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  • Avatar ChistorSith

    ChistorSith

    650 Crédits

    Cathar, une trentaine de jours auparavant


    Dans l’atmosphère de la planète aux félidés, une navette entra une fois les autorisations d’atterrir obtenues. Le pilote n’avait demandé rien de plus que de s’adresser au roi Tuefa en personne.
    L’appareil sortit son train et se posa en douceur sur la plate-forme prévue à cet effet. Un comité d’accueil se rendit devant la passerelle qui se baissait, prêt à saisir ce rigolo.

    Ses bottes apparurent. Puis ses jambes… grandes… Sur les côtés, deux mains aux quatre longs doigts griffus. Petit à petit, le nouveau venu laissait entrevoir sa taille imposante… son armure au thorax, et enfin, une tête reptiloïde.
    Les Cathars n’avaient aucune idée de quelle espèce il s’agissait, mais cet individu les dépassait, eux qui avoisinaient déjà les deux mètres. Son corps, à la peau rugueuse, était fin, mais sûrement pas gringalet.
    Se ressaisissant, les félins l’encerclèrent avec des lances.

    Cathar » Grmpf… Alors comme ça, tu veux voir Sa Majesté, rien que ça !
    Reptile » Bonjour, messieurs. En effet : je suis sensible à la Force.

    Cette simple phrase effaça les sourires provocateurs. Levant le regard, comme pour prendre de haut cet être plus grand, une parenthèse se dessina sur le coin du museau du garde :

    Cathar » Il sera sûrement enchanté… Viens.

    Plus tard, l’être fut amené auprès du monstre monarque… lequel parut courroucé du dérangement :

    Tuefa » Quoi ? Qu’est-ce que c’est ? Qui c’est, ça ?
    Cathar » Un être qui se dit sensible à la Force, monseigneur. Il tenait à vous voir.

    Un grognement agacé se fit entendre puis, sans aucune subtilité, le roi éructa l’ordre que ses minions ne le laissassent avec cet inconnu. Il s’en approcha à moins d’un mètre puis lui tourna autour, comme un prédateur sur sa proie. Le reptile maîtrisait pourtant son calme et gardait une certaine droiture.

    Tuefa » Alors comme ça, t’es sensitif, hein ?
    Reptile » Vous devez le sentir, non ?
    Tuefa » Gnéhéhé… Oui… Je sens aussi une grande haine en toi. Qu’est-ce que tu fais là ?
    Reptile » Je suis venu trouver le Seigneur Noir Dark Spencer, et lui proposer de devenir son apprenti.
    Tuefa » POUAH HA HA HA HA !!!

    À gorge déployée, son rire transpirait la moquerie, puis il retourna vers son trône pour s’y rasseoir.

    Tuefa » Non. Tous mes apprentis ont été que des bons à rien. Tous. Aucun n’était digne de moi ; alors pourquoi toi, tu serais différent ? Et puis, j’en ai déjà un autre.
    Reptile » Pourquoi en avoir repris un si ce sont tous des bons à rien ?

    Le gros Cathar poussa un profond rugissement outré.

    Tuefa » CELUI-LÀ SERA LE MEILLEUR !

    Et il saisit l’importun quelques secondes par la gorge, à distance, avant de le relâcher.

    Reptile (reprenant son souffle) » Laissez-moi… vous prouver… ma valeur.
    Tuefa » Ils disent tous ça. Dégage, ou je repeins les murs avec tes tripes.
    Reptile » Si je dois mourir pendant ma formation, c’est que j’aurai été stupide. Vous aurez eu raison. Mais dites-vous : et si j’y survis ?

    Spencer se regardait les griffes, comme pour ne pas l’écouter.

    Reptile » Je veux apprendre le côté obscur de la Force. Vous aider à combattre les Jedi.
    Tuefa » Laisse tomber : ils sont à moi. C’est moi qui les tuerai, tous, jusqu’au dernier, sans l’aide de personne – et sûrement pas de la tienne.

    Après quelques secondes à réfléchir, l’écailleux tenta une autre approche :

    Reptile » Je comprends, vous avez peur d’être incapable de me former. Tant pis. Au revoir.

    Sa phrase finissait tout juste et il entamait un demi-tour que le Cathar bondit de son trône, touché dans son ego.

    Tuefa » Tu OSES insinuer que j’en suis pas capable ?! Gnrrrr… Puisque tu y tiens, tu vas voir si je suis pas capable ! Tu veux être mon apprenti ? D’accord !

    Un ricanement mauvais s’empara du félin.

    Tuefa » Rends-toi sur Mustafar. Trouve l’Antre Sombre, et reviens me voir avec un des objets de là-bas. Je les connais, je sais lesquels y sont. Si tu y arrives, je te prendrai peut-être comme apprenti. Si jamais tu reviens les mains vides, je te boufferai les tripes une par une : j’aime pas perdre mon temps.
    Reptile » … Vous ne serez pas déçu.

    Tuefa ricana de nouveau en regardant avec dédain ce grand dadet se diriger vers la porte. Il ne reviendrait pas.

    * * *

    Cathar, temps présent


    Tuefa » Toi !?

    Sa surprise fut grande en voyant le reptile s’avancer vers le trône d’un pied assuré, un sac à l’épaule, duquel il tira un colifichet bel et bien présent à l’Antre de Mustafar.
    Le velu sembla presque déçu et contrarié de revoir ce gros lézard encore en vie et vraisemblablement pugnace. Il avait survécu aux nombreux dangers de la planète de lave, et au test de l’Antre.

    Tuefa » Grmbl… T’as peut-être du potentiel, l’écailleux. Tant pis pour toi, t’as signé ton arrêt de mort. Je suis pas tendre avec mes apprentis ni avec les missions que je leur donne : seuls les plus forts survivent – les chochottes, je les bouffe. Au sens propre.

    L’inconnu s’agenouilla, dans un soupir, devant lui :

    Reptile » Je m’appelle Kovann Sorrav. Je suis à vos ordres… maître.

    Ce message a été modifié par ChistorSith le dimanche 08 octobre 2023 - 23:37

    dimanche 08 octobre 2023 - 23:33 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28980 Crédits

    Ange : Alors, qu’est-ce que tu en penses ?

    Il était vingt-deux heures passées, maintenant. Le dîner s’était déroulé sans accro. Chacun avait fait mine que le véritable sujet de ces retrouvailles au beau milieu de ce paysage idyllique avait été relégué au second plan. Boissons et victuailles raffinées, servies dans de la vaisselle tout aussi dispendieuse, avaient rythmées le temps du repas agrémenté par quelques badinages au sujet de la journée. Néanmoins, un observateur attentif aurait sans doute remarqué ce léger voile qui avait appesanti l’atmosphère. Les sous-entendus proférés par Ange et Xeniam n’avaient pas laissé en marge leur hôte dont l’humeur s’était quelque peu assombrie.

    Comme il fallait s’y attendre, Leader de la Guilde comptait bien profiter de la situation : elle continuait à avancer ses pions tout en alliant l’utile à l’agréable. Ainsi avait-elle attendu la fin du repas pour choisir avec le plus grand soin cette tenue plus légère qui lui permettrait d’approfondir ses investigations. Le déshabillé en satin mordoré qu’elle portait soulignait sa taille gracile et épousait à merveille le moindre de ses mouvements. Un livre à la main, elle posait dans l’encadrement de la porte de la chambre, sous le regard contemplatif de son comparse.

    Xeniam : Tu es…

    La phrase resta en suspens et s’accompagna d’un geste éloquent.

    Xeniam, désignant ce qu’elle avait dans la main : Tu comptes tromper qui, en fait ?
    Ange, dévoilant un sourire malicieux : Mais absolument personne, voyons. Je compte juste m’installer dans le jardin d’hiver pour lire un peu avant de trouver le sommeil…
    Xeniam, regardant la tranche de l’ouvrage : La Princesse de Chandrila… T’es sérieuse ?
    Ange, soupirant à son tour : Je sais, je sais… Là n’est pas le but… Il s’agit juste d’entamer une conversation au sujet d’un des premiers romans de la littérature galactique…
    Xeniam : Tu me prends vraiment pour le dernier des imbéciles ?

    Pour toute réponse, elle s’assit à ses côtés sur le lit et le regarda droit dans les yeux.

    Ange : Je n’ai pas oublié la mission D. . Je te dirai même que j’y travaille. Pour rejoindre le salon, il me faudra passer devant le bureau d’Adonis et donc celui de Miza. Il y a peu de chances qu’il soit ouvert, je te l’accorde et, comme je ne peux pas faire sauter la sécurité électronique sans me faire débusquer, je compte éventuellement récupérer un pass dans une certaine chambre dans laquelle je continuerai à semer le doute et la suspicion… Je verrai ce que j’y trouve. Dans tous les cas, ça laissera un peu de temps à Wes pour creuser la piste envoyée par Adonis et de demander à Zadyssa d’évaluer la sincérité de nos deux hommes…
    Xeniam, poursuivant : … sous couvert d’un moment tout sauf désagréable.
    Ange, lui tapotant la cuisse : Et tu auras, bien évidemment, un compte-rendu détaillé qui égayera à ton tour ta soirée.
    Xeniam, amusé : La Princesse de Chandrila, hein ?
    Ange¸ prenant une pause de mauvaise comédienne : Tiraillée entre amour et devoir ! Allez, souhaite-moi, bonne chance !

    Et elle quitta la pièce, déterminée à mettre son plan en action.
    La porte fermée qu’elle trouva sur son chemin ne l’étonna guère et la réjouit même de devoir se dévouer corps et âme à la suite du programme qu’elle s’était assignée. Après quelques minutes de solitude dans un fauteuil tout aussi luxueux que confortable, elle fut rejointe par le bellâtre de la finance et entama une discussion qui ne dura, ma foi, que peu de temps.

    Quand la porte de la chambre se referma sur cette bouteille de champagne et ces deux coupes tenues du bout des doigts par le bras encore nu d’Adonis Isaac, Ange Solo ne se retourna pas. La posture qu’elle avait adoptée, celle de la belle négligemment dévêtue dont les soieries dévoilaient sensuellement les épaules, l’avait drapée d’une profonde mélancolie. Emmurée dans un profond silence, ses yeux semblaient absorbés par l’obscurité presque absolue qui régnait dehors. Si elle s’était empressée d’orner ses traits d’un masque, il s’avérait néanmoins que celui-ci n’était pas tout à fait feint. Ange n’avait effectivement pas fait main basse sur la clef magnétique qu’elle avait espéré mais il n’en demeurait pas moins que les hologrammes qu’elle avait trouvés l’avaient emplie d’une certaine perplexité.

    Adonis, posant la boisson et les verres sur la table basse : Ange, ça ne va pas ?

    Un soubresaut et elle lui adressa un faible sourire.

    Ange : Si, si. Pourquoi est-ce que ça n’irait pas ?

    Elle lâcha un rire, peu convaincant.

    Adonis, inquiet : J’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas ?
    Ange, tâchant d’être rassurante : Non, rassure-toi, c’est juste que…
    Adonis, insistant : Tu peux me parler, tu sais.

    Il lui avait pris les mains.
    C’était d’une facilité. Ça en était presque déconcertant.

    Ange : La situation dans laquelle je nous ai mise me met profondément mal à l’aise.

    Elle soupira, lui laissant le soin de peser ses mots, ajustés à dessein.

    Ange : Il y a ce soir et ce rôle, celui de Leader, qu’il m’incombe d’endosser.
    Adonis : J’en ai conscience. Ça et le fait que je nous pense suffisamment intelligents pour faire la part des choses.
    Ange : Si tout était aussi simple, Adonis.

    Elle se leva et fit quelques pas vers l’immense baie vitrée qui les recouvrait de neige. Il s’approcha à son tour, l’embrassa dans le cou et passa ses bras autour de ses épaules.

    Adonis : Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?
    Ange, détournant le regard de ce reflet qu’elle s’imaginait voir : Je comprends ta position, tu sais, vis-à-vis de Miza. Je n’ai pas voulu te blesser cet après-midi et Séraphin a lourdement insisté. Le pire, c’est qu’il n’a pas vraiment tort.
    Adonis, méfiant : Que veux-tu dire ?
    Ange : Tu as suivi en direct, j’imagine, la retransmission de l’ancienne chancelière ?
    Adonis : Sät’sa Cki, oui. Je me souviens. Tu y étais. Ça a dû être horrible.
    Ange¸ sincère en cet instant : A bien des égards, ça l’était, sois-en sûr. Il y avait un cadavre réduit en bouilli à quelques mètres de moi. C’était l’un de mes seconds, Hoza.
    Adonis : Ange, je suis désolé.
    Ange : Non ne le sois pas. Mon seul regret est de ne pas lui avoir explosé la cervelle moi-même, de mes propres mains. Je l’aurais fait avec les dents, s’il l’avait fallu.

    La haine, on pouvait l’entendre. Elle habitait sa voix et le souvenir de Tony qu’elle n’oubliait pas. Et Kaarde.

    Ange : J’avais confiance en lui, plus que je ne l’imaginais. Des années qu’on se connaissait, des années que l’on se côtoyait. Il était mon ombre, Adonis. Et il nous a tous trahis. Le Courtier de l’Ombre. C’est lui qui a mis à sec la Guilde. C’est lui qui a réduit le QG en flammes. C’est lui qui a mis à mort un nombre incalculable de gens avec lesquels je travaillais. Et il m’a pris bien plus encore, tu sais. Ses motivations, ses véritables motivations, jamais je ne les connaîtrai. Ça aussi, il me l’a volé.

    Elle s’était tue.
    Son étreinte, à lui, s’était desserrée. A présent, il se passait une main inquiète sur le visage, peut-être pour chasser ce vrai qui semblait l’avoir touché.

    Adonis : Je ne veux pas y croire, Ange.
    Ange, le timbre mesuré à dessein : Mais tu y crois déjà, Adonis. Tu ne m’aurais pas laissé un si libre accès à toutes ces données qui ne regardaient que toi.
    Adonis, se défendant : Tu es le Leader.
    Ange : Tu sais qu’il ne s’agit pas de ça. Ton comptable est formel. Tu m’as même transféré les échanges les plus récents que vous avez eus, les sommes infinitésimales qui ont peu à peu disparu et ces quelques lignes suspicieuses trouvées au fil du temps. Adonis, tout ce que tu as fait, tout ce que tu t’es efforcé de faire sans même t’en rendre compte, n’est que le fruit d’un espoir inavouable, celui de trouver une preuve, infime soit-elle, de l’innocenter parce que la vérité a un goût si âcre qu’on ferait n’importe quoi pour s’en détourner.
    Adonis : Ce n’est pas possible, Ange, crois-moi. Je lui confirai ma vie.
    Ange : Comme j’ai confié la mienne à Hoza.

    Qu’aurait-il pu répondre à cela ?
    Rien.
    Et elle le savait.
    Le poids des mots l’étouffa. Il n’eut que le silence et, enfin, il parla.

    Adonis : Tu veux l’interroger ?
    Ange : Le Leader le fera.
    Adonis : Très bien.
    Ange : Adonis, je suis désolée.

    Mais envers les traîtres, elle ne l’était pas.


    vendredi 13 octobre 2023 - 08:56 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18548 Crédits

    La situation au sein de l’ancienne citadelle seigneuriale, reconvertie en base d’opérations pour rebelles, ne pouvait pas être pire que celle actuelle. Nous en avions à peine fini avec une quarantaine de membres rebelles restés à la base pour la défendre, tout en assistant au discours encourageant de leur meneuse la dénommée Venn'sra Erahk, et il s’avère que celle-ci s’est assez remise d’un double coup de poing assommant pour nous compliquer la tâche en appuyant sur sa télécommande d’appel d’urgence.
    L’ironie de cette situation est que le dernier recours de Venn'sra Erahk s’avère être une escouade de chasseurs de Forceux devaroniens, habillés de la combinaison moderne de leur organisation et accompagné de protections barbares comme de la peau tannée d’ysalamir. Le résultat est que nous voilà trois à quatre utilisateurs aguerris de la Force contre cinq à six mercenaires professionnels anti-Forceux.

    Le temps que nous comprenions et anticipions la suite des évènements, Kinsa fut la première à se précipiter vers la cheftaine devaronienne pour lui asséner un énième coup assez fort pour qu’elle retombe dans les pommes… avant de prendre de la hauteur sur un lourd caisson hermétique à sa droite pour se préparer à riposter ; Eckmül et Keller dégainent et allument leur sabre-laser en une fraction de seconde pour se mettre en posture de combat, prêt à en découdre ; quant à moi, je décide de passer du monde sabre-laser/pistolet-blaster au mode deux sabres-laser pour disposer de ma maîtrise du Jar’kai dans une telle configuration.

    Les chasseurs de Forceux nous foncent aussitôt dessus, les trois premiers brandissant leurs électro-bisentos fait main pour nous confronter en mêlée, et nous les réceptionnons et controns adroitement en prenant compte de leur mode opératoire : chacun des trois duellistes nous assaillent avec leur arme blanche pour nous forcer à nous défendre et à bouger, ce qui implique qu’ils cherchent à nous faire montrer imprudemment notre dos à leurs trois autres camarades. Deux de ces derniers sont équipés de fusils-blasters à percussion Tostavian et s’en servent pour tirer à volonté sur Kinsa pour la faire descendre, mais leurs tentatives sont déviées par la sabre de la twi’lek mando tandis qu’elle leur envoie une flopée d’oiseaux siffleurs qui viennent directement les menacer et les piquer de toutes parts. Le tout-dernier, un devaronien svelte avec une chevelure mi-longue sombre, tente de viser et de tirer sur nous à l’aide de son fusil-blaster MK d’assaut pour nous blesser sévèrement durant notre mêlée ; je dévie ou renvoie aisément les tirs sur moi grâce à mon sabre secondaire, Eckmül en fait de même avec son propre sabre après avoir esquivé ou retourné la frappe de son adversaire tandis que Keller contre avec une frappe chirurgicale comme s’il s’agissait d’une balle lancée qu’il frappe avec une batte.

    Il nous fallut en tout cinq bonnes minutes pour démêler la stratégie agressive des chasseurs contre nous et les mettre hors d’état par divers coups de grâce à notre guise. Kinsa, même sans jet-pack, se propulsa depuis la hauteur du caisson pour s’élancer telle une flèche de beskar et de plasma vers les deux chasseurs-tireurs et leur faire la technique de la « feuille tombante », frappant de toutes ses forces accrues par la redescente de son saut. Eckmül parvient à prendre à revers et désarmer son adversaire en lui sectionnant le milieu de son bisento, créant une ouverture pour lui faire une estoc au flanc gauche. Keller frappe avec une telle sauvagerie et brutalité que la défense et la dextérité de la chasseresse se brise, lui donnant l’opportunité de l’empaler au flanc droit. Et moi… je mets fin à mon échange avec le plus costaud des manieurs de bisento en me servant du Trakata pour le laisser perdre son équilibre puis lui asséner une dizaine de coups de poing dans le buste en me servant de l’Alchaka pour viser ses points sensibles.
    Le chasseur au fusil MK tente de m’avoir avec une grenade à charge flash, juste après que j’ai mis au tapis mon adversaire, mais je lui renvoie la grenade d’une poussée détonante de Force et celle-ci s’active pour aveugler le devaronien svelte… jusqu’à ce qu’il voie au dernier moment mon poing armé de mon sabre-laser principal pointé vers lui et à un millimètre et demi de sa carotide. Il reste immobile, paralysé de peur.

    Moi, stoïque mais ferme : - Je te déconseille de bouger, l’ami. Mon sabre-laser est assez énergisé et affûté pour t’ôter l’étincelle de vie sans que tu t’en rendes compte, et ce serait dommage d’en arriver là.
    Chasseur devaronien : - Tu ne peux pas me tuer, Arek, alors que tu es un Jedi. Ton fichu code t’interdit d’ôter la vie d’une personne en faisant justice toi-même, à moins que tu te contrefiches de te salir les mains.
    Moi : - C’est vrai, je ne dois pas tuer un adversaire vaincu mais il se trouve que j’ai manié mon sabre trop longtemps depuis que je suis ici et mon bras commence à fatiguer. Alors tiens-toi tranquille, si tu ne veux pas que je te blesse accidentellement, et réponds à mes questions. Déjà, comment tu t’appelles ?
    Chasseur devaronien : - Chet T'venneik. Je m’appelle Chet T'venneik.
    Moi : - Enchanté Chet. J’imagine que tu es ici, avec tes camarades, pour servir de défense secrète contre d’éventuels utilisateurs de la Force qui viendrait troubler cette rébellion. Mais vous autres, chasseurs de Forceux, fonctionnez à présent en guilde et que vous ne répondez que lorsqu’on vous présente une offre et je ne crois pas que ces « rebelles » puissent avoir les moyens de monnayer vos services.
    Chet T'venneik : - Qu’est-ce que t’en sais ? Peut-être bien que leur cheffe, Venn'sra, possède les moyens pour se permettre de nous demander de l’épauler. Ou bien nous faisons ça généreusement, parce que c’est aussi notre planète et notre peuple, et qu’on soutient la cause rebelle.
    Moi : - Avec les problèmes financiers que rencontre votre guilde et l’absence de fonds économiques stables dans cette rébellion ? Non, je ne crois pas. Vous êtes là parce qu’une personne influente et impliquée dans cette révolte vous a demandé vos services, avec une compensation que vous ne pouviez pas refuser. Vous êtes là parce que les chefs rebelles avaient besoin d’un atout pour contrer la venue de Cera Ordo à son arrivée, et nous par inadvertance. Alors je ne joue pas au plus malin avec moi parce que ça ne marche pas.
    Chet T'venneik : - Je suppose que tu vas me demander le nom de notre commanditaire, sachant à présent qu’on n’est pas venu par bonté ou pur sens du devoir envers nos semblables.
    Moi : - C’est Grahrk'sra Erahk, n’est-ce pas ?
    Chet T'venneik : - C’est bel et bien… Attends, comment tu sais que c’est Erahk ?! Venn’sra a tout fait pour que personne ne fasse le lien entre son frère et elle, et il a toujours fait ses manœuvres dans la plus grande prudence pour que personne ne le suspecte !
    Moi : - Va savoir, son excès de prudence s’est retourné contre lui. Au moins ça confirme que vous êtes complices des deux Erahk et impliqués dans l’insurrection, donc vous voilà témoins de son implication.
    Chet T'venneik : - Attends, attends ! Erahk est responsable de notre contrat pour aider sa sœur dans sa révolte contre le gouvernement actuel, je l’atteste, mais ce n’est pas lui qui est venu nous trouver. C’est une autre personne qui nous a incité à travailler avec eux, en prétextant que cela rapporterait à notre organisation et qu’on pourrait influer sur le cours des évènements. Et ce n’était pas un devaronien !
    Moi : - Donc il y avait une tierce-personne qui vous a mis en relation avec les deux Erahk. Qui ?
    Chet T'venneik, paniquant : - Pas si vite, je veux d’abord être sûr et certain que j’aurais la vie sauve si j’accepte de coopérer et de parler. Ce n’est pas une information que je peux dévoiler sans perdre ma tête.
    Moi : - J’ai pas pour habitude de traiter avec les types de ta corporation, surtout après ce qui s’est passé durant le mandat de Cki, mais sache que je peux toucher deux mots aux officiers présents de la République.
    Chet T'venneik : - Je veux ta parole de Jedi que j’aurais la vie sauve si je me rends.

    Je réfléchis longuement, me demandant si c’est une bonne idée de faire ce genre d’action en sachant que j’ai affaire à un mercenaire formé à la traque et à l’élimination de tout sensitif à la Force ; ce type est assez dangereux pour y aller avec des pincettes pour l’amener à se rendre, mais là il démontre qu’il craint clairement pour sa peau… et je le soupçonne d’être encore un jeune membre avec peu d’expérience.

    Moi : - Je le jure sur la Force.
    Chet T'venneik : - Je te crois, Arek, parce que bien que je déteste les Forceux j’éprouve un certain respect pour vous autres Jedi. (Il m’incite d’un geste discret à m’approcher, ce que je fais en me penchant tout en faisant attention à bien positionner mon sabre.) J’ai dû m’engager à ne pas révéler son identité à quiconque si je me fais arrêter ou blesser, au risque de me faire tuer au moindre faux pas, mais ça ne servirait à rien si je suis le seul à tomber. Ce type n’est pas affilié à la République ni au Triumvirat, encore moins à la Guilde.
    Moi : - Est-ce qu’il s’est au moins présenté ?
    Chet T'venneik : - Il nous a juste donné son nom, un certain… ARGH !!

    Je sursaute et relève mon sabre vers la droite, en voyant le devaronien svelte gémir de douleur et se passer les mains au cou pour se défaire de quelque chose : une poignée invisible, qui semble l’étrangler. Je me retourne vers l’arrière en pensant que Keller s’est décidé à faire souffrir le chasseur pour ses actes, mais je vois avec effroi que Chet n’est pas le seul à ne plus pouvoir respirer. Car les cinq autres chasseurs, qui étaient en train de se faire menotter par Kinsa et Eckmül, sont eux aussi pris de convulsions comme s’ils se faisaient étrangler ou démembrer par une force invisible et invincible.
    Et le pire dans tout ça, c’est que l’auteur de cette scène n’est pas Keller.

    Avançant d’un pas pesant et assuré avec sa cape flottant derrière lui, avec ses guerriers de commando le suivant d’un pas victorieux et assuré depuis l’entrée large de la salle, le seigneur de guerre mandalorien et sombre utilisateur de la Force tend et arque son bras gauche en avant en inclinant légèrement sur sa gauche ; les doigts de sa main gantée serrent une chose invisible en la pressant pour la faire éclater lentement.
    Pour notre plus grand malheur, Cera Ordo est arrivé et il est en train de se servir d’une poigne de Force sur les chasseurs de Forceux que nous avons tout juste de mettre aux arrêts.
    Et dans le même temps, par l’entrée intérieure ouest du même hangar, les forces alliées menées par la brigadière Liza et le commandant Dravast arrivent au même moment et assistent eux aussi à la scène, comprenant peu à peu la situation présente.

    Kinsa, choquée : - Arrête Ceno ! Ils étaient en train de se rendre !
    Cera, impassible : - Je n’ai que faire de la reddition de chasseurs de Forceux. Leur présence ici et leur existence même dans cette rébellion est une preuve supplémentaire que la menace doit être éliminée.
    Kinsa : - Ils doivent jugés en bonne et due forme, pas exécutés sommairement ! Même si ce sont des chasseurs de Forceux et qu’ils sont participés à cette révolte !
    Bgr. Monya Liza : - Seigneur Ordo, le traité ratifié entre nos deux organisations ne vous autorise pas à juger vous-même le sort de ces rebelles ou de ces chasseurs. C’est une décision qui doit être prise par l’ensemble de nos dirigeants et supérieurs concertés, veuillez donc les relâcher !
    Cera, sombre : - Je n’ai pas organisé cet assaut pour laisser de tels individus s’en sortir aussi aisément.

    Je me place irrémédiablement dans la trajectoire du chef mandalorien, mes deux sabres éteints et rengainés à ma ceinture et je m’apprête à agir malgré l’avertissement.

    Moi : - Ceno ! Ces chasseurs ont été engagés par Erahk pour sa sœur et peuvent témoigner contre lui. Relâche-les !

    Je patiente le temps qu’il réponde à ma déclaration, prêt à réagir de la manière la plus frappante si les choses persistent, mais il finit par entendre raison. Nous ne ressentons plus de vive colère froide derrière son casque et sa poigne de Force se desserre aussitôt, libérant ainsi les six chasseurs qui s’effondrent au sol et inspirent à grandes bouffées pour remplir leurs poumons vidés. Le chef de guerre mandalorien est à présent immobile, bien droit et fixe, alors que son regard s’attarde bien plus sur Kinsa que sur Eckmül ou sur Keller. Les soldats des deux camps s’avancent, chacun inspectant de part et autre l’endroit pour s’assurer qu’il n’y a plus de danger et pour aller menotter les derniers rebelles hors d’état et à terre.
    Le lieutenant mandalorien redresse d’un mouvement brusque Venn’sra Erahk, pour que ses subordonnés la menottent et la ligotent, tandis que le commandant Dravast et ses hommes s’occupent des chefs rebelles de guérilla. En soi, tout le monde est bien occupé.

    Je m’approche moi-même de Chet T'venneik, que je remarque que le manque d’air à cause de la poigne lui fait bientôt perdre connaissance, et je m’accroupis pour tenter de profiter qu’il est encore conscient et capable de parler pour reprendre notre conversation interrompue… que j’abrège pour lui.

    Moi : - Chet, tu t’apprêtais à me parler de cette tierce-personne. Tu devais me dire qui c’est.
    Chet T'venneik, voix faible : - Je… Je devrais… On devrait faire attention. Il nous voit peut-être… Il observe… depuis les ténèbres… et la pénombre hors des regards. Je crois bien… qu’il n’aura rien à faire de nous… et des autres… une fois que ce sera fini. Il est dangereux Arek… aussi dangereux que l’est un Sith.
    Moi : - Qui est-il ? De qui parles-tu ?

    Je me décide de le relever pour qu’il murmure à mon oreille, ce qu’il fait bien que sa voix soit plus faible qu’avant, puis il finit par s’évanouir à cause du manque vital d’oxygène pour rester conscient.
    Mais au moins, j’ai enfin un nom donné pour cette mystérieuse tierce-personne.  Zinh Valrakir.


    samedi 14 octobre 2023 - 20:29 Modification Admin Réaction Permalien

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    waren

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    Lieu : San Hill

    Baun Savitch, bien que cela ne fut pas son vrai nom, marche prudemment dans les rues boueuses de Shaum Hill. Chaque foulée sont dégoûtante. Des émanations de gaz sortent des bouches d'égouts. Quelques enfants avec des pustules jouent aux Jedis avec des tuyaux métalliques tous rouillés. Baun porte un sac de toile assez lourd dans son dos, ainsi qu'un blaster à sa hanche gauche au cas où, elle cherche un point observation assez haut. Le plazza hôtel semble bien indiquée, mais comment y arriver ? La réponse est dans son sac : tout agents impérial est équipé de plus de matériel que toute la galaxie. Avec des gants magnétiques, elle monte les fenetres des étages par exterieur, tel un lemurien. Hélas, au trente-septieme étages un de ses gants clignote, il perd en puissance. Ah non ! Elle l'enleve et se rattrape avec son autre gant, elle n'ira pas plus haut, elle décide de casser la vitre de l'étage ou elle est. Une fois là, elle sort des jumelles nocturnes, bon.. ou est ce sénateur qui souhaite proposer à la République son adhésion ? Elle se concentre sur la fenêtre de sa chambre, au vingtième étage du casino Luxor, aucune signature thermique.. Les bains mixtes réservés aux nobles plus loin ? Bingo ! Cette andouille prend son pied avec deux Twi'lek dans chaques bras. Baun prépare la lentille de son fusil quand son comlink sonne.

    Nishta Rance - Agent Hinata Kraun ?

    Veuillez abandonner la mission, nous avons trouver des documents avec des photos osées sur notre ami sénateur, il n'y aura pas besoin de le tuer. Il pourrait sûrement changer d'avis et se rallier à l'Empire. Les chantiers de la planète pourront agrandir nos flottes et ceux du Triumvirat en parallèle.

    Hinata Kraun - Bien reçu madame, opération Shaax abandonné, je reviens sur Bastion.

    La femme éteint son comlink et range son fusil dépliant, puis elle s'équipe avec une combinaison spéciale, elle s'élance par la fenêtre du trente-septieme étage et voltige comme un écureuil volant vers l'astroport. Les vents chauds et les émanations d'airs des cheminées d'usines lui permettent de reprendre de la hauteur. La voici prés de son vaisseau, un de ses confrères l'attend. Le meilleur traqueur impérial de la galaxie.

    Lyod Cracken - Bah alors, tu as fait vite ?

    Hinata Kraun - Mission annulée, mais considère la planète bientôt annexée aux territoires impériaux, on retourne sur Bastion à bord du Wrena. Et je t'interdit d'en parler pendant le trajet.

    Lyod Cracken - Mouais. Ça doit te faire mal de pas accomplir la tâche que l'on te donne, t'inquiète ma petite poulette, on boira ensemble un verre arrivés sur Bastion.. avant de fournir notre rapport à la directrice des services secrets.

    Hinata Kraun - Silence, ou je te Vongolise la face.

    vendredi 10 novembre 2023 - 18:42 Modification Admin Réaction Permalien

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    Ordo

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    Devaron – Palais administratif

    Dans la pénombre à peine trahie par quelques lueurs jaunes diffuses venant de l'extérieur, deux silhouettes de faufilent à toute allure dans les couloirs du palais, jusqu'à parvenir à infiltrer le bureau du secrétaire d'état Devaronien : Grahrk'sra Erahk. Tels des espions chevronnés, ils font preuve d'une discrétion infaillible en fouillant la pièce à la recherche de preuves tangibles reliant le secrétaire aux insurgés et à d'éventuels traîtres républicains ou impériaux.

    Ryff - Là. Cette photo.
    Jayla - Fais voir.

    Sur la photographie, deux dévaroniens semblant proches l'un de l'autre. Grahrk'sra aux côtés de sa sœur Venn'sra.

    Jayla - Oui, ça correspond au signalement. Voilà ce qu'il nous fallait.
    Ryff - Attends, il y a un coffre sous le bureau. Je peux décrypter le code.
    Jayla - On a pas l'temps.

    Aussitôt la jeune Mandalorienne dégaine une dague laser et transperce le plastacier, formant une ouverture qui fait tomber la porte du coffre. À l'intérieur, des contrats, d'étranges factures, traces de transactions récentes, et une montagne de crédits.

    Jayla - Bingo.
    Ryff - Regarde ça, il y a les noms de plusieurs officiers impériaux et républicains.
    Jayla - Ce sont sûrement ceux qui ont facilité le trafic d'armes et permis aux rebelles de mener leur insurrection. Si on présente ça au conseil, une enquête sera ouverte, les traîtres seront arrêtés.
    Ryff - Et les crédits ? On en fait quoi ?
    Jayla - Qu'est-ce que tu veux en faire ? Les voler ? Oublie cette idée.
    Ryff - Pourquoi ? Il doit y avoir au moins dix milles creds ! On pourrait retaper le Spire entièrement avec ça.
    Jayla - Si lors de l'enquête on s’aperçoit qu'on a volé cette somme, ce ne sera pas bon pour notre camps. Et puis c'est de l'argent sale, venant des raclures de l'opposition, je n'y toucherai pas avec un bâton. On est pas des guildeurs.
    Ryff - Ok...
    Jayla – Maintenant sortons d'ici avant de nous faire repé...

    Soudain la porte du bureau s'ouvre ! Un soldat de la république apparaît aux côtés d'un stormtrooper. Les jumeaux sont pris sur le fait !

    Soldat - Halte ! Vous êtes en état d'arrestation !
    Storm - Imbécile ! Il ne faut pas les laisser en vie !

    L'instant d'après le bureau du secrétaire se transforme en champs de tir. Les neveux de Cera Ordo dégainent leur sabre laser et repoussent les lasers, avant de sauter par la baie vitrée, emportant toutes les preuves avec eux. Ils planent dans les airs jusqu'à atterrir sans encombre dans les jardins en contrebas grâce à la Force. Couvert par la nuit, ils disparaissent dans la cité, tandis qu'au bord du précipice, le soldat et le stormtrooper voient leurs ambitions totalement ruinées.

    Soldat - On est foutus. Valrakir va nous tuer.
    Storm - Prenons les crédits et quittons cette planète au plus vite.

    Devaron – Base rebelle

    Les arrestations des insurgés se multiplient. Cette fois il n'y a plus aucune résistance possible. Entre les troupes Mandaloriennes, celles de la République, et la présence de nombreux utilisateurs de la Force, ces rebelles n'avaient aucune chance. Leur manœuvre semble de plus en plus perfectible aux yeux du seigneur de guerre Cera Ordo, qui après avoir envoyé tout ce beau monde dans des transports, s'en retourne vers les Jedi pour converser diplomatiquement. D'abord, Cera prends des nouvelles de son ancienne disciple.

    Ordo - Est-ce que tout va bien ?
    Kinsa - Oui... Mais ça a bien failli déraper.
    Ordo - La situation était tendue, j'ai agis dans la précipitation. Mais Galen a su me faire entendre raison.

    Dit-il en se tournant vers le sus-nommé.

    Galen - Si l'on peut éviter un conflit entre nos camps, nous devons le faire, Cera.
    Ordo - Je suis d'accord... Le traité vient tout juste d'être ratifié, ce n'est pas le moment de nous battre. Il semblerait d'ailleurs que tout ait été fait dans cet objectif.
    Eckmül - Si cela n'avait pas été vous... Si cela avait été Dark Spencer, ou Waren Horn... Qui sait ce qu'il se serait passé ?
    Ordo - Alors le Triumvirat a pris la bonne décision en me confiant cette mission.
    Kinsa - Si ce que vous dites est vrai, nous n'avons pas affaire qu'à un simple trouble-fête, mais à un ennemi redoutable, à prendre très au sérieux.
    Keller - C'est ce que nous pensons aussi.
    Eckmül - Vicious ?
    Ordo - Je ne crois pas.
    Galen - Moi non plus... Pour le connaître un peu, Vicious n'agit que dans son propre intérêt, pour son propre plaisir. Même s'il est doué pour semer la discorde, tout ça dépasse largement ses ambitions.
    Kinsa - Nous disposons de témoins ici, il nous faut les questionner pour tirer ça au clair.
    Ordo - En effet.
    Galen - Si vous le voulez bien, nous allons recouper nos informations et nous rendre auprès du conseil de Devaron. Ensemble.
    Ordo - Telle est la voie.

    Plus tard – Avant-poste républicain

    Ordo - Selon le dernier rapport de mes agents infiltrés à la capitale, il semble évident que le secrétaire d'état Erahk est le principal coupable, mais cela cache autre chose. Il n'aurait pas pu s'arroger autant de pouvoir ni autant de relations seul.
    Kinsa - Il a des liens évidents avec l'opposition, c'est sûrement l'un d'eux qui a commandité tout ça pour renverser la Ministre Générale.
    Galen - Sauf que ce n'était pas dans leur intérêt de nous voir nous affronter. Au contraire. Non, ils ne sont que des pantins eux aussi. Et je crois détenir la véritable identité du commanditaire.
    Keller - Quoi ? Et t'attendais quoi pour nous le dire ?
    Galen - Chaque chose en son temps, Keller.
    Ordo - Et bien, parle maintenant.
    Galen - Le nom de Zinh Valrakir m'a été donné par l'un des prisonniers. Il n'y a aucune donnée sur lui. C'est un fantôme. Cela pourrait tout aussi bien être un pseudo.
    Kinsa - Nous voilà bien avancés.
    Ordo - On sait au moins qu'il y a quelqu'un qui tire les ficelles dans l'ombre. C'est sûrement lui qui a pu soudoyer l'opposition, le secrétaire d'état Grahrk'sra Erahk ainsi que les républicains et impériaux. Les insurgés n'étaient qu'un prétexte pour déclencher une guerre.
    Eckmül - C'est... Pourquoi... ? Pourquoi vouloir la guerre ? Alors que la galaxie vient à peine de nous remettre de la précédente ?
    Galen - Les mobiles peuvent être nombreux. Cela ne sert à rien d'y penser maintenant.
    Ordo - Le fait est que l'entente entre nos blocs est fragile, et que quelqu'un essaie d'en tirer profit. Nous devons trouver qui.
    Kinsa - Est-ce qu'il y a un rapport avec les disparitions de droïdes ?
    Ordo - Rien ne nous permet de le penser. Mais ça reste une éventualité... Par contre, je suis certain qu'il y a un lien avec les attentats que nous n'avons pas pu déjoué, et dont nous n'avons toujours pas trouvé les auteurs.
    Kinsa - Vous parlez de Taris ?
    Ordo - Oui. Et si mes suppositions sont justes, on doit s'attendre à d'autres faits du genre.
    Galen - Vous n'aviez pas une piste à ce sujet ?
    Ordo - Malheureusement la piste s'est tarie au moment du retour des Shaax, comme un fait exprès. Mais je sais que l'explorateur de la Guilde, Xeniam, a eu affaire à eux. Il s'agissait à première vue d'une bande de pirates extrêmement bien organisés et suréquipés.
    Keller - Rien dont on ne pourrait venir à bout en somme !
    Kinsa - On dirait bien qu'ils sont plus que ça.
    Eckmül - C'est vrai, ils se débrouillent plutôt bien pour brouiller les pistes, on a rien à part un nom.
    Ordo - Mes agents ont récupéré des dossiers compromettants, ils constituent d'éventuelles pistes vers les traîtres Républicains et Impériaux, qui eux-mêmes peuvent peut-être nous mener vers notre cible.
    Kinsa - Et on a aussi les prisonniers insurgés, il faut qu'on puisse les interroger.
    Ordo - Voilà pourquoi notre entrevue avec le conseil Dévaronien sera crucial.
    Galen - Il faut leur exposer nos conclusions dans les plus brefs délais. Ils doivent savoir que les insurgés ont été manipulés.
    Ordo - En effet. Allons-y sans tarder.

    Le groupe sort du bunker central, devant lequel poireautait une gradée républicaine.

    Monya Liza - Vous avez enfin terminé ? On peut savoir ce qu'il se passe ?

    Ordo passe à côté d'elle sans même la calculer, manquant de la pousser de l'épaule, suivi par un Keller quelque peu moqueur. Elle fronce des sourcils, puis le trio Jedi arrive à son niveau.

    Monya Liza - Qu'est-ce que ça veut dire ? Pourquoi tant d'animosités ?
    Kinsa - Vous voulez dire à part le fait que le seigneur Ordo ne porte pas les Républicains dans son cœur ?
    Galen - Ne vous formalisez pas, Brigadière, nous avons toutes les raisons de croire qu'il y a des traîtres parmi les troupes républicaines et impériales. Nous ne pouvons vous mettre au secret pour le moment.
    Eckmül - Accompagnez-nous à la capitale. Tout sera clarifié là-bas.

    Disciplinées, les forces de la République abandonnent enfin leur avant-poste, cloaque insalubre squaté depuis des semaines. Tous récupèrent leur armement et leur véhicules et rejoignent la colonne Mandalorienne qui a dévasté une partie de la jungle.

    Ordo - Lieutenant Kailak, donnez l'ordre. Nous rentrons.
    Kailak - À vos ordres !

    mercredi 22 novembre 2023 - 17:41 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Le retour au Serat Montellien s’est fait avec le calme plein et la conviction générale d’avoir empêché le pire de se produire. Les navettes et les canonnières de transport devaroniennes survolent la grande cité en un maigre essaim, épaulées par les quelques navettes lourdes de la République qui viennent descendre dans le district administratif pour atterrir délicatement sur la plateforme d’accès du palais gouvernemental.
    Et alors que les forces armées devaroniennes se rendent immédiatement à leurs casernes pour prendre du repos, soigner les blessés graves et inhumer les pertes, la canonnière républicaine qui nous transporte avec la brigadière Liza et le commandant Dravast se pose et s’ouvre enfin pour nous laisser descendre sur la terre ferme de la plateforme. Un coup d’œil rapide nous permet de voir que l’Arrow n’a pas bougé de son emplacement depuis que nous sommes partis… tandis que nous apercevons une délégation s’avancer depuis l’allée menant à l’entrée du palais, où l’ensemble du Conseil de Devaron semble s’être déplacé pour venir à notre rencontre et se faire escorter par leurs gardes rapprochés.

    Nous voilà donc trois jeunes Jedi à la suite des deux principaux meneurs du front gouvernemental, dont l’une s’arrête devant les dirigeantes en leur adressant un salut honorable et l’autre prend le temps de poser un genou presque à terre en inclinant légèrement sa tête cornue.

    Cdt. Gahr Dravast : - Mes hommages, votre Grâce. Je vous annonce que la rébellion s’est enfin écroulée.
    MG Nen T'vaasnec : - Relevez-vous, commandant Dravast. Vous vous êtes montré digne de votre fonction et de vos services, avec si peu d’hommes et de moyens, et je suis sûre que vous avez mené à bien cette opération difficile malgré le nombre et le terrain. (Elle pivote avec la Ranger.) Brigadière Liza, je ne sais comment vous remercier d’avoir mis votre talent pour sauver notre planète et notre peuple.
    Bgr. Monya Liza : - Ce n’est rien, votre grâce. Il est tout naturel que la République vienne soutenir une planète-membre en difficulté pour garantir la paix et la justice. Il est cependant dommage que nous ayons mené cette bataille avec peu d’éléments et aucune participation supplémentaire de la part de votre armée. Je vous informe que vous aurez probablement à vous expliquer sur ce cas avec le Sénat.
    MG Nen T'vaasnec : - Je comprends et je ne le nierais pas, le choix de ne pas avoir autorisé de renforts était un stratagème égoïste mais parfaitement réfléchi malgré vos pertes subies. Nous redoutions que les rebelles ne se soient mis en tête de se diviser pour mieux nous assaillir et envahir le Serat à votre insu.
    Bgr. Monya Liza : - Vous auriez pu tout de même déployer assez d’hommes pour relever les pertes. Mais à présent, cela n’a plus de réelle importance puisque la situation est sous contrôle. Et cela grâce aux Jedi.
    Cdt. Dravast : - Leur présence nous a permis d’infiltrer à temps leur base et de percer à jour leur cheffe, qui n’était d’autre que mademoiselle Venn'sra Erahk, et de mettre aux arrêts la majorité des insurgés actifs.

    C’est ensuite en tant que notre porte-parole que Kinsa s’avance de deux pas pour faire face à la ministre.

    Kinsa : - Votre Grâce, mesdames, je tiens à vous déclarer que Venn'sra Erahk ne fera plus rien d’illicite et de compromettant envers votre gouvernement. Et que le Seigneur Ordo s’engage à traîner en justice le représentant Grahrk'sra Erahk pour avoir financé cette rébellion pour son profit et celui de sa sœur.
    MG Nen T'vaasnec : - Alors c’est enfin terminé. Devaron retrouve enfin la paix et la fraternité après avoir mis fin aux agissements de ce rat de l’opposition, grâce à votre intervention et votre bienfaisance chers Jedi.
    Moi, intervenant : - Je crains qu’il reste encore des questions en suspension concernant Devaron, car il s’avère que cette rébellion n’avait rien d’un incident restreint à votre monde. Le fait que les rebelles détenaient et utilisaient des armes républicaines et impériales, ainsi que la présence de chasseurs de Forceux engagés, attestent que nous avons affaire à un conflit plus grand et commandité.
    Conseillère de droite : - Erahk aurait-il détourné ces armes et engagé ces chasseurs ?
    Bgr. Monya Liza : - Le sujet est bien plus complexe, malheureusement. Nos premières informations provenant d’un des prisonniers suggèrent que Grahrk'sra Erahk a été pistonné par une aide extérieure pour mettre en place l’insurrection. Une personne qui veut nuire à l’entente entre la République et le Triumvirat. Faute de ne pas avoir plus d’éléments, je pense que l’incident sera officiellement clos pour Devaron.
    MG Nen T'vaasnec : - Nous ne vous retenons plus longtemps, dame Liza, chevaliers Jedi. Merci pour votre aide et soyez assurés que nous continuerons de servir humblement la République.

    Le temps que le Conseil s’en retourne d’un pas nonchalant vers l’intérieur du palais administratif, avec leurs gardes sur leurs talons et le commandant Dravast qui repart à son office, la brigadière nous retient un petit instant afin de nous faire part de ses propres remerciements.

    Bgr. Monya Liza : - Chevalière Talik, chevalier Oedipem, Galen, c’était un plaisir de vous compter parmi nous pour avoir mis fin à cette insurrection. Je ferais part de votre grande contribution auprès de mes supérieurs et des informations concernant ce mystérieux Zinh Valrakir pour commencer des recherches.
    Moi : - Nous tacherons nous aussi de mener l’enquête si jamais il fait à nouveau parler de lui ou qu’un incident éclate de sa main. Il est clair que beaucoup d’éléments viennent corroborer avec les précédents évènements et qu’il y a certainement une autre force à l’œuvre pour semer le désordre dans la galaxie.
    Kinsa : - Que compte faire le Sénat et les forces de la République, en apprenant tout cela, d’après vous ?
    Bgr. Monya Liza : - Je crains que le général Arek ne décide de rendre confidentielles l’existence de ce commanditaire étrange pour éviter de provoquer une énième vague de panique. La parenthèse Cki n’est pas encore sorti de la tête des citoyens et apprendre qu’un autre adversaire de l’ombre rôde en semant la discorde ne va pas améliorer les choses. Donc, tant que l’on ne sait rien de ce « Zinh Valrakir », le BSR omettra toute allusion à son sujet et nous ferons en sorte que son existence demeure inconnue du public.
    Moi : - C’est mieux ainsi. Chet l’avait évoqué comme un individu très dangereux, en apprendre plus sur lui pour mieux le cerner est capital. (Je change complètement de sujet.) Sinon Monya, comment avance la poursuite des derniers chasseurs de Forceux ou la recherche de l’emplacement de leur base secrète ?
    Bgr. Monya Liza : - Un quart seulement d’entre eux est sous les verrous ou condamnés aux travaux forcés. Leur guilde indépendante s’active toujours autant et il est difficile de remonter leur piste jusqu’à leur base, bien qu’on estime que la plupart d’entre eux n’ont jamais posé le pied à la Prison Maelström. Le BSR recherche activement ses membres les plus éminents mais ces derniers semblent avoir trouvé le moyen de brouiller leurs traces ou de mener la vie dure à nos agents. Donc… la situation est stagnante.
    Moi : - Je vois. C’est ce que je me disais aussi.

    C’est ensuite sur ces dernières paroles que nous laissons la brigadière retourner à ses occupations dans sa navette la ramenant à bord de la flotte de la République, tandis que nous embarquons dans l’Arrow afin de quitter Devaron et de mettre le cap sur Yavin IV. C’est à bord du vaisseau que nous retrouvons Artorias, bien évidemment à son poste de copilote, et que nous voyageons en hyperespace sans chercher à mener ou pas une conversation entretemps.

    (La suite pour plus tard...)

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 23 novembre 2023 - 19:30

    jeudi 23 novembre 2023 - 18:46 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Quelque part dans le secteur Droma

    Jour 88

    Au bout d’un peu moins de cinq heures d’hyperespace, l’Aldorande approcha des coordonnées. Pour patienter, et tandis qu’elles avaient maintenant de la place avec le hangar, Aynor avait bien voulu voir les talents d’escrime de sa padawan.
    Bien qu’ayant appris et validé seulement de Shii-Cho à l’Académie, Myrith montrait des prédispositions évidentes pour la Forme V : dès lors qu’elle lâchait un peu les rênes, que son instinct parlait, la Mirialane avait des mouvements qui se rapprochaient fortement du Djem-So. Aynor le signalerait à son confrère pantoran à l’avenir, et mit en garde l’apprentie quant à l’aspect très agressif de cette forme de combat.

    Mais l’heure n’était plus à l’exercice : le capitaine Yaero Niemo prévint la Maître Jedi de leur approche des coordonnées, et qu’elles étaient par conséquent attendues sur le pont.
    Les Forceuses arrivèrent après la sortie d’hyperespace. On pouvait voir au loin les restes de vaisseaux fantômes depuis la passerelle.

    Aynor —  Capitaine. Rapport de situation ?
    Cne Niemo —  Nos senseurs dénombrent un peu plus de quatre cents vaisseaux actifs dans les environs.
    Aynor, surprise C’est tout ?

    La Twi’lek haussa les sourcils. Quatre cents, pour un problème d’échelle galactique ? Que plusieurs aient été détruits en chemin, ça pouvait s’entendre. Mais à ce point-là, elle peinait à y croire.
    Dans le même temps, Myrith surveillait les droïdes à bord : comportement normal et docile.

    Aynor —  Est-ce qu’ils nous ont repérés ?
    Cne Niemo —  Aucune idée. Nous n’avons reçu aucune communication.
    Aynor —  Essayez d’en établir une.

    Et après un ordre du Togruta, une jeune enseigne – devait-elle sortir tout juste de l’académie de marine – contacta le premier vaisseau sélectionné dans son ordinateur, mais ne reçut nulle réponse.

    Cne Niemo —  Qu’est-ce qu’on fait, Jedi ? On repart ? On les a trouvés.
    Aynor —  Mais ça n’explique pas leur présence ici… C’est ça qu’on vient chercher.

    La Force ne lui était pas d’une grande aide. À l’occasion, d’autres vaisseaux sortaient de l’hyperespace et volaient vers les débris sans prendre cas de la frégate.

    Aynor —  Ils n’ont pas l’air belliqueux, c’est déjà ça… Myrith, viens avec moi.

    La Jedi ouvrit le pas, sa padawan revenant à sa hauteur.

    Cne Niemo —  Qu’est-ce que vous faites ?
    Aynor —  Laissez le vaisseau ici, et préparez les calculs hyperspatiaux de retour. Avec mon apprentie, je vais voir ça de plus près avec notre transport.

    Saanee n’était pas super chaude : que se passerait-il, si elles se faisaient attaquer ? Mais si Maître Alask ordonnait, la pada devait obéir. Détestant elle-même les discuteurs d’ordres, il eut été mal placé de le jouer à son tour.

    Le Hurrikaine III décolla du hangar pour se rapprocher des débris et des autres appareils.
    Tous ces cadavres de vaisseaux éventrés, morcelés, aux tailles diverses et vraisemblablement d’un autre âge, rendaient cet endroit sinistre. Plus qu’un cimetière, quelque chose appelait du charnier. Les restes d’une bataille ? Ancienne alors, ou bien s’agissait-il d’un affrontement durant la guerre contre Sovereign ; Aynor demanda d’éventuels éclaircissements à Myrith, si elle avait entendu parler d’un événement pareil à l’école, mais ça ne lui disait rien du tout.

    Diminuant la vitesse, le vol était maintenant prudent et permettait d’éviter les morceaux de duracier brisé.
    Tous les vaisseaux droïdes restaient en vol stationnaire, voire avaient coupé leurs moteurs. Cela créait une ambiance lugubre, pesante, presque menaçante. Ça ne faisait pas penser à des vaisseaux fantômes, mais plutôt à des… vaisseaux zombies. Là sans paraître là.

    Myrith —  Ils attendent quelque chose, on est d’accord ?
    Aynor —  Ça m’en a tout l’air, oui. Mais quoi… et quand…

    Le vol se poursuivit sans réellement chercher quoi que ce soit. La densité d’appareils augmentait de minute en minute à force d’arrivées. Pour beaucoup, il s’agissait de modèles civils, même si quelques vaisseaux militaires pouvaient être trouvés çà et là.

    Après un temps impossible à définir, l’hologramme de l’enseigne apparut :

    Enseigne, holo  Maître Jedi, nos senseurs détectent un vaisseau de taille importante en approche depuis l’hyperespace… !
    Aynor —  Pouvez-vous…

    À peine eut-elle commencé sa phrase qu’un gigantesque bâtiment surgit de nulle part.

    Myrith —  Oh, putаin ! Ça sent le plan Q, là !

    La Twi’lek ne renchérit pas et commença une manœuvre d’évasion, alors que tous les moteurs autour d’elles se rallumèrent à la même seconde.
    Soudain, le Hurrikaine III sembla ne plus avancer. Même, il reculait. Aynor scanda un juron twi’leki, puis ouvrit le canal avec la frégate :

    Aynor —  Capitaine ! Capitaine ! Partez d’ici tout de suite ! On est prises dans le rayon tracteur du vaisseau, on ne peut pas revenir. Repartez, allez chercher des renforts ! Prévenez l’Ordre, donnez-leur les coordonnées !
    Cne Niemo, holo  Et vous ?!
    Aynor —  Ne perdez pas de temps, sautez !

    L’Aldorande quitta la zone dans les confins de l’hyperespace. Aynor entra précipitamment un code holocom à l’adresse du Conseil, et envoya un SOS avec les coordonnées actuelles – mieux valait les avoir deux fois que risquer que le capitaine Niemo ne soit intercepté en route, condamnant l’information.
    Une fois le message envoyé, Alask se tourna vers son apprentie avec un air à la fois grave et inquiet :

    Aynor —  Myrith, on ne sait pas ce qu’il y a là-dedans. On ne sait pas ce qu’ils vont nous faire. Je… je regrette de t’avoir amenée. Je ne pensais pas que tu serais en danger.
    Myrith —  On n’est pas encore mortes, maître. Je suis avec vous.

    La belle bleue fit un sourire sincère, puis les deux femmes se préparèrent : sabre à la ceinture, connexion avec la Force, vérification des vivres – peu nombreuses, hélas.
    Mais si Aynor allait apprendre quelque chose, c’était qu’elle n’avait pas pris une padawan du genre à se rendre sans combattre.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 23 novembre 2023 - 21:26

    jeudi 23 novembre 2023 - 20:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    La traversée de l’hyperespace pour nous rendre depuis Yavin vers la planète Deravon nous avait pris neuf heures environ, soit l’équivalent de neuf jours standard dans le temps normal, et nous avons actuellement la même durée pour la traversée du retour. Ce qui fait que l’Arrow ne pourra pas sortir de l’hyperespace avant un bon bout de temps (à moins qu’un champ d’interdiction ne l’arrache à son vol) et que nous allons devoir patienter à l’intérieur du vaisseau jusqu’à ce que nous arrivions à notre destination.

    Le pilotage se faisant donc en semi-automatique, puisqu’Artorias reste dans le cockpit pour continuer de se familiariser avec l’astrogation, nous nous sommes installés tous les trois dans la pièce commune du YT afin de se poser mais aussi d’établir une conférence holographique avec le Conseil ; la console d’holocom mise en route mais en attente d’une réponse à l’invitation, je rejoins Eckmül et Kinsa sur la banquette tandis que celle-ci nous interpelle un instant pour décider de la démarche à suivre.

    Kinsa : - Je vais commencer la première à faire le compte-rendu, une fois que la liaison fonctionnera. Vous pourrez ensuite intervenir pour compléter ou rectifier si certaines informations doivent être clarifiées. Enfin, je dis ça surtout pour cette histoire de commanditaire mystérieux donc je te laisse t’en occuper Galen.
    Moi : - Je veux bien, étant donné que j’ai été le premier à l’apprendre, mais il se peut que cette information ne nous serve pas à grand-chose puisque nous n’avons rien de concret. Les seules preuves existantes d’un appui extérieur sont ces armes impériales et républicaines détournées et la présence des chasseurs.
    Eckmül : - Ce sont justement leurs témoignages ou leurs interrogatoires qui vont permettre de clarifier les choses sur cet intermédiaire. Et que nous pourrons en apprendre plus sur les possibles traîtres dans les rangs de la République et du Triumvirat. Du moment que nous avons un nom, le reste viendra.
    Kinsa : - Faisons notre compte-rendu de notre mieux et nous aviserons au fur et à mesure de ce que les membres du Conseil en pensent. Bon, on dirait bien que ça commence…

    Il ne nous fallut pas moins de cinq secondes pour voir apparaître dans l’écran holographique du support de com les membres du Conseil dans leurs sièges respectifs : nous y retrouvons Jorus, toujours présent à son siège, et les maîtres Gin, Koran, Gi, etc. Je remarque qu’Aynor n’est pas présente, sûrement à cause de sa mission qui la retient sur Glee Anselm. Toutefois… la projection du canal du Conseil est accompagnée par celle du canal provenant de l’office de la Chancellerie, où nous découvrions la grande bith dans son siège présidentiel et dans sa robe de fonction.

    Eckmül, surpris : - Mère ?! Que… Que faites-vous sur notre holo-conversation ?
    Jocaste : - Je comprends ta suspicion, Eckmül, mais sache que cela n’a rien de gênant. Il se trouve que je voulais justement discuter avec vos maîtres sur l’avancée de l’intervention Jedi sur Devaron, et votre appel est semble-t-il arrivé à point nommé. Je me joins donc à votre échange.
    Jorus : - La chancelière nous a elle-même enjoint à envoyer des membres de l’ordre participer à la mission, il est donc normal que sa présence soit acceptée dans notre audience à distance.
    Kinsa : - Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre échange, chancelière Oedipem.
    Jocaste : - Je vous remercie de votre attention, Kinsa. D’autant plus qu’il me tardait d’avoir des nouvelles de mon fils et de ses deux camarades de confiance. Je suis même surpris de vous revoir en action, Galen.
    Moi : - Je ne fais qu’accomplir mon devoir, chancelière, et agir dans l’intérêt de tous est dans mon intérêt.
    Jorus : - Sur ce, Kinsa, Galen, Eckmül, nous vous écoutons.

    Je laisse à ma camarade twi’lek le soin d’exposer les détails de notre mission et les informations que nous avons pu récupérer de la part des insurgés, tandis qu’elle me laisse ensuite intervenir pour parler de la présence de potentiels traîtres parmi les forces républicaines et impériales à cause des armes détournées, ou encore de l’existence de l’étrange intermédiaire d’Erahk dont l’identité demeure un mystère.
    Une fois tout cela fait, le visage de la chancelière bith venait de passer de la joie à la stupeur effrayée, tandis que les maîtres sont plus ou moins consternés par les circonstances de cette rébellion.

    Jocaste : - Des armes républicaines détournées… Des chasseurs recrutés… Un politicien et sa sœur rebelle… Voilà un bilan bien terrible que vous nous livrez là, chevaliers. Je me doute que Perseus aura raison de mettre ceci sous la confidentialité afin d’éviter la confusion. Il y aurait donc des parjures parmi nous.
    Jorus : - Je pense aussi la même chose. La ratification du traité est encore récente et les problèmes liés à l’entente entre nos grandes puissances commencent à prendre de l’ampleur. Si la présence d’une tierce-personne non liée à Devaron, ou à nos gouvernements, est responsable de la concrétisation de cette rébellion, nous devons présager que nous aurons certainement affaire à un individu imprévisible qui compte raviver les tensions difficiles au sein des différents peuples et mondes. Un électron dangereux, en somme.
    Siskun : - Ce Chet a parlé de ce commanditaire comme d’un individu aussi dangereux qu’un Sith. Cela peut nous indiquer que nous avons affaire à un autre Sith inconnu, voire un probable apprenti de Vicious.
    Yota : - Rien ne nous prouve non plus qu’il en soit un. Il existe des personnes non sensibles à la Force qui peuvent s’avérer aussi dangereuses qu’un Sith, avec des méthodes et des outils complémentaires. Quant à parler d’apprenti, je doute que Vicious se soucie de former un disciple avec une telle personnalité.
    Jorus : - Quoi qu’il en soit, nous devrons tenir compte de cette information en temps voulu. Le BSR et notre Bureau Jedi seront certainement plus à même de nous tenir au courant de nouvelles informations sur ce mystérieux « Zinh Valrakir » et son implication dans la rébellion. S’il s’avère que nous avons bel et bien un autre manipulateur de l’ombre qui cherche à tendre les relations entre nous et le Triumvirat, nous devons prendre des mesures nécessaires afin de le trouver et de l’arrêter.
    Kinsa : - Ceno s’est déjà mis en tête de retrouver la trace des autres traîtres au sein des forces du Triumvirat. Si la chance nous sourit toujours, il nous fera part de l’avancée de ses recherches et nous aiguillera.
    Jocaste : - Le problème reste que les tensions causées sur Devaron auront fait assez de bruit pour remonter jusqu’aux oreilles du Sénat. La plupart des sénateurs chercheront des failles dans la confidentialité de ces informations et ils s’en serviront certainement pour retourner l’ensemble des populations en notre défaveur. Maintenir un semblant d’ordre et de cohésion sera difficile, si les choses se poursuivent ainsi. Continuez à présent sans moi, je vais de ce pas réunir l’état-major pour faire le point sur ces révélations.

    La chancelière bith nous quitte peu après cela, coupant la connexion holo de son bureau, et s’en retourne vaquer à ses obligations dites. Ce qui nous laisse maintenant en tête-à-tête avec le Conseil.

    Jorus : - Quoiqu’il en soit, nous allons nous aussi décider de la meilleure manière pour désamorcer ces tentatives successives de briser l’entente avec le Triumvirat. Il faut d’abord attendre le retour d’Aynor pour que nous nous concertions sur cette affaire et pour décider de la suite avec Jocaste. Kinsa, Galen, vous avez été une nouvelle fois digne de votre rang et de votre expérience. Nous ne manquerons pas de vous convoquer pour de nouvelles tâches, si les circonstances le permettent. Et avant de vous quitter sur cette conversation assez tendue, y a-t-il autre chose dont vous voudriez discuter ?
    Kinsa : - Oui maître, une dernière chose. Avons-nous des nouvelles concernant Zadyssa et sa disparition ?
    Yota : - Je me disais que tu poserais la question et j’ai anticipé en prenant contact avec d’anciennes connaissances. Je t’apprends donc, jeune Talik, que ton ancienne padawan a été vue pour la dernière fois sur la surface de Myrkr. Il se peut qu’elle soit allée rendre visite à nos amis de la Guilde.
    Kinsa : - Myrkr ? C’est étrange. Que vient-elle faire là-bas ?
    Jorus : - Comme aucune doléance ne nous ait parvenu de la Guilde, il se peut qu’elle ne soit là-bas que pour des raisons qui lui sont personnelles. Aie confiance en elle, Kinsa, je suis sûre qu’elle ne craint rien.
    Kinsa : - Je sais. Mais je vous avoue que je reste un peu inquiète de ne pas savoir ce qu’elle pense ou fait.
    Moi : - Au moins tu as une piste favorable pour commencer à te renseigner. Si ça te préoccupe tant, contacte Ange pour lui demander et peut-être qu’elle t’en dira plus. Elle reste la "big boss" après tout, même si c'est Wes qui est Leader à présent. L'une comme l'autre sont certainement au courant de la venue de Zad sur Myrkr.

    Nous clôturons notre conversation en laissant le grand maître fermer le canal holographique de la chambre du Conseil, nous replongeant ainsi dans le calme sidéral du voyage en hyperespace.
    Le jeune bith et la jeune twi’lek mando soupirent de soulagement, contents d’avoir pu en finir avec ce rapport, et je les sens sur le point de passer à autre chose. De mon côté, je pense à gérer mon temps libre durant la traversée en poursuivant ce que j’avais débuté avant cette mission : m’occuper d’Artorias.
    Etonnamment, comme ayant entendu mes pensées, le droïde C8-S3C rénové apparaît depuis le cockpit et il s’approche de moi pour semble-t-il me demander quelque chose.

    Moi : - Un souci, Artorias ?
    Artorias : - Non Galen. Enfin, oui mais pas vraiment. J’étais en train de me familiariser avec le système de pilotage et d’astrogation de l’YT, quand je me suis rendu compte que je ne connais rien au système de cryptage astromech. Comme les droïdes astromech disposent d’un programme de décodage universel pour tout terminal technologique, j’ai inspecté mes outils d’unité et je me suis rendu compte que ces bras d’unité KX comprenaient également des clés de décodage. Seulement… je n’ai aucune idée de leur fonctionnement.
    Kinsa : - Génial. Quitte à prendre avec nous un droïde réinitialisé, tu aurais pu lui faire faire d’abord le programme de décodage astromech. Si jamais le navordinateur de bord plante ou si le générateur nous fait fausse route, on ne pourra compter sur ton ami pour régler le problème.
    Moi : - Mais l’Arrow n’aura pas ces problèmes de sitôt. De toute manière, je comptais profiter du temps qu’il reste pour m’occuper de lui inculquer ce programme. Ça sera au moins ça de fait.
    Eckmül : - Du moment que tu ne lui apprends pas les arts du combat de sitôt, ça ne me dérange pas.

    Sur ces paroles pleines de véracité et de subtilité, je me lève et je me dirige vers le terminal de bord du vaisseau en empoignant Artorias et en lui expliquant comment nous allons procéder.
    Je compte bien profiter de ces huit heures de traversée pour le faire maîtriser l’escamotage astromech.

    samedi 25 novembre 2023 - 10:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Quelque part dans le secteur Droma


    Le Hurrikaine III entrait dans un hangar à ses dimensions. Aynor suggéra, toujours en restant prudentes, de se confronter pacifiquement à leurs ravisseurs. Mais en voulant ouvrir la passerelle, celle-ci afficha un message d’erreur :

    « Taux d’oxygène extérieur inexistant. Ouverture annulée. »

    Voilà qui allait être pratique : sans oxygène, les Jedi n’iraient pas très loin. Alors, la Twi’lek se dirigea dans une des coursives, où étaient pendus des masques respiratoires. Il fallait simplement surveiller le niveau des batteries, et bien les coller à la peau.

    Soudain, un ronronnement sourd se fit entendre : le bâtiment avait sauté en hyperespace. Maintenant plus que jamais, les deux Jedi se sentaient complètement seules. Où se rendaient-elles ? Cela pouvait être n’importe où, mais leur intuition leur dit qu’il ne pouvait que s’agir d’une zone inhabitée : l’Espace sauvage, voire carrément les Régions inconnues. Si tel était le cas, alors à quel point seraient-elles emportées là-dedans ? Pouvaient-elles espérer revenir avec leur Hurrikaine ?

    En voulant se géolocaliser, la Maître Jedi eut la désagréable surprise de découvrir que l’ordinateur de bord était brouillé : impossible de savoir dans quelle direction le bâtiment se rendait.

    Aynor — Enfile ton masque et prends quelques provisions : on va explorer ce vaisseau.

    Myrith ne répondit rien : elle voulait discuter la décision, pensant qu’il valait mieux rester à bord du transport Jedi, mais Alask renchérit :

    Aynor — Essayons d’en apprendre plus. Mais restons prudentes : inutile de défourailler. Ne nous montrons pas hostiles : on sait qu’il y a au moins quatre cents droïdes, mais au vu de la taille du vaisseau, ils sont sûrement plusieurs milliers. Même en étant des Jedi, on ne pourrait rien faire s’ils décident de nous éliminer.
    Myrith — Oui, mais si ils nous attaquent direct ?
    Aynor — Un Jedi a le droit de se défendre, mais il ne doit pas être l’agresseur. En essayant une approche pacifique, on a une chance de ne pas trop se faire remarquer comme des hostiles. Si on sort sabre au clair, à découper tout ce qui passe… tu comprends que ce serait difficile de nous justifier ensuite.

    Elles attachèrent fermement leurs masques, et Aynor força l’ouverture du sas : par prudence, tout l’oxygène du vaisseau fut aspiré dans les réservoirs avant de procéder au déverrouillage de la porte. Ainsi, l’air ne serait pas perdu au moment de revenir.

    Le souffle lent, sonore dans le filtre, les Jedi marchèrent prudemment. Tout était peu éclairé, l’œil seul parfois ne suffisait pas.

    Aynor — Essayons de trouver des informations, un ordinateur ou quoi que ce soit. Mais reste près de moi, on ne se sépare pas.


    ------------------------------------
    Petite note : il est impossible de géolocaliser le vaisseau. De plus, hyperespace ou non, leurs comlinks personnels ou celui du Hurrikaine III sont inopérants. Il est donc impossible d’avoir un contact direct avec Aynor ou Myrith.



    Ce message a été modifié par La_Mirialane le samedi 25 novembre 2023 - 22:01

    samedi 25 novembre 2023 - 20:07 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Assise sur une chaise, tapie dans l’obscurité dans un coin de la pièce, Zadyssa avait décidé qu’elle se contenterait d’observer, peu importe ce qu’il se passait : elle estimait ne pas avoir son mot à dire dans les affaires de la Guilde (et n’avait pas non plus l’envie de se confronter au Leader de la Guilde). La porte s’ouvrit soudain sur Miza, le secrétaire. Ses yeux se posèrent sur Zadyssa, confus, et une présence qu’il n’avait pas senti sortie de l’ombre et lui asséna un coup à l’abdomen avant de le traîner jusqu’à un fauteuil placé au centre de la pièce pour l’occasion. Avant qu’il n’ait pu comprendre quoi que ce soit, ses mains furent menottées aux accoudoirs et un puissant projecteur l’aveugla.

    Miza, paniqué : Qu’est-ce que... Qu’est-ce que vous me voulez ? Qui êtes-vous ?

    La jeune Jedi fixa son regard sur le secrétaire et se plongea davantage dans la Force afin de le sonder. C’était son seul rôle : le sonder et guider Ange dans son interrogatoire en l’informant par télépathie. En l’occurence, ils ne s’étaient vraisemblablement pas trompés de coupable : Miza était terrifié et confus mais il était également paniqué à l’idée qu’ils découvrent quelque chose, peu importe ce que c’était.

    Zadyssa, par télépathie : Il cache quelque chose.

    Ange se fendit d’un sourire et s’approcha jusqu’à être devenir plus qu’une silhouette pour Miza. Il l’a reconnu immédiatement, à en juger par le flux de panique que la jeune fille ressentit soudainement.

    Ange : Oh mais je crois que tu sais très bien ce que nous voulons, Miza. Tu pensais peut-être que ça passerait inaperçu ?

    Elle se tut et se mit à lentement marcher autour de lui jusqu’à s’arrêter une fois dans son dos.

    Ange : C’était infinitésimal, de simples petites sommes détournées. Tu devais penser que ça avait toutes les chances de fonctionner.

    Face au silence, elle reprit sa ronde pour de nouveau lui faire face.

    Ange : Pourquoi ? Pourquoi prendre le risque de te mettre la Guilde à dos ? Pourquoi trahir Adonis ?

    Elle posa sa main sur le haut du dossier du fauteuil et s’approcha jusqu’à pouvoir le regarder dans le blanc des yeux. Zadyssa ne pouvait le voir mais devina aisément le Regard qu’elle lui lançait.

    Ange : Avais-tu seulement quelque chose à y gagner ?

    À ces mots, Miza sembla gagner en détermination. Ne décelant pas suffisamment d’informations, Zadyssa s’invita plus profondément dans son esprit : qu’est-ce qu’il cachait ? Pourquoi réagissait-il ainsi ? Il était terrifié par Ange et ce qu’elle pouvait lui faire mais il était également assez stupide pour ne pas fuir son regard et tout lui déballer malgré ce qu’elle pouvait lui faire subir. Quelle que soit la raison, elle était solidement protégée : la jeune fille sentait qu’elle était toute proche mais la réponse était barricadée, comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde.

    Ange se redressa et recula jusqu’à ce que son visage cache une majeure partie du faisceau du projecteur. Sans crier gare, elle sortit rapidement un couteau puis s’amusa quelques secondes avec avant de lui adressa un regard noir. Elle le jaugea de haut en bas.

    Ange, froidement : Tu n’as pas besoin de tous doigts pour répondre à mes questions.

    Ce ne fut pas suffisant pour lui délier la langue. Plus étrange, c’était cette même raison qui lui donnait la force de se défendre. Ce fut de cette manière que Zadyssa mit enfin la main sur une information intéressante : un nom résonna dans son esprit, chargé d’émotions et prononcé très tendrement. « Ayasa ».

    Ange approcha le couteau de ses doigts.

    Ange, après échange télépathique : Accélérons un peu les choses, veux-tu ? Je sais qu’une certaine Ayasa est liée à toute cette histoire.

    Là, elle n’avait même pas besoin de Zadyssa pour sentir qu’elle avait fait mouche : le visage de Miza fut aussitôt déformé par un mélange de tristesse et de colère. Quant à Zadyssa, elle sentit la barricade se rompre et fut aussitôt assaillie d’images d’une fillette blonde à couettes. C’était elle. C’était la même fillette qu’elle avait vue dans sa vision. Elle comprit aussitôt : Ayasa était sa fille, c’était évident maintenant. Elle était retenue en otage pour le faire chanter tandis qu’il était prêt à tout pour la sauver, que ça implique de trahir la Guilde, Adonis ou de se mettre le Leader à dos. Elle avait l’impression qu’il serait capable d'anéantir toute vie dans la galaxie si ça lui permettait de sauver sa fille.

    Ayasa était la prunelle de ses yeux, le centre de son univers : son impuissance quant à sa situation le rongeait de l’intérieur et c’était ce même sentiment qui le poussait à ne pas céder devant le Leader, maintenant qu’on lui offrait l’occasion de se battre pour sa fille. Néanmoins, il craignait que la situation actuelle soit déjà parvenue aux oreilles de ses ravisseurs : est-ce qu’ils allaient tuer Ayasa pour le punir ? Avec la Force, Zadyssa ressentait tous ces sentiments. Ne pas être capable de protéger une personne à qui l’on tenait énormément et dont la protection nous revenait... Était-ce comme cela que s’était sentie sa mère avant de mourir ? Qu’Ange avait réagi quand elle lui avait annoncé le destin funeste qu’encourait Joi dans sa vision ? Ce désespoir qui l’envahissait fut de trop pour la jeune Jedi.

    Zadyssa se leva, s’approcha lentement, dépassa Ange et posa tendrement sa main sur la tête de Miza en lui offrant un sourire chargé d’émotions qui se voulait rassurant. Puis elle tourna la tête dans la direction d’Ange tandis qu’une unique larme roulait sur sa joue. Lorsque son regard croisa le sien, elle lui transmit l’image de la fillette par télépathie. Elle était à peine plus âgée que la Joi de sa vision. La jeune Jedi s’était passée de mots mais Ange avait dû comprendre. La ressemblance entre Ayasa et Miza était frappante.

    mardi 28 novembre 2023 - 22:57 Modification Admin Réaction Permalien

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