Le Temple Jedi 6 (page 75)

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    galen-starkyler

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    Le Pégase Vengeur, cette corvette Raider réaménagée, termine enfin son long périple à travers les couloirs hyperspatiaux de la galaxie, pour revenir à la flotte Chu’Unthor (du moins ce qu’il reste). Le vaisseau moyen vogue lentement en direction du Tarentule II pour se placer délicatement contre lui et s’accrocher à l’un des grands sas d’entrée piétonne ; le Raider prend son temps pour bien s’amarrer près du hangar à vaisseaux puis il s’immobilise enfin. Son équipage peut enfin descendre.

    Nous sommes à présent revenu dans le grand vaisseau de la flotte, traversant le hangar principal comme s’il était le hall du Temple Jedi ou de l’Académie de Yavin IV, et nous marchons tranquillement parmi les Jedi restants de l’Ordre ainsi que quelques sensitifs qui parcourent leur nouvel habitat sécurisé. Une telle animation montre que l’Ordre Jedi n’a rien perdu de son dynamisme et de ses habitudes alors que la guerre gronde dehors.
    Les trois Arek que nous sommes, mon père au milieu avec Reyn à sa gauche et moi à sa droite, avec R1-P7 qui suit de près derrière, nous dirigeons vers la passerelle d’ascenseur au loin pour aller retrouver les membres du Conseil. Mais alors que nous n’avons pas encore fait la moitié de la salle, je vois qu’une connaissance vient déjà à notre rencontre. La grande twi’lek rutian dans sa bure de maître s’approche avec un grand sourire aux lèvres.

    Aynor : - Galen, tu es enfin revenu.
    Moi : - Salut Aynor. J’ai eu quelques soucis en cours de route, d’où mon retard, mais je m’en suis sorti malgré tout.
    Aynor : - Je n’en doute pas le moins du monde. C’est devenu franchement une habitude à force.
    Moi : - Hé hé… j’y peux plus rien. À part ça, chose dite chose faite. Aynor, je suppose que tu connais mon père, en tant qu’autrefois agent au BSR.
    Perseus (serrant la main) : - Enchanté de vous revoir maître A’lask. C’est rare de croire que le Conseil n’a pas complètement disparu.
    Aynor (serrant la main) : - De même général Arek. Il faut dire que la crise de Rhommamool nous a plongés dans de sacrés ennuis, aussi terribles que lors de la guerre du SEZ. Toutefois nous avons encore les mêmes éléments en notre sein, ce qui est une bonne chose. (Elle se tourne vers moi) Au fait Galen, Kaarde vient tout juste de rentrer de son intervention pour récupérer une sensitive. Le Conseil est au complet maintenant.
    Moi : - Super. On va pouvoir débattre de manière approfondie sur notre effort dans cette guerre. Il me faut juste un peu de temps pour voir quelques padas et puis… euh… Aynor, tu sais si Kinsa est revenue de Mandalore ?
    Aynor : - Tiens ! Maintenant que tu le dis, je ne crois pas avoir vu l’Arrow revenir.
    Perseus : - Je ne voudrais être empirique mais peut-être que Mandalore la Consacrée l’a retenue plus longtemps. Peut-être a-t-elle été envoyée pour…
    Reyn : - La revoilà !

    Je me retourne vers la direction indiquée par Reyn et j’aperçois à mon tour l’Arrow arriver dans le hangar pour se poser doucement et atterrir. Le temps que les moteurs cessent de vrombir et que tout se stoppe, je marche droit devant pour aller à sa rencontre et voit la passerelle descendre. La jeune twi’lek mandalorienne descend à son tour et observe autour d’elle le hangar. Et la première personne qu’elle voit… est immobile à mi-chemin et la regardant droit dans les yeux, souriant. Un instant silencieux s’écoule sans bouger, ni parler. Une minute seulement. Puis nous nous avançons progressivement pour enfin nous serrer l’un contre l’autre. Chaleureusement. Après tant d’absence.
    J’aurais envie de l’embrasser mais je préfère réserver ça en plus d’intimité.
    Nous nous regardons l’un et l’autre… le visage radieux.

    Kinsa : - Contente de te revoir Galen.
    Moi : - J’suis content aussi de te revoir Kinsa. Punaise, j’ai l’impression que ça fait un bail.
    Kinsa : - En même temps, on avait chacun un objectif à remplir et à des distances que tu n’imagines.
    Moi : - En même temps, la galaxie est grande… Comment ça s’est passé ?
    Kinsa : - Et bien, pour tout te dire…

    Kinsa ! Elle ne peut pas poursuivre sa phrase parce qu’elle se fait renverser en arrière par la petite humaine muette et télépathe qu’est ma sœur. Kinsa se retrouve assise sur l’arrière-train, confuse pour un très court moment, pendant que Reyn lui fait un câlin amical en répétant son nom.

    Moi : - Reyn ! On ne saute pas sur les gens comme ça ! C’est mal poli.
    Kinsa : - Salut misstinguette. Moi aussi je suis contente, hé. T’inquiète Galen, je vais bien.
    Moi : - Tu parles que je m’inquiète. Même si tu as ton beskar’gam, elle aurait pu te blesser.
    Kinsa : - Allez Reyn, descends de là. Je voudrais me relever.

    Reyn s’exécute en se reculant et laisse Kinsa se relever. Au même moment, mon père et Aynor nous rejoignent et commence à lancer la causette avec la jeune twi’lek mando’a.

    Kinsa : - Maître A’lask. Monsieur Arek, ravie de vous voir en vie.
    Perseus : - Je suis ravi de même de vous revoir Kinsa. Ça fait un visage amical de plus à revoir en ces tristes temps. Et j’ai cru comprendre que vous êtes retourné récemment sur Mandalore.
    Kinsa : - C’est exact. Je devais impérativement m’y rendre pour tenter de réintégrer mon statut de Mandalorienne et être considérée en tant que moi-même et plus la fille d’un renégat.
    Moi : - Et alors ? Qu’est-ce qui s’est passé finalement ?
    Kinsa : - Les chefs de clan ont décidé avec Mandalore que j’étais en sursis, ce que tu savais déjà Galen, puis peu après j’ai été obligée de partir pour Mon Calamari pour venir en aide à… Ceno.
    Je vois que Kinsa attend une réaction de ma part mais elle s’aperçoit que nous attendons la suite.
    Kinsa : - Le clan Ordo était en mission là-bas et quelque chose a dû mal tourner. J’ai senti la mort de Ceno et j’ai eu peur. Avec l’accord de tout le conseil, je suis donc allée secourir Ceno en accompagnant le commando Ramikad.
    Moi : - Encore Jaxx dans le dos, je suppose.
    Kinsa : - Oui...mais j'ai appris à prendre mes distances. Sur Mon Calamari, nous avons d'abord aidé les jumeaux Ordo et Keller, avant d'aller secourir Ceno. Il était à deux doigts de se noyer, mais j'ai réussi à le repêcher.
    Aynor : - Je me doute qu'il a eu une certaine reconnaissance à ton égard.
    Kinsa : - Disons qu'à présent les choses ne sont plus tendues entre nous qu'elles l'étaient auparavant... Une fois rentrés sur Mandalore, je suis redevenue officiellement une Mandalorienne à part entière, et la chef du clan Talik.
    Moi (surpris) : - Attends ! En plus d'être redevenue une vraie Mando, tu es devenue chef de clan !
    Kinsa : - Oui.

    La réponse affirmative de ma camarade me fait l’effet d’une claque avant de réagir.

    Moi : - Ah... C'est une meilleure remontée sur scène ma parole. Je suis... assez content pour toi.
    Perseus : - Je vois que les tensions sont apaisées. Mes félicitations pour votre promotion, chef Talik, hé hé hé. L’Ordre Jedi en a peut-être perdu un mais il en a gagné un nouveau. C’est bon à savoir.
    Aynor : - Oui, mes félicitations Kinsa.
    Kinsa : - Merci beaucoup.
    Perseus (en se rapprochant d’elle) : - Néanmoins… Kinsa, est-ce que je peux vous parler en privé ?
    Kinsa : - Euh… oui.
    Moi (furieux) : - Papa ! Ne l'embête pas avec ça.
    Kinsa : - Quoi donc ?
    Aynor : - Galen, qu’est-ce qui se passe ?
    Moi : - Ce n’est rien, juste un sujet dont mon père et moi avons débattus. Je t’expliquerais plus tard.
    Kinsa : - D’accord. De toute façon, je ne reste pas longtemps ici.
    Moi : - Comment ça ?
    Kinsa : - Je suis revenu à la flotte pour aller chercher Eckmül pour l’emmener. Et je pensais voir aussi la jeune Zadyssa pour prendre de ses nouvelles et…
    Moi : - Attends ! Kinsa, arrête ! J’ai compris. On t’a confié une nouvelle mission, c’est ça ?
    Kinsa : - C’est ça oui. J’ai été choisie pour représenter les Mandaloriens dans l’équipe demandée par le président Thore.
    Perseus : - Thore demande une équipe de membres de la Coalition ?
    Aynor : - Oui, je me souviens. L’annonce nous est parvenue de sitôt. La présidente Jocaste a mystérieusement disparue ou a été enlevée et Thore, un de nos amis et président par intérim de la République de Ver’mer, a demandé qu’une équipe composée de membres de la Coalition et de la Rébellion parte pour aller la sauver. De notre côté, Eckmül s’est porté volontaire pour nous représenter. Il semble que la Guilde et l’Empire participent aussi et ont choisi leurs hérauts.
    Perseus : - Et je devine que le Général Gunnar a lui aussi proposé son représentant.
    Aynor : - Il nous envoie un élément indispensable pour l'équipe, semble-t-il.
    Moi : - Ça a des longs poils et c’est toujours en colère ?
    Aynor : - Je ne saurais pas te dire. Cela pourrait être un autre agent que nous ne connaissons pas.
    Kinsa : - Du coup, je vais prévenir Eckmül que je viens le conduire au lieu de rendez-vous et passer voir Zadyssa aussi. Alors, je suis désolé si je te laisse une nouvelle fois Galen…

    Je me précipite sur elle et lui saisit les épaules.

    Moi : - Quoi désolé ? Tu t’imagines que je vais encore devoir te laisser aller-et-venir dans la galaxie parce que telle mission te l’impose ? Que je vais rester là sans rien faire ? J’ai bien voulu te laisser te débrouiller sur Mandalore, en faisant de mon côté aussi une mission personnelle. Je l’ai fait parce que c’était « ton » honneur et ton identité qui étaient en jeu. Alors que là ça relève du collectif. Alors ne crois pas que cette fois je vais m’abstenir de te dire « Je t’accompagne » !

    La jeune chevalière en armure me fixe, stupéfaite et paniquée, et respire lentement. Moi-même je suis à la limite d’être en nage parce que j’ai laissé mes émotions prendre le dessus. Je ne me suis aperçu de ce que je viens de faire qu’après l’avoir fait. Et tous les autres me regardent avec étonnement-intrigue. Je soupire un long moment pour reprendre mon calme avant de me résoudre.

    Moi : - Je devine que les choix ont déjà été faits.
    Kinsa : - Galen, je ne suis pas…
    Moi : - C’est bon ça va. Tu as eu tes ordres, Eckmül aussi et moi… je vais devoir attendre les miens.
    Kinsa : - Je ne suis pas contre que tu viennes. Mais tout dépend de ce que le Conseil te réserve.
    Aynor : - Kaarde et les autres sont en pleine planification des directives aux membres de l’Ordre. Pour ce qui concerne Galen, c’est selon ce que son père et lui ont prévu.
    Perseus : - Galen, je pense que je peux m’entretenir avec le Conseil sans que tu ais à m’accompagner. Je préfèrerais que tu te joignes à cette mission, ta place est sur le front et là où la justice doit être rendue. Connaissant chaque membre de la Coalition, cette équipe ne sera pas une partie de plaisir. Il faut parfois plus d’un sage pour résoudre un souci.
    Aynor : - Je suis en accord avec lui. Galen, tu as ma permission pour intégrer la mission Jocaste. Je dirais aux autres maîtres que ta présence pourrait s’avérer utile.
    Kinsa : - Dans ce cas, on sera quatre à voyager dans l’Arrow, avec le lieutenant Taishakuten qui nous attend à bord là. Voire cinq.
    Moi : - Toi, t’as vraiment une idée derrière la tête.
    Kinsa commence à rougir mais je vois que ce n'est pas de la gêne. Elle est plutôt nerveuse et ne cesse de regarder les Jedi en biais. Quelque chose ne va pas je le sens. Je passe mon bras par-dessus l’épaule de mon amie, pour la rassurer,  et je commence à me mettre en route.
    Moi : - Bon, allons compléter notre Trio Chevaleresque pour cette mission Jocaste^^

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 29 novembre 2017 - 09:24
    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 16:33

    mardi 28 novembre 2017 - 19:34 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28975 Crédits

    Mimi, recroquevillée sur le lit de l’infirmerie, riait aux anecdotes que lui racontait sa mère tandis qu’elle errait pendant vingt ans sur un vaisseau désert. Ange ponctuait ses phrases de grands mouvements, délogeant par moment sa fille blottit contre elle. La vue toujours incertaine, elle fermait les yeux, caressait ses cheveux, et se revoyait des années en arrière. Elle avait toujours aimé les histoires, ses histoires, et pour un éclat de rire sa mère aurait volé l’univers. C’était toujours sa petite fille, même cinquante après, même sans ses rides gravées sur le visage. Une larme coula le long de sa joue.

    Une perturbation familière dans la Force et des pas qui se rapprochaient d’elles.
    Mimi s’était redressée, alerte ; Ange l’avait reconnue.

    Mimi, dans la direction de la silhouette dans l'encadrement de la porte : Il a quand même un côté bon vin qui a bien vieilli...
    Ange, agacée : Te gêne pas…
    Mimi, sur la défensive en continuant d’observer le visiteur : Bah quoi ? Je m'efforce d'être objective. Même à 50 balais bien tassés...
    Ange, lui coupant la parole : Mimi...
    Mimi, rigolant de plus belle : Ok... J'arrête... Presque... Il m'a même fait savoir qu'il s'était remis au sport, sachant pertinemment que j'allais te le répéter. (Elle s’esclaffa.) Les hommes sont vraiment trop cons !

    Un dernier rictus et elle embrassa affectueusement sa mère avant de sauter lestement sur le sol.
    Tout en distinguant sa silhouette qui s’éloignait, elle put plus deviner que réellement constater son pouce se frotter tout contre son index, faisant ainsi comprendre à l’arrivant que sa commission avait été faite et qu’elle n’était bien évidemment pas gratuite.

    La silhouette masculine, en s’approchant : Ça va mieux ?
    Ange, souriant franchement : Tu n’imagines même pas…

    Il s’installa à son tour à côté d’elle et, profitant de sa bonne humeur, se laissa aller à des libertés qu’il savait interdites. Il embrassa la Corellienne et la serra contre lui.

    Ange, détendue : Vingt ans loin du Leader et tu t’offres les faveurs de ma fille… Hamera, t’es complètement con ?

    Elle sentit le léger trouble dans la Force.

    Wes, un peu brusque : Je ne vois pas de quoi tu parles.
    Ange, souriant : Elle te fera vendre tes deux reins avant que tu ne t’en rendes compte.
    Wes : Tu hallucines, Solo.
    Wes, se lovant son lui : J’suis aveugle Hamera, pas sourde !

    Elle redevint brusquement sérieuse.
    La guerre était ancrée, le reste balayé.
    Elle lui expliqua qu’elle voulait lui parler à lui et Hoza, que c’était important, que c’était très important, dans un bureau à l’écart, à l’abri des oreilles. Elle ne voulut rien dire de plus, pas là, pas sans assurance. Il le lui promit. Dans une heure, pas avant.

    ***


    La porte venait de se refermer.
    Ange, Hoza et Wes s’étaient retrouvés dans une pièce un peu à l’écart de l’activité toujours aussi intense qui régnait dans le vaisseau mère de la Guilde. Il flottait un silence pesant dans la salle d’instruction à peine assez grande pour accueillir une vingtaine de personnes. La nervosité de la Corellienne allait de pair avec celle des deux hommes. Leurs émotions redoublaient leur spectre que dessinait la Force.


    Solo inspira à fond.
    Les fantômes, qui hantaient l’immense pavillon de guerre criaient dans son esprit, l’entouraient d’une aura angoissante. Elle peinait à focaliser son esprit sur cette tempête qui martelait son crâne tandis qu’elle s’immergeait davantage dans le courant afin de pouvoir distinguer son environnement, sorte écholocalisation parasitée pourtant par les voix qu’elle n’arrivait pas toujours à filtrer.

    Ange, de but en blanc : L’un d’entre vous peut m’expliquer l’absence de résultats des analyses de l’ADN des Shaax ?
    Wes, se raclant la gorge : Je…
    Ange, lui coupant la parole : J’ai risqué ma p*tain de vie pour choper une de ces p*tains de bestioles !
    Hoza, lâchant une vague de phéromones exprimant son désarroi : Nous n’avons pas eu de résultats concluants. La plupart du matériel génétique, si ma mémoire est bonne, ne correspondait à rien de ce que nous connaissions… Le reste était inexploitable.
    Ange, agacée : Et ?
    Hoza : On a recommencé, encore et encore et… On a fini par abandonner.
    Ange : Les échantillons ?
    Wes, sombre : Sur Myrkr. En cendres.

    L’ancien Leader poussa un profond soupir.
    Personne n’osa ajouter quoique soit.
    Puis, elle sentit une étincelle s’allumer dans l’esprit du Falleen.

    Hoza : Tu penses… ?
    Ange, anticipant sa question : J’en suis à me le demander. Après ce qui s’est passé… Ca me paraît assez évident.
    Wes, donnant un violent coup de poing contre le mur : Sabotage ! P*tain de fils de p…

    La colère bouillonna simultanément dans le for intérieur des deux mâles qui transpercèrent la conscience de la Corellienne, ouverte à la Force. Cette empathie démultipliée la déconcentra quelques instants. Des gouttes de sueur perlaient dans son dos : sa concentration, elle devait la redoubler.

    Ange : Qui s’est occupé de superviser ?
    Hoza, serrant les dents : Moi et Ganner…
    Wes, s’énervant de plus belle : Je refuse de croire que…
    Ange, élevant la voix à son tour : On se calme ! Personne n’accuse personne ! Je veux juste que vous me fassiez une liste de tout le personnel qui a eu entre ses mains ces foutus échantillons. (Elle marqua une pause.) On doit recommencer les analyses et remettre la main sur une de ses bestioles. Et je sais à qui m'adresser.

    Sa main se crispa instinctivement sur la crosse de son sabre-laser.

    Ange, à Hoza : Comment avance ton enquête sur le Courtier ?

    Elle sentit alors un échange muet entre les deux autres protagonistes présents dans la pièce.

    Wes : On allait t’en parler… Hoza a établi une liste reteinte du personnel présent sur place avec dossier douteux.
    Ange, haussant un sourcil : A la Guilde ?
    Wes : Plus suspect que les suspects habituels.
    Hoza : Je vais tâcher de recouper cette liste avec celle du personnel scientifique.

    Un puissant courant obscur se saisit brusquement des entailles de la Corellienne.
    Le lit de la rivière s’était mis à s’agiter violemment, griffant le frêle rocher sur lequel elle peinait à s’accrocher.

    Ange, un éclair de lucidité dans ses yeux ternes : J’ai peur qu’on ne se soit planté depuis le début… (Elle ravala sa salive.) Nous sommes partis du postulat que le Courtier était un individu de chair et de sang, agissant pour son propre compte, œuvrant pour un but plus ou moins obscur… Et si ce n’était qu’une façade, un masque, après tout, nous n’avons jamais vu son visage… des hommes et des femmes incarnant tour à tour une identité ou, je ne sais pas, peut-être existe-t-il vraiment mais qu’il n’agit pas seul… des gens à solde, implantés un peu partout… des agents doubles infiltrés… ? Je ne sais pas...

    Un frisson leur parcourut la nuque.

    Wes : J’espère que tu te trompes, Solo.
    Ange : Moi aussi.


    mercredi 29 novembre 2017 - 17:00 Modification Admin Permalien

  • Avatar Padme111

    Padme111

    27268 Crédits

    Byblos, juste après l’attaque de la Tour par Errera Swag - alias Walter, l’ami Bothan de Dexter, et le départ du Botox pour Nar Shaddaa. 

    Patsy et Vynce ont contribué à sauver la jeune réceptive à la Force avec les frères Ingver, Kimkla -la fille de l’océanographe Kitzy Kesari -, Malik et Felise. La jeune victime de guerre, nommé Iris Tess n’avait que douze ans. Elle était native de Byblos et orpheline. Elle avait été blessée, mais heureusement rien de grave. Après avoir reçu les meilleurs soins, Tess devait partir avec les deux humains. 

    En quittant le groupe des Besalisk, le couple Flam réalisait que la dénommée « Félise » les avait reconnus. En l’an 175 sur Ojom, Félise encore enfant, avait rencontré les époux sous leur véritable identité de Padmé et Vyvacy. N’ayant pas l’intention de les trahir, la Besalisk leur promit de garder le secret et les laissa partir. 

    Walter, le Bothan n’avait pas quitté son bombardier, le Snoop. Il était soulagé de quitter la planète lorsque le couple âgé et la jeune rescapée montèrent à bord. Après avoir installé l’enfant dans une cabine pour qu’elle se repose, ils décollèrent rapidement. Patsy insista pour faire route vers la cachette de Malik. 

    ***

    Ebaq 9

    Après le départ de l’explorateur Gotal, Dexter mit près d’une heure avant de décoller. Il prit le temps de réfléchir aux paroles du droïde assassin rencontré sur Nar’Shaddaa. Etant un cyborg, une partie de lui se sentait concernée par le discours d’Ijje. Le côté Besalisk, se sentait coupable d’avoir autant maltraité l’I.A. qui demeurait en lui. 

    Dans le cockpit, le padawan eut l’impression que quelqu’un l’observait, mais ni l’ordinateur placé dans son œil artificiel, ni l’I.A ne confirmèrent ses doutes. 

    ***

    A bord du Snoop

    Patsy n’avait aucun doute. Si le vieux cargo de classe Hilote était dans la planque de Malik, Dexter y retournerait un jour ou l’autre afin de le récupérer. Voilà pourquoi l’octogénaire avait convaincu son entourage d’aller se cacher derrière la lune Ebaq 7. 

    L’attente ne fut pas longue. Un ARC-170 venait de déposer quelqu’un sur Ebaq 9. Ses connaissances technologiques acquises lors de ses études sur Phoenix, combinées à la nanotechnologie dans son sang, permirent à la veille humaine de pirater les circuits de surveillance du hangar où reposait le MIII01-DMW. C’est ainsi que l’ex-maître revit son ex-padawan pour la première fois depuis presque dix ans. Elle aurait voulu l’approcher de plus près. Vynce et Walter la convainquirent d’y renoncer pour leur sécurité, mais aussi pour celle du cyborg. 

    Alors que Patsy était résignée à abandonner cette idée, elle perçut en son padawan de la détermination. A travers la caméra et la vitre du cockpit du Cargo de classe Hilote, Patsy comprit que Dexter partait pour poursuive son but : retrouver Kaarde Naberry. Le cœur de la vieille dame en blanc se serra et laissa partir le Besalisk. Une fois de plus leur route se séparèrent. 

    ***

    A bord du MIII01-DMW 

    Le pilote quadrumane pianotait sur le tableau de bord. Le MIII01-DMW décolla du hangar et prit son envol vers les étoiles. 

    Un fois en hyperespace, Dexter laissa le pilote automatique s’occuper de la croisière. Il rejoignit la salle d’eau, l’esprit en effervescence. Ses aventures sur Nar’Shaddaa, ses retrouvailles avec le Gotal, leur combat contre les deux droïdes, constituaient des souvenirs que le Réptiloïde classait comme précieux. 

    Une fois propre, Malachite hésita sur les vêtements à revêtir. Sa garde-robe ne contenait aucune tunique Jedi. Dexter voulait être à son avantage afin de faire bonne impression. Il choisit un pantacourt noir. Des chaussures Besalisk ressemblant à de grosses sandalettes avec une semelle épaisse et des lanières de cuir fermant sur le haut du pied et qui laissaient apparaître les griffes proéminentes typique de son espèce. Une ceinture marron était passée au-dessus d’une chemise ample et blanche à courtes manches. Son sabre laser y était accroché. Le solitaire hésitait entre prendre un pardessus neuf ou son vieux manteau brun. L’un lui donnait fière allure, l’autre était très sale surtout à la suite du combat. Résigné à paraître honorable, il enfila un pardessus noir à manche. Evidemment, ce vêtement était taillé sur mesure et lui permettait d’enfiler son bras cybernétique avec aisance.

    En observant son reflet dans le miroir, le padawan n’avait pas l’impression d’être lui-même. Par contre, il présentait bien et espérait que son entrée devant l’Ordre Jedi se passerait mieux que sa venue à l’académie de Yavin IV, alors âgé de huit ans. A cette pensée, une foule de questions se bouscula dans la tête de Dexter. 

    « Comment vais-je être accueilli ? Est-ce que je vais pouvoir retrouver Maître Pollux ? Comment Maître Kaarde va-t-il réagir ? Se souvient-il seulement de moi ? Existe-il d’autres Jedi Cyborg ? » 

    A cette question, le Besalisk repensa au Manladorien. La première impression ressentie par Dexter en rencontrant Cera Ordo avait été sa froideur et son manque cruel d’humour. Dexter sourit, puis baissa la tête. Maitre Cénovii ne serait certainement pas heureux de le revoir. Il n’avait pas voulu du jeune Besalisk dans l’académie. Malachite réalisa alors qu’il n’allait pas rencontrer que des amis. Un peu déçu par cette pensée, il s’étendit sur le lit. 

    « Bah, je verrai bien comment ils m’accueilleront. Cole m’a parlé d’une flotte… Je suis curieux de connaître la taille et le nombre de vaisseaux que l’Ordre Jedi possède… deux ou trois* probablement… avec la guerre, je doute qu’ils aient pu en rassembler davantage… Je me demande si Maître Kaarde réalise combien l’holocron de Maître Brûle est important. »

    Le bip de la sortie de l’hyperespace interrompit les réflexions du cyborg. Il activa son ordinateur oculaire et rejoignit le cockpit. 

    Lorsque le MIII01-DMW sortit de l’hyperespace, Dexter ouvrit de grands yeux. Il resta coi devant l’impressionnante flotte de combat, mais surtout en raison de la présence du nombres de vaisseaux présent. De plus, il reconnait la flotte qu'il croisa lorsqu'il navigua à la recherche de la Force et se retrouva dans l'espace de Typhon.   
    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
    * Dexter ne s'imagine pas que l'Ordre Jedi a trouver une flotte. Il pense qu'il ont réquisitionné des Vaisseaux. D'où le Besalisk ne peut pas s'imaginer une flotte aussi impressionnante. Voilà pourquoi il est aussi surpris lorsqu'il la voit. 

    Les posts suivant sont prévus avec Weegde, Kinsa et Galen. Merci pour cette magnifique collaboration. 

    Ce message a été modifié par Padme111 le mercredi 06 décembre 2017 - 10:22

    samedi 02 décembre 2017 - 20:52 Modification Admin Permalien

  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    Un vaisseau étranger apparu. La flotte se mit en état d’alerte. Le Tarentule II de suite ordonna que cet intru soit scanné et contrôlé. Celui-ci se présenta comme un ancien padawan. Cet intru serai dirigé vers le Mirax pour valider son identité.
    Weedge était en service à l’infirmerie avec Ellia quand Sol’As appela :
    Sol’As : Weedge, rend toi avec un commando au hangar 4.
    Weedge : Un problème?
    Sol’As : De la visite. Un vaisseau vient d’arriver et l’occupant, un Besalisk, prétend être un ancien padawan. Il dit se nommer Dexter Malachite. Perseus Arek nous indique qu’il le connaît. Tu dois confirmer ceci avec les archives génétiques.
    Weedge : Compris. Ellia, prépare ce qu’il faut.
    Ellia : Je suis déjà dessus.
    Sol’As : Un commando t’attendra au hangar et t’accompagnera jusqu’à confirmation de l’identité.
    Weedge : Je m’y rends de suite.
    Weedge prend sa tunique, son sabre laser, un équipement médical et se rend au hangar désigné.
    Arrive sur place, il découvre le vaisseau fraîchement posé et son escorte. Plusieurs chasseurs restent à l’extérieur du hangar prêt à tirer au moindre faux pas. Le commando est en place.
    Un Besalisk apparaît. Il ressemble à l’ancien Padawan de mon frère. Mais ça ne veut rien dire. Ça pourrait être Vicious déguisé. Un Commando le fouille, saisissent son sabre.
    Dexter, contrarié : Ce n’est pas un peu excessif? Je suis un ami.
    Commando : Silence.  
    Un Commando découvre sa prothèse et place un bouton inhibiteur pour éviter qu’une arme cachée puis-ce être déclenchée. Il ne s’attarde pas sur son étrange main inférieure droite qu’ils ne savent pas identifier, ni sur la prothèse oculaire.
    Les longues minutes passèrent avant que le commando me présente l’intru. Ses yeux montrent de l’espoir.
    Moi : Weedge Terrik, Guérisseur Jedi. Bienvenue sur le Mirax Terrik. Désolé mais nous avons nos raisons de procéder ainsi. Suis-moi.
    Dexter semble baisser la tête. Son aura dans la Force change et émet de la déception. Il semblait qu’il avait espéré quelqu’un d’autre.
    Dexter suit, sans répondre. Je suis concentre sur son aura, cherchant des anomalies et analysant ses émotions, cherchant toute trace de malice cachée. Le Commando nous suit, arme prête. Un soldat a l’arrière transporte le sabre de Dexter.
    De longue minute sans aucun autre bruit que les pas, la respiration et la ventilation du vaisseau se font entendre.
    Arrive devant l’infirmerie, j’ouvre le sas et fait un signe a Ellia. Shina est venue en renfort. Sol’As veille via le réseau de camera qu’il surveille depuis le pont principal du vaisseau.
    Des membres du Commando entre et se mettent en position en zone d’attente.
    Dexter entre, je le suis.
    Moi : Ton pardessus s’il te plait.
    Dexter obéi.
    Un membre du commando s’en saisi et l’emmène dans un local voisin, pour le scanner.
    Ellia me tend le matériel déjà préparé. Je commence par une prise de sang en se servant d’abord dans le bras supérieur droit, puis le bras inferieur gauche – le supérieur gauche étant une prothèse.
    La prise de sang parti dans les mains de Shina qui lança l’analyse génétique.
    L’examen continua avec diffèrent scan. Dexter était visiblement mal à l’aise, mais obéi à chaque instruction sans broncher. Ellia concentre sur ses écrans ou elle contrôlait chaque détail des scans. Moi-même restait silencieux devant ce Besalisk revenu d’on ne sait où. Malgré une certaine joie de revoir l’ancien padawan de mon frère, et la Force me disait que c’était bien lui, je me devais rester neutre et professionnel tant que la confirmation n’était pas arrivée.
    Je passais longtemps à analyser les prothèses, le bras puis l’œil. Je ne savais pas ce qu’avait vécu notre ami, mais il en a certainement bien bavé pendant cette période. Sa main inférieure droite, une autre prothèse, est quant a elle très étrange, de facture très différente.
    Moi : C’est une prothèse très… intéressante et avancée. D’où vient-elle?
    Dexter : d’un peuple dont la technologie de reconstruction est très avancée par rapport a nous.
    Moi : Pas de détail hein… je n’ai jamais vu une telle composition de matériaux. On dirait un métal liquide…
    Dexter fait signe avec un bras de reculer, et le doigt de la prothèse se transforme en une fine lame.
    Les Soldats du Commando s’affolent et se mettent en joue. Dexter a un mouvement de recul, puis fait disparaitre la lame.
    Dexter : Pas besoin d’être aussi nerveux.
    Moi : Du calme tout le monde… Impressionnant. Capable de créer un outil, de se solidifier et se reliquéfier sur commande.
    Cet épisode passe, Dexter semblait en relative bonne santé. Des blessures récentes, d’autre plus ancienne était visible sur le robuste Besalisk. Je décidais de ne pas le questionner là-dessus. J’appliquais du Bacta pour aider à soigner cela.
    Shina me signala sur mon écran que l’identité était confirmée : Dexter Cho. Ellia aussi confirma que tout était ok. Sol’As avait déjà transmis à Kaarde ces infos. Elle me donna alors une seringue particulière – un de nos cristaux de marquage. Étant un membre de la « famille », il se devait d’être identifiable lui aussi pour nous. Je me présente pour l’injection, Dexter recule.
    Dexter : Ça ne sera pas nécessaire.
    Moi : Pas le choix. Tu ne peux pas quitter ce vaisseau sans ceci. Sauf si tu veux finir malade à souhait.
    Dexter : J’ai déjà eu des vaccins récemment, ainsi que des vitamines et autre anti-inflammatoire.
    Moi : Sûrement pas ce vaccin-là. La flotte était à l’origine tenue par une Sith assez folle. Et pour maintenir le niveau d’obéissance de son armée, elle utilisait des virus un peu désagréables. Certain virus sont toujours actifs sur plusieurs vaisseaux, dont celui-ci. Si tu préfères passer sur cette injection, tu peux t’installer dans les toilettes à droite. Pour les deux prochains mois. Au mieux.
    Je reste sérieux et calme devant le mensonge que je lui annonce. J’aperçois Ellia qui me fait signe que c’était bien joué. Je regarde Dexter droit dans les yeux pour appuyer mes mots.
    Dexter, résigné et mécontent : Soit.
    Je lui injecte dans l’épaule droite.
    Ultime étape, je fis sauter le bouton inhibiteur de sa prothèse. Dexter est soulage et fait bouger sa prothèse un court instant.
    Je fis signa au commando que tout était ok.
    Moi : Bienvenue à la Maison, Dexter Cho.
    Dexter : Ce nom ne signifie plus rien pour moi.  Maintenant je suis Dexter Malachite.
    Moi : On va corriger cela. Désolé pour le traitement.
    Dexter : Merci. Je ne m’attendais pas a autant de précaution. Vous redoutez quoi?
    Moi : Kaarde t’expliquera tout.
    J’invite Dexter à sortir, mais il semble hésiter
    Moi : Un problème?
    Dexter : Une question. A propos de…
    Dexter semblait gêné
    Moi : de… ton ancien Maitre, mon frère Pollux?
    Dexter : Oui
    Moi : Je suis désolé. Je n’ai pas eu de nouvelle de mon frère depuis plus de 20 ans. La dernière fois que je l’ai vu, il était sur Kashyyyk. Nous n’avons pas eu de signe de sa part depuis notre… retour.
    Je fais signa au chef des commandos.
    Moi : Conduisez-le sur le Tarentule II. Maitre Kaarde veut lui parler.
    Les soldats se mettent en mouvement, celui qui transportait son sabre et vêtements, tous scannés, analysés et identifiés, lui tendit ses affaires.

    ****************

    Pad> De rien :) Toujours un plaisir!

    Ce message a été modifié par ProjetT le samedi 02 décembre 2017 - 23:04

    samedi 02 décembre 2017 - 23:00 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    J'étais pensive. Les derniers évènements m'avaient plus affectée que je l'avais laissé paraître, et le fait de me retrouver seule dans le cockpit de l'Arrow m'avait aidée à faire mentalement le point sur ma situation actuelle. Je m'étais retrouvée, la Force savait comment, représentante des Néo-Mandaloriens dans une escouade pour sauver Jocaste Oedipem, pour que Ver'mer rentre officiellement de notre côté de la guerre. De ce que j'avais vu, cette escouade réunirait ds membres prestigieux de chaque faction, avec notamment le célèbre lieutenant Taishakuten. Rien que ça ! J'étais assurée de travailler avec des légendes galactiques, et moi...qui étais-je ? Juste une Mando-Jedi qui avait survécu à Rhommamool, et qui n'avait pas encore fait ses preuves sur la scène galactique. Ma seule fonction reconnue était de servir d'intermédiaire entre les Jedi et la Guilde, juste parce qu'avais fait une petite mission en compagnie du Guildeur qui était fortuitement aux commandes à ce moment-là. Voilà qui me mettait une pression supplémentaire...

    Cependant, ce n'était pas la seule chose qui me trottait dans la tête, loin de là. La mission que m'avaient confié le Conseil Mandalorien en était une autre. Je n'avais pas pu refuser, au risque de compromettre gravement ma toute nouvelle amnistie auprès des Néo-Mandaloriens, mais je ne me pouvais m'empêcher d'avoir l'impression amère de trahir les Jedi... J'avais beau me répéter que c'était pour le bien de tous, et que ça pouvait rendre service à tous si un Jedi dérapait ou si Vicious réussissait encore à nous infiltrer, ma conscience me soufflait que ce n'étaient que des excuses. En vérité, j'hésitais encore. Allais-je suivre ces ordre comme un vaillant petit soldat ? J'enfouis ma tête entre mes mains. N'aurais-je jamais la paix sur cette dualité ?

    Et puis, bien sûr, il y avait Ceno. Lui...nous partagions un lien puissant, c'était indéniable, et depuis Mon Cal je me sentais plus sereine, comme si j'avais fait la paix avec un part de moi-même. Nous restions très différents l'un de l'autre, moi fidèle à la lumière, lui obéissant au côté obscur, mais..je ne pouvais pas le traiter comme un Sith, comme lui ne pouvait sans doute pas me traiter comme tous les autres Jedi. Ensemble, nous formions en quelque sorte un équilibre, fragile certes, mais un équilibre tout de même.

    Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire lorsque je sortis d'hyperespace. La flotte Chu'Unthor, familière après huit ans passés à l'intérieur, s'imposait devant moi. J'avais décidé d'y faire un détour avant d'aller sur Montross, j'avais beau être la représentante des Néo-Mandaloriens pour cette mission, je n'en restais pas moins une Jedi et je devais rendre des comptes au Conseil. Et puis...j'avais quelque chose d'autre derrière la tête. Taishakuten n'était pas ravi de ce détour, mais je lui avais promis que cela ne tarderait pas.

    Je posai l'Arrow dans un des hangars du Tarentule II, puis en descendis. Le lieutenant préféra rester à bord, me signifiant clairement que j'avais intérêt à me dépêcher. Aussitôt débarquée, je vis Galen me fixer de son regard qui me faisait toujours chaud au coeur, et j'allai l'étreindre comme si nous ne étions pas vus depuis une éternité. J'étais tellement heureuse de le revoir !

    Cependant, en présence de son père et d'Aynor, nous ne pouvions pas nous permettre plus d'effusions ; ainsi, je leur racontai le plus factuellement possible ce qui s'était passé durant mon absence, avec ce petit sentiment de culpabilité lorsque je passai sous silence la mission que m'avait donnée Jaia. Mais que pouvais-je faire d'autre ?

    Finalement, lorsque nous nous apprêtions à quitter Aynor et Perseus, la maître Jedi nous informa :

    Aynor : Au fait, il faudrait que vous passiez à l'infirmerie tous les deux, Weedge a quelque chose à vous donner.

    J'acquiescai. L'infirmerie serait donc mon premier arrêt, sur le Mirax Terrik. À peine y étais-je arrivée que je croisai un imposant Besalik, escorté par un commando, dont la prothèse attirait immédiatement le regard. Il écarquilla les yeux :

    Besalik : Kinsa ?!
    Moi : Euh... Qui êtes-vous ?
    Besalik : Qui je... Oh oui, j'ai trop changé pour vous me reconnaître. J'avais huit ans la dernière fois que nous nous sommes vus.

    Je fouillai dans ma mémoire pour me souvenir d'un Besalik de huit ans... Où avais-je bien pu le connaître ? Avant la guerre, c'était certain... Mais oui ! Dexter !

    Moi : Huit ans... Dexter Cho ? Le protégé de maître Pad ?

    Mon exclamation parut le piquer à vif, et j'eus peur de l'avoir froissé ; mais il reprit bien vite son expression tranquille pour changer de sujet.

    Dexter : Oui, cela fait bien longtemps... Mais vous par contre, vous n'avez pas changé. Je suis content de revoir un visage familier. Comment allez-vous ?
    Moi : Bien...je reviens justement d'une mission. Quant au fait que je n'aie pas changé...c'est dû à douze ans dans la carbonite.
    Dexter, surpris : Carbonite ! J'ai du mal à vous suivre...auriez-vous été prisonnière pendant douze ans ?
    Moi : Non, c'était volontaire. Mais les maîtres vous l'expliqueront mieux que moi. Comment se sont passés ces vingt ans ?

    Encore une fois, j'eus peur d'avoir commis un impair, mais l'annonce d'une hibernation volontaire surprenait tout le monde, si cela ne provoquait pas des reproches.

    Dexter, un peu moqueur : Oh, très bien, j'ai traversé la guerre à chercher l'Ordre Jedi.
    Moi : Je suis désolée... Si j'avais pu me battre, je l'aurais fait. Mais le côté lumineux était déchiré, la Force instable, et nous n'aurions fait que nous faire tuer, enlevant ainsi l'espoir de la galaxie. Nous avons fait un pari risqué, certes, et sacrifié des vies pour en sauver des milliards d'autres dans le futur. Je ne peux pas dire que cela me laisse indifférente, mais comme tu l'as dit, Dexter, c'est la guerre. Et en guerre, aucune des solutions est une solution miracle.

    Le Besalik ne s'étendit pas davantage sur le sujet.

    Dexter : Je me rends sur le Tarentule II, je pense que c'est le nom du vaisseau où Maître Kaarde m'attend. Voulez-vous m'accompagner ?
    Moi : Ce serait un plaisir, mais je dois aller à l'infirmerie voir Weedge.
    Dexter : Je comprends. Aurons-nous d'autres occasion de nous revoir ?
    Moi : Je vais devoir repartir pour une mission, mais je serais heureuse de pouvoir te parler plus longuement, si tu décides de rester un peu parmi les Jedi. Nous aurions besoin de toi.
    Dexter : De cela, je vais devoir méditer. Oh, j'ai une dernière question : êtes-vous Chevalier ?
    Moi : Oui, depuis les évènements de Rhommamool.
    Dexter : Alors, félicitations. Et je vous souhaite beaucoup de prudence pour votre mission.
    Moi : Oh ! La prudence...on verra en fonction de la situation.
    Dexter, avec un sourire : Ce fut un plaisir de vous revoir, Chevalier. Que la Force soit avec vous.
    Moi : Qu'elle soit avec toi aussi, Dexter. Si tu me permets un conseil...
    Dexter : Certainement.
    Moi : Ne t'attends pas à retrouver l'Ordre Jedi comme tu l'as quitt. Nous avons souffert, d'une autre autre manière que les habitants de la galaxie. Certains sont morts ou...ne sont plus Jedi. Mais l'esprit est toujours là, même si nous sommes diminués.
    Dexter : Que l'univers ait souffert de façon différente, c'est certain. Pour l'Ordre Jedi, je l'ignore, mais je ne me permettrai pas de vous démentir. Quant à l'esprit Jedi...laissez-moi le découvrir. En tout cas, ce fut une joie de vous revoir vivante.
    Moi : Cette joie est partagée.

    Sur ce, je m'entrai dans l'infirmerie. J'y trouvai donc Weedge, qui nous injecta, à moi et Galen, un produit dont il tint la composition secrète. La guerre exigeait tellement de secrets...mais présentement je ne me sentais pas la mieux placée pour critiquer ceux qui en avaient. Juste avant de partir de l'infirmerie, je demandai à Weedge s'il savait où était Zadyssa, la jeune humaine que j'avais sauvée sur Metellos. Il m'indiqua qu'elle était probablement dans ce qui leur servait de salle commune, sur le Tarentule II.

    Durant le voyage, et même avant, j'avais mûrement réfléchi. Je savais qu'une telle décision ne se prenait pas à la légère et je voulais m'assurer que je n'avais oubliée aucune des variables qui rentraient dans l'équation. Mais...la Force m'avait menée à Zadyssa, je n'en doutais pas, à présent, et cette connexion que je ressentais n'était pas due au hasard. Certains philosophes Jedi affirmaient que les maîtres et padawans étaient destinés à se rencontrer, d'autres croyaient plutôt que le lien se construisait au fur et à mesure. Ma première expérience me faisait plutôt pencher vers la première théorie, et il semblait, en y réfléchissant, que j'étais destinée à rencontrer Zadyssa, autant qu'elle était destinée à me rencontrer. Qui savait ce qui était vrai ? Ce qui était indéniable, c'était le lien qui s'était construit entre nous en seulement quelques heures.

    Je savais que prendre un padawan revêtait un certain sens pour le maître, car c'était en un certain sens la véritable fin de sa formation, le moment où il s'assumait pleinement en tant que Jedi et se sentait capable de transmettre son savoir à un autre. Pour moi...je n'y avais pas du tout pensé. Je ne me sentais pas assez mûre, pas assez adulte pour prendre quelqu'un sous ma responsabilité, et j'avais tellement de problèmes personnels, et en quelque sorte du mal à trouver ma place. Mais après ce qui s'était passé sur Mon Calamari, je me sentais différente, prête. Paradoxalement, mon acceptation chez les Mandaloriens m'avait également aidée à me sentir d'autant plus Jedi. Je ne savais comment l'expliquer... Peut-être que faire la paix avec mon ancien maître, qui représentait mon passé de padawan, avait servi à envisager plus sereinement l'avenir. Mon avenir, mais aussi celui des autres, et mon avenir avec les autres... Je jetai un regard en coin à Galen, et lui demandai :

    Moi : De quoi ton père voulait-il me parler ?
    Galen : Je ne pense pas que tu serais d'accord pour lui répondre. C'est un sujet auquel j'ai moi-même perdu un peu de mon sang-froid.
    Moi : Je ne peux pas dire si je suis d'accord ou non si je ne sais pas de quoi il s'agit.

    Galen resta un moment silencieux, nerveux, puis il parut se résoudre à me dire :

    Galen : Il voulait te parler de notre relation.
    Moi : Oh. Il ne l'approuve pas ?
    Galen : Ce n'est pas qu'il ne l'approuve pas. C'est, dans sa manière de dire qu'un chien Akk ne va pas avec un Woolamander. Tu vois où je veux en venir ?
    Moi : Non, pas vraiment. Tu sais, tu peux parler clairement.

    Il s'arrêta et enfouit son visage entre les mains. De lui émanaient des ondes presque de désespoir... Il inspira un coup, puis se lança à nouveau :

    Galen : D'accord, on va simplifier. Mon père est sceptique sur notre relation parce que tu es Mandalorienne.
    Moi : Je vois. Il a peur de ma double affiliation...et peut-être des problèmes que cela pourrait indirectement te causer.
    Galen : C'est dans ce sens-là, oui. Mais franchement, je ne vois pas quel mal il y a dans la relation
    entre deux personnes d'ethnies différentes (il semble pensif). À moins que ça soit vraiment lié à un souci ethnique. Que dit la tradition mandalorienne au sujet des relations ?

    Je grimaçai. Perseus Arek était bien un ex-agent du BSR, au courant de tout. En effet, une ancienne tradition exigeait que les relations amoureuses entre un Mandalorien et les aruetiise, les étrangers, soient proscrites. Je n'y avais jamais vraiment pensé, et puis considérant mon cas comme une grande exception...le fait que je sois Jedi était plus problématique que ce que je ressentais pour quelqu'un, de mon point de vue.

    Moi : Il y a une ancienne règle qui interdit les relations amoureuses entre les Mandaloriens et les non-Mandaloriens. Ton père doit le savoir.
    Galen : Pour en faire toute une affaire, c'est possible. Mais si elle est ancienne, alors elle ne doit plus être d'actualité.
    Kinsa : Si, elle l'est toujours... Mais ne t'inquiètes pas. Je vais pouvoir gérer ça.

    Je posai une main sur son épaule et il me répondit par un sourire. Je ne savais pas si je l'avais convaincu, mais ce que je le disais, je le pensais vraiment. Rares étaient les personnes dans la galaxie en lesquelles je pouvais avoir une totale confiance, et Galen était l'une d'elles.

    Galen : C'est ce qu'on verra bien, "chef Talik".
    Moi : Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
    Galen : Du moment que personne ne nous fait du tort, je ne vois pas en quoi cette règle peut nous embêter.
    Moi : Je veux dire...de mes origines Mandaloriennes. Tu penses aussi que nous sommes trop différents pour être ensemble ?

    Il me regarda, stupéfait, pendant un moment.

    Galen : Trop différents ? Non, Kinsa, nous ne sommes pas si différents que ça. Certes, tu es une Twi'lek et chef de clan sur Mandalore. Moi je suis un humain de Tython assez turbulent. Mais on est deux êtres vivants, formés par des Jedi, et assez motivés et stupides pour foncer dans le combat. Sinon, pourquoi crois-tu que nos maîtres ont eu une relation ?
    Moi : Ils n'ont jamais vraiment...Et je ne vois pas le rapport...enfin, bref. Tu m'as dit que tu avais perdu ton sang-froid. Pourquoi ?

    À cette question, le jeune Chevalier resta silencieux, avec une expression douloureuse sur le visage. La politesse aurait voulu que je n'insiste pas, mais j'étais Mandalorienne, et je préférais une vérité laide qu'un beau mensonge, ou du silence.

    Moi : Hé, Galen ? Tu sais que tu peux tout me dire.

    Il resta encore muet quelques secondes, l'air perdu dans ses pensées, puis lâcha, avant de rendre de l'avance sur moi :

    Galen : Il t'a comparée à Talon.

    Ne le laissant pas s'éloigner, j'hâtai le pas et le rattrapai aussitôt.

    Moi : En quoi il m'a comparée à Talon ?
    Galen : Ecoute, Kinsa, j'ai plus envie de revenir sur ça ! J'ai déjà eu assez de problèmes pour faire mon deuil. Talon était une personne chère à mes yeux, autant que toi, et elle aussi avait un passé douloureux. Si j'avais été là ce jour-là, elle serait encore en vie. Je ne veux pas perdre une nouvelle fois quelqu'un que j'aime, que ce soit pour ce qu'elle était ou ce qu'est. Alors, c'est bon ! J'ai déjà failli étrangler mon père pour ça, alors je ne veux pas en reparler !

    Sa tirade eut pour moi l'effet d'un couteau dans l'abdomen. Talon...encore et toujours Talon...à chaque fois qu'il m'en parlait, je ne pouvais que me rappeler que si elle n'était pas morte, Galen ne serait jamais tombé amoureux de moi, et qu'ils auraient été heureux ensemble. Fatalement, cela me faisait me sentir comme une sorte de bouche-trou, d'autant que, comme il l'avait dit, Talon et moi nous ressemblions assez. Ainsi, même si je savais que je devais avant tout éprouver de la compassion envers la défunte Twi'lek, je ne pouvais m'empêcher, en un certain sens, d'en être jalouse. Jalouse d'avoir été le premier amour de Galen.

    Je compris pourquoi anciennement, l'amour était prohibé pour les Jedi. Il venait avec beaucoup trop de distractions... Je me promis d'en parler à Aynor, un jour prochain. Elle devait savoir comment gérer ce genre de choses... Pour l'heure, je devais faire abstraction de mes émotions. Durant un bref instant, je fermai les yeux et m'immergeai dans la Force pour recouvrer toute ma sérénité. Lorsque je repris la parole, j'ignorai ce qu'il avait dit de Talon et me concentrai sur sa dernière phrase.

    Moi : Tu as vraiment failli étrangler ton père ?

    Cette fois encore, il ne répondit plus, à deux doigts de se mettre en colère, et se cala contre le mur. Doucement, je me plaçai en face de lui. Je lui pris les deux mains et les serrai très fort en signe de réconfort, avant de déposer un léger baiser sur son front. Il sembla s'apaiser peu à peu, puis me remercia en hochant de la tête.

    Moi : Tu ne me perdras pas. Mais tu dois cesser de t'inquiéter pour moi, et me faire confiance.
    Galen : Je sais. C'est pour ça que j'ai dit à mon père que tu n'étais pas Talon.
    Moi : Je le comprends. Sincèrement. Il s'inquiète pour toi, c'est son rôle de père, il t'aime. C'est aussi mon cas, et tu ne souffriras pas à cause de moi, si je peux l'éviter.
    Galen : Si on peut l'éviter. À deux, c'est mieux.
    Moi : Bien évidemment.

    Nous fîmes le reste du trajet en silence. J'arrivai enfin à la salle commune, où les jeunes padawans se remettant encore de leur congélation discutaient avec les sensitifs fraîchement récupérés. Depuis mon départ, certains étaient encore arrivés, notamment une bande de gamins dont j'appris qu'ils avaient été récupérés par Eckmül sur Nar Shadaa. Probablement ceux dont parlait le message que m'avait adressé Cole alors que j'étais sur Mandalore. Dans un coin, je repérai Zadyssa, qui échangeait avec le Togruta nommé Lysandre. Ce dernier, me voyant approcher, s'éclipsa discrètement en faisant un clin d'oeil à la jeune humaine, en face de laquelle je m'assis.

    Moi : Bonjour, Zadyssa. Tu t'es bien entraînée ?

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 03 décembre 2017 - 12:36
    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 03 décembre 2017 - 17:53

    samedi 02 décembre 2017 - 23:43 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

    18543 Crédits

    Perseus Arek se retrouve à présent dans le Tarentule II, seul en compagnie de sa petite fille. Il a laissé son fils aîné se rendre à bord du vaisseau-infirmerie de la flotte Chu’Unthor en compagnie de la jeune twi’lek mandalorienne, pour semble-t-il passer pour un contrôle. L’astromech R1-P7 est retourné à ses occupations entre le vaisseau principal et le Raider. Ce qui permet au vieil homme de passer un peu plus de temps avec Reyn. Ils font une petite promenade.
    Perseus aurait voulu discuter un peu avec cette jeune Talik, bien que le sujet soit celui que craignait son fils mais il aurait voulu aussi lui parler d’autre chose encore. Du moins si elle est prête à entendre parler de lui, car il se doute qu’elle a dû batailler devant les siens pour ne plus avoir affaire avec lui. Perseus sait ce que ça fait d’être traité de dar’manda, même s’il n’est pas mando’ade, mais ce n’est pas aussi insultant que de se faire appeler hut'uun. Et ça, c’est aussi violent qu’un terentarek.

    L’ex-général du BSR vadrouille à travers des couloirs du grand vaisseau, Reyn lui tenant la main gauche, et répond en silence à des Jedi qui le saluent discrètement. Il voit bien qu’ils ne savent pas s’ils peuvent lui faire confiance, puisqu’il était un membre assez bien placé dans le Haut-Commandement de la République. Une République qu’il aimerait tant restaurer comme elle était il y a vingt-cinq ans. Perseus se montre calme et souriant à tous ceux qui passent. Il finit par passer à proximité d’une grande vitre qui donne sur l’espace. Il jette un coup d’œil pour observer le vide sidéral constellé de points puis, en voyant le Mirax Terrik, il sursaute de peu.
    Un vaisseau léger dans le hangar du vaisseau-infirmerie. Et pas n’importe lequel. Le Mynock II. Et il ne peut appartenir qu’à une seule personne capable de le piloter. Et de l’avoir repeint sous une teinte plus kaki que brique. Sans se presser, il décide de passer un moment dans le hangar du vaisseau-infirmerie. Il s’arrête à côté du Mynock II où il est et attend. Si sa mémoire ne lui fait pas défaut, il va finir par revenir par ici pour chercher le Grand Maître Jedi pour le rencontrer.

    Il vient. Un Besalisk avec une prothèse cybernétique à une main et un sabre attaché à sa ceinture. Avant même que le reptiloïde ne s’engage dans le vaisseau droit devant, il l’interpelle en haussant la voix pour se faire entendre.

    Perseus : - Il me semblait bien que tu finirais par retrouver le chemin vers ton affinité.

    Le Besalisk stoppe sa démarche, immobile et surpris, avant de se tourner dans la direction de la voix. Le vieil humain lui adresse un sourire amical tandis sa petite se cache derrière sa jambe. Le Besalisk est stupéfait en le voyant et reste immobile… le temps que son interlocuteur se rapproche.

    Perseus : - Cela fait longtemps que cette promesse a duré, Dexter Malachite.
    Dexter : - Per… Perseus Arek ! Mais… co… comment… que faites-vous ici ?
    Perseus : - Je crois que tu connais déjà la réponse. Je t’avais parlé d’un jeune humain me ressemblant et qui a intégré l’Ordre Jedi. C’est ce même jeune homme qui m’a sauvé la vie et m’a amené ici.
    Dexter : - Je… ne m’attendais pas à vous voir.

    Le Besalisk prononce ces mots avec tristesse et inquiétude, le vieux général le sent. Ils sont tous les deux des adultes mais il se souvient encore du jeune Cho qu’il avait sauvé de la purge lors de la révolution de Taris ; Dexter a mûri d’une certaine manière mais le padawan est toujours là.

    Perseus : - Et moi donc. Je suis content de te voir en vie, en pleine santé et au bout de ta quête. Tu es en route pour rencontrer Kaarde Naberry n’est-ce pas ?
    Dexter : - Vous avez deviné. Mais je tiens à vous rappeler que…
    Perseus : - Dexter, tu es un adulte maintenant. Tu sais pertinemment que je ne suis pas là pour te gêner ni pour te compliquer la tâche. Tu as le droit de vouloir échanger avec Naberry seul et je te comprends. Alors ce n’est pas la peine de me rappeler ça.
    Dexter : - Désolé, je ne voulais pas vous offenser.

    L’ex-général s’approche et pose une main sur l’épaule du Besalisk.

    Perseus : - Je ne peux que te conseiller de prendre en considération la réalité qui te fera face. Tu as dû le voir par toi-même : l’Ordre Jedi vient de subir une longue période difficile et ses membres survivants font de leur mieux pour réparer les erreurs d’il y a vingt ans. Kaarde Naberry en est le plus affecté parce qu’il est leur Grand Maître. Sois franc avec lui, ne te laisse pas bloqué par tes souvenirs et surtout… ne renonce pas à lui parler de Padmée.

    Le Besalisk se renferme encore plus à l’évocation de ce nom. Perseus voit qu’il aurait envie de lutter mais qu’il sait que ça ne résoudrait rien.

    Dexter : - Pourquoi tout ça ? Je ne veux pas revivre tout ça.
    Perseus : - Crois-le ou non Dexter, on y peut rien. Si j’ai appris d’une chose même si je ne suis pas un Jedi, c’est que la Force et la vie même sont un cycle interminable. Le passé reviendra toujours parce qu’il fait partie de nous. Tu auras beau la renier de ta mémoire, elle reviendra toujours. Parce que c’est la sœur de Kaarde. Et c’était l’amie de ton père.

    Perseus retire lentement sa main puis décide de continuer sa route avec Reyn, laissant le Besalisk livré à lui-même. Après quelques pas en avant, il s’arrête un moment pour lui dire un dernier mot.

    Perseus : - Je pense que Kaarde Naberry donnerait tout pour revoir ne serait-ce qu’une fois sa sœur.

    ***

    Je masse un peu mon bras pour effacer cette douleur insupportable causée par la piqure faite par mon camarade Weedge. Son traitement me paraît un peu étrange, autant que le secret qu’il n’a en aucun cas l’intention de dévoiler. À tort ou à raison, il le fait. J’ai décidé d’accompagner Kinsa jusqu’à la salle commune du Tarentule II pour qu’elle puisse voir la jeune Zadyssa, humaine de Metellos. Et je ne l’ai accompagné que parce que… moi aussi j’ai un jeune aspirant dont je voudrais voir.

    Je laisse Kinsa rejoindre sa protégée tandis que je vadrouille dans les autres salles pour voir où se trouve le jeune korunnai. Il n’est pas dans la salle commune, ni dans la salle d’entraînement, ni dans les dortoirs aménagés pour les novices et sensitifs récupérés. Une idée me vient alors : il est peut-être là où il peut s’amuser avec son chiot Akk. Je réfléchis… Le terrain artificiel.
    Je me rends là-bas, où un paysage de plaine et de forêt a été aménagé pour certains d’entre nous par souvenir de leurs vies d’antan, et je découvre que j’avais raison.
    Ilan, le jeune korunnai sensitif que j’ai récupéré, est au milieu du terrain herbeux avec son animal. Tous les deux jouent et profitent de ce paysage… qui doivent leur rappeler Haruun Kal. Je m’avance vers lui et fais signe de ma présence.

    Moi : - Tu regrettes ta planète ?

    Ilan me voit et se relève du sol pour se tenir droit devant moi. Il n’a pas l’air bien heureux.

    Ilan : - Où est-ce que tu étais passé durant tout ce temps ?
    Moi : - C’est vrai je m’excuse, je ne t’ai pas prévenu. J’ai du partir à nouveau pour retrouver quelqu’un que je n’avais pas revu depuis vingt ans.
    Ilan : - Et c’est qui ?
    Moi : - Mon père.

    Ilan fait à présent une mine triste et nerveuse ; le mot « père » ne lui a pas plu. Le jeune korunnai n’a pas vu son paternel de sa vie mais il a découvert que la jeune humaine de Metellos était sa demi-sœur. Ce qui ne lui a pas plu que moi en citant mon paternel.

    Ilan (énervé) : - Toi t’as de la chance d’avoir retrouvé ton père.
    Moi : - Une chance que je n’aurais peut-être pas eu s’il avait succombé à ses blessures.
    Ilan : - Mais au moins tu as un père. Alors que moi je n’ai pas de vrai père, seulement ma mère, mon beau-père et…
    Moi : - Ta demi-sœur.
    Ilan : - Et Akky ! Cette humaine de Metellos n’est pas de ma famille.

    Je me baisse pour me mettre à son niveau et lui poser ma main pour son épaule. Il tourne la tête, fâché, mais ça ne m’empêche pas de lui parler calmement.

    Moi : - Ilan, je comprends que tu es en colère parce que Zadyssa et toi avez le même père et qu’elle l’a certainement connu. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas la considérer comme un membre de ta famille. Elle aussi ne voit plus sa famille et tu es peut-être la seule personne vers qui se tourner.
    Ilan : - Et alors ? Tu penses que c’est facile d’accepter qu’on a une sœur au bout de tant de temps ?
    Moi : - Ce n’est pas facile non. Et moi aussi j’ai été surpris quand j’ai appris par moi-même que Reyn était ma petite sœur. Elle que je pensais n’être qu’une simple novice perdue et désorientée dans les ruines du Temple Jedi et à la merci de viles créatures. Pourtant je l’ai acceptée comme telle, parce que nous avons des similitudes. On ne peut pas choisir ses parents mais on peut choisir sa famille.
    Ilan : - Tu veux donc que j’essaie de la considérer comme un parent ?
    Moi : - Non, n’essaie pas Ilan. Considère-la ou ne la considère pas comme un parent. C’est à toi de te demander ce qu’il y a de mieux à faire. Autant pour toi que pour elle.

    Ilan réfléchit sur ce que je viens de dire puis, peu à peu mais sûrement, il n’est plus fâché. Akky s’approche et se frotte contre lui par affection. Le jeune korun me regarde et je lui souris. Il me sourit à son tour. Et d’un geste, je lui propose de nous rendre en salle commune.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 30 décembre 2017 - 08:35

    dimanche 03 décembre 2017 - 16:53 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Le talon, dans le plexus solaire.
    Le souffle coupé.
    Une seconde d’inattention, une perturbation dans la Force, passagère, des cris plus intenses que les autres, des âmes qui passaient l’autre côté du fleuve. Aveuglée, plus d’immersion, plus écholocalisation.
    Elle s’écroula sur le sol, les mains en avant. Presque un siècle de réflexes ; ça ne s’oubliait pas.

    Concentrée. Encore plus. Toujours plus.
    Sa vue revint.
    Les pourtours de la pièce, bien nets dans son esprit, et son adversaire qui fusait sur elle.
    La droite. La Force lui avait dit à droite.

    Elle esquiva à gauche, roula sur un mètre, posta son bras droit devant son visage, s’y appuya et se releva. Une parade à droite, son bras droit rencontra celui de l’adversaire. Et là, le point faible, juste au flanc. Elle se baissa, évita un crochet du gauche et planta le sien dans les côtes. Elle rebascula le poids de son corps en enchaînant avec un droit et, ensuite arma son genou pour étendre avec autant de grâce que de puissance le reste de sa cuisse. Un chassé, frontal. Elle recula, pas assez rapidement. Il attrapa son pied. La douleur dans la cheville, le mouvement de rotation. Ne pas lutter, ça ferait moins mal. Elle n’avait juste qu’à anticiper la réception. Ce fut ce qu’elle fit. Son avant-bras, encore le droit, la protégea. Elle exécuta une roulade latérale et se rapprocha de lui. Une balayette qu’il évita. Pas grave. Elle changeait déjà de point d’appui. Sa jambe gauche décrivit un arc de cercle et délogea sa garde. Nouvel appui, au sol, et l’uppercut. Le droit. Il encaissa le coup. Pour elle, un flip arrière et elle resta baissée. Elle évita un nouveau coup et se redressa.

    Un hurlement.
    Plus intense que les autres.
    Son rythme cardiaque se mit à s’accélérer.
    De nouveau le noir complet, sa garde qui tombait, la rivière qui s’agitait.
    Puis la douleur, intense dans son esprit, et derrière son crâne, bien réel.
    Un goût de sang dans sa bouche, son corps meurtri sur le sol.
    Du calme, de la sérénité, du silence.
    Le flou lumineux, omniprésent et de plus en plus net, fut de nouveau redoublé par les contours infiniment plus précis qui réapparurent.

    Elle se retourna et cracha sur le sol, respirant difficilement.

    Une voix, le bras tendu à côté de son visage : Ça va ?
    Ange, se mettant à genoux et s’aidant du bras pour se remettre sur pied : C’est jamais agréable…

    Le jeune Twi’lek, un dénommé Warat, expert en combat rapproché à la Guilde depuis une dizaine d’années, s’était proposé de l’aider de son mieux à se remettre sur pieds malgré sa vue défaillante et les protestations toujours plus énergiques d’Hamera. Toujours le même constat. La technique. Parfaite. Le problème n’était pas là et elle le savait. Il n’y avait qu’une personne susceptible de l’aider et cela ne lui plaisait guère. Encore.

    Warat, conciliant : C’était mieux.
    Ange, morose : Mouais.
    Warat : Ca va venir… Tu restes…
    Ange, lui coupant la parole : …une aveugle incompétente incapable de rester concentrée plus d’une dizaine de minutes… P*tain de b*…

    Les injures fusèrent.
    Il s’y était habitué.

    Warat : On fait une pause ?
    Ange, se remettant en garde : Nan, on continue.

    Elle l’entendit armer sa protestation qu’une perturbation familière lui signala l’arrivée du Corellien, l’humeur ambivalente. Elle fronça les sourcils.

    Wes, le ton pressant : Magne-toi, Solo. On a du nouveau.

    Elle ne demanda pas son reste, s’excusa d’un signe de tête auprès de son partenaire et suivit Hamera dans les dédales du Lame.

    Ange, s’essuyant la sueur qui perlait sur son front du revers de la main : Qu’est-ce qui se passe ?
    Wes : Hoza vient de me contacter pour me dire qu’il avait bouclé un suspect.
    Ange, encaissant la nouvelle : Et ?
    Wes : Il nous attend pour l’interrogatoire. J’en sais pas plus…
    Ange : Et ta mauvaise humeur ?
    Wes : Tu le sais très bien.

    Elle leva les yeux au ciel.
    Le protectionnisme exacerbé d’Hamera.

    Quand ils rentèrent dans la pièce où se tenait Hoza, dans les quartiers pénitenciers de l’immense vaisseau de guerre, Ange fut envahie simultanément par une multitude d’émotions. Surprise, douleur, colère. Hoza, une femme et Wes. Elle n’était pas sûre de comprendre.

    Wes, en état de choc : Bordel, qu’est-ce qui s’est passé ?
    Hoza, la voix plus rauque que d’ordinaire : On a intercepté le suspect avec Miranda. Ça ne s’est pas très bien passé.
    Wes : Vous êtes passés à l’infirmerie ?
    Hoza, après une quinte de toux : On a fait au plus urgent.

    Ange s’immergea plus intensément dans la Force, ouvrant davantage ses sens à autrui. Une image physique mais aussi psychique du Falleen s’imposa à elle. Des contusions. Beaucoup de contusions. Sur le visage. Une seconde balafre, une qui redoublait une des nombreuses blessures infligées par le Courtier et que le bacta n’avait jamais vraiment pu effacer.
    L’état de la jeune femme qui se tenait à ses côtés n’était pas à envier non plus. Un œil au beurre noir surtout et une jambe en sang.

    Ange, déglutissant : Qui est le suspect ?
    Hoza : Un humain. Evan Match. 45 ans. Chez nous depuis 25 ans. Discret. Sans histoire. Obéissant. Laborantin.
    Ange, après avoir cherché au plus profond de sa mémoire : Ça ne me dit rien.
    Hoza : Ta fille qui l’a recruté, pas toi. Ses états étaient irréprochables jusqu’à présent.
    Wes : Qu’est-ce qui t’a mis la puce à l’oreille ?

    Il marqua une pause et tourna sa tête vers la droite.
    Une vitre sans tain.
    Elle s’en souvenait.

    Hoza : Il fait partie de la vingtaine de personnes qui étaient au mess pendant l’attaque du QG et qui bossaient dans les labos. Comme pour les autres, nous sommes partis lui rendre visite avec Miranda. Il s’est… débattu… quand il a vu la teneur de nos questions.
    Ange : Je vois.

    Elle marqua une pause.
    L’adrénaline s’était mise à pulser.

    Ange : Je veux lui parler.

    Les trois têtes pivotèrent vers elle simultanément et un certain scepticisme plana.

    Ange, le regard mauvais : Faites-moi confiance.

    La porte claqua.
    Ange était seule, face à elle, un homme nu, sur une chaise. La procédure standard à la Guilde.
    Elle devina les contusions.
    Elle ne disait rien.
    Lui non plus.
    Alors, elle fit le premier geste, celui d’une méticuleuse série savamment orchestrée où le moindre mot, le moindre mouvement, avaient leur importance.

    Ange, aphasique : Alors ?
    Evan, levant la tête : On envoie l’aveugle.

    Elle ne releva pas et s’installa dans la chaise, en face de lui.
    Cela dura des minutes ou peut-être des heures.
    Solo ne cillait pas. La provocation n’avait pas abouti à la réaction escomptée mais avait terré l’ancien Leader dans un mutisme encore plus pesant. Le sentiment d’impuissance et de désespoir, elle pouvait les sentir. Ils ne faisaient que grandir. Il n’avait été accusé de rien, rien d’autre que le fait d’être assis sur cette chaise.
    Il leva les yeux et rencontra le regard absent de la Corellienne.
    Son esprit se scindait entre ces deux choix : se taire ou parler.
    Il hésitait.    
    Les deux prunelles de la femme le scrutaient encore et ne bougeaient pas d’un iota, ses ongles, en revanche, s’agitaient en fréquence sur la table.

    Evan, brisant le silence : Tu comptes me faire craquer comme ça, Solo ?
    Ange : J’en sais rien.
    Evan, après un temps : Vous n’avez rien contre moi.
    Ange, feignant l’ignorance : Parce que tu crois que ça fera une différence ? On est en guerre. Innocent. Ou pas. On s’en tape dans le fond. Une menace en moins, c’est tout ce qui compte.

    Il regarda subrepticement à sa droite puis à la gauche, comme pour vérifier qu’il y avait bien un absent.

    Ange : Tu sais pourquoi t’es là. De mèche avec le Courtier. (Elle claqua la langue.) Je n’aime pas beaucoup ça.
    Evan, tapant violemment du poing sur la table : J’suis innocent, Solo ! J’ai rien à voir avec le Courtier !
    Ange, se penchant en avant et dévoilant ses dents : Je me fous.

    Elle se détendit davantage, de plus en plus à l’aise avec cet ancien rôle qu’elle se voyait endosser.
    Utile. Elle se savait utile. Même la vue en moins.
    Et efficace.

    Ange : On a tous autre chose à foutr*. Toi, moi, les autres. T’as essayé de te tirer quand on t’a interrogé.
    Evan, un rire : Parce que t’as confiance en tes hommes ?
    Ange, se penchant en avant : Ça aussi, on s’en fout. J’ai confiance en moi et ça devrait te suffire.

    Les voix étaient passées au second plan.
    Ses instincts reprenaient le dessus.
    Mais à cela s’ajoutait la Force…
    La persuasion.
    Elle pouvait s’en servir.
    On était en temps de guerre.
    Bordel.

    Ange, sondant l’homme : Qu’est-ce que tu sais sur le Courtier ?
    Evan : Je ne sais rien sur le Courtier.

    La résistance.
    Pas bien épaisse.
    Mais bien présente.

    Ange, soufflant bruyamment : Je ne suis pas connue pour ma patience, Evan Match. Je pense que tu le sais.
    Evan, imitant l’attitude de Solo : Ça aussi, on s’en fout.

    Sa main avait bougé.
    Rapidement.
    Trop rapidement.
    A son flanc.
    A sa ceinture.
    Une lueur, vive, brillante.
    Un coup sec.
    Un hurlement.
    Bien réel.

    Ange, enfonçant un peu plus sa vibrolame dans la main du suspect : J’aime pas qu’on se foute de ma gueule ! Je t’ai posé une question, Evan Match. Que sais-tu sur le Courtier ?
    Evan, hurlant après elle : Espèce de salop* ! Je ne sais rien sur le Courtier !

    Elle tourna la lame dans un sens, puis dans un autre.
    Nouveaux cris, plus atroces encore.

    Ange : Les Shaax, bordel ! Les échantillons ! Du sabotage, on est au courant !
    Evan : On m’a payé ! Bien plus que la Guilde !
    Ange, s’énervant : Le Courtier ! Il t’a offert quoi, ce fils de put* ?
    Evan : Enlève la lame, Solo ou je ne te dis rien !
    Ange, élevant encore plus la voix et en bougeant encore l’arme : Soit tu l’ouvres, soit c’est ta queue qui y passe ! Tu m’as entendu, Evan Match ?

    Elle délogea son sabre-laser et le posa ostensiblement à côté d’elle.

    Ange : Il t’a offert quoi ?
    Evan, respirant difficilement : Du fric ! Il m’a dit que je ne serai pas découvert !
    Ange : Quel scoop ! Son nom, Evan Match ! Je veux son p*tain de nom !
    Evan, hurlant : Je ne sais pas ! Tu m’entends, Solo ? Je ne sais pas ! Il me l’a jamais dit ! J’ai eu un message ! Une mission et une enveloppe que je ne pouvais pas refuser !
    Ange, encore plus menaçante : Et le QG de la Guilde ?
    Evan : C’est pas moi, je le jure ! J’voulais pas ce qui est arrivé ! Ma femme est morte, p*tain !
    Ange, arrêtant la pression sur la lame : Ça, fallait y réfléchir avant.

    Elle n’ajouta rien de plus.
    Son cœur battait la chamade, le sang affluait plus vite, toujours plus vite dans ses veines. Ses perceptions étaient exacerbées.
    Elle le sonda une nouvelle fois avec la Force, histoire de s’assurer de ce qu’elle savait déjà.
    Rien.
    Il ne savait plus rien.

    Ange, se penchant de nouveau en avant : Tu sais quel sort je réserve aux traîtres, Evan Match ?
    Evan, faisant le malin : Tu n’es plus Leader, Solo ! Tu ne peux rien me faire !

    Elle força la lame à se mouvoir de gauche à droite.
    Elle entendit le bruit des tendons qui lâchaient et ses cris qui redoublaient.

    Ange, chuchotant à son oreille : Ma fille est de retour et ce n’est pas Hamera qui sauvera ta peau.

    Elle se redressa brutalement, stoïque, le dos bien droit et la posture noble.

    Ange, regardant là où elle savait être ses yeux : Homo Sacer !*

    Elle ne le vit pas mais sentit ses traits se raidir, s’étirer, ses yeux sortir de leurs orbites.
    Il savait tout comme elle, tout comme ceux qui les observaient derrière la vitre, tout comme ceux apprendraient la nouvelle dans les secondes à venir.
    La sentence.
    Homo Sacer.
    Il n’y avait rien de pire.
    Non.

    Evan, la voix déformée par la fureur : Espèce de put*in !

    Un puissant coup de pied contre la table.
    Elle rentra en contact avec le torse de l’homme qui fut violemment projeté en arrière.
    La chaise, elle, tomba à la renverse.
    Le corps fut de même.
    Seule la main, elle, fermement ancrée dans la table conserva sa position.
    Quelques instants.

    Ange, recevant du sang sur le visage : Imbécile !

    Elle tourna les talons et quitta la pièce.
    En poussant la nouvelle porte, celle où les trois individus l’attendaient, aucun bruit ne filtra.
    Un silence de mort.
    Les trois silhouettes ne bougèrent pas, corps et respiration suspendus à ce qu’elle allait dire.

    Ange, indifférente : Vous me publiez la nouvelle. Je veux que chaque individu peuplant cette galaxie soit au courant du sort Evan Match. Sur notre réseau. Sur le darkholonet. Partout. Le Courtier, lui aussi doit le savoir. Vous me le foutez dans une capsule de survie et advienne que pourra.

    Hoza claqua les talons en gage d’assentiment et sortit de la pièce, Miranda derrière lui.
    La porte claqua.
    Wes enlaça fiévreusement la Corellienne et l’embrassa avec passion.

    Wes, le regard mauvais : Mon petit nexu est de retour ?
    Ange, ricanant : Ça t’a plu ?
    Wes, en lui mordant franchement les lèvres : Laisse-moi te montrer ça.
    Ange, encore plus attirée par lui : Tu ferais mieux de te dépêcher. Hoza en a tout aussi envie que toi.

    Il lui donna un dernier baiser, plus ardent que le précédent et se mit à courir dans les couloirs.
    Des pas lui répondirent.
    Le Falleen aussi s’était mis à courir.


    Dans l’heure qui suivit, une capsule de sauvetage quitta le Lame de la Guilde, à son bord Evan Match.
    Et enfin, dans le vide sidéral de l’espace, une explosion.
    La sienne.
    Toutefois, on ne sut jamais la cause exacte de la mort, survenue bien avant que son corps ne soit réduit en poussière. Le système de survie avait subitement cessé de fonctionner – Miraculeuse panne. Extérieure – tandis que son corps pourrissait de l’intérieur, rongé par une dose mortelle d’arsenic qu’on l’avait forcée à avaler au moment où la sentence avait été publiquement prononcée.




    ***
    Homo Sacer : Il s’agit d’un ancien statut issu du droit romain où un être était dépouillé de son statut juridique d’être humain. Dépourvu de droits civiques, cet individu pouvait être tué par n’importe qui.


    Dans notre contexte, cette loi, mise en vigueur par Ange du temps où elle était Leader, stipule que l’individu à l’encontre duquel on prononce la sentence est dépourvu de son statut juridique d’être vivant. Aucune loi ne le protégeant, il peut ainsi être tué par n’importe qui, pour n’importe quel motif, sans aucune prime en guise de récompense – le malheur n’en valant pas la peine. Le Leader demandait à ce qu’on éjecte la personne dans une capsule de sauvetage avec des vivres. Une chance de survie lui était alors offerte tant que quelqu’un ne se décidait pas de la lui ôter.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le dimanche 03 décembre 2017 - 22:36

    dimanche 03 décembre 2017 - 17:09 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Moi : Bonjour, Zadyssa. Tu t'es bien entraînée ?
    Zadyssa : Kinsa ? Tu es revenue de ta mission ? Et pour répondre à ta question, oui, beaucoup ! J'ai revu les bases de la forme de combat défensive que tu m'avait montrées.
    Moi : C'est bien. Et oui, je suis revenue. Des affaires personnelles à régler, une personne à sauver. Malheureusement, je dois repartir.
    Zadyssa : Ah bon ? Déjà ?

    La déception se lisait très clairement sur son visage et cela me réchauffa le coeur, en plus de me conforter dans ma décision.

    Moi : Oui. Mais avant, j'ai une proposition à te faire. Veux-tu devenir ma padawan ?

    Ces mots furent plus faciles à prononcer que je l'escomptais ; ils furent en fait presque naturels. Elle resta étonnée quelques secondes avant de réagir, contenant difficilement sa joie :

    Zadyssa : Tu...tu me proposes vraiment de devenir ta padawan ?
    Moi : Oui. Ce ne sera pas évident, je ne serai pas un maître facile, ni la Jedi la plus typique, et avec moi tu vas te plonger dans mille dangers, mais...oui. Si tu le veux bien, je te propose de devenir ma padawan.
    Zadyssa : Je...Tu... J'ai pas l'habitude qu'on...(elle prit une grande inspiration pour se ressaisir). Oui, bien sûr que je veux devenir ta padawan ! Et concernant tes mises en garde, je pense que j'en ai une certaine habitude...

    J'esquissai un sourire. J'avais l'impression que la jeune fille avait eu son lot d'ennuis au cours de sa courte vie, et cela me rappela la padawan que j'étais il y a quelques années : intrépide et intimidée en même temps. Bien sûr, j'étais toujours intrépide, mais un peu moins. J'espérais avoir acquis un minimum de sagesse au cours du temps... Au moins je ne fonçais plus tellement dans le danger les yeux fermés.

    Moi : Tu ne sais pas dans quels ennuis tu mets les pieds, mais au moins tu pourras faire quelque chose pour la galaxie. Très bien... Tu es désormais ma padawan ! Et à ce titre, tu peux m'accompagner, si tu le souhaites.
    Zadyssa : Génial ! Merci beaucoup. Et c'est t'accompagner là où tu dois repartir ?
    Moi : Oui. Comme c'est assez dangereux, tu resteras sans doute en arrière, mais...ce sera au moins ça.
    Zadyssa : Je veux bien venir, oui. C'est une mission, je suppose ? Il faut faire quoi ? Et c'est dangereux comment ?
    Moi : Il s'agit d'aller libérer la présidente de Ver'mer des griffes de la République, donc je suppose qu'elle sera sous bonne garde.

    Sous bonne garde...quel euphémisme. Si on considérait les mesures de sécurité mises en place pour détenir l'amiral Hentonar, je n'osais imaginer les dispositifs pour la présidente dont dépendaient l'entrée en guerre de toute une faction. Toutefois, je m'abstins de communiquer mes pensées à Zadyssa. Elle n'avait sans doute pas besoin de ça, et de toute manière, nous serions briefés sur Montross.

    Zadyssa, après avoir enregistré les informations. C'est une chouette mission d'aller libérer quelqu'un des griffes de la République. Elle est sur quelle planète ?
    Moi : Nous irons d'abord sur Montross, ensuite l'équipe sera briefée.
    Zadyssa : Parce qu'il y a une équipe ? C'est une mission de grande envergure ?
    Moi : Oui, il y aura une équipe, composée de représentants de chaque faction. Je représenterai les Mandaloriens, Galen et Eckmül, les Jedi. Cette mission est importante pour l'avenir de la guerre, oui. Alors si tu ne le sens pas...

    Après trente bonnes secondes d'étonnement, elle fit :

    Zadyssa : Et...quand est-ce qu'on est censée savoir si on se sent prête pour une mission ? Surtout une si importante...
    Moi : Dans ton coeur. Écoute-le, et tu sauras si tu te sens prête ou non.

    Quelques secondes plus tard, je me rendis compte que je venais de lui donner, à peu de choses près, le même conseil que Ceno m'avait donné avant que je quitte Mandalore. Cela me fit un drôle d'effet. Avait-il une si grande influence sur moi que je répétais ses mots, inconsciemment ?

    Zadyssa, après réflexion : Je...sais que je voudrais aider, au moins juste un peu, donc j'aimerais bien participer. Mais...je ne sais pas si j'ai les capacités pour être utile, ni même pour ne pas vous gêner.
    Moi : Combien de temps t'es-tu entraînée ?
    Zadyssa : Eh bien...un an, mais je n'avais pas le droit de m'entraîner tous les jours. À part pour les exercices physiques comme la course. Le reste était limité pour ne pas attirer l'attention. Plus deux ans où j'ai essayé de m'entraîner à maîtriser la Force toute seule.

    Toute seule... Et mon instinct me disait qu'elle n'avait pas seulement été seule pour s'entraîner, mais aussi pour vivre. La solitude était quelque chose que je connaissais, moi aussi. Sur cette même flotte, il arrivait certains jours qu'Ange soit vraiment invivable, et il valait mieux ne pas tenter de lui parler. Ainsi, je restais seule, m'entraînant jusqu'à ce que mes jambes ne puissent plus me porter, animée d'une détermination froide. Mes pensées dérivèrent un instant vers la Corellienne. Que faisait-elle, à ce moment ? Cela faisait un moment que je ne l'avais pas revue, il faudrait que je prenne de ses nouvelles. J'espérais qu'elle allait bien. Mais...elle n'avait probablement plus besoin de moi, à présent qu'elle avait retrouvé la Guilde. Je secouai la tête. Une chose à la fois.

    Moi : Cela devrait aller. Dans le pire des cas, tu resteras sur Montross et je reviendrai te chercher après.
    Zadyssa : D'accord.
    Moi : Tu es prête à partir maintenant ?
    Zadyssa : Maintenant ? Oui. Je dois emporter quelque chose ?
    Moi : Je te donnerai de quoi t'équiper dans l'Arrow. Il y a t-il autre chose que tu voudrais emmener ?
    Zadyssa : Eh bien, j'ai bien un carnet que j'aimerais amener, mais si c'est pressé, ce n'est pas grave.
    Moi : Un carnet ? Pour quoi faire ?
    Zadyssa : Je l'ai depuis longtemps. Au cas où...
    Moi : Alors tu le laisseras sur le vaisseau. On y va ?
    Zadyssa : Oui !

    Nous nous levâmes toutes deux en même temps, et elle m'emboîta le pas. Pendant tout ce temps, Galen était resté appuyé contre le mur, quelques mètres plus loin. Il m'adressa un regard signifiant clairement : "Alors, c'est ça que tu préparais ?". Eckmül était à côté de lui, déjà prêt pour le voyage, le visage soucieux : Jocaste n'était pas seulement la présidente de Ver'mer, mais aussi sa mère. Pendant un instant, il me sembla que tout était redevenu comme avant, notre trio repartant en mission pour réparer une énième injustice. Mais non, nous étions en route pour nous impliquer encore plus dans une guerre qui nous dépassait.

    Nous ralliâmes l'Arrow, non sans avoir prévenu Aynor de notre départ. À l'intérieur du vaisseau, Taishakuten m'accueillit d'un caustique "Vous avez pris votre temps" dont je ne me préoccupait pas outre mesure – les militaires paraissaient toujours prendre un soin particulier à être perpétuellement de mauvaise humeur – et je m'installai au poste de pilotage, à côté de R8 et de Galen. Quelques secondes plus tard, la trainée bleue de l'hyperespace apparut. Nous étions en route pour Montross.

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 03 décembre 2017 - 20:08

    dimanche 03 décembre 2017 - 19:29 Modification Admin Permalien

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    Dark-Spencer

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    Cathar - zone inconnue (thème musical )

    Sous les nuages blancs, une forêt vierge à perte de vue dessine cette partie reculée de la planète Cathar.
    Un lézard volant plane entre les branches des arbres, il descend à vive allure, écarte ses ailes, se pose sur un rocher recouvert de mousse et guette, une libellule passe, il étend sa langue et l'attrape au vol. Paisiblement il mâchouille son repas sans s'apercevoir qu'il est lui-même observé... derrière lui un regard rouge perce à travers la flore. Soudain une silhouette filiforme saute hors fougères avec une vélocité sans égal. Un coup de patte suffit pour que le reptile se retrouve entre les griffes d'un tout jeune Cathar au pelage roux parsemé. Le petit félinoïde se redresse et sourit, fier de sa prise. Ses yeux sont oranges, il a une petite tâche noire sur le bout du museau, de longues moustaches et un air malin. Il s'apprête à croquer à pleins crocs dans sa proie, c'est alors que quelque-chose ou plutôt quelqu'un l'interrompt.
    Une femme en armure sort des fourrés, à bout de souffle, c'est Shae Vizla :


    Shae - Ne bouges plus, chenapan!
    Cathar - Regarde Maman! Frrr! Je l'ai eu! Je l'ai eu!

    Le petit Cathar se précipite vers sa "maman" et lui montre son butin. Voilà plus d'une heure qu'il pourchasse ce lézard et même une Undead peut avoir toutes les peines du monde à suivre le mouvement. Elle semble soulagée de le retrouver, elle, Mandalorienne décédée puis ressuscitée, fait preuve d'un esprit maternel aussi affûté que surprenant.

    Shae - Il est temps de rentrer.
    Cathar - Gnrrr! Je suis sûr qu'il va être impressionné!
    Shae - Il n'y a aucun doute là-dessus.
    Cathar - Le dernier arrivé doit faire la cuisine!
    Shae - Hey! Non ! Attends Terence!

    Agile, intrépide, l'enfant bondit puis rebondit, sur un tronc prends appui, de souches en souches caracole, atterrit, poursuit sa course folle à travers la forêt luxuriante, les animaux le voient passer tel un ami mais s'affolent et fuient sur le passage de celle qui le suit. Terence traverse les bois aussi vite qu'un podracer pour rejoindre la hutte familiale. Il entre par la grande porte ronde qui mène dans le creux d'un immense fruitier. Dans le salon, personne. Aussitôt le jeune Cathar descends les étages jusqu'à l'atelier. Juste après, Shae arrive à son tour à la maison-arbre, étrangement épuisée alors qu'elle est une non-vivante.
    Terence arrive à l'atelier comme une tornade, un petit sauvage respirant la joie de vivre qui bouscule tout dans son entrain. À l'intérieur, une masse velue avec une crinière imposante est au travail, penché sur des étincelles parcourant un manche de sabre laser. Il redresse son sinistre faciès et enlève ses lunettes de protections rondes qui lui donnaient un air burlesque. Il pose ses outils, se nettoie les pattes avec un torchon, le jeunot s'approche avec entrain du cruel Dark Spencer.


    Terence - Papa Papa! Regarde ce que j'ai réussi à attraper!
    Spencer - Hoho! Un lézard volant? Tu as dû être très vif pour l'avoir!
    Terence - Frrr! Oui j'ai écouté tes conseils! La Force m'a aidé!
    Spencer - Gnrrr c'est parfait Terence. Continue de parcourir la forêt, bientôt tu pourras repérer les êtres vivants sans tes yeux.
    Terence - J'y étais presque! Je pouvais le sentir à travers le feuillage!
    Spencer - Mniahaha! Si jeune! Et déjà plus fort que ces vermisseaux d'Alys et Bones!
    Shae - C'est quand même dangereux de le laisser parcourir la forêt seul.

    La Mandalorienne entre à son tour dans l'atelier, elle enlève son casque et regarde son matou de compagnon. Elle s'approche et l'embrasse. Il lui rend son baiser. Cela pique un peu mais elle est habituée à sa barbiche. L'enfant les regarde avec un air enjoué. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Dark Spencer, le Sith le plus cruel que la galaxie ait jamais porté, se montre gentil et doux avec sa compagne et leur progéniture.
    Mais comment cela est-il possible que ses deux là puissent avoir un enfant?


    11 ans plus tôt - Centre de clonage de Kamino

    Spencer - Je veux un fils avec elle et pas une autre.
    Président - Mais, techniquement, elle est morte. On ne peut prélever aucune cellule. Je crains que ce ne soit impossible.
    Spencer - VOUS ALLEZ LE RENDRE POSSIBLE!!!

    Le grand Cathar intimide le Président comme dix ans auparavant lors du clonage raté de Dark Bones. Cette fois sa vie ne tient plus qu'à un fil. Il devra trouver un moyen de créer un fils à Spencer avec l'Undead Shae Vizla ou il mourra et toutes ses installations risquent d'être détruites.

    Spencer - Peu importe ce que cela coûtera, je me servirai dans le coffre du Général Gunnar niéhéhé!
    Président - Il y a peut-être un moyen.
    Spencer - Lequel?! Réponds!!
    Président - On ne peut pas prélever de cellule, mais peut-être qu'on peut utiliser l'ADN de Shae Vizla, nous pourrions ainsi cloner un embryon mélangeant vos gênes. Cependant, pour cela il faudra l'intervention d'une tierce personne.
    Spencer - De quoi tu parles?! Sois plus clair!
    Président - Une mère porteuse. De votre espèce de préférence.
    Spencer - Tu voudrais qu'une inconnue porte notre enfant?! T'es pas fou? Gnrrr!
    Président - Il n'y a pas d'autre solution. Nous pouvons créer l'embryon mais pas l'amener à maturation sans l'intervention de la nature. C'est la manière la plus sûre d'y parvenir.
    Spencer - Dis tout d'suite que ça te reviendra moins cher! Gnrrrrr! Soit! Je trouverai une porteuse et la tuerai après qu'elle donne naissance à mon fils!

    Ainsi un embryon mélant les gênes de Dark Spencer et Shae Vizla fut créé. Il fut porté par une Cathar nourricière sur la planète natale du Sith. Après qu'elle mit bas, Spencer la laissa élever son rejeton pendant les premières années ce après quoi il la tua dés que Terence, ainsi fut-il baptisé, pu tenir sur ses pattes arrières. Depuis Spencer et Shae vivent à tour de rôle loin de toute civilisation, élevant leur enfant à l'insu de tous. Lorsqu'une mission les retient ensemble, Terence doit se débrouiller par lui-même, comme autrefois son paternel sur Dagobah. Mais cette situation ne peut plus durer.
    Assis dans son fauteuil préféré, son fils sur son genou, sa femme en train de faire à manger, Spencer profite enfin de la vie, il n'avait jamais connu un tel bonheur. La chasse avec son fils est un de ses passe-temps favoris et bientôt il l’initiera à l'art du combat.
    Le soir, alors qu'il contemple sa famille jouer depuis le balcon, il lève le museau vers les étoiles et repense intensément à son défunt Maître.


    *Baaaaaaal... Je comprends désormais ce qui a pu compter à ce point pour vous, et comment vous avez pu obtenir une telle puissance obscure lorsque vous avez tout perdu... moi je n'imagine pas les perdre... Aujourd'hui je me sens plus fort que jamais, prêt à de grandes choses, de grands combats dédiés à ma cause, prêt à éradiquer les jedi et régner sur la galaxie en tant que Seigneur Noir, en tant que votre digne héritier ... mais pas au prix d'un tel sacrifice.
     Maître, pardonnez moi, je ne pourrai pas vous venger... Car je ne saurais renoncer à eux.*


    Ce message a été modifié par Dark-Spencer le dimanche 03 décembre 2017 - 21:07

    dimanche 03 décembre 2017 - 21:05 Modification Admin Permalien

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    Cole_PrCol

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    Espace de Cathar

       Cole Pr’Col volait l’air décontracté en direction de la Région d’Expansion.
       Comme promis, il avait déposé Kallistya sur Zonoma Sekot avant de repartir presque aussitôt après un dernier long baiser d’adieu.
    Il avait été surpris de la facilité avec laquelle il avait pénétré dans les territoires des Vongs et de la familiarité existant entre son amour de toujours et l’esprit de la planète vivante. Il avait été évident que les deux télépathes s’étaient déjà croisées par le passé…
       Il en savait si peu sur les pérégrinations de son aimée... Les rares moments durant lesquels ils avaient pu se retrouver avaient toujours été trop courts pour qu’ils pussent partager le récit de toutes leurs péripéties. Et à présent, ils n’en auraient plus jamais l’occasion.
       Du moins était-elle en sécurité…

       Il résolut de contacter Ceno pour avoir plus d’informations sur sa mission. Mais avant même qu’il ait pu saluer le mandalorien, celui-ci l’interrompit :
       Ceno – Tu es bien en route pour Cathar ?
       Cole, déjà légèrement irrité Oui.
       Ceno – Parfait. On se retrouve là-bas. Spatioport de la cité-arbre de Kaltak hémisphère nord, treizième quadrant, secteur W.
       Et le Jedi Noir s’apprêta à couper la transmission.
       Cole – Ceno, attends! Je veux en savoir plus sur cette mission de sauvetage.
       Ceno – Il n’y a pas de mission de sauvetage. Ou plutôt si, il y en a une, mais à l’autre bout de la Galaxie. Je t’ai appelé pour une autre raison.
       Cole, stupéfait Alors pourquoi m’avoir affirmé le contraire ?
       Ceno, impassible Je n’avais pas le temps de te convaincre. Tu as le coeur tendre pour un Guildeur. Je savais que tu te mettrais aussitôt en route si je te disais qu’il fallait sauver quelqu’un.
       Cole, outragé Non mais tu te fous de moi ?! Donne-moi une seule bonne raison de ne pas faire demi-tour tout de suite ?
      Ceno – Je vais t’en donner deux. D’abord, j’ai absolument besoin de tes talents de pisteur en milieux hostiles et de ton expérience pour traquer les psychopathes, ceux que tu appelles les Irrécupérables. La seconde raison tient en un seul nom : Spencer.

       Un frisson parcourut l’échine du Gotal à la seule évocation du Cathar. Le pire Sans Retour jamais croisé par Pr’Col depuis Singularis. Même le frère de Kallistya ne lui arrivait pas à la cheville. Il n’avait croisé le Sith que brièvement sur la Main Ecarlate, mais son empreinte électro-magnétique restait fichée de façon indélébile dans sa mémoire.
       Et dans le même temps, une sensation qu’il croyait avoir oubliée refit surface en lui : l’excitation d’une chasse imminente. Un rictus carnassier s’afficha sur son visage.

       Cole, feignant l’indifférence Qu’a-t-il fait ?
       Ceno – Le vilain matou ne répond plus à l’appel de son maître, même quand il s’agit de venir manger et de garder la maison.
       Cole – Et il faut qu’on le retrouve ?
       Ceno – Qu’on le retrouve et qu’on le ramène. Vivant de préférence.
       Cole – Tu n’as pas besoin de préciser cela avec moi. Le temps où je tuais les Sans Retours est révolu.
       Ceno, à son tour irrité Si ça ne tenait qu’à moi, ça me serait égal. Mais Gunnar a absolument besoin de lui – on se demande pourquoi.
       Cole – Si tu as un dossier sur Spencer, j’aimerai avoir toutes les infos possibles.
       Voix féminine, en retrait Je vous envoie ça.
       Cole – J’en déduis que nous ne serons pas que tous les deux pour trapper le minet… Dossier reçu. Merci. On se revoit à Kaltak.

       Et il coupa la transmission.
       Pour une fois que c’était lui qui faisait un pied-de-nez au mandalorien…

       Traquer Spencer ! Quelle meilleure manière de mettre un terme à sa carrière de chasseur. Une dernière action d’éclat avant de... partir. Le défi ne manquait pas d’attrait… Même s’il promettait de se révéler sacrément corsé…

       Sentant l’effet de la montée d’adrénaline causée par la nouvelle se dissiper, et une certaine langueur s’emparer de son corps, il avala à sec deux gélules de stimulants, prescrits par Donna pour contrer l’assoupissement, et se plongea dans le dossier du Sith.

       Alors qu’il parcourait les informations connues sur sa proie, Cole s’étonna qu’une espèce faisant certes partie des plus grands guerriers de la galaxie, mais attachée à l’honneur et aux valeurs morales ait pu engendrer un individu aussi dévoyé que Spencer.
       Au fur et à mesure et qu’il faisait défiler les écrans de données, l’anxiété du Gotal s’accrut au point qu’il se mordait inconsciemment la lèvre inférieure.
       Comme tous les Cathars, Spencer bénéficiait de capacités exceptionnelles : force, agilité, sens améliorés, capacités de guérisons avancées et griffes… Cela, associé aux tonfas lasers et à l’usage de la Force… Le Sith avait déjà à plusieurs reprises décimé des escouades entières de troopers de l’Empire à lui seul…

       Ce qui posait une autre question : cette femme, dépourvue de champ électro-magnétique qu’il avait croisé en la compagnie du tigrou sur la Main Ecarlate serait-elle avec lui ? Si oui, cela risquait sérieusement de compliquer les choses, d’autant qu’il ne savait rien sur elle.

       Pr’Col maudit le mandalorien. Si Ceno l’avait prévenu plus tôt, il aurait pu mieux se préparer. Son armure en cuir de maalraas et os de rancor, avec son compartiment dorsal, lui aurait été bien utile en la circonstance. D’un autre côté, Krégovla ne l’avait toujours pas recontacté pour lui annoncer qu’elle était prête.
       Qu’importait… Il avait toujours en réserve quelques « arguments » auxquels le Sith félinoïde serait sensible...
       Et au moins, il ne serait pas seul…

       L’explorateur s’interrogea d’ailleurs sur les compagnons d’Ordo. Keller devait être avec lui. Arrogant et présomptueux, ce qui un jour ou l’autre lui vaudrait une très mauvaise surprise. Certains n’apprenaient qu’en se trompant...S’ils avaient le loisir de survivre à leur erreur. Mais force était d’admettre qu’il était un excellent combattant et qu’il se battait depuis si longtemps avec le mandalorien qu’ils constituaient un redoutable binôme. Contre Spencer, ce serait un atout.
       Si Cole en jugeait par la voix féminine qui lui avait envoyé le dossier, les deux jeunes Jedi Noirs, Ryff et Jayla s’il se rappelait bien, devaient aussi être présents. Des proies de choix pour Spencer. Le Cathar avait un goût -au sens propre-  sadique pour les jolies femmes. La jeune mandalorienne semblait capable de se défendre mais Cole se promit de garder un œil sur elle.
       Quant à Ryff, il semblait au Gotal qu’il manquait d’expérience et d’assurance, et le félinoïde appréciait de jouer avec ce genre de proies. Lui aussi aurait besoin qu’on veille sur lui…
       Cole aurait préféré avoir de plus gros calibres à ses côtés.

       Mais il arrivait en vue de Kaltak. Il était étrange de voir un spatioport érigé au milieu des arbres nus gigantesques faisant office de cités pour les Cathars. Une enceinte de duranium électrifiée isolait les terrains d’atterrissages du reste de la planète, sans doute pour pallier aux éventuelles incursions de scarabées Kiltiks.

       En descendant du Silent Dreamer -et Cole espérait secrètement que son nouvel appareil ferait l’envie du mandalorien- il admira les gravures recouvrant l’écorce des arbres. Il ne comprenait pas le catharese, mais il se doutait que l’histoire de Cravod et Sylvar, deux Jedi Cathar des temps passés devait figurer parmi ces ciselures.

       Parlant du passé, l’explorateur se demanda comment Ceno serait accueilli. Même si le contentieux datait de trois millénaires, les Cathars avaient énormément souffert suite aux invasions mandaloriennes… Le Jedi Noir devait déjà y avoir pensé...

       Pr’Col, debout au bord de la plate-formes se concentra et mobilisa ses sens, tentant de sonder les champs  électro-magnétiques autour de lui.

       Mais pour le moment, il ne repérait aucune trace de Spencer…. 

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le lundi 04 décembre 2017 - 11:54

    lundi 04 décembre 2017 - 11:47 Modification Admin Permalien

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