Le Temple Jedi 6 (page 74)

  Votre navigateur Internet Explorer n'est pas compatible avec Planete-StarWars.com.
Vous n'allez pas voir toutes les sections du site ni même les actualités de la page d'accueil. Merci d'utiliser un autre navigateur comme Safari ou Chrome. Merci pour votre compréhension.
  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    Kaarde : Pour ça, aucune inquiétude ! Weedge, ici présent, a imaginé un moyen très ingénieux d’empêcher Vicious de nous tromper de nouveau.

    Kaarde me fait signe alors que j’attendais près de la porte, en retrait, sans bouger. Je m’approche de la table holo.

    Kaarde : Je souhaite vous inclure dans la confidence, Général, aussi Weedge va vous exposer lui-même son idée.
    Le General ne semble pas réagir et patiente. Mais je le sens me scruter.
    Moi : Le principe est simple. Vicious est capable de reproduire une personne à l’identique dans tous ses propriétés biologique. J’ai pensé alors introduire un composant non-biologique pour nous différencier. Nous pourrions utiliser un élément électronique, mais c’est facile à repérer et à dupliquer, et nous n’avons pas le loisir de prendre de tel risque.
    Je sors alors un tube à essai avec un des composés cristallin.
    Moi : J’ai donc mis au point un processus simple pour que les Jedi puissent se reconnaitre entre eux. Tout être sensible à la Force, en soit, le pourrait, avec un peu d’entrainement. C’est un compose neutre normalement utilise en biotechnologie pour protéger l’électronique place dans le corps, emprisonnant une combinaison unique de fragments de cristaux que nous utilisons pour nos sabres laser. Indétectable électroniquement, et assez petit pour apparaitre comme un « bruit » sur un scan au Rayon-X.
    Le Général ne dit mot. Ange, par contre, semble réagir négativement.
    Moi : Kaarde a reçu le sien avant notre venue ici. Celui-ci vous est destiné, si vous le souhaitez.
    Le général claque des doigts. Un de ses aides apparait, prend le tube, et disparait dans un couloir. Quelques instants plus tard, on entend le général prendre le tube.
    Moi : Il n’existe aucune trace écrite de ce projet. Seul le Conseil Jedi et les 4 membres du corps médical Jedi connaissent les combinaisons, de mémoire uniquement. Maitre Jorus a appris à les reconnaître chacun au travers de la Force.
    Je sors un autre tube.
    Moi : Celui-ci est destiné à Ange Solo, si elle le souhaite.
    Je m’approche d’elle, mais rejette l’idée de la main avec un « regard » mauvais.
    Général Gunnar (com) : Jeune Terrik, cette idée est effectivement brillante et je te remercie de cette confiance. Juste une question qui me taraude, mon jeune ami.
    Moi : Que désirez-vous savoir, mon général?
    Général Gunnar (com) : A ma connaissance, Wedge Terrik a disparu il y a bien longtemps, et pourtant tu lui ressemble beaucoup, et tu portes même son nom. Qui est tu en réalité?
    Je regarde Kaarde qui me fait signe de répondre.
    Moi : Je comprends votre questionnement. Je suis un clone, en fait, crée à l’ origine par le Maitre Sith Baaaaaaal dans un but que je ne connais pas. Mais la Force en a voulu autrement et par un concours de circonstances, du fait de la bataille l’ayant opposés aux Jedi sur Coruscant lors de laquelle il a disparu, et avec l’aide de l’esprit de feu-Wedge Terrik, j’ai pu me libérer de la programmation et devenir… moi-même.
    Une vague d’inconfort et d’incompréhension se dégage d’Ange.
    Général Gunnar (com) : Voilà qui est fort… intéressant.  Voici un Jedi prometteur, Je vais suivre ta carrière avec un grand intérêt.
    Moi : Merci, mon général.
    Je recule à nouveau et sort du champ de l’holo-conférence, en laissant le tube contenant le cristal destiné à Ange aux mains de Kaarde.

    Ce message a été modifié par ProjetT le mardi 31 octobre 2017 - 18:52

    mardi 31 octobre 2017 - 18:49 Modification Admin Permalien

  • Avatar Padme111

    Padme111

    27263 Crédits

    Post réalisée en collaboration avec Pr'Col Cole. 
    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Nar'Shaddaa

    « L’objet de ce tournoi m’est tout à fait indifférent. Je déclare forfait. »

    Le Besalisk ne s’attendait absolument pas à ce que les événements prennent cette tournure. Malachite resta sans réaction, les yeux rivés sur le droïde IG-188 disparaissant vers les cieux. Le discours d’Ijje avait touché réellement le natif d’Ojom et l’issue du combat soulageait Dexter. 

    Cole dû ramener le colosse cyborg à la réalité afin qu’ils sortent de l’arène. En arrivant dans les couloirs du bâtiment, le Reptiloïde s’immobilisa pour examiner son ami de la tête au pied, puis il s’inspecta. Dexter prit alors conscience de l’état du Gotal ainsi que les dégâts subis par sa propre personne. Une pensée lui traversa l’esprit et il se mit à rire. Interrogateur et surpris. Cole l’observa un moment avant de l’interrompre. 

    Cole – Je peux savoir ce qui te fait rire ?

    Dexter – Nous, bien sûr ! Regarde-nous !

    Le Gotal tenait à peine sur ses jambes et n’avait pas envie de jouer aux devinettes. Pourtant, le Forceux dégageait un flot d’émotions enjouées qui arracha un sourire à l’être cornu. 

    Cole – Sérieux, Dexter. Dis-moi comment « nous » peut-il t’amuser autant ?

    Dexter – A notre première rencontre, je perds un bras et manque de mourir. Tu arrives et décides de te battre contre le Veermok. Tu gagnes et nous nous retrouvons blessés dans une grange. Et là, après dix ans de silence, tu manques de mourir dans un combat contre deux droïdes. J’arrive et décide de me battre contre eux. Nous nous sommes battus côte à côte et gagnons par forfait. Et regarde-nous ! En sang, blessés et cet établissement est aussi pitoyable que la grange ! 

    Le quadrumane recommença à rire. L’explorateur voyait bien les similitudes, mais ne parvenait pas à comprendre pourquoi cela amusait autant le padawan. Pr’Col prît la direction de la sortie du bâtiment et Dexter le suivit. L’un et l’autre ayant vécu de nombreuses aventures en dix ans, ils échangèrent les grandes lignes de leurs parcours respectifs. 

    Le plus grand des deux était curieux et heureux de partager ainsi les bons moments de sa vie. Même s’il ne mentait pas à l’explorateur, Dexter n’énonçait jamais les noms de ses tuteurs qu’il avait quittés juste avant de rencontrer le Gotal sur Naboo. Malachite se contenta de résumer sa vie très simplement. Fuir les chasseurs de Forceux ; vivre des revenus que lui apportaient ses talents de faussaire ; rechercher Kaarde Naberry ; tenter, avec plus ou moins de réussite, des sauvetages d’autres détenteurs de Force, bien souvent plus jeunes que lui. Il confirma d’ailleurs à son ami qu’en réussissant à s’évader de Naboo, il était parvenu à sauver le jeune Declan Ballantine, ce Nabien qu’ils avaient connu lors de leur rencontre. Le Besalisk s’attendait à ce que Cole soit plus attentif à ses histoires. Pourtant, le Gotal semblait ailleurs comme sur le point de s’endormir. Il changea de sujet. 

    Cole – Après dix ans, as-tu retrouvé ton ami ?

    Dexter baissa la tête et fût submergé par une immense déception, voire du désespoir. Il n’en fallu pas plus pour que l’autre comprît que la réponse était négative. 

    Cole – Ecoute, je ne devrais peut-être pas mais… Je vais te donner les dernières coordonnées connues de la flotte Jedi.

    Dexter – Ils ont une flotte ?

    Cole – Oui. Et si j’en crois ton récit tu l’as même croisée alors qu’elle s’engageait dans une bataille contre une autre escadre de la République.

    Dexter – Ce n’est pas vrai ! C’était eux ?

    Cole acquiesça avant de poursuivre :

    Cole - Par contre, ne dis à personne, Kaarde excepté, que je t’ai filé ces infos. Le torchon brûle entre la Guilde et les Jedi, depuis peu. Et Kaarde n’est plus du tout en odeur de sainteté.

    Dexter – Bien sûr.Je ne dirai rien. Merci, vraiment. A nouveau, je suis ton débiteur. J’imagine qu’à toi aussi, il est arrivé beaucoup de choses durant toutes ces années.

    L’explorateur se mit à son tour à raconter ce qu’il lui était arrivé, évitant de se montrer trop précis. Sa recherche pour retrouver Ange Solo lui avait pris énormément de temps. Le Gotal restait vague sur ses retrouvailles avec son mentor. Il se contentait de mentionner qu’il avait participé à une grande bataille sans préciser où, ni quel rôle il y avait joué. 

    Et lorsque Malachite lui apprît être né au début de la guerre contre le S.E.Z, en l’an 164, Cole ne lui révéla rien quant à son propre âge.

    L’âge de son ami intriguait le cyborg. Il possédait peu d’informations sur son espèce et ignorait son espérance de vie. Même la base de données de son ordinateur de bord, ne parvenait pas à estimer un âge approximatif. En écoutant Cole, Dexter supposait que son interlocuteur possédait une grande expérience. 

    Le Gotal sembla soudainement détecter quelque chose derrière lui et il se retourna. Une femme blonde vêtue d’une chemise vert pomme à longue manche retombant sur un pantalon beige et d’un long manteau blanc ouvert sur les épaules une besace brune. Ses chaussures à talon plat claquaient sur le sol, d’un pas quasi militaire. Cole compris qu’elle était en colère et le rire du Besalisk s’arrêta net. 

    Dexter – Oh oh… des ennuis. 

    Cole – Tu la connais ?

    Dexter – Dr Kirlandeur ravi de vous revoir ! Mon ami et moi aimerions solliciter vos soins. 

    Donna – MES SOINS ! Vraiment !?

    Elle se figea devant le Besalisk qui la dépassait de quarante centimètre, mais sa stature ne l’impressionnait pas. Cole pensa qu’elle allait le gifler. 

    Dexter – Sérieux Donna, mon ami est gravement blessé. 

    Cole – Non, ça ira. 

    Le Gotal n’avait pas envie d’être l’objet de leur dispute. Le Besalisk voulait payer sa dette. Cole voulut s’éloigner de quelques pas car la femme avait clairement un œuf à peler* avec son interlocuteur. Dexter tendit son bras mécanique et toucha l’épaule de l’explorateur. 

    Dexter – Attend Cole. Laisse-moi payer ma dette. 

    Le Gotal fit de nouveau face au Reptiloïde et ils échangèrent un regard. Pr’Col reconnût le poids de cette obligation pesant sur Malachite. Il ne lui laisserait pas le choix. 

    Donna – Je dirais plutôt que c’est lui qui te doit la vie ! Et je pensais que c’était Kinsar ? Mais n’essaye pas de te défiler, grand reptile ! Nous sommes venus ici pour échapper… 

    Le géant ne quitte pas son ami des yeux, pour interrompre la femme. 

    Dexter – Un Veermok m’avait confondu avec son petit déjeuner. C’est grâce à Pr’Col que ce primate n’a eu que mon bras. Sans espoir, sans témoin, sans récompense, il l’a tué et m’a sauvé. Sans lui, tu n’aurais jamais entendu parler de moi et tu n’aurais jamais réalisé autant de commandes. 

    « Sans compter qu’il vient juste de me donner des informations pour retrouver cet ami dont je t’ai parlé et que je recherche depuis plus d’une décennie ».

    Enfin, Donna comprenait l’importance que ce Gotal revêtait pour le Forceux. Elle était toujours en colère après celui-ci, mais en posant un regard attentif sur le dénommé Cole Pr’Col, elle comprit l’insistance de Dexter 

    Donna – C’est entendu, Donir. Je m’occupe de lui.

    Dexter – Il est digne de confiance, il connaît mon nom. Cole, je te présente le Dr Kirlandeur Donna. Voici, Pr’Col Cole. 

    Donna – Enchantée, et je m’excuse de bâcler les présentations, mais tes exploits de Forceux ont attiré l’attention, Dexter. 

    Dexter – Des Chasseurs de Forceux ?

    Donna – Je l’ignore. 

    Dexter – Il est préférable que tu repartes seule sur Byblos. Je me débrouillerai pour récupérer mon vaisseau. 

    Donna – Minute ! Où se trouve-t-il ?

    Dexter – Chez Malik. 

    Donna - Je m’occuperai de toi après, va au Botox. J’ai encore deux-trois choses à te dire.

    Le Besalisk regardait son ami blessé qui semblait ne pas avoir suivi la conversation. Malachite se demandait si quelque chose le préoccupait ou si sont état physique était plus grave qu’il ne le pensait. Il semblait sur le point de s’endormir 

    Dexter – Cole, ça va ?


    Dexter - Hé, l’ami ! 


    Dexter - Nar’Shaddaa appelle Gotal !

    Cole – Hein… ? Ah oui, oui, elle a raison. Tu dois partir. 

    Dexter – T’es sur que tu vas bien ? 

    Cole – Oui oui, ça va. Je … Juste très fatigué. Content de t’avoir revu. Encore merci du coup de main. 

    Donna – Je pense que vous êtes plus mal en point que ce que je pensais. 

    Dexter à l’adresse de Cole – Entendu. Moi aussi, j’ai été ravi que nos routes se croisent ! Et laisse Donna te soigner. C’est un excellent médecin.

    Donna , acide – Les flatteries ne t’aideront pas quand je reviendrai au Botox, Dexter. Cole, veuillez me suivre, je vous prie.

    ----------------------------------------------------------------------------------------------------

    * Un oeuf à peler > Signification :  Avoir un compte à régler avec quelqu'un.

    Origine : Expression courante en Belgique qui pointe le fait que deux personnes ne pèlent pas le même œuf à moins d'avoir des choses à mettre au point ou un différend à régler, puisqu'il s'agit a priori d'une activité solitaire.

    Ce message a été modifié par Padme111 le dimanche 05 novembre 2017 - 10:42

    mardi 31 octobre 2017 - 21:22 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2653 Crédits

    Nar Shaddaa

       Cole suivit le Docteur Kirlandeur dans le local lui servant de cabinet médical qu’elle avait loué le temps de son séjour sur la Lune des Contrebandiers.

       La colère que la chirurgienne avait manifesté à peine un moment plus tôt s’était effacée pour laisser la place à une concentration toute professionnelle. Elle examina le Gotal avec son scanner portable.
       Donna – Diverses abrasions, plaies et hématomes superficiels, des côtes malmenées mais non fêlées, légère inflammation de la maxillaire inférieure en phase de rémission… Quelques jours de repos devraient suffire à  vous remettre en forme…

       Elle utilisa ensuite un pistolet à injection sur l’explorateur pour lui prélever quelques millilitres de sang. Elle inséra l’échantillon dans un orifice d’un ordinateur chargé d’en analyser les résultats. Elle fronça les sourcils.

       Donna- Je ne suis pas experte en physiologie Gotal, mais quelque chose ne semble pas normal…
       Cole- C’est peut-être l’effet de mon cocktail de jouvence…
       Il lui expliqua brièvement ce dont il s’agissait, tout en précisant que cela faisait une cinquantaine d’années qu’il le consommait sans effet secondaire.
       Donna – Vous ne faites pas votre âge, c’est certain. Mais à l’exception des conséquences des coups reçus dans l’arène, vous n’éprouvez rien d’autre… D’inhabituel ?
       Cole – Narcolepsie. Enfin du moins, ça y ressemble. Depuis plusieurs jours, j’ai sans cesse envie de dormir.
       Donna – Etrange... Ca n’a pas l’air dangereux, mais… Avez-vous été en contact avec une substance étrangère récemment ?
       Pr’Col réfléchit un moment. Et finalement, il se rappela d’un « détail » qui avait pourtant failli lui coûter la vie. Tout avait commencé peu avant son retour de...
       Cole – ...Félucia ! J’ai été projeté sur un champignon géant hérissé de pointes vénéneuses. Mais je pensais avoir évacué le poison depuis longtemps.
       Donna – Nous allons voir ça…

       Elle lui demanda d’identifier le fongus ce qui prit quelques minutes. Inconsciemment, la jeune femme se mordait de façon répétée la lèvre inférieure.
       Donna – Vous avez raison, il n’y a plus que quelques traces résiduelles dans votre organisme. Cependant… Pourriez vous me donner la composition de votre cocktail ?
       Cela prit nettement plus de temps, car à chaque fois, Kirlandeur intégrait dans l’ordinateur la composition moléculaire de chaque ingrédient, qu’il fallait retrouver au préalable grâce à l’holonet.

       Donna – Effectivement, seul, ce cocktail n’a que des effets rajeunissants positifs, du moins sur une physiologie gotale. Mais si on y adjoint le venin du champignon Félucien…
       Cole assista à la combinaison en hologramme des deux structures moléculaires.
       Visiblement émue par le résultat, « Line Rune » porta une main tremblotante à sa bouche. Elle parvint finalement à prononcer les mots :
       Donna – Inhibiteur cellulaire.
       Elle se reprit et expliqua devant l’expression intriguée de son patient :
       Donna - Ce composé entrave l’activité des cellules et la production d’énergie de leur noyau. En conséquence, cela entraîne un ralentissement organique général. D’où vos crises d’assoupissement.
       Cole – Si ce n’est que ça… Je peux cesser de prendre mon cocktail pendant quelques mois. Dans combien de temps pensez-vous que ces effets s’achèveront ?
        Le médecin secoua la tête.
       Donna – Vous ne comprenez pas. Vous prenez votre mixture depuis si longtemps qu’elle a imprégné votre corps. Même si vous arrêtiez d’en consommer maintenant, vous continueriez pendant des années à vieillir au ralenti.
       « Le problème, c’est que les toxines du champignon se sont greffées à ces molécules. Elles font désormais partie de vous aussi sûrement que le cocktail, mais elles l’ont transformé en ce composé inhibiteur... »
       Cole – Il n’y a pas de remède? Je vais être condamné le reste de mon existence à vouloir piquer un roupillon  à tout bout de champ ?
       Donna – C’est bien pire que ça. L’effet de l’inhibiteur ne fera que s’accentuer avec le temps. A chaque fois que vous dormirez, de plus en plus de cellules s’assoupiront avec vous. Et un jour, il y aura une cessation totale de l’activité cellulaire… Y compris des fonctions vitales. Vous vous endormirez...Pour ne plus vous réveiller. Et je ne connais aucun antidote qui pourrait interrompre ce processus.
       Cole – Vous êtes en train de me dire que je vais mourir et qu’il n’y a rien à faire ?
       Donna – Oui. Je suis désolée. Je comprendrai parfaitement que vous souhaitiez un deuxième avis.

       La nouvelle fut un tel choc que pendant plusieurs secondes, les pensées du Gotal s’échappèrent en tous sens dans sa tête sans qu’il put en retenir aucune.
       Finalement, il ferma les yeux, tenta de se détendre et chercha à lire son propre champ électro-magnétique. C’était un exercice aussi difficile que de sentir sa propre odeur ou regarder objectivement son reflet dans un miroir, mais certaines techniques de méditation enseignées par Scy’ar Tal lui permirent d’y parvenir.
       Son champ, relativement harmonieux, était parcouru de micro-fibrillations en fonction de ses humeurs et émotions, ce qui était tout à fait normal. Il constata toutefois que leur intensité semblait avoir sensiblement décru depuis la dernière fois qu’il avait pratiqué cet exercice. Il avait la confirmation que quelque chose n’allait pas au plus profond de lui-même.

       Cole – Ce ne sera pas nécessaire.
       « Combien de temps me donnez-vous ? »
       La chirurgienne s’affaira à nouveau sur les projections holo.
       Donna – Difficile à dire. Plusieurs semaines. Peut-être mois. Moins de six en tout cas.
       Cole – Je vois. Merci, Docteur. Puis-je rester seul un moment ? ».
       Donna – Bien sûr.

       La doctoresse lui jeta un air de commisération avant de sortir de la pièce.
       Alors ça y était. La Faucheuse venait finalement réclamer son dû, si longtemps retardé.
       Passé le coup de la surprise, la nouvelle n’était pas si dure à digérer. Le fatalisme primait. On ne vivait pas le type de vie qu’il menait sans s’attendre à ce que la route prît fin d’un jour à l’autre. Et soixante-dix ans, vécus de façon plutôt intenses, représentaient déjà une longue existence. Mais finir de cette manière !
       Cole éprouvait certes un peu d’appréhension. Mais toutes ses années passées auprès des Jedi, et ses propres expériences, l’avaient depuis longtemps convaincu que la Mort n’était pas quelque chose à craindre. Et il avait fait récemment la paix avec son passé. Il pouvait s’en aller sereinement.
      
       L’idée de partir dans son sommeil avait toutefois quelque chose de frustrant. Les gens comme lui mouraient sous les coups, les tirs, les bombes. La maladie ? C'était une fin plutôt inattendue. Ca avait même quelque chose de... grotesque.
       Ce qui l’ennuyait le plus, c’était surtout de la laisser derrière. Même si elle savait sans doute depuis longtemps.
      
       Et il y avait aussi Solo. Il n’avait toujours pas payé la dette qu’il estimait avoir envers elle. Il devrait faire de son mieux dans les prochaines semaines pour retrouver la piste du meurtrier de Tony. Ou mieux encore, le Courtier. Il lui devait bien ça. Lui permettre de déterrer leur piste, même si son corps, son traître de corps, ne lui permettait pas de les arrêter lui-même.

       Ca y était. Il allait mourir.

    ********

       Quelques minutes plus tard, le Gotal quitta le Dr. Kirlandeur, la remerciant pour ses soins et lui enjoignant de ne rien révéler à Dexter. Le Besalisk se serait senti obligé de tout faire pour essayer de découvrir un impossible remède.

       De retour dans les rues de la Lune des Contrebandiers, l’explorateur décida de se rendre au marché des astronefs, bien décidé à acquérir un appareil de qualité. Une fois mort, l’argent ne lui servirait à rien. Et un vaisseau lui serait plus utile que des crédits une fois qu’il aurait disparu. Le reste de sa fortune irait à ses très rares amis et, aussi, aux Terribles Luminites dont le sort l’avait tellement touché.

       Alors même que Cole pensait à la petite bande d'orphelins, un jeune enfant des rues, un Duros, se précipita à sa rencontre.

        ? - M'sieur ! Hé, Msieur ! Z'êtes bien Cole Pr'Col ?
       Cole, méfiant C'est bien moi, pourquoi ?
        ?, essouflé J'ai un datapad pour vous ! On m'a donné dix crédits pour vous l'apporter.
       Cole, intrigué – Et sais-tu qui ?
        ? - Un aqualish, M'sieur, c'est tout ce que je sais.
       Cole – Tu pourras lui dire que tu as bien rempli ta mission.

       Il prit le datapad et jeta au gamin un autre jeton de dix crédits. L'enfant l'attrapa avec adresse et disparut aussitôt.
      
    Bien le bonjour, Guildeur.

    Tu m'as sauvé la vie au « Crédit Dilapidé », face à ce droïde fou. Et grâce à « Léco Kinsar », j'ai gagné de l'argent. Beaucoup d'argent. Je n’ai pas l’habitude de laisser mes dettes impayées. Tu trouveras à la fin de ce message un code te donnant accès au hangar 218 sur les quais. Ce qui s’y trouve t’appartient désormais.

    Hnam Yoc

    P.S. : Je te transmets aussi les salutations d’Erengis le Hutt, qui n’a pas oublié l’épisode de la bombe désamorcée en 171 ABY.


       Décidément ce Hnam Yoc semblait avoir une sacrée influence dans les environs. Et un très bon réseau de renseignement pour avoir aussi vite retrouvé la véritable identité du Guildeur. Cela pouvait s’avérer dangereux à l’avenir.
       Habituellement, Cole évitait d’attirer l’attention de ce type de personnage. Mais le destin semblait prendre un malin plaisir à le confronter à des situations l’obligeant à renoncer à sa prudence naturelle. La référence à la tentative d’assassinat -avortée grâce à lui- d’Erengis, alors que lui même assurait le rôle de garde du corps de l’émissaire de la Guilde dans l’espace Hutt en était la démonstration flagrante.

       Cole se demanda un moment si cette invitation au hangar 218 pouvait dissimuler un piège. Mais aussi tordus fussent-ils, les truands pareils à Yoc faisaient montre d’un semblant de sens de l’honneur bien à eux.
       Pr’Col décida de se rendre à l’endroit indiqué. Il entra le code, s’attendant à tout moment à une explosion, mais le panneau coulissa normalement.

       Ce qu’il découvrit derrière ressemblait à un chasseur ARC-170.
       Argenté, il reflétant son environnement comme une nef royale Nabienne. Des lignes diagonales d’un noir laqué striaient le nez, les réacteurs et les ailes de l’appareil.

       Pr’Col avait entendu dire que dans l’espoir d’écraser la Coalition Galactique à moindre coût, la Marine Républicaine avait mis sur pied un programme visant à remettre au goût du jour des appareils ayant fait leurs preuves par le passé, mais désormais dépassés technologiquement.
       Des rumeurs affirmaient que des chasseurs de classe Stinger, ainsi modernisés, avaient déjà été déployés sur certains champs de bataille.
       L’astronef que l’explorateur avait devant les yeux semblait un autre exemple de cette tendance. Peut-être même était-ce un prototype directement dérobé aux chantiers navals Républicains.

       Avant de pénétrer à l’intérieur, le Gotal s’assura qu’il n’y avait nul mouchard -ou pire de bombe, mais ç’aurait été un gâchis monumental- dissimulé à l’extérieur de son nouveau vaisseau.

       Sa fouille n’ayant rien donné, il s’aventura dans les entrailles de l’appareil. Son architecture interne avait été réaménagée pour rendre les voyages au long cours plus supportables. On était très loin du confort d’un yacht SoroSuub, mais c’était néanmoins un grand mieux par rapport à la cabine exiguë du Stargazer.

       Examinant les systèmes internes, Cole constata que l’ordinateur était désormais suffisamment perfectionné pour qu’il pût se passer d’un co-pilote et même -la Force fut louée !- d’un droïde astro-mécano. En revanche les batteries lasers arrières devaient toujours être activées par un second membre d’équipage.

       Les systèmes d’hyperdrive et les senseurs, déjà très performants sur le modèle d’origine, avaient encore été améliorés. De même, blindage et boucliers, remarquablement robustes, avaient été renforcés.
    En contrepoint, les performances en matière de vitesse de pointe et de manoeuvrabilité restaient passables et il n’avait pas été jugé opportun d’accroître la puissance de feu de ce nouvel ARC.

       Mais deux ajouts à la pointe de la technologie faisaient de cet appareil l’un des -peut-être le- meilleurs chasseurs de reconnaissance existants. Le vaisseau était équipé d’un SLAM, un moteur d’accélération subluminique octroyant une post-combustion apte à dégager l’appareil de toute mêlée. Un dispositif de camouflage performant avait également été implémenté -ce qui expliquait la « robe » singulière de ce modèle.

       Cole resta un long moment dans le fauteuil de pilote, appréciant à sa juste valeur le bijou technologique dont il était désormais propriétaire.
       Après avoir tourné et retourné dans sa tête diverses appellations pour son nouveau joujou, il trouva le nom lui semblant le plus approprié. L’ARC fut baptisé le Silent Dreamer.

       Il activa son comlink.
       Cole – Dexter ? Tu cherches toujours un moyen de regagner Ebaq 9 en toute discrétion… ?

    _______________________________________________________________
    Ainsi s'achèvent les aventures de Cole Pr'Col sur Nar Shaddaa. J'ai créé beaucoup de pnjs durant cette étape.  Krégovla, les Terribles Luminites, Oltzee, Lla Kommdyu Mènn, Hnam Yoc.... S'ils vous plaisent, sentez vous libres de les réutiliser pour vos récits, à deux exceptions près. Garudo "Gould" Boman est déjà réservé par les Jedi. D'autre part, IG-188 ne devra jamais être détruit ou reprogrammé. Je lui créerai prochainement une fiche wiki dédiée.

    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 01 novembre 2017 - 12:28
    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 01 novembre 2017 - 12:29

    mercredi 01 novembre 2017 - 12:14 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28876 Crédits

    Ange soupira bruyamment, à peine plus détendue par ce que lui avait apporté Mara.

    Ange, entre ses dents : Si vous saviez à quel point je rêve de rentrer sur Taanab… (Plus fort.) C’est quoi, encore, le problème ?

    La demi-Nabienne se leva et ouvrit la porte de la chambre de Solo. La Corellienne avait vu juste : de nouveau un problème mais pas celui auquel elle s’attendait. Le Général l’avait de nouveau conviée sur la Main Ecarlate. Un frisson si familier lui parcourut l’échine et la douleur à l’épaule passa au second plan.

    ***


    La présence du clone n’avait, certes, pas arrangé les choses.

    Ange se tenait à ce qu’elle estimait être une distance raisonnable du Duplicata. Nerveuse, sur ses gardes, elle n’avait trop que côtoyé les clones pour ne pas s’en méfier et leur vouait un mépris dont elle n’arrivait pas à se défaire. Ils avaient tué Maître Halcyon. Indirectement. Mais ils l’avaient tué quand même. Ils leur suffisaient d’un rien et ils pouvaient basculer. Ils les avaient alors massacrés. Tous. Les Jedi. La Grande Purge. Eux et ces foutus Sith.

    Elle déglutit péniblement mais salua paradoxalement la présence du dénommé Weedge. Tant qu’il était là, il détournait cette tension qui ne faisait que croître dans son esprit et que ni elle, ni la Force, ne parvenaient complètement à masquer. La moiteur de ses mains et cette impossibilité de rester suffisamment concentrée pour ne pas penser à lui et surtout à taire ce trouble la trahissaient. Garder sa bouche close et gratter cette blessure qui n’avait pas été soignée avaient été promus au statut d’activités principales et physiques de l’entrevue. Bien évidemment, à chaque fois qu’elle la touchait, Solo souffrait mais elle trouva ce supplice suffisamment distrayant et pédagogique pour la contraindre à oublier le reste et à rester concentrée pour cacher son mal-être au sein de la Force.

    Elle n’aimait pas cette histoire de cristal alors elle se grattait.
    Voir le Clone s’approcher, ça la démangeait.
    Le cristal donné à Kaarde, encore plus.

    Ange, en enfonçant davantage ses doigts dans la chair : Je ne veux pas de ce truc.
    Kaarde : Tu ne seras obligée de rien…
    Ange, lui coupant la parole : Et j’y compte bien ! Je n’aime pas du tout cette idée mais alors pas du tout ! Quelqu’un s’est déjà demandé ce qui se passerait si ce procédé se savait et que ça tombait entre de mauvaises mains ? Je vous rappelle Baaaaaaal ? Sovereign ?
    Kaarde : Baaaaaaaal est mort.
    Ange, se grattant un peu plus : Tout ça, c’est du pareil au même ! Si un… (Elle ravala le mot Sith. Gunnar en faisait partie. Elle se gratta davantage.)… forceux, un enfoiré mal intentionné, apprend que tous les êtres sensibles à la Force possèdent un cristal et qu’en plus il apprend à les reconnaître, bordel, mais il pourrait nous éliminer un à un ! Savoir où nous sommes ! Et il est absolument hors de question qu’on puisse me suivre à la trace !

    Un silence de mort tomba dans la pièce.

    Une vague de réconfort enveloppa la Corellienne.
    Elle dévisagea Kaarde de son regard absent et comprit aisément qu’elle n’avait su réprimer l’ensemble de ses émotions. Elle sentait le fleuve s’agiter sous l’impulsion de ses sentiments tous aussi confus qu’incontrôlables. Elle s’isola brusquement de la Force, envoyant ainsi un message suffisamment clair au Grand Maître de l’Ordre qui n’insista pas.

    Kaarde : Ange, tu saignes.
    Ange, fermant brusquement sa veste : C’est rien.
    Général Gunnar (com) : Si Mademoiselle Solo le désire, l’infirmerie de ce vaisseau se tient à son entière disposition.
    Ange, hésitante : Je ne veux pas retenir Maître Naberry plus longtemps, je pense avoir suffisamment accaparé de son précieux temps.
    Général Gunnar (com) : S’il n’y a que cela qui vous gêne, et avec l’accord de Maître Naberry, je peux toujours vous affréter une navette qui vous emmènera là où vous le voudrez une fois que vous serez sur pieds. Vous n’avez qu’un mot à dire.

    Solo s’ouvrit de nouveau à la Force, cherchant un assentiment de la part du Jedi qui lui offrit une réponse par la même voie.

    Ange, soudainement nerveuse : Entendu.

    L’entrevue se termina ainsi.
    Le Général ajouta qu’il les recontacterait dès le moment venu et l’imposant Whiphid les raccompagna jusqu’au hangar. Ange, quant à elle, les suivait sans rien ajouter. Les deux Jedi s’engouffrèrent dans leur vaisseau qui décolla et les deux silhouettes tournèrent les talons.

    Kaarr, l’invitant à le suivre vers l’infirmerie : Tu ferais mieux d’arrêter de te gratter, Solo.

    Pour toute réponse, la Corellienne poussa un profond soupir et laissa choir son bras le long de son corps.

    Kaarr : Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
    Ange, serrant les dents : On m’a canardée.
    Kaarr : A chaque fois qu’on se croise, une nouvelle blessure de guerre.
    Ange, haussant les épaules : J’aime faire mon intéressante.

    Un rire sonore s’échappa de la gorge du Whiphid.
    Ils bifurquèrent de nouveau à droite et Kaarr ouvrit la porte. Une lumière floue inonda la vue chancelante de la Corellienne. Elle distingua une ombre s’approcher d’elle tandis que la Force affinait sa perception visuelle. Une Ithorienne. Son médecin. Le Whiphid la salua et les examens commencèrent, de longs, très longs examens.

    Quand Ange rouvrit les yeux, elle avait perdu toute notion du temps. La luminosité de la pièce était beaucoup plus faible et elle ne détecta aucune présence dans la pièce. Elle se releva, grimaça et porta la main à sa blessure. Après la cure dans une cuve à bacta et quelques injections, ce fut au tour d’un large pansement de lui indiquer qu’elle était en voie de rémission.
    Elle soupira quand la porte dévoila un visiteur qui ne lui était pas étranger.

    Kaarr : Ça va mieux, on dirait.
    Ange, se redressant : On dirait.
    Kaarr, lui tendant des vêtements : Tes vêtements. Lavés.
    Ange : Tu le remercieras.
    Kaarr : Tu le feras toi-même. Il t’attend.

    Son rythme cardiaque s’accéléra brutalement, sa nervosité grimpa en flèche et elle eut toutes les peines du monde à contenir ses émotions pour qu’elles ne filtrassent à travers la Force. Sans aucune pudeur, Ange retira sa blouse médicale et enfila ses vêtements avec difficulté. Ses mains tremblaient. Kaarr s’était retourné et attendait qu’elle lui fît signe qu’elle était prête à le suivre.

    Ses jambes connaissaient le chemin, ses yeux meurtris apprenaient à le connaître et elle marchait à côté du Whiphid, sans bruit, dans ce qui lui semblait être un labyrinthe interminable. Les gens qu’ils croisaient ne disaient rien mais elle sentait les regards converger dans sa direction, le regard invisible de l’homme qui l’attendait à quelques mètres de là. Elle ferma son poing droit. A défaut de transpercer sa blessure, ses ongles rentraient dans sa chair et calmaient les soubresauts qui l’agitaient.

    Kaarr s’arrêta devant la porte, posa une main sur son épaule et disparut.
    Elle s’ouvrit.
    Ange s’avança, elle se ferma et une autre prit le relais.
    Et elle le vit.

    Les contours étaient indistincts mais c’étaient les mêmes, les mêmes que dans son souvenir. Elle devina Gunnar, cette même démarche qui s’approchait d’elle. Ses paupières se fermèrent et s’ouvrirent, superposant l’image du fantôme à cette ombre qui la mettait mal à l’aise, agréablement mal à l’aise. La curiosité prit le pas et elle s’immergea dans la Force à la rencontre de cette présence qu’elle n’avait jamais connue mais elle ne décela rien, rien qu’une présence ordinaire. Elle le prit pour elle et sa nervosité s’accrut.
    Les deux bras de l’ancien Rebelle l’enlacèrent, comme à chaque fois qu’ils se rencontraient, comme à chaque fois qu’ils s’étaient rencontrés ; elle, redoutait que les battements de son cœur ne la trahissent.

    Gunnar, s’écartant : Tu vas mieux, mon Ange ?
    Ange, haussant les épaules et s’asseyant à côté de lui : Je crois. (Elle pinça son chemisier.) Merci pour ça.
    Gunnar : Je t’en prie.

    Il se pencha en avant et leur servit deux verres.
    Solo se détendit légèrement quand ses narines humèrent l’odeur du brandy.

    Gunnar, aimable : Je sais que ce n’est pas spécialement conseillé après tous les analgésiques qu’ils t’ont donnés à l’infirmerie mais si l’idée m’était venue de boire sans toi…

    Ange se mit à rire.
    Ses doigts tremblants rencontrèrent les siens quand ils lui tendirent son verre.
    Pour oublier, elle avala une gorgée et joua avec le contenu qu’elle fit tourner du poignet de la main.

    Gunnar, posant sa main sur son avant-bras : Tu veux en parler ?
    Ange, sur la défensive : De ?
    Gunnar, la voix tendue : Ta reconnexion à la Force…
    Ange, hésitant et avalant cul sec le reste de brandy : C’était atroce. (Elle posa son verre et s’enfonça davantage dans le canapé.) C’est atroce. Vingt ans sans la Force, plus du double sans pratiquer. (Elle frissonna.) J’ai l’impression d’être sur une corde raide ou au milieu d’un fleuve déchainé. Au moins faux pas, je tombe et c’est la fin. (Elle déglutit péniblement.) L’énergie que je déploie à taire ces voix dans ma tête m’épuise. J’emploie le reste à me mouvoir dans l’espace et le reste… (Elle ricana.) C’est un bordel sans nom… Je ne suis pas sûre d’avoir la force de pouvoir gérer tout ça.
    Gunnar, réconfortant : Je suis sûr que tu y arriveras.
    Ange, se surprenant à parler aussi librement : J’en sais rien. Je me sens avalée par les événements… La sensation de me noyer… mais la Force…
    Gunnar, finissant sa phrase : T’a permis de te sentir entière. (Elle l’entendit sourire.) On ne peut pas échapper à la Force et ce qu’elle nous réserve, mon Ange. Que tu le veuilles ou non, elle fait partie de toi.
    Ange : Je sais. (Elle marqua une pause.) Ne plus se cacher…

    Ses yeux glissèrent dans la direction de Gunnar.
    Elle se mordit la langue et sentit le rouge lui monter aux joues.

    Ange, en se grattant le front : C’est… rassurant et absolument effrayant… Ça remonte des choses à la surface, des choses qu’on préfèrerait oublier et d’autres dont on n’est pas franchement fier…

    Elle se tut quelques instants. Lui aussi.
    Et elle ravala sa salive.
    Elle se sentait si bien ici, avec lui.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le dimanche 05 novembre 2017 - 12:49

    samedi 04 novembre 2017 - 13:28 Modification Admin Permalien

  • Avatar Padme111

    Padme111

    27263 Crédits

    Merci Pr'Col pour la collaboration durant cette aventure! 
    ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Nar’Shaddaa

    Relevant le col de son vieux manteau brun, Dexter gardait sa paire de bras inférieure à l’intérieur de son vêtement. Le Besalisk avait récupéré son chapeau et l’enfonçait du mieux qu’il pouvait sur sa tête. Malachite essayait de passer inaperçu, même si ce n’était pas facile avec un bras cybernétique.

    Le soir tombant, il venait de quitter Donna et Cole et rejoignait le Botox. Rapidement, il perçût certains regards sur lui. Il chercha à disparaître dans une ruelle. Il y trouva une échelle de secours et se retrouva rapidement sur les toits. L’obscurité croissante l’aidait à passer inaperçu. 

    Le cyborg atteignit l’endroit où le Dr Kirlandeur avait posé son le YT-2000. Sur le toit du bâtiment en face du lieu convoité, le padawan s’inquiéta de voir autant d’agitation. Le manque de luminosité l’empêchait de distinguer les êtres vivants dans la rue étroite menant au hangar. Dexter pensa que l’utilisation de la Force n’était pas indiquée. Il décida de rester couché sur le ventre et d’attendre le retour de Donna. 

    Restant aux aguets, le padawan regardait les allées et venues de la population autour de l’entrepôt. La diversité des espèces était flagrante. La nuit ne diminuait pas les rixes et violences entre eux. Malachite essayait de taire en lui le sentiment d’injustice. Le colosse regrettait le réveil de la Force, particulièrement depuis qu’il était sur Nar’Shaddaa car il ne ressentait que plus fortement ce climat d’inégalités ambiantes. 

    Une heure après, le Dr Kirlandeur apparût enfin dans la rue menant à sa destination. Dexter scruta son arrivée. Un manteau blanc et les cheveux blonds permettaient au padawan de la reconnaître facilement. Il repéra comment descendre du toit en toute discrétion. Bientôt, avec une souplesse étonnante pour son gabarit, le Besalisk se glissa juste derrière Donna avant que la porte du hangar ne se fermât derrière elle. 

    Surprise, Donna poussa un cri, mais Dexter lui fit signe de se taire afin de ne pas donner l’alerte. L’humaine lui donna une claque sur l’épaule gauche avant de l’inviter dans son YT-2000. Tout en discutant, elle prit le MédiPack et le posa sur la table. Le grand alien accepta ses soins tout en subissant ses reproches. 

    Donna - …et tu as pensé aux conséquences de ton intervention ? Je crains que nous ne soyons interceptés par un chasseur de prime ou de Forceux avant que nous ne soyons rentrés chez moi.

    Dexter – C’est pourquoi, je ne rentrerai pas avec toi. 

    Donna s’arrêta un moment de le soigner pour le regarder dans les yeux. Le padawan était déterminé et sûr de lui. Il connaissait cette situation pour l’avoir affrontée des centaines de fois. Il savait exactement quel scénario l’attendait. Malachite ne permettrait jamais que le Dr Kirlandeur puisse se retrouver dans l’obligation de fuir, blessée ou pire, en danger de mort. La grosse main supérieure gauche du géant se posa sur la main droite de l’humaine. 

    Dexter – C’est bien trop risqué pour toi. Prétendre que tu ignorais que j’étais un Forceux est ta seule chance de partir d’ici. 

    Donna – J’ai promis à Félicity de veiller sur toi. 

    Dexter – Finis de panser mes plaies et cela suffira à remplir ta promesse. 

    Le quadrumane lâcha la femme qui se remît à désinfecter une ouverture sur l’arcade sourcilière gauche de son patient. Au vu de la violence du combat, le docteur s’étonnait que son client n’ait que des blessures superficielles. Après avoir terminé les soins près de son œil, elle prit un scanner portatif. Elle le passa au-dessus du Besalisk et constata un épuisement général et une baisse du taux d’adrénaline. Donna s’étonna que Malachite ne s’effondre pas. Il sembla lire dans ses pensées car il la rassura en lui expliquant que la Force l’aidait à rester actif. Néanmoins, elle lui injecta un mélange de vitamines, d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires. 

    Tout à coup, Dexter sursauta en sentant son comlink s’activer. Il se mordit l’intérieure de la joue, s’inquiétant de qui pouvait l’appeler. Ouvrant l’appareil, il fut surpris d’entendre aussi tôt la voix de Cole. 

    Cole – Dexter ? Tu cherches toujours un moyen de regagner Ebaq 9 en toute discrétion… ?

    Dexter – Oui, certainement. 

    Cole - Ok, alors rejoins moi. Hangar 128. 

    Dexter – Je suis au 450, j’arrive ! Oh, Cole ?

    Cole – Oui ?

    Dexter – Je n’arrêterai plus de collectionner les dettes avec toi ! A plus !

    Sans attendre de réponse, le Besalisk coupa le comlink et le remit à sa place. Il prit congé de Donna en la rassurant. Tout se passerait bien pour lui. 

    Prudemment, Dexter quitta le Botox et repartit sur les toits afin de rejoindre Pr’Col. Le natif d’Ojom apprécia la chute de température due à la tombée de la nuit. Ce fut avec entrain et soulagement, qu’il parvînt à atteindre le lieu de rendez-vous. Dans cette rue en contrebas, il n’y avait pas une âme. 

    Malachite sauta d’un bon vers le sol, amortissant sa réception par la Force. Il lût 128 sur le dessus de la porte du hangar. Il s’y présenta et elle s’ouvrit. Le Besalisk siffla en admirant le chasseur ARC-170. En même temps, il espéra que son ami l’entendît et ce fut le cas. Le Gotal sortit du fond de la pièce. 

    Cole – Content que tu aies fait vite. 

    Dexter sans quitter l’appareil des yeux – Magnifique vaisseau ! J’ignorais que les combats dans les arènes payaient aussi bien. 

    Cole – Non, ce n’est pas avec l’argent… Viens, partons ! Je t’expliquerai en route. 

    Dexter – Oui, merci. Ma visite sur cette planète est terminée. J’ai hâte de retrouver mon MIII01-DMW.

    Les deux amis montèrent à bord du Silent Dreamer. Ils décollèrent de Nar’Shaddaa rapidement avec discrétion. Le padawan perçût comme une drôle de sensation, il en eu un hoquet de surprise. Jadis, il avait déjà ressenti quelque chose de similaire, mais jamais une émotion aussi forte. Quelqu’un pensait à lui, quelqu’un essayait d’entrer en contact avec lui à travers la Force… Dexter ferma les yeux, il n’y avait aucun doute ! Il n’existait qu’une seule et unique personne capable de l’atteindre à cette distance dans l’univers… son maître ! Secouant la tête, il refusa de répondre à cet appel. L’explorateur s’inquiéta des réactions du Besalisk. Celui-ci le rassura en lui assurant qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. 

    Une fois arrivé en orbite, les détecteurs du chasseur indiquèrent des vaisseaux approchant de la Lune des Contrebandiers. Dexter se crispa, mais Cole activa le dispositif de camouflage et, en pilote passable mais prudent qu’il était, choisit des trajectoires détournées, les faisant passer au large des appareils suspects. Malachite observait Pr’Col attentivement afin de se familiariser avec les commandes d’un chasseur qu’il ne connaissait pas. Depuis sa jeunesse, il aimait observer les pilotes dans l’exercice de leurs fonctions. Par ambition, le quadrumane voulait améliorer sa connaissance du pilotage. Il aspirait à être suffisamment habile, pour voler avec tout un panel de vaisseaux différents. 

    Cole entra les coordonnées d’Eraq9. Le Silent Dreamer passa en hyperespace pour quitter l’espace Hutt et permettre au Besalisk de retrouver son vaisseau, « sa maison ». Ils n’attendirent pas la confirmation que les nouveaux venus en orbite fussent des chasseurs de Forceux. 

    Durant les deux jours qui suivirent, le Besalisk admira chaque spécificité du vaisseau. L’ordinateur de sa prothèse oculaire enregistrait tous les événements depuis que le Reptiloïde l’avait activé avant son combat dans l’arène. Sa curiosité technologique était intarissable. L’intérêt de Dexter ne s’arrêtait pas là. Durant ce long voyage, il conversait avec Cole. Autant l’un que l’autre restaient discrets sur leurs passés. Ils discutaient de technologie, des mondes visités, de l’espace et ses merveilles. Malachite trouvait bien que son pilote dormait souvent mais il mit ça sur le compte du combat livré dans l’arène. Le Besalisk pensa même que Donna avait pu forcer sur la dose d’un médicament quelconque qui faisait somnoler le Gotal. 

    L’explorateur avait bien fait comprendre au padawan que la Guilde n’avait plus de bonnes relations avec l’Ordre Jedi. Dexter était au courant de l’accusation de meurtre du Chancelier Mahan et que la république galactique avait déclaré coupable Kaarde Naberry. Cela ne le décourageait pas de vouloir le rencontrer, le retrouver. 

    Juste avant d’atterrir sur Eraq 9, les deux non-humains se dirent au revoir. 

    Cole - Bonne chance pour la suite. Reste sur tes gardes, Dexter. Je ne pourrais plus couvrir tes arrières. Je doute que nos routes se croisent encore. 

    Dexter perçût une étrange sensation de la part de la Force pendant que Cole lui faisait ses adieux. Les paroles de l’être cornu n’avaient rien de particulier et étaient entièrement de circonstance. Pourtant, un frisson parcourût l’échine de Malachite comme s’il n’allait plus jamais revoir son ami. 

    Dexter – Bonne chance à toi aussi, mon ami. J’espère vraiment que nous ne passerons pas dix ans de plus sans nous voir. J’ignore si je serai un jour un vrai Jedi. Tu as besoin d’un artilleur avec cette merveille de vaisseau alors p’être bien qu’un jour je viendrai postuler auprès de toi. Et qui sait, je pourrais devenir un vrai Guildeur comme… 

    Il allait dire « comme mon père » mais les mots moururent dans sa gorge. Cole ne put répondre sachant qu’il ne vivrait pas plus de six mois. Il se concentra sur l’atterrissage. Dexter descendit de l’ARC-170. 

    Dexter – Même si tu n’es pas un Forceux, que la Force veille sur toi. 

    Cole – Que la Force soit avec toi à jamais… Chevalier.

    C’est ainsi que le Besalisk regarda le Silent Dreamer décoller avec l’étrange sentiment qu’ils ne pourraient plus jamais se retrouver.

    vendredi 10 novembre 2017 - 11:41 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

    2653 Crédits

    Wayland


       Cole Pr’Col s’approchait de sa planète de destination. Le Silent Dreamer répondait au doigt et à l’oeil.
    Dexter et lui avaient quitté Nar Shaddaa en toute discrétion deux jours plus tôt. En partant de la Lune des Contrebandiers, ils avaient pu remarquer plusieurs vaisseaux suspects en orbite. Peut-être des chasseurs de Jedi.
       Mais ils n’avaient pas été détectés, encore moins poursuivis et le Gotal avait pu déposer sans encombre le Besalisk sur Ebaq 9. Leurs adieux avaient été brefs, car ils s’étaient déjà tout dit sur Nar Shaddaa et au cours du voyage. Même si l’explorateur s’était soigneusement abstenu de révéler au padawan sa mort prochaine.

        Pr’Col avait pu ensuite se diriger avec un mélange d’empressement et d’appréhension vers sa destination suivante. Lothal était sa planète natale, Antar IV, celle où il avait été formé comme Ranger. Myrkr était devenue sa maison. Dxun représentait son jardin secret et le refuge des vieux souvenirs d’une enfance heureuse.
       Et Wayland aussi revêtait pour lui une grande importance. Sur cet ancien bastion du Premier Empire Galactique, son amitié avec Scy’ar Tal était née. Il y avait été initié par le Noghri Bakkirah à la Voie de l’Oiseau-Griffe. Il avait découvert pour lui-même une alternative possible à sa vie de Guildeur : celle d’un étudiant en bio-systèmes et terraformation, même s’il n’avait finalement jamais emprunté ce chemin.
       Et c’était la planète sur laquelle s’était réfugiée son Amour de toujours.

       Après avoir atterri à New Nystao, il loua une moto-jet et s’enfonça dans la jungle. Les conséquences de l’invasion par les Vongs puis de la débâcle du projet Ossus commençaient enfin à s’estomper. La forêt restait un endroit hostile, à la faune agressive, mais elle était désormais sillonnée de sentiers plus ou moins entretenus et il était à présent rare de tomber sur d’indescriptibles mutants.

       Le Gotal gara ensuite son véhicule dans une remise à moitié dissimulée qu’il avait lui-même construite. Il devrait faire le reste du chemin à pied. Il devrait arpenter les bois sur plusieurs kilomètres pour rejoindre les décombres du Mont Tantiss.
       Près de deux cent ans plus tôt, l’Empereur Palpatine avait installé un entrepôt d’armes secrètes dans cette montagne sous la garde du clone dément d’un ancien Maître Jedi, Joruus C’baoth.
       Elle avait choisi ce lieu empreint de l’aura du Côté Obscur afin d’échapper à toute détection et aux chasseurs de Jedi.  

       Cole restait aux aguets, mais il était venu plusieurs fois au cours de la dernière décennie -pas aussi souvent qu’il l’aurait souhaité, néanmoins- et la faune locale avait appris à l’éviter.
       A un moment, il sentit un regard posé sur lui. Il s’arrêta pour laisser le temps à son garde du corps de l’identifier. Errokah, le neveu de Bakkirah restait cependant indétectable, même avec ses cornes. Quelques années plus tôt, Cole avait demandé au Noghri de veiller sur elle en son absence et le maître d’armes avait eu à coeur d’accomplir cette tâche, même si elle n’était pas à proprement parler une Jedi.

       L’explorateur approcha des ruines de l’entrée. La végétation avait repris ses droits et camouflait cette dernière.
       L’intérieur du complexe impérial était en grande partie inaccessible, enfoui sous la montagne effondrée après l’intervention d’anciens héros de la Rébellion, deux cent ans plus tôt. Mais certaines salles restaient utilisables et elle s’en servait comme repaire depuis, même si les conditions de vie semblaient bien austères.

       ? - Tu as mis le temps…
       Cole – Tu manifestes beaucoup d’impatience pour quelqu’un qui sait d’avance ce qu’il va arriver, et quand.
       ? - Ca ne m’empêche pas d’avoir des sentiments.

       Elle sortit de l’ombre et il put enfin la contempler. Vêtue d’une ample robe de bure brun clair, l’Iktotchi était presque aussi grande que lui. Ses grands yeux ambre, légèrement bridés, pétillaient avec malice dans son visage triangulaire de porcelaine rose, presque fluo. Ses longs cheveux raides, couleur noisette lui tombaient jusqu’en dessous des omoplates. Deux longues mèches, passées par dessus les lobes légèrement pointus de ses oreilles, chutaient parallèlement à ses cornes élégantes qui faisaient toujours réagir le Gotal.

       Kallistya Ith, arrière petite fille de Darth Cognus, était sensitive à la Force, comme son aïeule, même si elle n’avait pas embrassé son héritage Sith, et pas davantage l’idéologie Jedi. Elle était de plus, comme tous les membres de son espèce, bien qu’ils se fussent appliqués à le faire oublier, télépathe. Enfin elle disposait de dons de prescience, par le biais de visions du futur -ou plutôt de futurs probables.

       Elle était la sœur d’un Irrécupérable abattu par le Gotal plus de trente ans auparavant. C’était également elle qui, confirmant les doutes que Cole entretenait quant aux moyens qu’il employait pour traquer les Irrécupérables depuis sa première mission avec Solo, l’avait convaincu de ne plus tuer. Et elle pouvait se vanter d’être le seul et unique amour de Pr’Col.

       Kallistya – Tu as plutôt bonne mine en dépit des derniers jours. Et de la nouvelle.
       Cole, sur un ton neutre – Tu savais ?
      Kallistya, rembrunie – Bien sûr. Depuis des années. Mais à part t’inquiéter davantage, à quoi cela aurait-il servi de te l’apprendre ? Tu aurais été trop têtu pour changer certaines décisions. Surtout, c’est un point focal de l’avenir. L’un des rares événements à la certitude absolue. Personne ne pourra l’éviter. Personne.
       Cole, soupirant de résignation – Je me doutais que tu dirais ça.
       Elle l’enlaça.
       Kallistya – Et crois bien que j’en suis la première navrée. Lorsque tu seras parti, je n'aurai plus personne.
       Cole – J’espère qu’à ce moment, comme tu l’as prévu, nous serons parvenus à renverser Sovereign. Au moins tu n’auras plus à te cacher et tu pourras vivre libre.
       Elle ne répondit rien.

        Il l’enlaça en retour et puisa des forces dans cette étreinte. Ils ne s’étaient pas vus dix fois en dix ans, mais à chaque fois qu’ils se retrouvaient, ces contacts, auxquels il était si peu habitué, lui faisait le même effet qu’un verre d’eau fraîche à quelqu’un ayant séjourné plusieurs jours dans le désert.
        Ils restèrent un long moment ainsi sans rien dire.

       Finalement, Cole se dégagea et il sortit de son blouson l’écrin contenant le fruit Yuuzhan Vong cueilli sur Dxun.
       Cole – Je t’ai apporté le cristal, comme promis. Que vas-tu en faire ?
       L’Iktotchi prit le présent avec un enthousiasme presque enfantin qui le fit sourire.
       Kallistya – Un sabre-laser bien sûr. Je déteste les blasters et n’aurait pas un aussi bon contrôle sur une vibro-lame.
       Cole – Tu sais comment en façonner un ?
       Kallistya – J’ai piqué le savoir dans les pensées d’un Jedi. Quelques minutes avant qu’il ne se fasse tuer par une escouade de Chasseurs de Jedi. Sans mes visions, j’aurai partagé son sort.
       L’explorateur ne demanda pas si elle n’aurait pas aussi pu le sauver.
       Cole – Mais aucun maître ne t’a enseigné comment en manier un…
      Kallistya – J’ai également assimilé par télépathie certaines méthodes de combat de Forceux. Celles d’Errokah et les tiennes aussi d’ailleurs.
       Cole – ...Qui n’ont rien à voir les unes avec les autres...
       Kallistya  - Je sais.
       Cole - ...Et tu n’as pas la condition physique qui va avec…
       Kallistya – Je sais.
       Cole - ...Ni la pratique.
       Kallistya, mi penaude, mi en colère – JE SAIS ! Mais je me sentirai tout de même plus rassurée avec.
       Pr’Col n’ajouta rien.

       Après un moment l’Iktotchi proposa :
       Kallistya – Tu me rejoins dans ma chambre ?

       Le Gotal eut une légère hésitation et la télépathe saisit quelques bribes de pensée au vol.
       Kallistya, exaspérée – Ah non, à chaque fois que nous nous retrouvons, c’est la même chose !
       Cole, sur la défensive – Ce qui n’est pas arrivé si souvent que ça…
       Kallistya, acide – Et je t’ai déjà expliqué pourquoi je m’étais cachée si longtemps.
       « Tout comme Sovereign avait commencé à élaborer ses plans bien avant l’assassinat du chancelier Mahan,  j’ai dû très tôt commencer à me cacher pour échapper à sa vigilance. Est-ce que tu peux seulement imaginer les moyens qu’il aurait déployés pour me capturer ou m’abattre s’il avait appris qu’il existait une sensitive à la Force voyante et télépathe ? Il n’aurait pas eu de repos avant que le danger que je représente pour lui ne soit en son pouvoir ou neutralisé. Il aurait même pu créer pire que les shaax rien que pour me mettre la main dessus ! »
       « Pendant près de trente ans, j’ai erré de cachette en cachette pour échapper à son attention et à celle de ses sbires ! Combien de fois n’ai je devancé les Chasseurs de Jedi que de quelques minutes ! Si j’avais maintenu des liens étroits avec toi à l’époque, j’aurais été découverte. Tu es surveillé, Cole. Pas aussi étroitement que les Jedi ou les membres les plus influents de la Coalition Galactique, mais à cause de tes liens avec Solo, tu es surveillé."
       Cole – Pas si étroits, c’est à peine si nous avons accompli une demi-douzaine de missions ensemble entre mon entrée dans la Guilde et son départ après la crise de 170…
       Kallistya – Tu es son novice -  ou plutôt, tu l’étais. Et vous vous appréciez mutuellement, c’est de notoriété publique. Au sein de la Guilde en tout cas. Ca suffit pour justifier de garder un œil sur toi.
       Cole – Tu en parles comme si… Tu sais qui est Sovereign et où il se cache, n’est-ce pas ?
       Kallistya – Non, pas son identité en tout cas. Je ne l’ai toujours ressenti que comme une présence, sombre, discernable seulement par sa puissance dans la Force, jamais de vision précise. Mais c’est… mauvais.
       Elle frissonna et le Gotal ressentit clairement sa peur.
       « Quant au lieu… J’ai eu des visions de plusieurs endroits et planètes mais... »
       Cole, circonspect – Mais tu ne nous diras pas de quels lieux il s’agit ?
       Kallistya – Non.
       Et coupant court à la protestation que s’apprêtait à formuler l’explorateur :
       Kallistya – C’est trop imprécis. Et e n’ai pas passé trente ans à me protéger, et à te protéger par la même occasion, pour risquer de tout gâcher en révélant des informations qui feront de nous des cibles mobiles et que -si la Force le veut – vous allez de toutes façons bientôt découvrir par vos propres moyens.
       Cole – Tant de vies auraient pu… pourraient… être sauvées…
       Kallistya, catégorique – Pas la mienne. Ni la tienne. C’est déjà assez difficile comme ça de nous dégoter des fenêtres de temps pendant lesquelles nous pouvons nous retrouver sans risque.
       Pr’Col rendit les armes.Il ne se sentait pas en droit de juger. Après tout, il n’avait jamais été traqué, lui. Et comme pour s’excuser, il répondit au premier reproche de sa compagne.

       Cole – C’est juste que… Tu avais à peine treize ans à l’époque où nous nous sommes connus. C’est toujours cette première image de toi qui s’impose à mon esprit quand …
       Kallistya – Je sais. Et tu ne m’as pas touché alors. Mais j’en ai à présent quarante-six, et même si je suis plutôt bien conservée grâce à la Force, tu peux difficilement affirmer que j’ai encore beaucoup en commun avec l’enfant que j‘étais jadis !
      Tant intellectuellement, face à cette femme que les années et les épreuves avaient rendues plus dure et endurcie, que physiquement, par sa haute taille et ses courbes voluptueuses, Cole ne pouvait que convenir que le sujet de son amour n’avait plus rien d’une gamine.
       Cole – Il n’y a pas que ça. Tu es belle, même selon des standards Zeltrons, alors que moi...
       Et il désigna de sa main son visage bestial et l’épaisse toison qui recouvrait sa poitrine.
       Kallistya, en colère – Espèce d’abruti fini! Si je t’aime, ce n’est pas pour ta face de primate, mais pour ce que tu as là et là -elle lui pointa douloureusement son index prolongé d’un ongle pointu sur le front puis le coeur.
      "Sans compter que ça ne me dérange absolument pas d’avoir une fourrure soyeuse contre laquelle me blottir la nuit, surtout quand il fait froid…"
       Elle renifla bruyamment.
       Kallistya – … Du moins quand tu n’as pas oublié de t’asperger d’eau de toilette...

       Cole eut la décence de paraître embarrassé, mais l’Iktotchi répliqua par un sourire mutin.
       Kallistya – Mais j’avais prévu ça. Errokah a réussi à remettre en état une douche impériale ayant survécu à l’effondrement de la montagne et s’est procuré des pierres et herbes déodorantes pour toi. Va te rafraîchir et après reviens-moi sans arrière-pensée, mon gros nounours bêta...

    ********

       Plusieurs heures  plus tard…

       Le comlink de Cole vibra peu avant l’aurore, les réveillant en sursaut.
       Kallistya, ensommeillée – Le mandalorien.
       Cole, les yeux embués, après avoir cherché à tâtons et trouvé l’appareil – Vision ou télépathie ?
       Kallistya, après un bâillement – C’est important ?
       Cole – Non. C’est bien Céno. Il aurait besoin de moi pour une mission de sauvetage. Retrouver la Présidente  de Ver’Mer, .Jocaste Jesaisplusquoi… Je ne savais même pas qu’elle avait disparue…
       Kallistya – Tu devrais l’aider.
       Cole -J’avais plutôt prévu de partir sur la piste du Courtier…
       Kallistya – Tu feras ça après...Tu n’avais pas une dette envers lui ?
       Cole – C’est vrai qu’il nous a sauvés du boma, le maalraas et moi… Mais pour nous planter en pleine nature juste après !
       Kallistya – Si tu ne lui dois rien, il t’en devra une si tu l’aides.
       Cole – Tu as vraiment envie que j’y aille, n’est ce pas ?
       Kallistya – Oui. Tu me déposeras sur Zonama Sekot sur le chemin. J’ai plusieurs questions pour les Vongs…

       Cole acquiesça distraitement alors qu’ils commençaient à s’habiller.
       Cole – Kalli ? Cette nuit, c’était un adieu, n’est-ce pas ?
       Kallistya, après un long moment - … Oui.
       Cole – Merci

       Ils quittèrent les décombres du Mont Tantiss alors que les premières lueurs pointaient au-dessus de la forêt. Encore une fois, Errokah restait invisible, mais Kallistya exécuta une profonde révérence à l’adresse des arbres avant d’enfourcher la moto-jet derrière Cole.

         Arrivés au Silent Dreamer, l’Iktotchi devança son compagnon.
       Kallistya – Je préfère piloter. Oui, j’ai appris en siphonnant les connaissances d’un chef d’escadrille républicain…
        Cole- Je ne suis quand même pas si mauvais pilote !
        Kallistya – D’après mes visions, si. Je pilote.
        Cole, consterné – J’aurais dû te surnommer Solo.
        Kallistya, malicieuse – Je ne suis pas un nexu, moi.
        Cole, levant les yeux au ciel – Tu passes décidément un peu trop de temps dans ma tête.
        Kallistya, au tac-au-tac – C’est parce que je m’y sens bien.

       Est-ce que ça ne valait pas tous les « je t’aime » de l’univers ?


    samedi 11 novembre 2017 - 21:01 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

    16088 Crédits

    Bastion

    Waren marcha vers son trône avec ses conseillers, dans les dédales de la forteresse imprenable, pour prendre des nouvelles. La derniére bataille avait été éprouvante. Il se tourna verd un agent de la BSI..

    Waren - Alors quel sont les derniéres infos.

    Drull - Tout baigne dans l'huile. Mais faut dire qu'on se demmande ce qu'on as fichu à la galaxie pour avoir des crasses cosmique aussi déjantés lors de la bataille du Chu'unthor, quand au chevaliers impériaux, ils jurent par la force d'avoir des capes rouges trop longues et que c'est un sacré mic maque cette guerre.  Mais excuse moi, oh suprême seigneur, les hommes en ont ras les blasters.

    Waren - Oh oui, je sait bien, ce sont les nerfs. Vous avez envie de donner des mandales à tout ce qui vit. Mais cette croisade sera bientôt finie.

    Drull - J'espére majesté, je vous laisse, j'ai un code Delta sur le feu et si je me grouille pas la poele va griller.

    samedi 11 novembre 2017 - 21:16 Modification Admin Permalien

  • Avatar baaaaaaal

    baaaaaaal

    8033 Crédits

    La Force a décidément un sens de l’humour des plus abstraits. À moins qu’elle essaie délibérément de me provoquer.
    Ce clone de Wedge « Clickman » Terrik… ici… sous mes yeux… C’est comme un lointain écho de mes manigances passées. Je ne me souviens que maintenant, après avoir écouté le jeune zabrak, que j’avais autrefois lancé le développement  d’un tel clone. Sans doute peu de temps après être sorti de l’ombre, avoir tué Polux Horn Terrik et rasé le Temple Jedi. Un plan à long terme, pour avoir dans le futur un plan contre la famille Terrik, « au cas où ». Bien sûr mon idylle avec Mirax avait remis les choses en question et je n’y avais plus pensé.
    Mais le plus aberrant est que ce clone, Weedge, soit parvenu à surpasser ma programmation ! Grâce à l’esprit du défunt Clickman, a-t-il dit ? Pour l’instant je n’ai que sa parole pour en juger, aussi vais-je garder un œil sur lui. Mais s’il a dit vrai… je tâcherai d’en tenir compte, dans le futur !



    Le Général Gunnar, héros de la résistance, méditait sur les sombres plans de Baaaaaaal, l’impitoyable Seigneur Noir des Sith. Il était encore secoué par l’apparition du clone Weedge Terrik. Heureusement la venue d’Ange lui apporta une distraction bienvenue.
    Ils savourèrent ensemble ce long moment de silence, ou plutôt de tranquilité. Pendant quelques minutes deux des êtres les plus solitaires de la galaxie connaissaient enfin la quiétude. Pour quelque minutes ils n’avaient plus à se soucier de la guerre.

    Ange. - Tu sais que nos petits rendez-vous secret vont finir par faire jaser, n’est-ce pas ?
    Baaaaaaal. - Ssssht… Aujourd’hui tu es officiellement en convalescence.
    Ange. - Je veux toute de même savoir… tu penses pouvoir battre Sovereign ?
    Baaaaaaal. - Je me suis juré de le faire.
    Ange. - Ça ne répond pas à ma question.

    Baaaaaaal médita plusieurs secondes. Depuis le début de la guerre personne n’avait jamais remis en cause sa détermination, à part le gouverneur Sakanga. Il était toujours apparu comme l’infaillible Général Gunnar.

    Baaaaaaal. - Depuis ton retour et celui des Jedi, je n’ai jamais été aussi convaincu de pouvoir y arriver. Ça ne sera pas simple, mais nous pouvons y arriver.
    Ange. - Notre retour change donc tellement les choses ?
    Baaaaaaal. - Oui, à commencer par le comportement de ton ami Wes. Tu devrais garder un œil sur lui, à ce propos. Mais les Jedi, même en nombre limité, pèseront lourd dans la balance. Sans compter que Kaarde pourra t’aider à retisser ton lien avec la Force.
    Ange. - Voyez-vous ça, un Sith qui mise sur les Jedi… Et après la guerre, que devient le Général Gunnar ?

    Question épineuse. À vrai dire Baaaaaaal n’y avait jamais réfléchi, tant il était focalisé sur son objectif. Il plongea ses yeux dans ceux de sa bien-aimée, bien que celle-ci n’eut pas totalement recouvré la vue.

    Baaaaaaal. - Disons que, la guerre finie… Sovereign ne sera plus ma première préoccupation.

    Ils profitèrent encore quelques minutes de bonheur d’être ensemble, puis le terminal privé du Maître Sith lui rappela qu’il avait une Résistance à mener.

    Ange. - Je retourne à mon lit d’infirmerie. À plus tard, Gun.

    Et elle lui déposa un doux baiser sur la joue. Lorsqu’elle fut sortie Baaaaaaal se ré-installa à sa table-holo. Son regard fut attiré par un objet récemment arrivé dans sa tanière, qu’il avait négligé le temps de recevoir son ange. Il tendit le bras et enserra l’éprouvette qu’il tenait de Weedge Terrik.
    L’ingénieux système imaginé pour permettre aux Jedi de se reconnaître entre eux et de prévenir toute nouvelle infiltration de Dark Vicious, là entre ses doigts. Ce moyen de détecter les Jedi à courte distance, est-ce qu’ils ne venaient pas de le livrer sans le savoir à Baaaaaaal le Seigneur Noir des Sith ? C’en était ironique et drôle. Non, décidément, la Force avait indéniablement un sens de l’humour des plus abstraits.
    Baaaaaaal l’impitoyable laissa échapper un ricanement satisfait.


    mardi 14 novembre 2017 - 22:32 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28876 Crédits

    C'était étrange.

    Une inattendue sérénité s'était paisiblement emparée du corps meurtri de la Corellienne, allongée en chien de fusil, son regard absent perdu vers cette porte qui donnait sur un ailleurs d'aujourd'hui et d'hier. Dans ce si grand vaisseau, dans ce lieu qu'elle ne connaissait pas, elle avait été saisie par cette sensation venue d'outre-tombe, une si agréable sensation qu'elle avait presque oubliée, noyée dans les méandres des années écoulées au point qu'elle en était presque devenue étrangère. Pourtant, il n'avait fallu que d'un instant, d'un frémissement, de ces draps blancs couchés dans cet air aseptisé et pesamment silencieux et elle l'avait reconnue, cette aussi incroyable qu'indescriptible impression d'exister, de compter, de savoir qu'elle appartenait à un tout, à quelque chose de plus grand. La sécurité de ce bruissement de durée dans ce temps suspendu la ramenait en arrière, autrefois, dans cette même chambre stérile.

    A tout moment, elle s'attendait à voir Han franchir le seuil de l'infirmerie, à l'entendre lui reprocher son inconscience, son insouciance, à vouloir la consigner dans ses quartiers, à se croire capable de lui éviter le sang, la douleur et la guerre, à trouver à tout prix un coupable, à désigner Gunnar et comprendre un peu trop tard qu'il était prostré lui aussi sur la civière d'en face dans un état tout aussi pitoyable que le sien, la gueule en vrac, des cendres dans la bouche, dans cet même état de béatitude de se savoir vivant et d'avoir fait ce qu'il fallait, ce que l'on se devait à nous, à eux, à cette galaxie et enfin à la liberté.

    Mais Han ne franchirait plus cette porte, plus jamais. Han était mort. Son passé était mort et il ne lui restait que ces vagues souvenirs que son esprit en mal de solitude s'acharnait à faire vivre. Un sourire, quelques rires au fond du couloir, un regard qui signifiait la fin, des accolades en s'éjectant d'un cockpit, de la bière renversée sur des vêtements usés par la sueur et la peur, des cadavres aux tripes se déversant que l'on serrait une derrière fois contre soi sous une pluie de mort et auxquels on vous arrachait, revoir un visage qu'on ne reverrait jamais...

    Gunnar non plus. La civière était vide. Il était là sans être là, loin de ses yeux, prisonnier des quatre murs de l'anonymat, du reste du monde, à des années-lumière sans doute de cette mémoire qui peinait à scintiller.

    Mais elle était bien ici.
    Elle les sentait à ses côtés, assis sur ce lit d'hôpital, prêts à tout risquer, pour elle, pour eux, et ce qu'ils s'étaient jurés.

    On frappa et on l’arracha à sa rêverie.
    Une agréable démarche se rapprocha d’elle, une femme à en juger par les contours flous de sa silhouette et ceux beaucoup plus distincts que lui dessinait la Force.

    La femme : J’ai eu les résultats de vos analyses. Tout est étonnamment…
    Ange, la devançant, ayant entendu ce discours des centaines et des centaines de fois : … parfait.
    La femme : Vous m’ôtez les mots de la bouche. Il faut surveiller votre épaule et mesurer les efforts pendant encore quelques jours.
    Ange, ricanant : Je tâcherai de m’en souvenir.
    La femme, le ton compatissant : Essayez du mieux que vous le pouvez. Je vous recommande de faire une ou deux injections, par précaution, dans les prochaines vingt-quatre heures, ça ne peut pas vous faire de mal. (Elle marqua une pause.) Je vous laisse vous rhabiller. Je ne vois aucune raison de vous garder plus longtemps.

    Elle l’avait remerciée et s’était exécutée, une boule dans l’estomac : rien ne la retenait plus ici. Il fallait donc partir et continuer à se battre, continuer cette lutte qui avait commencé un siècle auparavant. Elle n’avait rien d’autre à penser. Elle savait pourquoi elle se levait, pourquoi elle mettait un pied l’un après l’autre, devant, toujours devant. Elle ne pouvait pas reculer : il n’y avait rien avant. Le passé n’était plus et l’avenir beaucoup trop effrayant. Le présent, seul, demeurait. Les questions, les réponses, tout ce qui la tiraillait, attendraient. Aujourd’hui lui devait bien cela et s’il n’y avait pas de demain à quoi bon y penser ? Alors, quand le moment viendra, quand la guerre sera loin, qu’il faudrait reconstruire, elle y songera. Peut-être. Si elle en avait la force.

    A nouveau une séparation.
    Elle les détestait.
    Kaarr l’avait raccompagnée jusqu’à la navette chargée de la déposer sur le Lame. Solo n’avait pas l’humeur loquace et il ne s’en était pas formalisé, se contentant d’accomplir la tâche qui lui avait été confiée.

    Kaarr : Je te laisse ici, Solo.
    Ange, maussade : Débarrassé du fardeau de jouer les escortes, je te rends ta liberté.
    Kaarr, lui passant un bras sur l’épaule : J’aurais préféré que tu restes plus longtemps.
    Ange, taquine : Je vais presque croire que je vais te manquer.
    Kaarr, riant à gorge déployée : Je t’aime bien, Solo. Sans compter qu’Il est de meilleure humeur quand tu es là.

    Quelques minutes plus tard, son vaisseau décolla.
    Ange resta couchée pendant la totalité du voyage, bercée d’un sommeil sans rêve.
    Elle avait une guerre à mener ; des forces, elle en avait besoin.

    On la réveilla peu de temps avant d’arriver à bon port, délicatesse qu’elle salua silencieusement. Ils atterrirent. Elle remercia le pilote et descendit par la rampe, les narines et les sens aussitôt assaillis par l’agitation qui régnait ici. Pas de doute, elle était de retour.

    Une ombre patientait, une ombre qu’elle ne mit pas de temps à identifier, un peu surprise – déçue, peut-être – de ne pas être celle à laquelle elle s’attendait.

    La voix, marchant à sa rencontre : Salut, Princesse.
    Ange, saisissant brutalement la main qui se lovait autour de sa taille : Combien de fois devrais-je te le dire ?
    La voix, amusée : J’aime tellement quand tu t’énerves !
    Ange, serrant davantage : T’es vraiment un grand malade, Gadget !

    Elle entendit un rire et lâcha prise tandis qu’elle se mit à suivre le médecin en chef.

    Ganner : La vue revient à ce que je vois, si tu peux me passer l’expression…
    Ange, blasée : Tu transpires la connerie, même à travers la Force.
    Ganner : Je prends ça comme un compliment.
    Ange, après une petite pause : Wes n’est pas là ?
    Ganner : Occupé. Je lui dirais que tu l’as…

    Pour toute réponse, la Corellienne lui assena un violent coup de poing dans les côtes.
    Il étouffa un râle.

    Ganner, ravalant péniblement sa salive : Solo, j’ai plus vingt ans.
    Ange : A la prochaine remarque, je te rappellerai que tu en as soixante.

    L’échange se poursuivit ainsi jusqu’à l’infirmerie.
    Ganner lui demanda d’ôter sa chemise et arma l’injection de bacta qui lui avait été conseillée. Malgré le compte-rendu oral que lui tint sa patiente, il procéda tout de même à de nouvelles analyses, méticuleux qu’il était et ne se fiant qu’à ses conclusions seules. Bien évidemment, Solo s’en plaignit aussi fort qu’elle le put et Ganner, trop ravi des conséquences engendrées, ralentissait ses démarches autant qu’il le pouvait.

    Après une énième menace de mort, le médecin tourna enfin les talons et s’apprêta à quitter la pièce.

    Ganner : Au fait, Princesse. Mimi vient d’arriver.

    Et la porte claqua.
    Elle n’eut pas la force de jurer à nouveau et se redressa rapidement, les sens en alerte, la Force en émoi, sondant la pièce du mieux qu’elle le pouvait.
    Des cris retentissaient dans le couloir.

    « MAM’S, C’EST PAS LA PEINE DE TE CACHER ! JE SAIS QUE T’ES LA ! »

    En cet instant, quiconque aurait douté, ne serait qu’une fraction de seconde, du lien de filiation entre la mère et la fille aurait ravalé son scepticisme et se serait étouffé avec.
    Ange soupira avec désarroi et murmura quelque chose d’inaudible. La porte claqua et la présence de Mimi inonda la pièce. A travers ou sans la Force, elle reconnaissait l’aura que dégageait sa fille.

    Mimi, furieuse : TOI !

    Elle s’approcha à grands pas.
    Ange ferma les yeux, par pur réflexe.
    Un bruit sonore.
    Et elle se massa douloureusement la mâchoire.

    Mimi, énervée : Vingt ans, Mam’s ! Vingt ans et je ne parle même pas de cette p*tain d’aiguille ! (Puis elle se radoucit.) Vingt ans… Tu t’es bien punie, hein ? T’es complètement folle !

    Et elle se jeta dans les bras de sa mère.

    Mimi, la voix étouffée : Je suis désolée pour ce qui t’est arrivé.

    Ange soupira et ses muscles se détendirent pour la première fois depuis vingt ans


    mardi 21 novembre 2017 - 18:37 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20620 Crédits Modo

    Mandalore - Palais de Sundari

    De retour d'une mission chaotique, Cera Ordo fait son rapport au conseil Mandalorien en omettant aucun détail. De la libération de Hentonar à la fuite de Mon Calamari, le guerrier prends soin de mettre en valeur les actions de Kinsa Talik et explique qu'il souhaite la réhabilitation totale de la twi'lek jedi. Les chefs de clan, dont la parole pèse sur les décisions, émettent des réserves sans pour autant confronter l'unificateur. Jaia Tepal, Mandal'ore la Consacrée, décide finalement de lever toutes les charges pesant contre Kinsa, à la condition qu'elle n'interfère pas dans les affaires concernant son père. Devant l'ensemble du conseil, la jeune Jedi plie un genou et déclare:

    Kinsa - Vous avez ma parole, Mandal'ore. Mais je vous en prie... Ne l'exécutez pas, accordez-lui un procès.
    Chef Dyre - Cela, jeune Talik, nous te l'assurons.
    Chef Skirata - Kof!
    Cera - Un problème, Davrel?
    Chef Skirata - Non... Kof, kof. Je suis un peu enroué.
    Chef Dyre - C'est ça.
    Chef Beviin - Reste le problème posé par sa double filiation.
    Cera - Ce n'est pas un problème. J'ai réussi à concilier les deux à mon époque.
    Chef Beviin - Vous savez que c'est faux, doit-on vous rappeler la débâcle de la Tour Sadow et votre exil forcé?
    Cera - Nous ne sommes pas dans la même situation.
    Mandal'ore - Chefs de clan, laissez-moi parler.

    Jaia laisse volontairement un peu de temps à Kinsa dont le cerveau bouillonne. Sa fébrilité peut être ressentie par Cera.

    Mandal'ore - Kinsa, tu fais partie intégrante des Mandaloriens, mais tu es aussi une Jedi, nous savons qu'en tant que telle, tu devras parfois choisir entre les deux. Toutefois, si deux missions te sont confiées, l'une par le Conseil Jedi, l'autre par le Conseil Mandalorien, tu ne devras pas hésiter.
    Kinsa - Je sais, Mandal'ore.
    Mandal'ore - Dans ce cas, voici ta première vraie mission: nous te demandons d'enquêter sur les Jedi, notamment le Grand Maître de l'Ordre, Kaarde Naberry.
    Kinsa abasourdie - Enquêter?
    Mandal'ore - Tout comportement suspect ou visant à nous affaiblir, nous ou nos alliés, devra être reporté.
    Kinsa - Les Jedi ne sont pas comme ça, ils ne feront jamais rien qui puisse nous nuire!
    Chef Beviin - La Guilde pensait surement la même chose.
    Kinsa - Vous n'avez pas tous les éléments!
    Chef Skirata - J'étais présent! Maître Naberry a délibérément fait sauter leur QG sur Myrkr!
    Kinsa - C'est le Courtier de l'Ombre qui a fomenté ce sale coup !
    Cera - Cela n'excuse pas son acte égoïste.

    Lorsque son vieux maître prends la parole, Kinsa se résout à ne pas envenimer la situation. Ils se sont retrouvés, mais Cera Ordo restera toujours pragmatique et difficile en négociation. Bien sûr, elle ne cautionne pas ses mots, mais elle se fait violence pour comprendre la position des Mandaloriens. Elle ne réponds rien pendant un instant, laissant planer le doute dans la salle. Jaia s'empresse de reprendre la parole pour briser la glace.

    Mandal'ore - Nous avons nos raisons. Il n'y a pas d'autre moyen pour nous prouver ta loyauté.
    Kinsa - Vous me demandez de me méfier de mes camarades, de mes amis... C'est ça qui est déloyal.
    Mandal'ore - Le Conseil te le demande. Tu devras les surveiller de près et faire un rapport régulier au Chef Ordo. Acceptes-tu?

    Le ton employé par Jaia n'est plus le même. Cette fois elle a durci sa voix afin de faire comprendre à la jeune native du clan Talik qu'elle devra avoir foi en son peuple avant tout, que sa parole ne saurait être remise en question comme le fut celle de Davrel Skirata vingt ans auparavant. Elle accepte donc sa mission sans le moindre entrain, avant de quitter la pièce pour rejoindre son ami Freyler. Dans la foulée, les chefs se séparent et quittent le palais à leur tour afin de rejoindre leur clan. Cera et Jaia se retrouvent seuls un moment.

    Cera - Vous voyez, ça a fonctionné. Elle ne pouvait pas refuser.
    Jaia - Était-ce bien nécessaire? Nous savons tous deux qu'elle ne suivra pas cet ordre.
    Cera - Il fallait contenter les chefs de clan. Et sait-on jamais, peut-être qu'elle découvrira quelque-chose.
    Jaia - Espérons que tu aies vu juste...
    Cera - Faites-moi confiance.
    Jaia - Bien. Et maintenant, tu comptes partir pour Verm'er.
    Cera - Il le faut. Thore Joepa compte sur la Coalition pour retrouver la Présidente Jocaste. Il s'agit de notre seule piste pour retrouver Sovereign. Le Général Gunnar a sûrement déjà fait appel aux meilleurs pour constituer l'équipe qui se rendra dans les régions inconnues, j'ai moi-même quelques idées sur ceux qui la composeront.
    Jaia - J'ai hélas un autre objectif pour toi. En ce qui concerne l'équipe de la Coalition, les Mandaloriens seront représentés par Kinsa Talik.
    Cera - Qu'est-ce que vous dites? Je ne peux manquer cette mission! À moins que...
    Jaia - Tu as deviné. Voici ses dernières coordonnées connues. Beaucoup de nos espions sont morts pour nous les fournir.
    Cera - ... L'anneau de Kafrene?
    Jaia - Seul un adepte de la Force saura le retrouver dans ce souk. Je compte sur toi pour nous le ramener. Vivant. J'insiste là-dessus. Rusaan sera ta partenaire, elle est déjà partie.
    Cera - Cela ne m'arrange pas...
    Jaia - Ce qui a été dit pour Kinsa vaut tout aussi bien pour toi, Cera. Tu es notre meilleur élément, et j'ai besoin de toi pour cette mission.
    Cera - ... Qu'il en soit ainsi ... Je pars immédiatement.

    Quelques dizaines de minutes plus tard, Cera se retrouve devant la maison de Deanna Ordo. C'est là qu'à vécu son frère pendant longtemps. Son emprunte est partout dans la Force, ce qui met notre Mandalorien assez mal à l'aise. Un sentiment intensifié par la présence de Deanna, qui sort devant la maison avec les jumeaux.

    Deanna - Cera... Vous repartez déjà?
    Cera - Le devoir nous appelle.
    Ryff - On pourrait pas se passer de nous pour cette fois?
    Jayla - C'est vrai quoi, on est là que depuis quelques heures.
    Cera - . . . Vous savez que c'est dangereux de rester ici. Si les Shaaxs sont envoyés, il n'y a pas que vous qui mourrez.
    Deanna - Votre oncle a raison, les enfants, ne vous inquiétez pas, on se reverra vite.

    Les larmes aux yeux, Deanna enlace ses deux rejetons, lesquels ne peuvent contenir leur émotion malgré qu'ils ne soient plus des enfants. Le calin dure quelques instants durant lesquels Cera détourne le regard. Il s'agit de son clan, de sa famille, dont il est le chef, et pourtant, il ne s'est jamais vraiment senti l'un des leurs. Sa vraie famille, il l'a perdu il y a longtemps. Il se sent désormais comme un guide, plus qu'un père. Mais ce sentiment, il le connait avec Kinsa, qu'il retrouve sur le tarmac du spatioport. Là se trouvent l'Arrow et le Rebel Spire.

    Kinsa - Maître? Vous pensez vraiment que je dois faire ce qu'a demandé Jaia?
    Cera - Il se passe quelque chose d'anormal. Nous ne devons écarter aucune piste.
    Kinsa - Je ne sais pas si je pourrai...
    Cera - Fais ce que tu crois être juste. Écoute ton cœur, suis le fil de tes émotions.
    Kinsa - Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix.
    Cera - Hmm... Je t'ai un peu trop bien formé... Enfin, quoi que tu fasses, je ne serai pas là pour vérifier.
    Kinsa - Vous avez une autre mission?

    C'est à ce moment là que le Lieutenant Taishakuten et Keller s'approchent avec cette même assurance dans leur démarche.

    Cera - Lieutenant, au rapport.
    Taishakuten - T'es pas mon supérieur. Mais je vais quand même le faire.
    Keller - . . .
    Taishakuten - On estime les pertes des détenus de Mon Calamari à 40%. Beaucoup de Calamariens ont réussi à fuir dans les abysses avant l'explosion, grâce aux émeutes que vous avez provoqué. Il se dit qu'ils forment une résistance dans les fonds marins.
    Cera - C'est une bonne nouvelle. Ego n'a qu'à bien se tenir.
    Taishakuten - Vous avez bien fait de partir au lieu de le traquer, car la République a renforcé ses troupes au moment où vous avez quitté le système. Selon nos spécialistes, les chances qu'Ego soit le Courtier de l'Ombre sont de 1,2%.
    Cera - C'est déjà trop. Il ne fait aucun doute que ce timbré n'est pas le courtier, ce n'est qu'un imposteur.
    Taishakuten - Dans ce cas nous voilà bien avancés! Si tout le monde revendique être le Courtier, nos recherches vont encore plus piétiner!
    Keller - C'est peut-être une manœuvre du vrai Courtier pour brouiller les pistes.
    Cera - L'arrogance dont il fait preuve laisse à penser le contraire. Il n'a pas besoin d'eux pour semer le chaos.
    Taishakuten - Bon, c'est pas l'tout mais le Président attends votre venue, à vous et au commando de la Coalition.
    Cera - Rendez-vous sur Montross. Les meilleurs éléments de chaque faction doivent s'y retrouver. Kinsa Talik représentera les Mandaloriens.
    Kinsa - Heu... J'étais pas au courant.
    Taishakuten - Pourquoi? Vous n'êtes pas de la partie?
    Cera - Une autre mission va me retenir ailleurs. J'ai bon espoir qu'elle ne s'éternise pas. Je vous rejoindrai après.
    Taishakuten - Bon... J'espère que tu seras à la hauteur, petite.
    Kinsa - Je suis Chevalier Jedi, veuillez me témoigner un peu de respect, Lieutenant.

    Le grand Mando sourit sous son casque. Voilà la Kinsa qu'il connait: forte et ne se laissant jamais faire. Le Lieutenant n'a pas bronché. Et voilà une fine équipe qui rejoint l'Arrow: Kinsa, Taishakuten et R8-D8, en route pour la République de Verm'er afin d'y rencontrer ceux qui les accompagneront lors de leur prochaine mission. De son côté Cera grimpe dans le Rebel Spire avec Keller et les jumeaux et entre les coordonnées de l'anneau de Kafrene où il est sensé retrouver Ruusan afin de débusquer le vieux Death Watch: Kinsan Talik. Alors que les vaisseaux rejoignent l'orbite, ultime message entre les deux appareils:


    Kinsa com - Maître, nous nous reverrons bientôt, j'en suis sûre.
    Cera com - Cela ne fait aucun doute. Faites attention dans les régions inconnues, surtout si vous emmenez des padawans. Ordo, terminé.
    Kinsa com - Ne vous inquiétez pas. Que la Force soit avec vous. Talik, terminé!

    L'YT-1930 modifié baptisé Arrow fonce dans l'hyperespace. Quelques secondes plus tard, l'YT-2400 nommé Rebel Spire se positionne et file à son tour dans une voie hyper-spatiale bien précise. Un peu plus tard, tandis que Cera met au parfum sa petite équipe sur la suite des événements, il reçoit un message urgent venant de Gunnar. Il s'agit finalement de Kaarr qui lui assigne une mission prioritaire.

    Cera - Ne devriez-vous pas être en train de constituer l'équipe de la Coalition qui rejoindra Verm'er? Qu'y a t-il de si urgent pour que vous m'appeliez directement?
    Kaarr holo - Il s'agit de Spencer. C'est très important.
    Cera - Ha... Qu'est-ce qu'il manigance encore celui-là? Parce-que j'ai autre chose à faire présentement.
    Kaarr holo - Arrêtez tout et partez immédiatement pour la planète Cathara! Il faut le retrouver et le ramener sur la Main Ecarlate, c'est une mission ultra prioritaire! Ordre du Général.
    Cera - Vous plaisantez?! Je devrais reporter ma mission juste parce-que cet idiot s'est accordé quelques vacances??
    Kaarr holo - Il s'est effectivement éloigné du conflit après la libération de Zonama Sekot. Or nous avons besoin de lui sur le vaisseau! C'est le seul rempart que nous ayons pour protéger le Général!
    Cera - Haar'shack! Il est vraiment irrécupérable! Mais moi je n'ai pas que ça à faire! Trouvez quelqu'un d'autre!
    Kaarr holo - Libre à vous de demander l'aide de nos alliés. Nous avons envoyé un de nos meilleurs agents sur place avec l'assurance de vous y retrouver. Je transmets les coordonnées.
    Cera - Pardon? Vous auriez pu me demander avant! Et qu'en est-il de l'escouade de Verm'er?
    Kaarr holo - Nous ferons avec les équipes dont nous disposons. Le Jedi appelé Eckmul s'est déjà porté volontaire. Spencer reste le plus important. Nous comptons sur vous pour le ramener.
    Cera - Vous ne me laissez pas le choix! Cette sale bête va m'entendre!
    Kaarr holo - Au nom de la Rebellion, nous vous remercions.

    Résigné, Cera Ordo change de cap et fait un détour par la planète des Cathars. Kinsan Talik devait attendre. Après tout, il ne risquerait pas de s'envoler. Rusaan allait de toute façon garder un oeil sur ses mouvements. Le Mandalorien annonce à son équipe leur nouvelle mission, ne cachant pas qu'il est furieux de devoir traquer cet électron libre qu'est Dark Spencer. De plus, dans son milieu naturel, cela risque d'être compliqué. Cera aurait bien besoin de l'aide d'un chasseur... Et il en connait justement un qui ferait parfaitement l'affaire.


    Ce message a été modifié par Ordo le samedi 25 novembre 2017 - 14:09

    samedi 25 novembre 2017 - 14:06 Modification Admin Permalien

  • PSW


Merci de vous connecter grâce au formulaire ci-dessous ou de vous inscrire afin de participer aux discussions...


Evénements

Encyclopédie

  • Ollopan --- Cet amphibien de taille modeste ressemblait au lilypad. (Espèces & Civilisations - Animaux)
  • Togruta --- Les Togrutas sont des humanoïdes originaires de la planète Shili, se situant dans les régions d’expansions. (Espèces & Civilisations - Civilisations)
  • Moudama Foul --- Talz d’Alzoc III, Foul Moudama était l’un des Maître Jedi assigné à la protection du Chancelier Palpatine durant la Guerre des Clones. (Personnages - Jedi)
  • Mediator --- Croiseur Mon Calamari affecté à la Princesse Leia en l'an 25. (Vaisseaux - Vaisseaux capitaux)
  • Transport Rin Assid --- Le Transport de Fret de classe Rin Assid est un gros transport de fret de la EoBaam Shipping Lines, baptisé ainsi du nom du mythique marchand Rin Assid, qui vécut quatre millénaires après la fondation de l'Ancienne République et resta célèbre pour sa générosité. (Vaisseaux - Transports)

PSW v8 - Mentions Légales - Vos choix de cookies - Contact - Rejoignez-nous !
© 1999-2024 STEREDENN / AW / PSW
© & ™ Lucasfilm Ltd. © Disney


Aide