Le Temple Jedi 6 (page 79)

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    galen-starkyler

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    La clarté de la matinée commence à illuminer au travers des vitres de transpacier de l’Arrow, éclairant petit à petit le corridor principal du cargo léger YT-1930 jusqu’à ce qu’une certaine cabine entrouverte. C’est parce que la lumière du jour vient s’infiltrer par l’entrouverture de la porte que je commence à sentir mes yeux s’alléger et picoter ; j’aurais aimé continuer de dormir mais mon horloge interne me pousse à me réveiller. Je me redresse un peu du matelas, mon bassin incliné vers l’avant, et je me rappelle lentement l’endroit où je me trouve. Kinsa Talik, couchée du côté droit du lit, est encore endormie ; me savoir à côté d’elle me fait comprendre à quel point les liens se resserrent. Je nage dans le bonheur en me sachant plus proche de Kinsa qu'avant.
    C’est la première fois que je suis avec elle pendant une nuit, c’est un grand début, et ça me donne à réfléchir. Je suis assis sur le bord de la couchette, les yeux encore fatigués, et je cogite. Je suis en relation avec ma camarade twi’lek mandalorienne, après quatre années avec elle seuls, et en plein milieu d’une nouvelle guerre civile. Je me rends compte à quel point avoir quelqu'un dans sa vie, surtout quelqu'un avec qui on a tout partagé, peut faire du bien ; la preuve en est puisque j'ai ouvert mon cœur à celle que j'avais toujours considéré comme une amie. Je suis un chevalier Jedi et elle aussi, ce qui fait une grande somme de responsabilités même si nous sommes tous deux faits l'un pour l'autre. Je suis un jeune adulte maintenant, j'ai reconnu mon devoir et mon amour pour Kinsa. Et quand je la regarde, aussi belle que forte, je me rends compte que j'aurais pu l'aimer plus tôt si je l'avais mieux connue. Mais aujourd'hui, c'est fait et je ne regrette rien. Cette nuit, nous étions l’un près de l’autre, à hésiter puis à le faire une première fois. Une fois cette guerre finie, nous aurons peut-être plus d'entrain et de temps. Je dois prendre en main mes nouvelles responsabilités et protéger ce que j’ai créé.

    C’est donc un lendemain plutôt ensoleillé sur la planète Montross que nous avons lorsque nous sommes toute l’équipe réunie dans la même salle de réunion, où cette fois Thore est en compagnie de la présidente Bith, en meilleure forme qu’hier. Elle avait été hospitalisée d’urgence dès notre retour sur Montross et nous avons dû patienter pendant deux nuits pour recevoir le bilan de cette mission collective. Deux nuits à attendre que Thore Joespa, avec ses subordonnés au chevet de la Bith inconsciente et alitée, nous annonce que son rétablissement est en bonne voie et qu’elle est sauve. Jocaste Oedipem nous a présent devant elle pour commencer cette matinée particulière.

    Présidente Jocaste : - Je tiens à vous remercier tous pour vos lourds efforts à me sauver de cet épouvantable calvaire où j’étais. Je n’aurais jamais cru que la République Galactique ferait une telle chose mais mes doutes ont payés ce jour-là. Sans vous, Ver’mer aurait perdu espoir et se serait retrouvé à la merci des forces armées de la République, plongé dans la peur et la désorientation. Sans vous, je n’aurais pas enfin ouvert les yeux sur la dure réalité que je refusais d’admettre. Oui, la République Galactique a perdu de sa valeur et nous devons nous résoudre à l’arrêter. En vous voyant tel que vous êtes… Un chevalier Impérial, une guerrière Vong, trois membres de la Guilde, un militaire accompli et enfin trois jeunes chevaliers Jedi… Je pense que mon gouvernement peut faire confiance à la Coalition Galactique. Je vous éternellement reconnaissante de votre bravoure et de votre esprit d’entente. Au nom de la Vraie République, je vous remercie.
    Galan Taris : - Tout le plaisir est pour nous, présidente Jocaste.
    Taishakuten : - Je n’ai fait que mon devoir madame. Ver’mer ne serait plus rien sans vous.
    Ze’yetar : - Les Vong sssont fiers d’avoir aidé votre gouvernement.
    Alix : - Et comme tout travail…
    Eril : - Mérite salaire…
    Taishakuten : - Vous les deux comiques, n’y pensez même pas !
    Mara : - Tout va bien lieutenant, je m’en occupe. (Aux jumeaux.) Un mot de plus et je raconte à Ange que vous étiez à deux doigts de tout faire foirer.
    Alix & Eril : - Essaie donc.
    Taishakuten : - Insupportables.
    Thore : - Toujours est-il que vous avez accompli cette mission avec brio. Je veillerais à ce que la Guilde reçoive une compensation pour votre aide. Maître Taris, je ne vous retiendrais pas longtemps. Dame Ze’yetar, nous serons ravis de travailler avec votre peuple. Quand à nos amis Jedi…

    Le président intérimaire nous regarde tous les trois et exprime un court silence avant de reprendre.

    Thore : - Je crois que l’Ordre Jedi a enfin recouvert sa force d’avant, après tant d’années d’absence. Votre retour sur la scène galactique est une bénédiction et le Général Gunnar doit le savoir.
    Kinsa : - Oui, il compte sur les Jedi pour faire peser la balance dans cette guerre. Autant que Ver’mer.
    Jocaste : - Nous informerons la Coalition et la Rébellion de notre décision sur l’entrée en guerre de Ver’mer. Le temps que les choses reprennent leur sens, cela ne saurait tarder.
    Moi : - Alors croisons les doigts pour. Ver’mer serait un allié indispensable mais la décision vous appartient.
    Thore : - Nous ne vous retiendrons pas plus longtemps. Vous êtes libres de rejoindre vos factions.
    Moi : - Merci.

    La réunion est terminée. Galan Taris partit le premier pour retourner auprès de l’Empire, Ze’yetar en seconde et les jumeaux et Mara allaient quitter la salle… quand le comlink du lieutenant sonne.

    Taishakuten : - Lieutenant Taishakuten, j’écoute ? Ah bon. Tu… tu en sûr ? Ok. D’accord, je la préviens. À plus tard.
    Moi : - Un souci lieutenant ?
    Taishakuten : - Roujonma Kaarr vient de m’appeler. Le Général Gunnar rassemble tous les principaux intermédiaires de la Coalition pour une grande réunion. Les jumeaux et mademoiselle Mara devez rentrer de suite…
    Alix : - Cool ! On demande à nouveau les jumeaux Killivan !
    Eril : - Les seuls, les uniques et les meilleurs dans toute la galaxie !
    Moi : - Mettez-la en veilleuse surtout.
    Alix & Eril : - On t’a pas sonné, enquiquineur.
    Moi : - Enfin bref, et sinon ?
    Taishakuten : - Kaarr veut que Kinsa se joigne à la réunion.
    Kinsa : - Moi ? Mais pourquoi ?
    Mara : - À cause de ton nouveau statut auprès de la Guilde, je présume.
    Eckmül : - Mais l’Arrow est le seul vaisseau qui peut nous ramener à la flotte.
    Moi : - À moins que ta mère accepterait de nous laisser une navette assez discrète pour le retour.
    Kinsa : - Bon, si je dois y aller aussi, j’irais. Tu ne m’en veux pas Galen ?
    Moi : - Si on te demande à cette réunion, vas-y. Tant que tu ne crains rien, je n’ai pas à m’inquiéter.
    Kinsa : - Merci Galen.

    À vrai dire, m’inquiéter pour Kinsa est loin d’être le cadet de mes soucis. Même en la découvrant la première nuit à parler par holo-communication avec une femme en armure dorée. J’en ai déduis qu’il s’agissait de la nouvelle Mand’alor. Leur conversation ne concernait que notre mission, ce qui me rassure un peu, mais tout peut arriver quand on est liée à une double-filiation comme celle-ci.
    Et c’est ainsi que nous nous séparons pour nous rendre vers des directions différentes. Kinsa s’envole vers l’espace pour suivre le vaisseau de Mara vers la suite du programme, tandis qu’Eckmül et moi voyageons à bord d’une petite navette d'attaque furtive prêtée par la délégation de Ver’mer. J’ai laissé un moment Eckmül avec sa mère qu’il ne reverra pas avant longtemps ; de plus, Thore en a profité pour m’interpeller sur mon patronyme et les nouvelles de mon père. Je lui ai donc raconté ma péripétie pour le sauver et lui m’a fait savoir que Ver’mer aurait bien accepté un tel stratège militaire dans leurs rangs, surtout depuis qu’il a fait sa révolution. Les échanges furent terminés et nous quittons Montross pour retourner à la flotte Chu’Unthor.

    Le voyage du retour, en hyperespace et sous destination cryptée, ne dure pas très longtemps et nous arrivons sains et saufs auprès du Tarentule II, toujours gardé par mon Raider en mode patrouille. Je prends contact avec Lynesh Gi pour nous identifier puis nous avons la permission d’atterrir dans le hangar principal. La navette se pose dans de plus brèves conditions et nous en sortons pour revoir les lieux après cette dernière période d’absence. Ah ! C’est bon d’être revenu chez soi.
    Et nous avons droit à un charmant comité d’accueil en la personne d’un des membres du Conseil, d’une jeune enfant humaine et d’un agent militaire émérite. Je remarque qu’Aynor porte sa bure de maître par-dessus sa tenue traditionnelle personnelle et que Reyn a une nouvelle natte derrière l’oreille droite. La grande twi’lek nous accueille chaleureusement.

    Aynor : - Galen ! Eckmül ! Vous êtes enfin revenus.
    Un peu trop même…
    Moi : - Aynor, tu me serres contre tes…
    Eckmül : - Nous aussi nous sommes ravis de vous revoir maître Aynor. Nous avons réussi à sauver ma mère et le gouvernement de Ver’mer donnera sûrement sa réponse.
    Aynor (relâchant prise) : - Voilà une réponse qui est plaisante à entendre.
    Perseus : - Comment s’est passé votre mission exactement ? Je suis curieux de savoir comment vous en êtes sortis.
    Moi : - La présidente Jocaste était enfermée dans une vieille citadelle sur Dromund Kaas. Nous n’avons rencontré que des pièges qui nous ont donné du fil à retordre. Heureusement, on avait assez de bras et de cervelle pour arriver à la sortir de son pétrin. Jocaste était dans un sale état.
    Eckmül : - Et maintenant elle est rétablie et prête à reprendre ses fonctions.
    Aynor : - Formidable. Vous avez donc réussi à collaborer avec d’autres membres de la Coalition et à faire quelque chose de manière collective. Vous venez de remonter l’estime envers l’Ordre.
    Moi : - On verra ça dès que cette réunion… où Kinsa a du se rendre… sera terminée.
    Aynor : - En effet. Kaarde et Ange s’y sont rendus aussi. Eckmül, tu peux disposer.

    Mon camarade Bith remercie puis salue la grande twi’lek azurée avant de partir vers le reste du vaisseau, me laissant seul avec mon ex-maître, mon père et ma sœur.

    Moi : - Et moi ?
    Aynor : - Je tiens d’abord à te parler en personne avant de te laisser. Il s’agit d’une décision prise avec le consentement de ton père.
    Moi : - Le Conseil accepte enfin ton aide et tes infos, papa ?
    Perseus : - Kaarde Naberry n’a pas eu à assister mais maître Beku’N et maître A’lask ont accordé du crédit à mes informations sur les premières années de tyrannie de la République. Des informations que je n’aurais pas tenues devant le Général lors de notre rencontre. Mais ce n’est pas ce dont ton anicien maître veut te parler.
    Aynor : - Galen, tu te rappelles que je peux prendre de nouveaux aspirants par mon rôle de maître.
    Moi : - C’est une des missions d’un maître Jedi oui.
    Aynor : - J’ai décidé de t’annoncer une grande nouvelle, au sujet de Reyn.
    Moi : - …
    Aynor : - Je lui ai proposée de devenir ma padawan.

    Je suis immobile comme une statue de sel, regardant tantôt le visage fier de ma sœur tantôt le sourire de mon ancien maître. L’annonce fait plusieurs fois le tour de ma tête avant que ça sorte.

    Moi (stupéfait-intrigué) : - Je… Je suis… Je suis troublé.
    Perseus : - Ta sœur mérite d’avoir le même pédagogue qui t’a formé, Galen.

    Je m’incline devant Reyn, de manière lente, et je me place à son niveau pour lui parler avec les mots qu’aurait dit un grand frère à sa petite sœur dans ce genre de moments.

    Moi : - Reyn, je suppose que tu n’y vois pas d’objections.
    Reyn (télépathie) : - Maître Aynor fait partie des personnes en qui j’ai confiance alors oui.
    Moi : - Je comprends. Et je te félicite. Tu as enfin un nouveau maître pour te guider vers la voie du Jedi et c’est ça qui compte. Tout ce que je peux te dire, c’est que ta formation sera une grande aventure… tout sauf calme… avec la maître Jedi dégantée et perspicace qui m’a eue en padawan.
    Aynor : - Galen !
    Moi (en me relevant) : - Ben quoi ? C’est vrai.

    De toute façon, cette nouvelle m’a fait prendre en compte qu’un Chevalier Jedi comme moi doit aussi passer par le rôle qu’est celui du pédagogue pour enseigner les arts Jedi à la nouvelle génération. Kinsa l’a assimilé et elle a prise la jeune Zadyssa Yunixy comme apprentie. C’est pourquoi je devrais aussi prendre quelqu’un sous mon aile et lui prodigué tout ce que j’ai appris et acquis durant ces dernières années. Alors, dès que ma sœur et mon ex-maître me laissent, je me rends dans les couloirs et salles du grand vaisseau pour me mettre à la recherche… d’un jeune korunnai qui aurait bien besoin de quelqu’un pour le guider.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 12 mars 2018 - 07:40
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 24 mars 2018 - 16:29

    samedi 10 mars 2018 - 23:26 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2653 Crédits

    A bord du Rebel Spire ?

    Lumière...
    Chaleur...
    Ou fraîcheur ?
    Agréable, néanmoins.
    Sensation de flotter... De dériver...
    Dans du liquide ? Dans une matière cotonneuse ?
    Aucun sens du haut et du bas... Mais pas de vertige.
    Paysage de pastels... Odeur de doré... Goût de rose... Douceur de l'immaculé...

    Qui était-il ?
    Il ne savait pas. Quelle importance au fond ?
    Que faisait-il là ? Encore plus futile ! Il se sentait bien.

    Aucun bruit par contre, c'était déconcertant.
    Mais apaisant.
    Pourtant quelque chose cherchait à le perturber.
    A troubler cette tranquillité.
    Comment appelait-on cela, déjà ?
    Ah oui.
    Des souvenirs.

    Irritants.
    Il ne voulait pas se souvenir.
    Mais comme une démangeaison qu'on ne peut s'empêcher de calmer avec ses ongles, quelqu'un lui demandait d'accorder une seconde d'attention à sa mémoire.
    Sa Curiosité.
    Comme on tolère le caprice d'un animal domestique, il laissa filtrer...
    Une image.
    Un visage triangulaire. Des yeux d'ambres. Des cheveux noisettes. Des cornes galbées.
    Une femme.
    Kallistya.

    Tout le paysage se mit à trembler à l'évocation de ce nom.
    A trembler...
    Kallistya...
    Puis à... Couler ?
    Comme une peinture à l'eau subissant les assauts de la pluie...
    Comme le maquillage d'une amante gâté par ses larmes...

    Le paysage était trouble.
    Car en effet il flottait dans un liquide...
    Sa poitrine lui faisait horriblement mal.
    Il se rappela qu'une Shaax l'avait déjà lacéré à cet endroit.
    Mais cela faisait longtemps, non ?
    La douleur irradiait dans tout le reste de son être.
    Les aiguilles qui perçaient sa chair lui donnaient une insupportable sensation d'intrusion.
    Le liquide bleuté, chargé de produits de synthèse, lui semblait rêche, desséchant, pour sa peau immergée.

    Ses yeux fous tentaient d'échapper à la lumière, vive, électrique, inhumaine.
    Toute odeur avait disparu -il n'avait pas de nez, mais alors comment...?- , mais il goûtait les effluves d'antiseptiques âcre, le caoutchouc à la fois sec, mou et aseptisé du masque posé sur son visage, l'écoeurante douceur chimique du bacta...
    Et une cacophonie de bruits indistincts résonna à ces oreilles...

    Il tenta de donner un sens aux formes floues qu'il percevait, pour échapper à ces tortures multiples.
    Le retour à la conscience.
    A la vie.

    Il finit par reconnaître l'intérieur d'un vaisseau... Le Rebel Spire. Il s'était déjà trouvé à son bord, lors de leur voyage pour Tython. Il flottait dans une cuve de bacta...

    Keller –
    On l'a récupéré ! J'ai cru un moment qu'il allait me claquer dans les pattes. Ceno aurait été furieux.
    Mais je ne comprends pas. Il était stabilisé et sa blessure ne présentait plus de risque létal pour lui quand je l'ai laissé tout à l'heure... Il dormait comme un bébé...

    Les circonstances qui l'avaient conduit à cette situation se rappelèrent à lui. L’affrontement contre Spencer. L’enfant et son propre bond suicidaire et salvateur à la fois.
    L’enfant !
    Il chercha frénétiquement du regard et poussa intérieurement un soupir de soulagement lorsque ses yeux se posèrent sur la silhouette de Terrence, debout près de Keller.

    Keller – Je vais commander une nouvelle injection. Le mieux pour lui serait qu’il dorme jusqu’à notre retour sur la Main Ecarlate.
    Dormir ! Non, il ne fallait pas ! C’était l’action conjuguée des sédatifs et des anesthésiants qui l’avait envoyé au bord du Voile. Ce n’était pas sa blessure qui avait appelé la Faucheuse, mais son affection, l’inhibition cellulaire…
    Même si retourner où il s’était trouvé était si tentant… La paix, la fin de la douleur. Des doutes et des préoccupations.
    C’était si tentant…
    Kallistya. Solo.

    Faisant à nouveau exploser la douleur dans son corps, mais l’accueillant comme une amie, la considérant comme une ancre, il leva son bras et tapota la paroi de la cuve. Ayant attiré l’attention du Jedi Noir alors qu’il allait presser un bouton de la console de commandes, il secoua lentement la tête.
    Keller – Pas d’anesthésiant ni de sédatif ? Tu vas douiller le temps que ton corps se répare.
    Il n’y avait aucune compassion dans la voix du jeune homme, il s’agissait juste d’un constat.
    Il secoua à nouveau la tête. Son gardien haussa les épaules.
    Keller – C’est toi qui vois.

    Alors que le Jedi Noir s’éloignait, le laissant à la surveillance du droïde médecin, il remarqua qu’un exo-squelette enserrait la jambe du jeune homme, celle qu’il s’était brisée sur Cathar. Grâce à ce miracle technologique, il parvenait à se servir de son membre presque comme s’il n’avait jamais été blessé. Mais il devrait le garder plusieurs jours, voire semaines.

    Il commença à se détendre. Les sensations éprouvées au seuil de la mort s’estompant, l’effet apaisant du bacta se manifesta et ne fut plus considéré comme une agression par son corps meurtri, rendu à sa sensibilité habituelle.

    Il finit par remarquer que Terrence était toujours là, près de la cuve.
    L’enfant ne le quittait pas du regard.
    Son état et les multiples dispositifs électroniques qui l’entouraient l’empêchaient de lire le champ électro-magnétique du fils de Spencer.
    Et son expression restait indéchiffrable, surtout à travers la barrière de verre et de liquide qui les séparaient.
    Il le regarda droit dans les yeux.
    L’enfant soutint son regard.
    Lui était-il reconnaissant de l’avoir sauvé ? Lui en voulait-il d’avoir blessé son père, d’avoir bouleversé son monde ? C’était impossible à dire.
    Mais à l’intensité de son regard… Il fascinait l’enfant autant que Terrence le fascinait.
    Qu’allait-il advenir du jeune mando-cathar ?
    Ils restèrent de longues minutes yeux dans les yeux, sans rien dire.

    Le Rebel Spire s’anima brusquement.
    Jayla – Oncle Céra arrive !
    Ryff – Et Kinsan le poursuit !
    Keller- Je crois comprendre les intentions du maître…

    Et tous se précipitèrent vers la sortie du vaisseau.
    Les regardant faire, Terrence hésita un moment, lui jeta un dernier regard, avant de les suivre.

    Resté seul dans sa cuve, il ressentit une certaine satisfaction.
    Il s’appelait Cole Pr’Col et il était -provisoirement- de retour parmi les vivants.

    mardi 13 mars 2018 - 12:29 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20620 Crédits Modo

    Anneau de Kafrene

    Sur la plate-forme les guerriers se rendent coup pour coup. Kinsan Talik fait preuve d'une résistance hors norme, de leur côté Cera et Keller font leur possible pour le maitriser. Un léger avantage est finalement pris par le duo de Jedi Noirs. Ils coordonnent toujours plus leurs mouvements afin de désorienter l'adversaire et trouver une bonne ouverture pour l'immobiliser. À force de mouvements, Kinsan se fatigue, c'est là son handicap contre l’inépuisable Mandalorien et son apprentis virevoltant. Malgré leurs récentes blessures,  ils tiennent bon, déterminés à accomplir leur mission.

    Nouveau face à face devant le Rebel Spire, celui-ci sera décisif! La fin du combat est imminente, Kinsan Talik ne pourra pas échapper à sa capture. Les jumeaux n'en peuvent plus de ce cirque, Jayla s'apprête à donner de la voix pour stopper le combat, quand soudain...

    ...Une masse sombre s'élève lentement derrière le Twi'lek...

    ...Le temps que Cera et Keller la remarquent, une lueur rouge traverse le corps de Kinsan.

    Un flash. Une fraction de seconde qui paraît une éternité, durant laquelle tout se confond. Le cri étouffé de Jayla, Cera qui initie un mouvement de course, Keller paralysé. Les yeux de Kinsan se baissent, contemplant cette lumière rouge qui sort de sa poitrine. Derrière lui le sourire lugubre d'un monstre.

    Cera dérappe pour stopper sa course. Keller vient tout juste de se ressaisir, mais il reste immobile. C'est trop tard. Tous deux ne peuvent que constater le meurtre. La lame rouge du sabre laser s'éteint et disparaît du corps de Kinsan, resté les yeux rivés sur sa blessure. Il tombe à genoux... Lève les yeux... Son regard pour Cera est difficile à interpréter. Incrédule, ou déçu peut-être. Puis il s'écroule aux pieds de Dark Spencer. Le Sith semble fier de lui, attisant la fureur du clan Ordo.


    Jayla - Non!
    Cera - Haar'chak! Imbécile! Qu'est-ce que je t'avais dit!

    Le Cathar sourit une dernière fois en savourant les regards noirs que lui jettent Kinsan, agonisant au sol. Puis il prends un air sérieux en s'adressant à Cera.

    Spencer - Tu retenais un peu trop tes coups.
    Cera - Qu...?! Tu viens de foutre en l'air la mission! Qu'est-ce que je vais dire à Jaia?! Et à Kinsa?!
    Spencer - Grrroooaaarrrr! J'me fous de ta mission! Et j'me fous de ta petite padawan adorée! Moi tout c'que j'veux, c'est trouver Sovereign pour lui faire payer pour ce qu'il a fait!!! Alors dépêche-toi de m'emmener sur la Main Ecarlate! Sinon j'irai par mes propres moyens!!

    Le fauve s'en retourne vers le Rebel Spire, furieux. Les jumeaux, hargneux, doivent néanmoins s'écarter pour le laisser passer sous peine de déclencher un nouvel affrontement.

    Cera vient de commettre une énorme erreur de calcul. Le détour par Kafrene aurait dû attendre. Dans son empressement il a compromis la mission en y intégrant un Dark Spencer en colère, trop pressé d'en découdre avec le véritable ennemi. Une erreur qui ne restera pas impunie.

    Une fois le Sith assez loin, les jumeaux se précipitent vers le vieil ami de leur père. Ils se baissent pour le porter, pour le secourir, mais le Twi'lek leur fait signe d'arrêter.

    Il sent sa fin arriver... Ils le reposent lentement. Jayla pose sa tête sur ses genoux, Ryff lui serre la main.


    Kinsan - Les... Les enfants...

    Il est toujours vivant alors que Spencer lui a percé le cœur. Il veut leur dire quelque chose. Cera assiste à la scène, à quelques mètres d'eux. Il n'ose faire un pas de plus. Il a échoué. Comme autrefois il échoua à sauver Ejar. Derrière lui, Keller affiche un air sombre et détaché. Ryff et Jayla n'en croient pas leurs yeux.

    Kinsan - Votre père...

    Il articule quelques mots, entrecoupés d'un souffle saccadé. Il a un dernier message à leur livrer.

    Kinsan - Il m'a suivi et... Cera Ordo l'a tué pour ça...

    Un choc. Le frère et la sœur frémissent. Cette simple idée leur fait ressentir des émotions fortes qui se bousculent. Leur regard a changé cette fois. Ils fixent Kinsan comme s'ils lui étaient reconnaissants, tandis que leur haine monte en flèche. Cera savait que tôt ou tard ce moment allait arriver.

    Kinsan - Il... vous aimait... Il vous aimait plus que tout... Mais la résistance... La résistance c'était sa raison de vivre...

    Peu importe ce qu'il dira, ils ont trahis les Néo-Mandaloriens, et pire encore, Ejar a divisé sa famille et son clan. Cera ne peut pas pardonner. Il reste droit sans dire un mot, les poings serrés.

    Kinsan - Il voulait... Tuer le seigneur des Death Watch... Celui qui a détruit le clan Ordo... L'assassin de Fedor... Votre grand père...

    Chaque information le contrarie dans sa perception des choses. Ejar était-il à ce point aveuglé par la vengeance? Jusqu'à abandonner sa famille? Cera détourne le regard vers Keller comme pour ne pas entendre. Ce-dernier comprends qu'il a lui-même vengé le clan Ordo en tuant le Seigneur des Death Watch lors de la bataille de Mandalore. Une ironie de plus pour celui qui est aujourd'hui le précepteur des jumeaux. Ryff et Jayla sont en plein désarroi. Ces nouvelles sont des sabres qui à leur tour viennent percer leur cœur.

    Kinsan - ... C'était... Pour éviter que... les mando'ade... ne sombrent... vers...

    Soudain ses yeux se posent sur le grand mando en armure noire et il s’interrompt. À la fin, à la toute fin de son existence agitée, il lui pardonne, et lui envoie un regard presque bienveillant. Il est trop vieux, trop rongé par de vieilles rancunes, trop déçu par de brefs espoirs pour partir comme il a vécu. Il lui reste une dernière tâche à accomplir: réconcilier les clans Ordo et Talik. Il est à l'origine de la rupture, il est maintenant de son devoir de prononcer ces mots qu'il redoutait depuis si longtemps, mais qui lui paraissent à présent comme une évidence limpide.

    Kinsan - Je sais... Je sais que tu me hais... Mais je te supplie... De m'accorder une dernière faveur... Je te... Demande... De t'occuper de Kinsa... Comme si elle était ta propre fille... Sois pour elle... Le père que je n'ai pas pu être... Elle t'aime... Je l'ai vu dans ses yeux... Et les yeux ne mentent pas...

    L'héritier des Ordo ne s'attendait pas à ça. Il pensait que Kinsan était trop orgeuilleux pour formuler une telle demande... Mais sa réaction ne se fait pas attendre. Il retire son casque, prends son air le plus solennel, et réponds par un hochement de la tête. Kinsan a l'air apaisé maintenant. Il ferme les yeux. Il sourit.

    Kinsan - Vor... Entye...

    Un dernier souffle. Il chasse ses idées noires et atteint le Suum ca'nara. Il revoit ses camarades, ses frères d'armes, ses amis, sa femme et sa fille. Il s'éteint ainsi, en paix, après avoir tout donné pour préserver son honneur.

    Le silence se fait et le vent balaye le tarmac. Le brouhaha de l'astroport se fond alors insistant. Cera doit donner le signal.

    Cera - Il ne faut pas rester là.
    Jayla - Est-ce vrai...?

    La plus assurée des deux se relève la première, rapidement suivie par l'autre. Leurs regards accusateurs sont mauvais signe. Le Mando n'a pas le temps pour ça.

    Cera - Ce n'est pas le moment.
    Jayla - Est-ce que c'est vrai? Réponds!

    Elle ne lui laisse guère le choix de l'heure et de l'endroit. Ils veulent savoir maintenant les circonstances exactes de la mort de leur père. Cera baisse les bras.

    Cera - Je n'ai pas tué Ejar.
    Ryff - Alors qu'est-ce qui s'est passé?
    Cera - Je vous l'ai dis, c'était un accident.
    Jayla - Comment ça?!
    Cera - Il y a eu un combat... Mon sabre... Il...

    L'atmosphère est pesante. La foule se presse vers leur plate-forme, plusieurs stormtroopers arrivent. Cera ne peut pas prendre des pincettes. Il doit régler ça en vitesse.

    Cera - Ejar défendait Kinsan! Il s'est interposé! Ma lame a fini dans son torse! Mais c'était un accident!

    La vérité est assenée violemment.

    Jayla - ...Tu aurais dû... Nous le dire...
    Cera - Je vous expliquerai tout mais pour l'instant montez vite à bord!

    Les deux jeunes ne cachent pas leur colère, ils filent dans le Rebel Spire d'un pas appuyé. Ils passent dans la soute et l'atelier avant de traverser le salon principal où Spencer se détends avec son fils. Jayla ralentit le pas.

    Terrence - Bien joué p'pa! Tu l'as eu! Frrr!
    Spencer - Je suis le meilleur mgnahaha!

    Jayla est presque à l'arrêt maintenant, au niveau de Spencer, affalé sur un fauteuil. Elle le fusille du regard. Il fait mine de ne pas la remarquer. C'est Ryff qui traine sa sœur en avant vers le cockpit.

    Ryff - Ne le provoque surtout pas, tu sais que c'est un combat perdu d'avance...
    Jayla - Il ne perd rien pour attendre...!

    Ils s'installent aux commandes et activent tous les systèmes. Le vaisseau commence à remuer. Cera porte le cadavre de Kinsan sur ses épaules et emprunte la rampe d'accès. Il voit derrière lui des soldats qui arrivent au niveau de la plate-forme.

    Storm - Arrêtez!
    Storm - Au nom de l'Empereur!
    Cera - Je lui passerai le bonjour de votre part.

    Il ferme la soute sous les premiers tirs. Le Rebel Spire décolle enfin et s'éloigne de l'astroport de Kafrene.

    Calmement, Cera fait quelque pas, puis il dépose le corps de Kinsan sur des caisses de munitions. Il se redresse et soupire. Il se retrouve dans une situation plutôt délicate à gérer.

    Dans le cockpit, les jumeaux Ordo ne savent plus quoi penser. Les souvenirs qu'ils ont de leur père sont à la fois difus et très forts. De belles images de paix, d'osmose, entre Deanna, Ejar et eux. Ce sont des souvenirs apaisants.

    Quand Cera est devenu leur père de substitution, leur éducation a changé. Leur oncle leur imposa le plus grand sérieux et une discipline exemplaire. Il était sévère, parfois trop. Son enseignement de la Force était particulièrement difficile. Heureusement, Keller a été plus souple avec eux.

    Ces maîtres leur ont tant appris, ils ont acquis grâce à eux une puissance incroyable et l'assurance de faire de grandes choses. Toutes ces années ne peuvent pas être balayées aussi vite après les dires de Kinsan Talik. Ils décident de laisser une chance à leur oncle de se défendre.


    Ryff - Je repense à un truc, il a dit "Pour éviter que les mando'ade ne sombrent vers..." mais vers quoi?

    Elle détourne les yeux sur son frère. Elle les baisse un instant en repensant à la question... Puis elle replonge son regard dans l'infini de l'espace.

    Jayla - Vers le côté obscur.

    Le Rebel Spire passe en hyperespace. Au même moment, Cera Ordo et Dark Spencer se retrouvent dans le salon. La tension est palpable entre ces deux là, chacun reprochant à l'autre ses faiblesses. C'est alors qu'une alarme désamorce la dispute. C'est la Main Ecarlate. Kaar essaye de reprendre contact. Pendant ce temps, Keller et Terrence retournent veiller sur Cole Pr'Col.


    Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 16 mars 2018 - 01:44

    vendredi 16 mars 2018 - 01:36 Modification Admin Permalien

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    Ils sortaient de l’hyperespace.
    Ange, la vue toujours vague, ne distinguait rien à l’extérieur du cockpit mais elle n’en avait pas besoin. Ils étaient arrivés, état de fait qui signifiait l’imminence d’une entrevue prochaine. A cette seule idée, son estomac se noua.
    La silhouette de Kaarde se tourna dans sa direction tandis qu’elle jurait intérieurement. Foutue connexion. Il fallait y penser et faire taire ce fichu lien instinctivement en éveil. Pas question de se trahir, c’était suffisamment complexe ainsi.

    Ils débarquèrent et l’imposante stature du Whipid se dessina.

    Kaarr : Vous êtes les premiers. Le Général vous remercie d’avoir répondu aussi vite à son appel.

    Kaarde lui répondit aussi poliment qu’il convenait à un grand Maître Jedi et le rebelle les conduisit dans cette salle de réunion qui leur était désormais devenue si familière sans faire le moindre commentaire sur son état physique. Son malaise s’intensifia : elle se demandait si cette absence de convention sociale stipulant qu’il fallait s’enquérir du bien-être d’autrui pouvait un tant soit peu trahir une quelconque promiscuité ou si, au contraire, cette indifférence assurait l’existence d’une distance purement professionnelle.

    Kaarr : Il va vous falloir attendre encore un moment. Le Général s’excuse de vous faire attendre et vous prie d’accepter les  encas et les rafraîchissements qui vous sont proposés.
    Kaarde : C’est très aimable à…

    La Corellienne n’écoutait plus. Sa nervosité allait croissante. Elle savait qu’il les observait en silence, sans rien dire, derrière ces yeux qui lui étaient invisibles. Et elle se sentait doublement aveugle, ayant peur, sans doute, de se sentir juger et, une nouvelle fois, de ne pas être à la hauteur de la représentation qu’elle s’imaginait que Gunnar se faisait d’elle. Elle inspira profondément, luttant pour chasser cette idée et de se contenter d’être celle qu’elle était : Ange Solo et non pas une image déformée de son subconscient projeté dans les yeux de ceux à qui elle tenait.

    Se détendre.
    Elle ravala sa salive.
    Le liquide salvateur, il le lui fallait, mais ses deux iris étaient incapables de distinguer avec clarté le contenu des ombres entreposées sur la table au centre de la pièce.

    Kaarr, anticipant la muette question : Si quoique ce soit venait à manquer, n’hésitez pas à le signaler. Il en va de même pour la quantité.
    Ange : Vous remercierez le Général comme il se doit.
    Kaarr : Je n’y manquerai pas. (Il fit une pause.) Le Brandy, corellien, cela va s’en dire, est la bouteille la plus à droite, Mlle Solo.

    Pour toute réponse, elle lui adressa un sourire et il quitta la pièce. Ange, quant à elle, ne perdit pas de temps à minimiser l’invisible tension qui lui brouillait l’esprit.

    Ange, après avoir avalé un premier verre et se servant un deuxième : Un verre, Naberry ?
    Kaarde : Ça ira, je te remercie.

    L’interrogation, il n’avait pas besoin de la formuler ; elle, ne répondit pas. Son silence valait pour assentiment. Kaarde était intelligent, suffisamment pour comprendre, encore plus pour se taire. Il était inutile de lui mentir. Ce n’était pas nécessaire. Tant que la nature de leur lien ne changeait en rien l’objectif de cette alliance, il ne nécessitait pas qu’on l’éclaircît.

    Une heure plus tard, la porte s’ouvrit à nouveau.
    Une vague forme bleutée se dessina mais elle n’eut pas besoin de faire appel à la Force pour en préciser les contours. Aux premiers mots qu’elle articula, Solo reconnut le son de sa voix.

    Kinsa : Ange ! Qu'est-ce qui t'es arrivée ? Il y a eu une attaque ?
    Ange, avalant la fin de son verre : Rien de grave, juste un entraînement un peu musclé avec Naberry.
    Kinsa, en jetant un coup d'œil indéchiffrable à Kaarde : Un peu musclé... Je vois ça. (Elle s'interrompit un instant.) Il y a quelque chose de bizarre... Tu n'es plus invisible dans la Force, je peux te sentir maintenant...

    Elle encaissa la remarque.
    La fin de l’anonymat avait une drôle de saveur et la perspective de problèmes à venir.

    Ange, un peu gênée : Ouais... Je n'ai pas spécialement envie d'épiloguer là-dessus... Disons que c'est sans doute mieux pour tout le monde. (Elle ravala sa salive et s'empressa de changer de sujet.) T'as survécu aux jumeaux, à ce que je vois.
    Kinsa : De justesse. Ils sont...euh...enthousiastes à ton sujet. Et curieux. Et ils ont beaucoup d'imagination, un peu trop même.
    Ange : Fais-moi penser à leur passer un savon. Ces vingt ans sans voir ces deux idiots ne m'ont absolument pas manqué !
    Kinsa : Pour le coup, je te comprends. Je...comment tu vas ?

    Ange lâcha un profond soupir.
    Pour Kinsa, il fallait faire un effort.

    Ange : Bien. (Long silence.) Et toi ?
    Kinsa : Moyennement. Mon... mon père est mort.
    Ange, changeant subitement d'attitude : Je... suis profondément désolée.

    Elle ouvrit à nouveau la bouche et se ravisa, ne sachant véritablement ce qu’elle pouvait ajouter de plus. Les mots n’effaçaient pas la douleur. Jamais.

    Kaarde : Mes condoléances, Kinsa.

    A travers la Force, elle sentit le visage de la jeune Twi’lek se tourner dans la direction du Grand Maître auquel elle n’avait prêté aucune attention jusqu’alors. Solo put sentir son trouble au moment où elle le remercia. Puis, elle revint à la Corellienne après que cette dernière lui ait bafouillé maladroitement une succession de mots où elle lui offrait son aide.

    Kinsa : C'est gentil, mais... Ça va aller. Enfin, je pense. Je veux pas te déranger pour ça...
    Ange, avec un regard un peu triste : On ne dérange jamais pour ce genre de choses.
    Kinsa : Merci Ange. Ça me rassure de voir que je peux compter sur quelqu'un.

    Elle marqua une pause, se rappelant sans doute que la Corellienne était tout sauf férue de démonstrations affectives, surtout en public.

    Kinsa : J’ai raté quoi ?
    Kaarde : Quelques verres vidés. Comment s'est passé la mission sur Dromund Kass ?

    Ange se resservit un verre et montra la bouteille presque vide à Kinsa, lui proposant de la sorte un verre.

    Kinsa : Non merci. On est allé sur la planète, qui n'a toujours pas perdu son aura maléfique, et on a recherché la présidente Jocaste dans une forteresse truffée de pièges. Ça n'a pas été une promenade de santé mais on a survécu et libéré la présidente.
    Ange, avec un regard en biais à Kaarde : Certains servent à quelque chose...
    Kaarde : Ange…
    Kinsa : Ne dis pas ça ! Tout le monde est utile à sa façon et autant qu'il le peut. C'est juste que tu n'en as pas eu l'occasion...
    Ange : Ouais...
    Kinsa : J'ai tellement l'impression que tout va trop vite !
    Ange , morose : Je peux te garantir qu'en vieillissant, ça ne s'arrangera pas.
    Kinsa : Je te crois... J'aimerais te raconter beaucoup de choses mais... j'ai l'impression que c'est ni le moment ni l'endroit.
    Ange, en s'assombrissant : La même, même si le contraire aurait été préférable.

    A peine eut-elle fini sa phrase que la porte laissa s’immiscer une présence qu’elle reconnut à sa simple démarche.


    vendredi 16 mars 2018 - 18:30 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Assise sur le siège du pilote dans le cockpit de l'Arrow, je sommeillais depuis déjà quelques minutes. Mes deux passagers, Zadyssa et Taishakuten, étaient dans leurs "quartiers", tandis que R8, à côté de moi, lâchait parfois des "bip" pour tenter de me sortir de mon état soi-disant méditatif. En réalité, je faisais seulement mon plein de sommeil pour les prochaines heures voire les prochains jours, car je sentais qu'ils n'allaient pas être de tout repos... Pendant un instant, mes pensées s'envolèrent et se posèrent sur Galen. Aussitôt je rougis en pensant aux moments que nous avions passés ensemble cette nuit. Je savais que normalement l'attachement était déconseillé aux Jedi, mais je n'y pouvais rien. Je me donnai une claque mentale. Ce n'était vraiment pas le contexte pour rêvasser à propos de mon petit ami ! Je regrettais juste de n'avoir personne à qui en parler. Ma mère m'avait quittée il y avait déjà bien des années, et évoquer le sujet avec Ange me paraissait tout bonnement impensable, même si je savais très bien que la plus gênée de nous deux, ce serait moi.

    R8 venait de lâcher une trille de "bwiiii" qui m'indiquèrent clairement que l'astromécano s'ennuyait, quand je sentis tout à coup une douleur aigüe dans la poitrine, au niveau du coeur, comme si un sabre laser venait de me transpercer le torse. En même temps, je ressentis une vague d'émotions contradictoires, allant de la haine à l'apaisement. Pétrifiée par tout ce qui m'assaillait en même temps, je ne parvenais pas à bouger, ni même à prononcer un mot.

    Les...les enfants...

    Cette voix...elle semblait venir d'outre-tombe, mais je la reconnus immédiatement. C'était celle de mon père. Elle résonnait directement dans mon esprit, mais elle venait d'ailleurs – de très loin en fait.

    Vor...entye...

    Merci. Je fus envahie d'un immense sentiment de paix, de sérénité, comme si j'étais pleinement heureuse depuis plusieurs années, que j'étais de nouveau vivante pendant un bref instant. Des brèves images de ma mère, d'Ejar, de Miru, des jumeaux Ordo, et de plusieurs autres visages me vinrent à l'esprit, avant d'avoir l'impression qu'une partie de moi s'envolait doucement. Je mis quelques secondes avant de me rendre compte que toutes ces pensées ne venaient pas de moi, mais de mon père... Qui venait de partir, finalement en paix depuis de longues années.

    Mon père était mort. Je tressaillis, mais n'eus nullement envie de pleurer. Il s'était éteint heureux, je l'avais ressenti, et je sentais également que verser des larmes à son départ n'était pas lui rendre honneur. J'étais sûre qu'il préférerait que je me batte et que je restaure l'honneur du clan Talik, que je lui redonne son éclat d'antan. Que mon clan ne soit plus celui de Kinsan Talik le traître, mais celui de grands guerriers.

    Moi : Ni su'cuyi, gar kyr'adyc, ni partayli, gar darasuum, buir. (Je suis toujours vivante, mais tu es mort. Je me souviens de toi, donc tu es éternel, père)

    Il s'agissait de la formule que les Mandaloriens utilisaient pour entretenir le souvenir de ceux qui étaient morts. Un instant, je fermai les yeux et fit apparaître dans mon esprit le père dont je me souvenais, un Twi'lek riant et déterminé à la fois, fier et tendre. Mon seul regret était de ne pas avoir pu lui parler une dernière fois. J'avais espéré qu'il m'explique ses actes...

    Soudain, une pensée me vint comme un poignard. Si jamais mon père était mort...qui l'avait tué ? Avait-ce été dans un combat honorable ? Cela me faisait mal au coeur de l'imaginer être assassiné par derrière... Me devais-je de venger sa mort ? Mais la vengeance n'était pas Jedi, et je ne comptais pas m'engager dans une vendetta sans fin qui ne ferait que me détruire.

    Zadyssa : Est-ce que ça va ? On dirait qu'il vient de se passer quelque chose de grave...

    Je sursautai. Je n'avais pas vu ma padawan arriver, et sa remarque m'avait fait prendre conscience qu'il me fallait absolument me ressaisir. Nous allions bientôt arriver aux coordonnées qu'on m'avait indiquées qui correspondaient à la position de la Main Ecarlate, et il était hors de question que j'arrive avec une tête d'enterrement à cette réunion.

    Moi : Je...ça va. Je viens de sentir la mort de mon père, mais...ça va aller.
    Zadyssa : Je...désolée. Je comprends.
    Moi : Ne sois pas désolée. Il est mort sereinement, et c'est tout ce qui compte.

    Sur ces mots, je fermai les yeux et me mis à méditer pour me remettre de toutes ces émotions qui venaient de m'envahir. Quelques heures plus tard, l'Arrow sortit de l'hyperespace, non loin de l'énorme carcasse qu'était le vaisseau du général Gunnar. Rapidement, je vis Taishakuten nous rejoindre pendant que je m'identifiais et obtenais l'autorisation de me poser dans un des hangars. Comme la première fois où j'étais allée sur ce mastodonte, nous fûmes dûment inspectés, et comme sur Montross je fus obligée de laisser Zadyssa dans une pièce séparée de celle où se tiendrait la réunion. Taishakuten ayant été retenu pour une raison qui m'échappait, j'y pénétrai seule et constatai que je n'étais que la troisième arrivée. Ange et Kaarde étaient déjà présents, mais l'état de la Leader m'inquiéta. Elle avait la lèvre méchamment ouverte et un oeil au beurre noir, et avait un verre à la main avec une bouteille vide à côté.

    Après avoir échangé quelques mots avec la Corellienne, nous fûmes rejoints par Wes Hamera . Alors qu'il venait à peine de poser un pied dans la pièce, il s'interrompit lorsqu'il aperçut Ange et se précipita vers elle, avant de lui relever le menton pour mieux voir à la lumière. Il paraissait réellement inquiet, ce qui ne m'étonna pas : il aimait Ange, ça se voyait comme un nez au milieu de la figure.

    Wes : Bordel, qu'est-ce qui t'es arrivé ?
    Ange, en enlevant sa main : Rien de bien méchant... Un entraînement un peu plus musclé que les autres...

    Je regardais ailleurs. S'il apprenait que ces blessures lui avaient été infligées par le Grand Maître de l'Ordre en personne...je ne donnais pas cher des relation Jedi/Guilde, déjà très mal en point depuis l'épisode de Myrkr.

    Wes, serrant les dents : Ange...

    Ange sourit et lui caressa le visage de sa main, d'un geste tendre.

    Ange : Je vais bien, vraiment très bien.

    Il ouvrit la bouche et la referma, presque exactement comme un poisson hors de l'eau, et s'abstint de tout commentaire supplémentaire. J'étais stupéfaite. Ange qui ne criait pas sur Wes Hamera ? Elle ne devait pas aller bien... Une pensée me frappa alors de plein fouet, alors que je repensais à notre échange. Kaarde... Kaarde qui avait blessé Ange...

    Nous te demandons d'enquêter sur les Jedi, notamment le Grand Maître de l'Ordre, Kaarde Naberry. Tout comportement suspect ou visant à nous affaiblir, nous ou nos alliés, devra être reporté.

    Mand'alore m'avait chargée d'enquêter sur Kaarde... Et cet entraînement "musclé", que je soupçonnais de ne pas être qu'un entraînement, je ne savais pas si je devais le compter dans des comportements suspects. Mais...depuis quand étais-je devenue une espionne ? Kaarde Naberry était mon Grand Maître, un héros Jedi qui avait sauvé la galaxie à plusieurs reprises, je ne pouvais pas commencer à me méfier de lui dés qu'il faisait une ou deux erreurs. Il fallait que je lui fasse confiance, il était hors de question de laisser cette guerre nous diviser. Qu'adviendrait t-il des Jedi si nous commencions à poser des regards suspicieux sur nos camarades ?

    D'un autre côté... Et si les soupçons des Mandaloriens étaient fondés ? J'avais bien défié Davrel Skirata, m'opposer à l'autorité ne serait pas une première pour moi... Mais c'était différent. Kaarde Naberry n'était pas Davrel Skirata et notre unité nous rendait plus forts. Je pris alors la décision de garder cette information pour moi. Kaarde devait avoir ses raisons, et ce ne serait pas moi qui serait déloyale entvers l'Ordre.

    Dix minutes plus tard, Taishakuten pénétra dans la pièce et s'adossa à un mur sans dire un mot. Peu de temps après, ce fut l'Empereur Waren Horn qui débarqua sur les lieux, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il fut accueilli avec...enthousiasme.

    Ange, dans ses dents : En temps de guerre, même les imbéciles comptent, la preuve....

    Waren lui adressa un sourire sacarstique et se plaça le plus loin possible d'elle. Il fut suivi d'une personne dont je reconnaîtrais la présence dans la Force entre mille : Ceno. Toutefois, il se contenta de tourner sa tête vers moi et de me saluer impersonnellement. Il émanait de lui un sentiment indéfinissable que je ne parvins pas à identifier, malgré notre lien. Même s'il avait pour habitude de dissimuler ses émotions, même lorsqu'il était Jedi, je ne pus m'empêcher de chercher une raison à cela. Et si... Et si c'était lié à la mort de mon père ? Si c'était lui qui l'avait tué ? Je me promis d'aborder le sujet avec lui après la réunion. La dernière à arriver fut le Vong que j'avais déjà vu lors de ma première visite sur la Main, le commandeur Sakanga.

    En attendant...nous étions tous au complet. La réunion pouvait débuter.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le mercredi 21 mars 2018 - 17:52

    samedi 17 mars 2018 - 13:15 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    J’arpente avec une grande plénitude les couloirs du Tarentule II, le grand vaisseau de la flotte Chu’Unthor, sans être accompagné par qui que ce soit. Seul mais déterminé, je marche parmi les survivants de l’Ordre et les nouvelles recrues qui vont-et-viennent dans les deux directions pour vaguer à leurs occupations. Je renvoie le salut de certains que je rencontre sur mon chemin puis je me concentre à nouveau sur là où je me rends. Il faut dire que je suis encore un peu surpris par la nouvelle d’Aynor concernant Reyn mais ça m’a permis de prendre une décision sur la suite que me réserve ma fonction de Chevalier Jedi. Je suis donc de bonne humeur, quoi qu’un peu fatigué.
    Je me rends dans la grande pièce confortable du vaisseau qui sert de salle commune et je cherche de partout si je le vois ; il n’y a que quelques novices fraîchement ramenés. Je décide alors de voir au parc artificiel s’il ne s’y trouverait pas encore. C’est d’ailleurs ce que mon instinct dans la Force me dit aussi et je me fie à lui comme pas possible.
    Je me trouve enfin devant l’entrée du parc artificiel, un large terrain vert herbeux où un étang et des arbres ont été mis pour aider certains membres de l’Ordre à renouer avec un peu avec leur habitat d’origine ou bien pour profiter d’activités typiques en plein-air. Je m’avance de quelques pas pour entrer, foulant le sol herbeux, et j’observe la scène devant moi avec un certain sourire.

    Ilan Yunixy, le jeune korunnai sensitif que j’ai ramené de Haruun Kal, tient son bras droit levé tandis que son chiot Akk tente de sauter comme pour attraper quelque chose. Le jeune garçon continue de lever le bras avant de faire signe à son animal de s’asseoir. Celui-ci s’exécute et attend avec impatience la suite. Ilan baisse son bras pour commencer à lancer ce qu’il a dans la main. Projetée par le mouvement de sa main, la balle en cuir plane au-dessus de six mètres de distance en tombant peu à peu. Le chiot Akk bondit pour courir et saisir la balle en pleine chute, la ramenant ensuite à son jeune ami. Ilan répète la même action mais en la laissant vers sa droite ; l’animal originaire de Haruun Kal court et attrape la balle avec sa gueule avant de revenir la rapporter. Ilan lance une nouvelle fois la balle de cuir mais en mettant plus d’élan et de force dans le poignet. La balle quitte sa main avec une telle rapidité qu’elle fuse dans l’air en faisant une ligne droite. La balle, projectile sphérique aussi rapide qu’un tir de blaster, se dirige dans ma direction… avant de terminer sa course dans ma main droite levée au bon moment. Elle continue de tourner sur elle une minute en perdant de sa vitesse puis la voilà immobile. Je baisse ma main avec la balle dedans et m’approche.

    Moi : - Joli lancer. Heureusement que j’étais là pour que ça ne cautionne pas une balle perdue.
    Ilan : - Galen ! Tu es… Tu es revenu de ta mission.
    Moi : - Oui, j’ai rempli ce qui était attendu de moi dans cette mission pour la Coalition et la République de Ver’mer. Et maintenant je suis là à patienter jusqu’à ce que le devoir me rappelle. Mais parlons plus de toi : comment ça s’est passé durant mon absence ?
    Ilan, en reprenant la balle : - Oh… Pas grand-chose.

    Ilan donne la balle à Akky et celui-ci la prend en pleine gueule pour la mâchouiller. Le jeune korun décide de s’asseoir dans l’herbe, comme lassé par la journée ou ennuyé. Je m’assois à mon tour.

    Ilan : - On nous a amené devant un zabrak du MedCorps qui nous a fait chacun une injection pour compléter notre recensement. La suite était une séance d’introduction à l’Ordre Jedi, avec un code, une philosophie et des règles à respecter en tant que jeune membre et novice jusqu’au dénouement de notre service. Ce cours imposé par cette Jedi appelée Lynesh Gi ne m’a pas tant passionné que ça et j’aurais voulu continuer de passer du bon temps avec Akky dans ce parc.
    Moi : - Sache Ilan qu’il est important de connaître les règles de vie de sa nouvelle famille. La connaissance est un des piliers à la base de notre Ordre.
    Ilan : - Ma famille, c’est ma mère et mon beau-père ainsi qu’Akky. (Il me regarde et voit mon air dubitatif) Bon, Zadyssa aussi mais seulement comme demi-sœur. Je ne considère pas les Jedi comme ma « famille ».
    Moi : - Je te comprends. C’est encore nouveau pour toi parce que tu as toujours vécu sur Haruun Kal avec ta mère et ton beau-père. Tu ignores encore tout des Jedi et de la Force mais ça viendra en son temps. (Je lui donne une petite tappe amicale) Vois en attendant l’Ordre Jedi comme une communauté de cœur.
    Ilan : - J’ai plus l’impression d’être en compagnie d’étrangers qui suivent un panel de règles plutôt strictes et compliquées pour quelqu’un comme moi. Surtout que…
    Moi : - Ilan, dis-moi franchement ce qui ne va pas.
    Ilan : - Je ne me sens pas à l’aise dans cet Ordre Jedi. Je suis entouré de personnes qui me sont inconnues, je rencontre des enfants comme moi mais qui viennent de mondes différentes… et ma mère me manque. Ma planète me manque. Et la dame Gi nous a dit que tôt ou tard on serait pris par un des membres survivants de l’Ordre pour être officiellement des « padawans ».
    Moi : - Bien sûr, c’est ainsi que l’Ordre fonctionne depuis qu’il existe. Les aspirants sont pris en charge par des chevaliers ou maîtres qui en font leurs apprentis. C’est de la pédagogie pour assurer l’existence et le maintien de la philosophie Jedi.
    Ilan : - Ouais ben, je ne me sens pas de devenir l’apprenti d’un de ces Jedi qui je ne connais pas. C’est déjà assez compliqué pour moi de vivre loin de ma famille alors si en plus je dois côtoyer un inconnu, je pense que ma vie sera un enfer.

    Je sens à mesure qu’il parle sa peur et sa frustration ; Ilan a décidément le mal du pays, ce qui arrive souvent à certains enfants recensés auprès de l’Ordre. La jeune korunnai n’a pas cette volonté d’accepter l’aide et la dépendance d’une personne extérieure à son entourage pour le guider. Dans mon manuel d’art Jedi, avoir pour maître un alien pouvait favoriser des liens nouveaux et apprendre à écouter. Il faut dire que ma formation auprès d’Aynor m’a apporté certaines choses mais pas d’autres. Je réfléchis alors à ma proposition, méditant sur le pour et le contre de mon intention, puis je me lance quand même dans ma demande.

    Moi : - Ilan, par simple curiosité… Est-ce je suis une personne extérieure à ton entourage ?
    Ilan, me regardant avec intrigue : - Euh… oui. Mais toi, tu es différent parce que j’ai l’impression de pouvoir te faire confiance. Depuis que j’ai voyagé avec toi après que tu m’es récupéré, je commence à avoir plus de considération pour toi.
    Moi : - Je vois ça. Dans ce cas, j’ai une proposition qui peut t’avantager dans ton intégration au sein des Jedi. Vois-ça comme une façon d’avoir un grand frère spirituel.
    Ilan, les yeux grands ouverts : - Est-ce que tu as l’intention de…
    Moi : - Ilan Yunixy, serais-tu d’accord pour que je sois ton mentor ?

    Le jeune korunnai prend aussitôt un air de stupéfaction-surprise-étonnement. Il est immobile et fixe mon regard comme si tout son corps venait brusquement de se figer dans le temps, respirant d’un silence saccadé. Et malgré cet instant troublant, je perçois en lui du doute, puis de l’incertitude, de l’anxiété et ensuite une lueur grandissante. Je me rends bien compte que ma proposition le met autant dans l’embarras que dans une opportunité.

    Ilan : - Galen… Je… Je ne sais. Je ne sais quoi te répondre.
    Moi : - Alors je peux te laisser le temps de réfléchir à ma question.
    Ilan : - À vrai dire… C’est juste que je ne m’attendais pas à ce que tu me proposes de me prendre comme apprenti. C’est surprenant mais au moins, ça me fait plaisir.
    Moi : - Tu es d’accord pour devenir mon premier padawan.
    Ilan : - Je veux bien. Oui, ça me fera vraiment plaisir.
    Moi : - Alors c’est décidé. Ilan Yunixy, tu es officiellement mon padawan, et ce jusqu’à ce que tu sois apte à porter le titre de chevalier parmi les Jedi.
    Ilan, un large sourire aux lèvres : - Génial !
    Moi : - Mais attention, hein. Je tiens à te prévenir que tu seras sous ma responsabilité et que je ne serais pas le genre de pédagogue que les autres Jedi présentent. C’est la première fois que je partage mon expérience avec un jeune comme toi et c’est autant une expérience de la vie pour moi que pour toi. Avec moi, ce sera un parcours semé quotidiennement de circonstances désastreuses où tu devras autant prêter attention à ce que je t’apprendrais que de te faire une raison sur comment tu feras ta propre expérience de Jedi.
    Ilan : - Je ne comprends pas trop ce que tu dis. Mais j’en saisis le sens derrière.
    Moi : - C’est le but, Ilan. Je te le dis, tu verras très vite que la Force est une puissante alliée mais aussi un terrible job. La phase d’apprenti n’est qu’un commencement.

    Je me lève du sol et l’incite à en faire de même. Le jeune garçon est sur ses jambes, son chiot Akk à ses côtés et attendant la suite, et il patiente à ma gauche.

    Moi : - On va aller voir les membres du Conseil pour signaler que tu es dorénavant mon pada, par simple formalité. Ensuite, je te propose de commencer par une petite séance aux bases des arts Jedi.
    Ilan : - C’est plutôt simple ou difficile ?
    Moi : - Ça, c’est selon ce que la Force te réserve, mon jeune apprenti^^.

    samedi 17 mars 2018 - 21:45 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    A défaut d’avoir sa jambe qui tremblait nerveusement, Ange enfonçait ses ongles dans le cuir du fauteuil sur lequel elle était assise. Son autre main, entravée par celle Wes qui s’évertuait à contenir physiquement son animosité, était paume plaquée contre sa cuisse. Elle ne pouvait donc rien faire à part se consumer intérieurement et entailler davantage cette lèvre qu’elle savait meurtrie.

    Waren.
    Vingt ans s’étaient passés mais elle n’avait pas oublié.
    Tant de rancœur condensée en cinq lettres. Vive, irascible, incandescente, de celles que l’on ne pouvait oublier. Mais la guerre exigeait des sacrifices ; Ange le savait et le seul fait de ne pas être sortie en trombe sous un vent d’acidités plus âpres les unes que les autres et ainsi rester dans un espace aussi exigu que celui dans lequel venait de pénétrer le traître suffisait à prouver la gravité de la situation.
    Elle inspira profondément tandis que du sang s’écoulait dans sa bouche.

    Enfin, l’intercom s’alluma et la voix modifiée du Général résonna, lui faisant oublier ce problème pour un autre.

    Général Gunnar : Bonjour à tous. Une fois encore, je vous remercie d’avoir répondu aussi promptement à mon appel, tous, sans aucune exception, malgré nos divergences d’opinions pour faire face à la seule oppression méritant de porter ce nom.

    Il marqua une pause, donnant ainsi davantage de poids à celui de ses paroles.

    Général Gunnar : J’ai eu vent du succès concernant la mission sur Dormund Kass, mes amis, mais il me tarde d’entendre de votre bouche des nouvelles de la Présidente de Ver’mer. Comment se porte-t-elle ?
    Taishakuten : Elle est sortie des soins intensifs et se porte aussi bien que l’on pourrait se porter dans une situation pareille.
    Général Gunnar : Cette nouvelle me va droit au cœur, Général.
    Taishakuten : A nous aussi et, en son nom, je remercie toutes les personnes ayant participé, de près ou de loin, au sauvetage de la Présidente.
    Général Gunnar : C’est tout naturel, Général. Il va s’en dire que si les rôles avaient été inversés, vous auriez également envoyé vos hommes secourir une démocratie menacée.

    Touché.
    Ange sourit intérieurement.
    Gunnar, du grand Gunnar.

    S’en suivit un silence gênant.
    Cette question, en suspens, dans leur esprit, à tous, ce non-dit que chacun faisait fi de ne pas aborder directement mais par des moyens détournés, jeux de regards et de mots savamment orchestrés pour cette symphonie de faux-semblants diplomatiques.
    Ange s’en amusait, tout comme Wes. Un changement de pression, à peine perceptible, tout contre sa cuisse.

    Le représentant de Ver’mer se racla la gorge.
    Son tour, à n’en pas douter, comme tout un chacun le savait.

    Taishakuten, une apparente assurance dans la voix : Tout comme vous, Général, je suis un homme d’action, loin des précautions oratoires ; c’est pourquoi, j’irai droit au but. L’enlèvement de la Présidente et les répercussions que cela a engendrées a profondément remis en cause notre alignement dans cette guerre…

    Ange leva un sourcil et se gaussa intérieurement.

    Taishakuten : Ver’mer entrera en guerre aussitôt la Présidente suffisamment rétablie pour s’entretenir de vive voix avec vous, Général, et des conséquences et modalités que cette absence de neutralité impliquera pour nous tous.

    De nouveau, les voix s’étaient tues, les oreilles dans l’attente d’une réaction de cet être dont personne – ou presque – n’avait vu le visage en vingt ans.

    Général Gunnar : Diviser pour mieux régner, un adage si peu à propos. Sovereign n’a donc pas encore gagné. Je vous remercie de vous faire porteur de bonnes nouvelles, Général, nous en avions terriblement besoin. Il reste donc encore de l’espoir.

    Il se tut quelques instants et reprit.

    Général Gunnar : Cette offre d’aide ne pouvait pas tomber mieux. En effet, si je vous ai réunis, mes amis, c’est pour vous parler de notre prochain cheval de bataille : porter un coup dur à la République en s’attaquant directement à leurs défenses militaires.
    Waren : Vraiment ?
    Ange, entre ses dents : Et sourd par-dessus le marché ?
    Wes, en étouffant un rire : Je t’en prie, prends sur toi.
    Ange, dans un souffle à peine audible : Je t’assure, je prends sur moi.
    Général Gunnar : … flotte Jedi et la présence de Ver’mer à nos côtés. Nous devons saisir cette occasion avant que notre ennemi ne le fasse.
    Commandant Sakanga : Et qu’avez-vous en tête précisément, Général ?
    Général Gunnar : Les chantiers navals de Fondor.

    Un frisson parcourut l’assistance.

    Taishakuten : Vous n’êtes pas sérieux ?
    Général Gunnar : J’ai bien peur que si, Général. Contrairement à nous – toute proportion gardée – l’ennemi dispose d’une production militaire fictivement illimitée : Fondor, Kuat, Corellia…
    Wes, piqué au vif par un sujet aussi sensible : Général, si je puis me permettre…
    Général Gunnar, l’interrompant poliment : Je sais ce que cela vous coûte, M. Hamera, tout comme à Mlle Solo, de savoir votre monde natal sous étroite surveillance de la République mais envisager de reprendre Corellia est beaucoup trop risqué. Vous le savez, tout comme moi. Sachez-le, j’en suis profondément navré. La République s’attend au soulèvement des Corelliens. Une étincelle et la planète sera à feu et à sang. Et ils ne s’attendent pas à Fondor.
    Kaarde, écoutant jusqu’alors : Et que proposez-vous, au juste, Général ?
    Général Gunnar : Je vais être honnête : ma décision n’est pas encore arrêtée, faute d’informations fiables et suffisamment précises. Et c’est là que vous intervenez.

    Une image holographique se matérialisa alors sous leurs yeux.

    Général Gunnar : Anaxes. Planète sous domination républicaine dans les mondes du noyau. Un complexe militaire à trois jours de la capitale et de sa si fameuse citadelle, sous terre, contient une importante partie des registres militaires de la République. Personne n’a envie de connaître un nouveau Yuuzhan'tar, sans offense.
    Commandant Sakanga : Il n’y en a pas.
    Général Gunnar : Tout comme nos amis Guildeurs, la République a su tirer des leçons du passé.
    Ceno, sur un ton presque indifférent : Infiltrer un bâtiment de l’ennemi.
    Général Gunnar : Très juste, dont nous n’avons aucune idée de l’ampleur, de l’architecture, du personnel la composant ou de la possible présence de Shaax sur place.
    Ceno : J’en suis.
    Général Gunnar : Il nous faut les plans des chantiers, la liste du personnel, tout ce qui pourra nous être utile mais vous serez seuls et aveugles.

    A cette seule mention, le cœur d’Ange se serra davantage. Elle se sentait voler, voler de son devoir, voler de ce qu’elle aurait dû accomplir pour elle, pour eux tous, pour la liberté. L’infiltration, c’était sa deuxième vie, c’était cette impulsion qui l’avait hissée à la tête de la Guilde. Et, aujourd’hui, alors qu’elle aurait pu faire toute la différence, elle se sentait broyée par ce rang de spectatrice.
    C’était douloureux.
    Atrocement douloureux.

    Général Gunnar, poursuivant : Vous ne pouvez pas vous faire prendre, vous ne pouvez pas échouer. Si la République l’apprend, nous devrons non seulement tirer un trait sur cet effet de surprise mais également subir des répercussions désastreuses. Cette guerre d’usure prendra un autre tournant – la question étant de savoir qui ouvrira les hostilités en premier.
    Kinsa, d’un ton interrogateur : Maître Naberry ?
    Kaarde : Je t’en prie.
    Kinsa : Je me porte volontaire pour cette mission, Général, en mon nom et celui de mon apprentie.
    Commandant Sakanga, en se frappant la poitrine de la main : Au nom de mon peuple, je me porte aussi volontaire.
    Taishakuten, après un raclement de gorge gêné : Je ne peux m’engager à titre personnel sans l’aval de la Présidente.
    Général Gunnar : Cela s’entend.
    Waren : Puisque tout le monde se sent pousser des ailes, moi aussi. L’Empereur participera en personne.
    Kaarde : J’aurais également deux noms à vous proposer une fois leur aval obtenu, Général.
    Wes, après avoir pressé la main tremblante de la Corellienne : La Guilde apportera aussi sa pierre à l’édifice. Malheureusement, nous ne pouvons envoyer notre meilleur élément pour des raisons évidentes (Sa tête se tourna dans la direction de l’intéressée.) mais nous mettrons à votre disposition le chef des espions. Hoza participera en personne, j’y veillerai. Du reste, nous nous proposons d’équiper les vaisseaux qui se rendront sur place des derniers brouilleurs que nous avons mis au point pour contrer les senseurs républicains.
    Waren, d’un ton railleur : Oh, comme c’est dommage, Solo ne participera pas.

    Elle se leva impulsivement, s’avança dans sa direction et lui cracha à la gueule.

    Ange, de la colère dans la voix : J’espère que dans ton empiraillon ce crime est passible de peine de mort, foutu fils de …

    Et elle claqua la porte derrière elle.

    Ce message a été modifié par AngeSolo le mercredi 21 mars 2018 - 09:40

    mardi 20 mars 2018 - 22:22 Modification Admin Permalien

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    waren

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    Assis entre Taishakuten et Cenovii, je scrute une assemblée silencieuse et tendue, en faisant le tour je voit un visage qui se démarque dans le lot car extrêmement crispé. Ange Solo me fixait depuis que j’étais entrer dans la pièce, mais trop occuper à discuter avec le Mandalorien, je ne faisais pas trop attention à son regard de Nexus persistant. À cet instant, je me demande ce qui lui traverse l'esprit, mais voilà que la lumière se tamise. Enfin, l’intercom s'allume et la voix modifiée du Général mystère résonne, j'ai hâte d'entendre ses plans. 

    Général Gunnar : Bonjour à tous. Une fois encore, je vous remercie d’avoir répondu aussi promptement à mon appel, tous sans aucune exception..
    Et ce malgrés nos divergences d’opinions pour faire face à la seule oppression méritant de porter ce nom.

    Il marque une pause, donnant ainsi davantage de poids à celui de ses paroles, j'en profite pour m'asseoir plus profondément dans mon fauteuil en cuir rouge de Crait. Personnellement, j'aurais opté pour le bleu de Theed, ou le jaune de Tatooine. Mais les paroles de Gunnar m'extirpant de mes pensées, je reprend un air plus dur et concentré, je me cache derrière des mains jointes.. Les coudes posées, une attitude que optait souvent mon prédécesseur, lors des sessions impériales trop longues. Ça marche, personne n'as remarqué, pas même mes voisins.

    Général Gunnar : C’est tout naturel, Général. Il va s’en dire que si les rôles avaient été inversés, vous auriez également envoyé vos hommes secourir une démocratie menacée.

    Un silence de plomb s'abat sur la pièce, mince j'ai dû zapper une saison, or il n’y a pas de replay. Vite, je dois trouver une parade, je remarque que personne ne dit un mot. Mieux, tout le monde semble baisser leurs visages, il y a échanges de faux regards. Je sourit intérieurement et murmure à Thaishakuten de profiter de ce moment pour s'exprimer au noms de tous. Il se racle la gorge et se lance..

    Taishakuten assuré : Tout comme vous Général, je suis un homme d’action, loin des précautions oratoires ; c’est pourquoi, j’irai droit au but. L’enlèvement de la Présidente et les répercussions que cela a engendrées a profondément remis en cause notre alignement dans cette guerre. Ver’mer entrera en guerre aussitôt la Présidente suffisamment rétablie pour s’entretenir de vive voix avec vous, Général, des conséquences et modalités que cette absence de neutralité implique pour nous tous.

    De nouveau, les voix s’étaient tues, les oreilles dans l’attente d’une réaction de cet être dont personne – ou presque – n’avait vu le visage en vingt ans.
    C'était d'ailleurs un des nombreux mystères sur lequel nos services de renseignements enquêter. La directrice Rance allait se casser les dents sur ce dossier.

    Général Gunnar : Diviser pour mieux régner, un adage si peu à propos. Sovereign n’a donc pas encore gagné. Je vous remercie de vous faire porteur de bonnes
    nouvelles, Général, nous en avions terriblement besoin. Il reste donc encore de l’espoir.

    Il se tut quelques instants et reprit.

    Général Gunnar : Cette offre d’aide ne pouvait pas tomber mieux. En effet, si je vous ai réunis, mes amis, c’est pour vous parler de notre prochain cheval de
    bataille : porter un coup dur à la République en s’attaquant directement à leurs défenses militaires.
    Waren intéressé : Vraiment ?
    Général Gunnar : Avec la flotte Jedi et la présence de Ver’mer à nos côtés. Nous devons saisir cette occasion avant que notre ennemi ne le fasse.
    Commandant Sakanga : Et qu’avez-vous en tête précisément, Général ?
    Général Gunnar : Les chantiers navals de Fondor.

    Un frisson parcourut l’assistance. Un moment, des étincelles parcoururent mes yeux..

    Taishakuten : Vous n’êtes pas sérieux ?
    Général Gunnar : J’ai bien peur que si, Général. Contrairement à nous – toute proportion gardée – l’ennemi dispose d’une production militaire fictivement illimitée : Fondor, Kuat, Corellia…
    Wes, piqué au vif par un sujet aussi sensible : Général, si je puis me permettre…
    Général Gunnar, l’interrompant poliment : Je sais ce que cela vous coûte, M. Hamera, tout comme à Mlle Solo, de savoir votre monde natal sous étroite surveillance de la République
    mais envisager de reprendre Corellia est beaucoup trop risqué. Vous le savez, tout comme moi. Sachez-le, j’en suis profondément navré. La République s’attend au soulèvement des Corelliens.
    Une étincelle et la planète sera à feu et à sang. Et ils ne s’attendent pas à Fondor.
    Kaarde, écoutant jusqu’alors : Et que proposez-vous, au juste, Général ?
    Général Gunnar : Je vais être honnête : ma décision n’est pas encore arrêtée, faute d’informations fiables et suffisamment précises. Et c’est là que vous intervenez.

    Une image holographique se matérialisa alors sous mes yeux, elle montrait des plans multiples, une planète sous domination républicaine dans les mondes du noyau. Un complexe militaire à trois jours de la capitale et de sa si fameuse citadelle, sous terre, des captures d'écrans volés désignant des zones ou des registres militaires de la République étaient cachés. Des captures prit à la sauvette. L'agent qui les avait fait devait avoir eu une sacrée dose de courage pour pouvoir transmettre ceci dans les temps sans se faire prendre. Hélas, ce n'était pas assez..

    Général Gunnar : Nous n’avons aucune idée de l’ampleur, de l’architecture, du personnel la composant ou de la possible présence de Shaax sur place.
    Ceno brusquement : J’en suis général Gunnar.
    Général Gunnar : Il nous faut les plans des chantiers, la liste du personnel, tout ce qui pourra nous être utile mais vous serez seuls et aveugles.
    Vous ne pouvez pas vous faire prendre, vous ne pouvez pas échouer. Si la République l’apprend, nous devrons non seulement tirer un trait sur cet
    effet de surprise mais également subir des répercussions désastreuses. Cette guerre d’usure prendra un autre tournant – la question étant de savoir qui ouvrira les hostilités en premier.
    Kinsa d’un ton interrogateur : Maître Naberry ?
    Kaarde : Je t’en prie.
    Kinsa : Je me porte volontaire pour cette mission, Général, en mon nom et celui de mon apprentie.
    Commandant Sakanga en se frappant la poitrine de la main : Au nom de mon peuple, je me porte aussi volontaire.
    Taishakuten, après un raclement de gorge gêné : Je ne peux m’engager à titre personnel sans l’aval de la Présidente.
    Général Gunnar : Cela s’entend.
    Waren : Puisque tout le monde se sent pousser des ailes, moi aussi. L’Empereur participera en personne.
    Kaarde : J’aurais également deux noms à vous proposer une fois leur aval obtenu, Général.
    Wes, après avoir pressé la main tremblante de la Corellienne : La Guilde apportera aussi sa pierre à l’édifice. Malheureusement, nous ne pouvons envoyer notre meilleur élément
    pour des raisons évidentes (Sa tête se tourna dans la direction de l’intéressée.) mais nous mettrons à votre disposition le chef des espions. Hoza participera en personne, j’y veillerai.
    Du reste, nous nous proposons d’équiper les vaisseaux qui se rendront sur place des derniers brouilleurs que nous avons mis au point pour contrer les senseurs républicains.
    Waren d’un ton railleur : Oh, comme c’est dommage, Solo ne participera pas.

    Sur ce la Corellienne se leva, puis comme une furie, me cracha au visage et quitta la salle. Je pris aussitôt un mouchoir.

    Waren : Je pense que vous devriez surveiller l'état de santé mental de votre Leader, ou une de vos bases secondaires pourrait ne plus être tolérés sur Druckenwell.
    Personnellement, ça me dérangerait que vous soyez obligés de déménager vos stock sur Kalarba ou Kowak.
    Wes menaçant : Vous cherchez la bagarre ? Ça ne me gênerai pas de vous mettre mon poing dans votre..
    Cenovii : Modérez vos propos, vous parlez à l'Empereur Horn, quand à vous majesté je pense qu'Ange s'excusera plus tard.
    Waren s'essuyant : Bon soit, dans ce cas, peut être que le chef de la garnison de Druckenwell ne recevra pas d'instructions.

    Ce message a été modifié par waren le mercredi 21 mars 2018 - 23:38

    mercredi 21 mars 2018 - 22:37 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Il n’a fallu pas moins d’une seule traversée hyperspatiale pour que le yacht royal type-H2 avancé à la carrosserie chromée arrive à sa destination prévue, quittant le couloir de lumière bleue et blanche pour voguer paisiblement dans le vide sidéral constellé. Le vaisseau léger reprend une vitesse de navigation normale puis s’avance vers la mystérieuse flotte stationnaire.
    Fanny Keto exprime silencieusement un rictus de satisfaction : les coordonnées enregistrées par la boîte noire du mouchard et retransmises à C2-B5 sont bien exactes ; son droïde astromécano noir a pu ainsi retracer l’itinéraire initialement prévu par le chasseur où était accroché ce mouchard avant d’être détruit semblait-il. Et à présent, elle avait la flotte Jedi devant les yeux et cacha bien sa déception en ne voyant que trois grands vaisseaux. Elle se concentre ensuite sur son tableau de bord et vérifie que tout est en place. Elle pivote légèrement son siège pour avoir son copilote de face.

    Fanny : - C2, dis-moi que le simulateur de signature astrospatiale fonctionne.
    C2-B5, en tournant sa clé : - Twwiouh, bwwiouh wwiouh.
    Fanny : - Parfait. Mets-nous sur la signature d’un yacht nabien vieux de trente ans, ça devrait nous permettre de nous approcher avec discrétion pendant un moment. En espérant qu’ils ne vont pas nous abattre entretemps.
    C2-B5 : - Twwiouh rwwiouh.

    Le droïde astromech enclenche le système et permet au vaisseau de passer sous une fausse fréquence signataire ; au fur et à mesure qu’elle se rapproche de cette flotte, la jeune humaine blonde devient légèrement anxieuse et espère que son plan va fonctionner. Au même moment, la porte de la cabine s’ouvre en coulissant et le droïde de protocole blanc arrive avec un plateau où se trouve un mug de plastacier vert. À la vapeur qui se dégage du récipient, la boisson est chaude.

    5-5-5 : - Maîtresse, je me suis dit qu’un thé au meiloorun vous serait agréable.
    Fanny, se tournant vers lui : - Je te remercie Triple Cinq.

    Elle prend de sa main droite le mug en faisant attention à ne pas se brûler puis le porte à ses lèvres pour prendre une modeste gorgée de la boisson chaude. Le droïde protocolaire retourne à ses autres occupations tandis que C2 prévient de l’arrivée de chasseurs Jedi vers eux. Fanny pose son mug dans un coin sûr puis elle ouvre le canal d’où un signal clignote.

    Chasseur 1 : - Yacht H nabien, vous pénétrez dans une zone défendue. Faites demi-tour ou passez votre chemin si vous ne voulez pas avoir d’ennuis.
    Fanny, en utilisant un déformateur de voix : - Ici Monia Lisza, pilote en chef de ce yacht. Je fais partie des miliciens renégats à la République qui ont suivi le général Arek. C’est lui que je suis venu voir pour nous assurer qu’il est bien sain et sauf.
    Chasseur 2 : - Patientez un instant.

    La jeune chasseuse ferme ensuite le canal sur réception pour entendre leur réponse. Assise bien au fond sur son siège, elle croise mentalement les doigts pour que son petit manège fasse effet. Si ces souvenirs sont exacts, ils la laisseront venir en pensant que Perseus reconnaîtra le nom d’un de ses plus proches soldats et anciens membres du BSR. C’est justement une réponse positive qui vient et on l’autorise à aller s’amarrer directement à la corvette Raider. C’est justement ce qu’elle voulait.
    Elle manœuvre doucement son vaisseau en direction de la corvette et commence à s’amarrer près d’un des sas de liaison. L’opération ne dure qu’un petit moment mais le yacht est bien accroché au Raider sans soucis. Fanny se lève ensuite de son siège puis quitte le cockpit en prenant entretemps son court manteau vert forêt sur le dossier du fauteuil.

    Fanny : - C2, reste ici pour veiller sur le vaisseau et les radars. Préviens-moi si d’autres arrivent.

    L’astrromech noir lui répond affirmativement dans son dialecte puis elle sort de son vaisseau.
    La passerelle du sas est assez grande pour qu’elle marche bien droit du dos et elle s’avance dans ce corridor circulaire grisé qui donne à l’intérieur de la corvette typique kuati. Elle se retrouve dans un corridor plus grand, plus éclairé et surtout de forme octogonale ; elle aperçoit sur la droite un escalier métallique descendant sur le seul et unique hangar où se trouve un chasseur Aile-V. Fanny observe de chaque côté ce couloir, consciente qu’il n’y a que le sifflement léger des machines et ventilations, le grésillement des éclairages néons blanc et pas une âme qui vive. Fanny respire un coup pour se calmer puis elle se dirige sur sa gauche pour suivre le corridor. Elle va bien finir par découvrir quelque chose d’intéressant. Au cours de sa traversée furtive, elle ne remarque que des droïdes d’entretien et de maintenance qui assure le bon fonctionnement constant de ce Raider. Elle se rend dans certaines pièces où, hormis quelques aménagements de confort et de pratiques, elle ne voit rien qui puisse porter son attention. Et en atteignant presque le fond, elle arrive à l’ascenseur.
    Fanny s’approche et ouvre l’ascenseur pour monter dedans. Un doigt sur le bouton du haut et la voilà en ascension vers le niveau supérieur : la passerelle de commandement.
    L’ascenseur s’ouvre et la jeune humaine se retrouve dans un petit couloir en forme de U carré. Une grande porte coulissante se trouve de chaque côté de l’ascenseur ; « sûrement d’autres pièces de confort », pense-t-elle. Elle tourne à droite et suit le couloir au pas de loup jusqu’à une porte à deux battants. Ceux-ci s’ouvrent à son approche et elle entre sur le pont.
    La pièce aux grandes vitres de transpacier est vide ; pas le moindre membre d’équipage, pas le moindre individu occupé à gérer l’astronavigation, le contrôle des machines ou la communication. Rien qu’une pièce où seules les tables de commandes et une borne de gouvernail particulière règnent dans le silence.

    Fanny, murmurant de gêne : - C’est une corvette fantôme ou quoi ? Y a personne.

    Elle décide quand même de passer en revue le pont pour voir de quoi établir un plan d’attaque de la flotte Républicaine sur cette flottille de rien du tout. L’Ordre est juste un grand cuirassé d’un modèle unique et un croiseur tout aussi arriéré. Elle tente d’accéder à l’holocom pour contacter ses supérieurs mais la console est sécurisée par un code astromech. Appeler C2 pour régler ce problème serait un jeu d’enfant mais le droïde doit veiller sur son yacht. Elle décide de s’occuper de la console de gouvernail et tente de comprendre son fonctionnement. Mais son regard se porte alors sur l’étrange entrée parallélépipédique derrière elle. Une chambre circulaire où un siège, grand, confortable et muni de commandes aux accoudoirs, trône au milieu. Elle remarque bien entendu la couchette simple derrière et le bureau muni d’un terminal personnel. Fanny se doute que ce siège doit avoir une spécificité importante dans la corvette et elle pourrait l’utiliser pour prendre ce vaisseau à l’insu de son proprio. Et pourtant, une chose encore plus étrange l’interpelle.
    Fanny découvre un objet rhombicuboctaèdrique taillé dans un cristal blanc aux reflets multicolores ; cet objet brille d’une incandescence chaleureuse et siffle des mélodies aigues et cristallines. La jeune humaine n’a jamais vu un objet pareil et se demande de quoi il peut bien choisir. Sa première supposition est qu’il doit s’agir d’un holocron ; un de cette forme doit contenir des informations intéressantes. Elle décide de le prendre pour le voler. Mais c’est alors que l’objet s’élève tout seul du siège, à la grande surprise de la jeune fille, et commence à faire apparaître une silhouette.

    ???, sous forme holographique : - Mes salutations à qui trouvera ce mystique holocron. Permettez-moi de me présenter comme le dernier utilisateur de la Force à avoir exploité le Codex : je suis Galen Arek, chevalier Jedi et l’un des nombreux survivants de l’Ordre au second génocide Jedi, orchestré peu après la crise de Rhommamool. J’ai grande peine à annoncer, en ce moment même où je parle, le déchirement de la Force ainsi que la révolution de la République Galactique…

    Fanny est immobile, autant surprise que stupéfaite, par cet enregistrement holographique qui vient de s’enclencher. Pourtant, elle n’a aucune sensibilité à la Force donc elle n’aurait pas pu ouvrir d’elle-même cet holocron. Elle écoute et regarde le jeune homme qui parle devant elle, avec une tristesse dans son regard et une conviction dans ses mots, et elle découvre ce qu’elle cherchait pour elle-même, pour comprendre le soudain retour des Jedi. Fanny contemple malgré elle une autre version de l’histoire sur ces vingt dernières années. Soudain, elle entend du remous derrière elle et se retourne avant de crier de peur-surprise. Un droïde astromech bleu et argent se met en rogne et en alerte en découvrant l’intruse ici et ouvre un compartiment pour sortir un bras à mini-canon.
    Fanny dégaine son blaster pour tirer sur le droïde mais celui-ci est plus rapide en sortant un autre bras articulé pour la désarmer. Elle se reçoit la pince en pleine joue et perd de peu l’équilibre, avant de s’enfuir à toute jambe vers la sortie. Elle coure dans le couloir et se retourne à certains moments pour tirer sur l’astromech bleu et argent qui la poursuit. Il esquive habilement les tirs et continue de rouler à vive allure. Fanny atteint l’ascenseur et s’enferme dedans pour descendre. Elle a enfin échappé à son poursuivant. Mais… ce qu’elle ne sait pas… c’est que le droïde a alerté son partenaire.

    ***
    La salle du Conseil, par intérim dans le Tarentule II, est telle que je l’ai trouvée la première fois que je suis venu pour une réunion. Et c’est dans cette même salle que je trouve assis dans des fauteuils luxueux et larges trois des membres du Conseil. Ils sont en pleine discussion l’un avec l’autre, sur leurs préavis concernant la réunion à bord du Main Ecarlate, et je m’avance vers eux pour leur faire savoir ma présence. Les maîtres Jorus Beku’N, Doc B. Terrik et Aynor Alask sont ravis de me voir et je leur explique que j’ai commencé à prendre mon rôle de pédagogue en prenant Ilan comme pada.

    Doc : - Donc j’en conclus que tu t’engages à enseigner notre culture à ce jeune aspirant comme il se doit, n’est-ce pas ?
    Moi : - Cette autant une première fois pour moi que pour lui. Je ne saurais pas vous dire si je serais à la hauteur de vos « attentes ».
    Aynor : - Fais-toi confiance Galen et tout ira bien. Je pense que tu as le potentiel pour cette tâche.
    Jorus : - Enseigner l’art Jedi à un apprenti est une mission qui demandera autant de discipline que de cohésion entre le maître et l’élève. Les débuts sont toujours difficiles mais avec le temps tu t’y feras.
    Moi : - Merci de votre soutien maître Jorus.
    Aynor : - Et toi jeune Ilan, tâche de respecter Galen autant que tu dois respecter l’Ordre.
    Ilan : - C’est entendu… euh, maîtres Jedi.
    Doc : - À la bonne heure.
    Moi : - Bien, si vous permettez, nous allons nous retirer et…

    Mon comlink sonne aussitôt et je décide de décrocher. L’appel vient de R1 qui m’alerte que quelqu’un s’est infiltré dans le Pégase Vengeur et s’est approché du Codex. Je lui demande, inquiet et énervé, où est parti l’intrus. Il me dit que si je me dépêche, je pourrais le rattraper dans le hangar du Raider puisqu’il a bloqué les issues externes. Je le remercie et je coupe la liaison. Je me rends de ce pas à ma corvette, suivi de près par Ilan puis par Reyn qui était là, et je fonce dans le sas entre les deux vaisseaux lourds pour rejoindre mon hangar.
    C’est là que je saute sur la surface plane et lisse du sol gris et je tombe nez-à-nez, bien que deux mètres nous sépare, sur la seule personne que j’aurais dû me douter de tomber dessus.

    Moi : - Encore vous !
    Fanny, paniquée : - Kayliburn !

    Elle se retourne pour s’enfuir de l’autre bout. J’effectue un Saut de Force et plane vers elle pour la coincer entre mes deux bras, contre le sol. Ilan et Reyn arrivent tandis que Fanny se débat.

    Fanny : - Lâchez-moi ! Lâchez-moi tout de suite ou je vous taille en pièces !
    Moi : - Alors là, dans vos rêves Keto. Il n’est pas question que je vous laisse aller à votre guise.
    Ilan : - Galen, qui c’est ?
    Moi : - Elle ? Une emmerdeuse de la République.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 30 septembre 2018 - 15:39
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 19:19

    samedi 24 mars 2018 - 09:32 Modification Admin Permalien

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    baaaaaaal

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    Il m’en a fallu, de la patience.
    Et à présent me voilà moi, ex-Seigneur Noir des Sith, à la tête d’une coalition regroupant l’Empire, les Jedi, les Yuuzhan Vong, les Mandaloriens, la Guilde et les restes de la République Galactique. Quelle ironie. Nul doute qu’ils feraient une crise cardiaque générale, s’ils savaient qui se cache derrière le pseudonyme du Général Gunnar.
    Tant d’individus puissants et influents autour de cette table, suspendus à mes mots, dont deux que je me ferais un plaisir d’exécuter sur place si je me laissais aller à mes pulsions. Pas Kaarde et Ordo, malgré les revers et blessures qu’ils m’ont infligés dans le passé, mais l’Empereur Waren Horn et Hamera. Cette fouine de Waren, sans doute mon allié le moins fiable mais aussi l’homme le plus puissant de la galaxie après Sovereign, du moins militairement. L’autre homme dont je souhaiterais voir les yeux  arrachés des orbites, Hamera, a visiblement pour sa part l’outrecuidance de s’accrocher à MON Ange.
    Pour l’instant laissons-les se battre, officiellement pour la liberté dans la galaxie, officieusement pour servir mes desseins.



    Ange Solo et sa dignité venaient juste de quitter la salle de réunion. Tant mieux, songea l’ex-maître Sith. Plus loin elle serait de Waren et Hamera, mieux ce serait. Heureusement Ordo était intervenu pour les calmer.
    D’autre part il lui avait tout de suite sauté au yeux que sa belle était beaucoup plus ouverte à la Force. Il existait de fait un risque qu’elle trahisse ses sentiments en sa présence et donc la nature de leur relation au yeux de forceux comme le rusé Kaarde.

    Baaaaaaal. - Je vous en prie, messieurs, restons concentrés.

    Le dédaigneux empereur et le roquet guildeur prirent sur eux et s’employèrent dès lors à s’ignorer mutuellement.

    Baaaaaaal. - Nous sommes donc d’accord ? Cette équipe réduite comprendra Cera Ordo, Kinsa Talik, deux Jedi dont Maître Naberry me communiquera les noms, Hoza Xiji, le Commandeur Sakanga , l’Empereur Waren Horn et le Général Taishakuten si toutefois la Présidente Oedipem l’y autorise… Huit personnes, dont plusieurs sont à la tête de factions-clé de notre mouvement… j’espère que vous mesurez bien les risques, mes amis.

    Étonnamment Dark Spencer ne s’était pas porté volontaire. Mais vu les remous qu’il provoquait dans la Force et qui trahissaient son instabilité, c’était aussi bien qu’il ne participe pas à l’infiltration. Baaaaaaal se promit d’interroger Ordo sur l’état du cathar fou avant qu’il parte en mission.

    Baaaaaaal. - … Non seulement l’échec de cette mission ruinerait définitivement nos plans vis-à-vis des chantiers de Fondor, mais vos pertes porteraient un coup fatal à notre combat contre la République de Sovereign.

    Le République de Ver’mer étant désormais membre de la Coalition et reconnue comme étant la vraie République en exil, il était à présent important de bien choisir ses mots, surtout en présence de représentants comme Taishakuten, et de désigner l’ennemi en tant que République de Sovereign. Expression sous-entendant qu’ils combattaient une "fausse République".

    Ordo. - Tout comme la prise des chantiers de Fondor portera un coup fatal à Sovereign, Général. C’est précisément l’occasion que nous attendions depuis des années !
    Waren. - J’approuve. La réapparition des Jedi, la soudaine reprise de Zonama Sekot, le ralliement de Ver’mer et toutes ces petites victoires nous on redonné un apparent avantage. Mais cette succession d’événements va aussi finir par faire réagir l’ennemi… et violemment.
    Taishakuten. - Je suis d’accord avec l’Empereur. Il est donc essentiel de consolider cette avancée en portant un coup dont la fausse République ne se relèvera pas !
    Kaarde. - J’approuve. Affaiblir et occuper l’ennemi militairement offrira un répit aux Jedi, que nous mettrons à profit pour agrandir et consolider nos rangs. Beaucoup de travail nous attendra après, notamment avec les shaax, dont nous ne connaissons toujours pas l’origine.
    Wes. - Il était temps qu’une telle occasion se présente. Vous avez le soutien entier de la Guilde, Général.
    Sakanga. - Et ssselui-lui des Yuuzhan Vong, sssssans réserve !

    Baaaaaaal eut la décence de ne pas savourer cet accord unanime comme un victoire. Manipuler toutes ces factions était une chose, encore fallait-il qu’elles réussissent leur part du job. Or l’ancien Seigneur Noir misait beaucoup sur la prise des chantiers de Fondor.
    Autrefois, lorsqu’il dirigeait son propre Ordre Sith constitué de soldats clones et d’apprentis serviles, Baaaaaaal n’aurait jamais délégué une tâche aussi importante. Ces vingt ans de guerre sous l’apparence du Général Gunnar lui auraient au moins appris à se reposer davantage sur les autres.  

    Baaaaaaal. - Nous sommes donc d’accords… Réussissez cette mission, et je vous promets de prendre les chantiers navals de Fondor. Je n’ai pas besoin de vous préciser que votre mission doit demeurer secrète, bien sûr. Vous resterez donc à bord de la Main Écarlate jusqu’à ce que Maître Naberry nous ait confié ses deux Jedi et que la Guilde ait affrété vos vaisseaux.
    Taishakuten. - Je me charge d’obtenir la bénédiction de la Présidente sans livrer les détails cruciaux de votre plan, Général Gunnar. Étant donné l’aide que votre résistance nous a apporté, je ne doute pas qu’elle donnera son aval.
    Baaaaaaal. - Vous m’en voyez ravi, Général Taishakuten.
    Taishakuten. - En enlevant notre présidente, Sovereign n’aura fait que nous unir et précipiter sa perte !
    Baaaaaaal. - Mademoiselle, Messieurs… que la Force soit avec vous !

    Et il coupa la communication, se retrouvant à nouveau seul dans ses quartiers privés. Il se servit un verre de brandy bien mérité.

    Baaaaaaal. - «  En enlevant notre présidente, Sovereign n’aura fait que nous unir et précipiter sa perte »… Ha ! Tu ne crois pas si bien dire, Taishakuten. Tout se passe comme je l’avais prévu.

    Il leva son verre, en repensant à tous les efforts qu’il avait déployés pour s’assurer le ralliement de Ver’mer et aux intermédiaires qu’il avait supprimés pour couvrir sa piste.

    Baaaaaaal. - Un toast… à tous ces héros qui me mangent dans la main… et à toi, chère Jocaste Oedipem… j’ai décidément bien fait de te kidnapper. Muhahaha !


    Salut à tous les fans de Docteurs !

    lundi 26 mars 2018 - 22:33 Modification Admin Permalien

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