Le Temple Jedi 6 (page 86)

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  • Avatar Padme111

    Padme111

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    Le T-6 ne pouvait pas partir avant que les autres membres de la mission ne soient montés à son bord. L’équipe à bord du vaisseau spatial était consciente que les soldats pouvaient d’un instant à l’autre venir leur demander des comptes. 

    Cera – Restez aux aguets ! Kinsa, Zadyssa et Hoza ne tarderont plus, mais si notre attente est trop longue il faudra improviser. 

    Galen – Dès qu’ils seront là, cette navette pourra décoller rapidement.

    Dexter – Pour l’instant, le hangar est vide. Gllipuis

    Le Mandalorien comprit que le padawan n’était pas à l’aise dans cette situation. Lui non plus n’appréciait pas spécialement de devoir rester en stand-by. Il détestait ces situations où les risques de faire échouer la mission grandissaient de secondes en secondes. Le poids du commandement de cette mission lui incombait et malgré sa maitrise de lui, sa préoccupation transpirait dans la Force. Ce n’était pas uniquement cela, Cera fut ennuyé de ne pas voir son ex-padawan revenir. Il ne l’avouerait jamais à personne, et c’était même peut-être à un niveau inconscient, mais la responsabilité d’un maître vis-à-vis de son padawan ne s’arrêtait jamais, même si ce padawan était chevalier. De plus, il était désormais établi dans l'histoire des Mandaloriens que le clan Ordo et le clan Talik étaient liés. 

    Dexter ne se fiait pas seulement à ses sens dans la Force. Bien qu’il eût la maitrise de la perception du danger, il ne s’y fiait pas encore à 100%. Maître Brûle lui avait pourtant souvent dit qu’il devait se fier plus à la Force. Malheureusement, les années passées à fuir les Shaax avait imposé au padawan de limiter ses capacités dans la Force. Par le passé, utiliser celle-ci lui avait valu de perdre énormément et avec le temps, Malachite avait développé une peur inconsciente d’user de la Force, peur d’attirer les monstres hexapodes. Aussi, c’est avec l’ordinateur de son œil artificiel qu’il contrôlait les environs en vision thermique. 

    Galen semblait être le moins nerveux en apparence même si, au fond de lui, il pensait comme les deux autres. A l’inverse du Réptiloïde, lui utilisait la perception du danger au maximum de ses capacités de Chevalier. Inconsciemment, il tapotait ses doigts sur le tableau de bord de façon rythmique ce qui était une façon de marquer le temps qui s’écoulait dans l’inactivité. Lui aussi s’inquiétait pour sa bienaimée. Il avait hâte de la revoir et de la savoir en sécurité même s’il n’ignorait pas que Kinsa avait de la ressource à revendre pour se sortir des situations délicates. Cependant, le Tythonien était tout aussi conscient que la discrétion dans les missions n’avait jamais été le fort de la chevalier Talik. Elle était une gardienne, pas une sentinelle ! 

    Cera – Les gardes ne se sont pas éloignés d’ici, ils sont derrière la porte du hangar … c’est ennuyeux. 

    Galen – Sont restés à quatre. Et ils deviennent inquiet. 

    Dexter – Euh glop… quatre, je confirme. 

    Le colosse s’était retourné sur le chevalier avec un regard interrogateur. Le padawan eut besoin de quelques secondes pour réaliser qu’il y avait plus de quinze ans qu’il n’avait pas eu d’équipier détenteur de Force. Et durant ce cours laps de temps, Dexter eut une pensée pour son maître. Elle avait le dont de l’agacer lorsqu’elle pouvait prédire avant les appareilles technologiques les dangers et les émotions des personnes l’entourant. En observant l’homme en armure, il était évident que lui aussi avait perçu les soldats derrières les murs. Malachite se senti presque obsolète et réalisa qu’il avait encore bien du travaille à faire dans sa formation Jedi avant d’arriver à leur niveau. 

    Cera – Continue à guetter l’arrivée des gardes, je vais voir comment gagner du temps. 

    Dexter – Grrlip ! 

    Galen – Ils ne tarderont pas à venir nous demander des explications. 

    Comme pour confirmer les dire de l’humain, une voix se fit entendre depuis la console de communication. 

    Homme – Ici la tour de contrôle. Navette T-6 vous avez l’autorisation de décoller.

    Galen prit une grande inspiration tout en regardant les deux cyborgs. Le chevalier cherchait encore ce qu’il allait répondre à cet officier et se pencha sur la console afin d’appuyer sur le bouton pour répondre. C’est à ce moment précis que le Mandalorien s’accroupi sous le tableau de bord et retira trois fusibles. Les communications craquèrent, puis ce fut le silence. Les moteurs continuèrent à tourner, mais l’éclairage s’éteignit à leur tour, laissant celui de secours prendre le relais. 

    Galen – Oh, je vois… Nous avons des soucis de fusible !

    Le quadrumane admirait leur stratégie et reporta son attention sur la porte du hangar qui s’ouvrit. 

    Dexter – Ils arrivent !

    Cera – Je m’en charge. Prévenez-moi dès que notre équipe sera à bord. 

    Galen – Vous ne pouvez pas y aller comme cela. 

    Le cyborg réalisa ce que l’humain voulait dire. S’il sortait c’était sous l’apparence du Renard et là, Cera devait retirer son respirateur. 

    Dexter – J’y vais ! 

    Sans laisser le choix, le Besalisk sorti du cockpit jusqu’à rencontrer les militaires armées qui le placèrent en joue. Le colosse essayait d’être le plus décontracter possible en apparence, mais il stressait énormément à l’intérieur. 

    Dexter – Restons cool les amis ! Cette navette n’est plus de première jeunesse et il a des soucis de fusible. Vous n’en auriez pas quelques-uns dans votre grand complexe ?

    Garde s’adressant à ses hommes – Baissez vos armes. 

    Portant son attention sur le colosse, le garde mit un temps avant de répondre. 

    Garde – Vous êtes sérieux ? Des fusibles !

    Dexter – Bah oui, le petit objet qui se glisse sous le tableau de bord et qui permet l’alimentation du système de survie. 

    Garde – Je sais ce qu’est un fusible !

    Dexter – Ah bien alors pourquoi vous demandez ?

    Garde – Je ne demande pas… Vous vous foutez de moi !?

    Dexter – Non, j’ai vraiment cru que vous me demandiez ce que c’était. 

    Le Réptiloïde avait bourlingué dans le monde de la Guilde et de la résistance durant une décennie et demi et il avait travaillé les dialogues de sourd qui permettait de gagner du temps. Le garde eut un sérieux doute que le Besalisk voulu le ridiculiser, mais le sérieux dont il faisait preuve le logeait plus dans l’idiot que dans la moquerie. 

    Garde – Et c’est pour cela que vous ne répondez pas à la tour de contrôle ?

    Dexter – Exactement, vous avez tout compris.

    Gader – Ne me dites pas que vous n’avez pas des fusibles de rechange ? 

    Dexter – Bien sûr que nous en avons ! 

    Garde – Alors changez les ! 

    Dexter – C’est que notre petit pilote n’a aucun sens du rangement. Il cherche les fusibles, mais faut lui laisser un peu de temps. 

    Le garde était irrité mais convaincu que le colosse était un grand benêt. Il prit son comlink afin de rassurer la tour de contrôle. Le Reptiloïde chercha encore à gagner du temps. 

    Garde – … semble que tout soit sous contrôle. Leur vaisseau a un problème technique qui devrait être réglée dans les minutes qui suivent. Terminer. 

    Dexter – Nous ne désirons ennuyer personne mais le fusible du système de survie a sauté en même temps. 

    Garde – Ah ! Monsieur le Renard, vous confirmez que vos ennuis techniques sont réparés ?

    Cera/Renard venait d’apparaître en haut de la rampe derrière le Besalisk. Il descendit quelques marchent. 

    Cera/Renard – Je vous l'confirme. Laissez-nous quelques minutes et ce vaisseau décollera. 

    Dexter – Mon patron n’aime pas être à cours d’air, vous comprendrez. Ce n’est pas l’idéal de voyager sans système de survie. Et en plus, je détesterais être en apesanteur. 

    Cera/Renard – Tu vas la fermer oui ?! Rentre aider notre pilote au lieu de déblatérer des âneries ! 

    Le Reptiloïde se figea. Le ton de la voix du « Renard » était étrangement dur. Dexter ignorait si son interlocuteur était dans son rôle ou s’il était réellement exaspéré par ce dialogue ridicule avec le garde. Sans ajouter un seul mot, Malachite tourna les talons et remonta à bord. 

    Cera/Renard – Pas la peine d'être aussi tendus les gars, vous m'prenez pour qui? Nous allons décoller très rapidement. 

    Garde – Très bien.

    Les gardes s'éloignèrent. Cera remonta à bord de la navette à son tour et referma la rampe. Il passa devant Dexter qui l’attendait dans le couloir. Le padawan s’attendait à une remontrance, mais le Cyborg désactiva son déguisement et reparti vers le cockpit sans dire un seul mot. Malachite le suivi en silence. 

    Dans le cockpit, Galen se retourna vers le Mandalorien. 

    Galen – Toujours aucune trace des autres. 

    Cera – Cela devient vraiment inquiétant.

    Dexter essaya de se faire petit et restait dans l’encadrement de la porte pendant qu’Ordo s’approchait de Galen. 

    Galen – On fait quoi ? Pensez-vous qu’ils auraient pu échouer ?

    Cera – Non ! Si c’était le cas, il y aurait déjà une alerte à la sécurité. 

    ? – Vous attendez quoi pour décoller ?

    Tous sursautèrent en entendant la voit d’Hoza dans le dos du Besalisk qui se retourna vivement. L’espion était devant lui avec Kinsa et Zadyssa. 

    Kinsa – Vaut mieux décoller tout suite ! Nous avons les plans !

    Zadyssa – Oui, j’ai réussi !!

    Une vague d’apaisement et de gratitude flotta entre les deux Mandalorien. Puis sans plus attendre, Ordo ordonna de décoller. Galen finissait de remettre les fusibles à leur place, puis pianota sur le tableau de bord. 

    Galen – Navette T6, nous avons réparés. Nous sommes prêts à décoller. 

    Silence.

    Toutes les personnes dans la navette se regardèrent. Le stress montait considérablement dans l’habitacle. Tous retinrent leur souffle. Le Mandalorien fit signe de la tête au pilote qui répéta :

    Galen – Navette T6, nous avons réparés. Nous sommes prêts à décoller.

    Homme – Ici la tour de contrôle. Bien reçu. Ce n’est pas trop tôt. Autorisation de quitter le complexe. 

    Galen – Merci les gars ! Terminé.

    Un souffle de soulagement se fit entendre. La navette T-6 prit son envole dans l’atmosphère d’Anaxes. La mission était réussie et ils ne leur restaient plus qu’à regagner l’Eclipse dans la même discrétion qu’ils étaient venus. 

    samedi 06 octobre 2018 - 19:49 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

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    Lieu : Annaxes

    La navette se dirigeait à présent en direction du canyon, Galen manœuvre avec dextérité les commandes à la recherche du croiseur impérial, filant entre les rochers. Un instant, il croit reconnaitre le viel arbre mort que son groupe avait croisé à l'aller, puis il dépasse ce monticule. Oui, cela lui revient, un passage à droite menant à deux chemins. Il augmente un peu la vitesse, d'autant qu'il sent la force dans le secteur, l'Eclipse ne doit plus être trés loin. A peine quelques métres et.. non. C'est impossible. Un cul de sac ? Cera le rejoint dans le cokpit. Ils se regardent.. Le mandalorien se plonge dans la force et puis prend son comlink.

    Cera - Ici papa dragon, je raméne les oeufs.

    À ces mots, le pan rocailleux qui fait face aux pilotes se brouille, dévoilant un fragment de hangar. L'immense vaisseau capital avait en fait pris l'apparence d'un autre versant du canyon. Nos amis retrouvent l'intérieur du super destroyer, ainsi que ses chasseurs Ties et le reste de l'équipage, tandis que derrière eux la grille holographique se referme. La navette se pose et dévoile sa rampe tandis que l'empereur Horn vient à leurs rencontre.



    mardi 09 octobre 2018 - 02:50 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Nous étions sortis du complexe sans encombre, et, le plus important encore, avec les fichiers qui étaient l'objet de toute cette mission. Le fait d'avoir enfin rempli notre objectif nous ôtait à tous un poids dans la poitrine... Jusqu'à la prochaine assignation que nous recevrions. Mais pour remplir pleinement notre rôle, il nous fallait encore transmettre les informations à la Main Ecarlate. Ce fut Waren qui s'en chargea, après que Zadyssa, qui les avait toujours, les lui ai donnés, non sans un regard de méfiance. Je souris. J'aurais probablement eu la même réaction : l'Empereur n'était pas celui qui inspirait le plus confiance... Au contraire, je me méfiais de lui. Sous ses couverts plaisantins, je n'étais pas sans ignorer qu'il avait tenté un coup d'état à la Guilde, puis avait assassiné le précédent empereur pour prendre sa place. C'était le genre d'individu que je tendais à fuir comme la peste en temps normal, mais je ne choisissais pas mes coéquipiers...

    Autant la coopération d'autant de factions diverses avait tendance à me rendre optimiste quant aux futurs rapports entre nous, autant je ne me berçais pas d'illusions concernant certains... Je chassai l'image de mon ancien maître – qui avait d'ailleurs disparu dés que nous avions regagné le croiseur - de mon esprit, je me tournai vers ma padawan, en prenant bien soin d'être hors de portée auditive de tout Impérial ou Guildeur, et fis :

    Moi : Alors, c'est qui qui a montré à ces imbéciles qu'ils ont tort sur toi ?
    Zadyssa : C'est nous !
    Moi : Héhé, oui. On leur a bien montré de quel bois l'Ordre Jedi se chauffait !
    Galen, apparaissant : Pas très Jedi tout ça, dites donc.
    Moi : Sans doute mon côté Mandalorien qui ressort. "Le général saura que si la mission échoue, ce sera la faute de cet Ordre présomptueux que sont les Jedi." Tu sais ce qu'il te dit, l'Ordre présompteux ?

    Je laissai échapper une grossièreté en mando'a qui aurait probablement fait s'étouffer Ceno s'il avait été présent et repris :

    Moi : Ne me dis pas que ça ne t'a pas irrité.
    Galen : C'est vrai. On a tous bien travaillé.

    Nous discutâmes encore quelques instants, avant d'aller dans les quartiers qui nous avaient été provisoirement attribuées, en attendant de revenir sur la Main : nous avions en effet reçu l'ordre d'y retourner immédiatement. Fatiguée, je m'allongeai sur ma couchette et fermai un peu les yeux. Au bout d'un certain temps de somnolence, je sentis soudain une présence devant mes quartiers et décidai de me lever pour savoir de qui il s'agissait. Lorsque j'ouvris la porte, je rattrapai de justesse Zadyssa qui était manifestement adossée contre elle.

    Moi : Zadyssa ? Qu'est-ce que... ?

    Le regard de ma padawan passa de moi au couloir, et du couloir à moi. Elle paraissait perdue,la respiration saccadée.

    Zadyssa : Je... Désolée de...

    Elle tressaillit.

    Moi : Est-ce que ça va ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
    Zadyssa : J'ai une crise... Elle est... Elle est plus longue que d'habitude...
    Moi : Il faut que tu t'assoies.

    Elle se laissa tomber par terre sans prononcer un mot. Doucement, je m'assis à côté d'elle, ne sachant quoi faire. Elle m'avait bien parlé de ses crises, et je lui avais bien dit qu'elle pouvait venir me voir, mais... Qu'étais-je censée faire ? Quelques secondes plus tard, elle se mit à trembler et glissa sur moi comme si elle venait de perdre connaissance. Aussitôt, je me penchai vers elle et la secouai légèrement, inquiète :

    Moi : Zadyssa ! Ça va ?
    Zadyssa : Non, p-pas du tout... Je... ça va de pire en pire. Je pense qu'il vaut mieux que je m'allonge...

    Le plus délicatement possible, je la pris dans mes bras et la transportai jusqu'à ma couchette, où elle serait mieux que sur le sol froid. Je m'y assis également, sa tête sur mes genoux. Ses yeux étaient remplis de larmes, me laissant d'autant plus désemparée. Je me forçai à respirer profondément et à calmer les battements de mon coeur. Si je n'étais pas calme, je ne pourrais pas faire en sorte qu'elle aille mieux. En désespoir de cause, je soufflai :

    Moi : Juste...concentre-toi sur ma présence. Juste sur ça.
    Zadyssa : Je... Peux pas...

    Sa voix était distance, comme si elle était dans un autre monde. Soudain, elle se remit à trembler et commença à sangloter, puis cria. Elle se redressa d'un coup, le souffle court et en sueur, comme si elle se réveillait d'un cauchemar. Pour l'obliger à se calmer, je la pris dans mes bras et la serrai fort, en espérant que cela l'apaiserait.

    Moi : Si, tu peu. Écoute ma voix. Laisse-toi porter par elle. Tu es forte. Plus forte que tu ne le penses. Tu ne vas pas les laisser gagner d'accord ?

    Elle hocha la tête et prit une grande inspiration pour retenir sa respiration pendant environ une minute, pendant laquelle je ne sus pas quoi faire. Enfin, au bout d'un moment qui me sembla être une éternité, elle reprit son souffle.

    Moi : Zadyssa ?
    Zadyssa : Oui ?

    Je fus si soulagée d'entendre le son de sa voix que je poussai un grand soupir.

    Moi : Qu'est-ce que tu vois ?
    Zadyssa : Maintenant ?
    Moi : Pendant ta crise. Tu vas mieux, maintenant ?
    Zadyssa : Je te vois sans interruption, alors oui.
    Moi, après une hésitation : Et avant ?

    Elle marqua elle aussi une pause avant de souffler :

    Zadyssa : Avant... Mes souvenirs. Les pires.
    Moi : Oh. Si tu veux en parler... Je suis là.
    Zadyssa, en détournant le regard : Je... Je n'en ai jamais parlé à personne. Ou plutôt... Je n'ai jamais eu personne pour en parler. Je... Je ne sais pas comment faire.
    Moi : Si ça peut te faire du bien... Parle, juste, avec ton coeur.
    Zadyssa : Je... Ce sont des superpositions d'images. Des images sur des images sur des images sur des images. Hum... L'atmosphère est épouvantable. Et...parfois, c'est immersion complète.

    Je restai un instant silencieuse, puis posai une main sur l'épaule de ma padawan. Cette dernière reprit avec espoir :

    Zadyssa : Toi aussi tu as ça des fois ?

    Je mis quelques secondes pour lui répondre, les images de mes cauchemars récurrents en tête. Mes nuits des huit dernières années n'avaient pas réellement été reposantes... Combien de fois m'étais-je réveillée en sursaut, et ne m'étais-je rendormie qu'après m'être forcée à méditer pour vider mon esprit ?

    Moi : Parfois... Souvent, j'ai des cauchemars, mais...ça s'arrête quand je me réveille. Alors, je comprends. Un peu.
    Zadyssa : Comment tu fais pour que ça s'arrête ?
    Moi : Je me réveille... En général je le fais toute seule, mais parfois Galen le fait.
    Zadyssa : Tu n'en fais jamais quand tu es éveillée ? Et ils durent à peu près combien de temps ?
    Moi : Je ne sais pas. Ton cas est vraiment unique, tu sais.
    Zadyssa : Je préfèrerais penser que non...
    Moi : Je ne veux pas te pousser, mais... Si tu veux me raconter certains souvenirs...ça peut t'aider de mettre des mots dessus, et de ne pas garder ça à l'intérieur...

    Elle parut pensive.

    Zadyssa : Raconter un souvenir... Je n'ai jamais essayé... Je ne sais pas si j'y arriverai, mais...

    Elle bredouilla quelques mots inintelligibles et je pris sa main.

    Moi : Hey, du calme. Respire. Je suis là.
    Zad : J'avais treize ans. Je survivais plus que je vivais. Et j'avais peur.
    Moi : Pourquoi avais-tu peur ?
    Zadyssa : J'étais seule...et...j'avais peur des autres... Ce n'étaient pas des gens bien.
    Moi : Qu'est-ce que tu faisais ?
    Zadyssa : Rien... J'essayais de survivre... Et de partir.
    Moi : D'accord. Ce qui compte, maintenant, c'est que tu as réussi. Tu as survécu, tu es parti.

    Elle secoua la tête.

    Zadyssa : Je sais, mais...ça ne m'empêche pas de m'en rappeler. En plus, ça ne fait pas si longtemps...
    Moi : Je sais. Et je sais aussi que c'est impossible d'oublier. Ce qui est important, c'est la réponse à une seule question : est-ce que tu vas laisser ton passé décider de ton futur ?
    Zadyssa, un peu surprise de la question : Non, non, bien sûr que non. Mais... Je n'arrive pas à contrôler mes crises...
    Moi : Tu vas trouver un moyen, j'en suis sûre. Je crois en toi. Et si je peux t'aider...

    Elle me sourit.

    Zadyssa : Tu m'as aidée.
    Moi : Oh. Tu te sens mieux ?
    Zadyssa : Dans la mesure du possible oui.
    Moi : Alors, c'est tant mieux.
    Zadyssa : J'ai l'impression que plus le temps passe, plus elles empirent... J'ai ai fait une de trois heures, un jour...
    Moi : Je pense que c'est parce que tu gardes tes mauvaises expériences pour toi. Ton esprit doit chercher un moyen de faire sortir ça pour ne pas imploser.
    Zadyssa : Vraiment ?
    Moi : Je n'en suis pas sûre. Mais ça ferait sens.
    Zadyssa : Alors, mon esprit n'a pas choisi le meilleur moyen...
    Moi : En effet...

    La jeune fille bâilla et je lui recommandai alors d'aller dormir pour l'aider à récupérer. Elle acquiesça et se leva, avant de rejoindre ses propres quartiers.

    Moi : Au fait... La prochaine fois, tu peux entrer. Pas besoin d'attendre. Je suis là pour toi, n'importe quand. D'accord.
    Zadyssa : D'accord.

    J'attendis qu'elle sorte avant de m'étaler sur ma couchette, étrangement secouée. Chaque fois que Zadyssa me confiait une parcelle de son passé, une seule pensée me venait à l'esprit : comment la vie pouvait-elle se montrer aussi cruelle envers quelqu'un d'innocent ?

    Moi : C'est injuste.... C'est tellement injuste...

    Le lendemain

    Nous étions de retour sur la Main Ecarlate, nous demandant pourquoi on nous avait rappelés. Zadyssa restait collée à moi, encore affectée par sa crise, et nous avions à peine débarqué que quelqu'un s'approcha de notre groupe.

    vendredi 12 octobre 2018 - 22:29 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28975 Crédits

    De la sueur perlait de chaque pore de sa peau, à grosses gouttes. Le moindre muscle de son corps était au bord de la rupture physique. Ils se tendaient et s’étiraient toutefois comme elle le désirait, fidèles serviteurs obéissants à cette tête bienpensante qui s’éreintait à ne songer à rien. La douleur corporelle avait cette vertu bénéfique : elle vous contraignait à la matérialité de l’existence et tout ce qu’elle avait de plus charnelle. Le mental n’était pas tout : il vous permettait, bien sûr, de dépasser ces limites propres à l’anatomie humaine mais quand il vous abandonnait, la bascule se faisait et il n’y avait plus que cette si éphémère enveloppe de chair et de sang pour vous supporter.

    Ange avait sa tête à vider, une guerre à gagner et elle savait sur qui elle pouvait compter.

    Pourtant, elle n’avait jamais été d’une constitution qui en imposait : elle encaissait les coups mais n’avait jamais brillé pour les donner – aucune puissance, seulement quelques bleus, nez ou arcade éclatés, une épaule ou deux démises par un doigté finement calculé. C’était là-dessus qu’elle avait tout misé : la précision, la souplesse et cette agilité qui avait fait sa renommée. Oui, ils la définissaient, cette grâce toute féline, cette verve acérée et ce toutes-griffes-dehors prêt à lacérer le premier qui oserait s’approcher d’un peu trop près – le Nexus, la Panthère des sables, autant de surnoms qui lui servaient de remparts contre le reste du monde et qui avaient façonné ce masque soudé à son visage qu’elle peinait à ôter quand les regards s’en détournaient. Elle pouvait mentir à l’univers entier et se voiler la face mais son corps, lui, ne mentait pas. Il était le seul qu’elle ne pouvait berner et qui lui renvoyait la vérité en pleine gueule, cette vérité bien dégueulasse qui vous prenait à la gorge et qui ne manquait pas de vous faire vomir vos tripes dès lors où elle était trop dure à avaler. A chaque fois qu’elle pensait à lui et cette foutue vie dont on l’avait privée, elle la sentait cette machine se mettre en branle, le cœur qui s’emballe, les papillons dans l’estomac, la moiteur de ses mains, cette foutue moiteur de sincérité à la c*n qui rattrapait son esprit alors qu’elle enchaînait les accrobaties.

    Une barre à l’autre, la réception fut parfaite malgré la douleur, la fatigue musculaire et la naissance de ce sentiment d’appréhension qui lui oppressait la cage thoracique à mesure où elle le sentait se rapprocher.

    Wes, c’était Wes.

    Elle conserva l’amplitude de son mouvement, son corps se renversant autour de la barre, rayonnant à pleine vitesse durant un tour complet et elle le stabilisa, à la verticale, jusqu’à ce que le tremblement de ses muscles gainés eut raison de sa volonté. Alors, elle renversa à nouveau son corps et écarta les jambes aussi grand qu’elle l’avait désiré, ses orteils se posant sur la barre alors qu’elle remontait.

    Elle mit fin au mouvement, s’assit sur son siège improvisé et retira le bandeau qui lui entravait la vue au moment où la silhouette du Corellien se détacha de l’encadrement de la porte de la salle d’entraînement.

    Ange, reprenant son souffle : Une urgence ?
    Wes, haussant les épaules : Pas vraiment. Ça fait combien de temps que t’es là ?
    Ange : J’en sais rien. Une heure, deux heures, peut-être plus.
    Wes : Tu devrais faire une pause.
    Ange, fronçant les sourcils : Me la fais pas à l’envers, Hamera, t’es venu pourquoi ?

    Il baissa les yeux, incapable de soutenir ce regard auquel il ne pouvait rien cacher ni à cette aura mystique qui lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il était beau, tellement beau, quand il se drapait de cette pudeur rougissante d’adolescent.

    Wes, relevant la tête : Cole.
    Ange, couvrant sa voix : C’est pas tes affaires !
    Wes : Tu ne peux pas…
    Ange, s’énervant de plus belle : Quoi ? Enterrer la hache de guerre ? Si t’es venu pour jouer les directeurs de conscience, tu peux aller te faire f*utre !
    Wes, las : Mais, p*tain, on peut faire autre chose que s’engueuler ?
    Ange, positionnant ses mains sous ses cuisses, basculant en arrière et se relevant en position cavalière : Pas ce soir, j’ai la migraine.

    Elle prit une posture théâtrale, chavira en avant, prit de la vitesse, leva le bras gauche, passa sa jambe sous la barre et s’élança dans les airs. Elle vrilla et se réceptionna avec grâce et élégance.
    Lui s’était avancé vers elle, une serviette à main qu’elle agrippa, dédaigneuse.

    Wes, sans lâcher prise : Tu sais très bien ce que je veux dire. Dès que j’essaie, Ange, dès que j’essaie d’aborder un sujet important, c’est l’injure ou la tangente.
    Ange, sur la défensive : Et tu attends quoi, au juste, des excuses ?
    Wes¸ s’impatientant : Que tu communiques, bordel ! C’est si dur que ça ?
    Ange : Au cas où tu l’aurais oublié, j’ai passé vingt ans, seule, sur un vaisseau abandonné dans le vide sidéral !
    Wes, triste : Parce que tu crois que je pourrais oublier ?

    Pour toute réponse, la honte lui fit mordre sa lèvre.
    Elle lissa ses vêtements crasseux, mécaniquement.

    Wes : Va lui parler, c’est tout ce que je te demande.
    Ange : Qu’est-ce que tu veux que j’lui dise ? J’ai rien à lui dire.
    Wes : Il a perdu la moitié du visage pour toi.
    Ange, hurlant : Parce que tu crois que je ne me sens pas suffisamment coupable ?
    Wes : C’est pas ce que j’ai voulu dire…
    Ange, lui arrachant la serviette et la faisant claquer dans le vide : Tu sais ce qu’il a fait, m*rde !
    Wes, élevant la voix : Pour ne pas ça soit ta gueule d’Ange qui soit ravagé par l’acide !
    Ange : Parce que si j’avais plus ma petite gueule d’Ange, ça serait différent, c’est ce que t’essaies de me dire ?

    Il serra la mâchoire.

    Wes¸ grave : Là, tu es blessante.

    Elle ravala sa salive.

    Encore une fois, les griffes sorties, elle avait réagi comme une imbécile. Le mal était fait et elle n’avait jamais su comment le réparer. La Force, elle voulait s’en servir mais ne savait sa réaction face à ce fondamental de son existence qu’il ne pourrait jamais réellement partager avec elle. Prendre le risque, quitte à tout faire foirer ? Etait-elle à ça près ? Elle aurait voulu le lui demander. Non, elle ne l’aurait pas fait. Enfin, pas comme cela. Une muette suggestion, à travers la Force mais Kaarde n’était pas là. Non Kaarde n’était pas là mais plus surprenant encore que cette prise de conscience pour le moins surprenante quant à franchir un pas vers une rédemption sociale, elle sentit la présence du Grand Maître de l’Ordre effleurer sa conscience. Elle devait avoir la foi. S’étonnant à peine de la puissance du lien qui les unissait désormais, elle le gratifia de son aide et inspira à plein poumons.

    Alors, elle osa.
    Wes fut plus surpris qu’elle encore, se sentait soudainement enveloppé d’une présence qui s’immisçait dans son intimité. Ange lui adressa un faible sourire gêné tandis que son esprit retranscrivait l’impuissance des mots qu’elle ne parvenait pas à trouver. Il n’y avait rien à ajouter : tout était dit – du seuil qu’elle venait de franchir à cette signature si singulière dans la Force qui la définissait.

    Wes, brisant le silence religieux : Tu devrais lui parler, à Cole. Et à Ganner, aussi. Cela fait cinq jours qu’il est prostré au labo, sans manger ni boire, pour faire parler les prélèvements, trop effrayé par le châtiment divin. (Il la regarda droit dans les yeux.) Ils ont besoin de toi.

    Elle hocha la tête et tourna les talons.

    Wes, soupirant : Et fous-toi quelque chose sur le dos !

    Pour toute réponse, un linge humide s’affaissa sur ses traits qui s’illuminaient.


    dimanche 14 octobre 2018 - 22:46 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2653 Crédits

    Le Lame de Guilde, quartiers d’entraînement des officiers.

    Il était tard… Ou tôt selon le point de vue.
    Cole était seul. Et cela lui convenait parfaitement.
    Se battre contre les droïdes recyclables l’empêchait de s’assoupir.
    Se concentrer pour que chaque geste fut parfait, tranchant duracier et circuits, que chaque tir atteignit sa cible, explosant senseurs et servomoteurs, maintenait ses sens en éveil.
    Dans le vaisseau silencieux, les crépitements des machines abattues résonnaient comme tonnerre fracassant.

    L’explorateur n’entendit donc pas la coursive s’ouvrir dans son dos.
    Mais il perçut l’intruse grâce à ses cornes.
    Et reconnut aussitôt son champ électro-magnétique.

    Il perdit toute l’assurance que lui avait apporté ses exercices.
    Cole, embarrassé   -Ah! Euh ! Ange !… Salut ?
    Ange, levant une main apaisante. - Du calme. Je ne suis pas venue pour te crier dessus.
    Une grimace lui déforma le visage.
    Ange, faisant visiblement un effort sur elle même - Je m’essaie à d’autres formes de communication.
    Cole, mi-intrigué, mi-sarcastique Ca n’a pas l’air de te faire plaisir.
    Ange - … Commence pas.

    Cole alla ranger consciencieusement ses armes. Un droïde lui apporta serviette et rafraîchissements. Le Gotal en proposa à Solo qui déclina.

    Pr’Col était rassuré que la colère de la jeune femme se fut apaisée. Mais il ne savait pas trop comment réagir. Il préféra se taire et après un moment l’ex-Leader désigna son visage ravagé.
    Ange – Ca fait mal ?
    Cole –
    Ca tire un peu. Et ça laisse une impression bizarre quand je suis couché sur le côté. Mais c’est largement supportable.
    Ange – Tu… Tu n’as pas l’air traumatisé.
    Cole, haussant les épaules -Les risques du métier. Et ça valait le coup. Des résultats déjà ?
    Ange – Ganner trime jour et nuit pour en obtenir au plus tôt.

    L'explorateur s'abstint de tout commentaire. Il savait que le médecin aussi cherchait à se faire pardonner. Et lui-même s'en sentait toujours un peu  responsable, en dépit de leur dernière conversation.

    La Corellienne se mit à faire les cent pas. Le naturel revenait au galop.
    Ange, contenant sa colère Tu n’aurais pas dû faire ça.
    Cole – Ecoute, Ange, je suis dés...
    Ange – Je sais, j’ai lu ta lettre. Un Jedi n’aurait pas osé pondre des mièvreries pareilles. Et crois-moi je n’oublierai jamais ce que tu m'as fait  !
    Ses yeux se réduisirent à deux fentes.
    Ange – Jamais. Mais je ne parle pas de ça. Tu n’aurais pas dû te lancer dans une mission suicide avec un tel abandon. Et faire si peu de cas des limites. Même les Guildeurs se fixent des limites… Même moi… Je me fixe des limites.
    Cole, cette fois franchement sarcastiqueOn ne le dirait pas.

    L’ancien Leader poussa une exclamation de frustration mais se contint malgré tout.
    Ange – Il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas. Les conséquences seraient trop graves. Manipuler la Force c’est l’une de ces folies.
    Cole – Les Jedis le font tout le temps…
    Ange – Jedis, Siths, ils pensent tous contrôler la Force, ils sont pétris de certitudes. Mais la comprennent-ils seulement ?
    Solo revint vers son filleul et pointa l’index sur sa poitrine, là où le sabre de Keller l’avait transpercé.
    Ange – On s’éloigne du sujet. On ne badine pas avec certaines singularités de l’Univers. La Force est l’une d’elle. Point.

    Il y avait une telle force de conviction dans les paroles de l’ancienne Jedi, une telle certitude et assurance dans son attitude que le Gotal ne put que marquer son assentiment.
    Cole – ...J’ai bien compris.

    Ange – Bien. Parce que si tu veux encore progresser dans l’organisation, il n’est pas question que tu recommences.
    Cole – Tout ce que je souhaite, c’est arrêter le Courtier et Sovereign. Le reste n’a plus d’importance.
    Ange – Mais c’est quoi, cette nouvelle obsession ? Encore un de tes délires comme avec les Irréc…

    Le reste de la phrase se perdit pour Cole dans des brumes lumineuses. Ses yeux se fermaient, son esprit se laissant aller à la rêverie précédant le sommeil. Passer d’un exercice intense à une conversation calme avait perturbé son métabolisme, envoyant des signaux trompeurs.

    Une vive douleur dans les côtes le ramena à la réalité.
    Ange, excédée - …. e t’ennuie, dis-le tout de suite !
    Cole  - Merci.
    Ange, perplexe – Merci ? C’est bien la première fois que quelqu’un me remercie de lui avoir fichu un coup de coude.

    Sans s’occuper d’elle, le Gotal fouilla dans les poches de son blouson et en tira un flacon, qu’il déboucha avant de faire tomber deux gélules dans sa paume et de les avaler à sec.
    Ange – C’est quoi ça ?
    Cole – Rien qui ne te concerne.
    « D’accord, je ne me mêlerai plus de ces machins trucs mystico magiques, j’ai bien compris, et je ferai gaffe à l’avenir. »

    Sa réponse irrita visiblement la Corellienne. Pourtant se rendait-elle compte qu’elle agissait pareillement de façon habituelle de son côté ?
    Ange – Cole…
    Cole - .. Pour le reste, je fais ce qui est nécessaire, pour la Guilde, pour toi. Et tes mises en garde sont surtout bonnes pour ceux qui ont encore quelque chose à perdre.

    Il s’apprêta à partir. Elle voulut le retenir d’une parole impérative mais  il lui jeta un regard indescriptible qui la figea sur place.

    La stupeur et l’incompréhension laissèrent vite la place à la colère.
    Ange vexée J’étais venue enterrer la hache de guerre. Mais t’es vraiment trop c*n.

    Et ce fut elle qui partit à grandes enjambées vers la sortie…
    … tout en se mordillant -inconsciemment ?- la lèvre inférieure.

    mardi 16 octobre 2018 - 15:33 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    À bord de l'Eclipse Impérial traçant son chemin à travers l'hyperspace à destination de la Main Ecarlate, l'un des membres de la dernière mission effectuée sur Anaxes s'esquive de façon magistrale en activant le camouflage optique de son armure récemment retrouvée. Certains savent que le Beskar'gam est une seconde peau pour beaucoup de Mandaloriens mais c'est encore plus vrai pour Cera Ordo, cyborg et ancien Maître Jedi, qui ne peut se passer de lui sous peine de suffocation. Une fois son casque rebranché, il respire de nouveau. Aucune réelle bataille durant leur aventure sur le monde Républicain pourtant le Mando Jedi Noir est plus épuisé que jamais. Il reste quelques heures avant d'arriver sur la Main, il est temps pour lui de dormir, enfermé dans sa coque de beskar.
    Un sommeil de courte durée. Lorsqu'il est contacté par Mandalore, Ordo se réveille en sursaut après un rêve où se mêlèrent les images d'Aynor, de Kinsa et d'autres Jedi. La sonnerie retentit une quatrième fois, il se secoue la tête et se lève péniblement. Son corps est lourd, plus lourd que d'habitude. C'est un effet secondaire dû au fait qu'il ait quitté son armure bien plus longtemps qu'à l'accoutumé. Il retrouve ses forces et se reconnecte au présent, fait quelques pas jusqu'au milieu de la cabine qui lui a été attribuée puis il réponds enfin.


    - Cera Ordo j'écoute.
    - Ici le Chef Beviin. Nous attendons votre rapport.

    Cera n'est pas bien réveillé mais quelque chose lui parait étrange. Habituellement il est contacté par Jaia Tepal, jamais par les chefs de clan.

    - Je ne reçois mes ordres que de Mandal'ore en personne.
    - Elle est très prise en ce moment, elle m'a demandé de récolter vos informations.
    - Bon... Nous rejoignons actuellement la Main Ecarlate pour debriefer notre dernière mission. Je vous rejoindrai ensuite à Sundari.

    Un court silence se fait. Beviin prends peut-être des notes. Cera prends soin d'en divulguer le moins possible.

    - La descendante des Talik est-elle avec vous?
    - . . . Oui. Pourquoi cette question? Vous vous méfiez encore d'elle?
    - Jusqu'à ce qu'elle ait prouvé sa loyauté aux Néo-Mandaloriens elle reste suspecte.

    Ordo ressent l'émanation du côté obscur, sa colère grandit. Sans un mot de plus il coupe la transmission et bloque les coordonnées de Mandalore sur son comlink. Quelque chose se trame. Un complot contre Kinsa ou contre lui-même. Il lui faut rejoindre sa planète au plus vite afin d'avoir une petite "discussion" avec le Chef Beviin. Rien ne doit retarder leur assenscion dans cette guerre et surtout pas les ambitions d'un chef de clan un peu trop présomptueux. Avant de rejoindre Waren Horn sur la passerelle il envoie un message à Rusaan Fett.

    "Surveille Beviin de près."

    vendredi 19 octobre 2018 - 17:10 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

     Il était temps de revenir sur le devant de la scène.
    Il y a une heure et trente minutes je ressentais la colère d’Ange, alors qu’elle se trouvait à bonne distance sur un vaisseau de la Guilde. Preuve que notre lien de maître à élève s’était considérablement affermi.
    Il y a une heure le croiseur Eclipse de Waren Horn était enfin réapparu et le Général Gunnar m’apprenait en secret la réussite de la mission sur Anaxes
    J’attendais ma nouvelle "élève" sur le pont d’envol de la Main Écarlate. À peine sa navette se posait-elle que la voix rauque de Roujonma Kaarr annonçait sur le système com un saut en hyperespace. Étonnant.
    La première chose qui me sauta au yeux lorsque Ange descendit la rampe fut les siens. Son acuité visuelle semblait s’être grandement améliorée. Mais elle était soucieuse, et en même temps impatiente… impatiente d’être convoquée par le Général Gunnar ? D’assister à un conseil de guerre ?
    Je chassai rapidement ces pensées. Ange n’apprécierait sans doute pas que j’abuse de notre lien de confiance.

    Moi. - Des soucis avec tes hommes ?
    Ange (surprise). - Mes… ?
    Moi. - Tes hommes… tes seconds ou tes subalternes, si tu préfères. Wes, Ganner, Cole,…
    Ange. - Ah oui, bien sûr ! Ce n’est pas digne d’un Grand Maître, d’écouter aux portes, tu sais.
    Moi. - Il faut dire que tu l’avais gardée grande ouverte. Mais je n’ai pas su dans le détail ce qui t’arrivait.
    Ange. - Merci pour ton soutien, en tout cas. Et pour répondre à ta première question… c’est Cole.

    Tandis que je l’entraînais vers la salle de briefing du Général Gunnar elle me narra le courageux et suicidaire exploit du gotal.

    Moi. - … impressionnant… téméraire, mais impressionnant. En rapportant ce corps de shaax intact, tu sais qu’il vient sans doute de nous faire gagner de précieux mois ?
    Ange. - Comment tu réagirais si certains de tes Chevaliers allaient risquer la mort sans t’avertir ?
    Moi. - Je comprends ta colère, n’en doute pas. Mais ce que Cole a accompli est digne de louanges. Il nous rappelle que cette guerre ne se réglera pas que grâce aux Sith ou aux Jedi.
    Ange. - La guerre sera courte si tout le monde agit comme lui… Bref, des nouvelles du groupe d’Anaxes ?
    Moi. - Non, sinon que d’après le Général la mission s’est parfaitement déroulée, à part la présence inattendue d’une padawan clandestine. Tu sais pourquoi la Main Écarlate passe brusquement en hyperespace ?
    Ange. - Nan, mais si c’est pour attaquer Fondor ça me paraît un peu prématuré.

    Nous passâmes enfin le dernier sas pour retrouver réunis autour de la table les héros du jour : Kinsa, Galen, Zadyssa, Ilan, Dexter, Cera, l’Empereur Horn, le Général Taishakuten, le Commandeur Sakanga et Hoza. Un autre preuve que la galaxie ne s’en sortirait pas que grâce aux Jedi seuls. Wes Hamera était également présent et nous précédait de peu.

    Général Gunnar (com). - Ah, Solo, Maître Naberry, nous n’attendions plus que vous. Le débriefing va pouvoir commencer.

    Et ils nous firent le récit de leurs aventures. Chacun avait joué un rôle crucial dans le plan, et les informations tant voulues par le Général avaient été soutirées au nez et à la barbe de la République.

    Moi (à Kinsa, Zad, Galen, Ilan et Dexter). - Il faudra que nous reparlions de ta façon d’obéir aux ordres, Ilan, mais… je dois bien l’avouer... je ne saurais être plus fier de vous… Dexter, merci d’être revenu.
    Cera. - À ce propos, Général, merci pour les codes d’accès. Ils sont tombés à point nommé.
    Waren. - Comment les avez-vous obtenus, d’ailleurs ? Si ce n’est pas indiscret.
    Général Gunnar (com). - Disons que j’ai secrétement mis d’autres agents à l’œuvre, afin d’assurer vos arrières et de parer à toute éventualité. Ils ont fait de l’excellent travail, tout comme vous. À présent nous avons toute les cartes en main pour porter un coup décisif à la République de Sovereign !
    Ange. - On va donc enfin pouvoir se mettre au travail ? Il était temps !
    Wes. - Du calme, Solo. Même avec ces infos, et avec tous le respect que je dois aux talents stratégiques du Général, préparer un tel assaut va prendre des jours.
    Général Gunnar (com). - C’est vrai. Et dans cet intervalle je vais devoir demander à toutes les personnes présentes dans cette pièce de ne pas quitter la Main Écarlate et d’éviter toute communication avec l’extérieur.

    Une légère vexation passa dans l’assemblée. De mon côté je comprenais enfin pourquoi la Main Écarlate s’était détachée de l’Éclipse et de la flotte Chu’Unthor : pour isoler toutes les personnes au courant de la mission sur Anaxes.

    Général Gunnar (com). - Bien que serez tous étroitement surveillés vous ne manquerez pas de confort à bord. Mais je comprends que vous puissiez avoir des réserves. Nos dernières déconvenues dues au Courtier de l’Ombre m’ont incité à faire preuve de la plus extrême prudence. Je ne peux donc me permettre de faire confiance à qui que ce soit.

    Ces dernières paroles apaisèrent un peu les esprits. Les raisons du Général étaient légitimes et s’il y a bien une personne à cette assemblée dont tout le monde se méfiait sans le dire à voix haute, c’était Waren Horn. Personne n’oserait donc reprocher au leader de la résistance de manquer de confiance envers le groupe. D’ailleurs la façon dont le Général Gunnar venait de "kidnapper" l’Empereur en personne en l’isolant de l’Éclipse était culottée, mais le principal intéressé ne semblait pas s’en formaliser. Il affichait toujours le même calme et la même assurance.

    Ange (après un long silence). - Pour ce que je sais de l’installation de Fondor elle ne peut être attaquée de front. (elle fit un large sourire.) Je crois que j'ai la personne idéale pour orchestrer ce genre d'opération...





    Ce message a été modifié par Kaarde le samedi 20 octobre 2018 - 20:31

    samedi 20 octobre 2018 - 13:16 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Jaxx frappa, mais son bras fut dévié par Freyler qui en profita pour le tirer en avant. L'héritier du clan Vizsla se réceptionna dans une roulade et se releva, en garde. Ce fut à son tour de repartir à l'assaut, avec un coup de pied frontal qui fit mouche cette fois.

    Cinq minutes plus tard, Jaxx avait mis Freyler à terre. Avec un sourire, il lui tendit la main pour qu'il se relève et le Nautolan la saisit, se remettant sur ses pieds.

    Freyler : Je dois avouer que j'étais surpris de ta proposition de nous entraîner ensemble. Tu le fais toujours seul.
    Jaxx : Il y a toujours un début à tout.
    Freyler : Tu semblais de mauvaise humeur ces derniers temps. C'est à cause de Mon Calamari ?

    Le léger sourire de Jaxx s'effaça brusquement et son expression se renferma. Il se passa quelques secondes avant de marmonner :

    Jaxx : Tu sais ce que je pense de Talik depuis trente ans. Son retour est... irritant.
    Freyler : Peut-être que ce n'est pas pour le pire. Tu l'as vue se battre, elle est douée. C'est un atout précieux pour les Mandaloriens.
    Jaxx : Oui, si elle se bat pour nous. Est-ce que je dois te rappeler que c'est une Jedi ? C'est une pacifiste. À la moindre petite bataille, elle va invoquer la morale Jedi pour ne pas user des moyens nécessaires.
    Freyler : Sans doute...
    Jaxx : Le plus dangereux chez elle, c'est son influence sur Cera Ordo. Elle serait capable de le retourner contre notre peuple.
    Freyler : Je crois que tu lui prêtes un pouvoir qu'elle n'a pas. D'accord, elle était sa padawan avant, mais...
    Jaxx : Il s'est retourné contre moi ! Tu ne peux pas dire que tu ne l'as pas vu sur Mon Calamari. Dés que j'ai dit un mot contre Talik, il a usé de la Force sur moi.
    Voix féminine : Eh bien, peut-être que c'était tant mieux pour toi. Vingt ans ont passé, et tu fais toujours une fixation sur elle, comme un enfant.

    Les deux Mandaloriens se retournèrent et se retrouvèrent face à Lidije Tepal. Appuyée contre l'encadrure de la porte, elle arborait une expression rogue et fixait Jaxx du même regard qu'elle lui réservait depuis qu'ils étaient gamins. Le capitaine du Ramikad croisa les bras et fit quelques pas en direction d'elle. Elle ne cilla pas.

    Jaxx : Lidije Tepal. Quelle surprise. Toujours là pour défendre son amie Jedi, j'aurais dû m'en douter.
    Lidije : Tu as encore peur d'elle, Vizsla ? Enfin, tu as raison, pour une fois. C'est assez rare pour être souligné.
    Freyler : Jaxx n'a pas peur de Kinsa.

    La blonde déplaça son regard sur son ancien ami et eut un sourire amer.

    Lidije : Je n'en reviens toujours pas que tu puisse te regarder en face en travaillant avec lui. Tu as la mémoire si courte que ça ?

    Jaxx avança encore un peu vers elle et arriva si près d'elle que moins d'un mètre les séparait à présent. À son tour, elle croisa les bras, tandis que Jaxx s'adressait à elle d'un ton méprisant :

    Jaxx : Tu vois, ton problème c'est ça, Lidije. Il n'y a plus de Résistance, plus de Death Watch, maintenant. On est tous dans le même camp, maintenant. Tu dis que je reste dans le passé, mais est-ce que tu te regardes ?
    Lidije : Le problème, ce n'est pas seulement le passé. Même maintenant, tu reste le plus gros palon'sheb que j'aie jamais vu.

    Freyler avala sa salive sèchement. Il n'avait aucune idée de comment Jaxx allait répondre à cette provocation.

    Jaxx : Dit celle qui se réfugie derrière son nom de clan dés qu'on lui fait un reproche.
    Lidije : Répète un peu ça pour voir...
    Jaxx : Exactement. Au final, tu es exactement comme Talik. Lâche et inconséquente. Elle a sans doute profité de la sympathie de Mand'alore à son encontre pour être pardonnée, comme toi tu t'appuie sur le nom de Tepal pour parler comme tu le fais. Au moins, j'ai la place que j'ai parce que j'ai travaillé.

    Elle rejeta ses boucles blondes en arrière dans un air de défi, passablement vexée par sa remarque, et lança :

    Lidije : Oh oui, je ne doute pas que ton expérience au sein des Death Watch en t'en prenant à plus faible que toi ait été le pilier de ton CV.

    Jaxx serra les poings. Il détestait qu'on lui rappelle cette période de sa vie, et si elle avait voulu l'énerver...elle avait visé juste. Il se força à respirer profondément et à reprendre son expression détachée. Mais ce fut Freyler qui anticipa le combat qui se profilait sérieusement à l'horizon et s'interposa entre les deux bélligérants.

    Freyler : Jaxx a raison, il vaut mieux laisser l'histoire ancienne de côté, vous ne pensez pas ?

    Un silence pesant lui répondit. Lidije et Jaxx se foudroyaient du regard. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, la pilote et le Nautolan faisaient partie de la Résistance de Mandalore en même temps que Kinsa, qui dirigeait en quelque sorte le petit groupe. Jusqu'à leurs onze ans, ils avaient côtoyé Jaxx dans une infrastructure que les Death Watch avaient mis en place pour soumettre les enfants à leur idéologie et régulièrement, Kinsa défiait Jaxx et les autres Jeunes Death Watch qui n'étaient à leur tour pas tendres avec elle. Cela avait été lors d'un entraînement à armes réelles que Jaxx avait essayé de tuer la jeune Twi'lek et avait atteint à sa place un de leurs amis, Jared. Ce dernier était mort, et ils ne l'avaient jamais pardonné à Jaxx.

    Après la libération de Mandalore et le départ de Kinsa, l'héritier du clan Vizsla avait jugé plus sage de s'encadrer et de prêter allégeance aux Néo-Mandaloriens, mais Lidije n'avait jamais cru qu'il pourrait un jour changer. Son pressentiment s'était confirmé lorsqu'il s'était retrouvé à la tête d'un petit escadron lors d'une des rares assauts dans lesquels les Mandaloriens s'étaient retrouvés impliqués, il avait volontairement sacrifié un de ses amis, Rezyn, pour permettre une percée. Elle était sûre que ce choix ne s'était pas fait de manière anodine et cela n'avait fait que renforcer son antipathie à son égard. Quant à Freyler, il avait oublié. Il avait fait quelque chose de très naïf : considérer que la nature profonde de quelqu'un pouvait changer.

    Mais elle se détendit. Il valait mieux choisir ses combats, ainsi que leur moment. Ce n'était pas le moment. Toutefois, elle mit un point d'honneur à grommeler :

    Lidije : Je ne retire rien de ce que j'ai dit.
    Jaxx : Et moi donc...
    Freyler : Tu voulais me parler, Lidije ?
    Lidije : Ce n'est rien. C'est juste que ton fils a provoqué Sosha et je crois qu'il a vraiment besoin que tu lui apprenne à se battre. Son nez n'est pas en très bon état. (en s'adressant à Jaxx). Oh, et ta fille a aussi participé à la bagarre. Les chiens akk ne font pas des loth-chats, j'imagine.
    Jaxx : Est-ce que Jeni a gagné ?
    Lidije : Crois-moi ou pas, mais elle s'était alliée avec Sosha et elles ont gagné.

    Sur ces mots, elle fit demi-tour, laissant les deux autres à leur entraînement.

    dimanche 21 octobre 2018 - 22:27 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28975 Crédits

    Merci de ne pas tenir compte du dernier post de Waren : nous attendons toujours des modifications de sa part...


    Elle sentit les regards converger dans sa direction, même le sien, celui qu’elle ne pouvait que deviner.
    Elle inspira profondément : le sort en était jeté.

    Ange, prenant de l’assurance : Si je vise juste, Général, il va vous falloir frapper de l’intérieur, créer une brèche, affaiblir l’ennemi et envisager ensuite, et seulement ensuite, quelque chose de beaucoup plus vaste sinon…
    Général Gunnar (com.) : Je suis toute ouïe, Mlle Solo.
    Ange, affichant le sourire familial : Sinon… vous n’auriez jamais pris le risque de récupérer des données aussi sensibles sur le fonctionnement interne de la base. Vos renseignements, nos renseignements, étaient suffisamment précis pour vous permettre de planifier une attaque en tenant uniquement compte des infrastructures extérieures des chantiers navals et du stationnement des flottes de la République. Il vous manque… quoi, je ne sais pas… quelque chose qui se trouve dans le complexe de Fondor. (D’un air solennel.) Général, c’est moi qui irai vous chercher cette information.
    Wes, agacé : Cet élan d’héroïsme, c’est Cole, c’est ça ?
    Ange, le fusillant du regard : Parce que t’as sans doute un meilleur candidat, Hamera ?
    Wes, bafouillant : J’en sais rien : Hoza, par exemple, ou n’importe qui de ceux, ici présents, qui ont réussi à s’infiltrer sur Anaxes !
    Général Gunnar (com.) : Je rejoins, Monsieur Hamera. Qu’est-ce qui nous ferait prendre le risque de…

    Elle bouillait intérieurement.

    La position de Wes, elle la comprenait, même le premier imbécile venu aurait saisi que le nœud du problème se situait bien au-delà des capacités mises en œuvre par la Corellienne pour assurer le succès de cette entreprise. Quant à Gunnar, elle ne savait comment interpréter sa prise de position – ou, tout du moins, la partie consciente de son esprit, l’ignorait-elle. Elle voulait mettre fin à cette guerre, prouver qu’elle était capable de mettre tout en œuvre pour parvenir à ses fins et qu’elle… n’avait pas changé…

    Si elle n’ignorait pas que les personnes présentes et sensibles à la Force n’étaient pas à même de lire ses émotions, compte-tenu des barrières mentales qu’elle maintenait en permanence, il y avait, désormais, dans cette galaxie, une autre personne en vie qui échappait à cette règle. Elle ferma ainsi cette porte entrebâillée en permanence et s’empara violemment de la parole.

    Ange : Parce que vous ne me faites pas confiance ?
    Général Gunnar (com.) : Il ne s’agit pas de confiance, Solo, il s’agit de gagner une guerre.
    Ange : Sauf votre respect, Général, je suis la seule présente dans cette pièce et la seule dans cette galaxie à pouvoir se glorifier d’avoir réussi à cambrioler le Musée Galactique, trois fois, sans jamais se faire prendre.
    Hoza, qui s’était tu jusqu’alors : C’est juste, Général, et je ne saurais en faire autant.

    Elle salua le geste du Falleen d’un signe de tête.

    Wes, levant les bras au ciel : Mais c’est du suicide !
    Waren, se gaussant : Oh, laisse-la si ça lui fait plaisir…
    Wes : Ferme-la, Waren !
    Ange, l’ignorant : Ma vie ne vaut pas plus que celle de n’importe qui. Mon tour est venu. Je connais les risques mais si quelqu’un est capable d’en revenir, c’est moi, Wes, et tu le sais ; la seule condition est que le Général me fasse suffisamment confiance pour me laisser mener à bien cette mission en l’orchestrant de A à Z. Alors, je pourrais peut-être m’en sortir vivante (Elle afficha un sourire hautain.) après avoir bien évidemment fait ce qu’il était nécessaire de faire pour le compte de la Rébellion.

    Il eut un silence.
    Pesant, terriblement pesant.
    Ange le mesurait à chaque battement qui martelait sa poitrine.

    Général Gunnar (com.) : Très bien, Solo. Vous serez sous étroite surveillance, jour et nuit. Vous aurez accès aux ressources et données que vous désirerez. Tant qu’aucun plan n’aura été validé par mes soins, vous serez coupée du monde. Aucune fuite, aucun risque.
    Ange : Très bien, Général.

    Elle ne sut dire si un poids venait de s’envoler ou si le fardeau venait de l’enliser davantage dans le sol du vaisseau.

    Général Gunnar (com.) : La réunion est terminée. Je vous remercie encore, mes amis, pour tout ce que vous faites au nom de la liberté.
    Ceno : Général ?
    Général Gunnar (com.) : Je vous écoute.
    Ceno : Le Renard est toujours dans la cale de mon vaisseau.
    Général Gunnar (com.) : Kaarr attend derrière la porte. Il emmènera Mlle Solo à ses quartiers. A son retour, il vous conduira aux vôtres. Vous pourrez le lui confier. Il se chargera de le libérer à l’écart de la flotte, une fois que tout danger sera écarté.

    Le Mandalorien opina du chef.
    L’ombre noire s’évapora et la porte dévoila l’immense silhouette du Whipid.

    Kaarr : Mlle Solo, si vous voulez bien me suivre.

    La Corellienne n’ajouta mot et lui emboîta le pas dans le couloir.
    Quelques mètres à peine et une voix la héla.
    Hamera se tenait devant elle.

    Wes, énervé : Vingt ans, vingt ans, sans que le Général n’ait pris une décision qui n’émane pas de lui… Tu couches avec lui, c’est ça ?

    La colère parla pour elle.
    Elle le gifla avec plus de vigueur qu’elle ne l’avait pas supposée.

    Ange, les dents serrées : T’es vraiment le roi des c*ns !

    Il ne broncha pas, massant sa joue meurtrie.

    Ange, gelée : Alors, maintenant, c’est comme ça, que tu me vois ?
    Wes, baissant les yeux : Je… Je ne sais pas ce qui m’a pris… J’voulais pas… Excuse-moi… C’est juste que…
    Ange, retrouvant son calme : A un moment, il va falloir que tu te mettes à penser avec ta tête. (Son index appuya sur son front.) Tu ne peux pas flancher, Hamera, pas toi. Tant que Mimi n’a pas officiellement repris ses fonctions, tu restes la Tête de la Guilde et la Tête de la Guilde ne peut pas se permettre de ne pas rester professionnelle.

    Elle lui sourit et lui saisit affectueusement la main.
    Il la serra avec douceur et tourna les talons.


    mercredi 24 octobre 2018 - 15:00 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    La réunion de débriefing à bord du Main Écarlate est, selon ce que j’en ressens et voit momentanément, une sacrée séance de scène politique entre plusieurs personnes au sein de la Rébellion actuelle. De la tension d’un côté, du pragmatisme d’un autre et de la neutralité psychologique brute entre les deux ; les grandes personnes qui s’élancent dans des conversations où ça peut ou va passer généralement mal avant que le calme revienne. Et je suis au milieu de tout ça, silencieux et discret, aux côtés de Kinsa, de Zadyssa et d’Ilan et de Dexter. J’ai eu un moment de crainte quand Kaarde a appris la nouvelle pour mon jeune padawan mais ça s’est mieux passé que je ne le pensais : note à moi-même, consulter le Grand Maître à un moment ou un autre pour lui redemander que le jeune korunnai m’accompagne plus souvent.

    Malheureusement, à peine le débriefing est lancé que je me sens mal-à-aise : d’une part parce que je me retrouve en présence indirecte avec le Général Gunnar comme beaucoup d’autres ici, dont la voix ne donne des picotements de gêne, et… d’une autre parce que j’apprends que nous ne pourrons pas quitter le Main Écarlate tant que le Général n’aura pas établi un véritable plan d’attaque avant plusieurs jours. Sans parler du fait que nous ne pourrons pas communiqué avec l’extérieur : ça me rappelle beaucoup trop cette période d’autarcie où nous étions coupés de tout. Et ça m’ennuie beaucoup de ne pas pouvoir avoir de nouvelles de mon père, d’Aynor avec qui j’ai gardé une relation maître-élève malgré tout et ma sœur Reyn qui suit une nouvelle formation sous sa tutelle. Sans oublier… Fanny Keto. La jeune cinnagarienne va devoir patienter plus longtemps que je le pensais dans sa cellule.

    Ange fut la suivante à nous en faire voir de toutes les couleurs : avec son acuité visuelle retrouvée, je m’en suis lentement rendu compte sans le faire remarquer, elle se proposait de se rendre seule sur Fondor pour aller récupérer une nouvelle information cruciale. Des réticences de la part de Wes Hamera et du Général, une peite crise de la part de la Corellienne avec un rappel de ses exploits plus un soutien de la part de Hoza, elle a finalement pu avoir ce qu’elle voulait et la réunion fut terminée sur cette décision du Général.
    Nous voilà à présent « prisonniers » du Main Écarlate et en supplément sous étroite surveillance malgré un certain confort permis par notre « hôte ». Ironie du sort^^.
    Nous quittons tous la salle de réunion et chacun allait vaguer à divers occupations à bord du vaisseau, à condition que cela respecte les conditions émises par le Général. De notre côté, nous autres membres de l’Ordre (excepté Kaarde qui se rendait ailleurs) sommes encore entre nous sur le bilan de cette réunion.

    Moi : - Sacrée Ange. Même avec tous ses moyens retrouvés, elle n’a pas facilement de chance de reprendre ses habitudes dans cette guerre. Mais finalement, elle a obtenu ce qu’elle voulait.
    Kinsa : - Oui c’est sûr. Après avoir été aveugle accidentellement pendant un long moment, elle va enfin pouvoir reprendre du service et démontrer ce qu’elle sait faire. Ce qui n’empêche pas que nous sommes dans une nouvelle situation embarrassante de la part du Général.
    Moi : - C’est clair. Il nous a volontairement mis sous cloche pour éviter des fuites.
    Zadyssa : - Alors on va devoir rester ici pendant longtemps ? Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire pendant tout ce temps, coupés du reste de la flotte et de la galaxie ?
    Dexter : - De mon côté, je pense que je vais rejoindre mon vaisseau qui est encore au hangar de la Main. Après cette mission sur Anaxes, j’aurais bien besoin de repos. Sur ce, à plus tard.

    Le Besalisk s’éloigne de nous et longe le couloir pour se rendre aux hangars.

    Kinsa : - Il ne reste plus que nous quatre. Autant en profiter pour continuer d’entretenir la formation entre maître et padawan, en se servant de ce que nous pouvons nous servir à bord.
    Moi : - C’est au moins ce que nous pouvons faire de mieux pour l’instant. Ilan, tu es partant pour t’entraîner avec moi ? Il ne faudrait quand même pas que je te prive de ma pédagogie malgré ces derniers moments.
    Ilan : - Je ne suis pas très rassuré d’être ici mais au moins je suis avec toi et près de Zadyssa. J’ai hâte de poursuivre cette formation de Jedi dont tu m’as parlé.
    Moi : - Bon ben c’est parfait. On sait maintenant comment nous occuper. Il ne reste plus qu’à chercher de quoi nous installer pendant ce laps de temps à bord du Main Écarlate.
    Zadyssa : - On devrait peut-être chercher des cabines.
    Kinsa : - Le Main Écarlate doit en avoir indéniablement. Cherchons-les ensemble puis on en prendra une pour deux chacun.
    Moi : - Allons-y maintenant.

    Notre exploration à travers le grand vaisseau se concentra avant tout sur notre recherche d’endroit où loger et s’entraîner, sans se préoccuper du reste de ce qu’il pouvait proposer hormis peut-être une salle d’entraînement s’il en existait une. Des officiers de maintenance et des droïdes d’entretien déambulent de long en large dans l’immense bâtiment spatial, ne prêtant pas vraiment attention à nous et trop concentré sur leur travail actuel. Ce qui ne m’étonne pas tant que ça en sachant comment est la vie en croiseur.
    Nous arrivons enfin dans une partie du niveau supérieur du vaisseau où les cabines personnelles se trouvent ; curieusement, la plupart sont occupées et d’autres non. Quant à l’intérieur, chaque cabine avait élément par élément une ressemblance frappante ; nous prenons donc deux cabines libres et voisines pour nous permettre de rester en contact proche puis nous nous séparons pour entrer dans nos logements temporaires à bord du vaisseau.

    La cabine est carrée et bien aménagée pour une simple pièce ordinaire de confort dans un croiseur comme celui-ci : les couchettes simples sont séparées et placées symétriquement contre le mur tandis qu’un meuble commun est placé entre et au fond, une petite table carrée avec fauteuils modestes en suspension ornant le centre de la pièce. Une pièce dans des tons sobres et métalliques clairs.
    Ilan se dirige vers l’un des lits et commence à bondir dessus pour tester le matelas et les draps.

    Ilan : - Génial ! Un vrai lit doux et moelleux. Je ne pensais jamais pouvoir en profiter un jour.
    Moi : - Ilan, je te signale que le Pégase Vengeur et le Tarentule II disposent aussi de couchettes dans ce genre donc tu n’as pas à t’exclamer aussi vite. D’ailleurs, comme tu as dû m’entendre dire, le confort est superflu pour un Jedi.
    Ilan, s’arrêtant de sauter : - Oui je me souviens. Ça veut dire que les Jedi peuvent se retrouver à loger dans un endroit clos et démuni de tout ?
    Moi : - Tout dépend de l’endroit et du contexte. En mission comme dans la vie quotidienne, nous autres Jedi devons accepter toute forme de logement malgré ses défauts, en faisant abstraction de ce qui rend oisif la plupart des habitants de cette galaxie. Mais ne va pas croire que le Jedi refuse le confort.
    Ilan : - Dommage, je t’imaginais déjà en train de dormir sur le sol pendant notre séjour.
    Moi : - Ah vraiment ?! Dans ce cas je devrais peut-être te former plus souvent à dormir sur le sol aussi.
    Ilan : - Non ça va, je préfère quand même profiter d’un bon lit. Et sinon, par quoi on commence ?
    Moi : - Par la méditation pardi.

    Je décale la table carrée et les fauteuils vers le côté anguleux droit de la pièce puis je commence à m’asseoir en position de samouraï en fermant les yeux, devenant aussi immobile et calme que la pierre. Ilan, intrigué au premier abord, devine de suite que je ne n’attends plus que lui et il descend du lit pour se mettre à son tour sur le sol entre les deux lits et dans la même position. Avec peu à peu quelques douleurs dans les jambes et les cuisses.

    Ilan : - Galen, elle n’est pas pratique cette pose assise.
    Moi, sans ouvrir les yeux : - Reste comme ça le plus longtemps possible et ne te concentre pas sur la douleur. Laisse ton corps s’adapter à cette pose. La douleur n’est que passagère. Et si tu n’y arrives pas, mets-toi plutôt en tailleur comme on a du te le montrer.
    Ilan : - D’accord.

    Au bout d’un moment, Ilan est assis en tailleur devant moi et ferme les yeux sans rien dire. Il n’y a à présent que le silence autour de nous pendant une courte durée, avant que je ne lui donne mes directives sur cette activité sans pour autant ouvrir les yeux.

    Moi : - La méditation est un art qui permet au Jedi de sentir et communiquer avec la Force. Grâce à elle, nous pouvons accéder à différents aspects de la Force qui nous servent pour tout ou presque. Tout ce qu’il faut faire, c’est vider sa tête et se concentrer sur une seule chose qu’est la Force.
    Ilan : - Et comment on vide sa tête ?
    Moi : - Imagine que tu veuilles séparer ton esprit de ton corps. Concentre-toi dessus tout simplement et laisse le reste de côté. Fais abstraction de tout ce qui t’entoure.

    Ilan ne dit plus rien et suit mes instructions sans commenter. Je me plonge moi-même dans le vide de mon esprit et me fond dans la Force pour autant me ressourcer que suivre mon padawan. Je remarque qu’Ilan commence à faire le vide et à se fondre dans la Force, son esprit étant presque détaché de son corps par sa volonté propre. Et autour de lui, plus rien ne semble le soutenir ni le porter.
    Le jeune korunnai se débrouille plutôt bien et semble avoir saisi le principe de l'exercice ; il reste encore à savoir s'il parvient à rester concentré pendant un bon laps de temps et à rester connecté à la Force. Je crois bien d'ailleurs... que son esprit vague entre diverses pensées entremêlées. L'une d'entre elles me fait sourire parce que je distingue un point commun que nous avons en commun.

    Moi : - Serait-ce un droïde ?
    Ilan : - Pardon ?
    Moi : - Je disais... j'ai remarqué que tu vagabondais parmi tes souvenirs pendant ta méditation. Et par la même occasion que tu savais t'y faire avec la mécanique.
    Ilan, perturbé : - Euh... Oui j'aime bien la mécanique. C'est comme un talent caché chez moi, ça semble inné.
    Moi : - Un talent comme celui-ci peut servir dans bien des situations. Avec un peu d'apprentissage Jedi à côté, tu pourrais utiliser ton talent pour réparer ou détacher une arme ou un appareil. Qu'est-ce tu en penses ?
    Ilan : - Ce serait pratique oui.
    Moi : - Je tenterais de voir si on pourrait se servir de vieux droïdes ou vaisseaux pour que tu t'exerces. En attendant, poursuivons notre méditation. Ensuite, on ira chercher la salle d'entraînement pour faire quelques exercices de base au maniement du sabre.

    L'idée de pouvoir manier un sabre enchante Ilan et il se remet aussitôt à méditer, se référant à mes précédentes indications pour faire le vide et s'ouvrir à la Force. Je le surveille de la même manière, m'assurant qu'il tienne le coup ou bien ne s'endorme pas volontairement. D'une manière ou d'une autre, j'ai le pressentiment que ce jeune garçon et moi allons passer une longue période d'instruction où autant les succès que les échecs seront enrichissants pour nous deux. Combattre est une chose et enseigner en est une autre, mais ça ne me fera que comprendre peu à peu ce que c'est d'être un maître Jedi.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le vendredi 26 octobre 2018 - 20:23

    jeudi 25 octobre 2018 - 11:42 Modification Admin Permalien

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