Le Temple Jedi 6 (page 89)

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  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    *Pendant ce temps, dans un coin obscur de la galaxie…*


    Dans la pénombre la plus totale un intercom prit soudainement vie.
    Plus sombre encore que la noirceur environnante, une noire silhouette se matérialisa alors.

    La sombre silhouette : Vous êtes en retard, Courtier.
    Le Courtier de l’Ombre : Veuillez me pardonner. Œuvrer au maintien de la confiance des Rebelles me coûte en ce moment bien plus de temps que je ne l’aurais désiré… Toutefois, cette réorganisation de mon emploi du temps semble nous être profitable.
    La sombre silhouette : Venez-en aux faits.
    Le Courtier de l’Ombre : L’attaque de Fondor est imminente et, par conséquent, beaucoup plus concrète.
    La sombre silhouette : Vraiment ?
    Le Courtier de l’Ombre : La performance de Solo a été admirable. Elle a su convaincre tout ce petit monde qu’il était indispensable qu’elle planifie la mission avec le Général. Les protestations d’usage et elle a pu obtenir ce qu’elle voulait. Les boucliers protégeant les chantiers seront coupés de l’intérieur.
    La sombre silhouette : Une infiltration de la base orbite ? C’est osé.
    Le Courtier de l’Ombre : Sa spécialité.
    La sombre silhouette : Comment va-t-elle procéder ?
    Le Courtier de l’Ombre : Elle n’a pas vraiment donné de détails. Sakanga est parti avec elle. Un groupe de soutien, posant des bombes pour créer la diversion nécessaire à sa manœuvre, sera infiltré et exfiltré par ses soins. Je vous laisse deviner qui s’est porté volontaire.
    La sombre silhouette : Naberry ?
    Le Courtier de l’Ombre : Parfaitement.
    La sombre silhouette : Merveilleux.
    Le Courtier de l’Ombre : N’est-ce pas ? Et ce n’est pas fini… Laissez-moi vous conter le déroulé des opérations en orbite…
    La sombre silhouette : Vous avez toute mon attention, Courtier.
    Le Courtier de l’Ombre : L’intégralité de la flotte rebelle sera suspendue aux ordres de Solo. Une fois qu’elle aura donné le signal et que les boucliers seront tombés, Mandalore, l’Empire, l’Ordre Jedi, les Vong, la Guilde et… le Général Gunnar en personne attaqueront les chantiers navals de Fondor ! Petit bonus non-escompté, Phoenix s’est engagée et placée sous les ordres de la Guilde… Un beau spectacle en perspectif !
    La sombre silhouette : La Rébellion se jetant dans la gueule du Sarlacc…
    Le Courtier de l’Ombre : Dans une poignée toute relative d’heures… C’est d’une beauté, j’en verserais presque une larme.

    Il eut un silence que les deux protagonistes surent apprécier.

    La sombre silhouette : Informez-moi de toute avancée qui nous intéresserait.
    Le Courtier de l’Ombre : Vous pouvez compter sur moi.
    La sombre silhouette : Courtier.
    Le Courtier de l’Ombre : Sovereign.

    Et l’univers fut de nouveau plongé dans l’obscurité.


    dimanche 09 décembre 2018 - 18:29 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    La réunion m’avait laissée songeuse. Cette impression persistante d’être la veille d’un évènement important était omniprésente, et cela m’angoissait un peu, je devais bien l’admettre. Je faisais confiance à Ange, là n’était pas la question, elle était reconnue dans toute la galaxie comme une experte en infiltration, mais… Je m’inquiétais pour elle. Au cours des huit ans que nous avions passé bien malgré nous ensemble en autarcie complète, je m’étais attachée à la Leader de la Guilde. Nous avions beau être complètement différentes, j’avais fini par l’apprécier malgré son caractère difficile, et à présent l’idée d’une galaxie sans Ange Solo me paraissait inconcevable. 

    Gunnar (com) : Nous y voilà. Au moment où nous parlons, Solo et Sakanga sont en train de quitter le bord. J’invite tous les chefs de faction à rejoindre leurs flottes et à les tenir prêtes. Quant aux volontaires pour la mission infiltration, qu’ils suivent Maître Naberry et rejoignent Roujonma Kaarr au hangar. Si tout va bien, lorsque nous nous reparlerons tous, ce sera après la victoire. Maître Naberry ? A vous l’honneur…
    Kaarde : … Que la Force soit avec nous.


    Je répétai cette phrase fétiche dans un murmure à peine audible, mais Zadyssa, placée à côté de moi, m’entendit. Je lui adressai un regard rassurant. Depuis la mission Anaxes, elle paraissait avoir pris un peu plus confiance en elle et j’en étais ravie. En un sens, ça faisait partie de mon rôle en tant que mentor.

    Kaarde : Kinsa, Galen ?

    Je me tournai vers le Grand Maître en même temps que mon petit ami. 

    Moi : Oui, maître ?
    Kaarde : J’aimerais vous avoir dans l’équipe. Ainsi que Zadyssa. J’ai cru comprendre que tu avais une mémoire photographique.
    Zadyssa, sensiblement intimidée : Je… Oui, c’est ça.
    Kaarde : Cela pourrait être utile.

    Fière, je posai une main sur l’épaule de ma padawan, m’attirant le regard attendri de Galen. En peu de temps, je m’étais attaché à la jeune fille comme si je la connaissais depuis bien plus longtemps. Depuis quelques temps, tout semblait s’accélérer : mes relations, mon importance, et tout changeait si vite autour de moi… 

    Nous emboîtâmes le pas à Kaarde jusqu’au hangar. Nous devions partir vite : tout serait une affaire de timing. Toutefois, une mauvaise surprise m’attendait…

    ? : Comme on se retrouve !
    Moi : Oh non. 
    Les Kilivian : Bah alors, tu n’est pas contente de nous revoir ? C’était cool, pourtant, la dernière fois…

    Je me retournai vers Kaarde.

    Moi : Je veux une distance de sécurité entre moi et ces deux-là. 
    Galen : Je confirme. Moi aussi.
    Zadyssa : Hum… J’ai raté un épisode ? 
    Moi et Galen : Absolument rien. 
    Kaarr : Rrrmm hmmm…

    Le second du général se raclait la gorge. Quelques secondes plus tard, il commença à nous briefer en détail sur notre mission avant de conclure :

    Kaarr : Les jumeaux Kilivian sont là pour leur connaissance des explosifs. Ils vous expliqueront comment les manipuler sans vous tuer.

    J’esquissai un sourire. Les Mandaloriens avaient la réputation d’aimer faire exploser les choses, et je ne pouvais pas le démentir étant donné que presque tous mes compatriotes correspondaient à cette description… Personnellement, je privilégiais des méthodes plus délicates, mais je connaissais les bases. 

    Nous nous rendions sur Anoat, où se trouvait en orbite la station la plus proche de Med-Galactic, et celle où la rébellion avait des complices. Toutefois, il faudrait passer la sécurité pour accéder à ces complices, et ne pas attirer les soupçons des plus hauts placés, et donc prendre des fausses identités. Je commençais à en avoir l’habitude…

    Kaarde serait un docteur là pour livrer une cargaison d’échantillons, qui seraient en réalité les proto-bombes, pour pouvoir les transporter jusqu’à une navette de l’entreprise sans problèmes. Moi, Zadyssa et Galen seraient ses assistants et les Kilivian ses gardes du corps. Nos contacts étaient Lyra Odzen, laborantine responsable des réceptions d’échantillons, et Dill Hok, affecté aux hangars. Sitôt arrivés, nous serions redirigés vers Odzen, qui nous aiderait à changer les bombes de contenant, nous fournirait des uniformes de l’entreprise et qui nous enverrait vers Hok. Ce dernier nous ferait accéder à une navette. Pour qu’Odzen nous reconnaisse, le code était « Il paraît que les astéroïdes de la ceinture de Hoth ont plus de nickel qu’estimé », et pour Hok, « Ils devraient penser à changer la couleur de ces conteneurs. »

    Galen, Zadyssa, Kaarde et moi furent équipés de lunettes qui nous donnaient l’air de vrais scientifiques alors que j’avais pas dépassé de beaucoup le stade de connaître les réactions explosives et fumigènes en chimie. Et encore, c’était déjà bien : quand j’étais padawan, j’avais passé du temps dans les archives pour étudier seule, ce que tous ne faisaient pas. Je m’étais toujours dit que ce serait une bonne chose… 

    dimanche 16 décembre 2018 - 14:08 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

    16157 Crédits

    Fondor

    Mazzic s'énerve pour la troisième fois auprès du droïde chargé du contrôle des identités des propriétaires de vaisseaux amarrés à quais. Il veut absolument récupérer le Vif argent car il y avait une cargaison de denrées périssables. Du moins, c'était son excuse auprès du tas de boulon, en réalité il transportait des barres de trinium volés et il ne voulait pas se faire attraper.  Sa garde du corps, Shaddha Dukhal, lui tire la manche. Il était inutile d’insister,  leurs vaisseau est trop bas dans la liste.  Seuls les riches marchands et les officiers républicains se trouvent situés en hauts. De toute manière, le guichet métallique se referma sec, presque sur les doigt du Myke. Mieux vaut tenter sa chance dans un des comptoirs ou le peuple s’abreuvait, auprès d'un noble, pour obtenir son identifiant et monter de quelques rangs. Justement la belle Mystril avait pister un gros type moustachus un peu pompette. Mazzic fit signe d'approbation d'un hochement de la tête puis remonta informer son équipage du problème. La moitié jouait au sabaac ou au Pazaak dans un casino avec d'autres nigauds, quand au reste, ils étaient rester à bord du vaisseau.

    Mazzic - Hep.. Le viel oncle, Dutch, laisser tomber les cartes et dites à Lenny de cesser de cuver ce maudit brandy. On rempile.

    vendredi 21 décembre 2018 - 02:06 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18543 Crédits

    Une nouvelle réunion stratégique qui se termine et une autre mission qui prend place peu après. C’est avec un certain regret que je dois cette fois demander à Ilan de rester à bord du Main Écarlate pour éviter de mauvaises surprises. Surtout que je viens d’être demandé par Kaarde de l’accompagner pour une partie « explosive » de la mission sur la planète Fondor. Une nouvelle mission à laquelle j’aurais pu me contenter de faire profiter mes talents de pilote de chasseur mais je suis plutôt curieux de tenter de faire « boom » sur une surface planétaire. Dans la vie, on a souvent envie de faire des petites choses un peu délicates^^.
    Bien évidemment, je serais aussi avec Kinsa qui fait aussi partie du voyage avec Zadyssa. Les deux filles auront chacune un rôle important à jouer dans le déroulement de notre tâche, j’en pense sincèrement. Et pour tous ceux qui pensaient que rien de mauvais n’allait nous arriver dès le début de cette mission…
    Vous êtes autorisés à vous faire un face-pam.
    Parce que nous avons aussi les jumeaux Kilivian qui nous accompagnent. Ces deux frères turbulents que j’ai choisi de dénommer…

    Moi : - Les frères Catastrophe et Calamité. Il ne manquait plus que ça.
    Les Kilivian : - Eh oui, encore nous.
    Kinsa, à Kaarde : - Je veux une distance de sécurité entre moi et ces deux-là.
    Moi : - Je confirme. Moi aussi.
    Zadyssa : - Hum… J’ai raté un épisode ?
    Kinsa et moi : - Absolument rien.

    Un appel impatient de Roujonma Kaarr nous demanda de faire preuve d’attention et de mémoire sur le briefing de cette mission dans laquelle nous nous lançons : à savoir faire porter des charges explosives en faisant passer ça pour de la médecine. Notre premier lieu de rendez-vous fut l’orbite de la planète Anoat, où se trouvait la station la plus proche de Med-Galactic que la Rébellion avait infiltrée. Kaarde se fait passer pour un docteur là pour livrer une cargaison d’échantillons, en réalité les proto-bombes, pour pouvoir les transporter jusqu’à une navette de l’entreprise sans problèmes. Kinsa, Zadyssa et moi nous faisons passer pour ses assistants et les Kilivian pour ses gardes du corps.
    Le voyage dans la fausse navette du service Med-Galactic se résume par un bref silence dans la partie passagère, où chacun se met dans l’identité qu’il ou elle doit prendre pour que ça fonctionne. J’enfile promptement la combinaison d’assistant scientifique et les lunettes de protection, ressemblant enfin à un de ces hommes que l’on voit passer et repasser dans les lieux de sciences. Kinsa et Zadyssa s’en sortent de leur côté aussi, notre Grand Maître prend le temps de peaufiner son apparence et son rôle tandis que les jumeaux… Ne cherchez pas plus loin.

    Alix : - Tu vois ce que je vois, mon frère.
    Éril : - Pour sûr. Nos amis Jedi se sont métamorphosés.
    Alix : - Des Jedi qui se déguisent… ça sent l’espionnage.
    Éril : - C’est sûrement une mission importante pour devoir endosser de tels rôles.
    Alix : - Eux oui mais…
    Éril : - … Pas en ce concerne…
    Tous les deux : - Les spectaculaires frères Kilivian !
    Moi : - Bon, Catastrophe et Calamité, c’n’est pas bientôt fini votre cirque ? Vous allez nous faire repérer rapidement avec vos bêtises.
    Éril : - T’occupe, l’enquiquineur.
    Alix : - On te sonnera quand on aura besoin d’un zouave pour sauver la situation.
    Moi : - Traitez-moi encore de zouave et j’en touche deux mots à Ange !
    Kinsa : - Je prendrais au sérieux sa menace si j’étais vous.

    Assurément, les deux frères se consultent puis haussent les épaules avant de vaguer à d’autres préparatifs. Enfin un peu d’air libre. Mon seul souci est qu’ils ne m’auraient pas pris au sérieux si Kinsa n’était pas intervenu en ma faveur et s’ils savaient que la Corellienne me faisait la gueule à long terme. De toute manière, je ne supporte absolument pas que l’on me traite de « zouave » et ça me met souvent dans une colère grondante ; dans une situation pareille, je me modère assez pour ne pas tout faire capoter dès le début, le milieu ou la fin. Bref, nous voilà en paix pendant le reste du trajet.

    Nous arrivons enfin en vue de la station médicale de Med-Galactic, au-dessus d’Anoat, et nous attendons que la navette atterrisse dans le hangar numéro 5 avant de commencer à descendre. Kaarde devant nous, nous quittons temporairement le vaisseau pour débarquer dans l’espace du hangar où une escouade de soldats de patrouille vient à notre rencontre. L’escouade demande nos identités, Kaarde le leur nous fausses, puis nous somme dirigés à travers les couloirs avec nos caissons. On peut se douter que les soldats n’y voient que du feu ; nous traversons une bonne dizaine de corridors avant de déboucher dans un laboratoire d’essais où une scientifique chalactane fait des analyses au moment même. Elle se redresse en nous voyant arriver puis elle laisse de côté sa tâche pour saluer Kaarde déguisé.

    Lyra Odzen : - Bienvenue. Vous devez être le médecin venu avec les nouveaux échantillons de bacta amélioré, dont on m’a informée. Lyra Odzen, laborantine responsable des réceptions d’échantillons.
    Kaarde (déguisé) : - Docteur Frenkan Stern, du service de recherche en bio-chimie. Je tenais à venir en personne rencontrer une des collaboratrices à l’étude approfondie des métaux spatiaux. Il paraît que les astéroïdes de la ceinture de Hoth ont plus de nickel qu’estimé.
    Lyra Odzen : - En effet et c’est tout aussi surprenant que nous le découvrons maintenant. (À l’escouade.) Vous pouvez disposer messieurs, je m’occupe d’eux.

    Les soldats hochent de la tête puis ils repartent à leur poste habituel, nous laissant avec la laborantine chalactane qui referme la porte derrière elle et abaisse le rideau énergétique opaque de sa vitrine.

    Lyra Odzen : - Dites-moi qu’ils n’ont pas vérifié le contenu des caissons.
    Kaarde : - Pas le moins du monde. Ils nous ont cru sur parole et nous ont conduits à vous sans se poser de questions. Mais à vous entendre, ils ont l’air d’avoir des soupçons.
    Lyra Odzen : - Les responsables de cette station oui. Votre présence sous ces identités et ce motif d’échantillons ne les a ébranlés que de peu. Ils ne pensaient pas recevoir une nouvelle cargaison avant un bon moment et cette station est tenue sous vigilance comme d’autres par la République. Une chance que nous ayons planifiée de telles précautions et toute cette comédie avec autant de prudence.
    Kinsa : - Au moins, nous sommes arrivés jusqu’à vous sans souci. Un bon début selon moi.
    Moi : - Reste à voir pour la suite. Combien avons-nous pour changer les bombes de contenant ?
    Lyra Odzen : - Cinq minutes maximum seulement. D’autres laborantins d’expérimentations vont venir ici avec des médecins spécialistes pour une analyse dont je suis actuellement dessus. Nous devons faire vite.

    Elle sort un autre contenant similaire, sauf que celui-ci a vraiment le logo de Med-Galactic affiché, pour que nous échangions notre cargaison à mettre dedans. Les proto-bombes étant très sensibles et très délicats à manipuler, Kinsa, les frères Kilivian et moi prenons le plus de précautions pour déplacer chacune sans les faire tomber ni les faire s’entrechoquer brutalement. L’opération nous prend trois minutes avant de refermer le nouveau caisson. La laborantine nous donne ensuite les uniformes de l’entreprise sur Fondor pour que nous puissions les enfiler pour nous rendre à la prochaine navette.
    Nous repartons ensuite tranquillement hors du laboratoire, sans éveiller d’autres soupçons, puis nous repassons les corridors dans le sens inverse. Cette fois, le hangar numéro 5 est bien rempli de bien des navettes qui partent dans des directions différentes. Un toydarien en salopette de mécano survole entre les navettes et aboie des consignes aux agents d’entreprise qui transporte d’autres caissons vers l’intérieur ; il nous voit venir, donne de dernières consignes à quelques-uns, puis il vient nous voir. On nous avait prévenus que notre prochain contact était un toydarien.

    Dill Hok : - Dites donc vous là ! Vous avez vu l’heure ? On n’aime pas les glandouilles à Med-Galactic ni même que l’on se permette de faire patienter les blessés. Vous allez illico vous presser et mettre ce caisson avec les autres pour qu’il rejoigne une infirmerie de la République.
    Moi : - On fait ce qu’on peut m’sieur. Mais si je peux me permettre, ils devraient penser à changer la couleur de ces conteneurs.
    Dill Hok : - Changer la couleur ?! Dis donc toi… (Il s’approche et murmure.) La navette du fond du hangar est en partance directe pour Fondor, je vous y amène de suite. (S’écartant.) Puisque vous faites les malins, vous allez le transporter directement dans la navette du fond qui a besoin d’un chargement d’urgence. Allez !

    Nous le suivons sans discuter ni faire d’impressions qui nous trahiraient, nous guidant vers une autre navette de Med-Galactic avec une grande cargaison déjà bien faite. Pour nous faciliter la tâche, Dill Hok nous aboie encore plus dessus et nous couvre ainsi de tout autre soupçon.
    Nous voilà à présent dans la navette en partance pour Fondor qui prend son envol. Avec notre camouflage et nos bombes prêtes à être déposées sur la planète.

    samedi 22 décembre 2018 - 13:22 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Quand elle entra pour la première fois dans la chambre capitonnée, un désagréable frisson lui lacéra le corps. Pendant une faction de secondes, elle se demanda si tout cela en valait la peine ou s’il n’était pas plus sage de se tirer, tout de suite, une salve entre les deux yeux. Foutu héroïsme à la con. Elle aurait préféré avoir la trempe de se comporter comme la garce que la galaxie pensait qu’elle était de fuir cette impression lancinante de creuser sa propre tombe avec ongles et d’y couler du ferrobéton, histoire d’avoir l’assurance de ne pas s’en sortir vivante.

    Cette certitude la gagna quand, quelques heures plus tard, la modeleuse, nouvellement arrivée, serra énergiquement les différentes sangles qui assuraient l’entrave de ses membres. Elle allait se débattre, nécessairement. L’instinct de survie, bestial, prendrait le dessus sur toutes ces hypocrites résolutions altruistes prises par cet esprit trop faible pour prévaloir la raison. Cela lui foutait la gerbe. Elle loua la Force de l’avoir privée de l’usage de la télékinésie et prit soudainement conscience de l’étendue du désastre qui l’avait submergée près de deux cents ans auparavant. Elle tenait à lui, ***censuré***. Elle était prête à aller jusque-là et lui servir sur servir sur un plateau d’argent la détermination de sa propre mort et les préalables tortures inhérentes et volontairement consenties avant le grand saut. Peut-être n’en avait-il rien à foutre, dans le fond.

    On lui demande de se détendre, à deux reprises, le mâle et la femelle, se détendre pour mieux souffrir et ne pas lutter contre cette créature étrangère qui allait l’étouffer. C’était la première étape. Survivre ou résister à la folie, c’était comme on voulait. Ensuite, seulement, le véritable modelage pourrait commencer : les multiples tests, les séances de souffrance programmées, la métamorphose du grimage en cette nouvelle identité. Tout cela pour un idéal, un idéal auquel elle et, pour ce putride concentré de narcissisme à peine avouable. Elle ne voulait pas qu’il l’oubliât. Peu importe le prix, elle le mettrait quoi qui lui en coûtât. C’était un moindre mal en comparaison d’une indifférence à peine voilée et d’une proximité commandée par les circonstances. Peut-être avait-elle tort, peut-être n’était-elle qu’un jouet moins infect que les autres et avec lequel il prenait du plaisir à s’amuser. Qu’importe. Le courage lui manquait et s’en assurer. Mourir avait cette vertu de la facilité.

    Elle inspira profondément et adressa un bref hochement de tête aux deux Yuuzhan Vongs et à leurs mains, à moitié masquée par une créature plus inquiétant encore, qui se rapprochaient dangereusement de son visage. La substance verdâtre d’une texture plus répugnante encore réduisait, petit à petit, son champ visuel à mesure où on la rapprochait d’elle. Le bruit de succion lui glaçait les sangs tandis qu’elle percevait le fluide vital de la créature qui se mouvait à chacun de ses mouvements d’une souplesse tentaculaire.

    Elle ne sut ce qui fut le pire : le contact chaud et humide du grimage sur sa peau, le sentir aspirer et submerger chacun des pores de son visage et l’étouffer, l’étouffer, l’asphyxier au point où elle crut vraiment que c’était la fin, paniquer, son corps se mettre en branle contre l’agresseur, ses cris mourir dans le fond de sa gorge, les lanières l’empêcher de ses débattre, ces voix, au loin, qui lui disaient de se calmer, cette sensation de noyade, cette veine recherche d’oxygène, ce noir qui ne vint jamais et ce nouveau souffle, enfin, jubilatoire, ou l’impuissance de la Force à retranscrire cette abomination qui lui avait volé son visage. Ce n’était ni la mort ni la vie qui lui servait de seconde peau mais le néant, le vide, du rien, en somme. Un espace béant la coupait du monde, une couche d’inexistence, elle d’un côté et, de l’autre, le reste du monde. Mais elle était vivante, elle respirait, difficilement, tout d’abord, le temps de regagner ses esprits. Elle ignora deux humanoïdes et s’immergea dans le fleuve à la recherche d’une quiétude suffisamment substantielle pour pouvoir lui assurer la gérante du flux continuel de voix dans sa tête et de la gêne que provoquait la créature tout contre sa peau. Elle avait, en effet, l’impression que de microscopiques épines étaient fichées sur son épiderme.

    Sakanga : Mademoiselle Ssssssolo, vous m’entendez ?

    La Corellienne se contenta, dans un premier temps, d’opiner du chef.

    Sakanga, se tournant vers la femelle à ses côtés : Comment va-t-elle ?
    Shim Yena, la modeleuse : Ses consssssstantes ssssssont bonnes, Commandeur. Physsssssiologiquement, ssssson corps répond correctement. Quant à sssssson essssprit, je ne sssssaurais vous dire : les sssssshumains ssssssont…
    Ange, l’interrompant dans un râle : Je vais bien… Pour être tout à fait honnête avec vous, ce n’est vraiment pas une expérience que je qualifierai d’agréable. Cette sensation d’avoir une intermédiaire entre l’air et ma peau me donne froid dans le dos, d’autant plus que j’ai l’impression qu’il ou elle est comme connecté(e) à mon réseau neuronal… Je… Je sens même son… bordel… c’est son cœur que je sens battre tout contre ma nuque ?
    Shim Yena : La fusion sssssssemblessssss s’être parfaitement déroulée. Vous sssssouffrez ?
    Ange : Rien de bien méchant, juste, un étrange picotement.
    Shim Yena : Rien d’anormal : cela sssssssignifie que le ssssssymbiote est parfaitement accroché à sssssson hôte.

    Elle releva les mains pour se toucher le visage et s’assurer que le vide présent dans la Force était bien occupé par cette présence, vivante, que son corps, physique, percevait mais son mouvement fut interrompu par les liens qui la retenaient toujours.

    Ange : Vous pouvez ?

    Le Commandeur Sakanga lui délia les membres supérieurs.
    La sensation était plus étrange encore quand les récepteurs de ses mains rentrèrent en contact avec la créature. Ses traits n’étaient plus les siens, la sensation, elle, de la peau humaine tout contre la sienne demeurait identique. Elle se sentait toucher son propre visage sans la moindre latence de traitement due à la présence d’un intermédiaire. C’était sa peau sans être la sienne. Elle sentait la créature lui délivrer l’information, elle la sentait mais en même temps sentait son doigté sur sa propre chair.

    Répugnant.
    C’était répugnant.

    Ange : Vous auriez un miroir ?

    Les deux Vongs se regardèrent, la mine circonspecte – du moins, elle interpréta comme telle leur expression faciale avec laquelle il la dévisageait.

    Shim Yena : Je ne vous le recommande pas, Mademoiselle Sssssssssssolo. Les traits du grimage ooglith n’ont pas été modelés pour corresssssssssspondre aux sssssssstandards humains. Il fallait, dans un premier temps, voir comment vous réagissssssssssiez à la fusion avant d’aller plus loin.
    Ange, frissonnant de dégoût : N’en dis pas plus, je ne veux pas savoir.
    Shim Yena : Je vais devoir m’entretenir avec le modèle afin de ssssssssssssculpter au mieux les traits de votre couverture.
    Ange : Si vous désirez la voir vivante, demandez à Cole, le Gotal, de vous guider jusqu’à elle. Si cela n’est pas nécessaire, des holoenregistrements suffiront.
    Shim Yena, s’inclinant respectueuse : Je vous remercie.
    Ange : Le plaisir est pour moi.
    Shim Yena : Il vous resssssssste la dernière étape du processssssssssssssus à expérimenter. Pour faire comprendre à votre grimage ooglith de sssssssse retirer, vous devez effectuer une pressssssssssssion, là, jusssssssssssste sssssssssssous votre nez.

    La Corellienne s’exécuta.
    Comme elle s’y attendait, la seconde opération fut tout aussi traumatisante que la précédente.


    lundi 24 décembre 2018 - 11:49 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    Concordia 

    Thème Musical

    Sortant d'hyperespace, le Rebel Spire est aussitôt rejoins par une cohorte de trois chasseurs de classe fury mandaloriens. Ils naviguent jusqu'à la lune de la planète Mandalore et rejoignent les installations de Concordia. D'immenses usines protégées par des boucliers d'énergie se dressent autour d'une haute tour de contrôle affublées de plates-formes d'atterrissage. Le Rebel Spire se pose. Deux lignes de gardes viennent se positionner le long de la passerelle. La rampe d'accès s'abaisse.

    Avançant d'un pas militaire entre les gardes qui se tiennent droits dans une discipline exemplaire, Cera, à sa droite Keller, derrière eux Jayla et Ryff, se dirigent au centre de contrôle. Le clan Ordo, revenu de sa périlleuse mission, s'apprête à prendre les commandes suivant les ordres de leur souveraine Jayla Tepal, Mandal'ore la Consacrée. 

    Animé d'une volonté de fer, l’aîné du clan prends la relève de Xor Dyre et prends connaissance des dernières avancées de Dua Juun quand aux améliorations perpétuelles apportées à la flotte suprême. À travers la baie vitrée, on peut voir de nouveaux croiseurs, des escadrons tourbillonant autour d'eux, venant tout droit de Sundari pour un dernier ravitaillement. Jayla & Ryff sont impressionnés par l'ensemble de la flotte qui s'élève lentement devant eux, vaisseaux après vaisseaux.

    Thème Musical

    Cera - J'espère que tout est prêt.

    Juun - Selon vos directives, la Flotte Suprême est complète et partira à votre signal.

    Cera - ... Vous avez bien œuvré, Dua. Votre travail nous assure une victoire sans précédent. Assurez-vous qu'aucun problème ne vienne nous ralentir.

    Juun - Nos équipes techniques effectuent une ultime révision en ce moment même.

    Cera - Bien... Seigneur Dyre, rejoignez votre clan sur le champs, vous devrez assurer le replis stratégique et la protection des troupes en cas de problème.

    Dyre - Avec une telle armada, je crains de ne pas être très utile.

    Cera - Et ce sera pour le mieux. Rendez-vous sur le front.

    Poing sur la cuirasse, les deux chefs se saluent respectueusement avant que le chef Dyre ne se retire. Puis Cera se retourne vers un ensemble d'holoprojecteurs disposés en arc de cercle. Les différents chefs de clan apparaissent les uns après les autres, au centre l'image de Mandal'ore, plus imposante, se dresse en dernière.

    Mandal'ore - Seigneur Ordo, nous vous écoutons.

    Cera - Nous venons d'arriver sur Concordia. Xor décolle à l'instant. Tout est paré, nous sommes en avance sur nos prévisions. Il n'y a plus qu'à attendre le signal du Général Gunnar.

    Beviin - Nous dépendons encore de lui, nous ne savons même pas si ses associés seront à la hauteur.

    Davrel - Ils ne nous ont jamais fait défaut jusque là.

    Cera - Ne vous inquiétez pas, Talik fait partie de cette mission. Elle assurera son succès.

    Beviin semble vouloir rétorquer, mais il sait qu'il vaut mieux ne pas asticoter son homologue, de même qu'il n'est pas prescris de remettre le sujet Kinsa Talik sur la table à cet instant. Jaia coupe court à toute réflexion à ce propos.

    Thème Musical

    Mandal'ore - Tous à vos postes! Je ne veux voir personne se cacher! Le jour de notre revanche a sonné! Seigneur Skirata, vous mènerez la première ligne avec le Sulfur! Seigneur Beviin, vous commanderez les croiseurs de feu! Seigneur Ordo, une fois que Juun vous aura fait son dernier rapport, rejoignez le Beskar IV immédiatement. Je vous y attends avec Rusaan Fett et le capitaine Vizla.

    Cera - À vos ordres.

    Mandal'ore - Dés que Gunnar donnera le signal, seront envoyées conjointement la Flotte Suprême, la Flotte Impériale ainsi que celles de tous nos alliés. La République ne s'en remettra pas cette fois! Aujourd'hui nous honorerons le Resoln'are! Mar'e ! Oya Manda !!!

    Les Chefs - Oya Manda !!!

    Les images disparaissent. Cera Ordo prends acte des dernières révisions. Toutes les équipes techniques donnent leur feu vert. L'ensemble de la flotte Suprême s'élève comme une seule entité, unie par le désir de combat, de gloire et d'honneur. Vengeance. Le peuple Mandalorien crie vengeance. Tous les soldats, quels qu'ils soient, sont déterminés à en découdre et à faire pleurer de sang les yeux de l'ennemi. Le Rebel Spire quitte la tour de Concordia, le clan Ordo rejoint le vaisseau capital, le Beskar IV, jusqu'à la passerelle de commandement. Se dressent sur le pont Mandal'ore la Consacrée dans sa sublime armure, autour d'elle Rusaan Fett, Cera Ordo, le commando Ramikad, et sur les écrans, les images des chefs de clan sur les ponts du Beskar II et III, et du Sulfur. Des dizaines de croiseurs les escortent, des centaines de chasseurs virevoltent tout autour d'eux. La section de Concordia menée par Dyre rejoint enfin le reste de l'armée Mandalorienne. Tous n'ont qu'un seul but: gagner la guerre!

    Ce message a été modifié par Ordo le lundi 07 janvier 2019 - 18:49
    Ce message a été modifié par Ordo le lundi 07 janvier 2019 - 18:52

    lundi 07 janvier 2019 - 18:48 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

    16157 Crédits

    Bastion

    Comme prévu les Moffs sont tous réunis autour de la table auprés du grand moff Musselier, assis à côté de la représentation holographique de son empereur, qui se trouve sur le vaisseau capitale Éclipse. À la question de mobiliser la flotte impérial, le dignitaire refuse, les mondes sous sa protection doivent le rester. Un seul croiseur suffira amplement. Des murmures s'élèvent, un gradé remet en doute la parole de Waren, mais sa tête est plaqué à la table par une force invisible. Il manque d'oxygéne et de la main paniquée, fait signe qu'il retire ce propos, il est soudainement remis dans le fauteuil puis sa tête tourne à trente degrés. Son expression reste figé, tandis que son voisin hurle alors le cadavre tombe sur ses genoux, l'hologramme se tourne vers ses autres administrés comme pour les sonder à distance avant de disparaître.

    Waren - Parfait. Le prochain qui me contredit servira d'entrée à Darth Spencer, le suivant seras le plat de résistance, or je pense que vous n'êtes pas trop stupides pour vouloir finir comme dessert car noël est terminé. 

    jeudi 10 janvier 2019 - 08:07 Modification Admin Permalien

  • Avatar Padme111

    Padme111

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    A bord de la Lame de la Guilde

    Les jours se ressemblaient dans une succession d’entrainement dans un simulateur à bord du destroyer Victory-II. Malachite n’avait que très peu de temps pour devenir un pilote un peu convenable aux yeux des guildeurs. L’Aleena commençait doucement à apprécier la ténacité de son élève imposé. Rien ne lui échappait ! Pas plus la concentration du padawan lorsqu’il lui donnait des explications que son assiduité à étudier de la théorie technique sur les moteurs et différent circuit de son MIII01-DMW. 

    Crapéko ne s’autorisait qu’un seul sujet de plaisanterie avec Dexter : le nom du Cargo Hilote ! Le cyborg n’était pas contre d’en changer. Lorsqu’il l’avait rebaptiser ainsi, c’était pour passer plus inaperçu. Aujourd’hui, un nouveau nom s’imposait, il était d’accord avec son mentor du pilotage. En revanche, le petit alien prenait un malin plaisir à trouver des noms qui sous-entendais que ce vaisseau était soit bon pour la casse, soit qu’il allait se cracher avec. 

    Si le besalisk connaissait son Mynock par cœur, Crapéko lui apprenait à en découvrir tout son potentiel. Parvenir à découvrir jusqu’où cet appareil pouvait pousser ses moteurs, ses limites quand aux enchaînements des manœuvres différentes qu’il pouvait supporter et surtout découvrir des combinaisons de figures non académique, était un vrai régal pour le réptiloïde. 

    Entre ses exercices personnels à son assouplissement musculaires, les entraînements standards du maniement du sabre laser, ses méditations dans la Force et les répétitions en simulateur de pilotage et de crache, Dexter avait des journées très chargée. Naturellement, Malachite avait proposer à Wes de participer aux tâches de maintenant des hangars du destroyer. Cette initiative semblait couler de source pour le cyborg mais remarquait de cela fut salué par le personnel. Même si Dexter n’était pas un mécano de formation, il avait quelques atouts : sa force physique pour déplacer les objets lourds ; sa grandeur pour attraper du matériel en hauteur ; sa capacité à s’adapter à son environnement et surtout son humour qui prouvait combien, il ne se prenait pas au sérieux. Dexter prenait soin de ne jamais utiliser la Force sauf en cas d’absolu nécessiter. Rapidement, il avait compris que la destruction des infrastructures sur Myrkr à cause de l’Ordre Jedi, ne rendait pas les Jedi ni les padawans populaire à bord. Aussi, sans révéler le nom de ses parents, le besalisk n’hésitait jamais à dire qu’il était le fils d’un couple de contrebandier, plutôt que de dire qu’il était padawan. 

    Il ignorait dans quel coin de la galaxie la Lame de la Guilde gravitait, tout comme il ignorait leur destination. La seule préoccupation du trentenaire était de s’améliorer au pilotage et surtout de survivre à la bataille qui l’attendait. 

    Entre les repas à la cantine, son travail dans les hangars et cette formation en simulateur, Dexter côtoyait l’équipage et tentait de s’y intégrer. Parfois, un sentiment d’effroi l’envahissait. Leur destination était une bataille. Un point de non-retour probable pour pas mal d’entre eux. Malachite avait déjà perdu tellement de personnes qu’il refusait de s’attacher à cet équipage. Pourtant, le lien qui était occupé de grandir entre l’Aleena et le Besalisk devenait de plus en plus fort. 

    samedi 12 janvier 2019 - 19:49 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28975 Crédits

    Elle ouvrit un œil, puis l’autre et s’étira paresseusement avant de laisser retomber mollement ses deux bras de chaque côté de ce lit trop étroit. Elle se frotta les paupières, bailla et pivota du côté gauche afin de se lever. Lorsqu’elle fut assise sur le brancard à se gratter la tête et le haut de la nuque, elle distingua nettement la silhouette du docteur Ganner Rainer qui, à en juger par son langage corporel et la mine qu’il affichait, n’était vraiment, vraiment, pas content.

    Ganner, énervé : J’apprécie pas, Solo, j’apprécie vraiment pas du tout.
    Ange, en soupirant : Je voulais être tranquille, tu sais, tranquille…

    Elle se pencha en avant et enfila sa première botte.

    Ganner, en levant seringue et aiguille usagées : Tu aurais pu me demander, je te l’aurais fait cette injection.
    Ange : Ganner, sans vouloir t’offenser, j’ai commencé à me piquer que tu n’étais sûrement pas encore né… (Elle lui afficha un sourire ravageur.) C’est ce qu’on appelle Le Petit Miracle de la Science.
    Ganner, sans relever : Tu sais que je ne t’aurais pas dit non.
    Ange, nonchalante : J’avais pas envie de te déranger, juste de dormir un peu avant de reprendre…

    Elle fit une veste vague avant d’attraper sa seconde chaussure.

    Ganner : Ça se passe comment ?
    Ange, peu convaincue : Ça se passe.
    Ganner, regardant ses pieds : On entend.

    Elle ne répondit pas, ne préférant pas épiloguer au sujet de cet épisode qu’elle jugeait suffisamment traumatisant pour éviter de le partager. Ganner, quant à lui, la connaissait suffisamment pour savoir quand il fallait se taire. Au lieu de renchérir et de laisser libre-court à des interrogations qui resteraient sans répondre de sa part mais qu’il obtiendrait peut-être des Vongs, eux-mêmes, avant qu’ils ne regagnassent leur vaisseau pour la bataille à venir quand Solo serait en orbite, il se contenta de lui tendre une barre hyperprotéinée.

    Ange, acceptant son don : Je vais d’ailleurs y retourner. Normalement, ça devrait être prêt aujourd’hui.
    Ganner : Des nouvelles du groupe infiltré ?
    Ange : Pas encore mais ça ne devrait plus tarder.

    Elle lui posa amicalement la main sur l’épaule et se dirigea vers la sortie de cette infirmerie de fortune.

    Ganner : Au fait, Princesse, je crois que, finalement, je te préfère en blonde.
    Ange, sans se retourner : Va te faire f*utre, Ganner.


    Et comme elle se l’était figurée, le masque ooglith fut modelé dans la journée.
    Après des heures de torture consentie, de cris et de pleurs, de visionnages des bandes holographiques mettant en scène le Premier Lieutenant Elisha Cardwin, de répétitions et d’imitations, Ange Solo avait cessé d’être Ange Solo. La nuit n’était pas encore tombée qu’elle réalisait que c’était peut-être la dernière qu’elle vivrait. Et, bizarrement, les vestiges de ce qu’il demeurait d’Ange Solo en cet instant se trouvaient incroyablement détendus. Il lui restait une soirée, une soirée avant de prendre la navette qui la conduirait vers cette destination qui lui était, jusqu’alors, parfaitement inconnue. Il y avait les regrets, bien sûr, toutes ces choses qu’elle n’avait pas vécues mais la potentialité d’une morte imminente ne lui avait pas asséné le choc par lequel elle avait pensé, un jour, être ravagée.

    Elle n’avait dû se contenter d’un message, d’un très simple message, épuré, vidé de tout contenu personnel, vidé de tout ce qu’il aurait pu contenir, pour confirmer à Gunnar que, demain, demain continuerait cette bataille que deux cents ans plus tôt, ils avaient inauguré. Elle ne put rien dire de plus et elle se demanda si l’implicite d’un simple message militaire ponctué de cinq mots « Tout est prêt pour demain. » avait effleuré sa pensée. Cette idée obscurcit son esprit bien plus que ne l’aurait voulue, la faisant presque douter de cet abysse dans lequel elle se jetait. Mais elle ne pouvait plus reculer : elle avait fait le bon choix, un choix juste.

    Elle s’enferma dans son vaisseau, savourant ses derniers instants de réelle tranquille, avant de se donner les moyens de profiter de sa dernière soirée. Encore un appel et tout était terminé.

    Ange : Bonsoir, ma chérie.
    Mimi, enjouée : Mam’s ! Justement, je t’attendais !

    Par la Force, que cette voix aurait pu lui manquer.

    Mimi : C’est pour demain.
    Ange, se laissant gagner par l’entrain de sa fille : Oui. Tout est paré.

    Il eut un silence, il leur suffisait.

    Mimi : C’est pour lui que tu le fais ?

    Sa mère éclata de rire.
    Oui, ce silence leur suffisait.

    Mimi, songeuse : Ouais… Dis comme ça, je crois que moi aussi il m'aurait convaincu.
    Ange : Tu seras sage ?
    Mimi : Autant que d’habitude.

    Elle devint brusquement sérieuse.

    Mimi : D’ailleurs, je voulais justement t’en parler. Tout ça m’a fait réfléchir à cet après, au futur, tout ça. Je ne participe pas à la bataille : je reste dans le secteur Hutt. Un accord est sur le point d’être trouvé. Wes mènera l’attaque. Et… après tout ça, j’officialiserai ma démission et le changement de Leader.
    Ange : Tu ressembles beaucoup trop à ton père.
    Mimi : L’appât du gain… J’en ai déjà des frissons… Vingt ans, Mam’s, vingt ans, de fric à rattraper…
    Ange, éclatant de rire : Tu vois, ça, je ne le comprendrais jamais.
    Mimi, théâtralement : Tu ne sais pas ce que c’est la vie de nécessiteux.

    Elle se racla la gorge.

    Mimi : Tu sais, si les circonstances avaient été différentes, j’aurais fait un truc que personne n’avait fait avant moi.
    Ange : Ne termine pas ta phrase. Tu l’as déjà fait une fois.
    Mimi : Justement !
    Ange : Tu vois : rien que pour ça, je suis contente à l’idée de ne pas être là.
    Mimi, riant de plus belle : T’as tort, Mam’s : je pense que tu aurais A-D-O-R-E !


    dimanche 13 janvier 2019 - 14:03 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Dans la navette en direction de Fondor, le silence régnait. Les jumeaux Kilivian venaient de nous faire un briefing sur les explosifs, avec une insistance toute particulière à l’intention de Zadyssa et Galen. J’avais tout de même écouté avec attention, et bien m’avait pris : sinon, j’aurais raté quelques informations précieuses. 

    Finalement, après quelques minutes où les murs étaient devenus très intéressants, Kaarde lança :

    Kaarde : Il faudrait informer Ange de notre situation. 
    Moi : C’est vrai. Je peux m’en occuper, si vous voulez.

    Je captai le regard pétillant des jumeaux et levai les yeux au plafond.

    Kaarde : Je vais la prévenir que tu vas appeler.

    J’acquiesçai et attendit son signe de tête pour appeler Ange. En toute honnêteté, et même si je ne voulais pas que cela impacte notre mission, j’étais inquiète pour la Leader de la Guilde. Au briefing, ils n’avaient pas évoqué un plan de repli pour elle…et j’ignorais si c’était parce qu’il était inutile qu’on le sache ou parce qu’il n’y avait pas… De toute manière, c’était dangereux pour elle, et j’ignorais comment je pourrais supporter la mort de celle qui, à sa manière, m’avait aidée à surmonter les évènements de Rhommamool et qui avait rendu ces huit ans d’autarcie supportables. 

    Une sonnerie, et elle décrocha.

    Moi : On est en route vers Fondor, on a réussi à infiltrer l’entreprise de médicaments. 
    Ange : Bien. Tout est en place ?
    Moi : On a les explosifs, et les uniformes, et je crois qu’on pourrait épeler sans réfléchir chaque mot du plan tellement on l’a répété.
    Ange : C’est une bonne nouvelle. Il n’y a pas de marge d’erreur, vous le savez. 
    Moi : Je sais.

    Un silence. J’hésitai :

    Moi : On va gagner. 
    Ange : Ouais. Que la Force soit avec vous. 
    Moi : Que la Force soit avec toi. 
    Kaarde : Que la Force soit avec toi.

    À cours de mots, j’attendis quelques secondes et coupai la communication, puis je soupirai. 

    Eril : Prenez le côté positif de la chose : il va il y avoir un beau feu d’artifice !

    lundi 14 janvier 2019 - 18:09 Modification Admin Permalien

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