Le Temple Jedi 6 (page 85)

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  • Avatar Padme111

    Padme111

    27268 Crédits

    Post réalisé avec toutes l'équipe de la mission Anaxes, Merci^^

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    "La nuit porte conseil"

    C’était une jolie maxime que le Besalisk avait très souvent entendue. En ce qui le concernait, cette petite phrase ne s’appliquait pas toujours. Pour l’heure, il était couché sur sa couchette essayant de dormir. L’excitation de la mission l’empêchait de dormir. Depuis des années, le quadrumane souffrait de trouble du sommeil. Le passé en était la cause. 

    Au petit matin, le padawan trentenaire s’éveilla en s’étirant. En observant le réveil, il réalisa qu’il avait réussi à dormir trois heures d’affilée. L’équipage devait revoir les dernières informations reçues sur le Renard pour bien étudier et répéter leur plan. En aucun cas, l’échec ne devait pas être ! Jamais Dexter Malachite n’avait eu l’occasion de participer à une mission aussi importante. Elle changerait la face de l’univers ! 

    Après un brin de toilette, histoire de ne pas sentir le batracien en sueur, le colosse enfila un pantalon noir, sa ceinture Jedi et un t-shirt kaki à courte manche. Il prend son vieux pardessus brun et hésite à prendre son chapeau. Il le place sur la tête, puis l’enlève, tout en regardant son reflet dans le miroir. Il se décida à le garder sur son crâne et sorti de ses quartiers pour rejoindre les autres. 

    Waren, le Général Taishakuten et Sakanga sont déjà dans un coin de la salle de conférence. Dexter accélérait son pas afin d’arriver à hauteur du Mandalorien sans un mot. Cera Ordo franchi la porte et rejoignit l’Empereur. Le reptiloïde ne l’accompagna pas car l’Empereur ne lui inspirait que de la méfiance et de façon inexpliquée. Malachite fut soulagé de voir entrer Galen, Kinsa et Zadyssa. Malachite atteignit les Jedi. 

    Dexter – Je n’ai pas eu l’occasion de vous dire que je suis heureux que votre mission ait réussi. 

    Kinsa – Merci. 

    Galen – Une dure situation que nous avons passée et ce n’est que le commencement. Le plus dur à venir est ce qu’on s’apprête à vivre.

    Dexter – Ouép ! C’est certain !

    Kinsa – On va commencer, venez ! 

    Zadyssa – Salut Dexter. 

    La jeune fille suivait instinctivement son maître. Dexter réalisa combien la Chevalier Talik était protectrice envers sa padawan, mais aussi méfiante. Le Cyborg à la peau verte ne se formalisait pas, il savait que peu importe les circonstances, il ne se sentait jamais à sa place. Faut dire qu’il dénotait avec son habillement comme padawan. C’est en suivant le groupe vers la table que Dexter aperçu une ombre dans une enclave de la pièce, c’était Hoza. 

    Cera comme à son habitude prit la parole et invita tout le monde à reprendre place. Il insista sur la nécessité de revoir le plan et de le répéter encore et encore jusqu’à ce que tout le monde sache exactement quoi faire, quand et comment ! Après, un bref résumé, l’homme à l’armure demanda à chacun de répéter son rôle !

    Général Taishakuten – Ce n’est pas vraiment que j’apprécie, mais avec Sakanga et l’Empereur, nous restons à bord de l’Eclipse. Nous veillons à ce que le padawan Ilan ne sorte d’ici. 

    Sakanga – Nous assssurons également la retraite et l’évacuation de vos équipes. 

    Kinsa – Je m’occupe de l’infiltration afin que ma padawan récupère les codes. 

    Zadyssa – Oui, mais heureusement, ce n’est pas pour tout de suite. 

    Cera – Bon... On est sûr de rien mais, d'après nos informations, le Renard a un équipage habituellement constitué d'un pilote et d'un mercenaire. 

    Galen – Si ça ne dérange personne, je veux bien me faire passer pour le pilote…

    Dexter – Je suis d’accord. Moi pour le mercenaire. 

    Cera – Sérieusement, vous êtes certains d’être capables de prendre leur place ?

    Waren – Et vous pensez leur demander de rester dans le spatiodock, pendant que vous prenez leurs identités ?

    Cera – Les neutraliser n’est pas ce qui m’inquiète pour l’instant.

    Même a travers la visière du casque du Mandalorien, autant le chevalier Arek que le padawan Malachite comprenaient que l’inquiétude de Cera était de les voir endosser des rôles aussi peu Jedi. 

    Galen – Je suis aussi un pilote parmi les Jedi, au cas où ça vous aurait échappé. J’ai des compétences adéquates pour assurer ce rôle et je n’ai pas échoué dans le dernier que j’ai fait.

    Cera – Le souci, c’est justement que tu ne dois pas piloter longtemps. Juste du spatiodock jusqu’au complexe. Après, il faudra suivre la manœuvre. 

    A l’étonnement général, Dexter donna une claque de sa main supérieure gauche sur l’épaule droite de Galen, qui manqua de tomber de sa chaise s’il n’était pas resté vigilant. 

    Dexter – Assurément mon gars ! Toi et moi, nous allons gagner le premier prix des chamailleries !

    Cera n’appréciait pas le ton plaisantin du Besalisk à l’aube d’une mission plus que sérieuse. 

    Dexter – Et avant que tu ne montes sur ta tanière le Renard, n’oublie pas qu’une équipe peut être soudée même si les caractères ne collent pas. N’en sommes nous pas la preuve, nous-même !?

    Cera – ...Tu veux préciser ton idée?

    Dexter – Ouép ! L’équipe du Renard n’a jamais raté une seule de ses affaires. Mais il n’a jamais été précisé comment ils ont réussi. Ce qui m’amène à dire que sur le terrain, le pilote peut commettre des bavures, mais pas dans le ciel. Et vis versa, mais pour l’instant, ce n’est pas la question. 

    Galen – Je ne vais quand même pas faire des bavures pour une étape aussi cruciale. 

    Dexter – Non mais attends, Chevalier ! Je sais que tu as une expérience sur le terrain. Mais j’ai déjà assisté à des transactions de ce type. Je peux assurer qu’il est très rare qu’une équipe ne se dispute jamais. Cela donnera du poids à notre couverture si toi et moi on se dispute pour être bien vu de notre vénéré Renard !

    Waren – Pas sûr que tu aies choisi la meilleur équipe… hihi. 

    Cera – Nous verrons cela en chemin. Chaque détail compte. Toi Kinsa, avec ta padawan et Hoza vous nous suivrez à distance. 

    Kinsa – Nous pouvons vous aider pour neutraliser l’équipe des trafiquants d’armes. 

    Cera – Ok. Ensuite, faudra nous suivre discrètement. 

    Hoza – Nous savons ce que nous avons à faire.

    Kinsa – Nous passerons par les toits. 

    Zadyssa – C’est là que nous entrons dans le complexe. 

    Hoza – Infiltrer et le mot le plus correct. 

    Kinsa – Oui, nous devons être discrets pendant que le Renard et son équipe nous offre la diversion idéale. 

    Cera – Ok. Alors étudiez bien tous vos rôles respectifs. 

    Galen – Un dernier détail qui m’interpelle. Peut-on être vraiment certain que les trois équipiers seront au même endroit ?

    Taishatruken – Absolument pas. 

    Waren – Encore une donnée aléatoire…

    Cera – J’aimerais un peu d’optimisme ici. Bon ! Hoza avec Kinsa et sa padawan, vérifiez vos itinéraires et comment vous infiltrer le plus discrètement possible. Et vous deux [désignant ses futurs acolytes] suivez-moi, qu’on discute des détails ! 

    mercredi 15 août 2018 - 22:13 Modification Admin Permalien

  • Avatar xeniamnleo

    xeniamnleo

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    Le tremblement de son vaisseau réveilla Xeniam en sursaut. « Encore une zone de turbulences… » pensa-t-il, essayant de regagner une position plus apte au pilotage. Il n’avait pourtant pas grand-chose à faire, impossible d’effectuer une quelconque manœuvre au milieu de ce trou de ver dans lequel il avait plongé déjà huit mois auparavant. Le temps lui paraissait plus long que la date indiquée par son ordinateur de bord mais peut-être était-ce l’ennui qui dilatait les heures passées à errer dans son vaisseau. Il avait rationné son stock de nourriture depuis longtemps mais l’aurait épuisé certainement d’ici peu. Qu’importe, pour l’instant il ne se sentait pas mal, l’épice aidant comme coupe-faim mais aussi surtout comme coupe-pensées. Il préférait dormir plutôt que d’avoir à réfléchir à sa situation : pourquoi s’était-il jeté dans ce mauvais raccourci sans avoir effectué plus de calculs ? Allait-il finir par sortir de ce tunnel obscur et retourner en un espace plus familier ? Souvent lui revenait en tête cette sordide histoire de l’explorateur Tuck Klivsret dont on ne retrouva le vaisseau qu’après un siècle de dérive dans un trou de ver. Il essaya de chasser ces pensées noires en se parlant à lui-même, pestant contre ces satanées secousses qui l’avaient extirpé de son sommeil. 

    Il se concentra encore un instant sur ses commandes et, regardant au-delà de l’avant du vaisseau, aperçut une lueur très faible. Les vibrations se firent plus présentes, différentes des simples perturbations auxquelles il s’était habitué ces derniers mois. Le tunnel semblait fondre à mesure que la lumière réapparaissait. Il semblait bien que ce fût la fin du trou de ver qui l’avait englouti. Enfin, après quelques minutes qui lui semblèrent des heures, il se retrouva dans l’espace connu. Après ces mois dans l’obscurité la plus totale, les étoiles au loin lui paraissaient briller avec autant d’intensité que trois soleils qui orbiteraient autour de son vaisseau. 

    Il souffla un instant, laissant ses yeux se réhabituer aux radiations lumineuses. Enfin il se sentit assez clair d’esprit pour entrer les coordonnées de Myrkr et rentrer à la base de la Guilde. Déjà il se demandait si Hoza n’avait pas activé ses réseaux pensant que ses mois d’absence pouvait s’expliquer par une défection à une autre organisation. Après un vol en hyperespace sans incident, il retrouva avec un certain plaisir la vue familière de la planète. Même en tant qu’explorateur le retour à la maison, ou à ce qui y ressemble, était toujours agréable. Alors qu’il entamait son approche du secteur de la base, il fût surpris de ne pas pouvoir entrer en contact via comlink. « Peut-être Hoza avait-il changé toutes les fréquences par mesure de sécurité? ». Une autre chose tracassait Xeniam : la connexion avec l’holonet semblait elle aussi perdue. L’explorateur pensa alors que les senseurs de son vaisseau furent endommagés lors du passage dans le trou de ver. Pourtant rien n’indiquait qu’ils avaient subi des dégâts. 

    Se rapprochant de la position d’entrée de la base, en pleine jungle, il se rendit compte avec stupeur de la réalité : la base de Myrkr n’était plus qu’un amas de pierres et de morceaux de duracier. Qui avait pu attaquer la Guilde ? Xeniam restait choqué et sans réponse. Essayant de reprendre ses esprits il entra les fréquences d’urgence dans la console, espérant que le protocole de la Guilde pour les situations exceptionnelles n’avait pas changé. Après tout Hoza n’était pas si zélé et il n’aurait pas tout chamboulé en à peine huit mois. Après plusieurs tentatives infructueuses, Xeniam obtint enfin une réponse.

    Opérateur : Base de la Guilde, secteur Tatooine. Déclinez votre identité.

    Xeniam : Xeniam Nleo, explorateur basé sur Myrkr. Que s’est-il passé ?

    Opérateur : Nleo ? Un instant, je ne vous trouve pas dans les registres, attendez je recherche…

    L’interlocuteur de Xeniam effectua quelques manipulations sur son moniteur pour lancer une fouille plus approfondie de son nom dans le système. Quelques instants plus tard, la communication se poursuivit.

    Opérateur, avec un ton agacé : Ok Mulik c’est toi c’est ça ?

    Xeniam : Pardon ? 

    Opérateur : Ça va Mulik tu m’as eu, laisse-moi bosser maintenant!

    Xeniam : Je ne comprends rien, ce n’est pas une blague je suis Xeniam Nleo !

    Opérateur : Ben voyons ! L’explorateur perdu il y a vingt ans… Prends moi pas pour un bantha, je sais que t’as fouillé dans les archives pour me faire ton coup. 

    Xeniam : Vingt ans ?! Non c’est impossible…

    Opérateur : Bon Mulik c’est sérieux là ! Arrête, j’ai du boulot, si je crypte pas la commande de Ganner avant ce soir il va me tuer !

    Xeniam : Ganner, Ganner Rainer ? Il est sur Tatooine ?

    Opérateur : Non il est sur le Lame de la Guilde, je te l’ai déjà dit ce matin pfff.

    Xeniam : le Lame de la Guilde ? Quelles sont ses coordonnées ?

    Opérateur, presque à bout : Qu'est-ce que ça peut te faire Mulik ? T’es vraiment bizarre avec tes blagues…

    Xeniam comprit qu’il ne parviendrait pas à s’expliquer avec son interlocuteur. Probablement il en serait de même avec les autres membres de la base de Tatooine. Si vingt ans étaient passés, sachant l’espérance de vie d’un Guildeur, personne ne le reconnaitrait désormais. Sa seule chance était de retrouver Ganner sur le Lame.

    Xeniam : T’as raison je t’ai bien eu ! Mais donne-moi les coordonnées quand même et je te laisse à ton cryptage

    Opérateur : Ok Mulik mais t’en sers pas pour encore me faire perdre mon temps…

    Xeniam : Promis.

    Xeniam fût surpris de recevoir presque immédiatement les coordonnées du Lame. L’opérateur était vraiment las des farces de son compère et la promesse d’un arrêt de ces facéties fût plus forte que ses doutes. Sans perdre un instant, l’explorateur fit les manipulations nécessaires pour mettre son vaisseau sur le bon chemin. Alors que l’espace défilait, il ne pouvait évacuer les pensées qui s’agitaient dans sa tête. Comment pouvait-il en être ainsi ? Vingt ans. Vingt longues années. Il connaissait la distorsion de l’espace dans les trous de ver, ce pourquoi ils étaient utilisés, mais il n’avait jamais entendu d’histoires à propos de distorsion du temps. Il avait besoin de réponses mais surtout de trouver quelqu’un pour le reconnaître et croire à cette terrible histoire...

    Ce message a été modifié par xeniamnleo le jeudi 16 août 2018 - 10:57
    Ce message a été modifié par xeniamnleo le jeudi 16 août 2018 - 12:17

    jeudi 16 août 2018 - 10:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2653 Crédits


    Sur la Lame de la Guilde.


       Cole, toujours alité broyait du noir.

       Il avait survécu. Solo avait survécu. Ils étaient en possession d’un cadavre de Shaax frais.
       Mais à quel prix ?

       Ce n’était pas l’état de son visage qui l’inquiétait.
       Passé le choc initial de se voir défiguré, via la projection mentale d’Ange, il vivait plutôt bien la chose. Un mort en sursis ne se souciait guère de son apparence physique.

       Pour lui, cet échantillon de sang avait été comme une peau morte ou un pelage d’hiver que l’on abandonne derrière soi sans plus s’en préoccuper.
       Le Leader l’avait ressenti autrement.
       La Corellienne l’avait toujours considéré comme une extension d’elle-même, de son propre corps.

       L’utiliser comme le Gotal l’avait fait, sans lui demander son autorisation… Cela pouvait s’assimiler à… (allez, avoue-le) cela pouvait s’assimiler à une forme de viol.

       Bien sûr, il n’avait pas voulu ça. Il n’avait pas imaginé que son idée aurait de telles conséquences. Et même avec le recul, il ne voyait toujours pas comment il aurait pu attirer les Shaax autrement. Et la mission avait été menée à bien.
       Mais ces justifications ne pesaient pas lourd à côté de ce nouveau crime.

       Il avait voulu payer sa dette. Au lieu de quoi, il avait tout gâché.

       Il ferma lentement les paupières, comme s’il allait s’assoupir, alors qu’intérieurement, il hurlait de tristesse et de rage impuissante.

       Un court instant, le trop plein d’émotions le submergea et au calme succéda une frénésie incontrôlée. Il se débattit dans son lit, comme si les draps représentaient une camisole, il cria son désespoir, son refus de l’injustice de la situation, alors que tous ses efforts et ses meilleures intentions étaient systématiquement mis en échec.

       Cela ne dura que quelques courtes secondes, après quoi il s’interrompit, honteux d’avoir perdu le contrôle. Il se sentait pourtant toujours fébrile.
     
       Avec des gestes en apparence contrôlés ne trahissant guère son bouillonnement intérieur, il repoussa les couvertures, se débarrassa des perfusions, s’habilla et sortit de sa chambre.
       L’infirmerie était déserte. Il en éprouva du soulagement. Personne n’avait été témoin de sa crise.
       Il actionna la porte de sortie de l’infirmerie… Pour se retrouver nez à nez avec Ganner.

       Les émotions se succédèrent sur le visage du médecin en chef, dont l’horreur, la culpabilité… et le ressentiment.
       Ils restèrent plusieurs secondes face à face, ne sachant comment réagir. Il n’y avait rien à dire. Les mots n’étaient pas assez forts pour convoyer leurs sentiments. Pourtant..

       Cole -  Je suis désolé…
       Une franche rancoeur déforma les traits du cyborg, qui s’écarta sans mot dire, signifiant que l’explorateur pouvait bien aller au diable.
       Pr'Col comprit et s’empressa de le dépasser. Mais alors qu’il ne s’attendait plus à rien, son (ancien?) ami prit la parole :

       Ganner – Je suis tout aussi responsable que toi. Tu m’avais prévenu… Si je n’avais pas conservé ces échantillons… J’aurais dû les détruire dès le début. Et à plus forte raison, aussitôt après que tu m’aies contacté. Moi, je savais ce que ça représentait pour elle.
       Cole – Mais c’est moi qui ai eu l’idée. C’est moi qui t’ai forcé la main.
       Le médecin continua comme s’il n‘avait rien entendu.
       Ganner – Cela m’a servi de leçon.J’ai tout détruit. Tous les échantillons de fluides et de tissus. Et toutes mes notes. Mon petit miracle de la science doit rester ce qu’il est : un mystère.

       Le silence se réinstalla, aucun d’eux ne sachant quoi ajouter. Cole poursuivit son chemin.

       Vers quoi ? Il ne savait que faire.
       Un présent pour se faire pardonner ?
       Aucun cadeau ne pourrait rattraper ce qu’il avait commis.
       Et surtout pas au moment présent.

       Il ne savait que faire.

       La cantina l’attirait irrésistiblement.
       Mais ç’aurait été une fuite. La solution de facilité.
       Il s’en détourna et se dirigea plutôt vers les hangars.

       Il avait besoin du silence de l’espace et de la beauté des étoiles.


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le lundi 20 août 2018 - 15:35

    lundi 20 août 2018 - 15:30 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18548 Crédits

    Le spatioport principal de Pols Anaxes est redevenu un endroit rempli de vaisseaux et autres transports à rabord ; les hangars sont pour une majorité tous occupés et bien surveillés. Et tandis que les passagers venus d’autres mondes quittent les navettes sous le regard neutre et fixe des soldats de patrouille, pour fourmiller dans les halls et les sorties du bâtiment, tout est simplement calme et vide dans le neuvième hangar où « il n’y a même pas un rat ». Allez savoir pourquoi.

    Je me retrouve ce matin posté sur une partie du toit, allongé sous une vulgaire bâche de couleur sable, et une paire de mini-jumelles dans les mains pour observer autant le ciel que le hangar 9. Mon regard assisté par l’appareil de vue balaie les alentours pour nous assurer que l’endroit est bien libre et que notre cible viendra bien selon les informations relevées. Autant dire que ce serait dommage si ces informations, que j’ai moi-même récupéré seul dans la salle de contrôle, se révèlent incorrectes : ça ne court pas tant les rues une navette T-6 qui fonctionne avec une signature codifiée en binaire. Pour l’instant, le hangar est calme et vide sans aucun changement. Trop calme à mon goût.
    Un calme qui se brise quand je sens mon comlink vibrer contre ma ceinture ; je lâche minutieusement mes mini-jumelles pour ne pas les abîmer puis je décroche l’appel que je reçois discrètement. Je réponds d’une voix pondérée à mon interlocuteur Besalisk.

    Moi : - Faux-pilote à l’écoute. Je vous reçois, faux-mercenaire.
    Dexter (comlink) : - Très amusant de ta part Galen. Ha ha ha. (On sent qu’il s’agit d’un sarcasme) On vient aux nouvelles de ta surveillance. Comment ça se passe là-haut ?
    Moi : - R.A.S. pour l’instant. Ce hangar est aussi calme et vide que la tanière d’un exogorth dans la ceinture d’astéroïdes de Hoth. Bon, c’est pas le meilleur exemple mais vous me comprenez.
    Dexter (comlink) : - Assurément. Tu vois quoi par exemple ?
    Moi (reprenant les jumelles) : - Ben… En dehors de quelques oiseaux migrateurs en stationnement provisoire sur l’autre partie du toit, il n’y a personne pour surveiller.
    Cera (comlink) : - L’absence de soldats peut apparaître comme un atout ou un souci dans notre plan. Restons encore sur nos gardes et ne tentons rien d’imprudent, le temps que la navette du Renard arrive.

    Une remarque aussi bien placée pour moi particulièrement que pour nous trois. Il y a à peine trois jours, nous étions à bord de l’Eclipse pour une deuxième réunion et les groupes étaient décidés ensemble ; je me suis retrouvé aussitôt avec Cera Ordo et Dexter Malachite, notre groupe étant chargé d’intercepter le Renard et son équipage pour prendre leur place. La diversion étant un élément clé pour permettre aux autres de faire le plus gros de la mission, cette matinée se doit d’être parfaite pour n’éveiller aucun incident ni alerte qui nous demanderait de battre en retraite. Et avec les discussions que nous avons eues il y a deux jours, j’espère que mon rôle de pilote sera crédible et naturel pour que notre diversion fonctionne.
    L’idée de Dexter me paraît, intérieurement, une manière de détourner l’attention sur nous mais le risque de faire des bavures est souvent « aléatoire » : mon père en sait quelque chose.
    Mais pour l’heure, je me concentre sur ma tâche d’éclaireur et consulte l’horloge digitale de mon comlink. Il est 10 heures et 9 minutes, ce qui me donne un petit moment pour scruter les environs avant l’arrivée.

    Moi : -Et de votre côté, comment ça se passe ?
    Dexter (comlink) : - Pas de problèmes à l’horizon. Personne ne nous surveille ou ne s’intéresse à nous.
    Cera (comlink) : - Les autres hangars étant tous affluents, les soldats ont l’air de porter leur attention sur eux en priorité mais nous pouvons très bien avoir une patrouille prête à venir accueillir le Renard ici.
    Dexter (comlink) : - On les apercevra venir, là où on est. Et on avisera.
    Cera (comlink) : - Intercepter ce trafiquant sans se faire remarquer est le but recherché.
    Moi : - C’est pour ça que je suis toujours en observateur et que je m’assure que…

    Un détail suspicieux dans le ciel m’interpelle et je règle mes jumelles pour voir cette tâche en mouvement qui approche ; la netteté s’applique peu à peu et le vaisseau que j’aperçois de loin me fait sursauter de stupeur. Mieux, de nervosité en reconnaissant la signature de la navette.

    Moi : - Foutu tonnerre de Tython ! Il est venu en avance !
    Cera (comlink) : - Comment ?!
    Moi : - Je répète, la navette T-6 avec signature en code binaire arrive au hangar avec quatre minutes d’avance. Elle sera prête à atterrir dans une minute à l’allure où elle va.
    Dexter (comlink) : - On aurait du se douter que les gens comme lui sont imprévisibles dans le temps.
    Cera (comlink) : - Prenons tout de même ça comme une opportunité avant qu’une patrouille de contrôle ne vienne pour l’accueillir. Galen, redescends rapidement du toit et rejoins-nous à l’intérieur du hangar.
    Moi : - C’est parti.

    Je coupe la communication et range autant mon comlink que les jumelles, avant de me glisser hors de la bâche et me laisser délicatement tomber dans l’aire à ciel ouvert du hangar. J’atterris sur le sol sans aucun mal, me réceptionnant sur les genoux, puis je me dirige en trottinant vers l’entrée. Le grand Mandalorien et le Besalisk arrivent à leur tour en entrant par la porte ; le premier nous fait signe d’aller vers un tas de grandes caisses et nous y courons pour nous réfugier. Juste à temps où la navette T-6 atterrit au sol.
    Un regard sur le côté me permet de remarquer que la navette en question vient d’avoir été lourdement armée il y a un bon moment ; ce gars-là ne plaisante pas avec les risques.
    La passerelle commence doucement à descendre tandis que je me reporte vers mes deux « équipiers ».

    Moi : - Ils vont bientôt descendre.
    Cera : - Bien, vous connaissez le plan : dès qu’ils seront à portée, neutralisez les deux équipiers tandis que je m’occupe du Renard. Selon leur gabarit, assurez-vous d’être équilibré dans votre tentative. Et soyez plus vif qu’eux avant qu’ils ne répliquent.
    Dexter : - Le Renard doit avoir avec lui des énergumènes en tout genre. Faire vite tout en équilibrant les choix de cible ne sera pas sans contraintes, mêmes infimes soient-elles.
    Moi : - Oui mais on a une solution de secours. L’utilisation de la Force.
    Cera : - Tenez-vous prêts. Je sens qu’ils arrivent.

    Je me colle contre les caisses et je dresse l’oreille en entendant des pas marteler le sol terreux sans exagération ; des voix accompagnent les bruits de pas. Je reste le plus silencieux possible, retenant même ma respiration et me fond lentement dans la Force. Mes sens de Jedi s’éveillent et commencent à vibrer quand les trois passagers de la navette T-6 se rapprochent de la sortie du hangar. L’homme en avant est bel et bien le Renard, tel que décrit et visualisé par Cera, puis vient derrière lui deux hommes d’espèce et taille différente. Un Houk vêtu comme un vulgaire chasseur urbain et un Feeorin qui a l’apparence d’un pilote.
    Je me concerte du regard avec Dexter pour voir qu’il est d’accord avec les choix de gabarit à nous faire chacun. Le grand Mandalorien derrière moi nous donne le signal en murmurant.

    Cera : - À trois. Un, deux…
    Le Renard : - Une minute !

    Je sens aussitôt ma poitrine faire un petit bond et me serre davantage contre les caisses. Le trio vient de s’arrêter à mi-chemin de la sortie et le Renard semble perturbé par quelque chose. Je sens que mes deux équipiers sont tout aussi anxieux que moi sur la réaction de notre cible. Et… nous le voyons fouiller ces poches avant de se tourner vers ses camarades.

    Le Renard : - Argh ! J’ai oublié de prendre sur moi ma sacoche de crédits. Attendez-moi ici vous deux, je retourne à l’intérieur la chercher.
    Équipiers : - Okay !

    Et il fait demi-tour pour rentrer dans la navette et disparaître à l’intérieur. Il ne reste que le Houk et le Feeorin qui attendent dehors. Je regarde le Mando pour lui demander quoi faire et ce dernier nous fait savoir par signes militaires de nous occuper de ces deux-là. Je hoche la tête pour acquiescer puis demande à Dexter de me suivre discrètement. Le Besalisk et moi avançons à pas de loup derrière les deux cibles, dos à nous, puis je profite de l’inattention du Feeorin pour l’assommer d’un « coup de lapin ». Le Feeorin lâche un hoquet de douleur avant de tomber à la renverse. Ce qui fait sursauter le Houk mais Dexter le neutralise rapidement en frappant le sommet de son crâne avec sa prothèse. Les deux équipiers du Renard mis hors d’état, je traîne le pilote Feeorin vers notre cachette tandis que Dexter le fait pour le mercenaire Houk.
    Sauf que… nous ne pensions pas revoir aussi vite le trafiquant sortir, une sacoche sous le bras gauche.

    Moi : - Oups.
    Le Renard : - Mais qu’est-ce que… ?! Qui êtes-vou…

    BAM !!
    Un violent coup de poing, ganté de beskar, vient frapper la nuque du trafiquant et celui-ci s’écroule à terre, inconscient pour un bon moment. Cera se baisse pour le soulever puis nous scrute. Je ne saurais dire quelle est son expression actuelle sous son casque mais, à la tonalité de sa voix, il a l’air satisfait.

    Cera : - Rapide et précis. On peut dire que c’est réussi.
    Dexter : - Et maintenant, place à la diversion.
    Cera : - Exact. Galen, prends les commandes dès que tu auras pris une tenue similaire au Feeorin. Décollons d’ici pour passer la suite. J’avertis les autres que nous allons partir.
    Moi : - Entendu. Je m'équipe en vitesse.

    Je remonte donc avec le corps du Feeorin inconscient, avec Dexter qui transporte le Houk de son côté, puis je cherche la cabine de pilote pour voir s'il n'y aurait pas une combinaison propre à mettre. J'ai trouve une et l'enfile, n'oubliant pas de vérifier que je suis à l'aise dedans, puis je ressors pour me rendre dans le cockpit. Dexter s'est installé dans un siège arrière adapté à sa proportion et me salue, vêtu comme un vrai contrebandier. Je m'installe sur le siège conducteur, inspecte le tableau de bord puis commence à faire tourner les moteurs. Au même moment, je sens la présence de Cera qui vient vers puis celle de Hoza, Zadyssa et de Kinsa.
    La jeune twi'lek mando se permet dès le début du voyage de me faire une réflexion.

    Kinsa : - Tu ressembles à s'y méprendre à un vrai pilote contrebandier, habillé comme ça.
    Moi : - Qui sait ? Je pourrais très bien me reconvertir en Guildeur^^.

    Je fais décoller la navette T-6 ainsi récupérée puis je quitte le hangar du spatioport pour me rendre directement vers ceux de l'aire du complexe. La prochaine étape peut commencer.


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le vendredi 14 septembre 2018 - 11:32
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    jeudi 13 septembre 2018 - 11:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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    La Lame de la Guilde.

       Pr'Col, installé sur le datapad de ses quartiers finissait de relire le courrier qu'il escomptait envoyer à Solo.
       Une lettre d'excuses.
       Une initiative plutôt démodée en ces temps troublés. Et plutôt incongrue chez les Guildeurs.
       Mais il préférait utiliser ce moyen. Bien sûr, Ange lui aurait sûrement reproché de ne pas lui dire tout ceci en face, mais il s'était toujours mieux exprimé par écrit. Sans compter que de cette façon, elle ne risquait pas de l'interrompre.

       Il sortit pour aller la confier à un droïde messager.
       Il fit sursauter une jeune recrue en apparaissant dans le couloir.
       Il avait dû s'habituer à ces constants regards, où qu'il aille. Horreur, dégoût, surprise...  Ces réactions négatives étaient pesantes à la longue. Il s'efforçait ne pas trop y prêter attention et de poursuivre son chemin comme si de rien n'était. Plus facile à dire qu'à faire.
       Toutefois certains le reconnaissaient, associaient ses traits ravagés et son nom, et affichaient alors une expression plus intriguée, circonspecte voire même respectueuse.
       Il fallait dire que sa « légende » n'avait fait que croître au cours des derniers jours.

       L'éclat de Solo quelques temps plus tôt avait fait le tour du vaisseau. Et comme il n'y avait eu que peu de témoins de première main, les rumeurs s'étaient multipliées et avaient enflé comme un nuage de moustiques en plein marais.
       La plus folle d'entre elles, qui le faisait intérieurement hurler de rire, affirmait que la Corellienne était responsable de l'état de son visage et que sa fureur était venue du fait qu'il lui avait volé l'honneur d'abattre une Shaax.
       Quoi qu'il en fut, son prestige en ressortait grandi. Il avait survécu à une chasse au Shaax et, surtout, il avait survécu à la colère du Nexu...
       Quant à Ange, les histoires les plus variées circulaient à nouveau à son sujet, comme à la grande époque, des plus saugrenues, égrillardes ou horrifiques, aux plus exactes réminiscences de ses faits d'armes passés. Son aura n'avait fait que gagner en éclat depuis son retour d'exil et encore davantage depuis la guérison, vue comme miraculeuse, de sa cécité. Le prestige, pourtant considérable, de l'actuel Leader, pâlissait devant le rayonnement de cette étoile renaissante.

       Cole se surprit à ralentir son allure. Ses yeux se fermaient tous seuls et il eut une irrésistible envie de s'appuyer contre le mur.
       Ces crises de « narcolepsie » se faisaient plus fréquentes.
       Le temps lui manquait...

       Il se secoua et, comme de plus en plus souvent ces derniers temps se dirigea vers les baies d'amarrage.
    L’explorateur avait récupéré le Silent Dreamer et le Star Sirocco sur Jaku, payant grassement les récolteurs d’humidité qui avaient veillé sur les astronefs en son absence. Sitôt revenu et le Ghtroc rendu à son propriétaire, le Gotal avait demandé à Maria d’installer sur l’ARC un système de rappel et pilote automatique, comme sur les Z-95 de la Lame.
       Cela avait été sans compter la réaction d’Ihroki qui d’une part acceptait mal l’intervention de la mécanicienne, d’autre part s’estimait parfaitement compétente et légitime pour bricoler le Dreamer.
    Depuis la femme et l’Ewok ne cessaient de se disputer, en dépit de la barrière du langage, sur la meilleure manière d’installer tel composant à tel endroit.

       Cette animosité n’était pourtant plus qu’apparente, comme le révélaient les cornes du Gotal. Le champs électromagnétique de la fille de Lucio et de l’improbable pilote courte sur pattes révélait clairement que leur dissension prenait davantage la forme d’une émulation mutuelle plutôt que d’une haine viscérale de l’autre.

       Cole s’en amusait, et dans le même temps soupirait après la situation présente. Le Courtier et Sovereign toujours en circulation, sa liste étendue d’échecs relatifs, seule sa gestion de la crise de Myrkr sortant quelque peu du lot, sa dernière faute vis à vis de Solo annihilant le peu de satisfaction qu’il en tirait… Et la perspective de sa fin prochaine….
       Il avait l’impression de ne parvenir à rien, d’être malmené par les marées du destin et de ne pas avoir vraiment prise sur les événements, quels que fussent ses efforts..

      Terrassé par la lassitude, regardant, assis sur une caisse, ses deux amies s’agiter autour de son magnifique appareil noir et argent, il s’endormit.



    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mardi 25 septembre 2018 - 11:57

    mardi 25 septembre 2018 - 11:35 Modification Admin Permalien

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    waren

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    A bord du vaisseau Eclipse

    Je regarde l'horizon, scrutant le moindre nuage de poussière suspect, à travers la verrière en transparacier.  A ma droite, le commandant Vong discute avec un officier impérial, il demande l'heure. Il est vrai que sur la passerelle le temps semble très long. Le jeune Korunnai membre de l'Ordre Jedi arrive ensuite et me questionne pour savoir si nous avons reçut une transmission radio, je répond par la forme négative, Illan ronchonne.  Je sait bien qu'il aurait voulut se joindre aux autres, mais le risque est bien trop élevé, cette mission doit rester secrète. A ce moment là, dans la fosse tribord, un enseigne tourne son cou et lève la main.. Assez haut pour capter notre attention. Je retourne ma cape.

    Waren "Ah ! Vous avez quelque chose ?"
    Enseigne "Peut être, nous captons un signal faible, mais sans code de confirmation."
    Waren "Probablement une patrouille en swoop, ne courrons pas de risque, ne répondez pas."
    Enseigne "Bien monseigneur, je reste à l'écoute..."

    Allez Ordo, que fais tu ? Ne m'oblige pas à te ramener par le col de ton armure.


    Ce message a été modifié par waren le jeudi 04 octobre 2018 - 02:04

    mercredi 03 octobre 2018 - 00:44 Modification Admin Permalien

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    Ordo

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    Anaxes


    L'opération était lancée. Aucune erreur n'était permise. Le groupe chargé de faire diversion s'équipa et prit l'apparence des trois contrebandiers. Cera Ordo se délesta de son armure et ne garda que sa ceinture multifonctions, il usa de sa matrice de changement d'apparence pour scanner le Renard et prendre son identité. Il avait exactement les mêmes traits, une fois habillé avec les vêtements du malandrin, la ressemblance était parfaite, c'était à s'y méprendre. Le seul défaut résidait dans le fait que, sans son casque et son système d'assistance respiratoire, Cera ne disposait que d'une heure avant de ressentir les effets de la blessure mortelle jadis infligée par Baaaaaal en personne. Dexter et Galen, de leur côté, se vêtirent comme deux contrebandiers ayant roulé leur bosse dans toute la bordure extérieure. Leur groupe était crédible, ils répétèrent néanmoins leur rôle une dernière fois pour que le plan se déroule sans accroc.

    Cera - C'est bon? Vous avez bien compris? Vous me laissez parler, vous vous contentez de porter les caisses d'armes.
    Dexter - Super...
    Galen - On fera selon le plan.
    Dexter - Quelles armes on livre au fait?

    Ils regardèrent tous du côté des compartiments de fret où six énormes caisses étaient entreposées. Galen s'approcha pendant que Cera ajusta son long manteau. Il ouvrit une des caisses. A l'intérieur se trouvait un canon et plusieurs pièces pour monter l'arme sur tourelle.

    Galen - Des canons de défense anti aérien.
    Dexter - Des...? Mais si on leur livre ça, cela ne fera que les renforcer!
    Cera en gantant sa main - C'est un moindre mal.

    Galen referma la caisse et sembla pensif. Dexter hésita à proposer de saboter la cargaison car ils n’avaient pas le temps pour cela… du moins dans l’immédiat. Le quadrumane se promit de scruter une opportunité pour rendre ses armes inopérantes. Mais Cera avait raison, ces quelques canons allaient sans doute renforcer encore le complexe qu'ils s’apprêtaient à visiter, mais ce n'était rien en comparaison des batailles à venir qui allaient marquer un tournant dans la guerre. Fondor. C'était là le seul objectif.

    Galen - Je retourne au poste de pilotage.
    Cera - Très bien. Lorsqu'on arrivera, transmets le code et envoie tout le monde dans le compartiment caché.

    Hochement de tête, sans un mot de plus le jeune Chevalier s'en alla vers le cockpit. Ne restaient que Dexter et Cera dans la soute. Ne pouvant contenir ses bruits gutturaux, Dex transpirait le stress de plus en plus au fur et à mesure que le cargo s'approchait du complexe.

    Cera - Détends-toi. Si tu es trop nerveux, la mission sera un échec.
    Dexter - Grrrlluuuip, ça va aller.

    Le Reptiloïde avait déjà infiltré des endroits dangereux, mais pas comparable à ce complexe. Afin de prendre un maximum de renseignements, Malachite avait l’ordinateur de sa prothèse oculaire activée et en mode d’enregistrement. Même si un détail leur échapperait, Dexter pourrait visionner les scènes demandées. Une dernière fois Cera fit le tour des troupes pour donner confiance à tout le monde. Hoza et Kinsa n'en avaient pas besoin, mais la jeune Zadyssa qui constituait la pièce maitresse de la mission se devaient d'être au maximum de ses capacités et de sa concentration. Voyant que le Chevalier Talik s'acquittait très bien de cette tâche en motivant sa padawan, le Mandalorien ressentit une forme de fierté avant de chasser ce sentiment pour se focaliser sur son propre rôle.


    Quelques minutes plus tard...


    Tout le monde était en place. Enfin le vaisseau alla se poser sur le toit du complexe. Tout s'était bien déroulé jusqu'ici, mais le plus important commençait maintenant. Une fois sur la piste, un capitaine et deux rangées de cinq soldats vinrent accueillir les "contrebandiers". Cera prit une grande inspiration et ouvrit la rampe d'accès.



    Psshhhhhh

    Cera/Renard - Ha! Que voilà un joli comité d'accueil!
    Capitaine - Mr le Renard en personne. C'est un plaisir de faire votre rencontre.
    Cera/Renard - Hohoho, ma réputation me précède à c'que j'vois. C'est bien, très très bien.
    Dexter - J'mets ça où?

    Dexter était déjà en train de pousser le faux Renard dans le dos, portant pas moins de trois caisses, une sous chaque bras, et une dernière sur l'épaule. Peu après, Galen arriva avec une autre caisse. A leur vue, les soldats se formalisèrent légèrement. Les trois sensitifs sentirent immédiatement leur appréhension et qu'elle leur serait très bénéfique. Toutefois le Capitaine consulta aussitôt un registre, ce qui ne manqua pas de faire tiquer Cera sous son masque.

    Capitaine -
    On nous avait annoncé un équipage constitué d'un Houk et d'un Feeorin... Mais je vois ici un humain et... cette... chose.
    Cera/Renard - Vous feriez bien de vous méfier de cette chose Capitaine.

    Dexter joua le jeu plus que ce à quoi le Mandalorien s’ attendait.

    Dexter - Ce natif de Lijuter n’avait plus de bras assez solide pour assumer la livraison. Républicains ou gradés, je laisse personne m’insulter !

    Le colosse avançait d’un pas vers le capitaine, mais Cera/le Renard plaça son bras droit à l’horizontale. Le Besalisk s’arrêta lorsque son ventre toucha le coudre de son «patron », ce-dernier lui lança un regard explicite pour l'inviter à ne pas en faire d'avantage. Malachite se contenta alors de laisser échapper un grondement tout en regardant du coin de l'œil le Capitaine avec un air mauvais. Puis, Dexter fit un pas en arrière avec un sourire satisfait. Le faux Renard reprit comme si tout était parfaitement normal.

    Cera/Renard - Pour répondre à vos interrogations, j'ai changé d'équipe récemment. Ceux-là n'ont pas de très bonnes manières mais ils sont plus efficaces que les deux précédents. Vous en faites pas, je sais m'entourer, vous ai-je déjà fait défaut?
    Capitaine - Non, pas selon mes données. Toutefois, nous ne vous attendions pas si tôt. Nos rapports indiquent que vous n'êtes resté qu'un très court laps de temps en ville.
    Cera/Renard - Vous êtes bien curieux. Ce sont là des affaires qui ne vous regardent aucunement. Mais si ça peut vous rassurer, j'ai un client qui s'est désisté. C'est pourquoi nous sommes un peu en avance. C'est bon pour l'interrogatoire ou vous voulez aussi savoir le menu du jour?

    Galen et Dexter ne trahirent pas leurs rôles mais les questions du capitaine avaient tout pour faire stresser cette équipe sous couverture. Heureusement Cera s'était préparé à toutes les éventualités et affichait une confiance à toute épreuve dans son rôle de contrebandier arrogant mais sûr de sa réputation.

    Capitaine - Ça va. Veuillez me suivre.
    Galen - Allez, avance gros lourdaud.
    Dexter - Tu veux peut-être porter trois caisses de plus?
    Galen - Hum... ça ira.

    Impossible de dire à ce moment-là si ces deux-là étaient dans leur rôle ou si leur échange était sincère. Cera ne s'en inquiéta pas. En l'occurrence, cette légèreté leur était salutaire. Le trio était enfin dans la place. Il n'y avait plus qu'à s'assurer que la vente se passerait parfaitement bien, et attirer un maximum l'attention pour couvrir les autres.

    jeudi 04 octobre 2018 - 02:41 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Dissimulés dans le vaisseau, Hoza, moi et Zadyssa attendîmes qu'il se pose, le coeur battant la chamade. Avec le Guildeur, j'étais chargée de permettre à Zadyssa d'arriver dans la salle des registres en empruntant les conduits d'aération. La diversion que Ceno, Galen et Dexter créerait nous permettrait de nous faufiler sans se faire repérer, pendant qu'ils concentreraient l'attention sur eux.

    Moi, à Zadyssa : Prête ?
    Zadyssa : Non.
    Moi : Tout va bien se passer. Et si on se fait prendre, je t'ai enseigné quelques techniques...
    Hoza : En théorie, les chances de nous en sortir si nous nous faisons repérer sont très faibles.
    Moi, le foudroyant du regard : Je vous serais reconnaissante de ne pas jouer le rabat-joie. Mais de toute manière, tout se déroulera comme sur des roulettes, n'est-ce pas ? Il suffit que chacun fasse son travail.
    Zadyssa : D'accord...

    Nous entendîmes la passerelle du vaisseau se déployer et nos trois coéquipiers en sortir. Quant à nous, nous nous éclipsâmes à notre tour par une autre sortie. Heureusement, les vaisseaux de ce genre de personnage étaient toujours pleins d'éléments de ce genre. Discrets, nous profitâmes que l'attention des Républicains soit toute entièrement centrée sur les faux contrebandiers pour nous diriger vers l'arrière du petit spatioport, où se trouvait une bouche d'aération assez grande pour qu'une personne y passe. Il restait à espérer qu'il n'y aurait pas d'hélices, auquel cas nous étions très mal...

    Par chance, il n'y en avait pas. Je passais d'abord, amortissant ma chute d'une dizaine de mètres avec la Force, puis faisant de même avec celles de Zadyssa, qui ne savait pas encore le faire, et Hoza, qui ne le pouvait évidemment pas. Puis, nous restâmes quelques secondes silencieux.

    Hoza : Vous vous rappelez les plans ?
    Zadyssa : Comme si je les avais sous les yeux.

    Je souris. Pendant sa brève infiltration dans le complexe, Hoza avait rapidement téléchargé les plans structurels du complexe, ce qui nous avait appris l'existence de ces conduits d'aération. Zadyssa avait donc mémorisé le trajet qu'elle aurait à faire. Malheureusement, une partie de celui-ci comportait quelques risques : les conduits n'allaient pas au-delà d'une certaine distance, soit l'entrée des niveaux inférieurs. Ce serait risqué de laisser Zadyssa se balader dans les couloirs, mais c'était là que moi et Hoza intervenions ; surtout Hoza, à vrai dire. Nous devions nous rapprocher le plus possible du centre de contrôle pour que je branche par télékinésie un minuscule appareil qui permettrait au Guildeur d'accéder aux systèmes de sécurité, notamment aux caméras, qu'il mettrait en boucle dans les endroits où elle passerait, et qui nous serviraient à surveiller les allées et venues des soldats. Ce serait dommage qu'elle se fasse repérer... Muni des codes de sécurité, il lui ouvrirait également un chemin à travers les différents points de passage, y inclus l'entrée des niveaux inférieurs et celle de la salle où elle devait se rendre. Il déclencherait aussi une évacuation temporaire de celle-ci à cause d'une prétendue fuite de gaz qui serait ensuite déclarée comme un fausse alerte due à un malfonctionnement informatique. Le temps qu'ils découvrent le pot aux roses, s'ils le découvraient, les chantiers de Fondor seraient déjà attaqués.

    Fatalement, nous dûmes nous séparer à un moment donné. À cet instant, je ne pus m'empêcher de serrer les mains de Zadyssa très fort et de murmurer assez bas pour qu'Hoza ne nous entende pas :

    Moi : Va montrer à tout le monde ce que valent nos padawans. Tu es la meilleure. (j'augmentai ma voix de quelques décibels). On restera en contact pour te guider une fois dans les couloirs, en te prévenant si des soldats viennent. Mais normalement, ce niveau est assez tranquille, peu sont les gens qui peuvent y accéder.

    La jeune humaine acquiesça et continua son chemin, tandis qu'Hoza et moi bifurquions à droite. Le centre de contrôle n'était plus très loin. Une fois arrivé au dessus de lui, l'espion me donna le petit appareil que je devrais manipuler par télékinésie avec précautions, le faisant passer par les grilles puis en prenant garde à ne ce que personne ne le remarque. Par chance, j'avais eu un grand temps à m'entraîner à la télékinésie de précision pendant mes huit ans d'autarcie...

    Je respirai un grand coup et me plongeai totalement dans la Force, ne faisant plus qu'un avec elle. Elle m'enveloppait toute entière, et dans ces conditions, rien de plus facile que de faire bouger délicatement l'objet. C'était comme si j'avais une extension de ma main. Concentrée, je parvins à la faire passer à travers les barreaux. Ensuite, j'observai les techniciens, qui avaient tous le nez collé à leurs terminaux, et avisai un poste isolé. Mais ma vue n'était pas assez bonne pour me permettre de ne pas faire d'erreur qui pourrait nous être fatale à tous.

    Une inspiration. Une expiration. Le contact étroit avec la Force. Il y avait une capacité liée à elle nommée "vue de Force", que je ne maîtrisais pas très bien, mais dont les rudiments m'autoriseraient à augmenter ma portée, ce que normalement je faisais avec mon casque. Sereine, j'imaginai que je me projetais dans la pièce et que je tournais le regard vers le poste que j'avais repéré. La pièce m'apparut alors dans son entièreté, avec tous ses détails que je ne parvenais pas à percevoir d'en haut, à travers une grille. Tout en utilisant la télékinésie, je réussis à insérer avec précautions l'appareil, sans me faire repérer, puis je coupai tout contact.

    L'utilisation simultanée de ces deux pouvoirs m'avait considérablement vidée de mon énergie. J'étais épuisée, mais au moins j'avais rempli ma tâche. Maintenant, il incombait à Hoza de prendre le relais. Je vis ses doigts voler sur le terminal portable qu'il avait pris avec lui, et nous nous éloignâmes un peu de la salle de contrôle, pour pouvoir chuchoter sans risques.

    Moi (com) : Zadyssa, quelle est ta position ?
    Zadyssa (com) : J'y suis presque... Voilà. Je vais descendre. Le champ est libre ?

    Le Guildeur, qui avait pris le contrôle des caméras, fit :

    Hoza : Presque. C'est bon !

    Je retins ma respiration. La partie difficile commençait...

    vendredi 05 octobre 2018 - 09:05 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    L’officier et ses soldats conduisirent le trio sous-couverture au-delà de la plateforme du toit, après avoir descendu d’un niveau à l’aide d’un ascenseur monte-charge, pour entrer dans une grande pièce octogonale à l’intérieur du complexe. Une pièce centrale et entourée de bureaux à forme identique accolés les uns aux autres. C’est là que le trio remarque qu’un autre groupe d’officiers et soldats attendent en le voyant arriver. Une personne d’entre elles se distingue par son uniforme de supérieur, avec une tête de fonctionnaire endurci et des galons de commandant. Il n’a pas l’air surpris ni étonné.

    Capitaine - Le Renard, monsieur le sous-directeur.
    Sous-Directeur - Enfin ! On peut dire que vous avez le chic pour venir comme bon vous semble mais toujours pour les affaires. Votre présence est à point nommée.
    Cera/Le Renard – Vous m’en direz tant monsieur le sous-directeur. J’avais hâte de pouvoir marchander ce beau matériel au gouvernement le plus offrant et votre prix est souvent le plus prenant.
    Sous-Directeur – Merci de votre brève éloge. Je devine que ce sont vos deux acolytes qui vous accompagnent pour la vente.
    Capitaine – Nous… nous pensions qu’il s’agissait d’un Houk et d’un Feeorin. Le Renard ici présent a dit que…
    Sous-Directeur – Inutile de gaspiller votre temps capitaine. L’important est que le Renard soit venue et qu’il nous vende ces canons de défense anti-aérienne. Je me moque de savoir si ses acolytes ont changé entretemps.
    Cera/Le Renard – Votre confiance m’honore. Espérons que ce que vous m’offrez en guise de paiement le soit aussi. Ce serait dommage de voir ces armes remises à un autre client qui sait payer comme il faut. N’est-ce pas les gars ?
    Galen – Pour sûr patron.
    Dexter – On n’est pas pressé de vendre tout ça à quelqu’un qui sait payer…
    Sous-Directeur – Soyez sans crainte ! La République et les autorités martiales d’Anaxes ont largement de quoi répondre à votre prix. Les ressources amassées en temps de guerre le prouvent.
    Cera/Le Renard – Dans ce cas, traitons cette affaire comme il se doit.

    Les caissons portés par Galen et Dexter furent déposés au sol, près d’eux pour faire comme s’ils veillaient sur les marchandises le temps que le payement se termine. Les officiers n’osent même pas leur proposer de les aider car la seule présence du Besalisk dans son rôle le leur déconseille. Les soldats, eux, préfèrent s’en tenir à surveiller la salle et l’entretien qui se déroule entre le contrebandier et le sous-directeur. D’un air posé et presque blasé, le jeune tythonien observe discrètement les alentours pour s’assurer que tout se passe bien. Le Besalisk reste immobile et continue de porter un regard de défi à ceux qui approcheraient trop. Le temps que tout ce beau monde ait l’esprit ailleurs un moment, le padawan/contrebandier reptiloïde s’approche du jeune chevalier et ils commencent à papoter entre eux à propos des canons.

    Cera, bien intégré dans son identité du Renard, tente de faire ce que n’importe quel trafiquant d’armes ferait pour vendre en temps de guerre : il monnaye les canons de manière à en toucher une somme plus que rondelette. Le sous-directeur semble avoir l’habitude de ce genre de dialogue et finit par conclure un accord sur le nombre de crédits pour la vente. Sous les traits du trafiquant, Cera se demande combien de temps encore il va devoir tenir sans son système d'assistance respiratoire ; sa blessure le trahirait sûrement avec une trop longue attente, sachant que l’homme à qui il a emprunté cette apparence n’a pas d’aussi grandes séquelles que lui. Il espère que le groupe de Kinsa et Hoza parvient à provoquer l’incident de fuite de gaz. Un instant comme celui-ci pour…

    Officier de contrôle - Monsieur ! Une fuite de gaz vient de se déclencher dans le secteur 2 des niveaux inférieurs.
    Sous-Directeur – Comment ?!
    Officier de contrôle – Les conduits ont subi une pression anormale et le gaz commence à s’échapper dans les locaux où la fuite agit.
    Sous-Directeur – Laissez-moi passer.

    Le sous-directeur se précipite vers le panneau de contrôle où les officiers en maintenance veillent, laissant Cera/Le Renard à la table où il est assis. Ce dernier en profite pour baisser en peu la tête, faisant mine de tousser un peu d’impatience, et passe furtivement devant sa bouche le respirateur dissimulé sous les habits. De l’air, il commençait à manquer d’air. Il se redresse après avoir caché son appareil et jette un coup d’œil à la scène devant lui. Le sous-directeur, face à un micro, ordonne à une équipe de maintenance de se rendre au secteur touché pour colmater la fuite. Voilà qui risque de compliquer les choses pour Hoza, Kinsa et la jeune padawan qu’elle a envoyée chercher les données.
    Un rapide coup d’œil en arrière lui permet de comprendre qu’entretemps Dexter se montre légèrement plus défensif envers les caissons devant les soldats en alerte et que Galen semble agir derrière lui pour trafiquoter quelque chose dans les caissons. Se pourrait-il que ces deux-là tentent un coup en douce le temps de l’incident ? Le jeune humain ne se fait pas remarquer, termine sa tâche et fait comme si de rien n’était. Tout en remerciant d’un clin d’œil le Besalisk qui a su tenir à l’écart les soldats.
    Un court moment plus tard… l’affaire pouvait reprendre.

    Sous-Directeur – Navré pour l’attente. Un souci interne que nous devions régler.
    Dexter – Ouais, on a vu ça. Tout ça pour une fuite de gaz, on délaisse le business avec Le Renard ?
    Galen – La République aurait pu gaspiller son argent dans le maintien de ses infrastructures plutôt que dans des armes. Ça leur évitera ce genre de dérangement.

    La remarque émise par le jeune humain était moqueuse mais pour Cera c’est une manière involontaire de se mettre à dos le sous-directeur avant même que la vente ne se conclut. Heureusement pour lui, le gradé n’y prend pas garde et tend directement la sacoche remplie de crédits au cyborg/Renard.
    Après un bref temps d’adieux et de remerciements, le trio est raccompagné jusqu’au vaisseau sur le toit par la même troupe qu’avant puis monte à bord pour se préparer à décoller. De plus, ils remarquent que l’autre groupe n’est pas encore revenu de sa mission, ce qui les oblige à inventer une excuse à leur départ tardif pour laisser le temps à Kinsa, Hoza et Zadyssa de remonter à bord. Une fois hors de vue des soldats et officiers repartis, Cera commence à remettre sur lui son système respiratoire pour récupérer un peu plus puis rejoint ses deux camarades de mission dans le cockpit. Galen surveille les instruments de bord tandis que Dexter guette l’arrivée d’autres soldats suspicieux.

    Cera – Nous étions à un cheveu de faire échouer cette mission. Mais la moquerie a fait son effet et la prétendue fuite de gaz aussi. Espérons que les autres s’en sont sortis.
    Dexter – Ils doivent avoir quelques difficultés entretemps. Attendrons-nous longtemps.
    Cera – Espérons que non. Mais je pense que Kinsa, Hoza et la jeune Zadyssa ne devraient plus tarder. Une fois à bord, nous partirons et nous serons récupérés par le croiseur de l’Empereur Horn. Une dernière chose… Qu’est-ce que tu as trafiqué aux caissons Galen ?
    Galen – Moi ? Rien… (Avec un sourire caché) À part saboter les câbles d’alimentation des canons que l’on a « vendus ».

    vendredi 05 octobre 2018 - 20:14 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    Mon coeur battait la chamade. Je n'entendais que ça. Nous venions de nous séparer et je devais continuer seule pour réussir la partie que j'avais à faire. À quatre pattes dans les conduits, je suivais le trajet que j'avais mémorisé en m'efforçant de faire le moins de bruit possible. Aussi, plutôt que de me précipiter, j'avançais lentement. Mes mains étaient moites et mon rythme cardiaque n'en faisait qu'à sa tête. J'avais beau prendre de grandes inspirations pour me calmer, je n'y parvenais pas. L'idée que je doive récupérer ce pourquoi nous étions présents m'apeurait. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux conséquences si jamais j'échouai...

    Je repensai aux encouragements de mon maître, "Tu es la meilleure". Elle avait dit ça pour me rassurer, évidemment, mais cela eut le mérite de me calmer un petit peu. Juste un peu. Suffisamment pour que je parvienne au point duquel je devais descendre et puisse les informer de ma position d'une voix nette. Le plan du complexe dansait devant mes yeux, au moins j'étais sûre de ne pas me louper sur ce point. Toutefois, la partie compliquée n'était pas encore passée : il fallait encore que je traverse les couloirs pour arriver jusqu'à la salle des registres.

    Hoza : C'est bon !

    La voie est libre. Je soulevai la grille puis me laissai tomber en douceur dans le couloir. Dès que j'eus touché le sol, mes sens s'aiguisèrent naturellement et mon coeur se mit à tambouriner dans ma poitrine.

    Hoza : Tu peux avancer, il n'y a pas de soldats pour l'instant.

    Crispée, je fis ce qu'il me dit et suivis le trajet que j'avais mémorisé. D'abord tout droit, puis à droite dès le premier embranchement. Jusque là, il n'y avait pas de problème. Après, je devais continuer toujours tout droit puis tourner légèrement à gauche puis directement tout droit. Sauf qu'un soldat faisait sa ronde.

    Hoza : Reste dans ce couloir !

    Je me figeai instantanément en plaquant ma main contre ma bouche pour qu'il n'entende pas ma respiration. Il n'était pourtant pas assez proche pour cela mais mieux valait prévenir que guérir.

    Hoza : Mince, il vient vers toi. Recule dans le couloir sur ta gauche.

    Mon corps ne répondit pas. J'étais paralysée, les yeux écarquillés. Je savais ce que j'avais à faire, mais mes jambes le refusaient. Je me mis à trembler sans savoir pourquoi. Puis je vis des images, des images de mon enfance. Des souvenirs douloureux. Pourquoi maintenant ? Ce n'était clairement pas le moment, j'allais tout faire rater si je restai plantée là ! Mais plus je me le disais, moins je parvenais à réfléchir convenablement. En un mot, je paniquais.

    Hoza - et peut-être Kinsa - me parlait mais je ne saisissais rien. C'est alors qu'une énergie extérieure m'envahit en ayant pour effet de me calmer.

    Kinsa : Calme-toi et recule.

    Sa voix était calme et me permit de me reprendre. Je ne perdis pas les précieuses secondes qu'il me restait et fonçait dans le fameux couloir. Juste à temps. Je plaquai ma main contre ma bouche, me collai contre la paroi et fermai les yeux en retenant ma respiration. Le soldat traversa lentement le couloir. Si jamais je reprenais bruyamment mon souffle alors qu'il y était toujours, je serai découverte. Que pouvais-je faire dans ce cas ? Me servir de la Force pour tenter de le persuader qu'il ne m'avait jamais vu ? J'avais appris les rudiments de la Persuasion mais je doutais sérieusement de pouvoir m'en servir sur lui. J'eus de la chance : je parvins à retenir ma respiration suffisamment longtemps.

    Lorsqu'il disparut, je m'appuyai contre le mur et repris mon souffle.

    Kinsa : Tout va bien. Il est parti.
    Hoza : Maintenant, approche-toi suffisamment de la salle des registres puis nous déclencherons la fausse alarme pour te permettre d'y entrer.

    J'acquiesçai puis repris mon chemin sans me laisser le temps de reprendre mes esprits : je n'avais pas le temps. Je tremblais mais j'avais au moins le contrôle de mon corps. J'avançai à pas de loup en longeant les murs et arrivai sans anicroche dans un couloir à une cinquantaine de mètres de la salle des registres.

    Hoza : Bien. J'ai déclenché la fausse alerte.

    Effectivement, peu de temps après j'entendis des bruits de pas. Ils évacuaient. Nous avions prévu qu'ils ne passeraient pas par ma position, et cela fut heureusement vrai.

    Hoza : La voie est libre.

    Toujours sur mes gardes, je rejoignis la salle et attendis que le Guildeur ouvre la porte. Une fois que ce fut fait, je m'introduisis dans celle-ci et sortis un petit appareil qui servirait à copier les plans. Je l'insérai dans la table de contrôle puis entrai le nom de code des registres que je cherchai. Ensuite, je lançai la manipulation pour la copie et attendis deux minutes.

    Ces deux minutes furent longues et stressantes, et je ne pus m'empêcher de faire les cent pas.

    Hoza : On a un problème. Une équipe de républicains approche pour colmater la prétendue fuite de gaz.

    Quoi ? Que... qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ?

    Kinsa : Reste calme, tu as le temps de t'éloigner avant qu'ils n'arrivent.

    Je récupérai les copies des plans et actionnai l'ouverture de la porte. Je ne perdis pas de temps et fonçai dans un couloir à l'opposé de l'équipe de colmatage. Ce n'était pas la zone que j'avais dû mémoriser pour mon trajet, mais je me souvenais de la totalité des plans de cette étage, ce qui était fort pratique. Je pus donc faire un détour et éviter le lieu de rassemblement des soldats qui avaient évacué ainsi que l'équipe.

    Après plusieurs minutes, je retrouvai enfin le conduit d'aération qui m'avait amené ici et sautai pour l'atteindre. Heureusement que j'étais relativement douée en escalade : je pus me hisser assez facilement à l'intérieur puis remettre la grille. Ensuite, je fis le chemin en sens inverse. Maintenant que j'avais réussi cette étape, mon coeur battait encore plus la chamade et je n'arrivais pas à m'empêcher d'imaginer les scénarios catastrophes qui seraient arrivés si j'avais fait des erreurs. Que se serait-il passé si je n'avais pas réagi à temps à l'allée, par exemple ? Et si l'équipe de colmatage m'avait surprise ?

    La pression commençait petit à petit à diminuer et je prenais davantage conscience de ce que je venais de faire et de son importance. Toutefois, je ne devais pas me déconcentrer, nous n'étions pas encore sortis. Je retrouvai Hoza et Kinsa qui me félicita chaleureusement.

    Kinsa : Tu vois, tu as réussi.

    Elle se tut un instant en me fixant.

    Kinsa : Ça va ? Tu es toute pâle.
    Moi : Ça va. Je crois.

    Mon maître acquiesça lentement, songeuse, puis nous fûmes coupées par Hoza qui nous enjoignit de nous dépêcher : il fallait encore quitter le complexe, et c'était tout aussi délicat que d'y entrer.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le samedi 06 octobre 2018 - 12:46

    samedi 06 octobre 2018 - 12:41 Modification Admin Permalien

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