Le Temple Jedi 6 (page 66)
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galen-starkyler
18543 Crédits
Je regarde l’Arrow quitter le sol métallique du hangar et s’avancer vers la sortie pour se rendre hors du Tarentule II, dans l’océan interstellaire. Je regarde le vaisseau et Kinsa à son bord s’éloigner dans le noir pointillé d’étoiles, l’esprit préoccupé par ce départ précipité.
Kinsa Talik a décidé de se rendre sur la planète Mandalore, persuadée de retrouver son honneur et son identité qu’elle a perdue il y a vingt ans. Je me rappelle de ce jour où elle m’a raconté son désaccord et son opinion envers le précédent Manda’lor, un certain Davrel Skirata. Cet homme voulait avoir une confiance aveugle de ses soldats, y compris Kinsa, et il a osé la mettre dans le même panier que son père à l’époque. Les Mandaloriens n’ont pas changé depuis vingt ans, selon moi, et je pense que rien ne les fera changer. Mais qui suis-je pour juger un peuple dont je n’ai jamais visité la planète ? Kinsa est la plus placée pour régler des problèmes de Mandaloriens. Et je comprends qu’elle veuille se passer de mon aide.
Je suis toujours immobile, le regard fixé vers le point minuscule de l’Arrow dans l’espace, et je soupire. Je n’ai eu qu’un brève instant avec ma chère twi’lek mando après ma mission et la voilà repartie à nouveau. Reyn me rejoint peu après, comprenant que le vaisseau était parti.
Reyn : - Elle est repartie ?
Moi : - Ouais. Elle retourne sur sa planète natale.
Reyn : - Et pourquoi elle y retourne ?
Moi : - Elle est convaincue qu’elle peut se pardonner par les Mandaloriens, qui la considèrent comme une dar’manda. Une traîtresse, une étrangère. Y a pas pire déshonneur que ça. (Je réfléchis un moment, soucieux.) À part se faire insulter de lâche.
Reyn : - Je pense qu’elle arrivera au bout de son but. Je lui souhaite vraiment le pardon de son peuple.
Moi : - J’espère que tu as raison. En tout cas, j’espère juste que ce peuple guerrier aura un meilleur chef depuis le précédent.
J’espère surtout que ce Davrel Skirata aura perdu son titre de Manda’lor. Parce que si jamais il ne rend pas à Kinsa son identité ou qu’il l’a met dans une sale situation, je lui ferais la peau.
Reyn observe avec moi le ciel à travers la protection énergétique de l’entrée du hangar ; elle sent que je suis encore perturbé par la décision de Kinsa et elle n’hésite pas à me questionner.
Reyn : - Elle retrouvera aussi sa famille ?
Moi : - Ça, j’en doute. Kinsa a perdu sa mère il y a longtemps, ses amis la rejettent pour ce qu’elle est à présent, et son ancien maître n’a plus aucune confiance en elle. Il ne lui reste donc plus que son père, dont on ne sait pas ce qu’il est devenu.
Père. Ce mot me saute à la tête, telle une étincelle devenue une explosion multicolore de souvenirs.
Moi : - Papa !
Reyn : - Galen ?! Tu penses… ?
Moi : - Vite Reyn ! Suis-moi !
Je me retourne précipitamment et je cours vers le couloir du sas qui mène à ma corvette, la petite humaine sur mes pas. Nous parcourons le corridor et arrivons par la porte d’accès latérale gauche.
Le Pégase Vengeur, toujours arrimé au grand vaisseau, est resté dans l’état où nous l’avons laissé : propre, silencieux mais actif. Je pénètre sur le pont principal, salue R1 au passage puis j’entre dans ma chambre pour récupérer mon journal de bord.
Un livre fait de trois cents pages de papier blanc, entre deux couvertures de gros cuir noir avec une tranche similaire. J’ai commencé à écrire le jour où je suis revenu à l’Académie et depuis je n’ai pas arrêté. Je l’ai baptisé mon « sombre Livre des secrets ».
Je le récupère sur le lit et commence à le feuilleter en vitesse. Je trouve la bonne page puis je saisis mon holocommunicateur. Je compose, dans l’espoir qu’il répondra, la fréquence sécurisée et privée de mon père. L’attente est longue puis une image holographique commence à se former. Mais à mon grand regret… C’est un humain de quarante ans, blond et mince, dans un uniforme de gradé militaire blanc à bandes bleu royal… qui est au bout du fil.
??? : - Qu’est-ce que ceci ? Qui que vous soyez, vous êtes sur une ligne hautement sécurisée. Identifiez-vous immédiatement je vous prie.
Moi : - Rylon ? Ben Rylon, c’est vous ? Ça par exemple.
Ben Rylon : - Galen ?! Vous êtes en vie ? J’arrive pas à y croire. Cela fait un bail que je ne vous avais pas revu. Vous avez mûri, à ce que je vois.
Moi : - J’ai pas le temps ni l’envie de vous raconter comment je m’en suis sorti. Pourquoi êtes-vous sur cette ligne, Rylon ? Où est mon père ?
Ben Rylon : - Je me disais que vous me poserez cette question à un moment donné. Galen, nous vivons pour une époque bien sombre pour la République. Notre gouvernement est mal dirigé et son système s’est vu attribuer de nouveaux paradigmes. Je me présente à vous comme le nouveau commandant du Premier Escadron du BSR, à la place de votre père. Une promotion que j’ai… amèrement regretté depuis ce qui lui est arrivé.
Moi : - Que s’est-il passé ?
Ben Rylon : - Cela a commencé quand le Sénat a accusé l’Ordre Jedi de trahison et déclaré sa dissolution imminente. Perseus Arek, votre père, n’en revenait pas que les Jedi soient accusés de trahison comme ça mais il s’est dispensé de critiquer la décision du Sénat et il a obéi aux ordres comme nous tous. Lorsque la bataille de Rhommamool et celle du Chu’Unthor s’est terminée, on lui a ordonné de se lancer dans une double tâche visant à chasser les sensitifs à la Force et à former des personnes capables de vaincre des utilisateurs de la Force. En cinq ans, il s’est lancé dans une chasse-aux-sorcières et il a permis malgré lui la création de l’organisation des « chasseurs de Forceux ». Notre escadron a été envoyé sur tous les fronts les plus importants contre la Coalition, dans une guerre cruelle. Il a commencé aussitôt à remettre en cause les décisions du Sénat et a même demandé une audience privée avec la Chancelière. Audience qu’il n’a jamais eue. Peu après, il a commencé à protéger des sensitifs au lieu de les tuer. Le Haut Commandement de la République n’a pas aimé ça et a tenté de le faire arrêter pour haute trahison. Votre père ne s’est pas laissé faire et il a quitté délibérément son poste et sa fonction pour agir indépendamment, avec sa propre milice. Il s’est battu contre la République pendant de longues années et certains citoyens le voient comme un saint homme révolutionnaire. Pour ne pas dire, un monument de la vraie République.
Ainsi, mon agent de père a refusé de continuer de servir le gouvernement corrompu de la République. Je le reconnais bien là. Les valeurs telles que la liberté, la justice et la raison sont plus importantes pour lui que le devoir et la loyauté ; il doit avoir changé autant moralement que physiquement. En bon meneur, il a sûrement réussi à rassembler des partisans à sa cause. Mais, à entendre Rylon, il agit sans le soutien des autres gouvernements de la Coalition.
Je dois savoir s’il est encore en vie.
Moi : - Où est-il à présent ?
Ben Rylon : - Eh bien… Ces informations sont confidentielles, Galen. Mes supérieurs ont ordonné de tenir secret l’emplacement où votre père… a été mis en détention.
Moi : - Il est en prison ?
Ben Rylon : - Non, pas exactement. Je suis prêt à vous transmettre ces informations…
L’espoir renaît en moi. Mon père est toujours en vie et l’un de ses anciens subordonnés est prêt à me dire où il se trouve. J’ai enfin l’occasion de retrouver un autre membre de ma famille et d’apporter un atout pour notre ordre contre les forces de Sovereign. Si, du moins il sait quelque chose sur ce mystérieux ennemi.
Ben Rylon : - … Mais il faudra nous rencontrer dans un endroit plus discret et bien caché. En face-à-face. Je ne suis pas sûr que continuer cette discussion par comlink soit le mieux.
Moi : - Vous pensez qu’il pourrait y avoir une fuite ?
Ben Rylon : - Je suis actuellement dans mes quartiers. D’autres officiers de la République pourraient arriver à tout moment et nous surprendre.
Je réfléchis longuement à cette proposition. Cela fait vingt ans que je n’ai pas revu les membres de l’escadron de mon père et je doute de les reconnaître. Cela peut autant ressembler à un piège. Mais je me dois de le vérifier, même si je dois en subir les conséquences.
Kinsa est partie pour retrouver sa part de Mandalorienne. Moi, j’irai à la recherche de mon père.
Moi : - Entendu. Dites-moi où vous retrouvez, « commandant ».Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 04 juin 2017 - 20:49dimanche 04 juin 2017 - 20:45 Modification Admin Permalien
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Zadyssa
8788 Crédits
Bavarder avec d'autres jeunes de mon âge. Chose qui ne m'était plus arrivé depuis... bien trop longtemps. Quelques heures étaient passées depuis que j'avais appris qu'Ilan était désormais mon demi-frère. Cette nouvelle... j'avais toujours du mal à l'admettre. Sur le coup, tristesse et incompréhension avaient été les maîtres mots de ma réaction. Mais contrairement à toute attente, Kinsa était venue me trouver et avait su trouver les formules nécessaires pour me réconforter, sans compter l'étreinte. Je... ne m'étais vraiment pas attendue à cela. Tant d'attention de la part d'une personne que je connaissais seulement depuis un peu plus d'un jour... Et pourtant, si j'omettais le manque d'habitude de ce genre de bienveillance, le geste ne m'avait pas plus surprit que cela. Je devais bien avouer que le fait que je m'étais immédiatement attachée à elle et que j'avais l'impression de la connaître depuis plus longtemps que cela avait dû jouer.
Après avoir bien parlé avec Lysandre et Zokuron, j'allais retrouver Ilan. Il... y avait des choses à mettre au clair. Déambulant dans les couloirs, je laissai mon regard dériver partout aux alentours pour ne pas risquer de me perdre et fini par le trouver après une bonne heure de recherche ; il s'était bien caché, dis donc !
Le jeune homme était debout, adossé contre le mur, le regard au plafond et le comlink dans son poing. Quelque chose me disait qu'il avait eu plus d'une fois l'envie de le détruire. Je le sentais très bouleversé ; c'était différent de ce que j'avais ressenti.
Ilan, d'une voix lasse : Qu'est-ce que tu viens faire ici ?
Moi : Honnêtement, je t'avouerai ne pas en être sûre moi-même. Peut-être commencer par te connaître, et mettre certaines choses au clair.
Ilan : Tu veux donc revenir là-dessus ? Savoir comment je te considère ?Ilan avait l'air particulièrement amer...
Moi : Eh bien...
Ilan : Je suis désolé, mais ce n'est vraiment pas le bon moment pour en parler. Tu es peut-être déjà passée outre, mais moi, j'ai besoin de plus de temps.J'hésitai. Est-ce que je devais continuer tout de même ou attendre comme il me le demandait ? C'était évident qu'il n'était pas en mesure d'avoir un regard objectif sur ce que nous venions d'apprendre, mais... j'avais envie de savoir.
Moi : Est-ce que tu m'en veux ?
Cette question parut le surprendre, si j'en jugeai par son exclamation de surprise.
Ilan : Pourquoi je t'en voudrais ?
Moi : Je ne sais pas... parce que ton - notre père...Je ne finis pas ma phrase, consciente que si je la finissais, tous les efforts de Kinsa pour me réconforter seraient réduits à néant. Et je n'avais pas non plus envie de me replonger dans de vieux souvenirs. Ma mémoire photographique ne s'était pas manifestée, tout à l'heure, je ne souhaitai pas qu'elle le fasse maintenant.
Ilan : Si c'est tout ce que tu veux savoir, non, je ne t'en veux pas.
Moi : Très bien...Je me retournai, prête à partir, mais ajoutai quelque chose avant :
Moi : Ilan... je pense qu'on devrait oublier pour le moment tout ce que l'on vient d'apprendre. Je... ne sais pas ce que ça fait d'avoir une sœur ou un frère, mais si vraiment nous le sommes, alors la complicité se créera au fur et à mesure... avec le temps...
Il ne dit rien, mais je devinais son assentiment. Le laissant, je retournai dans la salle et y retrouvai avec plaisir Zokuron et Lysandre. Les deux étaient en pleine discussion avec une jeune Chiss.
Moi : Salut !
Ils me renvoyèrent la réplique et entreprirent de faire les présentations. La Chiss - récupérée par un certain Eckmül - répondait au nom de Cliga'Ohash'Emaa, plus simplement, Cliga Emaa. Elle allait bientôt avoir dix-huit ans et se savait sensible à la Force depuis ses douze ans. Du reste, elle était restée très évasive sur son passif. Comme nous tous, en fait. Lorsque nous nous connaîtrions mieux, peut-être y aura-t-il des confidences plus personnelles, mais pour le moment...
Cliga : Par qui vous avez été récupérés, vous ?
Moi : Par Kinsa Talik. Elle est repartie en mission, alors on ne peut pas te la présenter, c'est dommage...
Cliga : Tous ?
Lysandre : Oui. Zadyssa et moi ensemble, cela dit.Et la discussion continua longtemps. Je trouvai fort dommage qu'Ilan ne soit pas là, mais bon... J'espérai qu'il sera présent la prochaine fois. En attendant, j'avais hâte d'apprendre à mieux maîtriser la Force et tout ce qui en découlait !
lundi 05 juin 2017 - 19:27 Modification Admin Permalien
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baaaaaaal
8033 Crédits
La dernière action du Courtier a failli nous coûter cher.
Le retour des Jedi m’a peut-être rendu trop optimiste. J’avais oublié à quel point il était facile de retourner l’opinion contre eux, un stratagème que j’ai naguère utilisé moi-même. Il a toujours été difficile d’inciter les gens, surtout les plus malhonnêtes et les plus cyniques, comme les guildeurs, à se fier à des êtres mystiques dotés de pouvoirs surhumains, qu’on rencontre rarement au coin de la rue et qui prétendent vouloir aider leur prochain. Pourtant le fait est que les Jedi, dans leur grande majorité, sont ce qu’ils prétendent : les individus les plus altruistes qui soit. Exactement ce dont la galaxie a besoin en ce moment. Exactement ce dont J’AI besoin pour faire vaciller la République de Sovereign.
Mais ce dont j’ai besoin en ce moment, et je sais que je fais preuve de faiblesse, c’est de savoir Ange indemne et en sécurité.
Ange. - Gun’. Je… Je vais me reconnecter à la Force.
Baaaaaaal arqua un sourcil. Déjà il ne comprenait pas que quiconque puisse ne pas vouloir le pouvoir que conférait la Force. Lui-même avait cruellement souffert du manque de sa puissance, pendant ses deux années d’errance sur Coruscant. De plus il redoutait qu’Ange lui demande quelque chose de particulier.
Baaaaaaal (catégorique). - Et tu veux que je te forme ? C’est non.
Malgré la puissance qu’il lui avait apporté, l’ex-maître Sith connaissait trop bien le chemin du Côté Obscur pour souhaiter cette voie à un être cher. Mélanger sentiments et obscurité n’avait guère réussi à Dark Maléfica et Mirax. Surtout Maléfica.
Ange. - Hé, j’ai beau être une guildeuse, j’ai quand même une morale. Tu crois que je suis ici pour ça ? Vraiment ? Donc non, même si c’est toi je ne songeais pas à être formée par un Sith.
Baaaaaaal. - Alors où veux-tu en venir ?
Ange. - J’ai juste besoin d’un conseil… ça fait déjà presque trente ans que je n’ai pas été en contact avec la Force, à part quelques connexions éclairs, et là… c’est dur.
Baaaaaaal. - Mmmh… Si tu veux mon avis, se couper de la Force était une piètre idée à la base. Plus tu essaies de passer de temps sans elle, plus dur est le retour à la réalité.
Ange. - Tu ne comprends pas ce que c’est !
Elle aurait été n’importe lequel de ses apprentis Sith d’autrefois, Baaaaaaal l’aurait déjà douloureusement punie en l’accusant de faire preuve d’un orgueil démesuré. « Qui es-tu pour prétendre sentir la Force plus fortement ou plus péniblement qu’un autre ? Sois humble face à la Force et son pouvoir ! »
Et c’est justement son manque d’humilité qui avait conduit Baaaaaaal six pieds sous le Temple Jedi.
Baaaaaaal. - Explique-moi, alors. Tu ne gères pas le flux de pensées et d’émotions qui tu perçois autour de toi ? Ton empathie est exacerbée ?
Ange. - Non, ça on m’a déjà appris à gérer. Disons que, quand je laisse couler la Force… j’ai l’impression d’avoir un pied dans la tombe. Au moment de me reconnecter j’ai l’impression de passer du monde des vivants à celui des morts, et vice-versa. C’est… terrifiant.
Intriguant. Elle disait vrai, sa peur était palpable. Le cas d’Ange dépassait donc de loin celui du novice pleurnichard effrayé par le pouvoir de la Force.
Baaaaaaal. - Tu as pourtant fait carrière chez les Jedi. Pourquoi tu ne sais plus gérer ça ?
Ange. - Ça m'a pris des années, pour avoir un semblant de stabilité psychique. Petite, c'était différent. Complexe, mais pas à ce point. Peut-être une empathie exacerbée ou un truc du genre. Avec le recul, je te dirais que ce n'est pas apparu tout de suite. J’en ai pris conscience assez tardivement.
Baaaaaaal. - Peut-être lorsque tu te rendais également compte de ta surprenante longévité.
Ange. - … Tu penses que c’est lié à la… au truc de Palpatine ?
Baaaaaaal. - J’ai appris à penser à tout, au fil des décennies. Or nous savons déjà que cet événement a fait de toi une… anomalie vivante, sans vouloir te vexer. Il ne faut pas écarter cette possibilité... Tu ne m’as posé aucune question à propos de ma propre longévité, à propos.
Ange. - J’ai décidé de t’accepter tel que tu es, voilà tout. Peu importe si tu as allongé ta vie avec des techniques de Sith, en buvant du sang de padawan ou que sais-je, je ne veux pas le savoir. Je suis heureuse de retrouver mon Gunnar, et je ne veux pas qu’on m’enlève ça.
Un silence s’installa. Un silence chaleureux, suite à la dernière déclaration d’Ange, qui avait valeur d’étreinte. Voilà bien longtemps que Baaaaaaal n’avait plus ressenti une telle chose. Un instant il fut tenté de s’ouvrir à elle dans la Force. Mais maintenant que le Côté Lumineux était restauré le risque d’être perçu par un Jedi était trop grand. Il se retint. Il y avait trop en jeu. Ne surtout pas perdre de vue l’objectif.
Ange dut en prendre conscience. Elle essaya aussitôt de se défiler.
Ange. - Merci pour cette piste intéressante, mais… si tu n’as pas d’autre solution je vais, euh… je devrais peut-être...
Baaaaaaal. - Qu’espérais-tu comme conseil, au juste ?
Ange. - Un moyen de plonger autrement dans la Force, de… de … de voir autrement ma connexion avec elle.
Baaaaaaal. - Et si tu te reconnectes à la Force, de la façon qui t’arrange le mieux, qu’en feras-tu ?
Ange. - …
Baaaaaaal. - C’est bien ce que je pensais… Tu peux aller voir les Jedi, mais m’est avis que Kaarde tirera la même conclusion que moi.
Ange. - C’est-à-dire ?
Baaaaaaal. - Mon Ange… que tu le veuilles ou non tu es une sensitive à la Force. Tu ne pourras JAMAIS tourner le dos à la Force, pas plus que tu ne peux te servir d’elle pour simplement échapper à tes problèmes. Que ça te plaise ou non, elle nous réserve un rôle à tous, un rôle pour lequel personne ne peut se défiler… Tu ferais bien de l’accepter, si tu obtiens ce que tu cherches, et de te préparer à payer la dette.
Salut à tous les fans de chaleur !lundi 05 juin 2017 - 22:16 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
12884 Crédits
Lorsque je sortis de l'hyperespace et aperçus Mandalore, je ne pus m'empêcher d'avoir le coeur serré. Ma planète...elle semblait si petite, vue de l'espace ! J'étais née sur ce sol, j'y avais vécu jusqu'à mes treize ans...et cela faisait bien neuf ou dix ans que je n'y étais pas revenue. Pour moi. Car pour les autres, cela faisait plus de vingt ans. Je me demandais si Sundari avait beaucoup changé, ainsi que les personnes qui m'avaient connue.
Jaia était devenue Mand'alore, ce qui pour moi était une chance, car je n'étais pas sûre du tout d'être bien reçue. Il allait falloir que je retrouve la confiance des Mandaloriens, et ça n'allait pas être une mince affaire, j'en avais pleinement conscience. Mais il fallait que je le fasse : rien ne servait de repousser une échéance inévitable. Et puis, je n'étais plus l'adolescente rebelle d'avant. À présent, je comprenais le poids des mots et des actes. Étais-ce une erreur de tenter à nouveau de me rapprocher de mon peuple ? Je ne savais pas.
Très vite, je fus entourée d'une dizaine de chasseurs mandaloriens et R8 me prévint que je recevais une communication. Je m'empressai de répondre.
Voix : Ici Tev Belevan. Déclinez votre identité et le motifs de votre visite, ou nous faisons feu.
Moi (pour moi-même) : L'accueil est toujours aussi chaleureux, visiblement...(puis, à voix haute) Je suis Kinsa Talik. Je viens pour m'expliquer, pour clarifier une situation dans le brouillard depuis vingt ans.
Silence. Je n'aimais pas ce silence. Je connaissais un peu Tev Belevan, il avait été membre de la Résistance et c'était le père d'un de mes amis, mais vu la réaction de Freyler, je ne m'attendais pas à beaucoup de complaisance de la part de mes anciennes connaissances. Finalement, la communication reprit.
Tev : Nous vous escortons, Kinsa Talik. Ne déviez pas de la trajectoire indiquée ou nous ouvrons le feu.
Moi : Bien reçu.
Trop aimable... J'amorçai la descente. Dix minutes plus tard, je me posais sur une des aires d'atterrissage de Sundari, très peu rassurée. Je sentais que la confiance était loin de régner et même si je m'y attendais, cela me perturba un peu. Les regards méfiants que me jetaient les Mandaloriens quand je sortis de l'Arrow me pesèrent comme une chape de beskar. Toutefois, je tâchai de garder la tête haute.
Tev me détailla de la tête aux pieds. Il était vrai que j'avais changé... j'avais grandi, mes traits s'étaient affinés, ils avaient perdu de leurs rondeurs d'enfance. Mon expression non plus ne devait plus être la même.
Tev : Des explications ? Ce ne serait pas superflu...tu reviens ici, après vingt ans... Je dois admettre que tu as du cran, comme toujours.
Moi : Laissez-moi une chance... Vous me connaissez. D'ancienne résistante à ancien résistant : je vous jure que ce qui s'est passé sur Rhommamool...n'était qu'un enchaînement de circonstances malheureuses.
Il réfléchit un instant, tandis que je tentais de régulariser ma respiration. Et si il disait non ? Je ne saurais que faire. Il semblait pensif, réellement. Il se demandait probablement si j'en valais la peine ou non... Soudain, Tev avisa un des pilotes qui l'accompagnaient :
Tev : Lidije, mène-la à Mand'alore. Si elle veut s'expliquer, c'est le meilleur moyen. Et elle a intérêt à avoir des arguments solides...
Je ne bronchai pas tandis que Lidije s'approchait de moi. J'avais la désagréable impression que la Force faisait exprès de me mettre face aux personnes que j'avais connues pour qu'elles me rejettent ensuite...car Lidije allait probablement le faire, elle aussi. Mais il n'en fut rien. Aussitôt que nous sortîmes du champ de vision de Tev Belevan, elle enleva son casque, révélant un visage bien plus mûr que celui dont je me souvenais, mais toujours avec ses sempiternelles boucles blondes qui ne paraissaient pas avoir bougé depuis vingt ans. Et ses yeux bleus étaient toujours les mêmes, aussi. Sans que je puisse réagir, elle me serra dans ses bras.
Lidije : Kinsa ! Je n'espérais plus te retrouver ! (elle me lâcha). Tu as changé, dis donc !
Moi : Toi aussi. Ça fait du bien de croiser quelqu'un heureux de me voir...
Lidije : Ah...tu as vu Freyler ?
Moi : Oui... Il était avec Jaxx.
Lidije : Eh bien... Des fois je me dis que tu as bien fait de te planquer pendant vingt ans. Cette ambiance rend dépressive. Vraiment. Par moments, je me demande si l'époque des Death Watch n'était pas mieux...
Moi : Lidije !
Lidije : Tu as raison, je dis des bêtises... On était gamines à cette époque, on ne se rendait pas bien compte. Bref, pour te dire que c'est assez tendu ici. La République, la construction de la flotte suprême... Il y a des clans plus radicaux, qui font pression sur Mand'alore pour intervenir davantage, et d'autres plus modérés.
Moi : Je comprends... Tu sais, je voulais rester, pour me battre. Mais il fallait attendre vingt ans pour que la Force puisse être restaurée...des trucs de Jedi. Avant vingt ans on ne pouvait rien faire.
Lidije hocha la tête. J'étais soulagée qu'elle ne me fasse pas de reproches : au moins une personne... Mais mon amie était l'une des personnes les plus compréhensives que je connaissais, presque à égalité avec Deanna. Elle n'avait pas pour habitude de juger hâtivement, pas sans connaître toute l'histoire. Toutefois, elle la prévint :
Lidije : Beaucoup de Mandaloriens sont prêts à t'étriper à cause de ce que ton père a fait. J'espère que tu as fait des progrès en combat...
Moi : Je me débrouille pas mal.
Lidije : Tant mieux. Il y a quelqu'un...il doit avoir dans les trente ans. Excellent guerrier, membre du clan Orst. Son père a été tué lors d'une des attaques des Death Watch et le fils a juré de se venger à tout prix. Ne t'étonne pas si quelqu'un te saute dessus en te provoquant en duel...
Moi : Me voilà avertie...
Nous approchions du palais de Sundari. Il avait été partiellement détruit lors de la deuxième bataille de Sundari et avait été reconstruit depuis. Ce palais était un symbole en lui-même. Le siège du pouvoir sur Mandalore, quoi que soit ce pouvoir, d'ailleurs. La salle du trône était légèrement changée par rapport à vingt ans plus tôt, mais restait aisément reconnaissable. Plus belle qu'avant, moins rustique, mais toujours cette impression de gravité qui s'en dégageait. Au milieu de la salle, une femme en armure dorée était entourée d'une dizaine de Mandaloriens. Je reconnus les nombreux lekkus de Lemann Toe, ainsi que le visage inchangé de Deanna Ordo. Quelques autres m'étaient vaguement familiers, sans que je puisse mettre un nom dessus. Mand'alore se retourna.
Mand'alore : Kinsa. Alors, tu es revenue.
Moi : Jai... Mand'alore. Je suis venue présenter mes salutations...et des excuses.
Mand'alore : Ce ne serait pas superflu, en effet.
Elle se détacha du reste des Mandaloriens et s'arrêta juste devant moi.
Mand'alore : Vingt ans...au bout de vingt ans, l'enfant de Mandalore retourne sur Mandalore, non sans un lourd passé à traîner derrière elle. Comment justifies-tu cette absence et tes actes qui l'ont suivie ?
Alors que je prenais une longue respiration pour débuter mon récit, un homme s'exclama :
Homme : Mand'alore !
Mand'alore : Tu n'as pas la parole, Casev Orst.
Orst : Pardonnez-moi Mand'alore, mais il s'agit d'une question d'honneur.
Mand'alore : Très bien. Dis ce que tu as à dire.
Orst : Moi, Casev Orst, provoque en duel Kinsa Talik, pour qu'elle réponde des actes de son père et des siens, en protégeant un traître à Mandalore !
Lidije : Casev... Abandonne ça. La vengeance ne te mènera nulle part.
Moi : Non, Lidije, laisse-le. Il faut que cela soit fait. Il le fallait, un jour ou l'autre (résolue, je m'avançai vers lui). Moi, Kinsa Talik, j'accepte ta provocation. Mais seulement pour répondre de mes actes, pas de ceux de mon père. Je n'en suis pas responsable.
Orst : Peu importe ! Prépare-toi à mourir sans honneur...dar'manda.mardi 06 juin 2017 - 10:32 Modification Admin Permalien
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Zokuron
2044 Crédits
Le voyage dans le vaisseau du chevalier Talik s'était passé dans le calme. Zokuron avait apprit que l'ordre jedi était dans une position peu avantageuse, et qu'il cherchait à se reconstruire. Le togruta fut quelque peu surprit de déceler une coïncidence entre son initiative "personnelle" pour rejoindre les jedi et le besoin de collecte de jeunes sensitifs de ces-derniers. Était-ce le pur hasard ? Pour le moment, il décida que oui.
Zokuron trouva le temps particulièrement long, à dire vrai. L'humaine, épuisée, était restée dans une chambre la quasi-totalité du voyage. Kinsa et lui discutèrent un temps, puis la chevalier alla elle aussi se reposer. Zokuron l'imita, mais le problème est qu'il n'était aucunement fatigué. Les heures furent longues à s'écouler.
Puis, après le calme du voyage, vint la sortie d'hyperespace. Zokuron vécut cela pour la seconde fois de sa vie, et ce fut tout aussi impressionnant que la première fois. Tout comme les entrées en hyperespace d'ailleurs. Il vit ensuite l'immense flotte dans laquelle se trouvait le vaisseau auquel ils allèrent s'amarrer. Immense, est bien le mot. Dans la cabine, en compagnie de Kinsa et de Zadyssa, il reste bouche bée devant l'immensité et le nombre de ces engins. Ces monstres de métal.
*Combien de mondes, de villes et de tribus vivent là-dedans ?* pensa-t-il.
Kinsa: On a eu une grosse bataille récemment. Plusieurs de nos bâtiments sont en réparation...
Effectivement, le togruta vit des espèces d’extensions fixés aux vaisseaux endommagés, plus fines et disparates, avec de nombreux petits vaisseaux qui vont et viennent. Zokuron ne demanda pas davantage de précisions sur la bataille mentionnée par Kinsa, toujours aussi contemplatif. Puis, il aperçut une once de couleur vive au milieu de toute cette obscurité froide qu'est l'espace. C'était Tatooine.
La chevalier effectua les procédures pour approcher puis se poser dans la flotte. Ceci fait, ils sortent du vaisseau et se dirigent vers une salle. Kinsa connait le chemin, les nouveaux venus ne font que la suivre. Zokuron, comme lors de son arrivée sur Mirial, est plongé dans un état de découverte totale. Tout est nouveau, l'infrastructure, les gens, les comportements, les tenues... Il suit donc purement et simplement Kinsa, trop concentré sur son environnement pour faire autre chose.
Une fois arrivés dans la salle, une grande pièce avec de nombreuses tables et chaises, ils font la connaissance de Galen, un autre chevalier, ainsi que d'un humain nommé Ilan et d'un autre togruta qui se présente sous le nom de Lysandre. Zokuron tique sur ce togruta, à la fois heureux de voir qu'il n'est pas le seul représentant de son espèce et à la fois intrigué de connaître son histoire, car il ne le reconnaît pas comme étant originaire de Shili.
Le déroulement des présentations se passe bien jusqu'à l'évocation du nom de famille de Zadyssa. L'émotion monte subitement lorsqu'Ilan s'enfuit en courant. Il est aussitôt suivit par le groupe. Quelques minutes plus tard, Zadyssa part de son côté, elle-même suivie par Kinsa. Galen reste avec Ilan, tandis que les deux togrutas retournent dans la salle. Un moment plus tard, Zadyssa revient, les yeux quelques peu rougis. Zokuron s'abstient de poser des questions, ne voulant pas prendre le risque de déclencher une nouvelle crise.
Durant les heures qui viennent, une nouvelle sensitive se joint au petit groupe. C'est une chiss, une espèce que Zokuron n'avait encore jamais vu avant. Il trouve sa peau bleue et ses yeux rouges très beau. Pendant un temps, les discussions sont plutôt neutres et impersonnelles. Kinsa repasse aussi le temps de montrer leurs quartiers à bord du vaisseau, ainsi que quelques exercices liés à la Force qu'ils peuvent faire. Elle, doit s'absenter.
Quelques allées et venues se font parmi le groupe d'aspirants, mais le noyau reste dans la salle. Ils commencent a faire plus ample connaissance, puis chacun raconte son histoire et comment il a été amené chez les jedi....
mardi 06 juin 2017 - 16:06 Modification Admin Permalien
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Cole_PrCol
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Nar Shaddaa
Cole s'arrêta soudain devant un bâtiment qui lui était étrangement familier.
Il s'agissait d'un musée.
Cole -Vous pouvez m'attendre là, quelques minutes, s'il vous plaît ? Je ne serai pas long.
Il laissa les Luminites et s'engagea dans la bâtisse décrépite. Comme la première fois, il n'y avait nulle personne, nul droïde pour lui faire payer l'entrée, ou la lui interdire. Rien n'avait changé. Même les courants d'électricité restaient les mêmes. Le Gotal soupçonnait que sans un système de maintenance automatisé, la couche de poussière aurait atteint ses chevilles. Qui prenait le temps d'aller visiter un musée sur la Lune des Contrebandiers ?
Celui-ci était dédié aux chasseurs de primes les plus réputés. Le Rez de Chaussée présentait ceux des époques les plus récentes, et plus on grimpait dans les étages, plus on remontait dans le temps.
C'était étrange de se dire qu'il était lui-même devenu un chasseur de primes, même s'il ne se voyait pas comme tel. Il eut un rire d'auto-dérision en pensant qu'un jour peut-être, il aurait lui aussi sa statue de cire et des répliques de ses armes exposées ici.
Arrivé au deuxième étage, il s'arrêta quelques minutes devant les effigies de Bobba Fett et de Bossk. A présent, Pr'Col savait qui ils étaient.
Enfin, il arriva au troisième étage. Et se retrouva trente-six années en arrière. Ranger Antarien à la poursuite de Moff Singularis. La maintenance n'avait pas effacé tous les dégâts du combat, et lorsque Cole dépassa la vitrine dédiée à Aura Sing, de laquelle il avait jadis retiré son fusil Czerka à projectiles, il s'attendit presque à retrouver le cadavre, ou du moins le squelette, du premier Irrécupérable qu'il avait traqué... Et tué.
Avec un certain soulagement, il constata qu'il n'en était rien. Néanmoins, des traces marrons de sang séché subsistaient, de même que les présentoirs éclatés. Son passé n'était pas une chimère...
Et maintenant ? Depuis le retour des Jedi, il avait mis entre parenthèses sa chasse aux Irrécupérables... Et il ignorait s'il la reprendrait. Le fait qu'il confiât à d'autres le soin de pourchasser le Courtier, ou qu'il ne cherchât pas à en savoir davantage sur Spencer en était la preuve. Il pensait toujours que cette chasse était nécessaire, il savait qu'il agirait de nouveau s'il était confronté aux déprédations d'un Sans-Retour. Mais il ne partirait plus à leur rencontre. Il y avait consacré plus de trente années de son existence. Sans renier son passé et ce qu'il était, il pouvait passer à autre chose. Mais à quoi? Il se fit la réflexion qu'un des aspects les plus agréables de son temps de chasseur avait été la recherche de planètes isolées pouvant servir de prison aux Irrécupérables.
Une voix derrière lui manqua le faire sursauter :
Garudo - M'Zieur Cole ? Za fait un moment qu'on vouz attend...
Cole - Pardon, Gould. J'étais perdu dans mes souvenirs.
Garudo, remarquant le sang - Quelqu'un est mort ici ?
Cole - Oui, c'était un homme qui faisait de très mauvaises choses. Je l'ai tué.
Garudo - Z'est pas bien de tuer.
Cole - Je sais. A l'époque, je pensais que c'était nécessaire, que c'était la seule solution. Plus maintenant.
Garudo - Ze comprends. Moi aussi, z'arrive pas à oublier comment les zinsectes qui nous pourchassaient criaient quand je leur retirais leur rezpirateur. Mais z'avais si peur !
Cole - Tu n'as fait que vous défendre, tes amis et toi.
Garudo - Mais z'aurais préféré ne pas les tuer.
Cole ne sut que répondre. C'était dérangeant d'entendre un enfant parler ainsi de vie et de mort avec une telle maturité. Mais une chose était sûre concernant le petit Rodien. Il fallait que quelqu'un s'occupât de lui. Il avait un tel potentiel ! Sa place n'était pas dans les rues de Nar Shaddaa. Sa place était dans un... avec les Jedi !
Ils retournèrent vers les autres Luminites. Cole s'excusa de son absence prolongée et ils reprirent leur chemin.
Alors qu'ils passaient de marchand à marchand, Cole qui avait pensé devoir négocier en se servant de ses cornes, eut la surprise de voir les Luminites s'occuper aussi de cet aspect de la mission. Gould savait d'instinct s'ils avaient affaire à quelqu'un de confiance ou à un escroc, Arphux vérifiait la qualité des marchandises, et Changuiya s'arrangeait pour obtenir les meilleurs prix, épaulée par les regards intimidants d'Eos et Zell et la présence attendrissante de Jocaste.
Cole, avec une certaine honte, n'avait qu'à sortir le cylindre et à payer.
Ils se trouvaient dans une zone différente de Nar Shaddaa. Avec surprise, le Gotal remarqua qu'il y avait de nombreux immeubles détruits, d'autres en construction, qui n'avaient jamais été achevés. Et parmi eux, ce qui avait été destiné à devenir des cliniques, des refuges ou des écoles.
Cole - Mais que s'est-il passé ici ?
Changuiya - Cela dépend à qui vous posez la question.
"Pour ceux qui travaillent pour la Guilde, un seigneur de guerre mandalorien est venu conquérir Nar Shaddaa et massacrer les Guildeurs, alors qu'il n'avait aucun droit sur ces territoires. Il avait même mis en place une milice qui patrouillait dans les rues."
"Pour les autres, Mandalore le Dissident était un idéaliste qui ignorait que cette planète se trouvait sous la juridiction de la Guilde. Il souhaitait simplement la nettoyer des pires crapules et en faire un havre pour ceux qui y vivaient."
"Quoi qu'il en soit une guerre sans merci a opposé les deux clans et vous en voyez le résultat..."
Il y avait une certaine amertume dans les paroles de l'Arkanienne et Cole la comprenait. Sans ce conflit stérile, si mandos et guildeurs avaient sincèrement tenté de discuter (ou si l'une des parties ne s'était pas montrée bornée), Nar Shaddaa aurait peut-être un tout autre visage aujourd'hui. Sans enfant des rues. Et avec des orphelinats décents.
Ils passèrent devant un monticule de décombres plus grand que les autres. Changuiya, après avoir consulté le double écran de son datalivre, l'informa qu'il s'agissait des ruines de la Tour Sadow, le quartier général de Mandalore le Dissident.
Une sorte de plaque d'acier, gravée au chalumeau laser, accrochée à un poteau, conforta l'analyse de l'Arkanienne.
"Ici se dressait la Tour Sadow, l'Utopie devenue espoir déçu suite à la folie des hommes. Les cailloux retournent aux déchets."
Au pied du pilier reposait également une réplique maladroite, en métal tordu et rouillé, d’un casque de combat mandalorien. L’objet avait, à n’en point douter, été forgé par les habitants du cru en hommage à celui qui avait, un temps, représenté l’espoir sur cette lune où il faisait si cruellement défaut.
Cole et les Luminites quittèrent la zone avec une poignante impression de gâchis leur étreignant le coeur.
Leur tournée des officines médicales s'acheva bientôt, et les enfants des rues avaient permis au chasseur de primes de faire affaire avec plus d'une demi-douzaine de vendeurs pour des marchandises de qualité à un prix très raisonnable. Cole avait même posé les bases de futurs partenariats plus solides et profitables à la Guilde sur le long terme. Mais rien n'eût été possible sans les Luminites.
Pr’Col les emmena dans une boutique de synthévêtements et leur acheta à tous des habits solides et isolants. Il les invita ensuite à un grand restaurant, où ils purent commander tout ce qu'ils souhaitaient. Et enfin, comme le prévoyait l'accord, le Gotal leur bloqua la réservation de deux grandes chambres pour une année entière. Dans un hôtel automatique de meilleure qualité qu'initialement prévue. Wes serait peut-être mécontent en voyant la note, mais ce que ces gosses avaient accompli pour la Guilde et ce que la Guilde leur devait, sans compter la responsabilité non assumée qu'elle avait envers eux, valait bien ça.
Cole finit par les quitter, leur faisant promettre de prendre soin d’eux-mêmes, regrettant de ne pouvoir faire plus pour eux… en tout cas pour le moment.
Les enfants aussi semblaient quelque peu affectés par cette séparation, même si la joie de se retrouver à l’abri pour longtemps dans un endroit sûr et propre compensait le malaise du départ de cet adulte qui avait été honnête avec eux.
Juste avant de partir à la recherche de Dua Junn. Il sortit son comlink. Son premier réflexe fut d’appeler Kaarde. Mais s’il ne mettait pas en application ses propres édits…
Il tenta donc de contacter Kinsa mais elle ne répondit pas. Sans doute était-elle occupée. Il lui laissa un message l’informant de l’existence de Gould et de sa situation. Il espéra que la Jedi pourrait faire quelque chose pour le petit Rodien.
Il lui fallut un peu de temps pour trouver l’atelier de Dua-Junn. Mais une déconvenue l’attendait. L’endroit était déserté, abandonné depuis longtemps.
Il resta plusieurs minutes les bras ballants, se demandant ce qu’il allait faire à présent.
Une voix derrière lui l’interpella :
? - C’est le « mécagicien » que vous cherchez ?
(à suivre)
(Clin d’oeil à Céra Ordo qui fut un temps connu sous le nom de Mandalore le Dissident!)Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 07 juin 2017 - 22:01Ce message a été modifié par Cole_PrCol le dimanche 11 juin 2017 - 20:46mercredi 07 juin 2017 - 19:19 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
18543 Crédits
La traversée d’une grande partie du secteur spatial à bord d’un chasseur peut prendre beaucoup de temps, surtout quand on cherche à ne pas attirer l’attention. Je manœuvre mon chasseur Aile-V dans une direction que moi seul connait, la tête remplie de doute, d’anxiété et de spéculation. Je tente de conserver mon calme et ma dextérité de pilote durant le trajet, sachant que j’ai préféré ne pas passer en saut hyperspatial pour ne pas avoir plus d’ennuis que d’ordinaire. Et puis, là où je me rends, il vaut mieux pour moi de redoubler de vigilance.
C’est après mon bref entretien avec l’ex-subordonné de mon père que je suis allé voir les maîtres et leur faire part de mon prochain objectif. Bien que la plupart d’entre eux le connaisse, je n’ai pas hésité à rappeler que Perseus Arek était un agent particulier du BSR et un homme d’action longtemps resté en contact avec la Chancellerie ; ses connaissances de l’intérieur du gouvernement pourraient s’avérer utile pour nous et la Coalition. Je demandais alors la permission de mener ma propre enquête pour le retrouver et le ramener. Kaarde me répliqua avec calme que je devais rester dans la flotte pour continuer à reconstruire l’Ordre peu à peu ; Jorus me fait part de son doute sur la confiance de Rylon, qu’il s’agit éventuellement d’un piège, tandis qu’Aynor ne sait quoi me dire. Je leur fait savoir que je ne peux pas me résoudre à abandonner un membre de ma famille encore en vie et capable de nous aider dans notre retour. Les maîtres, à contrecœur, me permirent d’y aller.
Je suis donc parti pour me rendre en orbite de Commenor, vers une station orbitale de relais sans aucune bannière liée à un gouvernement ou organisation. Le bâtiment spatial me semble silencieux au fur et à mesure que je m’approche de l’un des nombreux hangars ; je ne distingue aucune forme de vie à travers le transpacier de mon cockpit et cela m’inquiète. C’est sans doute un piège et je me jette dedans sans regrets. Je continue de manœuvrer mon chasseur et me pose dans le hangar.
Une fois sorti, je découvre que l’endroit est resté abandonné depuis un bon bout de temps et que ce devait être un entrepôt avant. Je regarde de partout, scrutant le moindre signe suspect, puis je me dirige vers les corridors internes. Mes bottes de cuir martèlent doucement le sol tandis que le bas de ma veste-manteau militaire bleu azur plane un peu au mouvement de mes jambes. J’avance seul dans cette station déserte, mes sens de Jedi prêts à m’alerter face au pire. J’arrive enfin au lieu de rendez-vous.
Dans la grande salle centrale et circulaire de la station sous un dôme vitreux, un humain blond et quarantenaire, au corps fin et peu musclé sous un uniforme républicain bleu strié de blanc, est assis sur une vieille caisse. Il me voit arriver et son regard me dit long sur lui : l’homme devant moi est plus assuré et plus passible, ravi et inquiet à la fois de ma présence. Il se redresse et s’avance vers moi.
Nous sommes face-à-face et nous nous serons la main.
Ben Rylon : - Ravi de vous revoir, Galen. Ça me fait plaisir de voir un visage amical dans ce monde en désordre. Surtout le votre.
Moi : - Moi aussi je suis ravi de vous voir, Ben. Pour ce qui d’amical, j’espère que vous êtes un homme de parole.
Ben Rylon : - Je le suis. Comme convenu, je suis venu seul et avec une fausse raison de ma sortie à mes supérieurs. Je tenais à vous garantir que je ne vous veux rien de mal.
Moi : - En tout cas, je ne sens aucune présence autre aux alentours. Je vous fais donc confiance.
Nous respirons chacun un bon coup avant de reprendre la discussion.
Ben Rylon : - Galen, je vous ai dit que je vous confierais l’emplacement tenu secret de votre père et je le ferais. Alors voilà : le général Perseus Arek a été capturé il y a plus de cinq mois par la République et il a été envoyé dans le colisée de Cinnagar, sur Koros Major.
Moi : - En plein centre de la République ?
Ben Rylon : - Oui. Le Haut Commandement a tenu à ce que votre père soit surveillé de près et il a ordonné au dirigeant local, le maréchal Tyren Lanyster, de faire exécuter le pauvre homme sous la forme d’un combat d’arène. Mais votre père est toujours aussi tenace et donne du fil à retordre.
Moi : - Il est toujours en vie. Mon père n’était pas agent du BSR pour rien.
Ben Rylon : - C’est sûr. Mais c’est maintenant un vieil homme, il n’a plus tant tout la vigueur d’antan.
L’idée de revoir mon père sous un nouvel aspect me perturbe un peu. Je risque de ne plus tant le reconnaître après tant d’années d’absence, et je me demande s’il se souviendra de moi. S’il me reconnaîtra quand je le reverrais. Je me l’imagine un peu, de manière à ne pas m’étonner du changement, et l’idée de venir en aide à mon père est plus vive que jamais. Il me faut le sortir de ce pétrin avant qu’il ne perde tous ses moyens ; les Jedi, ainsi que la Coalition, auraient besoin de lui pour connaître les renseignements qu’il leur faut sur l’intérieur de la République.
Tu penses que ton geste aura du sens ? Cette voix résonne d’elle-même dans ma tête. Celle d’un homme disparu à qui je dois ma ré-intronisation dans la Force. Il ne s’agit pas d'un simple sauvetage comme tu le penses. Il s’agit encore d'un coup de tête de ta part sans penser aux conséquences. N’oublie pas que ton potentiel est encore limité, que tu es fragile à l'obscur. Ne commets pas les mêmes erreurs que moi.
Je me concentre pour évacuer le stress en moi, pour regagner la quiétude. C’est à ce moment, en me fiant à la Force, que je pressens quelque chose dans les environs.
Ben Rylon : - Galen, si vous comptez secourir votre père, je pense que vous allez droit vers…
Moi : - Chut !
Le commandant se tait à ma demande et je me concentre davantage. Mon sens du danger, accentué par la vibration de mon échine, me permet de savoir que nous allons avoir de la visite. Je me tourne vers Rylon pour lui exprimer à voix basse ma frustration.
Moi (chuchotant) : - Et vous dites être venu seul ! À qui avez-vous parlé de ce rendez-vous ?
Ben Rylon (chuchotant) : - À personne.
Moi (chuchotant) : - À qui en avez-vous parlé ? Dites-moi la vérité !
Ben Rylon (chuchotant) : - À personne, je vous le jure !
Moi (chuchotant) : - Alors vous avez été suivi. Rylon, rejoignez votre vaisseau et partez. Je vais m’occuper de ce problème, je vais m’en sortir.
Rylon hoche la tête pour me faire savoir qu’il comprend. Sans plus tarder, il prend le corridor opposé à celui d’où je venais et disparaît dedans. Quand à moi, je me plante bien droit sur le sol et au beau milieu de cette salle ; je scrute chaque recoin de la pièce pour sentir d’où va se présenter la menace. Un silence s’installe. Une ambiance gênante dans un lieu désert. Je me sens presque craintif. Une nouvelle vibration de mon échine me fait savoir que ça approche. C’est tout près.
Un tir de blaster survient. Je me penche sur le côté de justesse pour éviter le tir laser et me place en préparation d’une riposte. De nouveau le silence. Je sais à présent que mon adversaire se cache dans le corridor voisin au mien, le seul qui n’est pas bien éclairé donc qui permet plus d’ombre pour ceux qui sont spécialistes pour ça. Je garde la pose aussi longtemps que je ne saurais pas à qui j’ai affaire ni s’il y aura un autre tir. J’entends alors du mouvement et voit une forme apparaître.
Une silhouette féminine. Fine, gracieuse et bien bâtie. Une jeune humaine à la carrure svelte malgré des signes de musculature, un physique presque parfait avec un visage d’adolescente sous de longues mèches lisses d’un blond clair. Elle se présente avec une combinaison légère en cuir noir dont le haut a une manche longue pour le bras gauche et une courte pour le bras droit tandis que rien ne recouvre son nombril ; sa courte veste militaire républicaine d’un vert-de-gris pourrait un peu la protéger du froid si ce n’est que pour se donner un style, tout comme elle porte des mitaines noires.
Cette inconnue, qui a probablement mon âge, s’avance délicatement vers moi en pointant son pistoblaster, un sourire en coin.
Inconnue : - Tiens tiens tiens… On dirait que j’avais raison de suivre ce vaisseau parti de Coruscant pour venir ici. Je m’attendais à voir un officier ici et à la place je trouve quelqu’un d’autre.
Moi : - Je ne sais ce que vous cherchez ici mais vous ne trouverez rien. Et me pointez votre arme comme ça, c’est mal poli.
Inconnue : - Je sais pertinemment qu’un officier de la République s’est rendu ici, dans cette vieille station délabrée. Pour rencontrer quelqu’un, je crois. Et je pense que c’est vous son interlocuteur. Je vous conseille de me révéler le sujet de votre conversation.
Moi : - Je n’ai vu personne ici. Je suis venu ici en pensant dénicher des bricoles mais cette station n’a rien d’intéressant. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi je vous parle.
Inconnue : - Vraiment ?!
Moi : - Oui. (Je fais mon geste pour user de la Persuasion) Parce que vous savez que je ne suis pas un danger pour vous, que je n’ai rien à en tirer.
Je concentre dans la Force et cherche à la convaincre de manière approfondie. Je fais une première tentative… qui semble échouer. Je retente une deuxième puis une troisième puis une dernière. Et je constate que son esprit est fermé à ma persuasion. Devant ma mine ahurie, elle me sourit avec malice et tend encore plus son bras.
Inconnue : - Ah ah… Tu es un Jedi. Pas de chance pour toi, l’ami.
Moi : - Je peux savoir pourquoi ?
Inconnue : - Parce que moi, Fanny Keto, je fais partie de l'escadron des Chasseurs de Forceux.Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 10 juin 2017 - 15:23Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 27 mai 2020 - 15:29mercredi 07 juin 2017 - 21:06 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
12884 Crédits
La mine sombre, j'attirai mon sabre laser dans ma main tandis que mon adversaire dégainait un lourd beskad. Les autres s'écartèrent pour laisser de la place, se mettant en cercle. Je n'avais pas intérêt à perdre, sinon ça signerait ma mort et ça n'était nullement dans mes projets de la journée. Ni des prochaines années d'ailleurs. Mon coeur battait à un rythme régulier dans ma poitrine, je l'entendais dans le silence de mort dans lequel était plongé la salle du trône. Ce n'était pas un combat ordinaire : il avait une signification, une signification profonde. C'était pour cela que j'avais été obligée d'accepter et il le savais : si j'avais refusé, mon cas se serait encore plus aggravé et j'aurais probablement été bannie de Mandalore. De plus, si j'avais la moindre chance de pouvoir restaurer l'estime des Mandaloriens envers moi, il fallait la saisir. Sans oublier que je n'étais pas de celles qui se dérobent à cause d'un défi. Si je gagnais ce duel, un peu de mon honneur envolé me serait rendu.
Je me sentais étrangement sereine. Ce combat ne pouvait avoir que deux issues : la vie ou la mort. Quand on était confronté à la mort comme je l'étais, on ne pouvait gaspiller de l'énergie à s'inquiéter. Il fallait y aller et se battre. J'avais conscience que ce type pouvait me battre. Je le sentais, en quelque sorte, et sa détermination à me tuer était évidente. Il croyait vraiment que ma mort vengerait celle de son père. Pouvais-je le lui reprocher ? Non. Mon désavantage était surtout de cette ordre là : il voulait gagner, de tout son coeur, de tout son âme, alors que moi je souhaitais seulement ne pas perdre. La haine était un moteur puissant, qui démultipliait la puissance des coups, rendait insensible à la douleur. Je m'étais promis de ne jamais y céder, et je n'avais aucune raison de haïr Casev Orst. Plus qu'un combat entre deux individus, ce serait un combat entre deux visions de la vie.
J'appuyai sur le bouton de mon sabre laser et la lame bleue jaillit, tandis que lui se jetait sur moi avec un cri brutal, presque bestial. Il enchaîna plusieurs attaques hautes, m'obligeant à placer mon sabre en position de défense pour les contrer. Il était fort, ses attaques étaient violentes et déterminées, mais j'avais la ruse pour moi. J'étins mon sabre un instant alors qu'il le frappait encore une fois, esquivai le coup et m'écartai en rallumant mon arme.
Orst : Lâche ! Bats-toi comme une Mandalorienne, pas comme une pitoyable jeedai !
Moi : Je suis une Jedi aussi.
Mand'alore : Mais ce combat est mandalorien. Il a raison, Kinsa. L'arme des Jedi ne peut être utilisée. Ni la Force.
Moi : Comme vous voulez.
Je lançai mon sabre à Lidije et le combat repris de plus belle. Privée de mon sabre, je ne me fiais qu'à mon beskar'gam et au reste de mes armes. À chaque coup que j'encaissais, mon adversaire semblait devenir plus fort. J'avais évité plusieurs tirs qui auraient pu me coûter la vie sans la Force, mais un m'atteignit dans une partie vulnérable de mon armure.Quand il me frappa sauvagement à l'épaule avec son poing renforcé de piques en beskar, je m'effondrai à terre. C'était justement l'épaule blessée, un petit souvenir de la part des Shaax de Tython. Mais je n'étais pas au bout de me ressources. Alors qu'il fondait sur moi, je me redressai un peu et l'expédiai à l'autre bout du cercle d'un double coup de pied alors que j'étais encore à terre, ce qui me laissa le temps de me relever.
Je me remis en position de préparation, mais Orst ne fit pas de même. Il activa son lance-flamme et dirigea le jet droit sur moi. Grâce à un Saut de Force, j'eus la vie sauve, mais c'était moins une. J'atterris justement sur son casque et lui donna un coup de pied à la nuque, enlevant son casque du même coup. Sans protection à la tête, il était plus vulnérable. Il se pencha aussitôt en avant, me faisant tomber ; je me réceptionnai des deux mains et roulai, puis me retournai juste au moment où il m'assénait un coup de poing, que je parai avec mes avant-bras.
Quelques minutes plus tard, nous étions toujours ex-aequo. Aucun de nous deux ne parvenait à prendre le dessus sur l'autre et c'était assez agaçant pour les nerfs. Je faisais mon possible pour que ma concentration ne faiblisse pas, mais je n'étais pas indemne non plus. Mon casque gisait à quelques mètres de moi mais je ne pouvais pas me permettre d'aller le chercher. À chaque ouverture laissée par l'un, l'autre en profitait pour porter un coup décisif. Mon apprentissage du Soresu s'était révélé bien utile : il ne parvenait presque jamais à passer ma garde. Mais si je continuais à axer sur la défense, je ne gagnerais jamais. Et la nécessité de la victoire devenait urgente.
Finis les échanges continus de coups : nous tournions l'un autour de l'autre, nous fixant droit dans les yeux. Ce Casev devait avoir une dizaine d'années lors de la mort de son père...c'était largement assez pour s'en souvenir et promettre d'honorer sa mémoire. Je ne pouvais lui en vouloir, mais aujourd'hui je ne pouvais laisser mon empathie prendre le dessus. Cet homme voulait me tuer, ça se voyait dans ses yeux. Les yeux étaient les révélateurs de l'âme : et cette âme-là était pleine de chagrin et de haine. J'avais rarement vu autant de fureur.
Soudain, il bondit. J'essayai d'anticiper ses attaques par rapport à ce qu'il avait tenté jusque là, mais il fit complètement autre chose que ce à quoi je m'attendais. Trois secondes plus tard, je me retrouvai saucissonnée par un filin que je n'avais pas vu venir.
Orst : Tu ne l'as pas vu venir, n'est-ce pas ?
Je me contentai de le regarder d'un air narquois, comme si il était tombé dans un piège, alors qu'à l'intérieur de moi je n'étais pas loin de la panique. Trouver une idée. Vite. Déjà, il dégainait une petite dague et la plaqua contre mon cou. Alors que la dague, lentement mais sûrement, tournait pour passer du plat au tranchant, je fermai les yeux. Ce type n'était pas seulement désespéré, il était devenu fou. Fou de douleur, fou de vengeance. Et personne n'avait le droit d'intervenir. Alors que le sang commençait à goutter, je m'efforçai de contrôler ma respiration. J'avais été formée pour résister à la torture, et ce dés mon jeune âge. Même quand je savais pas user de la Force pour contrôler la douleur, j'arrivais à regarder mon bourreau droit dans les yeux avec un visage impassible.
Tu es une combattante.
Alors que la lame remontait jusqu'à la joue, me faisant serrer les dents, j'arrivai à enfin à replier mes jambes. Un plan se forma dans ma tête. Tout en tentant de rester de marbre face à la douleur, je réussis à me relever d'un bond, profiter de la surprise pour récupérer mon blaster et tirai deux fois sur le seul endroit à découvert : le visage. J'avais bien visé : les deux yeux furent atteints. Cela ne me ravissait pas particulièrement de l'aveugler, mais cela me garantissait la victoire sans le tuer.
Il tomba à terre tandis que le filin se desserrait. Je m'en débarrassai, ramassai son beskar et le pointai sur lui. Il était vaincu, indubitablement. Il se contenta de cracher à mes pieds, méprisant, et je m'écartai légèrement, sur mes gardes. Il pouvait encore tenter une attaque. Mais il n'en fit rien.
Orst : Ta victoire ne signifie rien, Talik ! Rien, tu entends !
Moi : Tu n'aurais pas dû me lancer ce défi.
Orst : Ça n'a pas d'importance. Maintenant, autant mourir. Tue-moi, ça vaut mieux. Tue-moi comme ton père a tué le mien.
Je soufflai un bon coup.
Moi : Je ne suis pas comme mon père. C'était peut-être un assassin, mais pas moi. Je ne tuerai pas un frère Mand'oade désarmé.
Je me détournai et portai la main à mon cou. Quand je la retirai, elle était pleine de sang. Je saignais abondamment. Il fallait que je me soigne, sinon je risquais de m'évanouir par perte de sang. Poliment, je demandai l'autorisation de me retirer ; l'autorisation me fut accordée. Une fois hors de la salle du trône, Lidije fit en sorte d'arrêter l'écoulement de sang avec le matériel que je gardais dans mon sac. Ce n'était pas parfait, mais c'était amplement suffisant. J'avais déjà de la chance de pouvoir me soigner.
Je remarquai que j'avais un message sur mon comlink. Cole. Je souris, sans trop savoir pourquoi. Je ne pensais pas que les Guildeurs chercheraient si vite à entrer en contact avec les Jedi, pas après ce qui s'était passé sur Myrkr.
Cole (message) : Bonjour Kinsa. Ici Cole. J'espère que vous allez bien. J'ai repéré sur Nar Shaada un enfant qui semble potentiellement un sensitif. Il s'appelle Garudo, dit Gould. C'est un demi-Rodien. Il se trouve actuellement à l'hôtel "Plume d'Akk" avec des amis. Il a besoin d'être guidé, je crois. J'ai pensé que ça vous intéresserait. Faites attention à vous.
Un nouveau sensitif ! Visiblement, la galaxie en grouillait. Je lui laissai à mon tour un message, avant de contacter Kaarde pour l'informer de la situation. Le Grand Maître me remercia, tout cela sous les yeux intrigués de Lidije qui, dés la fin de la communication, m'interrogea :
Lidije : Les Guildeurs ?
Moi : Oui. J'ai été nommée agent de liaison entre eux et les Jedi, après Myrkr...ne me demande pas pourquoi.
Lidije : Qui sait... On dirait que tu deviens importante.
Moi (gênée) : Eh bien... Je ne sais pas. Il y a des gens beaucoup plus importants que moi, qui ont fait beaucoup plus de choses... Mon seul mérite est d'avoir survécu à Rhommamool. Je n'ai jamais demandé à être agent de liaison...ça m'est tombé dessus comme ça. Après, si les Guildeurs m'acceptent, tant mieux.
Lidije s'étira. Nous avions partagé beaucoup de choses dans notre enfance, mais nos chemins s'étaient séparés et nous n'avions plus grand-chose en commun, à part que nous étions toutes deux des Mandaloriennes.
Lidije : Est-ce que...ça t'a rappelé quelque chose ?
Moi : Jaxx. Sur le moment, je n'y ai pas pensé, mais...oui. Mais cette fois, j'ai pu me battre. Ce qui m'avait été refusé...
Lidije : Hélas... Allons ! Tu veux y retourner ? Tu as été interrompue.
Moi : C'est le moins qu'on puisse dire !jeudi 08 juin 2017 - 12:34 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Assise dans ce siège de fortune improvisé à la dernière minute, Ange était complètement perdue.
La tête légèrement penchée en arrière contre la paroi du vaisseau, les yeux clos, elle ne s’expliquait toujours pas cette brusque envie de vouloir échanger avec lui et, qui plus est, sur ce sujet bien précis. Elle ne savait pas vraiment ce à quoi elle s’attendait, ni même pourquoi elle lui avait livré, à lui, cette décision qu’elle trouvait elle-même insensée mais qui la travaillait depuis qu’elle avait compris que la Force avait, malgré cette coupure qu’elle avait mis tant d’années à sceller, cherché à l’avertir de ce qui allait arriver par les moyens dont elle disposait et, plus encore, depuis ces vingt années avec pour seules compagnes ses propres pensées. Perdre la vue et, maintenant, Myrkr.
Peut-être avait-il raison ? Peut-être la Force désirait-elle ce qu’elle n’arrivait toujours pas à ce résoudre ?
Elle soupira.
Solo n’aimait pas le mysticisme. Il n’y avait qu’elle qui choisissait comment mener sa vie et personne d’autre. Quitte à ce foutr* en l’air mais personne d’autre.
Mara l’attendait quand la navette se posa, conformément à ce qui avait été convenu.
Mara, le ton réjoui : Et bien, tu n’as pas trainé, dis-moi !
Ange, se tournant brusquement vers elle : Qu’est-ce que tu insinues ?
Mara, innocente : Moi ? Absolument rien !
Ange, blessée par la remarque : Je préfère…
Sans rien ajouter de plus, Sarkin guida la Corellienne jusqu’à ses quartiers. Elle ouvrit la porte et hésita quelques instants.
Mara : Tu es sûre que tu ne veux pas…
Ange, enchainant avant qu’elle ne finisse sa phrase : Non. On ne sait jamais. J’ai besoin de m’entendre penser. « Mes » quartiers provisoires sont une vraie cantina.
Mara, après une pause : Okay. Je… vais passer à l’infirmerie.
Solo ne répondit pas.
La Nabienne comprit que toute nouvelle tentative de renouer contact était vaine.
Elle prit instantanément ses aises et s’écroula en arrière sur le lit de Mara, les bras ballants. Elle ferma les yeux, essayant désespérément de chasser cette insidieuse idée qui germait et grandissait. Une seule et unique personne pouvait l’aider et ce terrible constat ne facilitait pas les choses.
Un pincement au cœur qu’elle chassa.
Elle savait. Si les choses avaient été différentes, ça n’aurait pas été lui vers qui elle se serait tourné mais c’était impossible.
Foutu Sith.
Elle se redressa, sortit son comlink, le soupesa, le serra dans sa main et le rangea de nouveau dans sa poche. Et elle le ressortit. Encore. A le fixer sans rien faire et à entendre cette voix artificielle donner ses deux initiales. Ange était minimaliste. Elle se surprit à se demander si la jeune Twi’lek se portait bien et fut brièvement tentée de prendre de ses nouvelles.
Elle ricana.
Solo, je te vois venir d’ici. Fuir un problème. Détourner l’attention. Prendre des nouvelles. Tu es désespérante. Appuie sur ce bouton foutu qu’on en finisse une bonne fois pour toute.
Elle soupira.
Ange, à voix haute : C’est parti.
Une tonalité.
Deux tonalités.
Trois tonalités.
A quatre, je raccroche. J’aurais essayé. Cette fois, ce n’est pas MOI qui…
Une voix : Ange ?
Merde.
Ange, prise au dépourvu : Kaarde ! Je…
Foutue mauvaise idée, Solo !
Ange, balbutiant : Je… voulais te dire pour la réunion. J’aurais voulu que ça se passe un peu plus sereinement…
La voix de Kaarde : Ca aurait pu plus mal se passer… Quand on y pense…
Ange : J’aurais pu intervenir davantage et pas seulement… (Elle se gratta la tête.) poser une évidence…
La voix Kaarde : … qu’on oublie un peu trop souvent. Je sais.
Il eut un silence.
La voix de Kaarde : Toi, tu vas bien ?
Ange, soufflant bruyamment : Comme quelqu’un qui a failli se faire ensevelir vivante, je suppose. (Se reprenant.) Ce… ce n’est pas un reproche. C’est pas ce que je voulais dire… Je ne sais même pas si j’aurais été capable de prendre une décision. (Elle rit jaune.) Je n’ai jamais été très douée pour prendre des décisions. Clairement.
Tu n’imagines même pas.
La voix de Kaarde : Ecoute… Je m’apprête à partir à la recherche de sensitifs, ceux que le Général nous a gracieusement indiqués. Le temps nous manque, malheureusement. Je peux faire quelque chose pour toi ?
Ange : Hum… Oui… Non… Je ne sais pas…
La voix de Kaarde : Ange ?
Elle posa son comlink sur les draps, passa ses deux mains sur son visage et tira ses traits vers l’extérieur avant de rouvrir les paupières.
Ange, parlant très rapidement : Jevoudraisquetum’aidesàmereconnecteràlaForce.
La voix de Kaarde : Je crois qu’on a eu une interférence. Je n’ai rien compris.
Ange, déglutissant péniblement : Je voudrais que tu m’aides à me connecter à la Force. Enfin, me reconnecter.
La voix de Kaarde : Ah… C’est…
Ange, le devançant : Inattendu. Surprenant. Stupide. Improbable. Suicidaire. Moi aussi, les adjectifs me manquent.
La voix de Kaarde : Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que tu attends de moi. Ange, tu sais te reconnecter à la Force. C’est éprouvant et…
Ange, lui coupant la parole : Ouais… empathie retrouvée, refaire partie d’un tout… Je sais, je sais… Pour être honnêtement, je n’ai jamais été tout à fait franche avec l’Ordre Jedi… Et comme Amy m’avait juré de ne rien dire… Disons que j’ai peur que cela risque d’être un peu plus compliqué que prévu et… (Elle se racla la gorge.) je pense que la présence de quelqu’un comme toi, le Grand Maître de l’Ordre serait…
La voix de Kaarde : … rassurante ?
Ange : Oui. (Devenant brusquement sérieuse.) Et m’empêcherait de perdre la tête. J’ai vraiment besoin que tu sois là, Naberry.
Il eut un silence qui lui parut interminable.
La voix Kaarde : Très bien. Je t’attends dans l’orbite de Myrkr.
Ange : Merci, Kaarde.
La voix de Kaarde : C’est un plaisir. Naberry, terminé.
Elle éteignit son comlink, mi-angoissée mi-soulagée.
Et la porte s’ouvrit.
Mara, hésitante : Je n’ai pas voulu écouter aux portes… J’ai juste entendu la fin…
Ange, gênée : Ouais… Tu…
Mara : … as besoin d’un pilote ?jeudi 08 juin 2017 - 18:33 Modification Admin Permalien
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Cole_PrCol
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Nar Shaddaa
Cole se retourna, sa main tombée par réflexe le long de sa cuisse pour pouvoir saisir en un éclair sa vibro-lame si nécessaire.
Un Dug âgé se trouvait derrière lui. Il était surprenant de voir la créature se tenir sur ses bras et s’aider d’une canne métallique maintenue par son pied droit pour se déplacer. Elle portait également d’énormes lunettes à verre rond magnifiant ses yeux qui paraissaient disproportionnés par rapport au reste de son visage. Ses vêtements étaient de bonne qualité, mais usés jusqu’à la trame.
Le chasseur n’avait guère une bonne opinion des Dugs. Ils lui rappelaient de mauvais souvenirs. Sa première tâche en tant que nouvel engagé de la Guilde avait été d’en capturer un sur Malastare. Il avait accompli sa mission, mais non sans quelques côtes fêlées et dents déchaussées. Sans compter le caractère exécrable de l’individu, qui semblait une constante chez cette espèce.
Cole – Le « mécagicien » ?
?- C’est comme ça que certains surnommaient le Sullustéen qui vivait ici. Peuh ! Du moins les idiots incapables de reconnaître le vrai génie !
Cole – Ce Sullustéen s’appelait Dua Junn ?
La mine du Dug s’allongea encore.
? - Donc vous êtes bien venu pour lui ! Hé bien, dommage pour vous. Cela fait des années qu’il est parti. Avec les Mandaloriens. Des esprits creux, comme les autres !
Cole – Avec les Mandaloriens ? Hors planète, donc… Vers qui vais-je bien pouvoir me tourner, maintenant ?
Le Dug leva sa canne vers le ciel, se lamentant.
? - Mais pourquoi faut-il tous qu’ils fassent appel à cet usurpateur ! J’ai toujours été meilleur que lui !
Cole – Pardon ? Que dites vous ?
? , vociférant – Je dis que moi, Krégovla le Magnifique, je suis un meilleur ingénieur que ne l’a jamais été ce nabot qui se faisait voler toutes ses inventions par les enfants du coin !
Cole – Vous êtes aussi inventeur ?
Krégovla, soudain plus calme- Ingénieur, s’il vous plaît. Le meilleur.
Prenant garde de ne laisser filtrer aucune ironie ou sarcasme, et regardant autour de lui, le chasseur remarqua.
Cole – Si vous êtes aussi talentueux que vous le dites, pourquoi vivez-vous… ici ?
En dépit de ses précautions, le Gotal s’attendait à une réaction violente de la part de l’ingénieur. Mais le Dug prit une expression abattue et répondit, morose :
Krégovla – C’est que malgré l’indéniable qualité de mes réalisations, je souffre d’une tare bien gênante…
« Je suis incapable d’avoir une idée totalement nouvelle. »
« Présentez moi un projet avec suffisamment de lignes directrices, je le concrétiserai et même l’améliorerai avec les meilleurs matériaux et technologies existantes ! »
« Mais demandez moi d’inventer quelque chose à partir de rien, et je serai infichu de savoir par où commencer. »
« L’autre raison pour laquelle les investisseurs me boudent, c’est que je n’accepte aucune compromission sur mes créations. J’utilise les meilleurs matériaux, et m’assure de la fiabilité de mes réalisations. Elles ne sont rien moins que parfaites. Mais ça prend du temps, et ça a un coût. La plupart des clients ne sont pas prêts à accepter mes exigences. Allez-y, vous pouvez vous moquer de moi ! »
Les cornes de Pr’Col l’informèrent qu’aussi vaniteux que fut le Dug, il disait la vérité. Ou le croyait dur comme fer.
Cole – Je m’en garderai bien. Vous pourriez être exactement le type de personne que je recherche.
Krégovla, abasourdi – Vraiment ?
Cole – J’ai plusieurs projets que j’aimerai voir réaliser depuis des années. J’ai le concept, la théorie, même des esquisses, mais je suis totalement incapable de les exécuter. Et je ne suis pas du genre à lésiner sur la qualité.
Krégovla – Vous m‘intéressez, Guildeur. Venez donc à mon atelier.
Cole – Je m’appelle Cole Pr’Cole.
Krégovla – Et moi, Krégovla, Génie à louer.
Le Dug et le Gotal s’acheminèrent donc vers la demeure de l’ingénieur : trois entrepôts contiguës et reliés les uns aux autres. L’intérieur était austère et encombré de toutes les machines possibles et imaginables. Ordonnées et en parfait état, cela dit.
Krégovla - Montrez-moi ce que vous souhaitez concrétiser.
Cole s’exécuta confiant un datapad contenant toutes ses notes à l’ingénieur.
Krégovla – Je vois. C’est clair, précis, pragmatique... Vous me rappelez moi quand j’avais deux ans…
« Le bracelet pourra être fait très rapidement. Et le concept n’a rien de novateur. J’ai déjà un moule qui traîne. En une demi-journée, ce devrait être terminé.»
« Pareil pour la manche. Ce n’est pas courant mais très facile à réaliser avec mes machines. Seule la partie destinée à accueillir le projecteur sera un peu délicate. Mais une journée et demie devraient suffire, deux maximum. »
« En revanche, l’arme… C’est vraiment inhabituel… Ca va me demander de reconfigurer mes façonneurs… D’un autre côté, c’est purement mécanique… Vous êtes absolument certain que vous ne voulez pas ajouter de dispositif à vibration ou autre ? Juste le cordon ? Bien… En ce cas, il me faudra une bonne semaine, sachant que je pourrai commencer en même temps que le reste. »
« Enfin, votre dernier projet… Ce sera bien plus long. Surtout, il nécessite des matériaux que je ne pourrai absolument pas me procurer et qu’il vous faudra me fournir, selon vos propres spécifications. Inutile de spéculer sur le temps de forge tant que je ne les aurai pas en ma possession... »
« Le prix à présent… Je vous fais une ristourne sur la main d’oeuvre pour avoir bien voulu reconnaître mon immense supériorité sur ce péteux de Dua Junn et parce que vous m’offrez un travail intéressant. En revanche, il va falloir une importante quantité de phrikite et deux ou trois lingots de cortosis. Une chance pour vous, la côte de ces matériaux a beaucoup baissée depuis la disparition des Jedi, mais ça va quand même chiffrer... »
Il annonça le prix.
Cole tiqua et sa première pensée fut :
« C’est pratiquement le prix d’un appareil neuf ! »
Mais le Dug ne cherchait pas à l’escroquer...
Krégovla – Et j’exige que soixante pour cent de la somme soit payée en avance !
… En fait, lui même avait peur. Peur d’être trompé… Sans doute suite à des mésaventures passées.
Cole décida de payer immédiatement le tout. Sur ses propres fonds. Les contrats s’étaient faits plus rares avec l’avènement de la République de Sovereign, mais il n’avait quasiment rien dépensé depuis son entrée dans la Guilde. Même après avoir payé l’ingénieur, il lui restait encore de rondelettes économies.
Le Dug n’en croyait pas sa bonne étoile, face à ce « client parfait » qui n’exigeait pas, savait ce qu’il voulait, l’écoutait et payait au comptant.
Cole – Nous nous retrouverons donc dans une semaine. Je dois aller sur sur Dxun pour récupérer un objet et ensuite sur Félucia chercher les matériaux dont nous avons discuté. Je suis enchanté de faire affaire avec vous.
« Par hasard, sauriez vous où je pourrai trouver des vendeurs de vaisseaux d’occasion ? »
Krégovla – Vous n’avez pas de vaisseau personnel ? Quasiment aucun transport ne dessert Félucia ! Ni Dxun, d’ailleurs…
Cole – J’en avais un, mais il vient juste d’être détruit…
Le Dug fixa son client un long moment se demandant s’il n’allait pas faire une bêtise. Mais finalement il farfouilla dans un de ses placards et en retira un bracelet de commande.
Krégovla – Je vais vous prêter le mien. Ca fait des années que je ne l’ai pas utilisé mais mes droïdes de maintenance l’auront entretenu. Il se trouve hangar 58.
Cole – Vous êtes très généreux !
Krégovla -Je sais. C’est une de mes nombreuses qualités…
« Par contre, ce n’est pas un vaisseau de combat ! Il n’est pas armé ! Donc prudence ! »
Cole - J’y ferai très attention.
Krégovla – Alors bon vent, Guildeur. Et faites attention à vous. Nous avons tous deux intérêt à ce que vous reveniez sain et sauf la semaine prochaine.
Le chasseur quitta l’atelier du Dug. Il constata qu’il avait reçu un message de Kinsa pendant sa discussion avec l’ingénieur.
"Bonjour Cole. J'ai bien reçu ton message. Actuellement, je ne peux pas m'en occuper, je suis, disons...occupée par des affaires personnelles. Désolée de ne pas avoir pu répondre, je combattais. Mais, je m'en suis sortie. Enfin, bref... J'ai averti Kaarde, un Jedi devrait venir. J'espère que tu vas bien aussi. Que la Force soit avec toi."
Le Gotal fut surpris de l’amabilité du message. Après les conditions qu’il avait imposées aux Jedi, il s’était attendu à plus de réserves de la part de la Mandalorienne ! Surtout quand il repensait à leur première altercation sur la Main Ecarlate. Mais les choses changeaient, en mieux apparemment. Il avait bien fait de parier sur la jeunesse, la maturité et le profil inhabituel -encore en train de combattre !- de la Twi’lek pour la gestion des relations entre Guildeurs et Chevaliers. Mais le plus important c’était que quelqu’un s’occuperait de Gould.
Arrivé au hangar 58, il découvrit le véhicule qui lui avait été prêté : le Moi, Génie n'était rien de moins qu’un yacht de luxe SoroSuub 3000 ! Krégovla était un cachottier !
Comme annoncé, le vaisseau était désarmé, mais il était quand même équipé de boucliers légers et de toutes les commodités intérieures dont on pût rêver. Il y avait même une infirmerie parfaitement fonctionnelle !
Cole s’installa dans le cockpit et entra dans l’ordinateur de navigation les coordonnées de Dxun...Ce message a été modifié par Cole_PrCol le dimanche 11 juin 2017 - 20:50dimanche 11 juin 2017 - 11:22 Modification Admin Permalien
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- Gracus Bor --- Cet homme fut un Sénateur de la planète Sluis Van, pendant l'ère de la Bataille de Naboo. (Personnages - Ancienne République)
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