Le Temple Jedi 6 (page 58)

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    galen-starkyler

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    L’être sombre et énigmatique, assis devant moi sur le siège de Grand Maître dans cette chambre haute du Temple, me n’est pas inconnu. Au contraire, il m’est apparu clair comme l’eau de roche, que se tient devant moi l'un des grands utilisateurs les dangereux de la Force sombre il y a vingt ans.

    Moi : - Vous ! Enderlord, c'est vous ! Vous êtes encore en vie, alors que je vous ai vu et senti disparaître lors de notre dernière rencontre. Vous ne devriez plus être de ce monde depuis plus de vingt ans.
    Enderlord : - Je vois décidément que tu n’as rien oublié en fin de compte. Même après deux décennies d’absence sans parler de ton « exil ».

    Cette voix suave et sinistre reflète bien qu’il a un lien avec le côté obscur. Son aura malsaine est aussi forte que celle qu’'il avait laissé en tant qu'ancien Grand Seigneur des Sith, mais au lieu d’un corps physique, c’est un corps psychique. Un amas anthropomorphique d’énergie ténébreuse devenue matérielle qui se cache sous ce même manteau de conquérant insensible. Il se lève du siège et se dresse de toute sa stature, son regard continuant de me transpercer d’ondes de terreur et de vice. Reyn est si apeurée qu’elle ne bouge plus d’un cheveu, ma respiration saccadée.

    Enderlord : - Il aura fallu plusieurs années pour nous rencontrer à nouveau. Et au lieu d’un simple petit garçon initié, j’ai devant moi un jeune Jedi peu expérimenté. Excellent.
    Moi : - Non, ça n’a rien d’excellent pour vous ! J’ai dépassé le stade de l’apprenti perdu et ignare et j’ai surmonté les obstacles les uns après les autres. Je suis un chevalier Jedi.
    Enderlord : - Tu es avant tout l’un des deux derniers descendants d’un maître-guerrier déchu. Le côté obscur coule dans tes veines et son pouvoir sommeille en toi. Tu vaux beaucoup mieux que tu ne le penses. Et c’est pour ça que je t’ai attiré à moi, il y a vingt ans de cela. Pour te montrer le vrai chemin.
    Moi (ton presque colérique) : - Le vrai chemin ?! Vous vous apprêtiez à faire de moi votre esclave, sous prétexte que j'étais plus méritant que Dagon après l'avoir vaincu. Pour qui vous prenez-vous donc ?

    C’est un sinistre éclat de rire qui retentit à ma question, rendant l’angoisse dans cette chambre encore plus lourde, et il cesse au bout d’un long instant pour se remettre aussi droit qu’un piquet. Il demeure silencieux, une attitude que je n’apprécie pas dans de telles circonstances et qui me met davantage sur mes gardes, lorsqu’il reprend la parole.

    Enderlord : - Autrefois je me croyais un simple mortel. Mais pas n’importe lequel néanmoins, car j’avais acquis la maîtrise du pouvoir de la Force. J’étais reconnu et craint au sein de la tribu pour mon inébranlable talent. Et surtout, j’étais en quête de pouvoir libre. C’est pour cela que j'ai préféré Exegol à la trop familière Korriban, afin de puiser dans les énergies encore intactes de sa surface. J’ai décidé de continuer à étendre mes limites et à acquérir plus de pouvoir, jusqu’à remettre en cause les anciens Sith et leur philosophie insignifiante. Là où ils avaient la Force, j’étais détenteur d’un plus grand pouvoir. J'étais de mon vivant un jeune Grand Seigneur Sith proche de l'autorité suprême, lorsque nous nous étions rencontrés. Je suis dorénavant l’ombre de moi-même. Ainsi est mon apothéose. Aujourd’hui comme hier, j’incarne les valeurs légendaires des prétendus Empereurs et règne en maître sur le Chaos. Je suis la Force Noire en personne. Je suis... l'éternel Dark Enderlord.
    Moi : - Rien n'est éternel hormis la Force. Vous n'êtes rien d'autre qu'un esprit sombre déchu.
    Enderlord : - C’est ce que pensent tous ceux qui ignorent la véritable nature du Chaos. J’ai longtemps erré dans ce plan parallèle que j’ai quasiment absorbé un peu de son énergie pour me transformer en un avatar supérieur de la Force sombre. Crois-tu vraiment les Seigneurs des Sith si faciles à détruire ? Tu devrais te poser la question avant de vouloir me combattre de nouveau.

    Je commence à penser qu’il est parvenu à passer à travers l'immatériel par une brèche causée par le déchirement de la Force. Mais il reste à savoir quel lien il a avec la présence des ombres corrompues et surtout celle de l’obscurité envahissante dans le Temple. Je sais d'expérience qu'Enderlord était devenu un prodige dans la maîtrise de la Force et du combat au sabre-laser, mais il peut être vaincu comme n'importe quel Sith. Je dois approfondir l’enquête en demandant la cause de sa présence.

    Moi : - Je suppose que vous avez un lien avec la corruption du Temple de Tython.
    Enderlord : - Ton instinct voit juste. J’ai grandement entendu parler de cette planète comme l’épicentre le plus mystique de la Force Claire et je m’en suis allé voir. Elle résistait en effet aux conséquences du déchirement de la Force et elle conservait sa vertu plurimillénaire. J’ai donc décidé de changer cela en envahissant son Temple Jedi avec mon armée de spectres sombres. Et celles-ci m’obéissent grâce à mon autorité… et ceci.

    Il tend aussitôt son bras droit sous un pan de son manteau noir et le ressort pour le tendre face à moi, avec dans sa main noire griffue un objet. Je distincte malgré l’obscurité de la chambre que l’objet est une pyramide noire aux reflets mauves, dont la base carrée fait cinq centimètres de côté et son sommet est haut de cinq aussi. Et l’objet irradie d’énergie négative forte. On dirait…

    Moi : - Un cristal ?!
    Enderlord : - Parfaitement. Un cristal Qixoni, taillé dans l’art sacerdotal du peuple Sith et rempli de pouvoir. Cette pierre est un puissant objet capable de renforcer le côté obscur et de l’étendre sur une zone précise, faisant office de clé de voûte à l’apparition de mes ombres dans le Temple. Et de plus, elle puise son énergie dans le Chaos et m’en nourrit.
    Moi : - Dans ce cas…

    Je dégaine d’une simple pensée mon sabre-laser et l’allume. La lumière bleue qu’émet ma lame éclaire de peu l’obscurité ambiante de la salle et je me concentre afin de conserver ma sérénité et tous mes moyens. Je ne me suis pas entraîné pendant quatre ans sans avoir approfondir mes capacités au Djem So et au Shien So. D’un geste, je demande à Reyn de se mettre à l’abri et elle s’exécute en se cachant derrière un des sièges sur les côtés. R1 l’accompagne en vitesse pour la protéger, son arme parée à contre-attaquer. Je suis fin prêt.

    Moi : - Il est temps de mettre un terme à ceci.

    Je m’élance vers lui, mon sabre en garde médiane, et m’apprête à l’attaquer. Sauf que… il me repousse violemment avec des éclairs de Force. Le choc électrique est si violent que je suis projeté à trois mètres de lui, contre le sol et en perdant mon sabre au vol. Il atterrit non loin de l’entrée, éteint. Je suis affaibli par l’électrocution et la douleur est telle que j’ai l’impression d’avoir senti un millier de voltages. Bon sang, ces éclairs sont aussi puissants que ceux des tempêtes de la planète. Je gémis en silence sur le dos et espère de tout cœur que la douleur s’estompera vite.
    C’est alors que je sens mon ennemi s’avancer vers moi d’un pas lent, et je le vois remettre son cristal Qixoni sous sa bure en même temps. Je tente de me relever mais je n’arrive à rien, en comprenant que je suis temporairement paralysé. Il est à présent à un mètre de moi et affiche un sourire sadique.


    Enderlord : - Tu as passé tant d’années loin de ces derniers évènements et ta formation de Jedi est inutile face à l’inexorabilité de mes pouvoirs. Il n’y a plus de place pour le côté clair de la Force, ni sur cette planète ni dans cette galaxie. Le côté obscur est victorieux, et tu devrais y prêter allégeance. (Il tend sa main gauche vers moi.) Rejoins-moi Galen Arek et apprends à mes côtés !

    D’autres éclairs bleu-blanc-mauve jaillissent de ses doigts. Je me fais électrocuter sans aucun moyen de riposter et je ne peux même pas contenir la douleur foudroyante qui me parcourt le corps entier.
    Je hurle de souffrance sous la continuité des éclairs qui déferlent sur moi, qui me blessent et me vident peu à peu de ma vigueur.

    Moi : - AAAAAAAAAAAAAAARGH !!
    Enderlord : - HA HA HA HA !

    Je dois me ressaisir. Je dois survivre pour défendre ma sœur, pour sauver ma planète et aider mes amis. Je cherche au fond de moi le reste de mon endurance et l’utilise pour outrepasser la tension dans mes membres et faire bouger mon bras droit vers mon cou. C’est en atteignant cette zone que je touche ce que je cherchais. Je le porte dans ma main et le sort de sous mon haut. Aussitôt, le Codex émet une lumière si intense que mon tortionnaire recule de peur et de douleur. De ce fait, je ne suis plus assailli par les éclairs de Force, mon corps n’est plus paralysé et je peux me relever. J’en profite pour tendre mon bras, attirer mon sabre avec la Force et reprendre le combat là où il en était. Cette fois, je ne me laisserais pas avoir par ce spectre noir de Grand Seigneur.

    Enderlord (en colère) : - Le Codex de Tython ! Je l’avais oublié, ce maudit holocron en cristal Solari.
    Moi (sourire narquois) : - Eh ouais. Moi aussi j’ai un atout dans ma poche.

    Je porte mon attention derrière moi en regardant de biais le siège où est caché Reyn. Elle est rassurée de me voir remis sur pied et me fait savoir par signes qu’elle me soutient dans ce qui va suivre. Je la remercie d’un mouvement de tête puis me reporte sur l’affrontement. Je peux sentir que la colère de l’ombre stagne toujours et il ne va pas s’arrêter là. Je me lance dans un air de défi.

    Moi : - Vous ne vous en sortirez plus comme ça,  Dark Enderlord.
    Enderlord : - Je vais finir définitivement avec toi, Galen. Ton obstination à demeurer dans cette lumière des Jedi est horripilante. Rien d’autre que le néant ne t’attend désormais.

    Sur ces mots, il tend ses bras sur les côtés. Deux manches de sabre en métal noir apparaissent dans chacune de ses mains et ils les activent, libérant l’un et l’autre un lame noire d’énergie. Il exécute ensuite un salut à la Makashi puis se positionne en garde médiane. Je décide de dégainer mon second sabre dans ma main gauche puis allument les deux lames bleues simultanément, avant de me poster à mon tour en garde médiane. L’ultime affrontement peut enfin commencer.

    Moi/Enderlord : - À nous deux !

    Nous nous élançons l’un contre l’autre et nos lames se croisent dans un ballet d’attaques, de défenses et de contre-attaques. Je me sers autant de ma main droite et de ma gauche, frappant là où mon adversaire laisse des ouvertures et bloquant chaque coup porté par l’une des deux lames noires. Je me concentre sur chaque mouvement de bras d’Enderlord, élaborant peu à peu ma stratégie de combat pour avoir l’avantage. Soudain, il frappe avec ses deux lames et je bloque avec les miennes croisées. Je le repousse mais, en reculant, il se propulse sur ses jambes en plongée, tournoyant sur lui avec ses sabres devant sa tête. De justesse, je me baisse en arrière pour l’éviter au-dessus de moi puis je me redresse à tant pour pivoter sur un pied et parer une attaque en traître.
    Enderlord veut à nouveau frapper mais je recule d’un pas puis lui flanque une Poussée de Force, l’envoyant valdinguer contre le mur. À peine. Reyn en profite pour changer de cachette et se faufile derrière un autre siège. Je ne laisse aucune occasion à l’ombre et je réalise un Lancer de sabre de la main gauche. Le sabre vole en tourbillon et, malheureusement, il est arrêté dans sa course par une parade qui le renvoi à moi. Enderlord saute et m’attaque à nouveau, frappant frénétiquement. Le ballet de lames continue encore et aucun de nous n’a encore le dessus. Enderlord tente de m’affaiblir à coup d’éclairs mais mon sabre dévie l’attaque de justesse. Chaque coup porté me permet de connaître peu à peu la tactique de mon ennemi et j’adapte mes attaques au fur et à mesure. Et c’est au cours d’un croisement de fer au sabre…

    Moi : - Il y a de fortes chances pour que je survive à vos tentatives. Je suis aussi déterminé que jamais.
    Enderlord : - Tu ne fais que diluer la puissance de tes émotions en les dissimulant. Je les vois comme dans un livre ouvert. Tu crois que cette twi’lek mandalorienne renégate t’apportera ce que tu avais connu avec la jeune Talon. C’est illusoire.
    Moi : - Vous ne savez rien de ce que je ressens.
    Enderlord : - Tu as de la peur, de la colère. Canalise-les pour en faire usage pour me vaincre.

    Je dois persévérer mes techniques pour le battre, et éviter ces conseils. Je ne veux pas finir comme ceux qui ont sombré lors de la crise. Je ne veux pas devenir quelqu’un d’autre que moi-même. Et pour cela, j’en appelle à la Force catalysée dans l’holocron sur moi, par ma planète natale aussi. Pour la sauvegarde de l’équilibre.

    Moi : - Vous n’arriverez pas à me convertir.
    Enderlord : - La Force n’est plus dorénavant. Il n’y a plus que le Côté obscur.
    Moi : - Le Côté obscur… n’est rien du tout !

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 10 mai 2022 - 17:19

    samedi 15 avril 2017 - 18:05 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

    28876 Crédits

    Des cris, des hurlements, de part et d’autre.
    Elle ne savait combien ils étaient, où ils étaient mais cette morbide supplique, elle l’avait reconnue. Gravée dans chaque parcelle de son être.
    Des Shaax.
    Vingt ans à en rêver, comment aurait-elle pu les oublier ?
    Et puis.
    Le silence.

    Ses mains tremblaient.
    Elle se mit à tousser.
    Elle lâcha l’arbalète. Un temps de latence et elle la sentit tomber sur le sol. Une vive douleur se réveilla dans son épaule, la ramenant à cet invisible environnement qui l’encerclait. L’adrénaline, l’euphorie et cette insidieuse angoisse lui martelaient la poitrine tandis qu’elle s’apercevait que la pression exercée toute contre son dos se relâchait.
    Wes.
    Elle pivota sur ses genoux, les mains à la recherche du corps du Corellien.

    Ange, sentant la panique s’emparer d’elle : Wes ? Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui t’arrive ?
    Wes, respirant fortement tout en lui posant sa main gauche sur l’épaule : Tu n’as rien ?
    Ange, élevant la voix en ignorant son épaule : Ça va ! Et toi ?
    Wes, toussotant : Ça va très bien.

    Son estomac se noua.
    Non satisfaite de la réponse qu’il venait de lui donner, elle laissa ses mains glisser tout contre ses doigts et s’aventura en amont. Elles se hâtèrent autour de son cou et descendirent plus bas sur son torse.

    Wes, toussotant : Ange…

    Ses doigts entrèrent alors en contact avec de la chair trop molle et dont la configuration lui donna plus d’effroi encore. Elle s’y brûla. Il hurla de plus belle.

    Ange, vociférant : Mara ! Qu’est-ce qu’il a ?
    Wes, couvrant la requête de la Corellienne : Je vais très bien !
    Ange, menaçante : Mens-moi encore une fois et je te jure par l’Enfer corellien, que je rappuie dessus avec le poing !
    Mara, se baissant à leur niveau, la voix peu assurée : De l’acide sur le bras droit.

    Une boule s’était bien formée.
    C’était donc ça.
    Son cri et cette douleur indescriptible sur sa propre épaule.
    Il s’était donc interposé, la couvrant de sa protection et recevant la salve meurtrière qu’il n’aurait jamais reçue si elle s’était abstenue de vouloir partir en quête d’un fantôme. La culpabilité et ce goût amer dans la bouche.
    Le Courtier.
    Elle lui en voulait autant qu’elle se reprochait de suivre sa trace les yeux fermés.
    Les yeux fermés.
    Elle se mordit l’intérieur de la joue jusqu’au sang.

    Servir et protéger.
    Sa vie se tenait entre ces deux mots.
    Son aveuglement aussi abstrait que concret l’en avait empêché.
    Elle sentit son impuissance et le seul espoir qu’il lui restait pour veiller à ce qu’il... vive. Elle ne pouvait se permettre qu’il lui arrivât quoique ce soit. Elle le savait et n’en éprouvait une certaine honte. Pas maintenant qu’elle était revenue d’entre cette prison de temps et de duracier.
    Mais…
    Elle ne le pouvait pas.
    Elle n’en avait pas la force.

    Ange, se relevant sans lâcher le Corellien : Je t’emmène à l’infirmerie du vaisseau.
    Wes, se raclant la gorge : C’est pas la peine, on ne s….
    Ange : Je ne te demande pas de discuter ! (D’un ton très autoritaire.) Je te rappelle qu’en l’absence de ma fille, JE reste le Leader de la Guilde ! Et ton Leader t’ordonne de bouger tes fesses et de l’aider à te ramener jusqu’au vaisseau.

    Elle l’entendit soupirer bruyamment et tenter de se remettre sur pied en vain. Des pas se rapprochèrent alors d’eux. Elle sentit une présence imposante se baisser, le porter et l’aider à ce qu’il prenne appui sur elle.

    Cole, vérifiant que le bras valide du Corellien était fermement accroché autour du cou de la jeune femme : Ça devrait aller comme ça. Tu devais aussi vérifier ton épaule.

    Ange le fusilla du regard.

    Wes, toussant et se penchant maladroitement : Comment ça vérifier son épaule ?!
    Ange, à Wes : Toi, ferme-la ! (à Cole : ) Quels sont les dégâts ?
    Cole : Tu veux un topo ?
    Ange : Complet et n’essaie pas de me mentir, tu sais très bien que j’ai horreur de ça !

    Le Gotal s’exécuta, n’omettant aucun détail.    
    Cette mission de sauvetage avait été un véritable massacre.
    Elle se mordit de nouveau l’intérieur de la joue, plus fort encore.

    Ange, se raclant la gorge : Et toi ?
    Cole, d’un ton neutre : Lacération de la poitrine. Seulement. Merci pour…
    Ange, gênée : C’est bon… N’en fais pas toute une histoire.
    Cole, tournant apparemment la tête dans un sens puis dans l’autre : Mara s’occupe déjà des blessés.
    Ange : Très bien.

    Elle héla ensuite Kaarde qui s’avança dans sa direction.

    Ange : Ça ira ?
    Kaarde : Ça ira. J’ai connu de meilleurs jours mais je me félicite de savoir que tout le monde est vivant. C’est un miracle de ne pas…
    Ange, lui coupant la parole afin d’éviter ces mots qu’elle ne voulait pas entendre : Je sais.
    Kaarde : On va continuer. Je ne sais pas ce qui est attend Galen, si le choix qu’a fait Ceno était le bon ou le mauvais et qui nous avons condamné…
    Ange, déglutissant avec difficulté : Tu n’as condamné personne. Il n’y aura jamais de bons choix, pas avec le Courtier. S’il est ici…

    Elle se tut quelques instants, luttant contre cette envie grandissante d’assouvir son besoin de voir ses doigts marquer à tout jamais son cou.

    Ange : Fais attention à Kinsa.
    Kaarde : Tu as ma parole. Maintenant, dépêche-toi.
    Wes, qui s’était tu jusque là : Je vous rappelle à tous les deux que je n’ai toujours pas mis l’arme à gauche et que je…
    Ange : Je t’interdis de me claquer entre les doigts ! Tu entends, Wes Hamera ! La mort te paraîtra bien douce à côté de ce qui t’attend !

    Ils se mirent en route dans un silence de plus en plus gênant.
    Ange pouvait entendre sa respiration dont les saccades s’accentuaient à mesure où les secondes défilaient. Elle ne savait que dire : sa voix la trahirait.

    Wes, toussant : Continue tout droit. (Silence.) A droite. Voilà. (Il marqua une pause.) Ange ?
    Ange, serrant les dents : Quoi ?
    Wes : Je… Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
    Ange, râlant : Tu crois que c’est vraiment le moment de parler de ça ?
    Wes : Tu sais très bien que ça ne sera jamais le bon moment.

    Après un long et sonore soupir, elle accéda à sa requête, ne voyant comment elle aurait pu lui refuser cette faveur.

    ***


    Quand ils arrivèrent non loin du YT-3000, Wes trébucha et manqua de les faire tomber tous deux. Par un réflexe inespéré, la Corellienne parvint à rétablir son équilibre. Il ne restait seulement quelques mètres.

    Ange, respirant avec difficulté : Wes ? Tu m’entends ?
    Wes, toussant de plus belle : Je t’entends, Solo.
    Ange, après l’avoir entendu cracher : Qu’est-ce que…
    Wes, lui caressant le bras : Un truc dans la gorge. Ça va… Je…

    Elle le sentit vaciller de nouveau.

    Ange, paniquant : Wes ! Tu restes avec moi ! (Elle entendit la passerelle s’abaisser.) On est presque arrivé !

    Une quinte de toux étouffa sa réponse tandis que des bruits synchronisés lui indiquèrent l’approche des deux résidents provisoires du vaisseau.

    Ange, hurlant : Appelez votre oncle ! Maintenant.

    Elle entendit des chuchotements.
    Sa gorge la grattait terriblement.
    Mais il fallait continuer.

    Le poids qui lui incombait depuis de trop longues minutes fut alors diminué. Des pas s’étaient rapprochés d’eux sans rien ajouter de plus que les mots « Par-là ». La voix féminine avait ensuite aidé Ange à se mouvoir dans le labyrinthe obscur de métal jusqu’à une pièce et l’avait aidée à soulever le corps presque inerte d’Hamera sur ce qu’elle devina être un lit. A peine étaient-ils entrés que la Corellienne entendit un claquement métallique.

    Ange ne savait plus quoi faire.
    La panique et l’absence de clarté l’empêchaient d’avoir une pensée claire et limpide.
    Elle tâtonna le corps du Corellien qui lui saisit faiblement la main.

    Ange, à voix haute : Il va s’en sortir ?
    Une voix métallique : Je ne peux répondre à cette question. Je dois effectuer un diagnostic vital.
    Ange, tremblante, le souffle court : Substance corrosive non-identifiée sur le bras. De l’acide, un truc comme ça ! (Elle secoua la main du Corellien.) Wes ? Tu restes avec moi !

    Une nouvelle quinte de toux emporta sa réponse.

    Le droïde : Corrosion des voies aériennes.
    Ange : QUOI ?
    Le droïde : Mademoiselle, il va falloir sortir d’ici… Maîtresse Jayla…

    La Corellienne sentit une main de poser sur son épaule. Elle la repoussa par pure réflexe. Puis, elle l’attrapa plus fermement, ne lui laissant aucune autre issue que l’obéissance. Elle obtempéra, les mains tremblantes. Elle toussa à son tour.
    Une autre voix s’ajouta.

    Ryff : Mon oncle est en ligne.
    Ange : Mets-le haut-parleur. (Après quelques secondes qui lui parurent une éternité.) Ceno. Il faut qu’on décolle. On est en train de perdre Wes. (Elle se mit à tousser.) On ne peut pas se permettre d’attendre.
    La voix de Ceno, après un temps : Non.
    Ange, se figeant de par la réponse : Sa blessure s’aggrave. Ses voies aériennes sont en train de lâcher ! Si on ne part pas maintenant…

    Elle laissa sa phrase en suspens.

    La voix de Ceno : Si tu pars maintenant, tu condamnes tous ceux qui restent. Nous n’avons…
    Ange, perdant patience : Il vous reste la navette par laquelle les autres sont arrivés !
    La voix de Ceno : Tu connais ma réponse.
    Ange, sentant une noire colère montée au plus profond de son être : Ecoute-moi bien, Boîte de Conserve ! Si ce vaisseau ne décolle pas dans la minute qui suit et que Wes y reste, je te jure par la Force et tout ce qui a du sens que la Guilde se retira de la Rébellion et que le Général saura que tu en es le seul et unique responsable !

    Une quinte de toux s’en suivit.
    Elle porta la main à sa bouche et sentit un liquide visqueux se déposer sur ses doigts.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 18 avril 2017 - 19:05

    lundi 17 avril 2017 - 10:42 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20620 Crédits Modo

    Temple de Tython


    L'attaque a été dévastatrice, aussi fulgurante qu'organisée. Les Shaax, redoutables bêtes assoiffées de sang, agissent en meute comme l'ont découvert Cera Ordo et Keller lors de leurs nombreux affrontements avec ces monstres ces vingt dernières années. C'est comme si elles étaient connectées et reliées par un seul but: tuer tout sensitif à la Force. Le meilleur moyen d'en venir à bout est de les isoler les unes des autres et même avec ce stratagème seul un combat acharné vous attends. Cette fois, c'est uniquement grâce à leur surnombre que le groupe hétéroclite de sauveteurs a pu s'en sortir, non sans mal. Tandis qu'Ange traîne son acolyte dehors, Aynor et Weedges viennent remercier et apaiser les blessés.

    Aynor - Est-ce que tu...?
    Cera cachant sa prothèse cassée - Laisse tomber. Je le réparerai... Quand tout ça sera terminé. Occupe-toi des autres plutôt.
    Aynor - . . .

    Vingt ans les séparent désormais. Il aimerait lui demander ce qu'il s'est passé, comment elle va, mais il détourne le regard, laissant la Twi'lek porter assistance à Mara, déjà en train de soigner les plaies de Cole. Kaarde s’affaire quand à lui à remettre l'épaule de Kinsa en place. Le Mandalorien regarde son ancienne padawan un instant, songeant aux progrès qu'elle a fait depuis leur séparation. Elle n'est plus la même elle non plus. Un appel émanant du Rebel Spire le sort de ses pensées.

    Ryff - Oncle Cera, il y a Ange Solo à bord, elle veut te parler.
    Cera - Quoi encore? Passe là-moi!
    Ange - Ceno. Il faut qu’on décolle. On est en train de perdre Wes. (grésillements). On ne peut pas se permettre d’attendre.

    Ceno a un instant de stupeur. Partir maintenant alors que l'enquête ne fait que débuter apparaît au Cyber-Mando comme inconcevable. Il s'agit de surcroît de son propre vaisseau et cet individu a toujours été beaucoup trop matérialiste pour être un bon Jedi. Jamais il ne laisserait son vaisseau.

    Ceno - Non.
    Ange - Sa blessure s’aggrave. Ses voies aériennes sont en train de lâcher ! Si on ne part pas maintenant…
    Ceno - Si tu pars maintenant, tu condamnes tous ceux qui restent. Nous n’avons…
    Ange haussant la voix - Il vous reste la navette par laquelle les autres sont arrivés !
    Ceno - Tu connais ma réponse.
    Ange d'un ton menaçant - Écoute-moi bien, Boîte de Conserve ! Si ce vaisseau ne décolle pas dans la minute qui suit et que Wes y reste, je te jure par la Force et tout ce qui a du sens que la Guilde se retira de la Rébellion et que le Général saura que tu es en le seul et unique responsable !

    S'en suit une quinte de toux. Ceno reste comme paralysé par la dernière menace. Il a déjà connu Solo en colère mais peut-être pas à ce point. Puis il se souvient du jour où elle fit s'effondrer les basfonds du Temple pour permettre à Mara et lui de sauver Jorus. Oui, du groupe de survivants, elle est paradoxalement celle en qui il a le plus confiance.

    Ange - J'attends.
    Ceno - C'est d'accord... Mais si tu fais la moindre rayure à mon vaisseau t'entendras parler de moi Solo!

    La communication est coupée. Ceno détourne alors le regard sur ses compagnons de fortune. Comme Ange, certains d'entre eux commencent à avoir des problèmes de respiration, conséquences d'un affrontement qui n'a que trop durer. Les jets d'acide ont tout liquéfié autour des protagonistes et la salle est emplie de gaz.

    Cera - L'acide émet des vapeurs toxiques! Ne les inhalez pas!
    Cole - Quoi!? C'est maintenant qu'vous l'dites!?
    Cera - On doit quitter cet endroit au plus vite.
    Kaarde - Je sens des remous dans les étages.
    Cera autoritaire - Alors c'est par là qu'on va!
    Aynor - Attends! Avec un seul bras, que crois-tu faire? Cet endroit est truffé de pièges, on doit rester groupés.
    Kaarde - Aynor a raison. Avançons prudemment. Est-ce que tout le monde va bien?
    Aynor - Jorus, Weedges et moi, ça va... Kinsa?
    Kinsa se tenant l'épaule - Ça va aller.
    Mara - Moi aussi, et Cole ça ira dans une minute.

    Le temps que Mara rafistole le Gotal, Aynor, Kaarde et Ceno se placent face à l'immense rampe qui rejoint l'étage. Un affrontement terrible semble avoir lieu dans cette direction mais qui sait ce qu'ils trouveront encore sur leur chemin...?

    Cera - Qu'est-ce qu'il se passe là-haut?
    Kaarde - Je sens une force obscure.
    Aynor - Et... Galen!

    Mara, Kinsa, Keller et Weedge -ce-dernier semble très perturbé- viennent s'ajouter au trio. Tous se mettent en route en prenant garde où ils mettent les pieds. Rapidement, le scan de Cera Ordo lui indique une anomalie sur sa visière, dans le coin haut droit, quelque chose accroché au mur. Il détourne le regard et d'un battement de cil effectue un zoom sur la cible. Une caméra apparaît clairement, braquée sur le groupe. Cera l'indique discrètement de sa main valide.

    Cera - Regardez... là...
    Aynor - On nous surveille?!
    Cera - Je m'en occupe.

    Sans attendre la réponse de ses collègues, le Mando-obscur dégaine un pistolet blaster lourd et tire une fois avec une précision incroyable. La caméra explose sur le coup. Ceno rengaine non sans avoir opéré un petit roulement de blaster. Il regarde ensuite vers ses compagnons dont la plupart arborent un air sceptique.

    Cera - . . .Quoi?
    Cole - Pourquoi faut-il que les Mandaloriens fassent toujours tout exploser?
    Kinsa - Voilà une chose qui n'a pas changé.
    Kaarde - Ne traînons pas ici... et faites attention aux caméras.


    Ce message a été modifié par Ordo le jeudi 20 avril 2017 - 14:49

    lundi 17 avril 2017 - 19:39 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    Cela doit faire environ une heure que nous nous affrontons dans la chambre vide du Conseil, enchaînant l’un et l’autre notre maîtrise du Jar’Kai et en utilisant diverses astuces à notre avantage. Enderlord, ce sale Spectre Sith, combine son maniement de ses deux sabres à lame noire avec les pouvoirs du Côté obscur ; à coups d’éclairs ou de pouvoirs télékinétiques, il me déstabilise et je perds ma garde pendant un court moment. Par deux fois, il a réussi à me blesser superficiellement. Et par trois fois, il m’attaque verbalement pour exploiter mon tempérament contre moi. J’ai l’impression de passer le dernier exercice pour le Juyo. C’est au cours d’un nouvel échange…

    Enderlord : - Ah, je vois que tu commences à faiblir. Tu fonctionnes au Djem So dans chacun de tes coups et tu y mets tous tes moyens. Tu vas t’épuiser pour rien.

    Je continue le croisement de fer au sabre pendant une bonne minute puis je me recule d’un bond pour esquiver la lame noire sur ma gauche, décrivant un arc de cercle à l’horizontale. Je me réceptionne gracieusement sur le sol, à trois mètres, et reste immobile sur la défensive. Nous sommes toujours tous les deux dans le cercle de sièges de pierre lisse et Reyn n’a pas bougé de sa cachette. Je me demande d’ailleurs comment il se fait qu’Enderlord ne l’ait pas remarqué depuis le temps. Soit il n’y prête pas actuellement attention, soit il attend le bon moment pour s’occuper d’elle ou soit… elle arrive malgré elle à se dissimuler dans la Force. Revenons à nos moutons, parce que le Spectre Sith n’avait pas tort en disant que je m’épuisais. Je suis presque à bout de souffle.

    Enderlord : - Alors, on ne peut plus continuer à se battre à ce que je vois ?
    Moi (souriant et essoufflé) : - Je peux combattre des jours dans cet état. C’est pas demain la veille que je vais m’épuiser comme ça.

    Je réponds ça alors que c’est faux. Cet argument peu valide mais sûrement crédible me permet de garder mon sang-froid et de stabiliser mon rythme corporel. L’entraînement physique m’a permis de gagner une constitution supérieure à un humain standard et m’a permis d’assouplir ma vigueur et mes réflexes. Toutefois, cela n’a rien changé au fait que je vais toujours chercher loin dans mes efforts physiques et m’épuise davantage. En tout cas, mon adversaire l’a plus ou moins compris.

    Moi : - Il n’est pas question que j’abandonne dans ces conditions.
    Enderlord : - Laisse-moi te donner un conseil : seul ton tempérament te redonnera toute ta vigueur et te permettra de puiser dans la Force. C’est la seule condition pour me détruire.
    Moi : - Très tentant. Dommage que je n’adhère pas à cette version.

    Cet échange verbal m’a permis de me reposer un peu et de récupérer assez de ma vigueur pour reprendre le combat. Mes sabres éteints pour un instant, je me tiens droit et me dévêt de mon manteau noir et je me retrouve maintenant en haut bleu-de-gris à manches intermédiaires ; mon plastron de duracier chromé ressemblant à celui des gardes Jedi protège mon buste sans gêner mes épaules avec des épaulières. Je m’élance sur Enderlord, pose un seul pied sur le pied et réalise une toupie sur moi-même, sabres tendus. J’approche du Spectre Sith de cette manière pour l’attaquer ; il pare facilement mon sabre gauche en mouvement mais se prend ma lame droite sur le flanc.
    Il recule et contre-attaque. Ce ballet de Jar’Kai continue à s’intensifier sans que je n’arrive à blesser gravement l’ombre. Par conséquent, je lui rends la tâche difficile de me le faire en esquivant la plupart de ses coups. Enderlord profite d’un blanc dans le combat pour m’étrangler avec la Force. Je ne le lui laisse pas l’opportunité de continuer à m’étrangler en utilisant une Poussée de Force. L’explosion d’air est assez forte pour la masse sombre du Spectre soit projetée en arrière. Et percute violemment le grand siège de pierre où il était assis tantôt. Me voilà sauvé de la torture de l’étranglement de Force. Cependant, il ne s’est pas passé cinq secondes qu’Enderlord se relève et se propulse vers moi en pointant ses deux sabres comme pour m’empaler. Je vois la grimace de colère sur son noir visage et pare de justesse en croisant mes deux sabres. Cette fois, le croisement des quatre lames va durer un long moment et des étincelles fusent de partout en jaillissant du choc intensifié.

    Moi : - La Force est avec moi. Tout comme ceux de mon Ordre.
    Enderlord : - Tu veux parler de ceux coincés avec les Shaax ? Leurs misérables tentatives pour vaincre ces créatures prédatrices sont vaines. Même les autres qui viennent juste d’arriver ne pourront les aider aussi aisément. Surtout… Ta chère mandalorienne.

    Kinsa. Bon sang, elle est ici dans le Temple ? Elle aurait dû être sur Myrkr. Quelque chose ne va pas dans ce que se déroule. Aynor, Jorus et Weedge se font attaquer par des Shaax dans l’antichambre sans que je puisse les aider. Et voilà que ceux allés voir la planète de la Guilde viennent à leur tour sur cette planète. Le plus inquiétant, c’est que j’ai l’impression de ressentir du vide en sondant les lieux vers le niveau inférieur. Le simple fait de savoir Kinsa ici et confrontée aux Shaax me rend tout simplement… en colère. Au point de grogner.

    Moi : - J’espère que tu fais fausse route, parce que sinon tu vas le regretter.
    Enderlord : - Vraiment ? Tu ressens une certaine forme de sentiments envers elle mais que ressent-t-elle envers toi ? Elle n’est rien d’autre qu’une combattante, grandissant dans la guerre et la tyrannie, entraînée par un maître qui l’a déçu et abandonnée par son propre père. Tôt ou tard, elle comprendra qu’il est inutile de croire en la compassion et l’amitié. Elle te rejettera tout comme elle a été rejetée. Elle rejettera tes sentiments. Parce qu’ils tout simplement faux.

    Je garde le silence malgré la colère qui m’anime. Il vaut mieux laisser l’attaquant continuer de cracher son venin que de riposter à la première occasion. Dans la situation où je me trouve, je dois attendre le bon moment pour contre-attaquer. La neutralité fait partie de mes atouts.

    Enderlord : - Tu crois être un utilisateur de la Force aussi fort que tu veux le prouver mais en vérité, tu es encore faible et tu cherches à cacher. Tout ce que tu as entrepris n’est rien d’autre que le résultat de faits et choix qui vont à l’encontre de ce que ton maître t’a inculpé. Un jour, tes chers compatriotes Jedi découvriront ta vraie nature. Ton maître sera déçu. Tous ceux qui ont cru en toi te détesteront. Même « elle » te considèrera comme un traître, un menteur et un parjure. Vois la vérité en face. Tu te berces d’illusions. À présent… que ressens-tu ?

    Le calme plein, les lames de sabre qui grésillent encore, mon sang qui bouillonne. Les ténèbres autour de nous sont aussi épaisses que la brume et tout porte à croire que la fatalité est proche. Le silence dure encore. Et c’est avec pondération malgré la rage en moi qui n’attend que de se libérer…

    Moi : - Je ne ressens… rien.
    Enderlord : - Imbécile ! Tu continues encore de contenir tes émotions au lieu de les laisser parler.
    Moi : - Il n’y a pas d’émotions sans la paix.

    D’un geste fort, je pousse avec force sur les armes de mon adversaire et cesse le croisement de fer. Le Spectre Sith se retrouve à un mètre de moi, désorienté et encore plus en colère.

    Overlord : - QUOI ?!!
    Moi : - Il n’y a pas d’ignorance sans la connaissance. (Une première mêlée de sabre où il attaque et je bloque.) Il n’y a pas de passion sans la sérénité. (Une seconde mêlée, j’attaque et il bloque.) Il n’y a pas de chaos sans l’harmonie. (Une troisième mêlée avec échange de frappe.) Il n’y a pas de mort sans la Force. (Un croisement de fer avec deux sabres contre mon sabre gauche.) Il n’y a pas d'Obscurité… (Je frappe avec mon sabre droit et il recule.) Sans la Lumière.

    Je sens que les ténèbres de la salle s’estompent peu à peu et je suis aussi serein qu’à l’instant. Seule la rage et le vice d’Enderlord empestent encore les lieux. Je me teins bien droit devant mon ennemi, certain de ce que je fais.

    Moi : - Je suis le défenseur de la Lumière. (Lancer de sabre de la part de l’ombre, que je pare.) Le chasseur de Ténèbres. (Je le pousse avec la Force, qui le fait reculer.) Je suis porteur de la torche, éclairant la galaxie d’espoir.

    Un grognement émis par l’ombre me permet de savoir qu’il attaque et je pare tous ses coups avec précision et vigilance. Je me prends quelques blessures mais je riposte au dernier coup. Je fais pivoter mes sabres dans mes mains, les lames en arrière, et assène des coups rapides au Spectre Sith sans le laisser l’occasion de riposter. Et aussitôt, tandis qu’il me se protège plus ni n’agit…

    Moi : - Suprême est la Force, elle me guidera !

    J’empale de mes deux sabres le poitrail d’Enderlord, le causant instantanément une blessure mortelle. J’ai canalisé assez d’énergie présente dans le Codex pour les transmettre dans mes lames et porter un grand coup. J’éteins mes sabres, me recule pour apaiser mon esprit et regarde le corps noir perdre son équilibre avant de… Je constate qu’il ne tombe pas et se remet sur ses pieds. Il redresse lentement sa tête, un effrayant sourire carnassier et sardonique.

    Enderlord : - Bien essayé, Galen. Malheureusement, je suis invulnérable et récupère vite. Tant que je porte le… Le… Le cristal ?! Mon cristal Qixoni ! Où est-il ?
    Reyn (télépathie) : - Ici.

    Je regarde derrière et aperçoit Reyn debout, dos à l’entrée, et bien droite avec un air naturel de défi. Dans la main de son bras gauche plié, le cristal noir pyramidal s’y trouve. Enderlord devient sadique en la voyant sortie de sa cachette et si innocente.

    Enderlord : - Je vois. J’ai dû le faire tomber durant ce duel… et tu l’as trouvé… brave petite. Maintenant… donne-le moi.

    Reyn reste immobile et silencieuse pendant un moment, avant de saisir de la main droite son arme. Au moment où le Spectre lui demande ce qu’elle fait, elle allume son sabre dont la courte lame mauve jaillit… et en deux secondes elle plante la lame dans le cristal pour creuser un trou.

    Overlord : - NON !!!!

    Des fissures lumineuses apparaissent sur le corps sombre du Spectre sombre, dont des morceaux se détachent à ces zones et le font souffrir. Reyn persévère son geste et cause davantage de dégâts au cristal qu’à son maître. Je me demande si les autres ombres le ressentent. C’est là que je vois les mains de Dark Enderlord se charger d’électricité. Je m’impose, sabres allumés, et contre le puissant flux d’éclairs destinés à Reyn. Il lance ses éclairs en continu et malgré son corps se distordant et se disloquant. Je m’efforce de garder ma position et mes deux sabres croisés comme un bouclier.

    Moi : - Continue, Reyn ! Vite !

    Me sœur comprend et enfonce davantage son sabre dans le cristal qui se fissure peu à peu. C’est alors que j’entends comme du mouvement du côté de l’entrée puis une voix dire mon nom. Celle de Kinsa. Sauf que je suis pleinement concentré sur ma parade et je décide d’avancer vers le Spectre noir malgré le flux d’éclairs. Je sens le cristal sombre se fendre en morceaux et la puissance de l’ombre décroitre. Je puise autant dans ma vigueur que dans la Force, au point de libérer mes vannes et de ressentir la quintessence de la Force dans tout mon être. Je porte enfin le coup de grâce au cœur.
    Enderlord explose en un milliard d’infimes particules. On a réussi.
    Et je m’écroule en arrière, épuisé, dans l'inconscience.


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 10 mai 2022 - 17:39

    mardi 18 avril 2017 - 14:00 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    [Post en partie fait avec Galen]

    Le combat n'avait laissé personne indemne, même ceux qui se battaient à distance. Ange venait de partir en catastrophe avec Wes, touché par l'acide d'un Shaax. Malgré mon épaule plus que douloureuse que Kaarde était en train de remettre, j'étais assez fière de mon premier combat depuis...vingt ans, techniquement. En effet, j'avais réussi à vaincre un Shaax presque toute seule, ce qui n'avait rien d'une promenade de santé. Étrangement, je me sentais mieux. Finies, les palabres, enfin l'action ! Je me sentais vivifiée.

    Un instant, je sentis le regard de Ceno sur moi. Mon ancien maître n'avait pas été épargné non plus, il s'était vu privé d'un ses bras, mécaniques, heureusement. Enfin, après que nous soyions tous rafistolés par ceux qui avaient des compétences médicales (ce qui m'excluait d'office), nous partîmes à la recherche de Galen. J'avais observé de loin la discussion entre Ange et Ceno et m'étais retenue d'intervenir, quand finalement il avait accepté de la laisser décoller avec son vaisseau, sans doute persuadé par la menace bien sentie de la Corellienne.

    Nous fûmes avertis que le gaz émis par l'acide était toxique et je remerciai pour la millième fois les fonctionnalités de mon casque, équipé d'un filtre. Ainsi, je ne risquais rien.

    En chemin, Ceno repéra une caméra qu'il fit exploser aussi sec. Au moins une chose qui n'avait pas changé... Il avait toujours eu tendance de régler les problèmes en les faisant exploser. Tant que ce n'était pas la tête des autres, en général ça m'allait... Je soupirai discrètement. Mon épaule me faisait toujours un mal de chien Kath, bien qu'elle ait été remise. J'étais bonne pour finir à l'infirmerie au retour... J'avais appliqué un patch de bacta sur mon mollet et il allait beaucoup mieux à présent : même si je boîtais encore un peu, j'arrivais à marcher.

    Je marchais un peu en arrière, ainsi que pus voir Cole et Mara ralentir discrètement et s'emparer de quelque chose. M'abstenant de faire tout commentaire, mon casque authentifia cependant l'objet comme une caméra.

    Je fermai les yeux et sentis la présence de Galen non loin de nous. Une présence réconfortante, lumineuse. Mais elle était dissimulée par une autre présence, plus obscure, et tout sauf familière. Finalement, nous arrivâmes devant la double porte menant à l'antique Chambre du Conseil, ornée de représentations de deux Jedi. Ce fut Kaarde qui prit les devants, et poussa les portes pour révéler une salle ronde, parfaitement conservée, avec les douze sièges de pierre disposés en cercle. Au centre, je découvris Galen qui portait le coup de grâce à une silhouette qui ressemblait à un humain mais dont la consistance montrait clairement qu'il n'en était pas un.

    Moi : Galen !

    Je remarquai Reyn, sur le côté, qui enfonçait un shoto dans un cristal. Une seconde après que nous ayions pénétré dans la pièce, Galen, pourtant bombardé d'éclairs, porta le coup fatal à son adversaire qui explosa en mille morceaux, avant que le jeune homme ne s'évanouisse. Je me précipitai vers le jeune homme et m'agenouillai auprès de lui, posant mon doigt sur une veine de son cou pour prendre son pouls. La Force soit remerciée, il vivait encore, il était juste évanoui, mais dans un sale état. Il avait écopé de plusieurs blessures dont la plupart n'étaient que superficielles, mais des morceaux de ses vêtements avaient été carbonisées par la foudre. Il souffrait également de brûlures au premier degré sur les bras. À part cela, il allait bien. Je caressai brièvement son front d'un geste tendre pour lui communiquer ma force, puis me levai.

    Je confiai ensuite Galen aux bons soins de nos médecins maison, soit Aynor, Mara et Weedge, mais lui jetais régulièrement des regards soucieux. Il n'était pas plus mal en point que nous après le combat contre les Shaax, et pourtant je m'inquiétais plus. Je vis que Kaarde sortait son holotransmetteur et qu'il appellait Lyhesh Gi, la responsable de la flotte Chu'Unthor. Je m'approchai juste assez pour entendre ce qu'ils disaient, curieuse :

    Kaarde : Lyhesh ? Ici Kaarde. Je suis avec l'équipe de reconnaissance de Tython, ainsi que le groupe parti sur Myrkr.
    Lyhesh : Quelles sont les nouvelles ?
    Kaarde : Je crois que l'endroit est sûr pour procéder au rituel, à présent. Les autres Jedi peuvent venir.
    Lyhesh : Excellent ! Je resterai ici pour commander la flotte. Les Jedi devraient arriver dans 24 heures, plus ou moins.

    Vingt-quatre heures ! En ce temps, la République aurait le temps de préparer une flotte et de nous attaquer ! Mais Kaarde hocha la tête et coupa la communication, avant d'annoncer au groupe la nouvelle. Nous étions tous là, sauf Ceno et Keller qui étaient sortis du Temple en attendant le retour de leur vaisseau, ce qui réduisait notre effectif à neuf. Nous nous installâmes dans la Chambre du Conseil en attendant l'arrivée du reste des Jedi. Une fois les blessures de Galen sommairement soignées, Aynor l'installa dans un coin, allongé au sol pour qu'il puisse récupérer efficacement. Discrètement, je m'aménageai un petit coin près de lui, pour le surveiller. Si son état s'aggravait, je devais en faire part à Weedge, Mara ou Aynor. Je restai ainsi trois bonnes heures assise à son chevet, en profitant pour entrer en méditation légère, à la fois pour reposer mon esprit et pour tuer le temps.

    Enfin, je perçus qu'il s'était réveillé. Aussitôt, j'ouvris les yeux.

    Galen : Mmh... Kinsa ?
    Moi : Comment te sens-tu ?
    Galen : Eh bien...j'ai l'impression d'avoir passé quatre ans de plus dans la carbonite mais à part ça...ça va (il s'étira et tenta de se redresser, mais je l'arrêtai).
    Moi : Tut tut tut ! Hors de question que je te laisse te lever. Tu dois te reposer.
    Galen : Misère, Kinsa. On croirait entendre ma mère quand j'avais six ans. T'es obligée de faire ça ?
    Moi (soucieuse) : Je ne crois pas que tu te rendes compte de ton état. Tu as quasiment été vidé de toute ton énergie et tu as des brûlures partout sur le corps dues aux éclairs. Qu'est-ce qui t'es arrivé, au juste ?
    Galen : Ben euh... (l'air embarrassé) Je me suis encore retrouvé face à une ombre, qui était celle d'un Seigneur Noir. J'ai vraiment de la veine d'être en vie. (Il consulta le Codex à son cou) Pour cette fois, le Codex et son énergie m'ont beaucoup aidé.
    Kinsa : J'imagine. Le Codex de Tython est un objet d'une grande puissance pour un Jedi, une relique du Côté Lumineux. Tu as dû puiser dans son énergie pour garder la forme...(silence) Je te sens troublé. Qu'est-ce qui ne va pas, Galen ?
    Galen : Et bien... euh... Je suis étonné de voir ici et non sur Myrkr. (Il prit soudain un air inquiet.) Minute... Aynor ! Weedge ! Maître Jorus ! Est-ce qu'ils...

    Il commença à s'agiter, à jeter des regards partout autour de lui à la recherche de ceux qu'il avait nommés. Je posai ma main sur son bras pour le calmer, en tâchant d'adopter un ton rassurant :

    Moi : Ils vont bien. Tout le monde va bien. Nous sommes venus vous sauver et visiblement ce n'était pas une mauvaise idée... Mais Galen, ça ne sert à rien de me mentir. Tu crois vraiment qu'après quatre ans dans une flotte fantôme ensemble, je ne saurais pas si quelque chose te perturbe ? Tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?

    Il resta longtemps silencieux, l'esprit ailleurs. Je commençai à discerner un léger assombrissement dans son regard, comme s'il se remémorait un mauvais souvenir. Puis, il prit la parole.

    Galen : Kinsa, j'ai une question que j'aimerais te poser. C'est... important.
    Moi (intriguée) : Je...oui, bien sûr. Tout ce que tu veux. Quelle question ?
    Galen : Alors... Est-ce que... (Galen hésita. Il sembla chercher ses mots.) Est-ce que, quoi qu'il advienne, tu as confiance en moi ?
    Moi : Bien sûr ! Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? Qu'est-ce cette ombre t'a dit ?

    Galen serra les dents, son aura émanant une anxiété qui ne lui ressemblait pas. Sa main droite tremblait. Inquiète, j'insistai :

    Moi : Galen ? Dis-moi. Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
    Galen : Je... Je... (Son poing droit se serra en une seconde.) Je ne suis pas comme Ceno ni ton père !
    Moi : C'est évident que non ! Tu n'es pas comme eux. Tu es quelqu'un de bien.
    Galen : Tu comptes me répondre la même chose lorsque je t'aurais dit ce qui me pèse sur l'âme ? Hein, est-ce que tu me verras toujours comme avant ?
    Moi : Galen. Je te ferai toujours confiance, quoi que tu puisses me dire. Et je serai toujours là pour toi si tu as des problèmes. Tu as des problèmes ?

    Le Tythonien me regarda dans les yeux, une étrange leur brillant dans ses iris, un étrange mélange de peine et de doute.

    Galen : Je n'aurais cru dire ça. Même si je t'ai toujours considéré comme une amie. Même si je pensais que Talon resterait la seule... il m'a fallu quatre années pour le reconnaître. (Il laissa sa phrase en suspens, un sourire aux lèvres.) Je pense que je vais faire une bêtise.

    Galen se redressa un peu, m'attira à lui et m'embrassa. Surprise, je ne réagis pas tout de suite. Mon coeur battait déjà vite avant mais là il s'emballa. Je le sentais distinctement battre la mesure dans ma poitrine recouverte par mon armure. Cette armure qui n'était pas que matérielle. Toutes ces années, je m'étais protégée derrière mon masque de combattante, puis de valeureuse Jedi, en laissant mon coeur de côté. "Une guerrière n'a pas le temps pour ça".

    Si, une guerrière avait le temps pour ça. J'avais le droit d'avoir des sentiments pour Galen. Alors, je fermai les yeux et lui rendis son baiser.

    mardi 18 avril 2017 - 19:21 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Il ne répondait pas.
    Son pouls s’affolait à cause du silence, de sa respiration haletante, de l’état critique dans lequel Wes se trouvait, de ce que pouvait signifier l’inquiétude qui la gagnait, de tout ça à la fois, peut-être.

    Ange, menaçante : J’attends.
    Ceno, après un temps : Ok. (Il enchaîna, plus grave encore.) Mais si tu fais une seule rayure sur mon vaisseau, tu entendras parler de moi, Solo !
    Ange, entre ses dents en raccrochant : Tu te démerder*s avec tes neveux.

    Un poids allégea sa poitrine.
    Se dépêcher, maintenant, il fallait se dépêcher.
    Heureusement, les gênes aidant, elle n’eut pas besoin de presser les deux jeunes du clan Ordo. Elle entendit des pas d’éloigner d’elle et les entrailles du vaisseau se réveiller.
    Une nouvelle quinte de toux s’empara d’elle.
    L’air commença à lui manquer et une force invisible peser sur sa poitrine. Inspirer devenait douloureux. Sa cage thoracique, lourde comme un étau qu’elle peinait à écarter, lui offrait un sentiment d’oppression supplémentaire. Quant au sifflement que ses bronches laissaient s’échapper, il ne fit qu’alerter davantage l’esprit de la Corellienne.
    Que s’était-il donc passé sur cette fichue planète ?

    Ange, tâchant de ne pas s’affoler en pensant simultanément à sa santé et à cet homme à qui elle tenait : Tu peux composer une fréquence pour moi ?

    Elle tendit son comlink, la main tremblante, ne sachant pas auquel des jumeaux elle avait affaire.

    La voix de femme : Pourquoi ?
    Ange, prenant sur elle : Parce que je ne vois rien.

    Elle n’ajouta rien et prit l’objet dans la sienne. La Corellienne lui indiqua la manipulation à faire. La jeune femme s’exécuta et le lui redonna sans rien ajouter de plus.
    Après d’interminables secondes, un crépitement lui indiqua qu’une présence attendait à l’autre bout de la ligne s’interrogeant sûrement sur le possesseur de cette ligne cryptée qui ne s’était pas animée depuis tant d’années.

    Ange : Ici Ange Solo. QG de la Guilde, me recevez-vous ? Il s’agit d’une requête prioritaire.
    Une voix inconnue : Quartier Général, nous vous écoutons.
    Ange : Qu’une équipe médicale se prépare. Wes Hamera est… (Elle avala sa salive avec difficulté.) dans un état critique. Le vaisseau personnel de Cera Ordo, un YT-3000, nom de code, le…
    La voix de la jumelle : Rebel Spire.
    Ange, répétant les mots de la Mandalorienne :Rebel Spire, se posera d’ici quelques heures.
    La voix inconnue : On vous attend, Solo.
    Ange : Parfait. Solo, terminé.

    Nouveau sifflement.
    Du sang dans la bouche.

    Le reste du voyage lui parut interminable.
    Sitôt Hamera stabilisé, Ange avait été introduite dans l’infirmerie auprès du droïde médical. Après un examen aussi approfondi que le permettait le matériel présent en ces lieux, l’être non-organique appliqua des pansements au bacta sur les plaies provoquées par l’acide et lui confia un masque relié à une bouteille contenant un mélange d’oxygène et de bacta, de ce qu’elle avait compris.
    Entre deux inhalations, la Corellienne fut informée : le pronostic vital de Wes était désormais engagé.
    Elle serra Corell à sen blanchir les phalanges.

    Ca fait mal.
    Toujours aussi mal.


    Une nouvelle quinte de toux et elle se leva, à la recherche du corps inerte du Guildeur, saisit sa main et se mura dans un silence de plomb jusqu'à destination.

    Comme elle s’y était attendue, une équipe médicale les attendait. Son absence de sens lui interdit de saisir ce qui se jouait autour d’elle. Escortée, bousculée sur le côté, les sens en alerte, elle patientait sur la piste d’atterrissage. Deux bras se serrèrent autour de sa taille puis une des mains lui releva le menton.

    Une voix familière : Bordel Solo, qu’est-ce que t’as foutu à tes yeux ?
    Ange, se dégageant : Ganner ?
    Ganner : Pour te servir… (Il marqua une pause.) On t’embarque aussi.
    Ange, protestant : Wes…
    Ganner, lui attrapant la hanche : Entre de bonnes mains.

    Alors qu’il l’entrainait, la Corellienne fit volte-face, ses mains à la recherche de sa veste inexistante. Elles se glissèrent dans celle du natif de Fondor.

    Ganner, avec un rictus : Je ne pensais pas t’avoir manqué à ce point !

    Elle trouva ce qu’elle cherchait à l’endroit où elle l’espérait.
    Sur le morceau de papier, elle griffonna quelque chose, sortit un de ses blasters de son holster et tendit le tout dans le vide.
    Elle sentit alors sa main.

    Ange : Tu remercieras ton oncle.
    La voix féminine : Vor entye, Ange Solo. Re’turcye mhi.

    Les heures suivantes furent interminables.
    Ange, assise sur un brancard de l’infirmerie, se laissait docilement ausculter, l’esprit ailleurs. Elle désespérait d’avoir de ses nouvelles. Des heures dans un caisson pour ses voies aériennes, des minutes ou une éternité. Elle attendait. On la fit sortir. On la rhabilla. Elle ne disait rien et restait là jusqu’à ce qu’elle identifia comme des mains d’homme dans les siennes.

    Ange, froidement : Tu as vieilli.
    Ganner, boudeur : Rides, cheveux blancs et membres cybernétiques en plus, si tu veux tout… savoir…
    Ange : J’ai pas la tête à ça.
    Ganner, ricanant : Tu ne sais pas ce que tu rates. (Redevenant sérieux.) Il va s’en sortir.

    Son cœur battait à pleins poumons dans sa poitrine.

    Ange, bafouillant : Des séquelles ?
    Ganner : Je ne sais pas. Je ne préfère pas m’avancer. Il va devoir rester encore quelques temps dans une cuve à bacta. Et son bras nécessitera encore des soins quotidiens pendant un moment. Mais il vivra.

    Elle inspira profondément.
    Et ferma les yeux.

    Merci.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le mercredi 19 avril 2017 - 12:26

    mardi 18 avril 2017 - 19:22 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Solo avait ainsi décidé d’établir ses quartiers dans l’infirmerie : une oreille sur Hamera, l’autre sur la laborieuse tâche qui l’attendait dans les heures à venir et s’avérait être tout aussi anxiogène. Préparer une guerre ou, plutôt, répertorier, répartir et organiser vaisseaux et personnels disponibles d’une flotte dont elle ignorait presque tout et, qui plus est, sans un sens qui lui aurait été fort précieux dans de pareilles circonstances. Malgré les protestations de Ganner, elle avait demandé l’aide du Falleen afin de l’aider à aménager un environnement de travail en adéquation avec sa nouvelle situation. Ce dernier ne s’était, d’ailleurs, pas fait prier. Quand la Corellienne lui avait expliqué l’implication du Courtier au sujet de l’état dans lequel se trouvait Wes, Hoza n’avait pu s’empêcher de laisser s’envoler des phéromones suggérant son animosité envers l’être qui avait voulu attenter à sa vie vingt ans plus tôt sur Borleias. Pour une fois, Solo s’était abstenue de la moindre remarque.

    Le reste de la journée, elle l’avait passée seule, entourée de trois consoles holographiques portables, reliées à des écouteurs. Ils crachaient et récitaient les données à sa demande pendant que, concentrée dans ce flux d’informations, elle tâchait de ne pas se laisser submerger et sombrer par tous ces sons susurrés à ses tympans.

    Elle apprit avec un soulagement non négligeable que la plupart des vaisseaux qu’elle avait connue se trouvait toujours en service et, heureuse coïncidence – ou s’agissait-il seulement de la prévoyance d’Hamera -, dans des systèmes relativement proches du Quartier Général de la Guilde. Elle contacta ainsi les commandants respectifs des Super Destroyers Stellaires la Belle de Naga et du Fifigs, le Mon Calamari, plus tout jeune désormais, Jiyckar et une femme dont le nom ne lui évoquait rien pour leur demander de se tenir à un bond hyperspatial de quelques secondes de Myrkr. Ils avaient obtempéré, sans la moindre objection, son titre d’ancien Leader faisant le reste. Il en fut de même pour l’ensemble des commandants à l’exception du baroudeur Corellien Andrew Koltine. Ange avait dû le menacer d’envoyer à sa mère ses parties génitales par convoi express si le Plaisantin, un transport d’Action VI, ne se trouvait pas dans l’orbite de Myrkr dans les trois heures à venir. Il avait ainsi ricané et accepté la modeste invitation de Solo à se rendre sans délai au point de rendez-vous.

    Enfin, Ange contacta le personnel, les priant de se souvenir de leurs devoirs et de rejoindre leurs postes habituels ou ceux auxquels ils allaient être temporairement affectés. Après une longue réflexion et avoir consulté l’avis d’Hoza mais également des membres du Conseil provisoire de la Guilde, elle choisit de conserver la tradition qu’elle avait instaurée : celle consistant à ne pas avoir un mais deux centres tactiques, le second pouvant prendre la relève en cas de force majeure. Il fut donc établi que le destroyer Victory-II, la Lame de la Guilde, accueillerait l’Etat Major – si on pouvait l’appeler ainsi- tandis qu’elle resterait au QG terrestre si jamais…. Elle déglutit et porta son regard invisible vers la pièce d’à côté.

    Elle soupira bruyamment et continua les préparatifs, déterminée à saturer son esprit et évincer toute forme de pensée.

    Exténuée, elle dormait profondément, la tête plaquée sur son bureau improvisé, un datapad déformant sa joue, quand elle sentit une présence la réveiller. Des doigts s’étaient glissés dans sa chevelure. Par pur réflexe, elle gifla la main avant de grommeler sans bouger d’un iota.

    Ange : Ganner… Je t’ai déjà d’aller te faire voir… Je ne bougerai pas d’ici. (Elle se repositionna plus confortablement.) Va donc emmerd*r d’autres patients…

    Elle entendit un petit rire.
    Elle se redressa violemment et manqua de se vautrer lamentablement sur le sol.

    La voix : Alors comme ça, on ne veut pas quitter l’infirmerie ?
    Ange, prise de court, balbutiant : Wes ? Mais qu’est-ce que… ?
    Wes : Ca va beaucoup mieux. (Il toussa.) Je dois juste me ménager… un peu…
    Ange : Ton bras ?
    Wes, agitant un tissu : En écharpe. Avec très certainement une vilaine cicatrice à vie… Je trouverai bien un moyen de la cacher.
    Ange, ne cachant pas son soulagement : Avec un autre tatouage… pour faire plus viril, c’est ça ?
    Wes, sur la défensive : Je savais que te raconter cette histoire était une très mauvaise idée !
    Ange : Celle du petit geek avide se donnant un peu plus de constance afin de se faire remarquer par la Guilde ?
    Wes, râlant : Va te faire voir, Solo ! C’est ta langue qu’on aurait dû brûler.

    La Corellienne sourit.

    Wes, la prenant par son bras valide : Tu devrais aller te reposer, maintenant…
    Ange, baillant : J’suis pas fatiguée.
    Wes : Me raconte pas de salades. Ganner m’a tout raconté.

    Elle ne dit rien et se laissa guider sans un mot par le Hacker dans ce dédale qui fut jadis si familier.
    Puis, il s’arrêta.
    Ils étaient donc arrivés devant ses quartiers.

    Wes, ravalant sa salive : Je voulais te remercier pour… tout ça, m’avoir sauvé la vie, entre autre.
    Ange, très mal à l’aise : Je n’ai fait qu’emprunter le vaisseau de Boîte de Conserve. Sans lui, sans les réflexes de Cole et de Mara…

    Pour toute réponse, il l’embrassa sur le front.
    Elle resta interdite, sa respiration soudainement hors d’haleine et il fit un pas en avant.
    Quand elle se réveilla, ses affaires avaient été soigneusement disposées au pied de son lit en compagnie d’un nouveau blaster.


    mercredi 19 avril 2017 - 21:53 Modification Admin Permalien

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    Temple Jedi de Tython

       Cole- Franchement Mara, ce n’est pas nécessaire ! Ce ne sont que des coupures, c’est plus impressionnant que grave !
       Mara -Tatata ! Aucun organe interne n’est touché mais ces plaies sont béantes. Il faut les stériliser et les panser.
       Le Gotal inspira profondément entre ses dents pour retenir une exclamation de douleur.
       Cole- Et bien sûr, il faut que tu utilises un désinfectant qui pique plus qu’une nuée de fourmis de feu ! Et j’aime pas les pansements, ça colle à la fourrure et ça tire les poils après…
       Mara - Au moins, tu n’as pas reçu d’acide toi ! Allez, c’est presque terminé. Tu vas pouvoir retourner jouer les tireurs d’élite, chochotte ! Koff…
       Cole- Chochotte ?! s’insurgea le Gotal pour la forme.
       Mais juste après il s’inquiéta :
       Cole- Merci en tout cas. Mais… Et toi ? Quelqu’un s’est occupé de tes blessures ?
       Mara - Oui, oui, Aynor y a jeté un œil -koff.
       Cole - J’espère bien parce que cet acide a l’air vraiment… mauvais. Pour qu’Ange et Wes partent comme ça en catastrophe…
       Comme pour confirmer sa dernière déclaration, le Mandalorien manchot annonça à ce moment...
       Cera - L'acide émet des vapeurs toxiques! Ne les inhalez pas!
       Cole - Quoi!? C'est maintenant qu'vous l'dites!?

       Ils se remirent en route, à la recherche d’un jeune chevalier Jedi, Galen Arek, de sa protégée Reyn et de son droïde. Ils s’étaient aventurés dans les étages supérieurs du temple, tandis que les maîtres en exploraient les tréfonds.
       Alors qu’ils marchaient, Cole ne pouvait que se désoler de sa dernière prestation. Son arbalète leur avait été bien utile, mais elle prenait trop de temps à recharger. Quant à son fusil sonique il n’avait fait que contenir les shaax et encore, imparfaitement. Face à ces créatures, les secondes gagnées avaient été cruciales, mais le résultat restait clairement insuffisant. Et au corps à corps, alors que ça aurait dû être son point fort, Pr’Col s’était montré totalement inefficace, faute d’une bonne arme. Il fallait vraiment qu’il trouve des « serres » et un « bec » puissants et adaptés.

       Soudain, le Jedi Noir de tête leur signala :
       Cera - Regardez... là...
       Aynor - On nous surveille?!
       Cera - Je m'en occupe.
       Et l’homme en armure explosa la caméra d’un tir précis de blaster avant que Cole n’ait pu l’arrêter.
       Cera - . . .Quoi?
       Cole - Pourquoi faut-il que les Mandaloriens fassent toujours tout exploser?
       Et le chasseur poursuivit à part lui :
       Cole – Ces appareils auraient pu nous apprendre bien des choses…

       Aussi le Gotal fut-il particulièrement attentif par la suite, et il finit par repérer un autre œil espion qui échappa à la vigilance de « tête de seau », comme il surnommait intérieurement le Mandalorien depuis son dernier éclat.
       Il ralentit jusqu’à se trouver à nouveau au niveau de Mara Sarkin.
       Cole – Mara, regarde, là, une autre caméra ! Tu crois qu’il te serait possible de la récupérer sans l’endommager ?
       Mara – Je ne sais pas, ça devrait être possible… koff...
       Les deux Guildeurs s’exécutèrent prestement.
       Mara – C’est un ancien modèle...koff… Et tout poussiéreux. Elle doit être installée là depuis un moment… koff
       Cole – Tu crois que tu pourrais remonter le signal ? Ou récupérer les premières images ?
       Mara – koff… Je ne pense pas… Ce n’est pas ma spécialité, koff...Et je n’ai pas le matériel adéquat ici.
       Le Gotal éprouva un soupçon de déception. Il y avait une possibilité pour que ce fut le Courtier qui ait fait installer ici ces dispositifs… En prévision de la venue des Jedi ? Il ne pouvait malheureusement rien en apprendre de plus pour le moment. En tout cas, Ange serait certainement satisfaite de leur trouvaille. Et peut-être Wes pourrait il faire cracher ses secrets à cette caméra. En espérant qu’il soit rétabli quand ils le reverraient… L’inquiétude et une pointe de remord au souvenir de sa quasi impuissance affectèrent à nouveau Pr’Col.
       Mara fut prise d’une quinte de toux répétée et interminable qui changea le cours des pensées de Cole.
       Cole – Mara, tu es sûre que ça va? Tu tousses beaucoup depuis la fin du combat. Et ton champ est perturbé, comme si tu étais malade…
       Mara – Mon… koff koff koff...quoi ?
       Cole – Aucune importance. Mais, fais moi plaisir, va voir cette « Aynor » et fais-toi soigner…
       Mara – Rho là koff... là, une malheureuse koff… toux. Je peux bien koff… me soigner toute seule ! Koff…
       Cole – Fais. Le.
       Mara – Et depuis koff... quand tu me donnes koff... des ordres, toi koff… koff...!
       Cole – Fais-le ou je raconte tout au Dragon Solo !
       Mara – Bon...koff...Bon...O-koff-kay…
       La Nabienne semblait bien atteinte, et une nouvelle angoisse étreignit Pr’Col.

       Ils finirent par débarquer dans l’antique Chambre du Conseil qui venait de connaître un affrontement non moins violent que celui qui venait d’avoir lieu dans les étages inférieurs.
       Un jeune homme brun aux yeux marrons et aux vêtements partiellement déchirés se trouvait à terre, soufflé par l’explosion… de son adversaire ? Il sombra dans l’inconscience et en dépit de l’inquiétude de tous les Jedi présents, Cole fut surpris de constater que celle de Kinsa était la plus vive. Mais le jeune combattant se rétablirait rapidement, son champ en faisait foi.

       Quelques minutes plus tard, Kaarde annonça que le reste des Jedi pouvaient arriver pour accomplir le rituel… et appâter la République.
       Mais il faudrait patienter vingt-quatre heures. Vingt-quatre longues heures….
       L’idée ne plaisait pas trop à Cole. L’ennui de l’attente encore moins.
       Le Gotal aurait voulu aider, mais les manieurs de Force savaient précisément ce qu’ils devaient faire et Pr’Col risquait de les gêner plus qu’autre chose. Le temps des Rangers était loin.
       Mara était occupée.
       Le chasseur essaya bien de sympathiser avec la petite Reyn, qui semblait aussi perdue que lui mais l’apparence du non-humain l’effrayait, à l’évidence.

       Cole décida de s’adonner à ses exercices d’entraînements quotidiens et se rendit à une salle dédiée.
       Il eut la surprise d’y trouver Kinsa qui avait enfin quitté le chevet d’Arek.
       Cole – Tu ne devrais pas être en train de te reposer, petit scarabée ?
       Kinsa – Pourquoi ce surnom ?
       Cole – Ton armure…
       Kinsa – Je n’aime pas…
       Cole – Et comment se porte ton petit ami ?
       Kinsa – Quoi? Non, mais je…. ! Il se remet, et je ne veux PAS en parler !
       Cole – D’accord, pas de petit scarabée, ce sera plutôt « Fleur Bleue ».
       La Twi’lek réfléchit une seconde.
       Kinsa- … Je préfère. Vous étiez venu vous entraîner ?
       Cole – C’était mon intention.

       La Jedi s’avança aussitôt jusqu’à un râtelier, en tira deux épées d’entraînement qu’elle jeta à Cole. Elle cilla et le chasseur devina que son épaule s’était rappelée à elle. Elle n’en proposa pas moins :
       Kinsa – Un petit duel ?
       Elle aurait dû se ménager. Sans doute était-ce son côté mandalorien… Pr’Col déclara finalement.
       Cole - Ouh là! Il faut y aller mollo avec les vieux briscards comme moi. Je te propose plutôt une danse d’entraînement.
       Kinsa – Une quoi ?
       Cole – Chacun exécute d’abord ses katas, observé par l’autre. Et ensuite on les pratique en vis à vis. Comme un combat, mais au ralenti. Le but n’est pas de toucher l’autre, mais de perfectionner ses propres gestes et de déterminer les meilleurs pour contrer les mouvements adverses. On entraîne autant l’esprit que le corps.
       Kinsa – C’est… inhabituel… Mais je veux bien essayer.
       Ainsi fut fait.
       Le Gotal tenait l’épée dans sa main droite parallèle à son bras. La gauche agrippait la lame de façon à pouvoir porter rapidement des coups d’estocs ou aider à la parade si besoin était.
       Kinsa adopta la posture de base caractéristique des utilisateurs de Shii-Cho.
       Leur démonstration mutuelle achevée, ils se placèrent face à face. La Mandalorienne sembla d’abord ennuyée par la lenteur de leurs évolutions. Cole persista, donnant à ses propres gestes l’intensité et la précision permise par leur faible vitesse.
       La Twi’lek réalisa vite qu’en situation de combat réel, elle se serait fait toucher plusieurs fois. Elle décida en réponse d’adopter la posture plus agressive de l’Ataru. Sans être débordé, Cole devait consacrer plus de mouvements à la défense.
      Un véritable ballet s’installa entre eux, incroyablement lent mais gracieux. Leurs armes ne se percutaient jamais mais les deux combattants, le vieil arbre et la jeune pousse, semblaient les acteurs d’une œuvre d’art unique.

       Cole constata que Kaarde était arrivé entre temps et contemplait leur danse avec un peu de mélancolie peinte sur le visage. « Tête de Seau » se trouvait aussi au seuil de la pièce, mais le Gotal était trop occupé pour lire son champs avec la minutie nécessaire.
       En revanche la présence du jeune Arek, teintée de son admiration, de son amour et d’une pointe d’agacement, de l’autre côté de la pièce, était clairement perceptible.
       Cole décida de rompre là leur joute à la Twi’lek et lui. Il s’inclina devant elle et instinctivement, elle l’imita.

       Cole - Allez, je te rends à ton amoureux…
       Kinsa - Maieeeuuu !
       Cole - Rappelle lui juste qu’il n’y a rien de mal là aimer, mais qu’il doit absolument maîtriser ses émotions.

       Sur cette dernière recommandation, il se dirigea vers Kaarde. Le maître Jedi semblait avoir quelque chose à lui dire.



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    jeudi 20 avril 2017 - 12:01 Modification Admin Permalien

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    galen-starkyler

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    C’est l’un des rares plus beaux moments qui puissent m’arriver dans ma vie de chevalier Jedi.
    J’embrasse avec désir Kinsa, la seule camarade avec qui j’ai partagé plus de choses durant quatre ans d’autarcie dans la flotte Chu’Unthor, et je me rends compte que c’est comme la première fois où j’ai volé un baiser à Talon. La jeune twi’lek mando est d’abord surprise par mon geste puis doucement elle me rend ce que je lui ai donné. La même alchimie se répète pour donner un accord parfait. Quand je desserre ma prise, j’entrevois son visage gêné et empourpré. Et heureusement que nous sommes que tous les deux parce qu’il y aurait eu des remarques désobligeantes. Enfin, sauf Reyn…

    Nous venons à peine de terminer que je vois foncer vers moi la silhouette de la petite humaine, les bras ouverts avec le sourire. Elle se jette sur moi et me fait un câlin, que je lui rends avec toute la tendresse que je lui accorde, dans mon rôle de grand frère. Elle se relève pour se mettre à genoux et me laisse me repositionner dans mon coin.

    Moi : - Moi aussi, Reyn, je suis content de te voir saine et sauve. Et bravo pour avoir agi de la sorte avec le cristal Qixoni.
    Reyn (télépathie) : - Il n’y a pas de quoi, Galen.
    Kinsa : - C’était donc un cristal Qixoni que tu tenais dans tes mains, Reyn ? Il me semble que c’est un cristal rare et extrêmement lié au côté obscur.
    Moi : - Oui, exactement. C’est d’ailleurs le matériau qui a servi à créer les premiers holocrons sombres, ceux datant des Cent Ans d’Obscurité. Enderlord a révélé que ce cristal lui permettait de canaliser l’énergie du Chaos pour conserver ses pouvoirs et son invulnérabilité.
    Kinsa : - Attends… « Enderlord » ? Tu veux dire que cette ombre était...
    Moi : - Dark Enderlord. Le Seigneur des Sith qui avait transformé ma première formation en cauchemar, avant de trépasser de ma main. Durant toutes ses années, il a parcouru la galaxie telle une ombre spectatrice. Et aujourd’hui, il a agi ici même pour anéantir le mythe emblématique que représentait Tython. Et moi qui pensais qu'il était enfermé à jamais dans le néant du Chaos...

    Le simple fait de repenser à cela me donne la sensation que l’ombre maléfique qu’il était est encore présente. Je sais pourtant que son point faible était le cristal Qixoni et j’ai vu son corps se désintégrer dans l’explosion. Toutefois, j’ai toujours le pressentiment que ce n’est pas terminé. Pourquoi ? Je l’ignore. Toujours est-il que Kinsa…

    Kinsa : - Tu l’as vaincu et tu es vivant. C’est essentiel, parce que tu as montré que tu as vaincu ce passé douloureux qui te rongeait par sa faute. (Elle marque une pause pour changer de sujet.) Je pense que tu t’es assez reposé, tu peux te lever maintenant.

    J’adresse un sourire cousu à mon amie et me relève du sol lentement, en prenant soin de ne pas me remettre dans un sale état. Je ne sens plus aucune douleur mais les traces de brûlures sont encore présentes. Même son haut renforcé et mon pantalon moulant ont des marques et trous entourés de noir cramoisi. Reyn me tend mon manteau noir, que je prends en la remerciant, et je l’enfile pour me couvrir et paraître présentable.
    Kinsa partit un moment se rendre dans le local d’exercices de la chambre pour s’entraîner un peu et elle se retrouva à faire un duel avec un Gotal qui doit un chasseur de primes. Les mouvements des deux duellistes sont fluides et chorégraphiques, et mon petit doigt me dit que le Gotal utilise le combat comme une manière d’aborder Kinsa. Frimeur.
    Kinsa me rejoint peu après avoir fini. Entretemps, je finis de détendre mes articulations. Une fois cela de fait, tous les trois nous rejoignons les autres dans la chambre du Conseil, encore intacte malgré le récent combat. Je vois que les maîtres Jedi sont là : Kaarde Naberry, Jorus Beku’N et Aynora’lask. Weedge est là aussi, moins fou et peureux qu’avant, ainsi que Mara Sarkin et le Gotal nommé Cole Pr’Cole. Drôle de compagnie^^. Je fais quelques pas à l’intérieur de la salle ronde que mon ex-mentor, en pleine discussion avec les deux autres, m’aperçoit et se précipite vers moi.

    Aynor : - Galen ! (Elle me serre dans ses bras puis recule d’un pas.) Oh bon sang, Galen, je suis heureuse de te voir en vie et entier.
    Moi : - Oh, tu me connais maintenant. J’arrive à m’en sortir de ce genre de situation désastreuse.
    Aynor : - Ne prend pas ça à la légère. Tu étais presque à l’agonie sans nos soins ni l’assistance de l’holocron autour de ton cou. Galen, tu sais pertinemment que je n’aime pas te voir en danger.
    Moi : - Dans ce cas, je vais « tenter » de rester en vie par de plus simples moyens. Sans la risquer.

    La grande twi’lek rutian me sourit puis laisse la place aux autres qui arrivent. Je salue le Grand Maître, revêtu de sa bure quotidienne, et celui-ci s’adresse à moi avec sérieux et passivité.

    Kaarde : - Galen, ravi de voir que tu as récupéré. Tu as mené un combat rude contre un ennemi aussi sombre que le fond d’un trou noir. J’aimerais savoir qui c’était et quel rôle il avait dans ce Temple.
    Moi : - Eh bien… Je veux bien vous dire que j’ai vu et entendu mais ça risque de vous paraître anormal et complètement insensé. Je voudrais votre garantie que vous me prendrez au sérieux ce que je vais vous révéler.
    Kaarde : - En sachant que tu as donné beaucoup à l’instant, je pense que nous te prendrons très au sérieux ce que tu vas dire.
    Moi (après un court temps de silence) : - Bon alors, voilà.

    Je leur raconte ma rencontre avec le spectral Grand Seigneur déchu, son rôle dans l’invasion des ombres dans le Temple et son but de détruire toute trace du côté clair sur Tython. Je me retiens de mentionner qu’il était déjà présent il y a vingt-quatre ans, lors de la première période de padawan. C’est un mystère que je voudrais éclaircir moi-même. Je leur détaille notre duel aux sabres et aux pouvoirs, sa maîtrise du Jar’Kai et son énergie puisée dans le Chaos dont il en est ressorti. Je leur explique aussi le geste de Reyn avec le cristal Qixoni, qui en le brisant elle avait démantelé le Spectre Sith pour le renvoyer dans le Chaos. Et bien sûr, je termine par son action de protéger Reyn des éclairs lui étant destinés et j’ai achevé Enderlord en l’empalant à nouveau.
    Une fois mon récit terminé, c’est le silence durant un bon quart d’heure.

    Kaarde : - Ton avis, Jorus ?
    Jorus : - Cela explique la présence d’ombres corrompues dans le Temple, tant par le nombre que la force. Cependant, je suis incertain sur le fait que Dark Enderlord réincarné en Spectre est un lien avec le Courtier de l’Ombre. Il en va de même pour Vicious et son maître.
    Kaarde : - Alors… Sovereign avait potentiellement ramené son esprit sombre pour en faire un allié.
    Moi : - "Sovereign" ?! C’est qui ?
    Kinsa : - C’est le nom de l’ennemi invisible dont nous a parlé le Général Gunnar, lorsque nous étions à Myrkr puis en orbite de Scarif. D’après lui, c’est lui qui tire les ficelles de la République et du déchirement de la Force. C’est le maître de Vicious.
    Moi : - Alors nous savons qui nous devons affronter. Et il nous reste encore vingt-deux heures à attendre que le reste des survivants Jedi arrive. C’est long mais bon, on n’y peut rien.
    Aynor : - Toi, tu es du genre à ne pas rester en place.
    Jorus : - Il est vrai qu’attendre vingt-deux heures sans rien faire est long et passif, mais la patience est une des vertus du Jedi. Kaarde, Aynor, je pense que le mieux est de camper dans le Temple pour la nuit. On ne peut pas se permettre d’aller en ville sans se faire remarquer.
    Kaarde : - Oui, ce serait révéler notre présence trop tôt à la République. Nous resterons dans l’enceinte du Temple et dans la forêt environnante pour notre sécurité.
    Aynor : - Galen, tu connais ce Temple comme ta poche. Sais-tu où nous pourrions nous installer pour passer la nuit ?
    Moi : - Le troisième étage est celui des salles qui étaient des quartiers réservés aux maîtres résidents du Temple. Mon inspection des lieux a révélé que tout le mobilier était plus ou moins détruit par le temps, mais les salles peuvent nous accueillir pour la nuit. Il y a encore le local de matériel à cet étage où sacs de couchage et matelas de secours sont réutilisables. Et pour se nourrir, il nous reste les provisions dans le cargo VCX et la faune aux alentours.

    Kaarde, qui a écouté avec beaucoup d’attention, réfléchit longuement puis se concerte avec Aynor et Jorus en silence. Une fois qu’ils ont terminé de discuter, il prend la parole.

    Kaarde : - Écoutez-moi tout le monde. En attendant que le reste de la flotte Chu’Unthor arrive, nous allons nous installer dans les salles du troisième étage pour passer la nuit. Nous devrons rester prudents et veiller à inspecter les lieux à tour de garde. Il nous faut récupérer de quoi dormir et de quoi nous rassasier pour tenir ces vingt-deux heures d’attente. Mara et Cole vont se charger des sacs de couchages et matelas. Aynor et Weedge, allez au cargo récupérer les provisions. Quant à toi Galen, je ne te demanderais qu’une chose : aller et venir dans le Temple et autour pour veiller. Tu es un habitué de ce bâtiment, c’est pourquoi tu es le mieux placé pour inspecter chaque recoin pour surveiller toute nouvelle menace. Libre aux autres de faire selon les tâches réparties. Jorus et moi, nous resterons sur place pour co-organiser l’ensemble.

    C’est ainsi que le programme du reste de la journée est fait. Je me dirige vers la sortie de la chambre et me prépare à parcourir tout le Temple. Reyn et R1 m’accompagnent bien évidemment. Et je devine que Kinsa voudra m’avoir à l’œil. Reste à savoir… ce que Ceno et Keller, que je n’ai pas oublié, vont faire.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 10 mai 2022 - 17:51

    jeudi 20 avril 2017 - 14:29 Modification Admin Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20620 Crédits Modo

    La nuit tombe sur Tython, recouvrant de son voile le Temple Jedi.

    Cera Ordo et Ben Keller se trouvent à l'extérieur du grand édifice, dressés comme deux soldats au pieds d'un arbre gigantesque, une vue imprenable sur l'entrée du temple. Tout est calme, l'environnement proche est apaisant, la planète elle-même semble respirer au rythme de la Force, au sein de laquelle la faune et la flore vibrent intensément. Ces vibrations sont cependant différentes de celles de Dxun, lune-jungle imprégnée des stigmates de la guerre sur laquelle le clan Ordo a élu domicile.

    Cera a du mal à se raisonner. Le Codex, les derniers Jedi, la restauration du côté lumineux de la Force... Des idées pouvant compromettre une alliance momentanée ont pu émergées dans l'esprit revanchard du guerrier. Utiliser les ressources des Jedi pour gagner la guerre à sa façon, en se passant de leur aide, fut une pensée furtive. Celle d'empêcher la renaissance de la lumière, une autre... Sa confiance en l'Ordre étant toujours limitée, le Mandalorien combat depuis des heures des pulsions très obscures qui pourraient sceller le sort des Jedi.

    Ses pensées se mêlent à ses souvenirs ravivés par le retour de ses anciens amis. Kaarde est toujours le même, tourné vers les autres, prêt à tout pour les siens, une valeur qu'ils partageaient tous deux jusqu'à leur division, et si Cera doute de ses actes il ne peut pas les lui reprocher vraiment. Kinsa s'est affirmée, son duel amical contre le Gotal rappela à Ceno l'époque des entrainements. Elle est devenue celle qu'il avait entraperçu avant tout le monde pendant sa formation, une guerrière au grand coeur capable de se surpasser pour défendre ceux à qui elle tient. Et puis il y a Aynor.

    Cet élan de compassion cesse soudainement. L'aura du Mandalorien redevient sombre et sinistre quand il repense à tout ce qui les a mené là, à ce moment précis. Keller, incapable de rester en place une minute de plus, le sort de ses pensées noires.


    Keller - ... C'est pas que j'm'amuse pas à rester planté là à côté de vous tandis que vous ruminez mais je pense que je vais aller inspecter un peu ce qu'il se passe par là-bas.
    Cera - Vas-y... Mais ne fais pas de vague.

    Le Coruscanti ne se fait pas prier et se dirige nonchalamment du côté de l'entrée du temple dans l'intention d'y monter la garde. La nuit est là cette fois... Galen sort alors du temple au moment où Keller allait se poster devant l'entrée. Le Chevalier et l’apprenti Jedi Noir se font face. Keller ne bouge pas d'un poil.

    Keller - Tu vas où comme ça?
    Galen - Écarte-toi, je te prie.
    Keller air malin - Toi d'abord, le Jedi.
    Galen - À ce que je sache, vous étiez Jedi vous aussi avant de succomber au côté obscur et de servir Dark Spencer.
    Keller - On ne sert pas les Sith!

    Soudainement Keller change de visage. Sa colère le défigure, il empoigne le manche de son sabre par réflexe. Galen a déjà la main non loin du sien. Plus loin, Cera fait un pas en avant mais finit par se raviser, histoire de voir ce qu'il va se passer. Le face à face est électrique et la tension palpable entre les deux enfants de la Force, jusqu'à ce que, très tranquillement, Galen s'écarte légèrement pour laisser passer Keller, démontrant par ce geste son attachement aux préceptes Jedi.

    Galen paisible - Je ne répondrai pas à tes provocations.
    Keller ton arrogant - Peuh! Tous des faibles.

    Le Jedi Obscur s'avance devant l'entrée du Temple tandis que Galen respire un bon coup et descends les escaliers de l'entrée pour arriver dans la cours. Il repère Cera, adossé contre son arbre, et s'en désintéresse en reprenant sa ronde de l'autre côté. Le Mandalorien finit par rejoindre son disciple.

    Cera - À quoi tu joues? Je t'ai dis de te faire discret.
    Keller - J'me laisserai pas marcher sur les pieds par ces minables!
    Cera - Détrompe-toi... Galen est un grand Chevalier et l'Ordre Jedi est encore très puissant. Ils sont peut-être la clé pour gagner cette guerre...
    Keller compatissant - La vache Maître! Ça a l'air tellement douloureux pour vous de l'admettre!
    Cera - Je sais...
    Keller -  Je retiens la leçon alors, on respecte les Jedi.
    Cera - Non, mais ne les sous-estimons pas. Le respect se mérite. Attendons de voir quel rôle ils joueront dans cette guerre.

    Le duo de Jedi Obscur passent la nuit dehors, alternant leur tour de garde. Plus que quelques heures avant le levé du soleil et le retour du Rebel Spire sur Tython...



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    jeudi 20 avril 2017 - 17:02 Modification Admin Permalien

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