Le Temple Jedi 6 (page 70)
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Padme111
27263 Crédits
Oublie d'un post, il est en P 75.
Byblos
« Inutile ! Je me sens inutile ! Ma place est ailleurs… mais où est cette ailleurs ? »
Dexter déteste se retrouver dans ce lieux qui ressemble plus à une salle d’opération médicale qu’à un atelier de construction de prothèses artificiels. S’il avait énormément entendu parler des prouesses technologiques que les frères Invger sont parvenus à créer, il ne les avait jamais imaginés poser les prothèses eux-mêmes.
Le Besalisk cyborg regarde autour de lui et constate qu’il y a plusieurs diplômes sur l’un des murs. En s’y intéressant, il réalise que si les noms de Wilko et Goran Invger sont bien noté, c’est sur des diplômes de constructeur de prothèses, mais un autre diplôme, de chirurgien est là au nom de Donna Kirlandeur. Ce nom est inconnu à Dexter et il se demande si cette personne est présente en ce lieu ou pas. Il avait envie de fuir, mais pour aller où ? Retourner au vaisseau ? Oui, ce serait bien d’attendre ses amis là et s’il faut partir rapidement, il pourrait déjà faire chauffer les moteurs. Au moins, il ferait quelque chose d'utile. Mais Wilko lui a dit d’attendre ici, enfin non, dans la salle d’à côté.
Enfin, Dexter passe la porte indiqué par son ami et arrive en salle de repos. Effectivement, il y a des quatre lits vides, une chaise à côté de chacun d’eux et une fenêtre à l’ opposer de la porte. Dexter n’avait nullement envie de s’allonger. Il va jusqu’au bout de la pièce et observe le paysage de la ville et du reste du complexe à travers la vitre.
« J’aurai tellement voulu vous accompagnez mes amis. Klimka … je ne t’ai pas revue depuis l’école sur Ojom. Tu veux aider un enfant sensible à la Force et moi… Je sais où la cachée, mais ma présence pourrait vous faire remarquer. Pourtant, je peux la retrouver plus rapidement que vous, mais… »
Dexter se remémores les parole de Wilko : « Tu as plus de Force que lui, Dexter ! Si tu nous aides, tu seras une cible plus importante et alors que tu veux l’aider, tu vas nous faire échouer. »
C’était précisément ce qui c’était passé sur Naboo la première fois qu’il avait voulu agir seul pour aider un adolescent sensible à la Force.
[Mode souvenir]
Dexter a vingt-et-un ans, il recherche seulement à retourner au « Snack Cho », la taverne que son père tenait bien avant cette guerre et ce, malgré les mises en garde et l’opposition de ses tuteurs et de Walter. Son arrivé sur Naboo, s’était passé sans encombre et il était parvenu à poser le MynockII dans un hangar standard avec une explication bidon.
Le Besalisk est dans la rue qui devait le conduire là où l’ex-maison de Cho se trouvait, lorsqu’il entend des tirs de blaster, des moteurs de motoJet et des cris des passants d’une des rues parallèles à celle qu’il empreinte.
Et c’est en allant voir ce qui se passe, qu’il réalise que des membres de la République Galactique et de la police locale pourchassent un adolescent. Sans réfléchir, Dexter vole à son secours en sortant son blaster et tirant sur les poursuivants. Il rejoint et protège, le jeune humain. La course poursuite dura plus d’une heure avant qu’ils ne trouvent un abri temporaire dans un lieu que Dexter connaissait depuis son enfance. C’est là, qu’il fait connaissance avec l’humain. C’est un Nabien du nom de Declan Ballantine qui lui explique est sensible à la Force et que parmi les poursuivants, il y a un chasseur de Force du nom de Brian Emerson, un natif de Coruscant.
Dexter et Declan parviennent à survire quelques jours mais retourner au MynockII est plus compliquer que prévu car il est sous bonne garde. C’est au bout du quatrième jour, que Emerson les rattrape et blesse Ballantine à la jambe. Dexter voulu l’aider, mais Brian a compris que le Besalisk est lui aussi un sensitif de la Force et qu’il a déjà appris à l’utiliser. Pour que Dexter ne se rende pas, Declan parvient à s’échapper, mais Emerson lui tir dessus et Dexter est impuissant lorsqu’il voit Declan tombé dans un ravin. Le Chasseur de Force tir alors sur le Besalisk qui est blessé au bas supérieur gauche. Une nouvelle cours poursuite les emmène dans une des forêts humides de la planète qui est proche des marais. Et alors que Dexter pense avoir échappé à un prédateur, il tombe nez à nez avec un Veermok.
Le souvenir de cette rencontre lui fait ressentir encore la douleur de son bras arraché. Sans l’intervention d’un Guilder, Dexter serait probablement mort aujourd’hui.
[Fin mode Souvenir]
La tête posée sur le carreau et la main droite supérieure sur l’épaule gauche supérieure, Dexter réalise combien Wilko a raison, il ne doit pas les aider.
Tout d’un coup, un bruit dans la salle d'opération se fait entendre. Le Besalisk se retourne et fixe la porte qui ne s’ouvre pas. Il est certains que l’on touche du matériels et des bruits de pas. Dexter regarde autour de lui, il ne semble pas avoir d’autre issu. Il se tourne vers la fenêtre est essaye de l’ouvrir. Lorsqu’il trouve le mécanisme d’ouverture, la porte derrière lui s’ouvre.
? – Mais que faîtes vous là ?
La SUITE EN P 76
Ce message a été modifié par Padme111 le lundi 02 octobre 2017 - 21:36lundi 10 juillet 2017 - 09:46 Modification Admin Permalien
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Kaarde
17496 Crédits Modo
Les choses ne sont jamais simples.
Il aurait fallu simplement venir à la prison, se présenter, serrer quelques mains, et rencontrer Kiara Solemn. Mais non, penses-tu ! Trop facile ! Il fallait que l’expédition se fasse en plein milieu d’une bataille. À ce stade je ne serais même pas étonné si une armée de shaax nous tombait dessus.
Comme prévu Mara avait volé en rase-motte au-dessus du complexe pénitencier, en évitant quelques tirs de défense. J’avais sauté de la rampe d’embarquement et roulé sur le toit sans me faire remarquer. Les forces de la République n’avait pas encore atteint les lieux, mais l’alarme de la prison tonitruait autour de moi.
Moi (au comlink). - Atterrissage réussi. Je commence mes recherches. Où en est la République ?
Mara (com). - Elles se dirigent droit vers le complexe. On n’a que cinq minutes d’avance.
Je plongeais dans la Force. Elle était là ! Kiara Solemn, ou du moins une personne sensible à la Force et plutôt inquiète. Elle était entourée d’autres personnes, et plutôt loin dans la base.
En tâchant d’être aussi discret qu’une ombre je recherchai une entrée. Les sentinelles devaient bien avoir un accès au toit quelque part !
Je progressais tout en désactivant les caméras sur mon passage avec le pouvoir d’ionisation. Enfin je trouvai un accès à un turbolift fermé. Mais il fallu que les bombardiers de la République choisissent ce moment pour attaquer ! Une escadrille de chasseurs Aile-Y fondit sur le pénitencier en lâchant ses bombes, me laissant tout juste le temps de me jeter à couvert et de me protéger la tête. Après une série d’explosions assourdissantes je me relevais couverts de gravas.
Moi. - Bombarder une prison… Ils ne sont clairement pas venus jouer les libérateurs.
Je me tournai à nouveau vers le turbolift. En raison du bombardement celui-ci était à présent barré par une lourde porte blindée déployée d’urgence. Je n’allais pas pouvoir entrer seul. Mara et Ange devraient m’aider.
Moi. - Les filles, les choses se corsent, ici. Je vais avoir besoin d’une aide extérieur.
Ange (com). - Tu n’as pas d’accès ?
Moi. - Si mais il est barré par une porte blindée fermée magnétiquement scellée. Tant qu’il y a du courant je ne peux pas la bouger avec la Force, et le système est contrôlé de trop loin pour être saboté par ionisation.
Mara (com). - Il faut l’attaquer au sabre laser !
Moi. - Je préférerais éviter. Autant qu’on sache il y a peut-être un traître dans cette prison qui est responsable de la venue de la République. Si je révèle trop vite ma présence je prends le risque d’attirer une meute de shaax.
Ange (com). - Qu’est-ce qu’il faut qu’on fasse ?
Moi. - Je voudrais que tu entres dans le complexe par l’entrée "normale", et que tu m’ouvres de l’intérieur.
Ange (com). - Plus facile à dire qu’à faire. Et j’entre comment ?
Moi. - Tu pourrais user de ton charme.
Ange (com). - Je te rappelle que je suis aveugle ! Comment je me dirige seule, et comment je coupe le système, hein ?
Moi. - Eh bien…
Ange (com). - … Oh put… !mardi 11 juillet 2017 - 10:50 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
28876 Crédits
Utilise ton charme.
Sans la vue.
Elle se mit à rire jaune quand il coupa la communication, dépitée par la situation insoluble dans laquelle elle se trouvait. Naberry était sincère et c’était sans doute le pire. Néanmoins, il lui fallait trouver un moyen de les sortir de cette impasse. Sans ses yeux que la Force, aussi puissante soit-elle, ne pouvait remplacer.
Elle entendit Mara ravaler sa salive.
Un sourire se dessina sur son visage.
Mara : J’aime pas quand tu me regardes comme ça.
Ange, en fouillant dans sa poche : Rassure-toi, ce n’est pas toi qui va dans la fosse aux Nexus. J’ai besoin que tu restes ici pour nous sauver la mise.
Mara, septique : Tu comptes vraiment aller là-dedans ? Toute seule ? Ange, je ne suis…
Ange, lui coupant la parole : Y aller, oui. Toute seule, non.
Elle tendit dans le vide son datapad que Sarkin prit entre ses mains.
Avant qu’elle ne lui pose de question, Ange lui ordonna plus qu’elle ne la pria d’aller sur Holonet et de récolter toutes les informations publiques qu’elle avait à sa portée, en commençant par le directeur, un certain Al Brand.
Ange, à moitié présente : Il ressemble à quoi ?
Mara, apparemment peu emballée : Pas ton genre. Un blond, pas très grand, un peu de ventre, pas… Il n’est pas laid mais…
Ange, faisant la moue : Ses vêtements, décris-moi ses vêtements.
Mara : Sur toutes les photos que j’ai vues, il était bien habillé. Costume trois pièces.
Ange : Un symbole sur sa veste ?
Mara, tournant la tête et marquant un temps : Là, ça devient…
Ange, haussant le ton : SARKIN !
Mara, sur la défensive : Okay, okay… On dirait une petite pyramide… avec une couronne de… laurier ou un truc qui y ressemble… Je crois que j’ai déjà vu… Enfin, je sais plus…
Un frisson parcourra le corps de la Corellienne et elle se laissa envahir par cette excitation qu’elle n’avait pas ressentie depuis maintenant une vingtaine d’années. Ses instincts. De chasse. Si elle n’aimait pas spécialement l’argent et le luxe, elle pouvait le flairer et, surtout, se fondre dans la masse… Miss Lupin n’était donc pas morte sans ou, désormais, avec la Force.
Ange, son pouls s’accélérant : Des photos familiales ?
Mara lui confirma qu’elle en avait vu plusieurs. Elle insista ainsi pour en apprendre le plus qu’elle le pouvait et demandant ensuite à l’ancienne Jedi de vérifier le contenu de son datapad. Une vague de satisfaction se saisit alors d’elle. Wes avait fait du bon boulot :tout était en place et obéissait au seul son de sa voix.
Il ne lui restait qu’un dernier détail.
Elle s’empara de son comlink et, après une brève hésitation, composa la nouvelle fréquence codée du Quartier Général avec une certaine appréhension. Ce dont elle avait besoin dormait paisiblement dans son vaisseau mais, sans la Guilde, elle restait impuissance.
Ange, entendant qu’on avait décroché : Ici Solo. Wes… ?
Une voix, qu’elle reconnut comme celle d’Hoza : Tonton Wes n’est toujours pas disponible. Je peux faire quelque chose pour toi ?
Ange : J’ai besoin d’une identité.
Hoza, après un temps : Je ne peux pas m’en occuper moi-même. Je supervise l’aménagement de la base mais je peux transférer ton appel aux services d’espionnage.
Il n’attendit pas son aval qu’une seconde voix, masculine, lui indiqua qu’il avait précédé sa demande.
Une voix masculine : Qu’est-ce que je peux faire pour vous, Solo ?
Ange : J’ai besoin d’une identité. Maintenant.
La voix masculine : Quel genre ?
Ange, après une brève réflexion : Genre haut-placé, républicain. Département de la Justice ? De la Finance ?
La voix masculine, avec un petit rire : J’fais pas dans le miracle en si peu de temps. Ca prendrait des jours de tout falsifier et l’intégralité du système n’a pas encore été réinstallée.
Ange, après avoir juré : Il me faut quelque chose qui brasse beaucoup d’argent pour ferrer un très gros poisson. Quelque chose d’indispensable. Armement ? Matériaux pénitenciers ?
La voix masculine : Système de sécurité ?
Ange, charmeuse : Là, on va bien s’entendre.
La voix masculine : J’ai ça sous le coude. On a des actions chez VeryTrèsSûr. Majoritaires, d’ailleurs. On peut vous faire passer pour une actionnaire en un rien de temps. Votre identité et inonder holonet de votre présence, la routine, en somme.
Elle l’entendit marmonner pour lui-même, fait lui prouvant qu’il était déjà en train de transformer de l’invisible en concret.
La voix masculine : Amélia Clark.
L’homme l’avait briefé pendant qu’elle se préparait et ajustait son costume sous les commentaires mi-septiques mi-gênés de Mara.
Ange, tournant sur elle-même : Ca te paraît crédible ?
Mara, bafouillant : Ca… change…
La Corellienne passa un doigt sous le col de sa veste de tailleur puis sous celui de sa chemise qu’elle avait suffisamment déboutonnée pour ne pas paraître étriquée – trop peu à son humble avis. En vingt ans, elle avait refusé de sacrifier à l’usure la majeure partie de sa garde-robe, celle qui n’habillait pas Ange Solo mais les différentes facettes d’une profession faite d’observations et de noms d’emprunts en vue d’acquisitions aussi illicites qu’esthétiques. Aujourd’hui, elle espérait juste que sa nouvelle apparence ne serait pas trop… classique pour ne pas dire désuète.
Instinctivement, ses mains glissèrent sur le vide qu’avait laissé son éternelle ceinture. Pas d’armes. Non, pas ses armes, seuls deux couteaux de combat en matière organique fermement fixés à l’intérieur de sa cuise. Elle se sentait nue, désespérément nue.
A cette seule pensée, une désagréable sensation de panique s’empara d’elle. Ses doigts se mirent à convulser tandis que l’eau s’agitait. Les chuchotements s’intensifiaient. Elle inspira et s’immergea davantage dans la Force. Ce n’était pas le moment de tout foutre en l’air.
Elle ajusta son oreillette, invisible, technologie Vong, au fond de son oreille, et la micro-caméra cachée dans l’une de ses boucles d’oreille ; toutes deux prévues pour ne pas affoler les détecteurs du centre pénitencier.
A défaut d’avoir de pouvoir se servir de ses yeux, elle aurait ceux de Mara.
Une dernière vérification et elle sortit, prête.vendredi 08 septembre 2017 - 23:46 Modification Admin Permalien
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ProjetT
6493 Crédits
Les jours suivant se ressemblèrent pour le clone.
Avec l’accord de Sol’As, j’occupais le laboratoire et le maintenait verrouillé en tout temps. Seul Sol’As, ayant vu les notes papier et l’accord de Kaarde, était au courant.
Entre ses quarts à l’infirmerie, ses séances avec Sol’As, un peu d’entrainement, et quelques heures de sommeil, le clone passa tout le reste de son temps à tailler des cristaux seul dans le laboratoire. Il créa des combinaisons différentes, toujours autour d’un fragment de Ruusan, sa capacité de concentrer la Force étant un des éléments centraux.
Deux semaines de travail plus tard, le clone avait créé 140 marqueurs, tous portant une combinaison différente de cristaux ou une position différente de ceux-ci. Chacun pouvait être reconnu individuellement. 120 jedis, plus les 5 nouveaux, et 15 suppléments – qui pourrait être proposé à quelques personnes clés comme Ange, ou pour couvrir de potentiels nouvelles recrues à venir.
Je présentais alors mon travail à Sol’As, qui l’accepta, puis me laissa lui injecter le marqueur. Nous convoquions alors Shina et Ellia pour leur expliquer et leur injecter leurs marqueurs. Nous allions avoir besoin de toute l’équipe pour la phase suivante.Nous nous étions accorde pour ne pas donner d’explication encore. Seuls Jorus et Aynor seraient informés. Tout le monde allait être convoqué pour « un examen complémentaire post-hibernation et un vaccin ».
Nous allions vérifier le profil génétique de chaque Jedi, pour s’assurer s’il était bien celui qu’il était censé être. Nous expliquions le prélèvement par la nécessité d’optimiser le vaccin pour la personne, le dosage devant être précis. Mais au final, c’est le marqueur accompagné d’un léger antidouleur et un cocktail de vitamines que nous injections.
Les patients de l’infirmerie furent les premiers « traités ». Puis commença un défilé de tous les Jedi de la flotte, y compris les 5 nouvelles recrues.A la fin de l’opération, seul une vingtaine de Jedi, en mission, manquaient.
Jorus, de son coté, s’entraînait à percevoir chaque personne, et apprendre à identifier chacun à distance, en se basant sur le seul marqueur.
samedi 09 septembre 2017 - 01:51 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
18427 Crédits
Notre traversée à bord d’un grand cargo de la Guilde des marchands passe pour le mieux, à l’abri des radars et sondes spatiales. Le léger croiseur Gozanti navigue sur les routes commerciales comme à son accoutumée et prend un détour amical vers l’orbite de Taris pour faire un dépôt. Enfin, par dépôt, je veux plutôt parler de nous. Le Whipid marchand et capitaine du vaisseau m’avait demandé les coordonnées de là où nous voulions nous rendre alors je lui ai proposé de nous déposer à la station spatiale de Taris. C’est dans cette structure de relais que nous avons quitté notre hôte et son transport pour rejoindre un autre hangar. Celui où le Pégase Vengeur nous attendait.
Le super-Raider avancé nous accueille, R1-P7 aux commandes, et nous quittons l’orbite de Taris en moins de quelques minutes. La corvette s’éloigne et s’enfonce dans l’infini de la galaxie, en suivant des coordonnées que le droïde astromech a saisi sur le moniteur de bord. C’est en début de voyage que mon père et moi nous rendons dans le pont de commandement ; la lourde entrée s’ouvre et laisse entrer un vieil humain aguerri et fatigué ainsi qu’un jeune Jedi qui a remplacé sa veste militaire de chevalier Jedi par un manteau sans-manche de bure de cuir bleu. Perseus Arek prend peu à peu ses repères dans la salle quand soudain il porte son attention sur la petite humaine assise au sol, dos contre le muret de la baie vitrée. Même celle-ci est surprise de voir le vieil homme.
Perseus : - Reyn ? C’est bien toi ?
Reyn : - Papa !
Reyn se redresse rapidement et court en direction de son père, pour se jeter dans ses bras. Perseus serre la petite fille de tout son cœur, heureux de revoir un autre visage qu’il souhaitait revoir. Le câlin entre père et fille dure un moment, que je leur dois bien ça après vingt ans, puis l’homme soulève Reyn pour bien la porter, elle s’accrochant à son cou.
Perseus : - Galen, est-ce que tu sais que Reyn est… ?
Moi : - Ma sœur, oui. Je l’ai compris au moment où je tentais de la calmer lors de sa fin de sommeil cryogénique. Elle ne faisait confiance à d’autre parmi les Jedi que moi.
Perseus : - Sommeil cryogénique… c’est donc pour ça que Reyn me semblait encore jeune. Tonnerre de Tython ! Galen, il faut absolument que tu me racontes ce qu’il s’est passé ses dernières années.
Moi : - Bien sûr. Je commence par le début.
Je lui raconte les grandes lignes de notre péripétie depuis la crise de Rhommamool jusqu’à notre participation involontaire à la bataille de Myrkr. L’ex-général écoute attentivement et n’émet aucun commentaire sur ce que je lui relate ; il reste immobile et attentif sans remuer le moindre sourcil. Je me garde de donner des points de vue personnels pour rester objectif, à part pour le Temple Jedi et ma rencontre avec Reyn dans le dortoir des padawans abandonné. Je termine enfin mon récit, tandis que mon père repose sa petite fille au sol avant de se replacer face à moi.
Perseus : - Je comprends mieux pourquoi je ne voyais plus beaucoup de Jedi ces temps-ci. Et cette flotte fantôme vous a été providentielle à ce que j’entends, même si c’était celle de Maléfica.
Moi : - On a longtemps pansé nos blessures et nos esprits de cette crise qui nous a fait perdre tout nos moyens. Vingt ans à attendre, seize pour moi, que la Force soit plus apte à se laisser guérir et notre but de restaurer la Force sans attirer la République à nos trousses a pris un coup. Nous nous reconstruisons peu à peu, nous recrutons parmi les sensitifs encore vivants et je me suis dit que te retrouver me permettrait de revoir un membre encore vivant de ma famille. Et… maman va bien ?
Perseus : - Oui, ne te fais pas. Mais… je préfère te dire qu’elle n’est plus à la maison. Elle a fui notre maison qui a été détruite par l’armée pour ma trahison. Artheus Tarkin n’y est pour rien. Elle m’a contacté un jour et je l’ai aidée à trouver un lieu où elle se sentirait en sécurité. À présent, elle vit des jours heureux sur Phoenix.
Moi : - Si elle est heureuse et en sécurité là-bas, ça me va. On va pouvoir rejoindre la flotte Chu’Unthor dans quelques instants et on pourra connaître les nouvelles de la Chancellerie. Tu es prêt à nous dire ce que tu sais ?
Le vieil homme s’avance pour aller s’asseoir dans le fauteuil derrière moi, celui devant la borne de navigation Holonet du vaisseau. Une fois bien installé dedans, il lâche un long soupir fatigué.
Perseus : - Je n’sais pas.
Moi : - QUOI ?!
Perseus : - Galen, cela fait plus de dix ans que je n’ai plus aucun contact avec la Chancellerie. Bien que j’étais en relation avec elle et en bons termes vu ma position, Sat’sa Cki est devenue très réservée et ne montre aucun signe de volonté dans toute cette fichue tyrannie. Je le sens qu’elle est soumise à quelque chose ou quelqu’un, et j’aimerais l’aider. Mais le Haut Commandement a déclaré que j’étais un danger imminent pour le Sénat et eux. Bon sang, j’ai l’impression d’être revenu à la période où le premier Empire Galactique s’affiche. Mais maintenant, je ne peux que t’offrir des informations sur ce que je sais en tant qu’ancien membre du BSR mais je n’ai rien concernant l’intérieur du pouvoir central ni sur ce dénommé…
Moi : - Sovereign.
Perseus : - Oui c’est ça. Franchement... tu m’épates Galen. La Force est devenue si puissante en toi que tu es arrivé à lire mes pensées…
Moi : - Je n’ai pas lu dans tes pensées. J’ai simplement repris le nom que j’ai entendu de Kaarde Naberry, qui est encore et toujours Grand Maître de l’Ordre. Il a lui-même entendu ce nom prononcé par le Général Gunnar qui…
Perseus : - Attends, attends ! Vous avez rencontré le Général Gunnar ?
Je sens que dans sa voix il y a un brin d’étonnement et de nervosité ; mon père semble ne pas apprécier ce que je viens de lui révéler et j’aimerais savoir pourquoi.
Moi : - Pas moi, mais Kaarde et d’autres oui. Pas toi ?
Perseus : - Oh si malheureusement. J’ai fait sa rencontre peu de temps après l’assaut révolutionnaire que j’ai mené sur Taris. Le Général Gunnar, ce héros de la Rébellion actuelle, n’est pas l’homme que l’on croit véritablement : il est dangereux par sa nature discrète, ses méthodes de guerre contre la République sont tout sauf raisonnables et surtout il choisit ses alliés parmi ceux qui ont un sale cassier judiciaire ou moral. Il est impossible à lui accorder sa confiance.
Moi : - Qu’a-t-il donc fait pour que tu lui fasses tant de reproches ?
Perseus : - Le jour où il a entendu parler de mon combat pour la survie des sensitifs, Gunnar m’a demandé de le rencontrer et il m’a proposé de l’aider à renverser la République en lui fournissant des informations confidentielles sur le Sénat et la Chancellerie. Il a ajouté que mes connaissances dans la formation des chasseurs de Forceux lui permettraient d’améliorer son armée. J’ai refusé catégoriquement. Et il s’est mis en colère, me menaçant de me réduire en pièces si je ne lui donnais pas de quoi le renseigner sur ce mystérieux Sovereign. Finalement, il m’a laissé partir et je n’ai plus jamais eu affaire à lui. Cette expérience m’a permis de mieux choisir mes futures alliances.
Moi : - Je n’aurais jamais cru que tu avais refusé de faire partie de la Rébellion. Avec qui es-tu alors ?
Perseus : - Je pensais apporter mon soutien à la République de Ver’mer mais je crois que mon message a été détruit au moment où j’ai été capturé. Quant à la Coalition, je ne les ai aidé que lorsque mon aide était la bienvenue et toujours à titre indépendant.
Donc mon père est resté dans son propre camp durant toutes ces années. Et il a tenu le coup. Je ne peux qu’admirer encore plus cet homme qui s’est battu pour la démocratie, pour le pouvoir du peuple par le peuple, et pour la liberté.
Moi : - Et aujourd’hui… tu veux bien venir en aide à l’Ordre Jedi ressuscité ?
Le vieux général humain me fixe en méditant, comprenant que cette prise de décision est la même que face aux autres organisations en lutte contre la République.
Perseus : - Galen… Pendant longtemps, j’ai été un soldat de la République et j’ai eu à accompagner des Jedi dans leurs tâches, pour que des vies puissent continuer à se sentir libres et en sûreté. J’ai deux enfants… qui font partie de leur Ordre. (Long silence) Bien sûr que je vous viens en aide.
Je le remercie d’un sourire sa réponse et me dirige vers ma chambre de commandement pour me poser. Je sens que mon père se relève et semble m'observer comme s'il avait encore quelque chose à me dire. Je consulte à nouveau son regard et il semble me sourire. Il détache aussitôt un objet cylindrique de sa ceinture et il me le tend. Je prend volontiers l'objet en main et je l'examine en découvrant qu'il s'agit de mon tout-premier sabre-laser de manière officieuse : celui même avec lequel j'ai passé mes épreuves sur Ashla.
Moi : - Je croyais qu'il s'était désintégré dans la Force.
Perseus : - Je l'ai pourtant trouvé intact dans l'ancienne haute-chambre de la Tour Jedi, quand les sensitifs et réfugiés l'ont investie sous la vigilance de mon armée. Je l'ai reconnu de suite et je l'ai conservé... en espérant te le donner si je te revoyais un jour.
Je remercie à nouveau mon paternel pour son geste puis j'allume la lame bleue azur du sabre standard, illuminant de sa puissance issue de son cristal Katak, pour contempler une nouvelle fois l'arme de mon ancêtre. C'est sous la joie de retrouver cet objet chargé de souvenirs que je demande à R1 de mettre le cap sur la flotte Chu’Unthor.
Nous passons aussitôt en passage-lumière.Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 31 mars 2018 - 15:19Ce message a été modifié par galen-starkyler le jeudi 14 mars 2019 - 11:22Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 16:05samedi 09 septembre 2017 - 16:15 Modification Admin Permalien
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waren
16088 Crédits
Wobani, penitencier impérial
La sensitive regardait les gouttes d'eau tomber du robinet mal fermé, en attendant que les bombardements cessent, quand la Morue passa avec un étrange appareil . Il émettait un bruit à intervalles réguliére, comme un sonar, le directeur et Marcus rejoignirent le détenu. Il tendit le boitier.
La morue - Ça s'est mis en route tout seul. Je peut pas dire si c'est humain ou animal, mais ç'est dans le secteur sept, depuis sept minutes et ça n'as pas bougé.
Marcus - Peut être un bug de votre appareil, on as soudé les portes des blocs, installé des mines et des tourelles. Vous voulez vérifier ?
La sensitive - J'ai comme un mauvais présentiment, je sent quelque chose pas loin, mais je n'arrive pas à fixer une image..
Le directeur fit une blague comme quoi la prison ne possédait pas Holonet et qu'il fallait se rabattre sur le réseau Holoflix avec leurs séries rétro.
Nda. Salut à tous les fans de space prison break
mardi 12 septembre 2017 - 00:48 Modification Admin Permalien
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Ordo
20620 Crédits Modo
Garage du Rebel Spire - en hyperespace
L'excitation est à son comble. Une tension palpable, une griserie grandissante, l'appel du feu, du combat, le chant de la guerre.
Les trois Mandaloriens du clan Ordo se préparent à lancer leur assaut sur Mon Calamari. Ils vérifient leurs armes, s'assurent que toutes les fonctions de leur beskar'gam soient opérationnelles, révisent leur plan une ultime fois, tandis que de son côté, Keller médite et fait appel à ses ressentiments pour la république afin de renforcer sa volonté. Rien ne saurait les arrêter, pas même une armée de Quarrens.
La prison subaquatique d'Ego est réputée comme la plus imprenable de ce secteur et des secteurs alentours. Ses systèmes de sécurités uniques ne laissent pas de place à l'improvisation. La moindre erreur et nos sauveteurs seront oblitérés par la pression des profondeurs, ce malgré le port du beskar'gam. Cera Ordo ne veut rien laisser au hasard, il s'assure que tout le monde a bien compris son rôle.
Cera - Lorsque vous attaquerez Ackbarea, soyez extrêmement vigilants.
Ryff - Hey, ça fait quinze fois qu'vous nous le dites.
Cera - Je ne plaisante pas. S'il vous arrivait quelque chose...
Jayla - Je rêve ou vous vous inquiétez pour nous, mon oncle?
Cera - ... C'est surtout que je ne veux pas subir de nouveaux reproches de la part de Deanna.
Jayla - Ha...
Ryff - Faut pas vous inquiéter pour nous, nous avons la Force comme alliée!
Keller - Ne surestimez pas vos pouvoirs, vous n'êtes encore que des novices.
L'apprenti jedi noir sort de l'ombre et rejoint ses partenaires dans le garage. Il a l'air bien plus sombre que d'habitude, ce qui n'est pas peu dire. Cera envoie ses neveux au cockpit pour prendre la relève du pilotage automatique. Mon Cal n'est plus très loin.
Cera - Tu as terminé ta méditation?
Keller - Oui maître. Je suis prêt.
Cera - Tu devras faire attention à ces deux là, ils manquent encore d'expérience et cette mission est plus dangereuse que tout ce qu'on a entreprit jusqu'ici.
Keller - Plus dangereuse que notre attentat sur Kuat il y a deux ans?
Cera - On en est pas loin, et cette fois Spencer et Shae ne sont pas là.
Keller - Kof! Nous n'aurions pas dû les emmener. J'aurais pu m'occuper d'Ackbarea seul.
Cera - Il n'y a que par le champ de bataille qu'un Mandalorien s'accomplit. Ils représentent l'avenir de mon clan, ils doivent être en mesure d'affronter tous les dangers. Et puis, nous aurons le soutien du lieutenant Taishakuten sur place tandis que Thore occupera l'ennemi en orbite. Puis-je compter sur toi?
Keller - Ce n'est pas une bonne idée, mais je veillerai sur eux, faites-moi confiance.
Jayla (com) - Nous recevons une communication de la flotte de Verm'er.
Cera - Pas trop tôt. On arrive.
Dans la cabine principale du Rebel Spire, l'équipe du clan Ordo se ressert autour de l'holoprojecteur central renvoyant l'image du président Thore.
Thore - La Flotte va entrer en action. Suivez l'itinaire fournie jusqu'à Ackbarea, de là le lieutenant Taishakuten vous transmettra la position exacte de la prison d'Ego ainsi que le moyen d'y accéder. Ensuite, ce sera à vous de jouer. Ramenez-nous l'Amiral Hentonar saint et sauf.
Cera - Nous attendons votre signal. Bonne chance, Thore.
Thore - Que la Force soit avec nous.Ce message a été modifié par Ordo le samedi 16 septembre 2017 - 16:04jeudi 14 septembre 2017 - 16:07 Modification Admin Permalien
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Cole_PrCol
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Espace
Une cacophonie d'alarmes stridentes et de clignotements émanant des voyants du tableau de bord sur lequel il était affalé tirèrent Cole de son inconscience.
Les multiples stimuli, la conscience d'un danger imminent et la poussée d'adrénaline en résultant propulsèrent instantanément le Gotal en état d'alerte maximal. Apparemment, les toxines n'empoisonnaient plus son organisme.
Consultant les senseurs, il réalisa que le Moi, Génie avait dérivé pendant son évanouissement jusqu'à un champs d'astéroïde. Les roches martelaient à présent sans répit les boucliers qui s'affaiblissaient de seconde en seconde. Mais plus grave, le yacht filait vers un planétoïde de la taille d'une petite lune et la collision semblait inévitable.
Cole tira de tout son poids sur les commandes pour tenter de conjurer cette funeste perspective.
_ Allez ! Remonte ! Remonte... !
_ … J'aurais dû descendre...
*******
Nar Shaddaa, trois jours plus tard.
Cole regardait avec un mélange d'appréhension et de fascination la veine qui pulsait à un rythme effréné au dessus de l'arcade sourcilière de Krégovla. Le Dug contemplait sans autre réaction son vaisseau au milieu du toit duquel saillait un énorme bloc de roche. Le Gotal attendait avec fatalisme l'inévitable explosion de l'ingénieur, n'osant rien ajouter à son bref résumé des événements.
Une météorite de près de cinq mètres de diamètre s'était encastrée dans la partie supérieure du SoroSuub3000, ne créant par miracle pas d'autre brèche ou avarie. Après des réparations de fortune sur la plus proche planète, Cole avait pu rentrer sur Nar Shaddaa – même si le profil aérodynamique du vaisseau n'était plus ce qu'il avait été.
A la surprise de l'explorateur, le génie auto-proclamé haussa les épaules et déclara finalement avec une feinte bonhomie :
Krégovla – Ah bah ! Ca fait des années que je voulais installer une tourelle laser jumelle sur ce vaisseau. Au moins, le trou est déjà percé comme ça !
Puis, la menace clairement perceptible dans la voix du Dug :
Krégovla – Bien sûr, vous serez d'accord pour qu'à titre de compensation, vos futures commandes chez moi subissent une majoration de cinq cent pour cent... Et j'ose espérer que vous n'auriez pas l'indélicatesse de faire appel à un autre fournisseur... Cela pourrait s'avérer très fâcheux... Pour vous s'entend...
Cole soupira intérieurement et se contenta de hocher la tête. Heureusement qu'il avait payé d'avance son équipement et les prothèses du maalraas ! Il n'avait plus qu'à espérer n'avoir plus de sitôt besoin des services de l'ingénieur, surtout considérant l'état actuel de ses finances.
Krégovla – Bien. Nous sommes donc d'accord. Je vous informe à ce sujet que la première partie de votre commande est achevée. Je vous ai préparé un local pour que vous puissiez terminer de préparer votre nouvel équipement. En revanche...
Cole fut surpris de voir le Dug se tourner les pieds de gêne.
Krégovla – Pour l'armure que vous m'avez demandée, je dois vous informer que je ne pourrai vous la livrer en temps voulu, en dépit des éléments que vous avez bien voulu récupérer. Je me suis avisé que mes machines n'étaient pas adaptées à la manipulation de ces matériaux organiques. Il va me falloir concevoir et implémenter un nouveau programme pour rendre possible la confection de votre combinaison...
Cole, calme – Combien de temps ?
Krégovla – Je l'ignore. Dans le meilleur des cas, quelques jours suffiront. Sinon, ou si j'ai besoin de pièces détachées que je ne possède pas, cela pourrait prendre plusieurs semaines...
Cole soupira. Il avait l'impression que ces derniers temps, rien ne tournait comme il l'aurait voulu. Le Dug s'aperçut de la profonde lassitude peinte sur le visage du Gotal et poursuivit :
Krégovla - Votre médecin, ce Ganner, devrait arriver dans deux jours et demi. Vous devriez vous reposer jusque là. Je m'occuperai du fauve pendant ce temps, ainsi que des peaux et ossements que vous avez ramenés. »
Cole – Je vais faire ça.
L'explorateur se sentait épuisé après la tension des derniers jours. Rentrant au repaire local de la Guilde, il s'effondra sur le lit des appartements qui lui avaient été alloués et dormit dix heures d'affilée.
Il rendit ensuite visite au maalraas. L'animal avait été déplacé dans l'un des ateliers. Sur une autre cuve à bacta. Mais il semblait mal à l'aise au milieu de toute cette technologie et l'arrivée du Gotal parût l'apaiser. Pr'Col passa l'après-midi avec lui.
Comme prévu, Ganner arriva le lendemain. Il était tellement excité à l'idée de l'intervention qui allait suivre, pourtant des plus délicates, qu'il négligea d'examiner l'explorateur.
Le chasseur de nuit sentit que toute cette agitation le concernait, et commença à paniquer. Cole voulut le rassurer par des paroles apaisantes, mais le fauve manqua le mordre. Le maalraas restait un animal sauvage et, une fois de plus, Pr'Col s'interrogea sur l'avenir de la créature et la justesse de sa décision. S'en ouvrant à Ganner, celui-ci se contenta de déclarer qu'il y avait pensé.
Le Gotal ne put rien en tirer de plus. Il resta jusqu'à l'anesthésie du fauve, qu'ils endormirent au gaz. Puis Cole fut prié de quitter les lieux, ce qu'il fit, s'acheminant vers l'atelier mis à sa disposition.
Sur la table principale reposait trois objets principaux et un ensemble de pièces rassemblées dans un coin. Pr’Col s’intéressa aux premiers. Il prit d’abord un bracelet d’apparence anodine, mais forgé dans du phrik. Il ouvrit un compartiment caché, tira une fiole minuscule d’une poche intérieure de son blouson et en versa le contenu à l’intérieur avant de refermer le volet et de ceindre le bracelet sur son poignet gauche.
Il s’intéressa ensuite à la rapière, en phrik, elle aussi. Longue d’un mètre quarante, poignée comprise, elle ressemblait de loin à une longue aiguille avec un élégant entrelacs de métal en guise de garde pour protéger la main du porteur. Mais vue de très près, de face, il était possible de distinguer la forme d’étoile à huit branches de la lame. La pointe de diamant et duracier amalgamés était conçue pour pouvoir percer toute matière sauf les plus résistantes.
Cole sortit une seconde fiole, plus rebondie celle-ci, et remplit de son contenu une poire dissimulée dans la garde et dont partaient de minuscules canaux débouchant sur les rainures de la lame.
Restaient sur la poignée deux boutons actionnant un mécanisme simple mais qui créerait la surprise. Krégovla avait eu l’attention de fournir un baudrier de synthécuir et le chasseur le ceignit de façon à ce que l’arme pende à son côté. A son côté droit.
Il restait la pièce maîtresse, un autre bracelet, également en phrik mais bien plus massif, et présentant sur le côté extérieur une pièce de métal inélégante et rectangulaire faisant vaguement penser à un bouclier. Il devait d'ailleurs pouvoir en faire office, mais la surface protégée semblait ridiculement petite.
Cole ceignit le bracelet et appuya sur le déclencheur reposant désormais dans la paume de sa main. Dans un fracas de métal s'entrechoquant, le « bouclier » se déplia, s'allongea, se déploya, s'emboîta. Dépassant son poing fermé, une lame de phrik remontait à présent parallèlement le long de son bras jusqu'au dessus de son coude. Un dispositif à vibration s'activa produisant un léger bourdonnement. Il appuya une nouvelle fois sur l'interrupteur, et la lame reprit sa forme première.
L'explorateur disposait enfin de « serres » et d'un « bec » dignes de ce nom.
Il reporta ensuite son attention sur les objets restants. Son arbalète lui offrait une polyvalence appréciable, mais elle souffrait d'un temps de rechargement particulièrement handicapant. Il fallait parfois pouvoir agir en une seconde. Il avait donc demandé à Krégovla de créer des espèces de grenades aux effets divers dont le contenu dériverait de sa cueillette sur Dxun. L'ingénieur avait donc produit des demi-sphères de trois centimètres de diamètre que le Gotal, en dépit de son inaptitude mécanique, pourrait aisément emboîter et refermer une fois le produit actif intégré à l'ensemble.
Sortant de sa sacoche tout un ensemble de bourses et fioles, il se mit à l'ouvrage.
Il pensa une dernière fois au maalraas, sur la table d'opération et espéra que tout se déroulerait bien. Mais l'explorateur avait accompli tout ce qui était en son pouvoir, et le destin du fauve se trouvait désormais entre d'autres mains. Il pensa à Wes, Ange, Mara, et à la situation conflictuelle à la Guilde. Il ne s'était absenté que trop longtemps et devrait vite rentrer...
Au bout d'un long moment, sentant sa concentration se dissiper, il consulta l'affichage mural. Deux heures venaient de s'écouler en un souffle. Pour secouer l'engourdissement de ses sens, il alla acheter une boisson fraîche à un commerçant Mon Cal et effectua une courte promenade dans le quartier abritant l'entrepôt de Krégovla. Il se remit ensuite à la tâche.
Enfin, toutes ses bourses furent vidées et toutes les sphères reconstituées. Il disposait désormais d'un arsenal de grenades fumigènes, aveuglantes, au poivre, au gaz innervant ou hallucinogène...
Se sentant particulièrement las, il se restaura rapidement avant de s’effondrer sur un lit de camps. Il s'endormit vite, se faisant la réflexion qu’il avait besoin de beaucoup de sommeil, ces derniers temps.
********
Plusieurs heures plus tard, il s’éveilla en sursaut.
Cole se força à se lever et partit à la recherche de Ganner. Il le trouva dans un coin de l’entrepôt servant d’espace de détente en train de siroter un verre de liqueur Dug à laquelle Pr’Col n’aurait pas touché même si sa vie en avait dépendu.
Cole – Ganner ? Comment vas-tu ? Comment s’est passée l’opération ?
Un éclair s’alluma dans l’oeil du vieux médecin.
Ganner – VIVANT ! IL EST VIVANT ! MWAHAHA !
Le Gotal crut entendre un coup de tonnerre au dehors.
Cole – Parfois, tu m’inquiètes, tu sais…
« Mais si l’opération s’est bien passée, c’est une excellente nouvelle. Est-ce que je peux le voir ? »
Le vieux médecin acquiesça et l'emmena dans une pièce isolée et au calme. Le chasseur de nuit était retenu dans une cage aux barreaux d'énergie. Allongé à l’entrée du Gotal, le fauve se leva avec aisance en voyant son « sauveur » approcher. L’explorateur admira le métal laqué noir, lisse et harmonieux des prothèses remplaçant les pattes, une partie du poitrail et le côté gauche de la tête, et qui s’harmonisait avec la robe rouge de l’animal. Une lueur verte brûlait dans l’orbite gauche du cyborg.
Mais avec ses membres récupérés, le maalraas avait également retrouvé toute son agressivité et férocité. Il tenta de se jeter sur les deux hommes, déclenchant une tempête d'éclairs en percutant les barreaux de sa prison. Les deux Guildeurs reculèrent.
Ganner – J'ai pris sur moi de contacter Le Jardin Perdu de Taris. C'est un vaisseau-troupeau Ithorien. Ils viendront le récupérer demain matin.
Le premier réflexe de Cole fut de s'insurger de l'initiative de Ganner. Mais en regardant à nouveau le fauve écumant dans la cage, il sut que c'était sans doute le meilleur choix. Le maalraas était trop âgé, trop sauvage pour être domestiqué. Et ses implants lui interdisaient le retour dans un milieu naturel ordinaire. Ils nécessiteraient une maintenance régulière. Seule l'intégration dans une réserve naturelle contrôlée lui assurerait une fin de vie heureuse. Qui de plus aptes que les Ithoriens pour lui procurer cela ?
Pour autant cela restait un crève-coeur pour l'explorateur. Une boule dans la gorge, il déclara finalement.
Cole – Tu as eu raison.
Ganner le regarda un moment, comme agréablement surpris de sa réaction et hocha simplement la tête.
Ganner – Je garderai un œil sur lui. Intérêt purement professionnel, bien sûr.
Le lendemain, Cole n'assista pas au départ du chasseur de nuit.Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 16 septembre 2017 - 12:00Ce message a été modifié par Cole_PrCol le samedi 16 septembre 2017 - 12:02samedi 16 septembre 2017 - 11:59 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
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Je restai avec les enfants de Lidije et Tselos encore deux heures, mais à aucun moment je me sentis réellement à l'aise avec eux. Non qu'ils ne soient pas gentils, mais cette sensation aigüe d'être une parfaite étrangère me vrillait le coeur. Alors que lors de notre enfance, la seule chose qui importait était de rester soudés face à la cruauté des Death Watch, à présent nous étions séparés pour faire face à la cruauté de la vie.
Pourquoi tout était-il aussi compliqué ? Pourquoi la vie s'évertuait toujours à nous faire souffrir coup après coup, sans même nous laisser nous remettre de la dernière blessures ? Je pensais retrouver des personnes connues sur Mandalore, mais tous avaient radicalement changé. Mais ils n'étaient pas les seuls...moi aussi j'avais changé. Beaucoup changé. Pourquoi étais-je revenue sur Mandalore ? Pour régler une vieille affaire ? Même si je n'étais plus une dar'manda, je souffrais tout autant et peut-être même plus encore. Voir la haine que certains avaient pour moi m'avait, bien que je m'en défendisse, marqué.
Le jour se couchait doucement et la petite famille devait rentrer à son domicile. Je commençais également à ressentir une certaine fatigue quant aux évènements de la journée, bien que cela soit plus de la lassitude. Aujourd'hui, je m'étais battue pour mon destin, littéralement mais aussi avec des mots, et je désirais plus que tout ne penser à rien. Ne pas penser aux épreuves qui m'attendaient pour prouver que j'étais une vraie Mandalorienne, ne pas penser à l'Ordre Jedi qui avait besoin de moi. Juste penser à Galen, à son sourire. J'étais sûre qu'il s'était encore fourré dans un pétrin insoluble, sinon ce ne serait pas Galen. Il me ressemblait, sur ce point : nous étions deux aimants à ennuis.
Deanna me proposa de dormir dans l'ancienne chambre des jumeaux. Quand j'y entrai, je constatai que c'était la pièce qui avait le plus changé : on aurait pu croire que cette chambre n'avait jamais été habitée : il y avait juste une couchette brune posée à même le sol. Avec un sourire nostalgique, je me souvins des nuits agitées quand je devais garder Ryff et Jayla, à l'époque où ils étaient encore des petits enfants. Ils n'auraient pas pu être plus différents aujourd'hui...
Moi : J'aurais tellement aimé que ça se passe autrement...
Deanna : Moi aussi...
Moi : Nous aurions pu être une véritable famille... Nous aurions pu être heureux... Et au lieu de ça nous avons le malheur et la mort.
Deanna : Il n'appartient à nous de le changer. Nous vaincrons, un jour ou l'autre.
Moi : Et alors ? D'ici là, combien de personnes mourront ? Et la vie de combien d'autres sera t-elle détruite ? Combien de temps avant que la guerre ne recommence ?
Deanna : La guerre est un élément naturel de la vie, comme l'est la mort. Tout le monde naît et meurt, et entre ces deux évènements nous nous battons pour ce en quoi nous croyons. Mourir en se battant pour ce en quoi on croit, n'est-ce pas la plus belle mort qui soit ?
Moi : Certes... En tout cas, bonne nuit, Deanna.
Deanna : Bonne nuit, Kinsa. Repose-toi bien.
Une fois seule, je m'assis sur la couchette et m'appuyai contre le mur en repensant à ce que j'avais dit à Deanna. Allais-je un jour pouvoir avoir une vie heureuse ?
Je me donnai une claque mentale. Du nerf ! Me souffla ma petite voix intérieure. Cela ne servait à rien de m'apitoyer sur mon sort, ni de ressasser le passé. Ce qui était arrivé était arrivé, et qui savait si je n'avais pas laissé le pire derrière moi ? Avec le retour des Jedi, notre retour, la probablité de victoire contre cette soi-disant République avait considérablement augmenté. Unis, nous réussirions à triompher et le paix règnerait de nouveau sur la galaxie. L'Ordre Jedi se reformerait, renaissant de ses cendres tel un phénix, encore plus déterminés qu'auparavant.
Il était temps que je recommence à envisager l'avenir sous un jour favorable, comme je le faisais avant Rhommamool. J'étais une padawan alors, depuis j'avais grandi et mûri mais j'étais toujours la même personne, la Kinsa qui en son fort intérieur espérait de tout son coeur, de toute son âme que tout finirait bien.
Rassurée par cet élan d'optimisme, je décidai de contacter Galen. Il devait sans doute se demander si j'allais bien, et si j'avais réussi à régler mon "affaire". "L'affaire Talik"... J'eus un sourire amusé. Au moins j'étais assurée que ce nom resterait célèbre parmi les Mandaloriens ! Le Tythonien répondit presque immédiatement à ma communication holo, il devait guetter un signe de ma part.
Galen (holo) : Kinsa ! Comment vas-tu ?
Moi : Bien. Enfin, quelqu'un a essayé de me tuer, mais je crois que ces derniers jours ça devrait être devenu une habitude pour moi.
Galen (holo) : Quelqu'un a essayé de te tuer ? Qui ?
Moi : Le fils d'une des victimes de mon père.
Galen (holo) : Mais...toi tu ne lui as rien fait, si ? C'est ton père qui lui a causé du tort, non ?
Moi (amusée) : Galen, rappelle-moi de te donner un cours sur les Mandaloriens, à l'occasion. Et toi, comment vas-tu ?
Galen (holo) : Figure-toi qu'on a essayé de me tuer aussi, il faut croire que c'est vraiment la routine. Je suis allé à la recherche de mon père, et, pour te passer les détails, je l'ai trouvé dans une arène de Cinnagar, pour cause de trahison envers la République. Mais maintenant il est sain et sauf. Nous le sommes tous les deux. Tu as réussi à réintégrer les Néo-Mandaloriens ?
Moi : Difficile à dire... Disons que je suis en sursis, et c'est déjà un miracle. Si Davrel Skirata était toujours Mand'alore, j'aurais dû détaler en vitesse avec des soldats derrière moi, vu comment il a réagi.
Nous parlâmes encore des longues minutes, lui me contant les détails de son expédition sur Cinnagar, de la course-poursuite avec Fanny Keto la Chasseuse de Forceux, moi lui expliquant comment j'avais réussi à convaincre le Conseil Néo-Mandalorien. Parler avec quelqu'un qui, même s'il ne me comprenait pas totalement, était de mon côté sans conflits d'intérêts, me fit du bien. Sur Mandalore, même Deanna ne compatissait pas à ma situation.
Puis, après avoir convenu de donner de nos nouvelles respectives régulièrement (je n'avais aucune idée de jusqu'à quand mon séjour sur Mandalore durerait), je coupai la communication et me préparai à dormir. Mon corps, encore endolori de ses récents combats, fut heureux de se coucher et de prendre un peu de repos. En quelques minutes, j'étais endormie.
Pour une fois, mes rêves furent plus paisibles qu'à l'ordinaire. Peut-être l'air de ma planète natale éloignait-il les cauchemars issus de mon passé ; à moins que ce soit cette brusque claque mentale que je m'étais donnée pour me remotiver. Je rêvai de choses ordinaires comme une personne ordinaire : des Banthas verts qui poursuivaient des parts de uj'layi sur Kamino. Complètement idiot, mais c'était mille fois mieux que de revivre des épisodes traumatisants de ma vie.
Le lendemain matin, je m'éveillai alors que le soleil n'était pas encore levé. Une vieille habitude, se réveiller avant l'aube. Depuis toujours, mon corps n'avait pas eu besoin de beaucoup de sommeil pour se reposer, et quand j'étais en mission cela m'était bien utile. Après m'être levée, je méditai, comme à mon habitude. Ressentir de nouveau pleinement la Force lumineuse me faisait toujours autant de bien. Ces moments de méditation bénis où je vidais mon esprit de tout souci, ne me concentrant que sur ma respiration et sur la Force qui coulait en moi, m'étaient nécessaires.
Alors que j'étais profondément plongée dans la Force, des images sans queue ni tête s'imposèrent brusquement à mon esprit. La vision fugace d'un homme chauve en train de se noyer céda aussitôt sa place à deux silhouettes qui s'effondraient. Un autre flash me montra pendant une fraction de seconde une planète maritime, avant que tout ne disparaisse et que j'ouvre les yeux. Le tout avait duré moins de trois secondes, je n'avais pas eu le temps de reconnaître quoi que ce soit et pourtant mon coeur battait la chamade. Je sentais que c'était important, que la Force avait voulu me montrer quelque chose, mais quoi ?jeudi 21 septembre 2017 - 13:24 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Ange Solo n’existait plus.
Elle avait cessé de songer à ce col qui lui enserrait fermement la nuque, à ce chemisier boutonné consciencieusement qui l’étouffait et à cette paire d’escarpins qui lui entravait la célérité de sa démarche usuelle. Sans oublier la perruque blonde platine et les lunettes de soleil.
Elle était Amélia Clark.
Élégance, raffinement et diplomatie.
De la haute couture, un sac à main, un sourire enjôleur et elle pénétra dans la forteresse de ferrobéton sous le regard lointain mais non pas distancé de Sarkin. Elle se suppléait à la Force dont se servait la Corellienne pour guider ses pas, la vue toujours vacillante, avançant dans un nuage ouaté et lumineux sur lequel se projetaient des ombres. Les choses s’amélioraient, lentement, trop lentement au goût de Solo.
Elle bavassait et plaisantait avec cet homme qui la conduisait auprès du directeur de la prison. Son identité avait été vérifiée : conforme. La Guilde, cette faiseuse de miracles. Toujours, vingt ans après.
Et on l’installa, on s’excusa. Elle devait sans doute attendre quelques minutes. M. Brand n’était pas disponible de sitôt : elle n’avait pas prévenu de sa visite. Elle dévoila poliment ses dents : il n’y avait aucun problème.
Et l’homme partit.
Solo quitta une fraction de seconde son masque figé, le temps de souffler.
*Mara, à l’oreillette : Lui, il avait faim.*
Ange, sans articuler : Le self-control d’Amélia Clark l’a sans doute privé d’un nouvel orifice sculpté à coups de talon aiguille. Tu as quoi pour moi ?
*Mara : Hormis un éphémère strabisme convergent vers ta personne, rien. Tu as passé un poste de contrôle. Deux humains et un Dévaronien. Ensuite un très long couloir. Trois portes coupe-feu. Des caméras. Partout.*
Ange hocha la tête. Elle n’avait donc pas le droit à l’erreur. Compte-tenu de son handicap et de l’omniprésence du regard d’autrui braqué sur elle, avoir recours à l’improvisation était à exclure. Elle espérait juste que Big Brother n’allait pas jusqu’à implanter des caméras dans son propre bureau. Elle sollicita la vigilance de Mara au moment même où la porte s’ouvrit.
Brand, le ton enjoué : Mademoiselle Clark, c’est un plaisir de vous rencontrer.
Ange, en se levant et retirant brièvement ses lunettes : Monsieur Brand. Le plaisir est pour moi. (Amélia lui adressa le sourire ravageur dont Ange avait le secret.) Vous permettez que je les garde ? La lumière de votre prison m’irrite la rétine.
* Mara : Quelle charmeuse. Et quel bouffon. Je plains sa pauvre femme.*
Brand, effleurant le dos de la Corellienne en l’invitant à entrer : Je vous en prie. Entrez, entrez.
*Mara : La chaise, juste à ta droite. Parfait. Je ne vois pas de caméra. Strabisme convergent.*
Pour toute réponse, Ange dévoila davantage la peau masquée jusqu’alors par sa chemise avec un naturel largement calculé sous un commentaire offusqué de Sarkin qui l’informait simultanément qu’aucune caméra n’était entrée dans son champ de vision. Puis, le directeur lui proposa un caf qu’elle refusa poliment.
Ange, posément : Je ne vais pas vous faire perdre votre précieux temps, Monsieur le directeur. Je vais aller droit au but. Le réveil des Jedi et la défaite d’une des flottes majeures de la République dans l’orbite de Myrkr mettent l’accent sur un point que beaucoup d’entre nous ont trop longtemps négligé. La sécurité, la sécurité des êtres peuplant cette magnifique galaxie, trop longtemps mis à mal par une poignée de charlatans aux pouvoirs extraordinaires, certes bien réels, mais qui ne rongent pas leur frein pour montrer leur prétendue supériorité à qui veut la voir et l’entendre.
La Force lui indiqua un changement d’attitude chez l’homme qui siégeait en face d’elle. Il parut soudain plus… réceptif. Elle devina, par l’ombre s’éloignant et les remous qu’il causait parmi les particules de l’air, qu’il avait changé de position. Mara le lui confirma. Il venait de s’enfoncer dans son fauteuil, une main sur le menton.
Ange : Vous avez entre vos quatre murs ces prétendus charlatans.
*Mara : C’est toi la charlatan.*
Brand : Et qu’est-ce qui vous fait penser ça cela, ma chère Amélia ?
Ange, se réjouissant de cette familiarité : Nous avons des amis en commun, des préoccupations communes. Je suis comme vous, Al, je préfère savoir la vermine en cage à défaut d’un un sac mortuaire.
*Mara : Mais tu es tellement convaincante. Vous me donnez la nausée, tous les deux.*
Amélia Clark dévoila un sourire sardonique tout en repoussant une mèche rebelle en arrière. Elle se sentait investie d’une mission quasi divine tandis que la Corellienne qui l’habitait s’immergeait instinctivement dans la Force, pesant chacun de ses mots, les faisant résonner d’une aura mélodieuse et emprunts d’une vérité transcendantale.
Ange : J’ai les moyens de vous assurer que ces raclures restent en cage pendant des années.
Brand : Mes cages, comme vous le dites si bien, résistent à tout.
Ange, laissant un petit rire calculé s’échapper : Pardonnez-moi, Al, mais j’en doute fort. Rien ne vous protège de la Force, rien. Si les Jedi décident de violer cette forteresse qui protège les gens honnêtes de cette peste confinée entre quatre murs, rien ne les arrêtera… ou presque…
*Mara : « huhu pardonnez-moi, Al ». Si je ne te connaissais pas ça me démangerait de t'en mettre une.*
Amélia Clark se pencha en avant, dévoilant un peu plus ce que renfermaient les quelques boutons toujours figés de sa tenue. Ange, quant à elle, fit glisser la propre conviction de son alter ego vers l’esprit de l’homme qui siégeait en face d’elle.
* Mara : Je sens ton corps assez tendu sous ses vêtements. T'es sûre qu'ils sont à la bonne taille ?*
Brand : Vous avez mon attention.
Ange : Un nouveau système de sécurité.
Elle ouvrit théâtralement son sac et en sortit en datapad relié à un mini projecteur holographique. Tout était vrai, partiellement vrai. Les plans qui défilaient devant les yeux captivés – selon les dires de Mara – du directeur étaient bien réels. Partiels, légèrement retouchés, mais bel et bien issus de la filiale VeryTrèsSûr que la Guilde possédait.
Amélia Clark commentait les avancées technologiques ajoutées à leur dernier modèle jusqu’à sortir le mot qui arracha une perturbation dans la Force à sa cible. Ysalamaris.
Ange, adoptant une posture de plus en plus à l’aise : Vous savez tout comme moi que ces créatures ne peuvent survivre à des années-lumière de leur environnement immédiat. Vingt années, vingt années, nous ont permis de modifier leur structure ADN. Ils survivent désormais quelques mois. Ce système (Elle pointa brièvement le vide.) couplé à la présence d’Ysalamaris que nous nous engageons à vous livrer systématiquement avant que les spécimens ne soient inutilisables ferait de votre prison un lieu impénétrable. Le tout, bien évidemment, contrôlable de votre bureau, ce qui ne vous a pas été possible jusqu’à présent. Nous savons, Al, vous comme moi, que la délégation n’est qu’un moyen d’assurer une dégénérescence du pouvoir centralisé.
* Mara : Avec ça, prépare-toi à avoir tous les défenseurs des espèces non-parlantes à tes trousses, ma vieille.*
La Corellienne s’immergea un peu plus dans la Force, envoyant de nouvelles vagues invisibles de sympathie vers sa proie. Elle avait placé ses mots : maintenant, il fallait le faire parler.
Brand : Je pense que nous allons nous entendre. Mais vous vous trompez sur une chose, ma chère Amélia, j’ai déjà le contrôle, ici, dans ce bureau.
Ange : Vraiment ?
Brand, se redressant : Je lutte déjà contre la dégénérescence d’un pouvoir centralisé.
Ange se sentit envahir par la satisfaction. Elle avait vu juste. Depuis le début.
Ange : Le pouvoir à portée de mains. Fascinant. Vous êtes vraiment un homme de goût.
Elle n’avait pas besoin de le voir pour deviner ses lèvres s’étirer largement.
Elle avait eu ce qu’elle voulait : l’information clef qui lui manquait.
C’était à elle de jouer.
Elle sonda la pièce : un bureau les séparait.
Ange, se détendant : On va pouvoir parler affaires. Plus sérieusement.
Son sourire s’était envolée tout comme l’existence d’Amélia Clark.
Ange Solo.
Elle était de nouveau Ange Solo.
Ange, menaçante : Je vais avoir besoin que vous désactiviez le système de sécurité.
Brand, hésitant : J’ai du mal à comprendre.
Ange, ne l’écoutant pas : Ca peut très bien se passer… Ou très mal se passer…
*Mara : Ange, sa main vient de bouger.*
Elle n’entendit pas la suite : elle avait bondi sur lui, par-dessus le bureau. Sa main gauche s’était glissée sur sa cuisse, la lame aussitôt appuyée contre le cou. Elle sentait le liquide vital de la carotide pulser. Elle l’enfonça davantage, assez pour sentir cette si familière odeur du sang.
*Mara : Ange, qu’est-ce que tu fous ?*
Ange : Ecoute-moi bien, le Dégénéré. Comment on désactive le système de sécurité de ton ordinateur ?
Brand, bafouillant : Qui… ?
Ange : Qu’est-ce que ça peut te f*utre qui tient le poignard ? C’est pas toi, c’est moi.
Brand : Je ne négocie pas avec les raclures… ta place…
Ange, appuyant davantage et sortant le deuxième couteau qu’elle plaça non loin de ses parties génitales : T’as déjà deux gosses. Ca ne devrait plus te manquer, je me trompe ? +
Elle sentit la panique envahir la Force, la sienne.
Elle inspira profondément, usant de toute la persuasion dont elle était capable.
Ange : J’suis pas réputée pour être patiente.
Brand : Qu’est-ce que tu crois qui va se passer ? Si tu me tues, on le saura bien assez vite. Tu pourras pas sortir d’ici.
Ange, faisant la grimace : T’as sans doute raison. Je pense qu’on a un autre point commun tous les deux : je pense qu’on tient à la vie et à celles de nos enfants.
Nouvelle vague d’inquiétude de l’homme qu’elle avait sous son joug.
Et de Mara.
*Mara : Ange… Qu’est-ce que tu fous, c’était pas prévu !*
Ange, glaciale : Je pense que j’ai touché une corde sensible. Elle est vraiment mignonne ta fille. Attends… C’est quoi déjà son petit nom… Dara, c’est bien ça ?
Elle le sentit gigoter et lui cracher à la figure.
Elle sourit.
Ange : Elle est absolument adorable. Sa petite frimousse. Ses boucles brunes… Six ans, c’est bien ça ? Mon mari en raffole… (Elle s’évertuait à continuer. Mara hurlait dans ses oreilles.) Tu voudrais peut-être lui dire bonjour… Tu sais, sans doute, une dernière fois. Tu l’as dit toi-même : tu ne veux pas céder. Je te fais juste profiter. Les cris des enfants, c’est vraiment ce que je préfère.
* Mara : Ange, arrête ! C'est quoi cette histoire ?!*
Elle rangea le second couteau et sortit son comlink de sa poche intérieure.
Ange, distinctement : Appelle la petite Dara.
On entendit alors trois longues tonalités, la respiration saccadée de l’homme, la frayeur dans la Force.
Et enfin une voix de gamine, lointaine, très voilée, à peine audible. On ne comprenait pas vraiment. Il eut des cris. Puis, plus rien.
Elle sentit une larme glisser sur sa main tandis que les cris dans son oreille s’intensifiaient.
Ange : J’ai qu’à rappeler et c’est fini. Dans quelques heures… peut-être plus… ou la garder vivante… J’hésite encore… ou tu parles.
L’homme explosa en sanglots.
Ange : Je vois qu’on se comprend, toi et moi, Al.
Brand, ravalant sa salive : Il faut que…
Ange : Nan, nan, nan, tu vas me faire voir. Je vais me relever. A la moindre entourloupe. C’est fini.
Brand, se redressant, le couteau toujours contre l’artère : Tu t’en sortiras pas comme ça, espèce de sal*pe.
Ange : T’en fais pas. Ca m’empêche pas de dormir la nuit, va. (Pressant le couteau.) Magne-toi.
Elle entendit l’homme pianoter.
Ange, à l’intention de Mara : Ca fonctionne ?
Brand, ne comprenant pas : Bien sûr, je suis en train !
*Mara : On dirait… Ange…*
Elle fit la sourde oreille à nouveau.
Brand : C’est fait.
Les lumières se mirent alors à vaciller et une alarme stridente à envahir la pièce.
Solo sentit une dangereuse vague d’adrénaline l’envahir. Elle ferma les yeux quelques instants, par réflexe.
Myrkr.
Sa concentration se fragilisa. Elle sentit les flots s’agiter violemment dans son esprit. L’eau montait, les voix, contenues, devenaient de plus en plus sonores. Elle se sentait perdre pied, de l’autre côté, de l’autre côté de la Force.
Elle inspira.
Une fois, deux fois, trois fois.
Elle tenait bon.
L’onde noire se calmait, s’apaisait.
Brand : Tu croyais quoi, sal*pe, que tout allait se couper dans donner l’alerte ? Dans cinq minutes, ça grouillera dans les couloirs. Ici, dans mon bureau. Tu sortiras jamais d’ici, tu entends, sal*pe ? Et quand tu seras enfermée dans une de ses cages à souris, je peux te garantir que la nuit…
Ange ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase. Elle rangea son arme, palpa le bureau et agrippa ce qu’elle estima être une lampe de petite taille. D’un puissant revers, elle en administra un coup juste bien dosé au niveau de la nuque du directeur qui s’écroula, inconscient.
Ange, se redressant et lui administra un puissant coup de pied dans l’arrière-train : Les types de ton genre, ça me donne la nausée !
Profitant de la panique générale, elle sortit en trombe du bureau, hurlant au premier venu que le directeur venait de faire un malaise et qu’il lui fallait des soins médicaux de toute urgence. Paniquée, elle agrippa le bras du quidam, ce dernier lui demandant de se calmer. Il héla un collègue qui se chargea de l’escorter jusqu’au poste de sécurité.
Près de la sortie.
Elle sourit intérieurement.
Sondant l’espace avec la Force, elle constata que la panique qu’elle avait créée avait poussé un des trois geôliers à quitter prématurément son poste. Quand son escorte la quitta, elle fit mine de céder à une crise d’angoisse, répétant qu’elle était claustrophobe et qu’elle n’avait plus à respirer, qu’il lui fallait de l’air. La Force l’aida à donner du poids à son pantomime, forçant un des hommes à la mener à l’extérieur.
Puis, elle l’assomma.
Et se mit à courir sous le cri des alarmes et des tirs de blaster qui fusaient dans sa direction.
Mais Ange avait la Force…. et Mara à ses côtés.
*Mara : Espèce d’inconscience ! Tu te fais canarder !*
Ange, en hurlant à perdre haleine tandis que Mara la guidait : Parce que tu crois qu’on avait le choix ! User de mon charme pour désactiver un système de sécurité ! C’était pas MON idée !
*Mara, hurlant : A terre ! Maintenant sur sa droite. Tu as un ravin et la forêt près de laquelle on s’est posé. Tu devrais pouvoir les semer : On parle de ce qui s’est passé là-bas ?!*
S’en suivit une série de reproches longue comme la liste de ses conquêtes.
Ange, essoufflée : C’est bon, je peux en placer une ? C’était du bluff ! C’était pas sa fille ! C’était la mienne !
*Mara : Quoi ?*
Ange : Mimi !
*Mara : TA Mimi ?*
Elle sentit une décharge pénétrer son épaule. Elle poussa un cri et des jurons.
Ange : J’m’y habituerai jamais… C’était Mimi… Un enregistrement… Quand elle était gosse…
*Mara : Mais t’es complètement malade ?! T’aurais pu me prévenir !*
Ange : J’ai improvisé, ok ? Jamais j’aurais touché un seul cheveu d’un gosse ! Tu me prends pour qui ?
*Mara : L’ancien Leader de la Guilde.*
Ange, ricanant : Même lui, il a des principes…jeudi 21 septembre 2017 - 21:39 Modification Admin Permalien
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