Le Temple Jedi 7 (page 26)

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    waren

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    Lieu : Planéte Phaeda

    Phaeda était une simple planète de la bordure du Nouvel Empire. Habitée par de nombreuses formes de vie en majeur partie humaines, il y avaient aussi des Twi'lek, des Zabraks et des Trandoshans. Le trafic dense. Deux stormtroopers du Nouvel Empire accompagné d'un homme aigri, revêtue d'une tunique noir sont saluer par des marchands ici et là. L'agent Snake Willson n'est pas connu pour sa gentillesse, sa patience ou encore montrer ses émotions en public, pourtant c'est avec une fierté apparente qu'il marche en direction d'une Cantina ou de la musique se fait entendre et des hologrammes de danseuse twi'lek bouge. A la demande conjointe des services de renseignements et du Bureau de la sécurité impérial, il est devenu apparent que des Jedis s'amusent à passer les frontières, sans que l'Ordre est demander l'autorisation. Snake regarde tout ce monde attablés aux tables de Sabaac. Il circule parmi ces joueurs et regarde chaque rangée de machines à sous. Il se retourne brusquement, quelque chose à bouger, une chaise est vacante à la table deux et les cartes sont retournés. Et la boisson n'est pas finie. Il regarde l'un des stormtroopers sous son commandement derrière l'arche. Rien ne doit passer. Bon, ou se cache ce coquin avec son sabre laser, il jette un œil à la scène ou des humaines en costume chantent. Le rideau rouge vient de bouger. Snake arrive et écarte ce dernier. Une Togruta tremble recroquevillé à ses pieds. Mais c'est une autre main qui se tend. Un gant rouge d'un chevalier Impérial. Sirius Bek.

    Sirius Bek - Viens, nous allons de te ramener au sein de l'Ordre Jedi, on ne mord pas.

    mercredi 17 avril 2024 - 08:35 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    « Les choses ne semblent pas s’améliorer », pense Reyn tout en se concentrant sur sa tâche, « elles ont plutôt l’air de se dégrader au fur et à mesure qu’un mystère apparaît ». Sa tâche actuelle étant simplement de la lecture et de la compréhension du Code pour bien préparer l’épreuve associée, elle ne peut toutefois s’empêcher de songer aux nouvelles reçues de bon matin. La petite tythane brune venait d’assister il y a une heure de cela à la réunion du Conseil, où elle observait et écoutait en retrait les réactions des différents maîtres concernant la gravité de la situation financière de l’Ordre ; elle qui pensait pouvoir discuter avec eux au sujet du sauvetage de son frère, elle sentit que leurs préoccupations premières et principales resteraient sur la recherche de moyens pour remplir les caisses déjà bien basses, depuis les subventions et les aides financières de la Chancellerie viennent de diminuer. Même lorsqu’il fut autorisé au chevalier Brunehaut Dagin de disposer, le reste de la réunion tournait autour des problèmes majeurs qu’imposait l’indépendance des droïdes, les insurrections internes au sein des deux grands gouvernements et la difficulté à entretenir les ressources financières de l’ordre.
    Reyn soupire en se disant que les évènements mineurs, tel que le vol du Codex ou encore le décès de feu maître Mordi, vont rester longtemps au second plan comme la recherche d’un plan pour libérer Galen et Ilan des griffes des chasseurs. Hier encore, ces nombreuses consultations et observations de la projection holographique du plan tridimensionnel de la Citadelle lui permirent de travailler sur une esquisse de plan de sauvetage adaptable, qu’elle pensait présenter autant au Conseil qu’à la jeune chevaleresse twi’lek : si le premier ne laissa aucune opportunité d’aborder le sujet, la seconde était ravie d’apprendre à quel point la petite tythane muette s’investissait dans cette mission… dont elle ne pourrait pas participer avec elle.

    Ayant passée du temps libre à discuter avec Zadyssa sur les raisons personnelles de son absence, Kinsa était disposée à entendre Reyn expliquer les particularités de la Citadelle et les défauts relevés dans sa structure au cours des précédents siècles : grâce aux informations collectées, la jeune twi’lek mandalorienne avait pu élaborer un premier plan adapté et susceptible d’évoluer au cours de l’étape de reconnaissance. L’Arrow disposant de son système de camouflage optique et de furtivité anti-radar, se rendre sur Lola Sayu et approcher le complexe serait la partie la plus facile ; pénétrer l’enceinte du bâtiment et découvrir le nombre de personnes présentes, chasseurs comme détenus, sans se faire repérer serait la plus difficile.
    Au moins, Reyn peut faire confiance à Kinsa pour mener à bien cette mission et ramener son frère et Ilan dans de bonnes conditions. Quoiqu’elle repense… à l’étrange individu au sabre-laser rouge. Elle se demande si elle aurait dû en parler à son maître ou à Kinsa, afin d’anticiper un moment de mauvais augure.

    ***

    L’arrivée de l’escouade agrandie de l’agent Hisard, équipée de nombreuses armes de terrain, depuis la plateforme de l’ascenseur principal de la Citadelle, nous enquiquine plus qu’autre chose parce qu’elle nous fait comprendre que certains sont restés en retrait pour forcer le verrouillage de l’armurerie et récupérer leur matériel lourd. Rien que le fait d’avoir échappé à leur missile à fragmentation et leur filet de chasse anti-Forceux n’est que la partie immergée de ce dont ils sont capables avec leurs outils.
    Nous venons à peine de terminer de combattre la majeure partie des effectifs du complexe, à savoir une quarantaine de chasseurs armés de blasters ordinaires, que nous n’avons pas le temps de nous reposer à présent que nous faisons face à une quinzaine de chasseurs et chasseresses qui commencent à braquer leurs fusils-blaster à répétition T-21 vers nous. Leur chef se permet même d’esquisser un rictus narquois.

    Marco : - Eh bien, eh bien, eh bien. Voilà une situation plutôt précaire pour vous, il semblerait. Vous pensiez vraiment que toute la garnison de service de la Citadelle vous tomberait dessus, malgré vos précautions et vos petits tours de passe-passe ? Je dois reconnaître que vous avez réussi à mettre à terre tous nos camarades impatients de vous éliminer dans la précipitation. Seulement… ils vous ont occupés assez longtemps pour nous permettre de déverrouiller l’armurerie grâce au terminal d’urgence. Il nous suffisait plus qu’à attendre que vous baissiez votre garde et le tour était joué.

    Il cesse de nous fixer, le jeune korun et moi, pour ensuite adresser un regard méprisant à la jeune blonde.

    Marco : - J’imagine que vous devez la réussite de votre échappatoire et la récupération de vos armes à une certaine traîtresse bêcheuse qui a oublié dans quel camp elle appartenait. Tu as dû te dire que ça te donnerait bonne conscience de libérer Arek, après tout ce que tu as mis en œuvre pour le capturer et le traîner en cellule. Tu aurais mieux fait de repartir avec ta prime et l’oublier pour de bon, Keto.
    Fanny : - C’est ça que tu ne comprendras jamais Marco, j’ai toujours agi selon mes principes moraux et mes raisons personnelles. Le simple fait d’avoir quitté la guilde et cesser de m’en prendre directement aux sensitifs le prouvent, parce que je devais en finir avec cette histoire. La seule chose qui comptait pour moi était d’avoir l’opportunité de faire payer Galen pour l’incident de Coruscant, tu t’en rappelles.
    Marco : - Où veux-tu en venir ?
    Fanny : - C’est simple. Galen n’a peut-être pas inventé la tartine beurrée, mais à présent que je sais à quel point je me suis embêté à le traîner en cellule pour rien, je ne compte pas le laisser pourrir ici par ma faute et perdre ainsi ma seule chance de faire amende honorable.
    Marco, amusé et moqueur : - « Faire amende honorable », en libérant le Jedi que tu détestes le plus ? Franchement Fanny, je ne pensais pas que tu tomberais aussi bas. Il n’y a jamais été question d’espoir ou d’occasion de demander pardon auprès de la République, parce que c’est inutile et absurde. Tu ne fais juste que gaspiller ta chance de devenir quelqu’un de plus important que tu l’étais, en laissant ton parcours de chasseresse de Forceux et en jouant les bonnes samaritaines. Tout ce que tu y gagnes, c’est soit la prison à perpétuité dans les geôles des partisans de Ver’meer soit te mettre à dos notre organisation. Et tout ça pour quoi finalement ? Une stupide chance de revenir indemne chez toi ? T’es devenue sotte, ma pauvre.

    Il se tourne à nouveau vers nous, me fixant particulièrement du regard, et il poursuit son monologue.

    Marco : - Vous vous êtes bien amusés à mettre sens dessus dessous nos effectifs et perturber nos affaires en libérant les détenus de nos cellules, en croyant vous en sortir impunément, mais maintenant c’est fini. Vous n’aurez finalement fait que rendre les choses plus compliquées qu’elles l’étaient et vous nous aurez mis en rogne pour avoir dérangé nos perspectives de faire des affaires florissantes avec les cartels et autres syndicats prompts à nous acheter des sensitifs dociles et malléables. Que c’est dommage de découvrir en fin de compte que vous vous êtes déchaînés pour finir à nouveau en cellule, à attendre que l’on décide de votre triste sort. Donc… il est temps de déposer les armes, de se mettre à genoux et d’implorer mon pardon pour que mon escouade et moi vous laissons la vie sauve. Ce serait malaisant de vous faire mal alors que nous devons vous remettre en bonne et due forme à des associés souhaitant vous faire disparaître. Alors vous sachez à présent ce qu’il vous reste à faire.

    Un court silence demeure, donnant le sentiment que la situation est critique, puis je change mon expression neutre et légèrement nerveuse pour un petit soupir amusé en esquissant un demi-sourire en coin.

    Marco, irrité : - Ça t’fait rire, crétin ?! Tu te crois où, au juste ?! Au cas où tu n’aurais pas remarqué, on a vidé la moitié de l’armurerie pour prendre assez d’armes et de munitions pour vous mener la vie dure ! Il y a une quinzaine de fusils-blasters T-21 braqués sur toi et tes camarades, sans compter les perturbateurs ioniques T-7 et les grenades électrostatiques et le lance-roquettes en renfort. Toi tu n’as rien, à part tes sabres-lasers ridicules et tes pouvoirs de la Force minables contre nos flingues.
    Moi, assuré : - Non, vous avez des balles. Et l’espoir que je sois à terre lorsque vos armes seront complètement vides. Parce que dans le cas contraire, vous mourrez avant d’avoir pu recharger.*

    L’escouade des chasseurs en vient à baisser involontairement leurs armes braqués, intrigués par mes propos formulés sans peur ni anxiété dans une situation de différence de nombre comme celle-ci.

    Ilan : - Drôle de moment pour sortir une réplique cinglante, Galen.
    Fanny : - On croirait entendre quelqu’un qui réalise sa vendetta en narguant ses adversaires.
    Moi : - Je tenais juste à clarifier les choses, vu que môssieur Hisard pense me terrifier avec ses joujoux.
    Marco : - Tu ne pourras plus faire le malin très longtemps. (Il braque son blaster.) Tuez-les !

    Les quinze chasseurs et chasseresses braquent à nouveau leurs fusils-blasters et font immédiatement feu à volonté sur nous, déchaînant une pluie de traits énergétiques lourds qui pourraient transpercer la carcasse d’un jeune reek immobile. Cependant… bien qu’Ilan et Fanny aient dégainé et allumé leur sabre-laser pour contrer la salve de tirs du mieux qu’ils peuvent, ils remarquent peu à peu que je n’ai pas encore allumé le mien et que je me contente de tendre ma main gauche à moitié vers l’avant en utilisant la Force.
    Les traits d’énergie plasmique ralentissent tous et s’immobilisent au fur et à mesure qu’ils arrivent, comme étant figés dans l’espace-temps, puis ils reprennent peu à peu leur vitesse initiale une fois qu’une bonne centaine s’accumule et ils viennent à nous à la vitesse du son. Le simple fait d’avoir usé du pouvoir de stase sur la première vague de tirs nous a donné l’occasion de contrattaquer rapidement, puisque le jeune korun a pu en dévier et balayer un certain nombre et la jeune blonde un autre, tandis que je fais tourbillonner dans mes mains mes deux sabre-lasers face au reste de la salve. 

    Et tandis que nous nous occupons de faire barrage aux tirs de fusil T-21 des chasseurs, le droïde C8 se déplace derrière nous pour rejoindre une passerelle annexe et récupérer un blaster lourd d’un des précédents chasseurs pour ensuite le braquer sur le câble d’alimentation de l’ascenseur. Ce dernier, frappé par la déflagration du tir, commence à crépiter et à s’enflammer rapidement jusqu’à se défaire des deux bouts. Les seuls à avoir aperçu la déflagration sur le câble réagissent et cessent de tirer, plongeant en avant malgré leurs armes et grenades, tandis que le câble lâche au même moment. La plateforme d’ascenseur descend à vitesse grand V, emportant avec elle la moitié restante de l’escouade, et elle s’écrase au fond en provoquant par le choc la détonation d’une trentaine de grenades et munitions écrasées. Le souffle de la déflagration remonte même le long de la tour d’ascenseur, menaçant de brûler et d’enflammer les survivants encore restés au bord. Il ne reste plus que sept à huit chasseurs à combattre.

    Reprenant conscience de la situation, Marco et les chasseurs restants se relèvent en vitesse et recommencent à nous tirer dessus. Le temps qu’ils reviennent à leur choc et se remettent à nous tirer dessus, nous nous sommes déplacés pour rejoindre les passerelles et les plateformes de mezzanine du demi-palier supérieur, en faisant un saut de Force pour deux d’entre nous, en projetant son filin à grappin pour la jeune blonde, en bondissant sur une caisse puis la passerelle pour le chien akk et en se servant de ses sur-pistons de jambes pour le droïde. Nous prenons légèrement l’avantage sur nos assaillants, profitant de la hauteur et de l’absence définitive de l’ascenseur pour répondre à leurs tirs avec nos propres armes de poing. Je me défends ardemment avec mon pistolet-blaster personnalisé en alliage ancien, Fanny à l’aide de son pistolet-blaster S-195 argenté, Ilan avec son propre blaster IB-94 et Artorias se sert de deux blasters A280-CFE chacun dans ses deux mains mécaniques.

    Une seconde confrontation entre nous et les chasseurs se poursuit dans le centre de la Citadelle, où ces derniers continuent de tirer avec leurs fusils T-21 et commencent à activer leurs jets-pack dorsaux pour prendre de la hauteur ; un coup bien chargé de mon blaster produit un tir ricochet qui vient passer de jet-pack en jet-pack pour les neutraliser pendant un moment, les faisant chuter, tandis que les autres tirent en rafale pour les empêcher de revenir immédiatement à la charge.
    La journée va être particulièrement éprouvante.

    ***

    Il fallut attendre le lendemain matin, après qu’hier Kinsa accompagnée de Reyn aient pu présenter leur plan aux membres du Conseil, pour que la jeune twi’lek mandalorienne monte à bord de l’Arrow avec ses préparatifs et la certification auprès de la jeune tythane qu’elle lui ramènerait son frère en vie.
    Reyn ne pouvant pas venir avec elle, les deux filles s’étaient accordées sur le fait qu’elles resteraient en contacte et que la petite brune restée à l’Académie lui servirait de guide et d’intermédiaire pour mieux s’orienter dans l’infiltration de la bâtisse carcérale. De son côté, Kinsa partait avec à ses côtés son ancienne apprentie et la padawan mirialane qui fut autorisée à participer à l’effort.
    La petite Arek avait foi en les capacités de la chevaleresse à porter secours à son frère.
    Mais ça c’est une autre histoire.


    *Réplique de V, dans la scène mythique du film « V pour Vendetta ».


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 18 avril 2024 - 10:52

    jeudi 18 avril 2024 - 10:51 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

    3380 Crédits

    Voie de Wetyin, dans l’Étendue gordienne
    Jour 103

    Quand Aynor, après les réunions du Conseil, lui annonça que Talik avait vivement insisté pour l’incorporer dans l’équipe de sauvetage, Myrith se sentit honorée. C’était une marque de confiance, ainsi qu’une reconnaissance de ses capacités.
    On pouvait sentir qu’Alask était moyennement d’accord : le niveau de son apprentie ne lui semblait pas assez avancé pour une mission de cette dangerosité. Visiblement, Kinsa croyait davantage en elle.

    De son côté, Myrith ne doutait pas de ses ressources. Bien entendu, de telles certitudes avaient lieu chez la plupart des padawans un peu trop confiants, voire imbus… mais la Mirialane se connaissait bien mieux que son maître, ou même que Talik.
    Elle remercia la Mandalorienne pour croire en elle, et promit de se montrer à la hauteur.

    C’était aussi une occasion pour un peu mieux connaître le Chevalier Yunixy. Myrith ne l’avait que peu croisée depuis son arrivée, et l’épisode fugueur n’aida en rien. La padawan gardait simplement une petite réserve : pourquoi être allée auprès d’Ange Solo sans prévenir ni donner de nouvelles ?
    Dans d’autres circonstances, la Mirialane l’aurait sans doute cuisinée. Mais le moment était mal choisi.

    Pour l’instant, les trois femmes étaient rassemblées dans la zone de vie du vaisseau.

    Kinsa — Bien, on en aura pour un peu plus de dix heures d’hyperespace. Rappelez-vous : il y aura sûrement plein de chasseurs de Forceux, mais sans qu’on sache combien exactement. Pas d’initiative ou de zèle, je ne veux pas de facteur aléatoire supplémentaire.

    Kinsa leur expliqua le plan tout en affichant une carte holographique de la Citadelle remise par les recherches de Reyn : elle allait changer la signature de l’Arrow afin de le faire passer pour un vaisseau de chasseurs de prime en livraison, et ainsi franchir les postes de sécurité pour pouvoir se poser.

    Kinsa — Il y a de grandes chances pour que les chasseurs sachent qui je suis : vous, vous êtes arrivées après l’hécatombe, donc vous n’êtes pas dans les registres de l’époque. Ils ne vous connaissent pas… normalement.
    Zadyssa — Où veux-tu en venir ?
    Kinsa — Vous vous ferez passer pour des chasseuses de prime indés qui m’aurez capturée. Je vous ai pris des tenues et des armes pour être convainquantes. Ainsi que… ça.

    Elle montra une paire de menottes anti-Force.

    Kinsa — Elles sont neutralisées, mais ça donnera l’illusion. Vous m’emmènerez jusqu’aux cellules, ça nous permettra de localiser précisément Galen et Ilan. Ensuite, rendez-vous dans le centre de sécurité : vous désactiverez les caméras, tout ce qui tire, nos cellules, etc.
    Zadyssa — Mais attends, tu n’avais pas dit à Reyn que tu envisageais une approche furtive ?
    Kinsa — Si, mais c’est trop évident. Ils s’y attendront à coup sûr. Ce sera plus simple de changer l’identification de l’Arrow, et au moins, on approchera directement.
    Myrith — Oui, mais pour repartir ?
    Kinsa — Rapidité, efficacité. On perd pas de temps : on neutralise la sécurité, on trouve nos amis, on les sort, on rejoint l’Arrow et on décolle.

    Rien que ça. Le plan en tant que tel était d’une terrible simplicité, mais ce qui avait nécessité du temps pour le mettre en place était l’analyse des cartes, ainsi que les détails des chemins à prendre. Toujours était-il que le doute piquait la Mirialane, qui n’avait pas oublié les déboires de la dernière mission supposée simple.

    Myrith — D’un autre côté, y’aura des caméras dans tous les coins. Si on se promène en tunique ou même seulement le sabre qui pendouille, on est grillées. Si on est inconnues au bataillon aussi.
    Kinsa — Exactement. De toute façon, je pense qu’on n’aura plus d’autre choix que de se battre, à un moment ou à un autre. Mais il faut retarder ça au maximum : dès que le combat sera engagé, les choses vont se compliquer pour nous. Et mieux vaut que ça arrive quand on sera cinq.
    Myrith — Sauf si on a le contrôle de la sécurité : à partir de là, c’est eux qui seront enfermés avec nous.
    Kinsa — C’est vrai, mais on ne pourra pas y rester indéfiniment. Et puis, il faudra aussi retrouver les sabres de Galen et Ilan.
    Zadyssa — Kinsa, j’ai quand même des doutes : on n’est que trois, avec une padawan en début de formation – sans vouloir te négliger, Myrith –, et moi, j’en mène pas beaucoup plus large. Je me suis moi aussi renseignée sur la Citadelle, et la seule évasion réussie a nécessité une dizaine de personnes, et il y a eu des morts. En plus, elle a été remise en service pendant Sovereign. Comment on va faire ?
    Kinsa — Autrefois, elle disposait d’énormément de moyens. Mais depuis le mandat de Jocaste, tous les frais ont été coupés, ils n’ont plus que leurs propres fonds pour l’entretenir. Que ce soit en personnel ou en matériel, ils n’ont plus autant de ressources qu’aux « grandes heures ». De plus, Reyn tient à nous aider depuis Yavin.
    Myrith — Hum… Si elle peut.
    Kinsa — Comment ça ?
    Myrith — Eh ben, vous avez dit qu’on en avait pour dix heures d’hyper ? On est parties de Yavin vers quoi ? Midi, treize heures ? Elle sera couchée, quand on arrivera. Ou crevée si elle veille, ce qui nous aiderait pas plus…

    Pas faux. Parfois, on arrivait à en oublier les choses les plus simples. Et puis bon, étant donné qu’elles avaient les plans, elle n’était pas très enthousiaste à mettre sa vie entre les mains d’une enfant de dix ans, même de la meilleure volonté.

    Tout le restant du voyage, la Mirialane étudia minutieusement l’hologramme de la tour maudite. Elle se reposa aussi, pour garantir sa pleine forme une fois sur place.



    Lola Sayu
    Jour 104

    Kinsa — Lyhesh, ici l’Arrow. Nous approchons de Lola Sayu, il est possible que les comms soient rompues.
    Lyhesh Gi, holo Bien reçu, Kinsa. Soyez prudentes, que la Force soit avec vous. Yavin, terminé.

    Le YT-1930 se posa sur une plate-forme qui leur fut autorisée. Même si c’était la moins gradée du groupe, Myrith était la plus âgée, et par rapport à Zadyssa celle qui imposait physiquement et vocalement. Il fut donc décidé que, pour être plus crédibles, ce serait à la Mirialane de jouer l’expérimentée.
    Les trois femmes sortirent, Kinsa en tête et menottée. Un chasseur vint à elles :

    Chasseur — Qui êtes-vous ?
    Myrith — Myrith Saanee, chasseuse de primes. Zad, une fille que j’initie. On a capturé cette Jedi. Alors on la ramène.
    Chasseur — Ah, parfait. Allez voir le briga-chef, il vous donnera la suite. Suivez-moi à son bureau.

    Se rendre toutes les trois au bureau du directeur n’était pas forcément comme ça que les choses étaient prévues, mais les femmes suivirent leur guide faute de pouvoir agir autrement sans être démasquées.
    Néanmoins, Myrith s’étonna intérieurement : un sous-off’ – non, même pas : un homme du rang juste au-dessus de caporal – à la tête d’une prison de cette envergure ? Ils devaient vraiment ne plus avoir personne pour en arriver à de telles « promotions ».


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 02 mai 2024 - 23:19

    jeudi 02 mai 2024 - 23:17 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18239 Crédits

    Plusieurs heures avant l’arrivée des secours…

    Notre bataille de survie à l’intérieur de la Citadelle commence à s’étendre sur la durée et l’espace ouvert en son centre, car nous n’avons pas fini de nous démener contre l’escouade de chasseurs et de chasseresses de Forceux qui nous canardent avec leurs blasters T-21 tandis que nous ripostons avec nos armes habituelles ; le jeune korunnai et moi dévions et renvoyons du mieux que nous pouvons les tirs lourds vers leurs destinataires, causant des dommages sévères aux alentours et involontairement dans des endroits sensibles comme les tuyauteries et les conduites d’air filtré, pendant que les deux autres nous soutiennent à coup de blasters vers ceux qui sont le moins attentifs. L’échange de tirs en vient à prendre plus d’une heure et nous sentons que nous serons bientôt à court de munitions : nous nous planquons une dernière fois derrière une balustrade de duracier, à hauteur du troisième niveau supérieur, et nous prenons une maigre pause pour faire le point sur notre situation.
    La blonde cinnagarienne s’est personnellement mise à ma droite pour avoir plus de chances de converser avec moi dans de meilleures conditions malgré la tension palpable qui nous assaille.

    Fanny : - On dirait que Marco et les autres chasseurs n’ont pas fini de gaspiller leurs munitions, les miennes sont bientôt à sec et je ne me risquerais pas à tenter de m’ouvrir à la Force dans ces conditions. Il faut que l’on quitte l’enceinte de la Citadelle et que l’on trouve un endroit où se mettre à l’abri.
    Moi : - Je ne pense pas que la Citadelle puisse nous fournir d’endroit où s’abriter d’eux puisqu’il n’y a pratiquement que des cellules. Et si on décide de monter encore plus haut, ils ne mettront pas longtemps avant de nous trouver s’ils connaissent chaque pièce comme leur poche.
    Ilan : - Si on ne réagit pas ou ne se décide pas rapidement, c’est dans notre cellule que nous allons nous retrouver et nous n’aurons plus les mêmes chances de sortir avant un très long moment.
    Fanny : - Je suggère que nous nous rendons plus bas que le second niveau inférieur. Il s’avère que le dernier sous-sol est inutilisable depuis plus d’un siècle, à cause de l’effondrement de la roche volcanique effritée par les travaux impériaux d’agrandissement. Ce n’est plus qu’un réseau de couloirs et de cellules vides, plongé dans la semi-pénombre et empli d’une atmosphère poussiéreuse facilement inflammable.
    Artorias : - Si nous nous risquons à descendre dans ce sous-sol, l’usage de nos armes sera extrêmement prohibé pour éviter que nous finissions carbonisés.
    Moi : - Et qui te dit que les autres ne vont pas nous poursuivre dans ce sous-sol ?
    Fanny : - Ils n’ont pas le matériel nécessaire pour se risquer à descendre jusqu’à là-bas. Maintenant que la plateforme d’ascenseur est foutue, il leur faudra plusieurs jours pour organiser les réparations.
    Ilan : - Il ne faut pas oublier les sensitifs libérés qui attendent dans le Gozanti depuis un moment.
    Fanny : - C’est là que notre échappatoire par le dernier sous-sol peut nous servir, parce qu’il y a une ancienne galerie naturelle qui conduit à l’extérieur et à l’aire d’enceinte.
    Moi : - Bon, nous avons assez perdu de temps à papoter. Préparez-vous à devoir foncer.

    Nous nous redressons prudemment pour nous mettre en posture de contre-attaque, puis nous levons pour reprendre l’échange de tirs croisés avec les chasseurs. Les traits énergétiques virevoltent dans tous les sens et certains continuent de se figer dans les coins de mur où la tuyauterie interne de la forteresse siffle et fuit au fur et à mesure. Nous accourons par paire sur chaque mezzanine d’accès pour aller rejoindre la cage d’ascenseur principal, tout en pressant de la gâchette et en manipulant le sabre-laser, puis nous nous mettons en position de saut à l’approche de la cage.
    Je ploie les genoux et les chevilles pour effectuer un bond de Force dans le vide de la cage, rengainant mon pistolet-blaster pour sortir mon sabre secondaire, et je place mes deux lames en avant pour m’en servir comme des crampons dans le mur de permabéton. Ilan en fait de même avec ses propres sabres, son chien akk plante ses épaisses griffes pour s’accrocher, Fanny se sert de ses crampons rétractables de brassards et Artorias ne se gêne pas pour s’accrocher avec ses propres doigts mécaniques. La descente dans le gouffre de la cage est rapide et vertigineuse, malgré nos efforts pour s’accrocher à nos outils qui laissent des trainées creusées dans le permabéton, et nous disparaissons de la vue de nos poursuivants en quelques minutes en plongeant indirectement dans l’obscurité des derniers niveaux inférieurs.

    Marco se poste à bonne distance du rebord de la cage vide d’ascenseur, son arme silencieuse, et il observe le fond sombre sous ses pieds avec une mine perturbée. Il ne s’attendait pas à ce qu’ils prennent la peine de se jeter dans le fond de la cage pour aller aussi profondément et à bonne distance de leur poursuite. Ses camarades le rejoignent, constatent à leur tour ce qui se passe, et questionne leur meneur.

    Chasseur 2 : - Ils sont allés se perdre dans le fin-fond du dernier sous-sol, j’imagine. Et moi qui croyais que personne n’oserait y aller à cause des particules stagnantes de poussière de souffre et de coaxium pur.
    Chasseresse 2 : - Qu’est-ce qu’on fait maintenant, Marco ? On les poursuit ?
    Marco : - Non, on ne peut pas. Ils sont allés dans la seule zone de la Citadelle où nos radars seront inutiles et nous n’avons pas l’équipement pour se risquer à explorer le niveau. Mais le plus problématique, c’est que nous devons nous creuser la cervelle pour expliquer à Serbek pourquoi nous avons perdu quarante membres en si peu de temps et au même endroit. Le brigadier-chef peut arriver d’un moment à un autre, tout comme notre invité à qui on doit livrer Arek et Yunixy.
    Chasseur 3 : - Qu’est-ce qu’on risque si on n’y arrive pas ?
    Marco : - En sachant qui c’est malheureusement, on risque bien plus que perdre notre tête.

    ***

    Nous sommes en effet dans une obscurité profonde dès que nous avons réussi à descendre sains et saufs jusqu’au dernier niveau inférieur, après s’être accroché de toutes nos forces à nos armes-crampons dans le permabéton, et nous avons patienté une à deux bonnes minutes en silence pour voir si nous étions suivis.

    Moi, m’éclairant avec un tube lumineux : - Bon, c’est attesté. Nous voilà à présent cinq fugitifs descendus dans un sous-sol profond et dangereux, à devoir s’aventurer dans sa pénombre et son silence pour sortir de ce nid de vers-guêpes purulent. Vu comment était la descente, tout le monde va bien ?
    Ilan, s’approchant de la lumière : - Je ne dirais pas non, mais je ne dirais pas oui aussi. Je ne sens plus mes mains à force de serrer mes manches de sabre pendant qu’ils glissaient au travers du permabéton. Akky semble s’en sortir malgré qu’il se soit légèrement usé les griffes.
    Artorias : - Je pourrais faire un diagnostic approfondi de la manière dont mes phalanges métalliques se sont acérées à force de griffer la surface bétonnée, mais je simplifierais en disant que je n’ai rien de cassé.
    Moi : - Tout va donc bien pour vous deux. (J’approche mon tube de la jeune blonde.) Fanny ?
    Fanny, se relevant de son assise : - Je vais être franche, je pensais que mes crampons rétractables tiendraient la descente en grattant le permabéton mais ils se sont brisé à peine un mètre avant que je ne puisse poser le pied. Du coup, je me suis retrouvé à tomber sur mon cocyx sur la plate-bande de duracier et j’ai mal.

    Le droïde s’approche de la jeune femme et, sans qu’on le lui demande, lui tend une cartouche de stimpack qu’elle accepte et l’utilise directement sur la zone douloureuse de son bas de dos. Nous nous rassemblons tous les cinq autour de la lumière de la lampe cylindrique et nous évaluons la distance de la hauteur qui nous sépare du rez-de-chaussée (et du second étage surtout) : je décompte plus d’une trentaine de mètres à avoir descendu en précipité, avec seulement les lueurs des entrées des niveaux supérieurs visibles.

    Moi : - On dirait bien que l’absence de la plateforme a rendu l’ensemble de la cage inutilisable pour les autres niveaux. Les accès des deux premiers sous-sols doivent être verrouillés, ce qui accentue le manque de visibilité depuis les étages au-dessus.
    Ilan : - Les chasseurs auront du mal à venir vérifier où nous sommes, s’ils se décident à récupérer de quoi déverrouiller le battant du second sous-sol et descendre en rappel. C’est pratique pour nous… mais c’est pénible pour celles ou ceux qui viendraient nous secourir en venant infiltrer la Citadelle.
    Artorias : - Les chances que quelqu’un nous trouve pour nous porter secours sont estimées à 45% de probabilité, en temps normal et compte tenu de notre situation. C’est certainement différent pour un Jedi.
    Fanny : - J’aurais bien plus tendance à penser que vous autres Jedi interviendrez avec le soutien des forces de la République, afin de mettre le grappin sur la cellule de chasseurs présente sur Lola Sayu.
    Moi : - C’est une procédure comme une autre, mais l’ordre ignore que nous ne sommes pas les seuls sensitifs emprisonnés ici et je doute que les chasseurs se laisseraient faire sans riposter ou les exécuter.
    Fanny : - C’est possible. Admettons que quelqu’un vienne vous secourir, le remue-ménage que nous avons causé va mettre Marco et les autres en vigilance maximale et ils auront mis le bâtiment en alerte élevée. Faute d’effectif suffisant, ils appelleront des renforts issus des autres cellules éparpillées pour aider et ces derniers ne rappliqueront pas avant un bon bout de temps. Et pendant ce court laps, ils se feront retomber les bretelles par le brigadier-chef Serbek.

    La jeune femme sort entretemps son propre tube lumineux pour s’éclairer et elle s’avance au fur et à mesure dans le corridor face à elle, enjambant instinctivement les corps calcinés des chasseurs décédés dans la chute explosive de la plateforme, puis elle observe les murs et les gravats de roche noircis par la suie de la déflagration amplifiée par la poussière de souffre des locaux. Le sous-sol se présente comme dépourvu de la moindre trace de vie et d’activité, avec la poussière qui stagne dans l’air malgré le passage de l’explosion, et son accessibilité au reste de ses cellules ou pièces utilitaires n’est encombré que par quelques gravats d’une demi-tonne situés un peu partout sans aucun sens.

    Fanny : - Ce sous-sol nous offre un peu de répit pour réfléchir à comment nous échapper et rejoindre les sensitifs en toute sécurité, mais nous sommes aussi limités par le temps entre la réactivité de Marco et compagnie, le retour de Serbek et enfin la visite de leur étrange collaborateur venant vous chercher.
    Moi : - Attends, tu dis que quelqu’un doit venir nous chercher ? Les chasseurs nous auraient vendu ?
    Ilan : - J’aurais dû me douter que la Citadelle servait aussi de relais pour le commerce illégal d’esclaves.

    Nous profitons de notre conversation pour nous avancer dans la pénombre sèche et poussiéreuse du couloir, éclairant notre chemin pour faire attention où nous marchons, et nous trouver un endroit sûr où se reposer après cette lourde bataille qui précédait.

    Fanny : - Ce n’est pas un échange avec des esclavagistes ou d’autres amateurs de sensitifs asservis. Je n’ai pas bien écouté la conversation, puisque je passais par-là pour régler cette affaire de récompense, mais j’ai clairement entendu que vous alliez être emmené ailleurs par un collaborateur de la Guilde des chasseurs dans un endroit lointain et reclu pour vous faire disparaître durant un temps.
    Moi : - La Guilde des chasseurs de Forceux s’est donc trouvé un partenaire de confiance, avec qui poursuivre la traque des sensitifs, et ce dernier vient nous chercher pour éviter que l’on découvre leur relation.
    Fanny : - C’est ce que j’ai cru comprendre.
    Ilan : - Ben dis donc, il est encore loin le temps où la galaxie retrouvera une paix ordinaire. La fin de la parenthèse Cki vient à peine de se réaliser que nous nous retrouvons avec d’autres problèmes sur les bras et qui nous mettent un coup de pression sur l’entente entre les gouvernements. Comme si la disparition en masse des droïdes, l’insurrection interne des forces locales et la chasse aux Forceux venaient exprès nous empêcher de ramener cette paix tant désirée. Franchement Galen, je ne veux pas te reprocher quoique ce soit mais je me dis qu’on a perdu notre temps à suivre cette fausse piste sur Ahch-To alors qu’on aurait pu se consacrer par exemple à chercher des renseignements sur ce Zhin Valrakir ou bien remonter la piste du cambrioleur qui a pris le Codex, ou bien aller sur cette planète Matrice pour aller récupérer R1 et R4.

    La jeune chasseresse blonde s’est arrêtée depuis un petit moment, immobile pendant une minute, avant de se retourner vers nous et pointer son tube lumineux vers le jeune korun.

    Fanny : - Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu viens de dire Ilan ?
    Ilan : - Qu’on aurait dû cesser de te poursuivre sur Ahch-To pour aller chercher R1 et R4 qui ont disparu, parce que je voudrais savoir pourquoi mon ami droïde est parti…
    Fanny : - Non non, pas ça. Tu as bien dit « Zhin Valrakir » à l’instant, je ne me trompe pas ?
    Ilan : - Ah oui, c’est parce que la tentative d’insurrection sur Devaron et l’implication des chasseurs de Forceux aurait été coorganisée par un mystérieux individu appelé Zhin Valrakir.
    Fanny, choquée : - Ce… Ce n’est pas possible. Alors Valrakir serait… vivant.
    Moi : - Tu le connais ?
    Fanny : - C’est l’informateur de longue date du Corps des chasseurs de Forceux durant la parenthèse Cki. C’est grâce ou à cause de ses investigations que de nombreux Jedi ou autres utilisateurs ont été éliminés.

    ***

    Présent…

    Marco reste calme et sérieux autant qu’il peut malgré la tension et la panique qui habite son esprit. Se faire sermonner par le brigadier-chef, par holo depuis que ce dernier doit rester sur Makeb pour l’échange de prisonniers sensitifs avec les Hutt, avant de se voir confier la charge de remettre d’aplomb le système de sécurité de la Citadelle avant de retrouver la trace des prisonniers disparus. Quant au sort des deux Jedi et de Keto, qu’il trouve une solution avant la venue de leur visiteur. Marco fait les cent pas dans le bureau du brigadier-chef depuis un moment, un databloc à la main, en évaluant les dégâts causés par la zizanie que les chevaliers Arek et Yunixy ont provoqué ; dire qu’il a pensé que leur nombre et leur technologie viendraient une fois de plus à bout du tythan. Il s’est fourvoyé… mais c’est aussi à cause de Keto.
    Et alors qu’il envisage de mettre en service un à plusieurs droïdes-sondes pour inspecter le dernier sous-sol et l’aire d’enceinte pour retrouver les Jedi et les prisonniers, un de ses camarades de garde se permet d’entrer et le salue promptement.

    Chasseur : - Marco, on a du nouveau.
    Marco : - Quoi, on a retrouvé les prisonniers ?
    Chasseur : - Non, on cherche encore. Par-contre… deux chasseresses de prime nous apportent une Jedi, qui n’est pas inconnue au bataillon. C’est la pupille du bras droit de Mand’alor.

    lundi 06 mai 2024 - 10:28 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Lola Sayu, dans la Citadelle


    Bien que le guide ne disait rien, on pouvait sentir une tension ambiante à l’intérieur du bâtiment. Même le chasseur que les femmes suivaient était trahi par son regard : en les accueillant, il ne parut pas aussi enchanté que prévu d’avoir une Jedi. Elles comprenaient que tout n’était pas normal, mais que ça ne les concernait pas personnellement.
    Deuxième chose, il y avait une résonnance assez importante de Force ici ; de nombreuses présences qui se démarquaient du commun des mortels – ce qui ne s’avéra pas surprenant outre mesure, étant donné l’endroit.

    Plus on passait du temps dans la Citadelle, plus la pression était palpable. De temps en temps, le groupe croisait des chasseurs en mouvement et bien armés, l’esprit affûté. La Mirialane s’adressa au guide :

    Myrith — Dites-moi… tout va bien ? J’ai l’impression qu’il y a de la nervosité dans l’air.
    Chasseur — Non, tout est sous contrôle. Et de toute façon, ce qu’il se passe ici ne vous regarde pas.
    Myrith — C’est sûr. Mais si jamais on peut se rendre utiles, ma collègue et moi… on dira pas non à un bonus.
    Chasseur — Merci, ça ira.

    Voilà qui permettait de prendre un peu la température l’air de rien. Il cachait quelque chose, et nul besoin de la Force pour le percevoir.
    Le trio de sauveteuses arriva au niveau d’une porte, que le chasseur franchit. Elles pouvaient entendre qu’on les annonçait, puis furent invitées à entrer.

    Homme — Mesdames. Je suis Marco Hisard. Le brigadier-chef est absent pour le moment, il m’a chargé de m’occuper de la Citadelle d’ici son retour.
    Myrith — Faites comme vous voulez, tant que vous nous payez. Myrith Saanee, chasseuse de prime à son compte. Mon associée, Zadyssa Yulenn.

    Le type dévisagea un instant l’Humaine, de laquelle émanait dans la Force une détresse qu’elle tâchait de dissimuler dans son corps.

    Hisard — Curieux… Votre visage ne m’est pas inconnu.

    Nul n’aurait imaginé que Zad avait déjà croisé Marco Hisard deux ans et demi plus tôt. La jeune fille ne savait pas où se mettre, et comprenant le critique de la situation, Saanee intervint avant que le silence ne devienne suspect :

    Myrith — Oui, c’est ce que je me suis dit aussi quand je l’ai rencontrée. À vrai dire, elle a un physique très commun : des filles comme ça, on en croise dans n’importe quel astroport.
    Hisard — … Hum, sûrement.
    Myrith — Enfin bref, je ne veux pas vous paraître impolie, mais j’aimerais finir notre affaire assez vite : on a d’autres primes qui attendent.
    Hisard — Je comprends. Mais je croyais que toutes les primes pour les Jedi avaient été annulées depuis Oedipem ?
    Myrith — J’ai commencé sa traque avant la fin de Sät’sa Cki. Je n’abandonne jamais une proie.
    Hisard — Hum, je vois… Mais Kinsa Talik ? J’avoue que ça m’épate.
    Myrith — Vous la connaissez ?
    Hisard — Plus ou moins. Et… ce que vous avez à vos ceintures, là, toutes les deux ?
    Myrith — Ça ? Ses sabres laser. En tout cas, ceux qu’elle avait.
    Hisard — Je le vois bien. Si vous voulez, je vous les achète au meilleur prix, en plus de votre prime !
    Myrith — Merci pour le geste, mais j’ai déjà un engagement pour les sabres.
    Hisard — Donnez-moi son prix, on vous le double.
    Myrith — Ce n’est plus une question d’argent, mais de contrat à honorer.
    Hisard — Bon, dommage… Tenez : votre certificat de cent mille crédits. Vous vous le partagerez comme vous l’entendrez, ça ne me concerne pas.

    La Mirialane mit ses mains sur ses hanches avec une moue insatisfaite, puis se pencha sur le bureau.

    Myrith — Hmm… Étant donné que notre « colis » n’est pas qu’un simple Chevalier Jedi, mais qu’elle est puissante dans la Force et qu’elle fait partie de l’entourage de Mandal’ore la Consacrée – si mes sources sont justes –, je vous la céderai pour deux cent cinquante mille.
    Hisard — C’était le montant de la prime de la République sous Cki. Maintenant, nous sommes une entreprise privée, donc nous établissons nos tarifs, et il va sans dire que nous n’avons pas la trésorerie du gouvernement. Mais je veux bien monter à cent vingt-cinq.
    Myrith — Deux cents.
    Hisard — Cent trente.
    Myrith — Quatre-vingts.
    Hisard — Cinquante.
    Myrith — Soixante-quinze : la médiane entre votre prix et le mien.

    Marco hésita un instant.

    Hisard — … Hum, vous êtes dure en affaires.
    Myrith — C’est le métier.
    Hisard — Entendu, va pour cent soixante-quinze mille.

    La Mirialane prit le nouveau certificat, puis Kinsa fut emmenée vers les cellules par plusieurs gardes.

    Myrith — Ravie d’avoir fait affaire avec vous.
    Hisard — De même. Par ailleurs… Vous avez l’air pleines de ressources pour attraper des Jedi comme Talik ; ça ne vous dit pas de rejoindre notre société ? On vous donnerait de l’équipement adapté, et on vous paierait mieux.
    Myrith — Merci, mais je tiens trop à mon indépendance. Et au moins, ma profession est entièrement légale ; la prison… très peu pour moi. Mais vous remettre des cibles, oui, pourquoi pas. Maintenant, si ça ne vous fait rien, d’autres contrats nous attendent. Au revoir.

    Après avoir partagé un salut professionnel avec Hisard, elles sortirent. Dans le couloir, l’Humaine s’adressa discrètement à Myrith :

    Zadyssa — Suis Kinsa, je m’occupe de la sécurité.
    Myrith — Entendu.
    Zadyssa — Je sens la présence d’Ilan : ils sont bien là, mais j’ai l’impression qu’il n’est pas près de nous. Vérifie les cellules si tu peux. Mais fais attention, pas de bêtise.
    Myrith — Faites-moi signe quand vous aurez pris le contrôle : je pourrai rien faire tant que c’est eux aux caméras.

    Et la padawan s’engouffra dans le couloir.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le mercredi 08 mai 2024 - 10:29

    mercredi 08 mai 2024 - 10:03 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Zadyssa jeta un dernier coup d'elle à Myrith avant de se concentrer sur sa propre mission. Il fallait le dire, c'était très perturbant d'être Chevalière devant une padawan plus âgée. D'autant plus qu'elle n'avait pas la moindre idée du niveau qu'elle avait. Kinsa semblait lui faire confiance a priori, c'était déjà ça.

    Elle ferma les yeux quelques secondes afin de se visualiser les plans de la Citadelle. Sa mémoire photographique lui avait permis de les retenir en détails. Vu la façon dont elles s'y étaient prises, elle ne voyait pas comment faire en sorte d'arriver discrètement au centre de contrôle. Elles venaient soi-disant d'amener Kinsa. Les caméras devaient être braquées sur elles, non ? Cela signifiait également qu'elle devait agir vite avant que Myrith se fasse capturer étant donné qu'elle avait suivi Kinsa. Il existait également la possibilité que la nervosité ambiante soit due à quelque chose d'assez grave pour que toute l'attention de la Citadelle ne soit pas tournée vers elles. Avec un peu de chance, ça impliquait Galen et son frère.

    Elle se dirigea finalement vers les vestiaires d'un pas tranquille. Contrairement à ce à quoi elle s'attendait, elle croisa peu de monde. Il y eut bien un jeune homme qui la dépassa au pas de course mais ne daigna même pas l'arrêter. Son attention était entièrement focalisée sur un autre problème, et de taille.

    Zadyssa, mentalement : Mais qu'est-ce qui se passe ici ?

    La deuxième personne eut cependant une réaction plus appropriée : elle porta la main à son comlink pour alerter - ou se renseigner sur sa présence, l'Histoire ne le dira jamais. Zadyssa, aidée de la Force, fut plus rapide. Un tir paralysant l'assomma. Un rapide sondage dans la Force lui apprit que les vestiaires étaient vides. Elle y  transporta alors la femme qu'elle venait d'immobiliser et en profita pour troquer ses habits contre un uniforme ajusté à sa taille. De cette manière, elle devrait passer un peu plus inaperçu. En fouillant un peu plus, elle finit par mettre la main sur une carte. Elle ignorait si ce serait suffisant pour atteindre le centre de contrôle mais ça devrait au moins la rapprocher.

    Le chemin se passa sans encombre. Présenter la carte lui permit de passer divers sécurités et son uniforme lui permit de se contenter de saluer les quelques officiers qui la passaient au pas de course. Tous sans exception paraissaient extrêmement nerveux. La Force décida finalement que la carte n'était plus suffisante à une dizaine de mètres du centre de contrôle, estimait-elle. Il restait peut-être quoi, deux sécurités ? La jeune Jedi posa la main sur sa ceinture. Elle avait gardé une partie des armes de Kinsa étant donné qu'on venait de la jeter en cellule, et notamment ces petits joujoux qu'elle avait appris à utiliser pendant ses années padawan. La porte lui résistait ? Il suffisait donc de la faire exploser.

    La déflagration retentit dans toute la Citadelle. Ou tout du moins, c'était ce que s'imaginait Zadyssa. Bon, il fallait maintenant faire très vite avant que tout le monde rapplique de son côté. La porte avait bien cédé mais elle repéra immédiatement un canon mural de l'autre côté. Puisqu'il était désormais inutile d'être discrète, elle jeta un deuxième explosif sur ledit canon. Elle s'était attendue à ce que la porte du centre de contrôle s'ouvre sur une multitude d'officiers prêts à la défendre mais il n'en fut rien. D'un autre côté, il était sûrement plus ingénieux d'attendre qu'elle ouvre cette dernière porte pour lui tirer dessus sans se mettre en danger.

    Elle déchira un morceau de tissu pour l'attacher autour de sa tête de manière à masquer son nez et sa bouche puis tira sur le contrôle de sécurité de la porte, qui s'ouvrit. Elle s'était déjà plaquée contre le mur lorsque les tirs fusèrent. Elle estima leur nombre à dix, sachant qu'une majorité devait avoir seulement des bases de combat rudimentaires. La jeune Jedi envoya alors sa dernière grenade. Ils ne pouvaient pas le savoir avant que celle-ci explose, mais il s'agissait seulement d'une bombe fumigène. En un rien de temps, la pièce fut recouverte d'une fumée noire et elle profita de la panique pour pénétrer dans la pièce en prenant une dernière grande inspiration.

    Tout reposait sur sa connexion avec la Force : sentir où étaient les officiers, se déplacer rapidement avant que la fumée retombe, prévoir les éventuels coups... Un tir paralysant pour l'un, une projection pour l'autre. Un bond lui permit d'éviter un tir tiré à l'aveugle et, lorsqu'elle sentit un danger provenant des derniers officiers, elle força sur la Vitesse de Force pour les assommer tour à tour. Quand la fumée retomba, elle dévoila le corps des dix officiers assommés. Seule Zadyssa était encore debout, exténuée et cherchant son souffle.

    Elle n'avait toutefois pas le temps de se reprendre. Elle fit l'effort supplémentaire de faire léviter la table qui trônait au centre pour la plaquer contre la porte afin de gagner un peu de temps puis se précipita sur les commandes.

    Zadyssa : Alors ça...

    Ce n'était pas censée être une surprise mais elle fut quand même très ravie de découvrir qu'elle avait désormais accès aux mesures de sécurité de la Citadelle. Par conséquent, elle activa celles qui protégeaient le centre de contrôle et qu'elle n'avait pas détruite. Et maintenant qu'elle avait un peu de temps, elle pouvait se concentrer sur leur principal problème : Galen et Ilan. La question était de savoir où ils avaient été emmenés puis Kinsa et Myrith n'auraient plus qu'à les libérer. Elle regarda alors les derniers enregistrements caméras en vitesse accélérée. Là ! Galen et Ilan étaient faits prisonniers et... ils s'étaient libérés. Avec l'aide de... Fanny ? La jeune Jedi haussa un sourcil surpris mais décida de ne pas se poser davantage de questions. Le temps pressait. Quoi qu'il en soit, elle venait de comprendre la raison de tout ce grabuge dans la Citadelle : leurs fameuses prises s'étaient fait la malle. Mais ce n'était pas tout : ils avaient aussi libérés les sensitifs détenus. La jeune fille ne savait cependant pas où ils avaient été emmenés. Vu l'heure, la date des enregistrements et la tournure des événements, elle doutait qu'ils aient déjà réussi à s'enfuir. C'était un problème supplémentaire.

    Il fallait maintenant qu'elle prévienne Myrith sauf que... la fréquence comlink ne fonctionnait pas. Un brouilleur ? Elle devrait pouvoir le retirer d'ici mais n'avait aucune idée de la façon dont s'y prendre. Elle avait prévu d'effacer tous les enregistrements caméras de leur venue et de leurs allées et venues dans la Citadelle, ça elle pouvait s'en sortir puisqu'elle était déjà dessus. Pendant ses rapides recherches, elle apprit l'existence des interphones et une idée un peu stupide se forma dans son esprit. L'objectif était d'ajouter du chaos à la situation pour leur permettre d'en tirer profit.

    Elle s'installa dans un fauteuil et activa les communications, à la fois interphone et holographique pour les officiers. Zadyssa rajusta le chapeau de l'uniforme et le morceau de tissu afin que son visage soit camouflé par les ombres et devienne méconnaissable par hologramme. Puis, elle donna une petite impulsion au fauteuil pour faire face à la caméra et cala son pied droit sur sa cuisse d'un air nonchalant.

    Zadyssa, en utilisant un filtre pour rendre sa voix méconnaissable, théâtrale : Chers officiers, je suis déçue. J'ai entendu beaucoup de rumeurs sur la Citadelle et je dois dire qu'elles ne sont pas du tout à la hauteur de mes espérances. Elle qui était réputée imprenable, il serait soi-disant impossible de s'y échapper ? Et que vois-je ? Vous n'avez pas perdu un prisonnier, non. Pas même deux. Pas même dix ? Non, bien plus ! La totalité des sensitifs enfermés se sont évadés !

    Elle marqua une pause en se disant que ça accentuerait ce qu'elle venait de dire.

    Zadyssa, toujours volontairement très théâtrale : Je suis terriblement déçue. J'ose espérer que vous réussirez au moins à attraper le petit groupe qui s'est enfui dans le dernier sous-sol.

    Nouvelle pause.

    Zadyssa, en se levant : Vous devez sans doute vous demander qui je suis. Je m'appelle Bêta et je viens de réussir à infiltrer et prendre le contrôle du centre de sécurité de la prison la mieux gardée de la Galaxie !

    Pas tout à fait vrai mais il fallait seulement retenir l'aspect théâtrale. La caméra effectua un dézoom afin de laisser entrevoir la pièce totalement saccagée par le combat.

    Zadyssa, se prenant au jeu : Retenez bien ce nom, car je vais réussir à infiltrer la totalité des lieux les plus surveillés de la Galaxie, hahaha !

    Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 12 mai 2024 - 23:10

    dimanche 12 mai 2024 - 16:00 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Lola Sayu, dans la Citadelle


    Il n’avait fallu que quelques minutes à Myrith avant de rattraper les chasseurs qui emmenaient Kinsa en cellule. L’un d’entre eux la remarqua peu après :

    Chasseur — Qu’est-ce que vous faites là ? On s’en occupe.
    Myrith — Je tiens à la voir derrière un champ de force avant de repartir. Je lui ai trop couru après pour ne pas être sûre qu’elle est enfermée.

    Le chasseur grogna brièvement, puis ils atteignirent la zone carcérale. Myrith ouvrit alors ses sens et, un peu en retrait de leurs ennemis, jeta des coups d’œil dans les cellules vides. Personne ? Effectivement, on ne percevait pas grand-chose même dans la Force.

    Sans ménagement, la Twi’lek en armure fut jetée dans une pièce exiguë et vide, avant que la barrière énergétique ne soit activée. Ses poignets étaient toujours entravés.
    Le chasseur s’adressa dès lors à la Mirialane :

    Chasseur — C’est bon, elle est enfermée. Ça vous rassure ? Vous pouvez partir, maintenant.
    Myrith — Ouais… Et on peut pas s’amuser un peu ? Genre, l’électrocuter ? Ou même lui couper la tête ?
    Chasseur — Non, on doit leur faire aucun mal : on les revend ensuite, et ils doivent…

    Comme un coup de tonnerre assourdi se fit entendre, suivi peu après d’un deuxième plus léger, puis un troisième. Bien que la Citadelle soit bâtie sur un volcan actif, ça ne ressemblait pas à de l’activité magmatique.

    Chasseur — Qu’est-ce que… ? Madame, il va falloir que vous partiez, vraiment.
    Myrith — Oui, je pense aussi… À moins que vous vouliez un coup de main ? Payable, évidemment.
    Chasseur — Non. Vous êtes restée assez longtemps.
    Kinsa — Tu crois que tu as gagné, mais je m’en sortirai. Je me suis évadée de pire.
    Myrith — Pire que la Citadelle ? Tu te surestimes un peu trop, la Jedi.
    Kinsa — Même si ce bâtiment est fait pour enfermer des Jedi, il est bien peu de choses en comparaison de la Force.
    Myrith — Oh, par pitié… Non mais écoutez ça.
    Chasseur — Allez, ça suffit. Fichez le camp, maintenant ; vous n’avez rien à faire là, de toute façon.

    Soudain, une voix se fit entendre, dans un phrasé très théâtral voire amusé mais filtrée, par des interphones invisibles. Kinsa et Myrith, au bout de quelques phrases, en déduisirent qu’il s’agissait de Zadyssa :

    Zadyssa, interphone Chers officiers, je suis déçue. (…) Vous devez sans doute vous demander qui je suis. Je m’appelle Bêta et je viens de réussir à infiltrer et prendre le contrôle du centre de sécurité de la prison la mieux gardée de la Galaxie !

    Les cheveux de la Mirialane se dressèrent sur sa tête, et une seule pensée cria en silence : « Mais elle est соnne de donner sa position !! »

    Zadyssa, interphone Retenez bien ce nom, car je vais réussir à infiltrer la totalité des lieux les plus surveillés de la Galaxie, hahaha !
    Chasseur — Qu’est-ce que c’est que… AH !

    Totalement surpris, le chasseur se prit un très brutal coup de coude en plein dans le nez. Saanee dégaina son blaster et tira dans le front du second d’un geste net, puis plaqua contre le mur le premier avec son avant-bras et tira encore deux fois : le ventre puis la tête. Propre.
    Elle ouvrit la cellule de Kinsa, qui s’était déjà libéré de ses menottes, et lui remit son sabre laser. Les filles fouillèrent les corps pour en prendre des cartes de sécurité.

    Kinsa — Parfait. Si ce qu’a dit Zad est vrai, alors tout le monde s’est enfui, et ils seraient au deuxième sous-sol.
    Myrith — Vous pensez qu’ils sont vraiment là-bas ? Ça ressemble plus à un leurre pour envoyer les gardes dans une mauvaise direction.
    Kinsa — Hum, peut-être… Dans ce cas, retourn…
    Myrith — Attention !

    La padawan l’écarta de son bras et dégaina derechef pour abattre un type venu vérifier ce qu’il se passait : les coups de feu s’entendaient d’une pièce à l’autre.

    Kinsa — Tu es douée au blaster.
    Myrith, sourire en coin Vous croyez que je suis restée dans ma chambre pendant trente ans ?

    Et puis, les sensitifs avaient tendance à être doués d’une précision pour ainsi dire parfaite : un sniper Jedi ferait des ravages terribles.

    Talik et Saanee choisirent alors de rejoindre Zadyssa avant qu’elle ne se retrouve submergée, et éventuellement obtenir des précisions.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le lundi 13 mai 2024 - 00:04

    dimanche 12 mai 2024 - 22:48 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    Quatre heures avant l’arrivée des secours…

    Notre échappatoire au reste de la garnison (réduite) de la Citadelle en nous rendant immédiatement dans le dernier sous-sol vient de nous permettre de trouver un peu de répit, après une longue bataille, mais elle nous apporte aussi l’opportunité d’en apprendre un peu plus sur un mystérieux individu dont nous devions rechercher l’identité et la description. Nous ne sommes qu’à un quart de chemin dans la semi-pénombre du sous-sol désaffecté et ruiné, marquant involontairement une pause depuis que la jeune blonde aux yeux verts est en train de nous révéler ce qu’elle sait de cet individu. Ou presque.

    Moi : - Zhin Valrakir est donc un informateur de la corporation, ce qui explique la nature de la relation avec les chasseurs devaroniens rencontrés parmi les rebelles de leur planète. Est-ce que tu peux nous en dire plus à son sujet Fanny ?
    Fanny : - Je dois d’abord clarifier que je ne l’ai jamais rencontré personnellement, juste entraperçu lors de brèves visites avec nos supérieurs. Valrakir s’est présenté à nous comme une personne disposée à fournir les emplacements et les routines des quelques Jedi portés disparus à la suite de l’hécatombe ; la plupart de ses informations se sont avérées justes et viables, si bien que notre corpo s’en est allé rapidement mettre la main sur ces Jedi. C’est ensuite que Valrakir devint l’informateur officiel du service, distribuant ou monnayant les informations qu’il collectait pour nous afin de réduire drastiquement le nombre de Jedi puis de sensitifs dans les années qui suivirent. C’est de lui que m’est venu l’info à laquelle je pouvais trouver ton père à tel endroit pour le capturer et l’arrêter.
    Moi : - Et comment se fait-il que nous n’ayons jamais entendu parler de lui durant la parenthèse ?
    Fanny : - Pour deux raisons. La première, l’attention tout entière de la galaxie était portée sur les légendes urbaines de la guerre telles que le Général Gunnar et ses alliés Ordo, Horn et Spencer ou encore le Courtier de l’Ombre dont quelques rumeurs circulaient parmi les systèmes périphériques. La seconde, il se trouve que Valrakir travaillait entièrement dans l’ombre et qu’il n’a jamais laissé de trace de son passage parce qu’il n’avait confiance en personne malgré son statut.
    Moi : - Je commence à comprendre à quel genre d’individu on a affaire.
    Ilan : - Moi, il y a un détail qui me chiffonne. Puisqu’il ne laisse jamais de trace derrière lui, comment se fait-il que tu réagisses comme s’il était présumé mort en découvrant qu’il est encore en vie ?
    Fanny, hésitante : - Euh… C’est une longue histoire.

    Nous voilà deux (voire trois avec le droïde qui nous imite) à lui adresser un regard blasé en la fixant d’une manière intensive et neutre.

    Moi/Ilan : - Jiiiiiiiiiiiiiiii….*
    Fanny, gênée et nerveuse : - Oh, ne vous méprenez pas ! Je-Je ne cherche pas à vous mentir. C’est juste que-que-que ce n’est pas vraiment le moment d’en parler alors que-que-que nous devons encore avancer !
    Ilan, incrédule : - La voilà encore à se défiler, en surréagissant pour un rien.
    Artorias : - Je peux constater que ses réactions témoignent d’un stress nerveux progressif dû à la gêne…
    Fanny, l’interrompant : - Sans commentaires, le droïde !!
    Moi, haussant des épaules : - Bon, arrêtons-là pour le moment sur ce sujet. Mieux vaut continuer d’avancer comme elle le dit et tentons de trouver la sortie. Il nous faut impérativement retourner à bord du Gozanti et du Sirknight Auror pour quitter Lola Sayu et établir une liaison avec la République.
    Ilan : - Depuis le temps que l’on n’a plus donné signe de vie, le Conseil devrait avoir remarqué notre absence et des secours sont certainement partis à notre recherche. Reste à savoir s’ils connaissent notre position.
    Moi : - La Force seule saura nous dire s’ils nous retrouveront, ici ou ailleurs, mais concentrons-nous d’abord sur notre situation actuelle. Avançons maintenant.

    Nous poursuivons notre exploration du dernier sous-sol, marchant prudemment entre les grands gravats de permabéton granuleux et de roche volcanique effritée, et nous éclairons chaque recoin du couloir pour s’assurer qu’aucun danger ne nous tombe dessus. Nous prêtons une grande attention où mettre nos pieds, en sachant que ce secteur est entièrement abandonné et que l’explosion des grenades a rendue le sol moins sûr ; même l’atmosphère ambiante est encore chargée de particules volatiles de souffre et de coaxium, nous obligeant à nous servir de nos respirateurs Aquata A88 pour nous autres êtres organiques pour éviter d’inhaler les poussières toxiques qui s’amoncellent au fur et à mesure que nous cheminons plus loin. De plus, nous gardons un silence de plomb durant le reste de notre traversée afin de ne pas alerter nos poursuivants au-dessus de nous (chaque fissure ou trouée dans la roche laisse passer le son) et pour économiser notre apport naturel en oxygène grâce au respirateur.

    Il ne s’est passé que deux heures que nous apercevons enfin le bout du couloir principal, en découvrant que notre éventuelle sortie par la galerie naturelle se révèle… inaccessible, à cause des nombreux énormes gravats qui obstruent la voie et empêchent de créer une quelconque ouverture. Voir notre chance de sortie bloquée par un amas de gravats lourds et recouverts de magma durci, après avoir marché pendant un long moment, il y a de quoi nous mettre la pression et le dépit.

    Moi : - On dirait que notre petite escapade s’arrête ici. Est-ce qu’il y a un autre accès ?
    Fanny : - Je ne pense pas que ce soit possible malheureusement. Le fait que l’activité du lac de lave s’intensifie de jour en jour a rendu les autres galeries naturelles inaccessibles, sans parler du fait que nous aurions affaire au souci de la hausse de température dans les corridors annexes. Quant à l’idée de creuser ou de faire exploser cet amas de gravats, mauvaise idée. Ce serait provoquer encore plus de tremblements sismiques et de montée de la lave, avec au pire un effondrement du plafond sur nos têtes.
    Ilan : - On doit donc opérer un demi-tour et revenir sur nos pas. Génial.
    Artorias : - Nous venons de passer moins de deux heures à avancer dans ce sous-sol sans bruit ni geste brusque, avec aucune activité suspecte qui ne soit arrivée jusqu’ici. Les probabilités que nous rencontrions des problèmes sur le chemin du retour sont entre 50 et 55%, sachant que nous ignorons si les chasseurs restants ont trouvé le moyen de suivre notre trace.
    Moi : - Commençons à revenir sur nos pas, et nous aviserons sur les éventuels dangers.

    Nous effectuons tous ensemble un demi-tour et nous refaisons le chemin en sens inverse.
    Le temps que nous faisons la moitié de ce que nous avons déjà parcouru à l’aller, sans oublier que nous inspectons encore les cellules désaffectées pour y trouver quelques bricoles intéressantes (on ne sait jamais), nous sommes d’abord deux à pressentir que quelque chose approche avant que la chasseresse nous le confirme ; nous nous séparons à quatre pour nous dissimuler chacun dans une cellule, de préférence une où des gravats larges de permabéton permettent de bien se cacher, puis nous attendons en silence.
    Il s’avère que deux droïdes-sondes DRK-1 sont descendus dans le sous-sol et inspectent les lieux à notre recherche, vadrouillant avec une allure lente pour mieux observer les environs et analyser l’environnement plongé dans la semi-pénombre. Si des unités DRK-1 sont ici, cela veut dire que les chasseurs ne peuvent pas venir eux-mêmes effectuer les recherches et qu’ils opèrent sur un large périmètre pour nous retrouver… et remettre la main sur leurs prisonniers sensitifs disparus. Pendant qu’ils passent devant nous, entrant dans nos cellules sans s’enfoncer davantage ni éclairer encore plus, j’observe leurs mouvements pour trouver une ouverture pour tenter une approche discrète et user de la Force. Il me suffit de me concentrer dans le flux d’énergie ambiante pour visualiser la composition du droïde-sonde et lui provoquer un léger court-circuit qui brouille ses capteurs audiovisuels.
    Si l’un s’arrête subitement dans le couloir, couinant en langage binaire pour s’exclamer qu’il ne voit ou sent plus rien tout-à-coup, c’est ensuite la même chose pour le second car Ilan eut la même idée que moi.
    Le temps que nous nous éclipsions discrètement hors de nos cachettes, avec l’usage de la Force pour atténuer nos pas, nous nous trouvons assez loin pour cesser de brouiller les capteurs des deux DRK-1. Ces derniers, ravis que leurs sens soient rétablis, reprennent nonchalamment leur exploration du sous-sol.
    Nous les voyons s’éloigner, puis nous poursuivons notre chemin à l’opposé du leur.

    ***

    Présent, bien que quelques minutes avant l’annonce de « Bêta »…

    Nous sommes enfin à la portée de la cage d’ascenseur de la forteresse, constatant que la différence de luminosité entre les niveaux n’a pas changé entretemps, et que nous ne pouvons toujours pas utiliser nos communicateurs pour tenter une liaison avec quiconque. Ce qui signifie que les chasseurs vont laisser le brouilleur actif jusqu’à ce qu’il nous trouve ou mettent la main sur les sensitifs ; l’urgence de remonter pour s’évader et partir avec le cargo en place se fait sentir, mais il nous est impossible d’agir sans se préparer à devoir combattre à nouveau les escadres de chasseurs restantes de la Citadelle : surtout qu’il est probable que d’autres chasseurs venus de cellules voisines soient arrivés en renfort pour prêter main-forte.
    Mais… bizarrement, je ne perçois aucune autre présence que les vingt derniers membres de la garnison actuelle de la Citadelle, dont Marco Hisard qui est en train de vivre un calvaire émotionnel.
    Mais surtout… à mon grand étonnement… et celui du jeune korun… je perçois la présence psychique de deux à trois personnes familières dont l’aura se situe à deux niveaux au-dessus de nous.

    Ilan, sans hausser la voix : - Ben ça alors, je reconnaîtrais entre mille cette présence.
    Moi : - Oui, on dirait bien que ce sont elles. Ce qui veut dire que les autres ont pressentis ou devinés où est-ce que nous avons été emmenés. Et qui de mieux qu’elles pour venir nous porter secours.
    Fanny : - Minute papillon, ne me dites pas que vous parlez de…
    Moi : - Je pense que tu as parfaitement deviné. C’est clairement Kinsa et Zadyssa qui sont venues.
    Fanny, à voix basse en grinçant des dents : - Fait ch*ier…
    Artorias : - Dois-je conclure que nous avons une hausse de chance de nous échapper avec leur assistance ?
    Moi : - C’est simple et compliqué. Vu comment elles sont entrées dans la Citadelle, elles ont dû improviser un plan nécessitant que l’une d’entre elles soit conduite en cellule et que les autres se présentent à la garnison sous de fausses identités. Kinsa étant connue, c’est évidemment elle qui sert de prisonnière. Ce qui nous laisse dans la peau des mercenaires Zad et … Euh… Zut, comment elle s’appelle déjà ?
    Ilan : - Myrith. Myrith Saanee.
    Moi : - C’est ça. En partant du fait qu’elles sont venues « livrer » Kinsa aux chasseurs, l’une va rester pour garder un œil sur elle tandis que l’autre s’en ira fureter vers les principaux lieux de liaison du bâtiment. Connaissant Kinsa, elle compte sur Zadyssa et sa mémoire photographique pour trouver le local de contrôle et leur indiquer où nous sommes. Ainsi, Kinsa et Myrith viendront nous chercher une fois tout risque écarté.
    Ilan : - Le seul bémol…

    « C’est qu’on a déjà commencé à s’évader », disons-nous à trois voix en comptant Keto avec Ilan et moi ; cette remarque prononcée de manière synchronisée exprime que leur tentative de sauvetage sera un tant soit peu perturbée par le remue-ménage que nous avons déjà causé auparavant et que notre position actuelle risque de leur faire perdre du temps.

    Fanny : - Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de remonter pour les rejoindre, surtout avec Marco et sa clique qui sont encore et toujours sur le qui-vive.
    Moi : - Même si tu as deviné mon intention, on ne peut pas rester ici à attendre éternellement que la tempête passe. D’un côté, nous avons une vingtaine de chasseurs sur le qui-vive mais en recherche active et de l’autre deux droïdes-sondes qui ne vont pas tarder à revenir. Donc il faut que l’on se bouge.
    Artorias : - Sans oublier que notre temps est déjà très précieux, en sachant que d’autres escadres de chasseurs peuvent débarquer d’un moment à un autre pour nous couper toute chance de survivre.
    Ilan : - De toute façon, il faut qu’on réagisse d’une manière ou d’une autre et qu’on trouve de quoi détourner leur attention ailleurs que sur nous ou sur nos trois camarades.

    C’est aussitôt que l’holocom personnel de Fanny sonne pour annoncer un message en cours : elle le décroche, nous signalant que ce message est actuellement diffusé sur le réseau interne de la Citadelle, et nous découvrons la silhouette holo-projetée d’une personne en habit de chasseur et casquette abaissée.
    Cette dernière, à la voix féminine déformée par un filtre, se présente sur le nom de « Bêta ».
    Et nous sommes au moins deux à avoir compris de quoi il s’agit, même une fois la transmission finie.

    Fanny, stupéfaite : - Qu’est-ce qu’c’est qu’ce binz ?
    Ilan, interdit : - On dirait que quelqu’un – dont je tairais le nom – cherche à attirer l’attention sur elle, quitte à se prendre un peu trop à son jeu d’acteur.
    Artorias : - Je détecte au moins un sursaut d’activité en direction du signal du message. On dirait que la plupart de nos adversaires convergent vers l’emplacement de « Bêta ».
    Moi : - Voilà qui nous aide prématurément, même si c’est aussi risqué que nos dernières actions. Bon… Je crois bien qu’il est venu pour nous de passer au plan SAVS.
    Fanny : - « SAVS » ?
    Ilan : - « Sortie Adaptable Vraiment Sécurisée » ?
    Moi, demi-sourire en coin : - « Service Après-Vente des Secours ».

    J’accroche ensuite mon lance-grappin sous le canon de mon pistolet-blaster sorti en main, puis je presse la détente reliée au module pour tirer le crochet-piston de mon grappin pour que ce dernier vienne s’accrocher directement au rebord de l’entrée d’ascenseur du rez-de-chaussée.


    * Onomatopée japonaise pour illustrer un regard fixe et intense sur une personne (voir extraits d'animé)

    lundi 13 mai 2024 - 14:43 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    Lorsqu'elle vit Kinsa et Myrith se diriger vers le centre de contrôle, Zadyssa ne put s'empêcher de lâcher un juron. Elle avait attiré les chasseurs vers elle et donné la position de Galen pour qu'elles puissent partir l'aider lui, pas elle. Force était de constater que ça n'avait pas été assez clair. Elle jeta un regard aux caméras situées non loin du centre et constata que les chasseurs étaient bien ralentis par les dispostitifs de sécurité qu'elle avait activé. Le mur électrique semblait particulièrement efficace : personne n'osait l'approcher. Néanmoins, elle devina plus ou moins qu'ils étaient en train de chercher à le désactiver et qu'ils ne devraient plus tarder à y parvenir.  La jeune Jedi profita de ces minutes gagnées pour essayer de trouver des informations sur la Citadelle. Comment se faisait-il qu'elle était toujours en activité ? Quelqu'un devait bien donner de l'argent pour que ça fonctionne, non ? D'un autre côté, ils avaient l'air de garder de vrais criminels, également. Peut-être s'en servaient-ils comme couverture ? Toujours était-il qu'elle ne trouva rien de bien intéressant.

    Un regard aux caméras lui permit de constater que Kinsa et Myrith étaient arrivées au niveau des chasseurs et qu'elle les prenait à revers. Zadyssa remarqua que Myrith se débrouillait mieux que ce qu'elle pensait. Grâce à leur intervention, la désactivation du mur électrique avait été mise sur pause. Les chasseurs se savaient désormais pris entre deux feux. Un mouvement sur une autre caméra attira son attention. Galen, Ilan et Fanny venaient de remonter ! Ils semblaient profiter du chaos pour se diriger vers un lieu qui regroupait à la fois l'armurerie, le local des droïdes de service et la salle du générateur central.  La jeune Jedi n'avait aucune idée de ce qu'il comptait faire mais comprit rapidement que les choses n'allaient pas s'arranger pour les chasseurs. Elle s'aperçut également que quelques chasseurs patrouillaient à différents étages par groupe de trois. Elle essaya de passer rapidement en revue les différents caméras pour compter trois groupes. Ils semblaient chercher quelque chose. Ou quelqu'un. Les sensitifs ! Elle n'avait aucune idée de l'endroit où ces derniers étaient cachés mais il valait mieux éviter que ces chasseurs leur tombent dessus. Kinsa et Myrith se battaient toujours avec les chasseurs situés devant le mur électrique. Galen et les autres n'étaient pas encore arrivés à leur destination et elle ignorait ce qu'ils comptaient faire. Zadyssa se dit donc qu'il était préférable qu'elle aille mettre hors d'état de nuire les chasseurs patrouillant puisque personne ne semblait être disponible pour le faire.

    Pour aider Kinsa et Myrith, il faudrait qu'elle désactive le mur électrique et parcourt la trentaine de mètres la séparant des autres. C'était possible mais ça prendrait un peu de temps et elle ignorait combien de temps les patrouilles mettraient pour trouver les sensitifs. Par ailleurs, il ne fallait pas négliger le fait qu'elle serait totalement à découvert sur une longue distance dans un couloir finalement assez étroit.

    Elle monta alors un plan. Première étape : Manger une barre énergisante. Deuxième étape  : effacer les enregistrements caméras de leur venue et des derniers événements. Il était important que ces chasseurs se sentent complètement perdus. Troisième étape : détruire au sabre tous les appareils numériques du centre de contrôle. Quatrième étape : graver un grand "β" au sol parce qu'il fallait une fin digne de ce nom pour ce nouveau personnage. Cinquième étape : couper la table en deux pour qu'elle passe à travers la porte. Sixième étape : s'en servir comme projectile pour la propulser avec la Force sur les chasseurs venant de réussir à désactiver le mur électrique. Quel timing.

    Les premiers furent assommés et les suivants,  trop surpris pour réagir à la chaise qui les assomma à son tour. La table n'était effectivement pas le seul mobilier disponible du centre de contrôle. Ceux qui avaient réussi à passer furent ainsi soit assommé par ces nouveaux types de projectile, soit maîtrisés par un tir de blaster bien placé. Le reste de la troupe semblait se battre contre Kinsa et Myrith. Puisant dans la Force, Zadyssa accéléra et bondit sur la paroi du couloir ; l'inertie de Force lui permit d'y effectuer trois grands pas afin de passer la première ligne de chasseurs puis un dernier bond l'envoya sur le plafond avant de se propulser pour atterrir au sol en dépassant ainsi tout le petit groupe.

    Zadyssa, en tant que Bêta : À la revoyure, chasseurs. Bon courage avec ces Jedi, haha !

    Elle croisa le regard de Kinsa et profita d'être près d'elle pour lui transmettre par télépathie et de manière concise les informations qu'elle avait récupéré sur le groupe de Galen, c'est-à-dire le lieu vers lequel ils se dirigeaient. Puis, elle partit en courant tout en disant deux mots sur sa propre destination.

    dimanche 19 mai 2024 - 17:18 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28776 Crédits

    B7al : Tu es trop lente, mon ange.

    L’ancien Seigneur noir des Sith la toisait de toute sa hauteur, son sabre encore à la main. D’un imperceptible mouvement, il fit taire la lueur sanguinaire et rajusta son arme à sa ceinture tandis qu’il lui offrait sa paume ouverte.

    Ange, faisant la grimace : Ce n’est pas ce que dit ta chemise.

    Le regard de son interlocuteur s’inclina dans la direction qu’elle lui désignait. Le lambeau de tissus qui ceignait son biceps droit lui arracha un rictus amusé et un désinvolte haussement d’épaules.

    B7al : Mais ce n’est pas moi qui suis assise par terre.
    Ange, du tac-au-tac : Ma cheville n’est pas complètement guérie. Comme tu as pu le remarquer, mon équilibre est encore précaire.
    B7al : Tu sais très bien comment pallier…
    Ange, lui coupant la parole : Et tu connais très bien ma réponse, Gun’. C’est non.
    B7al, l’aidant à se relever : Je croyais que Kaarde…
    Ange, réitérant : Kaarde m’a simplement rappelé l’étendue de ma connerie. Je suis en paix avec la Force.

    Pour toute réponse, le bellâtre aux cheveux bruns leva les yeux au ciel.
    Il le savait : le combat était perdu d’avance.

    Ange : Maintenant, si tu veux bien m’excuser, je vais m’atteler à sentir un peu moins fort qu’un bantha.
    B7al, lui adressant un sourire malicieux : Si tu veux de l’aide…
    Ange, sévère : On avait dit une heure de pause et je me remettais au travail. Ça, c’était la pause.
    B7al, jetant un œil à son datapad : Je sais mais, techniquement, l’heure n’est pas totalement écoulée.

    Pour toute réponse, elle lui décrocha une moue faussement convaincue qu’il n’eut pas de mal à faire fléchir dans les secondes qui suivirent.

    ***


    Vêtue d’une tunique trop grande pour elle et les cheveux légèrement humides, Ange Solo était avachie sur son lit, entourée d’une liasse de documents et de plusieurs holo-écrans. Absorbée par ce qu’elle lisait, elle avalait machinalement les barres protéinées que Gunnar lui avait fait promettre de consommer. Quand la Corellienne se focalisait des heures durant sur une tâche qui monopolisait son attention, cette dernière avait la fâcheuse manie d’oublier de se sustenter. Et cela faisait plusieurs jours, maintenant, qu’elle s’isolait dans un coin, jamais le même, de cette demeure qu’ils tenaient secrète, faisant fi d’un certain nombre de ses besoins vitaux tandis que B7al veillait sur son état de santé comme il veillait sur sa fille quand sa mère n’était pas là pour s’en occuper.

    C’était sur le recrutement de la fine équipe de ce braquage improvisé qu’Ange travaillait avec une nonchalance qu’elle ne parvenait pas à dissimuler. Elle n’en avait pas l’habitude. C’était seule – ou presque – qu’elle préférait opérer mais l’urgence de la situation faisait qu’elle ne pouvait se permettre de dépenser le temps nécessaire à implanter durablement cette légende qui lui aurait permis de tout contrôler. Alors, après avoir esquissé les grandes lignes de son prochain casse, elle avait noté consciencieusement les ressources qui lui faisaient actuellement défaut avant d’établir les profils pouvant y remédier. Bien évidemment, Wes comptait parmi les effectifs. Ange ne se voyait risquer sa liberté – et peut-être même sa vie – sans que ses arrières ne fussent assurées par cet homme en qui elle avait toute confiance. Quant aux autres, elle n’avait qu’à les trier sur le volet en se basant sur ses collaborations passées.

    Tout d’abord, il lui fallait un médecin. Détacher Ganner lui paraissait inconcevable. Elle ne pouvait risquer sa tête. S’il lui arrivait quoique ce fut et que Wes venait à subir le même sort, elle avait laissé des directives assurant à la Guilde la pérennité du leadership en sa personne. La seconde personne qui lui vint en tête n’était autre que Lyra Seren, une Mirialane qu’elle avait connue à la sortie de ses vingt années à errer dans l’espace. Quand Myrkr avait été bombardée et durant les batailles qui avaient suivi, elle n’avait jamais perdu son sang-froid et avait assisté plus d’une fois Gadget à gérer des situations désespérées. Le choix de cette urgentiste lui parut éclairé bien qu’elle ne la connût guère.

    Ensuite –  et quant bien même cette seule pensée la rebutait –  il n’en demeurait pas moins qu’elle ne pouvait être la seule à s’infiltrer dans la banque. La documentation qu’elle était parvenue à acquérir sur le lieu qu’elle ciblait possédait quelques zones d’ombre qu’elle n’était pas encore parvenue à combler, notamment en matière de sécurité. Par ailleurs, Solo ne pouvait nier que sa dernière grossesse l’avait un peu tenue à l’écart des dernières subtilités technologiques qui avaient été dernièrement posées sur un certain nombre de coffres-forts dernier cri. Elle s’était immanquablement attelée à pallier ses lacunes en la matière mais elle préférait être prudente et s’assurer un garde-fou de qualité en la personne de Syla Ven, une femme d’une cinquantaine d’années, spécialiste en contournement de systèmes de sécurité. Les deux femmes entretenaient des rapports cordiaux et échangeaient régulièrement conseils dans ce domaine. Elle songeait également à Tero, un jeune homme d’une trentaine d’années, avec qui elle grimpait régulièrement depuis son retour à la Guilde. Il était aussi charmant que maître dans l’art du déguisement.

    Pour la logistique, les noms de Korv Rigel, un Rodien, et Nell Voss, un Humain, s’imposèrent à elle. Elle ne comptait plus les fois où elle avait fait appel à Korv pour planifier et exécuter des évasions complexes pour le compte de la Guilde. Il ne l’avait jamais déçue. Quant à Nell, elle le connaissait pour avoir mener plus d’une fois à bon port des cargaisons sensibles en temps et heure en toute sécurité.

    Enfin, pour mener à bien son coup de maître, il lui fallait des faussaires et en matière de faussaire, Ange en connaissait un rayon qu’elle s’était bien gardée de faire rentrer officiellement dans les rangs de la Guilde pour des raisons évidentes. Dès lors où les prémisses de son plan d’action avaient commencé à prendre forme dans son esprit, c’était avant tout à eux qu’elle avait songé. Jay et Vina formaient un drôle de couple dont elle avait fait la connaissance un peu par hasard des années auparavant. Alors en quête d’une sculpture de maître pour le compte d’un riche collectionneur privé, Ange s’était laissée dans un premier temps berner par la renversante réplique du Chiss. Le Leader de la Guilde était alors rentré en contact avec lui et avait veillé à son épanouissement artistique en faisant en sorte de régler toutes les dépenses qu’il désirait sans omettre la moindre objection. Il lui avait ensuite présenté sa femme, Vina, une chétive Togruta, qui brillait pour sa propension à falsifier les technologies avancées en un temps record. Tous deux, grâce à leur discrète mécène, vivaient dans un coin reculé de la galaxie à l’abri du besoin, exécutant de temps à autre des commandes qu’Ange sollicitait.


    ***


    Quand Ange eut constitué la liste des participants, le soleil s’était couché depuis des heures. Epuisée, elle s’étira avant de sombrer presque aussitôt dans un sommeil profond, bientôt rejointe par celui qu’elle n’avait jamais renoncé à appeler Gunnar.


    dimanche 19 mai 2024 - 23:26 Modification Admin Réaction Permalien

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