Le Temple Jedi 6 (page 84)

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  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Galen revenu de sa promenade, il nous renseigna le maximum sur L'Anaxien. Apparemment, ce club était fréquenté presque exclusivement par les soldats Républicains et les recrues, ce qui augmenterait exponentiellement le risque de nous faire démasquer. Que du bonheur, en somme... En se basant sur les informations que nous avions reçues des deux côtés, nous préparâmes un plan. Il n'était pas infaillible, et rien ne nous garantissait qu'il marcherait, mais c'était le mieux qu'on aie et c'était déjà pas mal.

    Pendant toute la journée, nous avions répété encore et encore, imaginé toutes les configurations possibles et nous nous étions répartis les rôles. Le mien était plutôt délicat, surtout pour mon caractère. Mais j'estimais être prête, et il fallait faire vite : comme on nous l'avait dit, chaque heure passée en territoire ennemi voyait des vies s'envoler. Plus vite nous aurions les fichiers sur Fondor, mieux ce serait pour tout le monde. Quant aux deux padawans, ils resteraient à l'hôtel.

    Le soir arrivé, j'enfilai une tenue qui mettait en valeur mon physique de Twi'lek et sortis avec Galen, non sans avoir donné mes consignes à Ilan et Zadyssa, consignes qui se résumaient à "ne bougez pas d'ici". Je ne tenais pas à ce qu'ils mettent les pieds dans cet endroit, ce serait trop dangereux pour eux.

    Galen : Est-ce que ça va ? Tu sembles nerveuse.
    Moi : Bien sûr que je suis nerveuse, mais...ça va devoir aller.
    Galen : Hey, ça va bien se passer, ok ? Je te fais confiance, tu vas assurer.
    Moi : Ouais. Je dois juste me concentrer et agir normalement.

    Nous entrâmes tous les deux dans le club. Nous avions à peine fait quelques pas que trois hommes se levèrent et nous barrèrent la route. Je serrai les dents et respirai un bon coup. Il ne fallait pas laisser la situation tourner au vinaigre.

    Soldat : Vous êtes qui vous ? J'vous connais pas !
    Moi : Nous comptons nous inscrire à l'Académie d'Anaxes au prochain recrutement.
    Soldat 2 : Une jolie fille comme toi ? Le garçon, passe encore, mais on accepte pas les Twi'lek qui se cassent au moindre coup. Rentre chez toi, ça vaudra mieux.

    S'ils savaient... Mais étant sous couverture, j'avais intérêt à jouer le jeu et à calmer la situation. Ainsi, je reculai lorsqu'ils me poussèrent en éclatant d'un rire gras, et fis signe à Galen de ne pas s'interposer. Je savais que mon petit ami avait le sang chaud, je préférais régler ça par moi-même.

    Moi : On est tous du même côté, ok ? On a pas besoin de se battre. Je suis sûre qu'on peut arranger ça.
    Officier : Encore en train d'embêter les recrues, Broxin ? Laisse cette charmante demoiselle tranquille, tu veux.

    Je le remerciai du regard, tandis que chaque cellule de mon corps soupirait de soulagement. Je savais bien que les soldats étaient pour beaucoup des rustres qui sous-estimaient les recrues féminines, les considérant simplement comme des jolies filles à utiliser pour une nuit. Alors, au lieu de me laisser impressionner, à moi d'exploiter cette faiblesse.

    Je balayai le pub du regard à la recherche d'un des trois gardes qui détenaient les infos. Je repérai rapidement les trois, mais l'un était trop soûl pour qu'on puisse tirer quoi que ce soit de lui de la manière fine. Un autre avait presque soixante ans, un peu trop vieux pour draguer les filles. À le voir, il devait être bien installé avec sa famille et ses enfants qui avaient déjà quitté le cocon parental. Il ne viendrait jamais vers moi. Par contre, le troisième...il avait à peine plus de trente ans et avait une tête de séducteur. C'était visiblement le bon. J'échangeai un regard avec Galen. C'était une des nombreuses situations que nous avions envisagées pendant la journée et nous savions exactement quoi faire. Lui s'occupait du soûlard quand il sortirait avec une Persuasion brute pour avoir les codes des niveaux inférieurs, moi je me dévouais pour la localisation des registres.

    Tu es en train de te transformer en Ange Solo, fais gaffe, pensai-je avec amusement.

    Très bien. À présent, appliquer ce que j'avais lu sur l'Holonet pendant mes recherches de la matinée. Quelques secondes à le regarder, puis détourner le regard. Faire une moue ennuyée et commencer à jouer avec mes lekkus. Le regarder à nouveau et sourire. Regarder ailleurs, mais toujours en l'ayant dans mon champ de vision. M'assurer qu'il me regarde pendant que je ne le regarde pas, puis me retourner vers lui et sourire discrètement.

    Il se leva et vint s'asseoir près de moi. Gagné. Il était un peu pompette, mais pas ivre mort, donc ce serait idéal pour le rendre un peu plus coopératif tout en conservant un esprit pas complètement embrumé.

    Lui : Je peux vous offrir un verre ?
    Moi : Je serais bête de refuser, surtout en aussi charmante compagnie, monsieur...
    Lui : Azrah. Mais vous pouvez m'appeler Cassir. Puis-je savoir quel est le nom de la magnifique femme en face de moi ?
    Moi : Lyn.
    Cassir : C'est un joli nom. Alcool, ou non ?
    Moi : Je préfère rester sobre pour ce soir.
    Cassir : C'est moins drôle.
    Moi : Il y a d'autres manières de s'amuser...

    Ok. C'était confirmé : j'avais définitivement passé trop de temps avec Ange. L'avantage, c'était que maintenant, avec mon sourire, je venais de le mettre dans ma poche. C'était facile en fait... Nous passâmes quelques minutes à échanger des banalités, puis, après qu'il ait vidé son verre, je demandai :

    Moi : Quelqu'un comme toi doit avoir des grandes responsabilités...
    Cassir : Tu parles ! Notre officier est un vrai crétin, si je l'avais su j'aurai pas tant insisté pour être aux niveau inférieurs !
    Moi : Je comprends... Tu voulais vraiment y aller ?
    Cassir : Eh ouais ! Figure-toi que ce sont les meilleurs qui y vont. Bon...je suis pas censé te le dire, mais t'es gentille...ça restera entre nous ? Notre petit secret ?
    Moi, en m'avançant pour me placer plus près de lui : Tu peux me faire confiance...je ne dirai rien. J'adooore les secrets, c'est tellement excitant...
    Cassir : C'est la partie la plus bien gardée de notre complexe parce qu'il y a des registres sur toutes les bases militaires de la République. Si les rebelles s'en emparaient...
    Moi : Ce serait horrible !

    Je me concentrai pour lui suggérer mentalement de penser à Fondor, mais sans qu'il se rende compte que cette idée venait de moi. C'était délicat, surtout que ce n'était pas ma spécialité, mais il était bien trop concentré sur ma poitrine pour se douter de quelque chose.

    Cassir, en se penchant vers moi pour chuchoter : Terrible, surtout les chantiers navals de Fondor... D'ailleurs, j'ai dû y chercher des informations y'a quoi ? Une semaine. C'est marrant, tu devineras jamais le nom de code... C'était hilarant. La Pouponnière, quand même ! En plus il était tout en haut, vachement difficile à attraper.

    Je gloussai, tandis qu'intérieurement j'enregistrai précieusement ces informations. Nom de code : la Pouponnière, tout en haut. C'était ce que je voulais. Mais j'avais encore l'occasion d'en apprendre plus, alors je ne me priverais pas.

    Moi : J'aime quand tu me parles de ton travail... Dis-m'en plus. Ton officier est-il vraiment si terrible ?

    Heureusement que j'avais appris à dissimuler mes émotions, parce que là le personnage que je jouais était à des parsecs de ma véritable personnalité. Je ne pouffais pas, je ne flattais pas, et je ne flirtais pas.

    Cassir : Il est méchant avec tout le monde, mais surtout avec moi. Je l'aime pas et lui il m'aime pas. Dans trois jours je rentre de ma permission et il m'a directement envoyé escorter ce type, là...le...le Renard j'crois... On traite vraiment avec n'importe qui...
    Moi, intéressée : Le Renard ?
    Cassir : Un marchand d'armes... Le genre de type qui retourne sa veste quand il veut. Les boss veulent le rencontrer.

    Intéressant... Je retins cela aussi. Cela pourrait se révéler plutôt utile.
    Après encore quelques minutes, je prétextai devoir y aller pour une urgence familiale et il insista pour que nous échangions nos fréquences de comlink. Je me prêtai au jeu et sortis, retrouvant Galen non loin de là. Nous nous éloignâmes un peu de L'Anaxien avant de commencer à débriefer.

    Moi : Tu as le code ?
    Galen : C'était facile, il était fin bourré. Et toi, tu t'en es sortie ?
    Moi : Mieux que je le pensais. Et j'ai quelques trucs intéressants...
    Galen : Du genre ?
    Moi : Du genre qui peuvent nous faire entrer.

    vendredi 20 juillet 2018 - 15:09 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    Notre première étape de mission à l’intérieur de Pols Anaxes s’est plutôt bien déroulée, pour une première vraie journée dans une cité sous juridiction militaire de la République. Du moins… quand on vient de se disputer une irresponsabilité moindre avec sa petite amie puis qu’on sort pour prendre l’air en prétextant aller repérer cette cantina appelée L’Anaxien. J’avais pris mon temps pour vadrouiller dans la ville, constatant que la vie dans ce genre de monde n’a pas progressé avec le nouveau visage de la République. Les différences sociales sont méprisées entre les citoyens de branche militaire et bureaucratique et ceux qui vivent de commerce simple et bien fait ; sans parler des réfugiés d’espèces diverses qui sont mal acceptés par les habitants de longues générations. C’est une vision ignoble de la dure réalité.

    Et entretemps, après que j’ai vu à quoi ressemblait cette cantina et que je suis revenu apporter les infos, le plan que nous avons ensuite établi Kinsa et moi a déjà rencontré un premier obstacle à passer avec les soldats qui considérait la jeune twi’lek mando comme « fragile ». Je fais tout mon possible pour rester calme et insensible à cette remarque, ne voulant pas créer à nouveau des problèmes, même si Kinsa a eu l’initiative d’agir pour me retenir. Une fois que nous avons pu rentrer, nos cibles étaient déjà choisies selon les probabilités à tirer les vers du nez et nos capacités de persuasion. Un soûlard qui venait de prendre un énième verre, le genre qui peut devenir brutal quand on l’interpelle, voilà ma cible. Je me suis donc contenté de m’asseoir seul à une table vide contre le mur de l’entrée et de l’attendre passer. Le soldat ivre quitta sa table une minute après et passe près de la mienne ; c’est un peu de persuasion et une attitude généreuse que j’ai pu inciter ce soûlard à s’asseoir et à discuter sur les codes des niveaux inférieurs.
    Chose faite en peu de temps que je ne l’aurais cru, ce qui m’a valu de sortir le premier après avoir endormi le soûlard derrière moi. À l’extérieur, accolé contre le mur, je vois enfin Kinsa sortir avec un bon moment.

    Nous voilà maintenant dans la chambre du motel, où nous avions laissé nos padas respectifs  pour éviter bien plus que des soupçons. Kinsa se charge de transmettre les informations récupérées au reste du groupe, composant le tout de manière à faire un message crypté et compact. Je me décide de m’assurer que personne ne passe près de notre chambre et constate en sondant le bâtiment que nous sommes seuls. Je referme la porte derrière moi et soupire de soulagement. Kinsa, elle, vient d’envoyer le message.

    Kinsa : - Bon. Les informations ont été transmises. On va devoir attendre la réponse pour savoir ce qu’il faudra faire pour la suite de la mission. Ça ne devrait pas tarder.
    Moi : - En même temps, on avait chacun nos méthodes efficaces sur les bonnes personnes ciblées. Et je commence à croire que huit ans en autarcie avec Ange t’a bien fait changer. Tu devrais lui demander d’autres conseils pour perfectionner tes talents de séductrice.
    Kinsa : - Galen, je ne suis pas comme Ange. Et puis, ce que j’ai fait dans ce pub était en contradiction avec ma personnalité, même si c’était nécessaire à la mission.
    Moi : - « Point de temps pour la contemplation, seul le devoir compte », hein ?
    Kinsa : - Pardon ?
    Moi : - Non, laisse tomber. De toute façon, en faisant le point sur ce qu’on a récolté, je me demande en quoi ce dénommé « Le Renard » pourrait nous servir alors que c’est une personne inconnue, extérieure à notre cause et en plus capable de retourner sa veste à tout moment.
    Kinsa : - Un trafiquant d’armes qui vend à un complexe de la République, ce n’est pas commode mais c’est une piste exploitable puisque ceux du complexe s’attendent à sa visite. Et connaissant Ceno, je pense que…
    Moi : - N’en dit pas plus, j’ai compris.

    Le comlink crypté de Kinsa se met aussitôt à vibrer et elle s’empresse de faire ce qu’il faut pour réceptionner le message de réponse. Nous sommes rejoints par Zadyssa et Ilan qui viennent prendre des nouvelles sur la suite.

    Zadyssa : - Alors, du nouveau ?
    Kinsa : - Ceno propose que l’on se serve de ce « Renard » pour notre mission d’infiltration. En tant que trafiquant d’armes, il doit être connu aussi bien de nom que physiquement. Nous devrions l’intercepter pour prendre sa place et s’en servir d’atout pour entrer sans soupçon dans le complexe.
    Moi : - Et comment on s’y prend ?
    Ilan : - Est-ce que ça risque d’être dangereux ?
    Kinsa : - Il nous faut aller chercher dans le centre de contrôle du spatioport pour connaître la signature et la date et heure d’arrivée du vaisseau du Renard. Et une fois ces infos entre notre possession, il nous sera plus aisé de s’occuper de ce visiteur attendu.
    Zadyssa : - S’il décide d’entrer directement au complexe, on est foutus.
    Moi : - Donc il va nous falloir mettre rapidement la main sur ces infos pour s’assurer que le Renard atterrisse bien au spatioport. Il voudra sûrement faire une petite étape à la ville pour faire du commerce.
    Ilan : - Et… vous avez décidé qui va aller chercher ces infos dans ce centre de contrôle ?
    Zadyssa : - Pas encore mais ça ne va pas tarder.
    Moi : - Il faut que ça soit quelqu’un qui ait des chances de s’en sortir.
    Kinsa : - Toi alors !

    Je me rends compte aussitôt que ma camarade et petite amie me désigne du doigt, un sourire dessiné.

    Moi : - Hein ? Moi ?
    Kinsa : - Oui toi. Tu es la personne idéale pour cette mission.
    Moi : - MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE !
    Zadyssa : - Galen, pas la peine de crier.
    Kinsa : - Et dis-toi que tu es entre nous le seul qui a le physique le moins reconnaissable.
    Moi : - Et puis encore ?! Vous voulez que j’aille m’introduire dans un centre de contrôle, seul, parmi des gardes et des soldats qui me mitrailleront au premier faux pas ? Faut réfléchir des fois ! Ce n’est pas parce que j’ai l’apparence la moins atypique que je vais pourvoir récupérer ses données sans bavures.
    Ilan : - Il me semblait que tu connaissais bien les mœurs et coutumes des mondes de cette région.
    Moi : - Ce n’est pas la même chose Ilan. Là, c’est un bâtiment géré par des militaires, avec une sécurité spécifique aux administrations du régime et des hommes prêts à barrer la route à quiconque sans permission. Je ne pourrais pas y entrer aussi facilement.
    Kinsa : - Tu n’as qu’à trouver un prétexte valable devant les soldats. Dis-leur, par exemple, que tu dois vérifier quelque chose à la navette et tu en as pour un moment. Comme ça, tu peux infiltrer le centre de contrôle sans trop alerter la garde.
    Zadyssa : - Ou tu peux discrètement profiter de ta fausse excuse pour emprunter un uniforme militaire et te faire passer pour un soldat.
    Moi : - Vous ne m’aidez pas du tout les filles.
    Kinsa : - Galen, on n’a plus le temps de discuter de la manière dont tu pourrais t’y prendre pour infiltrer le spatioport. On t’a fait des propositions alors cherche un moyen par toi-même.
    Moi : - Bon, puisque j’ai été désigné comme bouc émissaire… Tiaf reihc !

    Je retourne rapidement vers la porte de la chambre et l’ouvre pour sortir, avant de claquer violemment la porte derrière moi. Je descends par deux les marches puis sort du motel en inspirant l’air ambiant pour me calmer. Je reste un moment sur le palier de l’entrée, décompressant ma nervosité pour ne pas perdre mon bon sens pour cette tâche. Puis, gardant le silence jusqu’au bout, je m’engage dans la rue et je marche tranquillement pour paraître normal et décontracté. J’en profite pour avoir les mains dans mes poches de veste bleue, désactivant ainsi mon comlink en mode discret et verrouillé ; comme ça, aucun appel ou message ne pourra être reçu et je pourrais avoir la paix pendant que je me démerde.
    J’arrive enfin en vue du spatioport mais je continue de marcher. Je pourrais m’arrêter un moment et réfléchir ou observer mais ça ne paraîtrait pas normal ; je scrute donc autour de moi les alentours, me servant d’ailleurs de mes sens de Jedi pour savoir où il y aurait du potentiel danger. Avec ce que j’ai relevé de la nuit dernière, infiltrer de nuit n’est pas une bonne solution à cause du nombre de gardes. Et en reconsidérant les propositions de Kinsa et de sa pada, une petite idée me vient. Du moins, j’espère qu’elle sera bonne et qu’elle me permettra d’accéder au centre de contrôle sans bavures.
    Je passe donc dans les couloirs du spatioport, me mêlant à la foule qui va-et-vient puis je me dirige vers la section où se trouve la navette. Comme je m’y attendais, un soldat garde l’entrée.

    Soldat : - Vous, je peux savoir ce que vous faites là ?
    Moi : - Excusez-moi soldat mais je suis venu retourner à ma navette. Je dois vérifier si je n’ai pas oublié quelque chose lors de mon arrivée.
    Soldat : - Montrez-moi vos papiers. (Je lui tends ma fausse carte d’identité.) D’accord, vous pouvez passer. Mais je surveille alors prenez garde.

    Je ne suis pas surpris par sa déclaration et, voyant que personne d’autre n’est là, je fais comme si c’était normal. J’entre donc dans le hangar à ciel ouvert, avec le soldat derrière moi, et je me dirige à l’intérieur de la navette pour en enfin chercher quelque chose. C’est dans la cabine où je m’étais installé avec Ilan que je récupère dans un tiroir de couchette un objet utile : ma ceinture multifonction de chevalier Jedi, avec autant de gadgets détachables qu’incrustés. J’attache ma ceinture et la dissimule sous mes habits puis je sors de la navette. Le soldat est resté où il est et tant mieux.

    Soldat : - Vous avez trouvé ce que vous cherchiez ?
    Moi : - Oui c’est bon. D’ailleurs soldat, je me demandais… vous vous rendez souvent au centre de contrôle de ce spatioport ?
    Soldat : - Comme tout soldat de garde oui, pour la relève. Pourquoi vous demandez ça ?
    Moi : - Je me disais juste… que vous pourriez m’y amener directement.

    Le soldat ne sait même pas que je viens d’user de la Persuasion durant ma phrase et répète bêtement ce que je viens de dire. Je passe à la suite de mon plan qui se résume à suivre le soldat qui m’emmène hors du hangar et à travers des corridors internes au spatioport. Le soldat passe un badge devant un lecteur puis une porte s’ouvre ; nous traversons un long couloir sombre aux lanternes rouges ; pour enfin monter dans un ascenseur et s’élever jusqu’au dernier étage du centre. Une large porte s’ouvre et je découvre une salle circulaire où consoles de commande et banques de données se trouvent en cercle. Le tout dans une ambiance lumineuse teinte indigo.
    Les employés, au nombre de trois, nous voient arriver. Mais avant même qu’ils ne répliquent, je me concentre assez dans la Force pour les étourdir et les assoupir. Ils s’endorment immédiatement sur leurs sièges. Pendant que je maintiens sous hypnose le soldat, je m’approche des consoles et j’observe les différentes commandes. Après un bon moment à fouiller dans les données du terminal principal, je finis par tomber sur ce que je cherchais. Et en ouvrant le registre, je lance une recherche codée sur le Renard.
    L’holoécran m’affiche aussitôt la date, l’heure et la signature de son vaisseau : une navette T-6 ordinaire avec une signature codifiée en binaire, qui atterrira dans le hangar 9 du spatioport dans trois jours à 10h14.
    Je décroche un fin câble d’un boîtier-banque de ma ceinture puis je fais ce qu’il fait pour copier et enregistrer le fichier. Je termine mon action par effacer ma recherche puis je m’occupe des employés en leur faisant croire qu’ils se sont assoupis eux-mêmes au boulot.
    Quant au soldat, je lui indique mentalement de me raccompagner jusqu’à la sortie du spatioport… puis de se fâcher en prétextant qu’il avait autre chose à faire que de répondre aux questions des futurs novices.

    Le milieu d’après-midi commence à tomber sur Pols Anaxes. En voyant le temps que j’ai mis pour récupérer les infos sur le vaisseau du Renard, je me dis que je vais continuer de me balader dans la ville en gardant mon comlink verrouillé sur mon répondeur spécial « La fréquence que vous appelez n’existe pas. »
    Autant s’accorder deux heures d’absence pour faire croire que ma mission était difficile.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 22 juillet 2018 - 18:32

    dimanche 22 juillet 2018 - 18:29 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Elle n’avait pas bougé, lui non plus.
    Son état se stabilisait.
    La meilleure solution, tant qu’elle le pouvait : elle ignorait ce que le sable lui cachait jusqu’à ce que la petite créature apparût dans son champ de vision, accompagnée d’un chariot antigrav qui lui parut disproportionné à ses côtés. Une fois le plateau positionné tout contre le dos meurtri du Gotal, Ange lui indiqua où se positionner, ce qu’elle fit sans la moindre protestation. Elles se regardèrent dans les yeux, comptèrent jusqu’à trois et le corps bascula.

    Un hoquet d’effroi, un mouvement de recul et un haut-le-cœur involontaire, les trois l’étouffèrent en même temps. Une odeur, affreuse, saisit sa gorge. Elle ravala la bile alors qu’un glacial filet de sueur lui lacéra le visage quand elle vit le sien. A quelques centimètres à peine, aux premières loges, elle contemplait ce masque des plus sordides. La chair n’existait plus, elle avait cédé sa place à la mort, à ces os qui perçaient sous cet amas de lambeaux putrides. Les brûlures avaient rongé inégalement l’épiderme, rendu les mécanismes musculaires apparents quand elles ne les avaient pas anéantis. Un trou béant extirpait difficilement l’oxygène tandis que certaines de ses dents peinaient à masquer l’immense cavité dans laquelle s’asséchait sa langue. Mais il y avait cet œil, sans paupière, d’un vert perçant, qui ne la quittait pas de son regard inanimé. Il la jugeait, silencieux, elle en était persuadée.

    Elle se mordit les doigts, ceux qui s’étaient égarés jusque devant sa mâchoire. Le sang dans la bouche, les yeux fermés, elle se perdait dans les remous de la Force, à la recherche d’une quiétude salvatrice, épisodique peut-être, mais nécessaire. Il fallait faire vite, elle le savait. Une journée de vol, pas plus, pas moins.

    Dans un état second, animée par cette sérénité anxieuse qui battait à tout rompre dans sa poitrine, elle rassemblait ses esprits. Elle expira bruyamment cet air empoisonné et se tourna vers l’Ewok qui fixait l’immense Gotal sans ciller, ailleurs elle aussi. Elle ouvrit la bouche et, sans en avoir conscience, elle adopta sa langue, celle qu’un droïde de protocole – aussi doué soit-il – n’aurait été à même de traduire.

    Ange, avec une autorité incontrôlée, dans une langue qui l’était tout autant : Je prends le Silent Dreamer, je rejoins mon vaisseau. J’emmène Cole à la Guilde, tu t’occupes de la Shaax, tu la ramènes, tu m’entends ? Sur le Lame, pas ailleurs. (Ses pupilles se plongèrent dans les siennes.) C’est très important.
    Ihroki, rétive : Si je pars avec lui tout de suite, on gagnera du temps.
    Ange, le ton plus dur encore : Non.

    La Corellienne actionna le chariot qui s’éleva à sa taille tandis qu’elle-même se relevait.
    Elle n’avait pas envie de discuter, d’expliquer ses raisons, on perdait du temps.

    Ange : Fais ce que je te dis.

    L’Ewok hésita un bref moment avant d’acquiescer.

    Ange : Les fermiers s’occuperont du vaisseau et on reviendra le chercher.
    Ihroki, véhémente : Je ne partirai pas sans !
    Ange : Et pourtant, il le faudra… On a une guerre à gagner, Cole à sauver.

    L’Ewok la fixait sans ciller avec une animosité clairement perceptible

    Ange : On reviendra. J’te le promets.

    La mécanicienne jeta un regard soucieux à la forme inerte de Cole, repassa sur Ange avec un mélange de respect et de rancœur dans les yeux, contempla une dernière fois le Dreamer avec un soupir languissant avant d’opiner du chef et de lui emboiter le pas. L’Humaine, quant à elle, ne parvenait pas à stabiliser son rythme cardiaque qui pulsait de manière erratique. Elle n’avait rien dit mais elle avait senti qu’à son angoisse première s’était ajoutée celle d’Ihroki causée par l’état de Cole et ce sentiment d’arrachement, de ce chez-soi qui disparaissait.

    Elles sanglèrent le Gotal du mieux qu’elles le purent, la boule au ventre, les mains tremblantes mais le geste assuré. Solo raccompagna alors la petite créature jusqu’à la rampe d’accès, le plateau antigrav l’accompagnant. Elle la vit lever les yeux et détourna les siens : elle se sentait suffisamment coupable et n’avait pas la force de s’assurer de la certitude de ce fardeau qu’elle devrait endosser. Mais, quand les répulseurs du vaisseau lui firent quitter le sol, elle sut qu’un fragment de son âme s’était détaché, ancré dans le sol mortifère de Jakku, à jamais. Elle s’immergea dans la Force, réflexe défensif, et scinda son esprit en deux : l’une à cet être de duracier, l’autre à ce corps meurtri fermement attaché de l’autre côté de la cloison.

    Un transfert, une promesse et l’Angel’s Fury quitta l’atmosphère asphyxiante de ce tombeau de sable. Enfin, l’hyperespace et vingt-quatre heures à surmonter. Ce constat lui infligea une décharge d’adrénaline qui la paralysa quelques instants avant que ses jambes, chancelantes, la guidèrent maladroitement vers l’infirmerie. Face à son visage défiguré, l’invisible à découvert, elle fut ravagée par l’horreur de cette guerre, celle d’aujourd’hui, celle qui jadis avait détruit sa vie, à l’impuissance, la culpabilité, celle de n’avoir rien pu faire, d’avoir échoué, d’être vivante.

    Ses paupières se turent et se ravivèrent.
    Réparer, du mieux qu’elle le pouvait, que faire de plus ?
    Elle sortit son comlink de sa veste et composa la fréquence de Ganner qui resta muette, à plusieurs reprises. Elle jura, après lui, après la galaxie, et examina le contenu des placards : bacta, gazes, instruments, le minimum.
    Elle inspira bruyamment et mit sa propre existence en marge pour se concentrer sur l’essentiel : Cole.

    Elle découpa ce qu’elle put, rasa sa fourrure, les plaies et pansa avec minutie. Ainsi, la tête du Gotal, toujours inconscient, fut-elle engloutie par de larges bandes saturées de cette si précieuse substance médicinale. Elle jeta ensuite ses gants, se lava les mains et s’endormit sur le tabouret rudimentaire qui veillait sur lui, les nerfs et les muscles vidés de leur énergie.

    Les convulsions la tirèrent de son sommeil.
    Puis ce fut la panique, totale, le chaos, le dérèglement des sens et de l’esprit. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Ses mains s’agrippèrent avec difficulté à ses membres qui s’agitaient frénétiquement, de bas en haut, de gauche à droite, tout cela en même temps. Une nouvelle couche de sueur envahit sa peau, se superposant aux précédentes : de la peur, à l’état liquide.

    Elle grimpa sur le lit, à califourchon, optimisant la surface à de son corps pour faire barrière au sien et qu’il ne tombât lourdement à terre. Elle s’empara de son comlink, alerte, manqua de le lâcher. Ganner n’avait pas rappelé, quelques minutes à peine s’étaient écoulées. Trop peu de sommeil, pas de récupération, une réaction quasi immédiate au bacta. Toujours pas de réponse. Elle était seule, désespérément seule, ne sachant quoi faire. Ses propres pensées s’entrechoquaient avant même qu’elle ne pût se sentir les formuler. Il ne pouvait pas mourir, pas maintenant, pas entre ses mains, ce n’était pas possible. Elle ne s’en remettrait pas, lui non plus, fatalement.

    Il fallait calmer la crise, le système nerveux.
    Se libérer les mains, l’immobiliser, le sangler, l’empêcher de se fracasser le crâne pendant qu’elle agirait.
    Au prix de quelques coups, de son corps écrasé contre le sien le temps que ses bras parvinssent à se glisser sous le lit et à en extirper les entraves, elle réussit à mener à bien la tâche qu’elle s’était fixée. Elle sauta sur le sol du vaisseau et y déversa frénétiquement le reste des armoires.

    Rien, elle ne trouvait rien, il n’y avait rien.
    Elle se mit à hurler de désespoir et tenta une nouvelle fois de contacter le médecin en chef de la Guilde.
    En vain.

    Heureusement pour elle, heureusement pour lui, la Force prit le pas sur sa raison, instinct de survie. Elle tâta fébrilement les poches de sa veste et en sortit un menu sachet.
    Du Carsunum.
    En poudre.
    Elle jura à voix haute.

    Elle jeta un œil au corps possédé du Gotal.
    Elle paniquait.
    Des ombres dansaient devant ses yeux et elle manqua de s’évanouir.
    Une seringue, il lui fallait une seringue. Elle se laissa choir violemment sur le sol, à quatre pattes, à la recherche de l’aiguille. Ses mains étaient saisies de soubresauts de plus en plus violents tandis que le corps du Gotal continuait à s’agiter.

    Liquéfier la drogue, la chauffer, c’était cela, c’était cela qu’elle devait faire.
    Elle n’avait pas de briquet mais repéra un récipient métallique renversé un peu plus loin sur sa droite. Elle se traîna, l’attrapa et ouvrit le sachet. Les fines particules noires masquèrent le fond du réceptacle. Elle le posa et s’empara de son sabre-laser. Elle ferma ses doigts sur l’arme. Eux aussi convulsaient.

    Se calmer.
    Elle ferma les yeux, expira, inspira, plusieurs fois et les rouvrit.
    Elle ne tremblait plus.
    La lueur argentée jaillit dans l’air.
    Avec dextérité, elle la dirigea vers le récipient et l’effleura, le souffle suspendu, les yeux rivés vers la drogue.
    Des secondes, interminables, et ce crépitement si attendu : l’épice, à l’état liquide.
    Son sabre éteint, elle attrapa la seringue qui en aspira le liquide. Elle positionna l’aiguille vers haut et tapota plusieurs fois le corps de la seringue afin d’évacuer du tube les bulles d’air. Puis, elle se releva et accourut vers son novice. Elle arma son bras, planta l’aiguille dans la jugulaire et actionna le piston.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 24 juillet 2018 - 11:22

    lundi 23 juillet 2018 - 20:24 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

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    La Lame de la Guilde

       Réveil…
       Première surprise. Il était vivant.

       Seconde surprise : il avait mal partout, mais ce n’était pas son visage qui le faisait le plus souffrir.
       Se remémorant avec une grimace -qui lui laissa une étrange sensation de tiraillement- les événements ayant précédé sa perte de conscience, il comprit que les terminaisons nerveuses affectées par l’acide ou le carreau incendiaire avaient fondues ou été brûlées au-delà de tout espoir de régénération, laissant cette partie de son corps désormais insensible.

       Troisième surprise, un soulagement. Il reconnut l’infirmerie de la Lame de la Guilde, mais cette fois, il ne se trouvait pas dans une cuve à bacta. Il était bandé de partout, un énorme bandage recouvrait la partie gauche de son visage, mais il était simplement alité, une perfusion dans le bras. Ses effets se trouvaient à proximité sur une chaise et n’avaient pas été rangés dans un casier. L’armure endommagée avait en revanche disparu.

       Alice, l’infirmière humaine aux cheveux bleus entra dans la pièce. De multiples émotions se succédèrent sur son visage : dégoût, compassion et finalement colère. Elle alla chercher dans une armoire un tube de médicaments puis ressortit sans lui adresser un mot.
       Cole ne pouvait lui en vouloir.

       Quatrième surprise : déconvenue. Il avait accompli sa mission mais il avait quand même fallu que quelqu’un lui sauve la mise. Et à en juger par cette odeur qu’il sentait partout sur lui, ce quelqu’un, c’était Solo.
       Il se demanda un court instant ce qu’il avait pu se passer pour qu’elle se vautre ainsi sur lui. Impossible qu’elle eut pu laisser un parfum si prégnant autrement. Il eut pendant une seconde une vision alimentée par tout ce qui se disait au sujet du Leader, mais il la chassa immédiatement. Ces rumeurs, ce n’était pas Elle.
       Il avait voulu l’épargner, l’empêcher de prendre de nouveau des risques inconsidérés en affrontant les Shaax, mais au final, son initiative l’avait tout de même forcée à intervenir. Il se maudit intérieurement pour sa distraction. Une erreur de débutant.
       Il avait voulu la protéger. Au lieu de quoi, c’était elle qui lui avait sauvé la vie. Sa dette ne cesserait-elle de s’alourdir ? D’autant qu’il n’avait plus beaucoup de temps pour la payer.

       Sovereign, le Courtier et tous ceux qui les soutenaient allaient devoir en faire les frais. Quel qu’en soit le coût pour Cole, quels que soient ses scrupules.

       Un éclat de voix lui fit dresser l’oreille. L’exclamation venait d’une pièce voisine mais le Gotal l’entendit aussi distinctement que si elle avait été poussée à son chevet.

       Ange – Vous avez fait QUOI ??!!!

    Salut !
    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mardi 24 juillet 2018 - 11:01
    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mardi 24 juillet 2018 - 11:03

    mardi 24 juillet 2018 - 10:55 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Quand le vaisseau se fit avaler par un autre, beaucoup plus grand, quand les répulseurs avaient été actionnés, quand le train d’atterrissage était rentré en contact avec le sol artificiel, elle les avait vus, ne les avait pas quittés des yeux. Son esprit veillait sur la silhouette inanimée qui reposait dans la pièce d’à côté, sa chair, elle, répétait ces gestes devenus mécaniques. La rampe d’accès dépliée, ils avaient investi son sanctuaire. Tous s’étaient dirigés conjointement vers ce corps inanimé. Deux infirmiers et le médecin en chef s’articulaient autour de lui, le placèrent sur un brancard et l’évacuèrent sous ses yeux qui le fixaient et où se lisaient un étonnant mélangé de peur et de soulagement sans que l’un et l’autre ne pussent être dissociés.

    L’homme le plus âgé, un peu en retrait, se tourna vers elle, croisant son regard d’un ciel sans nuage, ces deux saphirs dans lesquels il s’était déjà noyé, cette lumière immaculée qui perçait sous la fange. Sang coagulé, sable incrusté, traînées noirâtres de transpiration, odeur rance d’elle et d’ailleurs la souillaient de la tête au pied. Il eut un hoquet d’horreur et un frisson involontaire. Du Chaos, comme on le disait chez elle, elle en était revenue.

    Ganner, la mine dégoutée : Ça va, toi ?
    Ange, après un bref mouvement d’assentiment : Il va s’en sortir, tu crois ?
    Ganner, avançant, Solo à ses côtés : J’aurais pas pu faire mieux, tu sais. Le Carsunum, c’était une excellente idée. Tu lui as injecté, y a longtemps ?
    Ange : Des heures.
    Ganner : Il consomme ?
    Ange : Je ne crois pas.
    Ganner : Dans ce cas, il a déjà dû redescendre tout en étant inconscient. Tant mieux pour lui. Je n’ai jamais trouvé cela très agréable.

    Des mécaniciens se précipitèrent dans la direction de l’YT-2400. La Corellienne leur donna de brèves instructions et s’empressa de rejoindre le natif de Fondor.

    Ange : Ton opération, ça a donné quoi ?
    Ganner, lugubre : Mort sur le billard.
    Ange, mal à l’aise : Navrée.
    Ganner, sortant une cigarette qu’il alluma : Ce sont des choses qui arrivent...

    Il la toisa du coin de l’œil et lui adressa un sourire de biais.

    Ganner : Tu ferais bien mieux de t’aseptiser le temps qu’on s’occupe de Cole. On croirait que tu sors d’une orgie mortuaire avec l’odeur de décomposition en prime.
    Ange, retrouvant un peu de verve : Va te faire f*utre, Vieux débris. J’irai me décaper quand j’aurais le retour du Docteur Frank’ens’tein.
    Ganner, poussant la porte de la chambre où se trouvait Cole : F*utue Miracle de la Science.

    Elle ouvrit la bouche pour protester qu’il y cala la drogue à moitié consommée.

    Ganner : Tu seras gentille de me garder ça, Princesse.

    Les secondes devinrent des minutes, les minutes des heures.
    Ange attendait, les bras croisés, le regard vide, remuant la bauge, toute cette crasse qui s’était accumulée dans son esprit ces dernières semaines, son anxiété grandissante et ces interrogations qui la consumaient de l’intérieur. Les données étaient erronées, d’autres manquantes ; rien ne s’imbriquait dans le puzzle de sa conscience nébuleuse. Cole, parti, seul, sans ne rien dire à personne. Cela ne lui ressemblait pas. De l’obstination démesurée, un courage macabre, mais on ne partait pas sans filet. Quelqu’un savait.

    La présence des Shaax, quant à elle, l’inquiétait davantage. Ces chiennes du Chaos ne partaient pas en chasse sans que leur proie ne soit suffisamment désirable à leurs yeux : des tueuses de Jedi, de Forceux, d’être sensibles à l’aura mystique. Cole n’était rien de tout cela. Elle l’aurait senti.

    Sa pensée s’achevait, le docteur Rainer quittait la salle de soins le teint grisâtre. Il se posa lourdement sur le premier siège qui croisa sa route et fuma une, puis deux cigarettes, en silence.

    Ganner : Il va me falloir un verre.

    Elle opina du chef et s’aventura dans le couloir à la recherche du premier droïde qui croisa son chemin. Elle transmit la prescription médicale qui ne tarda pas à leur être apportée.

    Ganner leur servit deux verres et n’eut la force de parler qu’une fois le premier Brandy descendu.

    Ganner, sombre : Je ne peux rien faire. Le bacta non plus. Il colmate mais ne fait pas pousser les os. Des greffes, peut-être, pour masquer la misère. Catins de filles de Sith et leur f*utu acide.
    Ange : L’Ewok ne devrait pas tarder. Un cadavre frais. Tu pourrais…
    Ganner, lui coupant la parole : Je ne sais pas si je pourrais…
    Ange¸ remplissant à nouveau les contenants : Il n’aurait jamais dû partir seul.
    Ganner, la dévisageant : Parce que tu crois que tu aurais pu faire mieux ? (La colère voila sa voix.) Regarde-toi ! Tu crois que je serais dans quel état si c’était ta petite gu*ule d’ange qui aurait été arrachée ?
    Ange, le ton montant à son tour : J’en sais rien ! Mais ça ne devait pas se passer comme ça, tu m’entends ? Cole n’avait rien à f*utre là-bas !
    Ganner : Tu sais très bien pourquoi il l’a fait.
    Ange : Ne remue pas le couteau dans la plaie, il ne reste presque plus rien.

    Elle passa les doigts dans ses cheveux, oubliant leur état un instant fugace puis jura, prisonniers qu’ils étaient. Le parfum qui s’en dégagea lui donna la nausée.

    Ange, grave : Cole n’aurait jamais dû être la cible des Shaax. On a dû passer à côté de quelque chose.

    Ce malaise, cette culpabilité et cette colère larvées, exsudaient, invisibles sous ces pores meurtris par la nouvelle de cette impuissance humaine. Il ne pouvait rien faire. Pire encore, il était en partie responsable de ce massacre que le Gotal portrait sur ses traits défigurés jusqu’à la fin de son existence tandis que lui contemplerait cette absence de stigmates, cicatrices de cette trahison à laquelle il s’était livré.

    Ange le dévisagea.
    La Force savait.
    Elle le savait.

    Ange, menaçante : Qu’est-ce que tu sais ?
    Ganner, fuyant ce bleu glacial : Je…
    Ange : Tu étais au courant ! Ganner, parle ou par la Force, je te jure que…

    Elle laissa sa phrase en suspens et le poids des années tomba sur les épaules du vieux Guildeur, tel un bloc, cascade du temps, qui se mit fatalement à revêtir l’apparence que les ans lui conféraient et il lui conta ce qui s’était passé, la résolution du Gotal, la prise de décision, son sang qu’il avait conservé, les midichloriens, l’injection, tout.

    Les mots lui manquèrent tant son courroux ingérait la moindre cellule, le moindre espace vide, la moindre pensée anéantie alors qu’elle peinait à émerger de ce fleuve bouillant.

    Ange : Vous avez fait quoi ?

    D’un revers de la main, elle balaya les deux verres et la bouteille qui se fracassèrent.
    La porte s’ouvrit. Une femme aux cheveux océan s’interrompit au moment où elle apprenait à son supérieur que son patient venait de se réveiller et elle comprit que sa vie ne dépendait que des quelques mètres qui la séparaient de la sortie.

    Ganner, levant les mains en bafouillant : Ange, écoute…
    Ange, des braises dans les yeux : Non, toi, tu vas m’écouter, toi et ce foutu cadavre à poils argentés !

    Elle saisit violemment le col de sa blouse et le traîna sans ménagement dans la pièce dans laquelle venait de se redresser le rescapé. D’un puissant mouvement de l’épaule, elle le lâcha contra la paroi d’un mur contre lequel il s’effondra dans un râle.

    Ange, folle de rage : Comment avez-vous osé ! Mon corps, mon sang, mes midichloriens, tout ça m’appartient ! Vous n’avez pas le droit, vous m’entendez !

    Dans un mouvement involontaire, elle brisa une série de fioles qui éclatèrent au contact du sol.

    Ange : Fout*s inconscients ! Bande d’apprentis sorciers ! Vous n’apprenez donc rien ! On ne joue pas avec la Force ! On ne joue pas avec la vie ! On ne joue pas avec mon corps !
    Cole, douloureusement : Ange…
    Ange : Toi, ferme-la ou je t’arrache le reste de ton f*utu visage !

    Elle s’approcha, l’air menaçant.

    Ange : C’est ce que tu voulais, hein ! Jouer les héros ! Sauver ma vie ! La fin justifiait les moyens ! Tu veux la voir ta fin, le résultat de sa connerie inconsidérée !

    Elle lui envoya une image mentale.
    Son propre visage.

    Ange, approchant ses traits sardoniques près des siens : J’ai bravé le Chaos pour venir te chercher, la soif, la faim, une course folle dans le désert, des Shaax, la crasse, ton propre sang sur ma peau ! Pour quoi ? Apprendre que tu m’avais volé ! Mon propre sang ! Ma propre confiance ! Et toi !

    Elle se détourna furtivement du Gotal pour le médecin qui n’avait pas eu la force de se lever et qui se recroquevillait, Némésis ou la Furie s’avançant vers lui.

    Ange : Je t’ai confié ma vie, mes secrets, pendant toutes ces années. Tu m’as trahie ! Tu m’as salie ! A la demande du premier imbécile venu agitant le sacro-saint drapeau des bonnes intentions !

    Elle ferma les yeux quelques instants, reprenant son souffle qui lui échappait aussi.

    Ange, d’un calme saisissant : Qu’il n’y ait pas de prochaine fois où j’arracherai vos viscères une à une, vous vivants, où vous sentirez chaque artère sectionnée qui se coinceront entre mes dents ; j’enfoncerai mes doigts dans yeux, les ongles saillants, les enfonçant dans vos orbites jusqu’à ce qu’elles éclatent ; j’écraserai votre cœur du plat de main ; je me baignerai dans votre sang jusqu’à ce qu’il tarisse et qu’il coagule sur chaque parcelle de ma peau ; j’exposerai vos cadavres à la vue de tous, les vers rampant et suintant par chacun de vos orifices et ceux qu’ils feront, en plein soleil, la chair en putréfaction sur le sol, ne laissant que deux amas d’os d’un blanc saillant, balayés par le vent. Alors, je vous pardonnerai.


    vendredi 27 juillet 2018 - 15:07 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    Un vent soufflait sur l’obscurité du le canyon de Naoki. Même si la fatigue de la mission se faisait ressentir, Malachite ne pouvait se résoudre à dormir. A bord de l’Eclipse, le Besalisk regardait par la fenêtre en duracier de sa cabine provisoire. Le Reptiloïde s’était isolé car il y avait de nombreuses questions qui se bousculèrent en lui. 

    Le colosse recroqueviller sur lui-même, s’inquiétait de ne pas voir Galen, Kinsa et Zadyssa arrivés. Le temps lui semblait long et pour essayer de se détendre et penser à autre chose. Le cyborg avait activé D.A.P afin d’enregistrer tous les paramètres de sa mémoire sur cette mission. L’ex-fuyard avait cette habitude afin de laisser une trace de son passage juste au cas où … Il s’était persuadé qu’il n’arriverait pas à survivre à cette guerre après avoir côtoyé la mort plus de cinq fois. Il était inquiet pour la suite de la mission. 

    Dexter – D.A.P pourrais-tu envoyé un message crypté à Maître Brûle ?

    D.A.P – Mes paramètres ne peuvent vous assurez une réception d’un message de votre part à votre maître. Le cryptage en soi fait partie de mes fonctions. Quel est le contenu du courrier ? 

    Dexter – Reste en alerte. Je voulais juste savoir si c’était possible. 

    ? – As-tu dormi ?

    Le padawan sursauta et sorti un bruit guttural de surprise intraduisible en basic. En se retournant vers la voix, il reconnu le Mandalorien dans son armure. 

    Dexter – Maître Cenovii ! Vous m’avez fait peur. Non, je n’ai pas pu, mais je suis reposé. 

    Cera – Je te l’ai déjà dit, je ne suis plus maître. Allez viens, Kinsa et les autres ne vont plus tarder à arriver. Aux vues des informations qu’ils nous ont déjà fourni, je pense avoir une idée précise de notre prochaine mission !

    ***

    Quelques heures après…

    L’équipe des jeunes Jedi arrivèrent enfin et montèrent dans l’Eclipse. A la surprise générale, ils étaient quatre ! La chevalier Talik en tête saluait l’équipage comme si de rien était. Le quadrumane adoptait la même attitude comme pour ne pas attirer l’attention sur le padawan Korunnai.

    L'Empereur se retourna et vit dans l'équipe des sensitifs le jeune Ilan, ce qui le fit sourciller, il approcha et demanda des explications. Son aspect, renforcé par son immense armure impériale lui donne une aura maléfique.

    Galen dû s’expliquer sur la présence de son padawan. Il n’en avait pas honte, et souligna que son padawan n’avait pas mis leur mission en péril. Lorsqu’on le questionna sur le risque que les militaires découvrent le Jedi, Galen assura qu’il avait de faux papiers. Le faussaire se senti soudainement très mal car les regards se posèrent sur lui. 

    Taishakuten – Cela signifie que vous étiez au courant Dexter ?

    Dexter – Euh… ouép ! Nous n’avions pas une mission à préparer ?

    Sakanga – Pourquoi ne pas nous avoir mis au courant ?

    Dexter – Honnêtement, vous vous inquiétez pour rien. Ilan est là, les deux missions que les équipes ont réalisées sont réussies. Peu important qu’on a un padawan de plus dans l’équipe. Non ?

    Cera retenait ses pensées et derrière son casque, il était impossible de deviner ses émotions mais sa posture trahissait un bouillonnement qu’il semblait contenir péniblement. Il finit par décroiser les bras et poursuivi la discussion pour y couper court. 

    Cera – Ce qui est fait, est fait. Mais Ilan devra rester sur l’Eclipse. Maintenant, rejoignons la salle de conférence. Nous avons un plan à élaborer.

    Le sujet était clos… du moins dans l’immédiat. Dexter essaya de se faire tout petit. Galen conseilla discrètement à son padawan de se trouver une cabine et de l’y attendre. 

    Installer autour de la table, chacun à son tour se levait, rappelait les informations récoltées et puis passait la parole au suivant. C’est ainsi que les Jedi pouvait observer pour la première fois, le schéma du complexe intérieur et extérieur créer selon les informations récoltées. C’était au tour de Kinsa de rappeler la prochaine venue du trafiquant d’arme au pseudo Le Renard. Le Mandalorien ne cacha pas plus longtemps qu’il avait déjà songé à un plan. Grace à son armure, il pourra scanner cet individu et prendre sa place. Le général Taishakuten souligna qu’avant de remplacer le trafiquant, il faudra l’arrêter, le mettre hors d’état de nuire mais sans éveiller les soupçons. Sakanga ne voyait pas comment réaliser cet exploit. Galen enchaîna en certifiant que Le Renard arrivera dans moins de trois jours à 10h14 au hangar 9 à bord d’une navette T-6 ordinaire et une signature codifiée en binaire.

    Cera - Avec deux personnes pour m'épauler, je m’occuperai d’intercepter le trafiquant d’arme. Nous nous arrangerons pour mettre l'équipage de son vaisseau hors circuit et prendrons sa place. Notre rôle sera d'assurer une diversion afin de permettre au groupe infiltré d'être le plus discret possible. Et pour ce qui est des registres des bases militaires ?

    Kinsa – Ils sont tout en haut dans une pièce sécurisée. On peut s'y rendre par un conduit d'aération. Le registre qui nous intéresse a pour nom de code : la Pouponnière. 

    Waren – Qui va s’occuper de la récupération des registres ?

    Hoza – Celui qui a le plus d’expérience en ce domaine. 

    Autant l’empereur que l’espion pensaient orgueilleusement qu’une mission de cette gravité ne pouvait être confier qu’à eux ! Le dialogue entre les mégalomanes risquaient d’éclater à tout moment. Aussi, après un rapide échange entre l’ex-maître Jedi et son ancienne padawan, Kinsa lança une contre-proposition. 

    Kinsa – Et pourquoi pas Zadyssa !

    Le silence tomba lourdement. 

    Kinsa – Elle est petite, elle sait se faire discrète et à une mémoire photographique. Je suis certaine qu’elle se souviendra des détails du plan du complexe une fois à l’intérieur. 

    Zadyssa – Moi ? Mais je…

    Sakanga – Je sssalue votre confiance en votre padawan. Toutefois elle sssemble beaucoup trop jeune pour une tâche d'une telle importance !

    Taishakusten – La confiance c’est bien, mais l’inexpérience est souvent cause d’échec. 

    Waren – Le Général saura que si la mission échoue, ce sera la faute de cet Ordre Présomptueux que sont les Jedi.

    Le quadrumane nota en silence que le poids des responsabilités venait d’augmenter sur l’Ordre Jedi déjà mal vue. En observant la padawan Yunixy, Malachite ne pouvait que compatir. S’il avait eu un autre physique, il se serait bien proposé afin de soulager la jeune fille. Mais le choix de la chevalier Talik semblait être la meilleure option aux yeux du padawan trentenaire.

    Hoza – Je maintiens que cette mission est taillée pour un expérimenté. 

    Waren – Je ne crois pas que le Chef Ordo puisse être en deux endroits à la fois. 

    Cera – Et l'infiltration n'est pas vraiment ma spécialité. Hoza, vos talents de hacker nous seront plus utiles pour pirater leurs systèmes. Nous n’avons personnes qui soit votre égale dans ce domaine.

    Waren – La flatterie… pfff !

    Hoza – Pour parvenir à entrer mes codes, je dois être au cœur du système, près de leurs serveurs. 

    Cera – Il faudrait quelqu'un avec vous pour aider à votre progression. Une Mandalorienne assez futée pourrait peut-être convenir.

    Kinsa – Moi !?

    Cera – Oui, je ne vois personne d’autre pour cette mission. 

    Kinsa – Très bien, Maître.

    Galen – Donc, Zadyssa ira copier les données à la Pouponnière. 

    Kinsa – Elle sera à la hauteur !

    Galen - Et nous? Pendant ce temps on fait quoi?

    Cera - ... Je propose que Dex et toi veniez avec moi pour qu'on s'occupe du Renard ensemble. Je pourrais avoir besoin de vos talents. 

    Galen - ... Ok, ça me va.

    Taishakuten – Nous nous occuperons de l’extraction des trois équipes.

    Dexter se contenta d'approuver, sans rien dire. Il était resté fort silencieux laissant D.A.P enregistrer la conversation et organiser toutes les données. De façon artificielle mais méthodique, l’I.A. envoya les informations condensées dans l’œil électronique du cyborg Réptiloïde. 

    Groupe 1 – Cera Ordo, Galen Arek et Dexter Malachite – Mission interception du Renard – Usurpation de son identité – Diversion dans le complexe. 

    Groupe 2 – Hoza et Kinsa Talik – Mission Piratage : S’introduire dans le système informatique du complexe et le pirater. 

    Groupe 3 – Zadyssa – Mission récupération : s’introduire dans le complexe jusqu’à la Pouponnière. Copier les dossiers de Fondor. 

    Groupe 4 – Taishakusen, Sakanga et Waren : Chargés de l’extraction des trois groupes. 

    Ilan – Non autorisé en mission – Rester sur l’Eclipse. 

    Traitement des Données. Traitement terminé.

    Probabilités de succès de la mission: 0%

    Données incomplètes. 

    Codes d'accès à la salle des registres manquants.

    Dexter - Attendez! Glups! On a un problème, et un de taille! Même si Zadyssa arrive à la salle qui contient les registres, on a pas les codes pour y entrer!

    Kinsa - C'est vrai! Nous avons les codes pour accéder aux niveaux inférieurs uniquement!

    Galen - C'est problématique ça.

    Zadyssa - Heu, oui, je ne voudrais pas me retrouver coincée là-dedans...

    Voyant que les plus anciens ne disent mot, les regards vont et viennent entre le groupe de jedi et celui des militaires. Cera finit par rassurer sa padawan et ses amis. Il déclare d'une voix grave:

    Cera - Nous avons cette information. 

    Kinsa - Quoi? Mais comment est-ce possible?

    Waren - Le Général Gunnar nous l'a transmise.

    Galen - Vraiment? Et comment l'a t-il eu?

    Taishakuten - Ça, on en sait rien.

    Cera - Peu importe, nous avons ce qu'il nous faut. Nous devons nous préparer à tout, et être prêts pour dans trois jours.

    Ce message a été modifié par Padme111 le samedi 28 juillet 2018 - 10:28

    samedi 28 juillet 2018 - 10:27 Modification Admin Permalien

  • Avatar Dark-Spencer

    Dark-Spencer

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    Quelques heures avant la 2ème réunion sur Anaxes:


    Au fond de la Main Ecarlate, des hurlements, des cris d'agonies, atroces, interminables, se perdent dans les couloirs du vaisseau. Puis c'est le silence. Dans la salle de torture prêtée par Gunnar, l'infâme Sith Dark Spencer voit avec désapointement sa victime s'évanouir à nouveau. Il se tourne vers son fils, Terrence, et lui suggère:

    Spencer - Gnrrr, remets-lui un coup de jus.

    Le petit Cathar est en plein cours, il appuie sur la télécommande de la chaise électrique. Le soldat se réveille, son visage marqué par les coups reflète les sévices qu'il endure depuis des heures. Spencer s'approche de lui tout en sortant son arme Krath, il se penche et doucement, très lentement,  enfonce la pointe de sa lame au coin de l'oeil gauche du pauvre bougre.


    Victime - Huaaaaargh!!!
    Spencer - Ben alors? Un coup tu pionces, un coup tu hurles, faudrait savoir! GnAhAhAh!

    Père et fils rient de bon coeurs, Dark Spencer poursuit :

    - Si tu tombes encore dans les vappes mon apprenti te crèvera l'autre.
    Victime - Huurf. Arrêtez. Je ne sais plus rien. Je le jure. Pitié...
    Spencer - Pitié? Pour qui tu t'prends d'oser imaginer que je puisse t'accorder ma pitié? Qui es-tu pour que j'accède à ta requête? Insignifiante vermine! Crois-tu vraiment qu'ici Môssieur est autre chose? Autre chose qu'une in-si-gni-fiante ver-min-eu!! martèle t-il en le cognant à chaque syllabe.
    Le fidèle républicain, mal inspiré, perd connaissance une énième fois.


    Spencer - Fils, tu sais ce qu'il te reste à faire, tiens, prend ma lame. Pas besoin de le réveiller, vas-y franco et après tu lui refiles une dose de bacta.
    Terrence - Peut-être que c'est vrai qu'il n'en sait pas plus?
    Spencer - Mhahaha!

    Se tournant vers son fils et disciple, les mains jointes dans le dos, Spencer joue au professeur.

    Spencer - Gromf! Mon cher apprenti, c'est normal qu'il dise ça, ils disent tous ça. Sauf que, même si c'est vrai, on continue... c'est juste au cas où... et puis c'est marrant.
    Terrence - Ha d'accord!
    Spencer - En plus c'ui-là est un dur à cuir! Les coups dans la tronches ou les visions d'horreur n'ont pas d'effet sur lui, on va devoir passer à quelque chose de plus croustillant.
    Terrence - Super!

    Le gros poilu se tourne vers son établi sur lequel des outils sont posés. Certains sont déjà plein de sang, comme le marteau ou les scalpels. Spencer hésite. Il décide de choisir la grosse pince qui traine en bout de table. Il s'en empare, revient vers le torturé en faisant claquer la pince.

    Spencer -
    Voilà! Ça sera parfait! J'espère que vos noix sont aussi solides que votre mental!
    Capitaine - Non! Pas ça!
    Spencer - Alors donne-moi les codes d'accès que j'te demande!!!
    Capitaine - J... Je n'peux pas! Ils me tueront s'ils apprennent que j'ai cédé des codes!
    Spencer - Crois-moi tu préfères mourir de leur mains que d'être vivant entre les miennes pour le restant de ta vie... Ta vie qui va être longue, très longue je peux te l'assurer, gnhèhèhè.
    Capitaine - Si vous volez quoi que ce soit sur Anaxes, ils le sauront! Ils sauront que vous préparez un mauvais coup!
    Spencer - Le temps qu'ils découvrent ce qu'on a volé, il sera trop tard. Arrête de me faire perdre mon temps et balance ce que tu sais avant que je te les broie.

    Il fait claquer la pince plus fort, l'approche de l'entre-jambe du pauvre Capitaine. Il a subit l'humiliation, la violence, il s'est pris des coups de marteau dans les genoux, des coups de scalpels partout sur le visage, électrocuté, réanimé, assommé, charcuté, réanimé, encore et encore, il a subit les visions horrifiantes lui montrant toute sa famille en train de se faire massacrer, ses hommes se mutiner contre lui, ses propres membres se liquéfier, mais rien n'y a fait. Pourtant, à la vue de cette grosse pince qui s'approche inexorablement, le Capitaine sue à grosses goûtes.

    Spencer - Ok, tu es prêt? Je vais commencer par serrer un peu. Tu me dis si ça fait mal? Gnrrrahahaha!!!

    De nouveaux cris étouffés s'échappent de la salle de torture. Le Capitaine souffre le martyre pendant de longues secondes. Au bout d'un moment, il finit par craquer.

    Capitaine - AaArGh! Stop! Stooop! Je vous dirai tout c'que j'sais! Mais arrêtez!!! S'il vous plait!!!
    Spencer - Biennnn, très biennnn. Donne-moi les codes et nous te libérerons.
    Capitaine (désespéré) - Les codes sont...

    Quelques minutes plus tard, Spencer se lave les papattes tandis que les données sont récoltées et traitées par Gunnar. Ce dernier félicite le Cathar pour avoir su récupérer les informations, il demande ensuite qu'on se débarrasse du soldat, ce à quoi Spencer réponds favorablement, avec un certain plaisir.

    Capitaine - Quoi? Mais vous avez dit que...!
    Spencer - J'ai menti.

    Il prête son sabre à Terrence et lui demande de commettre son premier assassinat. Motivé à ne pas décevoir son père, le petit Cathar active la lame rouge et la plante dans le torse de la victime, incapable de se défendre. Le soldat voit la lame rouge le pénétrer, il sent qu'il tourne de l'oeil, la dernière image qu'il voit est celle de deux Cathar riant comme des fous à la vue de sa mort. Ainsi s'éteint le Capitaine Dol Grenn, ancien vétéran et fidèle de la République de Mahan.


    mercredi 01 août 2018 - 08:58 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

    8788 Crédits

    La réunion venait de se terminer et j'étais désormais affublée d'un rôle que je n'aurais jamais imaginé devoir endosser. C'était à moi que revenais la responsabilité de s'infiltrer dans les conduits d'aération afin de copier les plans pour lesquels toute la mission avait été créée. Autrement dit, si j'échouais, la mission échouait aussi. Lorsque mon maître m'avait désignée, je n'avais pas réalisé, et désormais la réalité de ce que j'avais à faire me rattrapait. Étais-je suffisamment douée pour pouvoir faire ce que l'on attendait de moi ? Je me souvenais encore du débat entre l'Empereur et l'espion pour savoir qui des deux irait chercher les plans. Finalement, c'était à moi de le faire. Mais n'avaient-ils pas raison ? Ne fallait-il pas que quelqu'un d'expérimenté le fasse à ma place ? Ce serait plus sûr… Les propos de l'Empereur me revinrent en mémoire : « Le général saura que si la mission échoue, ce sera la faute de cet ordre présomptueux que sont les Jedi. ». En y repensant, je stressai plus encore.Pourquoi moi ? Je n'étais qu'une padawan fraîchement débarquée, pas quelqu'un de leur trempe.

    Kinsa : On dirait que tu viens d'avaler un dianoga.

    Surprise, je me tournai vers elle en essayant d'imaginer ma tête.

    Moi : Vraiment ? C'est que... je suis stressée.
    Kinsa : Je comprends, et c'est normal. Tu sais, le stress peut même être bénéfique.
    Moi : Ah oui ? Je ne sais pas si celui-ci est bénéfique. Je n'ai pas l'habitude de…

    Je ne finis pas ma phrase, cherchant mes mots.

    Kinsa : D'avoir des responsabilités ?
    Moi : Oui. Mais c'est surtout que j'étais seule, avant et... cette fois, mes erreurs peuvent avoir des répercussions sur d'autres personnes.
    Kinsa : En fait, chaque chose que nous faisons peut avoir des répercussions, à petite ou à grande échelle. Le moindre de tes choix, même s'il peut paraître insignifiant, peut changer tellement de choses... Tout ça pour te dire que tu ne dois pas avoir peur. C'est juste une action de plus dans ta vie.

    Au fond, elle avait raison, mais la différence avec mes précédentes actions, c'était que si je la rate, il y aurait des répercussions à grande échelle, beaucoup trop grande échelle pour moi.

    Moi : Je sais bien, mais ce n'est pas pareil. Si je rate…
    Kinsa : Mon père...qui n'était certes pas le meilleur Twi'lek dans la galaxie, disait que quand on partait perdant, on finissait par perdre. Alors dis-toi que tu vas réussir, répètes-le toi plusieurs fois, fais tout ce que tu peux pour, et tu réussiras.

    Bien sûr, c'était évident, mais beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux conséquences qui arriveraient si j'échoue.

    Moi : Tu penses vraiment que je peux réussir ? Les autres disaient qu'il faut quelqu'un de plus expérimenté.
    Kinsa : Ils ont beau avoir plus d'expérience, ils sont trop arrogants pour imaginer qu'une jeune fille puisse faire quoi que ce soit. Les Jedi apprennent à apprécier la valeur de chacun, et oui, je pense que tu peux réussir. Je ne l'aurais pas proposé sinon.
    Moi : Pourquoi tu penses que je peux réussir ?
    Kinsa : D'abord, ta mémoire photographique. Tu ne te perdras pas, et tu pourras retenir les plans du complexe mieux que n'importe qui. Ensuite, tu es la plus petite d'entre nous, et j'ai le sentiment que tu sais te faufiler un peu partout. Enfin, pour avoir survécu tant de temps seule, tu es intelligente.

    Je la regardai avec de grands yeux étonnés. Je n'avais plus l'habitude d'entendre de tels compliments et cela me réchauffait le coeur de savoir qu'elle pensait ça. Je savais que j'avais ces quelques qualités, mais c'était la première fois qu'on me les résumait en affirmant que j'étais à la hauteur de ce que je devais faire.

    Kinsa : Tu devrais avoir plus confiance en toi.
    Moi : J'imagine, mais ce n'est pas vraiment ce qu'on a tenté de m'inculquer…

    En effet, Law tentait plutôt le contraire, en réalité. Il n'était pas du genre à encourager.

    Kinsa :J'essaierai de t'apprendre ça alors, même s'il faut rester humble. On a tous besoin de quelqu'un qui nous d'avoir confiance en nous. Ça peut servir, surtout quand il s'agit d'affirmer ses convictions.
    Moi : Je... merci. Et pourquoi "surtout quand il s'agit d'affirmer ses convictions" ? Je suppose que c'est quelque chose que tu as déjà dû faire.
    Kinsa : J'imagine que tu as remarqué que Cera Ordo, mon ancien maître, n'est plus Jedi.
    Moi : Oui.
    Kinsa : Quand il est...parti de l'Ordre, il m'a proposé de le rejoindre, et j'ai refusé. Parce que je croyais encore et crois toujours en une chose en qui il ne croit plus et que j'étais capable de me battre pour ça en partie parce qu'il m'avait convaincue d'avoir assez confiance en moi pour me dresser contre ceux qui affirmaient le contraire.

    Je la dévisageai, impressionnée. Affirmer ses convictions ne me semblait pas être une chose facile, alors le faire contre son propre maître, c'était autre chose.

    Kinsa : Ça l'a été et ça l'est toujours. Disons que maintenant c'est à la fois plus simple et plus compliqué. Mais tout ça pour te dire qu'il faut parfois croire en soi pour que certains croient en toi.
    Moi : C'est plus facile à dire qu'à faire.
    Kinsa : C'est pour ça que je suis là.

    J'esquissai un mince sourire. Je ne réalisais toujours pas que j'étais désormais sous la tutelle d'un maître et qu'elle allait m'aider et me pousser vers l'avant comme elle était en train de le faire actuellement. Jusqu'à présent, je m'étais toujours reposée sur moi-même mais j'en avais vu les limites lorsque je m'étais faite capturer par la République. Sans son intervention, je ne serais plus de ce monde.

    Moi : Merci de m'avoir prise comme padawan.
    Kinsa : C'était tout naturel.
    Moi : Comment un Jedi choisit son padawan ?

    La question était venue toute seule. Je me demandais comment ils pouvaient choisir de prendre quelqu'un qu'ils connaissaient à peine afin de l'aider à s'améliorer et à devenir un bon Jedi. Comment choisir celui avec qui ils s'entendraient bien et savoir qu'ils seraient en mesure de l'aider ?
    Kinsa :
    C'est une sorte de connexion, une histoire d'instinct. Ça peut être basé sur les similitudes entre le padawan et le maître, ou au contraire des différences pour que chacun puisse apprendre de l'autre.
    Moi : Alors c'est en te basant là-dessus que tu as décidé de me prendre comme padawan ?
    Kinsa : Oui. Plus pour les ressemblances que les différences, je t'avoue.
    Moi : Ah ? Tu as eu une enfance difficile ?

    Ce ne fut qu'après avoir posé la question que je me dis qu'il n'aurait peut-être pas fallu le faire. Si elle avait eu une enfance difficile, je venais de raviver de mauvais souvenirs et je savais combien il pouvait être dur de les gérer. J'espérai ne pas l'avoir froissée…

    Kinsa : Pas comme la tienne, mais oui. Vivre sous un régime tyrannique n'a rien de très agréable, et j'ai eu à me battre très tôt, d'abord contre des camarades agressifs ensuite contre des vrais ennemis. Je suppose que ça forge le caractère.

    Ouf. Elle avait répondu. Sa courte histoire attisa ma curiosité : je n'avais jamais à proprement parler vécu sous un régime tyrannique et je ne m'étais jamais réellement battue.

    Moi : Je pense aussi. Un régime tyrannique... ça devait être dur. Les vrais ennemis dont tu parles, c'étaient ceux qui imposaient leur tyrannie ?
    Kinsa : Oui.
    Moi : Tu ne les affrontais pas toute seule, j'imagine ? Il y avait une sorte de résistance ?
    Kinsa : Oui. À sa tête il y avait le frère de la Mand'alore actuelle, et mes parents en faisaient partie, ainsi que bien d'autres.
    Moi : Ouah ! Et J'imagine que vous avez gagné si tu es là.

    J'omis de lui demander si elle était en réalité l'unique survivante de cette résistance, préférant la première option. Et puis… elle me demanderait peut-être pourquoi je pense à ça si je la rajoutais, et je n'avais pas envie de répondre à cette éventuelle question.

    Kinsa : Eh bien... Pas exactement. Disons que nous avons reçu un peu d'aide de la part des clans exilés qui avaient été unifiés par celui qui allait devenir mon maître. Par la Force...ça appartient à l'Histoire maintenant.
    Moi : Alors tu as connu ton maître quand il est venu libérer ta planète ?
    Kinsa : Non, je l'ai rencontré six mois plus tard, quand un ami de mes parents m'a envoyé à l'Académie.
    Moi : D'accord.
    Kinsa :Je ne pourrais pas imaginer ce que ça serait d'être vraiment seule. J'ai toujours eu quelqu'un sur qui m'appuyer.

    Je fus surprise de ce changement de sujet. Être seule… je savais très bien ce que ça faisait pour l'avoir vécu assez longtemps. Par moments, j'avais eu des personnes sur qui m'appuyer, puis j'avais dû fuir à cause de la République ou elles étaient mortes. Je me souvenais encore trop bien de deux longs mois seule dans des bas-fonds sans possibilité d'en sortir, sans foyer, et sans personne sur qui compter.

    Moi : Eh bien... c'est n'avoir qu'une seule personne sur laquelle compter pour survivre : soi-même.
    Kinsa : À l'avenir je serai là. Je... Combien de temps tu as survécu seule ?

    Je n'avais jamais cherché à compter car j'étais certaine que cela me déprimerait plus qu'autre chose, mais désormais je n'étais plus seule, alors je pouvais très bien le faire. Et puis, je n'avais pas vraiment besoin de compter, en fait. Au fond, je savais depuis combien de temps j'étais seule, je n'y avais simplement pas réfléchi, préférant éviter d'y penser.

    Moi : Hum... Trois ans, peut-être un peu plus. Quand j'ai rencontré mon ex-maitre, je le voyais quelques heures une à deux fois par semaine, donc je n'étais plus vraiment seule. Enfin, un peu quand même. Et je suis restée un mois avec quelqu'un aussi, une fois. Si on compte le temps passé avec... Law, ça fait huit ans.
    Kinsa : C'est long..
    Moi : Oui…

    Je ne trouvai pas autre chose à redire. Oui, c'était long, et j'avais la chance que cette période soit dorénavant passée.

    Kinsa : Bon... Tu veux qu'on médite ensemble ?

    J'acquiesçai, soudain très enthousiaste.

    Moi : Pourquoi pas !

    Ce message a été modifié par Zadyssa le jeudi 09 août 2018 - 18:49

    jeudi 09 août 2018 - 18:34 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    La salle de conférence de l'Eclipse est déserte depuis le milieu de la nuit. Seul le Mandalorien est resté pour étudier le profil du Renard. Cela fait des heures que son attention va d'une l'holomap représentant l'astroport d'Anaxes projetée au centre de la table aux données affichées sur le terminal devant lui. Il ne peut penser à rien d'autre, comme programmé pour accomplir sa mission.

    Le Renard.

    Selon les informations transmises par la Main Ecarlate, il s'agit d'un trafiquant d'armes connu pour sa fiabilité. Malgré des manières familières, on raconte qu'il n'a jamais foiré un contrat. République, Rebellion, indépendantistes, il traite avec tout le monde et livre de tout, des caisses de pistolets blasters jusqu'aux canons à ions orbitaux. Physiquement, il ne passe pas tellement inaperçu. Grand, long manteau en cuir brun, chapeau de bantaboy, de longs cheveux noirs raides et un bouc dessiné. Il change régulièrement d'équipage, une aubaine pour le plan.

    Les autres informations concernent l'heure d'arrivée et la plate-forme attribuée à son vaisseau. Grâce à Galen, le groupe mené par Cera Ordo va pouvoir prendre la place du Renard et de son crew pour investir le complexe, détourner l'attention, faciliter l'accès aux autres. Ce sera plus que risqué, le Mando prends donc connaissance de tout ce qu'il peut trouver sur le Renard afin de jouer ce rôle à la perfection.

    Plus tard, la fatigue le gagne et il décide de dormir. Sans repos, il ne pourra pas assimiler les infos correctement. L'opération débute dans deux jours. Tout doit être prêt et tous doivent être préparés au mieux, y compris lui. Aux aurores du jour suivant, Cera se rend dans la salle d'entrainement du vaisseau pour effectuer quelques exercices.

    dimanche 12 août 2018 - 21:23 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Dans une des salles d'entraînement de l'Eclipse...

    Une lame rouge... Un corps armuré qui s'écroulait à terre, et ce regard plein de reproches...

    Pourquoi ne m'as-tu pas sauvé ?

    Je me réveillai en sursaut, mon coeur battant la chamade. Ce soir-là, je m'étais entraînée jusqu'à épuisement. À la fin, mes jambes ne voulaient même plus me porter et mes yeux se fermaient d'eux-mêmes, alors je m'étais assise contre un mur et m'étais endormie là. Avec le temps, je m'étais faite aux cauchemars, mais celui-là était... Non, ce n'était pas une vision, je le sentais, mais la scène avait l'air tellement réelle...

    Tandis que je fermais les yeux pour retenir les larmes qui me mouillaient les paupières, je revis ce qui m'avait tirée si brutalement de mon sommeil : Ceno, tué par Spencer, de la même manière dont il avait tué mon père... Ne voulant pas pleurer pour un rêve, je me murmurai à moi-même, le souffle coupé :

    Moi : C'était juste un rêve, ok ? Panique pas. C'est juste ton esprit qui s'amuse à te jouer des tours. Ça n'a rien de réel. Ça n'arrivera pas.

    Quelques secondes – ou quelques minutes, je l'ignorais – plus tard, je sentis une présence familière s'approcher. Ceno entrait dans la salle, sans doute dans l'optique de s'entraîner à son tour, quand il me vit, retenant tant bien que mal mes larmes. Il se figea un instant à ma vue, puis me toisa de haut. Aussitôt, je tentai de reprendre une posture digne. Même lorsqu'il était encore Jedi, Ceno n'était pas du genre à accepter ce genre de faiblesse. Il me répétait souvent que j'avais du mal à contrôler mes émotions, que je devais faire des efforts. C'était la seule de ses recommandations que je n'avais pas réussi à appliquer, malgré toutes mes tentatives.

    Le grand Mandalorien se tourna lentement, puis d'un pas assuré il se dirigea vers un banc. Son casque se rétracta, dévoilant son visage ; dans le même temps, les parties les plus lourdes de son armure semblèrent se désolidariser du reste de son corps. Il retira ses lourdes plaques et les posa sur le banc, adoptant un corps allégé pour s'entraîner, mais un corps à moitié cybernétisé tout de même. Rarement j'avais vu mon ancien maître sans son armure, qu'il portait l'immense majorité du temps.

    Dans le même temps, il déclara d'un air sévère :

    Ceno : Tu n'as pas changé...

    Il posa la dernière pièce et se retourna vers moi.

    Ceno : Tu es toujours incapable de gérer tes émotions.

    Il avait dans sa main son sabre laser, qu'il fit tournoyer avec habileté, mais malgré son apparence détendue, ses yeux étaient accusateurs et il me provoquait clairement. J'inspirai un grand coup avant de répondre :

    Moi : J'essaie, mais ce n'est pas toujours facile, surtout après Rhommamool. Les cauchemars ne préviennent pas avant d'arriver.
    Ceno : Tu dois apprendre à contrôler tes émotions. Sinon, tu dois les détruire. Détruis tout ce qui te fait du mal.
    Moi : Je ne peux pas...annihiler mes émotions ! Elles font partie de moi, c'est ce qui fait de moi un être pensant. C'est ce qui me permet d'être Jedi, dans une certaine mesure.
    Ceno : Un Jedi ne se laisse pas décontenancer par des cauchemars, un Mandalorien encore moins.

    Je sentis une certaine lassitude s'emparer de moi. J'aurais bien aimé être imperméable à ce qui arrivait dans ma tête la nuit. Mais je ne l'étais pas. Ça ne faisait pas pour autant de moi une mauvaise Jedi.

    Moi : Je ne peux pas rester comme vous de marbre à tout. Spencer vous tuait ! Comme il a tué mon père... Et si je suis touchée par ce cauchemar, c'est qu'il pourrait se révéler vrai un jour.

    Son visage changea l'espace d'une seconde, comme s'il paraissait surpris, puis il reprit son regard dur.

    Ceno : Absurde. Une telle chose est impossible.

    Je souris d'un air amer, me levai pour ne plus autant être en position d'infériorité par rapport à lui et lançai d'un ton ironique :

    Moi : Bien sûr, ce n'est pas comme s'il n'avait jamais essayé de vous tuer. Et comme s'il n'avait aucun scrupule à éliminer ceux qui travaillent avec lui. C'est un Sith. Les Sith n'ont pas d'alliés, ils n'ont que des jouets. Vous pensez être autre chose pour Spencer ? Vous pensez qu'il est incapable de se retourner contre vous, contre la Rébellion, si vous cessez de servir ses intérêts ?
    Ceno : C'est Spencer le jouet de Gunnar. Tu le surestimes un peu trop. Je crois plutôt que ton subsconscient trahit ta peur de perdre ceux qui te sont chers. Tu as peur, Kinsa ?

    Il alluma son sabre laser et j'eus le réflexe de serrer le poing. Ce genre de bruit réveillait toujours chez moi une réaction prompte au combat et il le savait. Il me l'avait même fait remarquer à plusieurs reprises.

    Ceno : Un Jedi ne pleure pas ceux qui rejoignent la Force, mais toi, cela te paraît impossible.

    Il fit tournoyer son sabre encore une fois et approcha à pas lents.

    Moi : Bien sûr que j'ai peur !

    En le voyant s'avancer d'un air inquiétant, je m'éloignai à mon tour, méfiante quant à la suite des évènements, mais continuai :

    Moi : Ma mère, mon père, mes amis ! Cette guerre, ses conséquences sur moi, sur les autres, sur mes relations avec les autres ! Je ne suis pas un droïde !
    Ceno : Oublie tout ça, et viens te battre.
    Moi : Non.

    Inconsciemment, je repérai mon sabre laser. Non, me dis-je. Ne fais pas d'idiotie que tu pourrais regretter, Kinsa Talik.

    Ceno : Un Mandalorien ne ressent pas la peur ! Bats-toi !

    Je serrai le poing encore plus fort, mais me forçai à rester immobile, luttant contre mon instinct naturel.

    Moi : Je ne peux pas...
    Ceno : Ne t'ai-je rien appris ? Cette faiblesse n'est pas digne d'un Mandalorien ! Bats-toi !
    Moi : Je ne suis pas faible !

    J'attirai mon sabre à moi grâce à la Force et l'allumai. La lame bleue jaillit. Mais à l'intérieur, une voix continuait à me dire que je me conduisais de manière stupide.

    Par la Force, Kinsa, tu es Chevalière... Arrête d'agir comme une gamine...

    Ceno sourit.

    Ceno : Tu es furieuse d'avoir perdu ton père... Tu ne comprends pas cette guerre...et tu as raison. Il n'y a rien à comprendre, tu dois juste être plus forte ! Toujours plus forte pour terrasser tes ennemis !
    Moi : Vous n'êtes pas mon ennemi !

    Il écarta une jambe vers l'arrière et plia le genou, effectua un arc avec son bras pour se mettre en position et fonça sur moi pour frapper en estoc. Je fus obligée de parer en garde médiane, puis ripostai en me décalant vers la gauche. Après m'être penchée pour esquiver un coup, j'effectuai dans la continuité du mouvement un Ton Su Ma qui me fit atterrir loin du mur, de l'autre côté de Ceno, et me remis en garde.

    Moi : Evidemment que je suis en colère ! Mon père est mort sans que j'aie pu lui dire au revoir, des miliers de gens meurent chaque jour sans que je puisse rien y faire, et ça s'est passé comme ça pendant vingt ans ! Vingt ans où j'aurais pu me battre ! Quel genre de Jedi ça fait de moi ? Quel genre de Mandalorienne ça fait de moi ?

    Nous échangeâmes encore quelques coups, de plus en plus agressifs de son côté, tandis que j'essayais de rester en Soresu. Il y avait beaucoup de sentiments que j'avais refoulés et que je refusais catégoriquement de laisser sortir. Je savais que j'avais cette colère en moi, née de l'impuissance, et je savais que Ceno avait la même colère. Et cela m'effrayait...

    Nous nous retrouvâmes en un bras de fer de sabres et je tentai de résister le plus longtemps à sa force brute, un pied en arrière pour plus de stabilité. Alors que nos regards se croisaient, je reprit :

    Moi : Je sais pas quoi faire ! Avant j'étais juste une padawan parmi les autres, et maintenant... Je dois gérer tellement de choses seule ! Maintenant, si je fais une erreur, des personnes peuvent en pâtir !
    Ceno : N'y penses plus ! Frappe ! Détruis tes doutes !

    Il me repoussa brutalement, comme pour me passer à avoir des réactions plus violentes. Malgré la fatigue, je réussissais à avoir assez d'énergie pour contrer ses attaques. À chaque fois qu'il frappait, mon instinct de combattante me criait de riposter, et au bout d'un moment je n'en pus plus de me contenter de me défendre : je contre-attaquai avec la force du désespoir. En même temps, des paroles sortirent de ma bouche sans que je puisse les contrôler.

    Moi : J'étais si heureuse de vous avoir comme maître ! Pour la première fois de ma vie, il y avait quelqu'un comme moi, d'exactement comme moi, en qui je pouvais avoir confiance, quelqu'un que l'enfant que j'étais pouvait prendre comme modèle ! Mais cette personne-là est partie... Et je ne sais plus... Je ne sais plus...

    La gorge nouée, je chancelai et m'appuyai contre un mur, incapable de continuer, et éteignit mon sabre laser. Ce combat n'avait aucun sens... Aucun... Je ne voulais pas de ça... J'étais une Jedi....

    Moi : Je suis une Jedi... Je vaux mieux que ça... C'est un piège...
    Ceno : Il n'y a pas de piège.

    Ceno désactiva son sabre.

    Ceno : Tu respectes encore les principes du code. Mais en tant que Mandalorienne, tu ne pourras jamais être une vraie Jedi. C'est ainsi, c'est dans notre sang. Si tu n'es pas capable d'accepter la situation après tout ce temps, tu n'es pas une Jedi. Tu devrais laisser tomber cette idée insensée, comme j'aurais dû le faire il y a longtemps. Ne fais pas la même erreur. Honore Mand'alore, fonde un clan, et assume ton destin de Mandalorienne. Seule ta propre force compte.
    Moi : Non... J'ai fait un serment et je comptes bien l'honorer. Je ne serai peut-être jamais complètement Jedi, mais je tomberai jamais comme vous. C'est ça, ma guerre. Ma guerre de Mandalorienne, éternelle et plus difficile que n'importe quelle âpre bataille. Ma guerre contre moi-même, la guerre pour l'équilibre entre deux parts moi opposées et complémentaires à la fois.

    Je marquai une pause. J'avais repris mon assurance, et je plantai mon regard dans celui de mon ancien maître.

    Moi : Il y en a un d'entre nous ici qui a fait une erreur, maître, et malgré tout le respect que je vous dois, ce n'est pas moi.
    Ceno : Je n'ai pas à me justifier devant toi. Un jour tu comprendras.

    Il me tourna le dos, alors que Zadyssa entrait dans la salle, intriguée. Tout semblait en effet indiquer que nous venions d'avoir une discussion pour le moins...tendue.

    Zadyssa : Kinsa ? Maître ?
    Ceno : Padawan Zadyssa, pourrais tu accompagner ton maître jusqu'à ses quartiers je t'en prie ?
    Zadyssa : Euh... Oui. Qu'est-ce qui s'est passé ?

    Je me dirigeai vers elle et posai une main sur son épaule :

    Moi : Tout va bien. J'ai juste appliqué ce dont nous avons parlé hier.

    lundi 13 août 2018 - 10:34 Modification Admin Permalien

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