Le Temple Jedi 6 (page 56)

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    waren

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    Scarif

    A bord du vaisseau capital les commandants républicains baissent la tête, si certains de leurs vaisseaux ont pu fuir la bataille, eux n'ont pas eu cette chance. Les chasseurs x-wings et les bombardiers b-wings ont cessé le feu, profitant du sacrifice d'un croiseur Bulwark, qui leurs as permit avec le reste de la flotte de fuir en Hyperespace. Menottés, ils n'osent regarder l'empereur qui donnent ses ordres, apparemment un débarquement se prépare. Le Corelien se tourne vers ses prisonniers.  Dans sa cape rouge on dirait un dragon Krayt. Dans le hangar, des quadripodes montent dans des transporteurs, on fait aussi charger des chars Sentinel. Des officiers briefe des pilotes de Tie sur leurs mission, il s'agit de rejoindre la base de donnés, pour transférer les infos dont à besoin la Coalition. Le départ est donné.

    Ce message a été modifié par waren le samedi 01 avril 2017 - 16:42

    samedi 01 avril 2017 - 06:29 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Moi :Et qu'est ce qu'un Guildeur peut connaître de la guerre ? Et des Jedi ?
    Cole : J'ai été Ranger Antarien pendant vingt ans avant d'intégrer la Guilde. J'ai eu une formation militaire, stratégie comprise, même si je n'ai jamais beaucoup aimé les conflits. Et nous étions chargés d'accompagner et protéger les Jedi. Je connais vos préceptes et mon meilleur ami était un chevalier.

    Il adresse un signe de tête à Kaarde, qui a attentivement suivi notre petit échange. Pour ma part, je me contente de lâcher un grand soupir exaspéré qui en dit long sur mon humeur. Pour tout dire, je ne me sens pas très d'attaque pour un grand débat philosophique avec un Guildeur...mais il faut croire que mon caractère ne me laissera jamais finir une discussion sur une "défaite" de ma part.

    Moi : Vous avez fait tout ce qu'il ne fallait pas en interprétant cette maxime. Elle ne condamne pas les personnes réfléchies, mais les personnes qui se laissent paralyser par la peur. Cet homme se battait pour qu'un enfant ne soit pas torturé si il avait l'audace de se lever et de dire : "Ce n'est pas normal". La guerre, Cole Pr'Col, n'est pas simplement des grandes batailles. C'est quand on se lève le matin et qu'on sent la cicatrice qui vous a été infligée la veille parce que vous avez voulu protéger un petit garçon qui n'avait rien demandé à personne. Et que vous n'avez pas pu le sauver. C'est ça, la pire des guerres. C'est ce type de guerre qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

    Le silence tombe comme une chape de plomb dans la pièce. Personne n'ose parler après moi, pas même Cole qui paraît perturbé par ce que j'ai dit. C'est l'effet voulu. Sans doute y suis-je allée un peu fort sur ce coup-là. Parfois, il y a des vérités difficiles à entendre, et j'en ai beaucoup en stock.

    Chacun va s'assoir dans un coin et j'en profite pour méditer un peu pendant le reste du trajet. J'accueille volontiers de nouveau l'apaisement de la Force après notre passage sur Myrkr. Une fois arrivés en orbite autour de Scarif, nous constatons que la bataille est terminée. Les vaisseaux de l'Empire ont remporté la partie et tiennent la République. Cette scène me fait une étrange impression. De plus, j'ai une sensation trouble. Je tente de me concentrer pour distinguer mieux ces présences qui me paraissent familières...

    Soudain, je reconnais une de ces présences. Ceno. Ainsi, il est bien là. Mais...il y a quelque chose qui ne va pas. Quelque chose qui ne va vraiment pas. Son aura est obscure...presque à égalité avec celle de Spencer. C'est à peine si je reconnais sa signature d'habitude si identifiable, masquée par les volutes noires du côté obscur. Notre lien d'empathie s'est presque rompu, il ne tient qu'à quelques petits fils fragiles. Cela me fait un choc.

    Quelques minutes plus tard, la porte de la salle où nous nous trouvons s'ouvre lentement, révélant une haute silhouette en armure, accompagné de trois autres plus petites, ainsi que de deux personnes qui me disent quelque chose. Je reconnais Keller, qui n'a presque pas changé ; quant aux deux autres, leur visage me rappelle vaguement quelqu'un mais impossible de savoir qui. Ceno – mais est-ce bien le Ceno que j'ai connu ? - nous fixe longuement, comme pour encaisser le choc de nous voir. Même avant, j'avais du mal à cerner ses intentions précisément, mais là...il est complètement impénétrable.

    Il s'avance de quelques pas. Même sa démarche est différente à présent. Je ne comprends plus rien... J'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui se tient à quelques mètres de moi. À part l'apparence physique, qui n'a pas changé, je ne reconnais presque plus rien en lui. Partie, la bienveillance qui lui était intrinsèque lorsqu'il s'adressait à moi. Parti, ce réconfort que je pouvais trouver en sa présence.

    "Reprends-toi. Quoi qu'il se passe, il ne faut jamais se laisser abattre." C'est ce qu'il avait dit après Jakku, après m'avoir tendu la main. Je l'avais prise, hésitante. Et il l'avait serrée, pour me redonner courage.

    Après l'attentat de mon père sur Mandalore en direct sur l'Holonet, il m'avait rassurée aussi. Il avait enlevé son casque et posé une main sur mon épaule, puis souri. Un sourire sincère, comme il n'en faisait jamais. Je ne l'avais jamais vu sourire jusqu'à ce jour-là. Malgré ses abords bourrus, c'était quelqu'un de bien. Il se préoccupait de moi."Nous sommes une famille, et en tant que telle, nous veillons les uns sur les autres. Nous te protégerons toujours.". Est-ce que ces mots étaient vides de sens ? Maintenant, je les ré-entends dans ma tête et ils me semblent toujours aussi sincères qu'à l'époque. Mais à présent, ils ne veulent plus rien dire. Des fantômes de souvenirs venus du passé.

    Une larme, une seule, coule sur ma joue bleue. Je la chasse bien vite de mon visage. Je refuse de croire que cet homme que j'ai connu n'existe plus dans celui qui se tient devant moi. Il doit rester une parcelle du Jedi bienveillant dans son coeur. Mais je ne vois que l'obscurité.

    Moi : Ceno...

    Son nom meurt dans ma bouche. Je ne sais même pas quoi dire. Je sais que si je dis quoi que ce soit, j'éclaterai en sanglots. Alors, je me tais, en le fixant pour essayer de capter son regard. En vain.

    Ceno : Où étiez-vous pendant vingt ans ?
    Kaarde : Nous avons dû nous congeler en attendant le bon moment.
    Ceno : Vous vous êtes cachés comme des lâches alors que la galaxie avait besoin de vous...
    Kaarde : C'était la chose la plus raisonnable à faire. Tu devrais comprendre (silence). Mais...Yota ! Oraclem ! C'est vous !

    Les deux vieux Jedi s'avancent et sont gratifiés d'une chaleureuse accolade par Kaarde. Je suis heureuse de les revoir, surtout Oraclem avec qui j'avais fait quelques mission à une époque qui me paraît remonter à des siècles... Puis, le Grand Maître enchaîne :

    Kaarde : Et qui sont tes jeunes compagnons ?
    Le jeune homme : Je m'appelle Ryff Ordo et voici ma soeur Jayla.

    Je laisse échapper un hoquet de surprise. Jayla et Ryff ! Les jumeaux d'Ejar ! Je les ai connus alors qu'ils étaient encore en âge de faire pipi au lit. Ils m'avaient même coûté plusieurs nuits blanches alors que je les gardais quand Ejar partait en mission et que Deanna devait se déplacer. Si j'avais su qu'ils deviendraient si... La première phrase que je sors, instinctivement, est :

    Moi : Par la Force, vous avez grandi !

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 02 avril 2017 - 14:16

    samedi 01 avril 2017 - 13:51 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

     La situation était extrêmement tendue.
    Pas seulement parce que Ceno nous accusait d’avoir lâchement abandonné la galaxie, ce que je pouvais comprendre, mais surtout parce qu’il avait drastiquement changé. En sa présence la Force m’envoyait des signaux d’alarme assez proches de ceux qu’émettait Dark Spencer. Il n’était clairement plus un Jedi. Retrouver Yota et Oraclem en vie était néanmoins une grande consolation.
    C’est la porte blindée qu’avait auparavant empruntée Ange qui rompit enfin le silence. L’ex-leader de la Guilde émergea en pleine lumière des quartiers privés du Général. Ceno en tomba des nues.

    Ceno. - Que… Solo ?! Mais… elle a rencontré le Général Gunnar ?! En personne ?!
    Général Gunnar (voix). - Oui, et cette information ne devra pas sortir d’ici, Maître Ordo. Laissez-moi vous expliquer…

    Je laissais la voix synthétique du Général expliquer la situation et allai à la rencontre d’Ange pour l’aider à se guider.

    Moi. - Alors ?
    Ange. - Je pense que… tu devrais faire confiance au Général…. Regarde, il nous offre ceci en gage de bonne foi.

    Elle me tendit discrètement un petit datapad que je compulsai rapidement. Une longue liste de noms avec des coordonnées.

    Moi (lisant). - Kiara Solemn, togruta, camps de travail de Wobani… Zadyssa Yunixy, humaine, Metellos… Est-ce bien ce que je crois ?
    Ange. - Oui ! Le Général a recensé un maximum des forceux potentiels apparus ces vingts dernières années et que la République n’a pas trouvé. De futurs Jedi !
    Moi. - Et il n’a jamais montré cette liste aux Sith… intéressant.

    Je conservai le datapad sur moi et guidai Ange vers le milieu du salon, où le Général Gunnar achevait d’exposer la situation aux nouveaux venus.

    Général Gunnar (voix). - Alors, Maître Naberry ?
    Moi. - Je fais confiance à Ange Solo, qui a plaidé en votre faveur… moi et les Jedi qui le voudrons bien, nous combattrons donc à vos côtés contre Sovereign !
    Général Gunnar (voix). - Alors c’est un grand jour pour la Rébellion ! Et peut-être le début de la fin pour Sovereign. Laissez-moi vous offrir quelque chose…

    Un clapet s’ouvrit dans un mur, révélant une petite pile de vêtements propres pliés et emballés dans du flimsi. Je m’en approchai, étonné.

    Moi. - C’est ma… ?
    Général Gunnar (voix). - Oui, votre tunique de Jedi. Celle que vous portiez encore à la mort de l’ex-Chancelier Mahan. Récupérée dans le centre pénitencier d’où vous vous étiez évadé… Comme vous allez rebâtir l’Ordre Jedi, je me suis dit que vous pourriez le faire avec l’uniforme qui vous sied le mieux.
    Ceno. - À propos d’Ordre Jedi. Il en reste combien d’autres ? Qui a survécu, à part vous ?
    Kinsa. - Environ cent vingt, en sécurité pour l’instant. Le groupe comprend Eckmül, Galen, Weedge, Maître Aynor, Maître Jorus, Maître Doc, Maître Mordi, entre autres.
    Général Gunnar (voix). - Cent vingt Jedi, dont plusieurs maîtres… c’est inespéré !
    Ceno. - Mais la République pourrait les décimer en une seule vague de Shaax si elle les trouve.
    Kinsa. - Ils sont en sécurité, pour l’instant.
    Ceno. - Comment ça, "pour l’instant" ? Vous avez déjà échafaudé des plans ?
    Moi. - Oui, nous allons restaurer la Force.

    Ceno laissa échapper un soupir parfaitement audible à travers le vocabulateur de son casque.

    Ceno (sceptique). - Rien que ça ?
    Général Gunnar (voix). - Vous êtes sûr de parvenir à un tel exploit, Maître Naberry ?
    Moi. - C’est la raison pour laquelle nous avons dû nous réfugier vingt ans, il fallait attendre le bon moment. Nous possédons grâce à Mirax Terrik un reliquat du Côté Lumineux et nous avons une équipe qui prépare le terrain sur Tython afin que nous y pratiquions un rituel dédié.
    Général Gunnar (voix). - Lorsque vous aurez restauré la Force, Sovereign et Vicious sauront aussitôt que les Jedi sont de retour. Ils vous attaqueront sur Tython. La République mobilisera une flotte entière, pour ça.
    Moi. - J’y compte bien, Général ! Voyez ça comme une occasion en or pour la Rébellion. Nos cent vingt Jedi pourraient évacuer Tython juste à temps pour attirer la flotte républicaine dans l’espace de la Rébellion. Myrkr me semble assez proche.
    Général Gunnar (voix). - Hamera, accepteriez-vous une bataille au-dessus du QG de la Guilde ?
    Wes (après réflexion). - Mmmh… oui, à condition que j’y participe. L’occasion est trop belle.
    Général Gunnar (voix). - Alors nous sommes d’accord. Les Jedi vont faire semblant de chercher refuge sur Myrkr. Les républicains y affronteront la flotte de la Guilde et je les prendrai en tenaille avec la Main Écarlate.
    Moi. - Surtout pas ! Si la République ignore où est le Général Gunnar, elle sera sur ses gardes et anticipera le piège de Myrkr.
    Ceno. - C’est vrai, Général. Votre réputation est telle que les républicains ont peur de rencontrer la Main Écarlate à chaque bataille. Et lorsque vous êtes en train de combattre quelque part ils sont systématiquement plus enhardis dans les autres systèmes au même moment. Vous devrez faire diversion ailleurs si nous voulons que ce plan fonctionne.
    Général Gunnar (voix). - Malheureusement la Coalition n’a pas suffisamment de vaisseaux libres pour mener cette bataille aux côtés de la Guilde.
    Moi. - Nous, nous avons une flotte de guerre. Et la République ne s’attendra jamais à la voir.

    Un silence pesant tomba à nouveau. Ceno, Wes, Cole, Roujonma, Sakanga, Yota, Oraclem, Keller, Jayla et Ryff regardaient fixement mon groupe.

    Général Gunnar (voix). - Auriez-vous hiberné dans un chantier naval inconnu pendant ces deux dernières décennies ?
    Moi. - Nous possédons la flotte perdue de Dark Maléfica. C’est désormais la flotte Chu’Unthor.

    Nouveau silence. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer l’étonnement du mystérieux Général.

    Général Gunnar (voix). - Décidément le retour des Jedi est plus qu’inespéré, il est miraculeux ! J’ignore comment vous l’avez retrouvée, mais cette flotte pourrait grandement renforcer la Coalition et créer l’effet de surprise !
    Moi. - Vous n’aurez l’appui de la flotte Chu’Unthor qu’à une seule condition, Général.
    Général Gunnar (voix). - Quelle est-elle ?
    Moi. - Vous me laissez choisir l’objectif de la Main Écarlate qui servira de diversion pour le piège de Myrkr.
    Général Gunnar (voix). - C’est d’accord, je n’y vois aucun inconvénient.
    Moi. - Très bien. Je vous donne donc pour mission de libérer… Zonama Sekot.

    Le silence qui suivit de la part du Général fut assez éloquent.

    Sakanga. - Mersssssi, Maître Naberry !
    Général Gunnar (voix). - Très bien, je me plierai donc à vos conditions. Je suppose que la flotte Chu’Unthor aura besoin d’équipages ? Kaarr et moi avons assez d’hommes à fournir.
    Moi. - Très bien. Je vais vous passer les coordonnées de la flotte. Vos hommes devront se placer sous les ordres de Lyhesh Gi. Quant à n…

    Le whipid Roujonma Kaarr interrompit brusquement la conversation. Il avait son comlink à l’oreille.

    Kaarr. - Général ! Navré d’interrompre, mais… la passerelle prétend avoir reçu un message adressé à… Kaarde Naberry.
    Moi. - Personne n’est sensé savoir que nous sommes ici ! J’ai comme un mauvais pressentiment…
    Général Gunnar (voix). - Transfère le message ici sur la table holo, Kaarr !

    La table afficha alors deux holos côte-à-côte, apparemment des images retransmises simultanément de très loin. L’un montrait Galen avec son droïde et la petite Reyn en train d’explorer un antique temple Jedi, l’autre montrait Weedge, Aynor et Jorus dans un décor similaire.

    Ceno. - Aynor…

    Une voix trafiquée accompagnait les deux holos. Elle fit littéralement exploser Ange, qui se jeta presque sur la table holo pour la détruire.

    Holo. - Tic tac tic tac ! C’est l’heure du choix !… Tic tac tic tac ! C’est l’heure du… !
    Ange. - C’est LUI ! LUI !!! J’vais l’buter, ce satané fils de p… !
    Mara. - Calme-toi, Ange ! De qui s’agit-il ?
    Ange. - C’est le COURTIER DE L’OMBRE !!!
    Holo. -  ... tac ! C’est l’heure du choix !… Tic tac tic tac ! C’est…  
    Kinsa. - Visiblement il sait que Galen et les autres sont sur Tython. Et si ce Courtier le sait…
    Général Gunnar (voix). - … alors Sovereign le sait aussi, potentiellement. Je crois que vos amis courent un grave danger.
    Moi. - Ange, ce Courtier de l’Ombre, est-il dangereux ?
    Ange. - Il m’a envoyé la tête de Tony dans une boîte !!! Est-ce que c’est suffisant pour que tu le prennes au sérieux ?
    Holo. - … C’est l’heure du choix !… Tic tac tic tac ! C’est l’heure du… !

    Seul Ceno était resté de marbre jusqu’ici. La visière de son casque ne s’était pas détachée des deux holos.

    Ceno. - Si je comprend bien le message, le Courtier vous demande de choisir lequel des deux groupes sauver.
    Moi. - Sans doute, mais je ne peux pas faire un tel choix. Nous devons…
    Ceno. - Rassurez-vous, vous n’aurez pas à le faire.

    Et sans demander la permission il tendit la main sur l’holo qui représentait le groupe d’Aynor, ce qui interrompit la transmission du message.

    Moi. - Qu’as-tu fait ? Tu as peut-être condamné Galen et Reyn !
    Kinsa. - Et si ça se trouve le message demandait de choisir quel groupe abandonner !
    Ceno. - Ça suffit ! Vous pouvez rester ici à palabrer, ou nous pouvons nous dépêcher d’aller sur Tython avec mon vaisseau pour sauver tout le monde. À vous de choisir !



    lundi 03 avril 2017 - 19:46 Modification Admin Permalien

  • Avatar obiwan931

    obiwan931

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    Montross, Capitale de la République de Ver'mer et des planètes libres

    Palais de la présidence

    (Suite du message p58)

    Moi, par un air agacé:_ Madame la présidente, il me semble que nous avons à parlé vous et moi. Il y a eu un réveil dans la force ces derniers jours!

    Jocaste Laïos, la nouvelle présidente:_ Un réveil dans la force!
    La politicienne resta figée devant moi et je ne sus deviner si c'était un manque de compréhension de sa part ou un étonnement. Il faut dire qu'il est fort difficile pour un humain de percevoir les sentiments faciaux d'une Bith surtout lorsqu' il n'y a aucun droïde protocolaire pour vous souffler à l'oreille comment réagir. Je pris l'élan de continuer la discussion et de cesser tout langage superflu ou trop nuancé.

    Moi:_ L' Ordre Jedi s'est réveillé de son sommeil. Vous savez bien que je suis moi-même un Jedi et que si je vous annonce cette information, ce ne sont pas des rumeurs. Mes contacts m'ont annoncé que la coalition galactique s'est positionnée en orbite de Scarif et que des Jedi y étaient bien présents mais encore il semblerait que maitre Naberry est pactisé un lien avec le général Gunnar. Certes j'ai émis par le passé mon inquiétude face à ce général mais je pense que la menace proviendrait non pas de ce Gunnar mais encore une fois de Coruscant...

    Jocaste:_ Gunnar, Coruscant, le retour des Jedi...Qu'allez-vous m'annoncer par la suite, Thore? Me parler de prendre le Taris et d'aller secourir les quelques impériaux ou gongs? De m'unir avec l'assassin de Mahan? Faites Thore! Prenez votre joujou et partez de Ver'mer pour rejoignez votre milice! Je ne changerai pas d'avis et ceux de nos concitoyens.

    Moi, sous un ton colérique:_Ma milice! Il s'agit d'une armée qui agit pour maintenir la paix et la démocratie dans notre système et qui a l'heure actuelle et sans l'aide des coalisés, nous serions pulvérisés par Coruscant. Je vous le répète madame, ne signez aucun traité avec Coruscant! Une menace bien plus grande risque de se retourner contre nous. Avez-vous lu mon rapport sur Sovereign?

    Jocaste, se levant de son bureau:_ Écoutez- moi vieil humain tout prétentieux! J' en ai assez de votre espèce et plus particulièrement de vous. Sachez que mes propos sont modérés pour un bith. Depuis 20 ans, le sort de la galaxie est au plus bas et l'entrée des Jedi sur la scène galactique n' apportera que la guerre! Je ne veux pas de «Guerre des étoiles» sur ce nouveau territoire construit péniblement avec nos mains. Merci Thore de nous avoir offert il y a 27 ans ce paradis mais comme vous l'avez mentionné quelques années après la Guerre Sezzienne, les colonies ne seront jamais un terrain de conflit et je compte bien maintenir cette doctrine pour les prochaines décennies. Nous allons signer ce traité de neutralité et nous serons débarrassés d'un conflit en continu et qui dure depuis des années. Partez de ce bureau immédiatement Thore et ne revenez pas. Gardes, faites-le sortir!

    Je tournais la tête en arrière et voyait les deux agents aux tuniques bleu et blanche consternés et n'osèrent pas se mouvoir dans ma direction. Je me levai, m'aidant de la canne et rejoignis tout doucement la sortie. Au moment de franchir la porte, je vis le bit scruter l'horizon de sa fenêtre panoramique.
    Moi:_ Eckmul est sûrement là- bas. J' espère qu'il reviendra pour vous Jocaste!

    La pluie avait fini par se stopper et les rayons du soleil finirent par réapparaître de nouveau dans le ciel. Assise dans le parc, une bête ressemblant à un loup blanc cueillit une rose dans le parc et approcha son museau pour sentir l'odeur de son parfum. Je m'approchai de cette créature et compris à travers mon visage, l'issue de l'entretien.

    Moi:_ Lesh, il semblerait que la présidente soit plus têtue que le fut Alice après une nuit sans plaisir charnel!

    Lesh, ricanant:_Même à ton âge, tu es encore séducteur... Mon cher ami, il me semble que nous sommes trop dépassé pour continuer à jouer. Je pense que nous avons besoin de repos ne trouves-tu pas. Je vais rentrer dans ma tanière, ma louve m'attend pour le souper. Passe quand tu veux!

    je vis s'éloigner mon camarade lentement et quitter le sanctuaire. J' eus une mine affective en le voyant avancer. Je pourrais faire la même chose et réfléchis quelques instants à le faire. Echavogar était en train de préparer sa campagne législative et je ne voulais pas le déranger. Il serait bien trop occupé à me recevoir. Je décidais de me rendre au statio-port de la capitale pour rejoindre ma navette privée. De là j'embarquais seul comme à chaque fois sur Cadeia, planète du système de Ver'mer pour y faire une visite surprise à une personne de mon entourage que je n'avais pas croisée depuis fort longtemps.
    Au moment de rentrer dans l'hyperespace, une nouvelle affola la capitale, la présidente Jocaste Laïos avait disparu. Nul ne savait ou elle était et ce dont elle était devenu. Les rumeurs disaient que j'étais la dernière personne à l'avoir croisé et à mon avis je serais la prochaine personne, interrogé par les enquêteurs que cela soit sur Cadeia ou à mon retour sur Ver 'mer.

    Ce message a été modifié par obiwan931 le mardi 04 avril 2017 - 22:55

    mardi 04 avril 2017 - 00:08 Modification Admin Permalien

  • Avatar Cole_PrCol

    Cole_PrCol

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    Espace  – A bord de la Main Ecarlate

       Kinsa - Vous avez fait tout ce qu'il ne fallait pas en interprétant cette maxime. Elle ne condamne pas les personnes réfléchies, mais les personnes qui se laissent paralyser par la peur. Cet homme se battait pour qu'un enfant ne soit pas torturé si il avait l'audace de se lever et de dire : "Ce n'est pas normal". La guerre, Cole Pr'Col, n'est pas simplement des grandes batailles. C'est quand on se lève le matin et qu'on sent la cicatrice qui vous a été infligée la veille parce que vous avez voulu protéger un petit garçon qui n'avait rien demandé à personne. Et que vous n'avez pas pu le sauver. C'est ça, la pire des guerres. C'est ce type de guerre qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

       Cole avait vu sa part de conflits, surtout au cours des quinze dernières années, et il se sentait un peu exaspéré du ton sentencieux de la jeune twi’lek. Mais cette frustration fondait comme neige au soleil face à la réalité qu’elle décrivait. Son champs était agité par l’intensité des sentiments soulevés par ses souvenirs douloureux.
       Il aurait dû faire plus attention aux signaux transmis par ses cornes. Elles l’avaient pourtant prévenu qu’il se trouvait face à un être qui avait déjà beaucoup vécu, beaucoup souffert. Et pourtant, en dépit de toutes ses  épreuves, la mandalorienne n’avait pas seulement survécu mais elle était aussi parvenue à devenir Jedi !
       C’était franchement admirable !

       Le Gotal ne voulait pas poursuivre une dispute puérile. Mais il garderait un œil sur Kinsa. Elle réagissait encore comme une jeune femme blessée par moments, mais cela donnait paradoxalement envie au chasseur de primes de la protéger, ou du moins de lui épargner d’autres souffrances -après tout tel était le leitmotiv de Pr’Col. Oh, bien sûr, la p’tiote était sans doute parfaitement en mesure de se débrouiller seule, mais si les conseils d’un vieux briscard septuagénaire -même s’il paraissait avoir trente ans de moins- pouvaient lui donner un coup de pouce…

      Il fut donc satisfait de constater qu’elle devenait plus sereine au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient de Myrkr.
    Wes hésitait à lui adresser de nouveau la parole. Sans doute réalisait-il que le Gotal n’avait que modérément apprécié ses dissimulations. De toute façon, toute son attention était focalisée sur la porte menant aux appartements de Gunnar.
       Mara restait sur son quant à elle, jetant des regards inquisiteurs sur toutes les personnes présentes, mais sans se décider à parler à quiconque.
       Le Whipid aussi semblait songeur. Visiblement, la volonté de son « patron » de se révéler à Ange l’avait ébranlé.

       Ils pénétrèrent dans l’espace de Scarif et la frénésie synonyme d’une situation de combat s’empara du vaisseau. Cole redevint nerveux, se sentant impuissant, mais la bataille ne dura que quelques secondes. Un seul assaut, décisif, venait d’être porté.
       A nouveau Kinsa s’agita… Elle ressentait quelque chose, et ça ne lui plaisait pas

       L’explication arriva quelques minutes plus tard, sous la forme d’un homme de haute taille en armure mandalorienne accompagné de trois jeunes gens et deux Jedis. Alors que Kaarde concentrait son attention sur ces derniers, Cole détailla les quatre autres. Ils portaient tous un sabre-laser. Mais leur champs électro-magnétique se manifestait de façon bien différente de celui, plus harmonieux, des Jedis. Il présentait des similitudes avec celui de Dark Spencer.
       Il s’agissait donc de Siths.

       Kinsa semblait effondrée. Son regard s’appesantissait sur l’homme en armure avec une telle tristesse que Cole l’aurait perçue même sans ses cornes. Le champs du mando-Sith -le mentor de Kinsa ?- était chaotique, empreint d’une colère permanente.
       Une chose rassurait toutefois le chasseur de primes : les ondes qu’il générait, si chargées de sentiments négatifs fussent-elles, étaient dépourvues d’une folie caractéristique, irrépressible et presque incurable.
       Ce « Céno » n’était pas un Irrécupérable.

       Pour autant, les paroles accusatrices qu’il adressa aux Jedis, son indifférence au moins apparente vis à vis de Kinsa, ne le rendirent pas du tout sympathique aux yeux du Gotal.

       Ange réapparut à ce moment. Contre toute attente, elle allait bien, avait même l’air apaisée. Etait-ce le signe que Cole pouvait faire confiance au Général, finalement ? En tout cas, c’était un bon présage.
    Kaarde fut le premier à aider Ange à rejoindre leur groupe, qui n’était plus si petit.
       Encore une fois Cole approuva. Encore une fois il retint une bordée de jurons quelques minutes plus tard.

       Kaarde - J’y compte bien, Général ! Voyez ça comme une occasion en or pour la Rébellion. Nos cent vingt Jedi pourraient évacuer Tython juste à temps pour attirer la flotte républicaine dans l’espace de la Rébellion. Myrkr me semble assez proche.
       Général Gunnar (voix). - Hamera, accepteriez-vous une bataille au-dessus du QG de la Guilde ?
       Wes (après réflexion). - Mmmh… oui, à condition que j’y participe. L’occasion est trop belle.

       … Est-ce qu’ils avaient tous perdu l’esprit ??? Organiser une bataille juste au dessus de Myrkr ? Si jamais un vaisseau s’y écrasait… ! Depuis quand Hamera se comportait-il en foudre de guerre ? C’était le retour de Solo qui le poussait à agir en jeune chevalier avide de prouver sa valeur à sa belle ? Et ils auraient peut-être pu demander leur avis aux autres membres de la Guilde avant de décider quelque chose d’aussi drastique !
       Enfin, stratégiquement, n’oubliaient-ils pas quelque chose ? C’était du suicide !

       Kaarde. - ...Nous, nous avons une flotte de guerre. Et la République ne s’attendra jamais à la voir.
       Décidément ces Jedis étaient pleins de surprise. Okay ce n’était pas du suicide. Mais ils oubliaient toujours un détail important. Peut-être.

       Kaade. - Très bien. Je vous donne donc pour mission de libérer… Zonama Sekot.
       Cole. - …. !
       Le Gotal en avait assez d’être d’accord avec le Maître Jedi ! Mais si la Main Ecarlate libérait la planète des Vongs -mais un seul vaisseau, aussi formidable fut-il, serait-il suffisant pour cette tâche ?- les Yuuzhan Vongs pourraient revenir leur prêter main forte si besoin était…

       L’explosion de rage de Solo quelques instants plus tard fit sursauter Cole.
       _ Ange. - Il m’a envoyé la tête de Tony dans une boîte !!! Est-ce que c’est suffisant pour que tu le prennes au sérieux ?
       Le Gotal en fut atterré. Il avait su pour la mort de Tony. Il avait tenté pendant des mois de retrouver son meurtrier, en vain. Mais ce détail ne lui avait jamais été rapporté…  Ce penchant pour la mise en scène…

       Alors que tous s’insurgeaient face à la réaction de Céno, le chasseur de primes décida d’intervenir et de formuler à haute voix ses pensées quant aux derniers événements.
       Cole -  Du calme tout le monde ! Même si je n’apprécie pas non plus le geste de Maître Ordo, il a sans doute fait ce qu’il convenait de faire !
       « Les méthodes de ce Courtier de l’Ombre, ce goût pour la mise en scène macabre, pour la manipulation tout autant que la dissimulation, me font vraiment penser aux agissements d’un Irrécupérable. »
       Mara - C’est quoi un Irrécupérable ?
       Cole – Pour résumer un fou psychopathe incurable. Si j’ai raison, il va tabler sur nos réactions en fonction de ce qu’il sait de nous. Et visiblement, il en sait beaucoup…
    « Il s’attendait sans doute à ce que nous passions un long moment à discuter avant de choisir un groupe. Mais je doute qu’il avait prévu la présence de Maître Ordo, qui vient d’arriver, et sa décision… rapide. Et pour piéger un Irrécupérable, c’est ainsi qu’il faut agir: vite et de façon imprévisible... »

      


    mardi 04 avril 2017 - 19:39 Modification Admin Permalien

  • PSW
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    galen-starkyler

    18543 Crédits

    Il est presque terrifiant de se promener dans un vénérable Temple Jedi quand il est plongé dans le peu d’obscurité qui y règne ; surtout quand cette obscurité est due à la présence d’un mal imprescriptible. La séparation de notre groupe en deux était en soit une mauvaise idée mais il fallait le faire dans l’urgence de gagner du temps. Il nous faut trouver ce qui sert de point d’ancrage aux Ombres corrompues qui hantent le Temple et veulent affaiblir ma planète natale.
    Notre planète natale, puisque la petite Reyn est aussi une native de Tython et de surcroît une Arek. Je me suis rendu compte de cette information lors de son réveil de la carbonite : en utilisant l’empathie pour la rassurer, j’ai pris connaissance de son histoire qu’elle a laissé défiler. Et maintenant, je sais qu’elle représente bien plus qu’une padawan orpheline pour moi. C’est justement elle qui s’accroche désespérément à moi et tremble comme une feuille, malgré ma présence et celle de R1-P7. Mon compagnon astromech s’efforce de conserver son calme, un bras articulé doté d’un mini-canon à éclair pour se défendre, et guette notre chemin.

    Nous sommes au premier étage et il ne se passe rien à l’instant. Nous marchons dans le couloir ouvert dans la direction des prochains escaliers montants, même si je décide de prendre un certain à inspecter les salles de cet étage pour… faire la chasse aux Ombres. Kaarde nous avait conseillé de chasser ces maléfiques spectres armés pour purger le lieu mystique et je compte le faire tout en sachant les risques. J’approche de la troisième salle sur ma droite, tout aussi vide et plongé dans le noir, et j’éclaire chaque recoin avec ma lampe frontale au cou. Rien de plus que de la poussière et des morceaux de meuble brisés et pas de trace de…
    SKIIIIARGH !
    Je bondis en arrière, juste à temps pour esquiver la main griffue d’une Ombre jaillie du sol. J’allume mon sabre-laser en main directrice et me prépare à combattre les trois Ombres qui viennent. Je me lance dans un duel à un contre trois, parant et contre-attaquant les lames noires de sabre de mes ennemis. Un croisement de lames se déroule avec la première Ombre et je dégaine d’une seule pensée mon second sabre pour la frapper.

    Moi : - Prends ça !

    La lame bleue supra-lumineuse tranche le bras de l’Ombre, qui hurle de souffrance, et je réattaque à nouveau. J’empale avec mes deux sabres l’Ombre et celle-ci explose en infimes particules blanches et bleues dans l’air. Les deux cristaux Ruusan de mes sabres sont suralimentés par le pouvoir du Codex attaché autour de mon cou, une méthode que ce bon Weedge m’a donné l’idée avec le sabre de Mirax. Les deux autres Ombres sont effrayées par la puissante lueur de mes lames et tentent de s’en fuir. Sauf que bienheureusement…

    Moi : - Et encore ça !

    Je réalise un double Lancer de sabre et je touche inévitablement les deux fuyardes qui explosent à leur tour en infimes particules. Je récupère mes deux sabres, les rengainent et je m’assure qu’aucune autre Ombre n’est là. Personne. Voilà déjà trois de moins. Reyn, R1 et moi continuons de regarder chaque salle du premier étage et nous rencontrons d’autres Ombres auxquelles un combat perdu d’avance s’engage.
    Il me fallut vingt minutes pour vaincre une dizaine de ces cauchemars répartis dans les salles ; le premier étage semble nettoyé jusqu’à une prochaine vague. Nous progressons ensuite au second étage.
    Nous arrivons en haut des escaliers, Reyn essoufflée par la montée, et il fait toujours aussi sombre. Et même trop, parce que je sens le sentiment de peur et de terreur accentuer davantage à ce niveau.

    Moi : - J’ai l’impression que l’on se rapproche de notre but. On distingue un peu mieux l’aura de terreur qu’émane le côté obscur. Comme dans la forteresse d’Almas…

    Ça y est, voilà que je ressasse mes souvenirs douloureux. Je repense aussitôt à ce que j’ai vécu dans cette forteresse et c’était une expérience que j’avais partagée avec quelqu’un que j’aimais. Je me dis encore une fois qu’elle n’est pas morte en vain mais il m’est encore difficile d’accepter cette réalité. Même durant la crise de Rhommamool. Reyn me tire la manche pour me sortir de mes pensées et je la remercie en lui caressant la tête. Nous avançons de quelques pas dans le couloir ouvert face à nous.

    Moi :
    - Le même genre de couloir, les mêmes formes de salle et sûrement du danger. (Je regarde Reyn droit dans les yeux.) Tu te sens apte à continuer ou on fait une pause ?
    Reyn (télépathie) : - À quoi bon faire une pause dans ce temple envahi par les ténèbres ? On aura dans tous les cas des ennuis, grand frère.
    Moi : - C’est clair, on n’est pas en sécurité.

    J’entends soudain comme un rugissement rauque et glacial, très lointain et assez ressemblant à celui d’un Dragon Krayt ; il a suffit pour que Reyn s’accroche encore à ma jambe et grelotte de peur. Moi, je garde mon sang-froid. Ce bruit ne m’inspire pas confiance et je commence à me demander si les autres vont bien. Je sors de ma poche mon comlink et je me branche sur la fréquence de maître Jorus pour l’appeler.

    Moi : - Maître Jorus, vous me recevez ? Ici Galen, à vous. (Léger grésillement et aucun autre son) Ici Galen, à vous ! (Toujours un grésillement et je change de fréquence.) Aynor, tu me reçois ? C’est Galen !... Aynor ?

    Mon comlink n’émet rien d’autre qu’un léger grésillement ultrasonique et je suis intrigué par l’absence de réponse. Je tente alors d’entrer en contact avec l’extérieur et essaye le canal du Grand Maître Jedi. Le même résultat, la même absence de réponse et le même grésillement. Cette fois, la panique me prend et je suis abattu, de voir que personne ne pourra m’entendre appeler à l’aide lorsque j’en aurais besoin.
    Je m’écroule de consternation et m’assois adossé contre le mur lisse. Reyn s’accroupie à côté et veut me réconforter malgré sa peur. Mon bras entourant la petite fille qu’elle est, je me dis qu’il va falloir lutter contre ce mal qui assombri la quiétude si impérissable du Temple, un mal dont je ne connais ni la forme ni l’impact sur ce qui se passe. J’espère juste pouvoir en sortir vivant, avec Reyn, R1, Aynor, Weedge et maître Jorus sains et sauf. Je me dois de rester en vie face au danger qui m’attends car d’autres Jedi comptent autant sur moi que sur les autres. Que ce soit Eckmül, Sol’As, Doc, Ange, Kaarde et…
    Kinsa.
    Je ne sais comment l’expliquer mais penser à la jeune twi’lek mandalorienne me rend plus fort. Je me suis réveillé quatre ans trop tôt et elle était là pour me tenir compagnie comme je le faisais pour elle. Quoique Ange lui procurait ce sentiment de compagnie mais avec moi ça semblait… différent. Bien que j’aie entretenu une amitié avec elle, Kinsa n’avait jamais encore parlé entièrement d’elle avant. Je lui ai servi de confident durant ces quatre années et il me semble que ce lien entre elle et moi a progressé. Kinsa, que j’avais connu comme plus jeune que moi, avait à présent mon âge actuel. Et elle est devenue… une belle jeune femme. Je… Je ne peux pas la laisser seule, maintenant que Ceno a basculé.

    Je me relève précipitamment, manquant de renverser Reyn qui se retire pour me dégager, et je suis à nouveau sur pied. Je rajuste mon fin manteau noir ainsi que le Codex autour de mon cou ; l’holocron est précieux et je tiens à le garder sain et intact. Je termine et me tourne vers mes deux compagnons.

    Moi : - Ne perdons pas de temps. Même si nous ne pouvons plus communiquer, la mission reste inchangée et nous devons continuer. Reyn, R1, vous êtes avec moi ?
    Reyn (téléphatie) : - Je te suis, grand frère.
    R1-P7 : - Twwiou wioubwiou !
    Moi : - Bien. Par précaution, Reyn, il te faut une arme pour te défendre. R1 ?

    L’astromech s’exécute et ouvre son compartiment dans son dôme pour faire sortir un cylindre métallique orné et lignes. Je le prends puis le tends à la petite humaine qui le prend avec surprise. Elle tient le cylindre dans ses deux petites mains et presse délicatement un bouton. Une lame de lumière mauve jaillit lentement de la sortie du haut. À peine Reyn fait quelques gestes avec son sabre court que soudain…

    SKKKRRRRRRRRYYYYYH !

    L’effroyable cri vient de tout en bas et je le reconnais facilement, tout comme mes deux partenaires.
    Par la Force, ces satanés bestioles sont revenues !

    mercredi 05 avril 2017 - 09:23 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

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    Le Courtier de l’Ombre.
    Il était donc vivant, bien vivant.

    S’ils partaient maintenant, peut-être aurait-elle une chance, infime soit d’elle, de…

    Toutes ces années avaient passé mais n’avaient pas éteint cette masse informe et d’une opacité totale qui s’était réveillée au plus profond de ses entrailles. Elle n’en ignorait pas la signification, bien au contraire. Cette fois, elle n’avait aucune difficulté à nommer ce qu’elle ressentait sans toutefois pouvoir être à même de juger cette si limpide pensée. Sa simple formulation ne l’effrayait pas : elle devait s’en inquiéter car il y avait toujours cette partie d’elle, en cet instant presque timide, qui lui disait de ne pas oublier son nom et qui elle était.

    Elle respira profondément et ferma les yeux, par réflexe, ravalant cette eau épaisse et sans lumière.

    Ange, serrant les mâchoires : Je t’accompagne. On décolle tout de suite, on manque de temps et tant pis pour ceux qui mettront trop de temps pour se décider.
    Ceno, sarcastique : Tu te tires pendant vingt ans, la vue en moins, le Général dans la poche et t’es quand même la première à nous accompagner… c'est louche.

    Excédée, elle fit un pas en avant, vraisemblablement dans la direction d’où émanait le son et sentit un bras la retenir. Elle insista sans pouvoir s’avancer davantage et sans se défaire de cette poigne qui n’en démordait pas. Ses doigts s’agrippèrent sur l’entrave qu’elle en sentit une autre mettre fin à sa révolte.

    Wes, n’ayant pas non plus apprécié la remarque, à voix basse : Ne commence pas…
    Ange, dans un murmure : Lâche-moi ou je…
    Wes : … ou je quoi ?
    Ange, entre ses dents : Je ne me laisserai pas insulter par cette p*tain de Boîte de Conserve.
    Wes, la lâchant : Moi non plus. Mais il a plus important.

    Kinsa, ayant coupé la parole à son ancien maître : De quel droit nous juges-tu ? Ange a probablement été la plus courageuse de nous tous ! S'enfermer vingt ans dans une flotte fantôme pour veiller sur les Jedi... Je doute que tu sois capable de ça !
    Ceno : A l’abri et au chaud, effectivement.

    Elle sentit la main du Corellien raffermir sa prise et son bras se placer tout contre sa taille.

    Keller : On perd du temps.
    Ceno, après un temps : Tu as raison.
    Cole, intervenant à son tour : Du calme tout le monde ! Même si je n’apprécie pas non plus le geste de Maître Ordo, il a sans doute fait ce qu’il convenait de faire ! Les méthodes de ce Courtier de l’Ombre, ce goût pour la mise en scène macabre, pour la manipulation tout autant que la dissimulation, me font vraiment penser aux agissements d’un Irrécupérable.
    Mara : C’est quoi un Irrécupérable ?
    Ange, plus pour elle-même : Et c’est reparti…
    Cole : Pour résumer un fou psychopathe incurable. Si j’ai raison, il va tabler sur nos réactions en fonction de ce qu’il sait de nous. Et visiblement, il en sait beaucoup… Il s’attendait sans doute à ce que nous passions un long moment à discuter avant de choisir un groupe. Mais je doute qu’il avait prévu la présence de Maître Ordo, qui vient d’arriver, et sa décision… rapide. Et pour piéger un Irrécupérable, c’est ainsi qu’il faut agir: vite et de façon imprévisible.

    Personne n’ajouta un mot de plus.
    Et elle entendit le Mandalorien tourner les talons et une multitude de pas, dont les siens, prendre la même direction.
    Instinctivement, elle leva les yeux, fixant un point dans l’espace qu’elle ne voyait pas mais espérant, sans doute, que lui la remarquerait. Et elle continua sa route jusqu’au moment où une partie d’entre eux se stoppèrent nets. Avec le bruit environnant, Ange avait dû mal à se situer dans l’espace et la position de ceux dont elle entendait la voix.

    Kaarde : Si vous ne voulez pas…
    Cole, lui coupant la parole : Je pense que nous ne serons pas de trop, compte-tenu des circonstances. (Elle l’entendit tourner la tête.) Je pense que nous ne serons pas trop de deux à… Hamera ?
    Wes : Je suis du même avis. On ne vous laisse pas, seuls, avec… (Elle devina son regard de biais.) Les choses tassées, il faudra nous ramener au plus tôt sur Myrkr.
    Kaarde : Vous avez ma parole. (A l’adresse de tous : ) Le voyage risque d’être mouvementé. Ne perdez pas, tous, les raisons de notre départ et ce pourquoi nous nous dirigeons vers Tython. Si nous nous divisons, Sovereign aurait d’ores et déjà gagné.

    Ce fut donc dans un silence mortifère que tous s’engouffrèrent dans un YT-3000 le Rebel Spire appartenant au Mandalorien et que ce-dernier décolla. Se laissant guider jusqu’à ce qui semblait être la pièce à vivre du vaisseau, Ange s’installa à l’endroit indiqué par le Corellien qui, comme elle s’en doutait, prit place à ses côtés. Obnubilée par la possible présence de se retrouver face au Courtier de l’Ombre, elle en oubliait presque le malaise qu’elle éprouvait au sujet de cette discussion qui n’avait toujours pas eu lieu et qui, elle le savait, n’aboutirait pas avant une quelconque accalmie. Cette échéance à la fois floue et lointaine rajoutait à son angoisse persistante.

    Mara, qui s’était tue jusqu’alors : Qui est Tony ?
    Ange, respirant bruyamment : Je n’ai pas envie d’en parler.
    Cole, prenant la liberté de prendre la parole : Quelqu’un qui…
    Ange, se révoltant : Mais tu vas la fermer ! Personne, c’est personne.
    Cole, d’un ton neutre : Une personne importante de la Guilde. Il veillait à la sécurité de Solo…
    Mara : Qu’est-ce qui s’est passé ?

    La tension montait.
    Sa main droite s’était mise à trembler toute seule.
    Elle ignorait ce qui l’agaçait le plus : parler de Tony alors qu’il n’était plus là ou que l’on parle d’elle comme si elle n’était pas. Elle mordit l’intérieur de sa joue jusqu’à ce qu’un nouveau goût se mêlât à celui de sa salive. Ses ongles s’enfoncèrent, quant à eux, dans le cuir du siège qui portait sans rancœur. Simple spectatrice de sa propre existence.
    Elle sentit Hamera lui saisir la main.
    Elle la serra.

    Des pas. Du linge froissé. Un bruit métallique.
    Elle devina la présence des deux nouveaux arrivants qui se placèrent de part et d’autre de la pièce.
    Un silence gênant s’installa.

    Kaarde : Ange… Qu’est-ce que tu sais du Courtier, exactement ?

    Elle ravala sa salive et il resserra son étreinte.
    Elle n’était pas toute seule.
    Elle devait parler.
    Elle le savait.
    Il n’était plus question d’elle.
    Un instant, elle espéra qu’il parle à sa place mais il n’en fit rien. Il avait raison : c’était à elle de libérer ce secret.

    Ange, fébrile : Pas grand-chose. Suite à la coupure d’holonet, il y a vingt ans, on s’est retrouvé à enquêter sur Borléias. J’ai dû partir en catastrophe pour Servacos…

    Le souffle du manquait

    Ange : … quelques jours plus tard… Un colis m’était adressé. Je l’ai ouvert…

    Elle tendit la main et sursauta.
    Ce contact si froid entre un être de chaleur et de sang et ce qui en était totalement dépourvu, lui arracha un spasme si violent que ses doigts se retirèrent…


    Ange : … Il l’avait envoyé sa tête…

    … comme happés par la peur vers laquelle, pourtant, ils s’engouffrèrent un peu plus profondément à mesure où ce bruit si familier retentissait d’entre les morts…

    Ange : … Avec un comlink à l’intérieur. J’ai dû le récupérer…

    Ses doigts s’enfonçaient si profondément dans la chair qu’un filet carmin s’y esquissa, l’objet à l’origine de ce bruit strident fut extrait de ce gouffre noir et béant. Il resta à s’agiter pendant ces quelques interminables secondes avant qu’elle ne se décida à accepter l’appel.

    Ange : … Le Courtier me passait ses salutations…

    « La tienne aurait été si délicieuse entre mes mains. »

    Elle se tut.

    Wes, ne lui lâchant pas la main : Quelques jours après, l’expédition est revenue sur place. On ne sait pas tellement ce qui s’est passé. Un Twi’lek mutilé à mort et Hoza dans un état que j’ose vous décrire…  Puis, les comptes de la Guilde piratés… Une partie d’entre vous est déjà au courant de ce qui s’est passé… Apparemment, le réveil des Jedi lui a permis de trouver un nouveau jeu…
    Ceno, d’un ton maîtrisé : Une fois de plus, vous n'êtes que les pantins d'un énième marionnettiste. C'est à regretter l'époque où nous combattions Baaaaaaal. Tout était plus simple.
    Kaarde : Ne dis pas ça, ce n’est pas parce que…
    Ceno, levant la main : Vous l’avez entendu tout à l’heure : les communications ne passent pas vers Tython. Vous pouvez vous attendre au pire.
    Kinsa : Comment ça, les communications…
    Ceno, l’ignorant : Évidemment, vous n'êtes au courant de rien. Vous vous êtes terrés pendant vingt ans pendant que d’autres ont sués sangs et tripes…
    Wes, se raclant la gorge : Cera…
    Ceno, à l’intention du Corellien : Tu sais très bien ce que ces vingt ans nous ont tous coûtés.
    Wes, se levant à son tour : Le Général n’a pas…
    Ceno : Le Général sait très bien ce qu’il fait. Je doute que ce soit le cas de tout le monde ici. Vous ne vous souciez que de votre propre sort, pendant ce temps des gens meurent. Je vous parle de dizaines de milliards d'individus qui ont souffert en votre absence, je vous parle d'une guerre qui a déjà coûté la vie de millions de soldats rebelles de toutes les factions. Vous comptez rétablir un équilibre dans la Force? Très bien... Vous disposez d'une flotte? Parfait... Mais je me demande si cela suffira à vous donner assez de courage pour vous battre. Peut-être aurait-il mieux valu que vous restiez cachés, on se débrouillait très bien sans vous.
    Cole, de but en blanc : Et votre armure, sinon, elle fait aussi barbecue ?

    Il eut un silence.
    La Corellienne lança un regard, dans le vide, lui signifiant que sa stupidité était sans fond.
    Et elle entendit des pas d’éloigner.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le jeudi 06 avril 2017 - 17:44

    mercredi 05 avril 2017 - 17:35 Modification Admin Permalien

  • Avatar waren

    waren

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    Scarif

    Au coeur d’une tempête de sable, les barges de débarquement impérial se posèrent sur la vaste place, habitués à ces types de conditions les machines de guerre déployèrent leurs rampes d'accès. Des quadripodes, des légions de sandtroopers, ainsi que des chars Sentinels descendent. Devant eux, une grande tour massive, la base de données secondaire de l’Empire que la sournoise république séparatiste avait prise. Un hologramme de l’Empereur Horn apparaît et donne le signal. A bord du vaisseau capital, le Corelien se retourne vers la fosse tribord.

    Horn - Dites au général Gunnar que j’arrive. Qu'on prépare une navette Tydirium.

    mercredi 05 avril 2017 - 23:57 Modification Admin Permalien

  • Avatar ProjetT

    ProjetT

    6493 Crédits

    Jorus en tête, suivi de Aynor et de Weedge, serrant très fort son sabre et celui de Mirax, descendirent dans les profondeurs obscures du Temple de Tython.
    La progression était lente, le groupe prenait le temps d’observer la majesté du lieu et de chercher les ombres pouvant s’y cacher.
    L’antichambre dont avait parlé était assez profondément sous terre. Seule la lumière des sabres et celle du lichen phosphorescent éclaire les lieux. Le sentiment d’obscurité est renforcé par la noirceur pesant sur la Force tout autour d’eux.
    Le silence, pesant, était seulement brisé par le vrombissement doux des sabres et des bottes sur les marches en pierre lisse. Le son changea soudain vers une tonalité plus grave quand Jorus atteignit enfin le niveau le plus bas.

    Nous voyons enfin la première salle circulaire. Le petit groupe passe de longue minute à inspecter la salle sur toute sa circonférence, sans trouver rien d’intéressant. Le groupe se dirige alors vers la seconde salle, qui se situait à la verticale du sommet du Temple ou Galen devait se trouver.
    L’inquiétude du jeune Zabrak empirait. Il sentait qq chose, sans pouvoir le définir. Toutefois avoir le sabre de Mirax capable de repousser les ombres lui donnait un peu plus de courage, mais ça ne compensait pas. Aynor réalisait bien cela.

    Aynor : On approche.
    Jorus : Restons sur nos gardes.

    Nous entrons dans la chambre. La salle était majestueuse, et en son centre, une zone vraisemblablement prévue pour méditer, au centre des énergies du Temple. Si une personne voulait contrôler les ombres depuis ce lieu, cet endroit serait idéal. Mais il était vide.
    Nous passons de longue minute à l’explorer, sans rien trouver. Alors que nous nous tenions tous les 3 au centre, près de la zone de méditation, soudain un bruit.
    Une porte venait de tomber, bouchant la sortie. Nous étions soudainement pris au piège. La pièce était tellement parfaite et symétrique que nous ne pouvions même plus être sur d’où était la sortie.
    Nous nous dirigeons encourant vers ce qui semblait être notre sortie.
    Et nous arrêtons immédiatement.
    Devant nous, une de ces bestioles tueuses de Jedi. Un Shaax.
    Un autre derrière nous.
    6 au total, entourant le groupe.
    Et aucune échappatoire.
    Jorus : J’ai un très très mauvais pressentiment…
    Pour toute réponse, nous eurent le cri de ces 6 monstres, synchrones, resonnant dans la pièce, nous vrillant les tympans.

    SKKKRRRRRRRRYYYYYH !


    jeudi 06 avril 2017 - 02:02 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    [Post fait avec Ordo]


    Durant la discussion, je ne parlai pas beaucoup. Je n'avais pas vraiment l'impression d'être à ma place. Tout le monde là-bas était important, ou avait un quelconque rôle majeur dans ce qui allait se passer ; de plus je ne me sentais pas vraiment capable de débattre avec mon ancien maître. C'était au-dessus de mes forces. Ainsi, mis à part deux interventions, dont une pour défendre Ange, je restai silencieuse et me contentai d'écouter, et accessoirement de ravaler ma salive à chaque propos insultant. Enfin, Ceno faisait littéralement comme si j'étais transparente, ne m'accordait pas un regard, et c'était peut-être mieux comme ça.

    La réplique de Ceno jeta un froid sur l'assemblée.

    Affronter la culpabilité de s'être "absentés" pendant vingt ans, c'était une chose. Se faire insulter à cause de ça, ç'en était une autre. Et ma patience, toute Jedi soit-elle, n'était pas extensible à volonté, ainsi que le nombre de choses que je pouvais encaisser sans broncher. Même quand j'étais enfant, sur Mandalore, j'essayais de ne pas me laisser marcher sur les pieds par les Death Watch, alors me laisser me faire rabaisser par celui qui m'avait formé... C'était hors de question.

    Et puis le Gothal l'ouvrit.

    Cole, de but en blanc : Sinon, votre armure, elle fait aussi barbecue ?

    Ceno se leva et sortit de la pièce où nous étions tous rassemblés et nous restâmes un instant interdits.

    Moi : C'était stupide.

    Je m'affaissai sur mon siège et arborai une mine contrite. La situation n'allait qu'en empirant et même j'avais la nette impression de toucher le fond, mon expérience m'avait appris que les évènements se chargeaient en général de nous faire constater qu'on pouvait encore creuser. Surtout, il y avait le groupe de Tython qui était en danger. Et dans ce groupe-là, il y avait Galen...

    Le fait qu'il soit en danger m'était intolérable, et force était de constater que je n'avais jamais ressenti quelque chose de semblable. Depuis presque toujours, le risque m'était familier, je l'acceptais volontiers. Mais là... Cette inquiétude m'était étrangère, d'autant plus que je savais que Galen n'avait rien d'un petit garçon sans défense et qu'il savait parfaitement se débrouiller seul ; mais rien n'y faisait, il courait un grand danger à cause de ce Courtier de l'Ombre. Pourquoi n'était-il pas venu avec nous sur Myrkr ?

    Durant ces quatre ans passés en autarcie sur la flotte Chu'Unthor, il s'était révélé un soutien infaillible. Il était là quand je faisais des cauchemars, pour m'aider à me changer les idées, quand je restais plusieurs jours enfermée dans l'Arrow en pleurant, il venait toujours. Sa présence m'apaisait. J'avais noué avec lui une relation spéciale, bien que différente de celle que j'avais avec Ange. Parfois, il m'arrivait de me blottir instinctivement dans ses bras, mais seulement quelques secondes. Je ne savais pas mettre les mots sur ce que je ressentais...

    Mais il fallait bien admettre que mes sentiments à l'égard du Tythonien étaient actuellement, et de très loin, le cadet de mes soucis. Je décroisai les bras et me levai. Fini de rêvasser. Ce dont j'avais besoin, c'était d'une sérieuse mise au point avec Ceno, histoire de mettre un peu d'ordre dans ma tête.

    Thème musical

    Je le trouvai dans le cokpit, en compagnie de Keller. Quelques secondes passèrent, empreintes d'un lourd silence qu'aucun de nous trois n'osait percer. Finalement, Keller se leva et partit, me laissant seule avec Ceno. Au prix d'un effort surhumain, je parvins à dire :

    Moi : Je crois qu'il faut qu'on parle.
    Ceno : Je n'ai rien à te dire, Kinsa.

    Son ton était neutre, je ne parvenais pas à discerner la moindre émotions dans ses paroles. Il ne voulait pas me parler, c'était clair. Mais c'était nécessaire.

    Moi : Il me semble que si, au contraire. Il y a vingt ans, vous étiez mon maître. Maintenant, vous êtes imprégné du côté obscur...

    Il resta silencieux un moment, à ma plus grande déception. Comme s'il n'avait pas écouté... Peut-être qu'il ne pensait pas à avoir à se justifier, même auprès de ceux qui furent ces proches. Mais...s'il pensait me décourager pas son silence, il se trompait. J'étais bien déterminée à obtenir des réponses.

    Moi : Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ? Qu'est-ce qui a pu vous mener à un état pareil ?

    Une fois encore, il ne répondit rien. Un silence insupportable. Le poids des mots semblaient ricocher sur sa carcasse en beskar. Je n'avais jamais tant regretté qu'il porte un casque... Au moins, j'aurais pu lire sur son visage. Ou dans ses yeux. Les yeux ne mentent jamais.

    Il resta les yeux rivés sur le vortex bleu de l'hyperespace, détournant la tête uniquement pour vérifier ses senseurs. Il fallait que je le fasse réagir, quitte à jouer avec le feu et m'y brûler. À ce moment-là, tout m'aurait suffi. Un soupir, une petite manifestation...

    Moi : C'est la mort d'Ejar, c'est ça ?

    Une onde, obscure et violente, mais diffuse à la fois, émana de lui. Enfin, une réaction, un poing qui se serra. Même à moi, cela me coûtait de parler d'Ejar. Pendant huit ans, j'avais eu tout le loisir de penser à ça. Je me disais que...peut-être, si j'avais été moins secrète sur mon enfance, tout se serait passé différemment.

    Ceno : Que cherches-tu ? Tu m'as trahi le jour où tu as choisi de protéger un meurtrier et un traître, et tu as trahi les tiens par la même occasion.

    Aucune parole ne m'avait jamais autant fait mal. Je me crispai un instant. C'était une mauvaise idée de venir le voir. Cela ne faisait que réveiller des plaies encore à vif.
    Mais à présent, il fallait que je continue.
    Sinon, je m'en voudrais toute ma vie.
    Mais n'est-ce pas déjà le cas ?

    Moi : C'était un meurtrier et un traître, mais c'était mon père. Je...je ne pouvais pas le laisser mourir.

    Il resta muet un moment, puis tourna légèrement la tête vers moi. Il me regarda, comme à l'époque où il m'apportait ses conseils bienveillants. Il sembla y avoir pendant une fraction de seconde une impression de nostalgie. Un moment coupé du temps entre un ancien maître Jedi et sa disciple. Je me crut de retour à une époque plus heureuse... Mais la phrase qui suivit gâcha tout.

    Ceno : Je me moque de tes excuses. Tu ne représentes plus rien pour moi, comme les autres Jedi (se reconcentrant sur les commandes). Votre sort m'est bien égal.

    Ma gorge se serra.

    Moi : Je suis sûre qu'Ejar n'avait pas voulu que ça arrive. Du moins, quand je l'ai connu. Il était un des ceux qui m'ont formée sur Mandalore.
    Ceno : Pour moi, ce n'était qu'un assassin de plus. Je ne veux plus entendre parler de lui.

    Il haussa légèrement le ton tout en détournant la tête vers moi.

    Ceno : Ni de Kinsan Talik !

    Le rappel de mon père me fut douloureux. C'était pour le protéger que j'avais dû m'opposer à Ceno, il y avait ce qui semblait être des siècles. Peu à peu, un sentiment d'injustice écrasant m'envahit. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? Pour que ma vie, en quelques heures, se déchire en lambeaux, me privant de presque tous ceux que j'aimais ? Pour voir mon maître passer du côté obscur et me traiter comme une pestiférée ?

    Moi, passablement énervée : Alors, c'est comme ça que vous êtes maintenant ? Quelqu'un exactement comme vous avez appris à les combattre ?
    Ceno : Que crois-tu connaître de moi ? Ce n'est pas parce que tu as été ma ma padawan que je vais te permettre de me juger, surtout après vingt ans passés à dormir avec tes amis Jedi. Votre foi en la Force a été inutile, aujourd'hui nous avons le contrôle grâce au côté obscur, en combattant le mal par le mal. Les Jedi ne sont bons qu'à discuter dans leur coin, vous devriez continuer.

    J'encaissai le coup.
    Encore.

    Moi : Et toi, de quel droit nous jugez-vous ? Vous ne savez pas ce que j'ai vécu, pendant huit ans, hors de la carbonite, enfermée dans une flotte fantôme ! Les cauchemars ! Chaque nuit, pendant huit ans, j'ai revécu la même scène ! Ça m'a détruit !
    Ceno, sèchement : Je n'étais pas ton ennemi. C'est toi qui a décidé de devenir le mien, en faisant plus confiance à un Ordre décadent qu'à ton propre maître, à ton propre peuple. Débrouilles-toi avec tes problèmes de conscience, dar'manda.

    Ces paroles résonnèrent comme un coup de fusil blaster. Elles me blessèrent, car je sentais qu'il avait en partie raison. J'avais le choix. Mais j'avais décidé de suivre mes convictions, avec toutes les conséquences qui en avaient découlé.
    Dar'manda.
    L'insulte suprême, la pire chose qu'on puisse dire à un Mandalorien.
    Sans âme, ça voulait dire.

    Moi : Ne. M'appellez. Pas. Comme ça !
    Ceno : Ne shab'rudu'ni...*
    Moi : Ni'duraa !**

    D'un geste rageur, je sortis du cockpit, des larmes de rage coulant sur mes joues. Je percutai Kaarde.

    Kaarde : Kinsa, ça va ?
    Moi : Il n'y a plus rien à espérer de lui. Plus rien !

    * "Ne shab'rudu'ni..." : "Ne me cherche pas...". Avertissement très fort, susceptible d'entraîner la violence.
    ** "Ni'duraa ! : "Tu me dégoûtes !"

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le jeudi 08 février 2018 - 15:34

    jeudi 06 avril 2017 - 13:51 Modification Admin Permalien

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