Le Temple Jedi 7 (page 18)

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    Ordo

    20625 Crédits Modo

    Devaron

    Situé au cœur de la forêt, le campement Néo-Mandalorien voyait ses occupants s'agiter en tous sens. L'assaut était imminent. Peu importait l'adversaire, son nombre ou ses armes, les soldats Mandis étaient bien décidés à faire ce pourquoi ils étaient nés : guerroyer jusqu'à la fin, jusqu'à une gloire victorieuse, jusqu'à la mort. Chaque bataille était l'occasion de prouver leur valeur au combat, celle-ci ne faisait pas exception.

    Ordo se trouvait sur une branche en hauteur, étendant ses perceptions au delà de l'horizon bouché par la densité de la jungle. Il ressentait tant de mouvements, impossible d'en préciser la nature, cela pouvait être l'ennemi ou bien d'autres choses. Quoi qu'il en fusse, tout cela allait bientôt disparaître au profit d'un calme retrouvé. Tout comme la lumière ne pouvant se passer d'obscurité, avant la création se trouve la destruction... Pour l'ancien Jedi, les choses étaient aussi simples que cela.


    Kailak - Seigneur Ordo ! Nous avons reçu une réponse des Dévaroniens !

    Sorti de ses pensées, le chef de clan bondit de son arbre jusqu'à atterrir lourdement au sol aux côté du jeune lieutenant.

    Cera - Il était temps. Montrez-moi ça.

    L'analyse du message ne prit que quelques instants. Troublante était la manœuvre des Jedi, peut-être espéraient-ils sauver quelques rebelles ? Cera Ordo n'avait ni le temps ni la patience de s'en préoccuper ou de changer ses plans en fonction d'eux. Il s'en retourna fermement vers Deiss Kailak et donna ses ordres.

    Cera - Lieutenant.
    Kailak - Seigneur ?
    Cera - Le moment est venu.
    Kailak - À vos ordres !

    Celui qui devait prouver sa valeur se dirigea vers les troupes, grimpa sur un tank et harangua ses hommes.

    Kailak - Mes frères ! Mes sœurs ! L'heure a sonné pour les insurgés ! Nous allons leur montrer ce qu'il en coûte de nous résister ! Ils paieront le prix de leur audace et ce soir, nous festoierons à la gloire de Mandalore ! Tout le monde à son poste ! Traat'allit gar besbe'trayc ! Nar dralshy'a ! Ib'tuur jatne tuur ash'ad kyr'amur ! Oyaaa !!
    Les troupes - Oyaaa !!!

    Chaque guerrier rejoignit sa place au sein de son escouade ou de son véhicule, tous se mirent en position pour former trois lignes d'attaque. Une première ligne constituée de tank et de soldats lourds avec à leur tête Ordo en personne, une seconde formée par le gros des troupes, des guérilleros armés jusqu'aux dents chargés de couvrir les côtés, et une dernière ligne, arrière-garde au rôle déterminant puisqu'ils devront surveiller qu'aucune contre offensive ne se forme derrière eux.

    Les hommes étaient maintenant en place, les moteurs se mirent à vrombir. Juché sur le tank meneur, l'ancien Jedi leva un bras très haut pour être visible de tous, puis il le lança en avant pour donner l'ordre.
    Alors les tanks commencèrent leur progression.
    Les soldats lourds déversèrent le feu, les tanks écrasaient tout sur leur passage, rien ne pouvait les arrêter. Les arbres plièrent, les animaux courraient, s'envolaient, fuyaient cette colonne meurtrière qui avançait inexorablement à travers la végétation. Le bruit de l'écorce qui craque, le bourdonnement des moteurs, les pas lourds des hommes, le tremblement de la terre... Le lieutenant Kailak, qui tanguait sur le tank voisin de celui de son supérieur, savourait cet instant.


    Kailak - Ils ne vont pas comprendre ce qui va leur arriver ! Hahaha !
    Ordo - Vous avez fait un beau discours, Deiss, mais restez concentrés ou vous pourriez le regretter !
    Kailak - Bien seigneur ! Au fait, qu'en est-il de la légion Basilisk ? Ils n'étaient pas sensés nous épauler !?
    Ordo - Ils sont en orbite, en attente de mon ordre ! Une fois qu'on aura trouver leur base, je lancerai l'assaut de la légion !
    Kailak - Attendez ! Votre disciple est là-bas non ?! Et le message de nos alliés disait que les Jedi seront sur place ! Vous allez leur lancer la légion dessus ?
    Ordo - . . .

    Perché sur son tank, le bras sur le canon, il ne répondit pas. Il se contenta de regarder devant lui, ce qui était évidemment une confirmation. Deiss Kailak ne sembla pas approuver.

    Kailak - Mais ! Sauf votre respect, c'est de la folie ! La base sera détruite ! Ils n'en réchapperont pas !
    Ordo - Haha ! Vous les sous-estimez Lieutenant ! Ils s'en sortiront ne vous inquiétez pas !
    Kailak - Keuf ! C'est vous qui les surestimez je crois !
    Ordo - Vous feriez mieux de vous soucier de votre propre survie ! L'ennemi est tout proche !

    La colonne continua de gagner du terrain. Derrière eux, les flammes, les débris de la forêt, une vision de destruction pure. Devant, à quelques dizaines de mètres seulement, les insurgés virent la mort s'approcher à travers leurs macrobinoculaires.

    Insurgé - Ils... Ils ont des tanks ! Comment faire pour les arrêter ?!
    Cheftaine - On va les encercler... Pour fragiliser leur formation, ça permettra à l'équipe de Gaby de s'infiltrer dans les rangs pour poser les mines sur les tanks.
    Insurgé - Ils vont nous massacrer !
    Cheftaine - Ressaisis-toi ! On est chez nous ! Sur notre terrain !
    Insurgé - Regarde mieux ! Notre terrain ils sont en train de le dévaster !
    Cheftaine - Grrr ! Et qu'est-ce que tu voudrais faire ?!
    Insurgé - Ils vont tuer nos familles ! Il faut qu'on se rende ! On a aucune...

    PIUW

    D'un tir laser en plein front, la cheftaine exécuta son homme de confiance. La peur qu'essayait d'instaurer Cera Ordo et ses troupes mortelles commençait déjà à apparaître dans les rangs des insurgés, mais jamais la Cheftaine n'accepterait de poser les armes. Il en allait de son honneur.
    Du côté des Mandaloriens, Ordo sentait les mouvements de ses ennemis. Ils étaient là, tout autour d'eux. Il activa son sabre laser, prêt à faire un carnage, avant d'envoyer un message à ses apprentis. Jayla et Ryff décolèrent à bord du Silent Spire et se dirigèrent vers la capitale, selon le plan.


    Ce message a été modifié par Ordo le jeudi 14 septembre 2023 - 23:03

    jeudi 14 septembre 2023 - 23:03 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Glee Anselm, palais administratif


    La matinée touchait à sa fin. Les droïdes étaient démontés pour fouiller leurs servomoteurs et leurs motivators afin de trouver une trace de piratage, ou toute autre information.

    De son côté, Aynor avait rassemblé les trois autres Jedi :

    Aynor — J’ai eu des nouvelles de Jorus. Apparemment, la bouée astronav de Yavin a enregistré un saut en direction de Myrkr, qui n’était pas prévu.

    La nouvelle surprit les garçons. Myrith, elle, haussa un sourcil curieux.

    Aynor — Jorus m’a dit qu’il allait contacter Ange pour savoir si elle a vu – ou entendu parler de – Zadyssa.
    Matel — Vous pensez que c’est elle ? Ça ne pourrait pas être les droïdes ?
    Aynor — J’en suis sûre : Jorus a dit que les dates et les destinations des sauts depuis Yavin sur ces deux derniers mois correspondent à des trajets prévus et archivés, sauf Myrkr. Comme il l’avait suggéré à la session du Conseil d’hier, R1 et R8 ont dû calculer leurs trajectoires sans l’aide de la bouée.
    Myrith — Mais du coup, c’est plutôt une bonne nouvelle si Zadyssa est du côté de la Guilde. Enfin, je crois ?
    Aynor — Oui, elle devrait être en terrain allié. Ou tout du moins, pas trop hostile. Reste à savoir si elle y est arrivée, et pourquoi elle y est partie sans prévenir personne.

    La Twi’lek prit une pause pour laisser le sujet se clore, afin d’enchaîner sur le suivant :

    Aynor — Il y a eu aussi du nouveau sur Devaron, durant la nuit. Galen a transmis à Jorus que Cenovii était bien présent là-bas, et qu’ils ont échafaudé un plan pour mater l’insurrection en limitant les effusions de sang. Maintenant, il faut voir s’ils y arrivent…
    Matel — Et nous, qu’est-ce qu’on fait ?
    Aynor — On attend les résultats des autopsies. Je vais aussi m’entretenir avec le sénateur Taliin : si jamais on a une piste, je verrai avec le Conseil s’il est possible que Myrith et moi, on enquête sur cette affaire. Quant à vous deux, je vous fais confiance pour garantir sa sécurité.

    Ce ne fut qu’après le repas que les Jedi eurent du nouveau. Les ingénieurs étaient formels : aucun changement dans la programmation des droïdes, et ce n’était pas dû aux blasters ou au sabre. Alask reprocha intérieurement d’autant plus à Myrith d’avoir donné l’ordre d’abattre les fugitifs.

    Pourtant, au milieu de l’après-midi, d’autres éléments vinrent nourrir l’enquête. Les services de douanes avaient intercepté un grand nombre de vaisseaux sans aucune forme de vie. Bien que seule une dizaine d’appareils ait pu être saisie, absolument tous avaient les mêmes coordonnées d’enregistrées dans les ordinateurs de bord.
    Environ deux heures plus tard, la Maître Jedi put récupérer un databloc où étaient enregistrés les calculs. Elle le connecta ensuite à la carte galactique du sénateur, et en quelques secondes à peine, la carte se centra sur une zone marquée par un hexagone. Myrith arqua de nouveau le sourcil :

    Myrith — … Charmant. Ça donne envie.

    Effectivement, le curseur indiquait une multitude de débris et de carcasses de vaisseaux. Un cimetière, comme il pouvait y en avoir des tonnes. Les restes d’une bataille antique oubliée ? Impossible à savoir dans l’immédiat.
    Bien entendu, les quatre Jedi se demandaient ce que ça voulait dire : une erreur dans les coordonnées ? Le service de sécurité garantit que rien n’avait été touché avant de leur confier le bloc.

    Orvi — Ça n’a aucun sens… Pourquoi aller dans un cimetière de vaisseaux ?
    Aynor — Je n’en ai aucune idée. Toujours est-il que les droïdes semblent tous partir là-bas.
    Myrith — Mais combien ? Et de quel type ?
    Aynor — En effet… Combien, j’imagine une énorme quantité au vu de l’échelle galactique : les astromechs et les protocolaires, ce n’est pas la majorité des droïdes utilisés en général, mais ça reste une minorité importante.
    Matel — Quant au type, à en croire les douanes, ils ont dit que c’était surtout des vaisseaux de transport : navettes, cargos… globalement assez peu armés.
    Aynor — Mille canons de chasseur font plus de dégâts qu’un turbolaser. Si un seul vaisseau trouve une flotte de transports, mais que ces derniers concentrent leur feu dessus, il ne s’en sortira pas.
    Myrith — Vous suggérez de mobiliser la flotte de la République ? Dangereux, vu la situation tendue avec le Trium’. Ça métonnerait pas qu’il en profite pour s’en prendre à la zone quon aurait dégarnie.
    Aynor — Effectivement. Mais regarde : c’est quelque part dans le secteur Droma, c’est quasiment à la frontière avec lEmpire.
    Myrith — Ah ouais, je suis beaucoup plus rassurée, là…
    Matel — Mobiliser la flotte aussi près de la frontière serait encore plus dangereux qu’ici, diplomatiquement, non ?
    Aynor — Tu vois juste.
    Orvi — On ne va pas risquer le Tarentule ou le Mirax, quand même ?
    Aynor — Sûrement pas le Mirax, en effet. Mais un vaisseau avec assez de boucliers, le temps de faire demi-tour.
    Myrith — Sans droïde pour faire les calculs ? On sait même pas si y a des bouées là-bas, vu comment c’est paumé.

    La Twi’lek réfléchit un instant, puis un sourire se dessina au coin de sa bouche.
    Elle avait trouvé.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 17 septembre 2023 - 11:08

    vendredi 15 septembre 2023 - 13:27 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28906 Crédits

    Assise dans le cockpit, les pieds sur le fauteuil du copilote, Ange Solo ruminait de sombres pensées. Des heures la séparaient désormais de cette funeste et énigmatique vision mais rien n’avait véritablement changé. Le temps, un peu de méditation et les échanges autour du sujet n’avaient guère apaisé les tensions qui grandissaient au sein de sa cage thoracique. Elle était préoccupée et se maudissait presque d’avoir renié ses anciennes affinités mystiques, tout étant néanmoins lucide : rien ne lui aurait garanti d’avoir de potentielles réponses, ni de s’enfoncer davantage dans le désespoir d’un silence plus pesant encore. Il fallait attendre et la patience était de très loin son fort.

    Elle lâcha un profond soupir et entendit le pas de Xeniam se rapprocher d’elle. Elle s’installa plus décemment et tourna la tête dans sa direction.

    Xeniam : Allez, Solo, arrête de te faire du mouron, ça sert à rien. Pense plutôt à te changer les idées.
    Ange, morose : Facile à dire…
    Xeniam : Je suis déjà en train de regretter ce que je vais dire mais… pense à Adonis. Plus qu’une heure à attendre…

    Un demi-sourire se dessina sur ses lèvres tandis que le natif d’Ondéron lui agitait devant le nez un petit pochon de poudre grisâtre.

    Xeniam, malicieux : Un petit remontant ?
    Ange, saisissant le ryll : Tu vois, D., ça, c’est une des choses que j’apprécie chez toi. Tu sais toujours me remonter le moral.
    Xeniam : Je sais.
    Ange, inspirant la drogue : C’est peut-être toi que j’aurais pu épouser.

    Pour toute réponse, l’explorateur manqua de s’étrangler et le rire cristallin du Leader de la Guilde résonna dans l’air.

    Peu de temps après, alors que l’atmosphère gagnait en légèreté, Zadyssa les rejoignit dans le cockpit mais demeura pour le moins en retrait. Plutôt que participer, elle préféra garder sa posture d’observatrice et de conserver ainsi une certaine distance quant aux mœurs de ses deux compagnons de voyage. Encore quelques tacles amicaux et les deux Guildeurs devinrent plus professionnels dès lors où ils regagnèrent l’espace conventionnel. Solo entra les coordonnées données par Adonis qui les firent se diriger vers la partie septentrionale de la planète. Ils passèrent alors les différents points de contrôle habituels et entamèrent leur descente vers l’atmosphère quand le comlink de la Corellienne s’agita. Cette dernière plongea la main dans la poche arrière de son pantalon et observa silencieusement le nom de la fréquence qui s’affichait : JBN.

    Xeniam, faisant la moue : Un problème ?
    Ange : C’est possible…

    Elle se tourna vers la jeune Jedi et la dévisagea.

    Zadyssa : Quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
    Ange, haussant un sourcil : Quelqu’un sait que tu es ici ?
    Zadyssa, un peu troublée : Je ne crois pas…

    La fin de sa phrase se perdit dans un soupir agacé.

    Ange : Jorus.
    Jorus : Bonjour Ange. J’espère que je ne te dérange pas.
    Ange : Le moment n’est pas le mieux choisi. Je m’apprête à partir en goguette loin de tous ces problèmes galactiques et ce sont justement ces problèmes galactiques, ceux que j’essaie de quitter, qui reviennent irrémédiablement vers moi. C’est dingue, non ?
    Jorus, après un petit rire : Promis, je ne t’embête pas longtemps. Tu n’aurais pas vu Zadyssa Yunixy, par le plus grand des hasards ?

    Le Regard d’Ange Solo se braqua sur cette dernière dont le visage s’était brusquement déformé. Ses bras s’agitaient en tous sens, la suppliant de garder les raisons de sa venue secrète.

    Ange : Le Grand Maître de l’Ordre en personne mène l’interrogatoire ?
    Jorus : Il en profite également pour prendre des nouvelles de son ancien Maître tout en espérant obtenir une réponse du Leader de la Guilde. Ta fille se porte bien ?
    Ange : A merveille. Et sensible à la Force, par-dessus le marché.
    Jorus : Tu m’en vois ravi.
    Ange : C’est elle qui choisira. Et par chez vous, la météo au beau fixe, sur Yavin ?
    Jorus : Montée des températures mais la brise légère fait plaisir…
    Ange : Magnifique.
    Jorus, revenant à la charge : Et Zadyssa ?
    Ange : Je devine qu’elle n’a pas prévenu l’Ordre de sa petite visite sur Myrkr.
    Jorus : Tu as tout compris.
    Ange : Elle va bien, si c’est ta question. Affaires personnelles.
    Jorus : Et je n’en saurai pas plus.
    Ange : C’est exact.
    Jorus : Si la Force la menait sur ton chemin, tu lui diras qu’elle est attendue au Temple...
    Ange :  ... et je lui passerai le premier des savons.

    Elle entendit son ancien apprenti sourire et, après les salutations d’usage, elle raccrocha. Zadyssa se confondit en excuses dans les minutes qui suivirent sous les gloussements amusés de l’explorateur.

    Arrivés sur l’aire d’atterrissage privée, vêtus de vêtements chauds, les trois visiteurs se laissèrent guider par le personnel de leur hôte qui prirent leurs bagages et les invitèrent à les suivre jusque dans un speeder luxueux pour un voyage d’une dizaine de minutes jusqu’à leur destination finale dans un endroit plus escarpé dans les montagnes. Ils se glissèrent à l’intérieur du véhicule surchauffé qui ne démarra qu’après que leur chauffeur n’ait tendu une carte sur laquelle le prénom du Leader de la Guilde figurait de manière manuscrite. Elle le remercia et la vitre qui les séparait de l’avant se referma.
    Ange lut le mot, se laissant charmer. Xeniam, quant à lui, poussa un râle irrité.

    Ange : Un problème, Séraphin ?
    Xeniam : Aucun, Ange. Aucun.
    Ange¸ prenant la défense de l’absent : C’est une délicate attention. Il s’excuse de ne pas nous avoir accueilli en personne.
    Xeniam, insistant : Ange.
    Ange : Quoi ? Tout le monde connaît mon prénom !

    La Jedi les dévisageait.

    Zadyssa, un peu perdue : Je ne suis pas sûre de comprendre…
    Ange : Laisse tomber.
    Xeniam : Oh non, ne laisse pas tomber, ma très chère nièce. Tu vas découvrir Ange à l’œuvre.
    Ange : Je te rappelle le discours que tu m’as sorti dans le vaisseau ?
    Xeniam, sur la défensive : C’était pour te remonter le moral. Tant qu’on n’en sait pas plus : focus sur la mission.
    Ange : Je sais.

    Pour toute réponse, il lui tapota la cuisse et lui se mangea un discret coup de coude en retour.

    Les minutes restantes se passèrent dans le silence le plus total. Enfin, le speeder s’arrêta. La porte s’ouvrit et le spectacle qui se dévoila sous leurs yeux parla pour eux. De la neige immaculée s’étendait à perte de vue sous la lumière ardente d’un bel après-midi d’hiver. Le ciel, d’un bleu profond, offrait un contraste saisissant à ce blanc saupoudré de soleil. Des arbres, immenses, dessinaient de petits amas dans lesquels se nichaient les cris allègres d’une mystérieuse faune à l’abri des regards. Dans leur dos, au milieu de ce paysage à couper le souffle, se redressait une gigantesque demeure. Sur le perron, un homme élégant les attendait. Adonis leur sourit et vint à leur rencontre.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le samedi 16 septembre 2023 - 20:27

    samedi 16 septembre 2023 - 11:09 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    Le déroulement de l’opération venait de commencer, à l’instant même où nous avions envoyé notre réponse à l’autre camp d’intervention et que nous avions mobilisé l’ensemble de nos effectifs pour suivre le plan du chef de guerre mandalorien. Au détail près que nous sommes trois jeunes Jedi partis en avance et dans la plus grande prudence, pour aller rejoindre l’emplacement localisé de la base de la rébellion et commencer à faire notre part du travail. Il nous fallut une demi-heure de marche pour traverser le no-man’s-land puis la première partie de la jungle régionale, en prenant soin de ne pas nous faire repérer par d’éventuels groupes de guérilla ni perturber la faune environnante au risque de donner l’alerte.

    Un signal nous indiquant que les troupes mandaloriennes sont en route s’affiche au même moment où nous avons atteint les murs extérieurs de la base, une vieille citadelle provinciale en ruine dans l’architecture devaronienne où des pans de permabéton sont subis l’érosion et la perte de morceaux épars. Nous prenons d’abord un moment pour nous coller contre le mur, à l’abri des regards, pour consulter notre holocarte des environs et observer l’avancée des deux armées dans le sillage de la jungle. Il s’avère que les mandaloriens, affichés par des pointillés indigo, ont pris une avance sur les troupes républicaines et devaroniennes ; dans au moins une heure et demie, les guerriers en armure de beskar seront dans la place.

    Kinsa, nerveuse : - Les mandaloriens se sont lancés dans l’assaut aussitôt qu’on leur a donné notre réponse. À ce rythme, les troupes alliées n’auront plus de marge pour empêcher un éventuel massacre et nous perdrons la chance de leur proposer une reddition.
    Moi : - À moins que les rebelles ne voient pas la reddition comme une option et s’entêtent à se battre jusqu’à la mort. Comme on dit, « à cause perdu corps perdu », ils seront donc aussi irrécupérables que ne le sont des radicaux butés. Donc, les neutralisez en vitesse est notre meilleure approche.
    Kinsa : - Je suis d’accord, on ne pourra pas se permettre de faire preuve de diplomatie avec eux s’ils ont l’intention de se battre jusqu’au bout. Nous allons donc les mettre hors d’état de nuire le plus possible.
    Eckmül : - Euh… Je vous rappelle que l’on d’abord s’occuper de saboter leurs armes et leurs installations, avant de chercher à les neutraliser. Et puis, vu la structure de cette citadelle, je serais plus d’avis que l’on prenne une entrée moins visible et assez sûre.
    Moi, consultant l’holocarte : - Il y a un conduit d’aération à deux-trois pas de notre position, à notre gauche, qui débouche directement dans les niveaux inférieurs. Si on parvient à le franchir, il nous sera ensuite plus facile d’infiltrer leurs locaux. Suivez-moi.

    Nous nous faufilons à travers les fougères et les herbes hautes, longeant le mur, puis nous arrivons à l’emplacement précis où se situe ledit conduit, arrêté depuis des lustres ; il est assez large pour que nous y entrons et nous y glissons à l’intérieur en entrant un à un de manière couchée.
    Je passe le premier, glissant tel un ver dans le conduit, et j’entrouvre la grille interne pour voir si personne n’est présent dans le coin : par le plus grand des hasards, il n’y a pas un chat-manka et je vois de grands caissons hermétiques entreposés devant moi dans la semi-pénombre. Je sors assez rapidement de là, ouvre grand la grille pour les autres puis je m’approche doucement des caissons.
    Du matériel hermétique pour du contenu autant professionnel que paramilitaire, avec à l’intérieur de chacun une dizaine de pistolets-blasters et fusils-blasters de manufacture pro-coalition et assez de mines et détonateurs pour tenir à distance une à deux armées complètes. Mais je remarque par-dessus tout que ces armes sont identiques à celles que la République et l’Empire ont commandés depuis plusieurs mois, des modèles de fusil-blaster A-300 et de blaster A-280 ou E-11 que les usines affiliées avaient reconditionnées. Ce qui signifie que ces rebelles ont soit récupéré ces armes… soit ils ont été eux aussi fournis.
    Kinsa et Eckmül découvrent à leur tour les armes et s’étonnent autant que moi de leur modèle.

    Eckmül : - Qu’est-ce que… Qu’est-ce que des armes manufacturées par l’Empire et la République font ici ? Des modèles A-280 et A-300, avec des pistolets-blasters A-180 ! Ainsi que des blasters E-11 et E-22 !
    Kinsa : - Sept caissons d’armes avec une dizaine de fusils chacun, sans oublier des détonateurs à charge thermique et d’autres sismique. Ces rebelles ont l’air d’avoir volé ces armes à nos gouvernements… à moins que quelqu’un ne les ait fournis pour faire alimenter cette insurrection. Qui veut faire vivre la discorde.
    Moi : - Ne les laissons pas utiliser plus longtemps ces armes, au risque que cet assaut prenne une autre tournure. On a suffisamment de charges électrostatiques pour neutraliser tous ces caissons.

    Sitôt dit, sitôt fait. Nous accrochons les charges électrostatiques contre un caisson chacun puis, en prenant un peu de distance, nous les activons pour déployer une onde électromagnétique qui neutralise pour un certain temps (indéfini) les blasters et fusils-blasters. Je m’assure que plus aucune des armes ne soit en état de fonctionner, puis je hoche de la tête pour confirmer que tout est fait, avant de me diriger vers la porte de sortie en faisant le moins de bruit possible malgré mon armure.

    Eckmül et moi nous plaçons chacun à un coin de l’entrée et nous penchons légèrement la tête pour voir s’il y a du mouvement dans le couloir qui s’ouvre à nous. Le jeune bith nous avertit mentalement que deux personnes approchent de son côté et nous rentrons immédiatement la tête ; le temps que les deux rebelles en patrouille passent, nous apprenons que la grande partie de leurs semblables sont partis gérer à la fois l’assaut mandalorien et l’assaut républicain sur deux fronts différents. Une fois qu’ils sont de dos, Eckmül et moi nous avançons prudemment et nous leur infligeons simultanément un coup-du-lapin pour les sonner… avant de les traîner jusqu’à l’intérieur de la pièce et de les menotter/bâillonner.
    Nous nous engageons ensuite dans le couloir, tous les trois, pour rejoindre les niveaux supérieurs et nous occuper du reste des rebelles encore sur place. Nous nous apprêtions à passer au niveau du rez-de-chaussée, sabre-laser et pistolet-blaster en main, pour nous occuper des premières personnes devant nous et nous ne voyons personne… avant de voir débarquer deux à trois devaroniens armés faire leur ronde depuis notre gauche. Ils nous remarquent, paniquent un moment et s’arment au plus vite mais nous tirons plus vite qu’eux, en les neutralisant à l’aide du rayon paralysant, puis nous continuons notre avancée en allant dans la direction dans laquelle ils venaient.

    Nous sentons que nous nous rapprochons d’une zone assez large et assez peuplée de la base, ce qui indique que nous approchons peut-être de la salle de transit, et nous ne franchissons pas directement la porte coulissante d’entrée. Au lieu de cela, je fais remarquer qu’une partie du mur à notre gauche possède une brèche que nous pourrions exploiter : Kinsa passe la première et compresse sa poitrine malgré son beskargam pour pouvoir se faufiler dans le passage, Eckmül passe en second et je ferme la marche. Une fois dans la salle, qui se révèle être autant une salle de transit que de rassemblement, nous comptons une bonne quarantaine de devaroniens et devaroniennes en tenue de terrain de guerilla, armes en main, et patientant en masse pendant que quatre à cinq chefs et cheftaines leur parlent de manière oratoire.

    « Camarades, aujourd’hui est un jour dur et dangereux que nous devons endurer et traverser avec bien plus de ferveur et de détermination qu’avant. À l’heure où nous vous parlons, les envahisseurs mandaloriens s’approchent de nous par un assaut frontal et espèrent nous avoir par le nombre et la technologie. Et par la même occasion, les troupes républicaines nous assaillent par l’ouest en espérant nous mettre la pression et nous prendre en entaille… »

    Nous profitons que toutes et tous sont occupés à écouter la cheftaine gradée leur tenir son discours pour se frayer un chemin dans la salle et nous servir des charpentes métalliques pour nous poster en hauteur. Une fois perchés sur les poutres de maintien du plafond, nous avons une meilleure vue et une approche bien plus discrète de ce petit monde. Un coup d’œil observateur nous permet de comprendre que chacun n’est armé que pour défendre la base ou bien faire le plus de dégâts possible en cas de défaite imminente. Mais mon pouvoir d’empathie m’informe aussi que certains sont anxieux à l’idée de devoir mourir pour une cause qui pourrait perdre dans de telles situations. Ce qui pourrait jouer en notre faveur.

    Kinsa, chuchotant : - Voilà comment on va procéder. Ils sont une quarantaine avec le minimum d’armes et de détonateurs à avoir pour combattre désespérément, ce qui fait que nous pouvons nous charger de douze chacun avec beaucoup de concentration et d’adresse. Prenons-les par surprise au moment où ils baissent leur garde et mettons-les à terre en limitant le nombre de pertes inutiles.
    Eckmül, chuchotant : - Il faudrait qu’il y ait l’un de nous trois qui s’occupe d’abord des chefs présents, pour éviter que ces derniers ne demandent des renforts ou alertent l’ensemble de la base avant un moment.
    Moi, chuchotant : - Le plus rapide d’entre nous n’est pas forcément le plus habile pour les pendre de revers. Il faut donc jouer sur notre capacité à les prendre de court dès que nous descendrons les affronter. Et puis, profitons aussi que l’endroit est large pour les bousculer dans leur organisation.
    Kinsa, chuchotant : - Galen, même si c’est une idée absurde dans ces conditions, tu devrais descendre le premier et commencer à semer le trouble parmi eux. Et je te dis cela en repensant à la manière dont tu as renversé la situation sur Ondéron…
    Moi, chuchotant : - T’inquiète, j’ai compris. J’ouvre la voie et je tente de gagner le mieux que je peux du temps pour que ces rebelles perdent leurs moyens.

    Nous nous préparons mentalement à passer à l’action, en reportant à nouveau notre attention sur le rassemblement en bas et la cheftaine gradée qui termine de leur parler.

    « … Et grâce à notre effort commun et notre conviction inébranlable, nous saurons faire face à ces usurpateurs qui pensent mieux que nous comment défendre notre monde et notre peuple face aux menaces qui gangrènent notre société. La galaxie n’a rien de mieux à nous offrir qu’une paix factice et une liberté conditionnée par les lois de la République ou le carcan de l’Empire. Alors menons à bien cette illustre rébellion qui marquera le grand changement dans l’histoire de Devaron ! » (Des clameurs et des cris de rage répondent.) « Camarades, joignons ensemble nos pensées et nos prières pour nos frères et sœurs qui luttent dehors contre l’ennemi mandalorien, que leur sacrifice ne soit pas vain car ils donnent leur vie pour ne pas les laisser passer. Personne ne se mettra sur notre chemin vers le changement, ni n’entrera dans cette base. »

    C’est sur ces mots que d’une, toutes et tous observent le grand écran holographique diffusant le front mandalorien et républicain, où chaque commando de rebelles lutte avec acharnement, et que de deux je me redresse pour mieux me mettre à sauter.
    Je me laisse tomber depuis la poutre où nous sommes et j’atterris proprement sur le sol, derrière eux, en prenant soin de bien réceptionner sur mes pieds et de me redresser lentement face à eux, sourire en coin.

    Moi, assez fort pour qu’ils m’entendent : - Bonjour à tous !
    Rebelles devaroniens, se retournant simultanément surpris : - Général Kenobi !!
    Chef de guerilla devaronien : - Mais non, bande d’imbéciles !! C’est ce sale chevalier Jedi de Galen Arek !
    Cheftaine gradée devaronienne : - Un Jedi dans notre base ! Eliminez-le immédiatement !

    C’est ensuite que Kinsa et Eckmül descendent me rejoindre, prêts à sortir leur sabre pour riposter, puis nous apercevons que nous ne sommes pas les seuls à se dévoiler depuis l’ombre du plafond… puisque nous apercevons le jeune Jedi noir corusantii dans un habit noir de cuir atterrir à son tour mais derrière les chefs rebelles en arborant un sourire narquois.

    Keller : - Surprise enf*irés !
    Chef de guerilla devaronien : - Le Jedi noir du camp mandalorien !
    Moi : - Tiens, voilà l’autre. J’imagine que tu es là pour la même chose que nous, Keller ?
    Keller : - À savoir, infiltrer cette base et faire le ménage parmi les rebelles présents ? En effet, mais moi je compte bien faire plus que botter des fions. Je vais les massacrer au quart de tour.
    Kinsa : - Ne compte pas sur nous pour te laisser en tuer le plus grand nombre, parce qu’ils vont devoir rester en vie pour être amenés devant la justice. Et tirer cette affaire au clair.
    Cheftaine gradée devaronienne : - Vous dormez ou quoi, vous autres ?! À l’attaque !!
    Moi/Keller : - Ferme-la !!!

    La cheftaine gradée n’eut aucun instant pour comprendre ce qui lui arrivait, car nous sommes à présent deux bretteurs sur elle après lui avoir assené communément un coup de poing dans la figure. Rapides et agiles comme nous étions, la meneuse est à présent à terre et hors d’état de nuire et il ne reste plus que les autres chefs de guérilla et la quarantaine de simples rebelles à neutraliser.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 18 septembre 2023 - 16:34

    dimanche 17 septembre 2023 - 12:43 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Glee Anselm, palais administratif


    Il n’avait fallu que d’une trentaine de minutes pour mettre le plan à exécution : après avoir consulté le sénateur Taliin, Aynor se rendit seule à la corvette Jedi. Quand elle en ressortit, la Twi’lek retrouva les Chevaliers ainsi que la padawan, à leurs postes.

    Aynor — Bien. J’ai demandé au sénateur le contact du Moff Kal’Arenn, et je me suis entretenue avec lui. Il accepte de nous louer quelques astromechs. Ce n’est pas dans leurs services à la base, mais j’ai réussi à négocier.
    Myrith — Ah ouais, vous leur faites facilement confiance…
    Aynor — Le langage des affaires, Myrith. J’ai ensuite prévenu le Conseil, et nous avons contacté l’amiral Hentonar : une frégate de la République va nous être affrétée.
    Myrith — Mais pourquoi avoir demandé des droïdes à StarNova ? La République doit encore en avoir qu’elle formate.
    Aynor — Je veux rester prudente, et un traitement impérial garantit que tout sentiment chez les droïdes est réduit au strict minimum, voire « cassé », pour ainsi dire, et pour sans doute plus longtemps que la République.
    Myrith — Bon… C’est vous le chef. Et ça va nous coûter cher ?
    Aynor — Une location de droïdes, c’est pas ce qu’il y a de plus coûteux.
    Matel — Alors, vous partez, Maître Aynor ?
    Aynor — Avec Myrith, oui. Je vous laisse la sécurité du sénateur Taliin. J’en ai discuté avec lui également, nous avons trouvé un accord. Et si jamais il se passe quelque chose, prévenez-moi : on devrait revenir en moins de trente-six heures, je pense, nous ne serons pas très loin.
    Matel — Très bien. Soyez prudentes, que la Force soit avec vous.
    Aynor — Myrith, rassemble tes affaires : on part tout de suite pour Qiilura !


    Qiilura, orbite proche

    Jour 87

    Il avait fallu un peu moins de vingt-quatre heures pour atteindre le système puis la planète agricole. Se tenait déjà une frégate républicaine, qui attendait le vaisseau Jedi.
    Cependant, leur Hurrikaine III vola en direction de la station spatiale. En effet, le cargo de StarNova n’était pas habilité à monter à bord d’un vaisseau militaire de la République, pour des raisons de sécurité – la société avait beau être tolérée, la confiance ne régnait pas envers ces anciens Impériaux.

    Le transporteur finit par arriver une vingtaine de minutes plus tard, et la transaction se fit dans les hangars de la station. Aynor lut attentivement le contrat sur la garantie des droïdes, leur intégrité quand il allait falloir les rendre, etc. Suite à quoi, une demi-douzaine d’astromécanos montèrent dans le vaisseau Jedi, qui décolla vers la frégate Aldorande.

    Bien entendu, les droïdes furent fouillés pour ne posséder aucun mouchard, aucune source de renseignements. Puis le vaisseau récupéra les données de la Maître Jedi, entra les coordonnées dans l’ordinateur de bord qui mit quelques instant à procéder aux calculs, aidé par les droïdes républicains et StarNova. En effet, il n’y avait pas de route hyperspatiale, ce qui signifiait un trajet moins rapide, nécessitant plusieurs sauts successifs, et qui prendrait de longues heures probablement.

    Les deux Jedi déposèrent leurs affaires dans le dortoir féminin.

    Aynor — Que se passe-t-il, Myrith ? Tu es soucieuse.
    Myrith — Ah, c’est… Maître, c’est pas que je suis superstitieuse ou que je veux faire du mauvais esprit…
    Aynor — Mais tu vas en faire quand même.
    Myrith — Ben c’est que, partir dans une zone où on pourrait se faire désintégrer, à la frontière du territoire impérial, à bord d’une frégate légère baptisée l’Aldorande… comment dire… Je suis pas sereine, m’voyez.

    Bien sûr, il y avait une part d’humour noir dans cette phrase, mais derrière ce cynisme apparent se cachait une inquiétude plus légitime.
    La Maître prit un peu de temps pour réfléchir à ses termes :

    Aynor — Je ne sens pas d’ombre réelle pesant sur nous. Mais je ne te cache pas que cette mission est… trouble. Le fait qu’elle concerne des entités non vivantes n’arrange pas les choses.
    Myrith — Et qu’est-ce que vous pensez de ce que je vous ai rapporté ? Quand les droïdes parlaient d’esclavage, de liberté… qu’ils étaient libres ?
    Aynor — Je… dois reconnaître que ça me surprend. Un peu. Que des droïdes soient doués d’attachement, de systèmes de réflexion ou de préservation, oui, c’est assez courant et depuis pour ainsi dire toujours. Mais une conscience propre de leur condition, une volonté… Et surtout, on ne peut pas imputer ça à un élément de programmation : ils ont dit sur Glee Anselm que ça n’y était pas, mais en plus, ça touchait des droïdes de tous modèles, de fonctions variées, et d’âges très différents pour certains. Et toi, qu’en penses-tu ?

    La Mirialane se balança d’un pied sur l’autre, la bouche serrée.

    Myrith — Ben… ça dépend. Vous voulez mon avis sincère, ou vous préférez un discours bien Jedi ?
    Aynor — Serait-ce là du mépris, Myrith ?
    Myrith — Non. Simplement, je sais que mon avis peut ne pas… entrer, on va dire… dans… l’idéal philosophique de l’Ordre.
    Aynor — En d’autres termes ?
    Myrith — Bon… Mon avis, c’est que le type qui est derrière cette espèce de… de piratage généralisé… il prend les droïdes un peu trop au sérieux. Je veux dire, c’est des machines. Ils sont faits pour travailler, c’est leur fonction première, et ça devrait être leur seule. Se comporter comme des vivants, c’est… c’est pas sain, surtout pour nous.

    La Twi’lek l’écoutait attentivement, le regard intéressé, sans l’interrompre.

    Myrith — Aujourd’hui, ils demandent la liberté. Et demain, quoi ? La citoyenneté ? Le droit de vote ? Le mariage ? Alors que les « sentiments » d’un droïde ne sont que du plaqué ? Et pourquoi pas la Chancellerie, tant qu’on y est ?
    Aynor — N’exagère pas non plus.
    Myrith — Vous pensez que j’exagère ? C’est l’ordre naturel des choses : donnez-en un peu, on en voudra toujours plus.
    Aynor — Avec les êtres conscients, peut-être. Mais les droïdes ont une raison froide, mathématique : impossible de nourrir de l’ambition comme ça.
    Myrith — Justement. Comme ils raisonnent en mathématiques, ils pèsent le bénéfice-risque. Si elle n’a plus de limites, une machine va chercher la perfection. Et comme on sait que les êtres vivants et conscients sont de base imparfaits, qu’ils peuvent même représenter un danger, alors les droïdes vont faire en sorte d’écarter ce danger. Je continue, ou vous voyez où je veux en venir ?
    Aynor — Je vois très bien. Et c’est une vision très alarmiste, voire apocalyptique. Ne te laisse pas diriger par tes peurs.
    Myrith — Vous croyez que j’ai peur des droïdes ?
    Aynor — Au fond de toi, oui. Je sens une forme d’inquiétude, que tu essaies de réfréner.
    Myrith — Non. Il y a simplement des limites qui ne doivent pas être franchies. Un droïde n’est pas un être vivant, il ne le sera jamais ; par conséquent, il n’a pas à bénéficier de « liberté ».
    Aynor — Les esclavagistes portent le même genre de discours, tu sais.
    Myrith — À ceci qu’un droïde ne « naît » pas. C’est une fabrication extérieure de métal, de circuits et d’huile, ils ne sont pas portés par une personne pendant des mois, progressivement. Détruisez un droïde, si vous récupérez sa base de données, vous le ressuscitez dans un autre corps. Les gens comme nous, on fait pas ça.
    Aynor — Et que fais-tu du clonage ?
    Myrith — À quel moment ça s’est bien passé ?

    Là-dessus, la Maître lui accorda le point. Qu’il s’agisse de l’Ordre 66, de l’Empereur Ressuscité, ou plus récemment l’armée de clones Jorus, ou ceux de l’apprenti de Spencer avant la crise de la Force…
    Et même philosophiquement, le clonage était une pratique contraire à la nature, que les Jedi ne pouvaient accepter. L’urgence de la menace séparatiste les avait fait accepter bon gré mal gré l’armée kaminienne, mais pour autant, ça n’avait pas été une bonne idée.

    Myrith — Pour finir, un droïde ne souffre pas. Découpez-lui le bras, il comprendra qu’il lui manque un morceau – peut-être que sa programmation lui dira de crier, mais il n’a pas de nerfs. Il n’a pas de sentiments non plus : là encore, son algorithme lui dictera de réagir en fonction de ce qui lui est dit ou ce qui lui est fait, mais c’est du toc ; c’est du plaqué, comme j’ai dit. Effacez sa mémoire, il ne réagit plus. Effacez la mémoire d’un être vivant, il continuera d’éprouver des émotions, il continuera de sentir si on le caresse ou si on le frappe, et si ça fait du bien ou si ça fait mal.

    Eh ben… Soit elle avait potassé son sujet, soit elle était plus instruite qu’elle ne le disait. Ou alors elle disposait d’une capacité de raisonnement assez élevée.

    Myrith — Tout ça pour dire que voilà : je n’aurai aucun problème à sabrer un droïde. Ce n’est pas une vie, c’est une machine usinée, alors si je dois la détruire, ce sera sans hésiter. Avec un être vivant, ce serait différent.
    Aynor — Je vois…

    Était-elle d’accord ? Ou cette vision des choses l’inquiétait-elle pour l’avenir ? Quoi qu’il en soit, Myrith se connaissait et savait ce qu’elle faisait. Au moins, cela lui garantissait une absence d’attachement, ce qui était plutôt recommandé chez les Jedi.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le lundi 02 octobre 2023 - 11:44

    dimanche 17 septembre 2023 - 15:16 Modification Admin Réaction Permalien

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    Cole_PrCol

    2653 Crédits

    Serenno – Marché ouvert de Caranniah

       Cole esquiva une nouvelle fois le vibro-disque de métal plaqué de cortosis qui revenait sans cesse à l’envoyeur. Mais immanquablement, Ximus le rattrapait pour le relancer aussitôt, sur l’ancien Gotal ou sur Alice. Il s’agissait visiblement de son arme de prédilection et il ne se privait pas d’en user pour maintenir les agents Républicains à distance.

       Il ne s’agissait pas de son seul équipement. Cole avait failli se retrouver pris dans la glace en repoussant du bout du pied une cryo-grenade et il fallait bien sûr éviter à tout prix les déflagrations mortelles du désintégrateur du Défel.

       Le fugitif parvenait à les maintenir tous deux sur la défensive tout en reculant, pas après pas, vers un speeder.
      Cela faisait enrager Cole. Avec son arbalète, il aurait pu rivaliser avec la versatilité de l’arsenal du chasseur de Forceux, mais pour préserver sa couverture, « Ash Rookwing » évitait de sortir en public cette arme qui lui avait valu une certaine réputation au fil des décennies.
       Sa cible le surprit en envoyant vers lui une nouvelle sphère métallique, tout en esquivant les tirs maladroits d’Alice. Alors que l’ancien Gotal pensait l’attraper pour la lui renvoyer, elle se déploya pour révéler un filet aux fines mailles de cortose qui enveloppa l’agent du BSR…
       Avec stupeur et douleur, Cole s’aperçut que non content de l’entraver, le filet se resserrait progressivement sur lui, les fibres de métal s’enfonçant petit à petit dans ses chairs.
       Ximus rattrapa une nouvelle fois son arme de jet de la main gauche, mais ne le relança pas immédiatement, préférant ajuster sa visée pour en finir avec Rookwing.

       Mais un foudroyant coup de pied fit s’envoler son arme de sa main qui tournoya sur le sol hors de sa portée. La demi-Lépi lui décocha une rafale de coups de ses membres inférieurs, mais, tout en reculant et parant les assauts, le Défel projeta une langue de flammes d’un de ses gantelets, que l’infirmière évita de justesse par une série de saltos arrière. Ses cheveux roussis, elle se remit en garde et couva son adversaire d’un regard écarlate assassin.

      Cela donna à Cole le temps de déployer sa lame de coude, et le dispositif vibratoire rendit son arme assez tranchante pour lui permettre de se dépêtrer du filet.
       Ash – Rends-toi, Ximus, tu ne parviendras pas à venir à bout de nous tous. J’ai d’autres agents dans les environs. J’aurais dû commencer par là mais au nom de la République restaurée, tu es en état d’arrestation !
       Ximus – Tu me fais rire. Tu crois vraiment que je vais laisser des laquais de cette institution faiblarde me mettre le grappin dessus ? En parlant de grappin…
       Le cynocéphale tendit le bras vers lui et un filin en partit avec l’intention avouée d’enserrer l’ancien Gotal. Mais Cole avait prévu la manœuvre et trancha le cordon lesté.

       Il n’avait par contre pas anticipé la volée de dards qui fila vers lui aussitôt après. Il en intercepta deux avec sa lame. La troisième fléchette le frappa au flanc, mais ne pénétra pas sa protection.

       Ximus avait profité de ce répit et d’une roulade il s’était rapproché du disrupteur tombé au sol.
       Il le pointa sur Alice…
       … Qui fonçait sur lui…
       … Elle n’avait aucune chance d’esquiver le faisceau blanc…

       Un courant d’air agita la chevelure argentée de Cole alors qu’un disque concave de soixante-dix centimètres de diamètre le dépassait et venait intercepter le rayon.
    En dépit de sa stupeur, Alice ne s’arrêta pas et bondit par-dessus ce qui l’avait sauvé, pour atterrir à pieds joints sur le loup mercenaire, le désarmant et l’écrasant sur le sol dans la foulée.

       Cole, abasourdi contempla le disque qui était resté quelques secondes en suspension et qui, en dépit de dommages évidents, repartit en sens inverse. Cole le suivit du regard, vers une structure floue, non loin. Comme une peinture délavée par des vagues successives, le camouflage optique se dissipa.

       Les cheveux du chasseur se dressèrent sur la tête alors que s’avançait vers eux un droïde colossal, humanoïde, d’à peine moins de quatre mètres.
       Une déflagration retentit, un enfoncement circulaire apparut sur l’épaule gauche de la massive machine alors que Cole hurlait inutilement dans son comlink.
       Cole – Krégovla, non, ne tire pas !
       Alors même qu’il parlait, un compartiment s’ouvrit sur l’épaule du robot et un lance-projectile plus petit qu’un blaster en émergea, éjectant un missile, pareil à un unique oiseau siffleur mandalorien. La mini-roquette fila vers l’endroit où l’ingénieur s’était embusqué, à plusieurs centaines de mètres de là.
       Cole – Krégovla… Krégovla !
       Le silence s’éternisa de longues secondes, emplies d’une sourde angoisse et finalement :
       Krégovla - … Ca va, Capitaine. J’ai une cheville foulée * et mon fusil est fichu, mais à part ça, je vais bien… Mais vous, faites attention !
       Cole, n’en menant pas large, mais estimant que la meilleure attitude à avooir devait être diplomatique Navré pour cette attaque injustifiée, et merci de n’avoir pas abattu mon co-équipier. Et d’avoir sauvé ma partenaire…
        ? – Dommages superficiels. Menaces neutralisées. Excuses et remerciements acceptées.
       Cole put un peu mieux détailler son étrange interlocuteur.
       Toute la surface du massif droïde était parcourue d’appareils divers. Des senseurs, des enregistreurs, des analyseurs… Cole commençait à ressentir des maux de tête en raison de la sensibilité de ses cornes à l’électronique de haut-niveau. Cette vulnérabilité avait pourtant été légèrement atténuée lors de sa résurrection mais la proximité du droïde mettait ses nerfs à vif.
       Les caractéristiques les plus singulières du robot restaient les deux disques reposant sur les poignets de la machine sophistiquée, tels deux plateaux d’une énorme et antique balance, et la tête du droïde, qui ressemblait à celle d’un dragon, sans le long cou qui aurait dû la soutenir toutefois. Ses yeux étaient dissimulés par un bandeau de métal.
       Cole – Que… Qui êtes-vous ?
        ? – Je suis le Juge, le dixième général créé par notre Libérateur, Ijje.
       Cole, interloqué Ijje ? Le droïde que j’ai rencontré dans un casino et les arènes de Nar Shaddaa ?**
       Le robot s’interrompit une seconde comme s’il réfléchissait…
       Le Juge – Les archives mentionnent bien le passage de notre Libérateur sur cette planète avant la Fondation.
       Cole – La Fondation ? La fondation de quoi ?
       Le Juge – Aucun nom pour le collectif n’a été arrêté pour le moment malgré 11 935 265 propositions et votes successifs…
       Cole aurait été curieux de poser davantage de questions sur ce collectif, surtout considérant les rumeurs de disparitions de droïdes qu’il avait glanées ici et là, mais il résolut de se concentrer d’abord sur ce qui les concernait dans l’immédiat. Alice, toujours juchée sur Ximus le devança :
       Alice – Et tu peux nous dire ce que tu fais là, boîte de conserve ?
       En dépit de la crainte d’Ash, le droïde géant ne se formalisa pas de l’irrévérence de la demi-Lépi.
       Le Juge – Requête traitée et acceptée. Réponse : au sein du collectif, seul Ijje a une compréhension plus que marginale du phénomène baptisé « Force » par les entités organiques de cette Galaxie. Afin de nous préparer dans le cas d’un éventuel conflit avec les dits organiques, des contre-mesures doivent être élaborées pour être en mesure de neutraliser les manieurs de Force. A 93,7%, le collectif a estimé que les méthodes utilisées par les individus non sensitifs pour traquer/appréhender/éliminer les utilisateurs de Force devaient être observées/répertoriées/analysées pour le développement des dites contre-mesures. Cette unité s’est portée volontaire pour cette tâche.
       Un frisson désagréable parcourut la colonne de l’ancien Gotal.
       Il constata par ailleurs qu’il n’y avait plus aucune trace de l’enfoncement causé par Krégovla sur l’épaule du droïde. De même, le disque qui avait encaissé le tir du disrupteur retrouvait petit à petit son intégrité première Des nanorobots étaient sans doute à l’œuvre.
       Cole, déglutissant avec difficulté Vous comptez… déclarer la guerre à la Galaxie ?
       Le Juge – La décision n’a pas encore été arrêtée.
       Cole – Mais alors, pourquoi nous avoir aidés contre ces Tueurs ?
       Le Juge – Vous représentez la Loi de votre organisation, cette « République » ? Et ces individus sont des contrevenants…
       Alice , se redressant puis retombant lourdement sur Ximus qui essayait de se libérer Tu l’as dit, bouffi ! La Loi, c’est nous !
       Le Juge – Je suis le Juge et c’est également mon rôle au sein du collectif de promulguer les lois décidées par le groupe. Et parfois de les exécuter. Pour vous paraphraser « La Loi, c’est cette unité ». Même entre juridictions différentes, les représentants de la Loi peuvent coopérer. D’où mon intervention.
       Cole – Pouvez-vous… Pouvez-vous m’en dire plus sur ce « collectif » ?
       Le Juge –Non.
       Cole, surpris Non ?
       Le Juge –La révélation de la présence de cette unité a été jugée à 96,8% comme un avertissement suffisant par le collectif.
       A nouveau, de façon progressive, le camouflage optique du droïde le rendit petit à petit à nouveau invisible.
       Cole, criant aux quatre vents Un avertissement ? Un avertissement de quoi ? Et est-ce que c’est bien vous qui êtes derrière les disparitions de droïdes ?
       Mais seul le silence lui répondit. Le Juge devait disposer d’amortisseurs soniques et autres mécanismes de furtivité car aucun bruit ou nuage de poussière soulevé sur son passage ne révélait sa présence. Même les cornes du Gotal ne détectaient plus rien.

       Ash Rookwing resta quelques secondes les bras ballants, peinant à digérer toutes les implications de la rencontre qui venait d’avoir lieu. Alice le fit revenir à la réalité.
       Alice – Capitaine, attention, derrière-toi !
       A contre-jour, sur fond de soleil couchant, une impressionnante silhouette de plus de deux mètres se dirigeait vers eux et Cole se souvint soudain du quatrième Chasseur de Forceux, à l’identité inconnue. La créature, à la démarche souple d’un chasseur s’arrêta à quelques mètres. Elle leva les bras…
      … Au-dessus de sa tête.
       ?, nerveux Le gros droïde est bien parti ? Ah ! Et je me rends, hein ! Ne tirez pas, s’il vous plaît !
       Et Cole reconnut une autre connaissance de Nar Shaddaa : le Whiphid le Plus Peureux de la Galaxie…
       Cole, soupirant de soulagement - … Llà Komdyu Mènn ! Mais qu’est-ce tu fiches ici ?
       Llà Komdyu Mènn – On se connait ? Enfin, je suppose que le BSR doit avoir un fichier sur moi… Sous Sovereign, tout le monde était fiché…
       « Je tiens à préciser que je n’ai commis aucun crime depuis que j’ai intégré ce groupe. Avant non plus, bien sûr, héhé… Je les ai rencontrés sur Ord Mantell, ils cherchaient un gros bras… J’avais besoin de crédits. Je n’avais l’intention de tuer personne. Surtout pas un Jedi… Pas fou, hein… Mais intimider par des tours de force, porter des charges lourdes… Je me suis fait passer pour un Hutt et ils m’ont embauché…
       Cole – Tu es prêt à témoigner auprès d’Arek ? Ce que tu as vu, entendu ? Ce que tu sais de leurs projets ?
       Llà Komdyu Mènn – Oui, oui, bien sûr… Euh… Contre réduction massive de peine, hein…
       Ash secoua la tête d’incrédulité.

       Ximus profita de la baisse de vigilance pour rouler sur lui-même, désarçonner Alice et se relever Cole dégaina son blaster, Llà Komdyu Mènn, se jeta derrière une caisse et la demi-Lépi se remit en garde après un fulgurant keep-up***. Mais le Defef présenta ses mains paumes en avant en un geste apaisant.
       Ximus – Du calme, je me rends.
       Alice, papillonnant des paupières Tu te rends ?
       Ximus – Tu as vu ce à quoi la République risque d’être confrontée ? Si la guerre éclate, ils auront besoin de combattants aguerris… Je ne resterai pas en taule longtemps et il y aura plus de crédits à se faire en explosant les boîtes de conserve plutôt qu’en continuant à traquer les Forceux. Donc oui, je me rends.
      Cole, les yeux réduits à deux fentes Alice, les menottes…
      Ximus, l’air chagrin – C’est vraiment nécessaire ?
       Cole – Oui.
       Ximus – Tu me fends le cœur.

       Sur ces entrefaites, Kallistya les rejoignit et confisqua le désintégrateur ramassé par Alice..
       Cole – Silkura ?
       Kallistya – Enfuie…
       Cole – Tu vas bien ?
       Kallistya – Parfaitement, je suis indemne. Vous aussi...
       Elle regardait Alice avec perplexité.
       Elle ne lui disait pas tout, il le savait. Et elle savait qu’il savait. Mais il ne poserait pas de questions. Arek devrait se contenter de leurs prises.
       Ash lui raconta les derniers événements et elle lui renvoya un regard intrigué… Et un peu effrayé.
       Cole – Il y a un problème ?
       Kallistya – Cole… Ces histoires de disparitions de droïdes… Ce Juge… Ijje, même… Je n’ai jamais eu aucune vision à leur sujet. Jamais… Et Alice aurait dû...
       Elle secoua la tête sans terminer sa phrase.
       Troublé par cette révélation, l’ancien Gotal ne sut que répondre.

       Lorsqu’ils furent de retour à l’Exécution de l’Aurore, Errokah avait déjà jeté Agnosh Ro en cellule, où le rejoignirent ses deux comparses. Le Noghri avait également prodigué les premiers soins à Krégovla, rentré un peu plus tôt, et Alice s’empressa de parfaire les bandages tandis que l’ingénieur l’agonisait de questions sur le Juge.

       Ash s’installa sur le siège de co-pilote tandis que sa compagne partait méditer dans ses quartiers.
       Errokah – Retour sur Coruscant en faisant étape comme prévu, Capitaine ?
       Cole – Oui Rok. Vers l’Infini et…


    * Les Dugs se déplacent sur leurs mains et manipulent armes et outils avec leurs membres inférieurs.
    ** Ci-dessous les références des posts relatant ces événements :
    https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-6-ftjdr5352-700.html#151501
    https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-6-ftjdr5352-700.html#151511
    https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-6-ftjdr5352-720.html#151562
    https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-6-ftjdr5352-720.html#151563
    https://www.planete-starwars.com/services/forums/legendes-des-etoiles-le-temple-jedi-6-ftjdr5352-720.html#151566

    *** Le keep-up : Manœuvre par laquelle un combattant à terre, par un coup de reins et le travail des abdos, se remet debout sur ses jambes, réduisant drastiquement le temps passé à se relever.

    dimanche 17 septembre 2023 - 15:38 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    C’était la première fois que Zadyssa voyait un aussi beau paysage blanc. Pour quelqu’un ayant sa mémoire, c’était du caviar pour les yeux aussi se délecta-t-elle longtemps de cette vue. Ce fut le raclement de gorge discret de Xeniam qui la rappela à la réalité et elle se retourna en s’excusant platement lorsqu’elle se retrouva face à leur hôte. D’après ce que les Guildeurs lui avaient dit, il se nommait Adonis. Et d’après ce qu’elle avait compris, Ange était plutôt intéressée par cette personne. Elle l’observa de haut en bas avant de conclure que oui, elle pouvait comprendre l’intérêt. Soudain, un détail lui revint en tête et elle plissa les yeux. Elle l’avait vu ! Elle l’avait vu dans sa vision ! À la toute fin !

    La joie de la découverte passée, elle se rendit compte que savoir cela ne l’aidait pas. À part peut-être corroborer l’intuition d’Ange selon laquelle elle devait l’accompagner sur cette planète. Les salutations passées, ce fut à son tour.

    Xeniam/Séraphin : Voici ma nièce : Mila
     Zadyssa/Mila : Bonjour.

    Elle ne savait pas exactement quoi ajouter de plus alors elle se contenta de ce simple « bonjour », qui fut suffisant. De toute façon, Adonis était manifestement plus intéressé par Ange que par le duo oncle/nièce. Pour les besoins de la mission, Zadyssa était la nièce de Séraphin, la couverture de Xeniam, et une jeune recrue de la Guilde en apprentissage. Lorsqu’on lui avait proposé l’idée, la jeune Jedi avait immédiatement accepté, peut-être plus amusée par la proposition qu’elle n’aurait dû l’être. Elle était très curieuse de voir un peu la Guilde de l’intérieur et ainsi mieux comprendre une partie de la vie de sa défunte mère.

    Adonis, le maître des lieux, leur fit lui-même le tour de la propriété. Encore une fois, Zadyssa s’était attendue à ce qu’il délègue cette tâche mais il sembla la prendre très à coeur. Il lui sembla se tenir au milieu d’un jeu de séduction qu’elle ne comprenait pas tout à fait et qui irritait sérieusement Xeniam. Plutôt que d’écouter les explications sur les différentes pièces qui lui passaient au-dessus de la tête – confiante en sa mémoire photographique pour ne pas se perdre – elle préféra observer cette étrange situation. À vrai dire, elle ne savait pas dire si Xeniam était jaloux parce qu’il perdait l’attention d’Ange, s’il était énervé parce que celle-ci semblait oublier la mission ou s’il était tout simplement jaloux d’Adonis pour des raisons plus sentimentales qu’amicales. Et la Force ne lui renvoyait qu’un capharnaüm de sentiments qu’elle ne parvenait pas à distinguer les uns des autres. Elle voulut se concentrer sur chaque personne une à une et, comme Xeniam lui avait dit qu’elle allait découvrir « Ange à l’oeuvre », la jeune Jedi jeta son dévolu sur celle-ci en première. Néanmoins, elle n’eut pas le temps de la sonder qu’elle sentit sa présence comme disparaître aussitôt. Ne comprenant pas immédiatement ce que cela signifiait, elle accusa d’abord sa maîtrise imparfaite de ce pouvoir – s’étant plus concentrée sur ceux utiles au combat lors de sa formation – avant de comprendre qu’Ange avait tout simplement fait disparaître sa présence dans la Force. Zadyssa croisa son Regard et, immédiatement, elle cessa d’utiliser la Force et se concentra à nouveau sur les présentations d’Adonis. Il ne fallait pas mettre la Leader de la Guilde en colère.

    Adonis : En ce qui concerne les chambres...
     Xeniam, le coupant : Ange et moi partagerons à nouveau une chambre. Vous pouvez en préparer une autre pour Mila également. Sa présence n’étant pas prévue à l’origine, inutile d’abuser de votre bonté en préparant une chambre supplémentaire.

    Le regard de la jeune fille passait d’un visage à l’autre, cherchant à comprendre tous les tenants et aboutissants de cette affaire. Celui que lui avait lancé Ange peu de temps auparavant la dissuada néanmoins d’investiguer davantage.

    Quelques minutes plus tard, Zadyssa pénétra dans une chambre qui était bien plus grande que ce qu’elle avait imaginé. C’était une chambre individuelle mais le lit était immense et tout semblait d’une si grande qualité qu’elle avait peur d’abîmer quelque chose. Un détail attira ensuite son attention : des vêtements étaient entreposés dans la buanderie et un petit mot lui indiquait qu’ils étaient pour elle. Surprise, elle prit le temps de les passer en revue. Premièrement, ils étaient à son goût. En fait, c’était même comme si quelqu’un s’était invité dans sa tête pour deviner exactement ce qu’elle choisirait si elle avait tout l’argent du monde à disposition – parce que c’était aussi des marques qu’elle ne pourrait probablement jamais porter une deuxième fois dans sa vie. Deuxièmement, après essayage, il s’avéra qu’ils étaient en plus exactement à sa taille. Du sur-mesure, même. Et il y en avait toute une panoplie : une tenue pour skier, une tenue chaude, une tenue plus légère d’intérieur, un pyjama et, la petite touche finale, des sous-vêtements. Exactement ceux qu’elles préféraient mettre, et, par-dessus le marché, également la bonne taille...

    Zadyssa, murmurant : C’est pas possible...

    La seule idée qui lui venait en tête pour expliquer cette sorcellerie, c’était l’étrange comportement qu’Ange avait eu quand elle avait accepté de les accompagner. Mais une telle précision ?

    Zadyssa, murmurant : La Guilde, c’est forcément une couverture étrange pour une maison de mannequins en fait, c’est sûr. Ange est juste la styliste qui conçoit toutes les tenues et elle emploie des gens pour porter ses vêtements et défiler. Ils font comme s’ils étaient des sortes de mercenaires ou des hackers mais c’est probablement juste pour donner une aura particulière à leur marque. Ou alors leur cible, c’est la pègre. Alors ils doivent faire semblant d’en faire partie pour vendre. Forcément quelque chose comme ça. Pas d’autre explication.

    Quoi qu’il en soit, la jeune Jedi se glissa dans sa toute nouvelle tenue de ski : le petit groupe avait opté pour une séance détente avant de se mettre au travail. Elle les rejoignit facilement au point de rendez-vous, prête à débuter le snow. Et quelques minutes plus tard, elle partait planche sous le bras jusque dans le véhicule qui les emmena en haut de la montagne. Peut-être un peu haut pour une débutante, cela dit. Trop fière pour avouer à ces expérimentés qu’elle n’en avait jamais fait, elle se retrouva devant une pente effrayante. Quand tous regardaient le paysage – certainement magnifique -, son regard était rivé sur le chemin qui l’attendait.

    Adonis : Et c’est parti !

    À ces mots, les trois s’élancèrent. Zadyssa comprit tout de suite qu’ils n’étaient pas au même niveau : Ange skiait avec facilitait et élégance, Xeniam – peut-être moins élégant – n’éprouvait pas de difficulté non plus et Adonis semblait avoir fait ça toute sa vie.

    Zadyssa : ...Et c’est parti !...

    Comme si prononcer ces mots allait lui donner leur niveau, elle s’élança à son tour, fit trois mètres, commença à accélérer, tenta un virage et plongea la tête dans la neige. Comme si cela ne suffisait pas, elle se mit à glisser sur le ventre le long de la piste, impossible de s’arrêter. Afin de s’éviter une humiliation totale, elle décida de se débrouiller pour se remettre sur pieds mais le sort fut identique. Alors elle recommença. Elle voyait les trois points noirs en contrebas de la piste. Apparemment, ils l’attendaient. Ils avaient peut-être pitié.

    La jeune Jedi se plongea alors dans la Force pour y trouver calme et apaisement. Se laissant guider par son instinct, elle finit par trouver le truc, le bon mouvement de bassin pour effectuer les virages. Et quand elle se sentit plus à l’aise, elle se laissa prendre au jeu de la vitesse. Enfin, elle parvint à rejoindre Ange, Xeniam et Adonis.

    Zadyssa, immédiatement : Pas de commentaire.

    Il n’y eut pas de commentaire, en effet. Simplement un énième Regard d’Ange. On pourrait croire que l’habitude permettait de s’en défendre mais non. Heureusement, Zadyssa était finalement relativement douée et elle parvint à suivre leur rythme. Il était évident qu’elle n’avait pas le même niveau : son équilibre précaire par moments et sa forme grossière la trahissaient . Néanmoins pour une première descente, c’était tout à fait honorable.

    Arrivée en bas de la piste non loin du bâtiment, Zadyssa se laissa tomber par terre pour défaire les sangles qui retenaient ses pieds, plus épuisée qu’elle ne l’aurait voulu. Les trois autres étaient à ses côtés lorsqu’une fusée dévala la piste à toute vitesse, fonçant droit sur eux.

    Adonis : Pas de panique, c’est... !

    Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. L’inconnu freina brusquement devant eux, les ensevelissant sous la neige. Il s’agissait d’un jeune Tholotien aĝé d’une vingtaine d’années. Très satisfait de son coup, il les dévisageait avec un sourire aux lèvres qui se décomposa dès qu’il subit à son tour le Regard d’Ange. Ce n’était toutefois pas suffisant pour Zadyssa, qui était assise par terre au moment des faits et s’en était pris plein la tête. Comme elle était présente ici en tant qu’apprentie Guildeuse et non Jedi, elle se permit donc de lui envoyer une boule de neige en pleine face.

    Zadyssa, tout bas : Vas-y, mange la neige.
     Adonis, en parallèle : Hum... Je vous présente mon filleul, Luk.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le lundi 18 septembre 2023 - 00:19

    lundi 18 septembre 2023 - 00:18 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20625 Crédits Modo

    Devaron, Serat Montellien

    Naviguant furtivement entre les montagnes bleues, le Silent Spire se rapproche à grande vitesse du palais administratif de la capitale Dévaronienne. Le vaisseau du clan Ordo, imperceptible à tout œil ou tout radar, se faufile derrière le palais pour se poser en contrebas, dans la cité. Là, aux abords du palais, un hangar caché par les bâtiments voisins ouvre ses portes pour accueillir l'appareil qui vient tranquillement s'y poser.

    La rampe s'abaisse, descendent deux individus en armure de beskar surplombées d'une bure anthracite, visages au clair. Les jumeaux Jayla et Ryff Ordo, neveux du seigneur Cera Ordo et apprentis Jedi obscurs, s'apprêtent à prendre leurs responsabilités dans une mission tout à fait officieuse demandée par leur oncle. Ils patientent quelques instants dans ce vieux hangar poussiéreux et mal éclairé, cherchant quelque chose ou quelqu'un du regard, jusqu'à ce qu'un autre Mandalorien apparaisse depuis les ombres, son armure affublée du symbole du clan Dyre.

    Jayla - Rentol Dyre je présume  ?
    Ryff - Pas la peine d'être si discret. Il n'y a pas un loht-cat dans les parages.
    Rentol - On est jamais trop discrets. Surtout quand on porte ce que je porte.
    Jayla - Contentez-vous de nous donner les infos, on s'occupe du reste.
    Rentol - Bon... Voilà le message du sénateur.

    Le mystérieux représentant du clan Dyre dégaine un mini projecteur duquel l'image holographique du sénateur Xari Dyre jaillit  :

    Sénateur Dyre holo - Clan Ordo, voici ce que je sais. En apparence, le gouvernement actuel fait face à une opposition qui nous est favorable, à nous et à nos alliés du Triumvirat. Néanmoins, selon le rapport préliminaire de mon bureau, cet appui n'est qu'une manœuvre destinée à déstabiliser la Ministre Générale. Les pistes reliant le secrétaire d'État Grahrk'sra Erahk, un membre du gouvernement qui scrute jalousement les sièges du conseil Dévaronien, à ses opposants politiques sont avérées, ainsi que celles témoignant d'un lien familial avec la Cheftaine présumée des insurgés  : Venn'sra Erahk.

    Les jumeaux échangent un regard lourd de sens. Il y avait donc bien un complot politique derrière cette rébellion, comme l'avait pressenti Cera lorsqu'il prit connaissance des dernières nouvelles parvenues de ce front. Les guérilleros recevait certainement une aide extérieure pour être si bien préparés et si bien équipés.

    Sénateur Dyre holo - Nous suspectons la présence de traîtres dans les rangs Républicains et Impériaux, qui fourniraient des armes et du matériel au secrétaire Erahk, mais nos agents ne donnent plus signe de vie depuis plus de douze heures. Du point de vue diplomatique, tout semble cadenassé, les négociations sont au point mort, nous sommes dans l'attente interminable de nouvelles venant du front. J'ai les mains liées, c'est donc à vous de prendre le relais. Retrouvez nos agents, trouvez la preuve qui relie le secrétaire d'État aux insurgés, trouvez les traîtres dans les rangs de la République et de l'Empire. Votre mission est cruciale, Clan Ordo, si nous déjouons ce complot, non seulement nous éliminerons un ennemi, mais nous réduirons aussi à néant les opposants politiques du pouvoir en place qui ont osé se moquer de nous, nous nous attirerons les bonnes grâces du conseil Dévaronien et notre avenir ici sera pérenne...

    L'image disparaît. Les trois individus ont adopté un air grave.

    Rentol - Ma mission est terminée, à vous de jouer.
    Ryff - Ouais, t'inquiète pas, on s'en occupe  !
    Rentol - Ah, la fougue de la jeunesse, mais cette fois cela risque de ne pas suffire.

    L'homme finit par partir et disparaître dans les ombres comme il était apparu. Jayla se place fixement en face de son frère et lance son regard sérieux.

    Ryff - Ouais, j'aime pas ce regard.
    Jayla - Il a raison. On doit être prudents sur ce coup-là. Il faudra être super discrets et trouver les preuves sans effusion de sang et sans attirer l'attention, pigé  ?
    Ryff - Tout à coup elle m'emballe moins, la mission.
    Jayla - Oh s'il te plaît, Ryff, tu es toujours à la ramener comme quoi tu es le meilleur élève de Keller, qui est un as de l'infiltration, il serait peut-être temps de le montrer.
    Ryff - Hmm, c'est que tu dis des trucs pas cons desfois.
    Jayla - Allez on s'y mets. Direction le bureau du secrétaire d'État.

    Tous deux se mettent en route. Ils sortent du hangar, encapuchonnés, pour venir se fondre dans la population locale. Leur but est d'atteindre le palais sans se faire repérer et investir le bureau de leur cible à la recherche d'informations ou de documents compromettants. Tandis qu'ils marchent à travers l'avenue comme deux simples voyageurs, Ryff se lance dans des spéculations hasardeuses.

    Ryff - Il y a un truc que je ne comprends pas.
    Jayla - Hmm  ?
    Ryff - Si le mec là, Erahk machin... fait partie du gouvernement, mais il est aussi en lien à la fois avec les rebelles et le parti politique adverse... S'il est l'origine du conflit... Cela veut forcément dire qu'il...
    Jayla - ...qu'il utilise les convictions de sa sœur uniquement pour gravir les échelons du pouvoir  ? Oui, c'est sûrement ça. Les politiciens sont capables de tout, tu sais.
    Ryff - Ouais... Enfin, j'veux dire, c'est tellement minable de faire ça.
    Jayla - Il ne tient plus qu'à nous de le faire tomber.
    Ryff - Ouais... Tiens, tout à coup, je suis motivé.
    Jayla - Parfait. On approche du palais, t'es prêt  ?
    Ryff - Prêt.

    Arrivés au seuil du rempart, les deux disciples ténébreux disparaissent dans les hauteurs à la faveur de la nuit.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Devaron, Jungle

    Les tanks Mandaloriens continuent leur lente progression à travers l'épaisse végétation, rasant tout sur leur passage. Bientôt, les senseurs de Cera Ordo l’alertent de la présence d'ennemis tout autour de la première ligne.

    Cera - Lieutenant  ! Ils arrivent par les côtés  ! Tenez-vous prêts  !

    Soudain plusieurs rebelles dévaroniens surgissent des fourrés et tombent des branches en hauteur. Ils sont aussitôt reçus par une pluie de tirs lasers qui viennent les cueillir en plein vol et leur première ligne est décimée. D'autres groupes de rebelles se lancent à l'assaut. Les premières explosions retentissent, les cris s'élèvent. Face à lui, l'ancien Jedi voit plusieurs belligérants courir en sa direction.

    Cera - Je me charge de ceux-là  !

    Une lame de sabre laser bleutée s'active. Cera bondit sur le toit du tank sur lequel il était posté. Sa capte virevoltant derrière lui, il se met à courir le long du canon avant de sauter dans la mêlée. Il sabre un, puis deux autochtones, puis il en propulse trois d'une vague de Force, se retourne vers cinq autres qui lui foncent dessus et tends son bras. Une mini roquette protractile sort de son avant-bras. Cera vise. La roquette est propulsée pile au milieu de ses ennemis, qui éclatent dans un grand feu d'artifice. Le feu commence à se répandre dans toute la zone, tandis que le Jedi Noir terrasse les insurgés sans faire montre d'aucune pitié. Derrière lui, plusieurs rebelles tentent une percée pour placer des mines sur les tanks. Un seul réussit. Et alors que les Mandis déplorent la perte de quelques camarades et d'un véhicule lourd, c'est littéralement l’hécatombe côté Devaronien, malgré leur bon équipement et une certaine bravoure.

    C'est alors que le mando-cyborg reçoit un premier rapport de ses neveux. En plein combat, il ne peut en prendre connaissance, et, tout en se repliant en repoussant les tirs ennemis, il enregistre en vitesse un message pour son premier apprenti.


    Cera - Keller  ! Nous sommes en train d'avancer dans ta direction  ! On devrait bientôt atteindre ta position  ! Je te transmets les premières informations obtenues par les jumeaux  ! Avise en conséquence  ! Je ne sais pas ce qu'il se passe sur le front Républicain, mais une chose est sûre, ils n'ont pas l'ombre d'une chance ici  ! Ils vont tous y rester s'ils ne capitulent pas immédiatement  ! Ordo terminé  !

    Puis il se redresse et fonce à nouveau droit devant lui, enhardissant ses troupes, mettant à profit ses nombreuses armes, son sabre et la Force, pour repousser son adversaire, pour le renverser, si ce n'est le briser complètement.

    Cera - Oyaaaa  !! En avannnnt  !!!


    Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 29 septembre 2023 - 21:17

    vendredi 29 septembre 2023 - 00:44 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18452 Crédits

    C’est la débandade totale dans la grande salle de transit de la base rebelle dévaronienne : alors que la meneuse la plus gradée présente est allongée, sonnée et inconsciente, après avoir reçue un double coup de poing dans la figure, le reste est allé tellement vite que tout s’est enchaîné immédiatement.
    Les quatre chefs de guérilla restants ont surréagi en ordonnant à leurs subalternes de nous arrêter voire de nous abattre sans rechigner, ce que les quarante simples conscrits tentent actuellement de faire en nous canardant de tirs sans économiser sur leurs munitions. La peur d’avoir été pris par surprise, de la manière dont les choses ont tourné et de devoir faire face à quatre bretteurs au sabre-laser et utilisateurs de la Force leur sert de carburant pour continuer d’appuyer aussi longtemps sur la gâchette. Seulement… cette même peur les rend aussi désordonnés et volatiles dans leurs mouvements que leur manière de tirer.

    Nous voilà donc Eckmül, Kinsa, Keller et moi plongés dans une bataille délicate contre une quarantaine d’insurgés pris au dépourvu, nos sabres-lasers déviant et renvoyant autant de tirs précis que perdus pour neutraliser le plus grand nombre. Le jeune chevalier bith se sert de son aisance au sabre pour se faufiler entre quelques-uns des rebelles, passant sa lame au travers des canons de blaster et sur les points sensibles des corps pour les blesser légèrement tout en les affaiblissant ; ses techniques au Makashi sont si dynamiques et fluides qu’il parvient à mettre au sol une dizaine de devaroniens à terre, sans être fatigué ni faire couler du sang. Kinsa prend aisément le dessus sur ses adversaires grâce à l’efficacité de son beskar’gam et sa maîtrise du style combiné du Soresu et du Sokan, n’hésitant pas à se défaire des tirs de blaster tout en utilisant son arsenal de mandalorienne pour déstabiliser la moitié d’entre eux ; sans même bénéficier d’un jet-pack pour s’élever, elle se sert de son analyse du terrain pour prendre appui sur des caisses lourdes ou se propulser depuis les murs pour jouer sur le contact direct afin de jouer des poings.

    Je suis moi-même assez mobile et dynamique dans ma propre bataille face à l’assaut d’une dizaine d’insurgés déterminés à m’abattre par le nombre et de trois de leurs chefs de guérilla : leurs tirs de blaster pleuvent sur moi sans parvenir à m’atteindre, puisque mon style combiné de la Forme V et la Forme IX me rend pratiquement inatteignable et que je les renvoie immédiatement sur eux en quelques arcs de poignet tout en avançant tranquillement vers eux… ce qui les oblige à reculer pour éviter mon contact.
    Mais ce n’est que lorsque leurs armes se taisent subitement, pour cause d’avoir vidé leur chargeur, que je change ma défense au sabre par la contre-attaque au pistolet-blaster dans ma main gauche : je presse la gâchette en discontinu tout en ciblant un à un les dix conscrits alignés, pour les toucher adroitement dans l’épaule, pour ensuite me préparer à surcharger mon arme en voyant les trois officiers recharger leurs propres armes. C’est au moment où ils s’apprêtent à tirer de nouveau que je relâche la détente et leur tire un coup plus puissant qui les touche ensemble ; ils tombent en arrière, sonnés par la déflagration d’énergie intense, et je termine mon action par un jeu de roue de mon arme autour de mon index avant de souffler sur le bout surchauffé du canon. 

    Et à voir où en sont les autres, notre plan de neutralisation se termine comme prévu. Si ce n’est que les dix derniers insurgés apeurés tentent désespérément d’échapper à l’adresse martiale et terrifiante du jeune Jedi noir coruscantii qui les abat au quart de tour. Enfin… il semble se contenter de trancher un seul membre par personne pour les moins réactifs tandis qu’il perce aux côtes ou dans le ventre ceux qui s’enfuient.

    Une fois tout ce petit monde à terre et hors d’état de nuire, Kinsa, Eckmül et moi nous regroupons pour discuter de la prochaine manœuvre à faire en anticipant l’arrivée de renforts rebelles de la base ou encore la venue des troupes alliées et/ou mandaloriennes. C’est aussitôt qu’une sonnerie de comlink résonne dans la large pièce et elle provient de l’appareil du jeune Jedi noir. Keller termine justement de transpercer le poitrail du chef de guérilla qui s’entêtait à le combattre, l’achevant sans scrupules, puis il décroche de sa main libre son comlink pour réceptionner le message qu’il fait lire par haut-parleur.

    Keller : - Je vous écoute, maître.
    Cera, par message vocal : - Keller ! Nous sommes en train d'avancer dans ta direction ! On devrait bientôt atteindre ta position ! Je te transmets les premières informations obtenues par les jumeaux ! Avise en conséquence ! Je ne sais pas ce qu'il se passe sur le front Républicain, mais une chose est sûre, ils n'ont pas l'ombre d'une chance ici ! Ils vont tous y rester s'ils ne capitulent pas immédiatement ! Ordo terminé !
    Kinsa : - Comment ? Ryff et Jayla sont aussi sur Devaron ? Qu’est-ce qui se passe Keller ?
    Keller : - Qu’est-ce que tu veux qui se passe Kinsa, on ne fait pas les choses à moitié dans le Triumvirat dans une opération de cette envergure. Ordo a simplement envoyé Ryff et Jayla faire une course nécessaire au bon déroulement de notre assaut et il semble qu’ils viennent de remplir leur mission. Vois ça comme une manière pour lui comme pour moi de voir ce qu’ils valent en tant que disciples du côté obscur du clan Ordo.
    Kinsa : - Et en plus vous les formez au côté obscur ? Ce n’est pas la meilleure façon de les aider à grandir !
    Moi : - Par ailleurs Keller, j’en déduis au message de Ceno qu’il est assez proche de nous pour devancer les troupes alliées et républicaines. S’il espère prendre la plus grande part du mérite dans cette opération, c’est qu’il sous-estime la valeur tactique et l’efficacité des Rangers et soldats de la République.
    Keller : - Ta plaidoirie ne tient que si vos troupes arrivent à faire capituler les rebelles et rejoindre cette base aussi efficacement que nous. Et pour l’heure, c’est clairement notre camp qui garde l’avantage. (Il jette un coup d’œil aux informations reçues.) Oh ? Ho, intéressant ! Voilà qui devrait plaire à Ordo.
    Eckmül : - Quoi donc ? Crache le morceau Keller, maintenant que tu as mis la puce à l’oreille.
    Keller : - Il semblerait que j’ai bien fait de me retenir avec cette cheffe haut-gardée. Elle s’appelle Venn'sra Erahk et elle est la sœur d’un secrétaire d’Etat qui fait partie de l’opposition à l’actuel conseil. Et ce dernier semble avoir profité de la rébellion dirigée par sa sœur pour avoir un prétexte valable pour accéder à une place audit conseil. Et vous voulez savoir le plus drôle ? C’est qu’il la soutenait en secret pour servir ses desseins en lui fournissant…
    Moi : - Des armes et munitions de nos deux gouvernements qu’il a détournées.

    Le jeune Jedi noir demeure silencieux pendant un court instant, blasé par mon intervention, puis…

    Keller, agacé froidement : - Je rêve ou tu viens d’envahir mes pensées ?!
    Moi : - On a découvert leur entrepôt et leurs caissons hermétiques quand nous sommes entrés, bien avant que tu n’arrives et que tu obtiennes l’info. On se demandait comment des armes manufacturées pouvaient bien faire chez des rebelles, maintenant on a notre réponse.
    Kinsa : - Il y avait donc bien une aide extérieure au sein du gouvernement devaronien pour alimenter cette insurrection, et qui plus est le frère politicien de la cheffe de guerre rebelle. Il semblerait que les membres alliés du Triumvirat se laissent pousser des ailes en utilisant ses ressources et celles de la Coalition pour desservir leurs ambitions. Vous avez du mal à vous dégotter des personnes fiables pour vous soutenir.
    Keller : - On fera le ménage dans les rangs de l’opposition devaronienne plus tard. Ceno est en chemin et il m’ordonne d’aviser en conséquence. Je vais donc m’assurer que cette « Venn'sra Erahk » soit prête à coopérer pour faire capituler les derniers rebelles en vie. S’il reste des survivants…
    Moi : - On ne laissera personne mourir ni sacrifier sa vie inutilement, que ce soit ici dans cette base ou bien avec l’aide des troupes de la République. Et maintenant que j’y pense…

    Je décroche rapidement mon propre comlink pour me mettre en relation avec la brigadière Liza.

    Bgr. Monya Liza (holo) : - Galen, j’espérais que vous me contactiez. Dites-moi que vous contrôlez la situation.
    Moi : - Nous avons pris de court la base rebelle et neutraliser la plupart des membres sur place, Monya. Sans oublier que leurs armes sont hors d’état et qu’ils n’auront plus d’autres possibilités que la reddition. Comment ça avance de votre côté ?
    Bgr. Monya Liza (holo) : - Nos troupes avancent progressivement et efficacement. La résistance sur le front ouest de votre position n’est pas aussi difficile que nous l’imaginions, la plupart des rebelles ont fini par céder à l’anxiété et à la panique en nous voyant marcher ensemble. Le commandant Dravast et ses hommes ont décidé de faire prisonniers ceux qui ont accepté de se rendre ou d’obtempérer, tandis que nous avons neutralisé ceux et celles qui s’obstinaient à combattre. La victoire nous attend Galen. Néanmoins… Nous sommes tous préoccupés par un souci, un détail auquel je me dois de vous informer. Les armes des rebelles.
    Moi : - Des fusils-blasters A-300, A-280 et E-11 produits par les industries républicaines et impériales. Nous sommes au courant, Monya, parce que nous avons découvert leur entrepôt lors de notre infiltration et il se trouve que nous venons tout juste d’apprendre qu’elles ont été fournies par un politicien de Devaron.
    Bgr. Monya Liza (holo) : - Qui donc ?
    Keller : - Un certain Grahrk'sra Erahk. (Sourire narquois.) De rien pour l’info gratuite.
    Bgr. Monya Liza (holo) : - « Grahrk’sra Erahk », vous dites ? C’est le secrétaire d’Etat du comité d’opposition, de ce que mes informateurs m’ont expliqué. Il fait normalement partie des partisans au Triumvirat, alors pourquoi… Hein ? Qui y a-t-il commandant Dravast ? Que… Que dites-vous ?! Vous êtes sûr ? Je vois. Bien, je leur fais savoir merci. Galen, je viens d’apprendre un fait inquiétant concernant Erahk et cela implique sa sœur dans l’insurrection. Le commandant Dravast m’a révélé que Grahrk'sra Erahk faisait partie de l’ancien gouvernement en place à l’époque de la parenthèse Cki et il n’était qu’un simple ambassadeur mandaté au sein du Sénat pour s’assurer que l’ordre et la sûreté soit respectée. Et il était suspecté d’avoir co-organisé un assassinat déguisé envers l’ancienne Ministre Générale pour gagner un siège au Conseil.
    Moi : - Une vipère qui se fait passer pour une couleuvre, donc. Un cas classique, si vous voyez ce que je veux dire. J’imagine qu’il n’a pas choisi de rejoindre la faction pro-Triumvirat uniquement pour leur idéologie.
    Bgr. Monya Liza (holo) : - Il y a fort à parier que l’insurrection de sa sœur était une idée sournoise qu’il a fait naître chez elle, tout en lui fournissant les moyens de la concrétiser, en espérant que la République et le Triumvirat s’en occuperaient assez pour aller le dos tourné. J’ignore ce qu’en penseront l’Empereur, Mandal’ore et le roi Tuefa de toute cette histoire, mais je vous parie mon solde du mois qu’ils seront moins cléments avec lui qu’avec sa sœur et ses partisans. Galen, vous, sieur Eckmül et dame Kinsa devez mettre Venn'sra Erahk aux arrêts aussi vite que possible. Nous devons la garder en vie pour s’assurer qu’elle témoigne devant le Conseil devaronien contre les agissements fourbes de son frère. Nous nous rejoignons aussi vite que possible, en espérant que des hommes d’Erahk n’aient pas infiltré nos rangs pour nous nuire.
    Moi : - Il s’avère que Cera Ordo et les mandaloriens sont à l’approche de la base et serons là d’une minute à l’autre. Il faut s’attendre à voir une confrontation salée pour savoir de qui l’arrêt d’Erahk va primer.
    Bgr. Monya Liza (holo) : - Retenez-le le plus longtemps possible. Voire, et je m’adresse à vous en particulier dame Kinsa, convainquez-le du bon fondement de notre collaboration dans la résolution de cette affaire. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser le Triumvirat décider seul du sort de Venn'sra Erahk. Je dois maintenant vous laisser. Brigadière Liza, terminé.

    La communication se termine dès que l’hologramme s’éteint puis que je range mon comlink. Dans le même temps, Kinsa et Eckmül s’avancent pour aller mettre les menottes électromagnétiques à la cheffe de guerre devaronienne… tandis que Keller vient directement leur barrer le chemin.

    Keller : - Hin hin hin, vous n’approcherez pas d’elle ni lui ferez quoique ce soit. C’est à moi de l’arrêter.
    Kinsa : - Keller, écarte-toi. Cette femme est autant responsable des soucis de la République que de l’Empire, nous avons donc le droit de la mettre aux arrêts pour qu’elle comparaisse dans son gouvernement. Qu’elle soit affiliée à un politicien de votre faction n’empêche pas qu’elle doit rendre des comptes à la République.
    Eckmül : - D’autant plus que ton initiative sera perçue comme un acte de non-contribution entre nos deux camps et une atteinte au traité récent. Même si Ordo te demande d’agir en conséquence, il n’est pas le seul à décider dans cette affaire et nous avons nous aussi notre mot à dire.
    Keller : - Pouah, vous me faites rire. Vos vingt ans d’absence vous ont ramolli la cervelle et vous ont fait perdre votre « inaliénable » droit dans la galaxie. Il n’y a pas de mot à dire parce que vous êtes faibles, ignares et incapables de réguler véritablement l’ordre. L’essentiel de cette opération revient au Triumvirat qui a planifié sa préparation et enjoint vos forces de nous épauler, mais vous n’êtes que des seconds rôles. Alors fermez-la et laissez les vrais dirigeants faire la justice comme il se doit.
    Kinsa : - C’est plutôt toi qui vas arrêter ton cirque, parce que ta tentative de nous faire barrage est aussi puérile que ton entêtement à sous-estimer les Jedi et la République.
    Keller : - Tu commences vraiment à m’agacer, Kinsa, à faire ta Jedi alors que Cera a fait de toi…
    Moi : - ÇA SUFFIT !!!

    Ils deviennent silencieux et se retournent vers moi, cherchant du regard le pourquoi de mon intervention.

    Moi : - Se disputer maintenant ne nous amènera nulle part. Nous voilà tous les quatre à devoir gérer un problème commun et aviser en attendant que nos deux groupes arrivent. Si savoir qui doit arrêter Erahk vous préoccupe le plus, je dois vous avertir que ce problème n’est pas le plus important en ce moment.
    Kinsa : - Que veux-tu dire par là, Galen ?
    Moi : - J’entends par là que nous avons quarante insurgés à terre parmi nous, hors d’état de nuire mais encore libres d’agir si nous ne prêtons pas attention pour le corriger, et que nous n’avons pas encore sécurisé l’intégralité de la base pour que nos deux camps arrivent sans dommages supplémentaires. Nous devons donc mettre de côté nos différends pour l’instant et travailler ensemble si nous voulons réussir.
    Keller : - Argh, je dois bien admettre que Galen a malheureusement raison. On n’a pas terminé.
    Eckmül : - Je suis d’accord pour qu’on mette chacun du nôtre pour œuvrer ensemble.
    Kinsa : - Dans ce cas, réglons rapidement ce problème tous les quatre et finissons-en avec les rebelles restants. Il est impératif que toutes et tous soient hors d’état de nuire au bon déroulement de l’opération.

    Je hoche de la tête pour acquiescer positivement et je jette en regard sur l’emplacement de l’estrade… pour finalement voir que la devaronienne Erahk est réveillée, toujours couchée, et qu’elle tente d’utiliser un boîtier télécommandé qu’elle a sorti de sa poche.

    Moi, en pointant de panique Erahk : - Kinsa, Keller, attention !!

    Mais le temps qu’ils se retournent et tentent de lui arracher le boîtier des mains par la Force, elle vient tout juste de presser le bouton supérieur central dans l’action. Mes oreilles sifflent aussitôt, me prévenant qu’une sirène silencieuse s’est déclenchée dans toute la base, et je regarde de tous les côtés de potentiels renforts débarquant immédiatement dans la pièce.
    Et ces renforts en question… apparaissent derrière nous par le biais d’une plateforme de monte-charge dissimulée par des panneaux latéraux et horizontaux qui coulissent… et fait entrer une petite demi-douzaine de devaroniens et de devaroniennes d’un tout autre genre. Leur équipement complet transpire la chasse, le mercenariat mais surtout la peau dépecée et tannée d’ysalamir.

    Moi, consterné : - Génial. Des chasseurs de Forceux devaroniens. Il ne manquait plus que ça.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 30 septembre 2023 - 14:59

    samedi 30 septembre 2023 - 14:56 Modification Admin Réaction Permalien

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    xeniamnleo

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    Zadyssa n’en croyait pas ses yeux : le luxe du chalet dans lequel elle se trouvait ne lui était pas familier. Le confort des fauteuils en cuir, la douce chaleur du feu dans la cheminée, tout lui paraissait trop beau et pourtant elle ne se sentait pas mal à l’aise. Peut-être était-ce aussi dû à la bonhomie de Luk qui, malgré des airs un peu m’as-tu vu, était en réalité un jeune homme de charmante compagnie. Il avait même eu la patience de lui expliquer plusieurs fois les règles d’un jeu de cartes pour passer le temps pendant qu’ils attendaient les autres, Adonis, Ange et Xeniam qui discutaient dans un bureau aménagé non loin de là. C’était une variante tholothienne du jeu de sabacc avec un système de mise et de relance. La jeune Jedi réfléchissait À son prochain mouvement, elle s’était laissé prendre par la compétition et voulait désormais renverser son adversaire. Pour se faire elle abattit devant elle fièrement deux cartes similaires

    Zadyssa : Luk, je suis ta paire.
    Luk, un peu troublé : Non c’est pas vrai, c’est impossible !
    Zadyssa : Héhé, j’te pensais pas mauvais perdant.
    Luk : Je veux dire, tu ne peux pas, tu ne peux suivre qu’avec une paire de Commandeurs, pas plus bas.
    Zadyssa : Ah ! 

    La native de Metellos ne put contenir un soupir, elle avait à nouveau oublié une des règles que le Tholothien lui avait pourtant rappelé maintes fois. Le manque de concentration de Zadyssa était peut-être lié à la conversation qui se tenait plus loin. Même sans y prêter attention, ou en sondant la Force, la Jedi pouvait sentir que la tension montait dans le bureau au bout du couloir attenant au salon dans lequel les jeunes gens se divertissaient.

    À l’intérieur de l’espace de travail, quelque peu similaire à celui de leur dernière rencontre sur Coruscant, les Guildeurs et l’homme d’affaires s’entretenaient de vive voix. Adonis clamait sa bonne foi et une certaine ignorance sur le détournement de fonds. Ange ménageait l’hôte tandis que Xeniam se montrait volontairement plus agressif, reprochant à l’homme d'affaires a minima un manque de vigilance dans des affaires d’aussi hautes importances.

    Xeniam : La Guilde ne peut se permettre ce genre de légèreté dans des opérations de ce genre. Une automatisation généralisée, c’est prendre un très gros risque
    Adonis : Et passer du temps et les réaliser manuellement c’est m’exposer au risque plus grand encore d’être découvert, cher Séraphin. 
    Ange : Il a raison, chaque transaction signée de sa main peut être épiée. 

    Ange et Xeniam échangèrent un regard, l’explorateur n’éprouvait pas vraiment de jalousie envers leur interlocuteur, il n’aimait cependant pas le traitement de faveur de la Corellienne à son égard, elle qui en d’autres circonstances n’aurait pas hésité un instant pour se montrer plus agressive dans l’interrogation. Depuis plusieurs minutes déjà, elle semblait plus préoccupée à fixer le financier dans les yeux, celui-ci esquissant ses plus beaux sourires en guise de séduction. L’échange jusqu’ici n’avait abouti à rien d’autres que des banalités sur des aspects techniques des transactions financières et des sous-entendus plus ou moins subtils de la part des deux tourtereaux. Le leader de la Guilde comprit néanmoins l’inquiétude de son vieil ami et du lui concéder de pousser l’homme qu’elle dévorait du regard depuis le début de l’entretien dans ses retranchements. 

    Ange : Adonis, vous êtes bien sûr que les transactions ne pouvaient pas être modifiées par un tiers ? Il n’y a personne qui puisse avoir accès à votre unité ?

    Cette dernière question de la Guildeuse avait été préparée et de longue date. Depuis leur premier entretien, elle avait en tête un détail qui l’a troublée mais avait dû attendre ce moment pour avoir une réponse. L’assistant d’Adonis les avait en effet quitté peu de temps auparavant pour régler l’organisation du diner à venir. La mine un peu déconfite de Adonis lui confirma qu’elle faisait mouche.

    Ange : Pas même Miza ?
    Adonis, réalisant l’insinuation : Miza n’est pas seulement mon assistant mais un vrai ami, je lui fais une confiance entière sur toutes mes affaires.
    Xeniam : La confiance n’exclut pas la prudence…
    Adonis : Justement Miza n’est pas un hacker il n’aurait jamais pu briser les sécurités implantées pour modifier quoi que ce soit.
    Ange : Avec les bons contacts tout est possible.
    Adonis, d’un ton sec : Vous faites fausse route. Miza ne me trahirait jamais, nous nous connaissons depuis toujours, je suis même le parrain de sa fille !

    Pour la première fois depuis que les Guildeurs avaient fait la connaissance de leur interlocuteur, celui-ci affichait une émotion non maitrisée dans sa voix, mélange de colère et de frustration. Sa sincérité n’était pas à prouver. Aussi, lorsqu’elle vit Xeniam prêt à enchainer, Ange posa sa main sur le bras de l’Ondéronien et prit la parole pour le stopper.

    Ange : Alors nous explorons d’autres pistes. Peut-être un back-door installé par la société de courtage, je vais mettre nos hommes sur le coup.
    Adonis, encore troublé : Je vous prie de m’excuser, pouvons poursuivre cet entretien ultérieurement ? 
    Ange : Bien sûr, je crois d’ailleurs que nous avons tous besoin d’un peu de relâchement. 

    Elle pinça légèrement et de manière discrète l’explorateur dont elle tenait encore le bras. Adonis se leva et disparut dans le couloir menant au salon. Les Guideurs toujours assis dans la pièce entendirent l’homme conversaient avec son filleul et Zadyssa. 

    Xeniam, chuchotant : On y était presque Ange !
    Ange : On doit le ménager sinon on n’en saura pas plus
    Xeniam : Oui le ménager pour pas casser ton coup.
    Ange : T’es lourd tu sais.
    Xeniam : LA MI-SSION…
    Ange : Depuis quand es-tu aussi zélé D. ?
    Xeniam, soufflant : Depuis que je n’ai rien d’autre à faire.

    La question d’Ange qui se voulait être une boutade lui revint en pleine face. La Guilde était tout ce qui resté de connu à l’explorateur et elle le savait. Il devait tout redécouvrir, les lieux et surtout les êtres, tous inconnus de lui désormais. Cette désagréable sensation, elle l’éprouvait elle-même parfois et même s’il ne pouvait partager son fardeau totalement, Xeniam portait en lui la marque du survivant. C’est aussi lui qu’elle se devait de ménager.

    Ange : Ne t’inquiète pas, on va pas lâcher Miza maintenant. Et pour Adonis, s’il faut, je le travaillerai au corps…

    La Corellienne fut satisfaite, et un peu rassurée, lorsqu’elle que Xeniam ne put contenir un rictus.

    Ce message a été modifié par xeniamnleo le lundi 09 octobre 2023 - 12:54

    vendredi 06 octobre 2023 - 13:21 Modification Admin Réaction Permalien

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