stagnants dans la voûte céleste, fines gouttes d’eau semblable à un crachin, et elle vient se répercuter sur les lourdes dalles de pierre du monolithe et les huit grandes structures tout comme la surface lisse du bassin ou mes propres habits. Je ne m’en préoccupe guère car cela m’importe, ce n’est que de l’eau de pluie et ma tenue je’daii ne sera plus que temporaire dès mon étape finalisée. Le dos bien droit avec la tête bien posée, les bras arqués de moitié avec mes mains croisées sur mes cuisses, je ne fais plus qu’un avec la Force depuis cette heure de silence et d’abstraction à mon environnement.
  
  [Musique d'ambiance]
  Le Codex tourne autour de moi en suspension, holocron multimillénaire faisant office de satellite de cristal incandescent aux lueurs bleues-vertes-dorées qui se place en orbite, tandis que la dizaine de pièces composites de fabrication électromécanique planent devant mon regard pour se rassembler malgré que mes paupières closes m’interdissent d’utiliser mes yeux pour voir. La reconstruction de mon sabre-laser est bientôt achevée : les différentes parties de la poignée, de l’émetteur, de l’interrupteur et de la garde croisée se rapprochent et se fusionnent pour donner la forme quasi standard et hybride d’un manche métallique forgé dans un alliage ancien de neuranium, de phrik et d’arcetron avec un plaquage chromé.
  Les dernières pièces s’assemblent enfin et se soudent par l’intermédiaire de la Force qui manipule le mini-fer à souder… l’opération est terminée. J’ouvre les yeux et pose directement mon regard neutre mais ravi sur le manche de sabre qui lévite devant moi.
  Il ne me reste plus qu’à tendre mon bras pour le saisir dans ma main directrice, le serrer dans ma paume fermée puis me lever doucement en admirant mon travail.
  C’est dorénavant un sabre-laser standard, composé d’une poignée modèle Djem So plus longue, lisse et uniforme surmonté d'un pommeau ovoïdale long d'un pouce ; d’une bague d’interrupteur à deux petits boutons-pressoirs chromés ; d’un émetteur façon second sabre d’Anakin Skywalker et muni d'une garde croisée aux branches perpendiculaires et rétractables, toutes deux d'une longueur de trois centimètres sur un diamètre de deux petits centimètres. Le manche de sabre respecte en tout point l'allure des antiques épées droites.
  
  C’est une fois bien debout sur mes pieds, sur la mousse intérieur de l’ancien bassin du temple, que je me décide à presser le premier bouton d’interrupteur. Une lame standard d’énergie jaillit aussitôt, longue de trente-deux pouces et d’une couleur bleu azur/royal étincelant, suivi deux secondes plus tard par deux lames bleues d'un pouce de demi par les émetteurs de la garde. L’énergie incandescente et vrombissante de la lame émet autant d’ondes photoniques que métapsychiques, grâce au nouveau cristal qui remplace celui trouvé sur Ruusan ; un cristal plus personnel et plus rare, récupéré dans une chambre rocheuse cachée dans les entrailles de Tython et dont la singularité dans la Force confère à ma lame une grande puissance et une meilleure focalisation dans l’énergie de la Force.
  Je brandis bien haut mon sabre-laser chevaleresque, triomphant.
  
  Un grand éclair zèbre et tonne subitement dans le ciel grisâtre et pluvieux. Il descend sans crier gare jusqu’à la pointe de la lame bleuie et vient se déverser dans son énergie, l’enveloppant de minuscules éclairs permanents mais volatiles qui crépitent d’impatience. Je change la posture brandie de mon arme pour la positionner à l’horizontale, le poignet arqué avec le coude plié en arrière, et je pivote sur mon flanc droit pour exécuter une frappe latérale dans le vide ; l’énergie foudroyante se libère et se répercute sur la surface lisse et humidifiée d’une des huit grandes structures d’Akar Kesh.
  
  Je poursuis mon ballet de cadences avec mon sabre-laser, mes pieds ne quittent absolument pas la surface moussue du bassin et mes gestes sont chorégraphiés à la précision pour dessiner dans le vide, à la suite et sans pause, les neuf symboles emblématiques de la philosophie des Je’daii ; une cadence voulue pour témoigner de mon passage dans les neuf temples dans l’ordre traditionnel de visite lors du pèlerinage. Initiation. Culture. Vie. Pouvoir. Endurance. Volonté. Savoir. Création. Équilibre.
  La tempête se lève et gagne en puissance autour de moi, au fur et à mesure que j’effectue mes cadences artistiques liées à chaque temple, et elle serait bien amenée à tout saccager sur son passage s’il y avait eu des habitats et des habitants dans les environs. La légère brise devient un vent de plus en plus fort et hurlant ; la pluie s’écoule plus vite et plus lourdement comme si un déluge arrivait ; les éclairs crépitent, tonnent et déchirent le ciel comme si le plus puissant des orages devenait retentir.
  C'est comme si une tempête météorologique tythane se levait et gagnait en puissance par la Force.
  
  Le monolithe ne tremble pas et demeure impassible devant la fureur des éléments, car il est l’œil de ce cyclone tythan qui répond à mes gestes par son intensité. Je clôture enfin mon signe chorégraphié de l’équilibre et je brandis de nouveau fièrement mon sabre-laser vers le ciel. Une quinzaine d’éclairs zèbrent la mer grise de nuages dans la voûte céleste, se rejoignant comme attirés par le point lointain du bout de ma lame, puis tout finit par reprendre son calme impérissable autour d’Akar Kesh et du monolithe.
  
  Je tiens encore là, debout sur le tapis de mousse intérieur du bassin, et je reprends mon souffle en laissant la pluie fine revenue s’écouler sur moi sans beaucoup me tremper. Les nuages gris se sont éclaircis et des rayons de lumière solaire illuminent le ciel au travers de trouées providentielles entre eux. J’inspire et j’expire sans cesse, à la fois exténué et requinqué par cet instant magique. J’en ai fini avec mon voyage. Les yeux fermés, mon sabre éteint toujours en main, je laisse mon visage levé vers le ciel pour laisser les fines gouttes d’eau claire et salée perler et ruisseler sur ma peau.
  
  Moi, la voix un peu essoufflée : - Ça y est… C’est terminé. Mon voyage pédagogique est terminé.
  
  Il semblerait que tu as atteint l’objectif de ton périple qui était de finir ton apprentissage de Jedi tel que tu l’aurais voulu avant la déchirure, fait la voix résonnante de l’incarnation spirituelle de la Force qui gardait ce lieu pour son ultime visite, n’est-ce pas ?
  
  Moi, confiant et déterminé : - Oui. Enfin. (Je prends une grande inspiration pour profiter de ce court instant de fierté désintéressée.) Je suis dorénavant un vrai Chevalier en équilibre dans la Force.
  
  Le silence naturel et incessant de l’environnement polaire et du monolithe me répond, tandis que le temps s’atténue tranquillement pour remplacer la pluie tombante par une multitude de rayons solaires trouant les nuages gris stagnants et résistants qui cachent le ciel.
  Cela ne me dérange pas, puisque je sais que mon interlocuteur parangon de la Force en ce temple n’était là que pour me juger sur ma recherche de l’équilibre ; cette dernière déclaration à travers le voile immatériel était une félicitation à sa manière.
  
  

  Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 01 mars 2023 - 13:45

  Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 13 mai 2023 - 14:08

  mercredi 13 avril 2022 - 19:50 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152755

  Fermer

• 

  waren

  16100 Crédits

  Lieu : Planéte Tropico

  Le sénateur Bothan ne sourcillera pas un once de poils face à un représentant du Triumvirat galactique, même si ce dernier l'a invité à une table du plus beau restaurant de la planète Tropico, il refusera de se laisser corrompre. Le Moff Vikaro en charge des affaires étrangères se vexe, on ne lui à jamais tenue tête, mais elle as plus d'une carte dans son sabaac. Fixant longuement le non-humain, elle lui raconte un fait, les Sharkin à dents de rasoir sont en période de reproduction. Et les femelles ont tendance à étendre leurs territoires plus loin que leurs points d'origine, un accident de pêche en pleine mer est si bien arrivé, son nouvel ami Bothan pourrait avoir une trop soudain envie de taquiner le petit poisson. Le sénateur frappe la table de sa patte poillue, une chance qu'il ne soit pas un wookie, ce dernier aurait arraché la tête de la représentante impérial en civil. A contrecœur, il renonce à ce que Bothawui choisissent de garder son choix, à savoir de maintenir la politique de la République. Reste à convaincre ses pairs, mais pour Vikaro, c'est une victoire. Il reste néanmoins quelques mondes à convaincre. Des mondes comme Corvus, Glee Anselm, Iego ou Kadavo. Soudainement, l'impérial se fige, une des célèbres contrebandieres de la galaxie arrivé au bar et demmande un Moloko en rotant. Elle as les cheveux gris cendré attachés, un teint légèrement bronzée, le reste est le lien typique du temps. Elle se gratte la fesse gauche en buvant son verre cul sec.

  "Alors, mam'zelle Figueroa, votre ami Garell va bien ?" 
  

  "BUARWGG.. Si on veut, punaise j'arrive plus à viser avec un blaster, j'ai fait un test avec des bouteilles vide et aucune est tombée. Ma vue baisse. Ah au fait, mon nom c'est Fifigs, tête de poulpe. Ressert moi un mokoloi. Un moukolo.. Enfin un.. Oh puis donne la bouteille. " 
  

  Vite. Il ne vaut mieux ne pas rester ici trop longtemps. Vikaro fait mine d'aller au toilettes des femmes et file par derrière, son speeder attend sous une vielle bâche brunâtre. Elle ajuste ses lunettes de soleil, actionne l'accélérateur de vitesse pour se diriger vers l'astroport, ou un cargo Catharien l'attend avec un pilote du Triumvirat. Une fois à bord du cockpit elle sourit en s'adressant au pilote.

  "Au suivant. On as notre premier sénateur dans la poche.."

  _______________________________________________________________

  Lieu : Bastion

  Attaché à une chaise le sénateur Drall ne sourcille pas un once de poils face à Waren, une larme de sang coule de son nez, il refusera de se laisser corrompre. Hinata Kraun le cogne une seconde fois avec son poing, lui fesant cracher une molaire, il regarde la femme au cheveux gris. Elle appuie sur son œil droit son pouce, il hurle contre l'Empire, peste contre l'homme qui fume du Carubaa dans l'ombre de la pièce. La méthode douce ne donne rien. L'humaine prend alors deux cables relier à une batterie, des étincelles jaillissent des pinces, elle sourit au non-humain qui sent aussi la présence de la directrice Nishta Rance. Soudain, il sent un pincement sur ses parties, il anticipe le pire. Il baisse les yeux, en un éclair il voit sa vie défilé, il convulse. Sa jambe est en feu. Ça pique. 
  

  
  

  "Stop ! Stop ! Arretez, je.. Arrêtez.. oui je capitule." 

  "Je suis sourde, tu veut que je recommence ?" 
  

  "Non, non, si vous voulez je signe un papier." 
  

  
  

  A contrecœur, en effet, il renonce en bredouillant à ce que son monde choisissent de garder son choix à savoir de maintenir la politique de la République. Reste à convaincre ses pairs, mais pour Horn, c'est une victoire. Hinata boude, elle voudrait continuer la torture, elle commençait tout juste à s'amuser. Elle lâche les câbles dégoûtée par ce cirque. Il reste néanmoins quelques mondes à convaincre, elle pourra jouer avec d'autres pantins. Un trandoshan tiens, ils sont plus difficile à briser, mais ils n'ont pas de représentant au sénat. Zut. 

  "Seigneur Horn, el shutta, vous êtes un sa.." 

  "Attention à ce que vous direz, sac à puces en tenue de soie, où c'est un sabre blanc que vous verrez en dessous." 

  "..sacré tacticien doué en politique ?" 

  "Gentil petit toutou, Rance détachez le, donnez lui aussi un pantalon propre.."

  Ce message a été modifié par waren le jeudi 14 avril 2022 - 18:56

  Ce message a été modifié par waren le jeudi 14 avril 2022 - 21:39

  jeudi 14 avril 2022 - 18:38 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152756

  Fermer

• 

  AngeSolo

  28901 Crédits

  Ange, élevant la voix, agacée : Et personne n’a jugé bon enquêter ?

  
  Trois heures.

  Cela faisait trois interminables heures qu’ils étaient juchés de part et d’autre de l’une des extrémités de l’immense table de réunion du quartier provisoire de la Guilde. Sitôt le temps des chaleureuses retrouvailles écoulé, le Leader avait exigé un debriefing complet de tout ce que sa maternité ne lui avait pas permis de s’instruire. Wes et Ganner, s’étant préalablement partagés les sujets, alternaient ainsi les exposés, un œil figé sur leur supérieure, l’autre distraitement alpagué par l’holocam à travers lequel tous voyaient les trois jeunes filles se dandiner. Ange, quant à elle, bien que visiblement marquée par la fatigue, buvait leurs paroles, déterminée à prendre en notes tout ce qu’elle se devait d’enregistrer. N’ayant jamais masqué sa profonde envie de réformer bien des aspects de l’organisation qui ne lui plaisaient guère depuis que sa fille avait repris les rênes, elle évaluait méticuleusement les fils défectueux qu’il faudrait couper et ceux à raccorder. Sa main droite griffonnait des symboles lisibles pour elle seule tandis que l’autre pianotait ou agrandissait les diverses images que les deux hommes lui présentaient.

  
  Ganner, se raclant la gorge : Non. On pensait que…

  Ange, lui coupant la parole : On pensait ? Ganner, on sort d’une guerre. On a des droïdes qui disparaissent… Et personne ne se dit que cette histoire sent comme une couche sale de la veille ?

  Ganner, esquissant un sourire : On parle de quelques droïdes, Ange, pas d’une armada complète…

  Ange, tiquant : Quelques ? Combien exactement ?

  Ganner : Wes, les chiffres ?

  Wes : Une trentaine a été reportée sur l’ensemble de nos sites ces dernières semaines, c’est pas…

  Ange, enchaînant : C’est conséquent oui ! Je vous rappelle que même si cela va beaucoup mieux, on ne se baigne pas non plus dans les crédits ! Wes, tu ouvres officiellement une enquête. Je veux savoir qui nous vole et rapidement. Je me charge de contacter les autres factions pour savoir si nous sommes les seuls touchés ou si un autre bâtard a décidé de jouer les tyrans galactiques ! Par la même occasion, je leur ferai savoir que je reprends du service à partir de cette date.

  
  Un rapide coup d’œil sur son comlink et elle constata qu’elle n’avait toujours pas eu de nouvelles de Kinsa. Pourtant, le message stipulant qu’elle retournait à la civilisation avec sa fille avait bien été envoyé. Elle maugréa à l’encontre de cette impatience aux antipodes de ses habitudes. Elle se ramollissait et cela ne lui plaisait guère.

  
  Ange, après avoir lâché un bâillement et s’être frottée les yeux : Sujet suivant.

  Wes : Tu veux faire une pause ?

  Ange : Non, c’est gentil. Je préfère qu’on en finisse une bonne fois pour toute… Après, je me fais couler un bain chaud. Un brandy. Le sommeil. Jusqu’à ce que mort s’en suive…

  Ganner : C’est un bon programme.

  Ange : Le paradis. Bref.

  Wes, après vérification de la check-list : Tu m’avais parlé d’une réforme.

  Ange : C’est exact. Je préfèrerai qu’on retourne à un système un peu décentralisé, un peu à l’ancienne. Et qu’on rajoute plusieurs petites lignes de manière officielle en cas d’absence prolongée du Leader voire en cas de pépin. Ces vingt dernières années nous ont bien démontré que l’on n’avait pas été assez prudent.

  Wes : Tu as quoi en tête, exactement ?

  
  La Corellienne lissa machinalement le haut de sa chemise entrouverte à plusieurs chemises, vieux toc que son errance solitaire de deux décennies dans la flotte Jedi n’avait fait qu’exacerber et qui, ce jour, n’avait pas totalement disparu. Puis, elle détacha une feuille de flimsiplast vierge de son bloc et se mit noter une succession de noms.

  
  Ange : On ne peut pas continuer à gérer la Guilde en petit comité. On ne peut pas être trois à siéger autour de cette grande table, seuls. Vous ne pouvez pas être partout et je veux davantage prendre la température par corps de métier. A titre, d’exemple, avec une telle configuration et sans vouloir t’offenser, Ganner, tu n’as rien à f*utre ici en tant que médecin en chef. Ton boulot est de guérir les patients, pas de gérer l’administratif même si ton avis compte énormément pour moi.

  Ganner, ricanant : Ravi que tu t’en souviennes.

  Ange : Ce que je veux dire, c’est que je voudrais aussi vous soulager de la paperasse inutile. Vous perdez un temps considérable à vous renseigner sur des éléments qui ne sont pas de votre fait alors que d’autres seraient beaucoup plus compétents sans trop avoir à réfléchir.

  Wes : Tu veux de nouveau décentraliser une partie de la gestion des différentes classes ?

  Ange : C’est exact. Cinq chefs de faction et un par profession.

  Ganner : On s’était pas arrêté à trois par le passé ?

  Ange : Si mais on a négligé deux pôles selon moi. Tout d’abord, la partie intendance et technique : mécaniciens, ingénieurs, médecins, personnels administratifs… Sans eux, ça ne tourne pas. Gadget, si ça ne te dérange pas de…

  Ganner, levant un sourcil : On parle d’une augmentation de salaire à la clef ?

  Ange, un rictus sur les lèvres : Le statut honorifique ne suffit pas ?

  Ganner : Tu me prends pour un c*n ?

  Ange, faussement offusquée : Moi ? Jamais ! Va pour une augmentation.

  
  Le natif de Fondor lui envoya un baiser en guise de remerciement.

  
  Ange : Nous avons aussi trop longtemps négligé ces messieurs les Cols en blanc et nous avons cruellement besoin d’eux pour renflouer les caisses. Je peux me tromper mais il me semble que le pourcentage de taxation n’a pas tellement bougé ces dernières années. Or, les affaires reprennent et bon nombre de Guildeurs en dehors du système prennent aussi des risques considérables pour blanchir de l’argent sale pour eux.

  
  Ganner émit un sifflement et Wes se gratta nerveusement le derrière du crâne.

  
  Ganner : Tendu.

  Wes : Tu crois que ça va passer ?

  Ange, montrant les dents : Mais c’est qu’ils ne vont pas avoir le choix. Si on coupe les robinets de la légalisation financière et que quelques noms passent de la clandestinité de la pègre au grand jour, ils vont rapidement déchanter.

  Wes : Le Leader est de retour, à ce que je vois.

  Ganner : Pauvres petits.

  Ange : Je me charge moi-même de recruter notre responsable. J’ai déjà un nom en tête. Du reste, il nous faut quelqu’un pour occuper le poste de responsables des Mercenaires. Ne désirant pas porter plus d’une casquette, Wes, tu seras officiellement la tête pensante des Infiltrés. Quant aux Pilotes, si Mimi sera probablement d’accord pour rester à la tête des Corsaires, je doute qu’elle accepte davantage de responsabilités : « le temps, c’est de l’argent. ». Il va me falloir quelqu’un…

  Wes, tout naturellement : Pourquoi pas Xeniam ?

  
  Ces six lettres eurent l’effet d’un couperet.

  D. était rentré.

  La fin de la guerre, Gunnar, sa fille, et elle l’avait presque oublié.

  Trente-cinq années, trente-cinq p*utain d’années.

  Mort.

  Il n’était pas mort.

  La culpabilité tomba sur son estomac et elle ne savait toujours pas comment elle pourrait se faire pardonner d’avoir dû attendre que ça soit lui qui les ait tous retrouvés. Et il n’y avait pas que cela, bien sûr. Faire le deuil de ce qu’ils avaient été, tant bien que mal, le défaire et tout recommencer.

  
  Ange, mal à l’aise : Je ne sais pas si…

  Ganner : Si quoi ? Il était dans la Guilde bien avant mon arrivé, quand tu étais Leader, il me semble, non ? Pourquoi il refuserait…

  Ange : Je ne sais pas… Je n’ai pas envie d’en parler et je ne sais même pas quand j’aurais l’occasion de lui proposer.

  Wes : Tu n’auras pas à chercher bien loin. Xeniam n’a pas vraiment quitté le QG depuis qu’il est de retour parmi nous. On pourrait presque penser qu’il rôde…

  
  La pensée de croiser son ancien partenaire au détour d’un couloir mit considérablement la Corellienne dans un état d’anxiété qu’elle s’évertuait de masquer de son mieux.

  
  Ange : Je verrai avec lui. Encore une chose et on a terminé. Quant est-il des Shaax ?

  Ganner, répétant bêtement : Des Shaax ?

  Ange, imitant son air abruti : Des Shaax ? Ces chiennes du Chaos ! Me dites pas que vous les avez oubliées ?! Wes ressemble à un sapin de Noël tribal depuis sa dernière salve d’acide !

  Wes, hurlant presque : Tu m’as dit que tu aimais bien !

  Ange, sur la défensive : Je n’ai pas dit le contraire ! Je n’étais pas contre non plus des cicatrices à peine visibles.

  
  Le Corellien ronchonna en croisant les bras, l’air boudeur.

  
  Ange, se tournant vers Ganner : Et donc ? Les Shaax ? Les Jedi avaient obtenu des informations sur leur base. Le problème a-t-il été éradiqué ou faut-il que je contacte en personne mon ancien apprenti pour savoir ce qu’il en est…

  Ganner, provocateur en sortant son comlink : Je compose le numéro, Patronne ?

  Ange, blasée : Parfois, vous gérez vraiment les problèmes avec les pieds.

  Ganner : C’est un fait et on n’a jamais demandé à nous en occuper…

  Ange : Passons. Le machin revêtement de cuisine, ça donne quoi ? Vous n’avez pas cessé la production, au moins ?

  Wes, se redressant un peu nonchalamment : Non. On a même de premiers tests concernant des armures.

  Ange, rayonnante : Ça, c’est une bonne nouvelle. Des prototypes ?

  
  

  Pour toute réponse, le Corellien lui adressa son plus beau sourire.
  
  

  
  

  mercredi 20 avril 2022 - 20:15 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152757

  Fermer

• 

  xeniamnleo

  6468 Crédits

  La rumeur qui courait depuis plusieurs semaines n’en était plus une: Ange Solo faisait son retour à la tête de la Guilde. Déjà les bruits de couloir se faisaient de plus en plus présents dans tout le QG provisoire et bien sûr Xeniam n’était pas en reste. Celle qui fut un de ses premiers contacts dans l'organisation avant de devenir une partenaire, une Leader mais aussi une amie. Peut-être redoutait-il ses retrouvailles qui le forceraient à faire face à la réalité de sa situation. Il avait vogué ces derniers mois quasiment comme un fantôme, sortant peu car ne pouvant retrouver que peu voire pas de visages familiers dans des lieux qu’il reconnaissait pourtant presque parfaitement. Heureusement pour lui et sa santé mentale, les péripéties sur Taris puis Dxun avaient réussi à le sortir de sa torpeur nostalgique. Désormais, il lui fallait la revoir dès son retour. L’attente était une chose auquel Xeniam s’était habitué depuis son aventure dans le trou de ver, mais ces quelques minutes à guetter la porte de la salle de réunion du QG de la Guilde avaient mis l’explorateur dans un état d’inconfort inattendu. Enfin il aperçut Wes et Ganner quitter ensemble la salle, ces derniers continuant une conversion qui semblait les préoccuper. Ange était en retrait de plusieurs mètres, elle-même semblant particulièrement pensive. Xeniam avait presque du mal à en croire ses yeux: la Leader n’avait pas changé, du moins en apparence. Si son physique ne pouvait trahir le nombre d’années qui avaient séparé leur dernière rencontre, l’attitude de la Corellienne laissait penser que l’époque de son premier mandat était bel et bien révolue. Il marchait dans sa direction lorsque celle-ci, croisant son regard, accéléra le pas vers lui en prenant un air résolu. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche car ce fut elle qui l'invectiva en premier.

  Ange: 128 454.
  Xeniam, décontenancé mais paradoxalement peu surpris: Pardon?
  Ange: 128454 crédits. Ce que tu dois à la Guilde pour tes cotisations et autres frais non payés pendant 35 ans.
  Xeniam, ricanant: Ravi de te revoir aussi! Attends c’est pas une blague?!
  Ange: Je viens de me farcir tous les foutus comptes de cette organisation dont j’ai la charge et c’est pas brillant alors est-ce que j’ai l’air de blaguer?

  Il observa alors Ange ne pas bouger d’un cil, toujours aussi déterminée dans le regard, ce regard qui l’impressionnait déjà à son arrivée dans la Guilde et qui ne s'était pas terni d’un iota. Un silence s’installa tandis que Xeniam, mal-à-l’aise comme à son premier jour d’explorateur, ne savait plus comment amorcer une réponse qui désamorcerait la situation. La leader laissa alors éclater un rire sincère et bruyant.

  Ange, se calmant un peu: Xeniam t’as vraiment pas changé!

  Elle l’observa alors d’un œil plus attentif. Xeniam n’avait effectivement pas changé depuis leur dernière rencontre, du moins physiquement.

  Ange: Peut-être étais tu un poil plus affûté avant, non? Tu n’aurais pas forcé sur le brandy?
  Xeniam: Haha je pense pas, tu me connais j’aime pas vraiment boire seul et…

  Il n’eut pas besoin de finir sa phrase et à vrai dire il ne le voulait pas vraiment. Ange comprenait ce sentiment douloureux de devoir survivre à tous ceux qui l’entouraient. L’explorateur fréquentait certes quelques membres, qu’il avait pu apercevoir jadis sans vraiment les connaître; mais en dehors d’Ange, tous ses proches de la Guilde avaient disparu depuis longtemps.

  Ange, serrant Xeniam dans ses bras: Tu n’es plus seul maintenant.
  Xeniam, très surpris de cet excès d’affection. Je..euh.
  Ange, relâchant son étreinte: Allons fais pas le choqué, on a fait bien pire…
  Xeniam, souriant: Promis, j'ai rangé mon blaster…
  Ange: Attends.

  La Corellienne tourna les talons et repartit vers la salle de réunion en courant. Elle en ressortit avec une bouteille dans chaque main.

  Ange: La salle de réunion est aussi l’ancien bureau de Wes, dommage pour lui il n’a pas encore déménagé sa réserve personnelle.
  Xeniam: Tu veux dire…
  Ange: Import direct de Corellia, 20 ans d’âge garanti! 

  Les deux comparses se dirigèrent alors naturellement vers la cantina du QG en riant aux éclats. 

  Installés confortablement sur une banquette les deux anciens de la Guilde commençaient à subir les effets des effluves d’alcool: Les cadavres de bouteilles de bière corellienne s’amoncelaient sur la table ronde autour de laquelle ils riaient, de plus en plus fort, en se remémorant de vieilles anecdotes qu’ils connaissaient déjà pourtant sur le bout des doigt. Les fantastiques aventures avec leurs anciens compagnons et la scission des Réprouvés. La Guilde se transformant sous la houlette de Naga, Edoras et les débuts de Ange en tant que Leader. Le brandy de Wes était lui aussi dorénavant une histoire ancienne et d’autres bouteilles de liqueur vinrent à le rejoindre, si bien que les yeux des autres membres, venus se relaxer ou boire un verre, se posaient sur le romanesque spectacle que Ange et Xeniam offraient. L’alcool étant devenu la norme pour les deux fêtards, c'est bientôt l’épice qui fût de sortie, permettant à Ange une sortie de sevrage forcé de 9 mois. Elle hésita un instant mais fut en réalité plus troublée de voir Xeniam lui en proposer, surtout surprise de le voir avec de telles quantités, ces derniers mois n’avaient vraiment pas dû l'épargner. Cependant l’ivresse des retrouvailles ne pouvaient être brisée, ces moments d’insouciance étaient trop rares pour ne pas être prolongés pour elle comme pour lui. La poudre magique leur redonna un coup de fouet bienvenu.

  Ange: Alors pour la…la…la dette
  Xeniam: Quel dette???
  Ange: Joue pas les cons D. 
  Xeniam: Arrête avec ces surnoms!
  Ange: Qu’est ce qui se passe Monsieur Dicaprio? haussant la voix, Il aime pas les sobriquets? Il a honte?? T’as des copines ici et tu veux pas t’afficher? le pointant du doigt et criant, Hé oh tout le monde!! lui c’est Xeniam Nleo, alias DiCaprio alias D!!
  Xeniam, pointant son doigt indistinctement, Ok ok, alors cette dette?
  Ange: Je t’ai dit! 128454..non attends 1284…non non faut que je me concentre, se servant un nouveau verre, 125484 crédits... hésitant, c’est ca?
  Xeniam, un peu surpris: Que quoi? 
  Ange: Tu m’énerves essaye de lire sur le datapad toi!
  Xeniam, prenant le datapad: la dette est de…Dette Xeniam
  Ange: Mais lis le chiffre andouille!
  Xeniam: Ah oui alors cent, cent-vingt houit 
  Ange: Houit? Ca y est t’es vraiment saoul comme une barrique si tu reprends ton accent d’Ondéron
  Xeniam: laisse moi finir, se concentrant intensément, 128454 crédits
  Ange, toute heureuse: je l’avais dit!!
  Xeniam: Il faut trinquer.
  Ange, levant triomphalement son verre: À moi!
  Xeniam, la joignant dans le geste: Oui à Ange! À la Leader!! 

  L’explorateur jeta alors son regard sur tous les badots de la cantina qui ne détachant plus les yeux de leur table. Il faut dire que le bruit qu’ils faisaient était difficile à ignorer. Pourtant Xeniam ne fut pas pris d’un sentiment de honte mais de colère. Il bondit soudain et invectivant la foule commença à crier tout en essayant de pointer les autres buveurs sans y parvenir.

  Xeniam: Vous avez pas honte bande de gougnafiers?!?! Il y a plus de manière dans cette foutue Guilde! s’énervant de plus belle, Quand on trinque pour la Leader tous les Guildeurs lèvent leur verre! presque écarlate en dégainant son blaster, Allez bougez vous!!

  Très vite les verres furent levés et le nom de Ange clamé comme il se doit. Xeniam continua cependant de menacer les clients de la Cantina pour les faire trinquer à tous les leaders depuis la création de la Guilde, leur faisant boire cul-sec leur verre à chaque fois. Cette initiative ne manqua pas de provoquer l’animation de l’établissement et d’attirer l’attention aussi dans tout le QG. Wes et Ganner débarquèrent alors que Xeniam et Ange tentaient d’apprendre à l’assemblée de vieilles chansons de Guildeurs, dont les paroles impliquant tantôt une Twi’lek tantôt un Trodatome ne pourraient être révélées sans atteinte à la décence. Lorsque les deux comparses éméchés aperçurent le médecin et le hacker qui commençaient à calmer tous les Guildeurs et faisaient retomber l’ambiance des lieux, ils se réfugièrent sur leur banquette, confectionnant un mur de bouteille sur la table et autour d’eux.

  Ganner: Mais enfin c’est quoi ce vacarme! On vous entend dans tous le QG
  Wes: Ange..
  Ange: Pas de rabats joie dans le fort Brandy 
  Xeniam: Ouaip vous n’êtes pas invités Messieurs sauf Wes si tu ramènes ton brandy il est quand même vachement bon
  Wes: Mon quoi? Ange c’est quoi ce bordel?!
  Ange: Chut! Tu parles trop fort, pense au bébé qui dort.
  Ganner: Elle se fout de nous!

  La conversion entre les quatre Guildeurs, séparés par un énorme mur de bouteilles vide et dans une odeur d’épice qui aurait assommé un bantha, s’allongeait et déjà la Corellienne sentait que la fête était finie. La descente serait dure, comme à chaque fois. Xeniam lui se tortillait comme un ver pour on ne sait quel raison. Peut être que les effets de leurs excès dureraient un temps de plus pour lui. En réalité, il cherchait à extraire son comlink de sa poche arrière de pantalon. Il le posa sur la table en ordonnant le silence d’un geste de main.

  Xeniam,un doigt sur la bouche: Chuuut! J’ai une transmission, ah c’est un message enregistré de Cera Ordo
  Cera, par message sur le comlink: Xeniam, je me suis dit que tu serais intéressé de connaître l'évolution de la situation sur Ondéron. Nous avons découvert un méga-complexe creusé dans une grande montagne, sous couverture d'un faux bureau d'étude de minéraux, la présence de laborantins tend à prouver qu'il s'agit du lieu de production d'origine des shaax, le complexe se divise en 4 niveaux qui s'enfoncent sous terre, 1 accueil, 2 caserne, 3 laboratoires, 4 ruche, nous disposons d'une carte incomplète mais suffisante pour lancer un assaut, on sait qu'il y a une arène au dernier niveau où des tests sont effectués sur les shaax, on ne connaît pas le système de confinement de la ruche, on estime le nombre de monstre à une dizaine. L'attaque aura lieu dans 36 heures. Coordonnées de rassemblement DV8-Ambria, noeud de Steness.

  Le message eut l’effet d’une bombe et fit reprendre leurs esprits aux fêtards. Ange et Xeniam se levèrent de la banquette pour faire face à Ganner et Wes.

  Ange: Les prototypes d’armure sont-ils opérationnels en l’état?
  Wes: Quelques ajustements à faire mais oui tout est prêt.
  Ange: Bien, Xeniam tu vas nous faire visiter ta planète…

  samedi 23 avril 2022 - 14:27 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152758

  Fermer

• 
• 

  Ordo

  20625 Crédits Modo

  Coruscant – Rotonde du Sénat
  
  De nouveau, un vote crucial est sur le point de déterminer le sort de la galaxie. Cette fois ci, il n'y a pas tous les sénateurs. Plusieurs d'entre eux ont été soudoyés - voire carrément menacés - par les agents de l'Empire, d'autres ont préférés ne pas se positionner de peur de représailles du triumvirat. L'abstention va forcément jouer dans le résultat final.
  La Chancelière Jocaste Odipem se dresse depuis le module central et lève une main.
  
  Jocaste – Sénatrices, Sénateurs, représentants des mondes de la République. C'est ici et maintenant que nous allons décider si oui, ou non, nous nous rallions au Triumvirat et reconnaissons la souveraineté de leurs factions sur les territoires libérés. Si le vote se solde par un refus, le traité sera abandonné. Nous devrons alors décider d'une intervention sur Taris, Devaron, ainsi que plusieurs autres mondes occupés, et devrons déployer une force de défense sur Ondéron. Nous avons étudiés les conséquences d'un tel scenario, nous savons qu'elles seraient désastreuses, à tous les niveaux. A contrario, si le traité est paraphé, nous entretiendrons des liens étroits avec le Triumvirat pour conserver un équilibre des pouvoirs et parvenir à d'autres accords, notamment commerciaux, afin de rétablir l'indépendance des systèmes susnommés. Pour ceux-là, les premiers temps risquent d'être difficiles, mais je veux vous assurer, avec toute ma détermination, que nous ne les laisserons pas tomber... Je ne peux donc que vous exhorter à voter pour la ratification du traité de Coruscant.
  
  Partout dans la rotonde, des voix s'élèvent légèrement, un semblant de brouhaha lancinant témoigne des hésitations et des doutes de chaque représentant. Ce long flottement accompagne le lancement du vote, puis la salle se fait de plus en plus silencieuse.
  Le scrutin est en cours. Depuis le balcon de la chancellerie, le Général Arek et le Président Thore sont impatients.
  
  Thore - On va enfin savoir ce qu'il en est.
  Arek - Dans un cas comme dans l'autre, les troupes sont prêtes à agir.
  Thore - J'aime autant que ce soit pour le mieux.
  Arek - Et quel est-il, selon vous ?
  Thore - Pendant longtemps, j'ai dû batailler avec les souverains de la confédération des nouveaux systèmes... La république de verm'er était très décriée dans ces régions, les luttes intestines ont longtemps ralentis notre rassemblement. Mais quand ce fut enfin le cas...
  Arek - ...Vous avez trouvé un semblant de stabilité.
  Thore - Et c'est seulement grâce à cela que nous avons pu compter pendant la longue guerre.
  Arek - Vous êtes donc favorable au traité...
  Thore - Mais pas vous, visiblement.
  Arek - Disons que je me méfie du Triumvirat comme de la peste.
  
  C'est alors que la voix renforcée de la Chancelière se fait entendre de nouveau.
  
  Jocaste - Nous avons les résultats du vote. Sur les 186 systèmes représentés, 58% sont pour la signature du traité.
  
  Les réactions ne se font pas attendre. Les insatisfactions des uns, grognant et vociférant, sont toutefois recouvertes par les exultations, les applaudissements et quelques cris de joie.
  
  Jocaste - La Chancellerie va immédiatement se pencher sur le premier décret du traité, à savoir l'envoie d'une force inter-armée visant à soutenir le Triumvirat et ses alliés dans leur mission d'anéantissement des dernières poches de résistants à la solde du tyran Sovereign, et le rétablissement de la confiance et de la paix entre les populations des mondes occupés. Nous vous remercions pour votre participation.
  
  Toujours sous un flot ininterrompu d'expressions de colère ou de contentement, le module central commence à se refermer tandis que les premiers émissaires s'en retournent à leurs balcons.
  
  Arek - C'est donc fait.
  Thore - C'était la bonne décision.
  Arek - L'avenir le dira...
  
  Tout à coup un soldat haut gradé apparaît et se précipite vers eux.
  
  Drallon - Général ! Nous venons de recevoir le rapport du lieutenant Taishakuten !
  Arek - Que dit-il, Amiral ?
  Drallon - Il est formel : le Triumvirat va lancer l'offensive sur Ondéron !
  Thore - Tiens donc. On peut dire qu'ils ne perdent pas de temps.
  Arek - Amiral, faites décoller le Fire Drager ! Je vais réunir mon unité.
  Drallon - Quel est le mot d'ordre mon Général ?
  Arek - En application du premier décret du traité de Coruscant... Nous allons soutenir l'opération du Triumvirat.
  

  lundi 25 avril 2022 - 21:15 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152759

  Fermer

• 

  Cole_PrCol

  2653 Crédits

  Coruscant – une plate-forme d’atterrissage non loin du Sénat – Intérieur de l’Exécution de l’Aurore.
  
  
     L’équipage du VCX 820 était réuni dans la salle principale, un grand hologramme de la réunion se déroulant au Sénat s’affichant au coeur de la pièce. Krégovla manipulait une console de commandes, et l’image changeait ou bougeait en conséquence.
     Alice – Je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons infiltré une caméra furtive au Sénat. Pourquoi ne pas nous y être rendus directement ? Les débats sont publics, non ?
     Kallistya – Pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour éviter d’attirer l’attention sur nous. Et sur le fait que Cole ne se trouve pas avec nous pour le moment. Perséus lui en veut toujours après notre incartade avec les forces Impériales de Scarif. Si Arek ne le voit pas avec nous, des questions suivront…
     Krégovla – Sans compter que notre grand chef vénéré souhaitait que nous enregistrions la séance, tout en scrutant les attitudes et réactions des différents protagonistes… Choses que les droïdes caméras du Sénat ne retransmettent pas toujours, en fonction des pots-de-vin versés… Et puis, mon invention est dotée de senseurs spécifiques…
  
     L’image passait d’un secteur à l’autre et approchait de celui réservé aux rares représentants extragalactiques présents à la chambre de la République.
     La délégation Vong était cette fois accompagnée d'un troisième personnage. Un garde du corps apparemment. Approchant les deux mètres, il était engoncé dans une armure de peaux, d'os et de corail rappelant celles des premiers croisés mandaloriens. L'homme portait une targe de corail au bras droit et tenait un épieu à la longue pointe métallique dans sa sénestre. Le devant de son casque, très différent des heaumes mandos modernes, était occupé par un masque presque triangulaire, surmonté de deux excroissances métalliques partant vers le haut et l'arrière. Il n'y avait aucun orifice pour la bouche et derrière le verre bleuté d'une visière en V brillaient deux lueurs violettes. Le commandeur Kang Lian et la grande prêtresse Yuuv’Harly posaient fréquemment des questions à leur « protecteur » .
     Alice – Ils suivent les débats avec attention, apparemment… Je croyais pourtant que les Vongs s’étaient renfermés sur eux-mêmes après la guerre…
     Errokah – C’est ce qu’ils ont fait… Mais je comprends leur intérêt… Ils ont subi des pertes importantes pendant le conflit, et alors que la paix est censée avoir été gagnée, leurs anciens alliés n’arrivent pas à se mettre d’accord… Je serais tout aussi circonspect, à leur place… Personne n’aime les voisins trop turbulents…
  « Et si la Galaxie montre une façade trop fragilisée, ils pourraient être tentés de reprendre leurs mauvaises habitudes… »
     Kallistya – Zonoma Sekot ne le permettrait pas.
     Le Nohgri haussa les épaules. Il était en effet peu probable que la planète vivante autorisât une nouvelle invasion, mais c’était son boulot de prévoir le pire… et de s’y préparer…
  
     Ils suivirent, muets, les débats pendant quelques minutes…
     Jocaste - Nous avons les résultats du vote. Sur les 786 systèmes représentés, 58% sont pour la signature du traité.
     Alors que la salle explosait de bruit après la déclaration de la Chancelière , Alice aussi se manifesta.
     Alice – Attends, j’ai bien entendu ?! Le traité est finalement ratifié ? En l’état c’est… c’est de l’inconscience…
     Kallistya – Et particulièrement dangereuse avec ça… Dans mes visions, la moitié du temps, cela se solde par une nouvelle guerre généralisée… Mais dans l’autre moitié, ça contribue effectivement à la stabilité générale…
     Krégovla – Très curieux… Les Bothans et les Dralls ont voté pour… Ils ne sont pourtant pas réputés pour leur sympathie à l’égard de l’Empire ou des Mandaloriens…
     Errokah - …En application du premier décret du traité de Coruscant...Nous allons soutenir l'opération du Triumvirat....
     Les regards se tournèrent vers le maître d’armes.
     Errokah -  C’est ce que dit le Général Arek… Je suis en train de lire sur ses lèvres.
     Alice – Vous croyez qu’il va vouloir nous envoyer sur Ondéron ?
     Kallistya – Je ne sais pas. Peut-être pas en tant que belligérants. Mais il pourrait souhaiter que nous « observions » nos « alliés ». Préparons-nous à récupérer Cole et à partir dans la foulée.
  
     Krégovla – Oh !…Oh !…
     Kallistya – Qu’y a t’il ?
     Krégovla – Je viens d’opérer un scan de tous les droïdes caméras de l’Assemblée et… Nous ne sommes apparemment pas les seuls à nous montrer curieux…
     Kallistya – Tu peux développer ?
     Le Dug montra à ses compagnons deux autres écrans.
     Krégovla - Ici, vous avez la position de tous les droïdes caméras du Sénat… Et ici, leurs liens avec la régie du bâtiment…
     Après un moment d’observation, Alice constata :
     Alice – Il y en a un qui ne semble pas relié !
     Krégovla – Bonne observation, jeune dame ! Je vais essayer de m’approcher discrètement…
  
     L’hologramme au milieu de la pièce se détourna de la tour centrale pour embrasser le reste de la rotonde, puis se focalisa sur une silhouette flottante isolée. Une fois suffisamment proche, l’ingénieur appuya sur un bouton et un filtre tomba sur l’image. On ne voyait plus des organiques que leur squelette et il était maintenant possible de distinguer les composants internes des engins mécaniques.
  
     Krégovla – Intéressant… Et surprenant…
     « Ce droïde n’est pas très différent du mien… En moins sophistiqué bien sûr… Mais lui aussi est équipé d’une technologie furtive… Par contre ce mode d’assemblage... »
     Kallistya – En résumé et en basic, s’il te plaît, Kré.
     Krégovla – J’y viens, bande d’impatients… Bien, ce droïde a été monté récemment avec des matériaux modernes, mais selon une méthode d’assemblage qui n’est pas contemporaine, ni commune… Et ça me rappelle curieusement les droïdes assassins qui ont attaqué le capitaine sur l’astéroïde-archives de la Guilde. Eux aussi semblaient souffrir d’une conception datée…
     Alice – Mais qu’est-ce que cela nous apprend ?
     Errokah – Celui qui a commandé la fabrication de ces droïdes dispose de ressources importantes, mais il raisonne selon un schéma ancien. Soit il s’agit de quelqu’un d’âgé, soit cette personne est particulièrement fascinée par le passé…  C’est ce qu’il faut en déduire, je crois… ?
     Le Dug acquiesça.
  
     Kallistya – Ce que je voudrais surtout savoir, c’est s’il est possible de remonter la transmission, savoir à qui cette caméra envoie ces images ?
     Krégovla – Malheureusement non… Je viens de vérifier, les signaux sont communiqués à une multitude de relais qui décomposent le message et en renvoient des morceaux à d’autres relais et ainsi de suite... Un casse-tête que même SEW ne parviendrait pas à résoudre.
  
     Alice ne cessait de passer d’un écran d’un écran à l’autre et scrutait aussi attentivement l’hologramme.
     Alice – Dis Kré, c’est quoi ça ? Ca n’apparaît pas sur les diagrammes des caméras du Sénat...
     Et elle désigna un minuscule point dense sur l’hologramme central.
     Le Dug se pencha sur ses commandes, rapprocha sa propre invention de l’objet pas plus grand qu’une bille signalé par la demi-Lépi. Il augmenta le grossissement, n’obtint qu’une image grise et opaque ne révélant en rien les entrailles de l’appareil, avant de repasser en vision normale. Il déglutit, et déclara :
     Krégovla – Ca, ma chère, c’est le droïde-caméra le plus miniaturisé et le plus perfectionné qu’il m’ait jamais été donné de voir...
  
  

  mardi 26 avril 2022 - 09:48 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152760

  Fermer

• 

  galen-starkyler

  18452 Crédits

  Un long gémissement nerveux et plaintif dû à un effort physique trouble le calme revenu dans le temple et son origine me rappelle aussitôt qu’il avait décidé de me suivre malgré la découverte révélée de sa filature à mes trousses. Je ne me pivote qu’un peu pour le voir tendre une première prise de main sur le rebord de la surface du sommet, puis la deuxième pour enfin se hisser tout entier sur la roche ferme avant de s’allonger nonchalamment pour récupérer de sa longue et difficile escalade.
  Je prends le temps de le rejoindre pour me poster à deux pas sur sa droite, un sourire amusé en commissure de lèvres.
  
  Moi : - Tu es enfin parvenu au sommet. Mes félicitations sincères Keller.
  Keller, essoufflé : - Comment peux-tu me dire pareil compliment naïf, alors que j’ai failli perdre chacune de mes prises et chuter de haut sans assurance pour escalader une telle hauteur ?! C’était interminable à escalader et j’ai l’impression que la Force présente dans cet endroit m’épuise à chaque fois que je puise dans ma canalisation du côté obscur. Et avec cette tempête à l’instant… c’est trop crevant.
  Moi, empathique et moqueur : - Bienvenue dans les profondeurs de l’arrière-contrée de Tython. C’est bien loin d’être la zone tranquille et penchée de l’ancien Temple Jedi dans la vallée la rivière de Tythos. Là-bas le côté clair prédomine aux alentours sur l’équilibre ancestral de la planète. C’est normal que tu sois perturbé psychiquement. Mais tu en as l’habitude maintenant, à force de jouer aussi longtemps le buisson-espion qui bouge et marmonne à mes trousses.
  Keller : - Argh, franchement ! J’aurais dû m’abstenir de te suivre jusqu’ici et rentrer faire mon rapport. Quelle idiotie de t’avoir accompagné à ce monolithe et de grimper pour continuer de te surveiller !
  Moi : - Je t’ai déjà dit que j’avais commencé à te sentir dans les parages, à force de passer toutes ses épreuves aux quatre coins de Tython. Je t’aurais repéré à des lieues que tu ne l’aurais même pas su.
  Keller, encore essoufflé : - Bon, arf… Tu me laisses, arf… reprendre mon souffle, arf… s’il-te-plaît ?
  
  Je le laisse tranquille en revenant vers le centre du pavillon du temple, plus exactement près d’une des grandes structures pour prendre ma besace. Je me penche et je soulève le pan protecteur pour l’ouvrir complètement ; je pioche dans sa grande poche arrière et je fouille pour en ressortir un nouveau vêtement neuf qui est plié en quatre. Je me redresse sur mes jambes et je commence à retirer ma bure de voyage je’daii pour la plier elle aussi en quatre.
  Je défais ensuite l’autre vêtement et l’enfile pour remplacer le précédent. Il s’agit au premier coup d’œil d’un autre manteau de bure mais pas exactement dans la même mode que celle des Jedi actuels ou des anciens Je’daii : c’est un trench-coat de bure aux manches courtes et amples, tissée et cousue dans un tissu exo-synthétique bleu azur royal à la fois résistant et imperméable, au col ouvert moyennement haut et large pour protéger sa nuque et son cou et aux épaules renforcées d’un rembourrage interne.
  Il est ornementé d’une écharpe relâchée en cuir cuivré et pourpré aux extrémités tenus par des rivets au niveau du gorgerin et la bande entourant la taille sans chercher à la ceinturer.
  
  J’enfile donc ma nouvelle bure trench-coat par-dessous mon ensemble d’armure intermédiaire de gardien, forgé lui aussi dans un alliage ancien avec un enrobement à l’arcetron. Une armure dont l’apparence du plastron de plaque et maille mélange le style emblématique des gardes du Temple Jedi à celui des armures des seigneurs Jedi sous l’Ancienne République. Un point de vue détaillé du plastron permet de déterminer une quasi ressemblance à celui porté par les champions de la chevalerie impéraile de Zakel*. Je la porte actuellement, en comprenant les brassards et la tassette, par-dessus mon haut à manches moyennes et à capuche ronde en maille biosynthétique bleu acier et mon pantalon moulant de cuir noir avec une paire de cuissardes militaires brunes délavées. Un style vestimentaire qui affirme mon esprit chevaleresque et polyvalent.
  Je rengaine mon sabre-laser à sa gaine sur ma ceinture utilitaire multifonction, réajuste le col de mon manteau avec la brise qui continue de souffler puis je jette de nouveau un œil sur le jeune Jedi noir épuisé. Ce dernier se relève difficilement pour se remettre sur ses pieds mais il semble reprendre sa forme après avoir récupéré de sa longue ascension (sans assurance et à l’ancienne) du monolithe.
  
  Moi : - Tu as l’air mieux qu’avant. L’air environnant de Tython est agréable, tu ne trouves pas ?
  Keller : - Fiche-moi donc la paix avec ça Galen. Je peux ressentir à nouveau les flux du côté obscur mais ils sont trop contrebalancés par ce fichu équilibre dans la Force pour que je puise davantage en lui. Donc, si tu as fini de faire ton voyage et ce pourquoi tu as grimpé ce gros bloc de roche surélevé, j’aimerais qu’on redescende assez rapidement pour retrouver le niveau normal de la terre ferme.
  Moi : - Toi, tu ne supportes vraiment pas les effets naturels de la « balance cosmique ».
  Keller : - On arrête avec les simagrées mystiques pour Jedi et on se décide à descendre, en vitesse !
  Moi : - C’est bon, je me dépêche.
  
  Je me détourne pour me rapprocher du bassin central et me tenir à une distance raisonnable de sa surface couverte de mousse végétale, avec toujours en suspension le Codex de Tython en son centre. Je tends le bras droit pour le saisir et… je me bloque aussitôt. Je me bloque malgré moi, comme si j’étais figé dans le temps, mais mon corps tout entier vibre comme un diapason au contact de l’air ambiant. Et de la Force.
  Keller remarque que je ne bouge plus, intrigué et consterné par mon inertie, mais il n’ose pas faire un pas en avant parce qu’il ressent à son tour comme une vague d’énergie ambiante qui trouble ses sens. Cette même vague d’énergie s’épaissit et se condense au point de faire léviter lentement tout objet et matière en apesanteur et de le figer dans un simulacre d’outre-espace-temps. Keller grimace de compréhension.
  Quelque chose d’étrange et de sacrément flouté environne la zone autour de moi et cela l’inquiète.
  
  La vérité, c’est que j’ai à peine effleuré l’holocron que je me suis soudainement retrouvé plongé dans les flots imprévisibles et impénétrables de la Force qui m’ont aspiré. Un choc si soudain et brutal où la réalité laisse place à quelque chose d’hors de l’espace et du temps. Les couleurs, les sons et les sensations changent et se déroulent comme si j’étais un spectateur présent et obligé d’assister sans réagir, sans pouvoir faire la mise au point de ces images successives.
  Je suis plongé malgré moi dans une vision.
  Je n’arrive pas à percevoir ce qui m’entoure ni reconnaître certains lieux, surtout quand tout s’enchaîne, mais j’entends les cris de panique, les voix désespérées, les bruits de pas de course, le vrombissement des lames énergétiques, le sifflement des tirs de blaster et le hurlement effroyable d’une créature infernale. Tout dans ces sons et les sensations de brûlure ou d’éraflure me projettent contre mon gré dans une série de scènes floutées de dévastation, de terreur et de douleur. Des formes presque reconnaissables et distinctives que je vois se mouvoir dans une bataille ou dans une course, accompagnées de voix en colère, en pleurs ou mues par la peur. Des échos de massacre où les plaintes étouffées par des casques… des ricanements sinistres et sadiques… des respirations rauques et mécaniques…
  Le double hurlement de souffrance émis par des personnes très familières.
  
  Moi, terrifié et choqué : - Non, non… NON KINSA, AYNOR !!!
  
  Le retour dans la réalité est plus brusque et brutal que la vision. Je manque de m’effondrer après avoir dû supporter la pression psychique énorme reçue durant le spectacle, tandis que les images floues s’effacent dans mon esprit pour ne laisser que celles plus distinctes et prémonitoires. La caillasse éparpillée, ma besace, les lianes sur les grandes structures et les gouttes d’eau stagnantes retombent violemment sur le sol après avoir retrouvé brutalement l’attraction terrestre de la planète. Je ne pensais pas ressentir autant de colère, de sauvagerie et de souffrance dans cette vision. Ni d’énergie négative.
  
  Keller, surpris et en alerte : - Galen ! Qu’est-ce qui se passe ?! Qu’est-ce que tu as vu ?!
  Moi, reprenant mes esprits mais toujours troublé : - Un vieux laboratoire secret… complètement abandonné, et envahi par une marée d’énergie sombre stagnante. Un endroit qui suinte le côté obscur.
  
  Je récupère immédiatement le Codex tombé de sa chute dans la mousse et le range dans ma besace.
  Mon regard troublé et marqué par le flot de douleur ressenti à travers la vision me donne un air inquiet.
  
  Moi : - Quelque chose de grave va bientôt se produire. Quelque chose de terrible… nous menace.
  
  

  *Voir plastron d'armure du "croisé du désert" dans le jeu SWTOR (une de mes armures préférées du jeu).

  Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 13 mai 2023 - 14:14

  mardi 26 avril 2022 - 11:13 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152761

  Fermer

• 

  Ordo

  20625 Crédits Modo

  Noeud de Steness, quelque part dans le système d'Ambria
  
  Beskar IV, Fauve Vengeur, Executor et Lame de la Guilde, quatre des plus redoutables navires de guerre de la galaxie, se sont réunis pour l'ultime opération visant à détruire définitivement les dernières traces de Sovereign. L'amoncellement des différents vaisseaux les accompagnant créent une sorte d'essaim. Ce n'est pas une flotte mais l'addition de plusieurs, véritable armada, perdue dans l'espace, qui s'apprête à passer à l'action.
  C'est lors d'une ultime réunion holographique que les différents commandants revoient leurs objectifs avant de lancer l'offensive.
  
  Ordo - Le dernier rapport de nos espions confirme qu'ils ne s'attendent pas à nous voir débarquer en si grand nombre. C'est le moment que nous attendions pour attaquer. On s'en tient au plan d'origine. Dark Spencer...
  Spencer - RRRhMM !!!
  Ordo - Je veux dire... Le Roi Tuefa et sa garde, vous débarquerez à Iziz avec le commando Ramikad, les stormtroopers de l'Empire et les fidèles de la reine Wahalla pour reprendre la cité, le palais céleste, et renverser le régime des systémistes. Cet assaut en force créera une diversion optimale pour parvenir à notre autre objectif.
  Spencer - Gnéérhéé, enfin un peu d'action.
  Mimi - J'voudrais pas semer le doute mais on peut vraiment leur faire confiance pour ça ?
  Trawkins - Ce n'est tout de même pas la Guilde qui va remettre en cause notre discipline militaire.
  Solo - Dixit le sous-fifre d'un cafard shooté aux épices de caruuba.
  Trawkins - Vous devez faire erreur sur la personne.
  Mimi - J'espère juste qu'ils ont appris à viser, ces derniers temps, vos casques blancs. Et il est où l'empereur de mes deux ? Il ne sera pas de la fête ?
  Trawkins - L'Empereur de... ?! Comment osez-vous !?
  Mimi - Pis les minous, là, ils vont s'en sortir avec leurs pagnes et leurs lances ?
  Spencer - Keuf ! Mes guerriers pourraient écraser ces ivrognes qui te servent d'hommes de main comme des insectes !
  Mimi - Tu ferais mieux de ne pas essayer.
  Spencer - Grrreu c'est une menace ?
  Solo - Crois-moi, si elle avait voulu te menacer, ça aurait eu un autre impact.
  Aynor - Dites-donc, c'est folklo l'ambiance chez vous.
  Ordo - Ne recommencez pas. J'ai vu les Cathars à l’œuvre, ils sont féroces. Quant à Waren Horn, il a d'autres priorités pour l'instant. Avec l'appui des dragons mandaloriens, la victoire est assurée.
  Mimi - Moi c'que j'en dis hein, nous autres on s'en fout d'Iziz, d'Ondéron et de la reine je-sais-pas-quoi, de toutes façons je suis dans l'autre équipe.
  Spencer - Grmf ! C'était bien la peine de la ramener !
  Mimi - Simple réflexe.
  Aynor - Nous devrions plutôt passer à l'objectif de l'autre équipe, qui est primordial.
  
  Un hologramme représentant une montagne apparaît devant chaque protagoniste. Par une vue en transparence, un gigantesque complexe apparaît.
  
  Ordo - Notre agent a cartographié au mieux cet endroit, il subsiste cependant quelques zones d'ombre. Quoi qu'il en soit, nous savons où se trouvent les scientifiques et les shaax. Notre mission consiste à nous infiltrer par tous les moyens possibles pour les arrêter et détruire les créatures.
  
  D'un doigt ferme, le mandalorien désigne un premier point sur la carte.
  
  Ordo - Ici. Les laborantins, les scientifiques et leurs sinistres expérimentations occupent tout ce niveau. Mimi Montesinos et ses associés, accompagnée de maître Aynor et son groupe de chevaliers, vous les neutraliserez.
  Mimi - S'il s'agit de rétamer une bande de savants fous, ça devrait être du gâteau.
  Solo - Dis comme ça, ça s'annonce comme un jeu d'enfants... Si on oublie juste le détail que ces types ont créé des monstres tueurs de Jedi qui les ont presque rayés de la carte galactique... Rien de bien méchant, hein.
  Aynor - C'est vrai, on ne sait pas de quoi d'autre ils sont capables, il vaut mieux rester sur nos gardes.
  Ordo - Ensuite, là. Le niveau souterrain le plus profond, c'est là que se trouve la ruche, près d'une arène dans laquelle ils donnent toute sorte de proie en pâture aux monstres. On estime leur nombre à moins d'une dizaine, mais on ne connaît pas le chiffre exact, on n'a rien non plus sur leur système de confinement.
  Trawkins - C'est assez maigre comme informations.
  Ordo - C'est pour ça qu'on attaquera en force. Ce sera ma mission, avec Kinsa Talik, Ange Solo, et nos soutiens respectifs.
  Spencer - J'aurais bien aimé me les farcir moi, ces trucs.
  Ordo - On doit faire le plus de bruit possible en ville pour éviter de rameuter des renforts au complexe, les Impériaux et les Cathars sont les mieux placés pour ça.
  Spencer - Grommf !
  Ordo - Dans le même temps, nos flottes paralyseront le reste de leur armée. Si c'est bon pour tout le monde, rendez-vous aux points de rassemblement.
  
  Le plan est rôdé. Tous acquiescent avant que leur image ne disparaisse, exceptée celle d'Aynor.
  
  Ordo - Si tu as quelque chose à ajouter, je t'écoute.
  Aynor - Le vote du sénat vient à l'instant de se solder par la ratification du traité de Coruscant. Vous saviez que l'attaque d'Ondéron pèserait lourd dans l'opinion, alors vous avez volontairement attendu ce moment pour la lancer. Le timing est parfait.
  Ordo - Ce n'est pas à toi que je vais apprendre le jeu des influences politiques. C'est vrai... Nous savions que le vote aurait lieu aujourd'hui, le moment de l'attaque était calculé.
  Aynor - Belle confiance, mais que se serait-il passé si le traité avait finalement été rejeté ?
  Ordo - Nous aurions quand même attaqué, et la République serait toujours un adversaire.
  Aynor - C'est bien ce que je pressentais... Les choses devraient aller mieux maintenant que vous avez eu ce que vous vouliez. Alors pourquoi ne pas attendre le soutien de la République ?
  Ordo - Tu reviens encore à la charge avec ça...
  Aynor - Fais preuve de patience, Ceno, cela ne pourrait que renforcer la confiance entre la République et le Triumvirat. N'y as-tu pas songé ?
  Ordo - Je l'ai fais. Cela fait des mois et des mois que le traité piétine. Nous avons assez patienté, nous voulons qu'ils comprennent à qui ils ont affaire, les mettre devant le fait accompli, qu'ils sachent que même si le traité est signé, nous sommes indépendants. Nos actions ne seront pas contrôlées, nous devons leur prouver, et c'est maintenant !
  Aynor - Réfléchis Ceno. Vous vous êtes mis des dizaines de systèmes à dos en vous appropriant des territoires sans demander d'autorisation à personne. Pourquoi ce serait différent cette fois ? Parce-qu'on va mettre un terme à l'existence des shaax ?
  Ordo - Exactement. Nous en aurons enfin terminé une bonne fois pour toute avec l'ancien règne, et avec notre nouvelle puissance, nous rétablirons l'ordre et la sécurité dans toute la galaxie ! C'est à nous seuls qu'ils devront leur salut.
  Aynor - Tu te voiles la face... Sans compter ton alliance avec les Sith, un ennemi ancestral. Tu devrais savoir qu'il y aura toujours une menace, quelque part, qui vous dépassera. C'est pourquoi nous devons garder espoir, privilégier la diplomatie et croire en une unité retrouvée.
  Ordo - C'est plutôt toi qui te fourvoie. Il est grand temps que tu ouvres les yeux : le temps de la Haute République est révolu. Ils le savent déjà, c'est pourquoi ils ont finalement accepter nos conditions. C'est le Triumvirat qui dicte les règles maintenant, une entité régie ni par le côté clair, ni par le côté obscur. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne l'acceptent tous, et comprennent que leur seul espoir repose sur nous.
  Aynor - Tu fais comme si vous étiez neutres, mais nous savons tous les deux vers quel côté penche la balance... Je ne te reconnais pas dans cette quête de pouvoir.
  Ordo - Tu te trompes. Je ne suis qu'un homme qui essaye de faire son chemin... C'est vrai... Il fut un temps... Un temps où... Je pensais arpenter ce chemin avec toi.
  
  Décontenancée, la Jedi twi'lek ne s'attendait pas à ce qu'il revienne sur cette relation perdue, surtout de façon si abrupte. Il apparaît clairement que la colère a laissé place à la résignation, il réussit enfin à en parler librement.
  
  Ordo - Avec toi... et avec les Jedi... Mais j'ai compris sur Rhomammool que... Vous ne m'aideriez jamais à accomplir mon idéal de justice... La voie des Jedi, est une impasse. Seul mon attachement à vous me retenait dans l'Ordre.
  
  Toujours cette amertume dans la voix.
  
  Aynor - Pourquoi dis-tu ça ? Explique-toi, tu sais que je peux tout entendre, nous sommes amis, Ceno.
  Ordo - L'amitié et tous vos beaux préceptes... n'ont jamais sauvé personne. Seul un grand pouvoir peut y parvenir.
  
  Partant dans ses élucubrations, Cera oublie totalement celle qu'il aime, happé par son ambition démesurée, sa soif de justice asséchant toujours plus son âme. Il se tourne vers la baie vitrée par laquelle il peut observer sa flotte qu'il semble embrasser en ouvrant ses bras.
  
  Ordo - Désormais, je suis un puissant seigneur de guerre, respecté et important. Je suis celui que j'aurais dû être dés le départ, si vous ne m'aviez pas bridé ! Je sais quelle est ma voie et quels sont les ressorts pour atteindre mon objectif.
  
  Du jeune padawan tourné vers les autres, il est donc devenu cet homme qui ne vit que pour la guerre, pour la gloire de son peuple et sa propre puissance. L'ancien Cenovii est-il encore là, quelque part ? Lorsqu'il braque à nouveau sa visière sur elle, son ton ne laisse que peu de place au doute.
  
  Ordo - Nous n'avons plus rien en commun. Je l'ai pourtant déjà dit à Kaarde. Je n'ai plus rien à voir avec les Jedi. Je rejette leur philosophie de pacotille, tout juste bonne pour les lâches.
  Aynor - Pourtant nous sommes là, auprès de toi, avec Kinsa.
  Ordo - Nous n'acceptons votre aide que parce-qu'elle nous est utile, quand bien même nous savons pertinemment que vous êtes là uniquement pour nous surveiller... Quant à Kinsa... c'est un cas à part. Mais ne t'y trompe pas : elle est d'avantage Mandalorienne que Jedi et le restera.
  
  Il marque une pause. Aynor n'arrive plus à embrayer, on dirait que l'ex sabre des Jedi a réponse à tout, nourrit par une noirceur dangereuse. Cette fois il s'apprête à couper la communication.
  
  Ordo - En ce qui te concerne, je te préviens pour la dernière fois, tu dois cesser de me retenir, que ce soit sur le terrain ou en dehors, ou je n'hésiterai pas à couper tous nos liens.
  Aynor - Je te demande juste d'attendre... Attendre encore un peu... pour la paix...
  Ordo - Il n'y a pas de paix... C'est un mensonge.
  Aynor - Non... Si Pad t'entendait, elle...
  Ordo - Elle est morte. Comme Mirax, Meyst, Oraclem et tant d'autres... Au combat, il n'y a pas de place pour la moindre faiblesse.
  
  Atterrée, elle ne peut pas croire ce qu'elle entends. Le voilà qui parle comme un Sith, salissant même la mémoire de ses mentors qu'il respectait tant jadis. Il est vrai que depuis que Padmee Naberry a rejoint la Force et que Kaarde est parti, Cera « Ceno » Ordo rejette encore plus l'Ordre Jedi et se plonge toujours plus dans le côté obscur. Reprenant de la prestance, elle tente une dernière fois de le raisonner :
  
  Aynor - Je t'en conjure, reviens ! Renonce à suivre cette voie ! Elle te mènera à ta perte !
  Ordo - Je refuse. Ne te mets plus en travers de ma route, n'essaye plus de me convaincre, et laisse-moi accomplir mon destin.
  Aynor - Non attends !
  
  Tziiuuw
  
  Les traits de la Twi'lek déformée par la tristesse s’étirent puis l'image s'évapore. Restant seul dans le bureau d'holo-conférence, Cera semble songeur pendant une minute. Aynor a toujours su comment lui parler, il ne peut rester totalement indifférent à son discours. Sous le beskar, des tonnes d'émotions se bousculent.
  
  * Non ! Tu as tort !! *
  
  Il se prends le casque, fais le ménage de ses pensées pour se focaliser sur la bataille à venir. Il n'y a pas de place pour la moindre hésitation. Il se tourne vers la sortie dans un revirement de cape et quitte le bureau pour rejoindre le hangar du Beskar IV où l'attendent ses troupes.
  

  mardi 26 avril 2022 - 18:27 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152762

  Fermer

• 

  Kinsa-Talik

  12884 Crédits

  ┏╋━━━━━━◥【◆】◤━━━━━━╋┓

                                       𝐊𝐈𝐍𝐒𝐀 𝐓𝐀𝐋𝐈𝐊

  ┗╋━━━━━━◥【◆】◤━━━━━━╋┛

  𝐀𝐑𝐂 : 𝐋𝐄𝐒 𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑𝐒 𝐒𝐇𝐀𝐀𝐗

  Décidément, ces derniers mois avaient été remplis de “fins”... La fin de l’exil des Jedi. La fin de Sovereign. La fin de sa République, signant l’arrêt officiel de la guerre. La fin de la période de padawan de Zadyssa. À présent, la fin potentielle de toute cette histoire de Shaax qui hantait l’Ordre Jedi depuis vingt ans. Allongée sur mon lit, fixant le plafond de mon vaisseau, je lançai répétitivement une balle dans l’air pour la rattraper de la manière la plus stable possible. Shina avait dit que c’était bon pour le stress. La balle. Pas la lancer. En fait, j’étais presque sûre que j’étais censée la malaxer, mais le mouvement régulier était tout à fait aussi apaisant.
  
  Fidèle à moi-même, je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter. Moins d’une dizaine de Shaax pouvait sembler peu pour qui n’était pas familier avec le nom de ces créatures damnées, mais je savais bien que même un si petit nombre d’entre eux pouvait causer d'importants dégâts. Sur Tython, par exemple… D’autant plus qu’on avait affaire à des animaux qui chassaient en meute. S’ils étaient plusieurs, s’ils avaient la possibilité de se coordonner, leur dangerosité augmentait encore plus que lorsqu’on les considérait individuellement.
  
  Pourtant, ce qui aurait été auparavant le plus grand de mes soucis n’était plus ma préoccupation première à présent. L’aspect politique de toute cette situation, une scène d’influence où j’avais été projetée sans réellement le vouloir, ne m’échappait pas. J’avais en effet suivi la signature du traité en direct et bien qu’il ait été voté à la majorité, cette majorité était plutôt mince…
  
  58%. Cela signifiait que 42% des systèmes étaient farouchement opposés à une coopération officielle avec le Triumvirat. À l’échelle de la galaxie, quand on y pensait, ça faisait pas mal de planètes… Des planètes potentiellement mécontentes, qu’on pourrait entendre grogner très bientôt. Pour une fois, j’espérais que Ceno la jouerait fine mais je savais déjà qu’avec Spencer, c’était perte perdue. Le minou ne savait même pas se tenir avec ses propres troupes ! Quant à Waren, cet ancien Guildeur était aussi retors qu’on pouvait imaginer quelqu’un qui avait passé sa vie les mains plongées dans la crasse illégale l’être.
  
  En vérité, je ne savais pas ce qui m’inquiétait exactement. Que le Triumvirat rompe le traité ? Une nouvelle guerre ne serait pas en leur faveur, pas aussi peu de temps après Sovereign. J’osais espérer que personne n’était encore d’humeur à se lancer dans un énième conflit à échelle galactique quelques mois après la fin du règne de Sovereign. Quoi que… Il y avait toujours des fous. Je pouvais en nommer quelques-uns. Parfois, une époque plus simple me manquait. Les Jedi contre les Sith, ça au moins c’était évident ! Pas besoin de se casser la tête et faire des pirouettes mentales pour déterminer qui était le “gentil” dans l’histoire. Maintenant, le fils d’un Seigneur Sith était sur Yavin, et mon père adoptif utilisait le côté obscur.
  
  Mais les choses n’avaient jamais été totalement simples. Pas pour moi. Le fait d’être déchirée entre deux identités, deux affiliations parfois contradictoires, ne m’avait jamais rendu la vie facile. Parfois, je me plaisais à me demander ce qui se serait passé si Ejar n’avait pas décidé de m’envoyer auprès de son frère. Quelles auraient été les conséquences pour moi, mais aussi de manière générale pour la galaxie. J’avais toujours été importante seulement à cause des gens aux yeux de qui je comptais. Ma concentration brisée, je ne parvins qu’à rattraper la balle du bout des doigts, la ramenant à ma paume avec l’aide de la Force.
  
  Ce n’était pas bon de me perdre dans des scénarios imaginaires qui réécrivaient le passé. En bien, en mal, peu importe. La seule chose sur laquelle je pouvais avoir une influence était le moment présent. Comme pour confirmer ce retour à la réalité, mon holo sonna. Lorsque j’y répondis, ayant bondi de ma couchette, la silhouette bleutée d’une Twi’lek familière apparut.
  
  -C’est pour bientôt. Tu es prête ?
  -Ouais. C’est reparti pour un tour, j’imagine… En espérant que ça soit le dernier. Comme ça aurait déjà dû être le cas il y a vingt ans. Je suis avec Ceno et Ange, c’est bien ça ? J’aurai Zadyssa avec moi, sinon elle va me bouder.
  
  La jolie équipe…ça promettait. Surtout Ceno et Ange ensemble.
  
  - Il y a une raison particulière pour laquelle tu me contactes en privé ?
  - On peut dire ça. J’ai parlé à Ceno. Les choses sont pires que je le pensais initialement. Il pense que le Triumvirat n’est régi “ni par le côté clair ni par le côté obscur”.
  - La bonne bl- C’est pas une blague. Par la Force…
  
  Il y avait des jours où je reconnaissais que mon père adoptif marquait des points. Il y avait d’autres jours où j’avais envie de le frapper pour lui faire recouvrer la raison. Ceno semblait perpétuellement coincé dans une situation de loth-chat de Schrod-ing’er en ce qui concernait ce sujet. En même temps, il avait à la fois douloureusement raison et horriblement tort.
  
  - Il se voile la face. Il prétend qu’il n’a plus rien à voir avec les Jedi, et qu’il est à présent un seigneur de guerre, relata Aynor, un air préoccupé évident peint sur son visage.
  - …Peut-être que c’est ce que la Force veut. Mais j’essaierai de lui parler.
  - Il est convaincu que tu es plus Mandalorienne que Jedi. As-t-il raison, Kinsa ?
  
  L’hyperespace était un lieu tranquille. Hors du monde, avec le silence comme maître. Seul le léger bruit du moteur du vaisseau emplissait la cabine. Un léger “tss” s’échappa de mes lèvres, et je secouai la tête.
  
  - Je suis les deux. Essayer de privilégier un aspect par rapport à l’autre ne m’a jamais réussi. D’autant plus que sur certains points, les deux s’entremêlent ou se complètent… Après tout, les Mandaloriens et les Jedi suivent tous deux un code.
  
  …Avoir affaire aux journalistes trop souvent m’avait au moins permis de développer certains talents. Entre autres, répondre aux questions sans y répondre réellement. Si j’avais été honnête, j’aurais répondu à Aynor que je n’en savais rien et que j’espérais ne jamais avoir à faire le choix. Peut-être était-ce une de mes motivations - certes égoïstes - pour espérer que la collaboration entre la République et le Triumvirat porte ses fruits. 
  

  lundi 02 mai 2022 - 00:04 Modification Admin Réaction Permalien

  ×

  Permalien vers ce message

  https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-7-ftjdr5414-70.html#152763

  Fermer

• 

Merci de vous connecter grâce au formulaire ci-dessous ou de vous inscrire afin de participer aux discussions...