Le Temple Jedi 7 (page 13)

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  AngeSolo

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  Les yeux écarquillés, Ange et Wes contemplaient les deux dates qui apparaissaient sur le terminal.
  
  Ange : Je…
  Wes, retrouvant l’usage de la parole avant elle : Impossible, c’est bien ce que tu me disais ?
  Ange, sortant peu à peu de sa torpeur : Je…. Je ne comprends pas, Wes.
  
  Elle pointa du doigt la date la plus récente.
  
  Wes : Avant que tu ne me poses la question, la réponse est non. Personne ne m’a demandé l’accès aux Archives en 194 ABY. Personne. Pas même Hoza.
  Ange : Le dénommé Agresseur a donc eu une autorisation permanente à ce relais depuis 4 ABY…
  
  La Corellienne ferma les yeux quelques secondes, cherchant d’utiles informations stockées dans les méandres de sa mémoire.
  
  Ange, les paupières toujours closes : Naga. C’est Naga qui était Leader de la Guilde à cette époque.
  Wes : Il est… ?
  Ange, renouant avec la réalité : … mort ? Je n’en sais rien. Il a une longévité qui dépasse l’entendement.
  
  Hamera lui lança un regard de biais tout en ouvrant la bouche. Puis, il se ravisa.
  
  Ange, le regard mauvais : Je préfère…
  Wes, poursuivant les hypothèses : Et tu as un moyen de le contacter ?
  Ange, secouant la tête : Mon ex-mari n’a jamais été un grand féru de la communication.
  
  Une nouvelle fois, les lèvres du Corellien s’étirèrent démesurément.
  Ange, qui avait bien évidemment lâché cette bombe à dessein, le regardait avec amusement.
  
  Wes : QUOI ?!
  Ange, ricanant : On se calme, Hamera. Nous n’avons été mariés qu’une ou deux heures au bas mot… Peut-être un peu plus, remarque. Je t’avoue que je n’avais pas vraiment les yeux rivés sur l’heure.
  Wes, n’en croyant toujours pas ses oreilles : Naga ? Tu as été mariée avec Naga !? Et tu comptais me le dire un jour ?
  Ange : Je ne te dois absolument rien, Hamera… En l’occurrence – et comme tu l’as sûrement deviné - cela nous a permis de gagner un joli petit pactole. On avait invité tout le gratin. On a eu des présents à n’en plus finir et, une fois la cérémonie terminée, on a planté tout le monde et on est parti en lune de miel…
  Wes¸ suspendu à ses lèvres : Et… ?
  Ange, malicieuse : Tu veux que je te raconte la lune de miel ?
  Wes, perdant patience : Ange !
  Ange : Ça va ! On fait annuler le mariage et on a tout divisé en deux… Naga et ses idées de génie…
  
  Elle sourit encore quelques instants au passé et redevint subitement plus sombre.
  
  Ange, à voix basse : Je ne comprends pas pourquoi Naga aurait fait ça… Jouer avec la sécurité, ça ne lui ressemble pas…
  
  La Corellienne resta pensive quand Wes coupa brusquement sa rêverie.
  
  Wes, triomphant : Monique !
  Ange : Monique ?
  Wes : La tenancière du relais ! Je savais bien qu’un détail m’avait échappé… Depuis tout à l’heure, je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus !
  Ange : Oui… ?
  Wes : Elle a survécu à l’attaque du relais ! Tout me revient !
  Ange¸ méfiante : Attends… Tu es en train de me dire qu’en dehors de Cole, on avait un témoin oculaire, chez nous, à la Guilde ?
  Wes : Ne te fatigue pas à t’énerver…On l’avait interrogée mais elle n’avait rien vu ni entendu. Quoiqu’il ait pu survenir dans ce relais, elle n’a pas cherché à comprendre ce qui se passait quand les alarmes se sont mises à gueuler. Elle a déguerpi le plus rapidement possible. En 194 ABY, en revanche, elle a peut-être vu quelque chose….
  Ange : Et cette Monique, elle se trouve où, actuellement ?
  Wes, souriant : La bonne nouvelle, c’est qu’elle est ici, en attendant de réaffectation. On peut aller l’interroger si tu veux.
  
  A peine s’était-il levé que Solo le retint par la manche.
  
  Ange : Pas si vite. On a encore deux ou trois choses à tirer au clair avant interroger notre survivante. Le fichier crypté dont je t’ai parlé tout à l’heure, tu peux afficher son contenu, s’il te plaît ?
  Wes : C’est demandé si gentiment…
  
  Aussitôt dit, aussitôt fait.
  Dans un profond silence, les deux Guildeurs buvaient, inquiets, le contenu confidentiel que l’ancien novice d’Ange lui avait remis. Des plans, quelques holos, un enregistrement contenant un affrontement entre Cole et l'objet de leur inquiétude, une documentation à n’en plus finir détaillaient le projet IMXG-001. Quand ils en eurent suffisamment vu pour se faire une idée de ce que tramait le nouvel empereur, Solo prit la parole.
  
  Ange, très sérieuse : Voilà donc ce que Waren manigance en secret… Quel foutu fils de Hutt…
  Wes : Des droïdes assassins se voulant aussi perfectionnés que ce IG-188. Ijje, si j'ai bien compris… Ça me fait froid dans le dos.
  Ange : A qui le dis-tu…
  
  Wes resta mutique encore quelques instants et ouvrit en parallèle le rapport fourni par Ihroki.
  
  Wes : Je ne sais pas s’il y a un rapport mais c’est une drôle de coïncidence…
  Ange : Quoi donc ?
  Wes, indiquant une ligne sur laquelle il zooma dans les deux fichiers : Sur le relais, regarde. Cole indique qu’il a été attaqué par des droïdes de type IG-6, pas des vrais mais une reproduction de bonne qualité.
  Ange : Je ne suis pas sûre qu’il y ait un véritable lien. Nous ne sommes pas exactement sur le même modèle et Waren n’était pas né en 4 ABY. Mais… il y a quelque chose qui m’inquiète davantage… Tout semble tourner autour de ces foutus grille-pains.
  
  Ce fut à son tour de s’emparer de la console et d’afficher les données qu’elle désirait.
  
  Ange, lisant ce qui apparaissait sous ses yeux : 12% de nos droïdes manquent à l’appel. 40 à 60% des plus sentients et tous ceux qui… ont un sale caractère…
  Wes : Tu veux dire ceux dont la mémoire n’a pas été effacée depuis des années… ?
  Ange : Tout à fait… Et je crains que depuis le dernier recensement, on ait de nouveaux modèles qui se soient faits la malle…
  
  Ils se turent quelques instants.
  
  Wes : Je crois qu’on a un très gros problème.
  Ange : Non, Wes, je crois que la galaxie a un très gros problème.
  
  
  

  Ce message a été modifié par AngeSolo le lundi 19 juin 2023 - 15:19

  Ce message a été modifié par AngeSolo le lundi 19 juin 2023 - 17:25

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  Cole_PrCol

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  Coruscant, la nuit – un bureau au sommet d’un immeuble, lieu d’influence
  
     Plongé dans les ombres, un humain bien habillé et corpulent usait de son comlink sur une ligne cryptée.
      ?- J’ai les informations promises, je vous les transfère immédiatement. […] Oui, bien sûr qu’elles sont de bonne qualité. Je savais que vous souhaiteriez des vidéos de haute définition […]. Elles vous plaisent ? Parfait ! Je peux donc compter sur la compensation dont nous avions convenu ? […]  Permettez-moi de vérifier…
     L’homme consulta un datapad laissé à dessein près de lui. Un sourire satisfait s’afficha sur son visage, aussitôt remplacé par une grimace de consternation
      ? - […] Bien sûr que je vous fais confiance ! […] Je ne voulais pas vous offenser… Acceptez toutes mes excuses. Je… J’étais juste surpris de la rapidité de l’opération…
  « […] Quoi, lui ? Aucune crainte à avoir ! Trop bête pour qu’il ait l’idée de vendre ces renseignements ailleurs. [...]Vous...vous avez contrôlé ses comptes et cela confirme mes dires ? Bien… Parfait alors… […] Oui, nous en avons terminé...C’était un plaisir d’avoir affaire avec vous.
     L’homme coupa la communication et s’épongea le front qui s’était couvert de sueur vers la fin de la conversation. « Un plaisir » ? Voire… L’individu était trop dangereux pour que son interlocuteur vît d’un bon œil la perspective d’une nouvelle collaboration, si lucrative pût-elle se révéler…
  
                                                                                                                    ********
  
  Coruscant, au même moment – Bureaux du BSR
  
     Perséus Arek – Rookwing… Parfait, je voulais vous voir.
     Ash – Que puis-je pour vous, Général ?
     Arek – Tout d’abord félicitations pour votre opération sur Ondéron… Avoir participé à l’élimination des Shaax, le démantèlement du dernier bastion -connu- des partisans de Sovereign et avoir ramené ce Yevetha aide presque à compenser le fiasco apparent de la République dans la prise d’Iziz. Le blocus de Horn ne nous a pas facilité la tâche et entre les rodomontades de Spen… de sa « Majesté Tuefa », les remerciements serviles et très sélectifs de Walhalla et la transparence de Taïshakuten, c’est un miracle que nous puissions sauver la face…. »
     Ash – C’est surtout le Seigneur Ordo qu’il faudrait remercier. Et je vous devais bien ça après l’incident sur Scarif.
     Arek – Une initiative malheureuse mais qui apporte finalement des gains inattendus. Le BSI est tellement désireux d’éviter que nous envoyions d’autres agents fouiner dans leurs affaires qu’ils nous transmettent d’eux même plus d’informations que ce que nous aurions récolté autrement. A défaut d’autre chose, cela nous donne une idée de l’ampleur de ce qu’ils nous cachent. Et ça sent mauvais. Jo...La Chancelière ne veut pas m’écouter, mais nous aurons des ennuis avec Horn avant longtemps, je vous le dis.
     Ash – Et que va-t-il advenir de Nihl Thanis ?
     Arek – Procès public sur les ondes… On chargera sur les épaules du pauvre diable tous les crimes possibles et imaginables et il sera condamné à la peine capitale. Comuée en peine de prison à perpétuité qu’il sera autorisé à purger sur son monde natal pour prouver la mansuétude de la République.
     Ash – Il y sera libre… Ou sera tué par ses pairs…
     Arek hocha la tête.
     Arek - La plupart des citoyens du Noyau n’ont jamais vu et ne reverront jamais de Yevetha. Thanis passera pour un épouvantail xénophobe et génocidaire, mais au fond ce n’est qu’un « gardien de musée ». Le garder prisonnier sur Coruscant n’aurait aucun sens.
     «  Mais ce n’est pas pour cela que je vous ai fait venir. Nos alliés ont retrouvé la trace d’un quatuor de Chasseurs de Forceux. Ils sont menés par un Defel nommé Ximus. Très dangereux. A votre équipe et vous de les appréhender. Vivants, de préférence, vous n’appartenez plus à la Guilde. Ils se terrent sur Sérenno. Je vous fais transmettre les dossiers.
     Ash, songeur – Sérenno… Ce n’est pas très loin de… C’est parfait, ça m’arrange !
     Arek, avec un soupir – Je ne veux rien savoir de vos manigances, « Rookwing »… Faites simplement en sorte qu’elles ne me retombent pas sur le dos… Vous pouvez disposer !
  
                                                                                                            ********
  
  Coruscant, au même moment – Nightclub « Chair Humaine ».
  
     Scipii attendait nerveusement son contact dans l’une des alcôves dédiées aux rendez-vous privés, rideaux ouverts pour pouvoir profiter du spectacle des danseuses humaines – paradoxalement bien plus habillées que dans d’autres lieux du même acabit – se déhanchant sur les podiums à colonne éparpillés dans la salle principale.
     La musique, tonitruante, portait sur les nerfs du reporter. Il avait bien proposé « le Nova », mais son contact avait préféré cet endroit, moins réputé.
     Et le voilà qui arrivait. « Le » ou « la ». L’individu portait des vêtements amples dissimulant sa silhouette, mais assez « tendance » pour ne pas trop se démarquer dans ces lieux. Une visière-miroir dissimulait son visage et une capuche, le sommet de son crâne. Mise peu commune mais non inédite. Nombreux étaient les Coruscanti qui tenaient à leur anonymat dans ces lieux de détente. Scipii pouvait seulement affirmer que l’inconnu était humain ou demi-humain et d’une taille un peu supérieure à la moyenne.
     Une voix déformée par un appareil électronique l’interpella alors que Monsieur Mystère s’installait en face du journaliste. Il ne tira pas les rideaux.
      ? - J’ai ce que vous avez exigé. Même si ça ne faisait pas partie de l’accord initial, Monsieur Skelk.
     Il fit glisser un datapad de sous sa veste jusque sur la table, en face de Scipii qui à son tour présenta une clé de données à l’inconnu.
     Scipii – Et voici l’enregistrement de mon escapade sur Ondéron, avec en sus toutes les informations que j’ai pu récolter sur les Jedi, ma visite de leur temple, etc.
     Il parcourut les informations contenues dans le datapad et fit la moue.
     Scipii – Je me suis avisé que des crédits seraient trop faciles à pister. Si je dois bâtir ma fortune, ce sera grâce aux droits d’auteur sur la vente de mes essais historiques. Ces informations m’y aideront, pour sûr, mais ça me semble un peu maigre. J’ai risqué ma vie sur cette planète du diable !
      ? - Vous ne nous avez laissé que peu de temps pour les rassembler. Et vous devriez déjà être reconnaissant que nous ayons fait en sorte que vous ayez simplement une blessure au bras à déplorer…
     Scipii – Comment ? Que voulez-vous dire ?
      ? - L’échange est terminé, M. Skelk. A une prochaine fois. Peut-être...
     L’inconnu rangea prestement la clé de données sous ses vêtements et s’en alla discrètement, sans que le journaliste ait pu le retenir…
   
  
  
  

  jeudi 22 juin 2023 - 14:19 Modification Admin Réaction Permalien

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  galen-starkyler

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  Ce n’est qu’une énième fois que je me retrouve dans la Chambre du Conseil, avec assis dans leur fauteuil les six maîtres les plus importants de l’ordre, tandis que mon tout premier padawan se tient devant eux au centre avec l’estrade de deux à trois pieds qui le sépare d’eux. Les six membres du Conseil actuel sont tous réunis après l’intervention sur Ondéron et les dernières affaires courantes, à observer d’une manière neutre et austère le jeune korunnai Yunixy qui patiente ; quant à moi, n’étant que son mentor et un simple chevalier Jedi, je me suis posté en retrait sur le bord droit de l’estrade et je me tiens debout afin de mieux me mouvoir si jamais l’un d’entre d’eux me sollicite. Pour l’heure, je patiente et j’observe ce qu’il va se passer entre Ilan et les six membres du Conseil présents.
  Il ne s’est pas passé plus de cinq minutes depuis notre arrivée que le maître de l’Ordre prend la parole.
  
  Jorus : - Ilan Yunixy, si nous t’avons convoqué aujourd’hui, c’est pour t’annoncer que nous avons pris le temps d’étudier les avis et les rapports qui nous ont été envoyés à la suite de ton retour de Chandrilia. Sache que la plupart sont modestes et ne manque de signaler à quel point tu as su analyser la situation sous ses différents aspects et que tu as pu intervenir avec une efficacité remarquable dans l’arrêt des insurgés.
  Aynor : - L’intervention devait initialement revenir à ton maître, ci-présent, en raison de la confiance en son savoir-faire tactique et investigateur, mais comme il n’était pas disponible à cet instant il avait été convenu que tu le remplaces et que tu viennes en soutien aux forces de l’ordre. Une semaine est passée depuis que tu t’es rendu à Hanna, zone principale du conflit, et tu nous es revenu sain et sauf avec de bons résultats.
  Ilan : - J’ai fait ce qui était nécessaire, maîtres, et ça s’est bien passé parce que j’ai eu un bon professeur.
  Moi : - Je te rappelle, Ilan, que tu as aussi coparticipé aux dernières missions de terrain sur lesquelles je me suis engagé pour rétablir l’ordre et le calme. C’est avant tout de ton attention et ton regard sur les travers internes de notre société que tu es acquis cette expérience propice à cette tâche de soutenir le front loyal chandrilien face à l’anarchisme. Moi je n’ai fait que t’enseigner les bonnes bases.
  Siskun : - Il est à relever, par la même occasion, que tu n’as fait que te battre à l’aide de ton sabre lors des diverses confrontations de rue. Il est mentionné dans certains des rapports que tu t’es aussi servi d’un pistolet-blaster pour accompagner tes cadences à l’Ataru. Se servir d’une arme à distance en complément de son sabre-laser n’est pas sans risque, mais tu as su tirer ton épingle du jeu en usant de la Force pour bien viser et faire mouche sur les insurgés sans les éliminer. Sur ce point, je reconnais un effort judicieux de stabiliser l’adversaire en adaptant ta maîtrise du sabre avec un blaster.
  Yota : - Et n’oublions pas que tu as su faire preuve de détachement et de désintérêt aux premières remarques désobligeantes de certains officiers inférieurs, qui te jugeaient défavorablement sur tes capacités à gérer une telle situation. En ces temps durs, il reste des sceptiques qui ne voient d’un bon œil les padawans envoyés seuls pour traiter des affaires requérant au minimum un chevalier.
  Ilan : - Deux à trois jeunes caporaux m’ont même menacé indirectement, par la moquerie et le mépris, mais je n’ai pas réagi à leurs paroles pour montrer que j’étais plus mâture qu’eux. C’est ensuite qu’ils se sont fait disputer par leurs supérieurs pour leur comportement, dès qu’ils ont appris pour l’incident.
  Lyhesh : - Tu leur as donné tort en te montrant plus responsable qu’eux. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, tu m’avais l’air si introverti et méfiant envers quiconque et tu ne supportais pas la moindre remarque. Tu as bien mûri, Ilan, et tu as su apprendre à te montrer confiant en tes capacités.
  Jorus : - L’ensemble de ce que nous avons relevé atteste que tu as rempli toutes nos attentes concernant la réussite de cette mission, malgré les conditions et les contraintes que le gouvernement chandrilien nous a fait parvenir. Certains auraient mis plus longtemps à mettre fin à une telle insurrection, mais tu as su tirer profit de ton apprentissage auprès de Galen et de ton expérience personnelle pour mener à bien ce cas. Nous sommes donc unanimes à considérer que cette épreuve réussie a dépassé nos espérances.
  
  Le jeune korun prend un léger air surpris en entendant le maître Jedi parler d’« épreuve », mais il espérait au fond de lui que l’occasion finirait par se présenter au cours de ces trois derniers mois.
  
  Jorus, se relevant de son siège : - Jeune Yunixy, un genou à terre je te prie.
  
  Ilan s’exécute aussitôt qu’il voit que la pièce tout entière est plongée peu à peu dans la pénombre, posant son genou gauche contre le sol et courbant l’échine devant les six membres du Conseil qui se lèvent. Je suis spectateur de ce qui arrive, un sourire en coin et toujours en retrait, en estimant que ce jour est enfin venu où mon premier apprenti rejoindrait à son tour les rangs de la chevalerie.
  Les lames de sabre-laser, aux couleurs similaires et diverses, jaillissent en même temps et illuminent les visages encapuchonnés des maîtres Jedi réunis en arc de cercle autour du jeune homme blond.
  
  Jorus : - « Il n’y a pas d’émotions. »
  Ilan : - « Il y a la paix. »
  Aynor : - Il n’y a pas d’ignorance.
  Ilan : - « Il y a la connaissance. »
  Yota : - « Il n’y a pas de passion. »
  Ilan : - « Il y a la sérénité. »
  Solas : - « Il n’y a pas de chaos. »
  Ilan : - « Il y a l’harmonie. »
  Siskun : - « Il n’y a pas de mort. »
  Ilan : - « Il y a la Force. »
  
  Le Code enfin récité au complet, il ne reste plus que le moment solennel où notre grand maître adoube le padawan consacré par sa lame, mais contre toute attente…
  
  Jorus, pivotant légèrement vers moi : - Galen, souhaites-tu conclure toi-même cet adoubement ?
  Moi, surpris : - Euh, ben… Je ne voudrais pas interférer dans ton travail, Jorus, puisque c’est ton droit absolu de Maître de l’Ordre de conclure. Personne d’autre n’a jamais fait ça à ta place, de ce que j’en sais.
  Aynor : - Tu as été son mentor et son guide pendant tout son parcours, il est donc normal que tu apportes ta dernière pierre angulaire à sa consécration. Vois ça comme une chance inouïe pour Ilan.
  
  Comme s’ils s’étaient passé le mot, ils se reculent tous ensemble de deux pas pour me laisser la place ; j’observe un instant Ilan, qui n’a pas bougé d’un pouce, puis je me décide à me présenter devant lui en pesant le pour et le contre. Et en y repensant, cela me rappelle ce dernier jour à Akar Kesh où j’étais seul et que mon adversaire et juge m’a fait l’honneur de m’adouber comme le ferait un seigneur à son vassal.
  Je décroche lentement mon sabre de la main, soulevant à peine le pan de sa veste-manteau de bure bleue « trench-coat », et je me plonge intérieurement dans la Force pour trouver les bons mots de conclusion.
  
  Moi, solennel : - Tu n’étais qu’un jeune garçon ordinaire et ignorant du reste de la galaxie, esseulé parmi tant de choses et de personnes inconnues. Mais ta bravoure, ta tempérance et ton sens de la justice t’ont permis d’aller de l’avant et d’affronter la dure réalité face à toi, pour finir par te rendre plus sage et plus puissant qu’autrefois. Enfin… (J’allume mon sabre en garde proche puis commence à poser prudemment ma lame bleue sur chacune de ses épaules.) Le pouvoir de la Force est entre tes mains.
  
  Je relève d’un coup ma lame, coupant net sa tresse de padawan pour mieux la laisser tomber pile sur son épaule, puis je me recule d’un pas en éteignant mon sabre et en l’incitant à se relever.
  
  Moi : - Relève-toi à présent, Ilan Yunixy, enfant d’Haruun Kal, chevalier de la République.
  Ilan, se relevant puis bien droit : - Je suis honoré de votre marque de confiance, maître(s) Jedi.
  Jorus, s’approchant : - Sois fier de ce que tu es et ce que tu peux dorénavant accomplir, jeune Ilan, car tu entres dans la cour des grands et ton bras sert la volonté de l’Ordre tout entier et de la Force. Ne l’oublie pas, c’est essentiel. Tu peux à présent disposer.
  
  Ilan s’incline devant nous puis il se retourne pour gagner la sortie de la chambre, Akky sur ses talons, puis je le vois disparaître derrière les battants de la porte qui se referment. Me voilà à présent seul, en compagnie des membres du Conseil… qui semblent n’avoir pas fini avec moi, puisqu’ils ne m’ont pas autorisé à partir. C’est dommage d’un côté, parce que je vais devoir retarder ma petite collation de célébration avec Reyn et lui pour fêter son passage, mais de l’autre, je suppose que les choses doivent impérativement avancer pour l’Ordre et le maintien de la paix dans la République avec les dernières incursions interstellaires.
  Je me repositionne donc pour faire face à l’estrade, les mains jointes dans mon dos et les jambes légèrement écartées, en voyant les six maîtres Jedi se remettre dans leur fauteuil respectif. Puis la séance se poursuit avec notre cher grand maître qui m’apostrophe le premier en voyant que je patiente.
  
  Jorus : - Bien, à présent que nous avons permis à ton ancien apprenti de faire partie intégrante de nos chevaliers pour ses efforts mérités, je pense qu’il est temps pour toi de reprendre à ton tour du service et de servir la République comme tu l’as toujours fait ces derniers mois, hors excursion sur ta planète.
  Moi : - J’ai tout à fait conscience, maîtres, que je me suis absenté longtemps loin des affaires de l’Ordre pour avoir manqué à mes devoirs et obligations de Gardien. Comprenez toutefois que j’avais des raisons valables de mettre en pause pendant un temps mon service, après avoir mené à bien une grande partie de tâches et de demandes pour restaurer la paix, la justice et la sécurité au sein de notre gouvernement.
  Yota : - Reconnais tout de même que quatre mois à vagabonder sur la route disparue des Je’daii en délaissant ton travail de soldat de paix et de défenseur de la galaxie, ce n’est pas très intelligent alors que nous sortions à peine d’une guerre. Ton statut de Chevalier s’est certes réajusté à sa juste valeur, avec une prise de recul et d’intégration plus nette, mais cela n’excuse pas pour autant que tu dois nous faire savoir chacune de tes décisions afin de peser le pour et le contre.
  Aynor : - La Force est plus fluide et plus puissante à travers toi, c’est un fait avéré que j’ai pu observer et constater quand nous étions dans la ruche, mais elle n’a fait que t’aider à redéfinir ce qui fait de toi un véritable Jedi en passant par une voie différente et imprévisible. En soi, tu as atteint un équilibre qui te rend moins sensible au Côté clair qu’au Côté obscur et te rend bien plus imprévisible qu’avant. D’un certain point de vue, ton choix de faire ce pèlerinage initiatique et tes convictions font de toi un être à part.
  Moi : - Pour ne pas dire un « Cheminant », comme certains aiment à définir ceux qui ne suivent pas foncièrement les avis et décisions du Conseil, n’est-ce pas. Mais même si je vous fais passer ma requête officielle pour être considéré comme tel, vous la refuserez. Ma rétrospection sur Tython était nécessaire pour que je puisse mériter mon statut de vrai Chevalier en toute connaissance de cause.
  Jorus : - Au bout du compte, tu nous es revenu bien mieux armé et conscient de ta propre puissance que tu ne l’étais lors du déchirement de la Force. Il est inutile de te considérer comme un cheminant, car tu ne remplis pas tous les critères adéquats, et tes actions passées redorent peu à peu l’image de notre ordre. Avec la fin définitive des shaax, les tensions peuvent enfin s’apaiser pour toutes et tous car nous pouvons désormais poursuivre notre œuvre plurimillénaire et nous concentrer sur notre dernier adversaire.
  
  La Guilde des chasseurs de Forceux, pensais-je aussitôt. Il est vrai que les shaax n’étant plus qu’un souvenir suppurant qui va finir par disparaître avec le temps et les efforts communs entre l’Ordre et la République, les chasseurs de Forceux constituent la dernière trace physique et sociale de la discrimination et de l’atteinte aux utilisateurs de la Force, qu’ils soient formés aux arts Jedi ou Sith ou simples anonymes.
  
  Moi : - La République nous demande-t-elle officiellement de prendre part à leur traque ?
  Siskun : - La chancelière Jocaste nous a affirmé que le Sénat ne nous faisait pas assez confiance pour participer à la recherche des membres subsistants de cette organisation, mais que la Sûreté ne refusera pas l’aide et le soutien de nos membres pour étendre les recherches et mettre la main sur les récidivistes.
  Lyhesh : - Et il reste d’autres survivants Jedi qui n’ont pas été préservés du temps comme nous, cachés et reclus aux quatre coins de la galaxie en se pensant à l’abri. Nos dernières enquêtes sur les potentiels membres encore en vie nous a révélé qu’il reste encore une bonne dizaine de noms connus qui ont disparus et qui n’ont pas été répertoriés sur le tableau de chasse des agents de Sovereign.
  Jorus : - C’est pourquoi, Galen, il te faudra certainement partir à la recherche de ces derniers survivants reclus et disparus avant qu’ils ne tombent entre les mains des chasseurs de Forceux. Nous n’avons pour le moment aucune idée sur leur emplacement ou leur état actuel, mais sois prêt à devoir partir à leur rescousse si l’occasion se présente et que la Force ne les a pas oubliés. Nous ne pouvons tolérer d’autres pertes inutiles alors que la fin est toute proche.
  Moi : - C’est bien la dernière chose que je souhaite, Jorus. Parce que bien que la parenthèse Cki s’est finie avec le problème des shaax, ça ne nous rend pas pour autant ceux qui nous étaient précieux.
  
  Je commence lentement à me retourner, estimant qu’il est temps pour moi de me retirer.
  
  Moi, dos aux fauteuils et face à la sortie : - Padmée est partie. Baaaaaaal s’est retiré. Kaarde aussi. Et Mirax… elle s’est sacrifiée pour que nous vivions et continuons la lutte. S’il reste des membres émérites en vie et qui peuvent être sauvées, j’irai à leur rencontre. Et si ça peut me permettre de mettre la main sur les chasseurs de Forceux actuels, je pourrais ainsi rendre justice à ces personnes qui nous ont quittées. (Court silence.) Puis-je me retirer à présent, maîtres ?
  Jorus : - Je t’en prie, tu peux disposer.
  
  Je traverse la pièce d’un pas souple et ferme et je franchis l’entrée de la chambre pour m’en aller vaquer à mes prochaines occupations de Gardien Jedi.
  
  

  vendredi 23 juin 2023 - 11:32 Modification Admin Réaction Permalien

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  La_Mirialane

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  Yavin 4, Chambre du Conseil Jedi

  
  Une fois Galen sorti, le Conseil resta un moment silencieux. Jusqu’à ce que le Maître à barbe violette ne prenne une inspiration :
  
  Siskun Koran — Avant la réunion, j’ai croisé la padawan Myrith Saanee. Elle m’a fait part de ses inquiétudes à propos de l’expansion des terres du Triumvirat. Elle avait l’air particulièrement concernée par cette progression du côté obscur. Je lui ai dit que nous l’avions remarqué mais que nous manquions de moyens, néanmoins elle a montré une détermination assez… ferme, si jamais il fallait agir.
  Jorus Beku’n — Elle ne serait pas la première à se montrer va-t-en-guerre. On en a toujours eu. Son maître devra lui enseigner la tempérance. Qui est-ce, à propos ?
  Siskun — Eh bien justement, personne encore. Elle est peu bavarde. Elle aide au sein de l’Académie – elle a notamment accepté de faire l’inventaire après la disparition des droïdes –, mais elle parle très peu. Elle n’a pas l’air de savoir qui elle veut en mentor…
  Aynor Alask — Ou peut-être pense-t-elle que c’est au Conseil de décider ? Une image un peu vieillotte, mais qui reste encore tenace.
  Siskun — Peut-être…
  Sol’As Mordi — Myrith Saanee… Je ne vois pas, qui est-ce ?
  Aynor — Une Mirialane, avec des cheveux bleus. Elle est arrivée il y a quelques semaines.
  Sol’As — Ah, oui ! Dans ce cas, pourquoi ne pas faire selon leur tradition ? Maître Tako serait toute indiquée.
  Siskun — Elle n’est pas en état : elle est toujours à la recherche de Yoake, à se promener dans tous les coins de la galaxie. Elle n’a pas l’esprit à former quelqu’un.
  Sol’As — C’est vrai…
  Siskun — Myrith a déjà pas mal de ressources, notamment au sabre. Je pense qu’elle peut déjà bien se débrouiller, si elle est accompagnée.
  Jorus — Je ne l’ai croisée qu’assez peu, et je ne pense pas lui avoir parlé plus que des salutations d’usage. Et puis, mes responsabilités actuelles m’empêchent de consacrer du temps à une formation. Kaarde m’avait fait part de cette prise de conscience à propos du départ de sa padawan… euh… Jenna Granger, je crois. Je ne sais pas qui c’était.
  Aynor — Jaina Fanger, oui. Je l’ai un peu connue.
  Lyhesh Gi — Même chose pour moi. La gestion de la flotte et des missions me prend tout mon temps. Et on ne peut pas dire que je la connais vraiment, cette fille. Son nom ne me dit rien, elle n’a pas dû faire de mission, encore.
  Aynor — Elle doit être arrivée depuis trois mois, même pas… Tu penses bien qu’elle n’a pas été envoyée en mission.
  Sol’As — Moi, je m’occupe déjà de former les futurs Guérisseurs. Elle ne s’est que rarement présentée à l’infirmerie. Je ne pense pas être un maître adéquat pour elle.
  Siskun — Effectivement, Myrith a tout d’une future Gardienne. Yota ?
  Yota — Je passe. Je ne pense pas rester encore très longtemps sur Yavin. Et puis… ce qui s’est passé avec Ceno m’a un peu… refroidi, sur le fait de former quelqu’un. Et toi ? Tu as l’air d’être celui qui la connaît le mieux, après tout.
  Siskun — Comme Jorus et Lyhesh, j’ai déjà beaucoup de responsabilités à l’Académie. En plus de la classe de sabre, je m’occupe principalement de la gestion des affaires internes. Je ne peux pas me promener en mission. J’aurais aimé, mais je ne peux pas, malheureusement.
  
  Une impasse. Maître Beku’n proposa donc le Chevalier tout frais Yunixy.
  
  Siskun — De ce que j’ai vu, Myrith a son caractère. Elle n’est pas méchante, elle obéit, elle est disciplinée, mais… il faut savoir la prendre. Elle est âgée – vingt-sept ans, je rappelle –, elle « dit les termes ». Je crains qu’Ilan ne soit intimidé ou impressionné.
  Aynor — Galen, dans ce cas ?
  Siskun — Hum… Alors, pour l’avoir fait travailler avec Reyn, le rapport entre elles a été… compliqué, j’ai l’impression. J’ai peur que ça ait des répercussions sur les relations entre Galen et Myrith.
  Sol’As — Si elle a du caractère, peut-être que Kinsa serait mieux à même de la comprendre ?
  Aynor — Là, c’est moi qui mets un veto. Pendant le retour d’Ondéron, j’ai parlé un peu avec elle. Avec le grand écart qu’elle vit entre l’Ordre et les Mandaloriens, et aussi son rapport conflictuel avec Ceno, elle ne me semble pas en état pour superviser une formation. Je me permets de parler en son nom, mais ça ne m’étonnerait pas qu’elle nous dise la même chose.
  
  Ce qui était dommage, car ce que le Conseil ne savait pas forcément, c’était que Saanee avait beaucoup d’estime pour le Chevalier Talik, et ce pour un certain nombre de raisons.
  
  Jorus — Dommage qu’elle arrive aussi tard : on l’aurait mise à l’APSM, au pire…
  
  La Twi’lek leva les sourcils, le regard toujours songeur :
  
  Aynor — Voilà un sigle que je n’avais pas entendu depuis longtemps.
  Yota — Je te le fais pas dire.
  
  Mais ça ne répondait toujours pas à la question. La limite d’effectifs Jedi n’aidait pas les Maîtres.
  Puis, assez surprenamment, Alask prit une décision :
  
  Aynor — Très bien, je la formerai.
  Siskun — Aynor ? Mais, tu as déjà Reyn…
  Aynor — Justement, peut-être que servir d’intermédiaire pourrait les aider à mieux s’entendre.
  Siskun — Ça leur ferait un écart d’âge important. Difficile de s’organiser et de faire des missions formatrices pour les deux.
  Aynor — Difficile, mais pas impossible. Et puis, qui sait ? S’il vient l’envie à Galen de s’occuper de sa sœur…
  Siskun — Ça, on n’en sait rien. Il reste quand même extrêmement nomade, sans parler de ses longues absences sans prévenir.
  Aynor — J’envisage toutes les éventualités. Tu aurais été le mieux placé, je pense, pour former Myrith. Mais tu es immobilisé ici, alors que je vais souvent en mission. J’ai de l’expérience, je suis plus âgée qu’elle, et elle m’a fait une plutôt bonne impression jusqu’ici. Je pense qu’elle a une relative confiance en moi – et visiblement, ce ne serait pas peu dire. Son caractère trempé ne me fait pas peur, on en a connu d’autres…
  
  Elle adressa un regard notamment à ses confrères Gin et Beku’n, qui acquiescèrent de la tête.
  
  Aynor — Je suis prête à la former.
  
  Les autres membres approuvèrent donc à l’unanimité. Cette question avait déjà duré trop longtemps.
  
  Jorus — Maintenant, il y a cette histoire de droïdes…
  
  Sol’As, Lyhesh et Siskun, en particulier, firent état des changements qu’il y eut au sein de l’Académie et du Mirax Terrik à ce propos, et des navettes perdues en conséquence.
  
  Jorus — Il serait peut-être judicieux de voir cette question avec la Guilde. Ils ont peut-être eu les mêmes problèmes.
  Sol’As — Si c’est à échelle galactique, comme ça se dit sur HoloNet, certainement qu’ils ont été touchés eux aussi. Et peut-être qu’ils auraient des informations.
  Yota — Il y a aussi l’affaire de Glee Anselm. Le sénateur Shindo Taliin attend toujours une délégation Républico-Jedi pour garder l’Empire à l’écart de ses frontières. Aynor, tu pourrais t’en occuper ; tu avais de bonnes relations avec son prédécesseur, je crois ?
  Aynor, grave — Ça ne lui a pas bien réussi…
  
  Le sénateur Pontus, en effet, avait été tué par des extrémistes républicains durant l’hibernation, à cause des rumeurs d’une liaison entre la Jedi et lui.
  
  Jorus — Et pour entrer en contact avec la Guilde ?
  Aynor — S’il faut des émissaires, je recommande Kinsa ou Zadyssa. De ce que j’ai vu sur Ondéron, elles ont un bon contact avec Ange. Et cette aventure nous a globalement rapprochés. Elles me paraissent les plus appropriées.
  Siskun — Je suis d’accord. Surtout Kinsa, depuis la fin de l’hibernation. Mais si elle ne peut pas, nous pourrions essayer Zadyssa.
  Jorus — Je pensais éventuellement le faire. Ange était mon maître, après tout ; on se connaît bien.
  Aynor — Évidemment. Je prenais en compte le fait que tu sois Grand Maître, avec tes responsabilités, s’il y a besoin d’un déplacement.
  Jorus — Si c’est un entretien avec la Leader, le Grand Maître de l’Ordre peut prendre la peine de s’investir. Et puis, ça me permettrait de la revoir un peu, depuis le temps. Je verrai en fonction de mes disponibilités. Si je ne peux pas me déplacer, nous enverrons quelqu’un d’autre. Mais tout d’abord, essayons de parler à Ange, si elle est disponible, et voyons si on peut faire quelque chose avec elle…

  
  

  Ce message a été modifié par La_Mirialane le dimanche 16 juillet 2023 - 12:07

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  Ordo

  20625 Crédits Modo

  Ondéron - Palais Royal
  
  Au bord d'un balcon aux pierres dorées d'une largeur équivalente à trois landspeeders, la Reine promenait son regard d'un bâtiment délabré à un autre, en contrebas de la rampe céleste. Des pétales de millafleurs erraient au gré d'une brise qui balaya légèrement sa coiffe, révélant un visage serein malgré le poids des années. Elle ferma les yeux et respira profondément. Enfin, elle était de retour chez elle. Derrière, dans l'encadrement de la baie vitrée, le grand cyborg Mandalorien apprécia la beauté et le calme de ce moment qui lui était offert. Lui aussi se laissa aller à une certaine tranquillité qui, il le savait bien, serait de courte durée. La Reine se tourna alors vers lui et vint enlacer sa main droite dans les siennes.
  
  Wahalla - Encore merci pour tout ce que vous avez fait pour mon peuple, Seigneur Ordo. J'avais perdu espoir, mais grâce à vous et à vos compagnons, Ondéron peut de nouveau vivre en paix.
  Ordo - Ce n'est rien, votre Majesté. J'ai fais mon devoir, pour que la justice triomphe.
  
  Elle sourit puis lâcha sa main avant d'entrer dans la salle du conseil directoire décoré de sublimes tapisseries et tentures d'or pour s'asseoir à un grand bureau luxueux. Cera Ordo vint se présenter devant elle. Un écran apparut devant elle en même temps qu'une holo-carte, elle commença à révéler quelques données.
  
  Wahalla - Comme convenu, le Triumvirat aura un droit de libre passage prioritaire dans le système. Vos alliés et vous-même serez toujours les bienvenus sur Ondéron, quant au dernier point...
  
  L'holomap zooma sur la montagne où les récents événements conduisirent à la fin définitive des Shaax.
  
  Wahalla - Les installations du pic du Ruping vous appartiennent officiellement. Faites-en ce que vous voulez.
  Ordo - Nous avons déjà une petite idée de son rôle futur. Cela ne pourra qu'accroître l'attrait touristique pour votre planète.
  Wahalla - Vous m'en voyez ravie. Transmettez vos intentions à l'intendant et nous vous assisterons dans la mesure du possible, cela étant dit nous avons déjà fort à reconstruire, ici à Iziz, et dans les autres cités touchées par les bombardements impériaux. C'était un mal nécessaire, j'en ai conscience.
  Ordo - Votre sagesse vous honore. Votre Majesté...
  
  Le chef de clan adressa un hochement de tête à la souveraine en guise de respect, qu'elle lui rendit volontiers, puis il quitta la salle, le palais, et la rampe céleste, pour se diriger à l'astroport où de nombreux mandaloriens et stormtroopers fêtaient dignement la victoire. C'était étrange de voir les soldats de ces deux factions militaires partager de tels instants. Cela n'était arrivé que très rarement jusqu'ici, pendant la guerre du tyran. En voyant cela, et ce malgré les manigances de Waren Horn, le chef Ordo gagna en confiance. Restait le cas des Cathars. Spencer, même s'il s'était assagis depuis quelques temps, restait imprévisible. Tant qu'ils étaient plus ou moins tenus en laisse, Ordo pensa qu'il ne devrait pas y avoir de problème. Là, sur le tarmac de l'astroport, le Silent Spire était prêt à décoller. Devant l'appareil, un sombre individu au sourire en coin attendait patiemment en sirotant une boisson énergisante locale.
  
  Keller - Vous avez enfin terminé de faire des courbettes ?
  Ordo - Mesure tes paroles. En ces temps troublés, la diplomatie et la politique sont aussi importantes que le combat.
  Keller - Bof.
  Ordo - . . .
  
  Ordo et Keller embarquèrent ensemble dans leur vaisseau et l'ainé donna le signal au cockpit.
  
  Ryff - Ben on attends pas Kinsa ?
  Ordo - Elle est déjà partie avec l'Arrow.
  Keller - N'oubliez pas qu'en tant que Jedi et ambassadrice auprès de la Guilde, elle a beaucoup de responsabilités.
  Ryff - Bien reçu !
  Jayla - Nous décollons sur le champs mon oncle.
  Ryff - Au fait, vous avez reçu une communication de Sundari. Mandal'ore demande votre rapport.
  Ordo - Je le sais bien. Placez-vous en orbite de Dxun, je vais passer l'appel.
  
  Quelques minutes plus tard :
  
  Le buste de Jaia Tepal apparut dans la cabine de l'ancien Jedi, à l'abri des regards indiscrets. Non pas que Keller et les jumeaux devaient être écartés, mais les entrevus entre Mandal'ore et son fidèle bras droit se faisaient toujours à huit clos. Ce-dernier plia un genou à terre et fit son rapport sans omettre le moindre détail, depuis la mise en chantier du plan jusqu'à son aboutissement final, avec son lot d'imprévus et de péripéties. Il ne manqua pas de souligner le généreux apport des membres du commando, tels que les Guildeurs ou les Jedi, qui se sont révélés des pions très utiles.
  
  Jaia - Et vous voilà déjà sur pieds ? Votre résistance m’impressionnera toujours.
  Ordo - Je dois ma guérison rapide à mes implants et à la Force.
  Jaia - Très bien, dans ce cas, je vais vous confier votre prochaine mission.
  Ordo - Ne devais-je pas superviser le lancement du tournoi du dragon au pic du Ruping ?
  Jaia - Dua Juun et Deanna Ordo s'occupent de cette tâche. Cela risque de prendre des jours, peut-être des semaines. J'ai besoin de vous ailleurs.
  Ordo - Je vous écoute.
  Jaia - Des rebelles mettent la pagaille sur Devaron, les négociations menées par Xari Dyre piétinent, et visiblement nos alliés et nos "amis" de la République ne s'en sortent guère mieux. En tant que main de Mandal'ore, rendez-vous sur place et faites le nécessaire.
  Ordo - Ce sera un jeu d'enfant.
  Jaia - Prenez garde, Seigneur Ordo. Si l'on excepte Coruscant, Devaron est le seul monde sur lequel nos différentes factions coexistent, le moindre faux pas pourrait remettre en question le récent traité. C'est pour cette raison que je fais appel à vous.
  Ordo - Je comprends. Je mènerai les négociations en personne. Néanmoins si la situation l'exige, nous devrons peut-être éliminer les insurgés.
  Jaia - Faites ce qui vous semblera le mieux. J'ai appris que la République avait fait appel aux Jedi pour la même mission. Vous devrez certainement composer avec vos anciens camarades.
  Ordo - J'en prends note.
  Jaia - J'attends de vos nouvelles, clan Ordo. Mandal'ore, terminé.
  
  Devaron. Un retour sur cette planète prise quelques mois plus tôt n'enchantait pas Cera Ordo, toutefois il y vit un moyen d'entrainer ses neveux et de parfaire le sens du relationnel de son premier et éternel disciple, Ben Keller. Bien qu'il ait gagné en puissance brute et était à-même d'affronter la garde d'élite du Roi Tuefa ou même des chevaliers Impériaux, il fallait qu'il aiguise son esprit s'il voulait un jour pouvoir atteindre le niveau d'un Arek ou d'une Talik. Cela ne pouvait être que bénéfique pour lui et pour le clan.
  Le Spire se tourna dans la bonne direction et parti en hyperespace. Le voyage allait durer quelques heures, le temps de méditer, de se ressourcer, de penser à l'avenir, à sa fille adoptive, et à cet enfant qu'il avait conçu avec Solo. Tout cela était à la fois excitant et un peu effrayant aussi. Une chose était sûre : dés qu'il en aurait le temps, il rejoindrait Ange à son tour pour rencontrer Joi.
  Durant ce trajet, une nouvelle communication le sortis de sa méditation. Cette fréquence datait de l'époque où, en tant qu'instructeur Jedi, il menait les padawans dans des missions trépidantes.
  
  Ordo - Eckmül ?
  Eckmül - Bonjour Maître Ceno. J'espère que vous vous êtes bien remis de vos blessures.
  Ordo - Oui, hum, ça va. Mais que me vaut cet appel, sur une vieille ligne sécurisée ?
  Eckmül - Et bien, je ne voudrais pas vous allarmer mais il se passe des choses étranges, ici sur Yavin IV.
  Ordo - Quoi...? C'est en rapport avec le fils de Spencer c'est ça ?
  Eckmül - Non Maître, rien ne nous permet de le croire. C'est au sujet de R8-D8. Il a quitté l'académie, de son propre chef apparemment.
  Ordo - Hein ? C'est pour ça que tu m'appelles ? Il est peut-être allé faire un tour, cherchez-le, vous finirez par le retrouver.
  Eckmül - Non Maître, il y a quelque chose d'étrange. R8 s'est complètement volatilisé dans la nature, avec CJ-3PO et R1-P7. Une de nos navette a disparue également.
  Ordo - Qu'est-ce que ça signifie ? Tu penses à un enlèvement ? ...C'est vrai que ce sont tous trois des droïdes très perfectionnés mais, comment ne vous-en êtes pas rendus compte ?
  Eckmül - Vous ne m'avez pas écouté, Maître. Ils sont partis, d'eux-mêmes.
  Ordo - Haha ! C'est impossible, ces trois droïdes sont parmis les plus serviables, les plus dévoués que j'ai jamais connu. CJ a toujours pris son rôle très à coeur, R1 est le meilleur pote de Galen, et R8 est aussi pragmatique qu'un droïde peut l'être. Ils ne seraient jamais partis comme ça, tu dois te tromper.
  Eckmül - C'est ce que pensait Galen également, mais je suis formel. Ils nous ont bel et bien quittés.
  Ordo - . . .
  
  *Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ?*
  
  Ordo - Merci de m'en avoir informé Eckmül.
  Eckmül - C'est normal, après tout c'est vous qui avez acheté R8 à prix fort même s'il appartient officiellement à Kinsa aujourd'ui. J'ai pensé que vous voudriez être au courant de ce qui se passe.
  Ordo - En effet, mais à l'heure actuelle, j'ai vraiment des choses plus importantes à faire que de me préoccuper d'une petite fugue de droïdes. Alors, je vous laisse vous occuper de ça.
  Eckmül - Oui je comprends, bonne chance Maître, que la Force soit avec vous.
  Ordo - Hm, avec toi aussi. Au revoir, Eckmül.
  
  Après l'appel, le Jedi obscur oublia vite cette affaire, qui semblait somme toute dérisoire, et repris sa méditation. Les heures passèrent... Ordo remit de l'ordre dans ses idées. Chaque chose en son temps, chaque chose à sa place, et pourtant, un grand flou lui apparaissait lorsqu'il se projetait vers l'avenir. Il avait maintenant plus d'aisance à retourner sur le passé, voire à transcender la Force pour sentir les auras de ses défunts amis, comme le lui avait montré Ange. Mais cela restait de l'ordre de l'exceptionnel, il avait encore besoin de beaucoup de pratique avant d'y parvenir comme l'avait fait la Guildeuse, qui à cet instant, l'avait soulagé d'un grand poids et l'avait fasciné. À l'approche du système Devaron, une nouvelle alarme retentit dans le Spire, signal d'un rapport des contrées conquises. Les quatre membres de l'équipage se retrouvèrent dans la cabine principale autour de l'holo-projecteur central. Là, Rusaan Fett apparut.
  
  Jayla - Rusaan ! Comment vas-tu ?
  Ryff - Tu as des nouvelles croustillantes à nous donner ?
  Rusaan cherchant Cera du regard - Heu... Ce n'est pas confidentiel mais...
  Ordo - C'est bon, tu peux parler.
  Rusaan - Je suis actuellement sur Taris. J'ai récolté d'inquiétantes informations sur les intentions de Beviin quant aux exactions des indépendantistes.
  Ordo - Ce ne sont que quelques émeutiers, qu'en est-il ?
  Rusaan - De ce que j'ai vu, la répression est violente. S'ils ne sont pas tués, les rebelles sont bannis à la surface.
  Keller - Ouais, ça ou la mort, ça revient au même.
  Rusaan - Effectivement, leur chance de survie sont quasi nulles.
  Ordo - C'est embêtant en effet. Si les médias s'en aperçoivent, ce ne sera pas bon, pas bon du tout. Le problème, c'est que nous nous dirigeons à l'exact opposé en ce moment même. Je ne pourrai pas intervenir tout de suite.
  Rusaan - Je suis au courant.
  Ryff - De quoi tu n'es pas au courant en fait ?
  Jayla - Chhht, la ferme Ryff !
  Ordo - Rusaan, remonte ces informations directement à Mandal'ore, qu'elle règle cette affaire dans les plus brefs délais.
  Rusaan - Il y autre chose...
  Ordo - Autre chose ? Et bien vas-y !
  Rusaan - La Guilde est en ébullition. D'après mes sources il y aurait des failles dans leur sécurité. Et puis il y a des disparitions suspectes de droïdes, chez eux, sur Coruscant, et ici aussi.
  Ordo - . . .
  
  *Disparitions suspectes... de droïdes ? Qu'est-ce que ça veut dire...?*
  
  Keller - Et bien quoi ? On s'en fout non ?
  Ordo - Envoie toutes les infos dont tu disposes à ce sujet.
  Rusaan - Ce sera fait.
  
  L'image disparue, laissant un grand silence dans la cabine. Cera commença à faire les cent pas, une main sur son menton de beskar comme pour signifier sa réflexion. Ryff et Jayla haussèrent des épaules et retournèrent aux commandes pour assurer la décélération et le contrôle des moteurs subliminiques. Keller observait son Maître, visiblement soucieux.
  
  Keller - Que se passe t-il ? Qu'est-ce qui vous inquiète ainsi ?
  Ordo - Je me moque de ce qu'il peut se tramer à la Guilde, mais il y a eu d'autres disparitions mystérieuses de droïdes. Cela ne peut pas être une coïncidence...
  Keller - Je... Je vois...
  
  Ordo s'arrêta net devant l'holomap galactique et frappa la table de ses deux poings pour y prendre appui. Keller ne broncha pas, il savait que quelque chose de grave tourmentait son vieux mentor.
  
  Ordo - D’abord les attentats de Taris... Orchestré par de mystérieux pirates... La seule piste, le seul témoin que nous avions... Tué de mes mains... après qu'il m'ait provoqué sur mon passé, avec des informations secrètes que nul ne pouvait connaître... Les Shaax qui débarquent pile à ce moment là... Puis la découverte, aussitôt après, du complexe où les monstres ont été créés... Comme pour nous éloigner de notre enquête...
  Keller - Comme si... Cela avait été voulu ?
  Ordo - Exactement !!! Et maintenant ça ?!
  
  Le côté obscur commença à se concentrer sur le cyber-mando.
  
  Ordo - Haar'Shak !!! Il y a quelque chose qui nous échappe !!
  Keller - Vous voulez dire que... Nous avons affaire à de nouveaux ennemis tapis dans l'ombre ?
  Ordo - J'en suis sûr désormais ! Mais il est hors de question de leur laisser une seule chance !
  
  Il se tourna vers le hublot où apparut enfin Devaron.
  
  Ordo - Oui... Cette fois... Peu importe ce qu'il en coûte... Peu importe qui il sont... Ou quelles sont leurs intentions... Je les détruirai !

  Ce message a été modifié par Ordo le mercredi 05 juillet 2023 - 22:01

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  La_Mirialane

  3462 Crédits

  Yavin 4, Académie Jedi

  Quelques minutes après la fin de la session du Conseil
  
  
  Dans la salle d’entraînement aux pouvoirs de la Force, Myrith s’exerçait à la Télékinésie. Un pouvoir qu’elle avait appris d’elle-même auparavant, comme sans doute beaucoup de Jedi, de par son intuitivité. Ici, elle faisait face à plus gros et plus lourd que des comlinks ou des porte-monnaies. Apprendre à se concentrer, à canaliser la Force pour manipuler des objets plus massifs, plus encombrants.
  Elle ne s’en sortait pas trop mal, quand une main attrapa fermement son épaule.
  
  ??? — Myrith Saanee. Il faut qu’on parle.
  
  Interloquée, la pada se retourna. Les yeux jaunes d’Aynor montraient un air sévère. Ne sachant trop quoi faire ou quoi dire, Saanee opta pour une salutation :
  
  Myrith — Maître Alask. Que se passe-t-il ?
  
  Le regard de la Twi’lek sembla comme à chercher à la percer, ce qui faisait vraiment s’interroger la Mirialane aux bras nus – qu’il faisait chaud, sur cette planète !
  Après lui avoir demandé de la suivre, elles se trouvaient maintenant dans le couloir. Toujours dure, la Maître finit par répondre, bras croisés :
  
  Aynor — Le Conseil Jedi a étudié ton cas en détail. Oui, tu fais pas mal parler de toi.
  Myrith — … ?
  Aynor — Il a fallu prendre une décision. On a été unanimes.
  
  Où voulait-elle en venir ? Myrith ne savait pas du tout comment réagir et restait stupéfiée.
  Puis le visage s’apaisa pour faire naître un sourire. La Mirialane fut un peu rassurée, mais toujours sur ses gardes : elle lui avait déjà fait le coup, à son arrivée sur Yavin.
  
  Aynor — … Et il a été décidé que je supervise ta formation. Enchantée, ma padawan.
  Myrith, soufflant — Oh рutаin ! J’ai cru que j’avais fait une соnnerie sans le savoir.
  Aynor — Hi hi hi ! Je sais, j’adore faire ce genre de frayeur à mes élèves. Tu sais pas dans quoi t’es embarquée, maintenant, par contre !
  Myrith — C’est rassurant… Mais…
  
  Son regard fut attiré par-dessus l’épaule d’Aynor : Maître Beku’n approchait, et sa collègue se retourna en conséquence. L’Humain salua l’apprentie d’un signe de tête.
  
  Aynor — Jorus ! Justement, j’étais en train de faire l’annonce à Myrith.
  Jorus — Je m’en doute.
  
  Mais il prit sa consœur par l’épaule pour la faire venir quelques pas à l’écart :
  
  Jorus — On a reçu des infos de la République. Il y a des rébellions sur Devaron, et la chancellerie aurait annoncé y envoyer l’Ordre.
  Aynor — Quoi ?! Mais elle est folle ! On n’a jamais été concertés.
  Jorus — Je ne sais pas si c’est Oedipem qui a pris la décision. Toujours est-il qu’on est imbriqués là-dedans, maintenant.
  Aynor — Devaron, les droïdes, Ange, Glee Anselm… On va finir par manquer de monde.
  Jorus — Les Mandaloriens sont là-bas.
  
  Les Maîtres partagèrent un regard en silence. Myrith, elle, continuait de les observer de loin et amorça quelques pas lents.
  
  Aynor — … De quel côté ?
  Jorus — Répression. Enfin, maintien de l’ordre.
  
  La Twi’lek hocha la tête.
  
  Aynor — Est-ce que Ceno… ?
  Jorus — On ne sait pas. Tu penses à qui je pense ?
  Aynor — Je n’en suis pas sûre… Elle serait la meilleure ambassadrice, elle est respectée par la plupart des clans. Mais si Ceno y est… il essaie tout le temps de l’entraîner dans ses déboires. Il est têtu et persévérant, quand il veut. Et d’un autre côté… c’est peut-être la seule personne qui nous reste qui pourrait le faire revenir, au moins partiellement.
  Jorus — On pourrait essayer Eckmül. Il est moins impliqué dans l’honneur mandalorien, il aurait plus de recul.
  Aynor — Peut-être. Mais il n’a pas le même relationnel que Kinsa. Eckmül, c’était un pada – un bon pada, mais pas plus. Kinsa…
  Jorus — Je sais. Ou toi ? Tu ne veux pas y aller ?
  
  La Maître soupira.
  
  Aynor — Je me demande souvent si je ne fais pas plus de mal que de bien, avec lui. C’est mon ami, j’ai de l’affection pour lui, je veux l’aider… mais lui, il me voit autrement depuis quasiment toujours. Je ne peux pas lui donner ce qu’il attend, et il le sait. Ça nourrit du ressentiment, de la frustration – et dans son cas en particulier, c’est très mauvais.
  Jorus — Qu’est-ce qu’on devrait faire, selon toi ?
  Aynor — Je sais pas… Envoyer Kinsa, peut-être ; mais sûrement pas toute seule.
  Jorus — Tu ne voulais pas la garder pour Ange ?
  Aynor — Cette affaire change la donne. Ange, toi ou moi on peut s’en charger : elle nous connaît autant que Kinsa, si ce n’est plus. Mais malgré toutes nos connaissances du sujet, on est moins versés dans la culture mando. Eckmül est sage, il pourrait rester avec elle – si ça ne l’offense pas d’être chaperonnée.
  Jorus — Pourquoi pas Galen ? Ceno le connaît lui aussi, et il s’entend bien avec Kinsa.
  Aynor — Il est obsédé à retrouver son droïde. Mais à voir, il faudra lui demander.
  
  Myrith restait plantée les mains dans les poches – qui n’existaient pas –, en train de grapiller des mots par-ci par-là. Il y avait une histoire de protection, d’escorte ou quoi ; elle aurait bien proposé son aide. Mais était-ce correct de s’imposer dans une conversation à laquelle on n’avait pas été invitée ?
  Prudente, elle leva quand même la main :
  
  Myrith — Maîtres ? Excusez-moi. Est-ce que je peux vous être utile ?
  Aynor — Merci pour ta sollicitude, Myrith. Mais nous réfléchissons à qui envoyer sur quelles affaires urgentes.
  Jorus — Et en tant que padawan en début de formation, tu dois rester avec ton maître.
  Myrith — Ah mais je proposais ça comme ça, moi.
  Jorus — Bon, ce qui est sûr, c’est que je vais rencontrer Ange. Toi, tu fais quoi ?
  Aynor — Attends… J’y pense, mais tu dois pas surveiller le Spencer junior ?
  Jorus — Ah, vérole de Sith ! Je l’avais oublié, celui-là… Je n’ai pas envie de laisser Koran tout seul avec l’Académie et Terrence sur les bras. Ah… Kaarde, tu nous manques.
  Aynor — À qui le dis-tu… Pour répondre à ta question, je ne sais pas encore. Et je dois composer avec Myrith, maintenant.
  Myrith — C’est pas le boulet qui s’est attaché tout seul à votre pied.
  Aynor — Je n’ai pas insinué que tu étais un boulet ; c’est que ta présence a une influence sur mes décisions, désormais. Je ne peux pas t’emmener n’importe où – et tu as de la chance : à ton âge, je peux déjà t’emmener, contrairement à Reyn.
  Myrith, solennelle — Merci. Et je suis prête à vous suivre. J’ai déjà beaucoup appris.
  Aynor — Les crises que nous vivons sont soit très dangereuses, soit pleines d’incertitudes. Ce qui nous attend risque de ne pas être des petites missions de routine. Tu es là depuis peu, ne surestime pas tes capacités, surtout aussi tôt. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, et surtout à cause d’un mauvais jugement de ma part.
  Myrith — Je comprends, maître. Ne vous inquiétez pas : je suis pas du genre à m’éloigner, à en faire qu’à ma tête, ou quoi. Vous dites ce que je dois faire, je le fais ; dites ce que je ne dois pas faire, je ne le fais pas.
  Aynor — Bon, c’est déjà un bon début. Jorus, je vais faire l’émissaire auprès d’Ange, et Myrith viendra avec moi. Ce serait déjà un peu plus sûr que lui infliger directement un champ de bataille.
  Jorus — Entendu. Pour Devaron, disons Kinsa épaulée d’Eckmül ?
  Aynor — Ça me paraît une bonne idée, en espérant qu’ils ne croisent pas Ceno – ce serait le meilleur des cas. Shina pourrait les accompagner, avec des Guérisseurs : ils ne seront pas de trop pour aider des blessés.
  Jorus — Bien vu, je vais en parler à Sol’As. J’imagine que tu comptes éventuellement sur Galen pour enquêter sur les droïdes. Et pour Glee Anselm ?
  
  La Twi’lek mit son front dans sa main, lasse.
  
  Aynor — Je sais pas… Matel Elmiqi et Orvi Konshi ? Je ne pense pas que l’Empire s’arrêtera devant deux ambassadeurs, mais s’il a un minimum de jugeote, il réfléchirait à deux fois avant de commettre un acte de guerre contre l’Ordre, avec les conséquences que ça comprend.
  Jorus — Tu sais, Waren et les conséquences…
  Aynor — Hélas.
  Jorus — Je vais voir avec Yota, peut-être qu’il les accompagnera. À moins qu’il veuille aller sur Devaron.
  Aynor — Et potentiellement se confronter à Ceno ? Ne lui mens pas là-dessus.
  Jorus — Tu me déçois de penser ça.
  Aynor — Bon, fais comme tu peux. Sinon, plus simple : fais un appel à volontaires. Je tâcherai de faire vite avec Ange, après quoi j’irai sur Glee Anselm. Il ne faut pas les abandonner.
  Jorus — Bien. Je la préviens.
  Aynor — Myrith, prépare tes affaires et rends-toi au hangar, on part dans moins de vingt minutes.
  Myrith — Oui, maître. Tout de suite.
  

  vendredi 07 juillet 2023 - 16:06 Modification Admin Réaction Permalien

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  Cole_PrCol

  2653 Crédits

  Coruscant - Cimetière d’ARLM N
  
     Scipii, se recueillant sur une tombe – Salut, petite. Désolé, ça faisait longtemps. Mais je ne suis pas resté les bras croisés, tu sais… Je suis toujours sur mon projet, que tu voulais voir accompli. Et ça y est, les premières rentrées d’argent arrivent… Travailler avec les Jedi se révèle plus profitable que prévu… Et plus dangereux aussi, tu m’avais prévenu…
     « Ca a été dur de feindre l’indifférence sur Ondéron… Se retrouver face à ces créatures qui... Il a fallu que je me fasse passer pour un bouffon pour ne pas éveiller davantage les soupçons… Mais j’étais terrifié, je l'avoue, j'ai failli souiller mon pantalon plus d'une fois. Je suis soulagé que ces monstruosités aient disparu… Toi aussi, j’imagine… »
     «  Bref, ça avance… Ca demande quelques compromissions, mais je ne pense pas que tu m’en voudrais ».
     Le journaliste resta silencieux de longues minutes, un maelstrom de pensées qu’il aurait voulu formuler se bousculant dans sa tête, mais sans jamais arriver à se changer en paroles…
     « Je vais y aller, ma belle… J’ai encore des informations à récolter… Ce que nous voulions ne se réalisera pas tout seul… Je reviendrai bientôt…  »
  Il s’éloigna d’un pas lourd, le regard voilé…
  
                                                                            *******
  
  Un champ d’astéroïdes dans un secteur peu fréquenté de la Bordure Extérieure
  
     Une fois de plus Chaf’Ree’Safis se tenait sur le seuil des quartiers du Grand Sio. Y pénétrer se serait fait à ses risques et périls.
     Freesa – Je ne devrais pas m’en étonner mais… Tout s’est passé comme vous l’aviez prévu… L’héritage de Dark Sovereign n’est plus…
     Grand Sio – … Ce qui leur donne un sentiment de fausse sécurité… Le Triumvirat se croit renforcé alors que les premières lignes de fracture se dessinent déjà… L’arrogance naturelle de ses chefs reprend l’ascendant sur la prudence. Tandis que rancœur et frustrations gangrènent la République, la rendant plus réceptive aux tentations…
     Freesa – Les recrues affluent, chaque jour plus nombreuses…
     Grand Sio - … Veillez à ce qu’elles soient correctement conditionnées …
     Freesa – La Guilde se maintient, même si elle est en position de faiblesse.
     Grand Sio – Comme cela doit-être.
     Freesa – Je ne comprends pas, ce serait si facile de leur asséner le coup de grâce…
     Grand Sio – Nous en avons déjà parlé. Un conflit frontal serait un gaspillage de ressources. Nous avons juste à attendre qu’elle tombe d’elle-même entre nos mains…
     Freesa – Sa dirigeante ne semble pas prête à laisser cela arriver. On devrait l’éliminer…
     Grand Sio - Pas encore, Chaf’Ree’Safis. Elle finira bien par accepter l’inéluctable. Si elle se révèle véritablement intraitable, il sera temps d’y remédier. Mais ne brûlons pas inutilement les étapes. Il existe avant d’en arriver là, plusieurs biais de persuasion. Commençons par lui envoyer un message.
     « Revenons au Triumvirat. Devaron ? »
     Freesa – Les pots de vins ont été versés.
     Grand Sio – Taris ?
     Freesa – Le Contact est parmi nous, mais l’Envoyé se trouve toujours là-bas et exécute vos ordres.
     Grand Sio – Parfait. Transmettez-lui les dernières directives puis détruisez tous les liens entre lui et nous.
     Freesa – On l’abandonne !!?
     Grand Sio – Un salaire de moins à verser…
     Un silence s'installa. Ce fut le Chiss qui reprit la conversation.
     Freesa - Quelles sont vos instructions concernant l'Empire ?
     Grand Sio - ...... Aucune pour le moment. Le fruit n'est pas mûr. La balance coûts/gains ne pencherait pas en notre faveur. Continuez le travail de sape dans les avants postes et soudoyez le plus de petits officiers possible. Evitez de cibler des clones...
     Freesa - Cathar ?
     Grand Sio - Il est temps d'envoyer un premier contact à sa Majesté. Chargez Goro de cette mission.
     Freesa, toussant - Goro ? Pardonnez-moi mais... il n'est pas vraiment apte aux missions diplomatiques.
    Grand Sio - Qui que soit le messager, il y a 87,2% de chances que Dark Spencer en fasse de la chair à pâtée. Inutile de gâcher de bons éléments. En revanche, équipez Goro d'implants oculaires et auditifs. Je veux vivre par ses yeux et ses oreilles l'ensemble de l'entrevue...
  
  

  Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 08 juillet 2023 - 18:51

  Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 08 juillet 2023 - 18:54

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  Zadyssa

  8788 Crédits

  La mission était finie. Les Shaax qui avaient terrorisé la galaxie pendant vingt longues années avaient été abattues. La guerre était donc désormais terminée. Pour Zadyssa qui n'avait jamais rien connu d'autre que cette période, étant née quelques années après la disparition des Jedi, c'était quelque chose d'assez déroutant. L'occasion par le même temps, de faire le point sur sa situation actuelle. 

  A vrai dire, tout s'était enchaîné assez vite : du jour au lendemain, elle s'était retrouvée de gamine des rues à padawan. Puis elle avait plus ou moins aidé à la chute de Sovereign. Puis comme abattre la tête ne suffisait pas, elle avait aidé à pacifier les zones restées sous son influence. Entre-temps, elle avait été promue Chevalière Jedi. Et maintenant, toute cette agitation était terminée. Il y avait bien sûr d'autres problèmes, comme ces journalistes ou ce fils de Sith qui traînait dans l'Académie, mais il s'agissait de détails mineurs. 

  Zadyssa s'effondra sur son lit. Enfin ! Elle allait pouvoir faire des grasses matinées sans culpabiliser de ne pas s'entraîner ! Bon, peut-être seulement deux jours. Ou juste un. Pensive, son regard se perdit au plafond. Elle avait failli mourir lors de cette dernière mission. S'il n'y avait pas eu Galen et Keller, elle n'osait pas imaginer ce qui aurait pu se passer. Elle avait également failli tuer la Leader de la Guilde en la faisant tomber dans la lave. Mais bon, il fallait surtout retenir qu'elle avait fini par la sauver. C'était le plus important. Ressassant encore et encore les images particulièrement nettes - du fait de sa mémoire - des derniers jours, elle finit par lâcher prise et s'endormir. 

  Finalement, par habitude, elle se leva à tôt et, n'ayant rien d'autre à faire,  partit s'entraîner. Au terme de celui-ci, elle se posa non loin du spatioport de l'Académie, regardant décoller et atterrir les vaisseaux qu'on lui interdisait désormais d'approcher. Paraîtrait-il qu'elle n'arriverait jamais à piloter ne serait-ce qu'un pod. Elle avait bien tenté de se justifier mais rien à y faire : elle devait se contenter de les regarder avec envie. Elle en profita pour écouter d'une oreille distraite les rumeurs qui parcouraient l'Académie : l'expansion du Triumvirat, la disparition de droïdes...  Si le règne de Sovereign avait pris fin, la galaxie, elle, ne semblait pas vouloir trouver la paix. 

  Regarder les vaisseaux lui rappelait sa mère. Elle avait toujours aimé les piloter. Apparemment, le talent ne s'était pas transmis. Ou peut-être qu'elle n'était pas aussi douée qu'elle le lui disait. Enfin, elle réussissait quand même à les faire décoller et atterrir sans casse : c'était plus que ce dont Zadyssa était capable. Ce fut à ce moment-là qu'elle réalisa quelque chose : avant de mourir des années auparavant, elle était contrebandière. Lorsqu'elle était plus jeune, elle ne s'était jamais posée de questions sur son job. A sa mort... elle avait eu d'autre chose à faire. Après avoir fui Metellos quand elle avait treize ans, Zadyssa avait un peu essayé de se renseigner, d'en savoir plus sur elle, son père... mais sans succès. Et puis, elle avait dû penser à sa propre sécurité également, et elle n'avait aucune piste. 

  Alors que là... là, elle avait peut-être quelque chose. Soudainement extrêment motivée, elle n'y réfléchit pas à deux fois (bien qu'elle aurait peut-être dû) et sortit son datapad pour récolter toutes les infos qui lui semblaient nécessaire. Une navette y partait le lendemain. Le prix était raisonnable. Dans l'élan, elle prit immédiatement un billet aller, se disant qu'elle verrait une fois sur place pour le retour. Elle téléchargea également un nombre d'informations incalculables sur la faune, la flore, les villes et ses habitants, les dernières nouvelles... La jungle avait l'air dangereuse, il faudrait qu'elle évite de s'y aventurer. Enfin, elle mémoriserait tout cela pendant le trajet. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à préparer ses affaires et se rendre au spatiopart de départ.

  Elle embarqua blasters, sabre, vivres, et beaucoup de vêtements de civil : s'y rendre en tant que Jedi n'allait probablement pas l'aider dans sa démarche. D'ailleurs, les choses auraient probablement été beaucouup plus simples si elle avait simplement fait l'effort et eu le courage de demander l'information qu'elle désirait. Mais c'était quelque chose d'assez personnel, pour elle : elle voulait le voir par elle-même avec, si possible, le moins de personnes au courant. 

  Assez impatiente, Zadyssa arriva sur place une heure avant le départ de sa navette. Ce fut une fois posée dans la navette, alors qu'elle lisait tout ce qu'il y avait  savoir sur cette planète, qu'elle réalisa qu'il aurait probablement été préférable de créer un plan concret avant le départ au lieu de partir comme ça sur un coup de tête. D'une part, parce qu'elle n'allait pas du tout débarquer dans la ville la plus proche. D'autre part, parce qu'elle venait de se rappeler que la planète avait une particulité bien irritante : elle ne pourrait pas s'aider de la Force. Au moins, sa destination finale était marquée par les traces d'anciens bombardements. 

  Zadyssa partait en effet pour Myrkr, avec la ferme intention de s'infiltrer dans le QG de la Guilde pour récupérer par elle-même une information qu'elle aurait déjà si elle avait pris la peine de la demander. 

  vendredi 07 juillet 2023 - 22:51 Modification Admin Réaction Permalien

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  AngeSolo

  28901 Crédits

  C’était presque devenu un rituel et ceux qui la connaissaient le savaient. A chaque fois qu’elle avait besoin de réfléchir ou qu’une décision importante devait être prise, Ange Solo se hissait au sommet du quartier général, sur la partie du toit la plus haute, face à l’immensité de la jungle luxuriante qui s’étendait à perte de vue. Aujourd’hui encore, malgré les travaux de reconstruction, un sommet plus discret sous les échafauds et une cheville encore fragile, le Leader de la Guilde tenait à son havre de paix, à l’abri de la fièvre humaine. Il n’y avait que le silence, le bruit des rares moteurs subluminiques et les cris perçants de la faune locale.
  Sa décision était prise, depuis plusieurs heures maintenant. Il restait encore quelques détails à régler, des mains à graisser et deux ou trois affaires à empaqueter. C’était tout et, pourtant, elle ne pouvait ignorer cet inexplicable nœud à l’estomac.
  
  Voix : Je savais que j’allais te trouver là. Les vieilles habitudes ont la vie dure.
  
  Elle sourit, sans se retourner, un peu pour elle-même et à ce souvenir qui marchait à sa rencontre. Plaisir et nostalgie se mêlèrent à mesure où il s’avançait, dissipant un peu ce malaise qu’elle n’était pas parvenue à chasser. C’était agréable de le sentir à nouveau à ses côtés, c’était comme retrouver un trésor qu’on croyait définitivement perdu.
  
  Xeniam, s’asseyant à ses côtés tout en désignant sa cheville : Ça n’a pas été trop difficile ?
  Ange : Je dirais plus acrobatique que d’ordinaire mais j’ai des antalgiques de première qualité.
  
  Elle tira un petit pochon de poudre fine qu’elle agita devant ses yeux.
  Le natif d’Ondéon se mit à rire et, voyant qu’elle n’ajoutait rien, il poursuivit, l’air plus grave.
  
  Xeniam : Tu as l’air préoccupé.
  Ange, le regard perdu vers l’horizon : Cette histoire de droïdes qui se font la malle m’inquiète beaucoup plus qu’elle ne le devrait… Eplucher les vieilles coupures des journaux et le contenu de l’histoire galactique n’ont fait qu’accroître mes craintes.
  Xeniam : Eclaire-moi.
  Ange : Je ne sais pas, c’est tout le problème. Une révolte, des puces piratées ou que sais-je encore… Notre dépendance aux grille-pains est telle qu’elle ne présage rien de bon. Par-dessus le marché, Waren a élaboré en secret un nouveau prototype de droïdes tueurs et l’un de nos relais a été piraté depuis des décennies.
  Xeniam, s’inquiétant à son tour : Qu’est-ce que tu insinues ?
  Ange : Que potentiellement tout le système de la Guilde est de nouveau compromis.
  Xeniam : Wes…
  Ange, lui coupant la parole : C’est déjà fait. Les divers codes de cryptage de sécurité ont tous été changés et il travaille sur un nouveau moyen d’encoder les données les plus sensibles de l’organisation…
  Xeniam¸ poursuivant sa pensée : … mais tant qu’on ne sait pas d’où vient la fuite, impossible de la colmater.
  Ange : Tu as tout compris.
  
  Le Leader de la Guilde sortit alors son datapad et afficha une sorte de serpent dessiné sur un soleil noir et barré à la verticale par un fusil blaster.
  
  Ange, l’interrogeant : Ce symbole t’évoque quelque chose ?
  Xeniam, l’examinant de plus près : Absolument pas mais je ne suis sûrement pas le mieux placé pour t’aider.
  Ange, haussant les épaules : On ne sait jamais. Je l’ai diffusé par les voies habituelles. C’est notre principal suspect. Il a été aperçu en 194 ap. BY près dudit relais.
  
  Il eut alors un silence, un silence un peu gêné, un silence qu’on était bien loin d’être à l’aise d’aborder.
  La Corellienne se mordait la lèvre mais les épreuves de ces dernières années l’avaient décidée à parler. Et puis, C’était lui.
  
  Ange, les yeux baissés : D., Tu sais qu’on t’a cherché, hein ?
  
  Elle évitait de croiser ses yeux. Faire tomber le masque s’avérait bien trop douloureux pour affronter de surcroît le miroir qu'il lui aurait tendu.
  
  Ange, poursuivant un peu dans le vague : Je veux dire… Quand tu as disparu… On avait ton plan de vol. On est venu sur place. Il y avait quelques débris. On les a récupérés. Les tiens, les leurs. Et puis, bien sûr, il y avait ce trou de ver.
  
  Elle se racla la gorge.
  Elle n’aimait pas en parler. Le parallèle avec son propre vécu était d’une limpidité qui la mettait mal à l’aise. Elle pouvait s’en rendre compte désormais. Gun, c’était ce qu’il avait subi, toutes ces années. L’incertitude de savoir ce qui s’était réellement passé. Accepter. Faire le deuil. Espérer.
  
  Ange : J’arrivais pas à y croire, que tu étais… Comment ça, sans nouvelle… Après quelques jours de silence, je me suis inquiétée… Et il a fallu se rendre à l’évidence… Les traces que ton vaisseau avait laissées… L’inéluctable… Tu sais, pour avancer. On a coincé les types. Ils ne sont plus là pour en parler.
  
  Elle se racla la gorge.
  
  Ange : Bref, je voulais que tu le saches. Je pense que c’était important.
  
  Pour toute réponse, Xeniam, qui ne semblait pas spécialement plus dans son élément qu’elle, se contenta de lui passer un bras autour de l’épaule et de coller fraternellement son front contre le sien.
  
  Xeniam : Je sais.
  
  Il marqua une pause à son tour.
  
  Xeniam : Tout est un peu étrange de mon côté. C’est comme si…
  Ange¸ poursuivant cette phrase laissée en suspens : … on prenait subitement conscience qu’on était rien dans l’univers…
  Xeniam : … et de la fuite vertigineuse du temps…
  
  Les lueurs du jour commençaient à vaciller maintenant.
  
  Ange : Je dois impérativement me rendre sur Coruscant…
  Xeniam, devinant la suite de ses paroles : Je t’accompagne.
  Ange, lui souriant : Comme au bon vieux temps.
  
  

  samedi 08 juillet 2023 - 13:20 Modification Admin Réaction Permalien

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  galen-starkyler

  18452 Crédits

  Je déambule à présent dans les couloirs du rez-de-chaussée du temple principal, prenant naturellement le chemin vers une des nombreuses pièces où j’ai acquis et développé une certaine affinité, et je constate que je ne rencontre que peu de personnes dans les environs. Je m’attendais, dès que je suis revenu reprendre du service, à voir se profiler quelques-uns des jeunes padawans en pleine formation faisant ensemble la queue pour m’attendre leur ouvrir le saint des saints.
  Non, personne. Et je n’ose même pas insinuer qu’il n’y a même pas un droïde car cette récente nouvelle de disparition ne m’a pas vraiment fait plaisir ; aucun de sensé ne serait ravi ou neutre d’apprendre que son camarade astromech de toujours s’est fait la malle sans excuses ni motif ni nouvelles. Et dire que je m’apprête à me rendre dans cette partie du temple, et accessoirement lieu typique de la mécanique et de la technique, pour entreprendre une action que je ne pensais faire avant longtemps.
  Me voilà donc à me présenter devant l’entrée de l’Atelier, mon autre domaine avec la Salle Commune.

  Les deux battants coulissants de la porte blindée s’ouvrent symétriquement, m’ouvrant la voie vers l’intérieur obscurci de la grande pièce tandis que Reyn, Ilan et son chien akk me suivent de près. Une quarantaine de minutes avant, nous étions tous les trois en train de fêter en privé la consécration d’Ilan au rang de chevalier avec une petite collation sucrée et une longue discussion sur les devoirs et missions attendues d’un Gardien en cette étrange période ; ce n’est que lorsque nous avons dérivé sur le sujet de R1 et de la disparition des droïdes que je me suis rendu compte que son absence m’embête sérieusement. C’est en comprenant que je ne pourrais plus compter sur mon compère astromech actuellement que je me suis mis en tête d’aller recourir de l’aide… auprès d’un autre droïde.
  Et pas foncièrement un astromech.
  Une fois l’éclairage mis en route, et la vue des tables et meubles de travail encore froids avec les casiers remplis de pièces et d’éléments technologiques, que je retrouve un semblant de joie de revenir en ce lieu. Je m’avance donc dans cet antre de nouveau en service, pour le plus grand bien de tous, et je m’active à mes tâches tel l’habitué responsable de l’atelier que je suis tandis que mon ex-pada s’étonne encore de mon intérêt à remplacer temporairement mon ami astromech.

  Ilan : - Je ne veux pas être désobligeant envers toi Galen, mais je suis surpris que tu acceptes aussi rapidement un autre droïde que R1 pour t’épauler dans ton quotidien. Tu penses que ce droïde-là sera capable de répondre aux mêmes attentes et services que ton vieux compère ?
  Moi : - R1 est un astromécano plein de ressources avec qui je partage des souvenirs précieux, mais son départ montre que je ne peux pas me permettre de le considérer comme le « seul » droïde compétent qui puisse m’assister. Et aujourd’hui, c’est devenu l’occasion malgré moi de réveiller ce rescapé de la casse.
  Reyn (télépathie) : - Tu as conscience que ce n’est pas un droide astromécano que tu vas sortir de sa torpeur et qu’on ne sait pas s’il va lui aussi disparaître mystérieusement à notre insu, alors pourquoi prendre ce risque grand frère ? Même réparé et amélioré, rien ne nous dit qu’il se montrera compréhensif.
  Moi : - Et ça, c’est justement ce que nous allons découvrir.

  Je m’arrête devant un grand drap de tissu délavé, recouvrant une planche ajustable d’opération, et je le saisi pour le retirer et révéler à la lumière de l’éclairage… un droïde bipède et anthropomorphe.
  Une unité générique de modèle C8-S3C remise à niveau, dont seules la tête et le buste sont encore d’origine et complet tandis que les membres sont disparus depuis trop longtemps : ne pouvant trouver des pièces de rechange de ce modèle, je me suis mis à lui greffer des membres appartenant à d’anciens droïdes KX détruits que j’ai réparé et ajusté à son châssis. Il est vraiment rare de trouver une unité C8-S3C de nos jours car la conception de ce modèle date de très longtemps, et quel fut ma surprise et ma joie de trouver ce droïde presque intact lors d’une fouille de recherche dans les bas-fonds industriels de Coruscant il y a six mois. Une fois que je l’ai ramené sur Yavin IV, je profitais de mon temps libre pour tenter de le reconstruire et de le réparer, jusqu’à me décider à l’améliorer pour le rendre moins obsolète et plus sophistiqué qu’il l’était. Aujourd’hui avec le recul et mon absence de trois mois, je me rends compte que j’ai bien mené mon œuvre.

  Moi : - Allez, il est temps de le remettre en marche. Vous êtes prêts ?
  Ilan/Reyn (télépathie) : - Nous le sommes.
  Moi, pianotant sur la console de bord : - Alors que la Force fasse que notre nouvel ami voit le jour se lever.

  Je lance le programme et enclenche la remise en marche de l’unité C8-S3C remodelée. Il fallut moins de deux minutes pour que les sifflements aigus des circuits internes démarrent et que le regard rectangulaire s’allume sur la tête ronde, devenant rouge orangé pour annoncer l’éveil de l’unité…
  « Redémarrage des systèmes. Analyse de l’unité, diagnostic de la configuration en cours. Systèmes opérationnels, diagnostic de la configuration terminée. Info : système initial C8-S3C obsolète. Détection de nouvelles données techniques. Détection de composants externes. Programme d’adaptabilité en cours, recalibrage du châssis en cours, traitement des données en cours. Reconfiguration terminée, systèmes remis-à-niveau, reprogrammation achevée. Composants externes calibrés. Unité parée. Fin du redémarrage. »
  … puis il devient bleu clair incandescent lorsque le droïde pivote sa tête vers les trois individus présents.

  Droïde : - Bonjour. Unité C8-S3C à votre service, à qui ai-je l’honneur de rencontrer ?
  Moi : - Je suis Galen Arek, humain tythan et chevalier Jedi gardien. Tu te trouves dans un atelier aménagé au sein d’un grand temple massassi sur la lune de Yavin IV, dans lequel je t’ai reconstruit. Es-tu en mesure de me donner ta datation, tes attributions et tes fonctions initiales ?
  Droïde : - Au vu des informations collectées lors du redémarrage, ma carte-mère est toujours celle d’un modèle C8 mais je détecte que ma carte-mémoire est… vierge. Je n’ai donc… euh, aucune donnée… non, aucun souvenir de ma datation initiale ni de mes attributions. De plus, mes détecteurs sensoriels m’indiquent que je dispose de membres différents de ceux de ma conception d’origine. C’est de vous ?
  Moi : - Désolé, ton modèle est dépassé depuis moins de trois millénaires standards donc, faute de pièces de rechange, j’ai dû faire avec des pièces appartenant à d’autres droïdes de ton gabarit. Et tout ce que j’ai trouvé est de modèle KX.
  Droïde, surpris : - Je vois. Etant donné l’ancienneté de mon modèle, ces modèles KX doivent être une version moderne du mien puisque la synchronisation des membres à mon châssis est presque parfaite. De plus, si j’en crois ce que je vois… (Il baisse la tête sur son torse.) Vous avez aussi modifié ma structure interne.
  Moi : - Disons que j’ai changé tes circuits et senseurs d’origine par une structure plus sophistiquée, avec de nombreuses pièces neuves qui valorisent tes aptitudes corporelles et physiques et aussi ton arsenal.
  Ilan : - Donc ça reste un droïde de combat et de sécurité, si j’en crois tes propres dires.

  J’acquiesce d’un hochement de tête, sans détourner mon regard du droïde qui contemple son armature réparée et peaufinée pour le rendre plus neuf et raffiné ; j’avais renforcé et recouvert son châssis d’un plastron de plaques légères en duracier inoxydable. Il semble même émettre de légers ronronnements aigus imitant des sifflements de gaieté, en lorgnant la teinte acier bleuie de son corps.
  

  Moi : - Bien, il serait donc évident que tu as besoin de connaître tes nouvelles attributions en tant qu’unité C8-S3C remodelée. Je t’annonce donc que j’aurais besoin d’un droïde qui puisse me servir de compagnon de route, ce qui implique savoir piloter, réparer des choses, pirater des circuits et combattre.
  Droïde : - Je suppose que je vais devoir tout apprendre et assimiler, en découvrant et en expérimentant ces choses que j’ai perdu lors de ma fin de cycle. Pourquoi pas ! C’est toujours mieux que de ne rien faire, d’autant plus que j’ai hâte d’essayer mes membres neufs sur le terrain. Je m’en remets à vous, Jedi.
  Reyn (télépathie) : - Avant toute chose, est-ce qu’il a encore un matricule d’identification ou un nom ?
  Ilan : - Il n’y a pas de numéro de série sur son buste ni derrière sa tête, il n’a plus de souvenirs donc son identité est aussi vierge. Comment va-t-on l’appeler ?
  Moi : - Bonne question… Je n’ai pas vraiment cherché à savoir quel était son passif avant de le reconstruire et je pense qu’il serait mieux avec un nom qui l’identifie comme un être « unique ». Réfléchis… (Court blanc) C’est en soi un droïde remodelé avec une corpulence faite pour la force, la dextérité et l’endurance et j’aurais besoin de lui comme un membre entier de notre équipe. Un ami en soi… Je sais ! Artorias !
  Ilan/Reyn (télépathie) : - Artorias ?
  Droïde : - Artorias... Enregistré ! L’appellation sonne très bien à mes capteurs auditifs.

  C’est sur ces bonnes paroles que je décide d’intégrer le nom d’Artorias dans sa base de données interne, l’identifiant ainsi pour le restant de sa nouvelle vie, puis je lance la procédure de démagnétisation des menottes de la table. Les épaisses et lourdes pinces se desserrent en un clin d’œil, ce qui permet à notre nouvel ami droïde de s’avancer et de commencer à marcher de lui-même. Il semble se familiariser avec ses nouvelles jambes mécaniques, faisant parfois même des flexions pour tester les pistons et ressorts, puis il se décide à faire des arcs avec ses deux bras avant de faire des coups dans le vide face à lui.
  J’observe ses premiers mouvements en retrait puis je m’avance vers lui pour poursuivre mes démarches.

  Moi : - Bien Artorias, maintenant que te voilà opérationnel, je crois qu’il vaudrait mieux que nous commencions dès que possible à te former et de transmettre le plus d’informations nécessaires à tes prochaines attributions. Et puis, j’imagine que tu ignores ce qu’est un Jedi ou bien un humain.
  Artorias : - Bien que ma carte-mémoire soit vierge, mes scanners sont encore efficaces et réactifs à toute observation et découverte. J’ai pu durant notre discussion effectuer un premier scan qui m’a permis de comprendre qu’un humain est un être organique bipède doué de la parole et des mathématiques. Pour ce qu’est un Jedi, j’avoue me retrouver face à un dilemme. Est-ce une sous-catégorie d’être humain ?
  Ilan : - Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir pour toi Galen. Le former pour mieux le formater risque de te demander beaucoup de temps, parce que j’ai l’impression qu’on a affaire à un nourrisson.
  Reyn (télépathie) : - On devrait l’amener directement au terminal de la bibliothèque et le connecter au serveur pour qu’ils intègrent plus facilement les connaissances qu’il lui faut.
  Moi : - On va faire ça oui. Mais il nous faudra le surveiller pour éviter qu’ils ne dérangent pas les novices et les archivistes en plein travail quand on y sera. Je ne voudrais quand même pas créer des soucis inut…

  J’entends aussitôt la porte d’entrée de l’atelier s’ouvrir et je vois apparaître mon camarade bith pénétrer pour venir directement à ma rencontre.
  

  Eckmül : - Te voilà enfin Galen, je me demandais où tu étais encore parti. Nous avons des nouvelles venant de la République, il y aurait des tensions sur Devaron et sur Glee Anselm auxquelles on nous demande… (Il découvre aussitôt Artorias, surpris) Qu’est-ce que c’est que ce droïde, et d’où il vient ?
  Artorias, intrigué par Eckmül : - Alerte. Forme de vie inconnue, scan en cours. Erreur, il m’est impossible de déterminer si c’est un humain. Les différences corporelles et organiques sont trop nombreuses.
  Moi : - T’inquiète Eckmül, ce droïde n’est pas dangereux. C’est une unité C8-S3C que j’ai remodelé et remis en service pour qu’il puisse m’assister en l’absence de R1. Je te présente Artorias. Artorias, je te présente Eckmül qui est un Jedi lui aussi mais de l’espèce des Bith. Tu comprendras qu’il y a d’autres espèces diverses.
  Eckmül : - Ne m’dis pas que tu avais ce droïde dans l’atelier depuis tout ce temps ?! Galen, tu as conscience qu’il pourrait lui aussi disparaître à son tour sans que tu y changes quoique ce soit. D’autant plus que les droïdes C8-S3C sont dotés d’une personnalité unique après les nombreux et intenses combats auxquels ils participent. Pourquoi l’avoir remis en service pour courir ce risque ?
  Ilan : - En fait, Artorias est en quelque sorte un nouveau-né maintenant. Sa carte-mémoire a été remplacée.
  Reyn (télépathie) : - Et on prévoit de l’emmener à la bibliothèque pour lui transférer les connaissances basiques et nécessaires aux attributions que Galen veut lui confier.
  Moi : - Rassure-toi Eckmül, il y a peu de chance qu’Artorias puisse partir de son propre chef alors qu’il n’a aucune connaissance prédéfinie ni données techniques qui lui permettent de définir une personnalité. Je compte profiter qu’il ne connaît plus rien pour le former comme coéquipier sous ma responsabilité, de manière qu’il puisse m’épauler pour les prochaines missions. Et tu parles de missions justement.
  Eckmül : - Il va te falloir aller voir les maîtres pour plus de détails, mais il semblerait que la chancellerie vient d’annoncer que les Jedi interviendront sur Devaron pour stopper des rébellions qui ont éclatées. Je ne sais pas pourquoi ma mère ferait une telle annonce sans consulter le Conseil, mais les maîtres Jedi pensent qu’il va falloir envoyer quelqu’un pour représenter le côté de la République dans cette affaire.
  Moi : - Le Triumvirat compte intervenir aussi, j’imagine. Qui est-ce qu’ils vont envoyer sur Devaron ?
  Eckmül : - Devine.
  Moi, les yeux au ciel : - Ceno, bien évidemment. Ce qui implique que Kinsa sera de la partie, vu son statut de cheffe de clan et d’agent de liaison avec la Guilde, mais elle ne devrait pas y aller seule. Non ?
  Eckmül : - Jorus et Aynor estiment que toi et moi sommes les plus susceptibles de l’accompagner, mais il voudrait connaître ta position sur la question et tes priorités. Comme tu t’inquiètes pour R1…

  Il est vrai que ma réaction à notre retour d’Ondéron a semblé un peu excessive, en raison de ma consternation envers la disparation volontaire de R1, mais il y a aussi le cas des chasseurs de Forceux qui constitue un des autres soucis pour nous autres sensitifs à la Force. Toutefois, rien n’est encore sûr ou décidé donc je demeure tout-à-fait disponible pour œuvrer de nouveau en tant que Jedi gardien.
  

  Moi : - Je peux participer à l’intervention sans problème. Répondre à une requête de la République tout en observant l’évolution du Triumvirat, ça ne me dérange pas du tout. Cela étant, y a Devaron ou Glee Anselm.
  Eckmül, pointant du pouce gauche la sortie : - Eh ben tu n’as qu’à m’accompagner tout de suite à la Chambre du Conseil pour qu’on les prévienne. Sachant que Ceno sera présent et que Kinsa aura certainement un rôle pour le soutenir, on se doit de mettre les points sur les « i ». Tu comptes emmener ton droïde ?
  Artorias : - En tant qu'unité C8-S3C, le combat est ma spécificité mais aujourd'hui sieur Galen peut en décider autrement.
  Moi : - Pour ça… Faudrait-il encore que les maîtres le veuillent bien. Je te parie qu’ils vont encore râler parce que j’ai fait quelque chose d’inconscient et d’irréfléchi au vu de la situation.
  
  

  Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 16 juillet 2023 - 13:59

  jeudi 13 juillet 2023 - 10:42 Modification Admin Réaction Permalien

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