Le Temple Jedi 6 (page 100)
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AngeSolo
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La Corellienne lui emboîta le pas et l’invita à s’asseoir, dans la pièce voisine, sur l’un des canapés usés par des décennies de séants qu’ils avaient épousées. Des flammes artificielles flambaient dans le poêle qui réchauffait doucement la pièce qui ne l’avait pas été depuis des lustres. Au centre de la petite table en bois grossièrement taillée trônaient une cafetière pleine de caf’ et deux tasses dont l’une avait manifestement déjà accueilli du liquide torréfié.
Sans cérémonie, le Mandalorien prit place sans quitter son hôte du regard, à l’afflux des explications qui se faisaient attendre au profit d’une ambiance rustiquement chaleureuse que s’évertuait à récréer Solo au contact de sa planète natale et qui lui permettait de retarder la verbalisation de ces trop récents et funestes événements. La tempête qui hurlait sous son crâne et qu’elle domptait tant bien que mal grâce à la Force et à sa stratégie d’évitement – tout aussi habituelle que maladive – menaçait de resurgir à tout moment.
Ange, se servant une nouvelle tasse : Casque ou pas casque ou je sais quelle raison qui serait autre, si tu en veux, tu sais comment faire.
Elle avala une première gorgée de la boisson brûlante et la fit tournoyer quelques secondes d’un agile coup de poignet sans que ses iris ne la quittassent des yeux. Elle ne savait comment ni par où commencer son récit tandis que le poids invisible de la visière qu’elle devinait sur elle ajoutait une pression supplémentaire.
Ange, un peu absente : Je devais rejoindre Kaarde sur La Main Ecarlate mais rien ne s’est passé comme prévu… Nous…
Elle s’interrompit pour ravaler sa salive difficilement à la mention du pronom.
Ange, continuant : Nous avons découvert des choses intéressantes au sujet des Shaax et je voulais les partager avec le Général Gunnar avant de divulguer à l’ensemble des membres de la Rébellion. Une piste s’est dessinée : un marqueur génétique identifiable est apparu dans leur ADN.
S’il n’avait pas bougé, Solo sentit toutefois l’impatience croissante du Mandalorien. Certes, il se contenait mais peut-être avait-il senti l’orage qui menaçait d’éclater ?
Ceno : C’est-à-dire ?
Ange : C’est-à-dire qu’on sera peut-être - et je dis bien peut-être - capable de remonter la piste des Shaax et de trouver un moyen de lutter efficacement contre ses Chiennes du Chaos.
Mais là n’est pas le propos.
Respire, Solo.
Elle sentait ses lèvres qui se contractaient.
Ange : Kaarde n’est jamais arrivé au point de rencontre. Il…
Elle soupira bruyamment.
Ange : Kaarde est mort. A cause de moi.
Elle sentit une nouvelle fois le couperet tombé et cet étau se refermer. Pire, encore, l’homme en face d’elle ne semblât nullement s’en émouvoir. Enfin, pas comme elle s’y était attendu. Le contenu de sa confidence ne l’avait nullement surpris. Elle se sentit acculée, menacée, presque, par cette absence de réaction qu’elle s’était attendue à ce qu’on lui renvoyât. Pourtant, la disparition du Grand Maître ne le laissait pas indifférent. Ce qu’elle percevait était diffus comme si cette masse noire qui se mouvait en elle trouvait écho derrière ce beskar plus poreux qu’il ne l’était en réalité.
Ceno, après un silence : Tu ne m’apprends rien.
Ange : Tu es au courant ?
Ceno : Cela tourne en boucle sur holonet. Tu es accusée de sa mort et de celle de la Chancelière.
L’épine s’enfonça davantage dans son cœur.
Elle ne songeait plus qu’à l’arracher et la planter dans le cœur de ce Briseur de Rêves.
Ange, contenant sa colère grandissante : Le Courtier est entré en contact avec moi et m’a proposé un marché que je n’ai pas pu refuser…
Elle se leva et regarda par la fenêtre la neige qui tombait désormais dehors.
Ange : Kaarde m’a suppliée d’accepter, m’apprenant au passage que la Chancelière n’était pas celle que l’on croyait. Vicious…
Elle n’eut pas besoin d’en dire davantage.
Cenovii s’était levé, animé par une flamme qu’il était difficile d’ignorer.
Ceno, vindicatif : Quel était le marché ?
Ange¸ le dévisageant du regard : Sa vie contre l’identité du Courtier.
Ceno¸ le ton agressif : Son nom.
Ange : C’est la dernière information que je suis prête à partager.
Le Mandalorien s’approcha d’elle d’un pas assuré, la dépassant d’une bonne vingtaine de centimètres. Ange, le port royal, levait les yeux et le défiait de son air insolemment angélique. Une confrontation, peut-être, c’était ce qu’elle cherchait : qu’on lui renvoyât sa prise de décision à la gueule et qu’on l’incriminât d’une manière ou d’une autre. Elle goûterait, alors, à son propre sang qu’on pourrait lui faire couler dans la bouche afin que son corps lui fît oublier cette douleur intérieure qui la tenaillait.
Ceno, n’attendant que l’étincelle pour que tout ne parte en fumée : Je n’aime pas perdre mon temps, Solo.
Ange : Tu peux cogner, Mandalorien, ou faire bien pire… Je ne dirai rien… Le Courtier est à moi. J’en fais une affaire personnelle. Me prendre Kaarde a été la goutte de trop. Je te promets Sovereign mais c’est à moi d’arracher personnellement les yeux de ce Fils de l’Empereur à la petite cuillère.
Ceno : Et je devrais te faire confiance tout en considérant cette omission ?
Une lueur malveillante brilla dans l’azur de ses iris.
Ange, la voix enjôleuse : C’est plus qu’à l’ancien Leader de la Guilde que tu peux faire confiance, Mandalorien. Ce n’est pas la première guerre que je compte bien gagner. Mes mains sont déjà sales et je n’ai pas peur de continuer. La tête de Sovereign doit tomber et, avant la sienne, celle du Courtier, que je dois avant toute chose faire parler…
Un silence suivit.
Il réfléchissait.
Ceno : Jusqu’à où es-tu prête à aller ?
Ange : Jusqu’à claquer la porte du Général. Gunnar n’a pas voulu entendre ce que je suis en train de te proposer. Ni lui, ni la Guilde, ne savent que je suis partie.
Du regard, elle indiqua le sabre-laser qui pendait à la ceinture de son invité.
Ange : La balle est dans ton camp. Tu peux choisir quelle tête tu décides de trancher.jeudi 02 janvier 2020 - 18:57 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
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Nous voilà dès à présent sur Crait, une planète toute blanche réputée pour être recouverte entièrement de sel et de roche. Ses premières et principales ressources sont donc du sel, du sel et encore du sel.
Comme quoi il existe encore des mondes vierges et sauvages qui présentent d’étonnantes caractéristiques dans cette bonne vieille galaxie. Bizarrement, après avoir quitté Exocron et ses pâturages à tendance montagneuse pour suivre la piste laissée par un enregistrement de comlink, passer de la neige au sel est un véritable pléonasme pour moi. On dirait que notre cible aime se terrer dans le blanc infini de la nature.
En tout cas, nous sommes arrivés à retrouver la position de l’ancienne base de défense fortifiée datant de la première guerre civile galactique, avec ses grands et épais murs métalliques qui ont été abîmés par les efforts de siège, et il ne nous reste plus qu’à traverser à la marche ce champ de sel à perte de vue. Je fais par ailleurs partie de ceux qui ont aperçu les quelques Vulptex, ces renards natifs au pelage minéral, et qui ont été accueilli de manière assez amicale. Je me suis mis à genoux et j’ai laissé mes sens à la Force et à la vie transmettre au vulptex devant moi que j’étais pacifique ; l’animal s’est frotté contre ma main avec affection et j’ai pu le caresser pendant une minute. Si Reyn avait été là, elle aurait à coup sûr adoré ces créatures et elle aurait souhaité passer un petit moment avec eux.
Je me redresse en le délaissant et je remarque que je ne suis pas le seul à avoir fait ami-ami avec un vulptex, même si elle était encore un peu surprise. Je passe à côté d’elle, passant le mot sur l’empathie du renard pour la jeune twi’lek mando.
Moi : - Il t’aime bien, on dirait.
Je sens le regard de Kinsa sur moi pendant que j’avance sur quelques pas ; elle ne sait pas comment prendre ma remarque assez neutre et aimable, alors qu’il n’y a pas si longtemps j’ai ajouté un grain de poivre sur la tendance guerrière mandalorienne soulignée par Orvi. Je devrais peut-être cesser de lui faire des remarques à tout vent ou même faire des commentaires durant cette mission mais une part de moi me dit que mon silence n’y changerait rien, il pourrait être même interprété négativement.
Je m’arrête enfin à une trentaine de mètres de la façade principale de la base et j’en sors ma petite paire de microjumelles à portée réglée pour m’en servir. Je prends le temps d’observer les environs entre la vieille base et nous pour apercevoir éventuellement de premiers signes avant-coureurs d’un danger. Je ne remarque que le sel de la plaine, les tranchées dans le sol avec les poussiéreuses mitrailleuses et les traces lointaines du passage de la guerre sur la base ; je continue pourtant d’observer les lieux pour vérifier une énième fois que tout va bien. Un second passage plus étendu du périmètre me permet de constater que seuls les massifs battants du hangar principal sont entrouverts pour ne laisser entrer qu’un seul vaisseau. En réglant la portée à son maximum, je peux distinguer une navette lourde de modèle cargo XS-2 à l’intérieur, dont les teintes délavées de la carrosserie donnent un a priori sur la durée de stationnement.
Moi : - Intéressant.
Eckmül, s’approchant de moi le premier : - Qu’est-ce qui est intéressant ?
Moi, abaissant mes microjumelles : - L’entrée du hangar de la base est entrouverte et un cargo XS-2 est présent à l’intérieur. À moins que la Guilde n’est réutilisée cet endroit comme entrepôt secret pour ses activités, ce vaisseau est probablement celui de notre cher Weckström. De plus, cela fait officiellement une éternité que personne n’a posée le pied dans cette base abandonnée.
Orvi : - Donc officieusement, quelqu’un s’y est rendu pour investir les lieux.
Kinsa : - Il vaut mieux aller voir directement à l’intérieur pour s’assurer que Weckström a laissé quelque chose depuis sa disparition. L’important est de retrouver des indices permettant de remonter à l’origine des Shaax et de trouver de quoi les contrer.
Zadyssa : - Et si nous ne trouvons rien ?
Kinsa : - Nous trouverons forcément quelque chose. L’enregistrement était clair quand nous étions sur Exocron et il y a fort à parier que tout le reste de ses recherches sont là quelque part dans cette base.
Shina : - J’ajoute à cela que la forte présence de sel sur Crait a du permettre au scientifique de trouver les éléments nécessaires à la fabrication du superacide de ses bêtes.
Moi : - Allons-y alors, allons à l’intérieur.
Je range ma paire de jumelles puis prend le pas pour la base, suivi de près par les autres. Derrière nous, les vulptex de tout à l’heure nous suivent à la faveur des traces rouges sur le sol salé mais aussi du vent tiède qui commence à se lever. Nous pénétrons dans le hangar de la base après cinq minutes de marche, le temps de dépasser en sûreté les larges tranchées de guerre à l’abandon, et nous découvrons son enceinte comme intégralement vide d’aménagement artificiel. Les installations datant de la rébellion ayant été autrefois récupérées par la Nouvelle République, une impression de vide emplit la vaste pièce pour ne ressembler qu’à une grande grotte de roche et de sel, tandis que seul le cargo XS-2 détonne dans le décor.
En consultant l’état du vaisseau de plus près, je peux certifier qu’il est là depuis une bonne trentaine d’années, sa carrosserie dépeinte et sans immatriculation apparente, les réacteurs rongés par le sel.
Nous arpentons donc le reste de la base, décidant de rester ensemble cette fois, et nous observons d’éventuelles traces du passage du laborantin dans cette vieille cachette rebelle. Il nous a fallu pénétrer dans l’ancienne salle de commandement pour découvrir un espace entièrement retransformé en laboratoire. Mais… pas n’importe quel genre de laboratoire : des tables d’opération, des consoles d’ordinateurs de précision médicale, des outils de chirurgie et de dissection et des cuves remplies de liquide plasmique tandis que des bras articulés à multiples usages sont suspendus au plafond via un système plus proche du droïde que de la simple console. Les vitres opaques du fond sont encore là pour capter la lumière externe et contraster avec l’éclairage artificiel alimenté au générateur lourd de voyage.
Zadyssa fait une moue d’horreur en voyant ces outils menaçants et ces organes baignant dans des récipients de solution médicale, surtout venant de diverses créatures redoutées ou non.
Moi : - Il n’y a pas de doute, c’est le laboratoire de Weckström. Avec plus de matériel et de ressources animales que dans celui sur Exocron.
Shina : - Regardez-moi ce bazar… toutes ces ordinateurs d’analyse, ces algorithmes et ces croquis d’animaux. On dirait qu’il a étudié plusieurs créatures dangereuses pour rechercher des gènes inter-compatibles. Et en grande partie des animaux qui ont naturellement des capacités à agir sur la Force.
Orvi : - Attends une minute, tu veux dire que ce savant fou cherchait des gènes de plusieurs animaux sensibles à la Force pour concevoir le gène de ces affreuses bêtes ?
Shina : - Ce n’est qu’une hypothèse pour l’instant, mais il semblerait qu’il travaillait en tant que généticien dans l’élaboration des shaax. Il fournissait en quelque sorte les gènes nécessaires à la conception.
Kinsa : - Il y a décidément encore des gens inconscients qui se prennent pour des apprentis sorciers ou des génies de la science, qui n’ont aucun respect pour la vie pour faire ce genre d’expérience immonde. J’ignore qui était ce Weckström mais il est clair que ses travaux sont une violation de plus à l’éthique de la galaxie.
Eckmül : - Il y a un truc qui me chiffonne… Weckström est considéré comme disparu et son vaisseau est encore sur Crait. Vous pensez qu’il est encore là depuis tout ce temps ?
Moi : - Demandez-lui directement.
Tous me fixent avec une certaine incrédulité mais je me contente de désigner du doigt le sol derrière l’une des deux principales tables d’opération. Ils me rejoignent intrigués, observent la scène… tous sont consternés par la scène malgré qu’Orvi lâche un hoquet d’horreur en reculant. C’est un cadavre qui apparaît à nos yeux, la carcasse d’un corps proche-humanoïde dont les mouvements figés dans sa blouse famélique de scientifique témoignent d’une terrible agonie et la putréfaction sèche que cela remonte à il y a à peine vingt ans. Je penche pour un arkanien, au vu du nombre de doigts pour chaque main, mais je préfère laisser la guérisseuse Jedi rendre son verdict plus professionnel après qu’elle est fait une autopsie du cadavre.
Shina : - C’est un arkanien mâle, la soixantaine environ. Il est mort d’au moins une vingtaine d’années, ce qui fait que son corps n’est plus très frais. De ce que j’ai relevé, il présente de vieilles marques de corrosion qui témoignent une manipulation pour faire l’acide fluoroantimonique. Mais là, c’est un degré moins élevé au vu de la plasticité des gants qui se sont soudés à la peau morte. Son ventre et ses cuisses ont été principalement touchés, sûrement par ce bocal renversé à sa gauche quand il est tombé en arrière.
Eckmül : - Et si on en croit la blouse qu’il porte, ce serait lui Weckström ?
Shina : - C’est ce que dit la datacarte d’accès dans sa poche avant supérieure de blouse.
Orvi : - Alors il serait tombé accidentellement en trébuchant et se serait renversé dessus de l’acide. C’est plutôt bête comme mort pour quelqu’un qui travaille à la création de ces monstres.
Zadyssa : - C’est horrible de mourir comme ça, même pour un scientifique.
Moi, en me baissant pour mieux voir la carcasse : - J’ai pourtant le pressentiment qu’il a été tué par quelque chose d’autre que par un éclaboussement d’acide. Ce serait bien trop flagrant comme cause.
Kinsa : - Qu’est-ce que tu insinues au juste ?
Moi : - On parle d’un scientifique qui œuvre à trouver des gènes nécessaires à la conception d’un super-prédateur anti-Forceux, pour le compte d’un mystérieux totalitariste Sith. C’est forcément quelqu’un de minutieux et de prévoyant qui ferait attention à son environnement et à la sécurité de ses travaux. Il y a forcément un facteur externe et imprévisible qui l’a contrait à trébucher. Qu’en penses-tu Shina ?
Shina : - Je dois dire que ton doute tient la route Galen. Même si l’acide a fait le plus gros du travail, ce n’est pas ce qui a causé véritablement la mort du scientifique. Regardez bien son dos.
De ses deux mains recouvertes de gants de protection, elle retourne délicatement la carcasse refroidie et figée pour la positionner sur le côté gauche et mettre à découvert le dos presque intact. Le presque, c’est parce que nous apercevons un trou auréolée de noir dans le tissu, fait de manière nette et propre. Une percée dans le ventre faite à blanc et de manière linéaire.
Moi : - Y a pas de doute, c’est une lame de sabre-laser qui a fait ça.
Kinsa : - On l’a donc éliminé en lui portant un shiak au ventre… avant qu'il ne se renverse accidentellement de l'acide sur lui.
Eckmül : - Ça voudrait dire que l’on ne voulait pas le laisser vivre après avoir achevé son travail.
Orvi : - Typiquement Sith. Ce qui a servi une fois ne peut plus servir et périt.
Je me redresse sur mes jambes tout comme la guérisseuse, regardant le reste du laboratoire pour m’imaginer le labeur qu’à dû faire cet arkanien pour réaliser une horde de super-prédateurs à partir de tant d’éléments organiques nuisibles à des utilisateurs de la Force. Même après vingt ans de silence, cette pièce empeste encore la folie et l’horreur qu’il ait laissée.
Moi : - Bon, on a une carcasse de découverte et une supposition sur sa mort. Weckström devait se douter dans quel pétrin il s’était mis et anticiper sa mort, donc il a dû laisser des vestiges de ses travaux en toute sécurité afin que quelque chose reste si son assassin a souhaité embarquer ou détruire ses notes.
Kinsa : - Fouillons un peu partout ce laboratoire. Avec un peu de chance, nous tomberons sur un coffre-fort, un casier ou un passage secret où il a enfoui ses travaux.
Nous parcourons de fond en comble le laboratoire, observant chaque meuble et recoin pour y discerner un indice ou une trace d’un endroit dissimulé. En à peine dix minutes, nous ne faisons que chou blanc à sonder l’intérieur de la roche des murs, fouiller les bureaux, les tables, les étagères et les consoles d’ordinateurs.
Au bout d’un long moment, le chevalier Bith revient de sous une table de bureau, tenant entre ses mains une moyenne boîte métallique munie d’une simple serrure à poussoir et étiquetée avec le mot « confidentiel » dessus. Elle était bien dissimulée derrière une console.
Eckmül : - Ça doit être ça, puisqu’il m’a fallu bien voir pour la repérer.
Orvi : - Je me demande ce qu’on va y trouver.
Kinsa : - Vas-y Eckmül, ouvre-la.
Il ne se fait pas prier et il manipule la boîte pour avoir la serrure-poussoir sous les yeux. Je me rapproche après avoir délaissé un vieux dossier contenant une série d’algorithmes génétiques et observe avec les autres ce qui va se passer. Eckmül presse le bouton de serrure, ce qui déverrouille le couvercle et il l’ouvre entièrement. Tous fixent l’intérieur de la boîte et découvrent que son contenu… est un datacron pas plus gros qu’une balle de tennis, dont les lignes lumineuses bleutées indiquent qu’il contient quelque chose.
Kinsa, en prenant le datacron entre ses mains : - Voilà certainement l’ensemble conservé des travaux de Weckström, numérisées en données pour plus de sécurité. C’est pratique.
Shina : - Il ne reste plus qu’à l’ouvrir pour voir ce qu’il contient.
Zadyssa : - Je peux essayer ? C’est la première fois que je vois un datacron d’aussi près.
Kinsa : - Fais gaffe en le manipulant, c’est un objet fragile.
La jeune humaine de Metellos prend entre ses mains le datacron puis, sous notre regard et les directives de son maître, elle commence à l’ouvrir à la manière d’un rumixcube en ne faisant que les deux premiers gestes. L’objet numérique s’anime et il commence à projeter un hologramme qui présent un sommaire de différents chapitres, comme s’il s’agissait d’une histoire répertoriée.
Moi : - C’est un datacron-journal de bord, utilisé principalement pour enregistrer et conserver des notes et mémoires personnelles de sa vie. Weckström s’en est servi pour commenter son travail on dirait. (Je m’approche pour voir de plus près les titres.) « De la création à la déchéance »… Zadyssa, sélectionne cet avant-dernier chapitre s'il-te-plaît. La date d’enregistrement correspond.
Elle s’exécute et manipule doucement le datacron, toujours aidée par Kinsa sur la manière, et elle ouvre le chapitre demandé. L’hologramme de texte passe du sommaire à un long texte défilant avec lenteur, inscrit avec une manière romancière et détaillée de notions scientifiques. Je survole chaque mot et paragraphe en quête de l’indice suivant, sentant à travers la Force que nous trouverons l’information qui nous manque.
Je trouve enfin le paragraphe en question et le lit à voix-haute pour que les autres entendent.
Moi : - « Longtemps j’ai rêvé de ce moment, de cet instant où je laisserais ma patte dans toute l’histoire de la génétique et dans la compréhension de la Force chez les animaux autant que chez nos espèces intelligentes. Ce n’est malheureusement que lorsque j’ai réussi à concrétiser mon algorithme parfait de la synthèse des différents gènes de créatures sensitives, donnant naissance à l’hypothétique créature qu’il désirait, que mon commanditaire est venu. Et il n’était pas seul, car je redoutais plus que tout que je n’ai pas été le seul sur cette voie. J’en étais le plus proche à atteindre le succès de la demande mais c’était jouer une partie risquée quand on se mêle de la génétique élaborée par le peuple yevetha. Est-ce parce que mes semblables et moi-même avons toujours excellé à la science organique, au point de nous mépriser pour vouloir adapter la galaxie à notre mode de vie ? Les yevetha qui accompagnaient mon commanditaire sont de ceux qui savent aussi comprendre la génétique au point de pouvoir la modeler. Monseigneur a constaté le fruit de mon labeur, de ses longues années à rester cloîtré dans mon laboratoire secret à Exocron. Il fut satisfait… et il m’ordonna de laisser à présent tout ce que j’ai réalisé entre les mains de mes confères de concurrence. Mon travail était arraché, mon génie bafoué. Je veux continuer à aller au bout de mon exploit. Mais monseigneur m’a déclaré que mon travail était terminé, que j’avais fait ma part. Il compte demander à ces sales yevethas de prendre la suite, dans leur base secrète sur Najra-Va. J’ai vu son bras glissé délicatement vers moi… avant de comprendre son geste et de m’enfuir en emportant mes outils et notes les plus précieuses… »
Kinsa : - Alors Weckström n’a fait que concevoir l’algorithme génétique qui permettait de faire un super-prédateur de Force, avant de se faire voler son travail par des scientifiques yevethas.
Shina : - Et bien sûr, ils se sont établis sur une planète reculée et désolée comme Najra-Va, pour y dissimuler leur base de recherche. Ce qui veut dire que c’est là-bas que nous trouverons toutes nos réponses sur les Shaax. Ou la conclusion de leur création.
Orvi : - Au moins nous savons où aller maintenant, même si ça implique des yevethas.
Kinsa : - Rentrons à l’Arrow. Ne nous attardons pas trop ici et emportons le datacron.
Notre petite équipe se met immédiatement en route, traversant le hangar pour déboucher à l’extérieur de la base et rejoindre le vaisseau. Nous délaissons ainsi l'ancienne base derrière nous, traversant sans plus d’attente la vaste plaine de sel dans une longue marche. Kinsa prévient R8 pour qu'il prépare le décollage tandis que je réfléchis à passer le reste du voyage sur le terminal de la salle commune pour faire quelques recherches sur la planète Najra-Va, notamment pour trouver ses coordonnées à entrer.
Nous pourrons ainsi commencer à rechercher l’emplacement de la base secrète yevetha… où se trouve peut-être le fin mot de notre enquête.Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 04 janvier 2020 - 19:16samedi 04 janvier 2020 - 19:04 Modification Admin Permalien
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Ordo
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Ange - La balle est dans ton camp. Tu peux choisir quelle tête tu décides de trancher.
La résolution est perceptible dans son regard et son attitude, guidée par l'impulsivité, elle est déterminée à suivre un plan dont le Mandalorien devine l'improvisation. Elle a besoin de lui, lui qui, à contre cœur, doit en retour compter sur quelqu'un. Non, il n'aime pas ce petit jeu, mais il y jouera quand même si ça peut le rapprocher de ses cibles.
Pour autant, il détestera toujours devoir s'en remettre à autrui. L'ex Jedi s'est assez fait duper durant cette existence, il n'acceptera pas que cela se reproduise ne serait-ce qu'une seule fois de plus, son manque de clémence à ce sujet vient marquer encore un peu plus son ton d'une noirceur inquiétante.
Cera menaçant - Je couperai des têtes... Sois-en sûre.
Lui aussi semble résolu à faire avancer les choses par n'importe quel moyen mais préfère la prévenir la Corellienne qu'il ne se laissera pas doubler. Il le fait bien comprendre par un long silence pesant. S'éloignant de quelques pas, il se tempère et retrouve une voix normale.
Cera - Mais je n'ai aucun intérêt à couper la tienne.
Ange soulagée - Fort bien...
Cera levant un doigt accusateur - Cela ne veut pas dire que je te fais confiance aveuglément. Je n'ai pas confiance en toi, je n'ai pas confiance en Gunnar, ni en personne d'autre.
Ange - T’en fais pas, c’est réciproque. Ce n’est pas par choix que j’ai fait appel à toi mais par désespoir… Mais, toi, Mandalorien, qu’est-ce que tu fous là ?
Cera - . . .
Il se retourne et fait le tour de la pièce lentement, la visière perdue dans le lointain, semblant nostalgique :
Cera - Je me souviens de ce que tu as fait ce jour-là sur Coruscant.
Il revient vers elle et se fixe tel un soldat.
Cera - C'était un acte courageux, et honorable. Je suis enclin à écouter ce que tu as à...
Soudain un malaise s'empare d'eux ! Ils ressentent la Force qui s'agite. Elle est malmenée, elle tourbillonne là où tout était si calme. Non loin de là, une présence obscure se manifeste, d'autres entités semblent disparaître les unes après les autres.
Ange - Qu'est-ce que c'est ?
Cera - Un massacre !
Ange après avoir juré – Je rêve du jour où tout se passera normalement…
Elle brandit une télécommande et déverrouille la porte, le duo s'empresse de sortir de la ferme pour découvrir un carnage. Plusieurs cadavres de traladons déchiquetés et démembrés gisent dans le champ, tachant le blanc du manteau de neige de longues traînées rouges, tandis que leurs congénères s'enfuient. Le troupeau qui pâturait paisiblement là s'est fait décimé de manière atroce. Quelque chose ou quelqu'un venait de tuer ce bétail à l'instant avant de se volatiliser.
Ange - De telles entailles… Les Shaax ?
Cera - Non... Cette aura... ... Haar'shak ! Ce n'est pas le moment !
Ange - Sois pas avare de détails, Boîte de Conserve…
Tout à coup un cadavre de traladon s'élève dans les airs, Solo dégaine, Cera active les fonctions de son beskar'gam, le corps de la pauvre bête continue de s'élever jusqu'à révéler une silhouette massive qui avance dans le champs. Immense créature, ses deux iris allongés percent la pénombre d'une lueur orange. Il envoie le cadavre sur eux d'une puissante pression de la Force. Cera prend les devants comme lorsqu'il était le Sabre des Jedi, d'un arc vertical dessiné avec sa lame bleue, il pourfend le projectile et le sépare en deux morceaux qui s'écrasent autour de Solo. Contre toute attente, le Mandalorien lève un bras vers l'individu pour lui parler :
Cera - Arrête ! Nous n'avons pas le temps pour ça !
Le monstre sort de la pénombre et se dévoile à la faveur des lampes torches d'Ange Solo et de Cera Ordo. La lumière révèle de longues moustaches, une crinière rouge sang, des crocs semblables à des sabres, un regard de psychopathe.
Spencer - Gnrrrr... C'est pas très sympa de pas m'inviter à votre petite fête ! Du coup je suis venu quand même !
Ange - T’as fait comment pour nous trouver, Sac à puces ?
Spencer - Grompff ! Je suis un chasseur. Et vous mes proies. Gnrrr!
Ange - Et concrètement, ça donne ?
Spencer - Je t'ai vu ! Toi ! Grrr à traîner dans les quartiers du Général ! Finalement tu traficotes des trucs pas nets avec la tête de fer dans la brousse Corellienne ! Vous comptez peut-être le trahir ? C'est quoi ici ? Votre petit nid d'amour ? Gnaha!!
Cera - Je te l'ai dit, on a pas le temps de se battre avec toi. Tu ne devrais pas plutôt t'occuper de ton enfant ?
Spencer - Fffrrrr ! Terrence est assez grand pour s'occuper de lui tout seul ! Quand à vous, vous allez gentiment me dire ce qu'il se trame dans le coin avant que je ne vous égorge, gnrrrr, et que je ne vous étripe comme j'ai fait de ce tas de gros poulets !
Le tandem se retrouve au pied du mur face au Sith, étrangement fidèle à Gunnar depuis le départ comme un toutou à son Maître. S'il révélait leur position, ou leurs intentions, cela s'avérerait périlleux pour eux qui agissent sans l'aval du grand manitou de l'Alliance. Celui qui avait ressuscité la Coalition Galactique et l'avait réorganisé en Rébellion avait aussi accompli l'exploit de rallier le dernier tenant du côté obscur connu qu'était Dark Spencer. Un fait qui avait toujours interloqué Kaarde.
Ange regarde vers Ordo, ce-dernier ne sait quoi faire. Engager le combat ici compromettrait tout, le fait est que Spencer est devenu beaucoup plus puissant et dangereux depuis qu'il a perdu son Undead. Elle finit par céder:
Ange - Tu attaques les traladons, tu signales ta présence dans la Force… Avide d’une petite sauterie avec les Shaax ?
Cera - Espérons qu'il n'y en ait pas dans les parages.
Ange - Réfléchir, ça n’a jamais été ton fort, hein ?
Spencer - Haaarg... Disons qu'il est... Dangereux de me cacher des choses.
Ange - Entre vite, nous n'avons plus beaucoup de temps.
Arborant un sourire fier, ce qui le rend d'autant plus terrifiant, le velu pénètre dans la vieille ferme d'un pas lourd. Derrière lui, Cera rattrape Ange par l'épaule :
Cera - C'est une très mauvaise idée.
Ange - On a pas le choix. On a plus qu'à essayer de l'utiliser à bon escient.
vendredi 10 janvier 2020 - 19:05 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Quand Spencer eut franchi la porte de la ferme et qu’elle s’était refermée, Ange accusa brutalement l’ampleur de son désespoir. Le Sith était entré et, avec lui, s’était invitée cette limite qu’elle s’était évertuée à tenir non sans mal à distance toute sa vie. Elle se voyait céder, tout doucement, un pas après l’autre, à ces convictions qui l’avaient portée à maintenir sa tête hors de l’eau qui parfois bouillonnait. Aujourd’hui encore, seule sur son rocher, maintenir un semblant de paix intérieure lui demandait une énergie prodigieusement coûteuse. S’immerger plus en profondeur dans la Force lui permettait de réduire les voix de l’autre côté du fleuve à un murmure à peine audible et contenir toutes ces émotions destructrices qui menaçaient d’imploser. Il était pourtant si tentant et si facile de se glisser à la lumière des objectifs qu’elle s’était fixés…
Le Cathar se dirigea naturellement vers la pièce à vivre, laissant derrière lui une traînée sanguinolente que le Mandalorien et la Corellienne prirent soin d’éviter. Compte tenu du caractère incongru de la situation et ne sachant trop que faire de son immense gabarit, Spencer se planta dans le milieu de la pièce. Ceno, quant à lui, s’appuya sur le mur qui offrait la meilleure perspective visuelle et de repli. Trois protagonistes, deux canapés : tout était dit. Pourtant, Solo choisit de s’asseoir sur le plus grand des fauteuils, dans une position si décontractée et si vulnérable qu’elle en devenait difficilement interprétable. Elle devait la jouer fine.
Ange, à l’intention de Spencer : Il va falloir que tu nettoies le bordel que tu as foutu dehors dès qu’on en aura fini ou on se fera repérer.
Spencer : Grrrr ! Tu m’as pris pour la femme de ménage ?
Ange, calmement : Je prends donc ça pour un non.
Sans rien ajouter, la Corellienne avala une nouvelle gorgée de caf’ et se leva. Revenant du garage une pelle dans la main, elle passa le seuil de la porte sous le silence du Mandalorien et d’un commentaire misogyne du félin qu’elle fit mine d’ignorer. Coinçant sa lampe de poche dans les plis de ses vêtements, elle entreprit de retourner la terre enneigée et d’endiguer le carnage de leur nouvel hôte. Une vingtaine de minutes passèrent quand elle sentit deux présences se rapprocher d’elle. Elle sourit intérieurement.
Parfait. Qu’ils en aient conscience ou non, l’alliance venait de se sceller dans le sang.
Cadavres camouflés ou avalés, ils regagnèrent leurs pénates temporaires. Solo fit un crochet par la cuisine et déposa une chaise à quelques centimètres de l’endroit que s’était assigné le Mandalorien tandis que le félin prenait la place que la Corellienne occupait jusqu’alors. Sans broncher, elle s’installa confortablement sur le canapé le moins large. Elle ferma les yeux un instant : c’était maintenant qu’il lui fallait bien choisir ses mots.
Ange, jouant la carte de la franchise : Puisque tu veux de la transparence, Spencer, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu as vu juste : je trahis délibérément le Général. J’étais bien sur la Main Ecarlate juste après avoir mis fin aux jours de Kaarde. Je lui ai proposé de m’aider à liquider le Courtier de l’Ombre puisque je connais désormais son identité. Il a refusé. Je lui ai donc explicitement dit d’aller se faire foutre. Gunnar a suffisamment de jugeote pour savoir ce que je compte faire mais il ne sait ni où, ni quand, ni comment. Et je tiens à ce qu’il n’en soit pas autrement…
Spencer, fier de lui : J’savais bien que tu traficotais dans le dos du Général !
Ceno¸ suspicieux : Dans ses quartiers… C’est ce que Spencer a dit… Dis-moi, Solo, tu n’en saurais pas plus que tu ne veux bien nous le dire, sur le Général ?
Puisqu’il fallait jouer franc-jeu et qu’elle ne risquait rien à révéler une partie de son existence, Solo se laissa aller à une confidence dont le contenu avait été intelligemment soupesé pour ne la mettre ni en porte-à-faux, ni menacer sa propre sécurité.
Ange, du tac-au-tac : Au début, j’ai cru que je le connaissais et qu’on avait déjà combattu ensemble, il y a de cela des années. Le fait qu’il m’ait délibérément choisi pour le rencontrer quand j’étais aveugle m’avait permis de le penser. Mais, l’homme que j’ai connu n’aurait jamais agi comme il l’a fait aujourd’hui…
Solo se tut quelques instants et haussa les épaules.
Ange : Enfin, même si c’était lui, je ne vois pas ce que ça changerait… A titre personnel, je l’enterrais juste profondément dans mon estime… si son âge avancé ne le fait pas avant moi… L’homme que j’ai connu ne refuserait pas de relever ses manches, surtout quand je lui sers la tête de Sovereign sur un plateau…
Spencer, aboyant : Grrrrrrrr ! Sovereign ?
Elle avait fait mouche.
Ange : Tu as bien entendu. Ce n’est pas après Sovereign que j’en ai mais après le Courtier. Tant que vous me le laissez, je n’entraverai aucun des projets que toi ou le Mandalorien lui réservez.
Le poids de cette révélation plana suffisamment de temps dans la pièce pour laisser le Mandalorien se saisir des bribes d’informations qui méritaient d’être explicitées.
Ceno : Il y a quelque chose que je ne comprends pas, Solo. Si tu sais qui est le Courtier, pourquoi tu ne t’en es pas déjà occupé ?
Ange ravala sa salive. C’était effectivement le point le plus sensible et délicat de toute cette entreprise.
Le Cathar ne disait rien : il se contentait de fixer, comme l’Humain, la réaction de la Corellienne.
Ange, contenant cette colère qui se réveillait : Je suis la première personne à laquelle le Courtier s’est officiellement présenté. Sur Servacos, avant la guerre et les premières attaques des Shaax, j’ai reçu un présent de sa part : la tête d’une personne que j’aimais. Mieux encore, cette tête s’est mise à sonner. Il m’a fallu ouvrir cette bouche glacée et y déloger le comlink qu’elle renfermait. J’ai décroché : il y avait un message, un simple message, que je n’oublierai jamais : « La tienne aurait été si délicieuse entre mes mains. ». La suite, bien sûr, vous la connaissez… Alors, quand ce Fils de chien m’a de nouveau contacté, qu’il m’a forcé à abattre Kaarde pour révéler son identité…
Elle sentait ses jointures de ses mains blanchir à mesure où elles les serraient…
Ange : Quand sa gueule est apparue… J’ai cru que… Je n’en sais rien ce que j’ai cru mais il était là, là, à me regarder, après toutes ces années… Put*in… Alors, bien sûr que j’ai essayé de le contacter… Après tout ce temps à voir sa petite gueule à quelques centimètres de la mienne, croyez-moi, je savais où je pouvais le trouver… Mais, cette raclure a pensé à tout ! Volatilisé ! Envolé ! Personne ne sait où il est ! Personne ! Et alors, vous me direz, Solo, pourquoi ne pas dévoiler l’information ? Pourquoi ne pas lancer la Guilde à ses trousses ?
Elle s’était levée.
Une étrange lueur brillait dans ses yeux.
Ce n’était plus vraiment à eux à qui elle s’adressait.
Ange : Tout d’abord, je ne serai sûrement pas la seule à vouloir personnellement sa tête mais c’est à moi qu’elle revient, cette tête, à moi et personne d’autre ! Outre ce critère strictement égoïste, je le reconnais, plus de monde il y aura à sa recherche, plus il sentira sa sécurité menacée et plus il se terrera là où personne n’ira le débusquer. Enfin, il m’est impossible de lancer la moindre recherche sur les réseaux de la Guilde sans prendre le risque qu’il ne soit au courant de son contenu voire de la position géographique où je me trouve et où se trouve les cibles qui me permettraient de le faire tomber.
Le sang pulsait maintenant dans ses oreilles au point où elle en était presque sourde.
Ange : Le choix d’être sur Corellia n’est pas une lubie de ma part. Autant que je sache, deux personnes ont pu, potentiellement, être en contact avec le Courtier… Elles permettaient, peut-être, d’en apprendre plus sur les lieux où cet enfoiré pourrait se cacher et donc, vu que l’on sait qu’ils collaborent, mettre la main sur Sovereign… Je ne vous cache pas non plus qu’il y a une chance, infime, sans doute, que l’un d’eux soit le Grand Manitou du Mal en personne… Dans tous les cas, l’on pourrait obtenir des informations cruciales pour capturer le Courtier… Parce que, je le connais ! Je ne refermerai jamais mes phalanges autour de son cou via les moyens que j’emploie habituellement… Ce fumier les connait tous.
Elle leur tourna le dos et lissa machinalement ses vêtements, comme elle l’avait fait de si nombreuses fois, enfermée pendant vingt ans sur ce vaisseau errant.
Ange, se retournant : Je sais que c’est maigre, je sais que ça paraît fou et complètement désespéré mais c’est la seule piste sérieuse que l’on ait depuis tellement de temps que… que le Général aille profondément se faire f*utre !samedi 11 janvier 2020 - 14:38 Modification Admin Permalien
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Zadyssa
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À peine arrivés sur Crait, et après quelques recherches, nous avions fini par en découvrir plus sur le scientifique à l'origine des Shaax, des bestioles dangereuses que je n'avais jamais vues mais dont j'avais déjà entendu parler. Finalement de retour à l'Arrow, tous s'affairaient pour préparer la suite de la mission et étudier davantage en profondeur les nouveaux éléments à notre disposition pour être certains qu'une nouvelle fouille des lieux ne s'imposaient pas. Quant à moi... je devais bien avouer que je ne savais pas trop quoi faire. Je restai donc à scruter le paysage blanc de Crait, bientôt rejointe par Kinsa.
Kinsa : Tu t'ennuies ?
Moi : Hein ? Non, non.Elle eut un sourire amusé et me fis signe de m'avancer.
Kinsa : On a beaucoup travaillé les attaques et ripostes, ces derniers temps. Ça te dirait de faire un exercice centré sur la Force avant de partir ?
Moi : Bien sûr !
Kinsa : Alors assieds-toi en tailleur, par terre. Ressens la Force et essaie de sentir la vie. Comme on est peu, tu devrais pouvoir tous nous identifier.
Moi : D'accord !Je commençai par ressentir la Force en moi. Apaisante comme toujours depuis le rétablissement du Côté Lumineux, puis j'étendis mes perceptions. La première personne que je sentis fut naturellement Kinsa : elle se tenait à mes côtés et était non seulement mon maître. Je pris le temps de découvrir son aura avant de continuer à élargir ce que l'on pourrait appeler un radar à êtres vivants. Il n'était sûrement pas aussi précis et puissants que celui des Chevaliers, mais j'estimais que c'était tout de même pas mal.
Toutefois, avant que je n'aie pu atteindre l'Arrow, et donc les autres, je sentis une minuscule trace de vie qui disparut aussi vite que je l'avais sentie. Elle était... à peu près cinq mètres devant Kinsa. Je rouvris brusquement les yeux et m'approchai lentement.
Kinsa : Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi : Je crois qu'il y a un truc par là.Après quelques secondes de silence, elle acquiesça à son tour.
Kinsa : Je pense que ce n'est rien de grave mais reste là. On ne sait jamais.
J'obtempérai et la laissai s'approcher seule, jusqu'à ce qu'elle me fasse un signe de la main avec un grand sourire sur le visage.
Moi : Il y a bien quelque chose ?
Kinsa : Viens voir.Mon maître se tenait à côté d'une sorte de fissure naturelle dans la roche. Et dedans, il y avait ce que je jugeai être un animal, visiblement coincé, incapable de s'en échapper.
Moi : C'est quoi ? Un autre animal ?
Kinsa : Je sais pas, on ne voit pas très bien de là.Ayant toutes les deux les bras trop courts pour l'atteindre, elle se servit de la Force pour le faire remonter par télékinésie, prenant bien garde à ne pas le blesser au passage.
Kinsa : Il a dû être abandonné parce que ses pairs ne pouvaient pas le récupérer.
Quand la petite créature émergea enfin à l'air libre, nous nous rendîmes compte que c'était un bébé, blessé, affamé et assoiffé, mais un mignon petit bébé.
Kinsa : Oh, Zadyssa, je crois que c'est un bébé Vulptex.
Moi, avec des paillettes dans les yeux : C'est vrai ?Amusée, elle acquiesça.
Orvi : J'ai bien entendu ?
Le Kiffar venait d'apparaître derrière nous, toujours là quand il le fallait.
Orvi : Il est blessé. Shina va devoir le soigner. Il est troooop mignon.
Kinsa : Elle. C'est une femelle.La Vulptex tenait dans les mains jointes de Kinsa et commençait à avoir son "pelage" puisque des minuscules cristaux parsemaient sa peau.
Moi : Elle a été abandonnée...
Moi + Orvi : Alors on peut la garder ? Dis, oui ! On la garde !Face à nos supplications et devant la mignonne petite créature qu'elle tenait dans ses mains, Kinsa ne put résister et céda.
Moi + Orvi : Yeeees !
Kinsa : Mais il faut lui trouver un nom. Qu'est-ce que vous dites de Cin ?J'échangeai un regard entendu avec Orvi :
Orvi : Alors on emmène Cin à Shina pour la soigner.
Kinsa me confia Cin et nous nous empressâmes de trouver la guérisseuse du groupe : si quelqu'un devait savoir comment nourrir et soigner un bébé Vulptex, c'était bien elle.
lundi 20 janvier 2020 - 11:36 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Ange les observa l’un après l’autre avant d’ajouter.
Ange, reprenant un timbre plus calme et posé : Je peux compter sur vous ?
Ceno : Tant que nous suivons cette direction, oui.
Ange : Spencer ?
Spencer, dévoilant ses crocs : Gnaaaa ! Je boufferai Sovereign en échange d’une trahison ! Ça me plaît !
Ange : Parfait ! Dans ce cas, si on est tous d’accord, je vais vous faire visiter les locaux et vous en dire un peu plus sur notre cible.
A peine finissait-elle sa phrase, qu’elle invita ses deux alliés improbables à la suivre dans la direction de la cuisine. Ce n’était pas à proprement parler cette pièce qui l’intéressait mais le petit renfoncement qui contenait boîtes et denrées non périssables. Glissant ses doigts derrière l’une des étagères du cellier, Solo palpa un mécanisme invisible à l’œil nu. Dans un nuage de poussière qu’il faudrait sous peu nettoyer et qui attestait que ce passage secret avait été délaissé depuis des années, le mur pivota, dévoilant un escalier qui s’enfonçait plusieurs mètres sous terre et qui débouchait sur une pièce d’une trentaine de mètres carrés. Quant à ce qui s’y trouvait, il comprenait à proprement parler tout l’équipement nécessaire à la surveillance des environs de la ferme mais également du matériel high-tech – certes désuets, du temps s’était écoulé – leur permettant d’effectuer des recherches et d’émettre des communications en toute illégalité.
Ange, embrassant le lieu d’un mouvement de bras : Tout est strictement insonorisé. Du matos, un peu vieillot, j’en conviens mais très certainement encore en état de marche. Il faudra juste ne pas se connecter aux réseaux de la Guilde mais, comme je suis la seule capable de faire une entorse à cette règle, il n’y a aucun risque à ce qu’on se fasse griller pour cette raison.
D’un mouvement de la tête, elle désigna la porte par laquelle ils n’étaient pas entrés.
Ange : En cas de problème, une issue de secours… Il doit y avoir un bon kilomètre à parcourir sous terre mais ça débouche dans le bois d’à côté. Le tout est sécurisé.
La Corellienne se laissa tomber dans l’une des nombreuses chaises avant de poursuivre.
Ange : Venons maintenant à l’essentiel : nos cibles.
Solo sortit son datapad de la porte de sa veste de fortune et le brancha sur un holoprojecteur miniature.
Ange, professionnelle : Sanya Sonell : charmant personnage. Sa spécialité : le trafic sexuel d’enfants. Pas besoin de détailler son business… Avant que toute cette histoire nous pète à la gueule, j’avais un agent chargé de l’observer de très près parce que je désirai ardemment avoir des preuves au sujet de l’identité de l’un de ses employeurs qui s’est brutalement – et sans qu’on le voie vraiment venir – glissé sur les marches du pouvoir corellien au moment où le Courtier a commencé à faire parler de lui.
Ceno : Lving Bommbassa.
Ange, interloquée : Tu t’intéresses à la politique corellienne, maintenant ?
Ceno : Un de mes contacts m’en a récemment parlé.
Ange : Sans le savoir, des informations à recouper… Tu commences à me plaire, le Mandalorien.
Elle ajouta un sourire séducteur au Cathar.
Ange : T’en fais pas, mon Matou, toi aussi je sais quand tu vas commencer à me plaire.
Pour toute réponse, Spencer lui adressa un grognement que la Corellienne ne sut véritablement comment interpréter.
Ange : Bref… Si je vous passe les histoires de gué-guerres entre gouverneurs du système, Sal-Solo – un chic type, pour un politicien – s’est fait brutalement mettre au placard à coups de rumeurs et autres scandales vraisemblablement montés de toute pièce mais néanmoins suffisamment pour lui attirer un discrédit public. Par l’intermédiaire de fonds pour le moins obscurs, Bommbassa a réussi à assembler autour de lui tout ce petit monde qui lui permettant de s’emparer des rênes du pouvoir hier… et encore aujourd’hui…
Spencer : C’est lui qu’il faut faire parler ?
Ange : T’as tout compris mais avec un peu plus de tact que tu en as pris pour ton déjeuner… On ne peut pas se pointer dans son chez lui ultra-sécurité ou sur son lieu de travail sans que tout le système ne soit au courant… sans compter que c’est peut-être lui notre Sovereign…
Ceno, visiblement en émoi contenu face à cette nouvelle : Sovereign…
Ange : Je sais, c’est risqué sans…
Spencer¸ bombant le torse : Moi, je n’en fais qu’une bouchée ! Grrrrrrrrrr !
Ange¸ lui adressant un regard faussement compatissant : Ce n’est pas moi qui vais le remettre en doute. Je dis juste, qu’à trois, il va quand même falloir que nous soyons parés à toute éventualité…
Ceno : Poursuis, Solo.
Ange : On peut commencer par la manière douce. Si Sonell est toujours vivante, je sais comment la contacter sur le darkholonet. On s’incruste sur le réseau timidement, on lui propose un rendez-vous…. La suite, vous la devinez.
A son sourire carnassier, le Cathar lui répondit de toutes ses dents.
Ange : Avec votre savoir-faire, Messieurs, je ne doute pas qu’elle pourra nous arranger un petit entretien particulier avec le Gouverneur du Système Corellien - le tout en toute intimité.
Ceno : Si elle est encore vivante, c’est bien pensé.
Ange : Je sais : j’en ai fait mon métier.
Elle se tut quelques instants et vit que ni l’un ni l’autre n’avait quoique ce soit à ajouter.
Ange : Très bien. Dans ce cas, Messieurs, je vous invite à regagner le niveau zéro et profitez des quelques heures de sommeil qu’ils nous restent avant de mettre cette entreprise fructueuse à exécution. La nuit porte conseil. Je contacterai la Dévaronienne au petit matin.
Sans aucune objection, ils obtempérèrent et tous trois délaissèrent leur cachette souterraine.
Ange indiqua au Cathar l’une des trois chambres vides qu’il pouvait occuper.
Le Mandalorien choisit la sienne et la retint alors que les ronflements retentissants du fauve animaient la ferme d’une musique curieusement rassurante.
Ceno : C’était habile.
Ange¸ un rictus se dessinant sur ses lèvres : C’est sans doute pas le pire, finalement, de tous ces bougres avec qui j’ai collaboré.
Ceno : Du moment que tu sais ce que tu fais.
Ange¸ haussant les épaules : Je ne sais pas si je sais ce que je fais mais je ne suis pas seule.
Ses talons se tournèrent.
Ange : Bonne nuit, Madalorien, chevauche le Mythoosaure pour moi, cette nuit.lundi 20 janvier 2020 - 16:07 Modification Admin Permalien
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Padme111
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Le brouillard flottait tout autour de lui. Même s’il n’avait aucune protection à la plante de ses pieds, Dexter se révélait incapable de déterminer la matière sur laquelle il marchait. Un vent chaud caressait sa peau. Soudain, un bruissement d’ailes derrière lui attira son attention. Le colosse observa un oiseau-murmure dessinant une parfaite ligne droite dans les cieux. Le volatile passa au-dessus de la tête du réptiloïde qui ne le quittait plus du regard. Une fois que la bête se fut éloignée de lui, il comprit qu’elle se dirigeait vers cette masse obscure qui venait d'apparaître. Tel un rideau qui se déchirait, le brouillard laissa la place à un soleil étincelant qui rayonnait sur l’immense montagne sur laquelle l’oiseau natif de Yavin IV se posa. Le besalisk reconnut le lieu ; ce n’était pas une montagne, mais un volcan et pas n’importe lequel. C’était le préféré de son maître et cet endroit se trouvait sur Phoenix.
Une voix – la clé de 12.
Dexter – Quoi ?
Le cyborg revint à la réalité. Devant lui, un mécano attendait qu’il lui passe l’outil nécessaire à une réparation des amortisseurs du MIII01-DMW. L’humain semblait dubitatif et lui montra le coffre à sa droite. Malachite se secoua et saisit la clé demandée pour la donner à son interlocuteur. Sans un mot, l’homme se remit à travailler.
Dexter était perturbé par ce dont il avait rêvé la nuit précédente. Le brouillard pouvait représenter son état d’esprit.
Toute la flotte Jedi semblait s’affairer à ses occupations. Les discussions concernant les rumeurs répandues par l’holonet étaient peu nombreuses et discrètes. Cependant, les doutes sur la responsabilité du leader de la Guilde dans la mort du grand Maître de l’Ordre Jedi laissaient planer une atmosphère lourde de suspicion. Le Besalisk n’avait pas d’opinion tranchée sur la question.
D’un côté, il connaissait peu Solo, mais son maître l’avait dirigé vers Ange pour suivre sa formation de pilote. Padmée et Cole avaient confiance en cette humaine, ce qui le rassurait, et il n’avait pas regretté son passage sur la Lame de Guilde.
De l’autre, il n’existait jamais de fumée sans feu. Qu'Ange tue délibérément Kaarde semblait une idée insolite, voire franchement absurde pour le padawan. Néanmoins, les informations de l’holonet affirmaient qu’elle était responsable. Une de ses actions aurait-elle pu précipiter la mort de Maître Naberry ? Au cours de cette guerre, Dexter n’avait-il pas vécu lui-même des événements similaires ? S’il n’avait pas demandé à Padmée de devenir son padawan, ils n’auraient jamais mis les pieds sur Ilum. Et sans aller jusqu'à faire référence à cette planète glaciaire, son père n’aurait jamais dû avoir à se sacrifier pour lui donner une chance de vivre. D’un certain point de vue, Dexter était responsable de la mort de son père. Il éprouvait le même sentiment au regard du décès de sa mère et encore davantage concernant celui de Padmée. Jamais elle n’aurait pris une part aussi importante dans la bataille de Fondor si Dexter ne le lui avait pas demandé. Sans compter que durant ses quinze années à voyager dans la galaxie, le Besalisk avait été à plusieurs reprises accusé d’actes qu’il n’avait pas commis.
Le mécano – Ok, c’est bon. Cette fois-ci, je t’assure qu’il n’y aura plus de soucis avec le stabilisateur secondaire. Mais je te conseille vivement de changer de vaisseau. Il est vieux et …
Dexter – Merci Brad, mais c’est tout ce qu'il me reste de mes parents.
Brad – Je comprends.
Sans insister, le mécano laissa le padawan seul avec ses pensées.
Depuis le départ de l'équipe Jedi sous la tutelle des chevaliers Kinsa et Galen, le padawan passait son temps à s’entraîner au sabre laser, à la persuasion, à la dissipation de l’énergie, aux poussées et tractions de Force, et se risquait même à l’ionisation ou à l’étourdissement avec les quelques instructeurs Jedi qui voulaient bien lui consacrer un peu de temps.
Le Besalisk enchaînait aussi les allers et retours entre la Tarentule II et le Mirax Terrik. Il vérifiait ainsi ce qui devait être amélioré sur son cargo en vue de trajets longue distance. Il joignait l’utile à l’agréable en rendant visite à Cole et Weedge.
Le guérisseur n’avait que très peu de temps à consacrer à Dexter, mais il partageait un même sentiment de double deuil, celui des Naberry. Cole n’avait pas vraiment plus de temps pour lui, en raison de son traitement toujours aussi accaparant, mais ils appréciaient leurs discussions aussi courtes fussent-elles. Quand le Zabrak et son patient étaient indisponibles, le Besalisk essayait toujours de se rendre utile à l’infirmerie, même si ce n’était que pour du rangement. De temps à autres, si un guérisseur ou l’autre prenait une pause, le padawan lui demandait de le superviser dans un entrainement du Curato Salva.
Quand le quadrumane se trouvait sur la Tarentule II comme en ce moment, il prenait le temps d’assister aux formations continues de mécanique avec les techniciens du vaisseau.
Fidèle à ces enseignements, il effectua une dernière vérification en se référant à sa check list, avant de solliciter l’autorisation de décollage pour se rendre sur le vaisseau infirmerie.
Durant le trajet, le pilote jugea que son cargo répondait correctement. Alors, les pensées du colosse retournèrent à ce drôle de rêve. Le volcan représentait Phoenix, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute dans l’esprit du trentenaire.
L’atterrissage sur le Mirax Terrik fut une réussite. Le padawan était devenu un habitué des lieux et il décida d’attendre Cole sur un banc. Le temps n’avait plus d’importance, le reptiloïde patientait en plongeant dans cette Energie réceptrice aux midichloriens. En cherchant la paix intérieure et en se laissant flotter dans la Force.
En plein milieu de sa méditation, un souvenir particulier lui revint en mémoire, non avec Maître Brûle, mais avec Vyvacy. Dexter se remémora le moment où il avait fait sa valise sur Dar’Con, cette planète des régions inconnues qui l’avait accueilli pendant cinq ans.
Vyvacy était entré dans la chambre qui était la sienne à l’époque. Le natif de Phoenix s’assurait que le Besalisk était prêt à quitter cette planète et à rejoindre la république de Ver’mer. L’adolescent de l’époque, excité, lui avait déclaré une nouvelle fois qu’il voulait rentrer et retrouver l’Ordre Jedi afin de les aider à vaincre l’ennemi responsable de la mort d’autant des leurs. Après quelques spéculations sur ce qu’ils risquaient de retrouver là-bas, Dexter avait posé une question qui avait surpris l’humain.
Le choix de son mentor avait été de veiller à former au mieux son padawan malgré des conditions austères, mais le quadrumane avait demandé à l’humain si lui, Vyvacy, ne regrettait pas de les avoir suivi dans cette galère. Après un moment de silence, Brûle avait répondu à son jeune ami qu’il ne regrettait pas les choix de son épouse. Qu’il l’épaulait toujours et que grâce à elle, il connaissait le bonheur d’élever un enfant. Il avait bien précisé ne jamais vouloir remplacer les parents biologiques de Dexter. Celui-ci s’était serré contre le buste de l’homme pour la première fois et l’humain n’avait plus su comment réagir. Après l’étreinte, le reptiloïde était retourné à sa valise et l’avait fermée. Ému, Vyvacy s’était assis sur le lit. Il avait offert au quadrumane un cadeau symbolisant leur lien. Dans la paume de sa main, il tenait un pendentif représentant un oiseau-murmure noir. Le natif de Phoenix, lui avait expliqué qu’il s’agissait du premier objet que Padmé lui avait offert. Il savait qu’il n’aurait jamais d’enfant, alors il tenait à ce que ce symbole restât dans la famille.
Dexter sortit de sa méditation pour toucher le pendentif qui reposait depuis lors sur sa poitrine. Maintenant, il savait où il devait aller. Vyvacy avait besoin de lui. Ensuite, il lui serait probablement toujours possible de repartir vers l’Ordre Jedi afin d’achever sa formation.
Les pas du Gotal dans le couloir attirèrent l’attention du Besalisk sur lui. Ils se saluèrent.
Dexter – Je crois que je vais partir. Sur Phoenix.
Cole – Tu as encore besoin de temps pour te remettre de la mort de maître Naberry...
[Voir post de Cole qui postera d'ici peu]
Dexter – Bonne chance, Cole. Et merci de ton amitié…
Cole – Bon courage, Dexter. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, surtout s’il s’agit de toi-même.
Laissant son ami se reposer. Le Besalisk rejoignit le guérisseur. Il devait lui demander s’il avait pris sa décision. Si Weedge restait au sein de la Flotte, Dexter partirait pour Phoenix sur le champ. Cependant, si le Zabrak décidait de l’accompagner, Malachite attendrait qu’il finisse le traitement de Cole afin qu’ils voyagent ensemble.
vendredi 24 janvier 2020 - 13:40 Modification Admin Permalien
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Cole_PrCol
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(Post réalisé en collaboration avec Padmée)
A bord du Mirax Terrik
Cole Pr’Col ressortait de sa dernière séance de soin. Ils en étaient à présent aux deux-tiers du traitement. Heureusement, le processus de vieillissement s’était un peu ralenti, mais le Gotal semblait malgré tout, en apparence comme en capacités, de plus en plus proche de son âge réel.
L’explorateur ne rêvait que d’une chose : rejoindre les quartiers qui lui avaient été dévolus et s’écrouler pour ses huit heures de repos réglementaires.
Mais Dexter l’attendait, sur un banc, visiblement soucieux.
Sans le saluer, Cole s’assit simplement auprès de lui, comme si cette entrevue avait déjà été prévue.
Dexter – Je crois que je vais partir. Sur Phoenix.
Cole – Tu as encore besoin de temps pour te remettre de la mort de maître Naberry...
Dexter - … Et de Maître Kaarde.
« Je ne sais plus où j’en suis. Je n’ai plus de maître chez les Jedi. Et je suis plus aussi sûr de la sagesse des décisions du Conseil. Mon Maître ne croyait déjà plus en eux, moi, je me sens perdu et partagé. Par ailleurs, je suis reconnaissant des leçons de pilotage qui m’ont été données, mais je n’envisage pas de rejoindre la Guilde. Pas pour le moment. »
Cole- Du temps pour faire le point, donc. Et que feras-tu sur Phoenix ?
Dexter – Je ne sais pas encore. Réfléchir. Découvrir cette planète sur laquelle Maître Pad avait trouvé une retraite. M’excuser auprès de son époux, Vyvacy. Et, lorsque cette guerre sera terminée, retourner sur ma planète natale, Naboo.
Cole s’abstint de lui signaler que si Sovereign gagnait la guerre, le Besalisk n’aurait nulle part où aller.
Cole - Tu ne vas pas attendre le retour de Kinsa, Galen et les autres ?
Dexter – Non. Plus je reste longtemps ici, plus j’ai l’impression de ne plus y avoir ma place.
Cole – Et tu pars seul ?
Le regard du padawan se porta sur la salle dont le Gotal venait de sortir.
Cole – Weedge ?
Dexter - Je ne sais pas. Il n’a pas encore décidé.
Se tournant vers l’explorateur.
Dexter – Mais, et toi, Cole ? Tu ne veux pas m’accompagner ? Tu aurais bien mérité cette retraite !
Cole – Ca, c’est certain ! Mais… Non. Aussi tentant que ce soit, je veux rester jusqu’à la fin. Sans doute ne servirai-je plus à rien, mais s’il y a la moindre chance que je sois encore utile contre Sovereign…
Dexter, déçu – Je vois… Je comprends, je crois.
Cole- Dex… Nous avons tous des moments où nous avons besoin de nous confronter à nos anciennes convictions et de décider de poursuivre ou d’en changer...Ça m’est arrivé il y a vingt ans quand j’ai décidé de payer pour les vies des Irrécupérables que j’avais prises.
« Je sais que tu as déjà vécu beaucoup d’expériences… Et de souffrances. Mais tu me sembles bien jeune pour tout arrêter maintenant… Tu aurais fait un formidable Jedi Sentinelle, tu sais… »
Le Besalisk le regarda un long moment, dubitatif, avant d’acquiescer finalement.
Dexter – C’est étrange… durant mon séjour dans la flotte Jedi et au cœur de la résistance, j’ai reçu plus d’encouragements et de preuves de confiance de la part de la Guilde que des Jedi. Remercie l’équipage de la Lame de la Guilde, pour moi. Et particulièrement Crapéko.
Ils se levèrent et se serrèrent la main.
Dexter – Bonne chance, Cole. Et merci de ton amitié…
Cole – Bon courage, Dexter. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, surtout s’il s’agit de toi-même.
Ils se séparèrent et Cole, regardant son ami s'éloigner, se demanda s'il le reverrait.
Cole - Après tout, une fois cette satanée guerre terminée, j'irai peut-être faire du tourisme dans un endroit tranquille. Sur Phoenix, par exemple.
Un sourire satisfait ourla ses rêves. Il aurait peut-être encore deux trois tours de vieux singe à enseigner au si jeune Besalisk.Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 25 janvier 2020 - 11:45samedi 25 janvier 2020 - 11:42 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
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Après avoir ramené le bébé Vulptex fraîchement nommé Cin – neige en mando’a – à Shina pour qu’elle jette un coup d’œil à sa santé, nous repartîmes fouiller le complexe pour voir si nous n’avions rien raté d’intéressant. Cela ne coûtait rien de vérifier, d’autant plus que ce genre de laboratoires avaient souvent tendance à s’étendre sur un grand espace et posséder des parties cachées. Cependant, certains parmi les plus jeunes, nommément Orvi et Zadyssa, qui paraissaient très bien s’entendre, discutaient plus qu’autre chose, alors que nous étions tout de même censés agir dans une relative urgence. A chaque fois que nous entrions dans un couloir, j’activais une fonction de mon casque qui me permettait de scanner mes environs, histoire de vérifier s’il n’y avait pas de portes cachées.
Orvi : Et tu sais ce qu’il m’a répondu ? « Il faut bien des derniers » ! Alors qu’il avait clairement triché !
Je jetai un coup d’œil exaspéré à l’intention du Kiffar qui racontait une histoire à Zadyssa. Il semblait s’être vite remis du choc du cadavre, peut-être un peu trop vite, considérant son insouciance actuelle.
Moi : Hey, les gars. Vous savez que ce genre de trucs va beaucoup plus vite chez les Mandos ? Je crois que tu aurais besoin d’un petit stage, Orvi. Mission, concentration.
Je ne fus pas surprise que ce soit Galen qui rétorque :
Galen : Ah, parce que on est pas assez spartiate à ton goût dans notre manière d'agir ? On n'a pas tous eu une éducation à la dure comme toi, à faire les choses vite et immédiatement.
Lui adressant un regard exaspéré, je croisai les bras.
Moi : Aux dernières nouvelles, on est sur le terrain, on ne fait pas du tourisme. Évidemment que la discipline est importante.
Galen : Une mission à laquelle cette équipe est faite de Jedi avec des profils et des aptitudes différentes. Ce n'est pas parce que certains, dont je m’abstiendrais de nommer, traînent qu'il faut absolument impliquer les tiens comme modèle pour avancer.
Moi : Sans doute.
Je n’étais pas d’humeur pour un conflit, d’autant plus que je sentais à chaque seconde le poids sur mes épaules augmenter. Si quelque chose tournait mal pendant cette mission… Ce serait de ma faute. Et c’était toujours au moment où on relâchait sa vigilance que quelque chose se passait. Mais…d’un autre côté, si j’étais aussi nerveuse, c’était sans doute à cause de la présence de Galen. Dire que son attitude me perturbait était un euphémisme : peut-être parce qu’il avait quelque chose d’irrésolu entre nous. Finalement, abandonnant, je lui adressai un signe de la main :
Moi : Je peux te parler deux minutes ?
Pendant un instant, il parut intrigué, jeta un coup d’œil au reste de l’équipe qui s’était reconcentrée depuis mon rappel, et me suivit hors de portée auditive des autres. Une fois que j’étais sûre que personne ne nous écoutait, je pris une grande inspiration.
Moi : Je déteste tourner autour du pot, et je crois qu'on sait tous les deux depuis qu'on a eu cette...discussion, c'est ce qu'on arrête pas de faire. À chaque fois que je mentionne les Mandaloriens, tu te braques.
Galen : Tu le fais beaucoup trop souvent, aussi, à appuyer leur savoir-faire comme si ça pouvait changer quelque chose dans chaque cas. Sauf qu'à force, on va finir par croire que tu préfères agir de cette manière sans tenir compte du reste. Et pour ta gouverne, je ne me braque pas. Je suis simplement consterné.
Consterné… Il pouvait bien parler. Très souvent, c’était la fermeture d’esprit de l’Ordre qui l’avait mené à sa perte, à ne pas comprendre les cultures auxquelles ils étaient confrontés.
Moi : C'est comme ça que j'ai été formée. Cette armure, là, elle fait autant partie de moi que mon sabre laser. Mais bon. J'imagine que je devrais arrêter d'être étonnée.
Galen : Et ben, j'ai l'impression que tu fais plus confiance à ton armure qu'à ton sabre. Ce qui reflète en fin de compte que tu mérites plus d'être une cheffe mandalorienne que de finir en tant que maître Jedi. Ton sabre, c'est ta responsabilité en tant que membre de l'ordre même si tu es mando’ade. Il symbolise que tu t'es engagée à suivre une philosophie qui diffère à celle de ton peuple. C'est trop te demander de faire un juste milieu entre les deux bords ?
Un juste milieu ? Croyait-il être le premier génie à y avoir pensé ? C’était ce à quoi j’essayais de tendre depuis dix ans. Un équilibre éternellement fragile, à composer avec les éléments qui me définissaient. J’ignorais si cet équilibre avait un futur, ce qui m’obligeait encore plus à vivre au jour le jour. Je ne savais pas si les Mandaloriens allaient déclarer la guerre aux Jedi, ou si les Jedi allaient considérer tout Mando persona non grata. Je m’avançai d’un pas et l’affrontai du regard.
Moi : J'ai toujours été différente parmi les Mandaloriens, et je le suis aussi parmi les Jedi. Si je suis dans l'Ordre, c'est parce que je crois en sa mission. Mais jamais, jamais, je ne t'autorise à me faire la morale sur le sujet, Galen "né sur la planète berceau des Jedi" Arek. On ne parle pas de ce qu'on connaît pas.
Galen : Je la ramène bien moins sur ma propre planète natale, je n'évoque même que rarement le sujet. Et tu sais quoi ? Je vais te dire la vérité : tout le monde s'en fout que je sois natif de Tython ! Tout le monde s'en fout que je viens d'une lointaine planète perdue dans le noyau galactique où mes parents souhaitaient juste un endroit où vivre en paix la vie de famille. Ce qui fait que je suis et resterais un garçon lambda aux yeux de tous, même si je me mets soudainement à me vanter d'être un chevalier Jedi issu d'un monde ancestral. Les gens s'en moquent, c'est un trou perdu pour eux, une légende, et moi j'ai fait avec. Y a des millénaires que Tython ne fournit plus d'enfant prodige de la Force. Et je peux te dire que moi ça me va parfaitement. Je n'ai pas besoin d'être issu d'un peuple spécifique ou d'une glorieuse civilisation pour me définir.
Je soupirai. Ce genre de réflexion était tellement typique de ceux qui provenaient d’un milieu privilégié… Les choses revêtaient un symbolisme différent selon l’endroit où on avait grandi. Peut-être que Galen ne voyait pas ce qu’il y avait de spécial d’être né sur Tython, mais j’avais vu la lueur de respect dans les gens quand il se présentait. Quoi qu’il en dise, cette planète, et son histoire, étaient toujours considérées avec révérence.
Moi : Alors, tu penses que j'utilise les Mandaloriens pour, quoi... Compenser un manque d'identité ? Faire l'intéressante ?
Galen, sentencieux : Tu te raccroches à eux par dépit. Perdre ton père et voir Cera retourner sa veste t'a amené à renouer avec ton peuple en espérant y retrouver une famille. Celle que tu avais connue enfant. Mais en faisant cela, tu agis en prônant tout ce qui t'a été inculpé autrefois et en mettant de côté cette part Jedi que je connais de toi. Ou du moins, tu la remanies pour l'adapter aux exigences de ton récent statut.
Moi : C'est drôle que tu parles de famille. Oui, j'en avais une quand j'étais enfant, mais grande nouvelle, ils ont tous rejoint la Force. Tu as de la chance, en un sens. Ton père est un héros de guerre, ta mère est saine et sauve, ta sœur est une padawan et ton ancien maître est au Conseil. Je n'ai rien de tout ça, et pourtant, je fais de mon mieux. J'essaie d'accorder ma part Mandalorienne et ma part Jedi. Mais ça ne veut pas dire que je réussis tout le temps, d'accord ? J'essaie.
Le souffle court, je m’appuyai contre le mur adjacent, et murmurai :
Moi : Pourquoi est-ce que vous ne pouvez pas juste...comprendre ?
Galen resta muet un moment, visiblement nerveux. Le regard dans le vide, je pouvais presque l’entendre réfléchir. Puis…
Galen : Lors des premières années où je t'ai rencontré, j'espérais comprendre comment on pouvait être à la fois une twi'lek, une mandalorienne et une future Jedi. Au fur et à mesure, j'ai fini par t'apprécier pour ce que tu étais et à te considérer comme une amie sincère avec qui j'ai partagé bien des choses. Et je pensais avoir compris qui tu étais... mais bizarrement je me trompais.
Oui, visiblement, il s’était trompé. Ce n’était pas parce qu’on se faisait une représentation de quelqu’un que cette représentation était fidèle à la réalité.
Galen : Dans un autre monde, peut-être que je ne serais jamais revenu à l'Académie, je n'aurais jamais été chevalier, je n'aurais jamais su que j'avais une sœur ni ce que serait devenu mon père. Je n'aurais jamais eu la chance de rencontrer une battante comme toi. Mais ce n’est pas pour autant que je suis le garçon chanceux et heureux que tu décris. Enfin… Ce que je comprends moi, c'est que tu ne veux pas te retrouver seule et sans lien. Et que malheureusement, ça te détruit de l'intérieur.
Moi : J'arrive pas à croire que… Tu es en train de te plaindre ? Est-ce que tu es sérieusement en train de faire ça ?
Je commençai à faire les cent pas, irritée, puis me retournai brusquement vers lui.
Moi : Qui est-ce que je suis, alors ?
Galen : J'ignore comment on continuera à te voir mais pour moi c'est aussi clair que dur à avaler : tu est plus mandalorienne que Jedi.
Je tressaillis. Plus que les paroles, c’était la manière dont il l’avait dit qui venait de me faire l’effet d’une gifle. Il y avait du mépris dans cette voix, comme si à ses yeux, ma valeur diminuait avec ce constat froid qu’il venait de faire. Il y avait une certaine ironie dans le fait que chaque « camp » prétende que j’étais davantage liée à la partie opposée.
Moi : Et si c'était le cas, ça te pose un problème ?
Galen Ça signifierait que je devrais te considérer comme tel... ou revoir complètement mon opinion sur toi. Tout est confus dans ma tête et je ne saurais dire combien de temps il me faudra pour me faire à l'idée que c'est comme ça.
Nous restâmes ainsi, l’un en face de l’autre, alors que ma colère s’effaçait lentement, laissant place à la tristesse. La tristesse, et la réalisation que je ne pouvais pas continuer comme ça. Si je tenais à moi, je ne devais pas me laisser blesser de cette manière par quelqu’un qui était censé être proche de moi. Me soutenir. Me prendre dans ses bras et ne pas détester une partie de moi. Peut-être cela avait-il été le cas, un moment, mais… Il paraissait évident que maintenant, tout cela était parti. Il ne restait plus que ce qui nous séparait. Les mots que nous allions chacun regretter, dans quelques semaines, mais qui avaient brisé le mince fil qui nous reliait. A présent, je ne regardais plus Galen comme quelqu’un que j’aimais. Quelqu’un que j’avais aimé, peut-être, et quelqu’un que je pourrais toujours aimer dans un monde différent. Mais pas dans cette galaxie. Alors, à quoi bon continuer ?
Lorsque les mots sortirent, ils le firent plus facilement que je l’avais pensé. Sans doute avaient-ils déjà été décidés, et n’attendaient que ce moment pour s’exprimer :
Moi : Très bien. En fait, j'aurais dû me douter de ça il y a longtemps, mais… J'ai toujours su que tu avais du mal à accepter que je pouvais être à la fois mandalorienne et Jedi. C'est juste que j'espérais qu'on pourrait régler ça avant que ça devienne grave…
Je secouai la tête.
Moi : Tu es quelqu'un de bien, Galen, mais nous sommes trop différents pour ça. Je ne veux pas te causer encore plus de confusion. Alors… Quoi qu'il y ait entre nous… C'est fini.
C’était douloureux de le dire à haute voix, mais je savais que les choses ne pouvaient pas se dérouler autrement. Pendant quelques secondes, il me fixa, puis baissa les yeux.
Galen : D'accord. Puisqu'il en est ainsi...
Il se retourna et commença à s’éloigner.
Moi : J'espère que tu trouveras quelqu'un avec qui tu seras heureux, Galen.
Galen, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule : Ce n’est pas le genre de choses qu’il faut me dire à moi.
Je déglutis, puis décidai de rejoindre à nouveau le groupe, la gorge nouée. Difficile de se concentrer après une telle conversation… Mais je devais me concentrer pour le moment. Dans l’Arrow, je m’autoriserais à relâcher la pression ; pas sur le terrain.
Zadyssa : Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que ça va ?
Moi, avec un faible sourire : Pas très bien, j’en ai peur. Mais ça va aller, ne t’en fais pas.
À mon grand soulagement, elle n’insista pas. Quelques minutes plus tard, nous étions tous revenus sur l’Arrow, et ce ne fut que seule dans le cockpit, avec la trainée d’étoiles bleues caractéristiques de l’hyperespace au-dessus de ma tête, que je sentis une larme perler sur ma joue.dimanche 26 janvier 2020 - 17:27 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
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La nouvelle traversée de l’hyperespace à bord de l’Arrow se fait dans une ambiance entièrement contrastée par d’un côté une majorité vaquant à des occupations normales et de l’autre côté deux membres à part qui s’isolent chacun dans un recoin extrême du vaisseau. Si les autres devaient s’interroger sur les raisons et pourquoi d’un tel isolement volontaire, mieux vaut qu’ils s’abstiennent.
Je me suis isolé bien profondément dans une des soutes externes, dans l’un des flancs mais j’ignore lequel et je m’en fous, au lieu de me rendre directement dans les compartiments passagers où je loge avec les autres. Je ne réfléchis pas à combien de temps je vais rester ici, seul dans cette soute et parmi les nombreux caissons vides ou encore remplis de ressources ; j’avais vivement besoin de me tenir à l’écart de tout, du reste de l’équipage et de la capitaine de ce cargo léger. Assis contre un grand caisson, plongé dans la semi-obscurité de la pièce, mes bras entourant mes jambes repliées contre mon buste, je suis muet et immobile. Le regard dans le vide et mon esprit encore embrumé par cette conversation.
C’est fini. Ces deux mots qui ont mis un terme à cette discussion, cette dispute et cette relation. Cela ne fait que quelques mois depuis que je l’avais embrassé dans cette ancienne salle du Conseil et pourtant je ne peux m’empêcher de penser que quatre années d’autarcie ensemble (compter Ange dans le lot est un euphémisme doublé d’un calembour) avait déjà forgé cette vie de couple que j’imaginais. C’est pourtant avec la gorge serrée et un creux insondable en moi que je digère difficilement cette séparation.
C’est fini, a-t-elle conclue. La colère, le chagrin, la honte et la souffrance me brûle atrocement de l’intérieur. Je bouillonne à froid pendant que je reste assis dans cette posture repliée, atténuant vainement cette douleur vive et frénétique qui me maintient dans ce tourbillon de peine. À force de me remémorer ces dernières conversations avec elle, je ne peux m’empêcher de lui en vouloir tout comme je m’en veux à moi-même. Reprendre mon calme après ce que je viens de vivre est dur, ma colère ne cessant de brûler. Cela va paraître étrange mais je redoutais cette séparation, ce moment où nous serions l’un contre l’autre. Tel ce qui avait été prophétisé par des paroles vicieuses d’antan.Elle n’est rien d’autre qu’une combattante, grandissant dans la guerre et la tyrannie, entraînée par un maître qui l’a déçu et abandonnée par son propre père. Tôt ou tard, elle comprendra qu’il est inutile de croire en ta compassion et ton amitié. Elle te rejettera tout comme elle a été rejetée. Elle rejettera tes sentiments. Un jour, tes chers compatriotes Jedi découvriront ta vraie nature. Ton maître sera déçu. Tous ceux qui ont cru en toi te détesteront. Même « elle » te considèrera comme un traître. Vois la vérité en face. Tu te berces d’illusions… jeune Jedi déchu que tu es !
Moi, colérique : - RAAAARGH !
Je dégaine d’une seule traite mon sabre en me relevant, brandissant sa lame en effectuant un balayage latéral autour de moi. Je constate néanmoins que je suis toujours seul dans cette soute, plongé dans ce silence malgré le vrombissement énergétique de ma lame et ma respiration saccadée. Je me rends compte rapidement dans quel état je suis, abaissant mon arme en me serrant la main libre contre le front en serrant les dents.
Moi, soupirant de honte : - Je suis un misérable*.
Je maudis intérieurement ces murmures d’outre-monde, revenues comme pour me hanter. J’éteins mon sabre et le rengaine à ma ceinture. Cela doit faire trop longtemps que je me suis absenté dans la semi-pénombre de cette soute. Sans un mot ni un soupir, je retourne vers le cœur du vaisseau.
La salle commune reste animée par les autres membres rassemblés pour converser de la mission : si Shina s’occupe de soigner et bien nourrir le bébé vulptex femelle, qui tète goulument le biberon improvisé de vitamines, et que Zadyssa le caresse avec le même émerveillement, Orvi et Eckmül ont déjà commencé à éplucher les informations sur notre prochaine destination. Mon ami Bith me voit passer et m’interpelle.
Eckmül : - Ah, tu es là Galen. On commençait à se demander où tu étais parti.
Moi : - Ah oui ? Ben j’suis là maintenant.
Orvi : - On vient de débuter quelques recherches sur Najra-Va. Tu te joins à nous ?
Moi, neutre et indifférent : - Sans façon merci.
Je continue mon chemin en les laissant entre eux, me dirigeant vers le terminal de données du vaisseau pour effecteur les recherches de mon côté, en pensant à leur donner ce que j’ai aussi trouvé. Je sens indubitablement leurs regards inquiets et surpris, je perçois leurs murmures peu audibles et concertés mais je n’y prête pas tellement attention. Je me concentre sur ma recherche sur l’HoloNet, triant les infos sur la planète Najra-Va, même si… je parviens à lever synchroniquement mon poing droit vers la balle en mousse que le Kiffar vient de m’envoyer pour me distraire, sans même me retourner.
Ladite balle revient à son envoyeur à une vitesse doublée, infligeant à celui-ci un coup douloureux au nez. « Aïe, mon nez ! » « Je t’avais prévenu Orvi, tu ne m’as pas écoutée. » Le temps que la guérisseuse rouspète et examine le blessé (rien de grave à part un joli bleu sur le bout), j’avais trouvé ce que je cherchais sur le Net. Je quitte le siège du terminal et me dirige directement vers mon ami bith pour lui donner mes notes.
Moi : - Voilà l’essentiel à savoir sur Najra-Va. J’ai pu récupérer les coordonnées, le résumé de son histoire et une liste des dernières installations répertoriées lors des trois dernières grandes guerres.
Eckmül : - C’est super. Avec ça, on pourra comparer les endroits et les dates avec les données du datacron. Kinsa sera ravie qu’on ait avancé aussi vite. Tu veux aller lui porter tes notes de recherche ?
Moi : - Fais-le à ma place. Et ne me demande pas pourquoi. (Je lui donne brusquement le databloc qu’il réceptionne entre ses mains.) Si on a besoin de moi, je serais dans la soute du flanc tribord, à m’entraîner.
Chose dite, chose faite. Me voilà encore seul avec moi-même, dans une soute avec cette fois-ci assez d’espace pour m’appliquer et reprendre mes exercices dans la neuvième forme de combat. Le temps que tout ce beau monde ait appliqué le reste de la recherche, j’aurais passé le temps utilement et j’aurais réussi à atténuer cette colère froide qui me tenaille. Tout comme j’aurais chassé cette sale présence spectrale.
La sortie d’hyperespace de l’Arrow nous permet directement d’atteindre l’orbite de la planète reculée. Car il s’avère que Najra-Va est en vérité une lointaine planète morte dans le Système Dassal, quelque part dans les Régions Inconnues ; toute sa surface n’est que terre dévastée et désolée, la faune et la flore ayant régressées à un niveau très faible de développement tandis qu’il n’y a plus que principalement de la roche. Si ce monde a été choisi pour une base secrète yevetha, c’est très certainement pour deux facteurs notables : la planète est excentrée et reculée des principaux centres d’intérêts de la galaxie tandis que son soleil s’est éteint depuis des lustres. Et lorsque l’on voit de plus près ce monde mort, nous remarquons le gigantesque trou béant qui apparaît à sa surface : un signe de passage du laser d’une station de combat.
Kinsa, manœuvrant avec R8 : - Ce monde est décidemment la preuve des pires atrocités commises en temps de guerre. J’ignore comment évoluera cette planète mais les yevethas l’ont bien choisie.
Eckmül : - Si on se fie aux indications du datacron de Weckström et aux données de nos recherches, la plupart des bases construites à sa surface présentent un intérêt moindre. Ce sont principalement des centres miniers installés pour la collecte de métaux et minerais puis abandonnés rapidement. Weckström parle de la base comme « un immense complexe aisément caché de tous, où respirer dedans revient à passer du vide sidéral à la poussière moite des profondeurs ». La base que nous recherchons se trouve donc…
Zadyssa : - Quelque part dans l’immense trou de la planète.
Shina : - Déjà qu’ils ont décidé de s’établir sur une planète reculée comme Najra-Va, il faut en plus qu’ils construisent leur base en plein cœur de la trouée causée par un super-laser.
Kinsa : - Plus vite on arrivera à localiser cette base secrète, mieux ce sera. Je vais tenter de pénétrer dans le trou et m’approcher des parois pour voir si on détecte une entrée ou une cavité libre. R8, active les phares.
R8 : - Tililili tweeelou bweeeouh.
L’Arrow s’engouffre dans le long et large couloir traversant tout le diamètre de l’hémisphère nord, n’atteignant même pas le noyau de la planète mais l’ayant quelque peu affaibli. Le vaisseau longe chaque paroi de ce tunnel empli de vide spatial, les phares avant éclairent la roche creusée et lissée pour mieux faire apparaître une éventuelle infrastructure visible tandis que les scanners sondent les alentours pour détecter l’emplacement du complexe. Une demi-heure plus tard, l’entrée artificielle du complexe est repérée dans une caverne souterraine dont un quart fut dégagé par le passage du laser ; le reste de la grotte est envahi par une grande station troglodyte aux murs, sols et plafonds de permabéton recouvert de neuranium ; ce qui avait empêché tout scanner de détecter l’infrastructure. L’Arrow s’amarre délicatement contre le sas d’entrée, se collant parfaitement à l’emplacement réservé aux vaisseaux moyens.
Le temps que le cargo léger soit bien amarré et que tout le monde s’apprête à descendre, un seul d’entre nous franchit le premier le passage du sas pour servir d’éclaireur. Je pénètre donc l’enceinte de la station, découvrant un premier hall qui donne sur un grand couloir, donnant accès à huit premières grandes salles avant de diriger au fond vers une cage de plateforme utilitaire. L’endroit est sobre et silencieux. Comme il s’agit d’un lieu souterrain à proximité du vide spatial, je me protège les voies respiratoires à l’aide d’un masque-respirateur modèle Vader en duraplaste noir. Je continue d’avancer, mes mains dans les poches de veste-manteau, et observe les alentours avec vigilance. Je décroche de ma ceinture un analyseur portatif d’air et l’active en passant au crible le périmètre autour de moi ; le résultat est positif, l’air est respirable.
Le temps que je range mon analyseur et que je retire mon masque-respirateur, j’ai eu le temps de me faire une première idée de l’endroit. Tout ici n’est que silence de mort et de souffrance. À l’image d’un bâtiment abandonné et hanté par les souvenirs monstrueux de ce qui s’y est passé.
Moi, portant mon comlink à mes lèvres : - La voie est libre. Prenez garde toutefois en arrivant, cet endroit empeste le désespoir et la mort.
Je prends la peine de rester encore quelques minutes pour les attendre. Nous voilà à présent au complet, dans ce premier hall et chacun font une observation propre des lieux ; certains à leur expression n’aiment guère l’ambiance pesante qui règne dans cette station. Les autres, plus habitués et conscients de ce genre d’endroit, restent calmes et impassibles par un sang-froid acquis longuement.
Shina : - Je confirme, cette base est envahie de mauvaises ondes et de poussière putréfiée. Comparé à ici, la visite du laboratoire sur Crait était une promenade de santé. Qui sait quels dangers, physiques comme psychiques, se tapissent dans les ombres…
Orvi, anxieux : - On ne pourrait pas activer les éclairages internes ? Je me sentirais mieux avec un peu de lumière…
Une lampe torche s’allume aussitôt, projetant son large rayon blanc sur mon visage pour créer un masque.
Moi : - Bouh.
Orvi, hurlant de peur d’une voie aigue : - Aaaaaaah !!
Moi, lui tendant la lampe d’un sourire narquois : - Si t’as tant peur du noir, je te prête cette torche.
Zadyssa : - Je crois que j’ai failli avoir une crise à cause de ton cri, Orvi.
Kinsa : - Bon allez, ne perdons pas de temps ! Séparons-nous et cherchons des indices. Plus vite on met la main sur ce qui fait l’origine des Shaax et plus vite on pourra régler cette affaire. Zadyssa, avec moi.
Zadyssa : - Me voilà.
La jeune twi’lek et sa padawan forment le premier groupe, partant devant les premières, pendant que nous autres nous concertons sur le choix des duos. Je leur préconisai de rester tous les trois ensembles pendant que je faisais mon boulot de mon côté. Certains, tel le Bith ou le kiffar, contestèrent en disant que c’était un travail d’équipe et que parcourir seul un endroit inconnu et dangereux était risqué. Je leur explique alors que j’ai encore besoin d’être un moment seul et qu’ils iront plus vite s’ils restent à trois ; finalement, ils acceptèrent et les voilà partis tous les trois de leur côté, à commencer à leur tour les recherches.
Je me mets en route le dernier, dégainant manuellement mon sabre pour l’avoir en cas de nécessité, et je me lance à mon tour dans l’exploration de la base. Maintenant que me voilà loin de Kinsa et des autres, je peux me laisser guider par mon instinct et rejoindre le fond du couloir. La plateforme ne pouvant que descendre vers le niveau inférieur, je me sers de l’échelle de secours pour atteindre le niveau supérieur.
Je débarque dans ce qui semble être la zone administrative de la base : cabines de personnel, dortoir, laverie et cuisine mais surtout… chambre de contrôle du complexe et bureau de direction. La grande pièce centrale, aménagée de terminaux de commandes et de contrôle à la pointe de la technologie, est complètement plongé dans la semi-pénombre et l’odeur de la poussière ; la lueur rouge de l’ampoule de secours continue d’éclairer tandis que le générateur principal est quasiment mort. Les ordinateurs sont pour la plupart hors-service et irrécupérables, hormis le terminal de supervision. Mais surtout… je découvre au sol des corps. Des cadavres faméliques et calcinés de yevethas, tous portant la blouse scientifique de leur planète. L’air ambiant et lourd est chargé d’électricité et un regard rapide sur les murs me fait constater qu’il n’y a pas de trace d’incendie. Tout le matériel informatique est intact mais… il n’y a plus aucune donnée. Tout a disparu.
Moi, conclusif : - Encore une fin qui a mal tournée.* : référence à Jean Valjean, dans Les Misérables - tome 1.
Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 30 janvier 2020 - 08:36mercredi 29 janvier 2020 - 20:38 Modification Admin Permalien
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