Le Temple Jedi 6 (page 43)
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Aynor
9944 Crédits
[EDIT: Modification du déroulement de la cérémonie ]
A bord du Chu'Unthor, coordonnées secrètes.
Les derniers jours furent cauchemardesques et les suivants promettaient de les surpasser dans l'horreur. Pourtant il sembla que l'arrivée des rescapés de l'Ordre sur le Chu'Unthor aurait pu marquer une, trop brève bien sûr, période de répit. L'occasion de souffler un peu, de panser les blessures du corps et de l'esprit, la possibilité de s'organiser pour lutter.
Mais la menace planait plus que jamais sur le Vaisseau Académie et ses passagers. Où que l'on portât son regard au travers des larges baie de transparacier il semblait que le péril pouvait surgir du vide même de l'espace, là, aux confins de la galaxie à des milliards d'années lumière du premier système habité. Car le mal avait été instillé au plus profond des êtres au travers de cette succession vertigineuse d'évènements tragiques. Quelque part par là, au-delà de cette immensité, des présences inquiétantes se faisaient sentir. Pour Reyn et Galen, et beaucoup de ceux qui se trouvaient sur le pont de commandement à ce moment là, l'immensité les séparant de la terreur semblait bien trop petite. Le Chu'Unthor filait, fuyant les étoiles, effectuant à intervalles réguliers des sauts hyperspatiaux calculés selon des vecteurs et algorithmes aussi complexes que secrets.
Mais …
Et si ..
Galen – Nom d'un Vador !
Se déplaçant à une vitesse supraluminique bien supérieure aux limites connues, si bien que rien ne fut visible avant qu'il ne soit trop tard pour éviter la collision, un raie bleuté pourfandant le champ gravifique de l'énorme structure jaillit causant la stupeur chez le jeune tythonien qui, ne sachant trop comment réagir esquissa un mouvement de recul mais comment fuir et pour aller où ? C'était tout à fait inutile. Son destin et celui de ses compagnons était scellé.
Le choc fut étrangement doux bien qu'extrêmement inconfortable et pour le moins excessivement gênant. Les deux membres supérieurs se refermèrent autour du buste du Jedi qui, sous la surprise, se raidit. Sa joue frôla celle de la twi'lek alors que se poursuivait la manœuvre d'accolade initiée bien malgré lui. La petite Reyn observa ce spectacle d'un regard ahuri et peu satisfait. Qui était cette grande bringue collant ainsi son Galen à ELLE ?
Galen, guindé – Tu es obligé de faire ça … là … maintenant ?
Aynor – Crois moi, il n'y a pas de meilleur moment !
Je desserai mon étreinte et déposai un baiser sur sa joue qui s'empourpra légèrement.
Aynor – Une grande fête va avoir lieu et votre présence est requise, évidemment. Tous *Clein d'oeil à la petite*
Kinsa – Une fête ? Sans vouloir vous offenser, vous êtes parfois déroutant vous les maîtres …
Aynor – Ahah. - Je m'éloignai déjà – Ne soyez pas en retard, ce serait dommage que vous ne soyez pas là.
Non d'un petit Ewok, que ça faisait du bien ! Je n'étais pas peu fière d'avoir porté à l'intention de mes amis du Conseil que l'espoir était encore permis bien que les évènements des derniers jours semblaient l'avoir anéantis à tout jamais.
Non, tout comme la lumière de la Force n'était pas irrémédiablement perdue, sauvée au prix du plus grand des sacrifices, le plus beau et le plus terrible, l'Ordre Jedi n'était pas décimé. Sous les cendres de jeunes pousses étaient prête à s'épanouir au grand jour.
Aussi mon enthousiasme pour la cérémonie effaçait quelque peu les attrocités vécues dans ces dernières heures de cauchemard. Je goutaî pleinement cet instant dont je mesurai bien la rareté annoncé pour les temps à venir.
Kaarde avait ajourné la réunion du Conseil, car bien des choses demeuraient à décider, mais pour l'heure la priorité était donnée à l'organisation de l'adoubement des très prochainement ex-Padawan Kinsa Talik, Eckmül Oedipem et Galen Arek. Je filai à travers les couloirs du Chu'Unthor vers les quartiers qui m'avaient été affectés. Il me fallait moi aussi m'apprêter pour la cérémonie.
Cérémonie d'adoubement.
Tous ceux qui le purent étaient présents dans la plus grande salle du Chu'Unthor. Inutile de dire que bien plus nombreux étaient les regrettés absents. J'éprouvai néanmoins une joie sincère, et cela me fit le plus grand bien comme à tous je l'espérai. Cette cérémonie était à bien des égards spéciale, chargée de symboles et promesse d'espoir.
Au centre de la salle se tenaient alignés Eckmül, Kinsa et Galen. Tout autour d'eux, formant un cercle, nous étions cinq. Kaarde Naberry, Ace Beldom Terrik, Jorus Beku'n, Sol'As Mordi et moi, Aynor Alask. Enfin tout autour de nous des dizaines de Jedi.
Un silence solennel plana quelques instants sur l'assemblée, silence qui se prolongea dans l'obscurité née de l'extinction des plafonniers. Plongés dans les ténèbres nous étions.
Alors jaillirent les lames éclatantes de cinq sabres laser projettant, en même temps qu'une odeur d'ozone et un bourdonnement sourd dans toute la salle, une douce lumière au centre de la pièce en révélant les visages des cinq Maîtres Jedi que nous étions et, en notre centre, les trois silhouettes des trois Jedi à l'aube de leur nouvelle mission. Au travers de l'éclat émeraude de la lame de mon sabre mon regard alla de l'un à l'autre des Padawan et se fixa sur Galen. Mon coeur se serra.
Kaarde - Nous sommes tous Jedi. La Force parle à travers nous. A travers nos actions elle clame son existence et sa volonté. Aujourd'hui nous sommes réunis pour reconnaître sa volonté.
Le Grand Maître de l'Ordre Jedi marqua une courte pose puis s'avança de trois pas et fit face à Kinsa.
Kaarde – Kinsa Talik, par la décision du Conseil, par la volonté de la Force, je te nomme Chevalier.
La lame azur du sabre laser de Kaarde Naberry se posa sur la premièreépaule puis l'autre de Kinsa, frôlant à chaque fois ses lekkus. Elle était adoubée, reconnue par ses pairs comme pleinement engagée sur le chemin tracé par la Force. Elle salua le Grand Maître qui, après un pas en arrière, alla se poster en face de Eckmül.
Kaarde – Eckmül Oedipem, par la décision du Conseil, par la volonté de la Force, je te nomme Chevalier.
De la même façon qu'il le fit avec la jeune twi'lek, Kaarde Naberry passa cérémonieusement la lame bleue de son sabre d'une épaule à l'autre et les grands yeux sombres du bith reflétèrent l'éclat de la lame.
Enfin, vint le tour de mon apprenti. Je ne réprimai pas en mon fortintérieur une fierté immense qui manqua de me tirer quelqueslarmes. Mais il me fallait encore tenir un peu bien que l'obscuritél'eut certainement dissimulé. Galen se tenait bien droit, impassible et le visage fermé. C'estalors qu'il nous surprit tous en imprimant un mouvement de recullorsque Kaarde fit un pas vers lui. Le Maître Jedi ne put cacher sonétonnement. Je ne comprennais pas davantage la réaction singulièrede mon Padawan. Par la Force, à quoi pensait-il ? Kaarde seresaisit bien vite et questionna Galen.
Kaarde – Y a t-il quelque chose qui n'aille pas Galen ?
Tous les regards étaients sur le jeune tythonien. Quelques murmuresdéjà parcouraient l'immense salle.
Galen – Moi. Je ne peux pas accepter d'être fait Chevalier. Pasmaintenant.
La lumière se fit de nouveau dans la salle et les lames de nossabres se désactivèrent.
Kaarde – Et pourquoi ne le pourrais-tu pas ?
Galen – Je ne suis pas prêt. Il me reste encore tant de choses àaccomplir, tant à prouver … j'en ai la conviction profonde … moninstinct me le dit … je suis vraiment désolé de gâcher lacérémonie …
Je crois qu'aucun de nous ne savais réellement comment réagir etquels mots choisir. En tout cas je ne le savais pas. Ce devait êtreune situation inédite pour nous tous présents. J'allais m'exprimerà mon tour quand Jorus me devança. J'en fus soulagée car, aprèscoup, je me dis que mes mots auraient été plus dur que je ne lesouhaitais.
Jorus – Un Jedi doit bien entendu se garder de surestimer sescapacités. Mais il est tout aussi important de ne pas se sousestimer.
Kaarde – Tu as raison sur un point Galen. Il te reste beaucoup àaccomplir. Ton chemin, ici, ne fait que commencer.
Doc – De tes premiers balbutiants à l'Académie jusqu'aux champ debataille de Rhommamool, tu as prouvé ta valeur. N'en doute pas.
Jorus – De quoi as-tu si peur, Galen Arek ?
Le regard du Padawan s'ancra dans celui du Maître Jedi avec unelueur de défi dans le regard. Puis on put y lire une certainetristesse.
Galen – Je n'ai peur que d'une chose, vous décevoir tous. Je nepourrais le supporter.
Rompant le cercle je m'approchai de mon Padawan qui se tourna versmoi en me jaugeant.
Aynor – Tu as raison d'écouter ton instinct, car il est souvent unmessager de la Force. Toutefois méfie toi des interprétation que tupeux en faire. Néanmoins, je fais le choix de t'écouter.
Je me tournai tour à tour vers chacun de mes quatre confrères pourtrouver chez eux l'assentiment à mes paroles. Jorus acquiesca d'unhochement de tête alors que Doc leva un sourcil et haussa lesépaules.
Kaarde – Très bien. Nous ne pouvons pas t'imposer ça. Même sinous sommes persuadés de ton aptitude à assumer ce rôle, nous telaissons le temps de t'y préparer.
A présent le Grand Maître de l'Ordre embrassa la salle en adressantun regard à tous et en balayant l'espace de ses bras grand ouverts.
Kaarde – Kinsa, Galen et Eckmül, comme vous tous ici, vous êtesl'avenir de l'Ordre et lorsque je vous vois, je sais que l'espoir estpermi. Que la Force soit avec nous.
D'une seule et même voix nous reprimes ses mots et une forêt desabre laser manifesta plus encore que nous faisions corps.
Finalement le déroulement de la cérémonie fut surprenant mais son dénouement plutôt encourageant. Regardant mon Padawan mes pensées s'apaisairent
et je compris que cela avait du être dur pour lui. Ce faisant je pensais aussi à mon autre apprenti, Weedge, et me rappelai de la requête de Maître Mordi.
Aynor – Maître Sol'As Mordi aimerait ajouter quelques mots avant de clore la cérémonie.
Le céréen s'éclaircit la voix et prit la parole.
Sol'As – Rien de très solennel, mais je souhaitais profiter de l'occasion que nous soyons ici tous réunis pour officialiser quelque chose.
Sachant de quoi il retournait, et ayant pris soin de repérer mon second (enfin désormais unique) Padawan je fis s'avancer ce dernier au centre de la foule pour le porter à hauteur du Maître Guérisseur.
Sol'As Mordi – Weedge Terrik, plus que jamais nous avons besoin de talents uniques comme le tiens. Il y aura de nombreuses batailles à mener, et de vie à préserver. Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te nomme officiellement guérisseur de l'Ordre Jedi.
Des applaudissements nourris accueillirent la nouvelle et tout sembla s'engager pour passer une fin de journée presque insouciante.
Eckmül – Ils ont même prévu le son et lumière, top !
La tête du bith passa des uns aux autres et deux secondes plus tard il s'apperçu qu'aucun de ses amis ne partageait son enthousiasme.
Kinsa – Ah non, pas maintenant …
La foule se dispersa bien vite au rythme des sirènes hurlantes qui devaient maintenant résonner dans tout le Vaisseau Académie. L'administratrice Lynesh Gi alla à la rencontre des membres du Conseil.
Lynesh – Une flotte est sorti d'hyperespace.
Kaarde – Tout le monde au pont de commandement.Ce message a été modifié par Aynor le vendredi 23 septembre 2016 - 01:22Ce message a été modifié par Aynor le dimanche 25 septembre 2016 - 21:22vendredi 23 septembre 2016 - 01:20 Modification Admin Permalien
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ProjetT
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[Corrigé du fait de la modification d'Aynor au dessus]
Un peu plus tôt….
Je me réveillais après une longue sieste, revigoré. Effectivement, l’infusion avait eu un excellent effet et j’étais on ne peut plus reposé. Je me prépare, deux sabres à la ceinture, et me dirige, passe manger un morceau. A la cantine du vaisseau, je tombe sur Jorus.
Moi : Bonjour Maitre.
Jorus : Appelle moi juste Jorus quand on est entre nous. Comment vas-tu Weedge ?
Moi : Pas mal. Reposé, merci à Ellia. Je m’en allais à l’infirmerie mettre mes capacités à bon usage.
Jorus : Excellente idée. Il ne reste que si peu de guérisseurs…. Tu peux faire la différence.
Moi : Combien ?
Jorus : D’apres Lynesh Gi, il ne reste que 3 guérisseurs officiels. Maitre Sol’As et les chevaliers Ellia Cadav et Shina Ten'Shi. Il y a bien quelques jeunes prometteurs, mais qui ont besoin d’entrainement et de guides…
Moi : Si peu…
Jorus : Oui… Weedge, puis-je te demander quelque chose ?
Moi : Bien sûr.
Jorus : peux-tu me confier le sabre de ta mère ? Pour l’étudier... et comprendre. Peut-être pourra t’on réparer la déchirure de la Force avec ? J’ignore ce qu’il sera possible, mais… il faut tenter.
Moi : D’accord, prend en soin…
Jorus : Promis.
Je lui donne le sabre, avec un léger pincement au cœur. Son regard s’éclaire au moment de le toucher.
Jorus : Je comprends ce que Aynor voulait dire, oui… Merci Weedge, merci Mirax.
Moi : Sur ce, je vous… te laisse, Jorus.
Jorus : que la Force soit avec toi, mon ami.
Moi : Que la Force soit avec nous tous.
Je m’éloigne et me dirige vers l’infirmerie. Ellia m’aperçoit et me fait signe. Shina est là aussi, affairée à soigner un autre chevalier. Maitre Sol’As me fait signe d’approcher.
Sol’As : Weedge, heureux de te voir en pleine forme.
Moi : Merci Maitre. Je viens mettre mes maigres dons de guérison à votre disposition.
Sol’As : J’accepte avec grand plaisir. Viens, justement j’ai besoin d’aide pour une chirurgie. De nombreux blessés nous avons, suite aux attaques de ces créatures. Notre ami ici semble gêné par un objet resté dans son mollet.
Il désigne un chevalier endormi sur la table dans la salle à côté.
Moi : Bien. Maitre. Je vais me préparer de suite.
Je vais dans le vestiaire, mettre une tenue adaptée. Je garde mon sabre dans la poche. Dans la salle suivante, je stérilise celui-ci, me lave les mains et désinfecte tout afin d’être prêt et vierge de tout contaminant.
Maitre Sol’As arrive, et commence la chirurgie. Mon travail était d’éviter tout saignement, en utilisant la Force pour protéger les vaisseaux sanguins et apaiser toute douleurs. Un travail minutieux, à cette échelle. Je prends mon sabre dans une main, passe la main au-dessus de la zone opératoire, et me concentre.
Sol’As [voix étouffée par le masque] : Pourquoi le sabre, mon ami?
Moi [pareil] : Son Cristal. Il m’aide à focaliser la Force dans ce genre de cas, encore plus là qu’elle est si faible… Et vous reconnaitrez surement ce cristal.
Sol’As : Oui... le cristal de Wedge « Clickman ». Il a donc été retrouvé.
Moi : Il m’a conduit à lui, comme son ultime cadeau pour moi avant de rejoindre la Force…
Après quelques minutes de concentration, je fais signe a Sol’As que je suis prêt. Il commence, utilisant un scalpel laser pour entailler le muscle de façon précise. Il trouve rapidement le coupable des maux de ce chevalier. Une dent. La dent d’une de ces créatures. Il l’enlève, et range cette dent en isolation pour étude ultérieure. Il scanne la région pour s’assurer que rien d’autre ne se trouve dans la région, et cautérise la plaie. Il m’indique alors que je peux relâcher mon attention, que l’opération était terminée.
Sol’As : Parfait. Conduit le en salle de réveil.
Je m’exécute.
Je reste de la journée passa à soigner des blessures. Ellia et Shina était parti, laissant l’infirmerie a Sol’As et moi le temps de se reposer. Sol’As passa beaucoup de temps à m’observer. Quelques jeune padawan étaient là aussi, apprenant et pratiquant des geste simple. Je prenais un certain plaisir à leur enseigner les rudiments.
Arrive à ce qui était la soirée – selon l’heure du Temple Jedi de Coruscant, car la notion de jour et nuit dans un vaisseau était difficile à qualifier – Ellia et Shina revinrent.
Sol’As : Juste à l’heure. Weedge, fin de journée pour toi et moi. Va te préparer, une grande cérémonie aura lieu dans la grande salle dans 30 minutes. Va te préparer, il est important que tu sois là.
Je m’exécute, prend une bonne douche dans le vestiaire de l’infirmerie, et remet ma tenue standard.Je me dirige dans la grande salle, et prend le temps d’établir une liaison vidéo pour que ceux à l’infirmerie puisse assister à la cérémonie, eux aussi.
Je prends place dans la foule de la cérémonie. Dans un groupe de jeune padawans. Maitre Sol’As chuchotait un mot aux autres maitres, je les vis acquiescer. La cérémonie débuta.
Kinsa, et Eckmül était promu chevalier, et c’était mérité. J’applaudis. Galen refusa cet honneur, ne se sentant pas prêt. Son choix fut accepté et aussi applaudit. Cela demandait un certain courage de faire un tel choix. Puis la lumière revint.
Aynor : Maître Sol'As Mordi aimerait ajouter quelques mots avant de clore la cérémonie.
Le céréen s'éclaircit la voix et prit la parole.
Sol'As : Rien de très solennel, mais je souhaitais profiter de l'occasion que nous soyons ici tous réunis pour officialiser quelque chose.
Et mon Maitre Aynor se dirigea alors vers moi, et m’invita à rejoindre les maîtres au centre. J’ignorais de quoi il retournait. Elle me guide devant Maitre Sol’As.
Sol'As : Weedge Terrik, plus que jamais nous avons besoin de talents uniques comme le tiens. Il y aura de nombreuses batailles à mener, et de vie à préserver. Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te nomme officiellement guérisseur de l'Ordre Jedi.
Des applaudissements nourris accueillirent la nouvelle.
Je saluais les Maîtres, une pointe de fierté m’envahis, et beaucoup d'humilité. J’étais donc devenu le 4eme guérisseur de l’Ordre.
Ce moment prit vite fin quand les alarmes résonnèrent.
Lynesh : Une flotte est sortie d'hyperespace.
Kaarde : Tout le monde au pont de commandement.
Je fonce vers l’infirmerie. Je sentais que mon nouveau titre serai vite mis à rude épreuve…Ce message a été modifié par ProjetT le lundi 26 septembre 2016 - 02:25samedi 24 septembre 2016 - 23:23 Modification Admin Permalien
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Ordo
20620 Crédits Modo
[HRP: Salut à tous! Juste un petit message pour vous dire que ce soir est un grand soir pour moi. En effet, afin de marquer la chute dans le côté obscur de mon personnage et avec l'aval de Kaarde que je remercie au passage, j'inaugure mon nouveau compte! Vous l'aurez compris, je suis anciennement Bencenovii! Il y avait également une volonté de ma part d'avoir un compte avec le vrai nom de mon perso, voilà qui est chose faite! Mais revenons à notre histoire...]
[Post réalisé en collaboration avec Ange Solo]
Pendant ce temps là sur Coruscant, un Mandalorien est toujours à la recherche de la vérité.
La situation est à son point le plus critique lorsque tout à coup, les portes du bureau de la Chancellerie s'ouvrent, dévoilant Sät'sa Cki qui s'exclame aussitôt d'un ton autoritaire :
Sät'sa - Cela suffit ! Maître Ordo, je vous en prie, vous êtes mon invité.
Alors qu'il allait affronter toute la garde sénatoriale, Ceno est déconcerté par la soudaine apparition de la Chancelière. D'un signe de la main, elle l'enjoint à la suivre dans son bureau et ajoute à l'attention des gardes "Seul." De plus en plus intrigué et voyant que les gardes obéissent et abaissent leurs armes, Cera Ordo se détend légèrement avant d'entrer dans le bureau de son habituel pas lourd. En quelques secondes, il analyse la pièce grâce à ses scanners. Les données affichées sur sa visière ne révèlent aucun mouchard. Le grand mando se place alors immobile face à Sät'sa, dans une posture rude. La Chancelière va vérifier que la porte est bien fermée, elle retourne ensuite à son bureau, l'air soucieuse. Mais cette expression ne suscitera aucune compassion de la part du Jedi noir.
Cera - Vous êtes bien téméraire de me recevoir ainsi, seule et sans défense... Je devrais vous éliminer sur le champs...
Après un temps et une mine toute aussi soucieuse, elle répond d'un ton résigné:
Sät'sa - En regards des événements, je ne peux malheureusement qu'être de votre avis.
Et elle s'assoit lourdement dans son fauteuil. Cera a beaucoup de mal à contenir sa colère.
Cera - Pourquoi...? Pourquoi avoir fait ça...? Des milliers de jedi sont morts! Massacrés par vos troupes! Massacrés par la république! Et ces monstres qui ont déferlés sur nous! C'est vous qui les contrôlez!?
Ceno commence à s'énerver, il balaye d'un seul geste tout ce qui se trouvait devant lui sur le bureau.
Sät'sa - Maître Ordo, si ma parole peut avoir encore un quelconque poids après ces tragiques événements – quoique le mot soit faible -, je vous fais la promesse de répondre à toutes vos questions mais, avant, je tiens tout d’abord à vous faire part de mon profond soulagement quant au fait de vous savoir sain et sauf et vous prie, avant de poursuivre cette conversation qui, nous le savons l'un comme l'autre, ne saura pas être sans heurts, de me donner des nouvelles de Maître Naberry et des autres Jedi... Par pitié, dites-moi qu'il y a des survivants.
Son changement de ton au fur et à mesure qu'elle parle trahit sa détresse. L'ex-Jedi ressent la honte dans sa voix. Il laisse volontairement passer quelques secondes avant de répondre avec un ton méprisant:
Cera - Cessez ce petit numéro. Vous voulez me faire croire que vous vous préoccupez de leur sort?
Sät'sa - Comment donner du poids à sa voix quand tout vous accable ?
Elle marque une pause et se lève. Elle regarde dehors et prononce avec lassitude:
Sät'sa - Vous avez sûrement raison. Mieux vaut-il sans doute en finir tout de suite. La honte... Il n'y a rien de pire comme sentiment.
La tentation est grande... Pourtant, Ceno ne sait quoi faire à cet instant. Elle a l'air sincère, mais elle ne peut être lavée de tout soupçon aussi facilement. Elle doit mourir, cela fera toujours un suspect de moins. Malgré cette pensée, le Mandalorien n'arrive pas à se résoudre à tuer cette femme de sang froid. Il tourne devant le bureau et s'arrête lentement jusqu'à se fixer, serrant les poings. Sa voix est marquée par l'hésitation.
Cera - Si je vous tue... Non seulement je ferai de vous une martyre et condamnerai encore un peu plus ce qui reste de l'Ordre Jedi, mais en plus nous... Je n'aurai aucune réponse... Et je dois comprendre. Pas pour les Jedi... Ils ne m'ont pas écouté, ils méritent ce qui leur arrive. Mais je ferai payer les responsables de cette trahison. Je les trouverai, où qu'ils soient, et je les détruirai.
Sät'sa - Je ne cherche pas à être une martyre. Jamais ! Pas pour ce que j'ai fait. Elle marque une courte pause. Avant que vous ne décidiez quoique ce soit, puis-je avoir votre parole que vous me laissez exposer ce que je sais ? J'ai trop fait ou plutôt, pas assez. Du reste, mon sort est entre vos mains.
Cera - Au moindre signe suspect de votre part, je vous tue. Maintenant dites-moi tout ce que vous savez et peut-être que je réviserai mon jugement.
Sät'sa - Merci... Souvenez-vous ce qui est arrivé au Chancelier Mahan. Ma nomination. La destitution de Maître Naberry. La suite des événements. Avant… Je ne sais même pas comment on peut nommer ça… ce… génocide. C’est le mot. J’ai contacté personnellement Marcus Srent, le Responsable des Renseignements de la Coalition, afin de le charger personnellement de blanchir Kaarde. Lui comme moi savions que quelque chose se préparait. Nos échanges furent nombreux jusqu’au moment où ce dernier m’a affirmé qu’une taupe se trouvait au sein de ses services et qu’il était préférable que nous rompions tout forme de contacts jusqu’à ce qu’il la trouve. Je suis restée sans nouvelle depuis...
Parallèlement, vous n’êtes pas sans savoir que la situation au Sénat est catastrophique et que le nombre de sénateurs vous soutenant s’amenuise de jour en jour. Depuis deux semaines le prétendant au titre de Gouverneur du secteur Corellien, Lving Bommbassa, ne cesse de gagner en partisans et en prestance. Le jour de l’attaque, j’ai été retenu dans un des cabinets du Sénat pendant des heures. Le sénateur de Chandrilla est alors rentré en trombe dans la pièce où nous nous trouvions et nous a mis au fait de ce qui se passait. J’ai alors été accusée et escortée jusqu’à mon bureau dont je ne suis pas sortie depuis, soigneusement gardée par les deux gardes que vous avez vus. Amis. Ennemis. Je n’en sais strictement rien. Aucune déclaration publique. Rien. Je suis coupée de tout...
Je ne sais rien. Je n’ai rien vu venir. Je suis inutile. Tout me porte à croire que mon élection n’a pas été un hasard. Vous pouvez tout vérifier. Je ne suis qu’un pion sur un échiquier. Et je ne sais pas quoi faire. Tout ce qu’il me reste : ma fortune personnelle que je laisse à votre entière disposition. Que faire de plus ? Ou est-ce encore une façon d’empirer les choses ! La mort me semble bien douce à côté de ce qui m’attend...
Cera - . . .
Ceno écoute attentivement, en sondant la force il ne ressent aucune manipulation. Il prends bien note de toutes les informations, il enregistre tous les noms et les pistes même lointaines qu'ils offrent. Toutefois si tout cela est bel et bien la vérité, ces justifications lui donnent envie d'en finir avec cette minable. Elle Chancelière, la menace qui planait sur les Jedi ne pouvait être que renforcée. Sa nomination ne peut pas être un hasard, c'est certain.
Cera - Comment avez-vous pu croire que vous seriez à la hauteur? À l'époque, Baaaaaaal n'aurait fait qu'une bouchée de vous.
Sät'sa - La désillusion ! Je ne vais pas nier que l'attrait du pouvoir m'est inconnu ! Maintenant, il me reste une question. Que faire maintenant ? La solution est-elle de rester à ce poste, me savoir manipuler mais éviter ainsi que celui qui tire les ficelles se trouve à ma place ? Ou démissionner. La voie de la facilité.
Cera - M'aiderez-vous à découvrir les responsables? Même si je doute que vous ayez les épaules...
Sät'sa - J'ai été incapable de vous protéger. Maintenant, je suis au fait de ma situation. J'agirai comme il vous plaira : être vos yeux et vos oreilles ici et faire du mieux que je pourrais en mettant toutes mes ressources personnelles à disposition ou repartir pour Panthera.
Un choix difficile. Ceno réfléchit longuement. La chancelière n'est clairement pas en sécurité ici, mais c'est à elle d'assumer ses erreurs aujourd'hui, elle n'échappera pas à son destin funeste:
Cera - Vous resterez ici et agirez avec vos moyens. Découvrez qui est derrière le conflit de Rhommammool, je m'occupe du reste. Bien sûr, ce ne sera pas sans danger. Autant vous préparer au pire.
Sät'sa - Je ne vous décevrai pas. Elle marque une pause et le regarde avec plein de compassion. Abrégez maintenant mes souffrances et dites-moi que Kaarde est vivant !
Cera - J'ai... Nos liens ont été rompus... Je ne pourrais le dire avec certitude mais... Je pense qu'il l'est... Avec quelques autres Jedi... Une poignée tout au plus.
Le regard de Sät'sa s'illumine à la mention de Kaarde et s'éteint ensuite.
Sät'sa - Vous exprimez mon désarroi est insuffisant face à cette nouvelle. Elle fouille dans ses papiers et écris ses coordonnées bancaires qu'elle tend à Ceno. Faites ce qu'il vous faudra pour mettre les autres à l'abri, Maître Ordo.
Cera - Ne m'appelez plus comme ça... Je suis Cera Ordo, le bras droit de Mandal'ore, je ne fais plus partie de l'Ordre. Les Jedi se sont fourvoyé et je vous le répète, je ne fais pas ça pour eux.
Sät'sa - Alors faites-le pour vous.
Elle tend sa main. Le balèze en armure prends les coordonnées après un instant d'hésitation.
Cera - Et maintenant? Croyez-vous que je puisse repartir tranquillement? Ne devriez-vous pas ordonner ma capture ou quelque chose comme ça?
Elle hausse les épaules.
Sät'sa - Je ne sais pas qui sont mes amis ici. Les deux gardes vous laisseront sûrement tranquilles mais attendez-vous à de la résistance. Elle montre la fenêtre. Il vous reste cette sortie. Prenez juste le soin de m'assommer. Au point où j'en suis, les médias se chargeront bien assez vite de mon incompétence.
Cera - Très bien. Je vais vous amocher un peu, ça fera plus vrai.
Il s'approche très très près avec un air assez menaçant. La Chancelière sait à quoi s'attendre pourtant elle n'est pas tranquille.
Cera - Veuillez m'excuser, madame.
Il lui colle une beigne en pleine poire et Sät'sa y perd une dent, avant de s'écrouler sur le sol, inconsciente. Le Mandalorien profite de cet instant unique, on assomme pas un Chancelier tous les jours, puis il tire une salve de blaster juste à côté de sa tête. Immédiatement les gardes débarquent et envahissent le bureau en tirant à vue. Ceno court vers la baie vitrée, son beskar'gam absorbe quelques impacts jusqu'à ce qu'il saute à travers la vitre. Un garde se rue sur Sät'sa Cki tandis que tous les autres foncent vers la vitre cassée. Tout à coup le Ghost s'élève devant leurs yeux ébahis, un Mandalorien sur son toit. Les phares et le souffle de l'engin empêchent les gardes de tirer. Cera Ordo leur fait un petit salut avant de s'engouffrer dans le monoplace puis il met les voiles. Très vite, il se retrouve poursuivis par une patrouille des FSC.Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 30 septembre 2016 - 15:21mardi 27 septembre 2016 - 23:04 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
28876 Crédits
Ce fut donc d’un pas énervé que la Corellienne gagna son vaisseau et décolla direction Coruscant. Grommelant plus que d’accoutumée aux commandes de l’Angel, elle mit moins de soin à quitter l’atmosphère en douceur et sauta dans l’hyperespace bien plus tôt qu’elle ne le faisait d’ordinaire, s’assurant ainsi de rompre tout contact avec Myrkr prématurément.
Elle sentait ce besoin viscéral de se défouler mais, calfeutrée dans cet environnement si clos et familier, les possibilités de le satisfaire s’avéraient réduites. Dormir. Elle palpa les poches de sa veste en vain et prit la direction du salon au travers duquel elle avait jeté ses affaires en vrac avant de mettre les voiles. De l’épice. Cela devrait aider.
Arrivée, elle s’agenouilla sur un des nombreux sacs et en sortit une petite quantité de drogue qu’elle examina d’un œil expert. Aucune signe de contentement de changea les traits de son visage comme rien ne pouvait contrebalancer cette mauvaise humeur décuplée par le dernier entretien improvisé qu’elle avait eu avec Wes avant de partir. Elle se leva, s’assit sur une des banquettes et ingurgita une dose toute sauf raisonnable de son butin.
Cette si délicieuse ivresse ne tarda à se répandre dans toutes les parcelles de son corps, décuplant ses sens et filtrant une partie des pensées qu’elle préférait oublier. Elle soupira et ferma les yeux qu’un bruit sourd les lui fit rouvrir. Sa main se crispa sur l’un de ses blasters et son corps se redressa. Quelque chose n’allait pas. Les sens en alerte, elle mit le cap vers l’origine du son que son instinct qualifiait de suspect.
Après plusieurs essais infructueux, elle ouvrit d’un des placards des quartiers de l’équipage et se trouva nez à nez avec le visiteur indésirable. Elle balança une douzaine de jurons en vieux corellien et rengaina son arme.
Ange, nonchalante : Sors de là.
L’intrus hésita un instant et obtempéra. Il se releva et sortit de sa cachette de fortune.
Un éclair de lucidité passa dans le regard de Solo qui se mit à rire intérieurement. Elle baissa les yeux, se passa une main sur le visage et laissa échapper un rictus nerveux. Elle venait de comprendre.
Quel fils de Hutt !
Ange, l’air mauvais : Je me contrefous de savoir la raison de ta présence ici. Une fois arrivées à destination, je te fous dans le premier vaisseau venu.
Mara, s’esclaffant : Non ! Tu auras besoin de moi !
Ange, levant un sourcil : Besoin de toi ? Et pourquoi au juste ?
Mara : Les bêtes qu’il y a là-bas, tu ne sais pas à quoi elles ressemblent.
Ange : Les bêtes qu'il y a là-bas bouffent du Jedi. (Elle pointe un index dans sa direction.) Toi Jedi. Moi pas Jedi. La subtilité t'échappe ?
Mara : Technique, je ne suis pas vraiment Jedi…
Ange, pestant : T'as la Force. Joue pas sur les mots.
Mara : Et toi, pourquoi tu ne l'as plu ? Grand Maitre d'Arme Solo !
Ange, faisant la moue : Utilise ta matière grise, tu comprendras.
La Corellienne croisa les bras et attendit.
La situation commençait à l’irriter sérieusement. Ange avait besoin de solitude et, depuis plusieurs fois déjà, les personnes qui l’entouraient et les circonstances contrecarraient cette nécessité vitale. Son taux de sociabilité, très bas à l’ordinaire, pointait dangereusement vers le seuil critique.
Alors qu’elle divaguait sur d’hypothétiques – et tout aussi fictifs – moyens de se débarrasser de Mara, elle constata que la mine de cette dernière venait d’afficher une expression de surprise.
Ca y est. Le crédit vient de tomber.
Mara : Je… Je voudrais vraiment t’accompagner. J’ai besoin de découvrir ce qui se passe…
Solo ne prit pas la peine de répondre, tourna les talons et s’évertua à mettre de la distance.
Mara, à la recherche d’un nouvel argument : Wes m’a demandé œil sur toi…
Si cette dernière s’attendait à marquer un point, elle ne fit que rehausser la colère que son interlocutrice – ou plutôt la drogue qu’elle avait prise – tâchait de contenir.
Ange, serrant les dents : Wes peut aller se faire f***** ! Et toi aussi, par la même occasion !
Mara, sur le ton de la provocation : Dis-moi, comment tu fais pour collectionner les conquêtes alors que tu es tout le temps agressive ?
Ange, offensée : Moi ? Collectionner ? Tu t’incrustes sur mon vaisseau et tu me balances de telles conneries à la g*eule ! (Menaçante) Tu veux que je t’en donne de la collection ?
Mara : Sans façon. En parlant de collection, c’était bien avec Ganner ?
Trop. C’était trop.
Mara avait atteint la limite à ne pas franchir.
Le coup partit et se logea dans son épaule.
Un cri, des jurons mais elle n’y prêta aucune attention, se contentant de prendre la direction du cockpit à grandes enjambées. Il y avait des sujets à ne pas aborder.
Mara, vociférant : Mais c’est quoi ton problème ?
Ange, faisant volte-face : Mon problème ? C’est TOI, mon problème ! MA vie ne TE regarde pas. On ne se parle pas. On ne se regarde pas. On ne se calcule pas. On atterrit et TU fous le camp !
Suivant son idée initiale mais la modifiant légèrement, elle se calfeutra dans ses appartements et verrouilla la porte.mercredi 28 septembre 2016 - 22:04 Modification Admin Permalien
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Kaarde
17496 Crédits Modo
C’était étonnant de diriger une nouvelle cérémonie d’adoubement, de donner des ordres, d’être écouté des Jedi. Je faisais ces choses depuis des décennies et je pensais encore il y a quelques heures que le meurtre de Gaïus Mahan y avait définitivement mis fin. L’histoire devrait-elle donc retenir le nom de Kaarde Naberry comme celui d’un assassin et du dernier dirigeant de l’Ordre Jedi ?
C’était bien parti, en tout cas, avec ce qui se profilait à l’horizon. Quelques minutes à peine après la fin de la cérémonie des nouveaux Chevaliers tous les Jedi étaient à leur poste. Avec la plupart d’entre eux je me trouvais sur la passerelle.
Moi. - Alors Lyhesh, à qui avons-nous affaire ?
Lyhesh. - Vous n’allez pas aimer.
Moi. - Dites toujours.
Lyhesh. - Une flotte armée de la République. Encore à bonne distance.
Les holos indiquaient effectivement la présence d’une flotte conséquente, heureusement hors de distance de combat. Un frisson glacé parcouru l’échine de chaque Jedi présent. Je senti moi-même beaucoup de mes espoirs s’envoler.
N’y avait-il donc aucune échappatoire ? J’avais pourtant promis aux padawans qu’ils étaient en sécurité, bon sang !
Lyhesh. - Heureusement que Kinsa et Eckmül ont activé le mode « Vigilance Conflictuelle ». Sans ça ils auraient pu nous surprendre. Cependant je ne m’explique pas comment ils ont pu nous trouver. Le Chu’Unthor est en perpétuel déplacement, et il est quasiment indétectable !
Aynor. - Hum… soit c’est un coup de chance, soit…
Doc. - Soit ils ont réussi à suivre un des vaisseaux arrivés récemment à bord. Quels étaient les derniers ?
Galen. - Euh, l’Arrow et… mon chasseur piloté par R1. Il s’est échappé de Yavin 4 et a rallié le Chu’Unthor pendant la cérémonie.
Jorus. - Quoi ?! Ton droïde a attiré la République ici ?
Galen. - Je suis désolé, je… je lui avais pourtant dit de faire attention, et R1 est loin d’être idiot. Il a forcément pris toutes les précautions !
Moi. - Peu importe comment ils nous ont trouvé ! Grâce au mode « Vigilance Conflictuelle » il est toujours temps de s’enfuir. Lyhesh, faites-nous faire plusieurs bond hyperspatiaux.
Le lourd vaisseau académie manœuvra lentement, tandis que chaque Jedi à bord attendait nerveusement. Il passa bientôt la barre de la vitesse lumière. Un premier saut aléatoire fut effectué, puis un deuxième pour brouiller les pistes comme le prévoyait la procédure. Le Chu’Unthor réintégra l’espace normal dans le vide intersidéral, à l’écart de tout système. Il fallu une bonne heure de scans longue distance pour annuler l’alerte.
Aynor. - Bien ! Maintenant nous allons pouvoir souffler et nous organiser pour…
Lyhesh. - Alerte ! Ils nous ont retrouvés !
Moi. - Mais c’est impossible !
Une flotte de la République, exactement la même qu’auparavant, s’était matérialisée derrière nous, ce qui ne pouvait signifier qu’une chose…
Doc. - Ils nous suivent à la trace ! Il y a forcément un mouchard à bord !
Lyhesh. - Impossible ! Aucun non-Jedi n’a jamais mis le pied sur le Chu’Unthor depuis son lancement. Et il est régulièrement contrôlé de la proue à la poupe !
Doc. - Alors dans un de nos vaisseaux légers !
Lyhesh. - Ils ont tous été inspectés sitôt après leur appontage !
Doc. - Donc un de nos passagers !
Jorus. - Oui, je pense qu’il faudrait jeter ce droïde, R1, dans le vide.
Galen. - Hé !
Moi. - Mais qui à bord pourrait s’être fait refiler un dispositif de traçage ? Nous n’avons pas eu de vrais contacts avec l’ennemi.
Aynor. - Mais si, Kaarde ! Toi !
Pendant un instant je ne compris pas où la belle twi’lek voulait en venir. Puis la chose me frappa comme un coup de massue gamorréenne. Quel imbécile j’avais été !
Moi. - Mille vornskrs ! La fausse Tyria !
Aynor. - Réfléchis bien. Lorsqu’elle t’a fait évader, t’aurais-t-elle donné un faux crédit ou un objet quelconque que tu aurais ensuite conservé jusqu’ici ?
Moi. - Non, rien, à part mon… oh, la… ! Donnez-moi une minute.
Je m’assis en tailleur et fis voler mon sabre laser éteint juste devant mon nez. Avec un peu de concentration (il en fallait quand même, depuis le déchirement du Côté Lumineux), je parvins à faire s’écarter toutes les pièces les unes des autres, ainsi que je l’avais fait le jour où j’avais assemblé mon arme la première fois puis à chaque entretien. Chaque pièce était là, à sa place,… mais il y en avait une de trop.
Moi. - Un mouchard ! Elle a mis un mouchard dans mon sabre laser !
Doc. - Il est encore temps de s’en débarrasser. Lyhesh, amorcez un saut hypersatial, vite !
Sans plus attendre Doc empoigna le petit dispositif et s’en alla le jeter dans le sas de décompression le plus proche. Lorsqu’il revint sur la passerelle j’avais déjà ré-assemblé mon sabre, et les premiers tirs de la flotte républicaine effleuraient nos boucliers arrières.
Lyhesh. - Vitesse lumière dans 3, 2, 1… Go !
Derrière la baie vitrée les étoiles devinrent des stries puis laissèrent la place au tunnel bleuté de l’hyperespace. Tout le monde poussa un soupir de soulagement.
Aynor. - Dommage que nous ayons dû jeter ce mouchard. Une étude approfondie nous aurait peut-être permis de… Ouch !
Le Chu'Unthor vibra comme sous l’effet d’un choc ou d’un brusque freinage. Tout le monde se retrouva les quatre fers en l’air.
Lyhesh Gi fut la première à se relever et à ramper vers les consoles. A l’extérieur le tunnel de l’hyperespace avait disparu.
Lyhesh. - Je ne comprend pas, ce saut était trop court. On n’aurait pas dû retourner dans l’espace normal si vi… Malédiction ! Nous sommes pris dans un champ d’interdiction !
Moi. - Il y a un croiseur Interdicteur qui nous attendait ?!
Lyhesh. - Oui ! Nous sommes passés dans la trajectoire de son champs gravifique, il nous a arraché à l’hyperespace et nous retient ici.
Les croiseurs Interdicteurs avaient la capacité précieuse de simuler des cônes d’attraction gravifiques reproduisant ceux de corps célestes importants. Tout vaisseau en vitesse lumière qui se retrouvait dans leur champ d’action se retrouvait donc brutalement arraché à l’hyperespace et ne pouvait y retourner.
Tant que ce croiseur était là, nous étions coincés.
Doc. - Nous n’avions plus le mouchard ! Comment ont-ils fait ?!
Jorus. - Ils ont pu disperser des Interdicteurs sur plusieurs de nos points de fuite possible du secteur.
Aynor. - Quand bien même, les chances étaient minimes.
Lyhesh. - Une autre flotte de la République vient d’émerger autour de l’Interdicteur ! Ils lâchent les chasseurs !
La disparition étaient désespérée. Encore une fois. Mais cette fois-ci j’étais bien décidé à ce que tous les Jedi sous ma responsabilité s’en sortent.
Moi. - Que tout le monde gagne son chasseur ou son poste ! Préparez-vous pour la bataille ! Cette fois nous ne pourrons pas éviter le combat.Ce message a été modifié par Kaarde le vendredi 14 octobre 2016 - 13:23lundi 03 octobre 2016 - 00:51 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
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Avant…
Les derniers survivants de notre Ordre, maîtres et chevaliers principalement, s’étaient rassemblés dans une grande salle pour la célébration d’une cérémonie d’adoubement. Le Conseil était constitué de grands maîtres dont les lames illuminaient la pièce obscure, et Kaarde Naberry avait passé le sien sur les épaules de Kinsa et d’Eckmül dans un serment d’intronisation solennel. Puis quand vint mon tour… j’avais reculé. Je ne me sentais pas devenir Chevalier maintenant parce qu’il me reste encore beaucoup à prouver pour mériter ce titre. Les maîtres ont compris que mon choix était fait et ne me blâmait pas, me considérant comme en attente de recevoir l’illumination. Ce fut ensuite au tour du maître céréen Sol’As Mordi de faire son action et de nommer Weedge au rang de guérisseur. Il en fut ravi.
Pendant que le vieux maître céréen faisait son discours pour la nomination de Weedge, je mettais mis contre un mur pour laisser plus de prestige à mon camarade zabrak qui reçoit à son tour un certain instant honorifique. Reyn à mes côtés, elle me prévient en tirant un bout de ma veste, que Kinsa et Eckmül arrivaient vers moi. La jeune twi’lek se dresse devant moi et me sermonne à voix basse.
Kinsa : - Bon sang Galen ! Qu’est-ce qui te prend ?
Moi : - Quoi donc ?
Eckmül : - On n’a pas vraiment tous compris la raison pour laquelle tu as décliné ton adoubement.
Kinsa : - Kaarde, Aynor et les autres maîtres t’accordent le titre de Chevalier parce que tu le mérites. Pourquoi tu as refusé un tel honneur ?
Moi : - Navré, Kinsa, mais le mot « honneur » fait rarement partie de mon vocabulaire. Je n’ai pas refusé d’être chevalier, j’ai dit que je n’avais pas le potentiel pour le devenir.
Kinsa : - Remettre en cause la décision du Conseil n’est pas sans problèmes, Galen. S’ils pensent que tu es digne du titre de chevalier, c’est que c’en est ainsi.
Moi : - Eckmül, Kinsa. Il y a pas que la décision des maîtres qui compte, il y a aussi l’avis du concerné. Un vrai Jedi est celui qui sait distinguer sa véritable place dans l’univers.
Je décide de quitter ma place pour me faufiler parmi les spectateurs, abandonnant mes deux camarades. Je sais que Kinsa a raison mais je sais aussi que ma vision des choses me rend unique et différent d’elle. En regardant en arrière, je la vois soupirer de détresse. On dirait qu’elle et Eckmül veulent me suivre et ils me rejoignent aux premiers rangs, pour voir Weedge sous les applaudissements. Puis, contrairement à Eckmül qui croyait à des installations pour la fête, je sens que la sirène annonce que quelque chose va mal. L’arrivée alarmante de Lynesh le confirme et nous nous rendons à l’aile de commandement.
Après…
Une nouvelle fois, nous nous retrouvons dans une grande impasse avec l’impossibilité de plonger en saut hyperespace à cause d’un croiseur Interdicteur. Alors que l’on vient tout juste d’échapper à la première flotte et balancer un mouchard loin de notre position…
Lyhesh : - Une autre flotte de la République vient d’émerger autour de l’Interdicteur ! Ils lâchent les chasseurs !
Kaarde : - Que tout le monde gagne son chasseur ou son poste ! Préparez-vous pour la bataille ! Cette fois, nous ne pourrons pas éviter le combat.
Le message est parvenu à tous les Jedi et seuls ceux qui savent piloter un vaisseau se dirigent dans le hangar pour aller monter dans des chasseurs Jedi de type Eta-2. Au moment où le Grand Maître a lancé l’annonce, je file en vitesse vers le hangar et contacte par la même occasion mon partenaire droïde ; R1 me confirme qu’il est prêt au hangar principal et qu’il va démarrer mon chasseur pour moi. Je me dépêche d’aller dans ce hangar, passe l’entrée puis descend d’une échelle en glissant, avant de courir atteindre mon chasseur Aile-V évolué. R1-P7, toujours accroché dans sa place, me salue et me dit qu’il n’y ait pour rien dans l’arrivée de la République. Je le rassure en lui annonçant que c’est un mouchard glissé dans le sabre de Kaarde qui est responsable. Une fois monté dans mon chasseur, je décolle du hangar et file dans l’espace, pour rejoindre la bataille.
Les vaisseaux légers des deux camps se poursuivent les uns et les autres, entraînant toute une série de retournement de situation pour chacun ; certains chasseurs du Chu’Unthor canardent ceux de la flotte Républicaine tandis que d’autres se font canarder par l’ennemi. Je navigue entre quelques-uns et me placent derrière ceux qui ont des difficultés. Lorsque je me trouve derrière un chasseur Aile-X de la République, je le suis à la trace pour bien lui mettre la pression. C’est dès que je l’ai bien dans le cadran que je m’apprête à tirer.
Moi : - Allez ! Prends-toi mes tirs, pigeon.
Les canons-lasers de mon Aile-V tirent des centaines de salves bleues sur ma cible, le touchant sur une ou plusieurs parties qui s’endommagent vite. Je continue de semer les chasseurs de la République derrière moi et de tirer sur ceux qui poursuivent mes camarades pilotes. Bientôt, le nombre de vaisseaux au combat est à égalité pour les deux flottes. Je me mêle encore une ou deux fois à la bataille spatiale, faisant tourner en bourrique mes assaillants pour permettre aux chasseurs Jedi de les attaquer à leur tour.
R1 me signale alors qu’un autre croiseur se rapproche de la bataille. Et quel fut mon étonnement en découvrant à travers le transparacier de mon cockpit que c’est le croiseur Interdicteur mentionné par Lynesh. Je décide de sortir un moment du champ de bataille pour me frotter un peu à ce poids lourd semeur de saut hyperspatial ; l’immense bâtiment est logé aux côtés des deux autres croiseurs. Je me rapproche dangereusement de l’Interdicteur et passe à l’offensive ; les canons du croiseur tentent de m’abattre mais j’esquive leurs tirs avec attention et précision. Je me dirige tout droit vers l’un des dômes de puits gravifique.
Moi : - R1 ! Prépare les torpilles plasma ! On va bombarder l’un de ses dômes.
R1 : - BWWWEEIIH BWWWEH !
Moi : - Mais je sais qu’on joue avec le danger ! Je sais !
Je me concentre davantage dans ma manœuvre de pilotage, esquivant le plus possible de tirs de canons de l’Interdicteur ; j’atteins enfin le pôle du dôme et verrouille dans mon viseur ma cible. Cible verrouillée ! J’appuie sur le bouton de mon guidon et lance une torpille plasma sur le générateur polaire du dôme. Celui-ci explose sous l’impact de la torpille et la moitié du dôme avec. R1 m’informe de ses capteurs que nous avons fait diminuer le champ d’attraction de 15% et endommager d’une part l’Interdicteur.
Je décide de ne pas m’attarder dans le secteur et retourne à côté de Chu’Unthor. Seulement, un tir de canon vient se loger dans l’arrière de mon chasseur, provoquant un dysfonctionnement de mon réacteur. Sous l’urgence, je préviens les autres chasseurs ainsi que le pont que je rentre à la base. J’atteins avec succès le hangar principal et atterris. Pendant que les droïdes astromech et pompiers arrivent pour éteindre mon réacteur en feu, je fais déloger rapidement R1 de son poste pour l’éviter de recevoir les flammes jusqu’à lui. Ouf, il a eu chaud. Nous quittons le hangar pour rejoindre le couloir qui mène au pont.
Moi : - C’est bon ! On peut dire que l’on a aidé de notre mieux la flotte Jedi et que l’on a joué avec le feu. Mais on s’en est sorti !
R1 : - Twwwioup bwwwiouh wwouh.
Moi : - T’inquiète ! On a peu de chance de perdre cette bataille puisqu’on a causé plus de pertes à la flotte ennemie que nous…
Un terrible son de choc se fait entendre, suivi par une secousse de déflagration. Je me retiens de perdre l’équilibre puis me penche en avant pour souffler.
Moi : - D’accord, je retire ce que j’ai dit. (Je me tourne vers R1.) Sinon, R1, as-tu des informations concernant l’attaque de l’Académie, qui pourrait nous être utiles ?
R1 : - Rwiouh wwioooh. Wwoouh bwwoouih bweeoup. (Traduction => Bien sûr que j’en ai. Mais je devrais plutôt les faire passer sur l’holotable du pont.) Twweep wiiiouh whiiouh twiouh! (Et j’ai une bonne nouvelle pour toi !)
Moi : - Quelle bonne nouvelle ?
C’est alors que R1 s’arrête face à moi et ouvre une de ses parties pour sortir son bras articulé droit, pour ensuite aller chercher dans une des parties dans son dos quelque chose qu’il me montre aussitôt. Et là, je saute au plafond. Le Codex de Tython ! R1 avait pris sur lui cet holocron mystique dans sa carcasse et il me l’a ramené !
Moi : - Hé ! Sacré R1 ! Tu as récupéré le Codex ! (Je prends l’holocron dans mes mains.) Maintenant, on a une certaine opportunité de reconstruire notre Ordre.
Je me dis qu’il faut impérativement aller porter le Codex sur le pont pour le signaler aux maîtres. Ceux-ci vont être contents, surtout Kaarde et Aynor. Accompagné par mon fidèle R1, je me lance au pas de course vers le pont de commandement. Je serre dans ma main gauche l’holocron rhombicuboctaèdrique, mon cœur bats à plein. Je me dis que c’est un jour plein d’espoir. Et si c’est possible, je me dis que je pourrais ouvrir le Codex moi-même. Pour en faire profiter mes compagnons autant que moi.
Maintenant, nous avons le moyen de reprendre confiance en nous. Moi j’ai retrouvé l’espoir.Ce message a été modifié par galen-starkyler le mardi 04 octobre 2016 - 19:12lundi 03 octobre 2016 - 19:03 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
12884 Crédits
Le Chu'Unthor est attaqué ! Tandis que Galen se précipite vers son chasseur, je préfère rester sur place en compagnie des Jedi qui n'ont pas de vaisseaux. Aynor organise la défense : je me retrouve avec une dizaine d'autres dans un hangar où la République tente de débarquer ses troupes. La plupart de mes compagnons paraissent assez peu habitués au combat ; je devine qu'il s'agit essentiellement de Consulaires, même si un Pantoran semble être un Gardien expérimenté.
Je me dirige vers lui, et dans le même mouvement, mets mon casque mandalorien dans une attitude de défi, tout en attirant mon sabre laser et mon blaster dans ma main :
Moi : Salutations, maître.
Pantoran : Salutations, Kinsa Talik.
Moi : Comment connaissez-vous mon nom ?
Il a un petit sourire avant de sourire :
Pantoran : Les Twi'leks mandaloriennes ne courent pas les rues, vous savez. Siskun Koran, enchanté.
Je lui serre la main avant de me recentrer sur des préoccupations plus urgentes : la République qui s'approche dangereusement. Un transport de troupes notamment menace d'atterir et de nous submerger. Mentalement, je fais l'inventaire du matériel que j'ai sur moi et trouve rapidement quelque chose de potentiellement utile : une grenade, parfaite pour être lancée sur un vaisseau. Je ne me fais pas prier pour mettre mon plan à exécution et arrive à toucher les moteurs avec le système de visée de mon casque.
Alors que je vois le transporteur chuter, je ne peux m'empêcher de ressentir un léger pincement au coeur en pensant aux gens qui étaient à l'intérieur. Peut-être il y avait-il des parents là-bas, et peut-être des enfants ne verront-ils jamais leur père ou leur mère revenir...à cause de moi. C'est triste, mais en même temps je me dis que c'est la seule manière de perpétuer l'ordre Jedi, d'éviter à ce qui reste de Jei d'être tués.
Même si j'essaie de me convaincre que c'est nécéssaire, j'ai toujours ce sentiment que c'est injuste. Mais l'heure n'est pas aux états d'âme : un deuxième transporteur talonnait le premier et avant que nous puissions faire quoi que ce soit, a débarqué ses troupes et je ne le sens pas du tout... J'aurais bien demandé des renforts, en temps ordinaire, mais là nous devons nous débrouiller tous seuls.
Moi : Allons botter les fesses de ces traîtres !
Siskun : Bien dit !
Nous formons un noyau combattant tout en faisant en sorte que les Consulaires soient bien placés. Je lance une grenade fumigène dans le tas de soldats qui sont complètement déboussolés ; grâce à mes blasters, j'en descend deux qui tentaient de nous prendre à revers. Virevoltant, tirant, faisant danser mes sabres, tranchant les blasters, usant de la Poussée de Force, m'élevant avec mon jetpack pour avoir une vue d'ensemble, me baissant pour éviter un tir, tournoyant comme un tornade, je combats sur tous les fronts pour endiguer la marée humaine qui risque d'entrer dans le Chu'Unthor.
Je ne pense plus à rien, mon objectif est limpide : affaiblir au maximum les forces de la République pour l'empêcher de pénétrer plus avant, ne laisser passer personne. Je fais taire mes réticences en invoquant la situation extrême dans laquelle nous nous trouvons. Je ne sais pas combien de temps je me bats, mais une chose est sûre, toute le stress accumulé depuis le début de la crise de Rhommamool y est évacué. J'ai l'impression de combattre mes démons : ce qui s'est passé avec mon père, Ceno, la trahison de la République, le déchirement de la Force... En pensant à ce dernier point, l'horreur me saisit soudainement. En cet instant, je suis vulnérable au Côté Obscur. Je n'ai plus mes défenses naturelles en la présence du Côté Lumineux, et cela me fait peur. Dés lors, je fais plus attention à mes gestes : j'assomme la plupart des fois, tue uniquement quand c'est nécéssaire. Enfin, quand nous avons l'impression de commencer à dominer, quand je suis exténuée, un étrange sentiment qui me glace les veines m'envahit. Un sentiment très analogue à celui de Rhommammool...Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le samedi 15 octobre 2016 - 10:59mardi 11 octobre 2016 - 18:01 Modification Admin Permalien
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camara
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[HJ: désolé à tous pour l'attente, ça a été très difficile de rédiger ce post tant attendu, et sorry pour les fautes, je n'ai pas fait de relecture pour poster le plus rapidement possible, donc ça risque de bouger ;) ]
« Mon problème, c’est TOI ! »
Ce voyage allait être long, très long… le vaisseau était horriblement silencieux. Je me sentais mal d’avoir poussé à bout Ange. Elle qui m’avait pris en charge et sauvé in extrémis de la purge… et je ne trouvais rien de mieux que de la provoquer.
Mais pire que de me sentir mal, je me sentais coupable. Coupable d’être vivante et de n’avoir rien pu faire pour tous ces apprentis, pour Shoshana, pour Mirax… des larmes brouillèrent ma vue et mon poing dans la poitrine s’intensifia. Secouant la tête je me dirigeais vers la cabine d’Ange et tapait timidement sur la porte verrouillée. Je n’avais pas le temps de sangloter.
Mara – Ange…
Ange, à travers la porte – FOUS MOI LA PAIX ! La notion d’espace vital tu connais ?!
Mara, inspirant profondément - Ganner m'a laissé ça pour toi...et désolé si j'ai mis les pieds là où il ne fallait pas...mais je reste sur ma position: je veux t'accompagner.
Ange, toujours à travers la porte - Tu me fatigues. J’ai pas envie de me retrouver en mission d'infiltration avec un panneau lumineux sur lequel il est inscrit "buffet gratuit"
Mara - je peux, peut-être, servir de leurre ?
Ange - Et prendre le risque que tu te fasses tuer ? La réponse est non.
Je laissais passer un silence. Nous étions bornées toutes les deux à camper sur nos positions. Je ne voulais pas de nouveau la blesser, ni l’énerver encore plus avec mes histoires. Mais j’en avais besoin, je devais lui dire que je ne remettais pas ma vie en danger pour le plaisir.
Mara – Ange… des padawans comptaient sur moi là-bas… Mirax… sous mes yeux… j’ai été impuissante…
Je marquais une pause, tentant de garder me contrôle, il serait malvenu de m’effondrer maintenant avec tout ce que j’avais traversé jusqu’à présent.
Mara - une petite fille… Shoshana… m’avait été confiée pour que je la sorte de là… je n’ai rien pu faire. Dès que je ferme les yeux, je revoie leurs visages… j’ai besoin, pour faire mon deuil… Je veux savoir pourquoi elles ont été tuées. Je veux comprendre… me dire qu’elles ne sont pas mortes pour rien… je ne peux m’empêcher de penser que c’est de ma faute…
J’entendis le bruit du loquet et la porte coulissa. Je me retrouvais nez à nez avec la corellienne qui se massait tellement fort les tempes que des marques rouges apparaissaient.
Ange – qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça… tu m’épuises Sarkin.
Je lui tendais la poche que Ganner m’avait laissée en guise d’offrande « du pardon ». Elle me la prit des mains la jeta sans trop regarder sur sa couchette et quitta la pièce sans m’adresser un seul regard. L’alarme signifiant que nous approchions de notre destination venait de retentir à l’intérieur de l’Angel’s Fury.
Je l’avais suivi et était resté debout à l’entrée du cockpit tout en la regardant amorcer la sortie de la vitesse lumière avec son aisance habituelle.
L’engin se posa et elle se leva pour commencer à s’armer.
Ange – tu as un blaster ?
Mara – heu oui oui, dans mon sac.
Ange – prend le avec toi en plus de ton sabre. Il sera plus discret. Et nous allons repasser par où nous étions entré. En espérant que l’odeur les rebute plus que leur gout pour la Force. Arme toi le plus possible.
Après que nous nous soyons équipées, Ange et moi nous quittâmes le vaisseau en direction du Temple. De la fumée s’échappaient à certains endroits. Les moteurs du motospeeder arrêté, je sautais de l’engin et après de bref regard à gauche et à droite, je m’engouffrais de nouveau dans les égouts « boueux ». La leader par intérim de la guilde sauta à mes côtés, une fois notre petit moyen de transport bien caché à la surface.
Tout se faisait en silence, je tentais de me faire le plus discrète possible. Je respirais doucement et calmement, mon nez s’était habitué à l’odeur. Je ne lâchais pas d’une semelle ma coéquipière qui progressait assez rapidement dans les tunnels.
Elle me fit passer devant et m’aida à monter à travers la brèche qu’elle avait créée quelques temps auparavant.
Nous grimpions toutes les deux dans cet étroit conduit, nos vêtements s'accrochant sur les parois. Quelques kilos de plus et mes chances de passage à certains endroits étaient nulles.
J'avais l'impression d'avoir rampée pendant des heures quand une faible lumière apparut devant moi : notre porte de sortie. Je m'extirpais de là, après un énième effort, respirant à plein poumon dans ces cabines de douches si familière.
Le Temple était calme. Aucun bruit aux alentours. Nos armes en main, une fois le réfectoire traversé, nous progressions discrètement dans les couloirs, totalement désert. Et étrangement... propre ? Quelques traces de brûlures au sol et sur les murs mais les corps avaient disparu, aussi bien ceux des apprentis que des immondes créatures.
Nous étions montés aux niveaux supérieurs. Plus le temps passé, plus je m'inquiétais. Plus rien, nous ne trouvions rien. Nos investigations nous avaient amené près des quartiers du Grand Maitre de L'Ordre. Au même endroit ou Shoshana était montée sur mon dos...
Mara – j'étais persuadée avoir croisée un de ces monstres par ici
Ange – ça ne me dit rien de bon...
Et soudain, un cri, glaçant le sang, se fit entendre. Un cri poussé à bout de force. Ange réagit au quart de tour, m'adressa un regard et se précipita dans sa direction.Ce message a été modifié par camara le vendredi 14 octobre 2016 - 11:08Ce message a été modifié par camara le dimanche 16 octobre 2016 - 15:37jeudi 13 octobre 2016 - 22:52 Modification Admin Permalien
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Kaarde
17496 Crédits Modo
La bataille faisait rage. Et nous étions trop peu nombreux.
Dans l’espace et les hangars du Chu’Unthor tout le monde combattait. Les Jedi étaient en nette infériorité numérique mais ils étaient bien déterminés à vendre chèrement leur peau. La peur régnait dans nos rangs et menaçait de nous engloutir, aussi avais-je envoyé les autres maîtres encadrer nos troupes. J’étais à la passerelle avec Lyhesh Gi pour coordonner notre défense.
Lyhesh. - Les croiseurs ennemis sont à portée, ils pilonnent nos boucliers !
Moi. - Rendez-leur la politesse ! Pas moyen d’atteindre le croiseur interdicteur ?
Lyhesh. - Non, il est hors de portée et les autres croiseurs forment un écran défensifs. Peut-être que certains de nos chasseurs pourraient l’atteindre, mais c’est risqué.
Donc pas moyen de s’échapper. Notre seule chance était d’éliminer un adversaire (je n’arrivais pas encore à me résoudre à qualifier la République d’ennemi) plus nombreux que nous.
Moi. - La situation à bord ?
Lyhesh. - L’ennemi a profité de l’affaiblissement de nos bouclier pour débarquer des troupes dans certains de nos hangars. Nos Jedi opposent une résistance acharnée. La République regrettera de s’être retournée contre nous.
Moi. - Rien n’est joué.
Je m’appuyais des deux mains sur le rebord de la table holo, soucieux.
Moi. - J’ai comme un mauvais pressentiment…
Pour l’instant nous résistions bien, mais cette tactique ne donnerait rien de bon sur le long terme. Il fallait absolument trouver une ouverture décisive pour frapper l’adversaire. Et si l’occasion se présentait il faudrait en outre prier ce qui restait de la Force que ce ne soit pas un piège.
Lyhesh. - Explosion, au niveau de l’Interdicteur ! Il me semble… Oui ! Il a perdu un de ses dômes de puits gravifique !
Moi. - Qui ?
Lyhesh. - C’est le chasseur de Galen Arek, il a réussi à se faufiler de justesse. À présent une bonne partie de la chasse ennemie est après lui, il revient au Chu’Unthor.
Moi. - Couvrez sa retraite avec nos canons de défense ! Et profitons de l’occasion… Doc, tu me reçois ?
Doc (comlink). - Oui ?
Moi. - Galen a ouvert une voie vers l’Interdicteur. Toi et ton escadron, foncez et faites le maximum de dégâts !
Doc (comlink). - Avec plaisir !
Lyhesh. - Qu’il se dépêche. Nous n’avons plus de boucliers déflecteurs.
L’exploit de Galen avait brièvement perturbé la tactique de l’adversaire. Pendant une trentaine de seconde les forces de la République allait tenter de comprendre ce qui s’était passé, éventuellement chercher si nous n’avions pas des chasseurs furtifs, envisager de changer de tactique. Ce délais était plus que suffisant pour des Jedi.
Doc et son escadron, faisant fi de la chasse adverse, fonçaient droit vers le croiseur Interdicteur.
Kinsa (comlink). - Ici hangar principal, nous avons repoussé la première vague d’assaut mais je sens un danger plus grand…
Aynor (comlink). - Ici Aynor. Oui, moi aussi je pense qu'ils nous réservent quelque chose.
Lyhesh. - Vaisseaux d’abordage en approche !
En effet une quinzaine de petites fusées à la proue acérée fonçaient sur le Chu’Unthor, téléguidées par la flotte républicaine. Les senseurs indiquaient de grosses formes de vie à bord, alors que la Force... non. D'après la Force ces vaisseaux auraient dû être vides et pourtant ils ne l'étaient pas. De plus les pilotes des chasseurs qui les escortaient avaient peur.... La République allait donc jusque là ? Nous envoyer les mêmes monstres qui avaient tué Mirax et Bloli ?
Je crispai les doigts sur le rebord de la table tactique. Ça allait être serré !
Lyhesh. - Sans nos boucliers ils n’auront aucun mal à percer la coque !
Moi. - Lyhesh, préparez un saut hyperspatial immédiatement.
Lyhesh. - Mais le croiseur interdicteur…
Moi. - Sera bientôt neutralisé ! Si la Force est avec nous, nous pouvons effectuer le saut avant d’être atteints par les vaisseaux d’abordage.
Lyhesh Gi s’attela aussitôt à la préparation du saut tandis que je surveillais l’approche des vaisseaux d’abordage. Nos chasseurs et nos canons de défense parvinrent à en abattre quelques un, mais ils restaient trop nombreux. Un silence de mort régnait dans le Chu’Unthor à présent, chaque Jedi étant suspendu à l’attente de ce qui allait se passer.
Moi. - Abordage dans 10… 9… 8…
Doc (comlink). - Hiiiiiyaaa !
Une prodigieuse explosion éclaira l’intérieur de la flotte républicaine. Doc et ses chasseurs avaient réussi à détruire au moins deux autres des dômes gravifiques de l’Interdicteur !
Lyhesh. - Ils ont réussi, nous sommes libérés du champ d’interdiction ! Saut hyperspatial dans 3… 2… 1…
BRAOOUUUM !
Une explosion fit trembler toute la structure du Chu’Unthor. Et nous n’étions pas passés en vitesse lumière.
Moi. - On a été touchés ?!
Lyhesh. - Non, c’est… l’hyperdrive, elle a explosé ! Elle a explosé toute seule !
Moi. - Elle a fait QUOI ?!
Lyhesh. - Il doit y avoir un saboteur à b….
CLANG ! CLANG ! CLANG !
Les vaisseaux d’abordage venaient de percuter et percer notre coque à plusieurs endroits. Leurs terrifiants occupants étaient maintenant libres d’investir le Chu’Unthor.
Moi. - Vite, Lyhesh ! Scellez toutes les écoutilles étanches autour des zones d’abordage !
Lyhesh. - Fait ! Mais le système d'holo-surveillance confirme que ce sont bien les monstres, et avec leur acide je doute que les cloisons les ralentissent longtemps ! De plus sans hyperdrive nous sommes complètement à la merci de la République !
Moi. - Kaarde Naberry à tous les Jedi, soyez attentifs ! Nous avons un saboteur à bord ! Je répète, nous avons un saboteur à bord !
Kinsa (comlink). - C’est impossible ! Nous n’avons laissé passer personne !
Aynor (comlink). - Alors il devait être caché dans nos rangs bien avant l’attaque. Kaarde, tu penses à ce que je penses ?
Moi. - Oui, et ça ne me plaît pas. À tous les Jedi combattants, gardiens et sentinelles, contenez les cracheurs d’acides. Ceux qui savent piloter, préparez tous les vaisseaux multiplaces à une éventuelle évacuation ! Les maîtres, retrouvez-moi en salle des moteurs !
Je coupai la communication et décrochai mon sabre de sa ceinture.
Lyhesh. - Vous n’allez quand même pas abandonner le Chu’Unthor ?
Moi. - Pas si je peux mettre la main sur le saboteur et réparer ses dégâts !Ce message a été modifié par Kaarde le vendredi 14 octobre 2016 - 18:13vendredi 14 octobre 2016 - 13:21 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
28876 Crédits
Ange ne s’était jamais complu de son mauvais caractère et, pour dire vrai, elle ne l’avait pas toujours eu. Malheureusement pour elle, la seule personne encore vivante qui pouvait l’attester se trouvait à un endroit de la galaxie qu’elle ignorait, pour la simple et bonne raison que l’Ange d’aujourd’hui lui avait fait comprendre qu’elle pouvait tout simplement aller se perdre dans l’estomac du Sarlaac. Une petite voix au fond d’elle parvenait désormais à se l’avouer : elle regrettait plus que tout au monde d’avoir dit au seul homme qu’elle avait véritablement aimé – sans détours, coups fourrés et autres subterfuges pour fuir la réalité – de sortir définitivement de sa vie. Cependant, elle n’était pas parvenue à jeter l’unique moyen qui lui avait été donné pour le retrouver. Froissé, abîmé, tâché, il avait une place d’honneur dans sa tenue du quotidien. Le on ne sait jamais n’avait aucune place à prendre dans cette décision. Elle ne pouvait pas le contacter mais elle ne pouvait pas non plus l’abandonner. Il ne s’agissait pas d’une question d’honneur. Bien loin de là. L’honneur, Solo le respectait comme on se respectait mais vomissait dessus dès qu’il s’agissait de servir ce pourquoi elle se battait : sa famille. Elle n’aimait pourtant pas le montrer, non pas parce qu’elle ne le désirait pas, mais parce qu’elle vivait très mal le sentiment de reconnaissance, parce qu’il vous mettait sur les devants de la scène, parce qu’elle n’agissait pas pour qu’on lui en donne mais parce qu’elle estimait cela normal. Non, si elle ne voulait pas reprendre contact avec Gunnar, c’était parce que revenir sur sa décision lui renverrait une image amoindrie de la femme qu’elle avait été. L’Ange d’aujourd’hui ne valait pas celle du passé et il était hors de question que Celle d’aujourd’hui n’entachât à ses yeux Celle du passé.
Bien souvent, elle regrettait de ne plus être celle qu’elle avait été. Aussi loin qu’elle s’en souvenait, elle avait toujours été une gamine introvertie. La mort de ses parents, l’orphelinat, l’absence d’une vie normale. Toutefois, son entrée chez les Jedi était parvenue à colmater une bonne partie des brèches de sa petite enfance. D’introvertie, elle s’était mise à parler et parfois à plaisanter. Auprès de bons professeurs et de Maître Neeja, son espièglerie boudeuse s’était même réveillée. Il lui arrivait de ronchonner mais, même dans les tâches qui lui déplaisaient, Ange s’était toujours appliquée à faire du mieux qu’elle pouvait. Quand elle était parvenue à consolider ces nouvelles bases sur laquelle bâtir une vie, tout s’était de nouveau effondré. Maître Neeja parti, l’Ordre Jedi décimé et pour seul quotidien Maître It’Kla et cette peur qui vous nouait l’estomac. Cette vie en exil sur Caamas et sur Alderaan après la destruction de cette première planète fit perdre à la jeune fille beaucoup de cette candeur infantile. Adulte bien avant l’heure, Ange s’était focalisée sur la seule partie de son passé qui pouvait le lui rendre. Elle avait retrouvé son frère, elle avait trouvé Gunnar. L’Empire ne lui avait pas tout pris. Pas encore.
Après que le défunt Empereur eut enfin réussi à lui voler sa vie, elle avait changé, ne sachant plus trop à quoi se raccrocher. Désormais, elle fuyait. Puisque toute forme d’attachement lui était refusée, pourquoi s’en créer ? La peur de décevoir, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas être celle que l’on attendait qu’on soit. Elle s’était ainsi édifié une épaisse carapace qu’une poignée de personnes avait un jour réussi à percer. Elle préférait décevoir, c’était plus facile à vivre que d’aboutir involontairement à ce constat. Ange était terrorisée par l’idée de ne pas être à la hauteur de ce qu’on désirait qu’elle soit. L’échec. Mieux valait-il tomber de bas que de trop haut, que de prendre le risque de perdre une personne chère à nouveau.
Toutefois, en marge de cette philosophie défaitiste, Ange parvenait à tisser des liens qui, bien qu’elle essayât à maintes fois de les briser, s’évertuaient à résister à toute l’énergie qu’elle mettait à ne pas les laisser subsister. Ce qu’il fallait comprendre avec Ange était que plus elle s’éprouvait à rompre tout contact avec une personne, plus elle y tenait et plus elle pouvait se montrer telle qu’elle était, telle que l’Ange d’avant avait été. Quand elle s’en rendait compte, elle tachait de remédier au problème. Quand elle l’oubliait, elle l’était la fervente amie dont on avait du mal à se passer. Avec Ange, il fallait savoir jouer sur les deux tableaux comme elle le faisait. Et ce n’était jamais facile pour elle, comme pour les autres.
Quand le cri avait pénétré le silence mortifère qui les enveloppait, Solo s’était précipitée dans sa direction. Le désespoir. Un être pensant. Un cri d’agonie. Elle ne pouvait pas être plus précise. Elle ralentit le pas à proximité des appartements du Grand Maître, méfiante. Elle adressa un signe de tête à Mara qui décrocha le blaster qu’elle portait à sa ceinture en même temps qu’elle.
La porte grinça et dévoila un appartement vide et évincé de toute vie. Ce grand nettoyage lui serra l’estomac et la mit profondément mal à l’aise. Ses deux iris bleus croisèrent le regard de sa compagne qui inspira profondément. Immobiles, elles restèrent sans rien dire quelques secondes quand un bruit sourd se propagea dans la pièce. Elles se fixèrent, muettes. Un placard. L’origine était un placard.
Si la peur s’était emparée d’Ange dès lors où sa main s’était figée sur ce qui la séparait de l’auteur de ces plaintes, celle qui lui coupa le souffle lorsqu’elle découvrit ce que la porte masquait la surpassa encore. Ses genoux se dérobèrent sous son poids, un hoquet de surprise lui barra la gorge tandis qu’une amère colère naquit sournoisement dans son estomac.
Le corps meurtri et presque inanimé de son ancien padawan gisait sous ses yeux. Ses contusions, une mine défaite et des vêtements dans un état plus pitoyable encore l’habillaient. Jorus, ligoté sur le sol, lui adressa un regard qu’elle n’oublierait jamais. Elle se pencha au-dessus de lui, défit le bâillon qui lui lacérait le visage et délivra ses mains et ses jambes des menottes d’un menu coup de sabre-laser. Des semaines. Elle lui passa une main dans les cheveux qu’elle caressa et lui sourit du mieux qu’elle le pouvait en de pareilles circonstances.
Ange, articulant avec difficulté : Je suis là. C’est fini.
Les mots lui manquaient mais ils n’étaient pas nécessaires. Certains liens ne meurent jamais. Peu importe le temps, peu importe la distance, peu importe la Force, celui qui unissait ces deux êtres n’avaient cure de démonstrations physiques ou verbales. Le Maître et le Padawan communiquaient. Elle savait. Il savait. Un frêle rictus se dessina sur les lèvres de son ancien apprenti. Il soupira et ferma les yeux, paisiblement. Ange était là. Il n’y avait rien à ajouter.
Ange, soupirant bruyamment : Il va falloir faire vite.
Mara, s’agenouillant à ses côtés : Il souffre de déshydratation et de sous-nutrition, je ne…
Ange, la coupant : Il tiendra.
La Corellienne défit le menu sac qu’elle portrait sur son dos et renversa le contenu du médikit qu’elle avait emporté.
Ange : Utilise tout ce que tu peux, tout. On rentre sur Myrkr.
Elle entendit Mara articuler, comme au loin, quelques mots mais n’y prêta aucune attention. Elle s’empara de son comlink : les choses pressaient et un très mauvais pressentiment commençait à lui glacer l’échine. Elle composa le numéro de son interlocuteur et attendit qu’une voix lui réponde.
Ange : C’est moi. Tu es seul ?
Kaarde : Non, nous…
Ange, le coupant : Isole-toi. Maintenant.
Elle attendit quelques instants qu’elle estima suffisants et poursuivit :
Ange : Tu sais pourquoi j’appelle ?
Kaarde : Des nouvelles concernant la mission que je t’ai confiée ?
Ange, méfiante : Quelle mission ?
Kaarde, hésitant : La liste des créatures qui nous suivies, tu s…
Une alarme retentit alors dans l’appareil, avalant ce que répondait l’homme.
Solo avait passé trop de temps de l’espace, trop de temps à guerroyer dans la galaxie, pour ne pas reconnaître le bruit strident qui s’intensifiait dans ses oreilles.
Ange : Qu’est-ce qui se passe ?
Kaarde, criant pour couvrir le bruit : C’est à n’y rien comprendre. On se fait traquer par des croiseurs de la Coalition. Les bons successifs dans l’hyperespace n’ont rien changé. Un Interdicteur…
Elle n’écoutait plus.
Tout venait subitement de s’éclairer.
Elle ouvrit la bouche pour continuer mais le son resta suspendu dans ses cordes vocales.
Elle réfléchit quelques instants, sonda les tréfonds de sa mémoire à la recherche de quelque chose d’enfoui, de profondément masqué. Un souvenir. Il lui fallait un souvenir, un souvenir que seuls Kaarde et elle avait partagé, quelque chose de lointain qu’elle présumait n’avoir jamais divulgué.
Ange, froide : Premier de l’an. 156. Raconte.
Une pause.
Elle s’y était attendue mais le Grand Maître de l’Ordre ne s’attarda pas pour répondre. Il expédia sa demande en phrases concises et attendit. Ils s’étaient compris.
Ange, soulagée : On pense à la même chose.
Il répondit par l’affirmatif.
Ange, inspirant difficilement : Jorus et avec moi. Etat stable pour le moment mais très faible. Mara garde un œil sur lui. Il a été séquestré pendant de longues semaines. Au Temple. Au fond d’un placard dans sa chambre. Peut-être plus. Il souffre de sous-nutrition et de déshydratation. Je le ramène sur Myrkr.
Kaarde, après un long silence et la voix ne masquant pas la surprise de cette Révélation : Ca explique beaucoup de choses…
Ange : Oui, beaucoup. On se retrouve sur Myrkr mais, avant, si tu retrouves ce fils de Hutt de Change-peau, fous-lui la raclée de sa vie pour moi et récupère le Crédit Corellien que Jorus portait au cou, j’y tiens. (Elle marqua une pause et grimaça.) Que la Force soit avec toi.
Kaarde : Avec toi aussi, Ange.Ce message a été modifié par AngeSolo le dimanche 16 octobre 2016 - 17:11dimanche 16 octobre 2016 - 16:56 Modification Admin Permalien
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