Le Temple Jedi 6 (page 77)

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  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    "Traître !"

    Et le corps d'Ejar tombait sous la lame de Cera Ordo, inlassablement... Il revoyait encore et encore son expression surprise, mais aussi son bonheur de retrouver enfin son frère, fût-ce aux portes de la mort... Et lui était seul, contemplant le cadavre du seul vrai ami qu'il avait jamais eu. Il serait mort pour Ejar, mais son ami l'avait devancé...

    Soudain, un autre visage s'imposa à son esprit. Celui d'une jeune Twi'lek, déterminée à le protéger même s'il ne le méritait pas. Elle était prête à sacrifier sa relation avec son maître par vrai amour. Parce qu'il était son père. Pourtant, ce jour-là, il avait senti qu'il avait perdu sa fille définitivement, car Kinsa Talik était destinée à devenir une autre personne que simplement la fille d'un renégat.

    "Kinsan...s'il m'arrive quelque chose aujourd'hui, va voir Deanna. Va voir Ryff et Jayla, et occupe-toi d'eux comme si tu étais leur père. Mes enfants...c'est eux qui me permettent de me regarder en face tous les jours, parce que je fais ça pour eux. Si...si je meurs, dis-leur que leur père les aime et qu'il est fier d'eux. "


    Cela avait été la dernière chose que l'aîné des Ordo lui avait demandé, avant la bataille. Kinsan lui avait répondu en lui demandait de faire la même chose pour Kinsa si il mourait. En entendant cela, Ejar avait laissé échapper un petit rire et dit : "Cera le fait très bien.".
    Il n'avait pas su tenir sa promesse. Il s'était terré comme un lâche et n'avait jamais revu ni Deanna, ni Ryff, ni Jayla. Il ne leur avait jamais dit à quel point leur père les aimait.


    Traître !

    Kinsan : Taisez-vous !

    Il s'était réveillé en sursaut. Toutes les nuits, il faisait le même cauchemar, qui lui rappellait la mort de son meilleur ami, la perte de sa fille et sa promesse non tenue. Mais ce matin-là, il se sentait encore plus mal que d'habitude. Au cours de la semaine passée, il avait repéré plusieurs espions Néo-Mandaloriens, et il les avait tous tués par peur qu'ils rapportent sa présence à Mandalore. Tous, sauf un qui avait réussi à s'enfuir. Il n'était plus aussi bon combattant que dans sa jeunesse... Dans tous les cas, il était temps pour lui de s'enfuir. Encore.

    Certains animaux, lorsqu'ils sentent que leur mort approche, se recroquevillent et attendent que leur vie s'achève, perdant tout espoir. Kinsan était dans cet état depuis vingt ans, vivant à peine, dans l'expectative de la fin. Toutefois, plus les années avançaient, plus son état avait empiré. À présent il n'était plus qu'une épave, un vieillard rongé par le remords qui sortait à peine de son lit pour aller gagner sa vie.

    Gagner sa vie...quelle étrange expression, songea le Twi'lek en s'habillant. Comme si la vie était une compétition éternelle qu'il fallait toujours remporter, sous peine de décrépir. Mais à cette compétition, Kinsan avait déclaré forfait au fond de lui. Il ne s'agissait plus que d'une demie-vie, sans saveur, sans amitié, sans joie. Pour dire la vérité, il ne savait pas ce qui le maintenait en vie : peut-être les souvenirs dans lesquels il se réfugiait. Le souvenir de Sya, de Kinsa et d'Ejar.

    Il s'enveloppa de son long manteau, mis son maigre paquetage sur son et quitta son domicile, la capuche rabattue. Au milieu des milions d'autres passants qui parcouraient les rues de Kafrene, il était quasiment impossible de le repérer, mais il ne fallait jamais sous-estimer les talents de chasseurs des espions Mandaloriens. Devoir échapper à son ancien peuple faisait horreur, mais cela faisait bien longtemps qu'il avait appris que les sentiments ne donnaient jamais quoi que ce soit de bon.

    Alors qu'il se mêlait à la foule, jetant régulièrement des petits coups d'oeil autour de lui, il aperçut un fugace instant un visage qu'il reconnaissait aisément : Rusaan Fett. Leurs regards se croisèrent avant que la Mandalorienne ne disparaisse aussitôt, si vite que Kinsan se demanda s'il n'avait pas rêvé. Peut-être n'était-il pas complètement éveillé...

    Toutefois, il resta méfiant. Si effectivement Fett était là, cela voulait dire qu'il était repéré et que sa décision de partir était la bonne. Il pressa le pas, se hâtant de parvenir à son chasseur. Il s'agissait d'un vieux tas de ferraille datant probablement d'avant la Guerre des Clones, abîmé, cabossé, mais qui fonctionnait malgré tout. Kinsan l'avait acheté pour trois fois rien dix ans auparavant et depuis il ne l'avait jamais lâché. En un sens, ce chasseur avait été son meilleur ami.

    Lorsqu'il y arriva, il déposa ses affaires derrière lui et se prépara à décoller. Adieu l'anneau de Kafrene !

    Mais quand il démarra le moteur, rien ne répondit. Absolument rien, sauf un silence pesant. Pensant à un problème technique, il redescendit inspecter le moteur pour voir s'il tout allait bien. Quelle fut sa surprise quand il constata qu'il avait été tout bonnement saboté ! Un travail de pro, en plus, impossible de réparer ça sans les pièces adéquates et un certain temps à travailler dessus. Il tapa rageusement sur la carcasse du chasseur. Toutes ses chances de quitter Kafrene rapidement venaient de s'envoler en fumée.

    Kinsan : Haar'chak !

    Traître et lâche par-dessus le marché, lui souffla sa conscience. Quel idiot tu fais, Kinsan ! Ils te retrouveront forcément un jour. Finis-en honorablement, pour une fois.

    Il soupira. Ce que lui disait cette part de lui, celle qui conservait un coeur Mandalorien, c'était vrai. À chaque fois qu'il fuyait, il déshonorait encore un peu la mémoire de Sya, d'Ejar et de Kinsa. Il était temps de se comporter en Mando'ade. Une dernière fois.

    Il sortit son casque de ses bagages, et le contempla. Son visage se réflétait sur le métal, et tout ce qu'il voyait, c'était le fantôme de celui qu'il avait été. Il était temps pour le fantôme de reprendre consistance.

    Fini de fuir, pensa t-il.

    lundi 25 décembre 2017 - 18:26 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

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    Cette mission pour sauver la présidente Jocaste de Ver’mer promet d’être une bonne partie de galère, et pourtant ça ne fait que commencer. En voyant débarquer en retard avec Mara Sarkin deux jumeaux turbulents et railleurs, je me suis fait un face-pam tellement leur entrée était tout sauf normalement normale. Nous avons pu commencer le compte-rendu pour notre mission, qui va se dérouler sur Dromund Kaas autrefois bastion impérial pour les anciens Sith, et j’en frisonne au souvenir que cette planète peu hospitalière est dangereuse. Le président intérimaire Thore nous a ensuite répartis par équipe et nous a permit de se servir du vaisseau le New Dawn pour y aller.
    La première partie du voyage spatial commençait bien si les frères Kilivan n’avait pas demandé/insinuer que Kinsa avait domptée Ange en couchant avec elle. Nouveau face-pam. Kinsa en a finalement eu assez d’eux et vient d’en profiter de la relève de Galan Taris pour prendre sa place au pilotage du vaisseau. Avec les deux idiots par-derrière pour un moment.
    Je regarde le chevalier Impérial s’asseoir devant Eckmül et moi puis il porte son regard vers nous. Galan Taris a pris un sacré coup de vieux depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Je me demande intérieurement s’il se doute de qui je suis, malgré que j’aie changé aussi avec ces quatre années d’autarcie. Il nous observe longtemps et mon doute grandit peu à peu. Alors une idée me vient pour briser ce malaise.

    Moi : - Alors c'est vous, le fameux Galan Taris dont tout le monde parle, le chevalier Impérial.
    Galan Taris : - En effet, c'est marrant de voir un autre utilisateur de la force portant le même nom.
    Eckmul : - Pourquoi avoir choisit de rejoindre l'Empire et non les rangs des Jedi ?
    Galan Taris : - Sur Bastion, on a des cafés personnalisés. Le Thrawn, c'est du Moka avec du carambar.
    Moi : - Vous êtes sérieux ? Vous avez des boissons impériales ?

    L’argument des boissons est vraiment idiot pour avoir choisir de devenir un chevalier Impérial.

    Galan Taris : - Attendez, je dois avoir un peu de Daala dans ma gourde.
    Eckmul : - Waaaah ! C’est comme boire de la fraise Tagadoh !!

    Eckmül me passe la gourde et je la prends en main, hésite un moment, puis je me décide à avaler une lampée de ce breuvage. Je laisse un moment le goût dans ma bouche puis j’affiche une mine dégoutée ; la boisson a bel et bien un goût de fraise Tagadoh mais en liquide c’est pas si bon. Je rends la gourde au chevalier Impérial et le remercie. Les frères Kilivan surgissent aussitôt et font un nouveau numéro vis-à-vis de la boisson du chevalier. Galan Taris tente de les faire partir.
    Je me décide à me lever de mon siège pour aller à la cabine de pilotage, laissant Eckmül seul avec les autres. Je regarde à l’arrière de la salle pour vérifier que Ze'yetar, la Vong, est toujours là un peu à l’écart en train de méditer. Je passe l’entrée du cockpit et m’approche du siège où se trouve Kinsa.

    Moi : - Je crois bien qu’on a affaire à un groupe assez hétéroclite.
    Kinsa : - Ils sont insupportables.
    Moi : - Tu sais, des jumeaux comme eux j’en ai croisé avant. Ce n’est pas comme si les pires ploucs de l’univers se limitent à eux, il y en d’autre dans le genre. Mara les supporte assez.
    Taishakuten : - La Guilde aurait pu nous envoyer des professionnels, pas des phénomènes turbulents.
    Kinsa : - Si je peux me permettre lieutenant, si la Guilde a envoyé ces jumeaux avec Mara c’est qu’ils doivent être des professionnels. D’un certain point de vue.
    Taishakuten : - Lequel ?
    Moi : - « Les apparences sont trompeuses ». Malgré leur caractère de gamin, les frères Kilivan pourraient s’avérer utiles pour cette mission. Et tu vas devoir les supporter Kinsa.
    Kinsa : - Et toi tu as la chance d’être avec Eckmül plus Galan Taris et une Vong.
    Moi : - Je te le dis de suite : ça ne sera pas une partie de plaisir non plus^^.
    Kinsa : - Pourquoi ?
    Moi : - Demande à Eckmül, il te fera un dessin.

    ***
    La planète Dromund Kaas est enfin devant nous, après de longues heures de traversée hyperspatiale. Un monde qui me rappelle un peu Tython mais avec une perpétuelle violence orageuse et une surface entièrement composée de jungle marécageuse et d’océans sombres. Nous survolons la zone où nous devons nous rendre, pour arriver vers la forteresse en question. Le vaisseau se pose à une bonne distance du lieu pour que nous puisions ne pas nous faire remarquer.
    Nous sommes tous descendus et nous commençons à nous organiser comme l’avait demandé le président Thore à la réunion. Au moment des préparatifs, Kinsa discute avec Eckmül pour un moment, Galan Taris revoit le plan d’enceinte de la forteresse avec le lieutenant Taishakuten et Mara tentent de calmer les frères Kilivan qui continuent de s’agiter. Quant à moi, j’observe au loin la forteresse avec des jumelles monoculaires.
    Une citadelle d’ancien seigneur Sith, à l’architecture identique à celle des buildings de Kaas City, dont les remparts sont assez hauts et les murs du haut bâtiment principal sont encore sobre et lugubre. Une forteresse assez isolée, à l’abri des regards et des intrus qui vivent sur la planète. Tout en gardant mes jumelles monoculaires devant mes yeux, j’observe les entrées nord et ouest. Je sens la présence de la Vong s’approcher et observer la forteresse à son tour. Humant l’air.

    Ze’yetar : - La nature de cssse monde est malsssaine. Tout comme cssette forteresse.
    Moi : - Dromund Kaas n’est pas pour rien l’un des mondes ancestraux Sith.
    Ze’yetar : - Je suppossse que vous autres Jedi ssseraient amoindris par la Force Sssombre ici, même après avoir ressstauré la Force Claire.
    Moi : - Ni plus ni moins à vrai dire.
    Ze’yetar : - Entrer dans cssette forteresse peut sss’avérer simple. Mais une fois à l’intérieur, qui sssait ce qui nous attend. En sortir sssera une autre paire de manches.
    Moi : - Alors on fera ce qu’il faut pour survivre et sauver entière la présidente Jocaste.

    Je range mes jumelles et nous rejoignons les autres qui sont parés pour partir. Nous marchons dans l’orée de la jungle pour arriver aux remparts de la forteresse, où une épaisse porte métallique se dresse bien fermée. Mara se propose pour l’ouvrir et pianote sur le tableau de commande, lentement et avec réflexion, avant de s’apercevoir qu’elle n’arrive pas encore à déverrouiller la lourde entrée. Son dernier essai est le bon et la lourde porte s’ouvre. Nous nous apprêtons à traverser la cour quand l’un des deux Kilivan nous retient.

    Alix : - Stop !
    Moi : - Quoi stop ?
    Eril : - Un souci frangin ?
    Alix : - Là, au sol.

    Je découvre que le sol terreux de la cour est parsemé de boîtiers rond et garnis de voyants éteints. Une bonne vingtaine à en juger par le périmètre de la cour et la distance de portée qu’elles ont.

    Kinsa : - Des mines.
    Mara : - Des mines ?! Mais comment voulez-vous éviter des mines aussi nombreuses pour passer ?
    Galan Taris : - Il doit forcément y avoir un moyen de traverser ce champ de mines, j’en suis sûr. La seule difficulté est de savoir où bien marcher pour ne pas qu’elles réagissent à notre présence.
    Taishakuten : - On devrait plutôt les désamorcer. Tiens les jumeaux, occupez-vous-en.
    Eril : - Ah, pour ça il faudra nous payer d’avance.
    Alix : - On ne fait pas de désamorçage si nous n’avons pas déjà de dédommagement.
    Taishakuten : - Je crois… qu’en fin de compte on va se passer de vous pour ça.
    Alix et Eril : - C’est dommage. Tant pour vous.

    J’observe un moment les différents emplacements des mines et réfléchit un long moment. La majorité d’entre elles sont placées au milieu de la cour et peu sur les bords, ce qui laisse un espace pour longer le mur d’enceinte… à ses risques et périls. S’approcher furtivement d’une d’elles est dangereux pour autant que nous sommes. Il nous reste donc…
    Un éclair me traverse aussitôt l’esprit.

    Moi :
    - On va sauter.
    Eckmül : - C’est-à-dire ?
    Mara : - Ben, on va sauter si on tente quoi que ce soit de risqué pour traverser ces mines.
    Moi : - Non Mara. On va « sauter ». On va se servir du Saut de Force pour passer au-dessus des mines et atteindre l’autre côté de la cour.

    Tous me regardent comme si je venais de dire la chose la plus intriguante du moment. Hormis Kinsa, Eckmül, Mara et Galan Taris qui ont l’air de comprendre.

    Kinsa : - C’est moins risqué mais ce n’est pas si sûr.
    Eckmül : - Surtout que nous sommes que cinq à savoir utiliser la Force.
    Galan Taris : - Pourtant il a raison. Si nous voulons traverser ces mines, nous allons devoir employer la Force pour le faire. La meilleure tactique que nous pouvons faire est que ceux usant de la Force passent en premier avec le Saut, pour qu’ils puissent faire passer les autres en les soulevant par des moyens télékinétiques.
    Mara : - C’est une solution adéquate.
    Taishakuten : - Je veux courir ce risque.
    Ze’yetar : - Moi aussssi.
    Alix et Eril : - Pas nous !

    Je lève les yeux au ciel en redoutant cette réponse de la part des jumeaux. Nous voilà donc les cinq utilisateurs de la Force à nous préparer à faire un Saut de Force. Chacun notre tour. Le chevalier Impérial passe en premier et saute au-dessus des mines avec succès, pour atterrir en lieu sûr devant l’entrée nord. Kinsa passe en seconde et saute comme pour piquer un plongeon ; elle arrive à côté de Galan en se roulant sur elle-même, saine et sauve. Eckmül les rejoint sans souci et Mara aussi. Je suis le dernier à passer ; je prends mon élan, fait une foulée puis bondit du sol en joignant les pieds. Je vole au-dessus du sol piégé tel un avion de chasse et atteint l’autre côté sans problème d’atterrissage. Nous voilà tous les cinq de l’autre côté.
    Kinsa et Galan Taris usent ensuite de la Force pour soulever et tracter le lieutenant Taishakuten pour l’amener vers nous ; il est assez haut pour ne pas frôler les mines. Eckmül et moi nous faisons de même pour Ze’yetar, qui est aussi sereine qu’un banzaï. Reste les jumeaux Kilivan.

    Moi : - Alors, vous ne voulez toujours pas vous laisser faire ?
    Eril : - Agir en Guildeur, oui.
    Alix : - Laisser la Force nous aider, non.
    Eril : - On va s’en sortir par nous-mêmes.
    Alix : - Parce que nous sommes les meilleurs.
    Moi (marmonnant) : - Je crois qu’on va se passer de leur avis.

    Je tends aussitôt les bras vers eux et inspire longuement. Aussitôt, les deux Kilivan sont immobilisés et soulevés dans les airs, avec juste des soupirs de surprise et de peur. Je les attire vers nous tandis qu’ils tentent de se débattre sans y parvenir. Je finis par les faire traverser et relâche la concentration avant de m’épuiser. On me remercie derrière moi pour les avoir amenés, tandis qu’ils ne fusillent de leur regard.

    Alix et Eril : - Enquiquineur !
    Moi : - Y a pas de quoi les jumeaux^^

    jeudi 28 décembre 2017 - 22:32 Modification Admin Permalien

  • Avatar Padme111

    Padme111

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    Le Besalisk laissa la porte se refermer derrière lui, laissant [abandonnant ?] le Grand Maître de l’Ordre seul. 

    Dexter déambulait sans but dans les couloirs de la Tarentule II. La tête basse et le pas rapide, le Reptiloïde se remémorait les paroles de Kaarde Naberry, mais aussi celles de sa sœur. Le Chancelier Mahan avait été bel et bien tué par l’homme que Malachite venait de quitter. Le padawan avait toujours refusé de croire Maître Brûle lorsqu’elle lui avait raconté sa propre enquête menée sur Coruscant en l’an 175. 

    Les souvenirs des conversations avec Padmée et avec Kaarde submergeaient le colosse. Dexter s’immobilisa tout d’un coup et relevant la tête, il réalisa qu’il se trouvait dans le hangar aux navettes. Il décida de rejoindre le MIII01-DMW sur le Mirax Terrik. 

    Après plusieurs longues minutes de vol spatiale dans le transporteur,  l'ordinateur oculaire de Malachite indiqua à son porteur que ce vaisseau médical portait le nom de "je vais te castrer Baaaaaaal"  à l'époque où la flotte fut celle de Maléfica. Dexter rigolait et les autres navetteurs se demandèrent bien pourquoi. Le Besalisk ignora les regards des autres et lorsque le véhicule de transport atterrissait dans la corvette médicale, il descendit rapidement pour rejoindre son propre vaisseau dans l'hangar d'a côté. 

    En arrivant devant le MIII01-DMW, le Reptiloïde appuya sur une clef de commande et la rampe descendit. Pendant quelques minutes, le Besalisk resta avec un pied sur l’accès de son vaisseau et l’autre sur le sol du Mirax Terrik.  Il posa sa main supérieure droite sur le métal de « sa maison volante ». Même si le contact était froid, il devenait un réconfort à chaque fois qu’il le touchait. Un nœud dans la gorge, le colosse eut l’impression que cette fois-ci, il parviendrait à verser au moins une larme. Hélas, au bout de quelques secondes, rien ne coula et la douleur intérieure augmenta. D’autres pensées l’assaillirent : 

    « Raison ! Maître Brûle avait raison ! Kaarde était un assassin. » Malachite se souvint alors de la suite des explications de l’humaine qui avait été sa tutrice. Elle lui avait expliqué qu’après avoir interrogé son frère en prison, elle avait rejoint un groupe composé d’autres Jedi ! Dexter mit un moment à se souvenir de leurs noms. Il y avait eu Kiadimundi. Ce Jedi avait profité de cette conversation pour présenter sa fille Selena à Maître Brûle. Les autres intervenants de ce petit comité avaient été Doc, Pollux et… Weedge ! Padmée avait expliqué combien le premier Maître de Dexter avait joué un rôle d’enquêteur et de protecteur envers ses frères. Elle avait détaillé cette conversation avec Weedge dans cette planque sur Coruscant. (Voir Page 26)

    Tout en rassemblant les paroles de Padmée, Dexter réalisa une chose qui lui avait échappé. Padmée lui avait parlé du clone de Clickman et de ses frères. Mais les Weedge et Pollux de cette époque là avaient dû être très jeunes ! A peine deux ans de plus que lui. 

    Le souvenir du visage du Weedge qui l’avait ausculté à l’infirmerie était celui d’un homme ! Il devait avoir environ l’âge du Besalisk. 

    Le quadrumane revint enfin à la réalité. Si Kaarde n’avait pas changé grâce à la carbonite et que Kinsa était maintenant plus jeune que Dexter, Weedge quant à lui, ne semblait pas avoir bénéficié de la même « chance » ! Pourquoi ?

    Dexter soupira – Désolé mon vieux Mynock. Nous restons encore un peu ici. Reposes-toi, j’ai … Je dois retourner voir Weedge. Je veux savoir pourquoi il a vieilli et pas les autres. En plus, Padmée avait laissé des instructions aux triplés et à Kiadimundi après avoir élaboré des hypothèses sur le meurtre de Mahan. Je dois reprendre cette enquête. Sois sage en m’attendant. (Voir Pages 26 a, 26 b27 a, 27 b et 27 c ).

    Dexter recula et verrouilla son bien le plus précieux. Il marcha d’un pas décidé vers le Mirax Terrik. Malachite voulait comprendre le passé. De plus, il n’avait de toute façon pas d’autre but. Alors autant enrichir sa connaissance des événements déclencheurs de cette guerre impitoyable et de ce que savaient exactement les Jedi sur toute cette affaire.

    Le but de Padmée avait été de percer ce mystère. Y était-elle parvenue ? Il l’ignorait. En se rapprochant de l’infirmerie, le cœur du padawan battait la chamade. Pour la première fois en quinze ans, il marchait sur les traces de Maître Brûle. 

    Arrivé devant la porte du centre médicale, le Besalisk inspira profondément. Il détestait ce lieu, mais il devait l’affronter. Il entra sans frapper. Après avoir balayé du regard la grande pièce, il trouva Weedge installé devant un établi supportant de nombreuses éprouvettes. Visiblement, il était concentré sur une recherche ou une autre. Le clone se retourna et vit le cyborg. L’étonnement de le revoir en ce lieu et si vite, se lut sur son visage. 

    Weedge – N’auriez vous pas trouvé Maître Kaarde ?

    Dexter – Si. Mais j’ai des questions. Pourquoi n’avez-vous pas vieilli alors que tous les autres ont passé vingt ans en hibernation ? 

    Weedge fut décontenancé par cette question directe. Dexter s’assit sur un lit en attendant que son interlocuteur lui réponde. Le colosse avait bien l’intention de lui parler de Coruscant et des hypothèses de Maître Brûle sur la manipulation que Kaarde avait subi. Mais il attendait la première réponse de la part du Zabrak. Au regard du guérisseur, le Besalisk comprit qu’il avait souffert énormément. Aussi, Dexter lui sourit. Il se voulait amical et compatissant. 

    Ce message a été modifié par Padme111 le samedi 30 décembre 2017 - 09:04

    vendredi 29 décembre 2017 - 17:12 Modification Admin Permalien

  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    Dexter : Si. Mais j’ai des questions. Pourquoi n’avez-vous pas vieilli alors que tous les autres ont passé vingt ans en hibernation ?

    La question, directe, me surpris. La question était un peu douloureuse encore. Je ne savais trop comment répondre. Dexter senti mon désarroi et sourit.

    Moi : C’est… simple en fait. Je suis un clone. J’ai fait des tests alors que la plupart des Jedi était en déjà hibernation, et mon organisme n’aurait pas supporté la congélation. Mes cellules sont suffisamment instables du fait du procédé de clonage.

    Sol’As, qui était dans un labo attenant, arriva dans l’intervalle. Il ne dit rien, mais sa présence calme me donna un peu d’énergie pour continuer. Dexter attendait que je finisse.

    Moi : Je suis reste seul pendant 20 ans à veiller sur tout le monde. J’ai... failli perdre la raison. Quand Galen et Kinsa ont dû être sorti d’hibernation en urgence du fait d’une défaillance, j’ai fait ce qu’il faut, mais je me suis isolé d’eux par la suite… Seule la Force et le sabre laser de feu-ma mère m’ont empêché de sombrer définitivement.

    Sol’As posa sa main sur mon épaule. Nous travaillions toujours les peurs qui sont nées de ces longues années de solitude.

    Dexter : Je… suis désolé.

    Il y eu un blanc. Dexter semblait vouloir demander quelque chose d’autre, mais semblait gêné de demander après ça.

    Moi : Tu avais des questions. Vas-y n’hésite pas.
    Dexter : Raconte ce qu’il s’est passe quand Kaarde a tué Mahan…
    Moi : Mahan hein…

    Après une pause pour me remémorer les évènements, je lui raconte notre enquête et la recherche de Mahan (voir ici et la) et l’apparition de cette fausse Mirax, ce changeforme que nous connaissons désormais sous le nom de Vicious, et comment il a embrouillé Kaarde a lui faire croire que Mahan étant un maitre Sith, et comment Mahan, lui, croyait que Kaarde était le Sith.
    Je me masse l’épaule, comme si la blessure que Kaarde m’avait fait ce jour-là se réveillait. (voir ici).

    Dexter : Et tu as toujours cru en Kaarde après ça?
    Moi : oui, toujours. On sait désormais que c’était bien un Changeforme, capable de manipuler les gens à loisir. La Force était faible à ce moment et Kaarde s’est fait prendre. Mais je sais qu’il n’a jamais voulu faire ça de lui-même. Et tout ça nous a couté. Le changeforme nous a couté le Chu’untor. L’Ordre. Tout. Il avait pris la place de Jorus pendant des jours, lui a soutire ses connaissances, …et nous n’avons rien vu. Ni Kaarde ni personne.

    Dexter ne répondit pas. Il semblait partage entre me croire et me traiter de fou d’avoir cru en lui. Je peux le comprendre.

    Moi : Si tu le souhaites, j’ai toujours les datapad de notre enquête de l’époque – j’espère que les données ne sont pas trop détériorées depuis tout ce temps. Et je peux te donner accès aux infos de l’époque (Je jette un œil a Sol’As qui fait un signe ok de la tête) même si elles sont fragmentaires, nous avons perdu pas mal de données avec la destruction du Chu’Untor. Tu te feras ta propre opinion avec tout cela.

    Dexter : J’accepte ton offre.

    Moi : Je dois aller les chercher dans mes quartiers. Attends-moi ici.

    samedi 30 décembre 2017 - 13:55 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

     La proposition d’Ange tombait à point nommé.
    J’avais besoin de vider l’esprit, après mon entretien avec Dexter, de renouer avec ma seule vraie carrière, donc de jouer à nouveau les pédagogues.
    Dans une vaste salle vide du Tarentule II reconvertie en gymnase, l’ex-leader aveugle de la Guilde me faisait face. A sa demande nous allions nous employer à lui faire retrouver une stabilité émotionnelle, suite à sa récente reconnexion avec la Force. Elle avait besoin de retrouver sa concentration, et de faire taire ce qu’elle appelait "la voix des morts". Je ne connaissais que deux voies d’apaisement : le repos et l’exercice. J’optai pour l’exercice.

    Ange. - Alors, tu as choisi quoi ? Méditation ?
    Moi. - Non.
    Ange. - Percevoir des auras ?
    Moi. - Non, plus physique.
    Ange. - Tu veux que je fasse voler des objets, alors ? Je te rappelle que je suis corellienne.
    Moi. - Non. Comme le Général Gunnar semble prévoir une opération ambitieuse je me suis dit qu’il serait utile de réviser… le sabre laser.
    Ange. - … Bien.

    Elle arma un de ses deux sabres. Sans le vouloir, sans doute, elle avait choisi celui à lame jaune. Le sabre qu’elle avait hérité de mon petit frère… Macematu. Je me crus revenu deux heures en arrière, lorsque Dexter me faisait douloureusement prendre conscience que Pad était sans doute encore en vie, quelque part dans la galaxie, vingt ans plus âgée que lors de notre dernière rencontre. Qu’en était-il de Macematu ? Il ne faisait pas partie des Jedi abrités dans la flotte de Dark Maléfica.
    Je chassai rapidement mon trouble. Ange l’avais sans doute fugacement perçu mais ne le releva pas.

    Ange. - Je dois affronter un droïde d’entraînement ?
    Moi. - Non, ce serait trop facile. Je serai ton adversaire.

    Je déployai ma lame bleue.

    Ange. - Salaud.

    Elle avait parfaitement compris mon intention. Contre un adversaire vivant et intelligent elle serait d’autant plus forcée de faire appel à la Force.
    Ange prit une posture défensive, tous les sens aux aguets mais essayant toujours de se fermer à la Force, par peur de cette fameuse voix. Je la contournais furtivement avant de lancer une attaque sur son flanc. Sa parade fut parfaitement exécutée et écarta ma lame. Sa contre-attaque vers mon bras droit fut inattendue et bien exécutée. Pourtant elle n’utilisait toujours pas la Force. Je m’écartai d’un bond.

    Moi. - C’est de la triche. Tu te sers de ton ouïe pour détecter le bourdonnement de mon sabre.
    Ange. - Je fais avec ce que j’ai.
    Moi. - Tu as pourtant mieux à offrir.
    Ange. - Tu as déjà songé à essayer une autre carrière que pédagogue ?
    Moi. - Tu as déjà songé à essayer une seule carrière ?

    Je coupai mon sabre et me forçai à contrôler ma respiration. Cette fois-ci Ange était nettement moins assurée. A mon attaque suivante, dirigée vers son cou, elle se baissa abruptement en agitant maladroitement son sabre laser, sans toucher le mien. Il en fut de même avec toutes mes attaques suivantes.
    Mes encouragements et mes instructions n’y firent rien, Ange essayait obstinément de ne pas recourrir à la Force et comptait trop sur ses autres sens. J’allais devoir, à mon grand déplaisir, la pousser dans ses derniers retranchements.

    Moi. - Maître Solo, vous me décevez beaucoup. Votre maître, Amy de Kuat, vous tenait en si haute estime.
    Ange. - Oh, c’était plus que de l’estime. Figure-toi qu’elle et moi on a déjà…
    Moi. - Un peu de concentration, jeune fille !

    Je lui envoyai une violente impulsion de Force qu’elle reçut comme un upercut. Elle fit presque un salto arrière et se reçut mal sur le sol. Heureusement elle avait lâché son arme, qui s’était éteinte automatiquement.

    Ange. - Hé ! Tu n’avais pas dit que tu utiliserais la Force !

    Elle était en colère, se sentait trahie, mais ce n’était pas encore suffisant. La Force et la possibilité d’en perdre le contrôle lui faisaient encore trop peur. Au lieu de chercher à retrouver son sabre avec la Force, elle tâtonnait au sol pour tenter de remettre la main dessus à l’aveuglette.
    Au moment où ses doigts rencontraient enfin le métal de la poignée, je fis voler le sabre jusqu’à moi.

    Ange. - Hé !
    Moi. - Quoi ? Ce n’est que le sabre de mon frère. Tu n’as eu aucune peine à le jeter, si je me souviens bien, le pauvre.
    Ange. - Rends-le moi !

    Elle se servit du son de ma voix pour se jeter vers moi. Je la remis à terre avec une gifle de Force latérale.

    Moi. - Tu n’en as pas besoin, tu as un autre sabre laser. Te connaissant je doute qu’il ait une quelconque valeur sentimentale à tes yeux. En fait c’est moi qui devrait en hériter.

    Et j’accrochai le sabre à ma ceinture, invitant par là Ange à essayer de me le reprendre avec la Force, geste demandant de surcroît une certaine concentration. Mais elle n’était pas encore prête à suivre la leçon. Elle tenta a nouveau de se jeter sur moi et écopa d’une violente série de coups de poings invisibles, avec les bleus et cocards de circonstance.

    Ange (crachant du sang). - C’est bas… venant de toi… tu te venges de ce qui s’est passé sur Myrkr… je n’aurais peut-être pas dû te défendre auprès de Wes...

    De toute évidence elle essayait de retourner ma tactique contre moi, de me provoquer. Je décidai de feindre de tomber dans le piège. Pour être secouée au point de faire appel à la Force il fallait qu’elle se croit en danger, qu’elle ait plus peur de moi que de ses propres pouvoirs. À moi de m’assurer que l’expérience ne l’approcherait pas du Côté Obscur.
    Cette fois je ne lui laissai pas le temps de commencer une attaque. Je la soulevai du sol et la plaquai violemment contre un mur, puis j’enchaînai les attaques.

    Moi. - Est-ce que toi, Wes et les autres vous vous rendez compte que j’ai le rôle le plus difficile de toute la galaxie, Ange ? Hein ? Le Seigneur Noir des Sith, le Leader de la Guilde, Mandalore, eux peuvent donner libre cours à leur colère quand ça leur chante, ils ont ce luxe, mais moi… moi, je suis le Grand Maître de l’Ordre Jedi… je ne peux pas… je ne DOIS PAS me permettre un seul instant de céder à la colère ! Je ne DOIS PAS me permettre un seul instant de songer à exercer une vengeance ! Y as-tu réfléchi un seul instant ? Non, bien sûr que non. Tous, les Sith comme les Guildeurs, vous préférez penser que la voix du pardon est lâche, que prendre sur soi plutôt que répliquer est signe de lâcheté. Mais crois-moi… c’est tout l’inverse !
    Ange. - Ka… Kaarde… Stop ! Arr… !
    Moi. - Et toi, toi tout particulièrement, tu ne vois pas plus loin que tes petits problèmes personnels ! C’était déjà le cas à l’époque où Macematu t’aimait. Je n’ai jamais compris pourquoi, d’ailleurs ! Et maintenant, pourquoi est-ce que je perds du temps avec toi alors que j’ai des problème autrement plus sérieux à régler ?
    Ange. - Arrête !
    Moi. - Ça s’arrêtera quand je le déciderai.
    Ange. - J’ai dit… ARRÊTE !!!



    Ce message a été modifié par Kaarde le mercredi 03 janvier 2018 - 22:18

    mercredi 03 janvier 2018 - 22:16 Modification Admin Permalien

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    Padme111

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    Le Besalisk était toujours assis sur le lit, les pieds touchant le sol. Le cyborg regardait autour de lui et remarqua qu’un Céréen le fixait du regard. 

    Sol’As – Nous avons tous vécu des choses terribles. 

    Dexter – Oui, je le constate. Je ne voulais pas le brusquer. 

    Sol’As – Je comprends. Souffrez-vous encore de douleurs fantômes ?

    Le Cyborg avala sa salive de travers. Oui, bien évidement qu’il souffrait encore de ses membres amputés. D’autant plus qu’il avait subi deux opérations pour sa main inférieure droite et trois interventions pour son bras supérieur gauche. Seul son œil ne l’avait plus fait souffrir après l’application de la prothèse. Malachite n’avait pas trop envie de répondre et espérait que le Zabrak reviendrait vite. 

    Dexter – Ca va, je gère. 

    Sol’As – Je connais des techniques de méditation curative…

    Dexter – Ô stop ! Je ne doute pas que votre offre part avec de bonnes intentions, mais pour l’instant, je vais bien. Merci beaucoup. 

    En voyant Weedge entrer dans la pièce, le quadrumane quitta le lit et alla droit vers lui. Le clone lui tendit le datapad et Dexter l’accepta volontiers. Le Zabrak allait reprendre ses activités lorsque Malachite se retourna et demanda où il pouvait manger. Weedge lui indiqua la cafétéria et commença à lui indiquer où elle se situait lorsque l’affamé l’interrompt. 

    Dexter – Ne me dites pas que vous n’avez pas faim ? Allez conduisez moi là où l’on peut se remplir la panse. Vos éprouvettes attendront. 

    Le Clone regarde Sol’As, un peu déconcerté par la demande amicale et soudaine du colosse. Le Céréen l’encouragea à accepter l’invitation du Besalisk. Le grand guérisseur se doutait que Dexter voulait se racheter pour la façon un peu brusque dont il avait abordé Weedge précédemment. 

    ***

    A la cafétéria, le Besalisk de deux mètres, réalisa combien le mobilier n’était absolument pas adapté à sa corpulence. Le Zabrak se retenait poliment de ne pas rire devant ses difficultés à entrer par l’encadrement des portes, à éviter les luminaires trop bas, à trouver une chaise à sa taille ou à se dépatouiller avec des couverts d’humains. Heureusement qu’il y avait une banquette, même si l’espace entre le siège et la table était encore fort juste pour le géant à la peau verte !

    En dégustant le menu, Dexter posait des questions sur la Flotte et ses occupants. Combien de membres de l’Ordre avaient hibernés ? Y avait-il eu des effets secondaires ? Comment l’Ordre Jedi comptait affronter la République Galactique ? 

    Weedge n’était pas spécialement loquace mais répondait aux questions. Aussi le Réptiloïde apprit que Kinsa, Galen et Eckmül accomplissaient une mission importante. Par courtoisie, le clone ne fit aucune remarque sur la quantité de nourriture ingérée par le Cyborg mais il en fut impressionné. Il fallait dire qu’avec toutes ses aventures, Dexter n’avait pas fait de repas convenable depuis au minimum septante deux heures. 

    Le repas terminé, Dexter sirota un synthécafé tout en pianotant sur le datapad. Weedge s’apprêtait à partir. 

    Weedge – Je vais vous laisser examiner cela à votre aise. 

    Dexter – C’est comme tu veux, le Zak. Mais ta présence ne me dérange pas. Cela pourrait être sympa que nous discutions de cette enquête. 

    Le clone remarqua que si le colosse avait montré un aspect de lui brutal et direct à l’infirmerie, le Besalisk affichait à présent un comportement respectueux, aimable et même compatissant depuis les explications sur le meurtre de Mahan. Le simple fait d’avoir interpellé Weedge par la dénomination « le Zak », prouvait que le padawan lui accordait du respect. Le Réptiloïde devait être le seul à voir le Zabrak en son interlocuteur et non un clone, si tôt après leur rencontre. 

    Weedge – Je pense que ces infos vous aideront à comprendre pourquoi nous avons toujours confiance en Maître Naberry. Faites-vous votre opinion. 

    Le Besalisk réalisa alors que la cafétéria s’était remplie et que la foule mettait mal à l’aise le guérisseur. Aussi, Dexter n’insista plus pour que Weedge restât. 

    ***

    Cela faisait des heures que le padawan lisait et relisait les données. Les événements survenus aux abords de la pâtisserie Roger Rabbit prouvaient déjà au quadrumane combien les journalistes étaient des parasites qui déformaient la réalité. Ensuite, la réaction de Mahan surprenait Dexter. L’ex-chancelier avait pensé que le Maître de l’Ordre Jedi était Dark Malicious et la Jedi Terrik l’avait cru. Et contrairement à ce que Malachite avait entendu dire, c’était bien le politicien qui avait ouvert les hostilités en premier vis-à-vis de Kaarde. Padmée ne lui avait jamais fourni autant de détails… à moins que ce fut lui, le padawan qui n’avait jamais laissé son maître terminer ses phrases et explications sur ce qu’elle savait. Le Reptiloïde se mordit la joue intérieure en réalisant combien sa dispute avec sa tutrice n’avait pas de fondement. 

    Dexter – Tu avais raison Pad… Pardonne-moi de ne pas t’avoir cru. 

    Après avoir visionné le combat Mirax contre Weedge et Galak, Dexter est perturbé. Revoir ainsi son maître lui donnait la nostalgie de son enfance. Le colosse secoua la tête pour chasser la mélancolie. 

    Les images que les journalistes avaient filmées ce jour-là montraient clairement Kaarde mettre Mahan hors d’état de nuire malgré l’intervention du clone et de Polux sous les traits de Galak. 

    Entre les données du datapad et les explications que Weedge lui avait fournies à l’infirmerie, Dexter comprenait que les Jedi avaient mené une enquête sur le meurtre de l’ex-chancelier. En parallèle Maître Jorus-Bekun était resté prisonnier pendant des semaines sur Coruscant.

    Après son arrestation, l’interrogatoire des policiers et de Padmée déguisée en Bothan, Kaarde s’était bel et bien échappé de la prison pour retrouver ses amis sur le Chu’Unthor. Ce fut seulement en retrouvant le vrai Maître Jorus qui avait été torturé, que Kaarde avait compris que le Jorus à bord du vaisseau Jedi était en réalité le Clawdite qui avait alors avoué son nom, Dark Vicious (Voir Page 49)

    Ainsi les Jedi étaient parvenus à reconstituer le puzzle de la tragédie politique. Le Clawdite s’était transformé en Mirax et avait convaincu Mahan que Kaarde était un Sith du nom de Dark Malicious. Ce ne fut qu’après presque un mois que l’Ordre Jedi avait réalisé que l’ex-chancelier parlait de Dark Vicious. La manipulation de ce Sith était enfin évidente pour le Cyborg. 

    Tous ce que le Besalisk venait de voir n’était que l’écho de ce que le Clone lui avait dit. Tout était donc vrai. Dexter déposa le datapad sur la table. 

    Dexter – Effectivement, nous en avons tous bavé pendant vingt ans ! 

    Le Besalisk avait l’impression qu’un poids venait de s’envoler. En prenant conscience de l’existence du Clawdite et du rôle de Sovereign, la guerre actuelle contre l’Ordre Jedi prenait tout son sens. Comme jadis, quand le sénateur Palpatine avait manipulé la politique et le Conseil Jedi pour atteindre le pouvoir absolu et éradiquer l’Ordre Jedi. Sovereign avait marché sur les traces de l’Ex-Empereur pour se débarrasser des seuls êtres capables de le mettre en échec. 

    Le padawan sentait le besoin qu’il y avait à méditer sur ce qu’il avait su, ce qu’il venait d’apprendre et ce qu’il allait penser de toute cette histoire. Pourtant, connaître la vérité était tout ce que Malachite voulait. A force de fuir les chasseurs de Forceux, le padawan n’avait pas réellement pu suivre les événements politiques. Et maintenant ? Maintenant, le Cyborg devait trouver sa place et décider de ce qu’il allait faire. Maître Naberry lui avait proposé de rester et de reprendre sa formation dans la Force. Dexter était épuisé par les années de cavale. Il décida de prendre du temps pour se reposer et pourquoi pas, se faire des amis. Pour l’heure, il devait méditer. 

    jeudi 04 janvier 2018 - 19:02 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    L’air lui manquait, lui manquait terriblement. Elle percevait le poids invisible lui écraser les poumons et la maintenir, stoïque, contre ce mur contre lequel elle s’était sentie acculée. Elle ne pouvait plus bouger. Immobilisée. Là. Sans ne rien faire d’autre qu’écouter. Et c’était sans doute cela qui l’oppressait le plus, cette paralysie psychique qui avait un nom qu’elle aurait préféré oublier.
    Mace.

    Elle en oubliait presque ce pourquoi elle était venue. De l’aide, elle lui avait demandé de l’aide, un appel désespéré, sans pour autant se figurer comment ils allaient procéder. Un cas. Elle était un cas, une cause perdue, intimement persuadée qu’il n’arriverait à rien. On ne faisait rien d’Ange Solo, on la subissait, comme elle était, comme elle se supportait. On n’attendait rien d’elle car elle n’attendait plus rien parce qu’elle n’était jamais ce qu’elle voulait qu’elle soit et, aujourd’hui, elle savait qu’elle ne serait encore une fois pas à la hauteur. Plus encore, elle ne s’était pas attendue à ce que son cri à peine atténué par son comlink prît une telle tournure, une tournure qui ne lui plaisait vraiment pas, à entendre ce qu’elle ne voulait pas.
    Mace.

    Il lui importait peu de savoir si Kaarde pensait chaque syllabe qu’il articulait. Les paroles, elles, étaient bien réelles et s’imbriquaient parfaitement dans la psyché de la Corellienne.
    C’était douloureux.
    Sa vue interne commençait à s’assombrir.

    Le fleuve, d’une quiétude trop tranquille, elle n’entendait plus les voix, juste un simple chuchotement qu’il ne lui était pas difficile d’ignorer tandis que la distance qui la séparait de l’autre berge s’amenuisait et qu’elle ne faisait rien. Rien. Stoïque. Immobilisée.

    Pourtant, il lui était impossible de ne pas lutter ; elle n’était pas venue pour ça. La fuite. Il lui restait toujours la fuite. Implorer ne servait à rien. Kaarde n’écoutait ; ne l’écoutait pas. Et c’était injuste.
    L’eau s’était alors mise à bouillonner. Vieux réflexe, elle l’avait presque oublié, comme cet air devenu beaucoup trop rare. Et elle ne pouvait pas laisser cette vérité mourir avec elle.

    Mace.
    Et la Force.
    Elle s’immergea et la laissa prendre le dessus ; à ce stade, il n’y avait pas grand-chose de plus à espérer.

    Un instant, elle en oublia l’univers et fut l’univers tout entier, se libérant de la cage qui la retenait prisonnière. Elle sentit l’énergie grandir et l’envelopper. Une bulle et pas n’importe laquelle.
    La colère prit alors le pas.

    Kaarde l’avait obligée à se servir de la Force, à repousser son attaque par un autre encore plus désespérée, celle consistant à éveiller de vieux souvenirs et de vieux réflexes sous le couvert de l’hypocrisie.
    Et elle abhorrait l’hypocrisie.

    Elle le sentait juste devant elle, le voyait presque la Force redoublait l’aura lumineuse de sa vue déficiente.
    Touchée.

    Ange, en hurlant : Je t’interdis d’utiliser Mace contre moi, tu m’entends ! Tu ne sais pas ce que je ressens ! Tu ne sais pas ce qu’il représente ! Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu crois qu’après toutes ces années, je l’ai oublié ! Tu n’en sais rien, Kaarde !
    Kaarde : Les faits ne mentent pas, jeune fille !

    Ses mâchoires se crispèrent tandis qu’elle percevait le Grand Maître de l’Ordre caresser ostensiblement la relique à sa ceinture.

    Ange : Les faits, tu veux en parler des faits ? Tu la sens ma put*in de culpabilité sur ta cuisse ? Tu veux me l’entendre dire : j’ai merdé, tu m’entends ? C’est à cause de moi si ton frère à basculer, si ton frère a été jugé et qu’il s’est fait exiler ! Et il me l’a bien fait savoir quand il m’a dit adieu en me remettant son sabre et celui de Koher. Et tu sais pourquoi ? J’ai pas été à la hauteur, tu m’entends ? Parce que je ne suis pas l’Ange Solo que tout le monde voudrait que je sois ! J’étais pas assez bien pour ton frère, c’est ce que tu voulais entendre ? Porte ce fardeau si ça te chante, j’en ai rien à foutre !

    Elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie, un pas, après l’autre et s’arrêta dans son élan. Elle ne le pouvait plus. Elle serra les dents.

    Ange : Je laisse tomber, Kaarde. Tu vois, j’échappe pas à la règle. Je déçois toujours. Alors fous-moi la paix !
    Kaarde : Et sourde, par-dessus le marché ! Je te l’ai déjà dit : ça s’arrêtera quand je l’aurais décidé.

    La Corellienne fit volte-face et lui jeta un regard désinvolte.

    Ange : On peut aussi parler de Tyria si tu veux ?

    Elle sentit une perturbation dans la Force.
    Kaarde.
    Elle avait donc vu juste.

    Ange : … et de notre petite dispute juste avant l’arrivée des Shaax et qui pourrait sans doute expliquer qu’elle n’avait pas rejoint la flotte. Peut-être parce que j’y étais et que je lui ai dit tout ce qu’elle ne voulait pas entendre sur sa manière de bien faire et sa propension à suivre les traces de papa…

    Elle sentit une perturbation dans la Force.
    Kaarde.
    Elle avait donc vu juste.

    Ange : Ça aussi, tu peux me le foutre sur le dos, Naberry !

    Une fraction de seconde, peut-être moins, et elle se défit de l’étreinte invisible de son adversaire en s’immergeant davantage dans la Force, en trouvant la faille et en la laissant s’y infiltrer et grandir, grandir jusqu’à la recouvrir.
    Son pied effleura dans le sol et sa main se posa sur la poignée de la salle.

    Kaarde : Tu crois aller où comme ça ?

    Une pression, en arrière, l’argent résistant à l’appel invisible et un petit clac, sonore.

    Ange : Non !

    Sa main se resserra sur son cou et sur le dernier pendentif qu’il contenait.
    De nouveau, l’instinct.
    Elle projeta ses sens aux alentours.
    Corell.
    Entre les mains de Kaarde.

    Kaarde : C’est joli, dis-moi. Et ça vaut une petite fortune.
    Ange, résistant du mieux qu’elle le pouvait à la colère qu’elle sentait l’envahir : Pas ça, Kaarde.
    Kaarde : Laisse-moi deviner…

    Ange ne l’écoutait plus. Sa main avait déjà glissé vers son second sabre.

    Kaarde : Wes, c’est ça ?

    Elle actionna la lame et courut dans la direction du Maître Jedi.


    samedi 06 janvier 2018 - 11:32 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

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    Dromund Kaas

    Le groupe était à présent devant une grande porte en pierre, qui fesait la taille d'un rancor adolescent, dessus était gravé des inscriptions en vieux sith. Le texte semblait parler de la planéte et son histoire, mais certaines partie étaient confuses, certains noms évoqués ne correspondaient pas aux dates comme le fit remarquer Galan Taris. Les guildeurs suggérent de faire exploser la porte, mais voyant le regard des jedis, ils comprirent. Eckmul regarda une série de runes. Il reconnu le nom de Dark Bane, qui n'avait pas raison d'être ici, comme poussé par la force il effleura les inscriptions. Cela eu pour effet de faire reculer ces runes et mettre en avant d'autres, Dark Cognus, Dark Zannah et Dark milleniam. Le groupe était perplexe, il fallait restaurer la chronologie, pour ouvrir les portes. Alix qui ne connaissaient rien aux histoires de sabreurs, gonfla ses joues et posa ses fesses au sol, en sortant des cartes à jouer. Kinsa se rapella que Zannah était, selons ce que disaient les anciens holocrons, une disciple de Bane. C'était donc les runes suivantes à pousser et cela marcha, il eu un faible cliquetis, puis la porte s'ouvrit mais seulement d'un milimétres. Il fallait poursuivre..

    Ce message a été modifié par waren le samedi 13 janvier 2018 - 20:52

    samedi 13 janvier 2018 - 20:40 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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    Planète Cathar


       Spencer avait un fils ???
       C’était bien la première fois que Cole, dissimulé dans les broussailles, entendait un Irrécupérable s’inquiéter de sa progéniture. Mais considérant l’état de rage dans lequel se trouvait le Cathar, son champ électro-magnétique était devenu impossible à lire.

       Le Gotal contemplait avec incrédulité l’affrontement se déroulant sous ses yeux. Alors que Keller, visiblement lui aussi animé par la colère, échangeait les assauts avec le Sith, l’évidence s’imposa une nouvelle fois à l’explorateur. Alors qu’il se sentait en mesure de rivaliser au corps à corps avec n’importe quel adversaire conventionnel, les prouesses déployées par les Forceux restaient hors de sa portée, et il en concevait une irrépressible frustration. Ce n’était pas si surprenant que les gens ordinaires fussent si prompts à se retourner contre les Jedi.
       Et Sovereign, Dark Vicious et peut-être même le Courtier étaient des manipulateurs de Force. Pourtant Cole voulait avoir une chance de compter, de faire pencher la balance, même face à de tels adversaires !

       Mais la tournure du combat fit revenir le Guildeur à des préoccupations plus immédiates. Keller tourbillonnait autour de Spencer, presque trop rapide pour que le regard puisse le suivre, mais il ne parvenait pourtant pas à tromper la garde du Sith qui ripostait presque aussi rapidement mais avec une force disproportionnée. Des ondes d’air malmené ponctuaient chacune des contre-attaques de l’homme-fauve.

       Quand l’un de ces coups de bas en haut frappa Keller de plein fouet et que le Jedi Noir, en dépit d’une parade quasi parfaite, fut repoussé plusieurs mètres en arrière en laissant une traînée de poussière dans son sillage, puis que son sabre lui fut arraché par un second coup, de taille cette fois, Cole sut que le moment était venu pour lui d’intervenir.

       Mais que faire contre ce Béhémoth fait homme ?
      Cole - Bof, je vais mourir, de toutes façon. Un peu plus tôt ou un peu plus tard…
      C’était fou les bêtises que l’on se racontait pour éviter de s’avouer que l’on crevait de trouille…
       Il jeta un regard à son bracelet gauche. En d’autres circonstances, il aurait été idéal pour neutraliser Spencer, mais considérant la fureur du Cathar, il doutait que même cette arme, qui avait été en mesure de neutraliser Dark Krayt des décennies plus tôt, fut présentement en mesure d‘être utilisée efficacement. Cole soupira, il allait falloir qu’il s’en remette aux vieilles méthodes.

       Alors que Spencer, les deux bras au-dessus de la tête s’apprêtait à asséner au Jedi Noir, sonné, un coup qui l’aurait proprement tranché en deux, quelque chose le frappa dans le dos. Un son strident tourneboula les sens félins du Sith. Spencer tâcha de parer les projectiles suivants, mais un sabre laser ne constituait pas une défense efficace contre les balles soniques qui le firent reculer de deux pas.

       Une brève accalmie lui permit de recouvrer ses perceptions, mais ce fut pour détecter un nouveau projectile fonçant vers lui. Il tendit le bras, interposant un bouclier de Force anti-énergie, mais il ne s’agissait pas cette fois d’un assaut sonique. Le carreau explosif détonna à quelques centimètres de lui, le souffle de la déflagration le propulsant plusieurs mètres en arrière.

       Keller profita de ce répit inespéré pour se remettre debout d’un coup de rein et rappeler en main son sabre. Il se prépara à charger de nouveau.

       Mais rendu encore plus furieux -si tant était que ce fut encore possible- par cette attaque inattendue, Spencer fit éclater une nouvelle bulle de force. Un cratère de quatre mètres de rayon, dont il était le centre, se creusa sous lui et la tourmente envoya voler débris, déterra souches d’arbres et projeta dans les airs des rochers de plusieurs kilos. L’un d’eux menaça d’écraser Cera Ordo, pas encore totalement rétabli et   Keller dut avorter son plongeon vengeur pour se porter au secours de son maître, tranchant en deux la pierre de quatre cent kilos dont les deux moitiés retombèrent pesamment de part et d’autre du cyborg.

       Spencer – Gnnyaa ! Qui donc ose m’attaquer en traître ? Un de ces détestables Jeedaïi, je parie !

        Et il projeta violemment ses mains en avant, déclenchant une nouvelle onde de Force qui déracina les premiers arbres de l’orée.
       Cole dut s’élancer en avant pour éviter d’être écrasé par les troncs qui s’abattirent derrière lui. Mais il se retrouva ce faisant à découvert. Aussitôt, le Cathar fut sur lui.

       Spencer – Gromph ! J’te reconnais ! Pas un Jeedaï ! Juste un d’ces minables Guildeurs. J’vais te crever, comme les deux autres !

       Il porta un revers négligent de son sabre… Qui fut de justesse bloqué dans un crissement d’ongles sur un tableau noir, par la lame de coude de phrik qui venait de se déployer en un tintamarre de claquements métalliques. Surpris par cette parade inattendue, Spencer ne put réagir à temps pour contrer la rapière.
    L’assaut porta. Mais rencontra une résistance soudaine. La Force entourant Spencer était si dense qu’elle constituait une armure pour l’homme-fauve. La coupure aurait due être nette, profonde. C’était à peine une égratignure.

       Spencer - Gnyya ! Comme ça, tu veux jouer ? Moi, j’ai pas envie! Z’avez tué ma femme !!!
       Il recula de trois pas, pour mieux repartir à l’attaque. Terrorisé, la fourrure hérissée de partout, l’explorateur ne trouva rien à répondre, trop occupé à tenter d’échapper aux agressions du Cathar.
       L’échange avait à peine commencé depuis quelques secondes que déjà, il était presque débordé par la tempête, encore plus sûrement que lors de son duel avec Ijje. S’il ne brisait pas rapidement le rythme du  Sith, il y aurait bientôt du kebab de Gotal au menu.

       Il appuya sur le bouton situé sur le manche de sa rapière. Celle-ci sembla se scinder en son milieu. A présent, l’épée ressemblait à une pince… Profitant d’un mouvement ample du Cathar, partiellement dévié par sa vibro-lame, il parvint à placer le rayon lumineux du sabre entre les deux parties de son « bec ». Appuyant sur le second bouton du manche, les deux lames se refermèrent sèchement…
       … Interrompant le faisceau, soufflé par la cortosis tapissant l’intérieur de la rapière.
       Déséquilibré, l’homme-fauve se porta en avant et son visage rencontra l’autre arme du Guildeur. Le dispositif à vibration permit dans une certaine mesure de compenser la protection apportée par la Force.
       Le sang gicla.

       Feulant de douleur et en un réflexe tout félin, Spencer fit un bond de quatre mètres en hauteur pour deux en arrière.
       Le côté gauche de son visage était en sang. Sa joue pendait du bas de sa mâchoire, dévoilant l’os en dessous.

       Spencer – RRROOOOwwwwRRR  SSSHHHH !!! Ca fait mal ! Tu vas me payer ça, face-de-singe ! J’ai pas besoin d’un sabre pour te faire la peau !

       Il leva la main et Cole fut soudainement soulevé dans les airs. Arrivé à cinq mètres au-dessus du sol, le Sith ne se contenta pas de relâcher sa proie mais projeta violemment l’explorateur à terre. Sous la violence du choc, le Gotal perdit conscience.
       Mais furieux, le Cathar ne comptait pas s’arrêter là, et il maintint la pression sur le dos du Guildeur. Un cratère commença à se former sous lui.

       La colonne vertébrale de Pr’Col n’aurait pas supporté ce traitement bien longtemps, mais Ceno, propulsé par toute la puissance des réacteurs de son jet-pack, asséna un coup de poing formidable qui aurait allongé un Rancor.
       L’homme fauve fut projeté en arrière, roula une fois sur lui même… Mais se rétablit fermement sur ses jambes à la fin de sa culbute.
       Ceno – Spencer, on ne veut pas te faire de mal… !
       Keller – ...A mon avis, c’est trop tard pour ça, Maître…
       Ceno – … Mais il faut que tu te calmes et que tu écoutes !

       Spencer – JAAMAAIIISS !! VOUS AVEZ DETRUIT MA VIE !!! JE VOUS TUERAI TOUS !!!!

       Et griffes sorties, il bondit sur le Mandalorien.
       Mais le jeune Jedi Noir avait anticipé sa réaction, et d’une glissade, il passa sous le fauve bondissant, tailladant la poitrine du Cathar au passage.
       Le coup n’était pas destiné à tuer, mais une profonde zébrure marqua la fourrure de l’homme-fauve, qui, coupé dans son élan manqua Ordo, encore chancelant.
       Cera était parvenu à réparer dans une certaine mesure ses systèmes endommagés, mais la presque suffocation l’avait durement éprouvé.

       Encore une fois, inarrêtable, l’homme-fauve se rétablit et projeta sa main griffue en direction de Keller. L’onde fut si puissante qu’elle projeta le Jedi à toute vitesse contre un tronc d’arbre qui se brisa sous la violence du choc. On entendit un bruit d’os cassés.

       Ceno projeta son grappin en plein dans l’épaule du Cathar avant d’enclencher son électrocution. Parcouru par un courant de plusieurs centaines de volts, le Sith tressauta, la fourrure hérissée.
       Mais serrant les dents, ignorant la douleur, Spencer agrippa le filin électrique de son autre bras et exerça une torsion irrésistible. Il commença à tourner sur lui-même, projetant d’expédier le mandalorien contre les arbres.
       Plusieurs impacts endommagèrent encore davantage l’armure du Jedi Noir, mais il parvint à décrocher son grappin et, en inversant la poussée de ses propulseurs, à éviter un énième choc.

       Chancelant, à son tour, tant en raison d’un bref vertige que suite aux blessures qu’il venait d’encaisser, le Cathar trébucha vers l’avant quand quelque chose le frappa dans le dos. Se retournant brusquement, il vit Keller, debout sur une jambe, l’autre formant un curieux angle sous-lui, le visage déformé par la douleur, le bras tendu, faisant léviter de grosses pierres avant de les lui envoyer.
       Le Mandalorien, de son côté, s’apprêtait avec les ultimes réserves d’énergie qu’il lui restait à tenter un nouveau piqué sur l’homme-fauve.

       Spencer décocha une brève rafale d’éclairs de Force sur Keller qui fut projeté en arrière, les pierres retombant lourdement autour de lui.
       Dans le même temps, le Sith attira à lui le sabre-laser qui avait échappé à la poigne du jeune homme. Il le réceptionna, l’activa, changea sa prise, se retourna et s’apprêta à lancer l’arme comme un javelot sur Ceno.

       Des petites sphères tombèrent autour de lui et éclatèrent, libérant des spores lumineux qui l’aveuglèrent, de la fumée qui le fit pleurer, des nuages de poivre qui le firent éternuer.
       Les sens complètement tourneboulés, le Cathar, le sabre toujours en main, pivota sur lui-même cherchant vainement à l’ouïe où pouvaient bien se trouver ses adversaires.

       Un mouvement dans les broussailles à trente mètres à sa droite.
       Il lança à l’aveugle son arme improvisée.

        ? - Papa ?

       Cole, se tenant les côtes fêlées, avait repris conscience quelques minutes plus tôt. Et il avait projeté une partie de son stock de grenades sur Spencer.
       Il venait de voir le tout jeune Cathar, couvert de suie, sortir des buissons, les yeux pleins de larmes, les bras crispés sur un blaster, ne sachant trop quoi en faire.
       Pr’Col vit aussi la lueur bleue jaillir des nuages causés par son arsenal.
       Comme au ralenti, il s’élança sur l’enfant, ignorant la souffrance due à ses côtes malmenées.
       Une rafale de vent  bienvenue chassa la fumée.
       Le Sith, horrifié par ce qu’il venait de commettre, découvrit le terrifiant spectacle.

       Son fils…
       Son fils était à terre…
       Une expression stupéfaite sur le visage, l’enfant tombé sur son séant contemplait incrédule, la forme se tenant face à lui.
       A genoux, assis sur ses talons, le buste droit, mais inconscient, Cole Pr’Col était transpercé de part en part par la lame bleue du sabre de Keller, dont la pointe vibrait à un demi-mètre du visage du gamin.

       La Rage Obscure déserta Spencer.

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le dimanche 21 janvier 2018 - 09:21

    dimanche 21 janvier 2018 - 09:06 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Nous étions à peine arrivés sur Dromund Kaas que les problèmes commençaient déjà. D'abord, un champ de mines dès l'entrée, ensuite une porte qu'on ne pouvait ouvrir seulement en résolvant une énigme... Après avoir mis en place tous les noms, la porte s'ouvrit dans un grincement. Nous étions juste devant l'entrée nord, et c'était là où nous devions nous séparer. Mara, les jumeaux Kilivian, le lieutenant Taishakuten et moi allions en effet entrer par l'ouest tandis que Galen, Eckmül, Ze'yetar et Galan Taris pénètreraient par cette porte-ci. Pendant un instant, nous nous regardâmes et ce fut à ce moment-là que je pris conscience que cet endroit allait peut-être nous tuer. Peut-être que je n'allais pas revenir. Peut-être que je ne reverrais jamais Galen, ni Ange, ni Ceno, ni Zadyssa... Aussitôt, je me donnai une claque mentale pour éloigner de moi ces pensées funestes. Ce n'était pas ma première mission, je n'avais pas à être effrayée comme une padawan. J'allais revenir. Je devais revenir. Je devais réussir cette mission pour continuer à me battre, faire mon devoir, former Zadyssa...

    Galen : Hé, Kinsa, ça va ? Tu as l'air ailleurs... C'est pas le moment de rêver !
    Moi : Je crois que cette planète ne me fais pas de bien. Tu ne le sens pas, toi ausi ?
    Galen : Si... Je commence à me sentir de mauvaise humeur et à penser à des mauvaises choses. Il y a des voix...elles me disent que je vais te perdre.
    Moi : Personne ne perdra personne aujourd'hui, je te le promets. On a une guerre à gagner !

    Galen me sourit et nous nous étreignîmes mutuellement, avant qu'il ne m'embrasse, ce qui me déstabilisa un peu. Il paraissait réellement inquiet pour moi... Si cela me faisait chaud au coeur, il y avait également une petite part de moi qui était légèrement irritée : je n'étais pas une petite fille sans défense !

    Moi : Allez, tâche de rester en vie. Je te parie que notre équipe trouvera Jocaste la première !
    Galen : Ah non, ce sera nous ! De toute manière, on reste en communication.

    J'acquiesçai et serrai également Eckmül dans mes bras. Il était plus jeune que moi à présent, mais pour moi il resterait toujours comme une sorte de grand frère, un rôle que Keller ne remplissait pas tellement, même à l'époque. Ou le grand frère grincheux, peut-être... Je savais qu'il était resté avec Ceno, mais je ne savais rien d'autre, n'ayant pas vraiment pris le temps de lui parler longuement. J'eus le coeur pincé. Après huit ans où le temps s'était quasiment arrêté, tout allait trop vite à présent. Je me promis de parler à toutes les personnes à qui je devais parler une fois la guerre finie. Un instant, mes pensées dérivèrent vers mon père. Où était-il ? Était-il seulement en vie ? Pensait-il à moi quelquefois ? Regrettait-il d'avoir rejoint les Death Watch ?

    Taishakuten : On arrête de traîner, les jeunes !
    Galan Taris : Ouais, on a pas toute la journée je vous signale. Je voudrais rentrer avant la parade impériale du mois, moi.
    Moi : Excusez-moi.

    Sans me retourner, je rejoignis mon groupe. Mara m'adressa un sourire d'empathie : elle semblait au moins aussi nerveuse que moi. Oui, il y avait vraiment quelque chose dans la Force, ici, quelque chose de perturbant. Nous marchâmes quelques minutes prudemment, sans rencontrer de pièges. Je commençais à peine à me détendre lorsque nous arrivâmes à l'entrée ouest. Cette dernière semblait s'apparenter à une sorte "d'entrée de service", beaucoup plus petite et moins imposante que celle au nord. En tant que telle, elle comportait moins de "sécurité" et les jumeaux Kilivian la firent exploser sans problème.

    Un vent glacial s'en échappa et nous fit tous frissonner. Bravement, Mara fut la première à pénétrer dans le bâtiment et je lui emboîtai le pas, suivie de Taishakuten. Les deux Chandrilans fermèrent la marche, en jetant des airs méfiants tout autour d'eux. Suspicieuse de ce qui pourrait nous attendre, je mis mon casque et balayai la zone aux rayons X. Ce genre de forteresse devait sûrement regorger de pièges comme les mines que nous avions trouvés à l'entrée, et généralement ces pièges se trouvaient dans les murs. Mais pour l'instant, rien.

    Rassurée, je désactivai le balayage et me concentrai alors sur la perception de vie. En plongeant dans la Force, ce qui n'avait rien de facile car ici la Force était clairement marquée par l'obscurité des lieux, je me concentrai pour repérer l'éventuelle signature de traces de vie. En premier lieu, je perçus bien sûr les auras de mes camarades, juste à côté de moi, avant d'étendre mes perceptions. Je n'étais pas spécialement douée dans cette technique, mais j'espérais juste découvrir s'il y avait d'autres êtres vivants dans les environs. Je ne m'attendais guère à déceler une quelconque trace de la présidente – cela, il n'y avait qu'Eckmül qui arriverait à le faire grâce à son lien de sang avec sa mère.

    Mais soudain...mon sens du danger m'avertit de quelque chose. Je pilai net, et ceux dernière moi m'imitèrent. Heureusement que Mara était à présent derrière moi.

    Alix : Pourquoi on s'arrête ?
    Moi : Chut. Il y a quelque chose.

    Je réactivai derechef ma vision aux rayons X et constatai que mon pressentiment était fondé. Fichées dans le mur, prêtes à sortir, il y avait des fléchettes, probablement empoisonnées. Le problème était qu'il n'y en avait pas une ou deux, ou même une dizaine, mais une centaine. Je soupirai. Je ne parviendrais pas à les retenir par la Force, je n'étais pas assez... Enfin bref. Protégée par mon armure, je pourrais sans doute passer, mais je n'étais pas seule.

    Moi : On a un problème. On ne fera pas un pas sans se faire tuer, ici. Il y a des fléchettes, sûrement empoisonnées, qui surgiront probablement si on passe.
    Eril : Eh bien, ça fait beaucoup d'hypothèses...
    Taishakuten : Je pense qu'elle a raison. J'ai étudié beaucoup de ces pièges dans ma vie, et je sais comment ils fonctionnent.
    Mara : Alors il faut les déclencher. Il n'y a pas une infinité de fléchettes, si on arrive à toutes les déclencher en faisant croire au piège qu'une personne est en train de passer... En faisant se déplacer un objet par exemple.
    Taishakuten : Prenez un de mes blaster, j'en ai beaucoup d'autres.
    Moi : Je peux m'occuper de le faire se déplacer par la Force.

    Le lieutenant acquiesça et me lança son blaster que je rattrapai adroitement. En le faisant léviter tout en me rappelant dans quelles parties du mur étaient placées les fléchettes, je fis pénétrer le blaster dans la zone dangereuse. Aussitôt, il fut criblé de ces pièges vicieux tandis que je le faisais se déplacer dans toutes les directions, concentrée. Sans l'atmosphère tendue, les voir jaillir pouvait presque se révéler drôle, mais lorsqu'on considérait qu'une seule d'entre elles pouvait nous tuer... On s'amusait tout de suite beaucoup moins. Enfin, après une bonne minute, je vérifiai qu'il ne restait plus rien.

    Moi : Techniquement, on peut passer.

    Je me dévouai pour avancer la première. Un peu nerveuse, même si je me répétais qu'il n'y avait rien à craindre, je fis quelques pas jusqu'à sortir de la zone, avant de faire signe aux autres de me rejoindre. Je ne pus m'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Nous étions passés...cette fois.

    Moi (com, à l'autre groupe) : Ici Kinsa Talik. Faites attention, il y a des pièges à l'intérieur.
    Galan Taris (com) : Ici Galan Taris. On a vu. Soyez prudents aussi, je crois que ces salopards veulent vraiment notre peau. Galan Taris, terminé.

    Je hochai la tête. Ainsi, l'autre groupe rencontrait les mêmes problèmes que nous... Cela voulait dire que ces dispositifs étaient éparpillés dans toute la forteresse. Voilà qui n'était guère rassurant.

    En chemin, nous rencontrâmes d'autres pièges comme celui-ci, mais grâce à la Force ou la chance, c'était selon, nous parvînmes à nous en sortir. Après quelques minutes, nous étions arrivés à un embranchement et avions décidé de nous séparer encore plus. Si nous devions fouiller toute cette forteresse pour trouver la présidente... Nous irions plus vite si nous n'étions pas par cinq. Je me retrouvai donc seule à arpenter les couloirs et à vérifier chaque salle en redoutant toujours une mauvaise surprise. Le silence lugubre qui régnait me faisait sursauter à tous les petits bruits, je ne cessais pas de me retourner tout en guettant les pièges. Malgré tout, je ne trouvais rien, et je savais grâce à des communications régulières avec les autres membres de la mission qu'eux non plus n'avaient rien trouvé. Je commençais à penser que Jocaste n'était pas ici quand...

    Eckmül (com) : Je sens la présence de ma mère ! Elle est dans une pièce scellée, je n'arrive pas à l'ouvrir.
    Moi (com) : Tu veux qu'on te rejoigne ?
    Taishakuten (com) : Donne-nous tes coordonnées, on arrive.
    Eckmül (com) : Les voilà.

    Sa voix était fébrile. Je le comprenais. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu sa mère et cette dernière était en danger... à sa place j'aurais tout fait pour la retrouver. Heureusement, nos allées et venues avaient plus ou moins dessiné un plan de la forteresse qui se complétait au fur et à mesure, et je m'en servis pour rejoindre les coordonnées que mon camarade Bith venait de m'envoyer. En évoluant toujours prudemment, je fus la première à le retrouver. Lorsqu'il m'entendit arriver, il alluma son sabre, mais en voyant que c'était moi il le rengaina et s'excusa.

    Moi : Pas de problème, cet endroit est carrément flippant.

    Dix minutes plus tard, nous étions tous neuf rassemblés, et Eckmül nous indiqua un mur. Il était sûr que la présidente Jocaste était derrière.

    Alix : Et c'est à ce moment qu'on essaie d'entrer...
    Eril : Et que paf ! Ça explose.
    Alix : Cool non ?
    Eril : J'ai toujours voulu mourir dans une explosion. Ça déchire, comme mort.
    Alix : J'avoue !
    Taishakuten : Oh, fermez-la, vous.

    dimanche 28 janvier 2018 - 14:48 Modification Admin Permalien

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