Le Temple Jedi 7 (page 27)

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  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

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    Il ne restait plus beaucoup d’ennemis quand Zadyssa faussa compagnie aux deux aliens. En la voyant prendre la poudre d’escampette, Myrith s’étonna :

    Myrith — Mais qu’est-ce qu’elle fout ?! Elle va où ??

    Mais on ne lui répondit pas, car il fallait encore garder la concentration entière pour venir à bout des chasseurs.
    Le calme retomba au bout d’environ trois minutes – un temps très long, au combat. Debout, il ne restait plus que les deux Jedi, qui éteignirent leurs sabres.

    Myrith — Bordel ! Pourquoi elle a lâché la sécurité ?!
    Kinsa — Myrith, pas la peine de s’énerver. Elle m’a dit que Galen et les autres n’étaient pas loin ; aux dernières nouvelles, ils se trouvent près de l’armurerie.
    Myrith, plus calme Bon, d’accord. Mais pourquoi elle est partie ? Pourquoi elle s’est pas battue avec nous ?
    Kinsa — Elle m’a dit qu’elle allait occuper d’autres petites patrouilles.
    Myrith — Et comment on va la contacter, quand on devra retourner à l’Arrow ? Les comlinks passent pas.

    La Twi’lek répondit que la télépathie pouvait faire l’affaire. Quant à la Mirialane, elle soupira en se frottant la bouche et en fermant les yeux.

    Myrith — « Pas de facteur aléatoire supplémentaire »…
    Kinsa — Je sais… Retrouvons déjà Galen et Ilan ; à quatre, on sera plus forts. Allons-y, le temps presse.

    La padawan se rendit vers le centre de sécurité, pour le trouver saccagé, les commandes sabrées. Elles ne pouvaient plus s’en servir. Talik arriva peu après.

    Myrith — On n’a plus notre avantage, et on n’a pas encore retrouvé nos cibles…
    Kinsa — Au moins, les gardes n’auront plus l’avantage non plus. Et on en a éliminé un certain nombre. Je ne pense pas qu’on les compterait par centaines. Viens, allons à l’armurerie.

    Grâce à l’étude assidue des plans, les deux femmes étaient capables de s’orienter convenablement.
    Quand elles arrivèrent, Kinsa confirma être sur la bonne piste pour sentir la présence de plus en plus proche de Galen, d’Ilan, et… de « quelqu’un d’autre » qui, apparemment, ne lui plaisait guère.
    Le Chevalier blond franchit une porte pour venir à leur rencontre :

    Ilan — Kinsa ! Myrith ! Content de vous voir !
    Kinsa — Ilan ! Vous êtes sains et saufs !
    Ilan — On a senti votre présence depuis un moment. Mais… où est Zad ?
    Kinsa — Ne t'inquiète pas, elle nous couvre en occupant les autres chasseurs.

    Il les invita à les suivre. Dans la salle se tenait le Chevalier Arek, le droïde qu’il avait présenté au Conseil, un chien akk, et une Humaine. D’emblée, Myrith éprouva de la prudence, presque de la méfiance, à l’égard de cette fille qui n’était pas dans le plan, et qui sans nul doute créait cette aura négative qui émanait de la Mandalorienne.

    Kinsa — Galen, qu’est-ce qu’elle fiche là ?
    Galen — Sache, ma chère Kinsa, que Fanny nous a aidés à nous enfuir, étant donné qu’elle cherche à faire amende honorable.
    Kinsa — Vraiment ? Oh, comme c’est aimable à elle…

    Son sarcasme froid et le regard qu’elle adressa à l’intéressée laissèrent comprendre que Fanny Keto était loin d’être la bienvenue dans le groupe.

    Galen — Crois-moi, je t’assure qu’elle a fait plusieurs fois preuve de sa bonne foi, et elle a même ouvertement tenu tête à ses supérieurs. Elle a tout laissé derrière elle en nous aidant, elle a pris de gros risques et sera exécutée si elle reste ici, nous ne pouvons pas l’abandonner.

    Talik ne répondit rien devant l’absurdité de la situation. Myrith lui confia simplement :

    Myrith — Chevalier, elle était pas prévue. On devait venir les chercher eux deux, c’est tout.
    Galen — Qui es-tu pour décider de cela, Myrith ?

    Devant le ton qui pouvait sonner légèrement autoritaire, la padawan tourna la tête vers lui, droit dans les yeux, ferme mais calme :

    Myrith — Quelqu’un qui suit les ordres qu’on lui a donnés, Chevalier. Je les rappelle, c'est tout, je ne décide rien ; c’est au Chevalier Talik de le faire.

    Kinsa leva la main pour lui faire comprendre de la laisser parler. Mais Saanee voyait déjà un gros problème se profiler : cette Fanny provoquait ce qu’il pouvait y avoir de pire dans un groupe d’intervention, et plus encore en territoire ennemi…
    La discorde.



    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 19 mai 2024 - 23:54

    dimanche 19 mai 2024 - 23:43 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    18239 Crédits

    La remontée jusqu’au rez-de-chaussée de la Citadelle, à l’aide de nos lance-grappins, nous permet autant de bénéficier d’une première reconnaissance du terrain que de profiter de l’absence de gardes pour nous faufiler dans le reste de la forteresse. Ilan et moi, aidés de la Force, prenons le pas de course en atténuant le frottement de l’air autour de nous tandis que Fanny et Artorias nous suivent de près à leur rythme et leur manière ; tous les trois me suivent ensemble pour savoir et comprendre ce que je voulais dire par « service après-vente des secours » en nommant le plan actuel.
    Ironiquement, alors que la plupart des chasseurs mobilisés de la garnison vont tous en direction de la salle de contrôle de l’infrastructure (en raison de la mise-en-scène audacieuse de Zad), je conduis mon petit groupe vers les autres lieux importants qui nécessitent que l’on s’y rende afin de clôturer la fête.
    Et la jeune blonde cinnagarienne semble deviner là où je compte me rendre.

    Fanny : - Galen, ne me dis pas que tu veux profiter de l’occasion qu’il n’y ait personne pour aller dévaliser le reste de l’armurerie. On est déjà bien chargé avec tout notre matériel personnel.
    Moi : - C’est un des endroits où je vais, c’est vrai, mais pas seulement.
    Ilan : - Il me semble qu’il y a aussi le local technique des droïdes de service. Tu comptes aller les voir ?
    Moi : - Oui, mais pas seulement.
    Artorias : - Dois-je déduire que vous comptez aller dans la salle du générateur principal, voisine des deux premières citées, pour couper l’ensemble de la forteresse en alimentation générale ?
    Moi : - Oui, mais pas seulement.
    Fanny : - Je crois bien que je commence à saisir ce que tu comptes faire, et ça fait peur.

    Je choisis de ne pas répondre, profitant de l’aérodynamisme de ma course dans le corridor pour me pencher un peu en avant, bras tendus en arrière, pour prendre une pose de course de ninja. J’accélère un peu sur la fin du parcours puis je m’arrête au fur et à mesure que je me trouve enfin au niveau des trois salles citées.
    Je me rends d’abord auprès des droïdes de service, tous des unités ouvrières ASP-7 et 8D en état stable de fonctionnement, et je commence à les approcher en leur faisant une proposition : ils peuvent s’émanciper de leur tâche de service pour aujourd’hui voire toujours en prenant les armes avec nous contre les chasseurs, de manière à mettre le boxon dans la forteresse et rendre les choses plus compliquées aux chasseurs présents. La plupart m’écoutent sans rien dire pendant mon discours, puis un petit nombre reprend ses activités comme si de rien n’était tandis que plus de trois quarts d’entre eux posent leurs outils et s’avancent pour me suivre. Je les conduis jusqu’à l’armurerie, ouverte depuis que je me suis coordonné avec Ilan pour exercer une perturbation ionique sur le terminal d’accès, et je leur distribue à chacun un fusil-blaster adapté à leur corpulence et leurs mains mécaniques.
    Ensuite, je demande à quatre à cinq des volontaires d’accompagner Artorias à l’extérieur pour que celui-ci atteigne le croiseur Gozanti et veille sur les prisonniers sensitifs qui doivent attendre et paniquer depuis aussi longtemps. L’unité C8, épaulé par trois ASP-7 et deux 8D armés, nous quitte en empruntant la sortie pour droïdes puis nous voilà les trois humains à prendre le chemin de la salle du générateur ; les autres ASP-7 et 8D volontaires s’en vont eux aux quatre coins du rez-de-chaussée pour semer le désordre dans les rangs des chasseurs. Je suis enfin à portée du générateur, immense turbine en perpétuelle accélération, et je commence à pianoter sur le terminal de bord pour enclencher la séquence d’accès à l’arrêt… bien que je prenne deux à trois minutes à devoir contourner les paramètres de sécurité. Et une fois le bouton principal de commande déverrouillé, je relève le couvercle de transpacier et lève mon bras droit…

    Moi : - Que la lumière fut !

    … Et j’abaisse ma paume de main sur le grand bouton pour l’enfoncer.
    La turbine du générateur ralentit en quelques secondes, grinçant et couinant d’effort, puis nous voilà complètement plongés dans une semi-pénombre pendant une longue minute.

    Fanny, consternée : - Eh ben bravo, maintenant il fait tout noir.
    Moi : - Ta gu*ule.
    Fanny : - Hé, sois poli veux-tu. Nous ne sommes pas à l’âge de Pierre ici.
    Ilan : - Et on fait comment si le générateur de secours ne démarre pas ?

    L’éclairage rouge-orange s’allume aussitôt en guise de réponse, signalant néanmoins que seuls les systèmes auxiliaires de survie sont en marche : l’air conditionné est donc restreint, la climatisation est fortement réduite et l’électricité courante est bloquée pour la plupart des autres terminaux de service du bâtiment.

    Moi : - Voilà, c’est fait. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à trouver les filles pour passer à la suite.
    Ilan : - Elles doivent vraiment se demander ce qui se passe ici, à voir comment la Citadelle s’est transformée en gruyère en si peu de temps.
    Fanny : - Moi, je pense toujours que je devrais aller voir ailleurs avant que Talik me tombe dessus. Avec maigres échanges que nous avons eues il y a un an, loin je me trouve d’elle et mieux je me porte.
    Moi, pointant du doigt l’entrée de la salle : - Trop tard.

    En m’entendant dire cela, la jeune femme ouvre grand les yeux d’effroi et tourne la tête sans toutefois voir personne ; Ilan s’en va se poster à l’entrée et observe des deux côtés avant de s’attarder sur la gauche et s’exclamer « Kinsa ! Myrith ! Content de vous voir ! ». C’est aussitôt que les silhouettes de la jeune twi’lek mandalorienne et de la mirialane à la tête bleutée se présentent à hauteur de l’encadrement ; le korun blond s’inquiète de ne pas voir sa demi-sœur avant de comprendre qu’elle est allée faire diversion, puis il les conduit à nous en les faisant entrer dans la salle. À peine a-t-elle fait cinq pas en avant que Kinsa commence à montrer son hostilité envers Fanny.

    Kinsa, avec un ton froid mais courroucé : - Toi !
    Fanny : - Mouais, euh… Fais comme si je n’étais pas là.
    Kinsa : - Je ne crois pas, non ! Il me paraît évident que ta présence ici n’est pas la bienvenue ni la plus agréable en raison de beaucoup de choses. Galen, qu’est-ce qu’elle fiche là ?!
    Moi : - Tu ne me croiras certainement pas, mais Fanny s’est décidée à faire « amende honorable ». À peine elle m’a laissé croupir dans notre cellule qu’elle revient bien plus tard pour nous libérer, nous aidant même à faire un peu de boxon dans la Citadelle. Bref, elle semble vouloir réparer ses torts.
    Kinsa, sarcastique : - Vraiment ? Oh, comme c’est aimable à elle…
    Fanny, murmurant : - Et c’est reparti pour un tour…

    Je me décide à descendre les quelques marches qui me séparent des deux filles pour tenter de mettre les choses au clair, en raison de notre situation actuelle commune.

    Moi : - Kinsa, écoute-moi. Je sais à quel point tu ne la portes pas dans ton cœur et qu’elle ne mérite pas qu’on lui fasse entièrement confiance à cause de ses méfaits passées. Je suis d’accord avec toi. Mais… Ilan pourra te l’attester, on n’aurait pas eu cette chance de faire tout ce bazar parmi les chasseurs en charge de la Citadelle si elle n’avait pas eu l’initiative de se résoudre à nous libérer au lieu de nous laisser à notre sort.
    Kinsa : - Tu oublies que ce n’est pas la première fois qu’elle retourne sa veste.
    Moi : - Je n’ai pas oublié, non. Et c’est précisément parce que j’ai déjà connu cette situation que je peux te certifier qu’elle est en train de changer. Elle prend des risques ici même, se mettant ouvertement à dos ses anciens camarades et elle a accepté de nous aider dans notre évasion transformée en foutoir. Nous ne pouvons donc pas la laisser de côté, sachant qu’elle s’est embourbée d’elle-même avec nous.

    Je constate que Kinsa ne répond plus rien, celle-ci faisant le tri entre mes propos et la réalité présente : elle sait d’avance que je ne cherche pas à défendre naïvement le cas de Fanny, puisqu’elle n’est pas lavée de tout soupçon, et elle se doute que je ne la délaisse pas sans prendre en compte les moindres possibilités. Pour la chevalière twi’lek, l’absurdité de ma plaidoirie contient une part de réalisme à laquelle elle ne fait pas abstraction… même si cela ne l’enchante guère. Mais après un long soupir de dépit, je peux sentir qu’elle se résout à me faire confiance. Ce qui n’est pas encore le cas pour une certaine padawan mirialane.

    Myrith : - Chevalière, elle était pas prévue. On devait venir les chercher eux deux, c’est tout.
    Moi : - Au risque de te contredire, Myrith, ce n’est pas parce qu’elle « n’était pas prévue » qu’il n’est pas possible de la prendre en considération. Tu penses être qui en décidant cela sans te soucier du contexte ?

    Visiblement, ma dernière tournure de phrase ne semble pas plaire à la jeune femme parce qu’elle me regarde ensuite droit dans les yeux avec une expression calme mais ferme.

    Myrith : - Quelqu’un qui suit les ordres qu’on lui a donnés, Chevalier. Je les rappelle, c'est tout, je ne décide rien ; c’est au Chevalier Talik de le faire.
    Kinsa, après avoir levé la main pour demander à Myrith d’arrêter : - Je pense qu’il vaut mieux mettre les choses au clair, dès maintenant avant de s’y attarder, alors je vais aller droit au but avec toi Galen. Je ne fais pas confiance à Fanny, je ne compte pas lui faire confiance mais je ne vais pas remettre en cause ton jugement. Même s’il ne me plaît pas, je te connais assez pour savoir que tu as une raison valable derrière la tête pour la garder avec nous. Et afin d’être sûre que tu ne te ferras pas avoir… fais-la-moi savoir.
    Moi : - Tu veux simplement connaître le pourquoi du comment je tiens à emmener Fanny avec nous, hein ?
    Kinsa : - Oui.

    Je reste un moment muet et immobile, concentré dans ma réflexion pendant une minute avec les paumes sur mes hanches, puis je me tourne légèrement vers la jeune humaine blonde…

    Moi : - Bon ben, allez. Mieux vaut pour vous que vous lui expliquez qui vous êtes vraiment, « altesse ».
    Fanny : - Attends… ! Galen, en quoi révéler mon identité civile m’aidera à défendre mon cas ?
    Moi : - Parce que c’est le bon moment pour que tu prennes tes responsabilités, donc mieux prévenir que guérir lorsque tu devras aller purger ta peine. Tu as bien dit que tu ferais « amende honorable », non ?
    Fanny, soupirant : - D’accord, d’accord… (Elle inspire un bon coup.) Voilà, je vais être franche avec toi Talik. Fanny n’est que le diminutif de mon prénom et je ne suis pas seulement qu’une chasseresse enquiquinante. En réalité, je m’appelle Flaurelin Tintallë Keto et je suis la fille cadette de l’actuelle impératrice de Cinnagar, faisant de moi la seconde princesse de l’empire Teta, et il s’avère que je suis aussi une utilisatrice latente de la Force. Ce qui fait autant de moi une traîtresse au sein de mes anciens camarades de la chasse aux Forceux mais aussi une personnalité influente de l’aristocratie du Noyau qui risque de nuire à l’image de son monde. Jusqu’à présent, et ce depuis la chute de Cki, je pensais m’accrocher à ce que je faisais en estimant que cela me suffirait à devenir quelqu’un. Et j’ai eu tort. Je ne fais que fuir mes responsabilités depuis un an et ça ne m’apporte rien finalement. En suivant Galen, j’accepte de renoncer à cette voie. Voilà. C’est à peu près tout ce que tu as à savoir.

    Je peux sentir que Fanny semble s’être libérée d’un poids sur ses épaules, même si elle doute que cela puisse l’aider à se dédouaner devant la jeune twi’lek bleutée, et un regard vers cette dernière me fait comprendre qu’elle n’a pas laissé transparaître la moindre once de surprise ou d’incompréhension.
    Elle choisit néanmoins de se tourner vers moi et…

    Kinsa : - Rends-moi service Galen, j’aimerais que tu te tiennes tranquille un moment.
    Moi, rouspétant en devinant son intention : - Kinsa, j’ai pas envie de la ramener à mon père dans un sale état.
    Kinsa, demi-sourire en coin : - T’inquiète, je ne serais pas longue ni n’emploierait la Force…

    Elle ôte son gantelet droit de beskar’gam et accroche un moment celui-ci à sa ceinture… avant d’envoyer une belle droite dans la joue gauche de la cinnagarienne, l’envoyant trébucher en arrière et s’écrouler contre le sol de tôle de la passerelle. Fanny se cogne la pommette et la lèvre droite, même si elle s’est amortie à l’aide de son bras droit, et elle se relève doucement en se massant la pommette gauche.

    Kinsa, satisfaite : - Voilà, maintenant on est quittes toutes les deux « altesse ».
    Fanny : - Eurgh… Enchantée d’avoir pu t’aider. Même si j’aurais aimé ne pas en arriver là.
    Kinsa : - Sache pour autant, Keto, que je n’ai pas tout pardonné de tes actes. Il te faudra au moins un bon séjour en cellule pour que je te considère comme lavé de tes méfaits. Quant à toi Galen… Merci de m’avoir permis de lui asséner ce coup. J’en avais besoin, au risque d’avoir regretté de ne pas avoir rosser une princesse dès l’occasion.
    Galen : - Du moment que la tension est retombée, ça me convient.
    Ilan : - Bon… Galen, Kinsa, il ne faut pas oublier qu’on a encore une Citadelle à quitter et ma demi-sœur à retrouver pour qu’on s’en aille ensemble. En plus, Artorias nous attend pour qu’on évacue les prisonniers une bonne fois pour toutes.
    Myrith : - À ce sujet, où sont lesdits prisonniers ?
    Moi : - Ils nous attendant depuis plusieurs heures, cachés dans le cargo Gozanti amarré.
    Kinsa : - Et c’est seulement que tu nous le dis ?! Arf, inutile de tergiverser sur ça. Allons chercher Zad et quittons vite cet endroit, avec les prisonniers libérés pour les remettre à la République.
    Fanny : - Et il vaut mieux pour vous de vous grouiller. Parce que Marco et le reste des chasseurs ne seront plus vos seuls ennuis si vous tardez trop. Il y a quelqu’un qui doit arriver pour Galen et Ilan, et j’ai le mauvais pressentiment que ce dernier vous mettra bien plus de bâtons dans les roues si vous le croisez.

    J’acquiesce de la tête pour faire signe que je comprends, puis je prends le premier le chemin vers la sortie de la salle du générateur. Suivi de mon ancien padawan, des deux jeunes femmes Jedi et de la chasseresse blonde qui s’est remise de sa douleur.

    lundi 20 mai 2024 - 11:27 Modification Admin Réaction Permalien

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    waren

    16004 Crédits

    Yavin 4, Temple Jedi.



    Le maître Jedi Toloth tournait autour des initiés du clan de l'Aigle, tous avait entre quatre ou huit ans, la leçon du jour portait sur la signification linguistique de la Force. Les genoux relevés au menton, un jeune Bothan leva la patte pour suggérer une réponse, comme quoi c’était une allié invisible qui protégeait la galaxie. Un petit humain répondit que c'était plutôt un champ d’énergie choisissant uniquement certains élus via des midichloriens. Tous ces bouts de choux levèrent tous leurs mains, donnant chacun parfois des réponses erronées, ou plus proches du vrai sujet. Soudainement, un padawan arriva en courant, comme s’il se trouvait sur un vieux marché de Bilgrinbii. Il expliqua qu’un appareil venait tout juste de se poser en silence et qu’il était de conception impériale car non sans rappeler les anciens Tie-fighters, à quelques détails près. Plusieurs chevaliers étaient déjà présents dans le hangar. Sabres laser de multiples couleurs en main. Ce furent ensuite les membres du Conseil Jedi avertit aussi par l'agitation en bas via la Force. L'engin avait des ailes différentes et possédait la couleur des chevaliers impériaux. Quand le cockpit s'ouvra justement, ce fut Sirius Bek qui apparut, accompagné par une Togruta de six ans. En haut de l'escalier du hangar, une des membres du conseil Jedi referma son sabre rose en criant le nom de la fille, cette dernière reconnu sa tante et sauta du Tie-Paradox. Aynor sourcilla en voyant le maître de Galan Taris, que fesait t'il à bord de cet engin, quelles étaient ses intentions ? Ce dernier descendit de l'échelle puis se dirigea vers le Jedi. Sirius regarda ce dernier.


    “La BSI à reçu certains rapports selon lesquels certains membres de votre ordre traversent nos frontières sans autorisation, démentez vous ces accusations, ou est ce vrai ? Pour le moment, je n'ai rien dit au conseil de direction impérial, car nous sommes plus ou moins alliés. Mais je dois absolument le savoir.”


    “Je ne serait que dire, pourrions nous en débattre dans une pièce privée ?”


    “Soit, je vous suit, mais avant ceci.. Je dois refermer mon Tie.”


    Et Bek appuya sur un boîtier.

    Ce message a été modifié par waren le mardi 21 mai 2024 - 19:13

    lundi 20 mai 2024 - 13:23 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3380 Crédits

    Lola Sayu, dans la Citadelle

    La Twi’lek laissa Fanny passer devant, puis une fois bien éloignée, s’adressa discrètement à sa voisine :

    Kinsa — Myrith… Surveille-la, mais prudence : elle a plus d’un tour dans son sac. Si elle fait quoi que ce soit de louche, fais ce qu’il faut mais pas de bavure.

    La padawan hocha seulement la tête, et les deux remontèrent vers le peloton de tête. Kinsa continua son pas jusqu’à hauteur de Galen et Ilan.

    Guidé par les échos de blasters de plus en plus proches et les chasseurs inconscients par terre, les Jedi arrivèrent à retrouver leur consœur qui maintenant se trouvait aux prises avec un groupe certes moins important que précédemment, mais difficile à tenir toute seule. Zadyssa fut heureuse de voir l’intervention de ses amis.
    En arrière-garde, Myrith vit Fanny prendre un blaster. Ni une ni deux, elle la colla dos contre son torse, avant-bras au niveau de la gorge et à lui tenir le bras droit, tout en la déséquilibrant au niveau d’un genou. Surprise, la Cinnagarienne se débattit, pour n’affermir que plus encore l’emprise.

    Fanny — Hé ! Qu’est-ce que tu fais ?!
    Myrith — Je te retourne la question. Hein ? Alors ? À quoi on joue ?
    Fanny — Mais arrête ! Je veux les aider ! Lâche-… moi !

    Sauf que la confiance de la Mirialane était à un degré des plus négatifs.
    Toutes deux de la même taille, Myrith était physiquement plus costaude. Elle passa son bras droit sous l’aisselle et leva la main vers la nuque : dans cette posture, Fanny était complètement incapable de bouger.
    Quand le combat fut terminé, les protestations se firent entendre, et Arek intervint :

    Galen — Hé, qu’est-ce qui se passe ? Myrith ! Lâche-la !

    La padawan obéit, et l’Humaine se dégagea, furieuse. Saanee, en revanche, était calme et droite.

    Fanny — Non mais t’es malade !?
    Myrith — Prudente.
    Galen — Myrith, qu’est-ce qui s’est passé ?
    Myrith — Notre prisonnière comptait vous faire un coup fourré pendant que vous étiez occupés.
    Galen — Écoute… Déjà, ce n’est pas notre prisonnière. Ensuite, qu’est-ce qu’elle a tenté de faire ?
    Myrith — Elle a dégainé.
    Fanny — Je voulais vous aider ! Que je puisse vous prouver ma bonne foi !
    Myrith — Ben voyons ! Prends-nous pour des соns, aussi.
    Galen — Est-ce qu’elle nous a visés, seulement ?
    Myrith — Si j’avais attendu, on aurait pu avoir des morts. J’ai pas voulu prendre de risque.
    Galen — Tu aurais pu écouter tes intuitions, tu aurais senti qu’elle ne voulait pas s’en prendre à nous.
    Kinsa — Galen, c’est moi qui lui ai demandé.

    Talik vint à leur hauteur.

    Galen — Kinsa ?! Écoute, je…
    Kinsa — Non ! Toi, écoute : que tu fasses confiance à cette chakaaryc, libre à toi. Mais moi, j’en ai aucune, et je veux pas qu’elle nous tire dans le dos. J’ai demandé à Myrith de la surveiller, et je préfère une fausse alerte que lui laisser une opportunité.
    Fanny — Me « surveiller » ? Elle a failli m’étrangler !
    Myrith — Est-ce que je l’ai fait ? Et estime-toi heureuse que je t’aie pas coupé la main.
    Galen, à Kinsa Tu ne crois pas que c’était quand même une réaction exagérée de sa part ? Disproportionnée ?
    Kinsa — Elle ne lui a fait aucun mal : pas d’épaule déboîtée, pas de bleu, pas de coup. Elle ne l’a pas étranglée non plus.
    Galen — Sauf que Fanny n’a rien fait qui pouvait justifier d’agir de manière aussi démesurée.
    Myrith — Mieux vaut prévenir que guérir. Surtout dans la situation actuelle.
    Galen — Bon, écoute-moi bien. Je ne sais pas d’où tu viens, mais sache qu’on ne fait pas ce genre de chose chez les Jedi. Je n’ai senti aucun danger venant de derrière, donc tu aurais dû le sentir aussi que tout était sous contrôle, ce n’était pas la peine de t’en prendre à elle de la sorte.
    Kinsa — Je prends sa défense. Myrith a peut-être été un peu abrupte, mais elle a voulu rester prudente et je comprends qu'elle ne lui fasse pas confiance. Et elle a raison : elle aurait très bien pu lui couper la main ; ça aurait pu être bien pire.

    La padawan sentait chez Galen un trouble qui semblait l’empêcher de véritablement s’opposer à Kinsa. Oh, elle avait bien une petite idée du pourquoi : il n’y avait pas trente-six raisons pour lesquelles un homme n’osait pas se disputer avec une femme.

    Kinsa — Bon, on a assez perdu de temps. Myrith, tant pis : excuse-toi, et on n’en parle plus. Faut qu’on continue.
    Myrith, à Fanny Très bien. Je vous présente mes excuses.
    Fanny — Hmpf.

    Le groupe reprit sa route jusqu’à un embranchement qui menait soit aux hangars, soit à la plate-forme où était posé l’Arrow.

    Kinsa — Galen, comment on s’organise ? Je peux prendre une personne ou deux, encore.
    Fanny — C’est de moi que tu parles ? Non merci. Je n’ai pas envie de me faire tenir par l’une pendant que l’autre se sert de moi comme d’un punching-ball.
    Myrith — Voyons, on ferait jamais ça…

    Une plaisanterie très peu au goût de l’intéressée ou de son ange gardien. Il fut décidé que Galen rejoindrait son Sirknight avec Fanny et Akky, tandis que les Yunixy piloteraient le transport Ganzoti des civils avec l’aide d’Artorias. Kinsa et Myrith, quant à elles, repartiraient avec l’Arrow.
    Une fois à bord, elles réussirent à quitter l’atmosphère : les systèmes de sécurité comprenant les rayons tracteurs et la DCA automatique, la fuite fut des plus aisées. Elles attendirent le saut du Gozanti puis du Sirknight avant de partir à leur tour.

    Maintenant dans l’hyperespace en direction de Yavin, les deux Jedi mangeaient sur la banquette de la pièce à vivre, une ration militaire chacune. Kinsa donna davantage de détails à Myrith quant à leur passif avec Fanny.

    Myrith — Je pense que c’est une grosse erreur, de l’amener à l’Académie.
    Kinsa — Je suis d’accord avec toi. On est déjà sur les dents pour empêcher des espions d’entrer, comme Vicious. On a aussi Terrence à surveiller quasiment H24. La rajouter elle, c’est apporter encore plus d’éléments perturbateurs. Comment veux-tu qu’il y ait une bonne ambiance et une harmonie si on fait venir des ennemis, ou anciens ennemis ? Comment veux-tu que la confiance règne ? Galen et ses lubies, je te jure… !

    Elle se frotta le visage, considérablement lasse.

    Myrith — Et à en juger par ce qu’il s’est passé – en plus de ce que vous avez raconté –, ça a l’air d’être une belle fouteuse de mеrdе.
    Kinsa — Oh, si tu savais… Tu n’as pas idée.
    Myrith — Et vous y croyez, vous, à son histoire de princesse héritière machin ? Parce que moi, à ce compte-là, je peux aussi dire que je suis la cousine du prince de Mirial, pour ce que ça vaut.
    Kinsa — Pour le coup, elle me paraissait sincère, quand elle en a parlé.
    Myrith — Sincérité n’est pas vérité. On peut très bien dire un mensonge avec une conviction absolue qui nous rend sincère.
    Kinsa — C’est vrai. Mais c’est un exercice difficile, face à des sensitifs ; il faut savoir manier les micro-signaux dans la Force, et je doute que Fanny en soit capable.
    Myrith — Ou si elle l’est, alors on fait entrer un loup dans la bergerie.
    Kinsa — J’ose espérer que non. Je compte sur la sagesse du Conseil pour ne pas lui rendre la vie facile. Dans l’idéal, je préférerais qu’on la remettre à la République et qu’elle finisse en prison…
    Myrith — … Mais ?
    Kinsa — Ha… J’ai peur que le Conseil soit trop gentil, trop bienveillant. On manque tellement d’effectifs qu’il serait capable de l’accueillir comme padawan, au mieux après quelques temps de cellule à l’Académie. Ils ont bien accueilli Terrence, après tout. Et je te parie mon beskar qu’on la confierait à Galen, évidemment.
    Myrith — Je vais pas tenir le pari, parce que j’en suis sûre aussi. Et même : cent cred’s que ça va finir à quatre pattes, tous les deux.

    Le langage non verbal de la Twi’lek trahissait une gêne suite à cette remarque au goût douteux.

    Kinsa — … T’étais pas obligée. Et qu’est-ce qui te fait croire ça, d’ailleurs ?
    Myrith — Vous savez, je suis pas un rat de bibliothèque, mais j’aime bien m’informer. Une femme qui est chez les méchants, sensitive, qui traque pendant des années un Jedi précis, puis il l’aide à faire une rédemption, il la forme, et à la fin il la b…
    Kinsa — Merci ! J’ai compris. Abrège.
    Myrith — Bref… Ben dans l’Ordre Jedi, on appelle ça une Mara Jade.
    Kinsa — Hum, mouais. J’espère que ce sera différent. L’avenir nous le dira…


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le lundi 19 août 2024 - 19:45

    mardi 21 mai 2024 - 23:11 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Notre sortie de la Citadelle s’était déroulée sans plus aucun accroc, si ce n’est devoir gérer l’hostilité flagrante de la chevaleresse mando et la prudence de la padawan mirialane pendant que la répartition des rôles de voyage se faisait : afin d’éviter que la tension stagne ou ne s’envenime, nous nous sommes mis d’accord pour les deux Yunixy pilotent le croiseur Gozanti à l’aide d’Artorias, que Kinsa et Myrith retournent à bord de l’Arrow et que je prenne avec moi à bord du Sirknight le chien akk… et Fanny.
    Notre départ de la zone de la Citadelle ne pouvait pas être plus tranquille, sachant que les chasseurs restants avaient affaire à une troupe de droïdes ouvriers en révolte qui sème la zizanie, et nos vaisseaux entrent enfin dans l’espace orbital de Lola Sayu pour commencer à entreprendre un saut en hyperespace ; un seul décide de revenir sur Yavin IV afin de faire son rapport au Conseil, tandis que les deux autres prennent la direction du centre de la galaxie. C’est ainsi que le Sirknight se permit d’« escorter » le croiseur Gozanti.

    La traversée en hyperespace vers les environs de Coruscant va mettre plusieurs heures avant d’arriver, nous restons plus ou moins en contact entre le cargo et mon transporteur VCX-820 afin de garder un œil attentif sur les passagers sensitifs. C’est en quittant momentanément mon cockpit, après avoir enclenché le pilotage automatique jusqu’à la sortie du couloir, que je m’approche du lieu de vie aménagé pour voir comment se porte ma passagère particulière. Fanny, contrairement à Akky qui profite pleinement de sa liberté à bord, est allongée avec les électro-menottes aux poignets sur la partie gauche de la banquette commune et elle fait presque mine de se reposer : à vrai dire, elle dort vraiment en position couchée sur son flanc droit sans être perturbée ou gênée par l’endroit où elle se trouve installée. Je prends un court moment pour donner un repas convenable au chien akk (qui a faim après avoir assisté sportivement son maître) puis je me poste près de la banquette pour me tenir prêt. Une dizaine de secondes plus tard, je me penche pour la saisir par les épaules et je la mets en posture assise de manière stable… avant de lui flanquer une double gifle modeste pour la réveiller. Fanny soubresaute, ouvrant peu à peu les yeux pour se remémorer ce qui s’est passé.

    Moi, m’asseyant de l’autre côté de la banquette : - La Belle-au-Bois-Dormant a dû mal à se réveiller ?
    Fanny, encore un peu shootée : - Non, mais j’n’aurais peut-être pas dû me réveiller tout court. Surtout si c’est pour réaliser que je suis menottée et que j’ai été droguée avec un sédatif concentré dans ton propre vaisseau. Comme si je n’avais pas assez de soucis après qu’on a risqué de me briser la nuque.
    Moi : - Je ne fais qu’appliquer une chose à laquelle je suis d’accord avec Kinsa et Myrith : il valait mieux prévenir que guérir. Le sédatif était une première précaution pour éviter que tu me refasses un coup tordu et les menottes c’est pour que tu sois bien présentable.
    Fanny : - Je dois m’attendre à ce que le Conseil me reçoive comme ça pour éviter les déboires, non ?
    Moi : - Oui mais non. Ce n’est pas sur Yavin IV que nous allons, mais directement à Coruscant.

    La jeune blonde affiche premièrement une mine effarée l’instant d’une microseconde et elle exprime une attitude dépitée en laissant tomber d’abord sa tête entre ses bras, pour ensuite me fixer d’un air consterné…

    Fanny, blasé : - Galen… T’es vraiment un beau sal*pard.
    Moi : - Sois polie, veux-tu. Estime-toi plutôt heureuse que je t’épargne le moment gênant où tu aurais à supporter l’hostilité générale d’une demi-centaine de Jedi et de novices d’après-guerre qui ont mal vécu l’existence de la chasse aux Forceux. Et c’est un moindre mal que de te confier directement au BSR pour que tu puisses répondre de tes actes en bonne et due forme.
    Fanny : - J’imagine que tu as contacté ton père pour le prévenir.
    Moi : - Evidemment. Je lui ai fait savoir que je viens faire une « livraison spéciale » pour le dépôt de chasse aux chasseurs. Bref, je lui ai dit que je t’amène et que je te confie à ses soins. Avec lui, tu te doutes que tes chances de passer par la moyenne porte lors du tribunal sont correctes et qu’il restera pragmatique.
    Fanny : - Bon… On dirait bien que tout va se terminer là-bas. Tu me déposes au BSR avant de retourner à tes occupations de Jedi, moi je me retrouverais en procès devant la Cour Suprême pour crimes de guerre et j’écoperais certainement de… (Elle compte sur ses doigts.) Une à deux années complètes de prison ferme, grand max. Avec en prime mon nom inscrit dans un article sensationnel de l’HoloNet.
    Moi : - C’est le comble de la célébrité criminelle, altesse.
    Fanny, soupirant : - Pff… Je sens que je n’aurais plus jamais l’opportunité de vivre une vie aventureuse après tout ça. Le temps de purger ma peine, je redeviendrais probablement une simple princesse bien éduquée.

    Oui, c’est probablement ce qui adviendra dans un futur proche une fois qu’elle aura fini son temps en cellule pénitentiaire ou encore que son système natal décide de payer la lourde amende qui pèse sur ses épaules. Je connais plus ou moins son histoire grâce à ses quelques confidences auparavant et des explications de la part de mon père, je sais donc ce qu’elle doit ressentir de vivre un tel instant après avoir passé tant de temps à bénéficier d’une jeunesse aussi exaltante. Mais ce n’est que justice après ce qu’elle a fait au cours de son engagement au sein de la parenthèse CKi ; elle se doit de payer pour ce qu’elle a entreprit si elle veut pouvoir un jour s’affranchir de son étiquette flagrante et dégradante de « chasseresse de Forceux ».
    Je me lève pour revenir peu à peu vers le cockpit mais je m’arrête un moment pour lui dire ceci.

    Moi : - Sache que tu récoltes simplement ce que tu as semé, Fanny. Ton séjour en prison permettra à de nombreuses personnes à travers la galaxie de mieux se sentir, en sentant qu’une figure de leurs persécuteurs aura fini par eu ce qu’elle mérite. Oui, il est probable que ta vie aventureuse touche à sa fin. Oui, il est vrai que le rêve prendra fin et que la réalité te ramènera les pieds sur terre. Mais… l’avenir est incertain et toujours en mouvement. Et quoiqu’il arrive, je serais peut-être derrière toi sans que tu ne t’en rendes compte.
    Fanny, se remémorant ce que je lui avais déjà dit : - Et alors tu me botteras le popotin princier ?
    Moi : - Qui sait. Qui sait.

    Je me rends dans le cockpit, prêt à surveiller la sortie en hyperespace pour prévenir l’arrivée dans l’espace orbital de la planète-capitale Coruscant.

    ***

    L’intérieur de la Citadelle ressemble encore plus à une scène froide de massacre, avec les corps inertes des derniers chasseurs et des droïdes ouvriers qui ont été frappés communément d’un sort funeste et rapide. Leurs postures et leurs yeux vides démontrent qu’ils n’ont pas pu réagir à temps et ne pouvaient rien faire devant la fatalité invisible qui se présentait à eux. Et au beau milieu de ce carnage silencieux, il ne reste plus que deux personnes au rapport de force bien distinct : il s’avère que Marco Hisard est mis à genoux et étranglé d’une poigne ferme par le mystérieux visiteur envoyé par Néo-Systino.

    Marco, apeuré et suppliant : - Pitié, kof… J’ai fait de mon mieux pour respecter la demande de la Direction sur ordre du seigneur Freesa. Kof… Je n’avais aucune idée que Talik serait venue avec sa pada et une autre Jedi… pour infiltrer la Citadelle et les secourir…
    ??? : - C’est bien là ton principal défaut, Marco. Ton arrogance t’a rendu stupide, incapable de faire preuve de plus de prudence pour maintenir cette prison en état. Dès l’instant où tes camarades et toi avez baissé votre garde, vous avez laissé une occasion à Arek et Yunixy de s’en sortir. C’est un manque profond de professionnalisme de ta part, et ça n’est pas excusable.
    Marco, parlant malgré le manque d’air : - Kof… Je peux toujours monter une nouvelle équipe, kof… et partir à leur poursuite. Ils nous ont pris un de nos cargos… pour emporter nos prisonniers… kof ! J’ai juste à…
    ??? : - Il est inutile à présent. Tu as eu ta chance de corriger le tir le temps que je vienne les récupérer, et tu l’as gâché en la traînant dans la fange. Sache que Néo-Systino ne tolère pas les imbéciles dans ton genre et je me demande si j’ai bien fait de vous recommander auprès d’eux.
    Marco : - Pi… tié… Zinh…
    ??? : - Tu ne mérites pas de prononcer mon nom aussi familièrement après cet échec. Adieu, Hisard.

    Il referme sa poigne nettement, brisant la nuque et broyant la gorge du jeune homme qui s’effondre aussitôt.
    Le métisse nagai-kage aux longs cheveux sombres relâche sa dernière victime, la laissant rejoindre les autres cadavres qui s’entassent autour de lui, et il prend un moment pour rajuster son manteau "softshell" noir en semi-cuir par-dessus sa combinaison noire hermétique. Après un soupir dépité et nerveux, il commence à tendre la main vers un recoin de la pièce, faisant léviter un briquet en duracier jusqu’à lui pour le saisir ; en ayant sorti son étui fait dans un métal sombre de la main gauche, il tire une cigarette de l’intérieur puis il la porte à ses lèvres tout en rangeant l’étui avant de saisir le briquet lévitant et de l'allumer. Il porte la flamme à sa tige puis il inspire une mince bouffée de nicotine mélangé à une poudre spéciale proche de la composition d’un bâton-de-la-mort.
    Il continue de fumer quelques secondes puis il sort ensuite son comlink pour appeler une fréquence cryptée ; le temps que la liaison s’active, il tapote légèrement sa cigarette en main pour enlever le début de suie puis il transmet un message audio à son interlocuteur à la silhouette holographique brouillée.

    ??? : - Freesa, ici Zinh Valrakir. Je suis sur place et il s’avère que le Grand Sio avait raison : Arek et Yunixy ont réussi à s’échapper de la Citadelle en emportant avec eux les prisonniers sensitifs des chasseurs. Ils ont été secourus plus-ou-moins par Talik et son ancienne pada, ainsi qu’une autre apprentie lambda. J’ai commencé à me débarrasser des derniers incompétents qui gardaient la forteresse, afin de faire passer le message au reste de la Guilde des chasseurs de Forceux. Il va falloir envoyer une équipe de nettoyage pour ne laisser plus aucune trace de leur présence et de la nôtre dans les parages, avant de faire abandonner les lieux pour très longtemps.

    Il reprend vite fait une mince mouffée de sa cigarette avant de poursuivre la dictée de son message.

    Zinh Valrakir : - Et surtout, j’ai eu une dernière petite conversation avec l’agent Hisard pour mieux clarifier la situation. Il s’avère que c’est Keto qui a permis à nos deux Jedi captifs de quitter leur cellule, allant jusqu’à leur prêter main-forte pour semer le désordre dans la Citadelle. Nous allons donc avoir un détail à corriger pour l’avenir : la princesse Keto est au courant pour notre collaboration, ainsi que celle avec la corporation des chasseurs. Je doute qu’elle puisse pouvoir en parler durant son incarcération, mais il va nous falloir l’empêcher de le faire lorsqu’elle sortira un jour. C’est pour cela que j’estime le faire savoir au Grand Sio… qu’il va peut-être falloir faire accélérer le projet « Néo-Knighthunter » de trois mois au lieu de six. Je crois que j'aurais bientôt besoin de mon escadre personnelle plus vite que prévu.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 05 août 2024 - 10:32

    samedi 25 mai 2024 - 08:39 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    Quand Ange foula le sol de Myrkr, seule, pour la première fois depuis des semaines, une désagréable sensation de vide lui noua l’estomac. Si la part la plus raisonnable de son être reconnaissait qu’il avait été des plus sages de confier Joi à son père, Gunnar, durant toute la durée de l’opération de braquage, il n’en demeurait pas moins que sa présence lui manquait horriblement. Ce fut donc d’une humeur maussade que le Leader rejoignit le Quartier Général de la Guilde, à une heure avancée de l’après-midi, anticipant ainsi le briefing qui aurait lieu demain matin pour lancer la mission qu’elle avait organisée.

    Avançant d’un pas assuré dans les couloirs qu’elle empruntait régulièrement, elle gratifiait de sa nonchalance habituelle chaque salutation qu’on lui adressait tandis que ses pensées n’avaient pas quitté la planète qu’elle venait de laisser derrière elle et toutes les préoccupations funestes qui allaient pair. S’ils n’en avaient pas parlé ouvertement depuis des jours, B7al n’ignorait pas que le mauvais sommeil de la Corellienne avait entre autres pour origine la vision apocalyptique que tu avais rapportée Zadyssa au sujet de leur fille et que son absence de concrètes solutions n’arrangeait guère son moral chancelant. Heureusement, la vision familière et rassurante du médecin de la Guilde, lourdement assoupi dans son bureau, allégea un tant soit peu son esprit quand elle le découvrit. Sans un bruit, elle rattrapa sa lecture des derniers rapports de missions qu’elle n’avait pas encore lus, tout en échangeant une quantité non négligeable de propos sulfureux avec Wes par datapad interposés, ce dernier ayant dû s’absenter afin de reconfigurer un relai de sécurité à l’autre bout de la jungle sans néanmoins lui promettre de revenir avant que le soleil ne fût couché.

    Quand Gadget se réveilla, Ange pianotait sur un clavier dématérialisé, justifiant un nouveau nombre de coupes budgétaires qu’elle espérait temporaires.

    Ange, levant un œil : Bien dormi ?
    Ganner, dans un grognement : Je me sens vieux.
    Ange, ricanant : Bienvenue au club.
    Ganner, maugréant : L’arthrose en plus…

    Tandis qu’il se levait douloureusement dans la direction de la machine à caf’, le médecin en chef poursuivait :

    Ganner, dans un bâillement : J’pensais être sur pieds pour t’accueillir mais ma dernière garde a eu raison de moi… Ton séjour s’est bien passé ?
    Ange, restant volontairement vague : On peut dire ça. Théoriquement, mon plan pour renflouer les caisses devrait… (Elle soupira.) … Je veux dire, ça devrait aller… C’est juste…
    Ganner, devinant sa pensée : Je sais. Sortir de sa zone de confort…
    Ange, le coupant net : Si tu peux éviter la partie psychanalytique.

    Pour toute réponse, il ricana et avala une longue gorgée du liquide fumant.

    Ganner : Tu as pris connaissance du colis que Systino t’a livré ?
    Ange, s’étirant avant de se lever à son tour : Pas encore. Wes m’a dit qu’il avait préféré le garder dans son bureau, dans sa petite zone noire, après l’avoir passé aux rayons.
    Ganner : Il t’a dit ce que c’était ?
    Ange : Probablement des rouleaux de crédits, de ce qu’il m’en a dit.

    Le chirurgien jura à voix haute.

    Ganner : Pour se foutre de ta gueule ?
    Ange : Peut-être. Je t’avoue que je n’ai pas été pressée de le découvrir.
    Ganner, piqué de curiosité : Tu veux que je t’accompagne ?
    Ange, le prenant par le bras : En échange des derniers bruits qui courent à l’infirmerie ?
    Ganner, lui souriant : C’est qu’il s’en passe des choses en un peu moins d’un mois…

    Lorsque la Corellienne déverrouilla le bureau d’Hamera, elle fut envahie d’une charmante nostalgie. Les holos allumés et le bazar sans nom qui y régnait lui apportèrent un indescriptible sentiment de réconfort. La familiarité de ce lieu et tous les souvenirs qui y étaient associés rayonnèrent sur son visage avant de s’évanouir aussi rapidement qu’ils étaient apparus. Aussitôt arrivés, les deux Guildeurs se glissèrent dans les méandres incertains de l’antre du hackeur, désactivant les sécurités dont ils connaissaient l’existence mais ni l’un ni l’autre n’ignoraient que même s'il avait été à l’autre bout de la galaxie, Wes Hamera avait été averti de leur venue et pouvait suivre à distance le moindre de leurs faits et gestes. D’ailleurs, à peine cette certitude avait-elle émergée dans leur esprit, qu’un écran de la pièce leur renvoya leur propre image couplée à des dessins suggestifs, sorte de message de bienvenue dont le Guildeur avait le secret. En guise de réponse, Ganner lui répondit par un geste obscène de la main qu’il savait relayé par des holocams planqués à des endroits improbables.

    Après quelques exercices de contorsion, enfin, le bunker du responsable des communications de la Guilde s’offrit à eux au détour d’un sas composé de deux portes. En son centre trônait un volumineux colis marqué de l’emblème de Neo-Systino. A sa vue, la Corellienne eut un irrémédiable haut-le-cœur qu’elle eut du mal à réprimer tant il ravivait des souvenirs d’une époque qu’elle n’était jamais parvenue à réprimer. Sans un mot, Ganner pressa affectueusement sa main tout contre son épaule, lui rappelant cet indéfectible soutien qu’elle emporterait jusque dans sa tombe.

    En silence, alors, elle s’agenouilla. L’un après l’autre, elle ôta délicatement les scellés jusqu’à ce que s’offrît à ses yeux une montagne de crédits galactiques d’une valeur qu’elle aurait pu difficilement ignorer. Ce qui attira son attention, surtout, ce fut la feuille de flimsiplast qui figurait en son centre, marquée de caractères manuscrits.

    « En mémoire de votre frère, pour cet si onéreux projet dont le docteur Rainer a le secret. »


    Ange s’était figée, ses doigts fébrilement fichés dans ce parchemin qu’ils refusaient de lâcher. Un indescriptible flot d’émotions lui lacéra l’existence. Elle était paralysée, perdue dans cet entre-deux mondes, le passé, le présent, la temporalité, l’hier et l’aujourd’hui, entre la collision de ces deux univers qui n’auraient jamais dû se côtoyer. Elle aurait voulu pleurer ou partir en courant, peut-être, mais elle resta figée. Il n’y avait que cette sueur qui détrempait son visage, son corps crispé et ce goût amer dans sa bouche. Elle sentit son ombre, lourde, noire, menaçante, brutalement s’abattre sur ses épaules et se lover au fond de ses entrailles. Elle avait du mal à respirer et sa vue se brouillait.
    Ganner s’était rapproché, complètement impuissant et étranger à ce malaise qu’il ne comprenait. Ce fut à son tour de déchiffrer le message et d’être enveloppé par cette incertitude qui l’avait déjà dévorée.

    Ganner, inquiet : Ange, je ne comprends pas.

    Bien sûr qu’il ne comprenait pas.
    Elle ravala cette odeur de sang et de fumée, ces chimériques images de larmes et d’allégresses, de son nom que Gunnar hurlait et de ce visage qu’elle ne reverrait jamais.
    Han.
    Comment avait-il deviné ?
    Hormis Gunnar, il n’était plus que trois à ne serait-ce connaître un infinitésimale fragment de cette vérité.
    Tyria. Wes. Kaarde.

    Ganner, passant ses bras sous ses épaules : Ange, tu m’entends ?

    Elle avait chaud.
    Beaucoup trop chaud.

    Ganner : On va s’asseoir.
    Ange, se laissant faire : Ça ne va vraiment pas, Ganner. Ça ne va vraiment pas.
    Ganner¸ l’adossant contre le mur de la pièce : Mais si, tout va très bien. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
    Ange, lui prenant les mains : Oh si, Ganner, je crois qu’il va falloir commencer à s’inquiéter.

    Il la regarda, dubitative.

    Ange : Va fermer la porte.
    Ganner, après un regard à ces ouvertures sur l’extérieur qui n’existaient pas : Je ne suis pas sûre…
    Ange, ferme : Va me fermer cette put*ain de porte. Et promets-moi que tout ce que je te dirai ne sortira jamais de cette pièce.


    samedi 25 mai 2024 - 20:17 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Yavin IV

    À peine Zadyssa posa-t-elle un pied sur Yavin IV qu'elle fut convoquée par le Conseil Jedi. Elle se demanda aussitôt si c'était à cause de cet épisode Bêta dans la Citadelle. Il était vrai qu'elle n'avait pas vraiment respecté les consignes de Kinsa et que ça aurait pu mal tourné mais elle avait jugé que c'était une bonne solution sur le moment.Lorsqu'elle pénétra dans la salle, elle fut étonnée de constater que les Maîtres n'étaient pas les seuls à être présents. Elle reconnut également certaines personnalités de la République, notamment le général Arek.


    Jorus : Réjouis-toi : nous avons prévu quelque chose pour étudier le problème droïde.


    Ok, ce n'était pas du tout ce qu'elle s'était imaginée. La jeune fille haussa un sourcil, étonnée.


    Zadyssa : Comment ça ? Enfin, je veux dire, qu'est-ce que vous avez prévu ?


    Le Maître de l'Ordre lui tendit non pas un datapad mais des papiers manuscrits en ajoutant "pour éviter tout espionnage". Elle y réfléchit un court instant et se dit que, effectivement, il valait mieux éviter d'utiliser des objets connectés quand on comptait prendre des mesures contre des objets eux-mêmes connectés. La jeune Jedi jeta rapidement un coup d'oeil au contenu des papiers et ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à la fois nerveux et amusé. Ça s'annonçait complexe, très complexe mais d'un autre côté, elle avait aussi l'impression qu'on lui disait "Franchement, on pense que Bêta, c'était pas trop mal et que tu peux faire encore mieux que ça", ce qui était, il fallait l'avouer, assez déconcertant.


    Jorus : Lis-les bien en détail maintenant.


    Elle comprit "Grave-les dans ta mémoire" et s'exécuta. Une fois que ce fut fait, Arek s'en empara et utilisa un briquet pour les brûler, ce qui n'était probablement pas très nécessaire. Elle estima que c'était sa façon de lui faire comprendre qu'elle devait sérieusement faire attention aux informations dont elle disposait. 


    Général Arek : Je te présente Krévogla. C'est l'experte en mécanique et électronique qui gérera le projet. Si tu as des remarques ou des demandes particulières, n'hésite pas à lui en faire part.


    Les deux femmes se saluèrent et Zadyssa en profita pour intervenir.


    Zadyssa : Ai-je l'autorisation d'ajouter des collaborateurs ?


    La jeune Jedi croisa le regard de Jorus et comprit qu'il avait comprit. On ne pouvait décidément rien lui cacher.


    Jorus : Du moment que nous savons qui est mis dans la confidence et que c'est une personne de confiance, oui.


    Hmm, elle ignorait si la personne qu'elle avait en tête pouvait réellement être qualifiée de confiance mais elle était à peu près sûre qu'il n'existait pas meilleur hacker que lui. Et considérant la mission, elle préférait s'en remettre au meilleur.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le lundi 27 mai 2024 - 19:27

    lundi 27 mai 2024 - 18:57 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    La soirée de la veille avait, décidément, été très étrange.

    Ange avait fini par parler, à Ganner, certes, mais c’était un début. Pour la première fois de son existence, elle n’avait pas rasé les murs. Elle avait mis à nue cette vérité qu’elle n’avait jamais cessé de déguiser. Elle lui avait épargné les détails, il est vrai, mais elle lui avait tout raconté. Lui s’était tu et l’avait écoutée. Ça avait du sens. Certains de ses choix, aussi, maintenant qu’il y pensait. Les dernières pièces du puzzle s’imbriquaient. Tout devenait plus clair et il n’y avait rien à pardonner. Il la plaignait, pour être tout à fait honnête, mais ils n’avaient cure de la pitié. Ils étaient bien au-delà de tout ça. Lui-même ignorait si ses propres nerfs auraient été assez solides pour ne pas disjoncter.

    Puis, sans un mot, il l’avait pris dans ses bras et après avoir formulé à voix haute toutes ces hypothèses que la mention de Han suggérait, ils s’étaient levés et avaient passé la fin de la soirée sur le toit du QG jusqu’à ce que Wes les eut rejoints. Ganner s’était alors galamment éclipsé et lui avait offert ce regard qu’elle n’oublierait jamais. Un secret. Jusqu’à la fin des temps.

    Quand Wes prit place à ses côtés, autour de l’imposante grande table, Ange était encore perdue dans ses pensées. Ganner. Gunnar. Han. L’Ordre Jedi. Neo-Systino. Ces histoires de crédits. Le froissement des draps. L’allégresse des retrouvailles et le brandy renversé sur le tapis.

    Oui, la soirée de la veille avait décidément été très étrange.

    Wes, en chuchotant : Désolé d’être en retard.
    Ange, à voix basse : Oh, tu n’es pas le dernier.
    Wes, balayant les yeux de la salle : Korv.
    Ange : Le spécialiste des transports…
    Wes, ricanant : … jamais à l’heure.

    Et comme pour leur donner raison, le dénommé Korv ne passa le seuil de la porte qu’une dizaine de minutes plus tard.

    Korv, en essayant de se faire le plus petit possible, dans un basic à l’accent très marqué : Pardon tout le monde, je n’ai pas entendu le réveil sonner.
    Syla, amusée : Comme d’hab. On commence à avoir l’habitude.
    Korv : J’en ai trois pourtant mais quand ça veut pas…
    Tero, levant les yeux au ciel : Ça veut pas.

    Un frêle raclement de gorge du Leader de la Guilde fit tressaillir la salle, leur rappelant que le motif de leur venue était avant tout professionnel et qu’il n’était aucunement question d’une réunion officieuse de Guildeurs autour de quelques bouteilles à la cantina du Quartier Général.

    Ange, après un silence marqué : Bien. Je pense qu’on peut commencer. Peut-être avez-vous une vague idée du pourquoi du comment nous sommes réunis autour de cette table ?
    Nell, examinant les différents participants : Une mission commanditée par la Guilde, je suppose. Ça expliquerait ta présence. Et à en juger par nos spécialités : Syl – les coffres, Tero – notre Noghri à nous, Korv – le roi de l’évasion, Lyra – le doc de guerre et, moi-même, l’expert en cargaisons sensibles… Et puisque Wes, nos yeux et nos oreilles à tous, est aussi parmi nous, j’en déduis… que tu vas nous demander de renflouer les caisses de la Guilde…
    Syla, poursuivant la lancée de son comparse : Une banque. Tu vas nous demander de cambrioler une banque.

    Le sourire qu’afficha la Corellienne laissa échapper un sifflement de satisfaction de la part du Rodien et des étoiles dans plus d’un regard.

    Ange : Rectification. Nous allons cambrioler une banque.

    La bouche de Nell s’ouvrit en grand tandis que Syla adressait au Leader un regard incrédule.

    Syla : Quand tu dis « nous », tu veux dire…
    Ange, acquiesçant : … que je m’inclus dedans. Tu as bien entendu.
    Tero, la dévisageant : Ange, sans te manquer de respect, je ne comprends pas. D’habitude…
    Ange : Je mène ce genre d’opérations toute seule, je sais, ou je peux ponctuellement faire appel à l’un d’entre vous mais je ne participe jamais à un coup de si grande envergure.
    Lyra, le visage tendu : La situation est donc si grave que ça ?
    Wes, prenant la parole à son tour : C’est le cas de le dire. Aux situations désespérées, des actes désespérés. Si on ne fait rien, dans quelques mois, on sera sur la paille. Cette mission va, comme qui dirait, bousculer un peu nos habitudes.
    Korv, un peu inquiet : A quel point, exactement ?
    Ange, lui offrant son plus blanc sourire : Au point où vous avez douze heures pour faire vos valises une fois cette réunion terminée.
    Nell, bouchée béante : C’est une blague ?
    Wes, en pointant du doigt Ange : Tu crois vraiment qu’elle a l’air de plaisanter ?

    Le regard noir que lui adressa Ange fit taire les potentiels commentaires à venir.

    Ange : J’ai conscience que je vous en demande beaucoup. Moi la première. Mais nous n’avons pas vraiment le choix alors ouvrez bien grand vos oreilles et écoutez ce qui va suivre.

    Dans plus attendre, Ange leur présenta les grandes lignes de ce qui allait régir leur existence dans les prochaines semaines à venir. Après avoir confisqué leurs comlinks et leur en avoir fourni de nouveaux pour des raisons de sécurité, le Leader de la Guilde leur indiqua que leurs futurs quartiers provisoires se tiendraient sur la planète Balmorra et que et que leur cible ne serait autre que la banque centrale et ses cents cinquante millions de crédits. Le plan, hormis les préparatifs, se déroulerait en cinq étapes qu’il leur fallait scrupuleusement suivre.

    La première, qu’elle avait déjà lancée à distance, consistait à infiltrer le système de sécurité de la banque au moyen d’une application mise au point par Wes que les employés ainsi qu’un grand nombre de convives auraient à télécharger durant un événement culturel majeur. En effet, une exposition d’art de grande envergure allait avoir lieu dans les jours suivants. Grâce à ses contacts – et surtout ceux d’Adonis dont elle tut le nom –, cet événement, incontournable dès lors, rassemblerait des pièces exclusives prêtées par des artistes renommés. Parmi elles, leur attraction phrase : une œuvre avant-gardiste nécessitant ladite application pour une expérience exceptionnelle, laquelle, bien évidemment, contenait un logiciel espion leur permettant de collecter les dernières données manquantes : identifiants, habitudes des employés et autres données critiques. A l’heure où elle leur parlait, un partenariat avait d’ores et déjà été signé avec la fameuse banque pour accueillir, justement, ladite œuvre contre des invitations délivrées à tout le personnel.

    Une fois les données collectées, traitées et analysées, la petite équipe rentrera dans la deuxième partie du plan : l’infiltration. Durant cette phase, ce sera principalement Wes qui placera leurs pions. Il collectera les données manquantes et s’infiltrera durablement dans le système bancaire.

    Dans un troisième temps, une alerte sera déclenchée à l’autre bout de la ville pour attirer la plupart des forces de sécurité loin de la banque, ce qui permettra à plusieurs membres de l’équipe d’investir les lieux sous l’œil d’une vigilance moins accrue qu’à l’ordinaire. Sous de fausses identités, plusieurs membres de l’équipe légitimeront leur présence sur place et œuvreront au bon déroulement de la suite des événements.

    Quatrième étape : le braquage à proprement parler. L’équipe d’infiltration s’emparera des crédits en veillant à les remplacer par des factices. Sous couvert d’un problème de maintenance, l’œuvre d’art exposée dans la banque sera déplacée afin que ses compartiments secrets assurent le subterfuge. Parallèlement, ladite œuvre sera vendue aux enchères à un riche mécène, ce qui justifiera son déplacement et qu’elle quitte Balmorra sans éveiller les soupçons.

    Pour finir, l’étape de nettoyage aura lieu. L’application espionne sera détruite, effaçant toutes les preuves de son existence tandis que l’exposition se terminera sur un grand succès. L’œuvre, démontée en plusieurs partie, sera livrée à notre mystérieux acheteur. La Guilde les réceptionne et à elle les crédits !


    mercredi 29 mai 2024 - 22:08 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3380 Crédits

    Yavin 4
    Jour 105

    Quelques jours avant le retour de Zadyssa (et par extension Ilan, Galen, Akky et Artorias)

    La réaction impériale était prévisible notamment depuis le bazar de Cademimu, mais pas la bienvenue pour autant. Aynor devait faire très attention et vint voir Jorus avec cet invité pour demander une session du Conseil immédiate. C’était nécessaire en de telles circonstances.
    Sirius Bek fut donc au centre de la Chambre, devant les membres au complet en présentiel. Il répéta ce qu’il dit à la Twi’lek en arrivant.

    Sirius Bek — Je tiens donc à savoir si ces informations du BSI sont avérées.
    Jorus — Si vous nous avez ramené une padawan, nous ne pouvons pas nier que des Jedi sont entrés dans vos frontières. Cependant, si c’est ce que vous sous-entendez, le Conseil n’a jamais donné d’ordre selon lequel des Jedi devaient infiltrer les territoires de l’Empire. Si certains l’ont fait, ce sont alors des initiatives individuelles – que nous regrettons et condamnons, par ailleurs.

    Pour des Maîtres aguerris comme Beku’n, Alask, Gin ou même Koran, mentir jusque dans la Force était facile, y compris contre un Chevalier Impérial.

    Sirius Bek — Je tiens à vous rappeler que nous sommes plus ou moins alliés, et qu’à ma connaissance, aucun vaisseau de l’Empire n’a pénétré sans autorisation dans les territoires Jedi. Ainsi, je vous serai gré de ne pas le faire non plus.
    Yota — D’un autre côté, les territoires purement Jedi se limitent, à l’heure actuelle, à Yavin 4 et au Temple de Coruscant.
    Aynor — En revanche, l’Ordre fait officiellement partie intégrante de la République et de ses territoires ; ce faisant, l’Empire a déjà pénétré ses frontières…
    Sirius Bek — Qu’est-ce que vous insinuez ?
    Aynor — Rien du tout. Je souhaite juste mentionner le fait que le sénateur Shindo Taliin de Glee Anselm m’a dit qu’il avait reçu, il y a quelques semaines de cela, une visite d’une certaine Moff Vikaro qui aurait tenté de lui forcer la main pour rejoindre l’Empire.
    Sirius Bek — Je n’en ai pas été informé. Avez-vous seulement des preuves ?
    Aynor — Je pense que l’holosurveillance du palais anselmien sera très éloquente. Nous en avons reçu une copie.

    Elle se garda de mentionner la tentative de meurtre, car dans ce cas précis, on ne pouvait que suspecter très fort l’Empire sans pour autant l’accuser formellement.

    Sirius Bek — Qu’elle se soit entretenue avec lui, c’est une chose… Mais avez-vous des preuves qu’elle a passé la frontière illégalement ?
    Jorus — Ne vous méprenez pas : nous ne vous accusons de rien. Il faudra voir auprès des postes-frontières de la République pour savoir si elle a fait les demandes nécessaires. Nous aurons seulement besoin de son historique de vol durant cette période.

    Dans ce qu’il dégageait en non-verbal, Bek ne sembla pas très ouvert à la coopération. Y avait-il quelque chose à cacher ? Le contraire eut été surprenant. Du bout des lèvres, il répondit :

    Sirius Bek — Hum… Je verrai ce que je peux faire.
    Jorus — Je vous en remercie. Quoi qu’il en soit, nous nous excusons pour la présence de Jedi dans vos territoires sans autorisation. Nous prendrons les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise pas, et nous vous remercions sincèrement pour nous avoir ramené notre padawan. Dites à votre conseil de direction qu’il n’a pas à s’inquiéter.

    L’homme en armure fit un signe de tête, le regard peu convaincu. Il remercia ensuite les Maîtres et fut autorisé à quitter la lune, afin de retourner à sa capitale.

    Yota — Je souligne qu’il a dit « plus ou moins alliés ».
    Siskun — Oui, ça ne m’a pas échappé non plus.
    Lyhesh — Que fait-on, alors ? Je rappelle les Jedi en mission dans le Triumvirat ? Quelque chose me dit que notre padawan a eu beaucoup de chance d’être ramenée, et que les autres n’en auront pas autant.
    Aynor — Tu as raison. Il est venu moins pour obtenir des explications que pour nous mettre en garde. Pourtant nos missions dans ces territoires sont nécessaires : tu m’as dit, Lyhesh, qu’on avait déjà pu rapatrier quelques cerveaux transfuges.
    Jorus — Je pense que les risques sont encore trop grands. Pas seulement pour nos Jedi, mais pour la paix en général. Il vaut mieux les rappeler pour l’instant, attendre que ça se tasse, puis on avisera.


    Même jour, quelques heures plus tard

    L’après-midi avait commencé quand l’Arrow entra dans le hangar de l’Académie. Cette fois, pas de réunion du Conseil. Seulement le Chevalier Gi pour les accueillir. Les arrivantes la saluèrent.

    Lyhesh — Contente de vous revoir saines et sauves.
    Kinsa — Galen et les Yunixy vont bien. D’ailleurs, ils ne sont pas encore arrivés ?
    Lyhesh — Ah, je pensais que vous vous étiez concertés…
    Kinsa — Comment ça ?
    Lyhesh — Ils m’ont contactée dans la matinée : ils font un détour sur Coruscant pour livrer Fanny Keto aux autorités, ainsi que les gens qu’ils ont libérés. Bravo, en tout cas.
    Kinsa — Ah ? Eh bien… merci.
    Lyhesh — Autre chose… Nous préparons la cérémonie funéraire pour Sol’As. Galen, Ilan et Zadyssa en ont encore pour quelques jours de voyage, on ne peut pas garder le corps indéfiniment. Ils ont dit qu’ils assisteraient par hologramme.
    Kinsa — D’accord. Merci de nous avoir prévenues.

    Elles se saluèrent et l’Humaine repartit. Quant aux deux autres, elles se regardèrent : Fanny allait donc bel et bien en cabane ?

    Myrith — Faut croire qu’on a perdu notre pari…
    Kinsa — Oui. Et honnêtement, ce n’est pas pour me déplaire. Ça me soulage, même.
    Myrith — J’imagine. Par contre, je sais pas pour vous, mais quelque chose me dit que ça va pas durer et qu’on va réentendre parler d’elle…
    Kinsa — Parle pas de malheur… même si j’ai cette intuition, moi aussi. J’essaie de ne pas y penser pour l’instant, et de profiter.

    Pour Myrith, la seule solution pérenne pour être sûre de ne jamais plus souffrir des criminels dans ce genre était simple, rapide et efficace. Pas abolie de jure, mais évitée, contournée de facto depuis le mandat d’Oedipem. Quoi qu’il en soit… pas sûre que cette conviction personnelle passe chez les Jedi.
    Padawan et Chevalier se séparèrent : Talik avait à faire, et Myrith comptait venir prouver à son maître qu’elle pouvait revenir avec tous ses abatis.


    La nuit était tombée, le ciel dégagé. Toute l’Académie se trouvait rassemblée dans la  cour du grand temple massassi, autour d’un bûcher. Serti de fleurs yaviniennes, le brancard à répulseurs sur lequel était posé le corps du Maître céréen s’en approcha, suivi par les membres du Conseil puis un Duro. Myrith apprendrait plus tard qu’il s’agissait de Tibur, son apprenti.

    Tout l’Ordre Jedi était présent. Même ceux hors de Yavin, qui assistaient en hologramme en dépit de quel pouvait être le décalage horaire. Même, surprenamment, le fils du Cathar fou qui se tenait très tranquille ; peut-être pas éploré comme la plupart des autres, mais il ne faisait rien de répréhensible : pas de grimace, de ricanement ou de gesticulations irrespectueuses. Plus d’un Jedi s’en étonna discrètement.
    Myrith fit partie de l’assemblée alors même qu’elle n’avait pas connu Sol’As Mordi de façon personnelle – à peine se croisèrent-ils une fois ou deux –, contrairement à certains Jedi réellement émus. Au passage du cortège, la Mirialane courba la tête, mains jointes : cette non connaissance ne l’empêchait pas de marquer un grand respect.

    Avec ménagement, le corps fut déposé sur le bois, et Jorus, en tant que Grand Maître, prit la torche pour allumer le combustible. Tout de suite, les flammes grandirent et illuminèrent l’obscurité de la nuit douce. Une belle nuit étoilée qui tournait le dos à la géante rouge.

    Pas de discours, pas de leçon sur la Force ou sur la mort comme un élément de la vie. Le seul silence, solennel, dont la simplicité se suffisait à elle-même.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 30 mai 2024 - 21:05

    jeudi 30 mai 2024 - 20:58 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    Myrkr, avant le retour d'Ange

    Lorsque le sas du vaisseau piloté par un Républicain s'ouvrit, Zadyssa réajusta nerveusement sa veste et sauta à terre en prenant sur elle pour gérer l'absence de la Force tandis que le pilote se plaçait en stand-by en orbite. En réalité, elle ignorait s'il allait accepter et s'imaginait déjà une myriade de scénarios différents dans lesquels tout tournait très mal.

    Un Guildeur qu'elle reconnut - puisqu'il avait fait partie des personnes à avoir essayé de la maîtriser la dernière fois - vint à sa rencontre.

    Zadyssa, en le regardant droit dans les yeux avec le plus d'autorité possible : Bonjour. Je dois parler à Wes Hamera.

    Son interlocuteur n'avait pas l'air convaincu.

    Zadyssa : Je ne suis pas armée, vous pouvez vérifier. Je dois lui parler en personne d'un sujet important et je pense qu'il sera très intéressé.

    Une fouille et un coup de comlink plus tard, la jeune Jedi se retrouva devant le bureau de Wes.

    Zadyssa, mentalement : Ok, c'est le moment. Il faut être con-vain-cante.

    Lorsque la porte s'ouvrit et qu'elle aperçut la silhouette de Wes perdu au milieu de tous ces écrans, elle se décomposa et imagina un plan B. Il n’était pas prudent de parler d’un plan contre des droïdes dans un environnement connecté.

    Zadyssa, en le regardant très sérieusement : Tu veux boire un verre à la Cantina ?

    Wes la regarda bizarrement puis rit doucement d’un air gêné.

    Wes, regard enjoliveur : C’est moi que tu viens voir ?

    « C’est bien, il comprend vite », se dit-elle mentalement.

    Zad, sérieusement : Oui.

    Wes haussa les épaules puis se lèva et referma la porte de son bureau avant de l’accompagner vers la Cantina. Jusque là... Tout allait bien. Sauf qu’à la Cantina, il y aurait beaucoup trop d’oreilles indiscrètes. Ou même des droïdes. Il valait mieux éviter.

    « Ok, changement de plan », pensa Zadyssa.

    Elle devait l’emmener dans un endroit où ils pourraient être seuls. Sa petite visite de la dernière fois lui avait permis d’avoir en tête quelques passages de la Guilde alors elle prit un virage dans une direction opposée à celle vers laquelle Wes l’emmenait.  Ce dernier s’arrêta immédiatement et l’atmosphère s’alourdit subitement, il n’y avait même pas besoin de la Force pour le percevoir.

    Wes : Tu me prends vraiment pour un con ?
     
    Zadyssa, surprise et bafouillant : Oui mais là-bas, y'a moins de monde enfin non mais euh, enfin maintenant on va par là.
     Wes : Tu joues à quoi exactement, gamine ?

    Elle croisa un instant son regard. Il ne plaisant vraiment pas. La jeune Jedi jugea qu’il valait mieux céder du terrain et en révéler un peu.

    Zad : Il n’y a pas meilleur hacker que toi, non ?
     Wes, se radoucissant : Tu as d’autres questions stupides ?

    Ouf, la tempête était passée. Il était redevenu comme avant.

    Zad, s’autorisant une touche d’humour pour finir de dérider l’atmosphère : Est-ce que tu es lunatique ?
     Wes :
    Non. J'aime juste pas qu'on me prenne pour un con. Et surtout pas qu'un Jedi me prenne pour un con.

    « Tentative d’humour échouée, je répète : tentative d’humour échouée. Passer au plan C. », paniquat-t-elle.

    Zad, maladroitement : Hmm... Eh bien ça tombe bien, ce n'est pas l'Ordre qui m'envoie. Enfin pas vraiment. Enfin non, on peut les compter un peu. Pas beaucoup.

    Le silence s’abattit sur l’assemblée (composée de deux personnes, nous rappelons).

    Wes : Je vois.

    Sa Seigneurie Wes le Leader par Intérim lui fit grâce d’un nouveau silence. Zadyssa le trouva fort inutile étant donné qu’il n’était pas nécessaire de faire monter la tension : elle jugeait qu’elle était déjà suffisamment élevée à son goût. Bien sûr, elle n’eut pas l’amabilité de lui partager sa pensée.

    Wes : Et tu sais bien évidemment qu'on est pas adeptes de la charité, ici ?

    Oh, celle-là, c’était une question qu’elle avait préparée.

    Zad, en croisant les bras d’un air fier : Évidemment. J'ai une information qui intéresse certainement beaucoup la Guilde.
     Wes : Mais encore ?

     Zad : Pas ici.
     Wes, avec dédain :
    Tu sais que ça ne serait pas un bon plan de me tuer, hein ?
     Zad, surprise :
    Hein ? Pourquoi je voudrais te tuer ?
     Wes, haussant les épaules :
    J'en sais rien. En général, quand on me propose d'aller dans un endroit à l'écart, il n'y a pas trente-six scénarii. J'suppose que ce n'était pas pour le premier. Alors, j'ai supposé le deuxième.

    Préférant ne pas deviner le premier scénario pour le moment, elle finit par abdiquer. Wes ne céderait pas tant qu’elle ne lui donnerait pas une raison valable. Un coup d’oeil dans les environs pour s’assurer que personne ne passait par là, elle finit par se retourner vers lui et le regarda droit dans les yeux.

    Zad : Hmm... C’est à propos des droïdes. 

    Wes hocha la tête et lui fit signe de le suivre. Zadyssa s’exécuta, non sans manifester son étonnement lorsqu’ils finirent sur le toit du QG de la Guilde qui dominait la jungle. Elle s’autorisa un rapide regard mais son attention était essentiellement portée sur le hacker tandis qu’elle se répétait les éléments à lui donner en espérant ne rien oublier sur le moment. Étrangement, Wes paraissait nostalgique mais elle ne se perdit pas davantage en questionnements inutiles.

    Wes : On sera tranquille ici.

    Elle acquiesça et prit une grande inspiration pour se donner du courage. Le plus important, c’était de ne pas parler trop vite. Elle était persuadée que les informations étaient suffisantes pour obtenir ce qu’elle souhaitait donc il suffisait qu’elle donne l’impression qu’elle maîtrisait son sujet. Non pas qu’elle ne le maîtrisait pas mais il fallait éviter qu’il pense cela. Zadyssa entreprit alors de tout lui raconter sur l’existence de la Matrice, les droïdes qui y construisaient leur propre société ainsi que sur les informations qu’avaient partagées Artorias au Conseil Jedi. La nation droïde était, selon elle, une menace commune : dans ce cas de figure, la rétention d’informations n’avait pas de sens et il était préférable de donner tout ce que l’on savait pour une meilleure réponse.

    Le silence s’abattit à nouveau sur l’assemblée mais les raisons étaient différentes cette fois.

    Wes : Qu’est-ce que tu attends de moi ?

    La jeune fille lui expliqua alors qu’elle souhaitait qu’il lui réalise une sorte de pare-feu, quelque chose qui pourrait protéger un système électronique et informatique des tentatives de piratage. Elle lui expliqua brièvement que sa future mission impliquait l’utilisation de tout un système capteur, caméra et compagnie et qu’elle lui donnerait toutes les informations sur la question pour qu’il puisse faire son travail lorsque la partie mécatronique serait terminée.

    Zadyssa : Ah oui, si tu pouvais essayer de remonter à la localisation, aussi. Enfin, je veux dire, les droïdes doivent forcément recevoir des coordonnées pour se retrouver.

    Wes n’était pas la seule piste pour trouver cette fameuse localisation. Pour commencer, il y avait d’autres personnes sur le coup, mais il y avait également d’autres options pour y parvenir. Après, ça l’arrangerait bien qu’il parvienne à déterminer ces coordonnées. Ce serait plus simple.

    Après un court silence, il se mit à lui poser une succession de questions techniques auxquelles la jeune fille comprenait un mot sur deux. Ok, elle avait une mémoire formidable mais ça faisait dix ans qu’elle n’était pas allée à l’école. Et avec la guerre, elle avait surtout appris à se battre. Autrement dit, elle avait de sérieuses lacunes et avoir un hacker de génie devant elle n’arrangeait pas les choses.

    Zad : Attends, pause. Je ne comprends rien. Je vais juste te dire tout ce que je sais sur la question.

    Elle ferma les yeux pour mieux se remémorer tout ce qui était marqué sur ces feuilles et qui pourrait intéresser Wes et le lui répéta tel quel. L’intéressé se mit à marmonner des propos incompréhensibles pour le commun des mortels. Un « Je dois en parler à Ange » fusa à un moment, au moins une phrase que Zadyssa comprit. Elle en profita pour perdre son regard dans la jungle et simplement profiter d’une belle vue, ce qui était particulièrement agréable pour quelqu’un ayant une mémoire photographique comme elle.

    Zadyssa, mentalement : Je me demande si maman est déjà montée ici...

    Cela lui fit immédiatement penser à ce que Wes avait fait pour elle la fois dernière. C’était lui qui lui avais permis de prendre contact avec ce Falleen, cet ancien ami de sa mère, quelqu’un qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer par le passé mais qui était allé sur Metellos et jusqu’à chez elle quand il n’avait plus eu de nouvelles de sa mère. Elle mit les mains dans les poches de cette veste qu’elle avait choisie spécialement pour l’occasion : c'était lui qui la lui avait remise. Selon lui,  c'était sa veste fétiche lorsqu'elle était encore à la Guilde et, toujours selon lui, les quelques logos brodés sur le bras droit faisaient référence aux différentes équipes qu'ils avaient formées ensemble avec d'autres partenaires. En toute honnêteté, il aurait pu lui remettre le torchon sale qui traînait dans la cuisine, elle aurait été toute aussi contente. Les circonstances avaient fait qu'elle n'avait rien pu garder de sa vie avec sa mère alors posséder quelque chose qui lui avait appartenu... c'était bien plus que tout ce qu'elle avait jamais espéré.

    Elle devait,remercier Wes.

    Zadyssa : Au fait...

    Elle ne termina pas sa phrase. Wes n’était plus là. Il était parti. Depuis quand ? Elle l’ignorait.

    Zad : Mais c’est une blague ?
     Ganner : Il t’a aussi fait le coup ?

    La jeune Jedi sursauta. Désavantage de ne pas avoir la Force : impossible de sentir quand quelqu’un arrive. Quelque peu vexée d’avoir été prise par surprise, elle ne dit rien, brandissant juste ses bras l’air de dire « à ton avis ? ». Finalement, elle quitta le toit avec la promesse d’un repas chaud et d’un lit, bien que la mention « sous haute surveillance » apparaissait toujours.

    jeudi 30 mai 2024 - 21:43 Modification Admin Réaction Permalien

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