Le Temple Jedi 6 (page 97)

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    Ordo

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    Ambiance


    - Toutes nos prières accompagnent les âmes des guerriers, toutes nos pensées vont à nos frères d'armes, à nos amis, à nos familles... 


    Le vent soufflait légèrement sur la place, la pluie frappait le pavé et les armures, au loin on attendait gronder le tonnerre, appuyant le discours solennel de Mandal'ore, pas assez fort pour couvrir la voix qui s'élevait depuis les marches du palais, mais juste assez pour peser chaque silence qui interrompait ses paroles. 

    Tous les Mandaloriens ou presque étaient là. Le conseil des chefs de clan entourait la souveraine, la population de Sundari leur faisait face, avec eux les clans nomades venus des plaines lointaines, les soldats de l'armée Néo-Mandalorienne, fantassins, pilotes, recrues, capitaines, hommes, femmes et enfants, tous étaient confondus dans cette foule géante.


    - Nous honorerons leurs mémoires en continuant le combat ! Et je vous le jure sur ma vie, la République paiera le prix fort ! Nous reviendrons, plus puissants encore, nous bataillerons et nous triompherons de nos ennemis! Nous sommes des Mandaloriens et nous sommes fiers! 


    Elle laissa le vent être balayé par les cris des guerriers, même un jour de deuil devait servir à les unifier, pour ne pas laisser leur flamme s'éteindre. Après les hourras et tandis que Mandal'ore n'avait pas repris, de nouveau le silence s'installa lourdement pendant une minute ou deux. 

    Jaia Tepal se sentait ampli d'une émotion forte. Elle était honorée de sa tâche. Elle était celle qu'on écoutait, malgré l'immense tension suscitée par la bataille de Fondor et son issue, personne n'avait remis en cause son jugement. Elle était consciente qu'on attendait beaucoup d'elle et qu'elle se devait de garder courage pour son peuple. D'un geste, elle fit mener devant le palais une chorale de soldats et quelques musiciens.


    Thème Musical


    Un cortège de cercueils décorés s’avança, et passa à travers le rassemblement, les Mandaloriens s'écartèrent, les chants funéraires traditionnels accompagnant la marche funèbre. Tous regardaient défiler devant eux les cercueils vides de ceux qui avaient péris à Fondor. Sur les marches, les chefs de clan étaient pour la plupart dévorés par une colère corrosive.

    Situé à droite de Mandal'ore, Cera Ordo sentait la haine monter chez tout le monde, lui-même contenait ce sentiment pour pouvoir penser plus efficacement. Il songeait déjà à utiliser cet esprit de vengeance à bon escient. Près de lui, Kinsa Talik, touchée par la cérémonie, gardait son sérieux pour ne pas fondre en larmes devant tant de monde. Plus à gauche, Xari Dyre était en pleine ébullition. Désormais il allait devoir se montrer digne de son père. Entre eux, Jaia Tepal, malgré sa maîtrise d'elle-même et tout ce que son statut lui imposait, n'échappait ni à la frustration, ni à la rancune. 

    C'est alors qu'un message parvint à l'ancien Jedi. Il quitta les marches le premier.


    Plus tard, alors que le soleil déclinait vers l'horizon, la cérémonie toucha à sa fin. Plusieurs groupes de Mandalorien se réunirent en ville. Beaucoup festoyèrent en l'honneur de leurs frères tombés au combat, d'autres se lançaient dans de grands débats sur les derniers événements. 

    Dans l'une des casernes réservées aux gradés de l'armée, Kinsa et Cera préparaient leurs affaires en vue de leur prochain départ. Ils vérifièrent leur armure respective, passèrent en revue leur équipement, démonter, nettoyer, remonter, avec le plus grand sérieux, silencieusement, laissant le froissement du beskar, les clics des cellules d'énergie et le tapement de la pluie sur les parois donner le tempo. Ils se trouvèrent des vêtements neufs, prêts à rejoindre le Rebel Spire. On se serait cru à une époque lointaine, même si tout était différent.

    Ils sortirent de la caserne et prirent le chemin vers le hangar sous un déluge diluvien. Kinsa s'interrogeait sur la suite des événements. Toutefois son ancien Maître avait l'air songeur, plus que d'habitude, elle préféra le laisser pour le moment. Ils arrivèrent enfin au vaisseau, traversèrent le salon jusqu'à la table holographique centrale. Pendant que Cera s'intéressait à la console, Kinsa chercha à droite et à gauche avant de demander:


    - Ils ne sont pas là?

    - Quoi...? Ha... Non... Je les ai laissé avec leur mère pour l'instant...

    - Je vois, c'est mieux pour eux. Surtout en ce moment.

    - Oui... Et je ne peux pas les emmener, là où je vais.

    - Là où vous allez? Vous partez en mission?

    - Oui... Si on veut.

    - Est-ce que ça un rapport avec la mission de Keller?

    - Non... 

    - Est-ce que c'est genre une mission secrète de Mandal'ore?

    - Non... 

    - Un truc qui concerne le Général Gunnar?

    - Non... Arrête de poser trop de questions...

    - Ou alors, ça concerne l'Ordre Jedi? L'Empereur Horn? Spencer? 


    Il leva lentement le casque vers elle, exaspéré.


    - C'est peut-être en rapport avec l'appel que vous avez reçu tout-à-l'heure pendant la cérémonie? Hm hm, ce devait être important si ça a pu vous faire partir aussi tôt.


    De plus en plus embarrassé par l'espièglerie de Kinsa qui cherchait à détendre l'atmosphère, il soupira. Celle-ci semblait s'amuser mais ce genre d'interrogatoire mettait réellement le chef Ordo mal à l'aise, conscient du sens de l'observation et de déduction de son ancienne padawan. Elle n'avait pas conscience des enjeux aussi il joua le jeu du maître sévère, tout en gardant en tête qu'à l'avenir il serait difficile de lui cacher des informations sensibles. D'un mouvement lourd, il retourna sa visière vers ses données.


    - Ce n'est pas le moment de plaisanter, tu ne crois pas?

    - Hum... Non... C'est vrai... Pardonnez-moi...


    Nouveau silence, ponctué des bips des écrans de contrôle, rappelant cette journée maussade.


    - Voilà, j'ai ma destination... Que comptes-tu faire? Rejoindre la flotte Jedi?

    - C'est ce que je devrais faire... Mais peut-être pas tout de suite.

    - Bon... Je partirai dans quelques heures. Peut-être qu'on pourrait en profiter pour s’entraîner un peu.

    - ... Quoi? Comment ça?

    - Toi contre moi, au dessus de Sundari, sur le mont du nord.

    - Vous êtes sérieux...?

    - Disons que j'aimerais constater tes progrès.


    Il se redressa et attendit sa réponse. A priori, la proposition de duel amical était tout à fait sérieuse. Kinsa savait que cela pourrait être dangereux mais accepta par un hôchement de tête, sans grande hésitation. Il n'en fallu pas plus pour le duo de Mandalorien, un combat allait avoir lieu, ils s'envolèrent vers les chaines de montagnes. 

    Sur le trajet, Kinsa ressenti encore une inquiétude et une certaine amertume chez Cera Ordo, elle eu une vague impression, comme si à cet instant, là à ses côtés, dans le cockpit du vaisseau, il n'avait jamais été si proche de celui qu'il était avant. 

    Elle n'arrivait pas à deviner avec exactitude de quoi il retournait mais il lui sembla qu'il était question d'un être cher. Il n'aimait pas parler de ceux qui avait compté dans sa vie, et s'il restait aussi silencieux, c'était qu'une disparition en particulier l'avait atteint et ce bien plus qu'il ne pouvait se le permettre. Ses principes, cette solidité, cette discipline qu'il se donnait, semblaient fissurés, brisés, laissant s'échapper douleur, peine, affliction. 

    Il y avait aussi un sentiment de grande nostalgie. Pour le guerrier qu'est Cera, cette proposition de combat imprévue et spontanée était certainement un hommage à cette personne. Sa façon à lui de lui dire au revoir, en perpétuant quelque chose. 

    Kinsa finit par deviner de qui il s'agissait. Oui, ce fut comme une évidence. C'était une Jedi, une préceptrice qui lui avait tant appris... Il lui en avait tant parlé jadis. Celle qui, à l'heure où ils se posèrent sur le mont enneigé, devait recevoir les louanges de son frère au sein de l'Ordre Jedi. 

    Le Twi'lek eu aussi une pensée pour Pad et pour ses amis. Aurait-elle dû rester avec eux? Il lui sembla plutôt que sa place était ici, sur Mandalore, sur le flanc de cette montagne, face à celui qu'elle reconnut comme Ben Cenovii, à honorer la mémoire de leur mentor à travers un combat maître contre élève. L'enseignement, c'était ce que faisait le mieux Maître Padmée Naberry.


    Positionnés de chaque côté d'un passage escarpé formant un ravin, Ceno et Kinsa allumèrent leur sabre laser. Le vent soufflait fort, la neige frappait la pierre, ils foncèrent l'un sur l'autre en se plongeant dans la Force.

    Ils croisèrent le laser ainsi plusieurs heures sans se ménager, libérant leur esprit combatif, utilisant tous ce que leur avait enseigné Padmée. 


    Plus bas dans la vallée, la ville ne s'endormi pas avant tard dans la nuit.



    Ce message a été modifié par Ordo le mardi 03 septembre 2019 - 12:21

    mardi 03 septembre 2019 - 11:12 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Après le débriefing des chefs de clan, la veille de la cérémonie…

    Tous étaient sortis de la salle du trône, l’atmosphère lourde du débat pesant encore sur nous. Du coin de l’œil, je vis Ceno s’éloigner : puisqu’il ne m’avait pas invitée à le suivre, j’en déduis que j’étais toute seule jusqu’à la cérémonie, probablement. Mais déjà, le savoir à proximité était assez rassurant. En fait, tout l’environnement de Sundari était rassurant à mes yeux : en un sens, j’étais chez moi ici. J’avais grandi dans ces rues avant d’aller à l’Académie, même si de nos jours, elles étaient bien différentes après les batailles. 

    Toute seule ? Pas forcément. Je fus surprise en repérant Lidije qui se dirigeait vers moi avec son habituel sourire – même si cette fois, il paraissait légèrement forcé. Sans dire un mot, elle m’étreignit puis se détacha, l’air soulagé. 

    Lidije : Je pensais bien que tu serais à Fondor. Tu n’as jamais été du genre à laisser passer une bataille.
    Moi : En fait, j’étais dans l’équipe placée dans la station pour la déstabiliser, et après j’ai assisté Wes Hamera pour coordonner les attaques Jedi et de la Guilde. Donc, même si j’ai pas pris de chasseur pour aller tirer sur l’ennemi… J’étais là. 
    Lidije : Et tu assistes à une réunion du Conseil…
    Moi : Cen… Le chef Ordo a demandé à ce que je sois présente. 

    Elle laissa échapper un petit rire.

    Lidije : Qui aurait cru que Kinsa Talik, la petite Twi’lek qui défiait Jaxx Vizsla, deviendrait importante ?
    Moi : Je ne suis pas…
    ? : Kinsa Talik ?

    Je me tournai. Je n’avais pas du tout prêté attention au jeune homme qui accompagnait Lidije et qui se tenait légèrement en retrait. Cheveux blonds à moitié coiffés, chaleureux yeux bleus et armure dorée, il portait sur une de ses épaulettes le symbole du clan Cadera. Pendant un instant, je me souvins de mes cours d’histoire, et souris. Les Cadera avaient une bonne réputation de tout remettre en question, presque autant que les Talik. Mais avant que je puisse lui demander son nom, je vis approcher quelqu’un que je venais de voir au conseil mandalorien : Xari Dyre, le nouveau chef du clan Dyre. Il se dirigea directement vers l’inconnu et lui donna l’accolade, le gratifiant du premier sourire que je voyais de sa part.

    Xari : Tylan ! Je ne t’avais pas vu, je craignais que…
    Tylan : C’est passé juste, mais… Je m’en suis sorti. Je voulais te dire… je suis désolé pour ton père… 
    Moi : Je le suis aussi. Je n’ai pas eu l’occasion de bien le connaître, mais il semblait un homme bien et honorable.

    Son expression se ferma, puis il se contenta de dire :

    Xari : Il y a des pires manières de s’en aller. Mon père est mort en Mandalorien, au combat.

    En même temps que Lidije et le dénommé Tylan, je hochai la tête. S’il y avait bien une chose sur laquelle tous les Mandaloriens s’accordaient, c’était qu’ils partiraient en tant que guerriers, et non passivement comme beaucoup d’autres espèces. Pourtant, je ne m’attendais pas à ce qu’il se tourne vers moi et déclare :

    Xari : Mon père croyait en toi, Kinsa Talik, et ses espoirs sont les miens, ainsi que ceux du clan Dyre. 
    Kinsa : Je ne peux être que ce que je suis, et non ce qu’on attend de moi. Mais j’espère que ce que je suis réalisera vos espoirs.

    Il esquissa un petit sourire, comme amusé par la façon dont je contournais la formule politique qu’il avait employée, avec respect mais franchise. En somme, la manière dont il valait mieux communiquer avec mes pairs. Je n’étais plus une jeune padawan de quinze ans qui défiait Mand’alore sans réfléchir, et j’avais conscience que j’aurais besoin d’alliés dans le futur. En face de moi, il ne paraissait pas beaucoup plus âgé que moi, mais je sentais que son père lui avait bien enseigné l’art du commandement.

    Xari : Bien. Tylan, on se revoit plus tard, pour l’instant je devrais retourner auprès de mon clan.

    Il eut un sourire compatissant.

    Tylan : Vas-y. Ils ont besoin de leur chef, maintenant plus que jamais. 

    Sans ajouter un mot de plus, Xari s’éloigna, laissant quelques secondes de silence planer sur le singulier trio que nous formions. Encore une fois, ce fut Lidije qui le brisa, désignant d’un geste le jeune homme :

    Lidije : Kinsa, je te présente Tylan Cadera. Il a fait partie de mon unité de patrouille orbitale avant de la quitter il y a quelques mois pour la flotte à proprement parler. Tylan, eh bien, tu sais déjà qui c’est.
    Moi : Un pilote ? Personnellement, je suis plus du genre à me battre avec mes pieds et mes poings – et mon sabre – mais honnêtement j’admire ceux qui arrivent à maîtriser aussi bien leur vaisseau.

    Il mit quelques secondes avant de répondre à son tour. Avec amusement, je constatai qu’autant il avait paru familier avec Xari Dyre, autant il était nerveux avec moi. Je me demandais bien pourquoi… Je ne pensais pas faire si peur, avec mon gabarit.

    Tylan : Désolé, je… C’est juste que… Kinsa Talik… Les nouvelles vont vite, ici, et les histoires aussi. Lidije m’a dit que… Enfin, que vous vous connaissiez, mais… Et je n’ai jamais rencontré de Jedi non plus.
    Lidije : Tylan. Tu t’enfonces. 

    Je souris.

    Moi : J’aimerais bien savoir ce qu’on raconte, moi ! (je marquai une pause) En fait, quand j’y réfléchis… Non, vaut mieux pas. Je suis sûre qu’une bonne partie de ces rumeurs ne sont pas franchement flatteuses.
    Lidije : Oui, eh bien, Tylan est un peu trop curieux… Il les cherche, les histoires, même si je lui en ai raconté quelques unes. Ne t’inquiètes pas, tu es loin d’être le sujet favori de notre peuple.
    Moi : Encore heureux…
    Tylan : Mais… La bataille de Rhommamool… La chute de l’Ordre Jedi… Kinsan Talik… Toute la période avant les vingt ans de quiétude… C’est passionnant !

    J’échangeai un regard avec Lidije. Tylan avait beau avoir mon âge, il faisait preuve d’une passion surprenante lorsqu’il s’agissait d’évoquer des sujets qui pour moi ne remontaient qu’à quelques années. C’était dans ce genre de situations que l’hibernation des Jedi se rappelait à mon souvenir.

    Moi : Lidije, je crois qu’il nous traite de fossiles, là.
    Lidije : Je crois bien, oui.
    Tylan : Non, pas du tout ! C’est juste que… C’est étrange de rencontrer quelqu’un sur lequel on a entendu des histoires. J’aimerais bien en savoir plus sur les Jedi, en fait !
    Lidije : Tu garderas tes questions pour plus tard. Kinsa, tu as un endroit où passer la nuit ? J’imagines que tu restes pour la cérémonie.

    Je fus amusée par l'attitude presque maternelle de Lidije à l'égard de Tylan. Elle semblait le protéger, alors qu'il semblait tout à fait capable de s'en sortir tout seul, mais il y avait également une sorte d'affection de la guerrière plus âgée qui formait un jeune adulte. Si je ne connaissais pas leurs clans, j'aurais dit qu'ils faisaient partie de la même famille. De plus, la manière dont il n'était pas avec la sienne après une telle bataille... Il y avait-il des tensions ?

    Moi : Je pensais dormir dans l’Arrow, mais si tu as une chambre en plus…
    Lidije : Bien sûr. Je comptais inviter Tylan pour dîner, alors un invité de plus ou de moins… En plus, je suis sûre que Tselos sera content de te revoir. 

    J’acquiesçai. Je ne dirais jamais non à une chance de revoir mes anciens amis, même s’il était toujours perturbant de les voir la trentaine bien entamée. Et autant mettre à profit ce bref séjour sur Mandalore pour me mettre à jour sur les dernières nouvelles ! Mais avant de nous mettre en route vers la maison de Lidije, je tenais à faire quelque chose. Avec un sourire, je me tournai vers Tylan :

    Moi : Je préférerais que tu mettes de côté tout ce que tu as entendu sur moi. Je veux qu’on soit juste deux Mando’ade qui font connaissance. D’accord ?

    Il inspira un grand coup, et me tendit la main en me rendant mon sourire.

    Tylan : D’accord. Ni Tylan Cadera.
    Moi : Ni Kinsa Talik.

    Sur ce, nous emboîtâmes le pas à Lidije, qui s’était déjà éloignée. Une fois chez elle, je retrouvai avec plaisir Tselos, qui avait préparé une soupe de poisson – fraîche, d’après ses dires – et très vite, la conversation alla naturellement. Passée la timidité du début, Tylan se révéla être particulièrement à l’aise dans cet environnement et la discussion s’orienta vers des sujets ordinaires. J’appris par exemple qu’il avait lié une amitié aussi forte avec Lidije malgré leur différence de dix ans à cause de son intérêt dans certaines disciplines intellectuelles auxquelles elle excellait. Lui, cependant, paraissait plus un rêveur qu’un scientifique comme elle, et je ris au récit de la fois où il s’était perdu parce qu’il était resté à admirer les étoiles. 

    En un sens, de tels échanges étaient reposants. Pendant une heure, peut-être deux, j’oubliai que nous étions en plein milieu d’une guerre, que beaucoup de nos frères d’armes étaient morts et que j’avais encore des affaires personnelles à régler, notamment concernant Galen. Tout cela s’envola en quelques rires qui percèrent malgré la solennité qui pesait sur Mandalore. 

    Le lendemain…

    Éreintée de mon combat d’entraînement contre Ceno, j’en accueillis avec soulagement la fin. Même si j’avais apprécié ce moment privilégié où je pouvais m’épanouir en tant que combattante contre un adversaire plus fort que moi, donc un défi, mes muscles étaient endoloris et mon corps me faisait très bien comprendre que ç’en était assez pour cette fois. J’avais eu l’occasion de revoir un bon nombre de techniques de sabre qu’il m’avait enseignées très rapidement dans le temps et qui étaient remontées au fur et à mesure dans ma mémoire. 

    Moi : C’est magnifique ici… On a l’impression de dominer le monde. 
    Ceno : Tu as raison. Et c’est isolé, surtout.
    Moi : Vous lisez dans mes pensées. Parfois, c’est agréable de se retirer loin de la foule… 

    Il acquiesça, et nous revînmes au Rebel Spire pour le trajet du retour à Sundari. Encore une fois, cette situation avait quelque chose d’extrêmement familier… Même si nous n’étions pas à bord de l’Arrow, je me souvenais très nettement de nos longs voyages en hyperespace où le silence était pour la plupart de fois de mise. Mais aujourd’hui, nous n’avions pas vraiment besoin de mots pour nous comprendre. Alors que le vaisseau se posait dans le hangar, je déclarai :

    Moi : En tout cas… C’était bien. J’avoue que j’avais un certain nombre de choses à chasser de mon esprit…

    Il me considéra quelques secondes.

    Ceno : Aie confiance en la Force. Et quels que soient tes soucis, je suis sûr qu’ils se résoudront.

    Venant de mon ancien maître, cette dernière phrase était l’équivalent d’un discours d’encouragement. Pour être honnête, je m’attendais davantage à quelque chose comme « Reste concentrée sur ta mission », mais je préférais d’autant ce qu’il avait dit. Après avoir pris mes minces affaires, je me dirigeai vers la rampe, et je retournai brièvement.

    Moi : Au fait. Je ne sais pas où vous allez, mais essayez d’être prudent…

    Je le sentis sourire sous son casque. Evidemment, il ne comptais pas suivre mon conseil, mais ce dernier était sincère. Je ne voulais pas le perdre, pas quand je venais à peine de le retrouver, et quelque chose me disait que ce qu’il s’apprêtait à faire était dangereux. Il ne me répondit pas, mais me gratifia d’un :

    Ceno : Que la Force soit avec toi.
    Moi : Que la Force soit avec vous.

    Puis, je me dirigeai vers l’Arrow. Cette fois, il fallait vraiment que je rentre. 

    mercredi 04 septembre 2019 - 21:27 Modification Admin Permalien

  • Avatar mevraw

    mevraw

    2432 Crédits

    Enfin.

    Je suis enfin reconnu à ma juste valeur.

    Enfin une mission digne de moi. 

    J'étais condamné à suivre Ceno à travers des batailles qui m'importaient peu mais tout a changé depuis le retour des jedi. C'est vrai, je ne suis plus comme eux, je ne suis plus comme Eckmül ou Kinsa. Je ne partage plus leur idéal utopique. 

    Je suis plus lucide. Je suis plus fort. Plus fort depuis que je n'ai plus peur de mes émotions.

    C'est le maître qui a raison. Les Jedi nous ont caché tant de savoir. Depuis que nous suivons notre propre voie, tant de possibilités se sont offertes à nous. Avec ses connaissances et mon habilité à manier la Force, on peut agir. Je peux faire bouger les choses à mon échelle, démontrer que je suis le digne héritier de ma famille. Maître Ceno m'a choisi pour une mission cruciale, il croit en moi depuis toujours, je ferai tout pour m'en montrer digne. 

    Peut-être qu'il en va du salut de la galaxie. Je suis prêt.

    Mon monoplace furtif passe le blocus sans encombre, invisible aux senseurs, il vient atterrir dans les bas cartiers non loin du sénat. Tube nord, niveau 1313. Je sais me faire discret quand il le faut. Je me faufile telle une ombre, masquant ma présence dans la Force. S'agirait de pas attirer des Shaaxs ou tout autre importun. Je n'ai pas de temps à perdre, je vise un gros poisson, le plus gros poisson possible en fait. Ce ne sera pas simple de l'approcher. J'ai une petite appréhension, sauf que j'ai tout prévu. Le temps du voyage m'a permi de réviser les infrastructures voisines à la chancellerie. Les espions de Gunnar ont fait du bon boulot, le Maître a mis la main sur ces informations, je sais où et quand intercepter ma cible. Ce sera ce soir, dans ses appartements privés.

    Sat'sa Cki. Pire Chancelière de l'Histoire de la République, faiblarde, naïve, manipulée comme une marionette, un pantin à la solde de nos véritables ennemis, toujours les mêmes: les Sith. Pas des Sith comme Spencer ou Baaaaaaal qui jouent cartes sur table, fiers de leur puissance, plutôt des Sith comme Sidious, fourbes, déloyaux, lâches... La lie de la galaxie, de la vermine à exterminer! 

    Cela n'a que trop durer, je tuerai Satsa puisqu'elle n'est plus d'aucune utilité. Ils accuseront les Jedi, encore, mais peu importe.

    La nuit tombe tandis que j'observe le dôme du sénat depuis les hauteurs. Me hisser furtivement jusque là a été simple. Il y a peu de sécurité. Ils sont si sûrs d'eux. Ils ne s'imaginent pas que pendant une bataille décisive, je suis là, prêt à accomplir mon sombre dessein. 

    C'est l'heure. Prétextant un problème d'antenne satellite, je me fais passer pour un opérateur réseau et pénètre le bâtiment. Voler un uniforme de chez Corunet aura été un jeu d'enfant. Les gardes n'y ont vu que du feu. Une fois à l'intérieur je serpente dans les couloirs jusqu'à trouver une planque où je dépose un puissant explosif à proton. Là je retire mon uniforme d'opérateur et remets ma bure noire avant de monter par la cage du turbolift. Je veux qu'elle voit QUI mettra un terme à sa vie d'esclave. 

    Plusieurs gardes entoure ses appartements. C'est le moment pour une bonne diversion. J'appuie sur le détonateur et les charges explosent plusieurs étages en dessous. Les gardes s'agitent, une alarme retentit ! Je n'ai plus qu'à foncer dans le tas !

    Sortant de ma cachette j'attaque directement les quatres gardes sénatoriaux: j'attaque la rétine du premier avec la Force, il se retrouve aveuglé, se tenant le casque en criant. Usant de la préhension j'attrape sa lance et la plante dans un second, le troisième tente une estoc mais je suis déjà au corps à corps, j'active mon sabre laser, découpe la lance, vrille et le plante dans l'abdomen, je retire mon sabre et pousse le dernier par la baie vitrée d'une pression de Force. La vitre éclate et il tombe de plusieurs centaines de mètres. J'achève celui qui était aveuglé et frappait maloidroitement partout, puis je défonce la porte de la chambre.

    Elle est là, droite au milieu de la pièce sombre, à ma merci. Les rideaux virevoltants, les lumières de Coruscant les traversant, une sirène forte berçant le décors, je n'ai plus qu'une minute avant que la cavalerie ne débarque. Sabre au clair, j'avance vers elle pour l'assassiner.

    Mais... Elle ne bouge pas. Elle reste stoïque, glaciale. Je m'arrête à quelques pas.


    Keller: Vous avez accepté votre sort. C'est mieux ainsi. Vous ne souffrirez pas.

    Chancelière: Tu te trompes jeune roseau. Sur toute la ligne.

    Keller:  Qu...?!


    Soudain j'ai un très mauvais sentiment qui s'empare de moi. Une inquiétude provoquée par le côté obscur! Non! Je le sens me lâcher! S'échapper! Il est sensé être mon allié !! Pourquoi ?! C'est alors que, de la manche de sa robe flottante, la Chancelière laisse glisser un manche de sabre laser et l'empoigne. La Force obscure se concentre autour d'elle!


    Keller: Comment?! Vous êtes...?!

    Chancelière:  C'est la fin pour toi.


    jeudi 26 septembre 2019 - 23:38 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Elle s’aspergea le visage d’eau fraîche, une fois, puis deux, et referma le robinet. Elle n’avait pas relevé la tête. Ses yeux clos étaient rivés par le sol, vers cette main posée sur son ventre, tandis que l’autre, fermement agrippée à ce rebord de lavabo, maintenait ce si fragile équilibre. Elle cracha un reste de bile et fit face à ce teint livide qui la dévisageait dans le miroir. Elle avait vraiment une sale gueule, une gueule de cadavre ambulant qui retranscrivait sur son épiderme la pudique agonie d’un estomac meurtri.

    Elle tendit sa main s’abattre sur la poignée.
    Le loquet, elle s’était assurée de l’avoir fermé.

    Wes, toquant une nouvelle fois : Ange, t’es sûre que ça va ?
    Ange, soufflant bruyamment : Je pète le feu ou, plutôt, j’en crache. De la viande avariée. Je te l’avais dit qu’il avait une drôle d’odeur, ce steak de nerf… Mais, comme d’habitude, personne ne m’écoute… ***censuré***…
    Wes¸ timidement : Je peux entrer ?
    Ange : Pas la peine.

    Elle se tenait dans l’encadrement de la porte, l’avant-bras ancré dans l’embrasure et le toisait, l’air à moitié absent.

    Et elle les regardait, ses mains, elle les regardait lui échapper, se resserrer vainement sur son manche à balai. Elles tremblaient. Elles ne pouvaient pas s’arrêter de trembler. Tout était en branle, plus rien n’avait de sens. Les images se succédaient et il n’y avait rien à comprendre. Ange se haïssait pour ce qu’elle venait de faire ou pour ce qu’elle n’avait pas fait.
    Ses larmes coulaient.


    Elle se grattait pensivement le lobe de l’oreille, digérant les maigres nouvelles qu’elle venait d’entendre de la bouche d’un des membres du conseil plus que restreint de la Guilde. La nausée se dissipait pour lui laisser un goût plus amer encore se désagréger dans sa bouche.

    Ange, lasse : Disparu. Volatilisé.
    Hoza : Mort, peut-être. Je n’ai pas pu obtenir une adresse précise. On pense l’avoir aperçu à proximité de Rintatta, une des villes principales de la planète, il y a une vingtaine d’années. Depuis, aucune activité humaine, aucune facture, aucune apparition publique.
    Wes, concluant : Un véritable fantôme.

    Il se tourna dans la direction du médecin.

    Wes : Un sale type ?
    Ganner, penaud : Non. Tout à fait charmant.
    Ange : A la Ganner Rainer au début de son intégration à la Guilde ou dans ses vieux jours ?
    Ganner : Des plaintes ?
    Ange : A une certaine époque, il était déconseillé de passer une nuit à tes côtés sous réserve d’une amputation non-consentie ou d’une expérience du même genre.
    Ganner, haussant les épaules : La Science.
    Hoza : Ainsi ?
    Ganner : Non. Un peu barje mais réglo.

    La Corellienne se leva et s’approcha de la console de communication qui trônait dans la pièce.

    Ange : Très bien. Je préviens le Général. Wes ? Sa fréquence ? Je contacterai Kaarde en chemin.
    Wes, presque suppliant : Ange… Cela ne me plaît vraiment pas. Du vent ou…
    Ange : … un piège ? Ce type est sûrement mort depuis vingt ans. A part perdre du temps… je ne serai pas seule. Faut qu’on soit fixé. Si l’on obtient de nouvelles informations sur les Shaax, qu’on les couple avec celles que l’on connaît déjà et aux potentielles découvertes du Général, peut-être que… Je ne sais pas…

    Ils s’observèrent tous les quatre dans un silence pensant : tout était dit.

    Hoza : Tu ne veux pas patienter quelques heures ?
    Ange, interloquée : Non, Hoza. C’est urgent.

    Elle haussa un sourcil et l’invita à parler.
    Il devint brusquement pour et l’air se chargea de phéromones témoins de son embarras.

    Hoza : Des gars bossent sur des prototypes de boucliers depuis deux semaines… Comme tu avais mentionné ton départ, j’ai pensé…
    Wes, gesticulant : Ah ! Vous voyez ! Pour qu’Hoza le fasse, c’est vraiment…
    Ange : Wes, sois gentil, ferme-la. (A Hoza) Tu les fais livrer à proximité de notre point de chute le plus proche ?
    Hoza : Entendu.
    Ange : Merci. Dans ce cas, la réunion est terminée. J’embarque dans une demi-heure, le temps de faire mes valises, le plein et d’informer le Général d’un moyen de lutte préventive contre les Shaax.

    Avec une concision toute militaire, elle informa le Général de leur découverte et du protocole mis en place. Il consentit à l’expédition quand elle mentionna son but et l’homme qui l’accompagnerait. Puis, elle quitta la pièce et regagna la chambre de Wes. Elle mit Kaarde au courant, s’accorda sur l’heure et le point de rendez-vous sur Exocron. Il acquiesça puis elle raccrocha.

    Elle voulait hurler mais aucun son ne son ne sortait. Elle aurait voulu mourir, mourir et oublier. Il n’y avait que tristesse, rage et culpabilité. Cette dernière la rongeait. Chaque cellule de son corps le lui rappelait. L’air lui manquait. A sa mort se superposait celle qui la consumait. Elle le voulait mort : ses doigts s’enfoncer lentement dans ses orbites et cette pression qui finissait par céder, son cri d’agonie pour tout ce qui lui avait fait. Il devait payer pour toute cette confiance bafouée et pour ces décennies d’aveuglement forcé. Elle perdait pied, elle le sentait et n’avait pas la force de lutter. Pire encore, elle s’en contrefichait. Les ténèbres débordaient, l’eau était déchainée, elle, seule, sur son rocher jusqu’à ce que la Main Eclarlate soit l’unique image qui envahît ses pensées.


    vendredi 27 septembre 2019 - 09:39 Modification Admin Permalien

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    waren

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    Sur l'Eclipse

    La navette arriva dans le hangar principal, devant la cohorte de stormtroopers, d'officiers et de chevaliers impériaux, tous au garde à vous.  La rampe se déplia, afin de laisser le champ libre au souverain, toujours escortés par des hommes de confiance. Il avança droit mais fut rejoint par un officier qui lui déclara que l'équipage s'inquiéter de ne pas le voir revenir.  Ce à quoi le Corelien déclara qu'il était vivant, sinon il ne serait pas devant lui, à tenir cette conversation.  Il finit par déclarer qu'il voulait être seule dans son sanctuaire. Le seul lieu ou personne ne peut entrer sous peine d'être éliminer. Une fois là bas, les portes de sécurité fermés, un halo de lumière se fit dans les ténèbres, Waren respira calmement puis démonta le bout de son sabre à lame blanche. Ici, une toute petite clef était cachée, il l'inséra dans un appareil.. A ce moment là, une femme à peau blafarde avec deux larmes noirs sous ses yeux en guise de maquillage, apparut tel un hologramme. Marchioness.  ll la fixa, sans baisser la tête ou détourner les yeux, puis elle le questionna sur l'évolution des événements.

    Waren - Le courtier de l'Ombre rode toujours, tout le monde se focalise sur lui, même ce général Gunnar. 
    Xoxaan - Hum.. cela pourrais nous arranger d'un certain point de vue et pour le reste ?
    Waren - Pas de changements, je vais continuer à jouer mon rôle d'Empereur.
    Xoxaan - Recontacte moi dans un mois.

    dimanche 03 novembre 2019 - 15:24 Modification Admin Permalien

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    Kaarde

    17496 Crédits Modo

     Je devais être complètement fou. Ou possédé par Pad.
    Sans en avoir rien dit à personne, voilà que, sur un coup de tête, je montais une mission de sauvetage en solo en plein cœur de la République de Sovereign.
    L’Aurora émergea de l’hyperespace face à une planète que j’avais quitté comme un fugitif il y a deux décennies : Coruscant.  Avec une présence militaire plus forte que jamais. Heureusement que l’Aurora était petit et discret, et que mon contrebandier d’oncle et Pad elle-même m’avaient appris comment trafiquer le transpondeur de mon vaisseau.
    Traverser le contrôle aérien, c’était simple. Trouver un coin discret où dissimuler mon appareil, c’était simple. Infiltrer le Sénat Galactique serait une toute autre paire de manches, mais étonnamment ce fut simple. Et pourtant une certaine effervescence régnait au Sénat, des groupes de pompiers calmaient un incendie et pas mal de gardes et de soldats patrouillaient.
    Cette agitation inopinée me fut profitable jusqu’à un certain point. Je n’eus aucune peine à atteindre les toits. En revanche la sécurité avait été renforcée dans les appartements privés de la Chancelière. Autour de l’epicanthix désespérée je sentais quatre présences en alerte.
    Mon blaster ascensionnel me permit d’approcher la baie vitrée, laquelle était déjà brisée à mon grand étonnement.  De plus l’appartement était plongé dans le noir. Mais cela me permit d’éviter une entrée fracassante et de m’approcher furtivement des gardes sénatoriaux en trompant leurs sens. Un peu de concentration de ma part… et leur casques s’envolèrent tous simultanément, les privant de leurs comlinks.

    Garde. - Mais, que… ?

    Le luxueux bureau ne fut plus éclairé que par la lueur bleutée de mon sabre laser. Je projetai le garde étonné avec la Force contre le mur, assez violemment pour qu’il perde connaissance.

    Garde 2. - Il y en a un autre !

    Un autre ?
    Les trois autres combattants, bien entraînés, furent très rapides et dardèrent leurs vibro-lances contre moi en enchaînant les attaques parfaitement synchronisées. Ces hommes étaient de braves soldats qui ne faisaient que leur devoir, sans savoir que la République était manipulée, comme les milliers d’autres que nous avions combattus au-dessus de Fondor. Je répugnais à les tuer.
    Avec la Force comme alliée et des techniques défensives de forme III je fus en mesure de me garder de leurs attaques et de profiter de rares ouvertures pour les assommer contre les murs ou le mobilier.
    Un seul garde restait debout, et je n’eus pas à le vaincre. Sät’sa Cki s’en chargea elle-même en l’assommant par derrière avec une lourde statue.

    Moi. - Sät’sa !
    Sät’sa. - Vous ne m’appelez plus Sénatrice, cher ami ?

    Elle se jeta à mon cou, bouleversée. Je lui rendis son étreinte. J’avais enfin retrouvé une amie !

    Sät’sa (en larmes). - Je vous croyais mort ! Tout ce temps ! Et… et avec ces rumeurs sur la réapparition des Jedi, j’ai enfin commencé à espérer ! Mais on a tout fait pour m’empêcher de penser à vous.
    Moi. - Du calme, Sät’sa. Le cauchemar est terminé. Nous allons nous écha… attendez une minute...

    Je levai la lame de mon sabre pour apporter un peu d’éclairage et examinai les murs. Ceux-ci portaient plusieurs marques récentes de sabres laser. Je remarquai enfin plusieurs meubles et bibelots brisés ou renversés. De toute évidence les lieux étaient dévastés avant mon arrivée.

    Moi. - Que s’est-il passé ici ?
    Sät’sa (tremblante). - Un combat… terrible… un membre de la résistance armé d’un sabre laser s’est infiltré ici pour me tuer, et… et IL s’est occupé de lui !

    Quelqu’un m’avait donc précédé de peu, et certainement pas un Jedi,. Si Dark Spencer était venu Sät’sa l’aurait sans doute reconnu (sans compter que les murs seraient maculés du sang des gardes), ce qui laissait peu d’options : Ceno ou Keller.

    Sät’sa. - Il est occupé à se débarrasser du… du corps,... mais il pense que j’ai voulu m’évader et… il va revenir pour me punir…
    Moi. - Allons-nous-en. Faites le calme dans votre esprit et accrochez-vous à mes épaules.

    Une longue descente en blaster ascensionnel nous permit de gagner plusieurs étages. Il fallut trouver quelques balcons discrets pour charger une nouvelle longueur de câble à plusieurs reprises, et s’abriter de plusieurs patrouilles, mais nous pûmes atteindre le niveau du sol.

    Sät’sa. - Il y a encore trop de surveillance publique, à ce niveau ! Et je suis trop reconnaissable.
    Moi. - C’est pour cela que nous allons encore descendre. Désolé pour l’odeur.

    Sät’sa Cki avait beau être une personne distinguée dans mon souvenir, elle n’émit pas la moindre protestation en s’enfonçant de niveau en niveau sous le Sénat

    Sät’sa. - Êtes-vous sûr de où nous allons, mon ami ?
    Moi. - Vous vous souvenez lorsque j’avais officiellement dissous L’Odre Jedi ? Les tensions entre feu le Sénateur Lambda et les Jedi étaient telles à l’époque que j’avais imaginé plusieurs façons de s’extraire du Sénat au cas où on aurait essayé de nous y retenir de force.
    Sät’sa. - Et vous avez retenu l’approche souterraine ?
    Moi. - Oui. Les installations d’approvisionnement et d’entretien du palais couvrent une profondeur et une aire bien plus vastes que le Sénat lui-même. Elle n’ont pas dû beaucoup changer en vingt ans. Nous approchons de la limite nord… Mille vornskrs, ça a changé !

    À la sortie du dédale de tuyaux et de passerelles s’étendait un vaste gouffre insondable. Notre section n’était reliée aux sas de sortie de l’autre bord que par des passerelles sans rambardes très espacées les une des autres.

    Moi. - J’ai comme un mauvais pressentiment…

    La légende voulait que les passerelles au-dessus du vide soient un très mauvais présage.
    Bon gré mal gré, Sät’sa me suivit en me tenant fermement la main et en surveillant chacun de ses pas. Je me figeai brusquement à mi-parcours.

    Sät’sa. - Que se passe-t-il ?
    Moi. - On nous observe.

    À première vue, personne alentour. Mais la Force me hurlait d’être sur mes gardes.

    Moi. - Préparez-vous à courir, nous ne sommes plus très loin. Un… deux… tr… !

    Impossible d’avancer. J’étais retenu par la poigne étonnament forte de Sät’sa Cki. Je me retournai vers mon amie et trouvai sur son visage cet horrible sourire déformé.

    Moi. - Toi...
    Sät’sa ?. - Comment vas-tu, mon lapin ? Ça faisait longtemps.



    jeudi 07 novembre 2019 - 14:49 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

    (post rédigé par Yanfzoul, qui n'a pas accès à son compte PSW)


    Ah Kaarde, mon lapin, mon cher Kardounnet ! Tu m’as tant manqué !
    J’ai pourtant tout fait pour te retrouver, ces vingt dernières années. En vain. Ta copine Tyria aussi s’est révélée insaisissable. Et puis mon maître et son nouveau chien le Courtier n’ont plus eu qu’une idée en tête : le Général Gunnar !
    Mais ce parano au faciès inconnu est infiniment plus dur à duper qu’un certain Grand Maître de l’Ordre Jedi. Et à cause de ça mon maître donne toutes les meilleures missions au Courtier. Bah !
    Même lorsque la rumeur du retour des Jedi nous est parvenue, même lorsqu’ils ont refermé la déchirure de la Force, mon Maître est resté sur cette idée : Gunnar ! Gunnar ! Gunnar !
    Comme si on ne pouvait pas s’amuser un peu ! Et lorsque ta grande sœur est morte à Fondor, j’ai SU que tu allais refaire une erreur de grand sentimental ! Héhéhé ! Et sachant ton affection pour la belle Sät’sa Cki je n’ai eu qu’à t’attendre dans son appartement.
    Maintenant on va pouvoir s’amuser !

    Kaarde. - Toi…
    Moi (sourire plein de viciouserie). - Comment vas-tu, mon lapin ? Ça faisait longtemps.

    À mon grand étonnement il esquisse un sourire, dégaine son sabre laser et m’attrape par le col.

    Moi. - Hé, doucement ! Tu es toujours si brutal, avec les femmes ?
    Kaarde. - En fait j’espérais cette rencontre, Vicious ! Tu étais mon plan B. À présent nous allons pouvoir régler nos comptes… une fois pour toutes.

    Un bon coup de talon sur son torse et un élégant salto arrière me permettent de quitter sa prise. Je me réceptionne à deux mètres de distance sur l’étroite plate-forme et déploie ma belle lame rouge. Je conserve l’apparence de la Chancelière.

    Moi. - Tu sais, j’ai cru que tu ne viendrais jamais, quand l’autre Jedi est tombé dans mon piège à ta place.
    Kaarde. - L’autre ?
    Moi. - Le jeune chien fou de ton pote mandalorien. Il était venu dans l’idée de se défouler sur la Chancelière, il m’a eu moi à la place ! Héhéhé !
    Kaarde. - Keller… Qu’as-tu fait de lui ?
    Moi. - Zou, par la fenêtre ! Hahaha, mais il s’est défendu comme un enragé. Ça m’a fait un bon échauffement ! Et tu es finalement venu !

    Voyons si le temps et les épreuves ne l’ont pas trop rouillé. Une petite estoque, qu’il dévie. Bien. Maintenant un enchaînement rapide. Il perd quelques cheveux au passage mais sa défense est bonne. Et si je lui laisse une ouverture ? C’est bien ce que je pensais. Il m’attaque mais il retient ses coups. Soit parce qu’il me veut vivant, soit à cause de mon apparence.

    Moi (avec la voix de Sät’sa Cki). - Allons, mon ami, reprenez-vous ! Vous valez mieux que ça.
    Kaarde (en enchaînant les vaines attaques). - Où est la vraie Sät’sa ? C’était toi tout ce temps ?
    Moi. - Oh non, c’est la vraie Chancelière que tu as vue sur les Holonews. Mais on n’est pas assez bêtes pour la laisser là où tout le monde l’attend.

    Viendrais-je de lui donner un infime espoir ? Parfait ! Il va s’accrocher à l’idée de retrouver la belle Chancelière et je vais pouvoir faire durer le plaisir.

    Moi. - Allons allons, mon lapin ! Un effort ! Je veux voir le Maître Jedi qui a tenu tête plusieurs fois à Baaaaaaal ! Si je te tues aujourd’hui, cela voudra sans doute dire que je suis plus fort que lui.

    Et surtout cela démontrera à mon Maître que je lui suis encore utile. Bien plus utile que ce chien de Courtier. Lorsque celui-ci nous a annoncé la venue de Kaarde sur Coruscant (comment l’a-t-il su ? Je m’en cogne!) j’ai aussitôt mis mon petit plan en place et de mon propre chef. Et ça a marché ! Je l’ai coiffé au poteau !
    Ma victime se rebiffe et m’attaque avec des pirouettes de forme IV. Bieeen ! Alors que le jeune Keller était tout en puissance et force brute, Kaarde est plus stratégique, fin et endurant. Il m’oblige à combattre à l’instinct, m’empêche d’échafauder des plans. Mais j’ai toujours plus d’un tour dans mon sac.
    D’un bon coup de sabre il me repousse sur la longueur de la passerelle puis me saisit avec la Force et m’attire droit vers son sabre. C’est le moment de jouer mon atout. Alors que je fonce malgré moi sur la lame bleue, je prends en un instant l’apparence de la mignonne petite Tyria Sarkin. Kardounnet est suffisamment ébranlé pour que je me dégage de sa poigne invisible et lance mon sabre sur la figure.

    Kaarde. - AARGH !

    Il a à peine eu le temps de fléchir la tête. Ma lame lui a laissé une mémorable balafre sur la joue. Ouuuh, ça doit faire mal !

    Je rappelle mon sabre. En chemin il frôle la jambe du Jedi balafré, qui tombe à genoux. J’essaie de lui arracher son arme, mais il a déjà réussi à contrôler sa douleur et me résiste. À la place je lui envoie un bon coup de botte dans la figure qui l’envoie sur le dos, dangereusement près du vide.
    Je me doutais qu’au moment où je prendrais l’apparence de Sarkin le combat serait terminé. Je me penche au-dessus de lui.

    Moi. - Dis-moi, mon Lapin. Avant que je ramène ta tête à mon maître, je peux peut-être te confier un secret et toi peut-être m’aider... Voix-tu j’ai parlé au Général Gunnar, une fois. Le jour où il a volé la Main Écarlate et commencé à mettre le souk. Et étrangement il connaissait le nom de mon maître, un des plus grands secrets de la galaxie. Je peux te dire que ça l’a mis en pétard ! Et depuis ça l’obsède, tu n’imagines pas ! Il m’a même soupçonné de trahison, mais moi je pense plutôt que c’est le Courtier. Toi qui as côtoyé le Général, tu confirmes ? Mmh ? Il est de mèche avec le Courtier de l’Ombre, n’est-ce pas ? (avec la voix de Tyria) S’il-te-plaîîîîît !
    Kaarde (toujours à terre). - C’est… c’est une bonne chose… que tu aies pris l’apparence… de Tyria.
    Moi. - Ah ?

    Soudainement il m’envoie valdinguer avec la Force, me plaque au sol comme un pantin désarticulé. Il se relève en même temps que moi et me flanque un poing du droit qui me fait voir des étoiles.

    Moi (voix de Tyria, en mode implorante). - Kaarde ?

    J’esquive de justesse un revers de sabre laser.

    Kaarde. - J’ai DÉJÀ combattu et vaincu une fausse Tyria, misérable !

    Il prend une pose de combat.

    Kaarde. - Pour le bien de la galaxie, je crois qu’il vaut mieux que je ne te laisse pas partir d’ici. Je trouverai un autre moyen de sauver Sät’sa.
    Moi (sourire sadique). - Bieeeeen !

    Enfin j’ai réveillé le Grand Maître. La suite du combat n’est plus qu’étincelles, sang et sueur. Enfin un combat à ma mesure ! Un duel qui me fera connaître comme autre chose que l’assassin personnel dévoué aux basses besognes. Qu’est-ce que je m’amuse !
    Mais soudainement Kaardounet romps le combat et s’écarte. Il regarde autour de lui, place deux doigts sur sa tempe.

    Kaarde. - Ange ?
    Moi. - Hein ?

    Et puis je le remarque aussi. Nous ne sommes pas seuls. Pas vraiment. Je sens un danger. Une menace pesante. Une machination tordue. Et mon maître. 
    Bip !… Bip !… Bip !…



    samedi 09 novembre 2019 - 00:20 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28975 Crédits

    Six heures de vol, c’était le temps qui séparait son réveil de la destination qu’elle avait programmée. Passée la vitesse lumière, elle s’était allongée, une main sur le front, l’autre calée sous son oreiller. Dans l’intimité de sa couchette, elle se sentait apaisée par le ronronnement des moteurs et le silence intrinsèque à ce lieu que la mort avait épargné. Le murmure de l’autre rive, ici, s’était presque tu, brise rassurante, à peine audible, qui lui rappelait qu’elle n’avait pas encore trépassé.

    Les anti-vomitifs de Ganner, quant à eux, fonctionnaient et lui assurait la promesse d’une quiétude dont elle se délectait. Les yeux clos, elle glissait. Son rythme cardiaque ralentissait, porté par ce fleuve de vie auquel elle était connectée. Elle dormait ou méditait. Cela importait peu, seul comptait ce retrait intérieur du monde qui l’entourait. Mais il dura trop peu, ce hors-temps, cette douce félicité. L’intercom du vaisseau, une ou deux heures après, la réveilla. Elle se cogna violemment à la réalité. Groggys, encore, ses pieds tâtonnèrent jusqu’à la source du signal. Une fréquence inconnue, une fréquence dont elle aurait dû se méfier, clignotant sur l’holocom et déjà la menaçait. Avant même d’accepter l’appel, son destin avait été scellé. Il avait été idyllique de croire qu’elle aurait être épargnée.

    L'ombre se matérialise, son sang se fige et elle reste là à la regarder.

    Rien n’avait commencé mais elle savait déjà ce qui allait se passer. 

    Elle retint son souffle, espérant peut-être s’asphyxier avant que tout ne soit joué ou espérait-elle seulement éteindre ses pensées, de peur que songer à un nom suffît à ce qu’il soit rayé. 

    Le monde commença alors à vaciller, les ombres à s’étirer et la lumière à devenir de longues traînées incandescentes ou bleutées. Sa tête tournait. Le cockpit se déformait. Elle leva les yeux au ciel mais il n’y avait pas de ciel. L’éclairage n’était plus qu’une vague lumière étouffé par la pâleur de cet écran blafard à l’éclat presque glacial.

    Quelque chose n’allait pas, n’allait vraiment pas.

    Tout était flou, sa tête tournait. Elle sentait sa propre sueur, glacée, qui lentement s’écoulait. Elle progressait, perdait du terrain, prisonnière de la gravité et marquait sa peau à chaque centimètre qu’elle abandonnait. Il n’avait pas encore parlé, ni lui, ni ce son qui le caractérisait mais il avait déjà gagné. Elle voyait déjà les cadavres flotter, avec leur blancheur de craie, dériver sur ce fleuve. Leurs pupilles dilatées, accusatrices, la cernaient. Elle se peinait sur son rocher, ses mains plaquées sur ses oreilles pour ne pas les entendre hurler tandis que leurs griffes aux ongles effilés s’agrippaient à son corps pour leur permettre de se hisser. L’une après l’autre, elle les repoussait. Lacération après lacération, elle se débattait jusqu’à ce qu’elle ne pût plus respirer.


    « Tic-Tac, c’est l’heure du choix. »


    Ange se mit à hurler tout ce qu’elle pouvait.

    Aucun bouton, le Courtier l’entendait. 

    Qu’elle parlât ou non : la sentence tomberait.


    Deux images alors se matérialisèrent, deux images auxquelles elle n’avait jamais songé. Tout était d’une si limpide simplicité. Il n’y avait rien à hésiter. Sa décision était prise. Elle pouvait y arriver. Elle n’avait qu’à ouvrir la bouche, deux syllabes à articuler et c’était terminé. Elle inspira mais sa mâchoire peina à prononcer. 

    Il n’eut qu’un long râle désespéré et un tremblement incontrôlé. Ange pleurait. Il la connaissait. Oh oui, il la connaissait. Elle pensait à Tony, à son regard exorbité et ses lèvres gercées. La colère la dévorait, la vengeance et plus d’une vie à préserver. Une énigme dévoilée, la fin d’une guerre ou…


    « Tic-Tac, c’est l’heure du choix. »


    Quelle heure était-il au juste ? Quel temps lui restait ? Pas assez, bien sûr, mais suffisamment pour le mesurer ?

    Elle s’immergea dans la Force, brutalement, corps et âme, à bout portant, pour le trouver. Peu importait la distance, elle et leur lien suffisaient pour se retrouver. Elle le heurta frontalement, paniquée. Elle avait peur de ce qui pouvait lui arriver. Elle lui retranscrivit doutes, douleurs et la terrible réalité, lui la rassurait, comme toujours, d’une sérénité qui aujourd’hui trahissait la triste résignation d’un destin qu’il était prêt à accepter. Sa vie contre son identité, la fin de vingt années à voir tous ces êtres chers s’en aller, il n’y avait pas à tergiverser. C’était la bonne solution, la seule, d’autant plus que son destin lui paraissait sceller. 


    « Tic-Tac, c’est l’heure du choix. »


    Il était en piètre posture. A son tour, elle le voyait. Elle devait agir et elle devait l’accepter. Il en était presque à la supplier. Le temps leur manquait, à tous les deux, et il n’y avait qu’elle pour y remédier. 


    Elle cria son nom.

    Il eut un flash, une explosion, la chaleur décuplée, l’eau de ses cellules qui s’évaporait, sa peau qui cloquait. Les flammes envahirent ses poumons : elle ne pouvait plus respirer.

    Et quand elle crut, pour de bon, qu’elle cesserait d’exister, la connexion se rompit et tout était terminé. 

    samedi 09 novembre 2019 - 14:09 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

    Il ne sera pas dit que j’aurai été manipulé tout du long !
    Maudit Vicious ! Maudit Sovereign ! Toujours prêts à ruiner mes espoirs. Mais hors de question de leur donner satisfaction ! Je me doutais que, si je ne pouvais trouver Sät’sa, je tomberais dans leurs griffes, mais je ne m’expliquais toujours pas comment le Courtier avait pu les informer de ma venue ! Je n’avais annoncé ce voyage à personne.
    Le combat entre le Sith et moi faisait rage. Lorsque tout-à-coup un appel lointain vint caresser mon esprit. Je bondis hors de portée de lame et tentai de me concentrer.

    Moi. - Ange ?

    Effectivement ma toute dernière apprentie tentait de me joindre, de m’avertir de quelque chose via la Force et depuis l’autre bout de la galaxie. Pour l’instant le message était vague, mais il était évident que la corellienne subissait une pression terrible. Elle voulait m’alerter d’un danger.
    « Tic-Tac »
    Dark Vicious, lui, semblait soucieux. Et la sensation de danger que j’avais perçue avant qu’il se révèle s’était amplifiée. Le changeforme semblait la percevoir aussi et chercher à en déterminer la source, autrement dit il s’était involontairement précipité dans le même piège que moi !
    Je me concentrai davantage sur les bribes d’information envoyées par Ange.
    « Tic-Tac, c’est l’heure du choix. »
    Le Courtier ! Elle faisait face à un choix impossible imposé par le Courtier de l’Ombre ! Comme moi lors de la bataille de Myrkr. L’image que je perçus ensuite était éloquente : Vicous et moi sur la passerelle ! Le Courtier était en train de montrer notre combat à Ange !

    Bip !… Bip !… Bip !…


    Ce bruit… Je risquai un coup d’œil oblique au-dessus du vide. Là, accrochées sous notre passerelle, des dizaines de charges explosives placées à intervalles réguliers. Elles venaient juste de s’activer.
    Je regardai Vicious. Lui aussi avait compris. Ange devait donc choisir entre notre survie et… quoi, au juste ?

    Moi. - Pas trop dur, d’être sacrifié par ton rival le Courtier ?
    Vicious (serein). - Non, par mon maître. C’est la voie des Sith.

    Et en plus Sovereign supervisait tout ça. Mais quel pouvait être l’enjeu ? Je tâchai de le demander à Ange le plus clairement possible mais, aussi puissant soit-il, notre lien de maître à élève était encore frais.
    « … Nom... »
    Et la distance considérable n’aidait pas.
    « … Nom du COURTIER ! »
    Je vois.
    Tout était clair. En voulant voler au secours de ma dernière amie j’avais fourni au Courtier un moyen de pression sur Ange Solo.

    Vicious. - Je suppose que tu as compris ce qui est en jeu, mon lapin.
    Moi. - Oui, le Courtier offre un choix à Ange Solo… soit elle me sacrifie et découvre enfin l’identité d’un des pires adversaires de la Résistance,...
    Vicious. - Tiens donc, le Courtier propose de se révéler ? Hahaha, mais c’est qu’il en est bien capable, l’imbécile !
    Moi. - ... soit elle me sauve et laisse passer une occasion unique.

    Sauf que c’était sans compter sur l’implication involontaire de Vicious dans l’affaire. Si Ange décidait de m’épargner, lui n’allait sans doute pas se plier aux règles du Courtier et me laisser la vie sauve.

    Vicious (sourire vicieux). - Elle a beau jouer les dures à la tête de la Guilde, nous savons que Solo était autrefois une Jedi, et qu’elle a le cœur tendre.

    C’est moi qui avait causé cette situation. C’était à moi de la déjouer. Et si je pouvais du même coup porter un coup à l’adversaire… Tous mes choix, toutes mes décisions prises non seulement pendant cette guerre mais aussi depuis ma formation de padawan défilèrent devant mes yeux en un instant… Et je su quoi faire.
    J’éteignais mon sabre laser et avançai d’un pas décidé vers Vicious.

    Moi. - Je crois… que d’autres Jedi devront se charger de secourir la Chancelière.
    Vicious. - Hein ?
    Moi. - D’ailleurs je crois qu’ils devront finir la guerre sans moi.
    Vicious. - Mais qu’est-ce que tu fais ?
    Moi. - De toute façon j’étais complètement dépassé depuis le début de cette histoire…
    Vicious. - Recule !
    Moi. - Mais ça s’arrête ici et maintenant, Vicious !

    Fais-le.
    Il avait compris. Il me fallut avoir recours à toute ma concentration et aux pouvoirs de vitesse et d’absorption d’énergie pour m’approcher de lui et dévier sa lame rouge avec la main. Je me glissai derrière Vicious et le saisis par-dessous les épaules.
    Allez, fais-le !
    Il tenta de riposter et son sabre laser diffusa à deux reprises une douleur cuisante dans mon dos. J’ignorai tant bien que mal la douleur, préférant ne pas savoir les dégâts, et lui attrapai le poignet.
    FAIS-LE !
    À présent nous étions en équilibre instable au bord de la passerelle. Lui luttant pour nous précipiter dans le vide loin des charges explosives.

    Vicious. - Imbécile, ça ne sert à rien ! Je vais…
    Moi. - ANGE, FAIS-LE !!!

    Bip !… Bip !……… BOOM !

    L’immense boule de plasma nous régla notre compte en une fraction de seconde. Une fraction de seconde qui dura une éternité.
    J’avais réussi. J’avais forcé la main à Ange. J’avais enfin retourné les manigances de Vicious et Sovereign contre eux. J’avais joué mon rôle.
    Je pouvais enfin m’abandonner à la Force, et veiller de loin sur celles et ceux que je laissais derrière moi... Ange, qui allait devoir tirer profit de mon ultime action… Jorus, Doc et Aynor, qui allaient devoir continuer de guider l’Ordre Jedi sans moi… Kinsa, Galen, Malachite, Zadyssa, la nouvelle génération pleine de promesses… Ceno, toujours dans les ténèbres mais se battant pour ce qui est juste… tous nos alliés, de Cole au Général Gunnar, le dernier espoir de la Galaxie... ils me semblaient tous si loin, déjà.
    Dommage, j’aurais aimé revoir Tyria.



    Que la Force soit avec vous...

    mardi 12 novembre 2019 - 15:54 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Elle tomba, comme son esprit, comme son corps affaibli, au son de son souffle, son souffle rauque, son souffle qui se délectait, son souffle qu’elle connaissait. Elle releva les yeux, l’estomac noué, la gorge sèche, rongés. L’obscurité s’était dissipée et laissait désormais place à ses traits finement dessinés. Elle l’entendit rire, rire, tandis qu’il lui souriait. Et elle revoyait Tony, Tony et sa tête pleine de vie, Tony et ce vide sur sa rétine, la torture et ce visage tuméfié. Elle revivait la scène, cette boîte et tout ce qu’il avait enduré, les sillons noirâtres, les trous béants et boursoufflés, la chaleur de sa peau et ce contact glacé, ses doigts qui s’enfonçaient dans sa gorge, ce comlink qu’on y avait logé, sa tête, si délicieuse entre ses mains et… les mots lui manquaient…

    C’était lui, ça n’avait toujours été que lui. Elle ne pouvait l’accepter, pas après tout ce qui s’était passé, pas après tout ce qu’il savait. Un cauchemar, un rêve devenu réalité, la mort de Kaarde, son âme marquée à blanc, pour cette énigme à découvert qui, à cet instant, lui envoyait un baiser. L’image se dissipât alors et il n’eut que cet écran noir, cet intérieur de cercueil, pour lui rappeler ce qu’elle avait fait. Elle suffoquait.

    Alors survint ce temps, ce temps difficile à terminer, qui dura suffisamment pour cet éclair de lucidité. Elle s’empara de son comlink, s’efforçant de se maîtriser, tapa sa fréquence, muette tonalité, qui résonnait dans le vide et à laquelle personne ne répondait. Elle contacta le standard et toutes celles qu’elle connaissait. En déplacement, impossible à joindre, un message ? On pouvait le lui laisser. C’était donc ce qu’il voulait : son silence, sa vengeance et sa misérable vie qu’elle allait traquer. Vingt années enfermées dans le néant, vingt années à ruminer, à perdre la raison, et bien plus à exterminer.

    Elle entra de nouvelles coordonnées et passa le reste du voyage à fantasmer ce qu’elle pouvait, à superposer les mises à mort, à cette vermine à éradiquer. Les potentialités tournaient en boucle. Plus rien ne comptait.

    Quand l’ordinateur se mit à biper, elle actionna les leviers, maladroitement, comme elle ne l’avait jamais fait. Et elle les regardait, ses mains, elle les regardait lui échapper, se resserrer vainement sur son manche à balai. Elles tremblaient. Elles ne pouvaient pas s’arrêter de trembler. Tout était en branle, plus rien n’avait de sens. Les images se succédaient et il n’y avait rien à comprendre. Ange se haïssait pour ce qu’elle venait de faire ou pour ce qu’elle n’avait pas fait. Ses larmes coulaient.

    Elle voulait hurler mais aucun son ne son ne sortait. Elle aurait voulu mourir, mourir et oublier. Il n’y avait que tristesse, rage et culpabilité. Cette dernière la rongeait. Chaque cellule de son corps le lui rappelait. L’air lui manquait. A sa mort se superposait celle qui la consumait. Elle le voulait mort : ses doigts s’enfoncer lentement dans ses orbites et cette pression qui finissait par céder, son cri d’agonie pour tout ce qui lui avait fait. Il devait payer pour toute cette confiance bafouée et pour ces décennies d’aveuglement forcé. Elle perdait pied, elle le sentait et n’avait pas la force de lutter. Pire encore, elle s’en contrefichait. Les ténèbres débordaient, l’eau était déchainée, elle, seule, sur son rocher jusqu’à ce que la Main Eclarlate soit l’unique image qui envahît ses pensées.

    Deux êtres venaient de s’effondrer et les écrans de la galaxie crachaient cette information que tous les médias relayaient : Kaarde Naberry et la Chancelière étaient tombées, remerciez Ange Solo : elle l’a bien mérité.

    ***

    A partir de maintenant, les personnages non joueurs de Guildeurs sont verrouillés. Vous ne pouvez plus les mentionner ou les solliciter.


    mardi 12 novembre 2019 - 21:57 Modification Admin Permalien

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  • Destroyer Stellaire classe Victory I --- Le destroyer stellaire de classe Victory fut lors de sa mise en service le plus puissant vaisseau de bataille jamais créé jusque là, surpassant tous les engins de l’arsenal républicain, y compris le Dreadnaught, et est toujours en service dans la flotte impériale, malgré son age. (Vaisseaux - Vaisseaux capitaux)
  • Main de Thrawn --- C’était le nom de code de la forteresse cachée de Thrawn, sur Nirauan. (Planètes & Lieux - Bâtiments)
  • Sadow Naga --- Naga Sadow était un Sith de pure race. Il appartenait à une confrérie d’élite qui pratiquait les rites magiques Sith. Il fut durant sa vie très dangereux pour tous, même pour les siens. (Personnages - Sith)
  • Porgs --- Les porgs sont des petits animaux semblables à des oiseaux qui étaient originaires de la Planète Ahch-To. (Espèces & Civilisations - Animaux)
  • Premier Ordre --- Le Premier Ordre était une organisation militaire qui voulait régner sur la galaxie, une trentaine d'années après la bataille d'Endor. (Organisations - Militaires)

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