Le Temple Jedi 6 (page 62)
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AngeSolo
28876 Crédits
Elle toussa violemment, à s’en tordre le ventre et les poumons. Un horrible son rauque sortit de sa gorge tandis qu’elle crachait une substance qu’elle n’arrivait pas à identifier. De la poussière sans doute et peut-être du sang.
Elle était allongée.
Elle n’avait pas souvenir de l’avoir été. Elle prit appui sur ses avant-bras et ses genoux. Le noir environnant vacillait. Elle força son corps à se stabiliser dans cette position et elle toussa à nouveau, encore et encore. Elle avait l’impression que sa tête se cognait contre le mur, inlassablement, ou était-ce peut-être cette incessante sirène qui n’avait de cesser de s’enfoncer dans son crâne.
Myrkr.
Des cris.
Des hurlements.
Ses derniers instants de lucidité revenaient à la surface…
Et par-delà cette alarme incessante un silence... un silence de mort.
Un sentiment de panique envahit Solo.
La salle tactique, elle était dans la salle tactique.
Elle n’était pas seule, non, elle n’était pas seule.
Elle se releva prudemment, une main au-dessus de sa tête, l’autre se hasardant devant elle.
Ange, du plus fort qu’elle le pouvait pour couvrir le bruit : MIRA ! MIRA ! Tu m’entends ?!
Aucune réponse.
Aucun gémissement.
Rien.
Juste cette incessante et répétitive sirène qui redoublait les battements de son cœur.
Elle continua à appeler la jeune femme, se rassurant peut-être en se disant qu’elle n’était peut-être pas... Elle avala le reste de sa pensée. Tant qu’elle continuait de hurler, elle existait, elle n’était pas condamnée. Ici, là, où personne ne l’entendait. Elle se souvint alors de la présence de son comlink. Fébrilement, sa main s’en empara en tremblant. Appuyer sur le bouton, comme Wes le lui avait expliqué. Mais, il ne se passait rien. Elle pressa plus rapidement le bouton, une fois, deux fois, trois fois. Rien, cela ne changeait rien.
Nouvelle respiration beaucoup moins sereine que la précédente. Elle continua alors à avancer jusqu’à rencontrer un mur dont la porosité n’avait rien de naturel. Un espace trop petit, plus petit que dans ses souvenirs, ne pouvait signifier qu’un éboulement avait eu lieu. Un, peut-être deux, peut-être beaucoup plus. Sans ses yeux pour voir, elle ne pouvait que multiplier les hypothèses. Elle rebroussa alors son chemin et partit dans ce qu’elle estimait être l’opposé exact du lieu où elle se trouvait quelques instants auparavant.Elle se souvint alors de cette cave, cette cave où elle avait attendu des jours et des jours, peu d’eau et presque rien à manger.
Elle se força à respirer.
Elle n’était plus une petite fille, elle n’était plus une petite fille.
Un pas et elle eut l’impression qu’il y avait quelque chose sur le sol.
Sa gorge se noua.
Elle se baissa. Ses deux jambes peinaient à maintenir stable ce corps et cet esprit qui menaçaient de flancher d’une seconde à l’autre. Sa main palpa le vide et de la matière. Elle la remonta et poussa un cri d’horreur.
Elle fit un bond en arrière, tomba à la renverse et s’écarta par réflexe en râpant le sol des vestiges de sa jupe.
Il n’y avait donc plus rien à faire, plus rien à faire pour elle.
Ce membre sans vie sur le sol signifiait qu’elle était bien là.
Seule.
Elle se mit à hurler, hurler encore et encore en espérant que quelqu’un l’entende.***
Des minutes, des secondes, des heures.
Elle n’aurait su dire le temps qui s’était écoulé.
Elle s’était résignée à attendre, seule, assise sur le sol, après avoir crié à s’en faire perdre la voix.
Elle n’eut pour toute réponse que du silence et ce lancinant hurlement régulier.
C’était donc ça la fin.
Elle ne pouvait y croire et elle ne pouvait pas croire non plus que ses propres yeux la condamnaient.
La colère envahissait peu à peu son esprit, la dotant d’une vigueur dont elle savait qu’il fallait se méfier.
Que s’était-il donc passé là-haut ?
Cette question allait-elle rester sans réponse ?
Elle soupira bruyamment et se ferma les paupières de ses doigts.
Elle n’attendait pas la fin sans rien faire. Elle en était sûre ou, du moins, elle s’en persuadait.
Du bruit.
Elle entendit du bruit.
Les siens ?
L’ennemi ?
Elle n’en savait rien mais toute compagnie lui paraissait bien meilleure que cette infernale et vaine attente de la Grande Faucheuse.
Elle se mit à hurler de plus belle, cognant ses deux poings contre la paroi la plus proche, à s’en râper sévèrement les mains. Il fallait qu’on l’entende, il le fallait ou elle était condamnée dans ce tombeau qui avait jadis été sa famille.
On lui répondit, dans la direction opposée.
Elle s’élança du plus vite que sa cécité le pouvait, appelant à l’aide à s’en brûler les cordes vocales.
Et elle l’entendit.
Lui.
Elle aurait pu reconnaître son timbre n’importe où.
Ange, cognant du plus fort qu’elle le pouvait : WES ! WES ! Je suis là !
Wes, sa voix très lointaine et à peine audible : … ante… !
Ange, une larme glissant sur sa joue : Oui ! Je suis là ! Tu m’entends ! Je suis là !
Wes : … ortir… pas…
Elle décrocha son sabre-laser de sa ceinture et, de sa main libre, vérifia qu’il était positionné dans la bonne direction. Si elle ne savait, au juste, la distance qui la séparait du Corellien, elle pouvait néanmoins tenter d’évaluer celle qui la séparait du mur. Cette idée lui avait déjà traversé l’esprit. C’était la solution du dernier recours. En l’absence de repères visuels, elle était incapable de savoir si l’action entreprise ne déboucherait pas sur une catastrophe plus grande encore. En cet instant, elle espérait juste pouvoir générer une ouverture suffisamment grande pour… communiquer… lui parler ou le toucher une dernière fois.
Quand elle se jugea suffisamment loin du mur, elle activa son arme, imaginant la lame argentée inondée de lumière ce cimetière de corps et de pierres. Son index actionna le second bouton. Le bourdonnement si caractéristique de son arme se déforma et elle visualisa le faisceau doré, deux fois plus long, illuminer la pièce et s’enfoncer patiemment dans le mur qui la séparait de lui. L’odeur environnante lui confirma qu’elle progressait jusqu’à ce qu’elle ne sentît plus aucune résistance.
Alors, elle désactiva son sabre.
Wes, dont l’affolement s’entendait désormais distinctement : Ange ! Dis-moi que tu vas bien !
Ange, à peine plus sereine que lui : Et toi ?
Wes, balayant lui aussi la question : Tu n’as rien ? Mira…
Elle ne répondit pas.
Il n’insista pas.
Wes : Je… Je vais te sortir de là… Je ne suis pas un expert en explosif, hein… (Il se mit à hurler.) Mais elle va la fermer, sa g*eule cette alarme !
Ange, souriant malgré elle : Ça fait du bien de t’entendre.
Wes : Tu n’imagines même pas. J’ai un détonateur thermique et…
Ange, s’affolant : Mais t’es complètement malade ! Tu… !
Wes, lui coupant la parole : Parce que tu crois que je ne suis pas au courant !
La Corellienne se tut quelques instants.
Ange : Je… Attends… Si tu es ici, qui…
Wes, tranchant net : Cole.
Ange, abasourdie : Cole. Tu as laissé la flotte à Cole ? Mais tu…
Wes, s’énervant : On peut rester là encore longtemps à s’engueuler en espérant de ne pas recevoir une nouvelle vague ou foutre tout simplement le camp ! T’auras bien le temps de m’égorger ou m’embrasser une fois sortir de ce trou. Maintenant, écarte-toi !
Elle jura entre ses dents et se recroquevilla le plus loin qu’elle le put.
Détonation.
Explosion.
Montagnes de poussières et de gravats.Ce message a été modifié par AngeSolo le vendredi 19 mai 2017 - 07:57jeudi 18 mai 2017 - 22:47 Modification Admin Permalien
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baaaaaaal
8033 Crédits
J’ai déjà rencontré l’esprit vivant de Zonama Sekot par le passé.
C’était lors de mon alliance forcée et temporaire avec les Jedi, lorsque que nous combattions le virus anti-forceux du Soleil Noir, dont les premières analyses révélaient une origine vong. J’accompagnais alors Kaarde et un petit groupe de Jedi en mission à la recherche desdits vongs, alors retirés des affaires de la galaxie depuis plus d’un siècle. Seule ma puissance alimentée par le Côté Obscur de la Force avait été en mesure de débusquer Zonama Sekot dans les méandres de la galaxie. Mais la planète vivante avait senti mon pouvoir et m’avait réservé un piètre accueil.
Apparemment Sekot, malgré toute sa puissance, était attachée aux dogmes Jedi, et il m’avait fallu toute ma meilleure volonté pour prouver ma bonne foi et permettre à la mission de se solder par une réussite. En tout cas le message était passé : j’étais personna non grata sur Zonama Sekot.
Ironiquement c’est pourtant indirectement grâce à moi que les Yuuzhan Vong s’étaient ensuite rapprochés des Jedi, s’étaient re-manifestés sur la scène galactique, et formaient aujourd’hui une des principales forces de la Coalition Galactique.
À présent, trente-sept ans plus tard, je me retrouve à nouveau face à cet esprit puissant. Et comme je le redoutais Sekot n’a eu aucune peine à percer mon secret. Me voilà entièrement à sa merci.
Mirax/Sekot. - Ainsi donc le fameux Général Gunnar n’est autre que l’infâme Seigneur Noir des Sith Baaaaaaal que tout le monde croit mort… voilà qui explique bien des choses.
Baaaaaaal restait figé, n’osant pas bouger un muscle face à cet être surpuissant, un des seuls dans la galaxie capables de le terrasser. Le fait que l’esprit vivant ait pris l’apparence de Mirax – une Mirax en train de le juger ! - n’arrangeait pas les choses.
Au dehors la bataille contre le blocus de Zonama Sekot se poursuivait et faisait tressaillir de temps à autre la coque de la Main Écarlate.
Mirax/Sekot. - Je peux savoir quels sont tes plans, laquais du Côté Obscur ?
Baaaaaaal. - Briser le blocus.
Mirax/Sekot (sarcastique). - Oooh, alors tu es venu me libérer par altruisme ? Tu ne fais pas ça pour obtenir le soutien de mon peuple, bien sûr.
Baaaaaaal. - Les Jedi m’ont forcé la main. Autrement tu penses bien que je n’aurais jamais pris le risque de me confronter à toi.
Mirax/Sekot. - Les Jedi… C’est vrai qu’ils doivent te faire confiance, qu’ils ont certainement placé tous leurs espoirs dans le Général Gunnar… Quand as-tu prévu de les trahir ?
Baaaaaaal. - Je les aide, au contraire ! Je...
La voix de Ronjonma Kaarr retentit depuis la table tactique. L’ex-Maître Sith dut faire un effort de concentration pour l’écouter et lui répondre sans lâcher Sekot des yeux. Affronter le regard de cet ersatz de Mirax en train de condamner ses actes était difficile.
Kaarr (com). - Passerelle au Général Gunnar. Nous avons rattrapé le croiseur interdicteur, il est à portée de tir.
Baaaaaaal. - Eh bien faites feu ! Réduisez-le en cendres !
La mise en action des turbolasers fit trembler le sol. Baaaaaaal reporta son attention sur Sekot.
Mirax/Sekot. - Tu aides les Jedi, dis-tu ? Aux dernières nouvelles ton engeance et toi les avez poussés au bord de l’extinction.
Baaaaaaal. - Je n’ai rien à voir avec Dark Vicious et Sovereign, ni avec les Undeads ! Ce sont eux qui ont profité de ma disparition et ourdi la chute de Mahan puis de l’Ordre Jedi. Si j’avais recouvré ma puissance à temps, si j’avais été là, je les aurais combattus ! Tu dois le savoir, puisque tu as intentionnellement pris l’apparence de Mirax.
Mirax/Sekot. - Tu te serais posé en défenseur de la galaxie, toi ? À qui espère-tu faire croire ça, misérable ? Comme toujours, comme tous les tiens, tu n’aurais agi que dans ton intérêt propre. Tu crois sauver la galaxie, en tant que Gunnar ? En réalité tu ne fais que tenter de rattraper tes propres bêtises, Baaaaaaal, Seigneur Noir des Sith, Fléau de la galaxie.
Baaaaaaal. - Je te dis que je n’ai joué aucun rôle dans le plan de Sovereign !
Mirax/Sekot. - Et pourtant ce sont TES actes qui ont abouti au déchirement de la Force ! Crois-moi, je peux observer la Force mieux que n’importe quel Sith ou Jedi. Ce sont bien TES actes et TES associations douteuses qui ont provoqué la Guerre du SEZ puis entraîné morts et désespoir. Ce sont TES bombes psychiques qui ont assassiné nombre de Jedi et affecté durablement la Force. C’est TON orgueil qui t’a poussé à attaquer Korriban et suscité la colère des anciens Sith, c’est TON ultime attaque contre le Temple Jedi qui a achevé de diminuer l’effectif des défenseurs de la Force.
Baaaaaaal. - …
Mirax/Sekot. - Tu avais préparé le terrain, et Sovereign en a seulement profité. Au moment du triomphe je suis certaine qu’il t’a intérieurement remercié.
Sekot avait raison sur toute la ligne. Baaaaaaaal portait une grande part de responsabilité dans le chaos galactique des vingt dernières années. Se savoir responsable du déchirement de la Force et de la chute des Jedi aurait flatté son orgueil, naguère. Mais il n’avait pas été à la place de Sovereign pour en profiter.
Et pourquoi n’était-il pas à la place de Sovereign ? Parce que son orgueil, justement, l’avait envoyé se faire tuer dans le Temple Jedi.
Kaarr (com). - Passerelle au Général. L’interdicteur est détruit ! Shae et Spencer ont redirigé le Veltraa sur le Sachtaa. En revanche les forces du Commandeur Sakanga n’arrivent pas à atteindre le Stasiaa, elles affrontent seules toute la flotte de défense de la République.
Baaaaaaal. - Tu as raison, Sekot. Je suis en grande partie responsable du déchirement de la Force. C’est mon erreur.
Mirax/Sekot. - Une erreur que tu ne pourras jamais rattraper, vermine.
Baaaaaaal. - Même si je contribue à restaurer la Force ?
La fausse Mirax arqua un sourcil.
Kaarr (com). - Général, les Vongs nous appellent à l’aide !… Général ?...
Mirax/Sekot. - Toi, restaurer la Force ?
Baaaaaaal. - J’ai aidé les Jedi à retourner sur Tython, je leur ai fourni les hommes et les ressources pour restaurer la flotte de la bothane, j’ai même tenu à jour une liste de toutes les naissances de sensitifs que j’ai pu recenser pendant ces deux décades et la leur ai donnée ! Je l’ai gardée pour les Jedi alors que Dark Spencer ou Cera Ordo auraient pu lui trouver un usage.
Mirax/Sekot. - Tout ça pour gagner leur confiance ou pour expier tes crimes ?
Kaarr (com). - Général, les Vongs sont en difficulté !…
Baaaaaaal. - Que les choses soient claires, Sekot… Je suis redevenu et resterai Baaaaaaal, quoi qu’il arrive. J’assume chacun de mes actes, chaque conséquence sauf une : celle d’avoir causé la mort de Mirax. L’aide que j’apporte aux Jedi ou en restaurant la Force ne sert qu’un seul objectif, le seul but viable à mes yeux : la chute de Sovereign ! Et si ça ne te plaît pas, je n’en ai que faire !
Au même moment, comme pour appuyer ses paroles, la Force changea brusquement d’état, comme un animal quittant son camouflage. Le Côté Lumineux de la Force éclairait à nouveau la galaxie.
Les Jedi venaient de restaurer la Force !
Mirax/Sekot (surprise). - C’était donc vrai.
Salut à tous les fans d’ersatz !vendredi 19 mai 2017 - 02:13 Modification Admin Permalien
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Padme111
27263 Crédits
Orbite d'Ebaq9, dans le noyau, à bord du Fusé
Installer dans le salon du très vieux cargo léger VCX-100 modifié, Dexter vient de s'installer à la table de Dejarik. Félise s’assoit, juste en face de lui, pendant que Malik est au poste de pilotage. C’est à ce moment là, que Dexter remarque le pendentif autour du cou de Felise. Il n’avait jamais vu auparavant.
Dexter – C’est super beau.
Felise réalisant de quoi il parle, porte sa main dessus et semble embarrassée. Il ne comprend pas pourquoi et essaye de la mettre à l’aise mais c’est pire encore.
Dexter – Je t’assure que cela te va bien.
Felise – Dexter… Je … je te croyais mort.Il pensa d’abord qu’elle voulait changer de sujet. Ce n’est qu’après qu’il comprend qu’elle voulait juste le ménager.
Félise – Je n’avais plus aucun espoir de te revoir Lou’Xan. Me comprends-tu ?
Elle avait toujours pu expliquer les choses doucement. Cherchant à ménager les gens auxquels elle tient. Lorsqu’elle le nomme par son vrai prénom, il n’apprécie pas car il ne voulait plus l’entendre. Mais enfin, il comprit. Si elle l’avait nommé ainsi c’est parce qu’elle voulait parler au véritable Besalisk pour lequel a eu des sentiments amoureux.
Dexter – C’est un cadeau de Malik.
Felise – Oui. Il s’est engagé vis-à-vis de moi.
Dexter – Ah.Oui, il avait compris que Malik l’avait demandé en mariage. Dexter senti une douleur à la poitrine. Non, il n’était pas malade, il venait juste de voir un espoir d’une relation qu’il pensait perdu puis retrouver, s’évanouir. Il s’adosse au siège afin de mettre plus de distance entre eux. Elle baisse la tête.
Felise – Je ne lui ai toujours pas répondu.
Dexter – Tu l’aimes ?
Felise – Tu sais qu’il est mon ami depuis notre enfance. Tout comme toi. J’ai voulu une relation stable mais…
Dexter – Mais je suis parti pour une mission et je ne suis pas revenu.
Felise – Je t’ai cru mort ! Tu ne sais pas ce que j’ai ressenti !
Dexter baisse tristement la tête – Oh si, plus que tu ne le crois.
Felise le regarde – Pourquoi t’es-tu entêté à trouver ce Jedi en particulier ? L’as-tu trouvé ?
Dexter – Pour tenir une promesse, je t’avais déjà répondu. Et non, pas encore. J’ai cru avoir une piste, mais … je t’ai trouvé toi.
Felise – Encore une fausse piste. Je crains que ce Jedi comme les autres soient morts. Et aujourd’hui, tout ce que je veux savoir, tout ce qui m’intéresse, Lou’Xan, c’est de savoir s’il reste un espoir pour nous deux ?Malik arrive avec entrain dans l’encadrement de la porte. Il n’avait rien entendu de leur conversation et les rejoins tout en parlant.
Malik – Voilà, nous n’avons plus qu’à atterrir. Ce n’est pas que je veux te mettre dehors Dexter, mais pour atterrir sur cette lune, c’est mieux que nos vaisseaux soient détachés.
Dexter – Ok Malik, je comprends.Il se lève et va vers la porte. Malik regarde Felise qui a gardé la tête basse et fuit le regard de son ami. Malik est un peu déconcerté qu’elle ne se propose pas à l’accompagner au sas.
Malik – Tu t’occupes de détaché le sas ?
Felise – Je préfère faire atterrir le Fusé.Malik la regarde partir dans le cocpick. Il rejoint Dexter jusqu’au sas.
Malik – Vous vous êtes disputés ?
Dexter – Je ne resterai pas longtemps avec vous.
Malik – Pourquoi ? Encore un truc de Force ?
Dexter – Tu l’aimes n’est-ce pas ?
Malik – Oui… Tu le sais. Je te l’ai dis bien avant de le lui avouer… Oh, elle t’a dit que je l’ai demandé en mariage !?
Dexter – Oui et tu as mes félicitations Malik. Mes vœux t’accompagnent.
Malik – Merci. Mais je t’en prie, reste avec nous un moment. Laisse-moi te montrer mes galeries !Dexter hésita. Malik sait que l’amitié entre Dexter et Felise existent depuis leur petite enfance. Ce que Malik n’a jamais réalisé c’est que Dexter était amoureux d’elle depuis plus longtemps que lui. Tous les signes d’affections qu’ils avaient montrées l’un pour l’autre devant Malik n’était que de l’amitié à ses yeux. Dexter préféra que cela reste ainsi. Oui, il aurait voulu fuir… mais fuir où ? Alors résigné à accepter l’invitation de Malik, Dexter se promet de leur laissé une chance d’être heureux.
Dexter – Ok, Malik. Détache le sas, je suis Fusé et tu me montreras votre piaule.
Malik – Ça marche !vendredi 19 mai 2017 - 12:29 Modification Admin Permalien
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Ordo
20620 Crédits Modo
Tout était allé si vite depuis l'arrivée de la flotte Chu'Unthor... Elle avait permis la victoire, une victoire parmi les plus importantes de la décennie. La Coalition avait vaincu mais à quel prix? Kaarde Naberry avait pris une décision très lourde de conséquences. Celle d'épargner ses padawans au détriment des Guildeurs présents sur la base terrestre de Myrkr. Le Courtier de l'Ombre avait une fois de plus su profiter de ses faiblesses. Après vingt ans de combat, rien n'avait changé aux yeux de Cera Ordo. L'arrogance Jedi lui paraissait sans limite et lorsqu'il entendit Cole Pr'Cole annoncer ses conditions au grand Maitre de l'Ordre, il ne put que les approuver. Mais cela ne pouvait s'arrêter là pour l'ancien Sabre des Jedi. Le doute s'empara de lui en même temps que la colère qui ne faisait que grandir tandis qu'il acheminait le Rebel Spire vers le vaisseau-mère de la Flotte Suprême.
Hangar du Beskar IV, en orbite de Myrkr
Cera descends lourdement par la rampe de son appareil, seul, et découvre Davrel ainsi que le commando Ramikad au grand complet qui l'attendent. L'ex Mandal'ore le reçoit à bras ouverts, un large sourire sur son visage non-casqué.
Davrel - Oya Chef Ordo! Cette victoire restera dans les mémoires!
Cera avance d'un pas lourd sans s'arrêter. Une fois à portée et contre toute attente, il décroche un violent crochet du droit à son vis-à-vis, lequel fait un bond de deux mètres en arrière et percute lourdement le sol, sous les regards perplexes des Mandaloriens présents dans le hangar. Tous ont eu un mouvement de recul mais aucun ne semble vouloir intervenir. Davrel se tient la mâchoire tout en se redressant sur un coude, il grogne avant de se relever péniblement. Il se retourne vers Cera, resté immobile, et le regarde d'un air mauvais. Il crache un mollard de sang avant de se remettre face à son agresseur, en position de combat.
Davrel - Tu vas comprendre que tu viens de commettre une grave erreure.
Cera - On a perdu beaucoup trop d'hommes par ta faute! Tu n'es pas digne de diriger la flotte!
Davrel - Ne'johaa !
S'élançant comme un taureau, Davrel tente de frapper Cera à plusieurs reprises. Le cyborg esquive deux, puis trois coups de poings, avant d'arrêter net le quatrième en le parant de la paume. Il referme l'emprise de sa propre main sur le poing et use de ses implants physiques et de la Force pour accroître la pression. Sa puissance brute se décuple, Cera écrase littéralement le poing de Davrel, qui s'effondre sur un genou dans un râle de douleur. Il tente bien de dégager Cera de son autre bras mais le corps de celui-ci semble comme un rocher ou un arbre profondément enraciné. Jaxx et son escouade assistent à la scène sans bouger.
Cera sombre - Tu... Aurais dû... M'écouter!!!
Davrel - Pare ! Pare Ordo!
Cera - Je devrais te tuer sur le champs pour ton incompétence! Je comprends maintenant pourquoi Tepal t'as vaincu! Tu n'as plus rien du Mandal'ore que tu fus jadis!!
Davrel - Pare! Pare Sol!
Cera - Tu es impardonnable!
Le Mando obscur ressert son emprise d'un seul coup! Le poing de Davrel craque dans un bruit qui résonne dans tout le hangar.
Davrel - Huaargh! Pareeee! Pareee sooool!
Il hurle à la mort, tandis que sa main est broyée. Soudain, quelqu'un se décide à arrêter la torture.
Rusaan - Udesii, Cera.
La descendante du clan Fett a fait son apparition dans le hangar. Elle lui demande d'arrêter, d'épargner le chef Skirata. Cera prends encore quelques secondes... Il savoure la punition qu'il inflige. Ce châtiment est pour lui encore bien trop doux. Il finit par lâcher le poing de Davrel qui se traine au sol en constatant les dégâts. Sa main ne ressemble plus à rien. Cera se retourne et gueule:
Cera - Slana'pir!!
Des Mandaloriens accourent et emportent le blessé, vraisemblablement à l'infirmerie. Encore un qui aura bientôt besoin d'une prothèse. Mais Cera n'est pas revenu sur le Beskar IV uniquement pour punir Davrel. Quelque chose de bien plus important le taraude depuis la fin de la bataille.
Cera - Ruusan! Prenez le commandement. Ramikad! Vous venez avec moi à bord du vaisseau Jedi.
Jaxx - Compris Chef Ordo! Bougez-vous, vous autres!
Cera embarque avec le commando dans le Rebel Spire et dirige son vaisseau sur le Tarentule II. L'accostage ne se fait pas sans heurt, en effet les Jedi posent quelques questions au pilote en guise de contrôle. L'ex Maître annonce simplement qu'il vient prendre des nouvelles. Après une longue hésitation, on lui permet d'entrer à bord. Le groupe composé du commando Ramikad, de Ben Keller et de Cera Ordo traversent les coursives du navire en regardant droit devant eux. Les Jedi s'écartent sur leur passage, sentant une aura inquiétante dans leur sillon. Ils débarquent sur la passerelle où se trouvent Kaarde Naberry, Jorus Beku'n et Kinsa Talik. Leurs mines déconfites en disent long sur la situation... Le Capitaine Vizla et Freyler Toe se contiennent et laissent Cera se désolidariser du groupe pour faire quelques pas en avant en direction de Kaarde. Ce-dernier en fait de même et vient à la rencontre du Mandalorien. La tension est palpable.
Kaarde - Cenovii... Je sais ce que tu vas dire. Mais nous n'avons pas pu faire autrement...
Cera gravement - Vous avez sacrifié une base militaire d'une importance stratégique cruciale, sans compter les civils aux alentours.
Kaarde - Tu sais ce qu'il s'est passé. J'ai été confronté à un choix.
Cera haussant le ton - Et vous avez choisis de sauver vos précieux padawans... Au détriment des Guildeurs... Wes Hamera! Ganner! Nos alliés pendant la guerre! Et Mara! Cole! Même Ange! Celle qui vous a protégé!
Kaarde - Tu as entendu Pr'Col comme nous, nous devons assumer nos actes, et nous le ferons.
Cera énervé - Peu importe! Au cas où votre mémoire serait défaillante, je vous rappelle que j'ai été Jedi! J'ai étudié votre code! J'en connais tous les aspects! Et votre décision va à l'encontre de tous ces enseignements! J'ai du mal à croire que vous ayez pu faire ça!
Kaarde - Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu comptes faire...?
Cera - Vous ne me laissez pas le choix.
Tout le monde est abasourdis lorsque Cera Ordo, d'un geste assuré, dégaine un sabre laser! Sa lame bleue jaillit doucement... Propageant l'angoisse dans toute la salle. Tous les Jedi présents portent la main à leur ceinture, au même moment les Mandaloriens les mettent en joue! La situation dérape! Kaarde demande à tout le monde de garder son calme en mettant un bras devant Kinsa qui était la première à vouloir prendre sa défense.
Kaarde - Attendez! Laissez Ceno s'exprimer! Je veux savoir où il veut en venir.
Cera déterminé - Permettez-moi de vérifier que vous êtes bel et bien le vrai Kaarde Naberry.
Kaarde - Quoi?! Tu... Tu penses que je pourrais être le change-forme?!
Cera - Vos décisions prêtent à confusion.
Kinsa - C'est n'importe quoi! Vous délirez! Kaarde était avec nous dans la carbonite! On ne l'a plus quitté depuis!
Capitaine - Ferme-là Talik!
Kinsa - Qu...?! QUOI?!
Kaarde - Du calme tout le monde! Du calme!
La tension a encore franchit un cran lorsque Kinsa reconnait la voix de Jaxx. Kaarde tente d'apaiser ses Jedi mais eux aussi semblent sur les nerfs. Après ce qu'il s'est passé, c'est normal. Finalement, le Maître Jedi, face à la détermination du Mandalorien, se résigne. Il enlève sa bure de Jedi et la donne à Jorus, le visage fermé. Puis il s'avance vers Ceno, son vieil ami avec qui il a si souvent combattu. Tout le monde s'écarte. Le Jedi Noir et le Maître Jedi se font face. Kaarde allume son sabre laser.
Kaarde - Je te le jure, c'est bien moi. Nous pouvons nous épargner ce combat.
Cera - Il n'y a que par un combat... Que je saurai si c'est bien vous !
Et le Mandalorien porte un premier coup de sabre, avec une brutalité sans équivalent.vendredi 19 mai 2017 - 14:59 Modification Admin Permalien
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Kaarde
17496 Crédits Modo
Des civils...
Des civils autour d’une base fortifiée…
Comment avais-je pu être si naïf ? Comment avais-je pu oublier que, bien qu’ils aient souvent combattu de notre côté, les Guildeurs avaient une morale parfois digne de celle des Sith ? J’avais pourtant côtoyé Naga Shadow et Edoras Terrik, à l’époque où ils tenaient les rênes de la Guilde.
Le Courtier ne m’avait pas laissé le temps de réfléchir, ils ne m’aurait jamais laissé le temps de trouver la solution la plus appropriée, et il avait sans doute misé sur le fait que, depuis le génocide de Rhommamool, je protégeais tous les Jedi comme une mère-poule. Il avait réussi à nous diviser, juste après que nous eussions remporté une grande victoire.
À présent j’étais soupçonné par Ceno d’être au service de l’ennemi, voir même d’être Dark Vicious en personne. Et je ne pouvais guère le blâmer pour ça.
Moi. - Je te le jure, c’est bien moi. Nous pouvons nous épargner ce combat.
Ceno. - Il n’y a que par un combat… Que je saurais si c’est bien vous !
Et, aidé par ses implants et se force augmentée, le mandalorien se jeta sur moi. Il ne plaisantait pas ! Arrêter son premier coup me coupa le souffle et me rappela douloureusement que mon organisme venait de passer vingt ans en hibernation sans activité physique, sans compter la blessure infligée par les shaax sur Tython qui se rappela à mon bon souvenir.
Heureusement la Force et son côté lumineux étaient à nouveau de mon côté. Une bonne impulsion de Force me permit de renvoyer mon adversaires dans les cordes, ou plutôt à l’autre bout de la passerelle, où il se réceptionna sans dégâts à l’aide de son réacteur dorsal.
Moi. - Dark Vicious a continué à vous causer du tort, je me trompe ?
Ceno. - Peuh ! Le Général Gunnar aurait gagné la guerre depuis longtemps si chaque fois, à la moindre de nos victoires, ce chien galeux de Vicious n’étais pas venu semer le chaos entre alliés !
Il se jeta à nouveau sur moi en usant de ce pouvoir d’accélération qu’il appréciait tant, autrefois. J’avais anticipé l’action, mais la violence des coups me fit reculer. Le Ceno que je connaissais paraissait loin, à présent. Cera Ordo était une véritable machine à tuer, précise et implacable ! Et je pouvais m’estimer heureux qu’il semble s’en tenir à la maîtrise du sabre et de la Force dans ce combat. Son équipement high-tech recelait forcément quelques surprises.
Ceno. - Chaque fois ! Chaque fois que la Coalition remportait une victoire décisive contre la République, ce foutu changeforme s’infiltrait dans nos rangs et usurpait l’identité d’un gradé juste assez longtemps pour provoquer des incidents dans le genre de celui-ci !
Mes parades de forme III me permettaient de dévier ses coups, à défaut de les arrêter par la force brute. Il profita d’une parade haute de ma part pour m’enfoncer son puissant bras droit mécanique dans l’estomac. Le souffle coupé, les côtes en feu, j’allai m’abattre de façon fort disgracieuse contre une rangée de console. Je dû lutter pour garder mon sabre en main et ne pas perdre connaissance.
Kinsa. - Arrêtez ! Arrêtez ça tout de suite !!!
Ceno. - Le Général a eu beau imposer des règles de contrôle draconiennes, Dark Vicious est toujours revenu à la charge. Et tout-à-coup vous voilà ! J’aurais dû envisager cette possibilité dès le départ ! J’aurais dû me douter que le changeforme trouverait un moyen de tromper l’odorat de Spencer !
Moi (après avoir craché un peu de sang). - Tu sembles de plus en plus certain que je suis Dark Vicious.
Ceno. - Le Kaarde Naberry que j’ai connu n’étais pas un si piètre combattant !
Moi. - Sois un peu indulgent, je te prie.
Ma phrase à peine finie je m’ouvrais à la Force et bondissais sur lui avec des attaques de forme IV, le forçant à adopter un meilleur rythme. Un bond par-dessus sa tête et un habile coup de sabre me permirent de court-circuiter son réacteur dorsal.
Ceno. - J’ai dû vous briser au moins trois côtes, comment faites-vous… ?
Moi. - Grâce à un pouvoir nommé le "contrôle de la douleur"… L’injection de venin sur Yavin 4, ça te rappelle quelque chose ?
Nouvelle impulsion de Force, qui l’envoya imprimer sa massive silhouette sur une cloison en métal. Vu ma condition physique actuelle je ne pouvais me reposer que là-dessus, ma maîtrise de la Force.
Ceno arracha un large morceau de ladite cloison et me le lança dessus. J’esquivai. Lyhesh et Jorus arrêtèrent le morceau de duracier avant qu’il endommage les contrôles du vaisseau. Mais Ceno l’avait suivi en armant un puissant coup de sabre vers ma tête. Je levai ma lame bleue et invoquai la Force juste à temps pour stopper l’attaque à quelques centimètres de mon front. Mon adversaire était figé par ma télékinésie, mais c’était sans compter sur les capacités mécaniques de son bras artificiel.
Comme s’il se fut détaché du bras qui le supportait, le massif poing de métal s’abattit sur mon crâne avec la force d’un reek au galop. Ma vision devint rouge. Je titubai. Je n’eus plus qu’une solution : laisser la Force me guider à l’aveugle. M’en remettre à la Lumière.
Des sons de lames vrombissant dans l’air. Une odeur de métal brûlé. Le contact de mes genoux avec le sol. La douleur de mes côtes revenant. J’ignorai si j’avais était absent quelques secondes ou une minute. Lorsque je rouvrais les yeux je découvrais Ceno ramassant son sabre éteint et les débris de son bras droit découpé. La Force avait parfaitement guidé mes gestes.
Ceno. - Visiblement je m’étais trompé. Non seulement vous combattez comme le vrai Kaarde Naberry, mais en plus la Force vous protège.
Moi. - Te voilà rassuré ?
Ceno. - Au contraire, je suis amèrement déçu. Vos actes sont d’autant moins excusables. J’aurais préféré que ce soit Dark Vicious, le responsable de ce gâchis.
Et il s’en fut, tandis que Lyhesh et Jorus se précipitaient auprès de moi.
Moi. - Je vais avoir besoin d’une cuve bacta. Je crois que j’ai une commotion cérébrale.
Jorus. - C’était extrêmement imprudent !
Moi. - Pourtant ses craintes étaient légitimes, vu les actes de Vicious et l’erreur que j’ai faite.
Lyhesh. - Ce n’était pas une erreur, c’était un choix vicieux ! Les Jedi que vous avez sauvé feront la différence dans cette guerre. Il le faut !
Jorus. - Qu’allons-nous faire, maintenant que nos alliés nous lâchent ?
Moi. - Cole a déjà fait un bon boulot pour apaiser les tensions, mais il va falloir s’en remettre au Général Gunnar pour arbitrer la dispute. D’ici-là, et pour rassurer le reste de la CG, il faudra placer la flotte Chu’Unthor sous ses ordres et sous la protection de la Main Écarlate.
Et si le Général et les Vongs avaient échoué ? S’ils avaient péri en suivant mon plan de libérer Zonama Sekot ? Je n’avais peut-être pas fini de commettre des bourdes monumentales.
Moi. - N’oublions pas que nous remporté une victoire décisive contre la République de Sovereign. L’ennemi va réagir. Il va falloir dans l’immédiat faire profil bas. Profitons-en pour trouver et mettre à l’abri tous les sensitifs à la Force qu’il reste dans la galaxie. Ils risquent d’être les prochaines victimes, et ils représentent l’avenir de l’Ordre Jedi.
Jorus. - Où les trouver ?
Moi. - J’ai une liste. Partagez-la avec tous les jedi en état de piloter un vaisseau et de s’aventurer dans la galaxie. Nous commençons à rebâtir l’Ordre Jedi !dimanche 21 mai 2017 - 00:06 Modification Admin Permalien
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darkknight
2931 Crédits
Dans l'espace, puis sur Metellos
Seul face à ses pensées, c’est ce que beaucoup de personnes redoutent. Lysandre, lui, a apprit et apprécie de penser, de se laisser aller au gré de ses pensées. Et là, il pense et se demande comment il en est arrivé là. Il se souvient de son enfance sur Corellia qui n'a pas été des plus heureuses. Il se souvient de cette jeune fille du nom de Zadyssa qu'il avait rencontré quand il était jeune. Et aujourd'hui, dans cette navette, son but était de la retrouver. Quand il l’avait rencontré, il n’avait guère plus de onze ans. Il avait bien grandi depuis, certes mais il devait la retrouver, il a besoin de retrouver une personne ayant été son amie.
Le Corellien essaye de faire le point sur sa situation, ça fait deux mois qu’il a quitté le maître Jedi Yota, qui lui a apprit pendant des mois à contrôler la Force et à manier le sabre. Même s’il n’est pas encore très doué au maniement du sabre laser, il a le sien, qui pendouille à sa ceinture.
Lysandre l’a senti, et il n’est pas le seul, il le sait, mais la Force a changée et il a senti un flot lumineux l’envahir, ce flot qui l’a lui même changé aussi. Il s’en doute, un changement a eu lieu.
La navette se dirige vers la planète ville Metellos et le Togruta se demande s’il va la retrouver. Il a calculé ses chances et elles sont infimes.
La navette se pose et de manière rapide, le jeune Togruta saute et amorti sa chute à l’aide de la Force. Ensuite il court pour se retrouver dans la foule d’une place bondée. Il ne se souvenait pas d’une Metellos comme ça, il avait vécu dans les petits quartiers mal famés de la planète-ville. En compagnie de Zadyssa.
Il marche sans trop faire attention, il déambule, dans ses pensées. Son sabre laser est caché à l’intérieur de sa veste et il ressemble à tout le monde. Il ne veut pas attirer l’attention et marche, il n’a pas de but précis mais sans le vouloir, ses pas l’emmène vers l’ancienne maison qu’il a habitée quand il était sur Metellos.
Lysandre jette un coup d’œil à l’intérieur de sa maison, à part de la poussière, il n’y a rien.
Frustré de ne pas avoir retrouvé son ami ici, il repart vers le centre de la planète-ville de Metellos.
En fait, il sait bien que seul un miracle, ou la Force peut le faire tomber sur Zadyssa, mais il persévère.
Le Togruta se laisse allé par la foule, il n’a pas de destination précise, quand soudain, il heurte une personne.
Lysandre : Oh, excusez-moi, je ne voulais pas vous faire de mal.
Il redresse la tête pour dévisager cette personne, et son cœur s’accélère.
Lysandre : Zadyssa !!
Zadyssa : Lysandre !!
Instinctivement, les deux jeunes se sautent dans les bras, soulagés de pouvoir compter sur un ou une amie.
Ce message a été modifié par darkknight le dimanche 21 mai 2017 - 10:43dimanche 21 mai 2017 - 08:19 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Quand elle sentit ses deux bras se lover autour de son corps sans qu’elle ne puisse ni évaluer, ni spéculer sur le temps qui s’était écouté entre cet instant et le précédent, elle comprit que ce qui s’était passé aujourd’hui allait la hanter pendant de nombreuses années. Ce bruit. La panique. Et ces morceaux de cadavres qui jonchaient le sol.
Pour ce qui est de la suite, elle ne sut trop que dire ce qui se passa. Elle était entrée dans un état second dès lors où son esprit avait estimé que son pronostic vital – et surtout mental – n’était plus engagé. Elle erra ainsi, emmitouflée dans une chaleur ouatée, bercée par une voix rassurante qui la menait dans un endroit qui ne l’effrayait pas. Ses pas avançaient par mimétisme de ceux qui la guidaient sans que ni elle ni eux ne se préoccupassent de cet univers qui s’écroulaient. Et puis, elle sentit des doigts se glisser dans ses cheveux, caressant voluptueusement le cuir de sa peau, cette langoureuse respiration qui chatoyait son visage et son nom qu’il répétait, qu’il avait répété si souvent et… elle sentit des secousses … Elle battit des cils, luttant pour rester la sphère protectrice de ce nuage apaisant… et… des secousses… encore… un peu plus intenses… Elle sursauta.
Wes, un peu paniqué : Ange… C’est pas le moment… Tes codes d’identification… (Il la secoua un peu plus avec un petit rire nerveux.) Une partie du mur est en train de s’effondrer…
Ange, secouant la tête : Je… Mes codes d’identification…
Wes, toujours aussi nerveux : Oui, ton vaisseau… Pour entrer, décoller…
Ange : Hum…
Elle murmura la série de chiffres et de symboles par mimétisme, en articulant à peine, la suspension temporelle ayant repris droit sur son être. Il la lui fit répéter une ou deux fois. Elle s’exécuta, chancelante jusqu’à se lover dans un endroit plus confortablement encore. Elle divaguait, marchant comme on marchait dans un rêve, un pied toutefois ancré dans la réalité jusqu’à entendre ce ronronnement si familier.
Elle s’éveilla, tâta son environnement immédiat. Elle était assise. Du cuir. Cette odeur mécanique. Son odeur si particulière. Un harnais. Elle écarta brusquement les bras, rentrant violemment en contact avec celui du Corellien qui ne ménagea pas sa douleur.
Ange, criant : Mon vaisseau ! On est dans mon vaisseau !
Wes, entre ses dents : Mon bras, Solo ! Bordel de m… !
Ange, reprenant peu à peu ses esprits : Ton bras ! Tu pilotes le bras en écharpe ! MON vaisseau !
Wes, la voix à demi-étouffée : Et je suis même en train de quitter l’atmosphère terrestre… Si tu n’y vois pas d’objection…
Elle n’ajouta rien.
Une quinte de toux s’empara d’elle, évoluant en un sentiment d’oppression plus dense. L’air était devenu brusquement plus lourd et sa cage thoracique peinait à se soulever.
Ange, prise d’un tremblement soudain : Wes… Qu’est-ce qui s’est passé là-haut ?
Il ne répondit pas de suite.
Elle entendit sa mâchoire craquer et les jointures de ses doigts se raffermir sur le manche à balai.
Wes, d’une superbe froideur : Après que les Jedi nous aient rejoint, le vaisseau-mère, l’Inexorable, nous a donné sa reddition. Et… ses batteries… et la totalité de ses canons se sont subitement réactivés… le Courtier… et là, le Chaos s’est déchaîné…
Elle inspira bruyamment à deux reprises.
Ses ongles s’enfoncèrent dans son fauteuil, ses dents dans la chair intérieure de sa joue et elle serra, serra, jusqu’à ce qu’elle se mît à sentir cette amère saveur dans la bouche. Elle entendait alors cette sirène et tous ces points lumineux qu’elle avait devinés, l’angoisse des gens qui se tenaient autour d’elle et cette colère qui l’asphyxiait.
Ange, déglutissant : Le Courtier… Et… (Elle souffla.) Qui a appuyé sur le bouton ?
Wes, tranchant : Kaarde.
Un creux avait aspiré son estomac.
Ange : KAARDE ?
Wes, perdant le contrôle : Kaarde. Le Grand Maître Jedi.
Ange, ne sachant que penser : Mais…
Wes, haussant le ton : Ouais… Des civils ou… un de leurs vaisseaux… Des milliers de vies ou une bande de lâches qui se calfeutrent depuis vingt ans dans un vaisseau pendant que…
Ange : Wes…
Wes, criant à présent : Il n’y a pas de Wes ! Je ne comprends pas, Ange ! JE NE COMPRENDS PAS ! Quand il m’a dit… quand il m’a appelé pour me dire qu’il les avait tous condamnés… Tous ces gens… et toi… Toi, bordel ! Tu crois que ça a pu peser que tu aies passé vingt ans de ta vie à veiller sur un vaisseau endormi ? Tu crois que ça a pesé tous ces hommes et ces femmes qui ont donné vingt ans de leur vie à lutter contre eux ! (Elle entendit son bras se lever.) EUX ! Cette foutue oppression ! Cette foutue oppression qui fait que je n’ai pas remis le pied chez moi, chez toi, sur notre planète ! Ça fait quinze ans que je n’ai pas pu rentrer sur Corellia ! Quinze ans ! Ça se dit altruiste ! Ça se dit protéger la vie ! Ça ne se comporte comme n’importe quel quidam qui préfère sauver sa peau dès que ça en a l’occasion ! Ils ne voulaient pas mourir ! Alors ils ne sont pas morts ! C’est nous qui sommes morts ! Je sais qu’on n’est pas des saints mais jamais, tu m’entends, JAMAIS, je n’aurais agi comme il l’a fait ! (Il tapa âprement du poing.)Vingt ans ou presque qu’on n’avait pas entendu parler du Courtier ! Vingt ans ! Ils reviennent ! Il revient ! Sacrée coïncidence !
Elle l’entendit reprendre sa respiration.
Ange, tâchant de se maîtriser : Wes… Tu sais tout comme moi qu’il n’y avait pas de bonne décision… Eux… (Elle hésita.) Nous… (Elle déglutit.) Ma fille était là-haut…
Wes, hurlant à nouveau : JE sais qu’il n’y avait pas de bon choix ! Y en avait pas ! Ce fils de p*** est trop… (Le mot s’évanouit dans sa bouche.) Mais il y avait une bonne décision, une bonne décision à prendre ! Kaarde ne m’a contacté que lorsqu’il s’était décidé et qu’il avait appuyé. On a rien pu faire ! RIEN !
Ange, abasourdie : QUOI ?
Un poids supplémentaire écrasa sa poitrine.
Elle sentit la panique s’emparer de nouveau d’elle.
Des cris.
Encore des cris.
Elle se cacha le visage dans ses mains.
Wes : Il a appuyé… Il a appuyé… Tu ne crois pas qu’il aurait pu nous le dire avant ? Qu’il aurait pu… (Elle entendit sa voix sa briser.) Ange… Si….
Ange, se redressant soudainement : Les communications étaient brouillées… Vous n’auriez jamais pu…
Wes : S’il t’était arrivé quelque chose… après ces vingt ans… (Il ravala sa salive.) Si on avait su… On aurait pu au moins anticiper les tirs… Détruire quelques bombes… Sauver des vies… Je ne peux plus, je ne peux plus faire confiance aux Jedi… pas comme ça… Le Général… Il devra trancher… mais il est hors de question…
L’intercom se mit à grésiller, avalant les fébriles paroles du Corellien.
Voix : Vaisseau en approche, ici, le Lame de la Guilde, veuillez-vous identifier.
Wes, reprenant contenant : Ici Wes Hamera, à bord de l’Angel’s Fury, demande permission d’atterrir. Je vous transmets mes codes d’identification.
Voix, après un temps : Entendu Fury. Tout est en ordre. On vous attend sur la passerelle de commandement au plus vite.
Wes : J’en prends note. Hamera, terminé.
Il éteignit l’intercom et s’affala dans le fauteuil du pilote.
Elle entendit pianoter sur la console et détacher son harnais.
Elle l’imita et s’élança à l’aveuglette à sa poursuite.
Ange : Wes…
Il se retourna.
Ange, balbutiant : Merci d’être venu me chercher…
Wes, s’approchant : Tu le sais : je serai toujours venu te chercher.
Elle attrapa le col de veste et l’attira contre son corps.
Elle sentit son sang s’activer, son rythme cardiaque s’emballer et ce désir d’être vivante reprendre possession de ses sens.
Elle l’embrassa.
Il la plaqua contre le mur.
Wes, amusé : Tu as un goût absolument infect.
Ange, la respiration saccadée : Il nous reste combien de temps ?
Wes : Une dizaine de minutes, peut-être plus.
Ange : Parfait.dimanche 21 mai 2017 - 16:52 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
12884 Crédits
Pendant le reste de la bataille, je m'étais tenue aux côtés de Kaarde. Contempler le champ de bataille dans son entier était encore pire que d'y être plongée, je le constatai vite. On voyait untel chasseur exploser en vol, touché par un tir ennemi, untel croiseur se faire cribler de tirs... C'était une situation horrible. J'entendais Kaarde donner des ordres à tout va, certains s'agitaient, et moi je restais plantée là, sans rien faire.
J'étais plus douée en combat de guérilla que dans les grandes batailles, c'était indéniable. Depuis toujours, j'avais été formée à défaire des adversaire directement, pas avec l'intermédiaire de vaisseaux. De plus, mon pilotage laissait à désirer.
Et puis, il y avait eu le message du Courtier...avec sa questions fétiche... Il fallait qu'il intervienne exactement à ce moment ! Alors que la victoire était à portée de main... Il nous avait imposé un choix, encore : le Mirax Terrik, où se trouvaient la majorité de nos Jedi, ou le QG de la Guilde. Égoïstement, j'étais heureuse de ne pas être celle qui devait faire ce choix. Kaarde portait un lourd poids sur ses épaules, j'en pris conscience ; et pendant un instant j'essayai de me mettre à sa place. Je ne savais pas si je serais capable d'avoir tant de responsabilités...
Le Mirax Terrik fut épargné, les Jedi à l'intérieur avec, mais le QG de la Guilde reçut un déluge de missiles. Mais je ne sentis rien. Rien...à cause des ysalamaris. Pourtant, les morts étaient sans doute innombrables... Même si je n'étais pas directement responsable, même si ce n'était pas moi qui avait choisi, la honte m'abattit. Trop de morts... Trop de vies gâchées à cause de la guerre... Même si la plupart étaient des criminels : toute vie méritait considération. Et Ange ! Ange était au QG terrestre ! Non...non, c'était impossible ! Elle avait survécu à tant...impossible qu'elle soit morte ! Elle devait sans doute être en bas, blessée certes, mais vivante. Elle le devait...
Je m'assis dans un coin à peu près tranquille pour méditer, tenter de retrouver la sérénité qui n'aurait jamais dû me quitter. En vain. Mon esprit était encore trop agité des évènements des deux derniers jours. Et quels deux jours ! En ce laps de temps, nous étions revenus dans la galaxie, appris tout ce qui s'était passé en vingt ans, combattu des Shaax, restauré la Force, et mené bataille contre la République... Maintenant plus que jamais, j'avais besoin d'avoir les idées claires.
Je soupirai et me levai, juste à temps pour entendre le monologue de Cole, le Guildeur qui était venu avec nous sur Myrkr. Il paraissait empli de colère, ce que je pouvais aisément comprendre. Je réagirais sans doute de la même manière si les Guildeurs étaient responsables de la destruction de l'Académie Jedi... Je l'avais trouvé sympathique ; et fait qui m'étonnait d'un Guildeur, il semblait avoir des valeurs autres que l'argent, l'argent, et toujours l'argent.
Toutefois, je trouvai ses conditions dures. Être les obligés de la Guilde pendant vingt ans... Voilà qui ne me ravissait pas. Les Jedi se devaient d'être indépendants de toute autre organisation, et surtout d'une organisation criminelle notoire ! Si ils nous demandaient quelque chose qui entrait en contradiction avec notre code, que ferions-nous ? Intérieurement, je me promis d'en reparler à Ange...à un moment où elle serait disposée à m'écouter... Je ne pouvais pas accepter l'éventualité qu'elle ait péri. Quant à ce qui concernait la flotte Chu'Unthor... Je ravalai ma salive. Cette flotte nous aurait été d'une grande utilité si nous voulions reconstruire l'Ordre Jedi.
Par contre, en ce qui concernait le Courtier, j'étais on ne peut pas plus d'accord. Il était largement temps que cette maudite question cesse.
Cole : ...Kinsa Talik sera notre agent de liaison.
Minute papillon ! Moi, agent de liaison avec la Guilde ? Mais...enfin, je n'avais aucun lien avec eux, à part peut-être que j'entretenais des relations cordiales avec Ange ! En plus, je n'étais pas vraiment douée pour la diplomatie, j'étais une Jedi Gardienne, et puis j'étais trop jeune, je n'aurais pas une once de crédibilité... Pendant un instant, je sentis des regards se poser sur moi, des regards intrigués. Alors, je me redressai. Puisque les choses étaient ainsi, il ne servait à rien de se cacher. J'étais désormais l'agent de liaison entre la Guilde et les Jedi.
Plus tard, je vis Ceno et le commando Ramikad monter à bord du Tarentule II. Comme je l'avais craint, il s'attaqua violemment à Kaarde, l'accusant même d'être Dark Vicious. Révoltée, je voulus défendre notre Grand Maître :
Moi : C'est n'importe quoi! Vous délirez! Kaarde était avec nous dans la carbonite! On ne l'a plus quitté depuis!
Capitaine : Ferme-la Talik !
Moi : Qu...Quoi ?!
Je me figeai sur place. Cette voix...je la reconnaissais bien qu'elle ait changé, depuis le temps. Elle avait pris un timbre moins enfantin – quoi de plus normal ? - mais il n'y avait aucun place au doute. J'avais trop entendu cette voix me rabaisser, me railler, et m'insulter pour que je l'oublie. Elle me renvoyait à des scènes qui n'auraient pas dû se dérouler dans la vie d'une gamine de dix ans. Inconsciemment, je sentis ma cicatrice à l'abdomen me brûler, se rappelant douloureusement à mon souvenir.
Jaxx Vizsla faisait partie intégrante de la partie la plus déplaisante de mon enfance : il était le fils d'un gradé Death Watch et avait à peu près mon âge, à un an près. Mais nous n'aurions pas pu être plus opposés : régulièrement, nous nous affrontions en des disputes qui allaient parfois très loin, trop loin. J'avais été blessée plus d'une fois, et lui aussi d'ailleurs. Pour faire court, quand j'étais gamine, je le haïssais, et ce sentiment était largement réciproque, à l'époque...
Une fois le combat entre Ceno et Kaarde fini, Jaxx et un autre membre du Ramikad s'avancèrent vers moi. Méfiante, je posai ma main sur mon sabre laser. Ma confiance en Jaxx frôlait le zéro.
Jaxx : Comme on se retrouve...
Moi : Dis-moi Jaxx, comment ça se fait qu'ils aient accepté une raclure comme toi à la tête du commando Ramikad ?
Aussitôt, je me retrouvai avec un drone au dessus de moi qui me visait.
Mandalorien : On ne parle pas comme ça au capitaine.
Moi : Freyler ?! C'est toi ?!
Il enleva son casque, révélant son visage, et je dus résister à l'envie de l'étreindre. Et quelque chose en lui m'en dissuada encore davantage. Il semblait froid, presque indifférent, alors qu'il était mon meilleur ami. Quelque chose n'allait pas. Mais bien sûr que quelque chose n'allait pas ! Il défendait Jaxx ! Il était certes moins remonté que moi contre lui, mais tout de même, il avait été témoin de ses actes comme moi.
Freyler : Oui, c'est moi. Soulagé que tu ne sois pas morte. Et...tu as grandi.
Moi : Joli beskarg'am.
Jaxx : Alors, Kinsa, comment ça te fait de faire quelque chose, enfin ? J'imagine qu'après vingt ans sans rien faire, tu dois être rouillée...
Moi : Tu veux vérifier ? Je suis sûre que je peux encore te botter les fesses, comme avant. J'ai fait des progrès, en plus.
Jaxx : Moi aussi, crois-moi. Le fait d'être une jeedaï ne t'empêchera pas de rouler dans la boue, loin de là. Dois-je te rappeler...Jared ?
Je me crispai. Jared était un garçon que je protégeais contre Jaxx, quand j'étais plus jeune. Ça avait mal fini. Très mal fini.
Moi : Je te défends de parler de ça. Formellement.
Freyler : Tout ça, c'est passé, Kinsa, d'accord ? Ça fait plus de vingt ans. Et Jaxx a raison. Tu t'es cachée pendant vingt ans. Lui au moins a eu le courage de combattre, alors... Je me pose des questions.
Moi : Tu le défends maintenant ? Lui ? Tu es devenu fou ?
Freyler : Les temps ont changé.
Moi : Il n'y a pas que les temps qui ont changé, visiblement !
Et sans dire un mot de plus, je tournai les talons. Ç'en était devenu trop pour moi.Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 21 mai 2017 - 17:22dimanche 21 mai 2017 - 17:02 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
18427 Crédits
Je suis planqué dans le Pégase Vengeur, la grande corvette de type Raider qui me sert de vaisseau-domicile. J’y ai fait mon nid pendant quatre années, réaménageant les salles vides avec Reyn et R1 pour leur donner une nouvelle utilité, avec plus de confort. C’est surtout en travaillant dans la chambre de commandant que j’ai connecté le Codex dans un pilier-générateur de datacron. Le grand holocron avait réagit à son emplacement technologique et déversait son énergie dans les circuits de la corvette. Les moteurs démarraient à pleine puissance, les systèmes devenaient opérationnels ainsi son équipage composé intégralement de droïdes. Ceux activés s’attèlent à leurs tâches pour continuer à entretenir la corvette. Le Pégase Vengeur est paré pour une vie de forteresse navale et son alimentation au Codex fonctionne à merveille.
Je suis sur le pont, assis au sol contre le muret de la baie vitrée en transpacier, et je suis en pleine réflexion pointée de mélancolie. C’était souvent comme ça que je faisais quand j’avais besoin d’évacuer tout ce qu’il me pesait de l’intérieur. Et là, je suis à cran.
La bataille prenait un tour nettement plus avantageux pour nous car la brusque apparition de la flotte Chu’Unthor a eu l’effet psychologique escompté. Le super destroyer de classe Bellator, réduit à l’état d’épave, avait proposé de se rendre avant d’involontairement faire feu… sur la planète Myrkr, déversant un déluge de feu sur les installations de la Guilde.
J’ai dû manœuvrer mon chasseur Z-95 vers le gigantesque superdestroyer Bellator, atterrissant dans le hangar principal du vaisseau. Pour parcourir les différents niveaux de la structure, rencontrant des soldats qui me tirent dessus pour m’arrêter. Je me suis défendu autant avec mon sabre-laser en main directrice qu’avec la Force : préhension, poussée ou lancer de sabre. Les soldats ont rapidement repris le dessus et j’ai été obligé de me replier pour avancer. R1 et moi prenons l’ascenseur pour monter au niveau du pont.
La lourde porte blindée du pont principal s’est ouverte sous la pression libérée de ma Projection. J’ai pénétré dans la grande salle aux larges baies vitrées, de manière tenace et assurée. Drei Tana, reconnaissable à son uniforme blanc et doré, m’avait reconnu et s’exclamait « Comme si le général de père ne suffisait pas à nous mettre les bâtons dans les roues, voilà que le fils disparu est là aussi. » J’aurais voulu lui demander des nouvelles de mon père mais j’ai sur le coup demandé à l’amiral de cesser ce massacre insensé. Le problème : le superordinateur de bord était sourd aux demandes. Ils ne pouvaient plus accéder au contrôle des canons et batteries du destroyer, qui étaient verrouillées sur tir instantané. Et les communications internes sont indisponibles actuellement, on ne peut demander d’assistance. R1 s’est efforcé de réparer et rétablir le contrôle en vain. La recherche lui prenait un long moment, demandant une concentration et une vigueur de fou.
Entretemps, des chasseurs de la Coalition s’attaquaient aux batteries de tir une à une pour éviter à la planète de sévères dommages collatéraux. Une liaison avec le Lame de la Guilde m’a permit de comprendre que Cole fut actuellement au poste de commandant à la place de Wes Hamera.
Il ne me restait plus qu’à me rendre au cœur du superdestroyer pour éteindre son générateur central, en usant d’un écrasement de Force pour le rendre hors-service. Cela avait fonctionné, les générateurs de secours ayant permis aux machineries uniquement de tourner. Mais à quel prix ?
Je suis toujours assis par terre, dos contre le duracier du mur, et je suis perdu dans mes pensées.
Je ne peux penser à toutes ces morts sur Myrkr, des personnes civiles qui vivaient près des quartiers généraux de la Guilde. Je ne peux me demander ce que j’aurais fait à la place de Kaarde, devant les accusations de Ceno sur le fait que le choix du Grand Maître était injustifié. Je les ai vu, de loin car je venais à peine d’arriver, se battre au sabre. J’ai vu ce dont était capable autant Kaarde que Cera Ordo. Mon cerveau me dictait d’intervenir pour arrêter tout ça mais mon instinct, plus mon bon sens, me disait de laisser Kaarde régler ce problème qui le concerne. Me voilà donc à bord de mon vaisseau. À spéculer sur tout ce qui vient de se passer.
Reyn, qui avait passé beaucoup de temps à m’attendre dans le Lame de la Guilde, profite que je sois là pour se blottir contre moi et tenter de m’apaiser. Elle avait rapidement appris à user de son affinité dans la Force pour apaiser certains esprits et elle le fait bien sur moi. Seulement, mon esprit est si fermé que ma chère petite sœur ne m’apaise qu’un peu. Je suis bouleversé et perdu.
C’est alors que j’entends toquer à l’unique porte d’accès du pont. Juste trois coups dans le pan de métal épais puis le silence. Encore trois coups. Silence. Et puis une voix familière appelle de l’autre côté en toquant à nouveau contre le métal.
Kinsa : - Galen, tu es là ? Réponds-moi, je sais que tu es là. Galen, ouvre-moi s’il-te-plaît.
Je réfléchis un moment à sa demande puis, me disant que parler avec elle aurait autant d’intérêt que les tentatives de Reyn, je me résous à tendre le bras. Je tourne ma main. Le verrou de la porte se désactive par action télékinésique et la porte lourde se sépare en deux.
Le jeune twi’lek mando entre et s’avance vers moi.
Moi : - Ravi de voir que t’es entière, ça me rassure.
Kinsa : - J’ai été plus aux côtés des maîtres que dans l’espace, contrairement à toi. Tu es resté dans la bataille, infiltrant un superdestroyer de la République, et pour faire je-ne-sais quoi. Mais tu es revenu, vivant et entier aussi. (Elle m’observe, silencieuse) Galen ? Tu vas bien ?
Moi : - Je suis déboussolé, Kinsa. J’ai vu les tirs et les missiles… des vies… s’éteindre sur cette planète. J’ai imaginé leur souffrance… au point que moi-même je souffrais. C’était comme si on te serrait les poumons et que tu respirais difficilement. J’ai… Je ne peux pas m'empêcher à ce qui vient se passer. Pourtant, je me dis que nous sommes des êtres vivants. Nous devons continuer, malgré ça.
Kinsa se rapproche et s’installe à ma gauche. Elle s’accroupit devant moi et décide de me serrer contre elle, dans ses bras. Elle me réconforte, comme je l’ai fait quand elle avait ses cauchemars. C’était maintenant son tour de m’apporter de l’aide psychologique et elle le fait très bien. J’aurais pu me mettre à pleurer mais mes yeux n’en n’ont ni la force ni l’envie.
Et d’ailleurs, je sens qu’elle aussi a besoin de soutien. Et je crois connaître pourquoi.
Moi : - Je suppose que tu as retrouvé de vieux amis qui t’ont rejeté.
Kinsa (en se redressant) : - On peut voir ça comme ça, oui. Il y avait, parmi les Mandaloriens qui accompagnaient Ceno, un vieil adversaire de mon enfance. C’était Jaxx Viszla.
Moi : - Jaxx ? Le crétin de fils-à-papa ?
Kinsa : - Lui-même. Il est maintenant capitaine du commando Ramikad, la troupe de choc du peuple mandalorien, et cela ne me plaît guère. Je déteste toujours ce type après tout ce qu’il m’a fait. Mais le pire dans tout ça, c’est celui qui l’accompagnait. C’était… Freyler.
Moi : - Ton ami Nautolan.
Kinsa : - Je le croyais mon ami. Il est maintenant du côté de Jaxx, il le défend et… Je le reconnais plus.
C’est là que je remarque que quelques gouttes se forment à son œil. Elle craque émotionnellement.
Kinsa : - Je n’en peux plus. D’abord mon père… Ejar… puis Ceno. Et maintenant Freyler. Tous ceux que j’aimais me rejettent pour ce que je suis. Ouin. Je n’ai plus rien.
Moi (me redressant pour m’accroupir) : - Ne dis pas ça. Je compatis au fait que tous ceux qui t’ont rejeté sont impardonnables, et moi-même je n’accepte pas l’idée que ton meilleur ami d’enfance t’ait fait ça. Mais ne dis pas que tu n’as plus rien. Tu as encore des personnes qui croient en toi, en ce que tu es capable pour faire ce qui est juste. Tu as perdu un ami mais il t’en reste encore d’autres.
Kinsa (sanglotant) : - J’aimerais tellement que tout redevienne comme avant.
Moi aussi, j’aimerais que tout redevienne comme avant. Enfin, pas tout mais quand même. Et plus j’y pense plus je me dis que cette guerre prend sens dans ma tête. Il y a là une volonté machiavélique d’inverser les rôles de chacun, de manipuler nos choix et actions tel des pions. Cette guerre est autant un jeu d’échecs qu’un rappel à un conflit plurimillénaire et incessant dont la Galaxie est le trophée. Je pense que tout cela mérite d’être médité afin de comprendre qui est notre ennemi.
Je prends Kinsa par les épaules et la regarde droit dans les yeux.
Moi : - Kinsa, ne partons pas négatif alors que nous venons à peine de revenir après vingt ans d’absence. Il y a peut-être encore une chance de reprendre tout à zéro et de rétablir ce que nous avons perdu. Le monde n’est jamais parfait, c’est vrai, comme chacun d’entre nous. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner tout espoir. L’espoir a longtemps été le leitmotiv des sociétés et des rébellions. Il nous permet de croire en quelque chose de plus grand que nous, de valoriser nos plus belles valeurs. Nous avons sacrifié involontairement des vies innocentes, perdu toute confiance aux yeux de la Guilde et d’autres. Mais cela est la vie, après tout. On meurt comme on vit. On hait comme on aime. Nous sommes revenus restaurer la Force dans son ensemble et rétablir l’ordre. C’est donc ce que nous ferons, en faisant des choix judicieux ou non et en agissant selon nos convictions. Parce que c’est ça être un Jedi.
Je souris pour rendre mon discours, que j’ai dit en utilisant mon cœur, plus valide. C’est d’ailleurs après ça que Kinsa, une larme à l’œil, se jette dans mes bras et me serre. Je la recouvre des miens et je partage avec elle ma compassion et ma tendresse. Nous sommes tous les deux confrontés à de grands problèmes en tant que jeunes Chevaliers et c’est ensemble que nous pouvons les affronter. Kinsa quitte peu après la tiédeur de mes bras et s’adresse à moi, séchant ses larmes.
Kinsa : - Merci Galen.
Moi : - Il n’y a aucun souci. Ça me fait plaisir de t’aider. Et puis… autant faire plus que s’entraider, maintenant qu’on est l’un pour l’autre.
Kinsa : - Effectivement.
Elle se relève et je fais de même.
Kinsa : - Bon. Kaarde a ordonné que tous ceux qui utilisaient un vaisseau ou savent piloter aillent parcourir la galaxie pour aller récupérer des sensitifs à la Force, pour les mettre à l’abri.
Moi : - On va enfin pouvoir rebâtir l’Ordre Jedi, tout comme Luke Skywalker l’a fait de son temps.
Kinsa : - Je pense partir faire mes recherches de mon côté et je pense que tu pourrais en faire de même. Toutefois, si besoin, on reste en contact l’un et l’autre. D’accord ?
Moi : - D’accord !Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 22 mai 2017 - 16:20Ce message a été modifié par galen-starkyler le samedi 29 septembre 2018 - 19:32dimanche 21 mai 2017 - 23:42 Modification Admin Permalien
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camara
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A bord de La Lame, en orbite autour de Myrkr.
Je m’étais rapidement réfugié dans l’infirmerie du vaisseau. Les champs de batailles, ce n’était pas mon truc. Encore moins dans l’espace. De toute façon, ils n’avaient pas besoin de moi sur le pont de commande, je les aurais gênés plus qu’autre chose. C’est sûr, j’avais moins de travail que si nous avions été sur terre mais je me sentais utile pour les rares pilotes qui revenaient, certains plus amochés que d’autres.
Ici j’étais dans ma bulle, coupée de tout. La pièce était très calme, très apaisante, bien que ce soit l’endroit le plus stable du vaisseau, quelques secousses se faisaient parfois ressentir, me crispant quelques secondes.
Je ne comprenais pas ce qu’il se passait et je ne cherchais pas à savoir. Le temps filait à toute vitesse. Alors que je soignais la plaie au front d’un de mes patients, des grésillements raisonnèrent dans les hauts parleurs du vaisseau.
Haut-parleurs - Tic-tac, tic-tac ! C’est l’heure du choix !… Tic-tac tic-tac ! C’est l’heure du… !
Mara – NON ! Pas encore ! Non !
Lâchant les compresses de bacta, je me précipitais dans le couloir pour écouter le message.
H-P. - ...tac ! C’est l’heure du choix !… Tic-tac...
Mara – Non, non, non !
Le Courtier de l’Ombre.
Je m’étais mise à courir sans m’en rendre compte, à la recherche d’informations. Les larmes montèrent, ma vue se brouilla. Qui étaient les prochaines cibles ?
« L’Inexorable… hors de contrôle… Myrkr… Le Mirax Terrik…ce fumier… on va tous crever… »
Des cris et des voix. Tout le vaisseau était en ébullition. Le compte à rebours s’arrêta ce qui stoppa ma course. Je retenais ma respiration, j’attendis. Rien ne se passa. Reprenant mon souffle et mes esprits, je rebroussais mon chemin. Quoi qu’il se soit passé, des petits bobos et blessures plus graves allait avoir besoin de moi et il risquait d’y en avoir beaucoup dans peu de temps. Il ne fallait pas que je cède à la panique.
« Respire, tu es vivante, tu peux y arriver »
Après avoir séché mes larmes, j’étais nouveau opérationnel à mon poste mais je ne pouvais m’empêcher de trembler. Inspirant un grand coup, je terminais les premiers soins sur le pilote totalement désabusé et le renvoyais se reposer dans une cabine. Il avait lui aussi tout entendu.
Les secondes puis les minutes à attendre devinrent interminables. Je n’osais pas bouger, ni sortir de ma « bulle », mes pensées se tournèrent vers les potentiels victimes ce qui ne m’aida pas à chasser mes angoisses.
« Sur le Mirax, une centaine de Jedis, dont des apprentis et des padawans… »
« Sur Myrkr, le QG de la Guilde, des criminels mais aussi des milliers d’innocents, mon nouveau chez moi, Ganner et… Ange… »
Je me sentais personnellement visée. Choisir entre mon ancienne vie et ma nouvelle vie. Quand je le trouverai, ce fils de Hutt allait le payer.
Mon point dans la poitrine revenait. Ce point d’angoisse qui ne me laissait jamais tranquille. Je tentais de m’occuper l’esprit en préparant la salle à accueillir les futurs patients. Champs stériles d’un côté, injection de bacta de l’autre, lits nettoyés et prêts à accueillir les prochains blessés. Je fermais les yeux un instant, en espérant les ouvrir et que tout ceci ne soit qu’un rêve…
Retour à la réalité. De l’agitation, de nouveaux des cris, des voix fortes, des pas, tout s’agita à l’extérieur de l’infirmerie. Je me levais, le cœur battant à m’en faire exploser la cage thoracique, diffusant à une vitesse folle l’adrénaline dans tous mes membres.
Ce n’était pas des Jedis qui débarquèrent. Ce n’était pas l’équipage du Mirax Terrik. Tout en m’occupant des personnes qui venaient d’arriver, des images et pensées fusaient dans mes esprits.
« Ange… »
Les yeux pourtant rouges et gonflés, je continuais de m’occuper des rescapés de Myrkr qui arrivaient, cherchant des visages connus pour essayer de me rassurer. Mon point me faisait tellement souffrir, c’est comme si j’avais été moi-même sur place. J’enchainais les injections et compresses de Bacta, des inhalations sur les plus petits, ceux qui étaient le moins en état de choc m’aidaient, même s’ils le flot d’arrivant n’était pas conséquent. Des enfants faisaient partis du lot, souvent seuls.
Je focalisais toute mon attention sur la brulure d’un guildeur quand des bips connus arrivèrent jusqu’à mes oreilles. Des bips timides et enroués.
Mara – Jijy ! Tu es décidemment increvable !
L’astromech se pointa devant moi, des restes de membres entre les pinces. Certains de chairs et d’os mais un sortait du lot : c’était un bras mécanique.
Mara – oh non…
J’eus à peine le temps de m’imaginais le pire que Ganner arriva dans la pièce où j’étais, déposant un autre grand brulé dans le lit d’en face. Il avait tellement vieilli, on pouvait apercevoir ses cheveux blancs sous la crasse… mais au moins il était là.
Je terminais le bandage en cours et me précipitais pour me jeter dans ses bras. Son épaule crépitante de circuits arrachés me picotait le front.
Mara – Papy Ganner…
Ganner – Petite Mara…
Il me caressa les cheveux comme on rassure une enfant, de son seul bras valide. Mon pouls se calma à son contact. Sans un mot et après un bref regard, nous relâchâmes notre étreinte pour nous remettre au travail.
Ganner – va falloir faire du travail à 3 mains. Je vais avoir besoin de nouveau besoin de toi sur cette intervention.
Il montra du regard ce que Jijy avait déposé sur la table d’à côté.
Ganner, en souriant – j’espère que tu as l’estomac plus solide que tes nerfs, Petite Fille.
Repositionnant le chariot de Réa, je commençais à nettoyer ses plaies pleines de poussières et de micro-gravats et à préparer son bras à recevoir l’implant de fortune.
Mara – comment as-tu fait ? Que s’est-il passé ?
Ganner – Nous avons été bombardé… des bombes ont explosé dans le QG même aussi… Ton tas de ferrailles a peut-être de l’âge mais c’est un des seuls vaisseaux à avoir tenu le coup sous les débris… j’ai rassemblé le plus de blessés et nous sommes partis avant que ça ne pète de nouveau…
Mara, déglutissant difficilement – et Ange, où est-elle ? Tu l’as vu ?
Ganner ne répondit pas. Il se mit à fuir mon regard. Je terminais les derniers branchements et installait la prothèse.
Mara – Ganner ! Où est Ange ?! REPONDS-MOI !
Il fixa son regard sur son nouveau bras et gesticula dans tous les sens pour vérifier que tout était bien branché.
Ganner – Je ne sais pas. Elle n’était pas avec moi…
Ayant repris complètement le contrôle de son bras, il ne tarda pas et commença à s’occuper de la personne qu’il avait déposé quelques minutes plus tôt, en me tournant le dos.
Je lâchais mes outils sur la table dans un bruit métallique. Voyant qu’il ne discuterait pas plus et qu’il n’en savait pas plus, cela ne servait à rien de s’en prendre à lui. Mes mains se remirent à trembler, ma tête à tourner.
Mara – je… j’ai besoin de prendre l’air…
Titubant, je sortis de cette bulle envahi par toutes cette souffrance. Il fallait que j’aille directement à la source. Wes en serait surement plus. Hoza et Cole aussi. J’irai moi-même fouiller la base de Myrkr si besoin. Je devais en être sur.
Sortir prendre de l’air. Alors que j’étais à bord dans un vaisseau. Dans l’espace. En pleine bataille. Quelle ironie. L’atmosphère était étouffante, j’avais de plus en plus chaud. Les couloirs étaient encombrés des réfugiés, cherchant leur famille, un ami, cherchant à se rassurer.
Je ne mis pas longtemps à rejoindre la passerelle. Tout le monde était très silencieux, chacun à sa place et… Cole aux commandes ? Il était en grande discussion avec Hoza. Oubliant mes bonnes manières, je me dirigeais vers eux en essayant d’être le moins hésitante possible. La vue qu’offrait le poste de commandes nous montrait la petite planète Myrkr, dont nous pouvions encore apercevoir les restes fumant du QG de la Guilde. Mon cœur se serra de nouveau, en même temps que mes poings.
Mara – Cole ! Félicitations pour ta montée en grade ! Où es Wes ? Que s’est-il passé ?!
Le gotal n’eut pas eu le temps de répondre que des voix et des soupirs de soulagements s’élevèrent derrière nous. Nous nous retournâmes tous les trois pour connaitre la source de tous ces bruits.
Mara – Tata Ange !
Tout se remettait en place dans ma tête. Wes n’aurait confié la mission d’aller secourir sa belle à personne d’autres que lui-même. Par je ne sais quel miracle, elle avait survécu, et j’échappais moi-même un soupir de soulagement en même temps que les autres qui venaient à leur tour de l’apercevoir. Je m’avançais vers eux avec cette irrésistible envie de prendre tout le monde dans mes bras mais Wes freina mes ardeurs avec de grands yeux en me faisant clairement un « non » de la tête quand je voulus m’approcher de la Corellienne.
Leurs tenues étaient infectes. Des odeurs désagréables émanaient d’eux, ils sentaient, la poussière, la fumée, le sang séché, couronnées par des relans de transpiration. Cette même transpiration qui perlait sur leur peau. Et je sentais que j’allais regretter la boutade que je m’apprêtais à lancer.
Mara – Dites-moi, je ne suis pas sûr qu’il fasse aussi chaud que vos corps le prétendent… on s’est fait un petit guacamole bien pimenté en chemin ?
Ce message a été modifié par camara le mardi 23 mai 2017 - 13:16mardi 23 mai 2017 - 12:48 Modification Admin Permalien
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