Le Temple Jedi 7 (page 6)

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Cole_PrCol
2653 Crédits

Espace – Un endroit de la Bordure Médiane à l’écart des routes commerciales.

   Cole approchait de l’endroit indiqué par Ange, à bord du Moi Génie.
   Krégovla avait d’ailleurs rouspété que l’ex Gotal disposait un peu trop librement de son vaisseau, mais le chasseur ne voulait pas entraîner l’Exécution et son équipage sur un territoire « sacré » de la Guilde.
   Enfin « sacré »… C’était un grand mot…

   Il approchait d’un astéroïde dérivant mollement dans l’espace, sur lequel avait été édifié un relais spatial comme il en existait des millions. Celui-ci s’agrémentait d’un panneau évocateur aussi grand que la structure même déclamant en basic « Une saucisse pour la route ! » accompagné d’une image à la limite du vulgaire pour un esprit mal tourné.

Cole atterrit sur l’aire de stationnement déserte franchissant le bouclier mineur protégeant l’installation du vide de l’espace et des météorites ou autres poussières stellaires.
   Pr’Col dut composer avec la faible gravité qui le projetait à plusieurs mètres de haut et de long à chacun de ses pas.
   Pénétrant dans le bâtiment principal à l’apparence sommaire et un peu décrépite, l’ancien Gotal retrouva le confort d’une pesanteur artificielle.

   Il se retrouva dans une vaste pièce toute en longueur, occupée par des présentoirs réfrigérés ou non proposant un vaste assortiment de boissons, sandwichs ou assimilé, pour toute espèce et à la date de péremption souvent dépassée.

   Se rendant au comptoir, le chasseur y trouva alanguie et en train de visionner un holo de spatio-gare la gérante de l’établissement. De par l’espace occupé par la femme et son apparence, Cole crut d’abord avoir affaire à une Besalisk mais la maîtresse de l’établissement était bel et bien humaine.

   Grinçant des dents en repensant à la phrase code communiquée par Solo, le Gotal énonça :
   Cole – Je viens livrer ma cargaison et je repars fissa.
   Gérante, soupirant – Ils disent tous ça... Porte 3.

   Et elle désigna les toilettes de l’établissement… Dans un surprenant état de propreté considérant les lieux. D’un autre côté, considérant l’affuence…

   Le box dont la porte portait le numéro 3 était barré d’un cordon portant le panneau « Hors-Service ». L’ex-Gotal retira le cordon et pénétra dans le cabinet avant de s’asseoir sur le « trône ». Soulevant le couvercle du distributeur de papier, il pressa derrière le rouleau étonnamment volumineux un bouton presque invisible.

   Le cabinet s’ébranla et le siège s’enfonça lentement dans les profondeurs de l’astéroïde avec le chasseur juché dessus.

   Il descendait dans un puits de soixante-dix mètres de profondeur. Des data-blocs, alignés les uns à côté des autres, couvraient tout le tour des archives cachées. Trente passerelles circulaires permettaient d’avoir accès à chacun d’eux.

   Le siège d’aisance descendit jusqu’au fond de la rotonde. Il n’y avait, à la base de cette structure à l’atmosphère toute à la fois feutrée et comme abandonnée, sans âge, qu’un autre siège plus conventionnel mais prodigieusement inconfortable en apparence, installé en face d’une unique console semblant dater de plusieurs siècles. L’appareil était relié par de multiples câbles à demi enterrés à l’ensemble de la base de données.

   Cole s’installa dans le fauteuil, moins rustique que de prime abord et activa la console. Elle s’alluma sans le moindre raté en dépit du temps écoulé. Seul un ronronnement un peu bruyant par rapport à la nuisance sonore des équipements modernes témoignait de son âge.
Pestant après l’humour discutable de son mentor, Pr’Col appela le clavier virtuel et tapa ses identifiants ;

LogIn : PuitsauxfruitsdeMer69
Mot de Passe : CargaisonLactée !!!

Le système se laissa pénétrant révélant les items uivants.

BIENVENUE UTILISATEUR EXFACEDESINGE !
TEMPS AVANT DECONNEXION ET SUPPRESSION D’ACCES : 29 :97

CHOISISSEZ LA SECTION A CONSULTER :
- TOP SECRET: RECETTE CONFIDENTIELLE DU MOKOLO SPECIAL « REVE DE ZELTRONNE »
- ARCHIVES DE LA CANTINA : NIVEAU D’HABILITATION POUR CONSULTATION INSUFFISANT. DANGER ! DANGER ! RISQUE DE PERTE DE SANTE MENTALE
- ARCHIVES ENNUYEUSES

   Cole – Mince, Solo, tu aurais pu me laisser un peu plus de temps…
   Le chasseur choisit la dernière rubrique et commença ses recherches . Mais que ce fut dans le registre des « armes », des « artefacts » ou des « données stratégiques », Cole ne trouva rien.
   Non pas qu’il n’y ait pas eu d’informations à trouver.
   Mais elles avaient été effacées. Près de deux ans plus tôt. Avant même la fin de la crise de Sovereign.

   Ses cornes repérèrent soudain un signal qui semblait incongru dans cette pièce.
   Balayant les environs du regard, il repéra en hauteur sur l’une des passerelles un droïde sonde. Jusqu’alors replié sur lui-même et dissimulé, il venait de s’activer et de transmettre.

   Une rafale de blaster vint mettre fin à son existence, mais trop tard.
   Comprenant immédiatement les implications, Cole éteignit la console, changea de siège et remonta vers le relais.

   Le bâtiment était tout aussi calme qu’il l’avait laissé et la gérante fut plutôt surprise de son agitation.
   Cole – Vous devez partir tout de suite !
   Elle ouvrit la bouche pour protester, mais constatant le sérieux de l’ancien Gotal, elle rejoignit l’arrière boutique avec une grâce peu en rapport avec sa corpulence.

   Cole se prépara à retrouver le Moi, Génie, mais il avisa par la fenêtre de transparacier plusieurs formes métalliques se dressant sur l’aire de stationnement…

(à suivre...)

samedi 25 septembre 2021 - 15:42 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
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La transmission cryptée cessa, mettant un terme à l'entrevue entre les membres du Triumvirat. Seul Cera Ordo n'était pas présent physiquement sur Lwkek, il émettait depuis la cabine du Rebel Spire sur Taris. Alors durant les minutes qui suivirent leur discussion, l'ancien Jedi se demanda si ses deux associés n'allaient pas continuer à parlementer, prévoyant de sombres plans dans son dos. Mais ils n'étaient pas stupides, même Dark Spencer savait qu'il était trop risqué de contrarier les Néo-Mandalorien. Si le Sith cherchait à le doubler, il aurait forcément besoin de l'Empereur Horn, et Horn savait, lui aussi, ce qu'il en coûterait de briser leur alliance. Malgré l’absence d'une confiance absolue, le Triumvirat tel qu'il avait été formé possédait toutes les cartes pour peser dans la balance galactique, il n'y avait aucune raison à remettre leur entente en question. Toutefois, la présence du jeune prince de Cathar parmi les Jedi restait une donnée inconnue de l'équation, Cera pensa alors à rendre une visite de courtoisie à ses anciens pairs sur Yavin IV lorsqu'il en aurait l'occasion.

Chassant ses doutes, le grand cyborg quitta son vaisseau pour retourner au centre de contrôle des opérations Tarisiennes. Là-bas, il prit connaissance des derniers rapports résultants des différentes enquêtes menées sur les sites des attentats. Comme présagé par les Jedi tantôt, il s'agissait d'un travail de professionnel, d'expert. Le timing, la méticulosité, la discrétion... C'était digne des meilleurs spécialistes en explosif de la Guilde. Un tel connaisseur n'était pas si rare compte tenu de l'immensité de la Galaxie, mais coûteux, ça oui. Quelqu'un en avait forcément après les Mandaloriens pour semer un tel chaos avec tant de moyens. Cera espéra simplement que Xeniam arriverait rapidement avec son prisonnier. Il avait une certaine hâte de le rencontrer. Peu importe de qui il s'agissait, l'interrogatoire ne serait certainement pas agréable pour lui.

Tandis que le chef du clan Ordo supervisait le retour au calme dans les rues de Taris en se coordonnant avec le clan Beviin, il reçut enfin la transmission tant attendue. Xeniam était de retour. Pour l'occasion, une plate-forme spéciale de la tour supérieure, la plus haute de cette partie de la ville, fut dégagée pour lui être attribuée. Ainsi, Beviin et Ordo se retrouvèrent sur la plate-forme, accompagnés d'une cohorte de soldats, impatients de recevoir l'explorateur et le suspect.

L'appareil apparut enfin dans le ciel Tarisien. À la surprise de Cera, il ne s'agissait pas de celui avec lequel son équipe était partie, mais d'un chasseur auxiliaire Correlien de type VCX. Xeniam devait avoir une bonne raison pour avoir changé de vaisseau, pensa le Mandalorien. Le chasseur atterrit puis, après quelques instants, la rampe d'accès s'abaissa et le Guildeur sortit, seul. Les deux chefs de clan avancèrent sur la passerelle pour le rejoindre. Plus ils s'approchèrent, plus ils remarquèrent une attitude gênée. Ils se plantèrent devant lui qui se grattait la tête, semblant confus.

Ordo - Où est le colis ?
Xeniam - Hem, il y a eu un léger souci pendant le trajet...

Se regardant avant de reposer leur visière en T sur l'explorateur, Beviin et Ordo ne restèrent pas longtemps silencieux. Tous deux pressentaient déjà le pire.

Beviin - Comment ça, un léger soucis ?
Ordo - Explique-toi.
Xeniam - Et bien, comme dit dans le message, on avait attrapé le poseur de bombes avec tes amis Jedi, et puis...

Il marqua un bref temps, comme si c'était difficile à dire. Un certain stress s'empara des trois individus.

Xeniam - Et puis... sur le chemin du retour, je suis tombé dans une embuscade d'une envergure assez... démesurée.
Ordo - Une embuscade ?
Beviin - Et le suspect ??
Xeniam - Ils... Ils l'ont enlevé...

Il déglutit. Cera resta de marbre et commença son analyse. De son côté Beviin se redressa en inspirant comme s'il avait subit un choc. Il allait sans l'ombre d'un doute monter le ton dans la seconde suivante. Cera le laissa faire, attendant patiemment qu'il s'en aille.

Beviin - Imbécile ! Un léger soucis ?! Vous avez laissé notre prisonnier s'échapper ?! Vous avez du cran pour oser vous pointer comme ça ?!
Xeniam - Un groupe de pirates m'est tombé dessus, ils ont abordé mon vaisseau. Ils étaient nombreux, et bien équipés. Je n'ai rien pu faire... Je n'ai réussi à m'enfuir que par chance.
Beviin - Kof ! Tout ça à cause de quelques butors de l'espace ! Quelle incompétence !

D'un revirement abrupte, Jorg Beviin s'en retourna vers l'édifice en rameutant ses soldats et en gueulant.

Beviin - On perd notre temps avec ce Guildeur ! Votre équipe a échoué, Seigneur Ordo !

Il s’engouffra dans la tour, laissant Xeniam et Cera seuls sur la passerelle. Il apparaissait au Gouverneur de Taris que cette piste était désormais vaine, et il n'allait pas se priver de discréditer Ordo pour ce fiasco. Mais ce-dernier n'était pas dupe. Depuis qu'il était arrivé, il toisait tour à tour, le Guildeur et son vaisseau, cherchant le fin mot de l'histoire. Il n'eut dit mot jusqu'à ce que Xeniam reprenne la parole.

Xeniam - Je suis vraiment navré, mais c'était pas des péquenauds les mecs, je ne sais pas qui ils étaient mais ils étaient trop nombreux, beaucoup de vaisseaux, et surarmés, je n'ai pas pu les en empêcher...

Il le dévisagea plusieurs secondes, sans rien dire, puis son casque retourna sur le VCX, qu'il sembla jauger. En bon observateur, Xeniam remarqua que le Mandalorien analysait son appareil ainsi que lui-même.

Xeniam - Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne me crois pas ?
Ordo - C'est difficile à dire...

Hamera avait dû prévenir son homme de main : fut un temps où Maître Cera Ordo, dit Maître Ceno, était instructeur à l'Académie Jedi, membre permanent du Conseil et Sabre des Jedi, et bien qu'il ait suivi une autre voie depuis, il restait particulièrement puissant dans la Force. Après l'avoir considéré longuement, il était certain que quelque chose clochait dans cette histoire.

Xeniam - Bon, ben moi je vais y aller, hein. Encore navré.

Il allait partir.

Ordo - Non, attends.
Xeniam - Hein ?

La poisse ! Il avait espéré qu'on ne lui pose pas plus de question.

Ordo - Je ne vais pas en rester là... Beviin est trop obnubilé par la gouvernance de Taris, il ne cherchera pas à en savoir plus. Mais si je dois en croire ton récit, je devrai peut-être faire de ces types des cibles prioritaires. Or, il y a trop de zones d'ombre, dans cette histoire... Tu vas devoir me donner une explication plus détaillée de ce qu'il s'est réellement passé... Et je te déconseille d'essayer de me feinter.

lundi 18 octobre 2021 - 01:16 Modification Admin Réaction Permalien
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xeniamnleo
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Xeniam comprit que Cera Ordo ne plaisantait pas, il voulait la vérité. Le Mandalorien qui se dressait face lui avait pris la nouvelle comme un coup sur la tête : sans le suspect des attentats, la colère du peuple de Taris continuerait de gronder. Les yeux de Ceno auraient pu percer l’explorateur tant ils semblaient sonder ses pensées, et ce même s’il eut gardé sa visière. Mais Xeniam savait que ce serait à travers la Force que l’ancien Jedi pourrait obtenir l’accès à son esprit. L’entraînement prodigué par Ange, en son temps de Leader, lui permettrait de résister au pouvoir de contrôle de l’esprit. Cependant, comme non-sensible à la Force et bien que déterminé, le Guildeur ne pourra exclure Cera de sa tête que pour un moment. Essayer de berner Ordo semblait ainsi très risqué pour ne pas dire stupide. Les relations entre la Guilde et les Mandaloriens étaient aussi fragiles et il était sûr qu’un coup fourré ferait voler en éclat la diplomatie dont Wes avait su user pour rétablir un bon contact entre les deux organisations. Xeniam en était désormais sûr : il fallait jouer franc jeu avec son interlocuteur. Il avala sa salive une nouvelle fois et regarda le Mandalorien dans les yeux.
Xeniam : Ce que je peux te dire, c’est que ces pirates savaient exactement ce qu’ils faisaient. Ils voulaient ce suspect et vivant qui plus est.
Cera : Etrange, pourquoi des pirates seraient intéressés par lui ?
Xeniam : Je t’ai déjà dit ce n’étaient pas des simples pirates, ils avaient une vraie flottille et surtout leur chef semblait faire une fixette sur la Guilde…
Cera : Cela ne nous avance pas beaucoup, je suis désolé Xeniam mais je n’arrive pas à croire à une embuscade qui tombe si mal.
Xeniam : Alors peut être tu croiras quelqu’un autre.
L’explorateur se retourna pour se diriger vers le chasseur. Ordo, surpris l’arrêta net
Cera : Qu’est-ce que tu fais ?
Xeniam : Viens et tu comprendras.
Les deux hommes ne mirent que quelques instants pour parcourir la distance les séparant de l’appareil. Ils montèrent rapidement dans le cockpit où Xeniam désigna de la main le pilote Chiss toujours inconscient.
Xeniam : C’est le pilote de ce chasseur que j’ai « emprunté ». Peut-être qu’il pourra nous en dire plus sur ses amis.
Cera : Bon sang mais pourquoi t’as pas commencé par ça ?!
Xeniam : Réflexe de Guildeur, ne jamais troquer une info gratuitement…
Le regard du Mandalorien se fit encore plus sombre qu’auparavant.
Xeniam : Et puis ton ami Beviin m’est beaucoup trop antipathique pour que je partage quoi que je sache avec lui.
Cera : C’est pas mon ami, mais passons. Il examina le Chiss. Dis-donc il n’est pas mort mais tu l’as sacrément chargé
Xeniam : Ouais foutu blaster
Cera : Hum, en général c’est plutôt le tireur qui a la main lourde pas le blaster.
Le Mandalorien sourit, pour la première fois depuis le début de leur entretien, il sembla moins tendu.
Cera : J’ai besoin de récupérer ce pirate.
Il saisit les poignets du pirate et lui posa un système d’entraves.
Xeniam : Et tu vas en faire quoi si je peux me permettre ?
Cera : Pour ce qui est de la contrebande ou de la traque vous êtes pas mal à la Guilde, mais pour ce qui d’un bon interrogatoire, je pense qu’on sait mieux y faire. Mais on a besoin de discrétion et tout Taris scrute mes moindres faits et gestes. Amenons-le sur ma base, je pourrais m’occuper de lui.
Xeniam parcourut le visage de Cera alors qu’il finit ses mots. L’explorateur n’aurait pas voulu échanger sa place avec le pirate qui pourrait bien regretter le moment de son réveil…
Xeniam : C’est entendu, je t’emmène avec le « paquet » mais je veux être tenu au courant des infos si tu arrives à en tirer quelque chose. De toutes les infos…
Il prononça ses derniers mots avec insistance. Cera réfléchit un instant, il aurait aimé avoir toute discrétion dans ses futures actions avec ce Chiss qui était le seul et maigre lien avec ces fameux pirates et par conséquent le poseur de bombes enlevé. Pourtant il dut admettre que le Guildeur n’avait pas tenté d’entourloupes.
Cera : T’as été réglo Xeniam, ne t’inquiète pas je jouerai cartes sur table avec toi.
Xeniam : Pas comme moi au Sabacc !
Cera : Pardon ?
Il eut un silence, assez long pour être gênant. Xeniam eut un rictus. Ordo sourit de manière embarrassée. Il regarda autour de lui et prit place sur un des sièges du cockpit.
Cera: Tu connais Dxun ?
Xeniam: Bien sûr, je suis d’Ondéron !
Cera: Parfait tu es familier alors. Je te transmets les coordonnées de la base, mettons-nous en route !
Xeniam gagna aussi sa place devant les commandes, Ceno pianotait sur son comlink et un bruit de la console confirma des données entrantes. L'explorateur s'activa à son tour sur les boutons et manettes lui faisant face et le chasseur décolla de la plate-forme pour s'éloigner rapidement de la surface de la planète. Alors qu'il sortait de son atmosphère, Xeniam prépara les paramètres pour le saut en hyperespace. L'ambiance était moins tendue qu'au début de leur rencontre sur Taris mais le Guildeur n’osait pas quelques familiarités avec le Mandalorien qui malgré tout lui apparaissait critique. C'est pourtant Ceno qui brisa le calme pesant.
Cera: Alors Ord Mantell ?
Xeniam releva la tête, surpris. Ceno continua
Cera: Personne n’a touché le gros lot ?
Xeniam fut quelque peu décontenancé par la question. Ordo affichait un large sourire, ce qui poussa l’explorateur à commencer la conversation et partager ses anecdotes préférées du fameux jeu de cartes. Ainsi le voyage se fit moins long et les deux voyageurs aperçurent bientôt la surface verte de Dxun. Le chasseur pénétra l’atmosphère pour se rapprocher de la surface couverte d’une jungle dense. Xeniam se dirigeait vers le point indiqué par Cera, il aperçut une clairière très étroite qui ne pourrait même pas contenir un modeste vaisseau cargo. Heureusement, l’appareil qui transportait les deux hommes étaient bien plus étroit. Le Guildeur termina sa manœuvre quand un évènement inattendu se produisit : le Chiss prisonnier s’éveilla enfin. Celui-ci marmonna quelque chose dans sa langue natale avant d’observer pour la première fois aux alentours.
Xeniam : Désolé pour l’emprunt mais tes amis n’avaient pas l’air enclin à me laisser partir autrement
Cera, sarcastique : Mais si tu veux on peut te ramener chez eux. Il devint plus sombre. De toute manière on va savoir où ils se trouvent…
Le prisonnier resta de marbre, il n’opposa aucune résistance lorsque Xeniam et Cera l’évacuèrent du chasseur et commencèrent à progresser dans la jungle sur un chemin dont seul le Mandalorien semblait voir le tracé. Aux alentours, la faune locale donnait un concert de sifflements et grognements qui n’étaient pas pour rassurer le Chiss qui parcouraient visiblement pour la première fois la surface de cet astre que les locaux appelaient aussi la Lune du Démon. Alors qu’ils progressaient malgré tout assez rapidement parmi la végétation luxuriante, Cera s’arrêta net. Il fit signe à Xeniam de se baisser et de faire de même avec le Chiss. Il indiqua aussi d’un signe de se taire. Le pirate profita de ce moment de tension pour s’insurger pour la première fois depuis son réveil. Il cria à plein poumons et le bruit se répandit tout alentour si bien que l’on pouvait en entendre des échos. Le Mandalorien lui asséna un coup de crosse avec son blaster pour le faire taire, ce qui rendit le pirate inconscient. Cera se retourna et aperçut des reflets bronze sur une branche qui leur faisait face une dizaine de mètres plus loin.
Cera : ***censuré***, le mal est fait. Protège cet imbécile coûte que coûte.
Xeniam : Attends qu’est ce qui se passe?
Cera : Il se passe que ce pirate a donné notre position à un Gharzr qui n’attendait que ça.
Xeniam : Un rodeur de Dxun.
Cera : Exact et si je me loupe, on va sentir sa piqure avant même d’avoir fait un pas.
Xeniam observait au loin, il distinguait à peine une silhouette, et le subtil jeu de lumières provoqué par les écailles de l’animal. Ceno était un peu mieux loti grâce aux senseurs de son casque et la distance de la cible n’était pas extraordinaire. Cependant, il n’aurait le droit qu’à une seule chance et ne voulait surtout pas que le prisonnier, maintenant incapable de se déplacer seul, fût touché par le prédateur de la jungle. Le Mandalorien prit une grande inspiration, laissant la Force lui indiquer avec certitude la position de l’animal. Une déflagration, un bruit sec, le corps du Gharzr chuta de la branche. L’impact sur la tête du prédateur ne laissait aucun doute sur son état. Le bras de Cera était toujours tendu, il n’avait pas tremblé ; de la fumée s’échappait encore du canon de son arme.
Cera : Dépêchons-nous on a assez perdu de temps.
Xeniam : Ok, mais il pèse son poids notre crieur des bois.
Les deux hommes portèrent le Chiss pendant de nombreuses minutes. Enfin, Cera indiqua un arbre aux grandes racines duquel il arracha plusieurs lianes. Il semblait chercher quelque chose.
Cera : Foutues lianes de m**de, comment poussent-elles si vite !!
Après un moment de combat avec la flore entourant l’arbre, et quelques insultes de plus proférés à son égart, Cera poussa un petit cri de joie, il sembla presser qulque chose ce qui provoqua un bruit sourd suivi de cliquetis. Une racine se mit à bouger et s’ouvra en son cœur sur un couloir qui continuait sous terre.
Cera : On y est, ici on sera tranquille.
Le Mandalorien jeta un dernier coup d’œil à l’extérieur et il aida à nouveau Xeniam à porter le Chiss. Tous pénètrent dans la base souterraine, à l’abri de la terrible jungle de Dxun et des yeux trop curieux de Taris…

(merci à Cera pour les nombreuses discussions qui ont faconné ce post)
Ce message a été modifié par xeniamnleo le lundi 18 octobre 2021 - 21:55

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galen-starkyler
18452 Crédits

C’est à la fin d’un long et tranquille voyage en hyperespace, dont le bout du couloir de hyper-accélérée s’est implosée en quelques microsecondes d’attention, que le Sirknight Auror reprend son allure d’astrogation habituelle et s’approche au fur et à mesure de la quatrième et forestière lune de Yavin. Un retour auquel R1-P7 continue de diriger la manœuvre du chasseur-transporteur d'escorte VCX-820 pour permettre au petit équipage que nous sommes d’échanger quelques mots entre êtres organiques. J’aurais pu me tenir au poste de pilotage, laissé vacant pendant que mon astromech de copilote habituel s’occupe tout seul de notre déplacement de retour, mais il me fallait tenir cette conversation à trois afin de savoir comment s’est passé la routine de l’Ordre depuis un mois d’absence.

Ilan Yunixy s’est porté le premier à se lancer dans le sujet de conversation à trois et il m’a raconté le déroulement de sa mission auprès du conseiller Mah’rehu, de son arrivée à la ville de Drev’starn jusqu’à la proclamation du vote en passant par son acte d’efficacité lors de la tentative d’assassinat du bothan, en reprenant la même éloquence qu’il avait travaillé devant le Conseil Jedi. Avec un léger relâchement envers ma personne. J’ai pu ainsi me faire une idée de comment s’est débrouillé mon jeune apprenti, comparant les dernières expériences et occasions auxquelles je l’ai confronté quand il me suivait en mission, et je me rends compte que six mois à peine lui ont permis de se familiariser et appliquer les théories et enseignements qu’il a reçu depuis ce jour où je l’ai pris comme disciple. Les maîtres Jedi ont peut-être entrevu la possibilité de lui accorder le mérite de tous les entraînements et situations qu’il a réalisé et c’est pour cette raison que ma présence semble obligatoire. Seulement… je me demande s’il est vraiment prêt à endosser cette fonction et ce titre, avec ce qu’il a déjà accompli…

Moi : - Ton rôle dans la sécurité du vieux Mah’rehu a porté ses fruits Ilan. Tu as bien agi et tu as su faire preuve de patience et de tolérance. C’est ce qui est généralement attendu chez un Jedi, et cela prouve que tu peux te comporter sans soucis comme un chevalier de l’ordre.
Ilan : - À condition de pouvoir en devenir un de manière formelle. Figure-toi qu’avant que je vienne dans la salle du Conseil pour répondre à leur convocation, Zadyssa ressortait de son entretien avec eux et en tant que nouvelle Chevalière dans nos rangs. C’est fou ça ! Chevalière Jedi, en à peine six mois.
Moi : - La différence, Ilan, réside dans la manière d’apprendre et la pédagogie du mentor. Ta demi-sœur était une survivante depuis son enfance et elle a bénéficiée du savoir-faire de Kinsa pour développer ses talents afin qu’ils puissent l’aider dans sa voie. Kinsa est une battante dans l’âme et une défenseure. Moi, je ne suis qu’un modeste héraut capable de servir d’armurier, d’égide et de tacticien pour de maigres situations dans l’ordre galactique. Certes je suis un Gardien comme elle mais nous avons des expériences et des points de vue différents. Tout comme ta sœur et toi avec votre apprentissage.
Reyn (télépathie) : - Tu es quand même un remarquable chevalier Jedi auprès des autres, malgré tes quelques défauts. Ta motivation d’aider les gens infortunés et désespérés, alimenté par ta foi envers la bonté du monde et ton serment envers l'équilibre de la Force, te définit comme une personne de confiance et de mérite.
Ilan, amusé : - Je suis bien d’accord avec ta sœur Galen. Avec le recul et ces missions à tes côtés, j’ai vraiment de la chance d’avoir un pédagogue comme toi. Tu es quelqu’un de bien.
Moi : - C’est agréable de l’entendre.

Le léger enchaînement de bips de R1-P7 et le tintamarre des moteurs nous annonce que nous entrons enfin dans l’atmosphère de la lune yavinienne et que nous allons bientôt pouvoir quitter l’appareil astrospatial. Le chasseur-transporteur VCX-820 avancé survole la jungle puis la zone de l’Académie, afin de venir se positionner au-dessus de l’aire principale des temples massassi pour rejoindre tranquillement le hangar principal à vaisseaux. R1 finit d’amorcer la descente et l’arrêt du vaisseau et quelques minutes plus tard nous voilà à l’extérieur pour circuler dans le hangar principal.
Je n’ai posé le pied que depuis cinq minutes, avec mon pada, ma cadette et mon droïde après moi, que la première chose que je sens est cette présence étrangère mais familière, celle qui se cachait lors de ma venue à Mahara Kesh et qui continue de me pister. Il va me falloir enquêter discrètement sur ce stalker et sans éveiller de soupçons pour qu'il soit pris en flagrant délit.
Je sens ensuite et aperçois un petit comité d’accueil qui se compose de quelques maîtres aux têtes connus. Je devine aisément à leur expression faciale que de petits évènements fâcheux ont perturbés la monotonie retrouvée de la zone académique du Praexum Jedi yavinien. Ce qui ne m’empêche pas de rajuster le col de mon manteau de bure sans-manche de Je’daii pour me mettre à l’aise au moment où ils arrivent enfin à mon niveau.

Jorus : - Galen, enfin te voilà. Ta subite disparition nous ont laissé perplexe sur tes intentions.
Aynor : - Nous attendons des explications concrètes Galen. Moi tout particulièrement.
Moi : - Vous voulez la version courte ou la version longue ? Parce que moi j’ai tout mon temps.
Koran : - Je te conseille de modérer ton propos Arek, tu n’es pas en mesure de faire comme si de rien n’était alors que tu as volontairement mis au dépourvu le Conseil et ton propre padawan.
Jorus : - Et pour te répondre, sois bref et précis s’il-te-plaît.
Moi : - J’ai décidé de redevenir un simple néophyte dans la Force pour mieux devenir un chevalier Jedi. D’où mon absence « volontairement » discrète pour avoir un peu de paix et d’autonomie.
Aynor : - Tu es donc retourné sur Tython, n’est-ce pas ? Comme pour ton exil initiatique d'antan.
Jorus : - J’en déduis à ton aura actuelle que tu n’as pas seulement remis les pieds sur ta planète natale, tu t’es complètement délavé de ton expérience passée d’avant et pendant la guerre. Le pouvoir de la Force est toujours en toi et demeure vif mais je ressens l’impression d’avoir affaire à un novice surdoué.
Koran : - Comment cela peut-il être possible ?
Aynor : - Je viens de remarquer… Galen, le manteau que tu portes. C’est une bure je’daii !
Moi : - C’est exact. Je me suis rendu dans l’enclave de l’antique orque pour y passer une nouvelle formation aux arts Jedi, parmi d’autres aspirants plus jeunes et plus novices que moi qui bénéficient de la présence de Kalaen Solar, duquel je vous transmets ses salutations. Maître Solar a passé ces vingt longues dernières années à se réfugier sur Tython et à retrouver des sensitifs à sauver pour leur donner l’occasion de rejoindre l’Ordre Jedi qu’il croyait perdu. En fait, il pensait les préparer au retour de l’Ordre en leur offrant un apprentissage mélangeant les arts Jedi actuels à ceux de l’ordre des Je’daii.
Ilan, témoignant : - Quand on l’a cherché, il était dans cette bure et il chevauchait un orbak sellé. Il nous a fait savoir qu’il menait une sorte de pèlerinage dans des temples présents sur Tython.
Aynor : - Je vois. Tu entreprends le voyage initiatique des Je’daii pour chercher à prouver ta valeur.

Je perçois le regard calme de maître Jorus comme bien plus austère et réfléchi qu’avant, me signalant que la tournure du sujet va devenir plus sévère mais juste concernant mon projet.

Jorus : - C’est une situation difficile et hasardeuse que de se positionner comme un voyageur Je’daii en ce moment même, Galen. Les arts des anciens guerriers de la Force sont devenus trop éloignés de ceux de notre dogme pour les assimiler à la formation classique. Ton choix de redevenir un chevalier Jedi par cette voie antique doit te demander de remettre en cause certains principes auxquels nous sommes attachés philosophiquement. Mais ton choix résulte d’un regard plus attentif de toi à travers la Force. Le chemin que tu empruntes n’est certes pas le mieux adapté mais il te donne une meilleure chance. Je ne te reprocherais donc pas de redevenir un Jedi en explorant une voie ancestrale comme celle-ci.
Moi : - Mais vous allez tout de même me faire un reproche.
Jorus : - La seule réprimande que je te fais, c’est de ne pas nous avoir parler ni de nous avertir de tes intentions. Nous sommes là pour s’assurer que nos membres soient bien guidés et accompagnés dans leur utilisation de la Force, même s’ils souhaitent emprunter une voie complémentaire. À l’occurrence, veille à ne plus disparaître sans prévenir ni garder pour toi l’envie de faire seul ton avenir.
Aynor : - D’autant plus que nous ne pouvons nous permettre de te perdre alors que tu fais à présent partie de nos meilleurs éléments pour reconstruire la cohésion et la sûreté de la galaxie.
Moi : - Je prends note. Je tâcherais un peu plus de vous donner le fond de ma pensée.
Koran : - Bien, à présent je pense qu’il serait temps de terminer ce qui est laissé en cours.
Jorus : - C’est exact, il serait temps. Galen, accompagne Ilan jusqu’à la chambre du Conseil. Nous avons à parler avec toi sur la décision concernant sa mission en solo.

Nous voilà à la suite des trois maîtres, sortant du hangar à vaisseaux pour traverser les couloirs et atteindre la salle de réunion consacrée du Conseil Jedi. J’entre avec eux sans Ilan la première partie du temps, celui devant attendre à l’entrée pendant que je discute avec les membres réunis dans leurs sièges respectifs. L’avis général est assez mitigé, comme je pouvais me douter, mais la plupart s’accordent sur le fait que mon padawan s’est assez bien débrouillé et faisait preuve de discipline. Quand ce fut mon tour de donner mon avis, je leur expose aussitôt mon point de vue concernant le long chemin qu’à parcouru le jeune korunnai depuis qu’il a quitté Haruun Kal et qu’il lui reste à parcourir. Ils m’écoutaient attentivement, silencieux mais intrigués par mes propos, et ils n’osent pas m’arrêter dans mon analyse. Ce n’est qu’une fois que j’ai fini qu’ils se sont enfin décidés à l’unanime.

Une demi-heure plus tard, Ilan revient dans la chambre du Conseil et se présente à nouveau aux maîtres, sans parler ni bouger inutilement. Je reste légèrement à l’écart, me posant en simple spectateur de la scène, et je ne compte pas vraiment intervenir sans que cela me soit permis ou utile. C’est son moment à lui. C’est à lui à présent de comprendre et de ressentir la véritable force du Jedi.

Jorus : - Ilan Yunixy. En conséquence de la réussite de ta mission, du témoignage gratifiant d’un éminent politicien lié à la République et aux observations que nous avons faites sur tes actions et décisions rapportées par ton maître lors de ses missions, le Conseil s’est déclaré majoritairement favorable à reconnaître la progression de ton apprentissage au sein de l’Ordre. En t’envoyant effectuer cette affaire seul, tu nous as montré que tu pouvais commencer à avancer par toi-même.
Ilan : - Merci maître Jorus. J’ai fait ce qui me semblait judicieux tout en respectant le Code.
Aynor : - C’est une première étape qui s’achève pour qu’une nouvelle débute, jeune Yunixy. À force d’effectuer et de réussir des missions que nous te confierons seul, tu pourras développer ton autonomie avec la Force et ainsi mieux comprendre ce que vit un Jedi. Je sais que tu y parviendras.
Koran : - Profite de ton retour à l’Académie pour te ressourcer et faire le bilan de tes actes. Lorsque le besoin se manifestera, reste à l’écoute au cas où des nouvelles. Nous aurons certainement de nouvelles requêtes à te soumettre.
Jorus : - Tu peux à présent disposer Ilan. Et que la Force soit avec toi.

Ilan s’incline en guise de réponse, m’adresse un sourire amical que je lui renvoie, puis il quitte la salle en me laissant à nouveau seul avec les membres du Conseil. Au vu de la tension qui commence à régner, je me renseigne sur l’autre nouvelle de la journée qui me fait comprendre…

Moi : - Vous souhaitez me parler ou me demander quelque chose, maîtres Jedi ?
Jorus : - En effet Galen. Je t’informe que nous avons une visite inattendue à l’Académie. Terence, le fils de Spencer et prince de Cathar, a été envoyé ici par son père pour raison diplomatique.

… que j’ai bien fait de revenir en suspendant mon pèlerinage en cours. On dirait que la Force a bien choisi son moment pour laisser la progéniture du seigneur Sith sanguinaire venir en territoire Jedi et ainsi me faire reprendre mes fonctions principales pour éviter une énième catastrophe.

Moi, blasé et stoïque : - D’aaaacord… J’vois le tableau. Donc on a entre nos murs un jeune cathar fils de Sith qui est envoyé par son sanguinaire de père par intérêt diplomatique… et vous trouvez ça normal.
Aynor : - Nous espérons que la découverte de l’Ordre Jedi sous son meilleur jour permettra à Terence de comprendre que le côté obscur n’est pas une bonne voie à suivre. Du moins, nous essayons.
Jorus : - Maintenant que tu es là Galen, je voudrais en profiter – au nom du Conseil – pour te charger de veiller sur notre invité et de lui donner l’occasion de suivre une formation. Tu lui serviras de mentor intérimaire pendant son séjour diplomatique chez nous.
Moi, consterné et blasé : - Hé ben, c’est du joli tout ça. Et pourquoi nous ne demandez pas à Kinsa ? Elle aussi pourrait très bien s’en charger, elle s’est bien occupée des jumeaux Ordo durant son enfance.
Koran : - À vrai dire, elle est déjà en train de s’occuper de lui. Elle le surveille de près et s’assure qu’il ne dérangera pas les novices et autres membres dans leurs activités. Vous serez deux à cette tâche.
Jorus : - Fais en sorte que Terence ne devienne pas une menace pour l’Académie et de lui prodiguer de quoi le motiver à explorer la voie du Jedi. J’ai donné la même directive à Kinsa, afin de mieux doser la responsabilité de cette mission. Gardez un œil sur lui. Et surveillez vos comlinks. Nous aurons certainement besoin de vous pour effectuer d’autres missions.
Moi : - C’est noté.

C’est ainsi que je quitte la chambre du Conseil, mon élève et ma petite sœur à mes côtés après m’avoir attendu, pour mieux rejoindre sans se presser la Salle Commune… où je trouve sans être surpris ni consterné un jeune cathar turbulent en combinaison noire et sabre à la ceinture qui court dans tous les sens.
Avec à sa poursuite la twi’lek mandalorienne et la jeune humaine de Metellos qui accourt à ses trousses.

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Cole_PrCol
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Un relais isolé de la Bordure Médiane à l’écart des routes commerciales.

   En jetant un œil par la vitre en transparacier du relais, Cole identifia les nouveaux venus. Des droïdes assassins de type IG. De grands épouvantails de métal à la tête cylindrique bardée de multiples capteurs visuels rouge vif. Et ils étaient six.

   L’ancien Gotal ne repéra aucun astronef duquel les machines auraient débarqué. Etaient-elles ainsi restées en attente depuis presque deux ans ?

   Cole – Six… Déjà qu’avec un seul, j’aurais du mal alors avec six… Au moins, ça ne peut pas empi… Non, je n’ai rien dit, je n’ai rien dit !

   Mais trop tard, l’une des lois fondamentales de l’univers venait d’être invoquée, et son comlink vibra pour en informer le chasseur de primes. Une voix synthétique résonna à ses oreilles après activation.

   Voix automatique – ATTENTION ! ATTENTION ! UTILISATEUR EXFACEDESINGE, LE RELAIS 468521 A ETE COMPROMIS . TOUTES DATAS TRANFEREES VERS AUTRES RELAIS. PURGE DES BASES DE DONNEES DU RELAIS 468521 EN COURS AVANT ANNIHILATION. AUTODESTRUCTION DU RELAIS DANS DIX MINUTES. UTILISATEUR EXFACEDESINGE VEUILLEZ EVACUER. JE REPETE, LE RELAIS 468521 A ETE COMPROMIS…

   Le message d’alerte continuait à se dérouler mais Pr’Col n’écoutait plus.
   Etait-ce une blague ? La Guilde détruisait vraiment ses relais d’archives à chaque fois qu’ils semblaient compromis ? Hé ! Machine idiote ! Cela faisait deux ans que tu avais été infiltrée !

   Mais maudire les protocoles des Guildeurs n’avançait Cole en rien. Il passa ses options en revue. Son blaster ne lui serait quasiment d’aucune utilité en la circonstance. Et risquer le corps à corps face à tant d’adversaires était hors de question. Il disposait bien d’une grenade ionique, mais les assassins étaient trop dispersés pour pouvoir les atteindre tous. De même, il disposait de deux carreaux ioniques, deux explosifs et un acide, mais cela supposait qu’il fasse mouche à chaque fois. Et il risquait de manquer de temps.

   Il sortit du relais et s’abrita derrière des caisses de plastacier juste au moment où un déluge de tirs incandescents opérait l’inverse d’un ravalement de façade à l’établissement, déjà décrépit. L’ancien Gotal jeta sa grenade au jugé. Malheureusement, un seul droïde fut pris dans la déflagration bleue, même s’il fut instantanément neutralisé et s’effondra sur lui-même, tel un vulgaire tas de ferrailles.

   Profitant d’une accalmie de la fusillade du camp ennemi, il se releva de derrière son couvert, ajusta en moins d’une seconde l’une des machines de mort et décocha son carreau ionique. Il faillit manquer sa cible mais son trait percuta l’un des bras du droïde. Cela suffit et l’IG se désactiva dans un crépitement d’étincelles bleues.

   Cole connut un bref regain d’optimisme devant ces succès. Cela ne dura guère. Lors de sa seconde tentative, son projectile fut atomisé en plein vol par un faisceau de tirs croisés.
   Et alors même qu’il allait sortir de son couvert une nouvelle fois pour tenter de décocher un carreau explosif, des tirs de plasma lui frôlèrent l’épaule et le bras et Cole cria de douleur.
Les blessures n’étaient pas très graves, rien qu’un peu de bacta ne pourrait soigner sur la durée, mais dans l’immédiat, il ne pouvait plus manier son arbalète.
   Les IG apprenaient, anticipaient ses mouvements et leurs tirs se faisaient plus précis.

   Il était difficile de croire que le combat n’avait commencé que depuis deux minutes. Et un quadruple cliquetis informa le chasseur que les droïdes enclenchaient leur lance-grenades. Ca allait faire mal, car piégé derrière les caisses de plastacier, l’ancien Gotal n’avait aucune chance d’échapper aux déflagrations.

Huit minutes.

    Il en eut la preuve lorsque l’un des projectiles roula sur le haut des caisses pour tomber à ses pieds. Il n’avait pas le choix. C’était suicidaire mais il devait quitter son couvert.

   Il s’élança. Mais il n’avait pas parcouru dix mètres, poursuivi par une rafale de tirs, que deux lassos d’entraves l’enserraient et le faisaient tomber à terre alors même que son corps se raidissait après avoir reçu l’onde d’un paralyseur sonique.

   Cole - Cette fois les carottes sont cuites, mon vieux.

   Mais soudain, un VCX-820 sortit de nulle part, abaissant son camouflage optique et fit feu sur les opposants de Pr’Col. Une salve de tourelle laser faucha l’un des IG. Le blindage résista et le droïde n’explosa pas mais il fut tout de même incapacité laissant échapper gerbes d’étincelles et grésillements.

Sept minutes.

   Le vaisseau salvateur exécuta un demi-tour sur l’aile et vint se poser sans grâce mais sans non plus de tôle froissée. La passerelle s’abaissa mais avant même qu’elle ne touchât le sol, une rafale de tirs, qui n’avait rien à envier à celles des blasters à répétition des assassins mécaniques pilonna l’un d’eux.

   Frappé par les multiples impacts, l’IG recula de plusieurs pas. Il voulut profiter d’une accalmie pour viser son nouvel agresseur, mais un tir concentré bien plus puissant que les précédents parvint à percer l’armure du droïde et l’emporta plusieurs mètres en arrière, inerte.

   La passerelle totalement déployée laissa apparaître Alice, équipée d’un encombrant canon à répétition MWC-35c. C’était étrange de voir une arme aussi massive aux mains de la « frêle » infirmière. Mais la demi-Lepi la maniait pourtant avec aisance et précision.

   L’un des assassins encore debout la prit pour cible mais Kallistya, qui avait anticipé le tir, grâce à sa prescience, tira Alice par le col, hors de la trajectoire du faisceau incandescent. Aussitôt après, un autre projectile d’énergie emporta purement et simplement la tête de l’IG, laissant le reste de son corps debout sur place mais immobile. Krégovla apparut au côté des deux femmes, tenant un fusil qui avait dû être un Firepuncher 773, mais tellement modifié qu’il en devenait presque méconnaissable.

Quatre minutes.

   Cole, toujours engourdi se sentit soudain soulevé de terre et jeté sur une épaule. Le camouflage d’Errokah se dissipa et le Noghri, pourtant de trente centimètres plus petit que son capitaine, emporta celui-ci avec vivacité vers l’Exécution de l’Aurore.
   Coordonnés par télépathie par Kallistya, Alice et le Dug se débarrassèrent du dernier droïde encore en état de se battre.
   Alors que la demi-Lépi écrasait le bouton de fermeture de la passerelle, Krégovla harponna à l’aide du grappin de son fusil le droïde sans tête et l’attira à l’intérieur du vaisseau. Errokah bondit sur la passerelle en train de se relever, jeta son chef encore ligoté sur un siège d’artilleur avant de plonger dans la cabine de pilotage et d’amorcer la procédure de décollage et de saut spatial. Kallistya se trouvait déjà dans le siège de co-pilote.

Deux minutes.

   Avec une lenteur toute relative et subjective, le VCX décolla enfin avant de s’arracher à la gravité artificielle de l’astéroïde. Quelques secondes d’une rassurante accélération s’écoulèrent avant que le vaisseau ne subisse une violente embardée.
   L’astéroïde venait sans doute d’exploser. Le calme qui suivit contrasta violemment avec la frénésie des derniers instants et apaisa tous les esprits.

   Kallistya vint enfin libérer son amant des liens qui l’enserraient encore.
   Kalli – uhm ! Un si beau saucisson, j’ai presque envie d’en profiter. Prêt pour quelques chatouilles ?
   Cole – Merci d’être venus me sauver ! Mais comment avez-vous su que j’avais des ennuis ?
   Kalli – Un : tu t’attires toujours des ennuis. Deux : Alice t’a posé des sondes qui surveillent tes signes vitaux lors de ton dernier examen médical. Dès que tu t’agites un peu trop, elle en est avertie. Trois : Krégovla tient à son vaisseau et il a donc espionné tes communications. Quatre : il existait un nombre non négligeable de futurs possibles dans lesquels tu te retrouvais en danger. Je devais donc garder l’oeil sur toi.
   Cole, pas surpris mais avec un zeste d’amertume – La confiance règne à ce que je vois… Mais si vous n’aviez pas été là… Merci.
   Kallistya – Il le fallait et je n’imagine pas te perdre. Et qui aurait ramené les informations dont j… Nous avons besoin si on t’avait laissé mourir ?
   Cole – Je ne les ai pas.
   Kallistya – Quoi ?
   Cole – Les renseignements que je cherchais avaient déjà été effacés. Depuis deux ans ! Soit quelqu’un avait prévu que nous tenterions de LE retrouver, soit il s’est montré excessivement prudent pour couvrir ses traces.
   Kalli – C’est impossible ! J’aurai dû le voir ! J’aurais dû...
   Cole – Apparemment, même toi, tu n’es pas infaillible…

   L’embrassant sur le coin de la bouche, Cole laissa l’Iktotchi toute à sa perplexité et s’en vint trouver Krégovla qui déjà examinait la dépouille de droïde qu’il avait ramené avec lui.

   Cole, penaud – Même si je n’apprécie pas trop d’être espionné, merci d’être venu à mon secours. Mais... Je suis désolé Kré… Vous avez eu la gentillesse de me prêter votre vaisseau et le voilà détruit.
   Kregovla, réjoui – Ah mais le Moi, Génie, va parfaitement bien ! Je commence à vous connaître, Capitaine, et dès que j’ai entendu le message enclenchant l’autodestruction de l’astéroïde, j’ai ordonné à distance le décollage de mon yacht.
   Cole – Mais… J’aurais pu rester coincé sur le relais !
   Krégovla, haussant les épaules – Nous venions vous chercher de toute façon…
« Incidemment, ces droïdes sont des imitations... »
   Cole – Pardon ?
   Krégovla – Oh, ce sont des reproductions de bonne qualité. Mais leurs concepteurs n’ont pas dû avoir accès aux plans établis par les Laboratoires Mécaniques Holowan. Pas les versions finales en tout cas…
   Cole promena son regard sur les restes mécaniques, perdu dans ses pensées.
   Caché sous la poussière et la saleté récoltées lors du combat, il y avait, sur le plastron du droïde, un logo en filigrane. Un logo que Cole aurait reconnu s’il avait pu le voir.

mercredi 20 octobre 2021 - 11:48 Modification Admin Réaction Permalien
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Kinsa-Talik
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- Plus jamais ! déclarai-je en dégringolant de la rampe de l’Arrow, un R8 inquiet me suivant en émettant des bips aigus.

Je revenais d’une mission humanitaire brève mais certainement agitée dans le quadrant, une mission qui aurait dû être tranquille mais qui s’était finie par une rencontre...intéressante avec un groupe de trafiquants locaux. Ce n’était pas la première fois que de l’humanitaire se transformait en quelque chose de plus martial, mais les conditions de combat étaient extrêmes, avec la pression supérieure à la norme et la température étouffante.
Mais visiblement, la galaxie avait une dent contre moi.

- Kinsa, je sais que tu viens de revenir de mission, mais on a besoin de toi pour quelque chose. C’est de la routine, promis.
- Oui ?

Croisant les bras, Jorus m'emmena dans la salle de briefing. Il n’était pas inhabituel qu’on réquisitionne des Chevaliers à peine revenus de mission, étant donné le manque d’effectifs, mais j’étais d’autant plus surprise qu’on me demande pour une mission de routine. Après tout, il y a d’autres Jedi moins expérimentés disponibles qui devaient faire leurs preuves sur le terrain… Alors, où était l’entourloupe ? Je remarquai que Galen m’avait emboîté le pas, signifiant qu’il faisait également partie de la mission.

Une fois dans la salle de briefing, je me penchais vers l’avant, les mains posées sur les bords du projecteur. Ce dernier affichait une planète où je n’avais certes jamais mis le pied, mais dont le nom m’était extrêmement familier. Metellos. La planète natale de Zadyssa. Maintenant, je comprenais pourquoi je devais m’en charger… Fronçant les sourcils, j’avisai l’holo-rapport flottant dans l’air.

- Des droïdes disparus… Ils demandent des Jedi pour ça ? C’est pas censé être une affaire interne ?
- Je suis d'accord avec Kinsa. La sécurité de Coruscant ne peut-elle pas régler le problème ? S'il s'agit de remettre en marche une chaîne de production de droïdes, cela ne requiert pas autant d'effectifs, renchérit Galen.
- Si…normalement. Mais il s’agit d’une des plus grandes usines de Metellos, qui avait passé un gros contrat avec la République de Jocaste, une commande de droïdes pour maintenir la paix, précisa Jorus.

Je commençais déjà à voir le problème, en effet. Si la République était impliquée dans cette affaire, le tout devenait d’autant plus délicat. Non pas au niveau de la complexité de la mission, mais… Au niveau politique.
- Il s'agit probablement d'un simple dysfonctionnement, mais vous savez aussi bien que nous qu'il ne vaut mieux pas sous-estimer l'importance d'une affaire qui semble banale de prime abord, nous rappela Aynor. En outre, toute l'usine est désormais impénétrable, ce qui suscite l'inquiétude. On ne sait pas ce qu'il se passe à l'intérieur. C'est pourquoi la Chancelière a sollicité l'aide des Jedi pour seconder son commando. Et vous êtes les seuls Jedi disponibles pour cette mission actuellement. Ceci dit… Vous allez aussi emmener Terrence avec vous.

Je laissai échapper un long soupir. Bien sûr… Ce qui était censé être une mission de routine était lentement en train de se transformer en babysitting du rejeton d’un des Sith les plus dangereux de la galaxie. La Force savait que je ne faisais habituellement pas preuve d’une patience exemplaire en ce qui concernait les enfants, mais tout particulièrement des gamins meurtriers.

- Je sais pas pourquoi, mais je la sentais venir, celle-là, marmonnai-je.
- Il s'agit d'avantage d'évaluer Terrence, si je comprends bien, tenta Galen.
L’autre Twi’lek bleue de la pièce hocha lentement la pièce, confirmant les soupçons de son ancien padawan.
- L'intégration du prince de Cathar fait partie de vos prérogatives pour cette mission, en effet.
- Vous devriez peut-être également emmener nos autres invités avec vous.

Me retournant légèrement, j’eus une moue amusée. Les neveux de Ceno - mes cousins donc ? - avaient beau être des combattants talentueux, contre les sens affûtés des Jedi ils ne pouvaient pas faire grand-chose. J’étais déjà habituée à leur présence dans la Force depuis belle lurette après tout. Je ne savais pas depuis quand exactement ils rôdaient autour de l’Académie, mais ils n’étaient pas discrets. Cela faisait depuis avant que je parte en mission que je les avais sentis.

- Ah, ceux-là ? Ils croient toujours qu'on ne les a pas remarqué, on dirait, je souris.

D'un truchement de Force, Maître Jorus activa le passage secret du mur, par lequel Ryff et Jayla tombèrent maladroitement l'un sur l'autre, leur expression incrédule se transformant rapidement en une tête embarrassée. Je ne doutais pas que qui que ce soit qui les aie envoyés leur passerait un sacré savon. C’était probablement Ceno.

- Ouch ! Hem... salut !
- Ha ben ça alors ! On s'était perdus ! Merci !
- Vous croyez vraiment qu'on ne vous avait pas repéré depuis des jours ? fis-je en croisant les bras, les regardant de haut avec un regard désapprobateur tandis qu’ils se relevaient et époussetaient leur armures.

Ces deux-là… Ils avaient beau avoir grandi, ils restaient toujours les mêmes. Je ne comptais pas les fois où j’avais dû les ramener par la peau des fesses à la maison quand nous étions encore enfants sur Mandalore. Je doutais qu’ils s’en souviennent, ces événements remontant à des années avant la prise de pouvoir de Sovereign.

- Quoi ? Qu'est ce que tu veux dire ? questionna Ryff.
- On était en train de camper, puis on a essayé d'entrer dans le Temple pour venir te saluer et on s'est paumé ! tenta de rattraper sa soeur.

Il y avait une tentative d'entourloupe, hein. Ils avaient tenté. On n’avait jamais rien sans rien…

- Dites plutôt que vous nous espionnez, les réprimanda Galen.
- Je me demande encore pourquoi on les a laissé faire, marmonna Jorus.
- Ils ne représentent pas un danger, argua Aynor. C'est simplement Ceno qui prend de nos nouvelles par leur intermédiaire.
- Ha mais pas du tout ! protesta Jayla, levant les mains en l’air au niveau de son visage.

D'un geste de la main, je coupai court à leurs excuses.

- Inutile de nier. On a trouvé vos bivouacs dans la jungle. On vous a laissé faire pour voir comment vous gérez, mais vous êtes aussi discrets que des Gammoréens bourrés.
- Et puisque Cenovii tient tant que ça à garder un œil sur nous, vous ne verrez aucune objection à accompagner Kinsa en mission, enchaîna Aynor.
- Heu, ben... Faut voir, bredouilla Ryff, le jeune homme ne s’attendant manifestement pas à ce retournement de situation.
- C'est tout vu. Chevalier Talik, Chevalier Arek, vous partez pour Coruscant avec le padawan Terrence et les jumeaux Ordo. Trouvez un moyen de pénétrer dans l'usine de droïdes, déterminez la cause de son arrêt et faites en sorte de la remettre en marche.
- Bien maître, acquiesça Galen.

Silencieuse, je me contentai d’hocher de la tête, trop occupée à lancer un regard exaspéré aux jumeaux. Je n’arrivais toujours pas à croire que Ceno les avait envoyés sur Yavin pour nous espionner ! Mais enfin, il aurait pu juste me demander des nouvelles ! Les jumeaux en plus…

En arrivant sur Metellos…

Manoeuvrant l’Arrow pour bien atterrir sur le spot qui nous était réservée, je fronçai les sourcils. Nous avions déjà un comité d'accueil… Descendant de la rampe, Galen à mes côtés, les jumeaux traînant les pieds derrière moi et le jeune Cathar entre eux, que nous tenions tous à l’oeil, je saluai de la tête les officiels de Metellos. L’homme au centre de la délégation, celui avec les habits les plus formels et les plus somptueux - probablement le chef- me retourna mon salut, et se présenta.

- Law Rittaf, le dirigeant de cette planète. Je vous remercie d’avoir fait le déplacement, Chevaliers Jedi.

Pendant quelques secondes où je le fixai, incrédule, j’étais convaincue de m’être trompée. Ce n’était pas possible, non… Je devais avoir mal entendu. Et pourtant… Il n’y avait pas d’erreur possible. Il s’agissait bel et bien de lui.

Law Rittaf.

L’ordure qui avait fait de la vie de ma petite soeur un enfer, et détruit la vie - métaphoriquement ou pas - de plusieurs autres enfants. Il était difficile pour moi de me retenir de dégainer mon sabre et de lui trancher au moins un bras, mais j’avais également conscience que cela ne ferait qu’empirer la situation. J’étais là en tant qu’envoyée du Conseil, mes affaires personnelles ne devaient pas interférer. Le seul avantage que j’avais sur lui était qu’il ne savait pas qui j’étais. Ou alors, s’il savait, il n’était certainement pas au courant de ma relation avec Zadyssa.
Oups.
Peut-être bien que oui, s’il avait regardé la retransmission de Sovereign, où j’étais justement avec Zadyssa et Galen. S’il était un minimum futé, il le saurait. Bon… Je n’avais plus qu’à faire comme si tout était normal. Après un certain temps passé à gérer les politiciens, les Mandaloriens et la Guilde, j’étais rodée à ce jeu.

- Merci bien, monsieur Rittaf, récupéra Galen. Je suis Galen Arek.
- Kinsa Talik, fis-je en lui servant mon meilleur sourire. Nous devrions faire vite. Avez-vous déjà quelques pistes ?
- Nous suspectons qu’un petit groupe de rebelles ait cherché à nuire au pouvoir en place en faisant un gros contrat échouer. La priorité est de retrouver les droïdes, mais comprendre comment ils ont disparu serait idéal.

Je scrutai l’homme d’un regard perçant. Il paraissait se comporter comme n’importe quel politicien… Cette constatation était à la fois rassurante, et me faisait me méfier d’autant plus. En d’autre mots : s’il était occupé à diriger une planète, il était peu probable qu’il aille chercher des noises à Zadyssa, mais la perspective d’avoir un homme tel que lui au pouvoir ne me mettait pas à l’aise. Ceci dit, il y avait sûrement pire.

mercredi 03 novembre 2021 - 22:14 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
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Dxun

Sous l'amas de lianes, un sas. Derrière ce sas, un tunnel. Et au bout de ce tunnel, un second sas menant au cœur de la base cachée mandalorienne. Enfin, l'une d'entre elles. Cera Ordo avait aménagé plusieurs planques dans la jungle, bien à l'abri des regards Républicains. Celle-ci était la principale, bien qu'elle parut abandonnée depuis des lustres comme en témoignait la végétation envahissante. Une fois entré, le cyber-mando se dirigea vers un transformateur, il activa tous les systèmes et la lumière fut. Tamisée, s'échappant difficilement de plusieurs néons poussiéreux, elle éclaira la pièce juste ce qu'il fallait. Les terminaux jonchés au fond de la salle étaient recouverts de lianes, de feuilles et de copeaux de bois, au même titre que l'holoproj central et autres casiers muraux qui contenaient certainement une tonne d'armement. Sur la droite, trois cages de force inactives, les unes à côté des autres, étaient encore tâchées de sang séché, résidu d'anciens interrogatoires.
Puis Cera se pressa vers Xeniam et le prisonnier.

Cera - Là, on va le mettre dans une cage de force.

Ils le balancèrent sans ménagement dans la cage de gauche qui s'activa d'une simple pression de bouton sur le terminal voisin. Un champs d'énergie entoura le malheureux. Xeniam se frotta les mains, son compère momentané se retourna alors vers ses terminaux et poussa le système de ventilation. Sitôt après, il balança une poussée de Force qui fit voler la poussière et toutes les brindilles qui recouvraient les ordinateurs. La ventilation peina a évacuer cette chienlit mais au bout de deux minutes, on y voyait déjà un peu plus clair.

Xeniam - Dis-donc, il faudra songer à engager une femme de ménage.

Un trait d'humour qui ne fit pas sourire Cera, ce-dernier répondit au premier degré comme à son habitude.

Cera - On ne passe pas notre temps à glander dans nos bases reculées, nous autres. On préfère occuper le terrain.

Était-ce une pique adressée à la Guilde ? Vraisemblablement, mais Xeniam n'en tint pas compte et préféra se concentrer immédiatement sur l'objectif. Il se plaça devant la cage de force et croisa les bras. Après avoir supervisé une dernière fois le fonctionnement de l'endroit, Cera le rejoignit.

Cera - Tu trouveras de l'eau et de la bouffe dans le casier là-bas.
Xeniam - C'est bon, autant passer tout de suite à l'interrogatoire.

Le casqué apprécia et acquiesça. C'est vrai qu'ils n'étaient pas là en villégiature.

Cera - On va commencer par le réveiller.

D'une nouvelle pression sur le terminal voisin, Ordo lança une décharge électrique violente qui tira le prisonnier de son état léthargique.

GuOuUaAaArRGH !!!

Le réveil fut choquant pour l'homme, qui regarda partout frénétiquement autour de lui.

Prisonnier - Shutta ! Où j'suis ?! Vous êtes qui ??
Cera - C'est pas toi qui pose les questions ici.

Il analysa sa cage et la base dans son ensemble, se gardant bien de toucher au champs d'énergie qui vaporiserait la moindre matière organique s'en approchant de trop près. Il continua ensuite à invectiver ses geôliers.

Prisonnier - Bande d'idiots ! Vous n'avez pas idée d'à qui vous avez affaire !
Cera - Ce serait plutôt à nous de dire ça. On n'attaque pas les Néo-Mandaloriens sans en assumer les conséquences.
Prisonnier - Hahaha ! Hahahahaha !!

Il se mit à rire à gorge déployée. Il n'en fallu pas plus au maître des lieux pour lui coller une nouvelle décharge. Pas plus de quelques secondes, histoire de le calmer.

Prisonnier - Gu... Urf...
Cera - Tu ferais mieux de ne pas trop te moquer de moi.

Le Chiss, apriori âgé d'une trentaine d'année, ne perdit pas son aplomb et défia Ordo du regard.

Prisonnier - Sans conséquence hein... ? C'est pourtant ce qu'il s'est produit, il y a vingt cinq ans. Quand la Guilde a mis à sac la Tour Sadow de Nar'Shaddaa.
Cera - Qu'est-ce que … ?
Xeniam - C'est quoi cette histoire ?
Prisonnier - Et te voilà, à fanfaronner, aux côtés d'un Guildeur.
Cera - Tais-toi misérable !
Prisonnier - C'est pourtant eux qui vous ont humilié toi et les tiens. Espèce de lâche.
Cera - Grrr !

Cette fois, pas de décharge. Le Jedi noir se saisit immédiatement de la gorge de sa proie pour lui serrer brutalement via la télékinésie. Le prisonnier sentit son cou s’atrophier et commença à étouffer. Xeniam réagit aussitôt :

Xeniam - Arrête ça !

Il n'osa toutefois pas entrer en contact physique de quelconque manière que ce soit avec son acolyte en armure. Mais Cera voyait rouge. Il serra encore un peu plus fort pour faire comprendre au prisonnier qu'il ne plaisantait pas.

Xeniam - Arrête j'te dis ! Tu vas le tuer !!

La voix plus haute de l'explorateur fit revenir Cera à lui. Il lâcha prise. Mais ses nerfs étaient, déjà, en pelote. Le prisonnier prit le temps de récupérer tandis que Cera s'agenouilla près de lui. Seul le filament d'énergie les séparait de quelques centimètres.

Cera - Tes provocations n'aboutiront qu'à ta propre souffrance. Je vais te faire mal, très mal. Jusqu'à ce que tu nous livres les informations qu'on veut.
Prisonnier - Héhéhé...
Cera - Si cela t'amuse, on va continuer.
Prisonnier - Ce n'est pas ça. C'est de... Te voir bosser avec celui qui a tué les tiens, qui a tué Jastross...

Incrédule, Ordo resta stoïque. Mais le souvenirs des pertes anciennes refit surface. Sa rage monta en flèche.

Xeniam - Qu'est-ce que tu racontes... ?
Prisonnier - C'est lui aussi, qui a assassiné ta bien aimée.
Cera - Mensonge...
Xeniam à Cera - C'est des conneries ! Te laisse pas avoir !
Cera à Xeniam - La ferme !!

Aveuglé par la colère et la tristesse liées aux meurtres de ses amis, Ordo y succomba.

Prisonnier - Hahaha ! Quelle ironie ! Tu travailles maintenant, avec le meurtrier d'ASHA LEMON !!
Cera - IMPOSSIBLE !!!

La Force se concentra en un point précis dans le cœur d'Ordo. Fou de colère, ce-dernier désactiva la cage de force et commença à tabasser le prisonnier avec toute sa puissance brute. Le premier crochet éclata l'arcade gauche de l'homme !

Xeniam - STOP !

Xeniam tenta de s'interposer mais Cera lui balança aussi sec une vague de Force qui l'envoya valser de l'autre côté de la pièce. Le second coup enfonça le nez du prisonnier à l'intérieur de son visage dans une gerbe de sang. Il retint péniblement un troisième coup de poing qui aurait été fatal, quand l'homme parvint à redresser la tête et regarder la visière de son bourreau malgré son état piteux.

Prisonnier - Gurf... Vas-y... Qu'est-ce que tu attends... ?
Cera - Grrr !
Prisonnier - Tu es... faible... comme ton frère !
Cera - GRAAAH !!!

Tel un possédé, il lui asséna un troisième coup si puissant qu'il fracassa le crâne du provocateur contre le mur derrière lui. Le corps tomba mollement au sol, ajoutant un peu de sang dans la cage. C'en était fini. Il était mort...
Ordo soufflait comme un rancor enragé. Il se redressa lentement, de toute sa hauteur, et prit une grande inspiration, essayant de se ressaisir. Il se rendit compte très vite de son erreur. Il venait de perdre le seul indice qui l'aurait mené aux auteurs des attentats de Taris. Il ragea intérieurement... Avant de se tourner doucement vers Xeniam, qui le braquait de son pistolaser depuis qu'il s'était remis de son envol.
Face à face, les deux hommes allaient devoir régler un gros problème.

Xeniam - Ne fais plus un geste ou je devrai tirer !
Cera - Je n'ai pas l'intention de t'attaquer.
Xeniam - Pourquoi j'ai l'impression du contraire ?
Cera - Du calme.
Xeniam - C'est pas à moi de me calmer, bon sang ! Qu'est-ce que tu nous as fait là ? Tu es devenu fou furieux d'un seul coup !
Cera - J'ai... perdu mon sang froid...

Il y eu un instant de silence, entrecoupés des bips des terminaux, durant lequel la tension était palpable.

Xeniam - Comment as-tu pu te faire manipuler aussi facilement ?
Cera - Il... savait où appuyer...

Ordo montra bien malgré lui une de ses faiblesses. Il marcha jusqu'à l'holoproj central et enleva son casque pour la première fois devant Xeniam, révélant sa tête chauve et son visage blafard plein de cicatrices. Il se tint le crâne quelques secondes.

Cera - L'enfoiré... Comment savait-il tout ça... ?
Xeniam - Et tu vas le croire ??
Cera - Non... Je sais de source sûre que tu n'étais pas parmi les Guildeurs qui ont attaqué la Tour Sadow...

Xeniam comprit alors qu'il existait un passif tumultueux entre ce Mandalorien et une partie de la Guilde. Ce qui expliquait son aigreur et ses piques à l'intention de l'organisation. Le prisonnier avait su exploiter cette faille et avait délibérément cherché à se faire tuer pour semer la discorde.

Cera - C'était... Konix... et sa clique.
Xeniam - . . .
Cera - Peu importe... C'est du passé... Tout a changé quand j'ai rencontré Ange... Mais...

Il sembla que la précédente altercation l'avait considérablement affaiblis. Xeniam baissa lentement son blaster, mais il restait sur ses gardes. Il n'était pas serein compte tenu de la menace que pouvait représenter Ordo lorsqu'il perdait ses nerfs.

Xeniam - Étrange. Seul un Mandalorien, ou quelqu'un qui aurait eu accès aux archives de la Guilde pouvait le savoir. C'est génial... Nous voilà bien avancés. Et maintenant ?
Cera - Je ne sais pas... On devrait contacter So...

ALERTE ! ALERTE !

Xeniam - Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Immédiatement, l'inquiétude s’empara de Cera qui sembla retrouver des forces. Il remit son casque et fila vers le terminal principal. Il tcheka les vidéo-surveillances des caméras installées dans les hauteurs autour de la base.
Tout d'abord, il ne crut pas en ce qu'il vit. Mais elle était bel et bien là. À seulement quelques embranchements de leur position, avançant comme une furie à travers la jungle dans leur direction. L'ancien Jedi avait déployé la Force, et il s'était fait repéré. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-elle se trouver là ? Il en restait donc quelque part ? Mais qui les dirigeait maintenant que Sovereign avait été éliminé ? Xeniam contempla l'énorme monstre recouvert d'une carapace, se planter devant l'arbre qui cachait la base. La bête immonde dégorgea un jet d'un fluide verdâtre qui attaqua le métal du sas d'entrée.

Xeniam - Bordel mais c'est quoi ce truc ?!
Cera - Haar'shack ! Elle va entrer !
Xeniam - On est coincés ! Il n'y a pas d'autre sortie ??
Cera - Non ! Pas le choix ! On va essayer de la contourner ! Prépare-toi !

L'acide fit fondre la structure et la Shaax pénétra dans le tunnel en poussant son cri strident reconnaissable entre mille, annonçant la mort, le courroux de Sovereign.

- SkkKkKrRrRrRYyYyYAaAAaAAA !!!!!

Ce message a été modifié par Ordo le dimanche 07 novembre 2021 - 23:23

vendredi 05 novembre 2021 - 17:13 Modification Admin Réaction Permalien
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xeniamnleo
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Il semblait que les choses devaient aller de mal en pis. La crise de folie d’Ordo leur avait coûté cher: l’unique lien avec le commanditaire des attentats de Taris n’était plus. Cependant Xeniam ne pouvait même pas sentir de la colère à ce moment précis, la peur de la créature entrante subjuguant toute autre émotion. Le Guildeur était confronté pour la première fois à une de ces Shaax dont il avait beaucoup entendu parler depuis son retour aux affaires. Les récits de combats et surtout des blessures engendrées par ces fléaux l’avaient assez marqué pour qu’il redoutât grandement une confrontation avec ceux-ci. La bête écarlate grognait de toutes ses dents étalées sur deux mâchoires différentes. Elle cracha une petite salve de son acide à proximité de Xeniam et Cera sans toutefois les viser, comme pour les toiser avant sa véritable attaque. L’explorateur observait tout autour de lui pour finalement constater que la seule issue de cette base sous-terraine était le couloir par lequel ils étaient arrivés et que le Shaax bloquait désormais. Tandis que le Guildeur était presque pétrifié par cette vision peu réconfortante sur leur avenir immédiat, Cera s'affairait autour du cadavre du pirate précédemment “interrogé”. Sans retirer son regard de l’horrible bête, il semblait mettre tâter le corps puis finalement le prit sur son épaule pour le remettre debout.
Cera: Je lui ai bourré quelques détonateur thermiques, mais j’ai besoin d’aide pour lui faire faire le grand saut
Xeniam: Ça va tuer le Shaax?
Cera, presque amusé de la naïveté de Xeniam: Non mais ça peut nous faire gagner du temps. Il réajusta le macabé et attendit que le Guildeur le prenne aussi. Maintenant à trois on le balance le plus loin possible. Cera appuya sur un des détonateurs qui se trouvait dans la poche de la veste du pirate. Un, deux, trois!
Les deux hommes conjuguèrent leur force pour jeter l'appât explosif avec le plus de distance possible vers la créature qui les menaçait. Il retomba avec fracas à proximité du Shaax qui recula d’un pas par réflexe avant de revenir à sa position et d’observer ce projectile qui lui était destiné. La chaleur relative du Chiss ne trahissait pas encore son décès et la vue mais surtout l’odeur du sang qui s’étalait sur le cadavre forcèrent la bête à succomber à ses instincts et s’approcher du piège. Le Shaax saisit le cadavre avec ses mâchoires et le déchiqueta, le dévorant au passage. Cera eut quelques sueurs froides et commença à douter du temps de réglages des détonateurs qu’il avait défini. Cependant une énorme explosion émana du cadavre à moitié arraché qui se trouvait alors dans la gueule de la bête. Celle-ci s'écroula au sol en poussant un cri qui glace d’effrois Xeniam et Cera tandis qu’ils se relevaient après que la déflagration les eût projeté à terre. Le Shaax semblait souffrir pourtant de l'extérieur rien ne révélait une quelconque blessure: ses deux rangées de mâchoires et la peau les entourant étaient intactes, juste sali par les matières organiques et inorganiques projetées lors de la détonation.
Xeniam: qu’est-ce qu’il se passe?
Cera: Il a dû être touché à l’intérieur de sa gueule.
Xeniam: Tu veux dire ses glandes d’acide sont touchées?
Cera: Probablement que des écorchures, la chair est épaisse même à l’intérieur…
Xeniam: Il a l’air mal quand même, elles doivent être partiellement percées.
Cera: peu importe, on a pas le temps d’en être sûr. Couvre toi le visage et suis moi.
Le Mandalorien jeta une autre grenade en direction de l’animal. Celle-ci libéra une épaisse fumée qui emplit en un instant la pièce, ajoutant de la confusion à la peine touchant le Shaax. Celui-ci ne put distinguer les deux hommes courir et ne les sentit qu’au dernier moment se jeter d’un bond derrière lui. Ils avaient réussi à passer ce terrible gardien et se retrouver dans le couloir par lequel il était arrivé. L’animal, se rendant compte de la ruse, s’était retourné et bien que des mouvements brusques de têtes traduisaient encore de vives douleurs en sa gueule, il semblait bien résolu à ne pas laisser Xeniam et Ordo poursuivre leur fuite. Ceux-ci progressaient rapidement dans le couloir mais de rapides coups d’oeil par dessus leur épaules leur indiquaient que la bête, qui avait commencé par poursuite, gagnait de plus en plus de terrain. Ordo pianota quelques commandes sur son comlink, il agrippa Xeniam par l’épaule. L’explorateur fut surpris et il jura entendre le Mandalorien jurer sous son casque: “Put** de Shaax, je l’aimais bien cette base”. Il serra plus fort Xeniam et se jeta en avant, l’emportant avec lui. Au même moment, une énorme explosion emporta toute la pièce qu’il venait de quitter, sa déflagration pénétrant dans le couloir jusqu’au niveau du Shaax qui poussa un hurlement. L’écroulement engendré se propageait désormais au couloir. Les deux hommes se relevèrent et avec leurs dernières forces se précipitèrent vers la trappe qui menait à la jungle. La distance qui les séparait de l’issue n’était que de quelques mètres mais leur paraissait immense. Les cris du Shaax se faisaient de plus en plus insistants, la bête accélérait, non pas pour chasser cette fois, mais pour sauver sa peau désormais. Xeniam et Cera atteignirent enfin la trappe, ne perdirent pas une seconde de plus et se jetèrent dehors. Ils prirent encore leur distance tandis qu’ils sentaient le sol tremblaient tout autour d’eux. Soudain la bête qui les poursuivait poussa un dernier hurlement: celui-ci était plus fort que les précédents, mélange de peur et d’abandon. Puis le silence. Les deux hommes observèrent, une tranchée se tenait en place de ce qui fut précédemment le couloir vers la base de Ordo. Seule la poussière dansait au-dessus des amas de terre et de durabéton. Une silhouette massive mais inerte se distingua sous les décombres. Le Shaax avait succombé. Le Guildeur et le Mandalorien se laissèrent tomber à terre, reprenant leur souffle enfin leur souffle après avoir frôlé d’aussi prêt la mort.
Xeniam: Et maintenant? Retour à la case départ?
Cera: Pas tout à fait...

mardi 30 novembre 2021 - 21:37 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
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Il est régulièrement anodin qu’un droïde protocolaire en fonction vous affirme qu’il existe mille chances contre une que votre mission soit une promenade de santé. Que ces mêmes chances vous disent qu’elle n’aura aucune perspective de mauvaises rencontres ou de désagréables moments. Et que ce même droïde vous informe que les missions diplomatiques se déroulent généralement bien.
CJ-3PO verra bientôt à quel point son pronostic lui coûtera une semaine entière de corvée quand je rentrerais de cette mission de « routine », en reprenant les termes des deux maîtres Jedi du Conseil.

Notre traversée du vide sidéral entre Yavin et Metellos, par la voie hyperspatiale, s’est passé avec un calme troublé par une infime tension. Pendant que Kinsa s’était retirée dans le cockpit pour se consacrer entièrement au voyage et à ses pensées, je restais dans la pièce commune de l’Arrow afin de m’assurer que nos trois autres passagers se tiennent tranquilles. J’observe donc depuis un moment les deux jumeaux Ordo, Ryff et Jayla, qui n’ont pas quitté leur place sur la banquette depuis le départ et n’ont pas prononcé un mot ; il faut dire que la découverte de leur présence peu dissimulée sur le territoire de l’Académie n’a pas vraiment enthousiasmé la jeune twi’lek mandalorienne, surtout en sachant à quel point son père adoptif les a envoyé jouer les espions. Le frère et la sœur se retrouvent donc avec nous malgré eux, ce qui implique une surveillance voire une inspection de notre part durant notre mission sur Metellos. Et encore, les jumeaux tâchent de se faire tout petits.

Ce qui n’est pas le cas du jeune cathar en combinaison noire et sabre-laser gainé à la ceinture, que je n’arrête pas de voir aller-et-venir dans la pièce en faisant une version plus agitée et bestiale des cent pas tout en grognant d’impatience. J’ai vraiment l’impression de voir Terrence devenir comme son père : impulsif, impassible et impatient. Tout ce qui ne correspond pas à ce qui est attendu dans l’état d’esprit Jedi. Et encore, je ne le vois que tourner en rond et grogner dans sa fourrure de menton.
Jusqu’au moment où il finit par grogner plus fort et frapper du pied, signe d’une frustration montante.

Moi : - Terrence, tu devrais peut-être passer à autre chose pour changer. S’en tenir à faire les cent pas ne t’aidera pas à tuer le temps ou à dissiper ta frustration.
Terrence, nerveux : - Je ne veux pas dissiper quoi que ce soit, je veux canaliser ! Père dit que la frustration permet d’accéder plus facilement à la colère et qu’elle devient plus alimentée pour renforcer son pouvoir une fois qu’on la relâche sur sa proie. Mais je perds patience, là ! C'est trop long ! Quand est-ce qu’on arrive et qu’on se bat, grrrrr ?!
Moi : - Un peu de patience, ça ne fait pas de mal.
Terrence : - Grrrr !! J’en ai marre de la patience. Je veux de l’action, de quoi satisfaire ma colère !

Je sens entretemps que Jayla sort peu à peu de son mutisme, perplexe par mon stoïcisme devant le comportement turbulent du jeune cathar.

Jayla : - Dis, chevalier Arek, je trouve bizarre que tu sois calme et patient devant le fils de Spencer.
Moi : - Appelle-moi Galen je te prie, Jayla. Autant se tutoyer et se familiariser durant cette mission que d’en rester aux formalités courantes. Je suis un ami de Kinsa, donc tu n’es pas obligé de te retenir. Pour ce qui est de ta remarque, sache que Terrence n’est encore qu’un novice en dépit de son statut et sa filiation avec Spencer. Comparé à cet « irrécupérable » boule de poils, Terrence est un lionceau qui cherche à faire ses dents sur tout ce qui bouge.
Jayla, confuse : - Donc… tu estimes qu’il n’est pas dangereux pour nous ou votre ordre.
Ryff, s’incrustant avec un ton énervé : - Il se base sur ce qu’il voit ou ce que ses maîtres lui disent, Jayla. Il n’a pas vu ou assisté au moment où Spencer s’en est pris froidement à Kinsar sans aucun scrupule. Ce sale cathar ne mérite pas de continuer à vivre, et son rejeton ne mérite pas qu’on le voit autrement que comme son paternel. De la mauvaise graine.
Moi : - Sans chercher à remettre en cause ton avis, Ryff, tu vois Terrence comme un reflet de Spencer parce qu’il est son fils et son apprenti. Je ne nie pas que Spencer s’est montré ignoble en tuant de sang froid le père de Kinsa, sous vos yeux qui plus est, mais il n’est pas judicieux de juger un enfant sur l’image du parent. Pour moi, Terrence est encore jeune et il a encore beaucoup à apprendre du monde qui l’entoure. En venant avec nous, il pourrait finir par se rendre compte lui-même que la voie des Sith n'est pas forcément ce qui lui conv… hein ? Hé ! Terrence !

Les jumeaux Ordo voient à leur tour le jeune prince cathar commencer à donner des coups de crocs et à frapper du poing dans un caisson hermétique près du terminal : c’est celui où Kinsa range parfois son armure en attente ou en phase de réparation. Si le jeune félinoïde décide de causer des dommages à ce caisson hermétique, il risque de mettre davantage en rogne la propriétaire qui est déjà de mauvais poil.

Moi, me levant et faisant un pas vers lui : - Terrence, arrête-toi tout de suite ! Laisse ce caisson tranquille, c’est précieux pour l’armure de Kinsa et c’est pas pour passer tes nerfs dessus !
Terrence, énervé et arrogant : - C’est le seul truc assez dur et robuste que j’ai trouvé pour me servir de défouloir. Tu as osé me traiter de lionceau en train de faire ses dents, sale Jedi, alors c’est ce que je fais.
Moi : - Il fallait pas prendre au pied de la lettre ce que j’ai dit, abruti ! C’était une expression imagée.
Ryff : - S’il veut se défouler pour passer le temps, alors je vais l’aider. J’en ai moi aussi besoin.

Le jeune mandalorien commence à s’approcher en se préparant à dégainer une arme… avant que sa voisine et sœur ne le rattrape aussitôt d’une poigne sur son épaule.

Jayla : - Arrête Ryff ! Ce n’est pas le moment de se battre, on est dans le vaisseau de Kinsa.
Ryff : - Fous-moi la paix Jayla ! Je ne vais pas rester sans rien faire pendant que ce cathar se permet de nous prendre de haut comme son géniteur ! Reste dans ton coin si ça te chante, moi j’ai l’intention de lui montrer qu’on ne s’en prend pas au clan Ordo sans conséquences.
Jayla : - Ryff, s’il-te-plaît, ne rentre pas dans son jeu !
Terrence, se désintéressant du caisson hermétique : - Tu veux m’affronter, le mando ? Essaie donc.
Ryff : - On va bien voir si t’es aussi fort que le prétend ta crevure de père.

Les deux jeunes s’élancent l’un contre l’autre, arme dégainée et prête à frapper, mais avant même pour pouvoir les faire rencontrer… Le sabre-laser de Terrence et la dague de beskar de Ryff sont subitement arrachés par une force cinétique plus intense que la leur, flottent dans les airs et viennent rejoindre mes paumes de main. Les deux garçons me regardent avec une expression de stupeur et de frustration.

Moi, austère mais posé : - Pas d’armes dans l’espace de vie. On est dans un vaisseau en plein voyage hyperspatial, je ne vous laisserais donc pas nous mettre en péril à cause de votre envie d’en découdre. Si vous voulez vous battre… contentez-vous de vos mains et de votre corps, ça sera moins embêtant.
Ryff : - Je suis partant pour faire comme ça.
Terrence : - Père n’aurait jamais accepté d’être dépourvu de son sabre, mais soit. Va pour les poings.
Jayla : - Tu es sûr que c’est une bonne idée de les laisser faire ? Je ne suis pas certaine que Kinsa apprécie que l’on se batte dans l’Arrow, surtout en sachant que Ryff pourrait blesser le fils de Spencer.
Moi : - Je sais et je les ai quand même à l’œil. J’interviendrais si jamais ça s’envenime, de toute façon.

Jayla ne pipe plus un mot, trop déconcerté par mon attitude et observant attentivement comment son frère compte s’en sortir face au jeune cathar en combi sombre. L’un comme l’autre effectue des gestes et des postures semblables à la lutte, chacun servant dans son apprentissage pour contrer ou surpasser les coups et techniques de son adversaire. Je vois que Ryff se débrouille bien en ce qui concerne le pugilat mais il semble avoir du mal à envoyer Terrence au tapis, celui-ci ayant plus de force et de dextérité. Le jeune cathar lui tient tête avec sa force innée, issu de son père j'imagine, et renverse le jeune Ordo à chaque fois, mais celui-ci se sert de sa masse et de son endurance pour se stabiliser. Bref, ils sont à match nul.
Je sonde un instant la Force du côté du cockpit, sentant la présence de Kinsa si jamais elle réagit, mais elle ne semble pas chercher à quitter son poste. Elle doit avoir assez confiance en moi pour me laisser gérer la situation, sinon elle serait arrivée comme une tornade et elle n’aurait enguirlander dessus.

Peu après l’arrivée sur Metellos et durant la rencontre avec la délégation sur la plateforme…

C’est décidément une journée riche en moments déroutants qui se poursuit. C’est à peine après avoir distrais le jeune Terrence, calé entre les deux jumeaux Ordo qui traînent des pieds, avec un petit combat à mains nues que voilà une scène distrayante. Je découvre à l’étonnement (presque caché) de Kinsa que notre interlocuteur n’est pas une personne recommandable parmi les quelques dignitaires et politiciens que nous avons habitude d’assister au sein de la République. D’ailleurs, le dénommé Law Rittaf s’étant présenté sous son nom à ce moment, j’en déduis que je dois l’avoir déjà entendu quelque part. Et probablement dans une conversation entre Kinsa et son ancienne padawan. Mais bon, je ne voudrais pas m’immiscer dans les affaires des deux filles sans y être invité ; il me faudra seulement trouver le temps de demander son avis à ma camarade concernant cet individu.

C’est donc devant le silence tendu et réfléchi de Kinsa que j’ai préféré prendre les devants en me présentant à mon tour, me mettant un moment sérieux dans ma peau de soldat de paix Jedi pour rattraper l’éventuel malaise qui se produisait. Une fois que Kinsa s’est présentée, le dénommé Law Rittaf nous a fait part de son avis sur la disparition des droïdes commandés : il lui paraît plausible que ce soit un petit groupe de rebelles qui cherche à nuire au pouvoir en place, en faisant s’échouer un gros contrat tel que cette commande de droïdes. À vrai dire, c’est une possibilité classique à envisager mais qui nécessite de s’assurer de la véracité. De plus, et ce n’est que mon avis, il est aussi possible que ce soit une manifestation de la volonté ouvrière à boycotter la production de nouvelles machines de guerre. Avec le dernier conflit auquel ces vingt dernières années ont été douloureuses, je ne serais pas étonné que les travailleurs aient décidé de déguiser leur mécontentement en une disparition soudaine. Mais pour vérifier ça, tout comme la thèse du groupe rebelle, il va nous falloir enquêter sur place.

Law Rittaf : - J’espère que vous pourrez faire rapidement la lumière sur cette affaire. C’est que je ne peux pas me permettre de laisser cette commande de la République prendre plus de retard et pénaliser mes affaires et celle de Metellos. Sans ces droïdes, mes associés et moi risquons de perdre nos profits.
Moi : - Nous allons faire notre possible pour retrouver la piste de vos droïdes mais nous ne pouvons pas garantir que votre production pourra revenir en temps voulu. Si vous permettez, ma camarade et moi allons immédiatement nous mettre au travail. Pouvez-vous nous dire où se trouve l’usine concernée ?
Law Rittaf : - Dans le secteur industriel du ponant de la grande ville, où se situent les usines de métallurgie et de sidérurgie à grande échelle. Je vous propose de vous y faire conduire par un agent des lieux, ce sera plus simple pour vous pour régler cette affaire. En y pensant…
Moi : - Quoi donc ?
Law Rittaf : - J’espère que nous ne manquerez pas de signaler dans votre rapport à quel point mon attention et mon aide dans votre enquête a été précieuse, chevaliers Jedi. Surtout en sachant à quel point je me doute que le gouvernement aime voir ses dignitaires comme moi s’investir…
Kinsa, sceptique : - J’estime que vous n’avez…
Moi, la coupant pour noyer le poisson : - Oh, mais nous n’y manquerons pas. Soyez-en rassuré.

Je devine au regard en biais de Kinsa qu’elle n’apprécie pas vraiment que je lui ai coupé la parole, bien que je l’ai fait en sentant qu’elle allait à nouveau laisser parler sa franchise concernant la demande pompeuse de notre interlocuteur. Heureusement, ce dernier semble ne pas prêter attention à nous et nous guide jusqu’au véhicule attitré dans lequel nous grimpons à cinq dans le compartiment arrière pour rejoindre, après avoir quitté la délégation, la voie aérienne de la circulation urbaine de Metellos.
Le véhicule transporteur nous débarque dans ladite usine où la disparition a eue lieue, nous en descendons tranquillement puis il repart aussitôt en lui laissant seuls devant l’endroit… désert et dépourvu d’activité récente. Je profite de l’opportunité que l’on soit seuls pour faire le point de cette rencontre avec ma camarade twi’lek à ma gauche.

Moi : - Bon… Je m’excuse d’avance pour ce moment gênant Kinsa, mais je voyais très bien que notre rencontre avec ce politicien t’a perturbé et que tu étais à ça de rester polie. Tu veux bien qu’on en parle, maintenant qu’on est loin et avant qu’on aborde le sujet de notre mission ?

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Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 06 décembre 2021 - 10:06

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Kinsa-Talik
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“Bon… Je m’excuse d’avance pour ce moment gênant Kinsa, mais je voyais très bien que notre rencontre avec ce politicien t’a perturbé et que tu étais à ça de rester polie. Tu veux bien qu’on en parle, maintenant qu’on est loin et avant qu’on aborde le sujet de notre mission ?”

Je soupirai et jetai un coup d'œil en coin, histoire de vérifier que nous n'étions pas écoutés. Mais les jumeaux étaient déjà partis enquêter de leur côté, tandis que Terrence traînait des pieds comme un adolescent typique. Au premier coup d'œil, il n’y avait pas de trace d’attaque dans l’usine. Pas de traces de blaster, et rien de forcé… Manifestement, la piste de l’intrusion et de la destruction volontaire des droïdes n’était pas celle à privilégier. Ou en tout cas, si jamais c’était le cas, ce n’était pas l'œuvre d’amateurs.

- Je connais ce type. Pas personnellement, mais c’est un connard qui a fait de la vie de Zadyssa et d’un tas d’autres gamins un enfer, juste pour ses petites ambitions mesquines. Il mérite de mourir.

Ces dures paroles résonnèrent dans la pièce de l’usine où nous nous trouvions. L’époque où je pesais mes mots était révolue. Je n’avais jamais été le genre de Twi’lek à garder ma langue dans ma poche de toute façon… Il y avait quelque chose d’étrange à être à nouveau en mission avec Galen. Les mois précédents, j’avais fait de mon mieux pour l’éviter, considérant notre…histoire compliquée. Avec un haussement des épaules, je continuai d’avancer Pas un chat. Une partie des droïdes étaient toujours là, mais inertes.

- Dites, je suis pas spécialiste, mais dans ce genre d’usines, il y a un droïde en chef pour superviser la chaîne de production, non ?

La voix des jumeaux m’arriva étouffée. Ils étaient dans la pièce voisine.

- Yep ! Sur…
- RYFF NE REVELE PAS DES DETAILS TACTIQUES AUX JEDI !!

La prompte intervention de Jayla pour empêcher son frère de trop parler était bien intentionnée, mais révélatrice d’une certaine manière. La confiance n’était toujours pas complètement instaurée. Peut-être était-ce la présence de Galen qui les gênait, et qu’ils auraient été plus bavards avec seulement moi dans les parages. Mais on referait Coruscant avec des si…

Une dizaine de minutes plus tard, nous n’avions toujours rien trouvé de concluant. M’asseyant sur une chaise de la salle de contrôle, je soupirai et croisai les bras. Je m’ennuyais déjà mortellement. D’un côté, je n’aurais pas dû être surprise, les missions de routine étaient bien loin de l’excitation d’une plongée dans un conflit ou un mystère passionnant, mais d’un autre côté, tout cela me donnait bien envie de faire la sieste. D’ailleurs, mes yeux commençaient déjà à se fermer, alors que je m’adossais plus confortablement. Une sieste. C’était bien une sieste…

- Il n’y a que moi qui…?

J’entrouvris les yeux. Apparemment, je n’étais pas la seule à ressentir ce soudain engourdissement : tout mon groupe était dans le même état second. Soudain, quelque chose parut se réveiller en moi, comme si la Force m’avertissait de quelque chose. Ce n’était pas normal. J’avais beau m’ennuyer, ce n’était pas mon genre à roupiller en pleine mission, ne serait-ce que parce que baisser sa garde en territoire inconnu faisait partie du top 10 d’erreurs de débutant à éviter si on ne voulait pas perdre sa vie bêtement.

Je me redressai avec difficulté, m’aidant de mes mains sur mes cuisses pour me relever. Mon corps était bien plus faiblard que d’habitude, et j’avais failli m’endormir. Au même moment, la porte de la salle de contrôle s’ouvrit, laissant entrer une volée de droïdes de sécurité qui braquèrent leurs blasters sur nous. Galen aussi semblait avoir plus ou moins gardé l’esprit clair, et de concert nous réveillâmes les jumeaux et le rejeton de Spencer d’une légère Poussée de Force. Pas assez pour les blesser, mais assez pour leur faire regagner leurs esprits.

🇮‌🇳‌🇹‌🇷‌🇺‌🇸‌. 🇮‌🇳‌🇹‌🇷‌🇺‌🇸‌. 🇮‌🇳‌🇹‌🇷‌🇺‌🇸‌.

- Nous sommes la délégation de la Coa-, tenta Galen, en vain étant donné la pluie de tirs qui tomba sur nous aussitôt qu’il prononça ces mots.

Hey, au moins ça nous ferait un peu de sport.
Me jetant promptement à terre, je fis une roulade et dégainai mon sabre laser, histoire de forcer le barrage de tirs. Je n’avais aucune idée du niveau de sécurité d’une usine de Metellos, ni même qui tentait de nous éliminer à l’instant. Ce genre de questionnement viendraient après : on frappait d’abord, on poserait des questions tout de suite. Pas comme s’il s’agissait de garde normaux : on ne pouvait pas exactement les convaincre de nous laisser tranquille.
Alors que j’approchais visiblement trop à leur goût, ils érigèrent leurs boucliers, et leurs électrostaffs. Je jetai un coup d’oeil derrière moi à l’intention de Terrence.

- Bon gamin, c’est des droïdes donc tu peux t’amuser.

L’(ex-) apprenti Sith semblait n’attendre que cela pour se jeter sur les droïdes. Un d’eux tenta de me balayer les jambes, mais je parvins à esquiver en sautant assez haut et en lui envoyant mon pied en plein dans la “tête”. Cela fut assez pour le faire dériver de sa trajectoire originelle et me permettre de le couper en deux proprement. Maintenant au milieu des droïdes, je tendis la main gauche, réalisant une poussée de Force pour que celui dans cette direction soit repoussé exactement dans la direction de Galen où il serait promptement désarmé et détruit, tandis que les jumeaux faisaient leur numéro en tandem. Je leur faisais confiance : personne ne savait aussi bien combattre en duo que deux personnes qui avaient élevées et entraînées ensemble. De ma part, je faisais bon usage de mes techniques de Soresu, interceptant les tirs et les renvoyant. Une fois la première vague mise hors d’état de nuire, une seconde apparut, ne nous laissant pas de répit. Cette fois, agacée pour de bon par cette mission, je me coordonnai avec les jumeaux pour foncer dans le tas. Nous avions suivi les mêmes entraînement, avions les mêmes réflexes et habitudes. J’immobilisais deux droïdes, Jayla et Ryff en finissaient rapidement avec des tirs bien placés.

Il était facile de reconnaître le dernier arrivant qui passa le pas de la porte : le droide superviseur.

- Pour la l-

Le son du métal tombant sur le sol se fit entendre quasi-immédiatement. Les jumeaux avaient achevé celui qui contrôlait la sécurité d’un tir de blaster électrique qui l’avait complètement grillé avant qu’il puisse compléter sa phrase. Pour la quoi ?

▕▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▔▏

𝐐𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐭𝐚𝐫𝐝...

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Malheureusement, la mission ne s’était pas finie comme nous l’avions envisagée. La découverte de la corruption du code même des droïdes manufacturés avait forcé l’usine à se résoudre à envoyer tout ceux qui avaient déjà été produits à la casse, pour que leurs parties soient réutilisées plus tard. Debout contre la barrière qui surplombait la scène de démontage massif se déroulant sous nos yeux, mon casque dans les mains, je fronçai les sourcils. L’affaire avait été mise sur le compte d’un dysfonctionnement grave dû à des erreurs d'ingénierie, entraînant le renvoi d’une partie des chefs de projet, mais tout cela paraissait tout de même bien suspect. La déclaration non achevée du droïde en chef en particulier.
…Eh.
Pas comme si c’était important, pas vrai ?

𝐅𝐈𝐍 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐌𝐈𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍

jeudi 23 décembre 2021 - 23:52 Modification Admin Réaction Permalien
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