Le Temple Jedi 6 (page 40)
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AngeSolo
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Et parmi toutes ces étoiles, toutes celles qui brillaient, une devint plus lumineuse encore.
Elle s’y accrocha.
Et elle commença à remonter le courant, à contre-sens, contre ce flot en peine qui ne cessaient de s’écouler. La lumière scintillait, éternelle, la guidant, lui indiquant la voie à suivre. Il fallait lutter, lutter, fixer ce point au loin qui baignait ce champ spectral. Rassurante, apaisante. Il lui semblait presque qu’elle lui souriait, qu’elle lui tendait la main comme une vieille amie. Elle s’en rapprochait. L’ascension devenait de plus en plus pénible. La souffrance augmentait et pourtant il fallait continuer.
Il le fallait.
Elle n’était plus qu’à une distance restreinte de ce doux astre. Il était là, il l’attendait. Sa couronne aussi blonde qu’argentée lui caressait les doigts chaleureusement. Elle pouvait presque la toucher, presque. Elle y était presque, presque. Elle tendit la main et la saisit.
Son corps se raidit, le désespoir s’empara d’elle.
Non.
Ce n’était pas possible.
Non.
Mirax.
Non.
Pas Mirax.
Une vague noire la submergea, la projetant au loin. Elle se sentit tomber, tomber, tomber encore. Le sourire de Mirax brillait toujours au loin, la saluant comme elle ne l’avait jamais fait jusqu’avant. Le puits était sans fin et elle ne faisait que descendre, descendre, descendre encore. Son étoile ne semblait plus bouger et s’était fixée sur la voute céleste de ce son âme. La chute, elle, n’en fut que plus violente.
Projetée violemment en arrière, la tête d’Ange glissa contre le canapé et heurta le sol avec fracas. Ses yeux s’ouvrirent et le calme revint. La brèche de Force s’était refermée.
Désormais, elle comprenait. Ce mal être, ces derniers mois, cette fatigue inépuisable, tout. Tout. Elle comprenait tout. Le message que la Force s’évertuait à lui faire passer et elle qui luttait contre cette force invisible contre laquelle on ne pouvait rien. Tout se rejouait, tout recommençait, tout.
Malgré elle et pour la seconde fois de sa vie, elle voyait le temps, le temps historique, celui de l'histoire, faire irruption et lui voler son existence. Le temps n’était plus suspendu, il venait subitement de s’accélérer ou d’afficher qu’il ne dépendait plus de la durée mais de l’instant plein et présent mais surtout vivant. Elle s’aperçut, à nouveau, qu’elle était projetée du rang de spectatrice à celle de figurante de l’histoire en marche.
Elle frissonna en prenant conscience de ce si évident constat.
Non, Ange ne voulait plus d’un rôle secondaire. Elle était restée trop longtemps dans l’ombre, l’ombre de la réalité, de sa réalité et de son passé. Elle sentit le voile de sa conscience doucement se fissurer mais elle ne pouvait se résoudre à franchir cette frontière. La Force.
Elle pensait à Tony, Mirax... son poing se crispa… à ceux qu’elle n’avait pu regarder mourir, son frère, et ceux qui le pouvait encore… sa fille… Gunnar…
Ses ongles percèrent sa chair.
C’était avec une douleur et une certaine nostalgie aussi étrange que familière que Solo se redressa et se saisit de son arme de toujours, de la seule qui avait vraiment compté. Si elle n’en avait, alors, pas pris conscience, le fardeau des générations passées qu’elle sentit au contact de la froide crosse métallique, le fit pour elle.
Aujourd’hui, elle se replongeait plus de cent ans en arrière mais, ce n’était pas pour faire face à Anakin Skywalker.
Non.
Aujourd’hui, si Solo reprenait sa vie en main, c’était pour affronter ses propres démons et revenir là où tout avait commencé.Ce message a été modifié par AngeSolo le mercredi 29 juin 2016 - 20:29mercredi 29 juin 2016 - 17:34 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
18543 Crédits
Nous ne sommes pas encore les derniers Jedi. Le maître Jedi Jorus Beku’n et d’autres Jedi ont pu quitter Rhommamool, grâce à Doc Beldom Terrik, et ensuite sont allés utiliser une des zones de repli érigées afin de tenter de rallier le Chu’Unthor : une base mobile, notre ultime lieu de repli, le plus sûr.
Je comptais me servir des coordonnées d’une de ces zones pour nous abriter mais Kaarde Naberry s’y opposa. Il désirait que nous rejoignons au plus vite le Temple Jedi sur Coruscant mais la situation là-bas risque d’être la même avec plus de soldats pour assiéger les autres membres de l’Ordre. Kaarde voulait sauver le plus de Jedi (mais surtout sauver Tyria Sarkin, je pense.) Un cri presque inhumain, très différent de celui du monstre, jaillit de la soute. C’est celui de Weedge.
Kaarde et Aynor sentirent une perturbation de Force qui venait de la mort d’une autre amie du Grand Maître : Mirax Terrik. Tandis qu’Aynor se redresse de sa sensation, Kaarde s’effondre petit à petit dans l’inconscience. Face à tant de perturbation dans l’intégralité, je me devais de rester assuré.
Moi : - Que fait-on ?
Kinsa : - On s’occupe de Weedge, déjà !
Aynor : - Et on fait ce que Kaarde a dit. Il faut arriver le plus vite possible au Temple !
Moi : - D’accord, mais le voyage en hyperespace va prendre plus d’une journée standard.
Je décide d’accompagner mon maître vers la cale du vaisseau tandis que les deux ex-padawans de Cenovii font manœuvrer l’Arrow vers le ciel pour préparer un voyage dans l’hyperespace. La grande twi’lek bleue ouvre la porte de la cale et nous entrons doucement dans la salle remplie de caissons et de vivres ; le jeune clone zabrak est assis sur le sol, dos à un caisson et solidement attaché. Sa tête est penchée en avant. Je le vois respirer lourdement et me demande s’il s’agit du second padawan de mon maître ou son double maléfique qui est devant moi. Je décide de passer mon bras gauche pour sortir ma vibrodague de son fourreau mais Aynor me fait signe que c’est seulement en cas d’urgence. Elle s’approche délicatement du jeune zabrak puis adopte un comportement inquiet et attentionné avec lui.
Aynor : - Weedge ?
Weedge relève lentement la tête et laisse entrevoir des yeux embrumés de grosses larmes. Des larmes de chagrin. Le jeune zabrak pleure.
Weedge (voix étouffée par les pleurs) : - Je suis désolé maître Aynor ! Désolé… désolé…
Aynor : - Weedge, tout va bien. Tu n’as pas à tant vouloir.
Weedge : - J’ai… J’ai été incapable de l’empêcher de resurgir ! Je suis… je suis désolé !...
Aynor : - Calme-toi, mon jeune padawan. Le déchirement du Côté Clair nous a tous marqué et tu n’as rien à te reprocher. Comme nous tous, tu n’as pu résister et c’est tout.
Weedge Terrik commence à se calmer, à dissiper petit à petit son chagrin. Après quelques pleurs et reniflements nerveux, il est enfin apaisé et redevient le padawan d’habitude. Je m’approche à mon tour de mon camarade et m’assoies à côté de lui ; je lui fais une série de petites tapes derrière l’épaule pour le rassurer et cela lui redonne peu à peu confiance. Une question me vient alors à l’esprit à son sujet.
Moi : - Excuse-moi Weedge, mais comment as-tu fait pour reprendre le dessus sur « l’autre » ?
Weedge : - Dans mon inconscience, je me suis battu contre lui. Nous avions chacun notre sabre-laser et c’est ma volonté qui l’a emportée. Même si je l’ai vaincu et que j’ai repris le contrôle de mon corps, « il » est toujours présent en moi. (silence) Que s’est-il passé durant ?
Moi : - La République nous accuse tous de trahison, veut nous éliminer et des survivants Jedi ont été tués monstrueusement.
Weedge : - Quoi ? Comment ça tués « monstrueusement » ?
Moi : - Ce sont des créatures prédatrices venues de nulle part qui les ont tués. Des monstres Sith.
Aynor : - Nous ne savons pas si ce sont des monstres Sith car elles sont invisibles dans la Force, d’où leur atout. D’ailleurs, c’est comme ça qu’elles ont pu… Bloli Meyst a été l’une de leurs victimes.
Aussitôt, le visage de Weedge recommence à s’assombrir. Savoir que l’une des amies de Kaarde, et quelqu’un qu’il a sûrement connu, soit décédé à cause d’une bête le ramène dans une peine croissante. Heureusement, je lui rappelle par un coup d’épaule qu’il ne doit pas se laisser faire.
Moi : - Eh Weedge ! Ressaisis-toi ! Tu risques de te laisser encore emporter par tes émotions.
Weedge : - Excuse-moi, Galen. C’est juste tellement douloureux ce que vous venez d’annoncer. Je devine que Kaarde est abattu. (Je lui fais oui de la tête.) Je vois. Vous allez me détacher à présent ?
Moi : - Euh… euh… Personnellement, c’est pas contre toi Weedge mais je préfère te laisser encore attaché. Par précaution.
Aynor : - Ne t’inquiète pas, Galen. Je me charge de le surveiller.
Moi : - D’accord. Je vais aller voir les autres pour savoir où ils en sont.
Je me lève du sol et me dirige vers la sortie de la cale. Dès que je passe l’encadrement de la porte, je laisse ouvert afin que l’on puisse entendre si quelque chose d’inquiétant en sort. Je traverse la partie passagère de l’Arrow et remarque qu’Oraclem a déplacé Kaarde pour l’installer allongé sur une banquette. Le Grand Maître avait vraiment besoin de se remettre. Lorsque la mirialane me regarde pour demander comment va Weedge, je lui fais signe que tout va bien et qu’Aynor est resté avec lui. Je continue dans ma marche et arrive dans la cabine de pilotage. À travers le pare-brise en transpacier, je reconnais la forme et la luminosité d’un couloir hyperespace, nous sommes enfin en route pour Coruscant. Eckmül est assis sur le siège de pilote, aux commandes de l’Arrow, tandis que Kinsa est toujours assise à la place de co-pilote. La jeune twi’lek mandalorienne sent ma présence et retourne son siège vers moi.
Kinsa : - Alors, comment va Weedge ?
Moi : - Mieux que la dernière fois. Il est redevenu le jeune padawan d’Aynor qu’il est mais son autre personnalité peut resurgir à tout moment, je pense. Aynor est resté avec lui, pour le surveiller.
Eckmül : - Tu as dit que son « autre » peut resurgir à tout moment. Tu as eu affaire à lui ?
Moi : - Oui. Quand j’étais avec Aynor et Kaarde pour rejoindre l’Arrow, Weedge nous a attaqué sous l’influence du Côté obscur, en étant la machine-à-tuer de Baaaaaaal. Je l’ai combattu pour défendre Aynor et j’ai failli y laisser ma peau.
Kinsa : - J’espère que ce déchirement de la Force ne durera pas.
Eckmül : - Moi aussi.
Moi : - J’espère surtout que la République ne nous considéra pas longtemps comme des criminels. Je ne sentirais ennuyé si mon père devait me mettre aux arrêts parce que j’ai trahi le gouvernement.
Kinsa : - Il est quoi déjà ton père ?
Moi : - Il travaille pour le Bureau de Sécurité de la République, en tant qu’agent spécial.
Kinsa : - Ouille. Je te plains.
Nous restons tous les trois dans la cabine de pilotage. Eckmül me donne sa place pour laisser se reposer sur un siège de derrière et je prends donc les commandes du vaisseau ; je me débrouille bien en matière de pilotage donc je n’aurais aucun mal à piloter l’Arrow une fois sorti de l’hyperespace. Le reste du temps du trajet se passe sans trop de souci ni d’activité particulière.
Enfin, l’Arrow sort de l’hyperespace et se retrouve en orbite de la planète Coruscant. La grande planète-capitale est recouverte de points et traits incandescents qui donnent des formes circulaires. En voyant les croiseurs des F.A.R en orbite, Kinsa met en marche le système de camouflage du vaisseau et nous pénétrons dans l’atmosphère de Coruscant. Je manœuvre en suivant les coordonnées d’emplacement et nous arrivons tout droit vers le Temple Jedi de Coruscant. Nous voyons alors de loin des fumées qui s’élèvent. En nous rapprochant, le bâtiment est complètement abimé. L’Arrow atterrit sur la plateforme principale du Temple.
Kinsa, Eckmül et moi quittons nos sièges pour rejoindre les autres. Aynor et Weedge (détaché) sortent de la cale tandis qu’Oraclem réveille le grand maître Jedi. Celui-ci sort de son inconscience au bout de plusieurs tentatives et semble complètement perdu.
Kaarde : - Qu’est-ce qui se passe ?
Eckmül : - Nous sommes arrivés au Temple Jedi, maître.
Aynor : - Au moment où tu t’es évanoui, j’ai demandé à ce que nous fassions comme tu le souhaitais.
Kaarde : - D’accord. Merci d’avoir écouté ma demande.
Kinsa : - Bon. Maintenant, que fait-on ?
Moi : - Je vais aller jeter un œil à l’extérieur, pour voir si des soldats ne sont pas postés dans les parages.
Je descends du vaisseau par la passerelle d’embarquement et sort prudemment pour regarder autour. Je tourne plusieurs fois de suite autour de l’Arrow et observe les moindres mouvements et changements suspects. Je ne vois personne arriver ni tirer ni bouger. Il n’y a personne qui nous a vus. Je décide de remonter à bord et d’informer mon équipe. Mais une fois à bord, Kinsa me prévient qu’une transmission sur l’HoloNet passe actuellement : la République fait des communiqués officiels, dénonçant les Jedi comme ennemis publiques.
Aynor : - Nous voilà donc fugitifs.
Kaarde : - D’autre part, il nous reste un allié potentiel au Sénat. Ces communiqués ont été diffusés sans la voix de la Chancelière Sät'sa Cki.
Moi : - En quoi la Chancelière est de notre côté ?
Aynor : - C’est une connaissance de Kaarde et une alliée de notre Ordre.
Kaarde : - J’ai seulement offert mon amitié à Sät’sa Cki depuis que je l’ai protégée d’un assassinat lorsqu’elle était ambassadrice.
Kinsa : - Je doute un peu pour la confiance de la Chancelière, en sachant qu’elle représente la République.
Moi : - Eh bien, pour l’instant, il n’y a aucun soldat qui soit posté autour du Temple actuellement. Cela nous laisse le champ libre pour pénétrer dans le Temple.
C’est ainsi que nous quittons tous ensemble l’Arrow, armés de nos sabres et vêtus de capes (pour la plupart), et nous marchons vers l’entrée principale du Temple Jedi.jeudi 30 juin 2016 - 11:21 Modification Admin Permalien
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camara
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Adieux mes amis, mes enfants... Ne soyez pas tristes...
Il n'y a pas de mort, seulement la Force...
Ces mots résonnaient dans ma tête. J’avais beau l’avoir étudié des heures entières, comprendre son sens, ce que cela impliquait, de tout le code, c’était la seule maxime que je n’acceptais pas. La mort m’avait toujours fait peur. Elle me rendait triste, en colère. La mort des autres surtout. Qu’ils rejoignent la Force, grand bien leur face ! Et les vivants laissés et abandonnés derrière ? Ressentir le manque de ne plus voir et partager des moments avec ces personnes m’était insupportable. Je rentrais toujours en conflit avec le conseil et les Maitres de l’Ordre quand nous méditions sur ces mots.
Je ressentis la douce lumière de Mirax une dernière fois avant qu’elle ne s’éteigne, laissant place à l’obscurité, au froid. Tout paraissait terne. J’étais déboussolée, perdue. Qu’est-ce que je faisais là ? Je me sentais coupable. Coupable d’être vivante, de n’avoir pu protéger personne.
Je me mis à trembler. La chaleur bienfaisante, maintenant disparue, prodiguée par la Maîtresse Guérisseuse avait laissé un grand vide dans ma poitrine. Profond et douloureux Et la souffrance des autres amplifiait le tout.
J'ouvris la bouche mais aucun son n'en sortit. Les larmes coulaient d’elles-mêmes, je les sentais me brûler les joues. Prise de vertiges, je titubais et tombais de nouveau au sol, me prenant moi-même dans les bras et en me serrant fort, dans l’espoir d’atténuer la douleur.
Je voulais partir, m’enfuir comme je savais si bien le faire. Retourner sur Myrkr pour ne plus rien ressentir. J’avais besoin de ce silence apaisant, ne plus subir la souffrance des personnes qui m’entouraient. Retrouver mon vaisseau, mon astromech Jijy, m’y terrer et ne plus bouger jusqu’à ce que ma tête arrêtât de tourner. M’entourer de mes affaires, tenir fort ma poupée de chiffon dans mon sac, ne penser à rien…
Mon sac ! Dans la précipitation, je l’avais laissé dans la chambre. Je ne pouvais partir sans, c’était idiot mais il représentait toute ma vie. J’allais surement le regretter mais je devais y retourner pour le récupérer. Je me mis à ramper en direction de l’escalier à moitié détruit. Mes vertiges se calmèrent un peu et je pus me lever, non sans difficultés.
La douleur dans ma poitrine était toujours aussi forte, ma respiration difficile. Les créatures n’ayant pas d’empreintes dans la Force, je risquais ma vie à chaque pas que je faisais, à chaque changement de couloirs. J'agissais encore sans réfléchir et si Tyria l'avait pu, elle m'aurait entrainée hors de là par la peau des fesses. Je l'avais laissée dehors et j'espérais qu'elle ne ferait pas de bêtise de son côté. Elle était imprévisible !
Le temple était redevenu très calme. Je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était grâce à Mirax et ma vue se brouilla de nouveau.
Malgré les débris et les irrégularités du sol, éclaté et fondu par endroits, je réussis à rejoindre la pièce qu’elle m’avait assignée quelques heures auparavant sans encombre. Mon sac à dos orange était resté à sa place sur le lit.
Il ne fallait pas que je traine, une de ces horreurs pouvait arriver à tout moment. Je vérifiais vite qu’il ne manquait rien à l’intérieur de mon sac et le mettait sur mon dos, drôle de sensation, la vision de Shosh’ s'aggripant à mon cou m’était revenue en pleine face, s’agrippant à mon cou.
Par la grande baie vitrée, l’on pouvait apercevoir le temple et ses alentours en feu et détruit par endroit. Quelques monstres rodaient en quête de Jedis à dévorer. Des bruits sourds se faisaient entendre au loin dans les couloirs. Je me mis à pleurer, le point dans ma poitrine m’empêchant de respirer, je commençais à paniquer.
Je me jetais au sol et me mis à ramper vers la première cachette que je trouvais, un bête placard. M’enfermant à l’intérieur je tentais de me calmer en essuyant grossièrement mes joues. Une crise d’angoisse, il ne manquait plus que ça.
Je m’étais mise en danger stupidement alors que Mirax venait de se sacrifier pour nous sauver la vie. Même si mes objets avaient une grande valeur sentimentale, ils ne valaient pas des vies. Accroupie et recroquevillée sur moi-même je me concentrais pour faire le moins de bruit possible malgré ma respiration saccadée. Je n'avais rien à faire ici. Je ne pensais pas seulement à la pièce, mais au Temple dans son ensemble. Il était loin le temps où je pouvais dignement porter le titre de Jedi. Je ne méritais pas de poursuivre dans cette voie si je sombrais dans cet état de vulnérabilité angoissée chaque fois que disparaissait un être cher. Je n'avais plus les épaules pour faire partie de l'Ordre. j'avais honte de mon comportement.
Toute tremblotante je sortais de nouveau mon comlink. Je m’étais cachée car j’avais peur mais je ne voulais pas être seule une nouvelle fois. J'avais voulu m'éloigner du corps de Mirax. M'éloigner de Tyria pour ne pas ressentir sa souffrance, j’avais déjà tellement mal avec la mienne. Une enfant. Je me comportais comme une enfant. Et la petite fille que j'étais à cet instant avait besoin d'aide. Les yeux remplis de larmes et aussi étrange que cela puisse paraitre, je tentais de contacter à nouveau Ange Solo car je savais Tyria vivante, mais n'avais aucune nouvelle de la Corellienne. Ma tête recommença à tourner violemment et prise de nausées, je pianotais les premiers mots simples qui me vinrent à l’esprit.
« Ange, j’ai besoin de toi. Ils ont eu Maman Terrik. J’ai peur ».
J’activais le traceur sur mon comlink, enfouis ma tête dans mes bras et contre mes genoux. J'entendais les pas lourds ainsi que la respiration des montres qui se rapprochaient de l'appartement.
Ce message a été modifié par camara le mardi 12 juillet 2016 - 21:36jeudi 30 juin 2016 - 18:11 Modification Admin Permalien
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baaaaaaal
8033 Crédits
Sovereign…
Mirax…
Sovereign…
Impossible de penser à autre chose. Je ressasse ces deux noms en boucle depuis des jours. Pourtant je n’ai jamais eu les idées plus claires. Alors que j’étais arrivé faible et sans but sur Korriban, je m’apprêtais à en repartir armé et ivre de vengeance.
J’avais accepté ma défaite contre les Jedi, mais ça, le meurtre de Mirax, je ne pouvais pas le digérer ! Qui que soit Sovereign, il venait de se faire un ennemi mortel. Malgré ma chute la galaxie n’avait pas oublié le nom de Baaaaaaal, la crainte qu’il suscitait, et ce Sovereign s’en rappelera aussi.
Avant la fin je verrai l’effroi dans ses yeux. Et Mirax sera vengée.
Baaaaaaal forgeait et bricolait depuis des jours. Il manquait d’outils, mais les tombeaux Sith regorgeaient de matériaux.
Il avait d’abord eu l’idée de s’armer d’une antique épée Sith, dont la lame résistait aux attaques de sabres laser, mais l’accessoire était encombrant et peu discret. Cependant le métal desdites lames avait trouvé une autre utilité. Il avait finalement profané plusieurs tombes d’antiques seigneurs pour leur voler leurs cristaux rouges et les reforger en un seul.
Le nouveau sabre laser était tout juste achevé lorsque Roujonma Kaarr et son équipage revinrent.
Kaarr. - Nous étions sur le point de partir, lorsque tu t’es décidé à nous rappeler. Je te croyais mort !
Baaaaaaal. - Rassure-toi, Kaarr, je suis toujours aussi difficile à tuer.
Le whipid ne prit pas la peine de demander ce qui s’était passé sur Korriban. Il se contenta d’observer les multiples brûlures du corps de Baaaaaaal.
Kaarr. - Alors, tu as trouvé ce que tu cherchais ?
Baaaaaaal. - Oui. Et non. J’ai un nouveau but.
Kaarr. - Ainsi qu’un nouveau sabre laser, à ce que je vois.
Le nouveau sabre laser de Baaaaaaal avait des formes courbes, comme celui de son regretté maître Dark Tyranus, qui lui donnaient vaguement la forme élégante d’un S. Ses extrémités étaient décorées de lames acérée à dents de scies qu’il avait forgé à partir des ancienne lames Sith.
Kaarr. - Il fonctionne ?
Baaaaaaal. - On va vite le savoir.
L’ex-Maître Sith fit jaillir une lame rouge ardente du sabre et jeta ce dernier vers les hommes de Kaarr. Ils s’écartèrent juste à temps et l’arme alla se planter dans le front d’un chien Sith qui s’apprêtait à les attaquer.
Sans accorder un regard à sa victime, Baaaaaaal rappela le sabre dans sa main. Cette démonstration semblait susciter l’admiration de Kaarr.
Kaarr. - Aha, tu as retrouvé le pouvoir, à ce que je vois ! Te voilà de retour aux affaires, vieille fripouille !
Baaaaaaal. - Presque. Est-ce que par hasard le nom de Sovereign t’évoque quelque chose ?
Kaarr. - Euh, non. C’est qui ? Ou quoi ?
Baaaaaaal. - Mon but, justement. Ma cible. Je retournerai toute la galaxie pour l’atteindre.
Kaarr. - Justement, à propos de la galaxie, euh… il s’est passé beaucoup de choses pendant que tu étais sur Korriban. Les…
Baaaaaaal. - Les Jedi, c’est ça ? Beaucoup de morts.
Kaarr. - Euh, oui, c’est ça. Ils viennent brusquement d’être déclarés ennemis publiques et exécutés en masse. Les rares qui restent ont des primes mirobolantes sur leurs têtes, la plus grosse étant sur Kaarde Naberry. Tu vas te faire voler ta revanche.
Baaaaaaal. - Au diable les Jedi ! Seul Sovereign m’intéresse. Et s’il est derrière l’attaque du Temple, alors il est certainement aussi derrière ce brusque retournement de la République… Je dois aller sur Coruscant !
L’ancien Seigneur Noir accrocha le sabre neuf à sa ceinture, se vêtit d’une cape noir, et entraîna tout la troupe avec lui. Cette dernière ne se fit pas prier, trop contente de quitter enfin cet endroit lugubre.
Kaarr. - Qui que soit ce Sovereign, le voilà condamné, avec Baaaaaaal l’indomptable après lui ! J’ai hâte de te voir faire ton grand retour.
Baaaaaaal. - Ce ne sera pas si simple, Kaarr. J’ai peut-être retrouvé la Force, mais je n’ai plus ni armée, ni réseau d’information, ni ressources, ni flotte… tout ce que j’avais mis des siècles à bâtir. En attendant de pouvoir me confronter enfin à mon ennemi je vais devoir faire profil bas. Tu seras libre de retourner à tes pénates une fois que nous serons sur Coruscant. Tu m’as déjà bien aidé et je t’en remercie.
Kaarr. - Hors de question. Pourquoi retourner dans mon bouge pourri alors que je peux assister à la ré-ascension d’un vieux Sith déchu ?
Baaaaaaal. - Comme tu voudras. C’est à tes risques et périls.
Kaarr. - Tu redoutes de perdre ?
Baaaaaaal. - Oui... De plus je ne suis pas tendre avec mon personnel.
Salut à tous les fans du B7alxit !Ce message a été modifié par baaaaaaal le samedi 02 juillet 2016 - 11:27samedi 02 juillet 2016 - 11:26 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Ce fut avec une certaine sérénité qu’Ange Solo quitta son appartement situé sur les bords de la Western Sea et se dirigea vers le speeder qu’elle avait garé non loin de là. La tempête qui s’agitait sous son crâne s’était enfin tue et laissait place à une tranquillité non moins inquiétante. Elle se savait au cœur du cyclone. Ce qu’il y avait là-bas, en revanche…
Mais il fallait y aller. Elle avait survécu à la Grande Purge. Elle avait dû se cacher, encore et encore, pendant des années, une éternité. Qu’aurait donc pu faire une gamine âgée d’une dizaine d’années ? Contre Vador ? Contre l’Empereur ? Contre l’Empire ? Rien. Elle le savait. Elle n’aurait rien pu faire. Ils n’auraient rien pu faire. Maître It’Kla le savait, l’avait toujours su. Le courage consistait aussi à savoir quand il fallait fuir, fuir et préserver un héritage. Si grandir avec la culpabilité conférait à chaque bouffée d’air un goût aigre-amer, certains choix étaient pourtant nécessaires.
Aujourd’hui, toutefois, tout était différent.
Ange n’avait plus à subir le destin, elle se retrouvait en face d’un choix. La mort ne l’effrayait pas : elle lui offrait un soulagement. Surtout, elle ne pouvait ne pas agir. Elle ne pouvait pas fermer les yeux, elle devait retourner là où tout avait commencé, là où son second foyer lui avait été arraché. Au Temple Jedi. Là, où elle n’avait pu se rendre presque deux cent ans auparavant, là où les cris n’avaient jamais été aussi déchirants. Ces derniers mois sans dormir, sans trouver le repos. Elle comprenait que la Force avait tenté de la prévenir. Elle n’avait cessé d’ébranler son esprit. Toutes ces nuits sans sommeil n’avaient été qu’une pâle copie de cette existence qu’elle menait depuis que la Traque avait commencé. Ce deuil n’avait jamais été fait.
Et, aujourd’hui, la Force lui offrait une seconde chance.
Alors qu’elle se dirigeait avec une anxieuse quiétude vers le Temple Jedi, son comlink s’agita. Passant la main droite dans la poche intérieure gauche de sa veste, elle extirpa l’appareil et y jeta un rapide coup d’œil.
Mara.
Ce n’était pas le premier message qu’elle laissait mais le contenu importait peu. Un second son résonna alors dans le creux de l’une de ses poches. Elle sortit son datapad synchronisé précautionneusement avec son comlink. Son traceur était activé. Ange savait ce qu’il lui importait de faire.
Elle accéléra violemment. Son speeder se mit à danser au milieu des reflux urbains. Elle lévitait tantôt à gauche, tantôt à droite, vrillant presque par instant, tournoyant autour d’un partenaire éphémère qu’elle quittait sitôt pour un autre quelques mètres plus loin. Elle s’étonna de cette si sensible absence d’adrénaline qui baignait pourtant son corps chaque fois qu’elle se trouvait aux commandes d’un ballet aérien. Elle ne pouvait pas arriver trop tard.
Aux abords du Temple, la circulation commença à devenir plus dense. Elle ne perdit pas de temps à débattre sur la question, supposant que le périmètre avait été bouclé et les accès restreints. Elle se gara le plus près qu’elle put, soit dans un endroit qu’elle savait ni suspect ni apte à éveiller l’attention. Les niveaux les supérieurs étant à bannir, elle préféra faire profil bas. Elle sauta du véhicule et se mit à courir de son pas athlétique.
Il ne fallut pas plus d’une vingtaine de minutes pour qu’Ange aperçoive distinctement les piliers imposants du Temple Jedi entourés des soldats de la République. Elle stoppa sa course, soupira et essuya la sueur qui commençait à perler sur son front. Lâchant un juron, elle comprit que rentrer dans son ancien foyer ne serait pas une mince affaire et qu’à défaut de l’entrée principale, il lui faudrait emprunter un passage beaucoup moins reluisant.
Les canalisations.
L’ascension vers les niveaux supérieurs s’inversa alors : Solo reprit sa course contre la montre et descendit plus bas, toujours plus bas, dans cette fange que formaient les déchets organiques, qu’ils soient pensants ou non. N’ayant cure de malmener son odorat délicat, elle prit néanmoins soin de lever le cran de sûreté de ses deux blasters avant de s’engouffrer dans la bouche béante de la misère galactique. Il serait faux de dire qu’elle connaissait ces lieux comme sa poche. Toutefois, pour avoir emprunté ce labyrinthe putride à maintes reprises des années auparavant, elle était à même de se repérer dans cette petite portion souterraine sans problème.
L’eau stagnante et nauséabonde ne tarda guère à lui arriver à mi-mollet, empêchant la Corellienne de poursuivre son avancée à un rythme soutenu. Quelques lichens et autres excroissances lumineuses s’étendaient au grès de son cheminement, vestiges de l’invasion Yuuzhan Vong que la planète-capitale avait connu un siècle et demi plus tôt. Elle n’eut ainsi pas besoin de recourir à l’éclat argenté de son sabre-laser pour guider ses pas.
La faune, quant à elle, brillait par son absence. L’ancien Maître Jedi n’avait pas croisé âme qui vive. Petits rongeurs, vagabonds ou abominations rutilantes avaient tout simplement disparu. Ange ravala sa salive, peu rassurée de ce qu’elle allait trouver à quelques mètres seulement de l’endroit où elle se trouvait désormais.
Quelques enjambées encore et elle se trouva juste sous l’endroit où s’agitait le point rouge lui indiquant la position de Mara. Son datapad lui confirma que les quartiers des jeunes recrues se trouvaient au-dessus de sa tête. Les sanitaires n’étant pas loin, elle se mit en quête d’une ouverture lui permettant de se rapprocher de la surface. Non sans mal, elle repéra, quelques mètres en amont, une ouverture déversant un nectar lui valant un haut-le-cœur mais le trou paraissait suffisamment large pour que sa silhouette filiforme puisse s'y glisser.
La monte-en-l’air dégagea un minuscule grappin fixé sur un appareil tout aussi menu. Elle tira, visa et la corde s’allongea. Elle exerça une pression forte pour s’assurer que sa prise ne lâcherait pas une fois qu’elle se serait mise à grimper et commença son ascension en se hissant à la force de ses bras. Le liquide sirupeux empestant le pourri ruisselait sur ses vêtements, lui donnant envie de vomir. Son estomac luttait autant que son esprit. Elle devait se dépêcher.
Arrivée au sommet, elle délaissa la corde qu’elle remonta. On n’était jamais trop prudent. Puis, elle se mit à ramper sans broncher dans la direction opposée à celle de l’écoulement du liquide nauséabond jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus. Elle monta encore d’un niveau et répéta encore une fois l’opération. Quand l’ouverture fut trop étroite pour la laisser passer, elle estima qu’elle devait se situer à moins de deux mètres de la surface.
Elle choisit une des multiples canalisations qui lui pleuvaient sur le dos et jura dans une douzaine de langues quand elle se retourna et que l’infâme liquide lui tomba sur le visage. Puis, elle attrapa l’un des deux sabres-laser, le sien, qui pendaient à sa ceinture. Elle se laissa glisser davantage afin que le tuyau choisi se trouve à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Il ne lui restait qu’à allumer son sabre et implorer la Force que son bras tendu ne se fasse pas broyer quand le ferrobéton commencerait à pleuvoir sur elle.
Elle alluma son sabre et la lame argentée entama la matière en amont.
Ange usa de la force de tout son bras droit pour pouvoir former un mince mouvement circulaire. Quand elle estima que le ferrobéton chauffé à blanc allait s’effondrer, elle éteignit la lame et se couvrit le visage. Il se mit alors à pleuvoir de la poussière et du purin. Solo se mit à tousser à plusieurs reprises et, se retournant, poussa à l’aide de ses deux mains, ce qu’elle avait fait tomber loin devant elle.
Alors commença un travail aussi minutieux que long : il lui fallait répéter cette opération jusqu’à ce que le trou soit assez large pour la laisser passer.
C’est ce qu’elle fit, encore et encore.
L’air se raréfiait mais Solo était bien décidée à mener sa mission à bien.
Au bout de la septième répétition, elle sentit au son qu’émit sa lame que l’extrémité de cette dernière avait réussi à regagner la surface. Elle soupira de soulagement, essuya sueur et eau putride et, désormais accroupie au-dessus du trou qu’elle avait foré, attrapa le manche de son arme à deux mains pour le dernier arc de cercle. La dernière pluie de débris s’abattit sur ses épaules et une aura blanchâtre se dessina au-dessus de son minois levé vers le ciel. Elle raccrocha alors son sabre à sa ceinture, plaqua le haut de son dos contre l’une des parois et commença sa brève ascension de près de deux mètres par la force de la pression qu’exerçaient ses jambes gainées contre le mur.
Arrivée à la surface, elle se hissa et s’affala sur le sol carrelé d’une cabine de douche située à quelques pas du réfectoire. Elle inspira alors à plein poumon et étira sa colonne vertébrale meurtrie. Passant instinctivement la main dans son dos, elle afficha alors une mauvaise grimace avant d’inspecter sa main ensanglantée. Elle lâcha un juron intérieur et tendit alors l’oreille.
Rien.
Pas un bruit.
Sabre à droite, blaster à gauche, son cœur se mit alors à battre la chamade.Ce message a été modifié par AngeSolo le vendredi 08 juillet 2016 - 21:50dimanche 03 juillet 2016 - 19:36 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
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Le pas prudent, nous entrons dans le Temple par l'entrée principale. Et à peine avons-nous pénétré dans la hall que nous constatons le désastre. Quelques corps reposent sur le sol, et pas un bruit : constraste saisissant avec l'activité de fourmillière du Temple, d'habitude. Il n'y a pas de soldats dans les parages, mais nous restons tout de même méfiants : on ne sait jamais...
Nous décidons de nous séparer en deux goupes. Kaarde mènera le premier, et sera accompagné de Weedge et Aynor. Le deuxième groupe comprend Oraclem, Eckmül, Galen et moi.
L'ambiance est lugubre, nous avançons avec prudence, pas à pas, redoutant de découvrir quelque chose d'horrible. J'ai l'impression de m'être fait engluer dans quelque chose qui me dépasse totalement...et je crois que cette impression est partagée par mes camarades. Ma main est posée sur la poignée de mon sabre, prête à le faire s'activer, et nous jetons régulièrement des regards nerveux autour de nous. Je ne sais pas si c'était une bonne idée de venir ici, il me semble que quelque chose peut arriver à tout moment. Je me tourne vers Galen.
Moi : Tout va bien ? Tu fais une drôle de tête...
Il secoue la tête, comme pour chasser des pensées noires, et répond avec un sourire forcé :
Galen : Je te remercie, Kinsa, tout va bien.
Eckmül : Enfin, tout va bien...le terme est mal choisi pour décrire notre situation !
Nos paroles troublent le silence de mort du Temple ravagé. Quelques secondes plus tard, je fais une embardée pour éviter un cadavre à moitié fondu par l'acide, et Eckmül sursaute de ma réaction. Je lui fais signe que ce n'est rien et nous continuons. Je déduis de cela que les créatures qui ont décimé la cohorte de Bloli sur Rhommamool ont également attaqué le Temple.
Au tournant d'un couloir, nous tombons nez à nez avec un droïde astromech blanc et rouge paniqué. Sa coupole tourne dans tous les sens, signe d'une agitation extrême : sans doute a t-il été témoin de la catastrophe. Galen se penche et parle un peu avec lui. Je ne comprends rien à ce charabia, il faudrait vraiment que j'apprenne le langage droïde. À la fin de la "conversation", j'interroge mon camarade sur son contenu :
Galen : Il a un message de la part de Tyria Sarkin.
Eckmül : Tyria ? Elle a donc survécu ? Ça, c'est une bonne nouvelle !
Galen demanda à l'astromech de passer le message, et il s'exécuta, trop content de pouvoir remplir la mission qu'on lui avait confié. Le message nous révèle que Tyria, devant l'horreur de l'attaque du Temple et la mort de Mirax, est partie sur une planète reculée avec ses filles pour les protéger. Elle ajoute qu'elle a laissé des infos utiles dans la mémoires du droïde, mais Galen précise que ces infos doivent être décodées quand nous serons sur le Chu'Unthor. Le droïde doit donc venir avec nous. Nous apprenons qu'il s'appelle R2-H3.
Nous poursuivons donc notre exploration du Temple, avec le petit droïde qui nous suit la trace comme un petit chien.vendredi 08 juillet 2016 - 16:35 Modification Admin Permalien
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Kaarde
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Coruscant. Plus de 24 heures après l’invasion du Temple et l’évasion de Ange et Mara.
Nous étions arrivés trop tard. Le Temple était anormalement vide et silencieux. Ça et là quelques restes de cadavres attestaient d’une attaque violente effectuée par les mêmes créatures qui avaient tué Bloli.
C’en était fini de l’Ordre Jedi.
Tyria, où es-tu ?
Weedge. - C’est anormalement vide. L’armée aurait dû prendre possession des lieux.
Aynor. - À moins que les bestioles soient encore dans le coin. Je suis curieuse de savoir en quoi elles sont liées à la Coalition. En tout les cas il nous faut redoubler de prudence.
Aynor et Weedge marchaient à mes côtés, en guère meilleur état que moi. Les récents événement, notamment la mort de Mirax, nous avaient tous trois directement affectés.
Moi. - Tu as toujours le contrôle, Weedge ?
Weedge. - Oui, la programmation de Baaaaaaal ne reprendra plus jamais possession de moi.
Aynor. - En es-tu sûr ? Tu n’as pas eu le temps de nous donner beaucoup de détails sur la façon dont tu avais repris le dessus, en dépit du déchirement de la Force.
Weedge. - Écoutez… je sais que vous ne pourrez jamais me faire entièrement confiance, et honnêtement je le comprends… mais si ça peut vous rassurer, je vous laisse mon sabre.
Le jeune zabrak nous tendit son sabre laser dans un geste de bonne foi.
Aynor. - Inutile. Je préfère que tu le garde.
Weedge. - Mais…
Moi. - Nous sommes dans un endroit dangereux, tu te souviens ? Que tu sois Weedge Terrik ou son double maléfique nous préférons te savoir en vie et capable de te défendre.
Weedge. - Euh, je… merci… Mais dans quelle partie du Temple allons-nous ?
Moi. - J’ai envie d’aller au Hall Polux Horn Terrik.
Weedge. - Là où Maman… ?
Moi. - Oui.
???. - Avant que vous ne descendiez, est-ce que je peux avoir votre attention ?
L’irruption de cette voix nous fit sursauter de peur et dégainer nos sabres laser. Un humain en tenue de commando se tenait appuyé contre une colonne que nous venions juste de dépasser. Il leva les bras à la vue des sabres laser.
Il portait une moustache très voyante.
Aynor. - Marcus Srent ?
Marcus. - Oui, Maître Lask. Je n’aurais pas cru vous voir ici, ni que j’arriverais à surprendre des pointures Jedi telles que vous. Vos pouvoirs auraient-ils diminué ? Ça expliquerait beaucoup de choses.
Moi. - Aynor, tu le connais ?
Aynor. - C’est l’actuel directeur des Services de Renseignements de la République. C’est lui qui a informé le Conseil et la Chancellerie de la situation sur Rhommamool, ce qui a motivé la formation du contingent Jedi.
Moi. - C’est donc vous qui avez précipité l’Ordre Jedi dans ce piège !
Je m’approchais de lui, menaçant, la pointe de ma lame vers sa gorge.
Marcus. - Du calme ! Du calme ! Je n’ai fait que transmettre des informations sur les Death Watch et les Chevaliers Pourpres, et elles se sont avérées exactes, n’est-ce pas ? Par contre l’info lancée par le Sénat comme quoi les Jedi préparaient un coup d’état, je sais bien qu’elle est fausse ! Je crois que tout ça n’est qu’une vaste machination, qu’on s’est servi des Services de Renseignements pour vous tendre ce piège. Et je pense que la République aussi se fait manipuler.
Aynor. - Vous savez ce qui s’est passé au Temple, Marcus ?
Marcus. - Non, et c’est pour ça que j’enquête moi-même sur le terrain. J’ai dû éviter le cordon de sécurité que l’armée a établi autour des lieux. Je vous jure que je n’ai aucune idée de ce qui s’est passé ici ! Et j’entends bien le découvrir.
Moi. - Pourquoi ? Quel intérêt avez-vous dans l’affaire ?
L’homme à la moustache prit le temps de nous jauger. Apparemment lui non plus ne savait pas s’il devait se fier à qui il avait en face de lui.
Marcus. - Mon agent… Sasha Theron… une des meilleures. Elle était sur place avec votre amie Tyria Sarkin dans le cadre d’une enquête sur des transmissions suspectes émanant du Temple. Des transmissions invraisemblables indiquant que vous fomentiez un coup d’état. Puis, avant qu’elle puisse me transmettre ses découvertes… l’attaque a eu lieu.
Aynor. - Qu’est-elle devenue ?
Moi. - Et Tyria ?
Marcus. - Sarkin je n’en ai aucune idée… Quant à Sasha, je l’ai retrouvée évanouie devant mon bureau avec une main en moins rongée par de l’acide. Depuis elle est toujours dans le coma, et je cherche à savoir ce qui lui est arrivé. Tout ce qu’elle m’a laissé, c’est ce datapad.
Il était visiblement très affecté par ce qui était arrivé à son agent. Il sortit un datapad de son sac et le mit en évidence.
Aynor. - Que contient-il ?
Marcus. - Normalement le nom d’un conspirateur Jedi et des preuves l’accablant.
Moi. - Un conspirateur Jedi ?
Marcus. - Oui, malheureusement les données sont inexploitables tant que Sasha est inconsciente. Et l’attaque du Temple ayant eu lieu pile lorsqu’elle y dégottait des infos cruciales, je suis maintenant convaincu qu’il y a au moins une taupe dans mes services. Je vous le confie.
Moi. - À nous ? Pourquoi ?
Marcus. - Contrairement à moi vous êtes fugitifs, donc libres. D’autre part je me suis laissé dire que vous aviez des contacts dans la Guilde. Eux saurons sans doute en tirer quelque chose.
Aynor. - Que se passe-t-il au Sénat, Marcus ?
Marcus. - C’est le flou total, même pour moi qui suis directeur des SSR ! Les infos et les ordres qui font de vous des criminels viennent du Sénat sans qu’on sache s’ils émanent de la chancelière elle-même ou d’un sombre groupe de sénateurs ayant la majorité des voix, ou si quelqu’un influence tout ce petit monde. Mais l’opinion publique accepte tout, en raison du meurtre de Mahan et des fausses rumeurs de coup d’état… Si j’étais vous je m’attarderais le moins longtemps possible sur Coruscant… et surtout ne me dites pas où vous comptez vous rendre.
Aynor. - Marcus, vous devriez venir avec nous !
Marcus. - Hors de question ! Tant que Sasha sera dans le coma, je ne l’abandonnerai pas.
Pas moyen de le faire changer d’avis. Dommage, il semblait être un de nos derniers alliés. Nous le mîmes rapidement au courant de l’existence des créatures qui avait vraisemblablement blessé Sasha Theron, mais il n’était pas plus au courant que nous de leur existence, ce qui ajouta encore à son trouble.
Finalement Marcus Srent nous laissa le datapad et s’en fut, sachant qu’il ne trouverait pas davantage de réponses.
Le Hall Polux Horn Terrik nous attendait encore.samedi 09 juillet 2016 - 00:43 Modification Admin Permalien
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camara
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La veille, au Temple Jedi.
Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Je pensais qu’après toutes ces années cette malédiction s’était levée. J'étais si naïve.
La créature était rentrée dans la pièce, elle flairait mon odeur et cherchait à me trouver. Je sentais ma fin proche. J’avais peur de mourir car j’avais des regrets. Je regrettais d’avoir quitté l’Ordre, ou du moins, de ne pas être restée auprès des miens. De ne pas avoir passé plus de temps avec Tyria qui avait encore disparu après la mort de Mirax, je n’avais reçu qu’un simple message de sa part me disant qu’elles partaient, Sam, Lara et elle.
Et surtout, j’aurai aimé revoir une dernière fois Doc. Me perdre de nouveau dans ses yeux et lui dire tout ce que je n’avais pas pu lui dire durant tout ce temps perdu. Je le sentais vivant mais affaibli et je ne sais où. Ça me rendait malade d’être aussi loin de lui et de ne pouvoir l’aider.
Tout à coup, la bête s’agita sans raison, se mit à hurler et s’enfuie de la pièce en direction du Hall en détruisant ce qu’il y avait sur son passage. C’était à n’en rien comprendre. J’étais tétanisée et je n’osais bouger de peur qu’elle revienne. Où était-elle allée ? Allait-elle revenir ? Mon cœur battait la chamade, ce n’était que parti remise et valait mieux attendre avant de sortir de ce placard.
Tyria m’avait abandonné à mon sort et Ange ne donnait aucun signe de vie. Elle avait surement due disparaitre elle aussi quand les attaques avaient commencé. Je ne devais compter que sur moi-même.
Je ne saurai dire combien de temps il s’était passé depuis que la créature avait déguerpi. Une odeur nauséabonde m’arriva dans les narines. C’était un mélange de sang séché et toilettes bouchées, pour rester simple et éviter de faire dans les détails. Encore un piège pour les Jedis qui avaient survécu aux monstres, on comptait surement nous asphyxier ou pire, nous empoisonner. C’est dommage, mes nausées s’étaient calmées. A choisir je ne sais pas si je préfèrais mourir dévorée par ces choses ou noyée dans mon vomi.
Quelqu’un était rentré dans la pièce. J’entendais ses pas sur les débris au sol. L’odeur était de plus en plus forte. Retenant ma respiration, je serrais le manche de mon sabre dans une main, mon blaster en mode paralysant dans l’autre et bondis hors du placard.
Je me retrouvais nez à nez avec mon visiteur, nos armes levées, je l’avais fait sursauter.
Mara – Ange !
Je baissais ma garde. Elle était venue. L’espoir est revenu.
Mais dans quel état ? Dans un élan de joie j’avais été tenté une fraction de seconde de la prendre dans mes bras jusqu’à ce que je me rende compte que l’odeur que j’avais senti dans ma cachette venait d’elle. La belle, propre et parfaite Ange Solo herself était méconnaissable. Il lui faudrait au moins une dizaine de bains de bacta pour un retour à la normale. Une substance visqueuse que j’essayais de me convaincre que c’était de la boue, dégoulinait de son épaule en passant par sa poitrine et son ventre. Je ne distinguais plus la vraie couleur de ses cheveux tellement ils étaient parsemés de particules de plâtres et autres joyeusetés inconnues. Idem pour son visage. J’eu un rictus de dégout.
Mara – Ton nouveau parfum…
Ange – Chut ! Ne dis rien où je m’essuie sur toi !
Il est vrai que cette boutade, destinée à la base à détendre l’atmosphère, n’était pas très appropriée pour le moment. Et je n’avais aucune envie d’être dans le même état qu’elle. En l’inspectant de plus près je me rendis compte parmi toutes les saletés sur elle qu’il y avait aussi du sang. Son sang. Elle en avait plein les mains et coulait le long de son dos. Elle s’était fait mal en venant me chercher, je me sentais coupable, c'était ma faute si elle était venue sur Coruscant.
Mara – Mais tu es blessée !
Ange – Ne t’en fais pas pour moi. Quelques égratignures rien de plus. Il faut que l’on foute le camp d’ici au plus vite !
Mara - Le temple grouille d’abominations assoiffées d’être sensible à la Force. C’est grand, très laid, ça vomit de l’acide qui fait même fondre une armure de mandalorien, et c’est quasiment indestructible. Pour notre bien il ne vaut mieux pas en croiser une. J’en ai entendu se diriger vers le Hall Pollux Horn Terrik…
Ange – Qui t’a dit que nous allions passer par l’entrée ?
Mara – Par la fenêtre ?
Ange – Non.
Mara – Oh une porte secondaire à l’arrière !
Ange – Non.
Mara – Le toit… ?
Ange – Non.
Vu qu’elle n’avait pas tenté une seconde d’enlever la crasse accumulée sur le peu de vêtements qu’elle portait et sa peau et ce grand sourire qui se dessinait sur son visage où des morceaux étaient restés collés, je ne mis pas longtemps à comprendre que par là où nous allions passer, c’était par là où elle était arrivée.
Mara – Les canalisations…
Ange – Ben voilà quand tu veux ! Dépêchons-nous, quelque chose se trame et il ne faudrait pas tomber sur ces choses !
Mara – Je t’ai dit aussi que ça avait une queue aussi tranchante qu’une lame de rasoir, deux mâchoires assorties et une cuirace quasiment intransperçable par n’importe quelle arme ? au cas où tu te demandes à quoi ça ressemble.
Ange – Raison de plus pour que tu arrêtes de jacasser et que tu me suives pour sauver tes miches !
Les couloirs étaient étrangement silencieux et déserts. Nous nous dirigions discrètement vers les salles communes. Quelques restes de corps jonchaient le sol, mais aucunes traces des créatures. Solo était physiquement infect et je tentais de contrôler mes haut-le-cœur quand elle bougeait dans ma direction. Nous dépassâmes le réfectoire qui ne ressemblait plus à rien. Tout était détruit.
Arrivée aux cabines de douche, nous nous arrêtâmes devant un trou au sol pas plus large qu’une personne. Je doutais de mes capacités à pouvoir passer dedans. La Corellienne me fit signe d'y aller la première. Fixant mon blaster à ma ceinture et rangeant mon précieux sabre dans mon sac, je m'y engouffrais pour commencer ma descente dans le noir des égouts.Ce message a été modifié par camara le vendredi 15 juillet 2016 - 10:04mardi 12 juillet 2016 - 22:03 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Mara venait de se glisser dans la percée que Solo avait forée de la seule force de sa conviction. La Corellienne attendit quelques secondes mesurées, aux aguets, le temps que cette dernière se mette à une distance raisonnable de l’embouchure et s’y laissa tomber à bout de bras. Elle amortit sa chute et se mit dans cette position devenue si familière qu’elle vous brûlait les genoux.
A côté, elle entendit la jeune femme tousser à plusieurs reprises et ravaler bruyamment un haut-le-cœur sans toutefois sans plaindre. Son dos, lui, commençait à sérieusement à la démanger. Elle repoussa cette idée : elle n’avait pas le temps de s’en préoccuper.
Ange : Tu vas devoir ramper comme ça pendant une centaine de mètres. Il y aura ensuite un embranchement vers le bas. Fais attention à ne pas tomber la tête la première.
Mara, expirant fortement : Ok.
Ange : Avant que tu ne poses la question, tu peux avancer tranquillement. Je n’ai pas croisé âme qui vive. Inutile de spéculer longtemps sur les responsables.
Son interlocutrice acquiesça en silence et entama son périple dans les méandres abyssaux des déjections de la planète-capitale. Elle glissa et trébucha à quelques reprises au début et s’accommoda à ce dédale peu praticable assez rapidement. Ange lui conseilla de passer les jambes en premier dans la nouvelle ouverture, gainant son corps meurtri par l’exercice au-dessus du gouffre, se hisser de l’autre côté et, enfin, de se laisser choir au niveau inférieur en mesurant sa descente à l’aide de ses bras.
Au changement du rythme de sa respiration, Solo estima que la chose, relativement banale expliquée ainsi, n’était pas une aussi mince affaire quand les heures consacrées à la pratique physique n’occupaient pas la majeure partie de votre emploi du temps. Elle n’avait pas eu besoin de le lui demander : le seul fait d’avoir mentionné que ces créatures tout droit sorties du Chaos se repaissaient d’êtres sensibles à la Force lui avait confirmé que Mara n’allait pas y avoir recours par précaution. Elle espérait ainsi que la rescapée du massacre tiendrait le coup.
Ange descendit aussi d’un niveau et dégagea la nouvelle liasse de mélasse noire qui lui coulait sur le visage.
Ange, cracha sur le sol : Tu répètes la même opération encore quatre fois, tu feras 160 mètres et tu t’arrêteras au prochain renfoncement.
Mara, après un long silence alors qu’elle poursuivait son avancée : Ange, pourquoi t’es venue me chercher ?
La question tant redoutée.
Ange s’était attendue à ce qu’elle soit posée, une partie d’elle-même en tout cas, l’autre se contentant de poursuivre sans relâche l’objectif qu’elle s’était fixée, reléguant tout le reste à un ramassis de trucs secondaires. Elle ne savait que répondre. La raison qui l’avait poussée à revenir au Temple, pour elle, pour Mara, relevait de l’indicible. Les mots étaient bien trop imparfaits pour mettre en ordre ce brouillard limpide dans lequel elle évoluait. Elle n’avait jamais été très douée – et le mot est faible, se corrigea-t-elle – pour exprimer ce qu’elle ressentait. Pour elle-même, pour les autres. Elle le devait. Pour elle, pour les autres, pour toutes voix qui continuaient de hurler depuis presque deux cents ans. Alors, elle était revenue.
Elle soupira bruyamment.
Ange, avec un rictus : Je déteste qu’on me harcèle sur mon comlink. Vu ton patronyme, ça n’aurait jamais cessé. J’ai préféré mettre un terme au problème en m’occupant de sa source.
Mara, insistant : Sérieusement ?
Ange, sur la défensive : Je suis sérieuse.
Mara : Me fais pas croir…
Ange : Je t’arrête tout de suite : on n’aura pas cette discussion. Ni maintenant, ni là, ni demain, ni jamais. Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
Mara, après un temps : Merci d’être venue.
Ange, bougonnant : Ne me remercie pas encore : on n’est pas encore sorti de cette galère et tu n’as pas vu la note du teinturier.
Mara n’ajouta rien mais Solo devina que, sans le vouloir sciemment, elle venait de détendre légèrement cette atmosphère aussi mortifère que leur environnement immédiat. Elle sourit comme soudainement déchargée d’un point invisible. Alors, son comlink se mit à s’agiter.
Wes.
Elle lâcha un juron et décrocha.
Ange, aussi aimable qu’un rancor interrompu pendant son déjeuner : J’espère que t’as une foutue bonne raison pour me contacter à un moment pareil.
Wes, comme s’il n’avait rien entendu : Il faut que tu rentres maintenant.
Ange : Je suis dans la ***censuré*** jusqu’au cou et ce n’est pas qu’une métaph…
Wes, la coupant : Les comptes de la Guilde ont été vidés.
Le choc lui coupa le souffle.
Les secondes qui suivirent ne lui permirent que d’imaginer à une vitesse accélérée les conséquences d’un tel désastre. La pyramide qui s’effondre, les échelons, un à un, tout croulant sous un nouveau joug invisible : celui du Vide et de l’Absence.
Wes : … ta fille est en route. On a besoin de toi. (Il marqua une pause.) J’ai besoin de toi.
Ange ravala sa salive et secoua intérieurement la tête comme pour remettre ses pensées en place, les hiérarchiser, évaluer les priorités. S’il n’avait rien dire, le timbre de sa voix ne lui permettait pas de douter quant à l’état dans lequel se trouvait Hamera à des années-lumière de cette crasse boueuse dans laquelle elle trempait.
Ange, durement et pesant ses mots : Ce n’est pas ta faute Wes.
Wes, expirant fortement : Rentre, c’est tout ce que je te demande.
Ange, se voulant rassurante : Je vais faire au plus vite, je te le promets.
Wes : Merci.
Ange, après un long silence lui signalant que le Corellien n’avait pas raccroché : Wes, ce n’est pas de ta faute, enfonce-toi bien ça dans le crâne, compris ? ou fais-le passer à coups de brandy.
Elle devina un rictus maladroit sur ses lèvres et il raccrocha.dimanche 17 juillet 2016 - 22:57 Modification Admin Permalien
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camara
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Mara – On va devoir retourner voir Wes ?
Ange – JE dois retourner voir Wes. Toi je mets tes fesses en sécurité et on se quitte.
Mara – emmène-moi à la Guilde avec toi.
Solo s’arrêta quelques secondes et laissa passer un silence.
Ange – Pourquoi je ferais ça ?
Je suppose qu’elle devait en avoir marre de m’avoir dans ses pattes. Je ne répondis pas tout de suite. C’est vrai, j’avais fait des pieds et des mains pour retourner dans l’Ordre, pourquoi repartir si vite ? Autre la menace de mort qui planait au-dessus de toute tête aspirant au côté lumineux dont la mienne, si je lui disais qu’inconsciemment elle était devenue mon nouveau repère, ma nouvelle zone de confort dans cette galaxie, elle se moquerait de moi.
Mara – Tyria est partie… je n’ai plus ma place dans l’Ordre. Je veux faire taire ces voix dans ma tête.
Je m'attendais à me prendre une remarque cinglante mais rien. Nous continuions de progresser dans les tunnels boueux. Oui, j’essayais toujours de me convaincre, malgré l’odeur que nous pataugions dans de la boue. Mes bras et mon dos commençaient à me faire souffrir à force de s’accroupir, ramper, répéter les même gestes pour avancer. Mais je ne disais rien, je voulais partir loin d’ici et ce n’était rien à côté de toutes les plaies qui recouvraient le corps de ma sauveuse. Mes nausées s’étaient calmées et mon nez s’était habitué. Seul mon point dans la poitrine persistait. Une douleur indéfinissable qui ne partirait sans doute jamais. Sauf peut-être sur Myrkr où la Force avec tous ses avantages et ses inconvénients n’existait pas.
Mon pied glissa sur quelque chose de visqueux et dans un petit couinement je m’étalais de tout mon long dans la marre nauséabonde. Le visage recouvert de matières je tentais de l’essuyer du mieux que je pouvais tout en me relevant péniblement.
Mara – Je… je veux me sentir utile. Je suis maladroite mais je suis persuadée que vous n’avez pas quelqu’un comme moi dans vos rangs !
Ange – Rentrer dans la Guilde t’intéresse ?
Mara – pas que, Wes m’intéresse aussi. C’est du sérieux entre vous ?
La corellienne leva les yeux au ciel. Elle devait se dire que je ne pouvais pas rester sérieuse plus de 5 minutes. On ne change pas les vieilles habitudes familiales. Elle lacha un long soupir avant de me répondre.
Ange – Si tu veux nous rejoindre, fais le mais pour les bonnes raisons.
Elle s'arrêta sous une échelle menant à la surface.
Ange – Grimpe, c'est notre premier terminus.
Repassant devant je m'aggripais comme je pouvais aux barreaux. De la moisissure s'était formée dessus et mes mains poisseuses ne rendaient pas la tâche facile. Je failli tomber plusieurs fois sur Solo en ratant la marche. Je m'excusais à chaque projection que mes pieds produisaient dans leur glissade.
Arrivée au sommet, après m'être assurée que je n'allais pas perdre l'équilibre, je soulevais la plaque d'égout au dessus de ma tête et la déplaçais pour nous laisser sortir.
En attendant qu'Ange sorte à son tour, j'analysais l'endroit. C'était une petite ruelle sombre où il ne fait pas bon d'y trainer si l'on possède des objets de valeurs où si l'on tient un minimum à sa vie. Dans l'angle une personne non-humaine faisait la manche accroupie tandis que l'on pouvait entendre de l'autre côté de la rue deux autres entrain de dealer. Ange alla récupérer le speeder dissimulait derrière une benne à ordures et me fit signe de m'asseoir derrière elle. Je m'installais sans faire le moindre bruit et nous partîmes d'ici.
L'engin filait à tout allure. Ange zigzaguait entre les obstacles et les passants sans qu'ils ne s'en rendent compte. Sauf peut-être à cause de l'odeur que nous laissions sur notre passage. J'enroulais mes bras autour d'elle pour limiter les prises d'air, tout en prenant soin de ne pas lui faire mal au dos. C'était réconfortant et presque reposant, d'être contre elle et de respirer l'air libre si je n'avais pas toujours autant mal à la poitrine. Je fermais les yeux et tentais de caler mon rythme cardiaque sur le sien, dans l'espoir d'atténuer la douleur
Après bien vingt minutes de courses, le speeder ralentit. J'ouvris les yeux. L'Angel's Fury se dressait devant nous. Je ressentis une légère jalousie à la vue de son vaisseau, le mien avait l'air minable à côté mais je fus soulager de pouvoir de nouveau monter à bord.
Ange ne s'arrêtait pas. Je n'osais pas lui demander si elle avait besoin de mon aide. Elle connaissait le Fury par cœur, le mettait en route pratiquement sans regarder ce qu'elle faisait et avec une telle aisance. Je m'étais de nouveau assise à la place du navigateur. Myrkr était déjà enregistrée dans la base de données et je m'étais permise de lancer la recherche d'itinéraire la plus rapide.
Tout se passa en silence. Ange s'installa sur le siège du pilote et démarra la « bête ». Elle décolla sans gros problème . Nous avions désormais quitté l'atmosphère de la planète capitale. Tout se passait très vite, je me revoyais encore enfermé dans ce placard à me dire que j'étais fini.
Une fois le calcul de l'itinéraire terminé, un voyant s'alluma sur le tableau de bord. Il ne fallut pas longtemps à la corellienne pour vérifier que tout était OK et le vaisseau fit son grand saut en vitesse lumière.
Coruscant était derrière nous. Je pouvais enfin lacher prise, me laisser aller, ma vie n'était plus en jeu pour le moment. Je regardais les étoiles filaient, Elles me faisaient penser à Shoshana et Mirax. Les larmes coulèrent toutes seules. Je regardais Ange.Mara - Je suis vraiment désolé... c'est ma faute si tu étais là... merci... merci d'être venue. Attend laisse-moi t'aider.
Elle se leva et m'attrapa le bras pour que je la suive. Elle m'emmena vers les quartiers de l'équipage, m'inspecta de la tête aux pieds et partie fouiller dans sa pièce. Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait car elle mit un certains temps avant de revenir, les bras chargés de vêtements propres.Ange - lave-toi et rejoins moi à l'infirmerie, j'espère que ça t'ira.
elle me quitta pour rentrer de nouveau dans sa pièce.
je m'étais frotté tellement fort qu'à certains endroits j'étais devenue rouge. Il ne restait plus de trace sur mon corps de notre passage dans les canalisations et pourtant j'avais besoin de frotter, encore et encore.
Je m'assis dans la cabine de douche en laissant couler l'eau sur mon corps pendant que nous parcourions la galaxie en direction de Myrkr. Profiter de cette solitude encore quelques temps avant de la rejoindre à l'infirmerie.Ce message a été modifié par camara le lundi 25 juillet 2016 - 20:53lundi 25 juillet 2016 - 19:13 Modification Admin Permalien
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- Destroyer Stellaire classe Victory II --- C’est pour faire face aux problèmes de faible vitesse subliminique et de maniabilité médiocre en combat spatial du Victory I que fut créé le Victory II, modèle spécialement créé pour le combat entre vaisseaux qui ne put devenir effectif qu’après la guerre des clones. (Vaisseaux - Vaisseaux capitaux)
- Eadu --- Eadu était une planète située dans les Territoires de la Bordure extérieure (Planètes & Lieux - Planètes)
- Menthe Scry --- Cette herbe aromatique se rapprochait de la menthe que nous connaissons. Elle rentrait dans la composition d’un grand nombre de dessert, ou de boissons, dont on voulait qu’elles aient un arôme mentholé. (Espèces & Civilisations - Plantes)
- Naytaan Mycall --- Mycall rejoignit les rangs de l’Alliance Rebelle en tant que pilote de chasse car il était très doué dans ce domaine. (Personnages - Rebelles)
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