Le Temple Jedi 7 (page 14)

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    AngeSolo

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    Il était 22 heures, heure locale.
    Ange Solo patientait sur le canapé plus que confortable de la Chancelière de la Nouvelle République, les sens en alerte, en sirotant un excellent vin nabien du Domaine de la Maison sur le Lac. Apparemment, la propriétaire des lieux n’était pas pressée de rentrer et devait vraisemblablement crouler sous le travail. La Corellienne s’y était attendue et l’attente faisant malheureusement partie du jeu. Une entrevue programmée n’était pas envisageable quand on était le Leader de la Guilde. Même si la potentialité d’un coup de comlink au cabinet de la chancellerie en déclinant son patronyme et sa fonction l’aurait bien amusé, il n’en demeurait pas moins qu’officiellement cela n’était guère envisageable. Aux yeux de la galaxie entière, elle était à la tête de la Pègre et on ne s’entretenait pas avec la tête de la Pègre, on lui offrait des bracelets et un séjour tout frais payé par le contribuable dans une prison de haute sécurité. Et, bien évidemment, c’était une option qu’Ange Solo se refusait même d’envisager.

    Le Leader de la Guilde regardait son comlink dont le son était en sourdine pour des raisons évidentes. Aucun appel de D. : tout allait au mieux. Les deux droïdes étaient toujours en état de veille grâce aux plots de sécurité et aucune alarme ne s’était réactivée. Pourtant, organiser une violation de domicile – et quel domicile ! – en si peu de temps n’avait pas été une mince affaire. Les plans du bâtiment s’étaient avérés, dans un premier temps, incomplets et les occasions de s’introduire dans un lieu aussi sécurisé se comptaient sur les doigts d’une main. Heureusement, l’influence de la Guilde – ou, plutôt, la fidélité de ses membres – lui avait permis d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement domestique d’un tel édifice. Une fois qu’Ange Solo eut appris quelle société de nettoyage avait l’exclusivité de sa cible, elle n’avait eu qu’à discrètement kidnapper en bonne et due forme l’employée la plus vulnérable, la convaincre de lui donner tous les détails – jusqu’aux plus insignifiants – dont elle avait connaissance et éditer un faux arrêt de travail pour cause d’hospitalisation imprévue. Enfin, avec un peu de grimage, un standard détourné pour attester de la véracité du document si elle était vérifiée par l’équipe de sécurité un peu trop zélée et des cartes d’accès piratées, Ange Solo avait pu s’introduire une première fois dans le bâtiment et pénétrer dans les quartiers de la Chancelière. Les droïdes – dont les modèles avaient été communiqués par l’employée – avaient été neutralisés et la fenêtre la plus à l’abri des regards avait été légèrement entrebâillée afin d’assurer une visite ultérieure. Enfin, la cambrioleuse était sortie par où elle était officiellement entrée. Xeniam, quant à lui, surveillait les environs, espérant tout comme sa comparse que Jocaste resterait tardivement au bureau. Puis, quand la nuit fut tombée, à l’aide de complices, le natif d’Ondéron provoqua un spectaculaire accident de la route à l’opposé de la surface de l’immeuble par laquelle Ange Solo comptait s’introduire. L’attention du public et du personnel de surveillance étant mobilisée par le gigantesque carambolage, la monte-en-l’air, armée de matériel d’escalade et de camouflages divers et variés, put non sans mal et anxiété mettre à bien son larcin.

    Il était 22 heures 35 quand l’éclairage du datapad d’Ange Solo illumina la pièce. Un message de Xeniam : Jocaste Odipem venait de franchir le hall d’entrée. La Corellienne régla par précaution son blaster sur une charge paralysante. Théoriquement, elle ne devrait pas en faire usage mais on n’était jamais trop prudent. Enfin, elle se positionna dans l’angle mort de la porte d’entrée coulissante et attendit sa prestigieuse invitée.

    A peine Jocaste eut-elle franchit le seuil de son appartement, Ange Solo l’immobilisa en la serrant tout contre son corps, un bras masquait sa bouche pour l’empêcher de crier, l’autre lui tenait fermement l’avant-bras dans une position plus qu’inconfortable.

    Ange, chuchotant à son oreille : Madame la Chancelière, je suis absolument navrée d’avoir recours à des manières aussi peu cavalières mais vous conviendrez qu’il aurait été du plus mauvais effet si une entrevue avec le Leader de la Guilde avait figuré dans votre agenda et je suis suffisamment inquiète pour ne pas avoir eu recours à des moyens longs et détournés pour rentrer en contact avec vous. Maintenant, je vais vous lâcher et espérer que vous ayez quelques minutes à m’accorder.

    Alors, tout doucement, elle desserra son étreinte et se plaça en face de l’honorable Bith qui n’avait pas bougé d’un iota.

    Jocaste, la toisant de bas en haut : Ange Solo, je présume.
    Ange, inclinant la tête : Vous présumez bien.

    Ce qu’Ange Solo identifia comme un rictus amusé illumina le visage de son interlocutrice. Son regard, lui, était fuyant.

    Ange, la devança : Vos droïdes sont momentanément désactivés. Je ne tenais pas à affoler la sécurité.
    Jocaste : Je ne pourrais nier que je suis impressionnée.
    Ange, lui souriant :  Le compliment me va droit au cœur, Madame. Et vous excuserez par avance la bouteille que je me suis enhardie d’entamer durant votre absence. Bien évidemment, la Guilde se chargera de la remplacer.

    D’un mouvement de la main, la Chancelière invita Ange Solo à s’avancer dans le salon. Cette dernière obtempéra tandis que Jocaste sortait à son tour un verre du buffet. Elle remplit les deux verres, s’installa et convia le Leader de la Guilde a fait de même.

    Jocaste : Que puis-je faire pour vous, Ange Solo ? J’imagine qu’il ne s’agit pas d’une visite de courtoisie ou d’une démonstration de vos talents de cambrioleuse.
    Ange, l’air grave : Non, en effet. Je suis venue vous parler de vive-voix d’un sujet suffisamment grave pour que je prenne moi-même la peine de me déplacer.
    Jocaste, portant le verre à ses lèvres : Je suis toute ouïe.
    Ange : Je ne pense pas que la Guilde soit, actuellement, la seule organisation galactique qui ait à déplorer la disparition massive de droïdes. Actuellement, 12,3% de nos droïdes manquent à l’appel et, parmi eux, 40 à 60% de ceux qui, faute d’avoir un effacement systématique de leur mémoire interne, ont développé ce qu’on pourrait appeler une personnalité… Bref, étant étonnée votre position, Madame, je suppose que je ne suis pas la seule férue d’histoire galactique et que vous devinez les craintes qui m’accablent.
    Jocaste, après un silence : Contrairement à vous, je ne dispose de chiffres dont je pourrais faire étalage. Néanmoins, ces disparitions ne sont pas le propre de la Guilde et mon cabinet m’a déjà fait état d’un phénomène similaire qui, par ailleurs, gagne en ampleur.
    Ange, après avoir digéré l’information : De surcroît, tout nous porte à croire que des fuites de données ont eu lieu chez nous. Nous sommes en train de colmater la brèche mais, couplé aux disparitions que je viens de vous évoquer, le futur me semble pour le moins nébuleux…
    Jocaste : Simple déduction ou intuition mystique ?
    Ange, souriant : Vous êtes bien renseignée.
    Jocaste : Nos services de renseignements ne sont pas trop mal non plus.

    La Corellienne se mit à rire.

    Jocaste : Toutefois, je ne parviens néanmoins pas à m’expliquer comment un ancien membre du Conseil Jedi peut se retrouver à la tête d’une organisation comme la vôtre.
    Ange : Il m’arrive également de me lever avec la même question, certains matins.

    Ce fut au tour de la Chancelière de lâcher un soupir connivent et, à son tour, de lever son verre.


    jeudi 13 juillet 2023 - 18:19 Modification Admin Réaction Permalien

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    La_Mirialane

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    Voie Hydienne, dans le secteur Ojoster

    Jour 76 après l’arrivée de Myrith à l’Ordre Jedi
    Une douzaine d’heures s’était écoulée. À bord de leur mini-corvette au symbole des Jedi, Myrith et Aynor attendaient. Son appellation de « mini » n’était pas déméritée : le vaisseau avait des dimensions similaires à un cargo corellien classique ; relativement spacieux pour une bonne maniabilité, ainsi que capable de transporter quelques personnes. Assez de quoi ne pas se sentir à l’étroit, quand on était deux.

    Au début du voyage, Maître Beku’n avait prévenu que, suite à son appel à Ange, icelle avait besoin de se rendre sur Coruscant pour « affaires privées ». Il avait donc proposé une entrevue là-bas une fois cette affaire conclue.

    Pour patienter – car le voyage allait demander quelques jours –, la Jedi à lekku donnait quelques leçons à sa padawan : usage de la Force, et des exercices à la méditation – la bête noire de la Mirialane. Étant donné que celle-ci se débrouillait déjà très bien au sabre, Alask jugea peu judicieux de la faire travailler face à une sphère – et les pièces étaient trop exiguës pour un duel confortable.

    Coruscant, Temple Jedi

    Jour 78
    La corvette approchait du Temple Jedi, dont la passerelle principale sortit pour autoriser l’atterrissage. Il faisait déjà nuit. Le Temple était vide, et la Maître guida son apprentie jusqu’aux chambres, en l’invitant à prendre celle de son choix.

    Jour 79
    Myrith profita de la matinée pour faire de l’exercice physique ; les dimensions de la corvette ne le permettaient pas. Bien que les reconstructions prenaient du temps, il restait du matériel et des salles pour les travaux de Jedi.
    Aynor testait les réflexes de son élève, lorsque son comlink bipa : s’afficha l’hologramme d’une femme.

    Holo — Aynor ? Jorus m’a dit que tu voulais me voir en urgence.
    Aynor — Ange ! Oui, en effet. Il s’excuse de ne pas pouvoir venir lui-même. Les responsabilités d’un chef d’organisation, tu comprends…
    Ange Solo — M’en parle pas. Écoute, j’ai fini mon affaire mais j’ai pas masse de temps, tu peux me retrouver au Nova si tu veux. Je t’envoie les coordonnées.
    Aynor — Merci. J’ai une pada avec moi, est-ce que tu es d’accord pour qu’elle vienne ?
    Ange — Euh… mouais, euh… Après ça dépend, elle a quel âge ?
    Aynor, souriant Majorité garantie.
    Ange — Pfff… Bon, si c’est indispensable… Attends, faut que je te laisse. À tout à l’heure.

    L’holo se brouilla. Myrith arqua un sourcil :

    Myrith — « Majorité garantie » ? Ce Nova, ce serait pas ce genre de tripot où on suce pas que des glaçons ?
    Aynor — Quand bien même ce serait le cas, en ce qui nous concerne, on n’aura rien à faire de ce genre. Par contre, prends une tenue plus neutre : je t’ai déjà présenté Ange, elle est dans le milieu de la pègre. On n’aime pas trop les tuniques et les sabres laser, là-bas.
    Myrith — Donc on les laisse là ?
    Aynor — Oui. Si on est avec la Leader, on risque rien.
    Myrith — Elle a l’air ravie de me voir, en tout cas. Ça fait plaisir.
    Aynor — Ange n’est pas légendaire pour son amabilité. C’est une Corellienne pur jus, à l’ancienne, comme on n’en fait plus. Et à ce niveau-là, te crois-tu vraiment bien placée pour lui faire des reproches, hum ?

    Touchée en pleine tête. Myrith, après quelques secondes, ne répondit qu’un « Je me soigne. » qui fit sourire la Twi’lek.
    Une fois en civiles, maître et apprentie se rendirent dans un autre hangar, plus modeste, où se tenaient les speeders individuels. Grimpant dans l’un d’eux, Aynor pilota en direction des coordonnées remises, au milieu du trafic dense de la capitale. De quoi donner des bouffées d’angoisse à la padawan, habituée à un monde paisible sans autant de véhicules ni ces bâtiments oppressifs qui coupaient l’horizon. Elle trouva également qu’on respirait fort mal sur cette planète ultra polluée.

    Le speeder s’amarra aux quais de l’établissement : néons et hologrammes illuminaient la plate-forme, avec des musiques et des jeux de projecteurs colorés.
    L’apprentie ne se sentait guère à son aise : elle avait déjà eu maille à partir avec de la vermine sur Saleucami. Et dépourvue de son sabre, ne pouvant compter que sur ses pouvoirs limités, elle espérait ne pas avoir à s’en servir.

    Dans l’établissement, on ne pouvait savoir s’il faisait jour ou nuit. La faible densité de population permettait peut-être donner une idée. Aynor se présenta au comptoir, expliquant devoir s’entretenir avec la patronne. La barmaid les invita à la suivre et les laissa à un Humain, qui ressemblait à un acteur d’holofilms bien que Myrith peinait à y remettre le nom.
    Il les mena jusqu’à un bureau à l’étage, où tous les trois entrèrent. La Twi’lek salua humblement leur hôte :

    Aynor — Ange. Permets-moi de te présenter ma récente pada : Myrith Saanee.

    L’intéressée, polie et bien élevée, courba la nuque à son tour :

    Myrith — Madame.


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 16 juillet 2023 - 01:39

    jeudi 13 juillet 2023 - 22:40 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Lorsque la navette amorça la descente vers Myrkr, Zadyssa sentit rapidement que la Force était étrange. Ce n'était même pas qu'elle était absente. Elle était bien là... mais en même temps, ce n'était pas toujours le cas. Une fois descendue à terre, cet effet se fit encore plus présent. En marchant sur une centaine de mètres, elle fut sensible à de nombreuses interférences. Un coup, elle la sentait plus ou moins normalement, un coup, c'était le vide absolu. Cela répété de nombreuses fois lui donnait sérieusement mal au crâne : elle avançait en redoutant de la perde et, lorsque c'était le cas, son corps qui ne comprenait pas ce qui arrivait chercher à tout prix à se reconnecter avec elle.

    Zadyssa, intérieurement : Je déteste cette planète.

    Les problèmes de Force n'étaient cependant pas son principal souci : elle cherchait à rejoindre le QG de la Guilde mais d'après ses informations, la ville dans laquelle elle avait atterri était assez loin de la zone d'impact des bombardements. Un speeder et quelques heures suffiraient à se rendre sur place mais elle ne connaissait pas la jungle et tout son amour pour les vaisseaux ne suffisait pas à lui donner envie de tenter le diable. Elle savait très bien qu'il finirait sa course dans un arbre si jamais elle en louait un. Toutefois, elle pouvait rallier la prochaine ville à pieds. Elle n'était qu'à deux heures de marche et une large route y menait. Elle avait bien lu que la faune était dangereuse, surtout pour quelqu'un de sensible à la Force, mais elle n'allait pas rester ici éternellement. De plus, les Vornskr étaient calmes en journée et il y avait quand même pas mal de passages : ça pourrait les dissuader de s'approcher. Elle considéra un moment la possibilité de demander à embarquer avec quelqu'un mais, se sachant pas loin du territoire de la Guilde et ignorant comment les habitants réagissaient à l'approche d'une inconnue, elle n'osa pas s'y risquer.

    Ainsi, elle vérifia que son sabre et son blaster étaient bien à portée de main, pris une grande inspiration et s'aventura sur la route en question. Elle avait bien l'impression de faire une grosse erreur et qu'elle devrait être un peu plus prudente mais, en même temps, elle n'avait jamais mis les pieds dans une jungle. Et, il fallait l'avouer, c'était quand même impressionnant : la végétation était totalement différente de ce dont elle avait l'habitude de voir. Il y avait le fait qu'elle avait vécu la majorité de sa vie sur une planète entièrement urbanisée mais pour quelqu'un ayant une mémoire photographique comme elle, la possibilité de voir des paysages variés était très agréable. Disons que ça changeait doublement de la monotonie. Comme elle prit le temps d'observer un peu ce qui l'entourait, Zadyssa fut surprise par une averse démesurée. Un véritable rideau de pluit s'abattut sur elle et elle fut trempée jusqu'aux os en un rien de temps. Pire encore, sa visibilité était considérablement réduite.

    Zadyssa : OK, là, on est mal.

    La jeune fille accéléra le pas. Non seulement, elle ne voyait plus que sur quelques mètres mais la pluie couvrait aussi les bruits de la faune. Et elle n'avait pas spécialement envie de se faire déchiqueter par surprise par un prédateur content d'avoir un Jedi comme casse-croûte. À cause des interférences, elle ne pouvait plus compter aveuglément sur la Force pour la prévenir en cas de danger. En plus, elle n'en avait pas besoin pour se rendre compte qu'elle était dans une situation peu avantageuse. Alors pour compenser, elle ne cessait de jeter des regards autour d'elle. Le danger survint finalement de côté. Fendant le rideau de pluie, ce qu'elle identifia comme un Vornskr apparut d'un coup dans les airs. Il s'était approché sans un bruit et n'avait pas attendu pour lui sauter dessus. Zadyssa roula à terre pour l'éviter. De justesse. Sa queue la frôla et une roulade arrière lui permit de l'éviter et de se remettre rapidement sur pieds.

    Zadyssa : C'était pas dans mes plans...

    Elle avait réussi à garder le village le plus proche dans son dos. Il devait être à quoi ? Une quinzaine de minutes de marche, tout au plus. Zadyssa porta lentement la main à son sabre laser, tout en reculant sans gestes brusques. Le Vornskr la toisait comme s'il évaluait la situation également. Là, elle en trouva une. Une zone où elle pouvait utiliser la Force. Au moins, ici, elle pourrait utiliser la prescience. La fuite lui paraissait impossible. Peut-être qu'avec la Force, elle aurait pu sprinter jusqu'au village en distançant cette bête, bien qu'elle ne connaisse pas sa vitesse de pointe,  mais c'était impossible sur cette planète. Donc pour s'en sortir, elle devait délimiter les espaces utilisables. Et comme elle n'était pas la seule créature douée d'un minimum d'instinct de combat, le Vornskr lui bondit dessus. Pour avoir lu quelques informations à son sujet, Zadyssa savait qu'elle devait en premier lieu se méfier de sa queue. Aussi, lorsqu'elle sauta de côté pour l'éviter, elle prit soin de la fuir également. Celle-ci était en effet légèrement venimeuse. Pas de quoi tuer un humain maus suffisament pour l'étourdir. Ce qui était déjà trop face à une bête pareille. Lors de son deuxième bond, une Poussée de Force cueillit le Vornskr en plein vol et il fut projeté plusieurs mètres plus loin.

    La jeune Jedi se servit de ce laps de temps pour parcourir quelques mètres de plus vers le village. Elle comptait s'arrêter à la prochaine zone mais c'était trop aléatoire et elle ne trouva aucun endroit où la Force pouvait l'aider.

    Zadyssa : M*rde !

    De plus, le Vornskr avait de nouveau disparu derrière le rideau de pluie. Cette fois-ci, Zadyssa dégaina immédiatement son sabre laser et chercha à s'essuyer tant bien que de mal les yeux afin de mieux voir. Il réapparut dans son dos. Ne s'attendant pas à ce qu'il l'ait contournée, elle put juste lui infliger une légère brûlûre avant d'être projetée par terre. Par pur réflexe de survie, elle parvint à placer son sac entre elle et la bête quand cette dernière lui sauta à la gorge. Son sabre avait voltigé quelques mètres plus loin et elle tendit le bras pour le faire venir à elle. Ce fut uniquement lorsque le vide lui répondit qu'elle se rappela où elle était. Évidemment, pas de Force ici. Entre-temps, quelque chose lui fouetta la joue puis le bras. Il ne fallut pas longtemps pour que le venin fasse effet et que ses sens commencent à lui jouer des tours. Elle était encore assez consciente pour remarquer que le Vornskr avait éventré son sac. Et son sabre était trop loin. Elle doutait que son blaster ferait le moindre effet à la bête et n'avait pas envie de jouer sa vie dessus. Alors, d'un geste vif, elle empoigna l'un des couteaux qu'elle gardait toujours sur elle mais n'utilisait jamais. Une dernière chance. Pour la tuer, il utiliserait ses dents et viserait son cou. Elle l'utiliserait contre lui.

    En serrant très fort son poignard dans sa main, elle attendit qu'il lui saute à la gorge en priant la Force pour qu'il agisse bien ainsi. Et quand la chance lui sourit finalement, elle lui planta le plus fort possible le couteau dans sa propre gorge. Il s'effondra, mort, tandis que Zadyssa lâchait un long soupir de soulagement.

    Zadyssa : La prochaine fois... je pendrai un speeder.

    Elle se redressa maladroitement et réunit du mieux qu'elle put ses affaires éparpillées. Maintenant, elle devait rejoindre cette fameuse ville en un seul morceau. Pas si simple, à cause du venin.

    samedi 15 juillet 2023 - 13:11 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

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    Coruscant, night-club Nova, bureau de la direction


    Myrith — Madame.

    La Leader dressa la tête et un sourcil, une esquisse de sourire se dessinant au coin des lèvres.

    Ange — Ha ! Ça faisait un bail qu’on m’avait pas sorti du « Madame » ! Tu vois, D. ? Prends-en de la graine, un peu !
    Dee — Tsss…

    La femme aux mèches carmin jaugea celle aux cheveux bleus un court instant, avant de s’adresser à la Maître :

    Ange — Ah ouais, tu rigolais pas avec sa « majorité ». Y a pas eu de pada aussi tardif depuis…
    Aynor — … On en a eu quelques-uns, mais Myrith fait partie des plus âgés, c’est sûr. Au moins, l’avantage c’est qu’on peut les emmener dans les clubs de la Guilde sans craindre pour leurs yeux chastes !

    Poussant un ricanement, Solo se dirigea vers son bureau.

    Ange — Bon, trêve de plaisanteries : c’est pas que je veux vous fоutrе dehors, mais comme je t’ai dit, j’ai pas trop le temps. Alors qu’est-ce que tu voulais voir avec moi qui soit « urgent » ?
    Aynor — Jorus ne t’a pas dit ?

    Ensemble, elles parlèrent de ce mystère de droïdes fugueurs. Autant l’une que l’autre se doutait que cet événement troublant avait touché leurs deux organisations, et les infos supplémentaires d’Ange par rapport au fait que les machines concernées aient été principalement celles douées d’une personnalité permit d’expliquer pourquoi R8, R1 et CJ notamment avaient disparu.
    La Guildeuse partagea son entretien de la nuit avec la Chancelière, et des informations qu’elle en obtint. C’était toujours bon à prendre.

    La conversation dura une dizaine de minutes environ, jusqu’à ce qu’elles n’aient plus rien à ajouter. La Maître Jedi se leva, copiée par son élève et la Leader, pour se diriger vers la porte.

    Aynor — Bien, on ne te retient pas plus longtemps. On a nous aussi des affaires pressantes juste après ; tenter de garder le Triumvirat loin de Glee Anselm, en l’occurrence.
    Ange — Eh ben bon courage : on a vu comment ils ont fait, sur Ondéron.
    Aynor — À ceci que c’est un territoire de la République, et non des restes de Sovereign. Tu ne voudrais pas donner un coup de main, à tout hasard ?
    Ange — La Guilde, c’est pas l’armée du Salut. On est déjà dans la mеrdе jusqu’au cou et les poches vides. Alors à moins qu’ils paient en cristaux nova ou en peggats…
    Aynor — C’est l’Empire qui aurait des vues sur le système.

    Ange s’arrêta sans changer son expression, regardant la Jedi dans les yeux, avant de répondre :

    Ange — … Raison de plus : on n’a pas les moyens matériels suffisants.
    Aynor — Tant pis. Ça ne coûtait rien de demander. Merci de nous avoir accordé de ton temps.

    Maître et padawan la saluèrent, puis franchirent le pas de la porte.

    Ange — C’est pas que je veux pas.
    Aynor — Ne t’inquiète pas, je comprends. Que la Force soit avec toi.
    Ange — Ouais, ouais, ‘vec vous aussi.

    Et elles repartirent pour le Temple. Sur le chemin, à bord du speeder :

    Myrith — Excusez-moi de dire ça, maître mais…
    Aynor — Oui ?
    Myrith — Je m’attendais pas à ce que Ange Solo ait un style aussi… vulgaire. Je veux dire : vous m’aviez dit qu’elle était de LA famille Solo, c’est pas rien, c’est assez prestigieux quand même. Et si j’ai bien compris, elle est aussi l’équivalent d’un chef d’État ? Et elle se fringue et elle se coiffe comme une… une contrebandière.
    Aynor — Ne juge pas les gens à leur apparence, padawan. Ange a son style, mais elle sait aussi bien être la femme la plus extravagante que la plus élégante. Et surtout, elle est fiable – bien plus qu’elle ne le croit : Jorus ou moi, ou même d’autres Jedi d’avant – les Naberry, Mirax, Tyria… –, on lui confierait nos vies.
    Myrith — Si vous le dites. Vous la connaissez mieux que moi.
    Aynor — Quoi qu’il en soit, garde en tête que les Jedi ne jugent pas les gens sur leur apparence extérieure – que ce soit un style « vulgaire », comme tu dis, ou un style « classe ».
    Myrith — Hum. Pardon, maître. Je m’attendais pas à… ça, surtout. J’ai été déçue, je m’attendais à mieux.
    Aynor — À l’avenir, évite de dire ce genre de chose, et d’autant plus devant elle. La salade de phalanges sauce corellienne, ça passe pas bien.

    La Twi’lek bifurqua entre les bâtiments, on commençait à voir le Temple au loin, en tout petit à l’horizon.

    Aynor — Plus sérieusement, je partage ses inquiétudes : que quelqu’un soit derrière tout ça. Rassembler un maximum de droïdes à travers la galaxie pour je-ne-sais quel dessein.
    Myrith — Elle a dit que ça immobilisait une partie de la Guilde. Si ça touche des secteurs encore plus dépendants…
    Aynor — Effectivement. Déjà plusieurs sociétés comme Automaton ou Baktoid sont tombées dans le rouge très rapidement.
    Myrith — Une tentative de rachat massif et sauvage pour un monopole, vous croyez ?
    Aynor — C’est pas impossible. Mais dans ce cas, pourquoi toucher des particuliers ? Pour l’instant, tout n’est qu’hypothèses, mais rien ne paraît bien se recouper.
    Myrith — Et nous, qu’est-ce qu’on fait ?
    Aynor — Je transmettrai ces infos à Jorus. Peut-être que la Guilde se chargera de ça. Nous, en qualité de Jedi, on doit d’abord garantir la paix. J’espère que ceux partis sur Devaron s’en sortent bien…
    Myrith — J’espère aussi. Et ceux en avant-garde sur Glee Anselm.
    Aynor — Quand on arrivera au Temple, tu iras chercher tes affaires dans ta chambre et tu reviendras illico au vaisseau : on part sur-le-champ – tu te changeras à bord.
    Myrith — Entendu, maître.
    Aynor — … Ah oui ! Et prévois un maillot de bain !
    Myrith — Quoi… ?


    Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 16 juillet 2023 - 01:38

    samedi 15 juillet 2023 - 20:23 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    La Force était de son côté puisqu'elle ne croisa pas d'autres Vornsks, ni de bestioles tout court d'ailleurs. Néanmoins, elle se doutait que les fameux Ysalamirs devaient être dans le coin puisque les interférences étaient toujours présentes et commençaient à lui donner sérieusement mal à la tête. Le venin du Vornsk n'arrangeait rien : sa vision était trouble. Un coup, la pluie venait d'en bas comme si la gravité était inversée, un coup elle tombait normalement. Et ça tournait, et ça tournait. Pour quelqu'un ayant l'habitude de se reposer sur ses yeux, c'était déroutant.

    Zadyssa : Si la Force veut me voir vomir... elle s'y prend bien.

    Fort heureusement, pas besoin d'arriver à de telles extrémités puisque les premières maisons se dessinèrent devant elle. Elle laissa échapper un profond soupir de soulagement et une partie de l'adrénaline retomba. Elle avait froid et aucune de ses affaires n'étaient sèches. De plus, bien que ce n'était pas grave, sa joue et son bras gauches étaient ouverts. Bref, elle ne pouvait pas continuer comme ça. Elle avait besoin de s'arrêter quelque part.

    Zadyssa : Pff... ça fait quoi... quatre heures max ? Je déteste cette planète...

    En se frottant le visage pour tenter d'égoutter l'eau, en vain, elle claupina dans les rues désertes dans l'espoir de trouver quelque chose ressemblant à une auberge. Elle erra ainsi de très longues minutes, se trouvant en fait incapable de lire ce qu'il pouvait bien y avoir marqué sur les écriteaux. Encore le venin... Ainsi, lorsqu'elle se retourna pour faire un énième tour du quartier, elle crut délirer lorsqu'elle aperçut une silhouette. Zadyssa s'y approcha à petits pas et finit par discerner un homme dans la cinquantaine. Ce dernier, armé d'un parapluie, l'observait en plissant les yeux pour mieux la distinguer. Il n'y eut pas d'échange mais le regard et l'aspect de la jeune fille suffirent à le convaincre : d'un mouvement de bras, il l'invita à entrer en soupirant. Elle ne se fit pas prier deux fois.

    L'homme habitait une modeste maison et y vivait avec sa femme, semblait-il.

    Homme : Eh ! Brysha ! Regarde ce que j'ai trouvé dehors !

    La dénommée Brysha rappliqua et la dévisagea de haut en bas avec un air horrifié. Zadyssa, de son côté, ne bougeait pas du tapis d'entrée pour ne pas tremper le sol.

    Homme : Je t'avais bien dit que j'avais vu quelqu'un dehors !
    Brysha : Arrête de fanfaronner et va plutôt me chercher une serviette. Regarde, elle est toute trempée !

    La femme, dans la cinquantaine également à en juger par ses mèches blanches, s'approcha à grandes enjambées et, sans prévenir, lui effleura la joue. Comme ce qu'elle voyait n'avait plus de sens, Zadyssa réagit deux temps après et bougea vaguement le bras pour se dégager.

    Brysha, lui chassant la main : Bouge pas. T'es blessée. Kaifel ! Ramène du bacta aussi !

    Comprenant que toute résistance serait vaine, la jeune Jedi se laissa faire et elle se retrouva ainsi rapidement avec un visage sec, une serviette autour des cheveux, des pansements et un bain en train de chauffer. Le couple ne mit pas bien longtemps à comprendre l'origine de ses blessures et ils lui firent également avaler un remède contre le venin de Vornsk. Le sabre qu'elle tenait dans sa main en arrivant avait dû aider. En un rien de temps, Zadyssa fut plongée dans une eau chaude avec gel douche et shampooing à disposition. Une serviette et de nouveaux vêtements secs l'attendaient sur le côté. Épuisée, elle se décida à se savonner lorsque l'eau commença à devenir tiède. En temps normal, la Force l'aidait à réguler sa fatigue et à augmenter son endurance mais là... chercher à ressentir son fluide bienfaiteur était presque plus fatigant que laisser couler.

    Kaifel, la voyant sortie : On a préparé à manger. Tu peux te joindre à nous si tu veux.

    Zadyssa hésita. Elle ne voulait pas abuser de leur hospitalité. Néanmoins, lorsque son ventre répondit à sa place par un bruyant gargouillement, elle fut presque traînée à la table.

    Brysha, tout sourire : C'est une spécialité du coin. Tu nous en diras des nouvelles !

    La Jedi baissa les yeux sur le plat. Elle n'avait encore rien vu de tel. Armée d'une fourchette, elle testa prudemment la texture tandis que le couple avait les yeux rivés sur elle. Apparemment, ils ne toucheraient pas à leur assiette tant qu'elle n'avait pas goûté. Alors, lentement, elle prit cet aliment inconnu et le porta à ses lèvres, puis l'avala. Contre toute attente, c'était très bon. Les yeux du couple s'adoucirent lorsqu'elle attaqua le reste de son plat avec plus d'entrain.

    Kaifel, en reposant son verre : Alors, qu'est-ce qui amène une Jedi dans le coin ?
    Brysha : Kaifel ! C'est pas le moment.

    L'homme avait toujours les yeux rivés sur elle alors elle reposa sa fourchette et détourna légèrement la tête.

    Zadyssa : Je viens pas en tant que Jedi.

    Elle s'amusa à faire tourner son couteau sur ses doigts tandis qu'elle cherchait une explication cohérente.

    Zadyssa : Je... cherche des informations sur quelqu'un de ma famille et... hum... disons que... un membre de ma famille travaille dans la jungle, pas si loin d'ici. Alors je vais le voir pour lui poser des questions dessus. Parce qu'ils ont travaillé au même endroit.

    Kaifel haussa un sourcil et la toisa à son tour de haut en bas.

    Kaifel : Et cet endroit dans la jungle, il aurait pas été bombardé récemment ?
    Zadyssa, feignant plus ou moins la surprise : Ah ben si, justement ! Comment vous avez deviné ?
    Kaifel : Qu'est-ce qu'une Jedi voudrait à la Guilde ?
    Zadyssa, en appuyant sa joue contre sa main : Je vous l'ai dit. C'est vraiment ce que je compte faire.

    L'homme la fixa de longues secondes avant d'abdiquer.

    Kaifel : J'y livre de la marchandise demain. Je pourrai t'amener jusqu'au poste de contrôle si tu le souhaites. Ils verront ensuite si tu peux le passer ou pas.

    Zadyssa se fendit malgré elle d'un sourir soulagé et hocha vivement la tête.

    Brysha : Tu peux utiliser la chambre de notre fils ce soir. Il ne vit plus ici.
    Zadyssa : C'est très gentil. Hum... comment vous voulez que... je vous remercie ?
    Brysha : Oh pas besoin ! C'est normal de s'aider, comme ça. Ne t'en fais pas pour si peu !

    Gênée, elle se laissa conduire jsuqu'à ladite chambre.

    Brysha : Et puis ça nous fait plaisir aussi. Même si notre fils revient souvent nous voir, il nous manque alors ça fait du bien de voir un peu de jeunesse. Même s'il est plus vieux que toi. D'ailleurs, tu portes ses habits. Enfin, ils ne lui vont plus, bien sûr. On est en train de les trier pour les donner à la voisine.
    Zadyssa : Oh. Hum... je vous les rendrai dès que possible.
    Brysha : Oh non, t'embêtes pas avec ça, il y en a encore plein d'autres, haha !

    Zadyssa ne pouvait rien faire face à tant de gentillesse. Même si son sens du danger était émoussé à cause d'une Force récalcitrante, elle s'endormit contre toute attente très rapidement. Ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vécu la sensation d'être dans un foyer aimant, loin de tous les conflits galactiques.

    Au petit matin, elle embarqua comme convenu avec Kaifel.

    Zadyssa : Je ne risque pas de vous mettre en danger, avec les Vorsnks ?
    Kaifel : C'est à trois heures d'ici et nous allons bien plus vites qu'eux. Aucun risque.

    Il fit une pause.

    Kaifel : Ou minimum. Mais bon, s'ils attaquent, c'est ton job de les arrêter, non ? Je risque rien avec une Jedi, n'est-ce pas ?

    Sur ces paroles, ils démarrèrent. Aucune trace des Vornsk ni d'autre prédateur. Ils arrivèrent ainsi au premier contrôle. Assez impressionnant. Zadyssa ne s'attendait pas à de telles mesures de sécurité. Bien sûr, elle savait que la Guilde n'était pas n'importe quelle organisation mais elle avait l'air bien plus grande que ce qu'elle imaginait.

    Kaifel : J'ai une marchandise en plus aujourd'hui, faudrait que tu vérifies qu'elle a le droit d'entrer.

    La jeune Jedi se retrouva en face de deux gardes qu'elle n'osa pas regarder dans les yeux. Elle leur expliqua son mic-mac, retravaillé depuis, en espérant que ça passe.

    Contrôleur : C'est qui ? Le membre de ta famille qui bosse là ?

    Zadyssa avait bien réfléchi et passé en revu les différents Guildeurs qu'elle avait rencontrés. Les jumeaux, elle se doutait que ça passerait pas. Les Solo, fallait même pas essayer. Par contre...

    Zadyssa, avec le plus d'assurance possible : Xeniam. C'est celui qui ressemble à un vieil acteur. C'est mon oncle.

    dimanche 16 juillet 2023 - 20:20 Modification Admin Réaction Permalien

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    xeniamnleo

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    La courte parenthèse sur Coruscant n'avait pas réussi à réduire les inquiétudes d'Ange concernant les disparitions de droïdes mais elle avait eu au moins le mérite de révéler l'ampleur et la globalité du problème. Le retour sur la base de Myrkr lui apportait son nouveau lot de soucis qu'elle se devrait de régler en sa qualité de Leader. Le principal d'entre eux, comme souvent dans ce monde, était le manque de fonds que la reconstruction de la base ne faisait qu'accentuer. La Corellienne était accoudée à son bureau, des dizaines d'hologrammes s'affichant devant ses yeux fatigués de lire des lignes de chiffres interminables. Elle soupira une nouvelle fois, tandis que ses doigts pianotant la surface boisée du plan de travail trahissaient son impatience: elle avait fait appeler le comptable en chef de la base depuis plus de vingt minutes. Une éternité lorsqu'on savait combien les installations avaient été réduites en taille depuis la destruction passée. Enfin, d'un pas timide et méfiant, un Quarren vêtu d'une tunique ample cyan pénétra le bureau du Leader. Un nouveau soupir de Ange signifia au nouvel arrivant qu'il avait déjà brûlé son joker et devrait impérativement faire de son mieux désormais. Il avanca malgré la pression vers la Corellienne. Celle-ci ne perdit pas plus de temps en remontrances, c'était un luxe qu'elle n'avait pas dans son emploi du temps déjà surchargé.

    Ange: Balthala c'est bien ça?
    Balthala: Balthala Zari, à votre service Leader.
    Ange: Trêve de politesse. J'ai épluché ces foutus comptes dans tous les sens, au passage, vos rapports sont absolument horribles…mais on s'occupera de ça une autre fois.

    Le Quarren ne savait pas s'il devait être soulagé en l'instant ou effrayé pour son futur. Il n'eut pas le temps de tergiverser car Ange déjà lui tendait un datapad avec des lignes de comptes qu'elle avait annotées.

    Ange: La ligne que j'ai mise en rouge, c'est une des rares grosses entrées, mais aucun détail dessus, tu m'expliques?
    Balthala, après un rapide examen: Il s'agit des intérêts que la Guilde reçoit par nos associés qui s'occupent de blanchir notre argent. 
    Ange: Ah! tu parles du groupe d'arnaques financières?
    Balthala: Exact. 
    Ange: Je voudrais juste que tu vérifies cette ligne-ci…elle pointe sur le datapad. Je vois que ce qu'ils nous versent augmente chaque année mais si je rapporte ça en pourcentage des revenus j'ai l'impression que le taux n'a pas augmenté depuis plus de dix ans.
    Balthala, prenant cette fois plus de temps pour parcourir les chiffres: Vos calculs sont corrects Leader. Le pourcentage touché est strictement le même depuis tout ce temps.
    Ange: Les rascals je le savais! Bon ils ont assez profité, eux aussi doivent participer à l'effort. Merci Balthala, tu peux disposer.

    Le comptable ne se fit pas prier pour saluer son Leader une dernière fois et prendre le chemin de la porte. Cependant il reçut un avertissement avant de sortir.

    Ange, un peu provocante: Je n'oublie pas ces fameux rapports…

    A nouveau seule, la Corellienne reprit sa place devant les hologrammes, les éteignit tous d'un revers de la main et décida de rejoindre le rendez-vous quotidien de toutes les têtes pensantes de la Guilde, autrement appelé bar du QG. Elle pénétra dans l'endroit et gagna sa table habituelle où étaient déjà installés Xeniam et Wes.

    Ange:Très gentil de votre part de m'attendre ainsi.
    Xeniam: On ne voulait pas te déranger.
    Wes: Je ne suis pas si fort avec les chiffres tu sais.
    Ange: Je sais et j'aimerais justement savoir comment tu as pu laisser les arnaqueurs en cols blancs garder un taux d'intérêt si bas tout ce temps…
    Xeniam: Oh si c'est pour parler boulot je préfère partir.
    Ange: Pas si vite D. Faut aussi qu'on parle de tes dépenses en azote liquide.
    Xeniam: Les senseurs se refroidissent pas tout seul…
    Ange: Et bien tu les payeras avec un mot d'esprit alors! En plus je m'égare avec tes conneries. Wes, alors, t'as une explication pour ce cadeau que tu as fait?
    Wes: Tu sais comment sont les mecs, toujours dur à attraper, j'ai même jamais réellement su qui s'occupait de quoi dans leurs arnaques.
    Ange: Je sais, je sais, ils ont tous une réputation "respectable" et un job légal dans une banque, assurance ou comme avocat et veulent pas être contactés directement mais bordel Wes! Tu aurais pu faire un effort.
    Wes: Disons qu'à l'époque il y avait deux trois trucs plus urgent que des taux d'intérêts. Je connais qu'un type: Hippolyte Isaac, c'est lui qui chapeaute tout le groupe. C'est un juriste qui fait partie du gratin de Coruscant. 
    Ange: J'imagine que c'est lui qu'il faut voir pour renégocier le taux.
    Wes: À priori, même si une entrevue avec le Leader de la Guilde est à exclure, pour sa réputation.
    Ange: Ne t'inquiète pas on vient de connaître la même chose avec la Chancelière. 
    Xeniam: Si on pouvait éviter le coup de l'accident, mon dos en serait reconnaissant.
    Ange, légère: Écoutez le parler comme un vieillard!
    Xeniam, rigolant: Officiellement je suis un vieillard…
    Ange: Ne t'inquiète papy, cette fois-ci, pour alpaguer notre homme, on peut s'incruster à une petite sauterie de la jet-set du Noyau.
    Xeniam, un peu rêveur: Comme au bon vieux temps?
    Ange, avec complicité: Comme au bon vieux temps…

    lundi 17 juillet 2023 - 09:48 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

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    Cela ne fait qu’une dizaine de minutes que je suis sorti de l’atelier, en compagnie d’Eckmül et suivi par ma sœur et mon ex-pada, pour me rendre directement vers la chambre du Conseil en espérant que toutes et tous ne se lassent pas de nous attendre. En fait, cela fait exactement sept minutes pour se rendre à la chambre, une minute pour apprendre qu’aucun des maîtres n’est présent, trente secondes pour découvrir que le Grand Maître est dans la salle de réunion holographique et enfin trois minutes trente de course pour aller le rejoindre. Une fois arrivés dans ladite pièce, je suis soulagé de voir qu’il est encore là.
    Jorus est penché légèrement sur le bord de la table holographique de réunion, les yeux rivés sur les deux projections distinctes de Devaron et de Glee Anselm, et il ne se retourne vers nous qu’à une trentaine de secondes d’intervalle après notre arrivée.

    Jorus : - Ah, Galen tu es là ! Je vois qu’Eckmül a fini par te trouver et qu’il t’a déjà informé de la situation.
    Moi : - En résumé, le fait que la République a déclaré sans prévenir que les Jedi iraient intervenir sur les planètes Devaron et Glee Anselm pour des raisons diverses mais conjointes.
    Eckmül : - Je lui ai surtout parlé de la rébellion présente sur Devaron, maître Beku’N, et du fait que les Mandaloriens seraient envoyés pour « maintenir l’ordre » au nom du Triumvirat. Je vous laisse volontiers lui parler de la situation de Glee Anselm, si vous souhaitez lui en parler.
    Jorus : - Je crois que ça ne sera pas nécessaire, cher Oedipem, parce que nous avons décidé avec Aynor qu’elle se rendrait elle-même sur place, aux côtés de Matel Elmiqi et d’Orvi pour avoir assez d’ambassadeurs face à l’Empire qui compte empiéter sur ce monde. J’ai proposé à Yota d’être de la partie s’il le souhaitait, mais il m’a aussitôt répliqué qu’il compte mener quelques enquêtes par-ci par-là sur cette histoire de disparitions de droïdes ainsi que sur la trace d’autres survivants Jedi non retrouvés.
    Moi : - Il y a de quoi faire en effet. C’est à croire que l’Ordre Jedi est de nouveau au taquet ces jours-ci.
    Jorus : - Il y a des chances que nous récupérions d’ici peu des éléments éminents d’avant l’hécatombe qui auraient survécu sans l’hibernation, mais ce sera délicat pour les réintégrer s’ils sont devenus si vieux. Par ailleurs, Galen, je t’informe qu’Aynor a pris sous son aile une nouvelle padawan en complément de Reyn.
    Moi, étonné : - Ah bon ?
    Jorus : - Une mirialane adulte atypique à la chevelure bleue, du nom de Myrith Saanee.
    Ilan : - C’est la recrue récente que maître Koran a fait s’entraîner dernièrement avec Reyn sur le sabre-laser.
    Reyn (télépathie) : - Oui, une grande perche allant sur sa trentaine qui a un caractère trempé et terre-à-terre qui est arrivé durant ces trois derniers mois. On a échangé une à deux séances pour s’entraîner au sabre mais avec une sacrée différence de taille et de vigueur. Qu’elle soit prise par maître Aynor ne m’étonne pas.
    Moi : - Une seconde padawan… J’imagine qu’Aynor a ses raisons. Elle est partie avec elle ?
    Jorus : - Aynor l’a emmenée avec elle pour commencer à lui apprendre les ficelles, vu qu’elle est majeure, et pour l’accompagner sur Glee Anselm afin de lui faire découvrir le reste de la galaxie. Malgré le peu de pédagogie qu’elle a reçue, Myrith ne sera pas de trop pour épauler l’ambassade envoyée face à l’Empire.
    Eckmül : - Et en ce qui concerne Devaron, maître, qu’avez-vous décidé ?

    Le grand humain marque un court silence pour se déplacer vers le bord nord de la table holographique, pianotant sur la console pour redéfinir les paramètres de la carte pour agrandir la projection de Devaron, puis il poursuit la conversation en prenant un air plus sérieux mais posé.

    Jorus : - Notre position vis-à-vis de Devaron est axée sur la décision de la chancellerie d’envoyer des Jedi pour arrêter une rébellion qui aurait commencée à sévir à la suite de la ratification du traité et à l’intervention sur Ondéron. La planète est actuellement située géopolitiquement entre les deux fronts, avec des partisans de la République et d’autres du Triumvirat, mais la majorité du peuple dévaronien a choisi d’adopter une certaine neutralité sociopolitique. Le souci, c’est que certains de ses partisans neutres ont fini par changer en insurgés qui veulent réclamer la liberté et l’indépendance de la planète et du peuple. Ces derniers s’en prennent autant au gouvernement qu’aux gens, traitant avec violence ceux qui n’adhèrent pas à leur insurrection. Le dilemme est le suivant : Devaron étant départagé sur deux camps, le Triumvirat voit cela comme l’occasion de démontrer sa puissance et sa discipline tandis que la République tente de restaurer le peu de confiance et d’entente avec les citoyens dévaroniens. La manière d’arrêter cette rébellion dépendra donc de la méthode employée, entre la nôtre ou celle des mandaloriens.
    Moi : - La meilleure approche de minimiser les dégâts serait donc d’envoyer Kinsa sur place, n’est-ce pas ?
    Voix féminine : - Peut-être puis-je répondre à cette question personnellement.

    Nous pivotons légèrement pour voir arriver notre camarade twi’lek mandalorienne, qui semble revenir d’une énième séance d’entraînement avant d’avoir parcouru l’entièreté de l’Académie à la recherche de quelque chose d’important. Et mon petit doigt me dit que ça concerne son ancienne apprentie.

    Kinsa : - Pardon pour le retard, maître Jorus, j’étais en pleine séance d’entraînement au sabre quand j’ai entendu parler de nouvelles missions concernant la République et les Mandaloriens. Je comptais d’abord rendre visite à Zadyssa pour lui proposer de m’accompagner mais… je ne la trouve nulle part. Et je ne trouve aucun message m’indiquant où elle a bien pu passer. L’auriez-vous envoyé en mission ?
    Jorus : - À ma connaissance, nous n’avons pas vu Zadyssa depuis votre retour d’Ondéron et Siskun ne lui a pas confié de mission requérant ses capacités. Il y a donc à parier qu’elle est allée quelque part d’elle-même.
    Kinsa : - Je suis inquiète à vrai dire. Zad ne serait pas partie seule sans au moins m’avertir de ses intentions.
    Moi : - C’est peut-être le cas cette fois-ci, Kinsa. Zadyssa ne t’a pas prévenue parce qu’il s’agit certainement de quelque chose dont elle doit s’en occuper seule et sans ton aide, parce que ça la concerne « elle ».
    Ilan : - Sans trop vouloir m’immiscer, je trouve que Galen a raison. Zad étant une chevalière Jedi et une grande fille, elle s’est sentie libre d’entreprendre une action qui lui tient à cœur. Et mon instinct de demi-frère me dit que c’est une question de passé et de famille, ce qui est lourd de sens.
    Kinsa : - Je doute que Zadyssa soit retournée d’elle-même sur Metellos pour se confronter à son passé.
    Eckmül : - À moins que ça ne soit pas Metellos et son enfance qui la préoccupe.
    Jorus : - Quoi qu’il en soit, j’estime que tu devrais faire confiance à ton ancienne padawan Kinsa. Elle a beaucoup appris sous ta tutelle et elle saura se débrouiller, j’en suis convaincu. Et pour l’heure, le Conseil et moi sollicitons ta présence concernant la rébellion sur Devaron et l’intervention mandalorienne.

    La jeune femme aux lekkus bleus acquiesce d’un air sobre et résolu, nous rejoignant autour de la table de réunion pour voir l’image holographique de Devaron affichée.

    Kinsa : - Je suppose à l’annonce de la participation des Mandaloriens dans la répression de la rébellion que la décision de Manda’lor la Consacrée est d’envoyer une force suffisante de soldats mando’ades pour mettre un terme à cette insurrection et faire un exemple direct de justice implacable. Une action qui permettrait à la fois à Mandalore de recouvrir son prestige militaire d’antan et favorisait le Triumvirat. De mon côté, je ne serais pas surprise que le commando Ramikad soit dépêché pour traiter cette opération.
    Eckmül : - Ce qui impliquerait que tu revois Jaxx Vizla et ton ancien ami Freyler sur le terrain.
    Kinsa : - Les revoir et traiter avec eux pour maintenir l’ordre quelque part sont deux choses distinctes que je sais gérer, et mon statut de chef de clan m’assure une protection sociale que Jaxx n’oserait s’attaquer.
    Moi : - Et dans le cas où le commandant du contingent mandalorien serait Ceno, tu y as pensé aussi ?
    Kinsa, pensive et soucieuse : - Ceno me traite à présent comme sa fille et un membre important de sa famille, il saura au moins prendre en considération mes propos et mes opinions pour que nos actions et nos méthodes concordent dans le même but. S’il n’est pas aussi buté et renfermé qu’avant.
    Moi : - Il est aussi probable qu’il ne nous accepte pas dans l’équation. La manière dont il a exprimé son opinion sur la question finale des shaax témoigne clairement qu’il ne compte pas faire de compromis ou d’abnégation. Il fera tout ce qu’il faut pour que la volonté du Triumvirat soit appliquée.
    Kinsa, vexée : - Tu penses que je ne suis pas en mesure de le raisonner sur ce qu’il y a de mieux à faire ?
    Moi : - Tu l’as vu par toi-même Kinsa. Ces vingt années de guerre contre Sovereign l’ont changé et son dévouement pour le Triumvirat l’incite à favoriser la justice par le pouvoir et la force brute. Sans oublier que, sans chercher à médire de lui, il est désormais bien plus une machine qu’un être humain.
    Eckmül : - La raison suprême l’emporte sur la bonté et l’altruisme, même mue par le côté obscur, en soi.

    Un toussement volontaire ressemblant presque à un raclement de gorge nous rappelle à l’ordre.

    Jorus : - Je comprends chacun vos raisons et opinions concernant le changement de Cera durant la guerre, mais cela ne doit pas pour autant nuire à votre tâche qui consiste à ramener la sûreté et la paix sur Devaron tout en limitant les possibles dommages de la troupe mandalorienne. C’est dans cette intention que nous te demandons, à toi chevalière Talik, de participer à cette mission à la demande de la chancellerie pour s’assurer que les Mandaloriens respectent et honorent l’entente cordiale avec la République. En tant que cheffe de clan et proche du clan Ordo, ton avis et ton point de vue serviront éventuellement à faire pencher la balance vers un juste milieu favorable à nos deux partis. Dans le cas où Ceno serait présent…
    Kinsa : - Je me tiendrais sur mes gardes et je m’assurerais qu’il puisse prendre en considération mon avis. Et puis, je pense qu’avoir Eckmül à mes côtés pourra aussi servir pour appuyer sur sa corde sensible.
    Eckmül : - Je te rectifie sur ce point Kinsa. Ceno ne m’a pas donné l’impression de me considérer en tant que tel, lorsque j’ai choisi de l’avertir pour la disparition de R8. Contrairement à toi, il n’est pas aussi sentimentaliste en ma présence et il conserve une attitude pédagogique plus ou moins cordiale avec moi.
    Jorus : - C’est pour cette raison qu’il serait judicieux que tu sois accompagné par Eckmül et Galen ensemble.
    Kinsa : - Un instant ! Galen, tu participes vraiment à la mission ? Il me semblait que tu étais préoccupé par la disparition de R1 et que tu allais tout faire pour essayer de le retrouver ?

    Je me concerte du regard avec ma sœur, Ilan et Eckmül en l’entendant dire ça, incrédule de constater qu’elle tienne à son tour de tels préjugés sur ma relation avec mon ami astromech.

    Moi : - C’est moi, ou j’ai vraiment l’impression qu’on me prend actuellement pour un c*n ?
    Ilan : - Vu comment la situation galactique commence à partir en vrille, ton impression est justifiée.
    Reyn (télépathie) : - La disparition de R1 t’a en effet chamboulé mais ce n’est pas pour autant que tu t’es aussitôt mis en tête de te consacrer corps et âme à chercher où il est passé. Si c’était le cas, tu n’aurais jamais pris cette décision de remettre en marche Artorias pour le remplacer pour une durée indéterminée.
    Eckmül : - Ta présence ici montre que tu es disponible et ouvert à servir la cause d’autrui dans la galaxie, surtout après avoir vu l’état actuel de la société entre la République et le Triumvirat. Si on oublie ton idée de remplacer R1 par ce droïde étrange, tu es et restes un gardien Jedi opérationnel et le bienvenu.
    Kinsa, étonnée/surprise : - Euh, de quel droïde vous parlez ?
    Jorus : - Galen, j’ai le pressentiment que tu as agi de manière impromptue dont les conséquences peuvent être dramatiques si l’on n’est pas prévenu en temps et en heure. Dois-je comprendre que tu as sorti de ton chapeau invisible un droïde inconnu dont nous n’avons pas entendu parler auparavant ?
    Moi : - Je n’ai fait que remettre en marche un droïde réparé qui attendait inerte dans l’atelier. Et non, ce n’est pas un droïde dont il faut s’inquiéter parce qu’il est sans mémoire ni personnalité puisque j’ai changé son ancienne carte-mémoire par une neuve. Donc il n’y a rien à craindre le concernant.
    Jorus : - Parle-moi un peu plus de ce droïde, que je puisse en apprendre davantage avant de décider s’il est ou non un éventuel problème de plus à gérer dans cette Académie.

    Je prends aussitôt le temps de raconter au maître Jedi comment et pourquoi j’ai ramené et réparé à ma manière une unité C8-S3C en bon état avant d’envisager de le prendre avec moi pour remplacer R1 le temps de découvrir (sans se presser) ce qu’il est advenu. J’appuie dans mes propos sur l’absence de mémoire et de pensées construites dans son programme, le fait qu’il est revenu à une configuration initiale et qu’il ne pourra pas agir ou réfléchir par lui-même sans données sous la main. Ilan et Reyn témoignent de mes explications et de leur observation de la mise-en-route d’Artorias et du fait que ce dernier nécessite un sérieux programme d’apprentissage s’il veut retrouver un minimum d’efficacité due à son unité.
    Ce n’est qu’une fois lui avoir parlé de l’avoir laissé entretemps au terminal de la bibliothèque, avec seulement un programme éducatif mais restreint sur les quatre derniers millénaires d’histoire et de société, que le grand maître Jedi me fait savoir sa décision.

    Jorus : - Je dois dire que choisir une unité C8-S3C remodelée comme compagnon provisoire est vraiment tiré par les cheveux, même venant de ta part Galen. Une unité comme celle-ci est capable de s’adapter et d’apprendre autant qu’un être organique ordinaire, ce qui rend ce droïde un peu dangereux. Mais tu as agi en faisant avec les moyens du bord et tu sembles avoir pris tes précautions. Après tout, tu es responsable de l’Atelier donc je te vois mal négliger la sécurité sur ce droïde ancien remis-à-niveau. Je t’autorise à le chaperonner en attendant qu’on en sache plus sur ces disparitions de droïdes, mais veille à bien le surveiller et à le former en évitant qu’il ne développe une trop forte personnalité.
    Moi : - Pas de souci. Je ferais en sorte qu’Artorias prenne plus que son temps pour apprendre au fur et à mesure.
    Jorus : - Pour cette mission, je doute qu’il soit nécessaire de l’emmener avec toi mais je pense que vous aurez aussi besoin d’un droïde pour vous assister dans votre voyage. Du moins en cas de renfort. (Il se tourne vers le jeune korunnai.) Ilan, j’aimerais te demander ce que tu comptes faire de ton côté.
    Ilan : - Si vous le permettez maître, je souhaiterais m’absenter quelques temps pour retourner sur Haruun Kal et rendre visite à ma mère. Cela va faire bientôt une année entière que j’ai quitté ma planète natale et j’aimerais m’assurer que tout se passe bien depuis que la guerre est finie pour de bon.
    Jorus : - Ta permission est accordée. C’est le moins que je puisse faire après ton adoubement.

    La conclusion de cette réunion fut la suivante : Kinsa est dépêchée sur Devaron pour intervenir dans l’empêchement de la rébellion sur Devaron et l’incitation aux envoyés mandaloriens à amoindrir l’ampleur de leur opération. Afin d’éviter que nos deux côtés se mésentendent durant l’intervention, dans le cas où notre cher ami le Jedi noir cyber-mando soit présent là-bas, je serais présent avec Eckmül pour l’assister et s’assurer que l’avantage reste propice à nos deux camps. Et en complément, Artorias peut venir en tant que simple renfort pour le pilotage et l’astrogation (ce qui correspond à ses premières attributions enseignées).
    Une fois le bilan fait, nous quittons enfin la salle pour aller nous préparer au départ.

    lundi 17 juillet 2023 - 16:59 Modification Admin Réaction Permalien

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    AngeSolo

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    La porte du luxueux taxi se referma sur eux : il ne leur restait plus qu’une quinzaine de minutes avant de se retrouver dans le panier de crabes le plus dangereusement envié de la galaxie, à avaler de l’or à l’état liquide ou délicatement posé sur des canapés. La soirée, organisée dans l’immense salle de réception du Majectic Hotel privatisé pour l’occasion, promettait paillettes et strass dans les yeux des prestigieux invités conviés par le dénommé Hippolyte Isaac, célébrissime juriste que tous les cabinets de Coruscant s’arrachaient.


    Ange et Xeniam, grisés par une ivresse nostalgique de leurs vieilles histoires de jadis, avaient passé une semaine à consciencieusement disséquer tous les tabloïds, articles de presse grand public et néophyte, et rapports et documents internes leur permettant d’appréhender au mieux l’homme avec lequel ils allaient devoir s’entretenir et négocier. Il était d’ailleurs discret cet humain que toute la jet-set du noyau côtoyait. Les informations sur sa vie privée filtraient peu et les rares éclats médiatiques qui les mentionnaient n’avaient à se mettre sous la dent que les scoops qui valorisaient son aura toujours plus rayonnante. Un Guildeur de génie, le Leader de la Guilde, n’en doutait pas. Il savait ce qu’il faisait pour ménager cette double vie de partenariat avec la pègre et assurer à son fils une notoriété qui semblait déjà égaler la sienne.
    Alors, une fois leur minutieuse et professionnelle besogne documentaire accomplie, les deux comparses peaufinèrent leurs couvertures respectives et se rendirent une fois de plus sur la planète-capitale avec une excitation qu’il leur était difficile de contenir, les souvenirs de jeunesse se mêlant à la promesse d’une collaboration future tout aussi prometteuse.


    Ange Solo, vêtue d’une longue robe mordorée au tissu délicat et légèrement transparent, observait le natif d’Ondéron de ses yeux – en ce jour – d’une sombre couleur olive. Ses cheveux, teints pour l’occasion d’un noir de jais, étaient relevés en un savant entrelacs de boucles et de plumes, comme l’exigeait l’éphémère diktat de la dernière saison. L’explorateur, quant à lui, avait troqué son blond vénitien pour des extensions capillaires châtain clair et portait des lentilles d’un noir profond ainsi que quelques discrètes prothèses qui ménageaient sa ressemblance avec l’ancien acteur d’holofilms tout en sauvegardant son air angélique.

    Ange : Tu comptes faire la gueule encore longtemps ?
    Xeniam, levant les yeux dans sa direction : Je ne fais pas la gueule.
    Ange : Ça fait vingt minutes que tu ne dis plus rien.

    Pour toute réponse, D. offrait une moue peu convaincue à la veste de son smoking qu’un bleu profond qu’il repoussa un peu trop vivement.

    Ange : T’es encore obsédé par cette veste.
    Xeniam, sur la défensive : Absolument pas.
    Ange : Admets-le, elle était ringarde. Le passepoil jurait avec le reste et le motif jacquard, sur le revers du col, je n’en parle même pas…
    Xeniam, de mauvaise foi : Pense ce que tu veux, Solo mais tu verras, d’ici un ou deux mois, on se l’arrachera.

    La conversation, qui passa en revue leur séance de shopping de la veille, dura tout le reste du trajet. Puis, quand ils furent enfin à destination, chacun oublia cette histoire pour mieux se revêtir du costume qu’ils s’étaient taillés sur mesure : officiellement et le temps d’une soirée, les deux Guildeurs représentaient les intérêts des actionnaires d’un célèbre laboratoire pharmaceutique aux recettes vertigineuses.
    Quand leur véhicule s’arrêta, on leur ouvrit gracieusement la porte avant de les conduire vers le hall d’entrée dans lequel la sécurité vérifierait minutieusement leur identité et leur carton d’invitation. Si leurs faux-papiers étaient en règle, leur patronyme, lui, n’apparaissait nulle part.

    L’agent de sécurité zeltron : Je regrette, Mlle Erl, mais il s’agit d’une soirée privée à laquelle ni vous, ni monsieur, n’avez été invités.
    Ange, lui offrant son plus beau sourire menaçant : Je comprends tout à fait vos craintes, jeune homme, mais vous devez très certainement avoir la mauvaise liste des invités. Je vous conseille d’aller directement trouver M. Isaac afin de l’informer qu’Adèle Erl est retenue à l’entrée du bâtiment. Et elle n’est pas connue pour sa patience.

    L’humanoïde hésitait. Ange lui offrait son regard le plus menaçant. Xeniam jouait la surenchère.

    Xeniam : Croyez-moi, mon brave, allez vérifier et prenez soin d’éviter l’incident diplomatique qui vous assurera le chômage pour une durée… indéterminée… Nous attendons sagement.

    L’agent de sécurité blêmit et passa le relais à son collège avant de disparaître dans le richissime bâtiment. Quelques minutes plus tard, il revint et leur présenta ses plus plates excuses. Ange et Xeniam pénétrèrent alors dans la salle de réception d’une magnificence à couper le souffle. Orchestre, fontaines, bulles et jeux de lumières s’étaient liés de complicité pour offrir aux convives un spectacle d’une subtilité extraordinaire tandis que des serveurs de multiples espèces s’activaient à veiller à ce qu’ils ne manquassent de rien. Ange lâcha un discret soupir de satisfaction : dans cet univers féérique, elle se sentait presque comme chez elle et évoluait avec une aisance qui aurait trompé l’œil le plus aguerri.

    Xeniam, chuchotant : Les jeux sont ouverts… Tu acceptes le premier défi ?
    Ange, parlant elle-aussi à voix très basse : Boucles d’oreille, portefeuilles, bracelets, tu veux que je récupère quoi ?
    Xeniam : Trop facile. Pour toi : on commence avec les diamants.
    Ange : Je t’écoute.
    Xeniam : 1 carat minimum, pas en dessous du rang H, aucune inclusion, excellente ou très bonne réflexion.
    Ange : Tu commences fort.
    Xeniam, souriant : Me dis pas que tu as perdu la main…
    Ange, lui offrant un regard dédaigneux : Défi accepté.

    Xeniam la gratifia d’un hochement de tête entendu au moment mais Ange n’y prêtait déjà plus aucune attention. Dans leur direction s’avançait un homme à l’allure gracile et assurée dont la peau hâlée avait des reflets de miel. Il devait avoir la trentaine et portait ses cheveux noirs et crépus coupés très courts. Son regard, profond et malicieux, s’était détourné de cette société qui toujours l’embrassait pour ne regarder qu’elle et elle, en retour, le regardait. Et c’est alors, quand il fut à leur hauteur et que le cours de l’univers sembla un instant d’être suspendu quand ils se saluèrent que Xeniam sut qu’ils allaient aux devants de gros problèmes.

    L’inconnu, en saluant le Leader de la Guilde, bien bas : Adèle Erl, je ne cacherai pas le plaisir que j’ai d’enfin vous rencontrer. Adonis Isaac, pour vous servir.
    Ange, radieuse : Ce plaisir est partagé.

    Il eut un très léger raclement de gorge.

    Ange, retrouvant ses esprits : Séraphin Bel, mon associé.
    Xeniam, acceptant sa poignée de main : Ravi.
    Adonis : Également.

    Et pourtant, la présence de Xeniam semblait désormais d’une piètre importance.
    Effectivement, ils allaient aux devants de gros, très gros problèmes.


    lundi 17 juillet 2023 - 18:46 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    Le contrôleur la dévisagea de haut en bas les yeux plissés, comme s'il jugeait si ce qu'elle disait pouvait effectivement être vrai. Ceci dura un long moment, durant lequel Zadyssa s'efforça de prendre un air angélique. Elle ignora si ce fut cet air ou l'argument qui permit de réellement convaincre l'agent mais il finit par lâcher :

    Contrôleur : ... Je vois qui c'est. C'est vrai qu'il ressemble à ce vieil acteur. Comment il s'appelait déjà ?
    Zadyssa : Noalerdo Copridai.
    Contrôleur : Oui ! Voilà, c'est ça ! Faudrait que je revois ses films.
    Zadyssa : Oh, tu sais, si tu demandes à mon oncle, il pourra te jouer certaines scènes cultes.
    Contrôleur : Nan, sérieux ? Je demande à voir.
    Zadyssa : Ah ben quand je l'aurai retrouvé, je lui demanderai. Comme ça tu pourras le voir en action. Il est très doué, tu sais ? Si tu sais pas la combine, tu crois que c'est le vrai.
    Contrôleur : Carrément !

    Évidemment, elle n'avait aucune idée de si c'était vraiment le cas ou pas. Elle savait seulement qu'il lui ressemblait beaucoup. Elle avait dit ça pour que ce garde croit plus facilement ses mensonges : si elle lui promettait qu'elle lui amènerait Xeniam plus tard, ça passait tout de suite mieux. D'ailleurs, ça fonctionnait bien puisqu'il la laissa passer.

    Kaifel : Je te dépose au hangar. C'est là que je laisse ma cargaison. C'est un peu avant les bâtiments principaux.
    Zadyssa : D'accord, merci beaucoup !
    Kaifel : Essaie d'aller voir rapidement quelqu'un à même de te confier un laisser-passer. Sans ça, tu pourras pas aller bien loin.

    Forcément.

    Zadyssa, innocemment : Et tu sais à qui il faut que je m'adresse ?
    Kaifel : Hmm... Pas vraiment. Mais je pense que tu n'auras pas à t'en faire pour ça. Le poste de contrôle a dû transmettre l'information au QG donc quelqu'un sera là pour t'accueillir au hangar. Ils feront des vérifications de routine et ensuite, ce sera bon.
    Zadyssa, s'efforçant de paraître enjouée : Ah ben c'est parfait alors.

    Intérieurement, elle pleurait. Pourquoiiii ? Pourquoi fallait-il qu'ils soient si organisés ? Oh, évidemment, c'était son idée d'infiltrer le QG d'une organisation plus ou moins illégale. Pour ne rien arranger, la Force s'était faite complètement silencieuse. Elle ne la percevait tout simplement plus du tout. Rien. Juste le vide. Avec l'adrénaline de la situation, le handicap était moins perceptible mais elle commençait à avoir mal à la tête. Elle avait la sensation que tout son corps essayait de compenser ce manque. Mais ça allait. Pour l'instant, elle gérait. Donc pour que ça dure, elle devait également gérer ce petit problème de personne vérifiant des papiers inexistants. 

    La situation était simple : si cette personne la voyait, c'était fini. Mais... elle pouvait essayer de s'eclipser avant. Elle hésita un moment : elle ne voulait pas montrer à l'homme qui l'avait aidée qu'elle l'avait trompé. Néanmoins, cette hésitation lui coûta la fuite : lorsque le speeder arriva, elle remarqua immédiatement qu'il y avait déjà deux personnes pour l'accueillir. Ou peut-être que l'autre était là pour Kaifel. Dans tous les cas, ça ne changeait rien à sa situation.

    Twi'lek : C'est toi la nièce de Xeniam ?

    Elle acquiesça vivement. Il n'y avait qu'à voir où ça menait. Elle pouvait toujours prendre la fuite ensuite.

    Twi'lek : Il avait pas dit qu'il en avait une. Ni qu'elle viendrait le voir.
    Zadyssa : ...Oui. Ça fait longtemps que je l'ai pas vu.
    Twi'lek : Mais il est reparti en mission, là.
    Zadyssa : Ah mince. Hm... je peux revenir plus tard sinon ?
    Twi'lek : Oui. Il faut juste qu'on vérifie bien ton identité.
    Zadyssa : J'ai... perdu mes papiers pendant le trajet.

    Ce fut ce moment que choisit Kaifel pour intervenir.

    Kaifel : Ça c'est sûr, elle était complètement K.O quand on l'a trouvée. Les Vornsks, c'est pas rien quand même.

    Le Twi'lek haussa un sourcil suspicieux.

    Twi'lek : Un Vorsnk ? Ça n'attaque que les Forceux, ça.
    Kaifel : Ouais, ouais, c'est une Jedi ! Elle a un sabre et tout ! Première fois que j'en vois une en chair et en os, haha !

    Bon, il aurait peut-être mieux fallu qu'il n'intervienne pas, tout compte fait. Peut-être que tout se serait passé sans encombre si elle n'avait rien fait de plus mais elle eut soudain très peur. Elle était seule, sans défense, sans la Force, dans un lieu empli de Guildeurs. Et elle se rendit compte qu'elle ignorait ce qu'ils feraient d'elle si jamais ils découvraient qu'elle avait menti. Elle avait envie de revenir à un endroit où elle pouvait sentir la Force. Elle fit un pas en arrière, puis un autre. Puis partit en courant sans demander son reste. Elle franchit la porte du hangar pour heurter une humaine.

    Zadyssa : Désolééee !

    Elle allait reprendre sa course mais cette dernière lui attrapa violemment le poignet.

    Humaine : Je te connais pas, toi.

    La jeune femme se dégagea et reprit sa course. De l'autre côté, l'humaine la mit en joue.

    Humaine : Ne bouge pas ou je tire !

    Écoutant à peine, Zadyssa avisa le porte-charge surélevé au-dessus du sol non loin devant elle et s'y cacha derrière tandis qu'on l'accusait d'être une espionne. 

    Humaine : Sors de là les mains derrière la tête !

    Hors de question de se laisser prendre. La mission avait échoué mais elle pouvait toujours retenter le coup plus tard. C'était sans compter sur un énième Guildeur qui surgit par derrière et l'immobilisa. En se débattant dans le vide, elle ne vit plus qu'une option : invoquer la carte Leader de la Guilde.

    Zadyssa : Laissez-moi tranquille ! Je connais Ange Solo, je veux juste lui poser une question !
    Twi'lek : Elle n'est pas là non plus.
    Zadyssa : OK mais c'est quand même vrai ! J'ai fait une mission avec elle, il n'y a pas longtemps. D'ailleurs, je lui ai sauvé la vie une fois là-bas même !

    Elle ne précisa évidemment pas qu'elle était à l'origine de sa mise en danger.
    Finalement, elle finit son infiltration dans une chambre fermée à clé de l'extérieur. C'était toujours mieux qu'une prison pure et dure.

    lundi 17 juillet 2023 - 20:58 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar La_Mirialane

    La_Mirialane

    3462 Crédits

    Glee Anselm, astroport principal ; une vingtaine d’heures après l’entretien sur Coruscant.

    Jour 80


    Deux jours plus tôt, avant le départ d'Ange et Xeniam de Myrkr

    Les Jedi atterrirent dans un hangar aux dimensions parfaites pour leur corvette. Accueillies par un Anselmi, ce dernier les mena jusqu’au palais administratif de la planète : le sénateur les attendait.
    Une fois dans l’antichambre du bureau, l’Anselmi fit annoncer l’arrivée des Jedi, qui furent autorisées à entrer.

    Le Nautolan se leva de son siège, imité par un Humain aux cheveux argentés qui se tourna dans leur direction.

    Shindo Taliin — Maîtres Jedi ! Enfin, je désespérais de vous revoir.
    Aynor — Toutes nos excuses, sénateur. Nous sommes débordés, nous avons fait aussi vite que possible. Maître Aynor Alask. Mon apprentie : Myrith Saanee.
    Shindo Taliin — Enchanté, enchanté ! Shindo Taliin, mais vous le saviez sans doute déjà. Permettez-moi de vous présenter le Moff Eghar Kal’Arenn.
    Myrith — Le Moff ?
    Eghar Kal’Arenn — Ex-Moff, pour être précis. Mes hommages, mesdames.

    Le sénateur expliqua la situation de sa planète : la République ne pouvait – ou plutôt, ne voulait – pas mobiliser beaucoup de forces militaires afin de ne pas se montrer hostile à l’égard de l’Empire, et provoquer un casus belli pour un conflit ouvert. Par conséquent, ses forces locales étant trop peu armées pour faire front, Taliin avait fait appel à cet homme.

    Shindo Taliin — Monsieur Kal’Arenn est fondateur et directeur de la société militaire privée Nova Interstellar, et nous venions de négocier un contrat. Je tenais à vous présenter.
    Aynor — Oh… Pouvez-vous nous en dire davantage, monsieur ? Pourquoi « ex-Moff » ?
    Eghar Kal’Arenn — Je vais tâcher d’être concis : les vingt dernières années ont été fragiles, au sein de l’Empire. Le… changement d’Empereur n’est pas bien passé au sein de l’aristocratie – d’où vient la plupart des Moffs –, ni vraiment de l’armée. Mais la guerre contre Sovereign nous a obligés à faire front. En revanche, le fait que Horn ait renouvelé après la guerre, et sans l’obligation d’un ennemi commun, son alliance avec les Sith en la personne de Dark Spencer, ce fut la goutte de trop. Ça n’a jamais été l’Empire que nous avions juré de servir. J’ai fait défection avec l’essentiel des troupes sous mon commandement, qui me suivent idéologiquement, ainsi que ma famille. Grâce à ma fortune personnelle, j’ai pu monter cette société de combattants aguerris au sein des territoires de la République. Cela fait un peu plus d’un an maintenant que StarNova existe. Nous avons toutes les autorisations, si vous souhaitez les vérifier.
    Aynor — StarNova ? Le sénateur n’a-t-il pas dit Nova Interstellar ?
    Eghar Kal’Arenn — Une abréviation pratique.

    Le Nautolan invita ses trois invités à s’asseoir.

    Shindo Taliin — Je n’ai pas le choix de faire appel à ses services. D’anciens Impériaux seraient une bonne opposition : ils connaissent les tactiques et l’équipement d’en face. Et ils fournissent des armes, des véhicules et des munitions, des formateurs pour les habitants volontaires.
    Aynor — Vous semblez bien prompt à la guerre, sénateur…
    Shindo Taliin — Ne vous méprenez pas : je souhaite l’éviter, au contraire. Le fait est qu’après ses échecs pour acheter ma loyauté – ou plus exactement, pour me faire chanter –, l’ambassadeur impérial a été rappelé par Bastion. Si Glee Anselm n’est pas préparée, pas assez armée, l’Empire n’aura qu’à se servir. C’est ce qui est arrivé à Muunilinst. Nous devons lui montrer que cette manœuvre ne serait pas rentable.
    Aynor — Monsieur Taliin… je comprends votre stratégie, mais dans ce cas, pourquoi faire appel aux Jedi ? Si vous comptiez sur nous pour nous battre ou mener vos troupes – les vôtres ou celles de monsieur Kal’Arenn –, je vous rappelle que nous ne sommes pas des soldats. D’autant que nous représentons la République, et nous n’avons pas d’autorisation officielle pour intervenir en cas de conflit. Tout du moins de manière armée.
    Shindo Taliin — Rassurez-vous, Maître : je vous ai fait demander pour servir de « rempart diplomatique », une dernière chance de négocier avec l’Empire. D’être les ambassadrices du Sénat et de la Chancelière.

    La Maître Jedi hocha doucement la tête.

    Shindo Taliin — De plus, si les Impériaux devaient attaquer, ce serait une agression contre la République, et vous auriez le droit d’agir en conséquence pour rétablir la paix dans les plus brefs délais.

    Il n’avait pas tort non plus sur ce point.

    Aynor — Et la population ? Est-elle d’accord pour que vous vous armiez ? Pour que vous fassiez appel à des mercenaires – si je puis me permettre, monsieur ?
    Eghar Kal’Arenn — Vous pouvez, ça fait entre autres partie de nos contrats.
    Shindo Taliin — Un référundum aux résultats dignes des hégémonies hutts a montré que Nautolans comme Anselmis ne veulent pas être rattachés au Triumvirat. Mon devoir est de les maintenir en paix et en sécurité avant toute autre chose. C’est pour ça que j’ai été élu.
    Aynor — Mais pensez-vous réellement que l’Empire oserait attaquer Glee Anselm ? C’est un monde ouvertement républicain, et comme vous l’avez dit : ce serait une déclaration de guerre.
    Shindo Taliin — Vous pensez que le Triumvirat ne s’y prépare pas, tôt ou tard ?

    Aynor était forcée d’admettre que même le Conseil redoutait cette éventualité. L’invité humain hocha même la tête, le visage grave.

    Eghar Kal’Arenn — C’est prévu depuis la fin de Sovereign. L’Empire, hélas, n’est plus ce qu’il était sous les Fel : on est plus proche d’un Krayt, ou d’un Palpatine, que d’une Marasiah ou d’un Jaïus.
    Shindo Taliin — Si je fais appel à StarNova, c’est aussi pour gagner du temps et permettre à la République de mobiliser ses troupes sans que Glee Anselm n’ait à tomber auparavant.

    Il se leva.

    Shindo Taliin — Mais nous divaguons. Monsieur Kal’Arenn, je ne vous retiens pas plus longtemps. Je tenais à ce que les Jedi vous rencontrent et soient au courant de notre arrangement.
    Eghar Kal’Arenn — Mais je vous en prie, ce fut un plaisir. Mesdames…

    L’ancien Moff leur adressa un signe de tête aimable et gentilhomme, qu’elles rendirent.

    Eghar Kal’Arenn — Sénateur, je vais immédiatement préparer votre commande. Elle arrivera sous vingt-quatre heures, au plus tard.
    Shindo Taliin — Merci beaucoup. Passez une bonne journée.

    Une fois Kal’Arenn parti, le Nautolan revint.

    Aynor — Vous lui faites confiance ?
    Shindo Taliin — Je ne devrais pas ?
    Aynor — Son cœur était sincère, il va respecter ses engagements. Non, ce que je redoute, c’est que peu de SMP répondent à la République. Elles sont dans un terrain neutre juridiquement, et par conséquent, ne sont pas soumises aux lois de la guerre.

    Ce qui voulait dire, en d’autres termes, que Nova Interstellar pouvait très bien commettre des crimes d’ordinaire punis par les tribunaux militaires, utiliser des armes interdites par les conventions comme les gaz de combat ou les armes biologiques, et qu’elle pouvait disposer des prisonniers comme bon lui semblait. Si de tels incidents devaient arriver, jamais les Jedi n’approuveraient, et ils devraient faire en sorte de faire condamner cette société ainsi que ceux qui font appel à ses services.

    Shindo Taliin — Comme je vous l’ai dit, StarNova est là avant tout pour du combat défensif en cas d’invasion. Et il a été stipulé dans le contrat qu’elle allait se plier aux règles de la République.

    Voilà qui rassurait un peu Aynor. Myrith, elle, bien que n’exprimant rien dans son visage, restait indécise quant à cette société.

    lundi 17 juillet 2023 - 21:20 Modification Admin Réaction Permalien

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  • Tiin Saesee --- Cet Iktotchi natif d'Iktotch etait un membre du conseil jedi imposant par son physique. En effet comme tous ceux de son espèce il possédait un grand crane tatoué muni de 2 longues cornes qui descendent le long de son visage. Sa peau épaisse le protège des vents violents de sa planète .Il s'etait fabriqué un sabre laser avec une lame de couleur inhabituelle: pourpre. (Personnages - Jedi)
  • Jeth Arca --- Arca Jeth est un Jedi de l’Ancienne République. (Personnages - Jedi)
  • BlasTech DY-225 --- Construit par la grande entreprise BlasTech, le DY-225 était un blaster lourd particulièrement efficace lorsque son mode assommeur était activé. (Armements & Technologies - Armes à distance)
  • Orlok, Commandant --- Le Commander Orlok était le responsable du Centre de Formation Impérial sur Daluuj. (Personnages - Empire)
  • Pall Ajunta --- Ajunta Pall serait selon les sources le premier véritable seigneur noir des Sith et le créateur de cet ordre, et ce bien que beaucoup pensent qu’il s’agirait de Xendor (qui selon les sources aurait été le chef des Jedi noirs exilés sur Korriban et le premier Jedi à tomber dans le Côté Obscur. Le cercueil d’Ajunta Pall fut l’un des hauts lieux des Sith. (Personnages - Sith)

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