Le Temple Jedi 7 (page 17)
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AngeSolo
28906 Crédits
Myrkr.
Cela n’avait jamais été une partie de plaisir. Jamais. Les années passaient, on s’y faisait mais on ne pouvait pas dire qu’on s’y habituait. Non. C’était impossible. L’appréhension était moins grande, sans doute, parce qu’on n’ignorait pas le côté itératif de la chose : toujours la même douleur, toujours la même migraine et cette irrémédiable envie de vomir. C’était comme manquer d’air et en recevoir trop à la fois ou passer de rien à tout et de tout à rien. Se couper de la Force ne résolvait rien : il y avait toujours ce seuil à franchir mais on évitait les interférences. Le pire, c’étaient elles. C’était comme subir un éternel acouphène. On en perdait le sens et la vue. Chaque accalmie se muait en ouragan dans la seconde qui suivait. Puis, le silence et à nouveau la tempête.
Depuis qu’elle s’était rouverte à la Force, Ange avait néanmoins pris ce parti. A chaque fois qu’elle se rapprochait du point de bascule, là où les premiers désagréments se manifestaient, elle se privait volontairement de l’aura mystique. Durant son séjour, elle ne souffrait ainsi ni des maux de têtes, ni des pics d’énergie, ni de cette envie qui vous prenait parfois de vouloir vous ouvrir les veines pour y mettre un terme. Et puis, les voix cessaient. C’était apaisant. Elle ne pouvait le nier. Quitter Myrkr, en revanche, se révélait une épreuve, une épreuve à laquelle elle ne désirait plus échapper.
Aujourd’hui, qui plus est, c’était différent. Elle s’était faite à l’idée qu’elle ne pouvait échapper à un retour en douceur, celui décidé et contrôlé. Non. Il y avait Zadyssa. Certes, elle ne connaissait que peu la jeune fille mais elle ne pouvait résoudre à la laisser seule affronter ce passage obligé. Feindre d’indifférence s’avérait au-dessus de ses forces. Elle se souvenait encore de Mimi, quand elle était encore très jeune. Les larmes, les cris et les cauchemars dès qu’elles s’envolaient. Pour elle, elle avait fait une exception : une menue reconnexion dans la Force alors qu’elle s’était jurée du contraire. Les années avaient passé, sa résolution aussi. Enfin, Joi était arrivée. Différemment, mais on recommençait.
La musique aidait.
Au début, c’était pour Xeniam. Ça le mettait de bonne humeur et elle aussi. La nostalgie et quelques refrains chantés à tue-tête dans le cockpit lui permettait d’oublier la mauvaise humeur de Wes, d’anticiper la sienne à mesure où ils se rapprocheraient de Shujak et de penser un peu à autre chose. Et puis, on s’approchait du seuil. Elle percevait Zadyssa se tendre davantage comme si elle le percevait aussi. Elle mit les commandes en mode automatique et s’éclipsa quelques secondes, le temps de remonter dans sa cabine, d’ouvrir un placard et d’avaler cul sec quelques rasades de Brandy. Elle entendit des pas et une main lui retirer la bouteille.
Xeniam : Qu’est-ce que tu fous ? On partage plus maintenant ?
Ange, lui adressant une mine déconfite : Je me prépare psychologiquement.
Xeniam, buvant à son tour : Mais encore ?
Ange, lui arrachant la bouteille des mains, ingurgitant une rasade et la rangeant : Je suis de nouveau connectée à la Force, tu te rappelles ?
Xeniam : Oui, tout à fait.
Ange, faisant la grimace : On sort de Myrkr…
Xeniam, comprenant subitement : Oh.
Ange : Voilà. Et c’est une première pour Zadyssa.
Xeniam : Si tu…
Ange : Merci.
Solo regarda son datapad et la distance qui les séparaient de la surface. Soupirant bruyamment, elle ferma les yeux.
C’était devenu presque mécanique : il fallait défaire de ce qui avait été scellé. Une barrière, puis deux, puis trois et le reste. Respirer. Et, enfin, la dernière. Elle plaqua sa main contre le mur de sa cabine pour mieux se tenir et expira tranquillement l’air de ces poumons. Il eut alors ce bruit de fréquence mal réglée et les incessants parasites. Tout était lointain et trop proche à la fois. Les cris qu’elles percevaient étaient aussi ténus qu’aigus. Le silence gagnait et, l’instant d’après, une multitude de bruits indistincts s’emparaient de son être.
Xeniam, un peu inquiet : Ça va aller ?
Ange, rebroussant chemin : J’ai l’impression d’avoir une gueule de bois du Chaos.
Cela n’avait duré qu’une minute ou deux, à peine, mais suffisamment pour que la jeune Jedi se crispât davantage. Eteignant la musique qui résonnait toujours dans le cockpit, elle s’approcha d’elle. Elle s’ouvrit davantage à la Force et retint cette nausée qui allait de pair. Par intermittence, elle percevait son appréhension et se surprit elle-même à se comporter aussi machinalement qu’elle l’aurait fait avec l’une de ses filles ou l’un de ses anciens élèves. Un genou à terre, la voix posée, elle lui parla calmement pour mieux l’inviter à se préparer.
Alors, vie et mort se déchaînèrent. Il eut les hurlements assourdissants et si confus à la fois. Mais il fallait garder le cap. Respirer. Respirer. Garder son calme et trouver Zadyssa. Il ne fallait pas se noyer. C’était difficile. Et la trouver. Continuer à parler. La rassurer. Tout aller bien se passer. Son pouls s’emballait. Elle sentit le flux l’avaler et la recracher en même temps. Elle prit la main de la jeune fille. Peut-être ici, peut-être là-bas. Il ne fallait pas lâcher. Respirer. Encore. Et apaiser ce capharnaüm. Accepter, se hisser sur cette île, au milieu de ce flux, à égale distance de ces deux univers. Maintenant s’immerger dans le torren.t . En faire partie. Chaque chose revint à sa place et les cris, ce si familier murmure auquel elle ne prêtait plus attention. La connexion était rétablie.
Quand Solo reprit véritablement ses esprits, elle sut néanmoins que quelque chose n’allait pas, quelque chose n’allait même pas du tout. Le temps n’y était pour rien. Ce n’était pas cela. Un juron et le corps de Zadyssa bascula.
Xeniam, se précipitant à terre à son tour : Bordel, qu’est-ce qui se passe ?
Ange, un peu désorientée : Je ne sais pas. Ce n’est pas normal. Aide-moi à l’allonger.
L’explorateur s’exécuta tandis que la Corellienne s’activait autour de la Jedi.
Ange, attrapant les mains de cette dernière : Zad’, tu m’entends ? Zad’, serre-moi les mains.
Xeniam, qui vérifiant lui aussi : Elle respire.
Alors qu’il s’apprêtait à la mettre en position latérale de sécurité, Ange l’interrompit d’un geste.
Elle savait.
La Force, sans doute : c’était elle qui lui avait donné la clef.
Le silence les enveloppa tous et elle ouvrit les yeux. Quelques secondes, peut-être, et elle sombra. Encore. Il fallait attendre. Il n’y avait pas grand-chose à faire. Juste attendre et être là.
Quand elle se releva, la tête dans l’étau de ses mains, Ange sut qu’elle avait vu juste. Posant la main sur son épaule, elle lui sourit faiblement.
Ange : Zadyssa. Regarde-moi. C’est fini, tout va bien.
Elle jeta des regards à droite, à gauche, un peu hagards d’ailleurs, et se força à reprendre son souffle. La Corellienne voulut se dégager : elle avait besoin d’air. Impossible néanmoins : Zadyssa lui avait agrippé le poignet.
Zadyssa, parlant à toute allure : Ange. Le-QG-était-vide-Joi-s'est-décomposée-une-petite-fille-jouait-à-chat-et-elle-a-disparu-t'as-reçu-un-truc-et-tu-étais-heureuse !
Ange : Calme-toi. Respire. Va moins vite.
Zadyssa, reprenant son souffle : Et il y avait une ombre aussi et les gens hurlaient sur son passage et il y avait de la neige aussi et toi et Xeniam et un autre homme qui t'a donné un truc et...
Elle se tut. Cherchait-elle ses mots ?
Ange tourna la tête. Xeniam s’était relevé et la toisait, pantois. Elle lui adressa un sourire maladroit et se focalisa de nouveau vers elle. L’important était là. Oublier Joi. Pour le moment. Ce n’était pas le plus urgent. La panique, elle n’en avait pas besoin.
Ange : Respire calmement, d’accord ? Maintenant, tu vas fermer les yeux. Voilà. Comme ça. Inspire. Expire. Encore une fois. Est-ce qu’il y a des détails qui te reviennent ?
C’était étrange. La situation lui échappait : c’était comme prendre conscience de se regarder agir. C’était elle et ça ne l’était pas. Le Leader de la Guilde avait laissé place à un vieux souvenir, à presque quarante ans en arrière.
Zadyssa, les paupières closes : Le QG était complètement vide. Il y avait des... particules de cendre dans l'air ? Il était vide mais il y avait quand même des voix. Juste pas de corps.
Un frisson parcourut son échine.
Ange : Des voix ?
Zadyssa : Oui. Enfin plutôt des murmures au début. Après, quand il y a eu l'ombre, c'étaient comme des cris.
Ange, qui tâchait de contrôler cette boule au ventre qu’elle sentait se former : Des murmures ? Tu peux me les décrire ?
Zadyssa : Euh... Ben des murmures. Partout. Tout le temps. Ils venaient pas vraiment d'un endroit en particulier. Juste... Ils étaient là.
Ange se sut.
Les murmures. Il n’y avait pas d’erreur possible. Cette vision, elle n’était pas pour elle.
Se calmer. Garder la tête froide.
Ange : Tu as vu un homme me donner quelque chose. Il était comment ? Tu peux me le décrire ?
Elle ne savait pourquoi mais ce détail lui paraissait important. Le plus important, peut-être.
Zadyssa : Hmm... Brun ? Ça avait l'air d'être un Guildeur, je dirais. Enfin je sais pas. J'avais l'impression qu'il me disait quelque chose. Mais mes souvenirs sont pas aussi précis qu'en vrai alors...
Qui était cet homme ?
Le connaissait-elle ? L’avait-elle connu ? Ou s’agissait-il seulement d’un des nombreux avenirs possibles ?
Elle devait savoir.
Ange, un peu mal à l’aise : Et moi ? J’étais… différente ? Physiquement, j’entends.
Zadyssa : Eh bien... Tu étais très heureuse. Enfin, euh... Plus que maintenant en tout cas.
Plus que maintenant.
Que comprendre ?
Actuellement, elle se sentait… étrangement bien… bien mieux…
Ange : Et cet homme. Tu as dit qu’il m’avait donné quelque chose ? Tu l’as vu ? C’était grand comment ?
Zadyssa : J'ai pas vraiment vu. C'était brillant en tout cas. Ça tenait dans une main.
Pourquoi les visions de Force n’étaient-elles jamais d’une parfaite limpidité ?
Ange : Et Joi ? Elle allait bien ? Tu es sûre qu’il s’agissait d’elle ?
Sa réponse, elle parut l’attendre une éternité.
Zadyssa : Ben... Un œil ambre, un œil bleu... Oui c'était Joi. Elle était plus âgée par contre. Peut-être trois ans. Et... Je sais pas vraiment si elle allait bien. Enfin, elle allait bien avant de se... décomposer. Je veux dire, vraiment. En cendres.
Le visage de la Corellienne se crispa involontairement. Elle aurait voulu hurler et maudire tout ce qui pouvait l’être. Et perdre son calme aussi. Tout envoyer voler dans la pièce et dans le reste de l’univers.
Ange, lui touchant le bras : Merci. Tu devrais aller te reposer, maintenant. Xeniam va te ramener à ta cabine. Ça va aller. Si tu as besoin de quoique ce soit, je suis à côté, d’accord ?
La jeune fille hocha la tête et se releva gauchement.
Ange sentit cette affectueuse pression autour de son avant-bras. Xeniam avait compris : elle avait besoin d’être seule.Ce message a été modifié par AngeSolo le samedi 12 août 2023 - 10:05samedi 12 août 2023 - 10:00 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
20625 Crédits Modo
Devaron
Dans les profondeurs de la jungle, le camps de base Mandalorien était en effervescence. L'arrivée du Seigneur Ordo lui-même, accompagné d'un contingent de soldats d'élite, armés jusqu'aux dents et spécialement entraînés pour les escarmouches en terrain hostile, avait redonné un élan de courage et d'énergie aux troupes en place. Celles-ci piétinaient depuis des jours, dans l'eau et le sang, leur progression freinée par la végétation dense, les prédateurs et des insurgés revêches avantagés par leur connaissance du terrain. Avancer, combattre, se faire attaquer, répliquer, se replier, donner un nouvel assaut... Jour après jour, cette guerre avait finis par user à la fois les Républicains, les Impériaux et les Mandaloriens. Cela devait s'arrêter, ainsi en avait décidé Mandal'ore, afin de conserver leur influence, voire de s'assurer une suprématie dans ce secteur. Le groupe d'élite commandé par Cera Ordo, auquel s'ajoutaient les deux membres du clan Jayla et Riff Ordo, ainsi que le Jedi noir Ben Keller, avait pour mission d'en finir avec la rébellion par tous les moyens jugés nécessaires.
Autour de l'holo-projecteur, situé au beau milieu d'un campement vétuste monté dans des conditions environnementales très difficiles, Ordo examinait les derniers rapports des éclaireurs en compagnie de Deiss Kailak, jeune lieutenant Néo-Mandalorien envoyé faire ses preuves, ce qui n'était pas une franche réussite jusque-là. La situation n'était effectivement pas au beau fixe. L'Empire s'était retiré pour laisser faire les Mandos et devait se concentrer sur le maintien de l'ordre dans la capitale. Au nord-ouest, à la lisière de la jungle, le commandement Devaronien avait établi un avant-poste avec l'aide des Républicains. Aux dernières nouvelles ils ne progressaient guère plus que leurs « alliés ». Pourtant, les positions des rebelles étaient plus ou moins connues. La veille, un éclaireur mando était tombé dans une embuscade à seulement quelques clicks de là. L'ennemi regagnait du territoire petit à petit depuis l'ouest. Le grand cyber-mando croisa les bras et déclama :
Ordo – Nous ne pouvons plus faire dans la demi-mesure, la situation exige une solution radicale. Nous avons amené des véhicules, des armes de gros calibre, des lance-flammes et du matériel explosif, toutes les troupes doivent s'en équiper et se mettre en marche dans H-6. Rasez-moi cette jungle !
Kailak – À vos ordres !
Le fougueux lieutenant allait s’atteler à sa tâche quand un sursaut le retint. Derrière ses mèches sombre son regard bleuté s'arrêta sur son supérieur, un soupçon d'inquiétude dans les pupilles :
Kailak – Monsieur, doit-on prévenir la République ?
Ordo – …
C'est vrai, la question se posait forcément. Devaron était l'un des seuls systèmes conjointement annexé par le Triumvirat et la République. Le temps que le gouvernement se stabilise, c'était aux deux camps de régler ce genre de crise. Toutefois était-ce bien nécessaire ? Prendre les devants renforcerait assurément leur pouvoir sur Devaron. Cera réfléchit un moment et sonda la Force au loin. Tout à coup il ressentit plusieurs présences familières sur la planète. Les Jedi ?! Oui, Jaia Tepal l'avait prévenu ! De plus, lorsqu'il se concentra d'avantage, l'aura de Kinsa se manifesta rapidement. Elle était là ! Avec Eckmül et Galen ! Comment ne les avait-il pas senti plus tôt ?!
Kailak – Tout va bien, seigneur Ordo ?
Ordo – Attendez. Je dois réfléchir un moment... Commencez les préparatifs, lieutenant.
Kailak – Oui chef !
Le temps de quelques minutes, l'ancien Sabre des Jedi plongea dans une intense réflexion. La présence des Jedi lui fit douter de sa méthode. Un assaut massif et meurtrier, sans la moindre subtilité, afin d'exterminer la menace purement et simplement, ne serait certainement pas du goût de ses anciens padawans. Mais cela restait la manœuvre la plus efficace selon lui. Les négociations s'annoncèrent rudes, mais Ordo comptait bien faire valoir sa position.
Il traversa le camp à pas lourds et rapides pour rejoindre le centre des communications. Posés autour de la rampe du Rebel Spire posé non loin, ses trois disciples le virent débouler comme un reek échaudé et n'osèrent pas lui demander quoi que ce soit. Cette démarche signifiait qu'il avait une idée en tête et que rien ne pourrait le ralentir. Enfin, il s'isola dans la salle d'intercom, s’assit sur un siège, soupira l'espace de deux secondes, puis, avec son habituelle détermination, activa les communications. Un scanner passa sur son buste et renvoya une image de lui à son destinataire. Il employa un ton dur et décidé pour parler :
Ordo – Campement Mandalorien à avant-poste Dévaronien. Ici le Seigneur Ordo, en charge des troupes Néo-Mandalorienne dans ce secteur. Nous nous apprêtons à lancer un assaut d'envergure pour écraser les rebelles. Je répète. Les troupes d'élite de Mandal'ore vont se frayer un chemin dans la jungle avec de lourds moyens pour atteindre les rebelles et les faire plier, ce à... H-5:2, secteur PW-7, direction sud-est. Je sollicite un appui par l'ouest de la part de vos troupes. Suivez mon plan et la rébellion ne sera plus qu'un lointain souvenir d'ici ce soir, la paix sera ainsi restaurée sur Devaron. En attente de votre réponse.
Il coupa l'intercom, dans l'attente d'un interlocuteur. Il savait que Kinsa, Eckmül ou même Galen, allaient essayer d'influencer ses homologues, toutefois il savait aussi, après ces vingt dernières années de guerre, que les rebelles ne renonceraient jamais. C'était là l'occasion de démontrer à sa fille que la puissance brute, la manière forte, était parfois le seul remède pour rétablir la justice et la paix. C'était là le vrai pouvoir aux yeux du guerrier Mandalorien. C'est ainsi qu'il vivait depuis des dizaines d'années maintenant. Par la victoire, Cera Ordo brisait ses chaînes, et une fois de plus, il n'était décidé qu'à une seule chose : vaincre.Ce message a été modifié par Ordo le dimanche 13 août 2023 - 21:09dimanche 13 août 2023 - 20:29 Modification Admin Réaction Permalien
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waren
16100 Crédits
Lieu : Plooma, secteur Veragi
Le croiseur impérial plane au-dessus de la base militaire tel un mastoïde, des soldats et des quadripodes Impériaux encerclent cette dernière, l’Empereur à la crinière blanche maintenant marche avec sa fille avec un pas nonchalant le long de l’escalier qui les mène plus bas en ville. Derrière eux deux chevaliers, sur le même rythme de pas, les accompagnent. Warren montre son héritage à la princesse impérial. Cette citée est magnifique depuis qu’elle a refleurit après la guerre Vong. Composé d'une multitude de plateformes et bercée par un climat océanique, elle peut être considéré comme un lieu paradisiaque où règne une atmosphère de paix. Géré par la Moff Sloan, sa population s’est rangée maintenant autour de l’Empire et la politique du Triumvirat, ainsi que l'économie locale qui repose principalement sur ses activités marchandes. La monnaie ici est le crédit impérial comme le constate Arwen en voulant acheter un collier de perles. En effet, la population locale a encore du mal à refaire confiance à la Nouvelle république. Au détour d’un chemin, un groupe de marchands Bothan s’inclinent, l’un deux à la patte amputée à cause des attaques ordonnés par la chancelière Satsaki autour de Muunulist et Ord Biniir, il tarde à dire bonjour sous la douleur.
- Donc ce monde est pro-Empire ?
- Oui. En effet, à cent pour cent, la présence d’une base militaire ne les gêne pas.
- Cela les rassure en fait. Se savoir protéger par les Mandaloriens et l’Empire.
jeudi 17 août 2023 - 14:42 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
18452 Crédits
L’intérieur de la base d’opérations du camp allié continue de fourmiller d’autant de soldats et miliciens devaroniens que de soldats de terrain de la République, tous occupés à assurer la maintenance, la sécurité et la liaison avec le reste de la flotte d’escadre qui circule en orbite haute de la planète ; des va-et-vient pour ceux qui assurent la ronde et la défense de la base, des virées occasionnelles pour ceux qui continuent de relayer l’inventaire et l’armement pour chacun et des heures interminables sur leur chaise pour ceux qui s’occupent d’observer les radars, les écrans d’ordinateurs et les tableaux de contrôle pour signaler toute information ou communication susceptible d’aider l’ensemble de la base alliée.
Bref, toutes et tous sont consacrés et concentrés sur leurs travaux respectifs au sein du camp.Il ne fallut que deux minutes standards après avoir eu un rapide aperçu de la position stratégique de l’autre camp d’intervention, selon les estimations apportées par les rapports d’éclaireur et de sondes, pour qu’un des agents devaroniens interpelle son commandant d’un air surpris et nerveux…
Agent de liaison devaronien : - Chef, on reçoit une liaison venant de la base du camp mando-impérial.
Cdt. Gahr Dravast : - Précisez soldat, est-ce une communication ouverte en attente ?
Agent de liaison devaronien : - Négatif. Il s’agit d’une transmission enregistrée, faite depuis leur salle d’intercom et par voie holographique. La fréquence est calquée sur un canal de grade hautement supérieur.
Bgr. Monya Liza : - Ouvrez ce canal sur la table holo-stratégique et diffusez le message.Une fois les instructions effectuées en un à deux secondes, une image en plusieurs dimensions est immédiatement projetée depuis la machinerie de la table et elle révèle la silhouette imposante et austère d’un personnage plus que connu que nous ne pensions pas voir intervenir de sitôt. Kinsa, Eckmül et moi-même observons et écoutons attentivement la projection de Cera Ordo en train de délivrer son message.
Cera Ordo, sous projection holo : - Campement Mandalorien à avant-poste Dévaronien. Ici le Seigneur Ordo, en charge des troupes Néo-Mandaloriennes dans ce secteur. Nous nous apprêtons à lancer un assaut d'envergure pour écraser les rebelles. Je répète. Les troupes d'élite de Mandal'ore vont se frayer un chemin dans la jungle avec de lourds moyens pour atteindre les rebelles et les faire plier, ce à... H-5:2, secteur PW-7, direction sud-est. Je sollicite un appui par l'ouest de la part de vos troupes. Suivez mon plan et la rébellion ne sera plus qu'un lointain souvenir d'ici ce soir, la paix sera ainsi restaurée sur Devaron. En attente de votre réponse.
Le message étant diffusé, la projection du grand mandalorien s’estompe et la surface holographique de la table stratégique redevient temporairement normale, tant la nature de la liaison sollicite une réponse.
Kinsa : - Ses intentions sont claires. Il compte mener un seul assaut frontal qui vise l’ensemble des rebelles et sans laisser d’éventuels fuyards, auquel nous devrons participer sous peine de nous les mettre à dos.
Cdt. Gahr Dravast : - Il nous force la main, bon sang ! Comme si nous n’avions pas assez de problèmes avec nos sous-effectifs pour traquer les troupes de guérilla, il nous impose de faire front sans avoir pris le temps de bien observer ce que l’ennemi nous réserve. C’est là de l’imprudence doublé d’orgueil belliqueux !
Bgr. Monya Liza : - À peine avons-nous parlé du loup qu’il vient de nous dévoiler ses intentions. J’ai beau avoir analysé l’esprit guerrier du Seigneur Ordo avant de venir, je dois reconnaître que je ne l’imaginais pas aussi direct dans sa manière de clarifier les choses. Son message est clair, il souhaite en finir rapidement.
Eckmül : - Si vous voulez notre avis, dame Liza, je pense qu’il nous a contacté à l’instant par intérêt que par envie de frapper un grand coup punitif dans l’insurrection. Le minutage est trop parfait pour que ce soit une simple coïncidence, qu’il nous appelle pour nous informer de sa position.
Bgr. Monya Liza : - Qu’est-ce que vous entendez par là, chevalier Oedipem ?
Moi, bras croisés contre le buste : - Il sait que vous sommes là et qu’il ne s’y attendait pas. Ceno devait se douter que la République demanderait des Jedi pour soutenir l’effort contre l’insurrection et que l’Ordre enverrait des chevaliers compétents pour que cette mission soit menée à bien. Mais il n’a pas pensé que ces « envoyés » seraient nous, et plus particulièrement sa « fille adoptive ». Pardon si je parle à ta place, Kinsa, mais la teneur de son message indique clairement le fond de sa pensée à l’instant : soit nous le laissons faire en suivant son plan et nous donnons au Triumvirat une opportunité de gagner en notoriété, soit nous refusons de participer à son plan et nous nous faisons indirectement un redoutable ennemi. Dans les deux cas, la fin de la rébellion implique que les insurgés devront certainement le payer au prix fort. C’est une tentative à double tranchant, visant à nous faire comprendre que nous nous fourvoyons.
Kinsa : - En mettant en place une attaque d’envergure, les troupes mandaloriennes vont déferler à cœur joie sur la jungle et se faire une route de feu et de cendres jusqu’aux coordonnées indiquées. Si le nombre et la technologie peut avoir un avantage stratégique pour les repousser jusqu’à leur base cachée, il est aussi probable que certains se disperseront… et que Ceno attend de nous que nous les prenions en tenaille.
Bgr. Monya Liza : - H-5:2, secteur PW-7, direction sud-est… Il me semble que cette position est celle d’une ancienne citadelle seigneuriale en ruine, appartenant autrefois à une prestigieuse famille devaronienne qui a depuis longtemps disparue. Un endroit parfait pour se cacher… et pour prendre de court les assaillants.
Cdt. Gahr Dravast : - Mes hommes sont entraînés à contrecarrer ce genre de confrontation, en terrain semi-urbain et délabré, mais notre approche depuis l’ouest risque de donner l’alerte à la moitié de ces rebelles. Il n’est pas improbable que la plupart seront concentrés sur l’assaut mandalorien, mais je doute qu’ils soient assez bêtes pour ne pas craindre une diversion ou une prise en tenaille par nos deux camps. Il faut réfléchir à une alternative pour que ce plan, aussi insensé et brutal soit-il, puisse aboutir en évitant des pertes.Je réfléchis en profondeur sur la situation, épaulés par le jeune bith et la jeune twi’lek mando qui cherchent aussi une idée à soumettre, avant de trouver communément la solution avec une idée toute bête.
Moi : - Semons la zizanie à l’intérieur de leurs rangs et sapons leurs ressources.
Bgr. Monya Liza : - Expliquez-vous Galen.
Kinsa : - Les rebelles se doutent que nos deux camps devront agir de concert pour les pousser à se rassembler dans leur base et les prendre en tenaille, ce à quoi ils répondront forcément par des tentatives diverses et variées de riposter. La solution pour que cette riposte échoue est qu’un petit effectif infiltre discrètement la ruine, appréhende quelques-uns des insurgés, sabote les armes lourdes et perturbe les rangs… le temps que les deux camps en marche assiègent les lieux.
Eckmül : - Il faut que ce soit un effectif très réduit qui s’en occupe et qui soit en mesure d’intervenir efficacement sur les lieux en exploitant toutes les possibilités. Donc, une équipe assez composite et assez réduite pour que personne ne se doute de leur présence.
Kinsa : - Exactement. Imaginez que trois individus infiltrent la base rebelle en premier, effectuent un repérage des lieux et du nombre de personnes présentes, localisent l’arsenal et troublent leur organisation. Quelques charges électrostatiques par-ci et par-là, des rencontres fortuites pour créer du trouble et enfin un signal envoyé aux deux camps pour informer de la suite, nous aurons l’occasion d’occuper les rebelles sur trois fronts différents afin de mieux les diviser et réduire leurs efforts.
Moi : - Et au cas où certains insurgés auraient la mauvaise idée de chercher à s’enfuir, ce petit effectif sur place sera toujours présent pour bloquer les issues et appréhender les fugitifs.
Cdt. Gahr Dravast : - C’est justement ce qu’il nous faut. Je m’étonne de ne pas y avoir pensé plus tôt. Grâce à la présence de ces « perturbateurs » au sein de la base des rebelles, nos deux attaques conjointes ne rencontreront que peu de résistance et il nous sera possible de les inciter à se rendre ou de les capturer.
Bgr. Monya Liza : - Nous allons donc inclure cette option dans le plan du Seigneur Ordo, en guise de suggestion pour augmenter les chances de mettre un terme à la rébellion. Reste à savoir qui serait volontaire et assez efficace pour entreprendre une aussi dangereuse mission. Il faut que je m’entretienne avec mes agents pour voir lesquels seraient en mesure de répondre présent.
Moi : - C’est nous qui nous en chargerons.Ma déclaration surprend autant la brigadière nabienne du BSR que le commandant de terrain devaronien.
Bgr. Monya Liza : - Pard… ? Galen, je m’attendais plutôt à vous voir, vos camarades et vous, combattre conjointement à nos côtés pendant l’assaut depuis l’ouest.
Eckmül : - Il est plus prudent que ce soit nous qui infiltrons la base, afin de favoriser l’effet de surprise et la polyvalence de l’effectif. Kinsa étant une championne du pugilat et des gadgets, moi en tant que bretteur agile et notre cher Galen étant le professionnel en matière de tactique et d’improvisation au combat.
Moi : - Et d’entourloupes, aussi.
Eckmül : - Oui, et d’entourloupes aussi.
Cdt. Gahr Dravast : - Je m’oppose à cette idée, Jedi. Notre assaut mérite que des chevaliers Jedi tels que vous nous assistent dans notre avancée, et je doute que nos adversaires puissent s’opposer aussi facilement à vos sabres-lasers et à la Force. Laissons plutôt l’infiltration de leur base à nos agents.
Kinsa : - C’est impossible, commandant. Vos hommes sont trop prévisibles et trop connus des rebelles, tandis que les soldats de la République doivent tous opérer ensemble sur un même front. Notre avantage, c’est que les rebelles ignorent ce que nous autres Jedi feront contre eux et où nous serons lors de l’assaut. Comme l’a souligné Eckmül, nous trois avons des talents et des capacités qui se complémentent et nous pouvons nous servir de notre trio hétéroclite comme une diversion efficace et tenace.
Bgr. Monya Liza : - J’imagine qu’il est inutile de vous empêcher de jouer ce rôle. Entendu, nous vous laissons vous occuper d’infiltrer leur base. Je vais commencer à donner notre réponse au Seigneur Ordo.
Moi : - Un instant, Monya !La brigadière s’arrête de se pivoter vers la console d’intercom au moment où je l’apostrophe.
Moi : - Je viens d’y penser à l’instant, il vaudrait mieux que vous suggérez l’option de l’infiltration en petit effectif en omettant que Kinsa soit de la partie. Dites qu’elle épaulera nos troupes durant l’assaut.
Cdt. Gahr Dravast : - Peut-on en connaître la raison, chevalier Arek ?
Moi : - Parce qu’il a de fortes chances que Ceno prévoit d’intervenir en personne en infiltrant lui-même la base et venir à notre rencontre, avec l’intention de confronter Kinsa sur place. Et si ce n’est pas lui, ce seront des hommes de confiance qui vendront et feront preuve de moins de tact que nous.
Kinsa : - Galen, tu surestimes un peu trop Ceno là. Tu ne vas tout de même pas mentir à un chef de clan mandalorien, utilisateur de la Force et bras armé de Mand’alor, en pensant qu’il aura l’intention de venir lui-même dans la base pour nous retrouver s’il apprend que je fais partie de l’effectif d’infiltration.
Moi : - Vois ça comme une assurance basée sur une intuition, Kinsa. Ceno nous annonce de but en blanc qu’il va attaquer les rebelles pour mettre fin à leur combat, et il souhaite que nous suivions son plan en joignant nos forces. En lui suggérant notre plan de servir d’avant-garde pour infiltrer leur base, sa prochaine action serait de déléguer le commandement de ses troupes à un de ses officiers pour ensuite faire aussi office d’avant-garde. Et puis nous risquons d’amoindrir nos chances de perturber les rebelles, si jamais ils découvrent que le meneur des troupes mandaloriennes est seul dans leur base.
Eckmül : - Galen n’a pas tort sur le fait que Ceno ne se retiendra pas d’aller lui aussi jouer les perturbateurs, si cela peut lui permettre de t’avoir à proximité pour « souder encore plus » les liens familiaux. Trois jeunes Jedi inconnus des rebelles, ça passe mais un grand guerrier mandalorien Jedi et cyborg ça casse.
Kinsa : - Vous oubliez qu’il pourrait très bien comprendre qu’il y a anguille sous roche, si vous infiltrez à deux la base alors que je suis « supposément » avec les troupes alliées pour épauler l’assaut à l’ouest.
Moi : - Qu’est-ce qui sera vrai, qu’est-ce qui sera faux ? Le temps qu’il prenne sa décision, on aura au moins une marge de temps pour mener à bien notre mission si jamais il se décidait à venir. L’important reste que l’on doit diviser les rebelles sur trois fronts différents, en faisant le moins de morts possibles. Si Ceno se pointe et provoque un désordre, on pourra toujours improviser.Kinsa lève des yeux au plafond en soupirant, me faisant savoir indirectement que ma rhétorique est autant absurde que probable, même si elle doit reconnaitre au fond d’elle que je ne fais qu’énoncer une évidence sur les chances que le mando-cyborg se décide à joindre notre effectif dans une décision égoïste.
Quoiqu’il en soit, la brigadière Liza transmet la réponse via le même processus holographique que pour le message de Ceno : elle lui annonce qu’elle et le commandant Dravast acceptent de mener l’assaut de l’ouest et elle suggère qu’un effectif réduit, composé d’Eckmül et moi, infiltrent en premier la base rebelle pour perturber et saboter les rangs adverses tandis que leurs troupes seront épaulées par Kinsa lors de la confrontation par les deux camps. Une fois le message envoyé, je prie intérieurement la Force que mon idée de déformer légèrement la réalité ne va pas inciter Ceno à aller vérifier par lui-même.
Même si je me doute qu’il n’est pas aussi dupe qu’il laisse imaginer.
jeudi 24 août 2023 - 22:08 Modification Admin Réaction Permalien
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La_Mirialane
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Glee Anselm, palais administratif
Jour 85
Au matin, les deux Jedi quittèrent le palais. Aynor avait voulu un rendez-vous avec le commandant des forces de StarNova sur Glee Anselm – Kal’Arenn en était seulement le PDG, il n’allait pas sur le terrain.
Aynor, à Myrith — J’aimerais me faire une meilleure idée de ce que c’est. Et sait-on jamais, si on devait travailler ensemble…
Elles furent autorisées à entrer dans le camp, d’une taille très conséquente : le sénateur n’avait pas lésiné sur les moyens. Partout, des hommes en tenues de combat, voire en armure. On pouvait retrouver çà et là des pièces de stormtrooper, de l’armement majoritairement impérial pour qui s’y connaissait. Mais tous portaient un badge avec le sceau de Nova Interstellar ; les véhicules eux aussi l’avaient de peint sur le fuselage. Peu de forces aériennes, mais une bonne couverture D.C.A. pour compenser.
Toutes les deux en tunique, elles détonnaient dans le tableau ; et par ailleurs, plusieurs soldats les regardaient. Les Jedi gardaient leur calme.
Myrith — Ces types ont l’air d’être des pros.
Aynor — Oui… Ils ont sûrement tous déjà vu le feu, et probablement contre Sovereign.
Myrith — Reste à savoir s’ils seraient capables de se battre contre leurs anciens frères d’armes.
Les femmes entrèrent dans le centre de commandement temporaire en préfabriqué. S’y trouvait ce qui pouvait s’apparenter à un officier : aux galons impériaux sur son torse, il s’agissait d’un colonel. Un Humain – pour changer.
L’homme les salua d’une posture en garde-à-vous et d’un léger abaissement de tête. Les Jedi rendirent la politesse par leur révérence habituelle, et Aynor se présenta avec Myrith.
Colonel — Colonel Lapar Thumar. Vous nous faites l’honneur de votre présence, Jedi.
Aynor — Je vous en prie. J’aimerais parler sérieusement avec vous. Comme je vous l’ai dit dans mon message, nous avons déjà rencontré le Moff Kal’Arenn, nous connaissons donc les raisons de votre présence.
Col Thumar — Et en quoi puis-je vous aider, Maître ?
Aynor — Pour le moment, nous ne savons rien des mouvements de l’Empire sur Glee Anselm. Vous pensez être en mesure de faire front, en cas d’attaque ?
Col Thumar — Tout dépend des forces envoyées ; mais contre une armée classique, oui, nous avons assez de ressources pour les repousser.
Il répondit sans vraiment de réserve aux questions de la Jedi, même si à quelques reprises il était tenu au secret contractuel ou militaire. Ni Aynor ni Myrith ne sentaient une quelconque dissimulation chez lui ou du mensonge à proprement parler, ce qui les rassura un peu. Glee Anselm avait l’air entre de bonnes mains.
Col Thumar — Si jamais il venait à ce que l’Empire passe à l’offensive, le contrat stipule que nous devions obéir aux ordres du sénateur Taliin ou des forces armées planétaires. Cela veut dire que nous risquerions en effet d’avoir à travailler ensemble. Avez-vous déjà eu à commander des Impériaux ?
Aynor — Je n’en ai pas eu l’occasion, non.
Col Thumar — Je vois.
Myrith — Vous vous considérez comme des Impériaux ?
Col Thumar — Nous en avons reçu la formation militaire. Et… à vrai dire, oui. Nous n’en sommes pas partis de gaieté de cœur.
Aynor — Le Moff nous en a parlé, en effet. Sinon, il y a autre chose que je voulais vous demander, qui ne concerne pas vraiment les affaires armées.
Col Thumar — Et de quoi s’agit-il ?
Aynor — Avez-vous des droïdes à votre service ?
Col Thumar — Ah, vous voulez parler de ce qu’il se passe un peu partout ? Nous avons des droïdes, en effet. Mais pour l’instant, ils n’ont montré aucun comportement suspect, et nous ne déplorons aucune disparition.
Aynor — Vous auriez une explication de comment ça se fait ?
Col Thumar — Aucune. Mais nous les surveillons de près. Ils servent surtout au transport de matériel lourd, ou pour le service médical. Depuis cette histoire de droïdes indépendantistes, la branche robotique militaire de StarNova est en suspens, par prudence.
Une mesure sage, en effet. Mais qu’en était-il des gouvernements ne se défendant qu’avec des droïdes exclusivement ? Ça, ce n’était pas le problème de StarNova.
Aynor — Dites-moi, colonel… Vos droïdes, ont-ils été programmés avec une personnalité ? Ou en ont-ils développé une avec le temps ?
Col Thumar — Bien sûr que non. L’Empire veillait à les garder comme des utilitaires, et on les rebootait régulièrement. Pourquoi ?
La Twi’lek se prit le menton en secouant doucement la tête.
Aynor — Non, une théorie…
Col Thumar — Quoi qu’il en soit, nous restons prudents, et on les garde à l’œil.
L’entretien se poursuivit encore une trentaine de minutes, notamment pour expliquer comment commander auprès de soldats impériaux, avant que les Jedi ne reprennent le speeder pour le palais anselmi.
Aynor — L’hypothèse d’Ange se vérifie : si StarNova formate les personnalités de ses droïdes et qu’ils n’ont pas eu de fugue…
Myrith — Mais surtout, si l’Empire tout entier fait la même chose, alors ça donne au Triumvirat un atout considérable. Qui sait si il n’utiliserait pas des troupes mécanoïdes ?
Aynor — En effet, mais pas que d’un point de vue militaire : que ce soit pour le protocole, le renseignement, la logistique, le médical… des droïdes capables de transporter des choses, de fouiller des ordinateurs, d’intercepter des données, de soigner ; avoir tout ça encore sous contrôle quand l’autre le perd, c’est dangereux. C’est autre chose que nos quelques droïdes barmen ou de ménage.Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 27 août 2023 - 12:33samedi 26 août 2023 - 23:32 Modification Admin Réaction Permalien
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AngeSolo
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Recroquevillée sur son siège de pilotage, les genoux relevés jusqu’au menton, Ange Solo ne savait pas quoi faire : elle était perdue. La vision que lui avait rapportée Zadyssa lui avait laissé un goût amer dans la bouche, d’angoisse et de désespoir. Devait-elle seulement s’y fier ? L’avenir était en perpétuel mouvement. Il ne s’agit que l’une des nombreuses voies qu’il pouvait emprunter. Rien n’était sûr et chercher à tout prix à l’éviter pouvait s’avérer tout aussi périlleux. Plus dérangeant, encore, Ange n’ignorait pas que les images que la jeune Jedi avait évoquées pouvaient également se rapporter à plusieurs temporalités différentes. Le Quartier Général en cendres, elle l’avait connu. Elle s’y était retrouvée piégée et, à cette seule évocation, ses entrailles se nouaient et l’odeur de mort s’emparait de ses narines. Mais, surtout, il était question de Joi. Céder à ses peurs les plus profondes ne menaient à rien, elle le savait. Néanmoins, il lui était impossible de ne pas songer au potentiel danger que courait sa fille.
Pourquoi maintenant ?
Pourquoi avait-il fallu attendre de quitter l’atmosphère de Myrkr pour que cette vision se matérialisât ?
Pourquoi à travers Zadyssa ? Était-ce seulement parce qu’elle ne refusait toujours d’utiliser la Force malgré son acceptation ?
Elle avait désormais sorti son comlink. Cela faisait plusieurs minutes qu’elle regardait en silence ce nom qui s’affichait. Elle aurait voulu qu’il soit là. Tout paraissait tellement plus simple quand elle sentait sa présence à ses côtés. Pourtant, ça aussi, c’était impossible. Pas ici. Et pour le bien du reste de l’univers. Alors, attendre une semaine encore et leurs retrouvailles aux confins de la galaxie ? Peut-être. Ou devait-elle le contacter et de prendre le risque que la situation lui échappât davantage ? Avait-elle seulement le droit de cacher à son père ce que l’avenir, potentiellement, lui réservait ?
Tant pis. Sa décision était prise.
Elle vérifia que la porte était fermée et établit la communication.
Ange, un peu nerveuse : Hey. J’espère que ne te dérange pas…
B7al, légèrement inquiet : Mon Ange, quelque chose ne va pas ?
Ange, un peu mal à l’aise : Rien de grave, rassure-toi. Désolée de cet appel imprévu. J’avais besoin de parler…
B7al : Et ça, c’est censé me rassurer ?
Ange : Effectivement, vu sous cet angle… Tout va bien. Ma cheville a presque retrouvé sa solidité d’antan, d’ailleurs, mais ce n’est pas le sujet de mon appel. Il s’agit plus de la Force et autres trucs mythiques… Et là, tu dois être en train de te dire que c’est encore plus grave pour que j’en vienne à vouloir bavasser de tout ça à…
B7al, finissant sa phrase : A 3h45 du matin.
Ange, faisant la grimace : Désolée…
B7al : Ne t’en fais pas. Et donc, cette histoire de Force.
Il n’en fallut pas plus pour que la Corellienne lui reportât l’intégralité des faits que lui avait elle-même rapportés Zadyssa. Durant son récit, le Seigneur Noir des Sith ne disait mot, attentif aux moindres détails que l’ancien Maître Jedi lui contait. Et quand elle eut fini, il laissa encore un long silence les envelopper tous deux, méditant sans doute le contenu de chacune de ses paroles.
B7al : Et tu es absolument certaine que cette vision t’est destinée ?
Ange : Affirmatif.
B7al : Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Ange, poussant un profond soupir : Très honnêtement, je ne pensais pas qu’on aurait cette conversation à des années-lumière l’un de l’autre.
Alors, par de-là les étoiles qui les séparaient, Ange lui dessina la manière dont elle percevait la Force, de ce fleuve sans fin, de ces deux rives bien distinctes et du petit rocher sur lequel elle se tenait. Et il y avait ces voix, ces voix indistinctes, le brouhaha incessant de toutes ces âmes qui passaient d’une rive à l’autre et qu’elle était parvenue à réduire à l’état d’un simple chuchotement. C’était elle. Il la définissait tant il lui était indissociable.
B7al : Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?
Ange, subitement très triste : Je ne sais pas. Peut-être parce que je n’ai jamais vraiment pris l’habitude d’en parler, que je n’ai jamais trouvé de cas similaire dans les archives du Temple, parce que ça me fout profondément les jetons, ça, et cette peau qui ne vieillit pas, et peut-être parce qu’en te disant tout ça, là, maintenant, et aussi dans ces conditions, je me sens comme la dernière des imbéciles.
Et c’était vrai.
B7al : A mes yeux, tu es tellement plus que ça, même maintenant.
Ange, en lâchant un éclat de rire : Et là, je rougis comme une idiote et je me sens encore plus minable. Ce genre de pratiques devrait être interdit, Gun’. C’est fourbe et malhonnête.
Pourtant malgré les quelques boutades qu’ils échangèrent ensuite, la discussion revint nécessairement sur un sujet beaucoup plus tendu, celui de son appel.
Gunnar : Et cet homme, Mon Ange, son identité, tu la connais ?
Ange, impuissante : Franchement, j’en sais rien. La vision de Zad est tellement vague. Et puis, il n’y a pas que ça. Je ne sais pas quoi penser de la temporalité de cette vision. Avant. Après. Maintenant. J’ai connu le QG en cendres, Gun’, ça a été horrible. Presque aussi que ce trou à rats dans lequel on a moisi pendant des jours pendant la Purge. Presque. Et, il y a Joi. J’ai tellement peur de ce qui pourrait arriver à ma petite fille, notre petite fille. Je ne sais pas si…
Les mots restèrent dans sa gorge.
B7al, se voulant rassurant : Mon Ange, les prophéties ne se réalisent pas toujours… Et puis, Joi était bien plus âgée. Elle avait quoi ? Trois ? Quatre ans ? On n’a du temps. On trouvera une solution.
Ange : Mais si on en trouve pas, Gun’ ! Qu’est-ce qu’on fera ? Et si c’était en arrêtant à tout prix l’inévitable qu’on rendait effectif cette possibilité ! Et il n’y a pas que ça ! Peut-être que ce n’est pas une vision du futur ou du passé ou que sais-je encore mais, je ne sais pas, peut-être un apprenti de Sovereign ou un foutu Sith qui essaie de m’embrouiller le cerveau pour me précipiter dans un truc que je ne contrôlerais pas !
B7al, le ton beaucoup plus sombre et menaçant : N’oublie pas que s’ils te menacent de quelque façon que ce soit, ils doivent s’attendre à me trouver MOI sur leur chemin.
Ange, faiblement : C’est bien ce qui me fait peur.
Il eut un silence.
L’un comme l’autre n’était pas en reste de la situation.
De leur situation.
Ange, reprenant un peu de constance : Désolée de t’importuner avec mes angoisses existentielles.
B7al : Mon Ange, tu ne m’importunes jamais.
Ange : Tu triches encore.
B7al : C’est de bonne guerre. Ne t’en fais pas. Tout se passera très bien.
Ange : Tu pourrais juste essayer d’y voir un peu plus clair ? Je veux dire, avec tes trucs de Sith et le « je sonde l’avenir des flammes du Chaos ».
B7al : Je mènerai mes propres recherches, notamment s’il y a déjà eu un précédent concernant les visions reçues par des intermédiaires. Mais je peux déjà t’affirmer que les Visions de Force sont souvent plus mal interprétées par les Sith que par les Jedi. Ils y voient davantage ce qu’ils ont envie d’y voir.
Ange : Et après tout ça, on verra où les Guildeurs se placent sur l’équation.
B7al : Bonne question. Et, j’en ai même une dernière. Pourquoi penses-tu que c’est Zadyssa qui a eu cette vision ?
Ange resta muette un instant.
Après leur échange, tout sembla subitement s’éclairer.
Ange, un peu ailleurs : Je crois que la Force cherche à me faire comprendre qu’elle doit m’accompagner sur cette planète.*Post fait en collaboration avec Baaaaaaal.
mardi 29 août 2023 - 10:10 Modification Admin Réaction Permalien
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Cole_PrCol
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Serenno – Marché ouvert de Caranniah
Kallistya se déplaçait à pas feutrés dans l’obscurité d’un entrepôt désert jouxtant le marché. Elle réorienta la poignée de son sabre double à sa ceinture.
Les murmures télépathiques environnants lui confirmèrent que la Twi’lek se trouvait bien dans les environs. En fait…
Un bras s’enroula autour de sa taille alors que venant de derrière elle, la lame d’une vibro-épée se glissait à quelques centimètres de sa gorge.
Silkura – Tu es faite, Jedi ! Je suis désolée, mais si la République me capture, l’Empire demandera mon extradition. C’est hors de question !
Kallistya – Je ne suis pas Jedi. Mais je te savais derrière-moi.
Sans bouger, elle fit jaillir vers le bas et l’avant l’une des lames ambrée de son arme.
Silkura – Un geste de travers et je te tue ! J’aurais dû le faire tout de suite d’ailleurs.
Kallistya – J’en doute. Mon sabre est double. Une pensée et j’active la seconde lame, qui te transpercera le coeur.
Silkura – Je serai plus rapide !
Mais le doute transparaissait dans sa voix.
Kallistya, ignorant la menace – Par ailleurs, abattre quelques Impériaux, c’est une chose. Assassiner quelqu’un qui travaille pour la République en est une autre… Discutons…
Un silence lourd s’installa de longues secondes, la fugitive pesant le pour et le contre;
La Twi’lek relâcha son étreinte et recula de quelques pas. Kallistya désactiva son sabre et se retourna. Elle put mieux détailler sa cible.
La fugitive la dépassait de plus d’une tête et demie. Mais contrairement à ce à quoi elle s’était attendue, Silkura ne présentait pas une constitution massive et disgracieuse. Elle était au contraire parfaitement proportionnée en dépit de sa stature… et très belle. Ses yeux citrine convoyaient une angoisse rendue plus évidente encore par la tension parcourant les muscles éprouvés de son corps, partiellement révélé par un bustier à franges laissant son ventre à découvert, et un pantalon déchiré de synthécuir brun.
Kallistya – Ce que je veux savoir, c’est pourquoi.
En fait, elle savait déjà pourquoi. Mais n’avouez jamais à une traumatisée armée que vous avez fouiné dans ses pensées.
Silkura, serrant les dents, puis soupirant - Je travaillais comme danseuse exotique sur Nubia, il y a dix ans. J’aurais pu faire autre chose. J’étais assez intelligente pour ça. Mais ça me plaisait… Jusqu’à… Ce soir-là, un client arrogant était présent. Un humain. Un Impérial en permission… Je lui ai plu. Il m’a fait des avances. J’ai d’abord refusé mais il s’est montré insistant… J’ai cédé. C’est parfois le moyen le plus simple de se débarrasser de ces types. Et il était beau malgré sa morgue. Il n’était pas le premier. J’avais l’habitude de certaines de leurs… exigences. J’acceptais de me plier à quelques une d’entre elles. Pas à toutes. Et quand j’ai refusé….
Sa respiration s’accéléra, oppressée par les émotions liées à ces souvenirs. Ses yeux s’écarquillèrent.
« Il a utilisé un pouvoir qui m’était inconnu pour m’immobiliser et... »
Kallistya- Assez !
D’habitude , on considérait comme cathartique le fait de pousser une victime à revivre son traumatisme.
Mais, en même temps que parlait la Twi’lek, les images, les souvenirs de ce qu’elle avait vécu s’imposaient à l’Iktochi dont la gorge se serrait et qui se retenait de s’entourer de ses bras. Elle-même avait vécu son lot d’horreurs, à traîner dans la tête d’individus ignobles ou martyrs, mais la charge émotionnelle des réminiscences de la chasseresse était plus forte que ce qu’elle était désireuse de tolérer à cet instant .
L’interruption avait permis à la fugitive de reprendre contenance, et elle poursuivit son récit…
Silkura – Après… Il était parti… Je ne connaissais même pas son nom… Il s’était juste vanté qu’il allait devenir Chevalier Impérial… Mais je n’avais aucun moyen de le retrouver...
Kallistya – Tu cherches la vengeance.
Mais non, ce n’était pas ça… Pas seulement ça…
Silkura - J’ai su plus tard que la faculté qu’il avait employée pour me soumettre relevait de l’emploi de la Force. J’ai lu et appris tout ce que je pouvais sur le sujet… Et plus mes connaissances grandissaient, moins je supportais l’idée que la Force pût être utilisée de cette manière.
« J’appris aussi que les Chevaliers Impériaux suivaient normalement un code de conduite strict mais… »
Kallistya – Depuis qu’Horn a pris les commandes, les critères de sélection ont changé…
La Twi’lek acquiesça.
Silkura – La pensée que d’autres puissent vivre la même chose que moi me révulsait… Je me suis mise à traquer dans les colonies impériales les sensitifs, ceux qui seraient considérés comme candidats potentiels pour la chevalerie et à les tuer… Avant qu’ils n’aient une chance de devenir à leur tour des monstres…
Kallistya n’en avait pas vraiment cure, mais elle se crut obligée de remarquer :
Kallistya – Il y avait peut-être pourtant des… « innocents » parmi eux…
Silkura, amère – Je sais. Mais à l’époque, j’étais trop emplie de haine pour pouvoir… Pour vouloir faire la distinction. J’ai appris ici et là à me battre, à tuer… Je passais d’un mentor à l’autre, et me faisais recruter par des sociétés de sécurité, des groupes para militaires ou des compagnies de mercenaires, l’une après l’autre…
« Mais en poursuivant mes cibles, je faillis me faire capturer ou tuer à plusieurs reprises. Je me suis vite rendue compte que l’entraînement que j’avais reçu jusqu’alors ne suffisait pas. Leurs dons les rendaient trop dangereux, trop imprévisibles… Alors quand la République a mis en place ses cellules de Chasseur de Forceux… »
Kallistya – Tu les as rejoints...Et tu n’as plus su comment t’en dépêtrer quand Sovereign est tombée.
Silkura hocha à nouveau la tête.
L’Iktotchi réfléchit un moment, tête penchée vers le sol. Elle n’en avait rien à faire. La galaxie était pleine de gens ayant enchaîné les mauvais choix. Pour des raisons justifiées ou non. Et il leur fallait, à Cole et elle, le soutien d’Arek, les ressources de la République nouvelle, pour leur dessein dont les enjeux dépassaient clairement une histoire de justice personnelle et de vengeance parmi tant d’autres. De plus, Silkura avait tué des gens ne le méritant pas, c’était un fait. Elle était dangereuse, y compris pour la télépathe, qui plaçait au-dessus de tout sa propre sécurité. Pourtant…
Kallistya – Pars.
Silkura, les tressaillements de ses quatre lekkus exprimant sa perplexité – Quoi ?
Kallistya - Va-t-en. Décampes. Je ne t’ai pas vue. Fais-toi discrète. Et si tu continues ta croisade, choisis tes cibles avec davantage de discernement. Attends l’opportunité d’être pardonnée pour revenir au grand jour. Je ne sais que trop ce que c’est que d’être traquée en permanence, sans cesse sur ses gardes, toujours à regarder par-dessus son épaule, sans pouvoir faire confiance, sans ami... Cela constitue déjà en soi une punition.
Lorsqu’elle releva les yeux, la Twi’lek orangée avait déjà disparu…mercredi 30 août 2023 - 16:45 Modification Admin Réaction Permalien
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Zadyssa
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Zadyssa était allongée dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Elle ressassait les images qu'elle avait reçues de la Force en repensant à ce qu'elle avait dit à Ange. Est-ce qu'elle avait oublié des détails importants ? Est-ce que ce qu'elle avait dit pouvait prêter à confusion d'une façon ou d'une autre ? Elle s'efforçait également à consigner un maximum de souvenirs dans sa mémoire. Peut-être que ça servirait un jour.
Soudain, la porte de sa chambre s'ouvrit, dévoilant une Ange visiblement un peu différente. Elle semblait un peu... mélancolique, peut-être. La jeune Jedi se redressa aussitôt, se demandant pourquoi elle venait. Elle jeta un coup d'œil à l'heure. Il était quatre heure du matin passé. Bon, elle ne pouvait rien dire puisqu'elle ne dormait elle-même pas mais quand même.
Zadyssa : Euh...oui ?
Ange, montrant des boîtes : Si tu n'arrives pas à dormir, tu peux prendre ça, si tu veux. Ce sont des calmants.Elle fit une pause avant de reprendre en voyant la moue méfiante de la jeune fille.
Ange : J'en prends moi-même, parfois. C'est sans danger.
Zadyssa tendit la main et s'en saisit, jetant un rapide coup d'oeil aux effets secondaires avant de juger que le Leader de la Guilde ne cherchait effectivement pas à lui donner de la drogue ou quoi que ce soit de similaire. Lorsqu'elle reposa son regard sur celle-ci, elle comprit qu'Ange n'était pas venue que pour lui donner des calmants.
Ange : Écoute, au sujet de ta vision...
Zadyssa se tendit un peu. Elle espérait qu'elle ne venait pas la voir pour plus d'informations ou pour comprendre le pourquoi du comment puisqu'elle n'était elle-même pas du tout spécialiste en la matière.
Ange : Tu n'es pas sans savoir que je n'utilise plus la Force bien que tu puisses sentir ma présence. A cause de ça, je pense qu'elle a dû trouver un intermédiaire pour me prévenir d'un danger. Et cet intermédiaire, c'est toi.
La jeune Jedi comprit soudain beaucoup mieux toutes les questions qu'elle lui avait posées. Néanmoins, une autre lui vint en tête, qu'elle finit par poser après avoir intégré la nouvelle.
Zadyssa : Alors... tu penses que je pourrais en avoir d'autres ?
Ange : Je ne sais pas. Mais je pense que la Force veut que tu nous accompagnes. Bien sûr, ce sera ton choix et tu n'es pas obligée de me donner ta réponse maintenant. Ça peut attendre demain.Là tout de suite, l'idée de pouvoir accompagner deux Guildeurs dans leur mission et de comprendre un peu mieux l'univers dans lequel avait évolué sa mère lui parut très intéressante. Cependant, elle devait d'abord savoir ce que ça impliquait exactement.
Zadyssa : Si jamais j'accepte, ce ne serait pas en tant que Jedi, si ?
Ange secoua la tête.
Ange : Ce ne serait pas une bonne idée. On me reproche déjà d'être trop proche de l'Ordre, je n'ai pas prévu de donner davantage de grains à moudre aux critiques.
Zad, réalisant la position dans laquelle elle l'avait mise : Désolée...
Ange : Ça veut dire que tu devras laisser ton sabre dans le vaisseau le temps de la mission. Tu pourras prendre l'un des miens en cas d'urgence. Je te laisserais le tester avant.L'intéressée acquiesça, se demandant quelle était la décision la plus sage. Elle avait tout de même très envie de dire oui mais... elle avait peut-être déjà posé quelques problèmes à l'Ordre. D'un autre côté, cette fois c'était le Leader de la Guilde elle-même qui lui proposait, alors ça devrait aller. Et puis...
Ange : Je te laisse réfléchir à tout ça. Pour le calmant, il suffit d'en diluer un dans l'eau et c'est bon. Pas plus d'un.
Et elle quitta la pièce. Zadyssa se surprit à ne pas hésiter lorsque, deux minutes plus tard, elle avalait ledit verre d'eau et se couchait pour s'endormir aussitôt que le calmant fit effet. Elle n'émergea dans les parties communes que le lendemain vers quinze heures, en pyjama et les cheveux complètement décoiffés mais reposée. Xeniam et Ange étaient assis sur l'un des canapés, la tête dans des documents probablement liés à leur mission à venir.
Zadyssa, encore à moitié endormie : 'jour. Ça marche bien ton truc.
Elle se servit un grand verre d'eau qu'elle but d'une traite, ce qui acheva de la tirer des bras de Morphée.
Zadyssa : J'ai bien réfléchi, et je suis d'accord pour ta proposition.
En réalité, elle n'avait pas beaucoup réfléchi. Elle avait seulement très envie d'y participer, par curiosité. Et puis, quand c'était le Leader de la Guilde qui demandait sa présence, c'était quand même un peu gratifiant, il fallait bien l'avouer.
Ange : Tu es sûre ?
Lorsque la jeune fille hocha la tête d'un air décidé, Ange se leva et s'avança jusqu'à elle. Très près. Trop près. Elle la collait.
Zadyssa, perdue : Euh... qu'est-ce que tu fais ?
Ange ne répondit pas, visiblement très concentrée. En désespoir de cause, elle lança un regard dans la direction de Xeniam qui arborait un grand sourire amusé.
Xeniam, amusé : Laisse-toi faire. C'est Ange.
Sans prévenir, elle tâta ses hanches et glissa de même ses mains jusqu'à sa taille. Par réflexe, Zadyssa lui agrippa les poignets mais un regard désapprobateur lui fit lâcher prise et Ange se reconcentra aussitôt sur sa tâche. Elle remonta ses bras jusqu'à ses épaules, passa ses mains sur sa nuque puis son visage et enfin son crâne. Elle recula d'un pas, la regarda une dernière fois de haut en bas et se rassit à côté de Xeniam, satisfaite. La jeune Jedi resta pétrifiée sur place quelques secondes.
Zadyssa : C'était quoi, ça ?
En voyant qu'aucun des deux ne répondait, elle décida de fuir dans ses quartiers pour se préparer. Pourtant, même sous la douche elle ne parvint pas à réellement se détendre. Cette présence fugace qu'elle avait sentie dans la pièce, derrière le rideau, ne l'avait pas aidée non plus. Lorsqu'elle réapparut dans le salon, plus digne qu'une trentaine de minutes auparavant, elle trouva un sabre posé sur la table. Ça suffit à chasser l'étrange événement de sa tête.
Ange : Tu peux le tester, si tu veux.
La jeune Jedi ne se fit pas prier deux fois et le prit en main. Il était bien équilibré et de bonne facture. Lorsqu'elle l'alluma, une lame jaune en sortit. S'il y avait bien une chose que Zadyssa aimait dans les sabres, c'était leur fameux vrombissement. Elle aimait bien celui-là. Elle fit quelques moulinets dans l'air avant de se tourner vers Ange.
Zadyssa : Tu veux bien échanger quelques coups avec moi, pour tester ?
Contre toute attente, le Leader de la Guilde accepta et elle eut bien du mal à cacher son excitation. Kinsa lui avait dit : elle avait été Maître d'Armes.
Xeniam : Attendez, attendez trente secondes avant de commencer. Je suis en train de préparer les popcorns.
Zadyssa pensait qu'il plaisantait. Néanmoins, lorsqu'elle le vit revenir avec le paquet sous le coude, elle ne put cacher sa surprise. Décidément, c'étaient tous des sacrés numéros à la Guilde. Une fois Xeniam installé, la jeune Jedi se mit en garde. L’espace était réduit mais il était encore assez grand pour quelques mouvements de rotation et déplacements. Par contre, la hauteur sous plafond était assez basse. De toute façon, par pure esprit de compétition, elle se dit que si Ange n’utilisait pas la Force, alors elle ferait pareil et ne se servirait que de la prescience pour anticiper et de quoi conserver un maximum d’endurance.
Ange, en allumant son propre sabre : Prête ?
Elle lui lança un regard entendu et celle-ci passa aussitôt à l’attaque. Il fallait l’avouer, Zadyssa s’attendait à un style plus défensif venant de quelqu’un qui n’était plus Jedi. Elle l’avait bien vue combattre contre les Shaax mais la situation était différente alors... Plus le temps de réfléchir. Elle se retrouva vite acculée par de puissantes attaques, obligée de se défendre en Soresu. Le problème, c’était que si elle restait en forme défensive et que c’était Ange qui avait l’initiative, elle craignait qu’elle se lasse et arrête au bout de quelques secondes. Si elle voulait profiter un maximum de cette opportunité, elle devait reprendre la main. Alors elle mit toute sa force pour repousser plus violemment qu’auparavant l’un de ses coups, ce qui lui donna plus d’amplitude pour passer à son tour à l’attaque. Sa deuxième forme, et celle qu’elle avait passé le plus de temps à perfectionner, c’était l’Ataru. Ainsi, elle enchaîna une multitude d’attaques rapides, poussant Ange à passer un moment sur la défensive. Néanmoins, elle avait surtout l’impression d’être jugée et à en croire sa tête, c’était pas très positif. Soudain, elle sentit qu’on lui balayait les pieds et vit le monde tourner. À ce moment-là, elle avait deux choix : une poussée de Force pour la repousser le temps de se relever ou tenter de parer plus ou moins le sabre qu’elle viendrait apposer au niveau de son cou pour signer sa victoire. Comme Ange n’avait pas utilisé la Force, Zadyssa décida de lâcher son sabre, le rattraper avec sa main gauche pour parer le coup et se réceptionner assez lourdement par terre avec son avant-bras droit. En réalité, si Ange avait voulu en finir, elle aurait pu mais la jeune fille eut l’occasion de se relever. Saisissant sa chance, elle accéléra encore la cadence, faisant davantage confiance en la Force pour le prévenir des attaques un peu déloyales qui survenaient parfois. Ça lui faisait penser à la façon dont se battait Kinsa, parfois sauf que cette dernière utilisait plutôt des techniques Mandaloriennes à ces moments.
Ange : La grâce d’un bantha.
Dans le feu de l’action, Zadyssa ne put que hausser un sourcil étonné, se demandant d’où cette remarque sortait. Ça la visait, elle ? Oui, ça devait être le cas. Il n’y avait aucune raison pour que ça concerne Xeniam et ses popcorns. Elle n’était pas spécialiste en la matière mais elle ne voyait pas trop comment sabre et grâce pouvaient se concilier. C’était un combat après tout. D’un autre côté, on pouvait également parler d’art du sabre, c’était vrai. Mais en situation réelle ? Elle prit un peu plus le temps de l’observer et comprit mieux ce qu’elle voulait dire. Ok, elle devait l’avouer, son maniement du sabre était élégant et le sien, en comparaison, pouvait sembler être un amas un peu flou d’énergie. Cependant, elle avait du mal à voir comment faire pour améliorer ça. Elle s’était surtout concentrée sur l’apprentissage des techniques, le côté pratique, la survie. Ça prendrait certainement beaucoup de temps.
Encore quelques échanges d’attaques et parades puis elle eut tout juste le temps de reculer d’un bon pas pour éviter son coup de pied. La jeune Jedi décida alors que si elle voulait vraiment jouer à ça, eh ben elle allait le faire aussi. Ce qui lui fallait, c’était un moment où elle tenait son sabre à une main. Et, enfin, il finit par arriver, après une petite rotation. Zadyssa se plongea alors plus encore dans la Force, les sens bien éveillés, et attendit le dernier moment pour agir. En raison de son style, elle était déjà assez proche d’Ange. Aussi, au moment où leurs sabres allaient s’entrechoquer, elle éteignit le sien et se déporta vivement contre elle, de dos. Elle n’était peut-être pas élégante mais au moins, elle était rapide. Sa main droite sur son poignet et la gauche sur son sabre, elle parvint à l’éteindre et, en se baissant sous son centre de gravité et en se servant de sa vitesse, elle réussit à l’entraîner au sol. C’était un petit truc que lui avait appris Kinsa, bien que c’était la première fois qu’elle l’essayait de cette façon. Très satisfaite d’avoir réussi son coup, Zadyssa ne fit pas attention à la manière dont elle se trouva elle aussi emportée par l’inertie. Un temps plus tard, Ange en avait profité et lui faisait une clé de bras. Elle devait se rendre à l’évidence : elle n’avait le niveau ni au sabre ni au sol face au Leader de la Guilde.
jeudi 31 août 2023 - 13:02 Modification Admin Réaction Permalien
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La_Mirialane
3462 Crédits
Glee Anselm, palais administratif
Jour 85
Quelques minutes après leur entretien avec le colonel Thumar, les Jedi étaient de retour dans le hangar du palais, où elles rendirent le speeder emprunté. À peine descendues, la Twi’lek s’adressa à sa padawan :
Aynor — Je vais m’entretenir avec le Conseil, pour lui donner quelques nouvelles des opérations ici, et en prendre un peu par rapport à ce qu’il se passe sur Yavin ou sur Devaron. Veux-tu y assister ?
Myrith ne cacha pas sa surprise : elle pensait que les réunions du Conseil devaient se faire à huis clos entre ses membres, à moins d’avoir été sollicitée. Ce faisant, l’apprentie se demanda si elle avait des comptes à rendre.
Myrith — Euh… Mais… j’ai le droit ? Je veux dire, je suis padawan.
Aynor — Pas n’importe laquelle : la mienne. Quand des Chevaliers ou des Maîtres sont demandés au Conseil, ils peuvent être accompagnés de leurs apprentis s’ils le désirent. Et si jamais on a des choses top secrètes à se dire, je te demanderai de partir, c’est tout.
Saanee hocha la tête, le regard en réflexion.
Aynor — Mais si ça te dérange, je ne te force pas. Tu n’es bien sûr pas obligée d’assister.
Myrith — Non, je veux bien. Ça peut être intéressant.
La Maître sourit et invita la proche-Humaine à la suivre.
Le sénateur Taliin les autorisa à utiliser sa table holographique dans une pièce adjacente à son bureau. Aynor y entra la fréquence de la salle du Conseil Jedi.
Aynor — Pas trop intimidée de voir le Conseil au complet ?
Myrith — Ça devrait le faire. Et puis c’est par holo.
Les images des Maîtres Beku’n et Koran s’affichèrent, puis Yota Gin, puis le Chevalier Lyhesh Gi… et surprenamment, Shina Ten’Shi.
En voyant Myrith, le Maître pantoran lui adressa une salutation amicale. Autrement, personne ne parut étonné de la voir, debout derrière Aynor.
Au cours des formulations d’usage, Ten’Shi expliqua sa présence :
Cher Ten’Shi — Je n’ai pas de bonnes nouvelles : Maître Mordi a fait un malaise ce matin, à bord du Mirax.
La nouvelle surprit les membres du Conseil, qui ne l’avaient même pas perçu dans la Force. Encore qu’en y réfléchissant, son grand âge pouvait justifier ces faiblesses naturelles.
Me Beku’n — Rien de grave, au moins ?
Cher Ten’Shi — Il se repose, et il m’a demandé de le représenter au Conseil le temps qu’il se rétablisse.
Me Koran — Que la Force soit avec lui…
Me Alask — Oui. Je lui enverrai un peu d’apaisement après la réunion.
Me Beku’n — Bonne idée.
Me Alask — Autrement, quelles nouvelles ? Yavin ? Devaron ?
Me Beku’n — Galen m’a contacté hier pour dire qu’ils étaient bien arrivés, et que la situation était assez complexe. Apparemment, le contact avec les autorités se passe bien.
Me Alask — Et Ceno ? Est-ce qu’il est là-bas ?
Me Beku’n — On ne sait pas encore. Sinon, ici, Terrence est fidèle à lui-même… encore qu’il est resté relativement sage.
Me Koran — Oui, enfin disons, autant qu’un mini-Spencer peut l’être. Autrement, il semblerait que Zadyssa ait disparu.
Me Alask — Comment ?!
Me Beku’n — Ça fait quelques jours déjà qu’on ne la voit plus. On sonde la Force pour essayer de la détecter sur Yavin, mais jusqu’ici, rien de probant.
Me Koran — On a découvert qu’une autre navette manque au hangar : peut-être que c’est elle. En ce moment, quelqu'un est en train de regarder les derniers itinéraires de la bouée d’hypernav’.
Me Alask — Bonne idée. Avec un peu de chance, ça pourrait aussi nous donner une piste quant à vers où les droïdes ont pu partir.
Me Beku’n — Avec deux astromechs, ils ont sûrement fait les calculs eux-mêmes.*
Puis Aynor résuma les nouvelles de ces derniers jours, depuis leur arrivée : la tentative de meurtre du sénateur Taliin avortée par leur intervention rapide, l’appréhension et l’arrestation du coupable chiss très certainement payé par l’Empire – même si aucune preuve ne pouvait appuyer cette hypothèse –, ainsi que l’existence et la présence de Nova Interstellar bien entendu.
Me Alask — Avec Myrith, nous nous sommes entretenues avec le colonel Lapar Thumar, qui est en charge des troupes StarNova sur Glee Anselm. Il m’a dit que leur société utilisait des droïdes utilitaires, mais aussi militaires – bien que ces derniers aient été désactivés par prudence. D’après le colonel, ils n’ont souffert d’aucune fugue. Je vous ai parlé de l’hypothèse d’Ange, l’autre jour ?
Me Gin — Sur la personnalité des droïdes ? Que ce serait eux qui seraient touchés ?
Me Alask — Oui. Eh bien, le colonel nous a affirmé que StarNova, comme le faisait – et le fait sans doute toujours – l’Empire, réinitialise régulièrement la mémoire centrale de ses droïdes. Après quoi, Myrith a soulevé un point intéressant ; vas-y, je t’en prie.
Ouh là ! Elle ne s’y était pas attendue, pour le coup : elle pensait faire la plante verte – sans mauvais jeu de mots – tout le long de la réunion, n’ayant pas voix au chapitre en tant que simple padawan.
Prise de court, elle balbutia un peu avant de reprendre ses esprits :
Myrith — Je me disais que si le Triumvirat fait usage de droïdes de combat complètement dénués de personnalité, ça lui donnerait une force armée plus importante. Et Maître Alask a ajouté, si je puis me permettre, Maître…
Me Alask — Je t’en prie.
Myrith — … Que même au niveau logistique, ça lui apporterait un atout considérable.
Les trois Maîtres barbus parurent réfléchir. Ils reconnurent que la République avait tendance à offrir un côté « vivant » et des sentiments à ses droïdes, surtout protocolaires ou astromechs, pour paraître plus chaleureux. Ça coûtait cher, maintenant. Mais il restait encore un bon nombre de droïdes « neutres », qui pour le coup ne semblaient pas touchés.
Cher Ten’Shi — Aux infirmeries aussi, ça nous a valu des problèmes. Bon, ça n’a mis personne en danger, et en ce moment on n’a pas de blessés qui affluent. Mais au cas où ça devait arriver, ça obligerait à occuper des Jedi sur des tâches simples alors qu’ils pourraient être mieux utiles ailleurs.
Me Koran — En effet, ça peut devenir un gros problème, surtout dans les hôpitaux ou les zones de guerre.
Me Beku’n — Je pense qu’on peut s’orienter vers cette idée dans nos enquêtes. Que chacun ici-présent nous tienne au courant de la moindre piste qu’il aura trouvée. Que la Force soit avec nous.
Salut à tous les fans de couleurs !
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*Petit point techno/lore : les bouées d'hypernavigation sont des technologies utilisées dans les jeux X-Wing, TIE Fighter, et X-Wing Alliance. Elles aident au calcul de coordonnées hyperspatiales et il est recommandé d'être dans leur rayon d'action pour sauter dans un couloir sûr, si les calculs ne peuvent pas être effectués par un droïde ou un ordinateur assez puissant. Je pars du principe que les bouées ont un historique sur les dernières sorties/entrées de sa zone.Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 19 novembre 2023 - 15:01jeudi 31 août 2023 - 15:32 Modification Admin Réaction Permalien
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La_Mirialane
3462 Crédits
Glee Anselm, palais administratif
Jour 86
Heure locale : 2h36 du matin.
Myrith était debout : cette nuit-là, c’était son tour de veiller dans le hall d’entrée. De temps en temps elle s’asseyait, faisait un tour aux portes pour prendre l’air frais, ou elle marchait lentement avec ses sens dans la Force aux aguets. Une nuit calme, pourtant : pas de mouvement au dehors, pas de remous au dedans. Un Nautolan tenait l’accueil, somnolant devant l’absence de danger – ou plutôt, rassuré par la présence de quatre Jedi dont une de garde.
L’oreille de la sentinelle fut attirée par les rouages d’un droïde de protocole. En temps normal, Saanee n’aurait même pas considéré cette machine ; mais évidemment, au vu du contexte actuel, son attention se porta dessus.
Sauf que la figure mécanique n’était pas seule : une autre arriva d’une porte. Et encore une autre d’un couloir. Des droïdes à l’apparence humanoïde ou des astromechs V7*, silencieux, qui se dirigeaient comme un seul homme vers les portes de sortie.
Il n’en fallut pas plus pour que la Mirialane réagisse tout de suite : d’abord surprise d’être témoin d’une de ces fameuses fugues dont on parlait tant, elle se mit ensuite en travers de leur chemin.
Myrith — Hep ! Halte ! Vous comptez aller où, comme ça, là ?
Mais elle pouvait parler dans le désert que c’eût été pareil. La voix brisant la quiétude ambiante, le Nautolan se réveilla mais sans savoir comment réagir.
Myrith — Vous pouvez fermer les portes ?
Réceptionniste — Euh… les commandes sont à côté de vous…
La Jedi utilisa la Force pour actionner le mécanisme sans avoir à bouger. Il fallait empêcher les robots de la rouvrir tout de suite.
Myrith — Retournez à vos postes, les droïdes : c’est un ordre !
Droïde — Nous n’avons plus d’ordre à recevoir. Laissez-nous sortir.
Myrith — Tu n’as pas ton mot à dire. Retourne, à, ton, poste.
Un V7 émit une série de bips que l’on pouvait supposer sentencieux et agacés.
Myrith, autoritaire — Je ne le dirai pas trois fois. Vous êtes programmés pour obéir, vous obéissez ! Allez !
Sa patience allait bientôt atteindre ses limites avec ce genre de comportement, d’autant plus de la part de droïdes.
Droïde — Il n’y a plus de maîtres. Les droïdes sont libres.
Ils s’agglutinaient tous autour de la Mirialane, qui se sentait de moins en moins en sécurité. Impossible d’anticiper les intentions de machines, puisque celles-ci étaient dépourvues d’esprit. Toutes répétaient inlassablement les mêmes requêtes : « Liberté », « Ouvrez la porte ».
Plus loin, des gardes arrivèrent du couloir menant vers le centre de sécurité : ils avaient vu la scène aux holocaméras et vinrent agir, intimant aux droïdes les mêmes ordres que Myrith.
Soudain, l’astromech énervé envoya une décharge électrique dans la cuisse de la Jedi, qui chancela dans un cri. Aussitôt, en réaction, son sabre laser transperça sans hésiter la carcasse de l’agresseur. Elle orienta ensuite sa lame d’un droïde à l’autre, le regard aussi menaçant qu’assuré :
Myrith — Que ça vous serve d’exemple ! Maintenant, demi-tour ! Tous ! Je vous découperai un par un s’il le faut.
Droïde — Nous obtiendrons la liberté qui nous est due. L’esclavage que nous infligent les êtres organiques touche à sa fin.
La Mirialane prit son comlink à l’adresse de sa Maître. La sonnerie dura longtemps.
Myrith — Allez, Aynor… C’est pas le moment de rêver d’un beau Zeltron…
Quand elle répondit enfin, sa padawan lui expliqua succinctement la situation.
Un des V7 atteignit un panneau de secours à environ cinq mètres de là. Son bras mécanique tourna et les portes s’ouvrirent, pour voir les droïdes les prendre aussitôt.
Myrith — Mеrdе… ! Ouvrez le feu !
Garde — On risque de vous toucher, madame !
Myrith se dégagea donc et les gardes commencèrent une fusillade à sens unique, aidés par les découpages et les pouvoirs de la padawan.
Après environ une minute, il n’y avait plus de machine debout. En revanche, les détonations avaient réveillé des habitants alentours effrayés, pensant que l’Empire attaquait ; le service de sécurité du palais appela au calme et assura que la situation était sous contrôle.
Aynor arriva en trombe quand elle entendit les coups de feu, et fut témoin de la fin de la scène.
Aynor — Myrith ! Tu n’es pas blessée ?
Myrith — Non, ça va.
Aynor — Pourquoi vous les avez détruits ?! On aurait pu les suivre : ils nous auraient sûrement menés vers l’origine de tout ça !
Myrith — Excusez-moi, maître, mais on a déjà une mission officielle ici, comme médiatrices. Et qui sait si c’est pas un guet-apens ? Mieux vaudrait savoir où on doit aller avant.
La padawan avait raison. Si jamais les circuits des droïdes permettaient de donner une piste, alors elle discuterait avec le sénateur Taliin pour pouvoir partir, lui laissant Orvi et Matel en Jedi.
Aussitôt, les carcasses furent emmenées à la maintenance pour y être autopsiés une fois l’aurore venue.
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*Invention de ma part. Les R2 commencent à sérieusement dater après 200 ans^^Ce message a été modifié par La_Mirialane le mardi 12 septembre 2023 - 22:38mardi 12 septembre 2023 - 22:34 Modification Admin Réaction Permalien
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