Le Temple Jedi 6 (page 78)

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    galen-starkyler

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    La citadelle inconnue, dans la jungle marécageuse de Dromund Kaas, est tout sauf agréable. Des ondes négatives me ramenaient mes pires craintes et visiblement la même chose arrivait à Kinsa. Heureusement que l’on s’est entraidé l’un et l’autre pour éviter que l’on se retrouve déjà défaitiste au début de notre mission. L’envie même de l’embrasser a pris le dessus mais je n’ai pas insisté trop longtemps pour ne pas la mettre dans l’embarras. Elle a ensuite fait un câlin à Eckmül puis nos deux groupes se sont séparés. Nous voilà à présent de l’autre côté de l’entrée nord.

    Un long couloir sombre de pierres affinées s’enfonce dans une demi-obscurité peu à peu effacée. Notre groupe formé du chevalier Impérial, de la Vong, d’Ecmül et moi, nous avançons dans cet unique couloir qui est assez large pour que nous restions en rangées de deux à quatre. Nous avançons progressivement à une allure constante de marche et nous observons chaque recoin du couloir pour voir s’il n’y aurait pas de danger. Nous venons de faire à peine dix mètres que le couloir tourne légèrement sur la droite. Nous le suivons toujours, inspectant de toute part autour de nous, puis cinq mètres plus tard… nous découvrons que le couloir donne sur d’autres entrées. Des rangées d’encadrements sans porte, à gauche et à droite, qui donnent sur des salles plongées dans le noir.
    Je me plonge dans la Force pour me servir de la perception de la Vie et analyser les quatre premières pièces devant nous : ma concentration coule de source, ma connexion de Force aussi… mais je ne vois rien qui ressemble à une trace de vie dans ces salles vides.

    Moi : - Il n’y a personne dans ces salles.
    Galan Taris : - Méfions-nous tout de même. L’ennemi cherche peut-être à nous tromper en se dissimulant dans la Force.
    Ze’yetar : - Je penccchhe plus tôt pour des droïdes caccchhés dans l’ombre.
    Moi : - On va devoir faire moins de bruit alors.
    Eckmül : - Pourquoi tu dis ça ?
    Moi : - Les droïdes réagissent autant au bruit qu’aux mouvements.

    Nous continuons doucement d’avancer puis nous inspectons les huit salles suivantes devant nous. D’abord la rangée de gauche, où il n’y a pas une seule trace de vie seulement des meubles et machines abimés et défectueux, puis la rangée de droite, où le même résultat revient. Il n’y a toujours pas de trace de la présidente Jocaste. Et ça inquiète mon camarade Bith qui souhaite tant retrouver sa mère. Je le rassure en lui donnant une petite tape sur l’épaule. Il me remercie pour mon soutien dans ces moments durs. Mais alors que nous avons fait dix mètres de plus…
    Mon sens du danger vibre sur mon échine. Et un bruit de machine au loin me fait découvrir la raison.

    Moi : - Tourelles Mark II ! À onze heures et une heure !
    Eckmül : - Quoi ?!
    Ze’yetar : - À couvert !

    Les tirs lourds commencent à fuser tandis que nous nous abritons par deux à une salle sur le côté. Galan Taris est plaqué contre le mur de la salle de gauche, avec la Vong qui a déjà sorti ses armes, tandis que je passe mon œil gauche vers le bord de la salle de droite pour voir l’adversaire.
    Deux tourelles de type Mark II, de fabrication ancienne remontant à la première Guerre Froide, sont rattachées au plafond et guettent notre présence après avoir tiré une vingtaine de salves. Elles pivotent de gauche à droite pour nous chercher… et nous abattre. La tourelle de gauche m’aperçoit et tire une seule salve. Je me recache derrière le mur pour éviter de me faire blesser. Je m’aperçois qu’Eckmül est encore sous le choc du danger tandis que le chevalier Impérial et la Vong sont sur leurs gardes. Je les interpelle sur le topo de la situation.

    Moi : - Elles savent que nous sommes là. On va devoir les prendre au dépourvu.
    Galan Taris : - Les attaquer de front est de la folie. Ces machines sont programmées pour tirer à volonté et en rafale. La seule chose qu’il nous reste, c’est de les attaquer à distance.
    Moi : - Et comment ?
    Galan Taris : - Galen, vous savez lancer un sabre ?

    Je comprends mieux ce qu’il veut faire et lui fait signe que oui. Grâce aux signaux militaires qu’il m’envoie, je peux savoir à quel moment je pourrais me retourner et envoyer mon sabre dans la tourelle de gauche. Je me concentre dans mon objectif et mon lancer, plaçant mon sabre à l’envers dans ma main et la lame à l’horizontale. Je regarde le chevalier qui est aussi paré que moi. Il me donne le signal et je me retourne pour lancer mon sabre. Les deux lames laser, l’une bleue et l’autre argentée, viennent frapper les canons des deux tourelles et les désarmer en les tranchant. Les deux tourelles ont perdu à présent leur fonction principale. Ze’yetar bondit de là où elle était puis elle frappe les boîtiers restants des tourelles pour les endommager. J’entends soudain un bip répétitif en crescendo et mon sens du danger vibre. Je bondis à mon tour… pour saisir la Vong et la faire tomber.

    Moi : - À terre, Ze’yetar !

    Au même moment, les deux restes de tourelles explose d’un coup en feu. Des débris volent de partout dans le couloir tandis que la fumée se dissipe petit à petit. Je me relève de là en toussant un peu puis aide la Vong à se relever. Ze’yetar me remercie pour l’avoir sauvé de la détonation. Eckmül sort enfin de la salle et nous rejoint en constatant les dégâts. C’est alors qu’un appel de Kinsa arrive.

    Kinsa (com) : - Ici Kinsa Talik. Faites attention, il y a des pièges à l'intérieur.
    Galan Taris : - Ici Galan Taris. On a vu. Soyez prudents aussi, je crois que ces salopards veulent vraiment notre peau. Galan Taris, terminé.

    Nous poursuivons notre route et enchaînons les couloirs sombres les uns après les autres. Mais cette fois, hormis quelques trappes en traître et murs où des lances sortent, Eckmül nous sert aussitôt de guide quand à savoir quel couloir prendre. Nous courons derrière lui pour le suivre dans sa traversée des couloirs piégés… avant de nous retrouver dans une petite salle vide et sobre avec une porte épaisse et scellée devant nous.

    Moi : - Tu sens ta mère ici ?
    Eckmül : - Oui. Elle est là derrière cette porte (Il tente de l’ouvrir mais en vain) Mince, c’est coincé.
    Moi, après avoir tenté de toutes mes forces : - La porte a été volontairement bloquée dans la pierre des murs. Il nous faut l’aide des autres.
    Galan Taris : - Contacte-les jeune Bith.

    Eckmül s’exécute… et un quart d’heure plus tard, le groupe est enfin au complet. Eckmül leur explique la situation… et les frères Kilivan entrent à nouveau dans leur délire. Le lieutenant leur jappe dessus et nous nous cherchons une solution.

    Mara : - Faire exploser cette porte scellée pourrait nous blesser ou blesser la présidente. Pire, faire s’écrouler la citadelle sur nous.
    Kinsa : - A-t-on tenté de la démurer au sabre-laser ?
    Eckmül : - Je ne crois pas.
    Galan Taris : - Utiliser nos sabres sur cette pierre ne pourra pas la déloger aussi facilement. Il nous faudra aussi la pousser ou la tirer pour nous ouvrir un passage. Or, Cette porte est épaisse.
    Moi : - On dispose de quatre à cinq sabres, sauf si Mara n’a pas le sien. On peut quand même tenter de découper les contours de la porte. Ensuite, on le tractera vers nous pour la déloger.

    Chose dite, chose faite. Nous voilà la lame de sabre creusant la pierre de la porte en suivant les contours de l’encadrement. L’opération nous prend cinq minutes complètes puis nous passons à l’étape suivante. Tracter le grand morceau de pierre s’avère aussi dur que de déplacer une statue de dix kilos, mais nous sommes assez nombreux pour l’attirer vers nous et la déloger.
    L’entrée est ouverte et nous pouvons passer. Eckmül passe le premier en courant et pénètre dans un cachot aussi grand qu’une caverne. Une grande femme Bith est allongée sur un matelas de pierre et semble souffrir le martyr ; à l’état de sa grande robe de fonction, elle en a connue des souffrances. Eckmül la prend dans ses bras, lui parle pour qu’elle puisse lui répondre mais elle est si affaiblie que le jeune Bith patiente en vain. Finalement, Galan Taris se propose pour porter sur son dos Jocaste.

    Nous quittons enfin la citadelle en repassant par l’entrée nord mais nous devons encore repasser par-dessus le champ de mines. Le chevalier Impérial passe le premier avec la présidente et il se retrouve sain et sauf de l’autre côté. Mara passe à son tour, Eckmûl suit, Kinsa derrière lui. Je saute le dernier en planant de la même manière que la précédente fois. Nous utilisons ensuite nos pouvoirs télékinétiques pour soulever le reste du groupe. Les plus turbulents étant les jumeaux Kilivan qui me menaçaient de m’envoyer dans l’espace si jamais je recommençais.

    Toujours est-il que nous avons rejoint la navette, entiers et avec la présidente sauvée, et nous repartons en direction de notre lieu de rendez-vous. Loin de Dromund Kaas.
    La République de Ver’mer doit nous attendre avec impatience.

    lundi 29 janvier 2018 - 22:06 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Dans le New Dawn, un silence pesant régnait. Nous avions laissé un des bancs à la présidente Jocaste, très affaiblie, et seuls Mara et Eckmül étaient à ses côtés, la première lui prodiguant les premiers soins en faisant preuve d'inventivité au vu de l'équipement médical réduit dont disposait la navette. Quant à mon camarade Bith, son aura d'inquiétude avait certes diminué mais restait toujours présente. Le reste de l'équipe s'était serrée sur les assises restantes et cette fois je pris bien garde de mettre les jumeaux Kilivian à distance. L'aller avait été plutôt insupportable, je ne tenais guère à ce que le retour le soit aussi.

    Heureusement, le voyage se passa bien, je réussis même à faire un petit somme. Certes, j'avais besoin de peu de sommeil, mais Dromund Kaas m'avait littéralement épuisée. L'atmosphère obscure de cette planète était...déstabilisante, et inconsciemment je devais avoir mobilisé une certaine énergie pour lutter contre elle.

    Je me réveillai une heure avant l'arrivée sur Montross et constatai que certains de mes camarades somnolaient encore, y compris Galen et Mara. Eckmül était toujours au chevet de Jocaste, une expression inquiète sur le visage. Je m'approchai de lui et posai ma main sur son épaule. J'étais avec lui quant il avait retrouvé sa mère pour la première fois, sur Grilamen. Un instant, des souvenirs de cette mission me revinrent en mémoire. Ceno avait encastré l'Arrow dans une tour pour la faire s'effondrer sur nos poursuivants, et j'avais fait semblant de m'être évanouie pour le taquiner. L'entendre s'époumoner avait été assez drôle, mais je lui avais vite signifié que j'étais consciente. Je ne savais pas combien de fois nous avions frôlé la mort à cause de ses manoeuvres de fou : beaucoup en tout cas... Mais bien plus nombreuses étaient les fois où il nous avait sauvés.

    Comme s'il avait saisi le fond de ma pensée, Eckmül se tourna vers moi et dit :

    Eckmül : Alors, comme ça, c'est reparti, on va en mission, on manque de mourir à plusieurs reprises, mais on s'en sort indemnes...
    Moi : Que veux-tu...les vieilles habitudes ont la vie dure. Quoique...sur Belsavis...
    Eckmül : Ah non ! On a dit que ce qui s'est passé sur Belsavis reste sur Belsavis !
    Moi : Je suis bien d'accord (j'eus un petit rire). Mais je préfèrerais revivre Belsavis que de voir cette guerre s'éterniser.
    Eckmül : Je suis convaincu que ça n'arrivera pas. Surtout si Ver'mer vient nous prêter main-forte.
    Moi : J'espère que ta mère aura été convaincue par le succès de son sauvetage. Preuve que des Jedi peuvent travailler de concert avec un Impérial, une Vong, des Guildeurs et un militaire accompli... Si chacun donne du sien, on gagnera. Parce qu'en face, ils ne sont pas unis comme nous le sommes. J'ai déjà vu des alliances se former pour la liberté, et je sais que quand un but rassemble, les différences sont gommées.

    Mon camarade hocha la tête et déclara qu'il allait méditer. Je fis de même jusqu'à la sortie de l'hyperespace, où Galan Taris réveilla tous les dormeurs et amorça une procédure d'atterrissage après s'être identifié. Une fois à terre, Jocaste fut immédiatement prise en charge par les médecins locaux et on nous attribua des quartiers provisoires, tandis que le lieutenant Taishakuten alla faire son rapport à Thore. Je partageais une chambre avec Mara, puisque nous étions les seuls membres féminins du groupe, et je découvris que Zadyssa y avait déjà été installée pendant notre mission. La jeune fille arbora un grand sourire en me voyant :

    Zadyssa : Salut ! Tu es revenue ! Tu as fini ta mission très dangereuse et importante ? Ou c'est juste un passage ?...
    Moi, avec un sourire : Non, je suis vraiment revenue, et je suis prête à continuer ta formation.
    Zadyssa : Ah ? Super ! On commence quand ?

    Je fus amusée de son enthousiasme. Elle me rappelait la jeune Twi'lek que j'avais été : toujours impatiente d'apprendre de nouvelles choses, ou de partir en mission. Oui, j'avais été pire qu'elle, et la Force savait comment je bouillais d'impatience à chaque fois que je voyais mon maître approcher.

    Moi : On commence quand tu veux.
    Zadyssa : Maintenant ?

    Je jetai un coup d'oeil à la porte. Mara était allée parler avec les jumeaux, alors...

    Moi : Allons-y alors. Bien...la tradition voudrait que je commence par t'instruire aux pouvoirs de la Force, mais la situation actuelle nécessite un entraînement centré sur le sabre. Tu connais les mouvements de base je suppose ?
    Zadyssa : Oui ! Je connais les mouvements de base du Shii-Cho, et j'ai révisé les mouvements du Soresu que tu m'as appris la dernière fois.
    Moi : En plus de les connaître, sais-tu les enchaîner fluidement, sans même avoir à penser ce que tu fais ?
    Zadyssa : Euh...je crois. Sans adversaire en tout cas, ça marche plutôt bien.
    Moi : Voyons avec adversaire.

    Je portai la main à mon sabre, accroché à ma ceinture, et le dégainai. À son tour, ma padawan sortit un sabre à lame blanche : je reconnus un de ceux que je m'étais amusée à fabriquer avec le matériel à bord de la flotte de Dark Maléfica. Cela avait été une de mes nombreuses occupations durant huit ans : très vite, j'avais déniché une vieille réserve de cristaux sur le Tarentule II, appartenant sans doute à la défunte Sith Bothane. Ils étaient synthétiques et donnaient une couleur blanche, et les seuls cristaux de mise au point qu'il y avait étaient de couleur rouge – je m'étais donc abstenue. J'avais facilement passé des centaines d'heures dans cet atelier qui devait probablement se trouver sur le vaisseau amiral de flotte au cas où la Sith perdrait son sabre : pour une fois que je remercierais bien une servante du côté obscur...

    Je débutai avec des attaques qui impliquaient des parades basiques, et observait sa façon de se défendre. Elle se débrouillait plutôt bien, elle paraissait connaître la technique et s'être entraînée seule. Toutefois, lorsque j'accélérai légèrement la cadence, je remarquais un défaut : elle se servait trop de ses yeux. Naturel pour quelqu'un qui avait grandi alors que la Force était déchirée, mais à présent il fallait qu'elle apprenne à faire plus confiance à son "sixième sens". Il lui arrivait parfois aussi à être déséquilibrée. Je lui conseillai :

    Moi : Utilise davantage tes appuis. Si tu retrouves dans un cas de "bras de fer de sabres", tu ne tiendras pas, par exemple.
    Zadyssa : J'y penserai.
    Moi : Et aussi, fie-toi à la Force. C'est elle qui t'aidera à prévoir les mouvements de ton adversaire, pas tes yeux. Il faut énormément d'entraînement pour déduire ce que la personne en face de toi fera, et même cela peut être trompé, alors que la Force ne ment jamais. C'est comme ça que..

    Je m'interrompis. Comment pouvais-je être sûre que les conseils que je donnais étaient bons ? Avais-je raison de commencer par le sabre ? N'étais-je pas en train de l'inciter à la violence ? J'éteignis mon arme. Comment pouvais-je penser que je pourrais être une bonne maître pour Zadyssa ? Je ne pouvais guère me vanter d'être la meilleure Jedi au monde avec mes multiples problèmes émotionnels, j'avais été formée par quelqu'un qui était aujourd'hui un Jedi Noir... Peut-être que Ceno avait plus déteint, et déteignait encore, sur moi que je le pensais. Peut-être que je lui ressemblais bien plus que je voulais bien l'admettre, et que cela m'empêcherait de bien former la jeune fille qui se tenait juste devant loi, intriguée. Et puis...j'étais Mandalorienne. Difficile d'avoir une position stable dans ces conditions.

    Zadyssa : Maître ? Kinsa ? Pourquoi...?
    Moi : Excuse-moi. C'est juste que... Non, ce n'est rien. Je crois que je suis un peu fatiguée.

    Je mentais, bien sûr, mais je n'allais pas confier mes doutes à Zadyssa ! Pour masquer mon trouble, je lui proposai une activité plus calme : une méditation, pour l'habituer à plonger dans la Force. Je parvins à déguiser ce revirement en conseil pédagogique pour qu'ensuite elle soit plus performante dans ses exercices au sabre, mais elle n'était pas bête : elle avait compris que quelque chose n'allait pas. J'avais également besoin de méditer, pour chasser de mon esprit ce doute.

    Sur Montross, nous étions arrivés le soir, mais je n'avais guère envie de dormir, et alors que Zadyssa s'était déjà couchée depuis deux bonnes heures, j'avais les yeux toujours grands ouverts. Je sentais que j'étais bonne pour une nuit blanche, alors...autant la rendre productive. Il fallait que je fasse mon rapport à Mand'alore, de toute manière. Silencieusement, pour ne réveiller personne, je sortis et rejoignis l'Arrow, qui avait un canal réservé aux communications vers Mandalore, où, d'après mon datapad, il était autour de 15h. Avec un peu de chance, elle ne serait pas occupée.

    J'attendis quelques minutes devant l'holoprojecteur central, droite dans mon armure, avec toute la gravité qui convenait à ce genre de communications. Je devais bien avouer que je n'étais pas forcément à l'aise... Enfin, l'holo de Jaia Tepal apparut.

    Mand'alore : Kinsa Talik. Je dois donc en déduire que la mission a été un succès ?
    Moi : Elle l'a été, Mand'alore. La présidente était enfermée dans une forteresse sur Dromund Kaas, où il n'y avait aucun ennemi, seulement des pièges. Un certain nombre de pièges à vrai dire, mais nous avons réussi à trouver la présidente et à la ramener en vie sur Montross.

    Même si je ne voyais pas son visage, masqué par son casque, je l'imaginais très bien froncer les sourcils à l'expression "en vie" et relever :

    Mand'alore : Dois-je en déduire qu'elle est blessée ?
    Moi : Nous pensons qu'elle a subi des tortures, mais son état est stable, elle devrait bientôt être rétablie.
    Mand'alore : C'est une bonne chose. Qu'en est-il de l'entrée en guerre de Ver'mer ?
    Moi : Rien n'a été décidé pour l'instant, mais l'équipe formée des différents membres de la rébellion a fonctionné, ce qui devrait lui montrer que c'est une chose possible de s'unir pour triompher.
    Mand'alore : Très bien. Félicitations pour la réussite de la mission. Ret'urcye mhi, Kinsa.
    Moi : Ret'urcye mhi, Mand'alore.

    Je la saluai et la communication prit fin. Je me rendis compte que j'avais retenu mon souffle presque tout le temps, nerveuse comme j'étais. Après avoir invité R8 à me suivre, je revins à mes quartiers désignés, luttant contre l'envie de dormir dans mon vaisseau. Ce ne serait pas poli... J'avais aussi envie de partir, mais je ne pouvais pas refuser l'invitation qu'ils avaient faite de rester pour la nuit, d'autant plus que Jocaste serait probablement en état de parler le lendemain. Je soupirai. Je détestais ces formalités politiques...

    samedi 03 février 2018 - 18:58 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18543 Crédits

    Il existe de nombreux lieux dans l’espace galactique où l’on peut prendre du bon temps et profiter du commerce en tout genre. Des planètes-comptoirs comme la lune de Nar Shadda, la planète-refuge Rishi ou bien d’autres. Mais il y a une de ces planètes qui reste stable dans sa réputation de comptoir commercial et attractif : Brentaal IV. Ces dix dernières années ont permis à sa société planétaire de s’accroître financièrement et architecturalement, pour se retrouver à un rang équivalent à celui de Corellia ou presque. Brentaal IV est devenue l’escale la plus favorisée des voyageurs galactiques.

    Et c’est sur cette planète-comptoir, placée depuis des éons sous la juridiction de la République, dans une cantina dite luxueuse de la métropole principale que s’est assis au comptoir depuis un bon moment une jeune fille humaine blonde aux yeux verts. Elle trace un cercle le long du bord de son verre avec son index droit, songeuse et ennuyée, tout en prêtant attention d’une oreille discrète les ragots de riches visiteurs en train de boire devant un spectacle d’animatrices twi’leks ; ou encore l’écran de l’HoloNet qui diffuse les dernières nouvelles sur le conflit entre la République et la Coalition. Elle se résout à finir son verre de brandy corellien à la framboise puis le repose avec doigté. Le droïde barman s’approche d’elle avec son torchon au bras et prend son verre.

    DB : - Je vous sers encore quelque chose, mademoiselle ?
    Fanny : - Un cocktail Cinnagar au meiloorun s’il-vous-plaît. Et vous mettrez la note sur mon compte privé merci.

    Le droïde-barman s’exécute et prépare les ingrédients nécessaires pour réaliser sous ses yeux le fameux cocktail. Il verse le breuvage dans le verre de Fanny puis termine en posant une rondelle de pamplemousse. La jeune chasseuse remercie de tête le droïde puis porte à ses lèvres la boisson.
    Bon sang, qu’est-ce qu’elle aime Brentaal IV ! De toutes les planètes où il existe des bars et cantinas, c’est le seul endroit où elle peut avoir le plaisir de se mêler à la populace sans se faire détrousser ou bien agresser de manière brutale. Des contrebandiers et autres vauriens viennent ici mais ils ont le mérite de ne pas être rustres et patibulaires. Fanny savoure le cocktail originaire de sa planète et hésite à aller se distraire sur des jeux d’argent ou d’arcade. Des activités que sa fonction dans le BSR lui permet alors que son rang ne lui permettrait pas.

                     Fille héritière de la vénérable famille Keto, qui règne depuis trois siècles sur le système impérial Téta, Fanny a grandi dans une haute-culture qui lui enseignait les arts et manières de la noblesse, le respect, l’éloquence et la connaissance, et surtout les règles du pouvoir et de la politique. Elle devait supporter les heures interminables de ses pédagogues, participer à des réunions ou célébrations où elle n’avait que peu à faire et passer du temps à bavarder inutilement avec des jeunes filles de nobles vassaux à la famille Impériale. Bien que bonne élève et respectueuse des mœurs de la cour, Fanny aurait préférée avoir de l’action. Son père lui proposa quand elle eu neuf ans de participer aux mêmes entraînements d’arme que Lance, son aîné d’un an près. Elle avait pu découvrir ses talents dans le combat et l’adaptation à l’environnement, où elle a pu s’exercer à diverses tactiques acrobatiques face à ses adversaires. Et quand sa mère, l’Impératrice Ateina, l’observait combattre son frère dans une compétition amicale, Fanny se s’attendait pas à ce qu’elle décide de la confier au général Perseus Arek, chef du BSR à l’époque, pour qu’elle reçoive une formation secrète pour agir au nom de la République. Elle avait passée trois ans sous la tutelle de l’agent émérite, en qui elle voyait un mentor idéal, avant que ce dernier ne quitte son poste et n’entre en révolution contre la République. Elle fut confiée à un instructeur sévère et hautain qui n’a fait que lui accroître sa colère contre le général Arek et la Coalition.

    Fanny sirote lentement son verre tout en se remémorant ces derniers jours. Depuis cinq ans qu’elle exerce cette profession, aucun sensitif ou pseudo-Jedi ne lui a échappée et aucun adversaire soi-disant fort n’a survécu à ses affrontements. Même le général Arek, dont le duel et la capture ont été ses seules difficultés professionnelles, a fini par être vaincu. Mais maintenant, elle a affaire à un ennemi qui lui donne du fil à retordre. Galen Arek, alias Kayliburn, le jeune chevalier Jedi fougueux et casse-cou qui fait partie des survivants à la bataille du Chu’Unthor. Leur rencontre dans cette station spatiale abandonnée et son duel sur New Holstice lui ont laissée un goût amer dans la bouche. Et le Haut-Commandement a été clair à ce sujet : si elle ne récupérait pas Perseus Arek et ne capturait pas Kayliburn avant longtemps, elle pourrait dire adieu à sa profession et à sa prime de retraite. Quand à sa mère, elle ne s’inquiète que peu sur la réussite de sa mission ou non. Elle espère juste que sa fille, son héritière, puisse revenir à temps pour un éventuel futur mariage. Rien de pire qu’un mariage de raison.

    Mais pour le moment, elle profite de son escale sur Brentaal IV pour se détendre et passer un peu de bon temps avant de repartir en mission. Elle a peut-être une chance de rattraper son échec, en suivant les dernières coordonnées hyperspatiales que le Raider indépendant du jeune Jedi avait entré avant son détour par New Holstice. Et une fois sur place, elle devra faire preuve de vigilance et de duperie pour ne pas se révéler aussi facilement aux Jedi. Heureusement, son yacht royal H2 modifié est équipé d’un simulateur de signature de vaisseau ; idéal pour tromper les radars de reconnaissance des flottes. Une seule question lui tourne à la tête : que se passera-t-il si elle tombe à nouveau sur Galen Arek ? Penser à nouveau au jeune tythonien lui donne plus le tournis que ce cocktail alcoolisé qu’elle boit. C’est… intriguant.
    Elle sent aussitôt qu’on vient vers elle. Elle repose lentement son verre et pivote sur sa chaise haute, pour faire face à un trio de jeunes humains du même âge qu’elle, avec une combinaison d’agent spécial du BSR et les cheveux coupés courts et en brosse. Celui de devant, elle le connaît.

    Marco : - Fanny ! Quelle bonne surprise de te voir dans ce lieu de luxure et de commerce.
    Fanny : - Fiche-moi la paix Marco. Je n’ai rien à te dire.
    Marco : - Oh, allez poupée, sois sympa avec moi. Je suis ravi de te voir et toi tu m’envoies balader. Je voudrais te demander ce qui t’amène sur Brentaal IV.
    Fanny : - La même chose que toi, je suppose. Mais ça m’étonnerait beaucoup.

    Le jeune homme s’approche davantage du comptoir du bar et s’appuie dessus en posant son bras gauche sur le meuble, le buste face à la jeune blonde.

    Marco : - Je viens rarement sur les planètes de ce genre, seulement pour faire le plein et me réunir avec nos camarades de chasse. Toi, tu sembles du genre à fréquenter les bars. Je t’offre un verre ?
    Fanny : - Fais-le et tu vas le regretter.
    Marco : - Tu m’en veux toujours. Fanny, c’était rien…

    Fanny balaie du bras gauche la main de Marco qui allait se poser sur son épaule puis elle se tourne vers lui, prête à lui crier dessus s’il le faut.

    Fanny : - Arrête de me prendre pour une idiote ! On a été bon camarades durant la formation, on a travaillé main dans la main et j’ai pensé que ça pouvait marcher entre nous. Mais je déteste qu’on pense que je suis une fille facile, une petite aristocrate bêcheuse qu’on peut tromper comme ça du jour au lendemain. Alors ce n’est pas « rien » ce que tu appelles t’amuser à flirter avec toutes les filles de notre promo.
    Marco : - Oh ! Désolé de vous avoir offensé, votre altesse…
    Fanny : - Ferme-la ! Et puis d’ailleurs, ne m’adresse plus la parole. Je ne veux plus perdre mon temps avec toi ! Hors de ma vue maintenant !
    Marco : - Je te rappelle ma chère qu’on est chasseurs de Forceux toi et moi. Ton statut n’a pas effet sur moi en dehors de ton système stellaire natal, alors je reste ici quand j’en ai envie. Ou je peux aussi utiliser mon comlink pour prévenir ceux d’en haut que tu picoles au lieu de faire ta « mission ».
    Fanny : - Là Marco, je vais te…

    Elle s'arrête un moment et réfléchit à ce qu'elle va faire. Frapper un collègue est contraire au règlement et elle ne trouve pas les bons mots pour envoyer balader pour de bon ce frimeur de Marco qui est prêt à avertir le Haut-Commandement qu'elle est en "stand by" temporaire sur une planète-comptoir alors qu'elle devrait être à la poursuite de Kayliburn. Elle est comme dans une impasse dont elle doit s'en sortir par une issue imprescriptible. Elle a toujours fait preuve de respect envers les lois de la République et le règlement du BSR mais là, autant briser les codes si ça peut lui permettre de dégommer le bec de Marco. Et alors qu'elle s'apprête à le faire... un appel prioritaire retentit sur le comlink du jeune homme, qui décroche.

    Marco : - Agent Ysard, j'écoute.
    Rylon (com) : - Ici le commandant Rylon. Je n'ai pas reçu votre dernier rapport sur le clan rebelle de sensitifs korunnai dont je vous devez vous occuper. Je vous demande de venir à mon bureau sans vous attarder.
    Marco : - Bien monsieur. Et aussi, monsieur, pour l'agent Keto je voudrais signaler...
    Rylon (com) : - Je ne veux rien entendre, Marco Ysard ! L'agent Keto est capable de se débrouiller toute seule et n'a pas besoin de vous sur le dos. Laissez-la tranquille faire sa mission. Et faites ce que je vous demande.
    Marco : - Monsieur...
    Rylon (com) : - Exécution !

    Le comlink se raccroche lui-même et Marco est obligé d'obéir sans discuter. Il sort donc de la cantina avec ses camarades, laissant Fanny seule. Fanny est ravie de voir qu'elle n'a eu à employer de violence pour être tranquille puisque le commandant Rylon l'a fait pour elle. Et pourtant, c'est rare de recevoir une défense de la part du nouveau chef du BSR.
    Sans se soucier du reste, elle finit rapidement son verre et quitte sa chaise pour sortir de la cantina en courant. Elle se rend au spatioport de la ville. Fanny doit impérativement se rendre à ces coordonnées récupérées et découvrir s’il s’agit bien de l’emplacement de la flotte Jedi. Et dans le même temps, elle espère avoir le temps de comprendre pourquoi les Jedi sont revenus après vingt ans d’absence. Elle veut connaître par elle-même le côté Jedi de cette guerre.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 05 février 2018 - 20:02
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 18:48

    dimanche 04 février 2018 - 12:11 Modification Admin Permalien

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    waren

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    Le New Dawn


    À bord du vaisseau, tout était calme, la présidente Jocaste se reposait à l'arrière du navire et les Jedis étaient plongés dans une transe. Quant aux deux jumeaux infernaux, le chevalier Impérial les fixait avec un regard de Reek, qui lui valut en échange un silence de plomb. Une demi-heure plus tard, Alix et son frêre dormaient, Galan Taris rejoignit alors le cockpit ou le soldat Taishakuten se trouvait. Le sensitif se plaça dans le fauteuil du copilote, avant de demander dans combien de temps ils allaient débarquer sur Montross, le baroudeur ne lui dit pas le chiffre exact et se contenta de gonfler les joues. Galan soupira puis il regarda son sabre, celui qu'il avait assemblé avec son maitre, Sirius Bek. Il repensa à tous ses souvenirs passés au centre de formation, aux nombreux d'exercices, les épreuves qu'il dut affronter. Et c'est sur cela qu'il s'endormit.

    Cinq heures plus tard, une trille sonore résonna dans tout le cockpit, le chevalier impérial ouvrit un oeil et s'étira. La planéte Montross se trouvait devant eux. Galan se leva pour prévenir les autres.

    samedi 10 février 2018 - 16:36 Modification Admin Permalien

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    Dark-Spencer

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    À bord du Rebel Spire, l'infirmerie est en effervescence. Assis sur le lit médicale, tandis qu'un droïde médical révise sa trachée mécanique, le mandalorien obscur doit prendre sur lui pour supporter Dark Spencer. Le fauve en furie tourne en rond et piétine tout en frottant le pansement sur sa joue frénétiquement. Il frappe les murs, faisant tomber différents objets,et s'en prend régulièrement au droïde médecin. Au fond de la pièce se trouve une cuve à bacta dans laquelle flotte un Gotal dans un sale état ; régulièrement, le Cathar feule en passant devant ce-dernier.

    Spencer - Frrrr! Pourquoi il a fait ça? C'est qu'une raclure de Guildeur!
    Cera - Sa bonté le différencie des autres... Veux-tu bien laisser ce droïde tranquille?
    Spencer - Beuuuarrrh! Cet esprit de sacrifice, ça me donne envie de vomir!
    Cera - Sans son intervention ton fils serait mort. De ta main. Tu devrais le remercier.
    Spencer - Peuh! Terence sera un grand guerrier Sith! Il ne peut pas mourir comme ça. Gnrrr la mort du singe était écrite.
    Cera - Pour le moment, il est encore vivant. Ta confiance dans le côté obscur me paraît un peu trop grande, tu ne vois pas la Force dans son ensemble. C'est là ta faiblesse.
    Spencer - Tes sentiments pour les Jeedai sont la tienne!

    L'homme en armure repousse légèrement le droïde et se lève, plongeant son regard d'un vert forêt dans l'iris orange de la bête en colère. Elle ricane.

    Cera - Qu'est-ce que ça sous-entends?
    Spencer - Gnrrhinhin! Tu crois que je n'ai pas remarqué un changement en toi? Regarde-toi, notre combat prouve que tu t'es ramolis!
    Cera - Ne me test pas trop. Je t'aurais éliminé depuis longtemps si tu ne t'étais pas rallié à Gunnar.
    Spencer - Gnrrrr essaye un peu si tu l'oses!
    Cera - C'est pas l'moment, ni l'endroit... En attendant, tu n'as pas de leçon à donner, toi qui t'es épris d'une morte. Tu as failli tous nous tuer, ton fils compris, parce-que tu n'es pas foutu de te contrôler.
    Spencer - Grommf!

    Renfrognement. La boîte de conserve voit souvent juste, quelque part l'ancien apprenti de Baaaaaaal a appris à se fier à lui. Ils ont un but commun. Chacun sait que l'autre sera d'une aide précieuse. Sa rage momentanément canalisée, le Cathar ouvre ses grandes oreilles, il écoute attentivement.

    Cera - Tu connais maintenant la puissance d'un tel sentiment. Cela nous servira pour coincer et vaincre nos ennemis.
    Spencer - Gnrrrrr il vont me le payer! Je les tuerai tous!! Et ensuite, je te tuerai une bonne fois pour toute.
    Cera - On règlera ça plus tard. D'abord, j'ai une affaire en suspend dont je dois m'occuper.
    Spencer - Grrru on a pas que ça à foutre alors t'as intérêt à te magner!

    Une alarme retentit pour avertir le capitaine que le Rebel Spire sort de l'hyperespace. Spencer s'en va dans une cabine voir son fils. Dans le cockpit Cera rejoint Keller, ils découvrent ensemble un gigantesque astéroïde amménagé en avant-poste commercial. Les cités-jumelles creusées à même la roche se font face et renvoient dans leurs têtes des souvenir de la bataille de Rhomamool et Osaria qu'ils chassent aussitôt.


    L'appareil se fraye un chemin à travers le trafic et se pose péniblement dans un astroport plein à craquer. Tout le monde se rejoint dans la cabine principale. Cera, Keller, Spencer et Terence, défiant du regard les deux inconnus qui ont débarqué après la disparition de sa mère.

    Cera - J'en ai pas pour longtemps. Spencer tu viens avec moi. Keller tu surveilles le gosse.
    Spencer - Hé, tu crois que j'vais laisser l'avorton veiller sur mon fils?!
    Cera - Tu crois que je vais te laisser là? À bord de mon vaisseau? Tu viens avec moi.

    Il attrape son casque et d'un pas décidé le Mandalorien engage le mouvement vers la rampe sans laisser de place à la négociation, faisant à peine attention aux habituelles protestations de Keller.

    Keller - Et moi je joue les baby-sitters?
    Cera - La vie de Cole est aussi entre tes mains. Contrôle ses signes vitaux et veille à ce que la cuve soit bien alimentée.

    Regard perplexe, ça a l'air moins intéressant que de visiter Kafrene, mais son dernier affrontement contre Spencer a laissé des marques, et un peu de repos n'est pas de refus pour l'apprenti qui guette d'un oeil mauvais l'assassin de son grand-père qui le nargue. La rampe du Rebel Spire descend, Cera s'avance, camouflé sous une bure noire, suivie d'une masse sombre encapuchonnée.

    Cera - On doit faire preuve de discrétion... Séparons-nous, tu n'as qu'à surveiller mes arrières. Quand j'aurai mis la main sur ma cible, tu restes en retrait, n'interviens qu'en dernier recours. Il me le faut vivant, c'est compris?
    Spencer - Ne me donne pas d'ordre.

    La visière du mandalorien se tourne lentement vers son immense acolyte de circonstance.

    Cera - Commence pas à faire le malin.
    Spencer - Relax tête de seau, j'saurai me faire discret. N'oublies pas que j'ai été formé comme assassin Sith.

    Cera n'est pas rassuré pour autant. Les deux tenants du côté obscur se séparent et plongent dans le tumulte de la ville. Pendant que l'homme en armure s'enfonce dans le bouge à la recherche de son contact, Spencer saute sur les toits, le suit comme son ombre.

    lundi 26 février 2018 - 17:50 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    Anneau de Kafrene

    Cachée sous sa bure, la silhouette pénètre tranquillement une cantina justement nommée "Le Bras Cassé" en l'honneur de sa clientèle, à la recherche de son contact. Très vite, il repère une femme à l'allure athlétique, basanée, lèvres pulpeuses, cheveux noirs tressés. Le tatouage mandalorien qui remonte le long de son cou ne tromperait aucun connaisseur.

    Rusaan Fett a quitté son armure pour plus de discrétion, rares sont ceux qui connaissent son visage, à l'instar de Cera Ordo. Ce-dernier s'accoude à sa table avec une fausse décontraction. Le sujet est toutefois loin d'être léger et la discussion contraste avec l'ambiance festive qui anime la cantina. Rusaan a les yeux rivés sur son bracelet numérique, retransmettant les images d'un droïde sonde qui surveille leur cible de loin.


    Cera - Où est-il?
    Rusaan - Près de l'astroport.
    Cera - Haarshak! J'en viens.
    Rusaan - Attends un peu... Il se déplace. Au milieu de la foule.
    Cera - Comment ça? À découvert?
    Rusaan - Il a changé d'attitude. Il ne se cache plus. C'est comme si...
    Cera - ... Comme s'il voulait qu'on le trouve... Mais pourquoi?
    Rusaan - C'est sûrement un piège. Il prépare un mauvais coup, j'en suis sûre. Il n'a cessé de tenter de m'échapper ces derniers jours, et là il se ballade comme si de rien n'était.
    Cera - Ou alors... Il a simplement décidé de faire face à son destin. Avec un peu de chance, il se rendra sans histoire.
    Rusaan - Qu'est-ce que...?!

    Rusaan semble subitement étonnée, elle tapote sur son bracelet comme une folle. Puis elle lève son regard vers Cera avec un air grave.

    Cera - Que se passe t-il?
    Rusaan - Je l'ai perdu près d'une plate-forme. Il a dû repérer mon droïde.
    Cera - Transmets-moi immédiatement ses dernières coordonnées.
    Rusaan - Une seconde... Voilà.
    Cera - J'y vais. Toi, tu rentres à Sundari, ta mission est terminée.
    Rusaan - Tu comptes te débarrasser de moi comme ça? Ne me traite pas comme une moins que rien, je peux encore être utile!
    Cera - Là n'est pas la question, Rusaan. Les ordres sont les ordres.

    Le grand mandalorien se redresse et quitte la table sans un mot de plus. La descendante de Jango Fett est quelque peu vexée mais dans le fond elle sait que son comparse a raison. Inquiète de la suite des événements, elle se permet d'interrompre Ordo dans sa lancée pour lui prodiguer un conseil amical.

    Rusaan - Hey, Cera !

    Il s'arrête et détourne la tête à 90 degrés pour entendre ce qu'elle a à dire.

    Rusaan - Sois prudent.

    Il ne réponds même pas, mais sous son casque, il ferme les yeux un instant en souriant. Elle le devine. Ils se connaissent bien maintenant. Quels qu'ils soient, leurs sentiments sont réciproques. Il repart sans en rajouter et part dans la rue pour traquer Kinsan Talik.

    Regard à gauche, regard à droite, en haut, de tous les côtés. Dark Spencer est bien caché, sa présence dans la Force est comme un voile obscur, il est impossible pour Cera de le repérer malgré ses pouvoirs et tous ses atouts technologiques. Le monstre n'avait pas menti, il sait se camoufler aussi bien dans la forêt que dans la jungle urbaine.

    Pas le temps de se préoccuper de lui, Cera file à travers la foule pour rejoindre les dernières coordonnées connues du père de son ancienne padawan. De nombreuses interrogations viennent s'écraser contre son mental d'acier, il n'y a pas de place pour le doute. Il fera tout ce qu'il faut pour capturer le vieux Talik et le ramener à Mandal'ore, accomplissant de fait sa mission et respectant sa promesse faite à Kinsa.

    Lorsqu'il arrive près du lieu où le Twi'lek a été vu pour la dernière fois, le Jedi Noir ralentit le pas, s'extirpe de la foule avec une délicatesse qui ne lui est guère familière, mais dont il est parfois capable. Il se trouve maintenant près de l'astroport, il y a là une plate-forme abandonnée et, au pieds de celle-ci: la carcasse du droïde sonde de Rusaan Fett. L'endroit est discret, éloigné des badauds, parfait pour une embuscade. Caché derrière un poteau en plastacier, l'héritier du clan Ordo étends ses perceptions mais il ne repère rien d'anormal.

    Puis, tout à coup, Kinsan Talik apparaît!

    Arrivant sur la plate-forme en volant grâce à son jet-pack, il se pose et se dresse fièrement en son centre. Une vision de Rhomammool vient à nouveau percuter Cera. C'est sur une plate-forme comme celle-ci qu'Ejar avait succombé.


    Kinsan - Je sais que tu es là. Sors de ta cachette.

    Une telle provocation ne peut trouver qu'une seule réponse. Cera se décale du poteau et traverse la passerelle, s'avançant d'un pas lourd vers Kinsan.

    Cera - Je ne me cache pas.

    Il s'arrête net devant l'ex leader des Death Watch. L'envie de l'atomiser est grande mais son devoir oblige Cera à contrôler ses pulsions.

    Cera - Je laisse ça aux lâches de ton espèce. Cela n'a pas été simple de te trouver.
    Kinsan - J'ai tout fait pour... Tu es là pour me tuer, mais je ne te laisserai pas faire.
    Cera - Non... Je ne te ferai rien, si tu te rends à Jaia.
    Kinsan - Cela revient au même. Je préfère tenter ma chance contre toi que de faire face à ces imbéciles de Chefs de clan.
    Cera - Surveille tes paroles, ta fille fait partie des Chefs de clan désormais.

    La fierté d'un père se mêle à une immense déception, et aussi une certaine crainte. Kinsa a donc fait le choix de suivre les néo-mandaloriens à ses risques et périls, cela décontenance momentanément Kinsan, qui sait que cela ne coïncide pas avec les principes de sa fille. Mais lui-même n'a plus de leçon à donner.

    Cera - Capitules, plie le genou devant Mandal'ore, accepte ton sort... Et ton honneur sera sauvé. Le clan Talik pourra renaître. Si tu refuses, tu condamnes ton engeance à porter le fardeau de ta couardise à jamais.
    Kinsan - Cela n'a plus d'importance. Kinsa saura préserver l'honneur du clan. Je vais juste en finir avec toi, ici et maintenant!
    Cera - Tu n'es qu'un vieux fou. Cette voie est sans issue.
    Kinsan - ... Je sais que tu rêves de me tuer depuis la mort d'Ejar, voilà ton occasion, alors vas-y! Viens!
    Cera - Je ferai ce que j'ai à faire... Mais ne parle plus jamais de mon frère!
    Kinsan - Il était plus mon frère que le tiens! Yaaaah!

    Il active son sabre laser. Kinsan dégaine une lame de cortose. Un combat s'engage sur la plate-forme.

    Ce message a été modifié par Ordo le lundi 05 mars 2018 - 14:42

    jeudi 01 mars 2018 - 19:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    Kinsa était rentrée de mission la veille et nous avions eu le temps de faire un petit entraînement au sabre laser ainsi qu'une méditation. Bien que cela n'ait pas duré longtemps, j'étais contente : j'avais fait des exercices avec mon maître, avec quelqu'un. Si j'en faisais quelques uns avec mon ancien maître, je m'étais le plus souvent entraînée seule, et c'était bon de le faire avec une personne, désormais.

    J'avais dormi comme une marmotte, ne me réveillant que vers dix heures. J'avais pu profiter d'un sommeil sans cauchemar. Après mon petit déjeuner, je me mis en quête de mon maître ; j'avais une question à lui poser et je voulais profiter un peu de sa présence avant qu'elle ne parte pour une énième mission dangereuse. Finalement, je la trouvai dans la chambre que nous partagions avec une certaine Mara. Elle méditait et se tourna vers moi en sentant que j'arrivais.

    Moi : Maître ? Je me demandais... Comment se passe la formation Jedi ?

    Elle afficha une expression que je ne sus réellement décoder puis prit le temps de réfléchir avant de me répondre :

    Kinsa : Eh bien, il y a plusieurs facettes. D'abord, le côté théorique constitue en assimiler les principes Jedi, à méditer dessus... Il y aussi beaucoup d'instruction, de culture générale, car nous devons connaître la galaxie dans laquelle nous vivons. Ensuite, il y a la partie pratique : tu apprendras à maîtriser la Force de différentes manières, ainsi que le sabre laser. Ce sont nos outils pour accomplir notre devoir.

    Attentive, je hochai la tête puis commençai à la bombarder de questions à vitesse grand V.

    Moi : D'accord. Et comment sait-on si on a réellement assimilé les principes Jedi ? et tu m'as dit que qu'il fallait aussi utiliser la Force pendant le maniement du sabre laser... est-ce qu'apprendre à maîtriser la Force dans le même exercice qu'un apprentissage au sabre laser facilite son usage pendant qu'on le manie ? Et pour la partie culture générale... c'est grave si j'ai été déscolarisée à l'âge du huit ans ?
    Kinsa : Oulà ! Une question à la fois. Tu ne peux savoir que tu as réellement assimilé les principes Jedi que si tu te retrouves dans une situation qui te pousse à les abandonner. Ça arrive beaucoup en mission... Si tu restes fidèle aux principes Jedi, tu les as assimilés, sinon, il y a encore du travail.
    Moi : Ça arrive tant de fois que ça ?
    Kinsa : Ça arrive, oui. Il est parfois plus facile, plus pratique pour arriver à ton but de faire un raccourci sur ses principes, et c'est là où réside le danger. Contrairement à certains, les Jedi ne pensent pas que la fin justifie les moyens.

    Oui, je voyais où elle voulait en venir. Et je visualisais très bien une certaine personne dans la catégorie "la fin justifie les moyens", son prénom commençait par un L, finissait par un W, comprenait trois lettres et était fou à lier.

    Moi : D'accord, je comprends. On ne vaudrait pas mieux que ceux que nous cherchons à arrêter, sinon...
    Kinsa :
    Exactement. Pour l'utilisation conjointe de la Force et du sabre... Il vaut mieux d'abord travailler ses pouvoirs de la Force, parce que travailler les deux en même temps est difficile au début.

    J'acquiesçai, me retenant de la bombarder de nouvelles questions et décidant de choisir celle qui m'intéressait le plus.

    Moi : Et qu'est-ce que l'on peut faire avec la Force ? Je sais déjà qu'il y a la Télékinésie, le fait de pouvoir sauter plus haut, courir plus vite, entendre de plus loin... mais qu'est-ce qu'il y a d'autre ?

    Ce point m'intéressait beaucoup. Je savais que les jumeaux pouvaient fouiller dans les souvenirs d'autrui, et rien que ça, c'était impressionnant, mais il devait sûrement il y avoir des choses que je ne pouvais imaginer mais qui étaient possibles avec la Force.

    Kinsa : Beaucoup de choses... On peut influencer les esprits faibles, percevoir les émotions des autres voire leur parler par télépathie, étourdir quelqu'un...la liste est longue.
    Moi, impressionnée : On peut parler par télépathie à quelqu'un ?

    Kinsa : Oui, enfin c'est très difficile, même si tu as un lien avec la personne avec laquelle tu veux. Il faut beaucoup travailler pour réussir, et beaucoup n'y arrivent pas, tandis que d'autres ont des dons naturels pour la télépathie.

    J'assimilai les données, les yeux écarquillés d'enthousiasme. Tout cela m'avait l'air très intéressant ! Même s'il faudrait que je travaille énormément pour être capable de faire ça, visiblement. Et j'avais une énième question :

    Moi : D'accord. Est-ce qu'il est également possible d'envoyer des images avec la télépathie ? Enfin, des souvenirs. J'imagine que ça peut être utile... et je me suis toujours demandée quelle était le degré de précision des souvenirs des autres.
    Kinsa :
    En théorie, rien ne l'interdit, mais je n'ai jamais rencontré de personne sachant le faire. Il s'agirait d'une forme avancée de télépathie, alors...

    Je fis la moue. C'était bien dommage, j'étais certaine que ça pouvait être pratique. De plus, même si je savais que ce n'était pas fait pour ça, j'étais sincèrement intriguée de la façon dont les autres se souvenaient. Moi qui avait une mémoire photographique, je mémorisais les moindres détails, mais ce n'était apparemment pas le cas de tous.

    Moi : Dommage...
    Kinsa : Pourquoi ?
    Moi : Si tu n'as jamais rencontré personne sachant le faire, ça veut dire que ce n'est pas très répandu voire inexistant. C'est dommage parce qu'il y a peut-être des situations où ça pourrait être utile.
    Kinsa : Certes... Qui sait si tu n'en seras pas capable ?

    J'esquissai un petit sourire. Elle avait parlé de "télépathie avancée" et mentionné le fait que "beaucoup n'y arrivent pas", alors ça m'étonnerait grandement que moi j'y parvienne. Sans parler du fait qu'elle avait également dit qu'elle n'avait jamais vu personne maîtriser cette compétence.

    Moi : La Force doit le savoir, j'imagine. Mais il faut déjà que j'apprenne la télépathie, et tu as dit que c'est très compliqué...
    Kinsa : Oui. Enfin...tu verras bien. Quant à ta déscolarisation à huit ans...ce n'est pas grave. Beaucoup de padawans arrivent sans jamais avoir eu la moindre éducation. Et puis, tu as l'air d'avoir l'esprit vif, tu apprendras vite.

    À nouveau, je souris de ce qui semblait être un compliment. Elle ne pouvait pas savoir à quel point cela me faisait chaud au cœur...

    Moi : D'accord, ça me rassure alors. Par contre... ce n'est pas à l'école que j'irai, hein ?
    Kinsa :
    Non, rassure-toi. Avant...avant la crise de Rhommamool, les padawans se réunissaient et un maître leur parlait d'un sujet en particulier. Parfois, c'était leur maître, parfois pas.
    Moi : Je suppose que, pour l'instant, il n'y aura pas réellement d'enseignements de ce type ?

    Kinsa :
    Jusqu'à ce que la...guerre se finisse, j'en doute. Bien sûr, si tu as des questions..n'hésite pas.
    Moi : Je m'en souviendrai.

    Je fis pause un instant, songeuse. Il y avait bien une autre question que je souhaitais poser, oui. Et d'autres, également, mais j'avais peur que cela rentre dans sa vie privée... et j'étais bien placée pour savoir que cela ne l’enchanterait pas : moi-même ne voudrait pas que l'on fasse pareil.

    Moi : Il y a-t-il une raison précise pour laquelle la galaxie est en guerre ? Mon... ancien maître disait avoir quitté l'Ordre Jedi parce qu'il avait l'impression d'être un pion sur un échiquier, manipulée par une mauvaise personne qu'il ne voyait pas. Il avait peur de mourir... alors il s'est dit qu'il n'était plus un vrai Jedi.
    Kinsa :
    Je n'en sais trop rien... Quelqu'un tire les ficelles de tout ça, quelqu'un a envoyé Dark Vicious obliger maître Naberry à tuer le Chancelier Mahan pour discréditer l'Ordre, quelqu'un a manipulé la République pour la faire ordonner un assaut sur Rhommamool et ensuite retourner ses troupes contre les Jedi, quelqu'un a créé ces créatures, ces Shaax, pour détruire tout Forceux, et ce même quelqu'un a provoqué le déchirement du côté lumineux et se sert maintenant de la Chancelière Sät'sa Cki comme d'une marionnette pour diriger la République... Voici les racines de cette guerre. Si un jour je croise ce Sovereign, comme l'appelle le général Gunnar... J'aimerais le regarder dans les yeux. Voir l'âme de ce fou.

    Kinsa paraissait être quelqu'un de très engagée dans la cause qu'elle défendait, et cela plus la mention de fou me fit penser à Law. Il semblait si facile de passer d'un parti à l'autre, et je compris davantage ce qu'elle voulait dire en me disant que je serai confrontée à une situation où je devrais choisir entre rester fidèle à mes principes ou les abandonner.

    Moi : Un fou bon manipulateur, visiblement. Le regarder dans les yeux ne servirait qu'à voir combien il n'a pas de limites... ou combien il jubile de la situation. Ou les deux. Après, ça me dérange pas du tout que tu le mettes hors d'état de nuire, si tu le croises.
    Kinsa, avec un petit rire :
    Je n'ose pas imaginer sa puissance...alors le mettre hors d'état de nuire, je n'y pense même pas. Si je peux aider à défaire quelques uns de ses sbires ou déjouer ses plans, par contre, je ne dis pas non !
    Moi :
    Eh bien, tu as déjà commencé avec le chasseur de Forceux.
    Kinsa : C'est vrai... Il était coriace celui-là.

    Moi  : Je suppose. Il a dit qu'il me cherchait depuis longtemps.
    Kinsa : Tu le connaissais ?

    Je me tus, cherchant dans mes souvenirs en jouant avec une de mes mèches de cheveux. Je ne me rappelai pas l'avoir déjà croisé avant, mais on n'était jamais trop prudent...

    Moi : Non. La seule fois où je l'ai vu, le jour où il m'a capturée puis tué mon ancien maître avant que je ne m'échappe, c'était sur Anobis.
    Kinsa : D'accord. C'était la première fois que j'en combattais un... Pour être honnête, je ne suis pas habituée à entendre le nom de Jedi prononcé avec mépris.
    Moi :
    Je comprends. Enfin, je crois. Je ne sais pas si c'est mieux que de ne pas être habituée à l'entendre tout court.

    C'était vrai, ayant été un peu conditionnée durant mon enfance, le nom des Jedi m'était réellement apparu que lorsque j'avais fui Law, même si je l'avais déjà entendu avec les jumeaux.

    Kinsa : Je ne sais pas. Enfin... Voyons comment va ta télékinésie.

    J'acquiesçai et pris plaisir à lui montrer comment je la maîtrisais en faisant léviter quelques objets plus ou moins facilement.

    dimanche 04 mars 2018 - 20:48 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    Anneau de Kafrene

    Une nouvelle fois, Ordo et Talik se font face! Sur la plate-forme abandonnée, le combat a commencé entre Kinsan, plus déterminé que jamais, et un Cera sur ses gardes, diminué par son récent affrontement contre Dark Spencer, lui-même toujours tapis dans l'ombre en train d'observer la scène avec un certain dédain.

    Les premiers échanges sont acrobatiques! Le Jedi Noir intensifie ses sens pour prévoir les coups adverses et les esquiver! Deux coups d'épée échouent, Cera se déporte sur les côtés avec une vitesse phénoménale, puis il bondit dans les airs! À l'apogée de son saut, il projette un filin métallique depuis son bracelet! Kinsan ne se laisse pas prendre par une technique aussi basique: il brandit son arme devant lui, le fil vient se fixer à la lame! Il n'a plus qu'à asséner un violent coup vers le bas pour ramener son ennemi à terre si lourdement que le sol de la plate-forme se fissure sous l'impact!

    Mais Cera a atterrit sur ses jambes! Il décroche son filin en grognant tandis que Kinsan se jette sur lui. À chaque fois les coups manquent leur cible de justesse. La prudence est de mise pour le Mandalorien forceux qui doit à la fois éviter d'entrechoquer sa lame laser avec celle en cortose de Kinsan Talik et tout faire pour ne pas lui porter d'attaque mortelle. De tous temps, Cera Ordo a toujours frappé pour éliminer ses adversaires rapidement, même lorsqu'il était Cenovii le Sabre des Jedi, c'est ainsi qu'il se bat, il lui est donc difficile de retenir ses coups. Une frappe sur un des points vitaux du corps causerait une blessure incapacitante, ce qui apparaît comme la meilleure solution, seulement Kinsan ne laisse aucune ouverture dans sa défense en plus de porter une armure intégrale. Cera songe à changer de tactique et après un nouveau saut sur le côté, il décide d'éteindre son sabre laser à la surprise de son adversaire. Kinsan semble d'abord interloqué avant que son visage ne se déforme pour prendre celui de la colère.

    De nouveau il s'élance! Un coup d'épée balaye horizontalement l'air. Le Mando obscur doit esquiver une énième fois. Il effectue alors un mouvement vrillé en tournant sous la lame qu'il poursuit en passant avec une vélocité incroyable dans le dos de Kinsan. Il se retrouve en position idéale pour glisser son bras droit sous la gorge de Talik et resserrer son étreintes avec son bras gauche. Celui qui avait jusque là livré un combat parfait est enfin mis à mal, coincé par strangulation, il lâche son arme, enfin immobilisé.

    La sueur perle le long de ses lekku bleus et abîmés. Son regard se durcit encore, la haine l'anime.


    Kinsan - Urrrgh! Qu'est-ce que tu attends...?! Achève-moi!
    Cera - Ne me tente pas trop.

    Il serre encore, tentant de plonger Kinsan dans l'inconscience, mais ce-dernier résiste! Il se débat comme un diable et ne lâche rien! Le Mando met plus de force, jusqu'au moment où il ne peut aller plus loin sous peine de lui briser le cou! La volonté de Kinsan est trop forte, ce n'est toujours pas la bonne méthode. Il se retire alors sèchement et, juste après que Kinsan se retourne, il balance un coup de pieds direct dans la cuirasse pectorale du Twi'lek qui tombe en arrière jusqu'au delà de la plate-forme. Il chute dans les airs tandis que l'ancien Jedi décolle à son tour avec ses rétrofusées palmaires. Kinsan se ressaisit péniblement en vol grâce à son propre jet-pack et atterrit sur une autre plate-forme en contrebas, rapidement rejoint. Là se trouve un couple de Duros qui chargeait des marchandises dans un vaisseau cargo. L'arrivée des combattants les arrête dans leur entreprise, ils fuient les lieux tandis que l'affrontement se poursuit.

    Kinsan dégaine deux karambits et repart à l'attaque, privilégiant des mouvements rapides. Cera puise dans la Force pour esquiver, il compte sur une technique de lutte Echani pour neutraliser l'assaillant. Il tente d'attraper son bras pour lui faire subir une torsion, Kinsan le retire au bon moment, se retourne et avec souplesse il assène un high kick dans le casque du Mandalo! Ce-dernier est repoussé, se rattrape sur ses appuis, Kinsan continue et croise ses lames en un X pour en finir! Cera réactive aussitôt son sabre laser pour parer le coup! Il réussit in extremis, avant de se déporter en arrière, dans le même temps sa lame s'évapore.


    Cera - Saleté de cortosis... Je vois que tu n'as pas usurpé ton ancien titre.
    Kinsan - Ne te moques pas de moi!
    Cera - Quoi?!
    Kinsan - Sois sérieux, Cera! N'es-tu pas furieux qu'Ejar soit mort?!
    Cera - Je t'ai dis... De ne plus parler de lui...
    Kinsan - Alors ne me manque pas de respect et bats-toi à fond!
    Cera - Je ne veux pas te tuer! J'ai promis à Kinsa de te ramener en vie!
    Kinsan - Ce n'est pas que tu ne veux pas alors, c'est juste... Que tu ne peux pas!

    Profitant de cette faiblesse, Kinsan remet le couvert et redouble d'efforts pour prendre le dessus sur son ennemi. Les coups pleuvent, le Twi'lek ne se ménage pas, il devient de plus en plus dangereux au fur et à mesure qu'il se plonge instinctivement dans le combat. A contrario, Cera n'a pas l'habitude de se maîtriser, il peine à éviter tous les mouvements, contraint d'utiliser des parades repoussant Kinsan seulement pour un gagner un cours répis. Car ce dernier ne laisse aucun temps mort! Le Mando obscur veut l'attirer jusqu'à la plate-forme du Rebel Spire où l'assistance de Keller et des jumeaux ne sera pas de trop. Il s'envole à travers l'astroport, attirant un guerrier survolté dans son sillage. Tout en volant et en observant son poursuivant, le chef du clan Ordo se ressaisit un peu. Avec ses apprentis à ses côtés, ses chances d'attraper Kinsan vivant seront démultipliées. Le traitre à Mandal'ore devra rendre les armes. Reprenant confiance, Cera atterrit devant le Rebel Spire. Juste derrière lui, Kinsan est plus déterminé que jamais.

    Kinsan - Tu fuis? Et c'est moi le lâche?
    Cera - Ne sois pas ridicule. Je cherche juste un support pour ne pas avoir à t'exécuter.

    C'est alors que la rampe du vaisseau s'abaisse. Keller est le premier à sortir.

    Keller - Maître?! Vous allez bien?!
    Cera - J'ai connu des jours meilleurs. Fais attention, c'est Kinsan Talik.
    Keller - E'Shutta!

    Keller active son sabre laser et affiche un air menaçant, mais Cera le calme.

    Cera - Il nous le faut vivant, ne le tue pas, c'est compris?
    Keller - Hem...

    L'apprenti Jedi Noir a également l'habitude de frapper pour tuer. Cette configuration n'est pas optimale pour eux du moment qu'ils doivent épargner leur ennemi. Voilà pourquoi ils devront au moins être deux pour l'arrêter. Kinsan ignore complètement ce nouveau venu et s'en prends encore au Mandalorien.

    Kinsan - Tu n'as pas d'honneur! Un duel est un duel! Personne ne doit interférer!
    Cera - Prends-le comme tu veux, pour moi ce n'est pas un duel.
    Kinsan - Grrrrhh!!!

    Au même moment, Jayla et Ryff sortent à leur tour du Rebel Spire. Kinsan les apperçoit et se retrouve momentanément désorienté. Ce sont les enfants d'Ejar, son homme de confiance, son meilleur ami, son frère. Il les a vu naître, il a vu leurs premiers pas.

    Kinsan - Ryf....? J... Jayla?
    Cera - Maintenant!!!!

    Cera et Keller se fondent dans le décors! Ils répètent un mouvement synchrone qu'ils connaissent par coeur en l'adaptant pour en finir avec leur cible proprement. Chacun arrive d'un côté, à droite et à gauche de Kinsan, encore sous le coup de l'étonnement. L'un va faucher ses pieds, l'autre mettre une manchette dans sa tête, afin de le sécher sur place. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, le Twi'lek se reprends au tout dernier moment! Il bloque le pieds de Keller avec son tibia, et arrête la frappe de Cera avec ses coudes! Les deux forceux sont stupéfaits! Même si la technique est plus efficace au sabre, ils n'auraient pas penser que leur adversaire puisse contrer ce double coup simultané. C'est comme si la Force était avec lui!

    Kinsan repousse Keller d'un coup de karambit qui vient déchirer la bure noire du Coruscantii, Cera en profite pour lui attraper le coude et le faire tourbillonner par dessus son épaule! Encore de la lutte Echani! Kinsan s'écrase au sol, mais ça ne suffit pas, il roule et se relève assez vite. Les deux forceux sont de retour à la case départ. Pendant ce temps, les jumeaux assistent à la scène sans oser esquisser le moindre mouvement. D'un côté, leur oncle et leur précepteur, de l'autre, le vieil ami de papa. Un déchirement se crée en eux et renvoie au malaise qu'ils ont ressenti en croisant Kinsa sur la Main Ecarlate, elle qui était comme leur grande sœur.


    Jayla - A... Arrêtez...

    Sa voix n'atteint cependant pas les belligérants. Cera et Keller se repositionnent côtes à côtes et songent à repartir au combat en accentuant le rythme. Kinsan a beau être un duelliste exceptionnel, ce qui explique aussi les talents de sa fille, et malgré sa détermination inaltérable, il ne pourra sûrement pas tenir très longtemps. Les trois combattants tournent légèrement sur la plate-forme. Jayla et Ryff s'apprêtent à élever la voix pour stopper ce cirque quand tout à coup...

    jeudi 08 mars 2018 - 00:55 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

     Était-ce la meilleures de mes pires idées ou la pire de mes meilleures idées ?
    Piquée au vif, Ange me chargea avec son sabre argenté au clair. Mais elle ne s’aidait toujours pas de la Force. Avant d’en arriver à ce stade j’allais devoir l’aider à se décharger, à vider son sac.
    Wes semblait être un de ses (nombreux) problèmes.

    Moi (tout en esquivant les coups). - Je ne me rappelle pas t’avoir vue exprimer de sentiments pour Wes, alors pourquoi tiens-tu tant à cette babiole ? Pour sa valeur pécuniaire ?
    Ange (hargneuse). - Je suis fétichiste. Je garde des symboles pour me rappeler ma culpabilité et de n’avoir pas été à la hauteur. Ça te convient comme explication ?

    La fatigue due à ses attaques commençait à faire tomber certaines de ses barrières.

    Moi. - Pas à la hauteur en tant qu’amante ? En tant que leader ? En tant que Jedi ?
    Ange. - Les trois ! T’es content ?
    Moi. - Ce n’est pas moi que tu devrais t’évertuer à contenter. Wes encore moins. Mais toi uniquement. De quoi as-tu peur ?

    Elle se mura dans le mutisme. Je plongeai sous une de ses attaques et lui fauchai les jambes. Elle tomba lourdement sur le dos en poussant un râle. Elle se releva péniblement, mais sans rallumer son sabre.

    Ange. - J’AI PEUR, ok ? Peur d’être le leader de la Guilde ! Peur d’être à nouveau la rebelle que j’étais ! Peur de maîtriser la Force ! Peur d’assumer mes sentiments ! Je n’arrive plus à assumer mon rôle. J’ai bien trop de pression ! Je ne suis pas à la hauteur de mon nom ! Je fuis toujours d’une manière ou d’une autre car je sais que je finirai toujours pas ***censuré***r. A quoi bon continuer ?

    Elle était effondrée, déchargée, émotionnellement à bout de forces.

    Moi. - Pas à la hauteur de ton nom ? Mais ton frère, aussi illustre soit-il, attendait-il de toi que tu accomplisse tant de miracle ? Crois-tu qu’il aspirait à devenir un héros galactique, à la base ?
    Ange. - … Non, mais je…
    Moi. - Et toute cette pression, dont tu parles, crois-tu être la seule ? Je suis le Grand Maître d’un Ordre Jedi moribond, meurtrier officiel du Chancelier Mahan, responsable de décisions catastrophiques ! Wes porte une Guilde blessée sur les épaules, et je ne serais pas surpris qu’il t’ait malgré tout offert d’alléger ta charge. Le Général Gunnar est sorti de nulle part pour endosser le double fardeau de héros de la résistance et d’ennemi publique numéro 1 ! Tu n’es pas seule, Ange !
    Ange. - Peut-être ai-je envie de rester seule ! Tu y as songé ? J’ai essayé Kaarde, j’ai vraiment essayé. A chaque fois, c’est un mur que je me reçois en pleine face ! Le Courtier ne s’est pas privé de me le rappeler…Tu n’es pas un Jedi particulièrement attaché, toi, tu t’en sors bien.

    J’hésitai une seconde. Je lui montrai un sabre laser que je gardai dans une poche de mon pantalon, plutôt qu’accroché à ma ceinture.

    Moi. - J’ai récupéré ce sabre laser sur Rhommamool, sais-tu sur le corps de qui ?
    Ange. - …
    Moi. - Bloli Meyst. À l’époque où Mirax et moi étions des padawans et devenions de jeunes adultes Bloli fut bien plus qu’une amie pour moi. Nous nous aimions, au moins aussi fort que Tony et toi. J’avais mis un terme à cette relation, trop accaparé par mes responsabilités mais sa mort m’a malgré tout beaucoup plus affecté que celles des milliers d’autres Jedi victimes des Shaax, moi le Grand Maître qui suis censé traiter tout le monde avec équité ! Elle m’a d’autant plus affecté que je soupçonne Bloli de m’avoir aimé jusqu’au bout.
    Ange. - Pour toi qui a passé les vingt dernières années en hibernation, tout ça est encore… frais…
    Moi. - Bloli n’est pas la seule personne que Sovereign m’a arrachée… Sais-tu pourquoi Vicious a pu me berner si facilement, quand il m’a fait évader ?
    Ange. - Il avait pris l’apparence de… Tyria.
    Moi. - De Tyria… avec qui je pensais avoir un avenir, avant toute cette folie. Tyria, dont j’ignore si elle a survécu au vingt années de règne de Sovereign. Tyria, pour qui je me ronge d’inquiétude chaque minute alors que je suis forcé d’être le guide des Jedi. Tu imagines la pression ?
    Ange. - ... Oui.

    Je fus envahi d’une soudaine compassion. Mais ce sentiment ne venait pas de moi. Avais-je réussi à établir un semblant de lien avec mon élève Ange ?

    Ange. - Je compatis. Mais tu vas quand même me rendre ce médaillon !
    Moi. - Viens le chercher.

    Elle ralluma son sabre et repassa à l’attaque, un peu plus confiante et surtout enfin déchargée d’un poids. Je fus surpris de devoir vraiment parer des attaques et de constater qu’elle employait enfin la Force pour se guider !
    Pendant l’heure qui suivit Ange enchaîna les attaques tout en suivant mes conseils et suggestions pour affiner son usage de la Force. Notre lien s’affinait au fur et à mesure. À la fin elle parvint enfin à me faire lourdement trébucher pour me reprendre à la main le médaillon et son deuxième sabre laser. Heureusement qu’elle était aveugle, sans quoi ma dignité en aurait pris un coup.

    Ange. - Tu as bien bossé.
    Moi. - Ce devrait être à moi dire ça.
    Ange. - Tu as bien mérité que je t’offre un verre.

    Mais le verre fut de courte durée. Un appel urgent de Roujonma Kaar nous interrompit bientôt.

    Moi. - Ici Naberry.
    Kaar. - C’est Kaar. Grande réunion à bord de la Main Écarlate. Le Général Gunnar convoque tout le monde sur le champ !




    jeudi 08 mars 2018 - 14:24 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    A peine eut-elle entendu la nouvelle qu’une vague d’appréhension se saisit du corps et de l’esprit de la Corellienne. Son cœur se mit à battre à tout rompre et ses pensées se focalisèrent sur lui. Elle déglutit péniblement tandis qu’elle sentait le regard invisible de Kaarde se poser sur sa conscience.

    Ange n’aimait pas communiquer, surtout verbalement. Les mots n’étaient jamais fidèles, ils trahissaient toujours ce que l’on éprouvait vraiment, surtout quand on n’était pas en mesure de savoir ce que l’on ressentait vraiment. Ce n’était jamais simple, surtout quand on cherchait à étouffer cette vérité qui cherchait à vous éclater au visage. Si elle éprouvait un semblant de sérénité, un pas grand-chose, mais l’étincelle qu’il fallait pour pouvoir se relever, grâce au Grand Maître de l’Ordre, elle déplorait toutefois le nécessaire effet secondaire qui allait de pair. Quand Ange parvenait à établir un lien à travers la Force, peu importât ce qui pouvait se passer. Il existait. Tout simplement. Qu’elle le voulût ou non, il était là.

    Solo était associable et la Force et son énigmatique sens de l’humour s’étaient arrangés pour la doter d’une empathie-télépathie redoutable. Sans doute, avaient-ils cru judicieux de combler cette absence de télékinésie propre aux Corelliennes, forçant ainsi la native de Corellia à partager et recevoir des informations les lèvres closes. Ce qu’elle pouvait ressentir – une fois ce lien tissé – Kaarde n’avait aucun mal à en être informé si cette dernière ne cherchait pas à prémunir ses pensées d’une voile hermétique.

    Elle jura intérieurement.
    Gunnar.
    Il ne devait pas savoir.

    Sans prendre le luxe d’ouvrir la bouche, elle lui fit violemment savoir ce que n’était pas ses oignons et repoussa sa présence. Quelques heures plus tard, ils s’enfonçaient dans le froid infini de l’espace.

    Kaarde méditait.
    Elle, allongée sur sa couchette provisoire, tâchait de ne penser à rien. Sa main, fermement agrippée à ces deux pendentifs qui ne la quittaient jamais, trahissait pourtant une certaine nervosité. L’un mort, l’autre vivant. Han, ce vide jamais comblé. Elle maudit cette pensée et la chassa aussi vite qu’elle était apparue – admettre qu’elle existait était déjà un grand pas !

    Ce fut alors que la Force se manifesta.
    Ange sentit sa vision chancelante s’éclaircir subitement et deux silhouettes se dessiner dans l’épais brouillard.
    Elle sourit.

    Ange, avec un rictus amusé : Vous êtes en retard. J’avais presque l’espoir d’être enfin tranquille.

    Ces deux êtres, à jamais gravés dans son cœur et sa rétine, se matérialisèrent parfaitement sous ses yeux, vêtus de leur si traditionnelle bure Jedi : Neeja Halcyon et Ylenic It’Kla, ses deux premiers maîtres, là, à quelques centimètres d’elle.

    Maître Halcyon, le visage serein : Tout vient à point qui sait attendre. Ce n’est toujours pas ton fort à ce que je vois.
    Ange, une lueur de défi dans les yeux : On ne peut pas dire que j’ai eu le plus illustre des modèles à ce sujet.
    Maître It’Kla, gloussant : Ciel d’Orage marque un point, mon vieil ami.

    Il eut une pause.
    Le sourire de la Corellienne s’élargit.

    Ange : Je suis heureuse de vous voir.
    Maître It’Kla, à Maître Halcyon : Je t’avais dit que Maître Naberry ferait des miracles.

    Solo ouvrit la bouche pour protester et resta, quelques instants, incrédule sans rien dire.

    Ange, abasourdie : Attendez, vous faites des paris sur mon dos ? Mais c’est qui le plus Jedi de nous trois ?!
    Maître Halcyon, pince-sans-rire : Maître It’Kla, assurément, même s’il a été le premier à miser sur ta réussite.
    Maître It’Kla, en regardant le Corellien : Ton ancien maître demeurait… perplexe quant à ta faculté à… faire face à ces si funestes événements. Je savais que tu t’en sortirais.

    Elle ravala sa salive péniblement.
    La remarque avait fait mouche.
    Elle baissa les yeux.

    Ange, bafouillant face à la tâche si peu aisée : A ce propos, Maître It’Kla, je voulais vous présenter mes excuses. J’ai été… injuste, horriblement injuste et… égoïste… Je pensais que Ne rien faire, refuser l’action, s’auto-centrer sur sa propre vision des choses…
    Maître It’Kla : … plutôt que de sauver des vies…
    Ange : … nous conduisait à un pacifisme dangereux. Se taire, c’est accepté. C’est…
    Maître It’Kla : … emprunter la voie du Côté Obscur…
    Ange, en hochant la tête : Le vrai courage était de fuir car fuir, alors, c’était agir. Un héritage à préserver. Ce n’était pas nos vies que nous avions à sauver. C’était plus grand… et…

    Elle se mordit la lèvre, lèvre pourtant suffisamment meurtrie par les bons soins de Kaarde.

    Ange : … et… il a fallu une Seconde Purge pour que mon cerveau de Corellienne en prenne douloureusement conscience. (Elle expira bruyamment.) Merci pour ce que vous avez fait.

    Il eut de nouveau un silence.
    Ses deux Maîtres se regardèrent en souriant.

    Maître Halcyon : Je te félicite, mon ami. La tâche était ardue mais tu l’as bien formée.
    Ange, faisant la moue : Vous n’avez pas fini de vous jeter des fleurs ? De temps en temps, je sais faire preuve de sagesse et de maturité ! C’est rare mais ça arrive !

    Le Caamasi laissa un petit rire filtrer.

    Maître It’Kla, redevenant sérieux : Tu peux être fière de toi, Ciel d’Orage.
    Maître Halcyon : … autant que nous le sommes.

    Ange resta interdite, ne sachant quoi ajouter.
    La reconnaissance d’un père.
    De deux pères.

    La forme spectrale de Maître Halcyon la saisit dans ses bras.
    L’étreinte redoubla l’émotion qui s’empara d’elle.
    Même si tout cela n’était pas vrai, elle pouvait sentir la chaleur de sa peau contre la sienne.
    Cela fait si longtemps que les larmes lui montèrent aux yeux.

    Ange, contre lui : Vous me manquez tellement.

    Elle ne sut combien de temps ils restèrent ainsi mais l’étreinte prit fin.
    Trop tôt, beaucoup trop tôt.

    Maître Halcyon, lançant un regard énigmatique à Maître It’Kla : Un jour, le moment viendra, Ange...
    Ange, reprenant contenance : Je sais.

    Elle se racla la gorge et inspira profondément.
    Elle savait que ce moment de durerait pas et les questions se bousculaient dans sa tête.
    Mais il fallait en choisir une.
    Une.

    Ange, inspirant avec gravité : Sovereign.

    De nouveau, elle eut l’impression d’assister à un entretien sans paroles avant que le silence ne se brisât à nouveau.

    Maître It’Kla : L’avenir est obscur… toujours en mouvement mais… la lumière semble s’être réveillée…
    Ange : Vous faites référence au réveil des Jedi ?
    Maître Halcyon, faisant fi de la remarque : L’Espoir à nouveau. Vous ne devez pas baisser les bras. Le voile n’est plus déchiré, ce voile qui obscurcissait tout… Nous avons été plongés dans un noir profond. Revenir dans le monde des vivants nous a été impossible pendant toutes ces années jusqu’à maintenant…
    Ange, amusée : Et moi qui pensait que ce n’était que de la fainéantise…
    Maître It’Kla, l’air triste : Si seulement…
    Ange, prenant soudainement conscience des événements passés : Alors… Ce n’était pas vous quand la Force… Je veux dire, quand je n’arrivais plus à dormir et que la Force a essayé de me prévenir malgré la coupure…

    Ils se contemplèrent en silence.

    Maître Halcyon : C’est… intéressant… La Force ne cessera de nous étonner.
    Ange, levant les yeux au ciel : Et moi donc…
    Maître It’Kla, se tournant vers son ami : Bois d’Épice, il est temps.
    Maître Halcyon : Tu as raison, Ylenic. Il est temps.

    Sa main fantomatique se saisit du menton de son ancienne apprentie.

    Maître Halcyon : Tu sais que tu pourras toujours compter sur nous, d’une manière ou d’une autre mais… le plus important… c’est de croire en toi.
    Ange, amère : Facile à dire.
    Maître It’Kla, lui passant ses trois doigts dans les cheveux : Tu entends ?

    Elle ferma les yeux.
    Cette odeur si familière lui saisit les narines et un doux clapotis raisonna à ses oreilles.

    Ange, souriant : Il se met à pleuvoir.
    Maître It’Kla : Rappelle-leur, Fury, qu’il n’y a pas de tonnerre sans éclair.


    jeudi 08 mars 2018 - 15:21 Modification Admin Permalien

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