Le Temple Jedi 7 (page 15)

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    xeniamnleo

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    Le ton de la soirée exigeait que Xeniam retint la grimace qu'il aurait voulu faire pour exprimer son appréhension. Il ne connaissait que trop bien cette lueur dans l'oeil de son Leader. Celle-ci avait déjà provoqué pas mal de péripéties dans le passé. L'explorateur eut alors en tête le souvenir d'un appel en urgence de la Corellienne, après un rendez-vous galant qui s'était transformé en quasi enlèvement. Une histoire qu'il aimait à lui rappeler lorsqu'il voulait la mettre mal à l'aise. Pour l'instant il ne souhaitait pas en arriver là. Il lui lança pourtant un regard qui était sans équivoque: "Je te surveille Solo". Même si la cambrioleuse feignait de ne pas l'avoir vu, son attitude redevint un peu plus neutre, ce qui n'était pas le cas de leur interlocuteur.

    Ange: Nous aurions voulu nous entretenir avec Hippolyte, au sujet de notre collaboration.
    Adonis: Ce sera malheureusement impossible, il doit ménager sa santé depuis son opération mais m'a confié la charge de reprendre le flambeau. Il se penche un peu plus vers Ange. Mon père m'a longuement décrit ses différentes collaborations, pourtant il n'avait jamais mentionné qu'une aussi délicieuse personne était…
    Xeniam, le coupant aussi poliment que le geste le permette: Un changement de direction et c'est d'ailleurs le propos de notre visite, n'est-ce pas Adèle ?
    Ange: Tout à fait. Nous admirrons la discrétion dont à toujours fait preuve votre père.
    Adonis: Une nécessité absolue dans nos affaires.
    Xeniam: C'est entendu. Mais vous comprendrez aussi que le flou entretenu peut aussi être gênant
    Ange: Sans entrer dans les détails, en tant que partenaire majeur, nous revendiquons le droit de connaître aux moins les principaux acteurs de cette collaboration.

    Adonis comprit le message et attrapa discretement par la manche un serveur qui portait une bouteille d'un champagne de Daruvia millésimé. Il lui chuchota quelques instructions et le serveur, tout aussi discrètement, porta le message de son employeur vers différentes convives au quatre coin de la gigantesque salle de réception. Trois individus gagnèrent alors le cercle formé par Adonis et les Guildeurs sous couverture. Tous se saluèrent poliment comme le veulent les conventions et l'héritier Isaac fit les présentations. Il introduisit un humain de taille moyenne, d'une cinquantaine d'années et un peu ventripotent, Wilbur Skellteck PDG et actionnaire majoritaire de la compagnie du même nom. A côté de lui se tenait un Balosar longiligne dont les rides du visage trahissaient l'âge avancé, Bilkor Nankin vice-président du conglomérat bancaire CVC. La dernière personne à être présentée était une humaine plus jeune, aux alentours de quarante ans, vêtu richement et arborant une tiare sur sa chevelure blonde: Gilina Hori, fille du Sénateur Hori de Vardos et directrice des programmes d'H.Space, leader galactique de l'holostreaming.

    Adonis: Madame, Messieurs je vous présente Adèle Erl et son associé…
    Xeniam, agacé: Séraphin Bel
    Adonis, comme si de rien n'était: Mademoiselle Erl est une "proche" collaboratrice de mon père.

    Comme il appuya le mot proche et l'accompagna d'un regard appuyé et presque craintif vers les nouveaux arrivants, ceux-ci comprirent, sans besoin d'autre explication, à qui ils avaient affaire.

    Bilkor Nankin: Un plaisir de vous rencontrer.
    Ange: Plaisir partagé. Il est bon de rencontrer de nouveaux visages, les affaires sont si impersonnelles ces jours-ci
    Wilbur Skellteck: Hélas! La galaxie est si grande et le business n'attend pas…
    Xeniam: À qui le dites vous, même certains de nos partenaires ne donnent même plus de nouvelles…
    Gilina Hiro: L'indépendance est souvent la clé de la réussite.
    Ange: Mais la sécession, même en affaires, peut se payer cher…très cher.

    Le silence qui suivit signifia que l'avertissement avait été reçu. L'hôte de la soirée coupa ce moment de flottement.

    Adonis: En tout cas souhaitons que le futur soit porteur de nouvelles opportunités pour nous tous.
    Ange: Pour sûr, et je suis certaine que nous nous reverrons à l'avenir…

    Les trois pris à parti acquiescèrent timidement et tous tournèrent les talons pour disparaître à nouveau parmi la masse d'invités.

    Adonis: Dois-je comprendre que la nature de notre collaboration est, elle aussi, matière à changements?
    Ange, séductrice: Elle peut changer à bien des égards en effet…
    Xeniam, après un autre raclement de gorge: Il est d'usage que ce genre de contrat soit renégocié après une si longue durée.
    Adonis: Bien sûr, il ne fait aucun doute que nous puissions tomber d'accord pour renouveler ce partenariat qui s'est montré si bénéfique, selon mon père.
    Ange: Je suis convaincue que nous aurons de sérieux arguments à mettre en avant.
    Adonis: Je le suis également, mais si vous me le concédez, je préférais que nous évoquions tout cela dans mes bureaux demain.
    Xeniam: À vrai dire nous n'avions pas prévu de rester sur Coruscant ce soir
    Adonis: Je vous en prie, la soirée ne fait que commencer et comme le reste des invités vous avez une chambre d'hôtel à votre disposition. Je pourrais d'ailleurs vous faire avoir une des suites royales, j'y réside moi même.
    Ange: Ce serait absolument…
    Xeniam: abuser de votre bonté et nous nous contenterons d'une chambre standard…double.
    Adonis: Comme vous le souhaitez.

    Conversant encore avec eux quelques minutes, l'hôte prit ensuite congés en s'excusant et en leur donnant rendez-vous le lendemain.
    L'Ondéronien se tourna vers la Corellienne.

    Xeniam: Bordel à quoi tu joues, reste concentrée!
    Ange: Calmos Monsieur Bel je le suis, vois tu.
    Xeniam: Je me demande ce que tu as vu de la soirée à part les yeux d'Adonis.
    Ange, soupirant: Jaloux va!
    Xeniam: Ce joli coeur m'aura au moins fait gagner quelques crédits, ton défi est perdu…
    Ange, un sourire aux lèvres: Tu en es sûr ?

    L'explorateur, perplexe, observait autour de lui. Ange riait discrètement et jeta un regard en direction de son bras qui tenait une coupe d e champagne. Xeniam regarda alors médusé sa manche de chemise dépassant de la fameuse veste bleue: à son bouton de manchette était désormais accrochée une boucle d'oreille en or sur laquelle trônait un diamant éclatant dont la taille faisait préssentir une extraordinaire valeur. Un rapide examen de son autre bras confirma que la cambrioleuse avait fait de la paire son larcin.

    Xeniam, presque choqué: Comment?
    Ange: Cadeau de bienvenue de notre chère Gilina. Apparament peu résistante à la bise de Nal Hutta.
    Xeniam: On ferait mieux de s'éclipser alors.
    Ange: Après mon discours, pas sûr qu'elle vienne réclamer son du. Mais tu as raison allons nous reposer, il faudra négocier dur demain.

    Xeniam était a présent presque honteux d'avoir douté du professionnalisme de sa comparse. Ils gagnèrent la chambre que Adonis leur avait fait préparé, une luxueuse pièce malgré son caractère standard. Les Guildeurs n'eurent pas de mal à trouver le sommeil, les tumultes de la soirée et le champagne aidant. Plus tard dans la nuit, l'explorateur bondit hors de son lit, comme si une menace était apparue.

    Xeniam: Je le savais! 
    Il avait rallumé les lumières qui éclairaient ainsi la Corellienne, robe de soirée retroussé jusqu'aux cuisses et escarpins à la main, qui sur la pointe des pieds s'avançait vers la porte.

    Ange: Ce n'est pas ce que tu crois, j'allais juste chercher un peu d'eau, ce foutu champagne, haha!
    Xeniam, un peu condescendant: S'il te plaît Ange, pas à moi…

    La Corellienne regagna son lit un peu penaude, comme une ado aurait été pris la main dans le sac en train de faire le mur.

    Xeniam: Ne fais cette tête, c'est toi qui m'a dis te pas te laisser sortir
    Ange: Tu n'es pas obligé de toujours suivre les ordres!

    Elle se plongea la tête dans son oreiller un peu boudeuse et grommela à nouveau avant que tous deux ne se rendormirent. Une bonne heure était passé depuis l'incident, Ange regarda vers le lit de son partenaire, la masse informe sous les draps ne bougeait pas. Elle jeta à terre un de ses oreillers. Le bruit qui en découla n'arracha pas la moindre réaction de la part de l'endormi. Elle se redressa prudemment et posa avec délicatesse un pied à terre. Toujours rien. Elle se mit debout, effectua un pas. Pas plus de réaction. Gardant toujours en vue le lit d l'explorateur, elle progressait avec une lenteur insupportable vers son sésame. Plus que quelques centimètres avant d'être à porter de la poignée. Elle s'attendait à tout moment à ce que l'Ondéronien bondisse pour l'arrêter comme auparavant. Il n'en fut rien et elle put poser sa main experte de cambrioleuse sur la poignée de porte. Elle mit toute son expérience en la matière pour manipuler le plus délicatement possible la porte et procéda à son ouverture. La lumière du couloir contrastait avec l'obscurité de la chambre, elle éclairait son visage enjouée par sa victoire alors qu'elle posait un pied hors de la chambre.

    Xeniam: Je ne te dérange pas?

    La mine de la Corellienne changea d'un coup. Celui qu'elle pensait bien ronflant quelques mètres dans son dos était à présent à côté d'elle, adosser au mur voisin de la chambre dont elle venait de se libérer. Elle ouvrit la bouche mais ne put que bredouiller quelques mots inintelligibles.

    Xeniam: Je peux faire ça toute la nuit tu sais. Ça me rappellera mes années d'aspirant, à garder les dortoirs.

    L'explorateur fit une rotation du doigt pour indiquer à la fugueuse de faire demi-tour. Celle-ci s'exécuta mais de bien mauvaise grâce. Elle poussa un lourd soupir et assena un petit coup de poing à l'épaule du surveillant. 

    Ange: Rabat-joie!
    Xeniam: Aïe! Arrête de bouder Solo, on le revoie dans à peine quelques heures ton bellâtre…

    Ce message a été modifié par xeniamnleo le vendredi 21 juillet 2023 - 11:00

    jeudi 20 juillet 2023 - 16:35 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Glee Anselm, bureau du sénateur Shindo Taliin

    Jour 80

    Après un léger silence, la Maître Jedi s’écarta du sujet StarNova pour revenir à leur mission initiale :

    Aynor — Qu’attendez-vous de nous, au juste ? L’Empire n’est pas là, que je sache, et l’ambassadeur a été rappelé. Comment voulez-vous qu’on négocie, s’il n’y a personne avec qui négocier ?
    Shindo Taliin — Vous servez aussi de moyen de dissuasion. Les Impériaux sauront que vous êtes là. Et… Ah… J’ai un mauvais pressentiment.
    Aynor — C’est-à-dire ?
    Shindo Taliin — J’ai peur que l’Empire, à défaut d’avancer des troupes, ne cherche à me nuire d’une manière ou d’une autre. À faire jouer des lobbies, à faire tourner des sphères d’influence. Il faudrait que vous meniez l’enquête : je ne serais pas surpris qu’il y ait un certain nombre d’espions, voire de saboteurs au service du Triumvirat.
    Aynor — Nous pouvons mener l’enquête. Mais vous n’avez pas de services secrets ?
    Shindo Taliin — Bien sûr ! Mais vous avez ce sixième sens, qui va forcément les ralentir…

    Le sénateur fut interrompu par l’hologramme de l’Anselmi : celui-ci lui annonça deux autres Jedi.
    Quand la porte s’ouvrit, Aynor et Myrith se retournèrent : Matel Elmiqi et Orvi Konshi, qui ne faisaient pas les fiers.

    Aynor — Ah bah vous voilà, vous deux ! J’allais justement demander pourquoi vous n’étiez pas arrivés.
    Orvi — Désolé, Maître Aynor. On a eu une panne en chemin, on avait dû s’arrêter sur Dorin pour réparer, mais le mécano…
    Aynor — Peu importe. Venez.

    Elle expliqua au sénateur la décision du Conseil d’envoyer une « avant-garde » Jedi avant son arrivée. Taliin, à vrai dire, se félicita d’un tel renfort.

    Shindo Taliin — Ils sont les bienvenus, évidemment. Bien, il commence à se faire tard et j’ai encore beaucoup de casseroles sur le feu…
    Myrith, pensant « Tant que c’est pas au сul… »
    Shindo Taliin — Vous êtes mes invités, je vous ai fait préparer des chambres au sein du palais – ne vous inquiétez pas, messieurs, je vais vous en donner aussi. Prenez vos aises, nous nous reverrons demain. Maître Alask, pourrez-vous briefer nos nouveaux arrivants ?
    Aynor — Bien sûr. Bonne soirée, sénateur.

    Les quatre Jedi le saluèrent et s’apprêtèrent à quitter le bureau.

    Shindo Taliin — Maître Alask, un instant… Puis-je vous dire encore un mot seul à seule ?
    Aynor — Bien entendu. Allez-y, je vous rejoins, adressa-t-elle aux trois autres.
    Shindo Taliin — Il y a… quelque chose que je voulais demander à l’Ordre. Je n’en ai pas eu l’occasion, jusqu’ici.
    Aynor — Je vous écoute.
    Shido Taliin — Connaissez-vous un Jedi appelé Zatila Seprada ?

    L’œil de la Twi’lek parut se réveiller dans une autre dimension.

    Aynor — Oui, plutôt bien… Il… il a quitté l’Ordre, sans réellement prévenir, il y a vingt ans. C’était quelques mois avant le drame de Rhommamool. Nous n’avons aucune nouvelle de lui depuis son départ, nous ne savons pas s’il est toujours vivant. Pourquoi ?
    Shindo Taliin — C’était… c’était un ami. Un ami cher. Je n’ai jamais réussi à le recontacter, et je préférais éviter ensuite qu’on apprenne cette amitié. Qu’il ne m’arrive pas la même chose qu’au sénateur Pontus.
    Aynor — Je vous comprends. Hélas, je ne peux pas vous aider.
    Shindo Taliin — Oui, c’est… Bah. C’est du passé, tout ça. Il faut avancer. Passez une bonne soirée.

    Et la Twi’lek sortit du bureau pour de bon.
    Une fois leurs affaires déposées, les quatre Jedi se rendirent dans le lounge. En attendant, Myrith avait résumé aux retardataires l’entretien avec le sénateur et ce qu’il attendait d’eux.

    Aynor — Bien. Notre ami craint que l’Empire lui en veut à cause de son intégrité, ça peut se comprendre. Orvi, tu patrouilleras dans les environs du bureau : antichambre, couloir, et caetera. Matel, tu resteras de l’entrée du palais jusqu’ici, dans le lounge. Je veux que vous sondiez tout le monde. Promenez-vous, restez attentifs.
    Myrith — Et moi, maître ?
    Aynor — Tu vas rester avec moi. Je ne sais pas ce que tu vaux à ce niveau-là, alors je préfère rester près de toi. On va s’entretenir avec le chef de la sécurité. Les garçons, si vous trouvez quoi que ce soit de suspect, prévenez-moi immédiatement. Ou intervenez en cas de danger, mais gardez le sabre à la ceinture autant que possible : évitons de faire peur aux gens. La situation de la planète est assez tendue et anxiogène comme ça, pas la peine de sortir des armes si ce n’est pas nécessaire.
    Orvi — Pas de problème.
    Aynor — Et vérifiez aussi la présence d’objets espions : micros, caméras, peu importe.

    Les Chevaliers se rendirent à leurs postes, et Aynor commença à quitter le salon.

    Aynor — Viens, Myrith : on va voir le responsable de la sécurité. Il va falloir se coordonner.
    Myrith — Maître… Ça me paraît beaucoup, quatre Jedi, pour cette affaire. Déjà qu’on est peu nombreux.
    Aynor — C’est vrai, mais l’affaire est d’importance, et beaucoup de choses peuvent se jouer ici. Glee Anselm est un gros exportateur de médicaments, et d’eau potable – un des plus proches fournisseurs de Coruscant dans ce domaine. Si l’Empire met la main dessus, l’approvisionnement sera réduit et fera monter les prix. Résultat : les plus nécessiteux seront les premiers à en être privés ; et ça, un Jedi ne peut pas l’accepter.

    En arrivant au bureau de la sécurité, Aynor s’entretint avec le commandant qui fut préalablement mis au courant par le sénateur de l’implication des quatre Jedi. Après quoi, elle parcourut les diverses ailes du palais avec sa padawan, la guidant sur les méthodes pour sonder les individus.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le jeudi 20 juillet 2023 - 22:07

    jeudi 20 juillet 2023 - 22:07 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Pour la énième fois, Zadyssa retomba sur ses genoux en soupirant. Elle s'épongea le front, se releva et réajusta la position du matelas. Puis, en se décalant légèrement par rapport à celui-ci pour ne pas prendre impulsion sur un sol dur, elle se servit du maximum d'espace que lui offrait la chambre pour prendre de l'élan, mettre un pied sur le mur et s'en servir pour se propulser afin de réaliser un salto arrière. Ou du moins, essayer. Et, une nouvelle fois, elle retomba sur les genoux, incapable d'arriver sur les pieds. Avec la Force, c'était assez simple : un petit coup de boost si jamais l'impulsion n'était pas suffisante. Mais ce n'était pas tout. Elle lui permettait également de mieux jauger ce qui l'entourait, de mieux se situer en l'air. Son principal problème actuellement, ce n'était pas tant la technique que le fait d'avoir l'impression de sauter les yeux fermés. Et ça, c'était très perturbant. Il lui manquait des sensations.

    Épuisée, elle se laissa choir sur le dos en respirant bruyamment. Ça faisait plusieurs heures déjà qu'elle était enfermée dans cette chambre au sein du QG de la Guilde. Elle pouvait au moins s'estimer heureuse de ne pas avoir été tuée, comme elle l'avait craint à la dernière minute. Toutefois, il y avait quelque chose de pire que ça : l'absence de la Force. Plus le temps passait, plus elle se faisait sentir. Elle avait l'impression que le vide qu'elle avait laissé cherchait désespèrement à être comblé à nouveau et ça lui donnait la sensation que chaque parcelle de sa peau la brûlait. Et rien ne pouvait l'apaiser. Par conséquent, elle était incapable de rester sans bouger pendant plus de quelques minutes, qu'il s'agisse de se balancer en se roulant en boule ou de faire des saltos, comme elle le faisait. Autant que cette nécessité de bouger lui soit utile, après tout.

    Néanmoins, voyant qu'elle commençait à avoir le tournis et que ses jambes en avaient marre, elle décida de se lancer dans les équilibres. Ce fut à ce moment-là que la porte s'ouvrit sur un homme. Surprise, la jeune Jedi bascula et, ses sens étant émoussés, retomba sur la table de chevet se heurtant le petit orteille.

    Zadyssa, en appliquant ses deux mains sur son pied : Ah p*taiiin !

    Un raclement de gorge la ramena à la réalité.

    Homme : Zadyssa Yunixy, mais qu'est-ce que tu fous là ?

    L'intéressée redressa la tête sans lâcher son pied et fronça les sourcils. Elle doutait très fortement que la Guilde ait retenu son nom donc c'est que cette personne avait vu le direct de l'holonet.

    Homme,un peu gauchement : Wes Hamera...(il sembla réfléchir puis soupira : ) Responsable par intérim du bordel environnant.

    Elle prit une grande inspiration pour calmer le feu insupportable qui l'assaillait et se mit en tailleur pour lui faire face. Wes était un homme dans la cinquantaine, cheveux bruns, yeux ambres et, il fallait l'avouer, remarquablement bien conservé par rapport aux autres personnes de cet âge. Et même par rapport à des gens plus jeunes, finalement. Il n'avait pas l'air particulièrement méchant, plutôt gentil, tout compte fait. Elle sentit qu'elle devait répondre.

    Zadyssa, en détournant le regard, évasive : ... Je cherchais une information. Sur quelqu'un que je connais.
    Wes : Une information ? Une information ! Tu te rends compte que tu aurais pu être tuée ? Mais t'es complètement inconsciente. T'es pas chez les Jedi, ici ! Il y en a qui n'aurait pas hésité à te coller un tir entre les deux yeux, tu as eu beaucoup de chance. Et pour une information ? Ça t'es pas venu à l'esprit de juste la demander, poser la question à quelqu'un ?

    La jeune fille finit par décrocher au cours de sa longue réprimande. Elle n'avait pas vraiment besoin qu'on lui dise qu'elle avait merdé, elle l'avait plus ou moins compris toute seule. Néanmoins, quelque chose attirait son attention. Wes était très beau, elle devait l'avouer, mais il y avait quelque chose d'étrange en plus. Elle plissa les yeux, intriguée. Elle n'arrivait pas à déterminer ce que c'était. Peut-être que la Force l'aurait aidée si elle avait été là. Toutefois, une chose lui restait en tête. Si une part d'elle n'était pas occupée à gérer l'absence d'une certaine Force, elle aurait peut-être eu la présence d'esprit de se dire que poser la question était un peu stupide.

    Zadyssa, en profitant d'un moment de silence et en le regardant droit dans les yeux : Pourquoi t'es pas acteur ? Ou, attends, c'est quoi déjà, mannequin ? Ce genre de choses. Et puis, c'est même pas comme si t'étais le seul à qui on pouvait poser la question, ici.

    Wes se mit à rire aux éclats et ne prit même pas la peine d'y répondre. Vexée, Zadyssa posa sa main contre sa joue, son coude sur son genou, et détourna le regard. Puis, sans prévenir, il s'accroupit à sa hauteur, soudain plus sérieux.

    Wes : Et cette information ? Qu'est-ce que c'est ?

    Son ton était presque menaçant. Fini de rigoler, autrement dit. Elle réalisa que dit ainsi, ça faisait presque comme si elle était une espionne au service d'une tierce personne.

    Zadyssa, sans le regarder : Je préfererais la chercher par moi-même.

    Elle se risqua un coup d'oeil dans sa direction et rectifia :

    Zadyssa : Enfin, hum, je...

    Sa voix prit un ton plus fébrile et elle s'arrêta aussitôt. Elle se redressa et attrapa son bras gauche de l'autre main, se le pinçant violemment en prenant à nouveau une grande inspiration. C'était autant pour calmer ses envies de faire tout sauf rester plus longtemps sur cette planète que se reprendre.

    Zadyssa, plus sûre : Je me demande si quelqu'un que je connaissais... était à la Guilde. Ça a l'air d'être une grande organisation. Bon, j'imaginais pas aussi grand mais quand même. Enfin, ce serait quand même une grosse coïncidence, c'est vrai, mais je me dis que c'est toujours mieux que rien, comme une piste. Hum...
    Wes : Oui. Dis toujours.
    Zadyssa, tournant autour du pot : Hum... Elle est morte en...

    Elle se mit à compter rapidement sur les doigts.

    Zadyssa : 186. Elle faisait de la contrebande, je crois.

    Elle prit quelques secondes pour se remémorer ses souvenirs afin d'être vraiment sûre de ce qu'elle avançait.

    Zadyssa : Oui, c'est ça.

    Puis le silence se fit. Wes, voyant qu'elle n'ajoutait rien, la relança.

    Wes : Et ? Nom ? Prénom ? Il doit y avoir des dizaines de Guildeurs qui correspondent à cette description, là.
    Zadyssa : Mais je me souviens de son visage, je peux la reconnaître à partir d'une photo.
    Wes : Oui mais ce n'est pas suffisant. Ça prendrait des jours.

    Zadyssa remit sa main contre sa joue en regardant ailleurs. Le problème, c'était qu'elle ne se souvenait pas. Et l'avouer, c'était un peu vexant. Déjà, parce que ça voulait dire qu'elle connaissait pas le prénom de sa mère. Deuxièmement, parce que ça impliquait qu'elle ne se souvenait pas de quelque chose. Évidemment, son excellente mémoire ne l'était que visuellement, et elle ne l'avait jamais lu. D'ailleurs, elle ne l'avait peut-être même jamais entendu donc ce n'était pas non plus sa faute. Finalement, elle s'avoua vaincu devant le regard insistant de Wes.

    Zadyssa : ... J'imagine que "maman", ça marche pas ?

    Il y eut un long silence.

    Wes : Ça va pas être simple... Comment tu comptes payer ? 

    Le visage de Zadyssa passa par toute une panoplie d'expressions avant de se figer sur l'une d'elle qui voulait dire "Payer ?". Elle n'avait jamais pensé qu'on lui demanderait de payer pour avoir cette information mais c'était donc un argument de plus en faveur de l'infiltration.

    Zadyssa, penaude : Hum... J'ai, hum... quelques crédits. Deux cent ?

    Wes soutint son regard quelques secondes puis finit par grommeler :

    Wes : Elle va me tuer si Elle apprend que je facture pas...

    Ce message a été modifié par Zadyssa le vendredi 21 juillet 2023 - 11:53

    jeudi 20 juillet 2023 - 22:41 Modification Admin Réaction Permalien

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    xeniamnleo

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    Ange et Xeniam se regardaient en chien de faïence, assis l'un en face de l'autre dans la très confortable navette du nouveau réseau intercercles. Si le tout nouveau moyen de transport résolvait les problèmes de circulation de Coruscant, il ne pouvait malheureusement rien contre le manque de sommeil de deux Guildeurs. Le trajet fut aussi court que silencieux, la faute à un demi-sommeil mêlé de bouderies. Quelques stations plus loin et les voilà arrivés dans le quartier d'affaires où Adonis avait, comme tout autre individu d'importance sur la planète, ses bureaux installés dans l'une des nombreuses tours de verre et duracier. Plusieurs minutes de marche et l'aide de plusieurs ascenseurs et tapis roulants furent nécessaires pour permettre à Ange et Xeniam de parvenir à l'étage que leur hôte leur avait indiqué. Après un portail de sécurité, ils pénétrèrent dans un petit salon où une confortable banquette encerclait une table en verre ovale. Un discret bureau de coin complétait la pièce. C'était celui du secrétaire d'Adonis, un humain d'âge moyen, qui se pressa de venir à la rencontre des Guildeurs. Xeniam se fit la remarque que cet homme transpirait beaucoup pour quelq'un assis dans ces locaux où l'air conditionné était la norme. Après une courbette de révérence, il se présenta enfin à eux.

    Secrétaire: Mademoiselle Erl, Monsieur Bel, bienvenue. Je suis Miza Doshi, l'assistant personnel de Monsieur Isaac. Laissez moi vous conduire à lui, il vous attends.

    Une porte automatique à peine distinguable du mur leur faisant face s'actionna, laissant paraître un couloir d'une dizaine de mètres. Plusieurs portes closes se présentaient de chaque côté mais c'est celle, d'ailleurs plus large, au fond du couloir, qui s'ouvrit devant eux. Le bureau de Adonis Isaac avait tout de ce que les Guildeurs s'étaient imaginé: le luxe et le raffinement s'exprimaient dans tout les matériaux et design du mobilier, et dans l'architecture de la pièce elle-même. Le marbre se mêlait au platine et partout les formes étaient un régal pour les yeux. Adonis se leva de l'imposant siège en cuir qu'il occupait.

    Adonis: Mademoiselle Erl, quel plaisir de vous revoir. Il se reprit en voyant la moue de Xeniam. Ainsi que vous Monsieur…B..Bel! 
    Ange: Je vous en prie très cher, des partenaires privilégiés peuvent se permettre moins de formalité.
    Adonis: Je ne voulais pas vous paraître cavalier chère Adèle.
    Ange: Vous ne l'êtes jamais cher Adonis.
    Xeniam, volontairement sec: "Chers" amis je crois que nous pourrions à présent discuter de nos affaires.
    Adonis: Toujours droit au but Séraphin, ha! 
    Ange: Excusez-le, l'air du Noyau ne lui sied guère.

    La Corellienne et l'héritier échangèrent alors un rire complice, tandis que l'explorateur bouillait intérieurement, mettant une grande partie de son énergie à se contenir devant ce petit jeu qui durait depuis la veille. D'un geste de la main, Adonis les invita à s'assoir face à lui, qui regagnait son siège.

    Adonis: Cependant il a raison, parlons affaires: vous voulez changer les termes de notre association, je l'entends. Mais pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ?
    Xeniam: Disons que notre partie trouve qu'elle fonctionne surtout dans un sens…
    Ange, voyant Adonis froncer les sourcils: Je ne l'aurais pas dit en ces termes mais vous concéderez que le taux vous étant imposé est plus que favorable à la vue de l'inflation et des fluctuations de ces dernières années.
    Adonis: Je ne comprends pas, nous avons par nous même ajuster la marge de plus de 3.5% l'an dernier en guise de notre reconnaissance envers vous.
    Xeniam: Pourtant nos rentrées affichent toujours le taux initial…
    Adonis: Je suis confus…

    Il pianota rapidement sur l'énorme console devant lui. Un hologramme fut projeté depuis le bureau pour afficher un tableau de comptes. Les chiffres défilaient et Adonis, d'un geste du doigt, s'arrêta sur une ligne précise.

    Adonis: Voyez, l'intérêt est bien supérieur à celui d'il y a dix ans.

    Xeniam sortit un datapad et le confia à Ange qui après quelques manipulations, put montrer elle aussi la ligne de chiffres qui l'intéressait.

    Ange: Pourtant, comme vous pouvez le lire ici, nous avons reçu cette somme correspondante à un taux bien inférieur à celui que vous décrivez.
    Xeniam: Vous n'essayerez pas de nous tromper par hasard…
    Ange: Voyons Séraphin, je suis sûr qu'il y a une explication tout à fait logique à cette erreur.
    Adonis, pâle: C'est impossible! Les transferts de fonds vers votre organisation sont faits par mon propre cabinet.
    Xeniam: Désolé cher Adonis, mais cela ne vous rend que plus suspect…
    Ange: Ou alors votre système a aussi été touché par la fuite de données que nous avons subie. 
    Adonis: Nos entités étant connectées, cela est une possibilité. Je pourrais essayer de transférer une nouvelle somme et traquer le détourne…

    Il ne put finir sa phrase qui fut coupée par le bruit de l'ouverture de la porte du bureau. Le secrétaire, visiblement gêné s'avança un peu penaud.

    Miza Doshi: Monsieur, désolé de vous importuner, mais le juge Leero vous demande en urgence. 
    Adonis: Dites lui que je le rejoindrais au palais de justice d'ici une demi-heure. Il se leva et fixa les Guildeurs d'un air désolé. Je m'excuse de ne pas pouvoir continuer de m'entretenir avec vous. Mais je ferais l'essai de transfert comme promis.
    Ange: Nous serons vigilants de notre côté également. Elle lui tendit la main pour le saluer. Il me peine aussi de devoir écourter notre entrevue.
    Adonis: Que diriez-vous de me rejoindre sur Shukaj? J'y prends mes quartiers la semaine. 
    Ange: Ce serait avec plaisir…entendant Xeniam tousser. Pour reprendre le fil de nos discussions bien sûr.
    Adonis, adressant un regard à Xeniam, puis Ange: Bien sûr. D'ailleurs les associés que je vous ai présentés hier seront tous là.
    Xeniam: Nous pourrons peut être démêler cette affaire alors.
    Adonis: Espérons le. Et dans le pire des cas, nous pourrons toujours skier. Il éclata de rire.
    Ange: On dit que les pistes de Shukaj sont les plus belles.
    Adonis: Et les plus difficiles, mais je pourrai vous guider, chère Adèle.
    Ange: Ce sera avec plaisir.

    Xeniam ne put s'empêcher de lever les yeux aux ciel en signe d'exaspération. Mais ce fut une autre personne qui interrompit le jeu de flirts.

    Miza Doshi: Monsieur, désolé d'insister mais le juge a déjà relancé un appel.
    Adonis: Oui oui Miza, nous partons, nous partons.

    Les trois se saluèrent une dernière fois et le juge sortit du bureau, poussa une porte du couloir précédent qui abritait en fait une plateforme à speeder. Il disparut dans l'un d'entre eux avec son secrétaire et s'envola dans le ciel de la capitale républicaine. L'explorateur et la cambrioleuse reprirent le même chemin qu'à leur arrivée pour quitter les lieux. Dans la navette du retour, les langues étaient plus déliées.

    Ange: T'es pas obligé d'être aussi désagréable avec notre nouveau partenaire
    Xeniam: Et toi tu n'es pas obligé d'avaler ses paroles. Il se fout de nous si ça se trouve!
    Ange: Et si ça trouve non! Je vais vraiment croire que tu es jaloux…
    Xeniam: Si il y en a un qui devrait l'être, c'est plutôt Wes…
    Ange, s'énervant : Là, tu dépasses les bornes, Môsieur l'Objecteur de conscience ! Tu laisses Wes en dehors de cette histoire ! Ça ne le regarde absolument pas ! Voyant son comlink s'agiter. Tiens en parlant du loup…Comment? Oui je me souviens d'elle…Elle a fait quoi??

    Le Leader raccrocha son comlink et sa mine enjouée redevint plus sérieuse.

    Ange: On retourne sur Myrkr et fissa.
    Xeniam, plaisantant: Wes est si jaloux que ça ?

    Le regard noir de la Corellienne fit comprendre à Xeniam que l'heure n'était plus aux blagues…

    vendredi 21 juillet 2023 - 11:28 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Wes ouvrit la porte de son bureau et y fit entrer une Zadyssa qui décida qu'il valait mieux se faire toute petite. Il était plus grand que ce qu'elle pensait : il avait cinq holo-écrans à sa disposition, une chaise à l'allure qui voulait dire "Je peux passer mes journées devant mes holos d'amour" et, la petite touche finale, un parc bébé trônait dans un coin de la pièce. La jeune Jedi ne put que cligner des yeux devant tant de contraste. Et puis, il fallait également mentionner le va-et-vient constant : deux à trois assistants passaient d'un bureau à l'autre, se relayant par moments au parc bébé et Wes passait également la tête à travers l'encadrement de la porte, toujours ouverte, pour demander des informations ou en recueillir d'autres.

    Lorsqu'au bout de quelques minutes, la tension retomba, il se tourna vers Zadyssa qui n'avait pas bougé, toujours debout derrière lui.

    Wes : Je m'occupe de tout. Ne bouge pas.

    Elle acquiesça et resta donc à le fixer.

    Wes : Enfin... reste dans cette pièce, quoi.

    Et il se remit à pianoter sur les touches de son clavier avec un air qui signifiait "Ne me dérange pas". Par conséquent, la jeune fille s'assit dans un coin de la pièce, à l'opposé du parc bébé, et attendit en jetant des petits coups d'oeil de son côté, intriguée. Il y avait bien un bébé. Un bébé à la Guilde. Bon, ils avaient le droit d'avoir des enfants, c'était vrai, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit dans le QG. Encore moins dans le bureau du responsable par intérim. Enfin, d'un autre côté, c'était peut-être aussi la raison pour laquelle ce bébé était là. Peut-être bien qu'un Guildeur lambda n'aurait pas l'autorisation ou juste pas la plce nécessaire pour travailler et avoir son parc bébé à côté. Encore moins des assistants pour veiller dessus. C'était donc... un bébé très spécial.

    Se disant qu'elle n'était pas au meilleur endroit pour faire des saltos ou des équilibres, elle finit par trouver autre chose pour supporter l'absence de la Force : la douleur. La plaie infligée par le Vorsnk la veille ne s'était pas encore complètement refermée. Les soins assez grossiers du couple n'aidaient pas non plus : elle avait plusieurs patchs de bacta collés sur le bras et ils tenaient tous plus ou monis qu'à un fil. En soupirant, elle décida de les retirer et constata qu'une fébrile croûte s'était formée. Elle se tint alors fermement le bras, si fort que son bras endolori ne devint plus que sa seule préoccupation.

    Lorsque la crise fut passée, elle relâcha son bras et respira à nouveau normalement. Attirée par les petits cris de joie du bébé, elle se déplaça discrètement jusqu'au parc afin de voir à quoi il ressemblait. Le tout sous l'oeil méfiant de l'assistant qui le surveillait actuellement. Quand Zadyssa passa sa tête au-dessus de la barrière, elle capta le regard de l'enfant et écarquilla les yeux, surprise. Ça lui disait quelque chose... ça lui disait quelque chose, mais quoi ? Elle fouilla dans ses souvenirs jusqu'à ce que l'information lui apparaisse évidente.

    Zadyssa : Elle a son oeil...

    Elle porta ensuite son regard vers Wes, pensive.

    Zadyssa, pour elle-même : Je pensais pas que ce serait lui.

    Puis elle regarda à nouveau le bébé.

    Zadyssa : Donc c'est pour ça que t'es spécial.
    Assistant : Joi. Elle s'appelle Joi.
    Zadyssa : Oh. Ben bonjour, Joi.

    Joi ne lui répondit que par des petits gazouillis et des sourires. Elle n'était pas encore en âge de parler, apparemment. Soudain, elle se mit à faire des gestes brouillons, à cause de son âge, mais apparemment assez clairs pour que l'assistant lui porte un biberon d'eau à la bouche. Face à l'air intrigué de Zadyssa, il expliqua :

    Assistant : Elle lui apprend le lorrdien.
    Zadyssa, fouillant dans sa mémoire : Aaah, la langue qui ne se parle pas ?

    Il allait renchérir lorsque son expression changea du tout au tout.

    Assistant : Mais... tu saignes !

    Elle suivit son regard et constata que sa plaie au bras s'était rouverte. Il n'en fallut pas plus pour qu'elle se retrouve assise sur une table d'auscultation, un homme en train de lui bander le biceps - car la plaie était assez longue. Encore une fois, elle avait affaire à un homme  - bien qu'il soit plus proche du papi - encore bien conservé répondant au nom de Ganner. Plus silencieux que Wes, cela dit. Il se contenta de finir son bandage, lui demander de contracter pour vérifier qu'il ne serrait pas trop, puis se pencha sur sa joue. Là, il retira le patch, désinfecta plus proprement et lui aposa un pansement plus qualitatif.

    Ganner : Et voilà. Ça devrait mieux tenir, cette fois.
    Zadyssa : Merci.

    Le médecin jeta un regard aux lits complètement vides. Il y avait bien un patient tout au fond mais il avait l'air d'aller mieux : il tapait la discute avec d'autres Guildeurs. Ganner poussa un profond soupir et se retourna vers Zadyssa.

    Ganner : Tant que j'y suis, je vais vérifier tes vaccins. Une idée de ceux qui te manquent ?

    L'intéressée réfléchit un instant. Entre la mort de sa mère et son arrivée à l'Ordre, elle en avait fait aucun et les Jedi s'étaient chargés de rattraper tout ça. Autrement dit, elle en avait eu plein. Elle ferma les yeux pour mieux se remémorer l'image. Elle avait regardé son carnet la dernière fois. Puis, comme si elle lisait une série de données qu'elle ne comprenait pas vraiment, elle se mit à lui lister la dizaine de rattrapages qu'elle avait à faire dans les prochains jours.

    Ganner : Eh ben. Je vais t'en faire deux. Un pour chaque bras.

    Tandis qu'il préparait les seringues, il la dévisagea un moment.

    Ganner : Alors ? Pourquoi t'es venue ici ?
    Zadyssa : ... Une information...
    Ganner, haussant un sourcil : Vraiment ?

    La jeune Jedi ne soutint pas son regard et ferma les yeux lorsqu'il la piqua pour la première fois.

    Ganner, saisissant la deuxième : On sait que tu connais la Leader. Tu fais partie de la liste ?
    Zadyssa : Quelle liste ?

    Il se mit à rire puis lui fit la deuxième piqûre et en profita pour lui glisser :

    Ganner : Fais en sorte que Wes ne se doute de rien, si tu veux avoir des chances de survivre. Quand on s'approche d'un peu trop près de Solo, il a tendance à être beaucoup moins sympathique, crois-en mon expérience.

    Mal à l'aise, Zadyssa lui lança un regard étonnée avant de comprendre ce qu'il sous-entendait.

    Zadyssa, gênée : Hein ? Non, non !

    Ganner la dévisageait d'un air amusé et elle voulut faire un geste pour appuyer son argumentation mais ramena vivement son bras contre elle. Le pansement venait d'être fait. C'était encore douloureux.

    Ganner : Les aléas des bras de chair.

    Il exhiba son bras bionique.

    Ganner : Au moins, avec ça, plus ce genre de problèmes. Tu sais, je fais souvent ce type d'opérations...
    Une voix au loin, le coupant : Gadget, déconne pas avec la gamine !

    L'origine de la voix se rapprocha. C'était une Togruta dans la quarantaine, en blouse également. Elle la dévisagea de haut en bas avant d'ajouter :

    Togruta : Elle la connaît. Ça risque de pas lui plaire.

    Le médecin finit par soupirer.

    Ganner : Bref, j'ai tout terminé. Tu es libre de repartir.
    Togruta, immédiatement : Je te raccompagne.

    vendredi 21 juillet 2023 - 19:48 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Glee Anselm, palais administratif

    Jour 83

    Trois jours après l’arrivée des Jedi – au même moment que la rencontre entre Ange et Xeniam avec Isaac

    La pratique intensive permettait des progrès rapides : sous les conseils et les directives d’Aynor, Myrith montrait de plus en plus de facilités à lire dans les gens. Sa maître lui demandait ce qu’elle sentait chez untel ou untel, et la padawan répondait : si Aynor sentait la même chose, c’était gagné ; autrement, elle expliquait comment mieux cerner une personne.

    Elles se tenaient maintenant sur un balcon. Le climat de Glee Anselm, comme Yavin, était tropical. Mais les embruns océaniques et les galernes rafraîchissaient et allégeaient l’air, bien plus supportable pour une Mirialane.
    Même si le sel tachetait petit à petit la tunique. La perfection n’existait pas… sauf son monde « génétique », peut-être.

    Myrith — Maître…
    Aynor — Oui ?
    Myrith — Et si un des espions arrivait à nous tromper ? On sonde les gens, mais si un agent de l’Empire arrivait à passer entre les mailles ?
    Aynor — Il est pour ainsi dire impossible de mentir à un Jedi – ou à tout sensitif qui sait se servir de la Force. Tu ne l’as jamais expérimenté ?
    Myrith — Je sais pas… Ah… Maintenant que j’y pense… si, peut-être. Je suis pas sûre, je saurais pas dire. Mais je crois en effet que j’avais tendance à sentir quand on me mentait, qu’il y avait un truc pas net… Je saurais pas comment expliquer.
    Aynor — Nos intuitions sont naturellement beaucoup plus affûtées. À notre arrivée, le sénateur a parlé de « sixième sens », il a raison. Ça se travaille, bien sûr, mais on naît avec un certain avantage – parmi d’autres.
    Myrith — Donc personne ne peut nous mentir ?
    Aynor — Non. À moins d’être soi-même capable de se servir de la Force et de dissimuler ses intentions – ou d’en être coupé. Ça exige beaucoup d’entraînement. Et si quelqu’un est sensible à la Force, on le sait déjà aussi. Savoir cacher son affinité est bien plus difficile que ses intentions, en particulier sur la durée.
    Myrith — Je vois.

    Elles quittèrent le balcon pour reprendre le chemin vers leur poste.

    Myrith — Et on a des nouvelles de Devaron ?
    Aynor — C’est plus loin et moins évident pour y aller. Si les autres y sont, c’est qu’ils viennent probablement d’arriver. Kinsa ou Galen préviendra Jorus, qui me préviendra ensuite – s’ils ne me contactent pas eux directement.
    Myrith — … Je sens de l’inquiétude en vous.

    La Twi’lek sourit avec un pouffement de nez :

    Aynor — Tu apprends vite ! Oui, cette affaire dévaronienne m’inquiète, en effet. Je ne suis pas sereine.
    Myrith — Vous pensez qu’il faut y aller ?

    Elle hésita un moment. Assez longtemps pour y voir un sérieux doute.

    Aynor — … Je ne sais pas. Les Jedi envoyés là-bas sont capables, j’ai foi en eux. Ici, les troupes StarNova sont arrivées, Orvi et Matel sont là… mais mon intuition me dit que si on part, toi et moi, le sénateur Taliin serait en danger. Une part de moi pense, à tort ou à raison, que cette insurrection qui arrive au même moment où Glee Anselm requiert l’aide de l’Ordre, ça ne peut pas être une coïncidence.
    Myrith — Une diversion pour mettre la main sur Glee Anselm plus facilement, vous croyez ?
    Aynor — C’est pas impossible. Et toi ? Qu’en penses-tu ?
    Myrith — Que ça peut se tenir. Simple, mais efficace.
    Aynor — D’où mon intuition de rester ici. Et je garde aussi un œil sur ce qui pourrait se passer sur Ansion.

    Système situé un peu au nord-est de Glee Anselm, sur la même route hyperspatiale, il s’agissait d’un monde à l’agriculture massive, un des « greniers » de la République. Une cible elle aussi privilégiée pour l’Empire.

    Myrith — En somme, des mondes civils et importants économiquement sont en première ligne… Tout va bien, quoi.
    Aynor — De toute façon, même si j’allais sur Devaron, ce serait irresponsable de te faire venir avec moi. Les Mandaloriens, c’est pas des petites frappes : avec eux, on se demande si le moindre combat n’est pas une guerre. Ce n’est pas pour rien qu’ils font partie des guerriers les plus redoutés de l’histoire de la galaxie. T’envoyer là-bas, même accompagnée, ça reste te mettre en danger.
    Myrith — Mais si l’Empire devait attaquer, lui aussi ? Ce serait moins dangereux ?
    Aynor — Pour l’instant, il ne le fait pas. Et il y a une chance que la diplomatie puisse encore fonctionner… Mais dans le cas où il faille en venir aux armes, alors… je te laisserais surtout à l’arrière, tant que tu n’es pas mieux formée au sabre et aux pouvoirs.
    Myrith — Je comprends.

    La Jedi à lekku sourit tendrement.

    Aynor — Tu es déjà bien plus sage que beaucoup d’autres Jedi que j’ai connus dans ma vie. Je ne les compte plus, ceux qui insistaient pour braver le danger, peu importait leur niveau.
    Myrith — Ça a fait des morts, j’imagine ?
    Aynor — Aussi étonnant que ça paraisse, pas tant que ça. Mais ça donne des cheveux blancs – pour ceux qui ont des cheveux.
    Myrith — En tout cas, je suis toujours prête à apprendre. Si ça peut vous aider plus vite dans vos missions.

    La Maître Jedi adressa un regard bienveillant quand soudain, sa padawan tourna vivement la tête avec un air inquiet ; une hâte s’empara d’elles toutes deux.

    Aynor — Oui, moi aussi je l’ai senti… !

    Les deux Jedi se précipitèrent en direction du bureau du sénateur. L’apprentie, apercevant les gardes, vociféra un « OUVREZ ! » urgent, auquel ils obéirent.
    Alors que le soldat anselmi portait la main à la commande de la porte, on entendit un cri de l’autre côté. En entrant, Shindo Taliin se tenait un des tentacules ; Aynor fit un bond de Force en longueur, une rotation de lame, et une sorte de rampant se retrouva sectionné par terre.

    Aynor — Un kouhun ! Ne bougez pas, sénateur ; on n’a pas beaucoup de temps ! Où a-t-il mordu ?

    Le Nautolan présenta la piqûre et, sans perdre une seconde, la Jedi aspira la plaie, cracha par terre, et recommença sans s’arrêter. Myrith, ne sachant que faire, s’adressa aux gardes pantois :

    Myrith — Allez chercher un médecin, tout de suite ! Maître, faites attention au venin quand même.

    Mais Alask n’avait pas le luxe de répondre : elle devait prendre ce risque pour sauver le sénateur, en attendant un anti-venin plus efficace.

    vendredi 21 juillet 2023 - 21:09 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    Un désagréable silence de mort planait dans le cockpit du vaisseau. Ange ne disait rien, l’air faussement trop concentré sur les différentes manœuvres de pilotage qui leur permettaient de quitter l’atmosphère de Coruscant. Xeniam, quant à lui, se contentait de l’observer, s’interrogeant sur la démarche à suivre pour briser ce mur qui désormais l’entourait. Le temps avait passé et il n’était pas aisé de combler ce vide que ces années d’absence avaient nécessairement creusé. Il ouvrit la bouche, un peu hésitant, et fut coupé bien vite dans son élan quand la Corellienne tira de sa poche son datapad sur lequel elle pianota, un rictus sur les lèvres, ce si familier rictus qu’il lui avait connu des décennies plus tôt et qui ne laissait que peu d’incertitudes sur ce qui se tramait sous ses yeux.


    Xeniam : Tu parles avec qui ?
    Ange, sans lui adresser un regard : Personne.


    De nouveau, un sourire à peine déguisé, ses doigts qui s’agitaient et un écran mis en veille, posé en évidence à côté de la console de commande.


    Xeniam : Allez…
    Ange, peu convaincante : Personne, je te dis.


    L’appareil électronique s’éveilla encore. Solo tendit la main avec la lenteur qui permit à l’explorateur de s’en saisir avant elle. Ce dernier s’écarta rapidement tandis que le Leader de la Guilde bondissait sur ses deux jambes.


    Ange, hurlant : Put*in, Xeniam !
    Xeniam, levant en hauteur le datapad afin qu’elle ne pût s’en saisir : Allez, Solo, qu’est-ce qui te fait sourire comme ça ?
    Ange, tendit que Xeniam plaçait son dos entre eux deux : Tu fais chi*r, bordel ! Rends-moi ça !
    Xeniam, faisant défiler la conversation : Mais, c’est qui, ce GG, c’est mignon tout plein !
    Ange, s’énervant : C’est privé !
    Xeniam, ricanant : C’est privé, c’est privé ! Pas de ça entre nous, Solo, tu le sais bien… 
    Ange, lui donnant un violent coup de coude : Rends-moi, ça, imbécile !
    Xeniam, tenant l’objet à bout de bras tandis que ceux de la Corellienne l’encerclaient : Qu’est-ce que tu me caches, comme ça ?
    Ange, ricanant malgré elle maintenant : Rien.
    Xeniam, lui adressant une moue amusée : Un nom et je te le rends.
    Ange : T’es chiant.
    Xeniam : Je sais 
    Ange, soupirant : Le père de ma fille. C’est bon, t’es content ?


    Les traits du natif d’Onderon se rendirent une fraction de secondes. Il savait : Ange le connaissait trop bien pour qu’il feignît quoique ce soit.


    Xeniam, comprenant qu’il venait de se trahir et tendant de se rattraper : C’est pas, Wes ?
    Ange : Mais t’es au courant ! C’est lequel qui t’a raconté ? 
    Xeniam, innocemment : Moi ? Mais, enfin, je viens de débarquer… !
    Ange, perdant patience : Passe à table !
    Xeniam : Ganner. C’est lui qui a tout balancé. C’est…
    Ange, le menaçant : Je t’arrache la langue si tu prononces son nom. Jamais, tu m’entends ?
    Xeniam : Je ne suis pas stupide. Et… (Il dévoila ses dents.) Il est joli garçon ?
    Ange, râlant : Rends-moi mon datapad, maintenant.


    Il tendit l’appareil de communication qu’un nouveau message s’afficha. Les yeux de l’explorateur s’arrondirent de surprise quand les initiales du destinataire s’affichèrent.


    Xeniam : Mais tu t’es payée ma tête ! Adonis Isaac ! Adonis Isaac !
    Ange, la voix un peu plus aiguë : Moi ? Absolument pas ! Je tâche d’entretenir des rapports cordiaux avec mes partenaires de négoce…
    Xeniam, faisant défiler les messages : Des rapports cordiaux, hein ? « Il me tarde de… »
    Ange, l’interrompant : Mais t’es vraiment jaloux, ma parole !
    Xeniam, ignorant la remarque : Mais vous parlez de moi, en plus !
    Ange, avec un sourire équivoque : Fais pas ta diva ! Tu sais très bien que tu restes mon préféré !
    Xeniam : Mais, c’est pas la question ! Elle est importante, cette mission ! Tu vas tout foutre en l’air !
    Ange, avec un gloussement : Mais non ! Je le travaille juste au corps ! Arrête un peu ou c’est moi qui balance tout à Wes. J’ai des factures qu’il risque de ne pas d’apprécier, comme une chambre double à l’hôtel…
    Xeniam, menaçant : Si je tombe, tu tombes.


    La Corellienne lui envoya un baiser avant de récupérer le datapad qui lui tendait nonchalamment. Elle rangea l’appareil et vérifia une dernière fois les données d’astronavigation.


    Xeniam, changeant de conversation : Tu peux m’expliquer cette précipitation à rentrer subitement au QG ? Je t’ai sentie un peu tendue.
    Ange : Intrusion.
    Xeniam : Grave ?
    Ange, haussant les épaules : Je ne pense pas.


    Il haussa un sourcil, l’invitant à poursuivre.


    Ange : Zadyssa, l’ancienne padawan de Kinsa. 
    Xeniam : C’est… ?
    Ange : C’est…


    Le reste de sa phrase s’évanouit dans une profonde mélancolie. Kinsa. Tout lui semblait subitement si confus. Et plus elle laissait son regard se perdre dans le bleu infini de ses yeux, plus elle sentait la factualité des relations humaines lui échapper. Que représentait cette jeune femme qui avait partagé huit de ces vingt années d’errance dans une flotte fantôme ? Et lui, dans tout ça ? Elle n’en savait rienrn

    Ce message a été modifié par AngeSolo le samedi 22 juillet 2023 - 09:42

    samedi 22 juillet 2023 - 09:32 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Glee Anselm, quartiers privés du sénateur Taliin

    Jour 83

    Le représentant du monde aquatique avait été envoyé, voilà quelques heures, en urgence à la clinique, accompagné d’Aynor. Celle-ci avait chargé Myrith et Matel de fouiller ses appartements à la recherche d’autres kouhuns potentiels, glissés dans son lit ou dans un placard. Ils devaient tout mettre sens-dessus-dessous, comme des cambrioleurs, les sens en alerte pour détecter le moindre signe de vie.

    La Maître Jedi finit par arriver :

    Aynor — Alors, vous avez trouvé quelque chose ?
    Myrith — Maître ! Et le sénateur ?
    Aynor — Il s’en sortira, grâce à la Force. D’après le médecin, heureusement qu’on était intervenues à temps : quelques secondes de plus et il y aurait eu assez de venin pour le tuer. Mais pour l’instant, il a besoin de repos. Il est bien gardé.
    Myrith — Et vous ? Vous en avez eu dans la bouche.
    Aynor, plus légère Ne t’inquiète pas : du venin de kouhun m’aurait déjà tuée, Jedi ou pas.
    Matel — Pour notre part, on n’a rien trouvé. On a fouillé partout, dans tous les recoins, même sous les lavabos et tout. On s’apprêtait à ranger.
    Aynor — Tant mieux. Faites vite, qu’on puisse mettre les quartiers en quarantaine.

    Son comlink sonna ; un hologramme d’Anselmi apparut : Lladis Demea, le capitaine de la sécurité du palais.

    Cne Demea — Maître Jedi.
    Aynor — Capitaine Demea. Nous venons de terminer la fouille des appartements du sénateur : rien à signaler.
    Cne Demea — Excellent. Venez au poste dès que possible, on a peut-être attrapé notre assassin.

    Mieux valait ne pas perdre de temps : Aynor demanda à des gardes de faire venir le personnel pour nettoyer. Ça ne se faisait pas de déranger une pièce pour laisser ensuite la femme de ménage remettre de l’ordre, mais la situation l’exigeait.
    Matel fut chargé de retourner sonder les gens dans l’entrée et dans la cour du palais. Maître et padawan quant à elles retrouvèrent le capitaine anselmi, qui leur présenta un Chiss dans une cellule à champ de force.

    Cne Demea — Une patrouille de police l’a intercepté en train de quitter l’orbite, son code d’identification était un faux.

    Myrith adressa un regard aussi inquisiteur que silencieux au prisonnier. Pour elle, une tentative d’assassinat sur un sénateur de la République, alors qu’il refusait de céder aux chantages du Triumvirat, exécutée par un Chiss… c’était frappé d’un sceau.

    Cne Demea — De plus, on a retrouvé ça dans ses affaires.

    L’Anselmi tendit à la Maître une seringue auto-injectrice de ce qui pouvait s’apparenter à un antidote universel. Si jamais il devait être innocent, rien ne l’aidait.

    Aynor — Pouvons-nous, mon élève et moi, l’interroger seules ?
    Cne Demea — Entendu. Je serai dans la pièce à côté.

    Une fois la porte fermée, le silence brisé uniquement par le vrombissement du champ énergétique, la Twi’lek débuta l’interrogatoire :

    Aynor — Qui êtes-vous ?
    Chiss — Nletthi'apeawa'neanegh.
    Myrith — Il ment.
    Aynor — Myrith… s’il te plaît. Monsieur, comme vous avez pu le constater, nous sommes des Jedi. On ne compte pas vous faire de mal, mais inutile d’essayer de nous cacher la vérité. Vous ne voulez pas nous donner votre nom ? Très bien, il n’est pas nécessaire. C’était pour rendre cette entrevue moins impersonnelle.

    Impassible, l’individu aux yeux rouges semblait la regarder sans l’écouter.

    Aynor — Qu’est-ce que vous faisiez sur Glee Anselm ?
    Chiss — Je me promène. J’explore la galaxie. J’ai le droit, non ?
    Aynor — Parfaitement ! Mais si vous étiez un simple touriste, vous n’auriez pas donné une fausse identité. Vous auriez eu des papiers sur vous, un visa même. Et en votre for intérieur, vous n’essayeriez pas de lutter contre la panique.

    Elle gardait un ton doux et amical, qui contrastait fortement avec les yeux vindicatifs de son apprentie aux bras croisés juste derrière. Mais savoir que quelqu’un lisait en lui, ce n’était vraiment pas agréable.

    Chiss — Arrêtez ça. Vous violez mon intimité.
    Aynor — Je le fais parce que vous m’y obligez : si je sens que vous coopérez, j’arrêterai.
    Chiss — Et elle ? Elle arrêtera aussi ?
    Myrith — Qu’est-ce qui vous dit que je le fais ?
    Aynor — Je vous promet qu’elle ne cherchera plus à vous sonder non plus. N’est-ce pas, Myrith ?
    Myrith, soupirant … Oui, promis.
    Chiss — Et qui me dit que je peux vous faire confiance ? Que vous arrêterez ?
    Aynor — Nous sommes des Jedi, pas des Sith : nous n’avons qu’une parole. Bien. C’est vous qui avez essayé d’assassiner le sénateur Taliin ?

    L’inconnu garda le silence. Il était malin : pour n’importe qui de sensé, un silence valait un aveu, même si devant la loi, c’était différent.
    La padawan se pencha vers son mentor, pour lui chuchoter discrètement :

    Myrith — Maître, je peux voir un truc avec vous dehors ?

    Et les Jedi sortirent de la salle d’interrogatoire.

    Aynor — Qu’est-ce qu’il y a ?
    Myrith — Il travaille pour l’Empire. C’est sûr.
    Aynor — Ah oui ? Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?
    Myrith — C’est signé : la situation actuelle, on sait que les Chiss sont alliés à Waren, ça transpire par tous ses pores.
    Aynor — Tu essentialises, Myrith : le fait que ce soit un Chiss n’est pas suffisant ! L’Empire est vaste, les Chiss ne sont pas cantonnés dans les mondes de l’Ascendance, et tous ne sont pas alliés à l’Empire.

    Le ton s’était montré plus ferme : Alask ne pouvait accepter qu’une Jedi – son apprentie de surcroît – ne s’adonnât à des raccourcis dangereux de ce genre.

    Aynor — Ensuite, je suis d’accord avec toi : tout est évident, c’est notre homme. Le problème, c’est que devant la loi, dire « On le sait, c’est tout » ne suffit pas : on a besoin de preuves, d’aveux.
    Myrith — Alors pourquoi ne pas le « forcer » ?

    Elle mima un passage de main. Mais la Twi’lek secoua la tête.

    Aynor — Ce n’est pas comme ça que ça marche. D’abord, son esprit est fort. Je le sens, ce serait difficile d’utiliser la persuasion sur lui. Mais surtout, des aveux issus de ce pouvoir, ça équivaut à ce qu’il soit sous substance. Le sénateur est sauf, personne d’autre n’est en danger : nous ne sommes pas en situation d’urgence, on n’a pas besoin de lui arracher des informations au plus vite.
    Myrith — Peut-être, mais comme vous aviez dit tout à l’heure : on a besoin de nous partout, donc autant régler cette affaire fissa.
    Aynor — Notre mission est de rester sur Glee Anselm pour le moment. Patience, padawan. On réussira à le faire parler « à la loyale ».

    La Mirialane mit les mains sur ses hanches, tête baissée de gauche à droite, prenant appui d’une jambe à l’autre, un soupir incommodé entre les dents :

    Myrith — Désolée, maître. Ma patience est très limitée avec ce genre de type.
    Aynor — Raison de plus pour apprendre à la développer. Allez, viens.

    Et elles repartirent interroger leur suspect.

    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 23 juillet 2023 - 00:36

    samedi 22 juillet 2023 - 17:45 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18452 Crédits

    La traversée de la galaxie en voyage hyperspatial se passe essentiellement bien lorsque le vaisseau et son équipage sont bien préparés, connaissent les risques d’un tel périple en vitesse-lumière et peuvent s’en remettre à bon droïde astromécano pour réparer les soucis et dommages malencontreux ; un bon navigateur est un navigateur qui se montre prudent et prévenant en intégrant un droïde astromécano dans son équipage pour assurer une bonne maintenance. Dans notre cas… l’absence d’un astromech n’est pas voulu ni irresponsable, car la disparition soudaine de R8-D8 ne nous a pas incité aussitôt à le remplacer par un congénère de la même unité pour nous assister pour le voyage.

    Notre maigre équipage à bord de l’Arrow se compose de nous trois, Kinsa, Eckmül et moi-même pour ce qui est des émissaires Jedi sollicités par la République, et du droïde Artorias qui s’est tout juste familiarisé avec le pilotage et l’astrogation pour nous accompagner en renfort. Jorus Beku’N m’ayant accordé le doute qu’il nous accompagne dans la mission malgré son récent éveil, je me suis arrangé pour poursuivre son instruction en le plaçant comme co-pilote tandis que je m’occupais principalement du pilotage ; une organisation à laquelle les deux autres n’ont pas contesté mais n’ont pas vraiment émis d’avis.
    À l’instant même où le vaisseau quitte en douceur son passage en hyperespace pour revenir en vitesse de manœuvre standard, je suis toujours installé au siège de pilote, Artorias à ma droite pour me seconder et apprendre en pratiquant, tandis que la jeune twi’lek mando et le jeune bith sont assis sur les sièges arrière. Je reste concentré sur la route dans le vide sidéral, même en approchant rapidement de l’orbite de Devaron, et je réalise les quelques réglages nécessaires pour préparer l’entrée dans la surface de la planète. Un à deux coups d’œil sur le côté me permet de voir qu’Artorias continue de s’en tenir à surveiller les scanners et les compteurs pour m’informer (le cas où) de l’état du vaisseau et les mouvements extérieurs.

    Kinsa est restée silencieuse et pensive pendant le trajet en hyperespace, plongée dans ses humeurs par suite du départ mystérieux de Zadyssa, et elle sort de sa semi-transe pour m’apostropher directement.

    Kinsa : - Galen, est-ce que l’on arrive bientôt au lieu de rendez-vous donné ?
    Moi : - On atteindra la surface de Devaron dans à peu près une demi-heure, puis on arrivera dans l’espace aérien de Serat Montellien dans plus d’une heure standard. Et si ça peut te consoler, je ne vois rien au travers du pare-brise et sur les scanners qui indiquent la présence d’une flotte. De ton côté Artorias ?
    Artorias : - Les scanners longue-portée indiquent que l’espace orbital de Devaron est entouré de vaisseaux lourds munis de signatures et nomenclatures de la République. Hormis quelques rares cargos et transporteurs de marchands itinérants, il n’y a aucun autre vaisseau étranger présent.
    Eckmül : - On peut donc envisager que la flotte mandalorienne envoyée par le Triumvirat n’est pas encore arrivée pour intervenir, mais ils ont tout aussi bien pu se contenter d’un unique transporteur dans lequel quelques centaines de personnes et de véhicules auraient embarqués puis débarqués une fois sur terre.
    Kinsa : - Je crois que c’est ce que Ceno ferait, s’il était envoyé mener la répression. Un commando envoyé en éclaireur pour préparer le terrain et frapper dans les premières lignes de l’adversaire, le temps que la flotte d’intervention n’arrive et ne vienne renforcer l’effort commencé. Mais… cela reste une possibilité.
    Eckmül : - Dans tous les cas, nous devons nous-même tâter du terrain pour en savoir plus sur les rebelles. Les quelques informations détaillées du rapport fourni par la République sont assez maigres, bien que synthétiques, et il y a des chances que les dirigeantes actuelles se montrent assez réservées à notre venue.
    Moi : - La remontée en puissance de l’Ordre Jedi après vingt ans d’absence est toujours difficile à digérer en aussi peu de temps. Devaron fait encore partie de ces mondes qui sont mitigés sur la confiance envers nous, notamment avec sa position de « grenier » de la République parmi d’autres. Notre intervention pour arrêter les rebelles ET minimiser l’effort mandalorien devra alors se conclure sur des notes positives, si l’on veut que le climat de confiance reprenne un niveau favorable.
    Kinsa : - Je ne suis pas aussi optimiste que toi Galen, en sachant que les Mandaloriens viennent intervenir sur une planète de la République pour faire du maintien de l’ordre. Et puis… je me demande si c’est encore une bonne idée d’inclure ton « nouvel ami » droïde dans cette mission. Savoir que son modèle d’unité est capable de s’adapter et de développer une personnalité m’inquiète quant à la réussite de notre tâche.
    Artorias : - Sans remettre en question votre expérience, jeune twi’lek Jedi, je suis encore bien loin d’être capable de « penser » par moi-même car je ne suis actuellement qu’un simple aspirant co-pilote en formation pratique. Les chances que je devienne autonome et apte à combattre sont encore de 20 contre 100, sans compter que ma mise-à-jour de la situation galactique ne favorise ni réhausse cette probabilité.
    Eckmül : - J’ai assez confiance en Galen pour savoir gérer ce droïde, Kinsa. Vu la manière dont il s’est occupé de l’instruire sur la manipulation des commandes et de lui défendre certaines manœuvres, on est encore loin de voir notre compagnon mécanique nous abandonner de lui-même à notre sort. Et remarque, maintenant qu’Ilan est maintenant adoubé, il se sert d’Artorias pour compenser.
    Moi, yeux plissés de mise-en-garde vers lui : - N’en profite pas, mon vieux, parce que j’ai encore la main sur le guidon et que je peux très bien ordonner à Artorias de te faire faire un tour de machine à laver.

    Le jeune bith présente ses mains tout en haussant des épaules, me faisant comprendre qu’il a saisi et qu’il ne continue pas ; la scène ne manque pas de faire lever des yeux au ciel notre camarade bleue à lekkus, consciente que nous avons encore un semblant de comportement enfantin malgré notre âge. Bref…

    L’Arrow finit par amorcer une descente dans l’espace aérien et respirable de Devaron, où l’immensité du ciel grisonnant de nuages et de légères trouées de lumière solaire laisse peu à peu la place à une surface recouverte d’étendues éparses de jungle verdoyante mais automnale, avant de laisser apparaître devant nous une multitude de vaux et vallées fluviales. Une observation attentive de ces vaux et vallées nous permet de découvrir que l’environnement de Devaron est encore bien marquée par la dernière guerre et que la rébellion n’y arrange rien : d’immenses clairières artificielles où la terre relevée est meurtrie, des tranchées creusées profondément et couvertes de défenses de guérilla, une plaine entière dénudée de vie et de gaieté où des ruines de villages et de hameaux servent à présent de banales protections ou cachettes pour quiconque ose parcourir ce terrain… Un paysage semblable à ce que l’on pourrait trouver sur Balmorra mais contrasté par la présence de quelques bosquets tropicaux qui subsistent.
    Le vaisseau atteint enfin l’approche de Serat Montellien, cité-capitale construite et reconstruite de la planète, en suivant une ligne invisible de circulation indiquée sur le moniteur de bord afin de ne pas venir se fracasser contre les flancs des montagnes abruptes entre lesquelles la grande ville fortifiée est nichée. Une ville métropolitaine aux allures architecturales assez conservatrices, certes, mais qui n’a nullement rien à envier aux belles œcumopôles sophistiquées des régions intérieures ; voir ces gratte-ciels et immeubles de permabéton artisanal apporte un sentiment de patrimoine et de culture locale, démontrant que le peuple devaronien cherche à garder ses traditions ouvertement devant la société hautement technologique.
    C’est après une heure de vol dans le ciel de Devaron que l’Arrow atterrit enfin sur la plateforme d’accueil des visiteurs attenant au palais administratif de la capitale. Le temps de bien se poser, de couper les machines et de sortir après que j’ai demandé à Artorias de garder le vaisseau en notre absence (et de rester joignable si on a besoin d’aide), nous descendons tous les trois de la passerelle et nous avançons sur la plateforme pour voir la suite des évènements. Une escorte composée de dix gardes devaroniens, commandé par un officier inférieur, s’approche de nous et se contente de nous demander de le suivre ; il ajoute entretemps que « sa grâce et les autres conseillères » nous attendent. Nous voilà donc en chemin à l’intérieur du palais, arpentant au moins une dizaine de couloirs avec une à deux montées d’ascenseurs pour changer d’étage et d’aile du bâtiment, pour déboucher sur ce qui semble être une salle d’audience.

    Une salle secondaire à vrai dire, étant donné la sobriété de la pièce et le peu de meubles dans cet espace restreint situé au fond de l’aile, mais dans laquelle nous sommes face à sept dames devaroniennes d’un âge avancé et vêtues de robes cérémonielles uniformes, sobres et identiques en forme : six dans une teinte jaune-orange et la septième dans une teinte bleu-vert. C’est cette dernière qui se trouve à la tête de ce conseil, la désignant naturellement comme notre principale interlocutrice : sa Grâce la Ministre Générale.
    Une fois que l’officier a annoncé aux sept dames que les « envoyés Jedi » sont arrivés, Kinsa s’avance promptement de quelques pas pour se présenter et nous présenter devant elles.

    MG Nen T'vaasnec : - Je vous ravie que l’Ordre Jedi réponde présent à notre sollicitude et j’aimerais, au nom de mes paires et de mon peuple, vous remercier d’avance pour vous être déplacés à la demande expresse de la République. Notre situation est si délicate que nous avons dû faire preuve de tact.
    Kinsa : - Je ne peux vous en vouloir, votre grâce, car je ne suis pas aussi bonne diplomate que la plupart des membres de l’Ordre et de notre Conseil. Le fait est que nous sommes venus pour aider votre peuple à retrouver la paix et la sécurité en tout liberté, ce pourquoi vous avez devant vous trois jeunes chevaliers Jedi à la longue expérience à votre disposition pour faire cesser la rébellion.
    MG Nen T'vaasnec : - Puisque vous en parlez, je me permets de vous clarifier notre situation actuelle. Notre planète et notre peuple fait face à un schisme sociopolitique difficile depuis la ratification du traité avec le Triumvirat, et de nombreux citoyens soucieux de « l’impartialité » de Devaron nous accusent depuis plusieurs mois de s’être laissé aller à cette entente entre les deux grandes puissances. Nos ennemis sont des personnes qui ont vu et vécu la guerre récente : des soldats conscrits, des miliciens, des bénévoles, des patriotes à la sauvegarde de notre monde et de notre peuple. Les horreurs qu’ils aient subies à cause de la tyrannie invisible de la chancelière déchue Cki les ont faits douter de la fiabilité de la République actuelle, tandis que l’arrivée du Triumvirat ascendant les inquiète fortement de ce que pourrait devenir la galaxie. Aujourd’hui, nous décomptons à présent plus de 20% de notre population globale ayant pris les armes : soit environ 200 000 citoyens et citoyennes partis en guérilla dans nos jungles contre nos forces de l’ordre, dans l’unique et ultime but de renverser notre gouvernement et déclarer Devaron indépendante. Ce qui, dans le pire des cas, nous laisserait à la merci de deux grands gouvernements galactiques.
    Eckmül : - Vous avez donc demandé l’aide de la République pour que ces rebelles cessent le combat et se rendent compte que leur lutte est vaine, étant donné que Devaron seule ne pourra pas rester longtemps impartiale dans la cohabitation fragile entre la République et le Triumvirat.
    MG Nen T'vaasnec : - C’est la moindre des choses que de demander au Sénat, et à la chancelière Jocaste, d’intervenir afin d’aider une planète membre qui est dans l’impasse de résoudre un conflit interne. Par ailleurs, certains rebelles pensent à tort que nous n’aurions jamais eu le courage de solliciter l’aide des Jedi à cause des rumeurs de longue date disant que votre ordre s’était très affaibli et amoindri avec la guerre. C’est pourquoi votre passage sur le champ de bataille leur fera peut-être comprendre que leur ténacité à terroriser leurs semblables n’améliore pas les choses et les inciteront à déposer les armes.

    Le temps de rajuster ma veste-manteau de bure sans manche par-dessus ma veste moulante de terrain, je prends la peine d’avancer d’un pas afin de clarifier un autre point de cette alternative.

    Moi : - Je peux comprendre, votre grâce, que vous souhaitez que vos citoyens prennent conscience de leur désillusion face à la justesse de leur rébellion et de leur radicalisme. Mais pensez-vous vraiment que voir débarquer trois Jedi et quelques unités de la République pour les arrêter servira dans ce sens ? Leur conviction de changer les choses sera certainement plus forte que leur peur de devoir se mesurer à nous.
    MG Nen T'vaasnec : - J’ai pleinement conscience de ce risque, chevalier Arek, et je prie qu’ils feront le bon choix lorsqu’ils verront à quel point leur lutte persistante ne les mènera nulle part. Notre seul regret est que le peuple devaronien soit profondément désuni et fragilisé face à cette situation galactique.
    Moi : - Et que pensez-vous de l’arrivée des Mandaloriens pour représenter le Triumvirat ? Estimez vous qu’ils puissent répondre à vos attentes et faire cesser les hostilités au prix de quelques vies ?
    Conseillère D2 : - Leur venue sur Devaron n’est que la réponse à la demande de nos opposants politiques.
    Conseillère G1 : - Nous avons beau accepter l’entente avec cette organisation montante, leurs méthodes pour faire maintenir l’ordre n’est pas meilleure que celles des rebelles pour nous combattre. J’ignore à quoi pense Mandal’ore la Consacrée, mais ce n’est pas avec ces guerriers du commando de brutes que nos citoyens déposeront aisément les armes et accepteront de plier le genou.
    Kinsa : - Les Mandaloriens sont certes des guerriers, mais leur sens de l’honneur et du respect leur dictera certainement de gratifier l’effort fourni des rebelles en leur laissant le choix de vivre en se rendant dignement. Étant moi-même mandalorienne, je peux me charger de convaincre leur chef d’une solution convenable afin d’éviter plus de morts et de souffrance que de remords.
    MG Nen T'vaasnec : - Je doute que le Seigneur Ordo soit si facile à convaincre, chevalière Talik.

    La réponse critique de la Ministre Générale nous interpelle tous les trois, en l’entendant mentionner l’identité du meneur du camp mandalorien présent sur Devaron.

    Kinsa : - Je vous demande pardon ?
    MG Nen T'vaasnec : - Hum… Le Seigneur Cera Ordo, en tant de main de Mandal’ore, est venu commander en personne les troupes mandaloriennes sur Devaron et ce dernier nous a assuré que la fin de la rébellion serait imminente dès son retour du front. Ses paroles incitent sûrement à penser qu’il faisait une promesse, mais nous avons senti que ses mots étaient tout sauf rassurants. Nos propres attentes n'ont pas eu l'air de l'atteindre, quoi que nous discutions. Dire qu’autrefois il était un Jedi bon et très respecté…
    Moi : - Puis-je vous demander depuis combien de temps l’avez-vous reçu, votre grâce ?
    MG Nen T'vaasnec : - Cela ne fait à peine que trois heures qu’il est arrivé à Serat Montellien et que nous l’avons reçu pour connaître ses intentions, ainsi que celles du Triumvirat. Il va sans dire que ses hommes et lui sont déjà partis rejoindre la zone des hostilités afin de faire du repérage et déterminer la force rebelle. Il y a fort à parier que nous entendrons parler d'eux par des rapports peu élogieux de nos agents.
    Eckmül : - Comme l’a dit la chevalière Talik, elle sera en mesure de faire entendre raison aux mandaloriens pour que les pertes soient le plus minimisé possible. Et le chevalier Arek et moi-même seront aussi présents, afin que chacun de nos deux camps concèdent à jouer la carte de l’entraide.
    MG Nen T'vaasnec : - Dans ce cas nous nous en remettons à vous, chevaliers Jedi. Nous espérons de tout cœur que votre aide et votre savoir-faire permettront à nos citoyens rebelles de recouvrir la raison et de reprendre confiance envers la République. En ce qui concerne le Triumvirat, nous laisserons ce chapitre à vos bons soins et ceux de votre ordre. Nous ne voulons pas nous attiser la hargne d’un chef mandalorien.

    Nous sommes enfin autorisés à disposer et nous quittons sommairement la salle d’audience, puis le palais administratif pour débouler sur la place centrale de la ville supérieure. Nous nous arrêtons un moment, le temps que je contacte Jorus pour lui donner le topo de la rencontre, puis nous nous décidons tous les trois à se rendre à notre tour sur le terrain.
    Pour mieux comprendre et anticiper ce qui risque de se passer si on laisse faire les mandaloriens.

    samedi 22 juillet 2023 - 18:13 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    Quand Zadyssa pénétra de nouveau dans le bureau de Wes, sa machoire se décrocha. Torsu nu, comme si de rien n'était, le Corellien pianotait sur son clavier à une vitesse hallucinante et avec une concentration telle que la réaction de la jeune Jedi ne l'atteignit même pas. Pire encore, les va-et-vient ne s'étaient pas arrêtés et tout le monde avait l'air de trouver ça normal. D'un pas peu assuré, elle rejoignit l'assistant au parc bébé, sans quitter Wes des yeux. Puis, en chuchotant, elle lui glissa :

    Zadyssa, chuchotant : Mais qu'est-ce qu'il fout ?
    Assistant, comme si c'était normal : Oh, ça lui arrive souvent quand il est à fond devant ses écrans.
    Zadyssa, pour elle-même : Donc c'est pour ça qu'il n'est pas acteur...

    L'assistant émit un petit rire et lui lança un datapad.

    Assistant : Si tu veux t'occuper. Y'a pas mal de vocabulaire en lorrdien. Tu peux essayer de communiquer avec la petite, si ça t'amuse. J'ai l'impression que Wes en a encore pour un certain temps.

    Ce n'était pas exactement ce à quoi Zad s'attendait mais ça pouvait toujours la divertir un moment. Elle parcourut le datapad. Finalement, le lorrdien était un langage très visuel et donc il avait l'avantage de ne pas reposer sur de la compréhension et de l'expression orale. Autrement dit, pour quelqu'un ayant une mémoire photographique comme elle, comprendre une autre personne reposait essentiellement sur la reconnaissance des signes. Et ça, une fois qu'elle les connaissait, ça devrait aller. D'autant plus que Joi n'étant qu'un bébé, ça ne serait sûrement pas complexe.

    Elle se posa donc dans un coin de la pièce et passa en revue la majorité des signes condensés dans ce datapad. Il était bien fait, elle devait l'avouer : il y avait le vocabulaire que Joi savait signer, celui qu'elle semblait reconnaître et d'autres à lui apprendre ou à utiliser pour former des phrases correspondantes. Apparemment, dans son cas, pour faciliter l'apprentissage, il fallait parler à voix haute et utiliser le lorrdien en même temps. Une petite heure lui permit d'avoir en tête tout le datapad. Elle utilisa alors sa fonction caméra comme miroir et s'attela à les reproduire du mieux qu'elle le pouvait en murmurant à voix basse à quoi ils correspondaient. Une fois qu'elle réussit les premiers signes, elle finit par trouver le coup de main et décida qu'il était temps de les tester en vrai.

    Alors la jeune Jedi se rapprocha de Joi. Elle était toute mignonne, en train de jouer dans son parc bébé sous l'oeil avisé de l'assistant. Sa jeune chevelure blonde lui donnait une allure de petite ange et ses yeux vairons aux couleurs si particulières et caractéristiques ne faisaient que renforcer ce trait spécial. Zadyssa s'accroupit à son niveau et la fixa pour capter son regard. Ce fut assez rapide, Joi étant très sensible aux mouvements extérieurs.

    Zadyssa, en signant en même temps : Bonjour, Joi.

    La petite lui rendit aussitôt sa salutation en agitant joyeusement les bras, apparemment ravie de voir une nouvelle tête. La jeune fille ne put s'empêcher de sourire, attendrie. Elle jeta un regard à Wes, qui était toujours plongé dans ses holos.

    Zadyssa, en parlant de manière saccadée, réfléchissant à la façon de signer en même temps : Papa est occupé... occupé. Pas vrai ?

    Et elle signa en boucle "papa" et "occupé". Néanmoins, elle remarqua que la façon de signer était différente que le "papa" donné dans le vocabulaire. Elle arqua un sourcil, cherchant à déterminer si Joi se trompait ou si elle avait manqué quelque chose. Puis elle finit par se dire que c'était une variante, probablement.

    Zadyssa, lentement : Est-ce que tu veux jouer avec moi ?

    Encore une fois, elle signa "jouer" à plusieurs reprises tout en gazouillant joyeusement.

    Zadyssa, avec un petit sourire : Je m'appelle... Zadyssa.

    Pour signer son nom, il fallait apparemment signer sa première ligne et le joindre à un signe permettant de se définir. Après plusieurs minutes de réflexion, la jeune Jedi avait opté pour le signe de la mémoire. Peut-être que quelque chose d'autre aurait été plus judicieux, ou la définissait mieux, mais sur le moment c'était ce qui lui était apparu de plus logique. Pour que Joi l'apprenne, elle le lui signa plusieurs fois.

    Zadyssa, en appuyant les syllabes : Zaa...dyy..ssa. Zadyssa.

    Elle prit bien soin de décomposer le signe, lentement, pour que Joi puisse le reproduire. L'enfant, intriguée par ces nouveaux gestes, se mit à les reproduire maladroitement.

    Zadyssa : Oui ! C'est ça ! Zadyssa !

    Joi l'imitait décomposer son prénom alors, voyant qu'elle s'en sortait bien, elle décida d'accélérer un peu la cadence. Et la fillette la suivit. Néanmoins, elle remarqua rapidement que ce n'était pas parfait. Et puis, plus ça allait, plus le signe se rapprochait d'un autre. Zadyssa finit par cerner lequel.

    Zadyssa, sans signer : Oh, c'est vraiment pas gentil, ça ! Tu n'as pas tout à fait tort, en même temps...

    Elle soupira.

    Zadyssa, toujours sans signer : Tu sais quoi ? Garde-le comme ça. Tes parents comprendront rapidement de qui tu parles. Et ce sera moins long à expliquer si jamais on me demande.

    En effet, elle doutait qu'Ange soit au courant de l'existence de sa mémoire photographique. Elle se demanda si ça constituait une circonstante aggravante par rapport à son intrusion. Bon, de toute façon, si elle ne l'apprenait jamais, le problème était réglé. Elle attrapa soudain son bras bandé et le serra jusqu'à sentir une douleur en irradier. En remontant les genoux contre elle, elle y cacha sa tête le temps que la crise passe. Lorsqu'elle revint à elle, plusieurs minutes étaient passés et du sang se dessinait à travers son bandage.

    Zadyssa, percevant le regard surpris de l'assistant : ...J'aime pas cette planète.

    De l'autre côté, Joi s'agitait, signant en boucle le nouveau prénom appris et ce qui pouvait se traduire par "mal". La jeune Jedi était assez surprise de la perception de la gamine.

    Zadyssa, signant : Non. Tout va bien.

    Alors que bébé Joi continuait ses signes, elle ne put s'empêcher de lâcher un petit soupir amusé devant la déformation subie par son prénom. Le signe "mémoire" s'était transformé en quelque chose de proche de "stupide".

    dimanche 23 juillet 2023 - 01:14 Modification Admin Réaction Permalien

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