Le Temple Jedi 6 (page 106)

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  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    Ma tête vibra violemment quand je me pris un coude dans le front et je m'écroulai à moitié sonnée. Non loin de là, Galen me hurlait de fuir en se débattant comme une furie. La fuite, un dard me l'offrit.

    Fanny braqua son arme sur Galen et mon sang ne fit qu'un tour. Un chasseur de Forceux restait un chasseur de Forceux, qu'importe les apparences. Il fallait s'y attendre. Au moins, nous avions pu nous en sortir. C'était dommage, j'aurais bien aimé la voir se débattre à nos côtés dans le Sénat. Dans le Sénat ?... Nous avions à peine pu y pénétrer. C'était comme s'ils savaient que nous arrivions. Nous n'avions rien pu faire. Rien. "Souviens-toi de tes entraînements, Zadyssa. Tout ira bien. Cette entrée est peu surveillée.", avait dit Galen. Nous aurions dû passer par l'entrée principale, nous aurions sûrement pu aller plus loin. S'il y avait un classement des pires tentatives de sauvetage, notre duo serait très certainement en première position. Je voyais d'ici la scène : "Galen Arek, Zadyssa Yunixy... je suis honoré de vous remettre le prix du pire sauvetage de la galaxie. Bravo. Vous vous êtes enfoncés de deux centimètres chez l'ennemi. Un re-cord.". Et la foule en délire applaudissait... J'aimerais bien qu'il existe, ce lot de consolation...

    On gagnerait le prix des plus naïfs aussi, remarque. Croire qu'une chasseuse de Forceux allait se battre à nos côtés. Dis comme ça, évidemment que ça sonnait faux. Peut-être que c'était à cause d'elle qu'on s'était faits avoir au Sénat ? Les prévenir de notre arrivée devait être dans ses cordes. Je ne trouverais pas ça étonnant après la trahison à laquelle nous avions eu droit.

    "Cours, Zadyssa ! Cours !"

    Voilà que Galen chantait de l'opéra maintenant. Et terriblement faux en plus. Il ne laissait aucun répit à mon pauvre crâne prêt à exploser. Soudain, il se tut. Ma tête me faisait cependant toujours aussi mal. Est-ce que pleurer servait à quelque chose ? On était tombés dans la gueule du loup, on allait très certainement mourir... Si Kinsa était également condamnée, j'espérais la revoir avant. Je n'avais pas envie de mourir toute seule dans mon coin, même si c'était probablement comme ça que ça allait finir. Comment avais-je pu croire que ça pourrait se passer autrement ? Je n'étais qu'une padawan sans expérience. Galen s'en serait sûrement mieux sorti si je n'avais pas été là.

    Je sentis quelqu'un me soulever sans ménagement et sa longue marche aux sons des "Tap tap" de ses pas me parut interminable. Où m’emmenait-on ? Était-ce la mort qui venait me chercher ? Il était long le chemin vers la Force dans ce cas. Je n'avais pas pu revoir Kinsa... Et le "tap tap" commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. J'avais déjà mal à la tête et l'impression de ne plus pouvoir contrôler mes pensées alors ce bruit supplémentaire était vraiment la goutte d'eau de trop. "Tap tap ta gueule ! chut ! silence !". Et le vide se fit dans ma tête. Voilà, c'était mieux.

    Soudain, j'eus la sensation de voler et une lumière m'éblouit. Ça y était. J'avais rejoint la Force. C'était fini maintenant. J'étais morte toute seule. Une triste fin qui  ne ferait de mal à personne. Je n'avais pas quelqu'un pour me pleurer. Ce n'était pas plus mal en soi, personne ne souffrirait à cause de moi. Kinsa aurait peut-être pu mais elle n'allait pas tarder à y passer. Je ne me faisais pas d'illusion. Nous étions tombés sur un gros morceau et nous n'étions vraisemblablement pas les héros de l'histoire. Dommage. Aux échecs au moins, les pions avaient ce gros potentiel, une importance non négligeable, ils pouvaient même passer avant des pièces mineures dans certaines situations. L'histoire avait néanmoins créé des sous-pions et j'en faisais partie. Avancer sans pouvoir reculer, sans marge de manœuvre... s'arrêter devant un obstacle et rester bloqué une fois arrivé au bout parce qu'on n'avait pas ce potentiel, cette capacité à accéder à une promotion qui changeait les rapports de force.

    Mon corps heurta une surface dure. Je sus immédiatement que je n'étais pas morte. C'était trop douloureux pour ça. Le choc eut au moins le mérite de me réveiller un peu, comme une douche froide, et je regardai enfin le monde qui m'entourait. Un truc bleu s'approcha rapidement de moi, comme pour s'assurer que je n'étais pas une autre personne. En clignant des yeux pour être sûre que je ne rêvais pas, je compris que le "truc bleu" était Kinsa. J'avais mal à la tête, je ne me sentais pas bien et nous allions probablement mourir, mais je ne pus m'empêcher d'avoir une bouffée de joie. J'avais pu la revoir ! Kinsa, quant à elle, ne semblait pas extrêmement ravie.

    Kinsa : Non... Pas toi...

    Elle avait les yeux écarquillés. Effectivement, l'idée que je la rejoigne vers une mort certaine ne devait pas la réjouir. Mais j'avais retrouvé mon maître !

    lundi 26 octobre 2020 - 23:29 Modification Admin Permalien

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    AngeSolo

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    Le soleil se couchait sur la planète-capitale, défigurant son ciel de lueurs sanglantes. Le rouge et l’orange se battaient l’immensité de la voûte céleste en ce qui s’apparentait à un combat endiablé. Les zébrures se mouvaient au gré de ce vent qui venait de se lever, chacune s’efforçant de gagner du terrain sur cet espace que l’autre tentait de lui dévorer et les rares nuages qui subsistaient agonisaient en silence, transpercés de réacteurs qui n’avaient cure de leur retraite forcée.
    C’était une belle soirée pour mourir, une belle soirée pour mettre fin à cette guerre qui les avait tous étouffés.

    Sans le moindre bruit, une porte se déroba sur cette cour extérieure, cette aire d’atterrissage privée que les plus avertis avaient peut-être identifiée. On entendit des pas qui martelaient le sol avec autant de calme que de dignité sous l’œil de tous ces canons pointés, masqués, prêts à cracher leurs mortelles salves sur le premier qui oserait bouger.

    L’ombre se détachait de cette brume qui les avait depuis trop d’années envahis, s’avançant avec élégance, ses mèches argentées balayant leurs certitudes et cette atmosphère qui doucement s’assombrissaient. Ses deux iris, d’un bleu profond, brûlaient de cette sournoise fièvre que plus d’un d’entre eux avait jadis croisée. Il fait chaud, il faisait lourd, tant cet aveuglement leur avait déjà coûté. Elle s’avançait avec grâce sous leurs regards médusés, sa taille délicate ceinte par leurs armes qu’elle leur avait dérobées, ostentatoires trophées qui ne laissaient plus de place aux doutes quant à sa funeste identité.

    L’ancienne sénatrice de Panatha mit un genou à terre, à quelques centimètres du Grand Maître de l’Ordre, tandis qu’un sourire défigurait ses traits.

    Sät’sa : Alors, je t’ai manqué, mon lapin ?
    Kaarde, le fixant droit dans les yeux : Vicious…
    Sät’sa-Vicious, attristé : La magie n’opère plus entre nous deux. C’est la fin. Un seul regard de toi et me voici démasqué.

    Le Changeant plaça théâtralement sa main droite sur son cœur meurtri et ébouriffa les cheveux de sa si chère marionnette.

    Sät’sa-Vicious : Ça me fend le cœur de te dire adieu, tu sais, après tous ces bons moments que nous avons passés ensemble…
    La voix : Il suffit, mon apprenti.

    Un froid glacial leur déchira l’échine.
    Cette voix…
    Dark Sovereign venait d’apparaître dans toute sa majesté.

    D’un délicat mouvement de doigt, les entraves de Force se retrouvèrent plaquées à l’unisson contre ce sol par un savant système magnétique qu’aucun d’entre eux n’avait jusqu’alors soupçonné. Alors, et alors seulement, l’imposante silhouette filiforme pénétra le sommet du Sénat, drapée de noir et de cette armure de cuir et de sangles dans lesquelles se fichaient capes et rubans. Un sabre-laser au manche finement sculpté pendait contre sa hanche qu’il épousait au rythme de son avancée, talonnée de près par la massive carrure féline de ce Cathar qu’ils ne connaissaient que trop bien. Légèrement en retrait, le Courtier de l’Ombre observait la scène, adressant un perfide et complice clignement de paupière à celle qu’il avait sciemment trahie. Dark Vicious, quant à lui, perdit de son splendide et rejoignit ce Maître qui venait de l’appeler.

    Ceno, la voix déformée par l’émotion que son respirateur : Vous…
    Dark Sovereign : Cera Ordo, cela fait si longtemps maintenant… Toute cette colère, toute cette rage… J’en suis flattée. La nostalgie de notre petit entretien ? Pourtant, j’ai tenu parole, je vous avais promis que « je ne vous décevrai pas ».

    Le Mandalorien n’eut pas le temps d’ajouter un mot de plus que la véritable Sät’sa Cki le prit de cours.

    Dark Sovereign : A ce propos, j’ai un présent pour vous.

    L’Epicanthix claqua des doigts.
    Une autre porte s’ouvrit et la dépouille de Keller, tout aussi muselée que la leur, fut sèchement jetée sur le sol. L’enfer se déchaîna dans le regard du Mandalorien qui jugea préférable de se taire quand il vit la Chancelière lever la main.

    Dark Sovereign : Il respire encore… pour le moment…

    La Corellienne, elle, dévisageait à tour de rôle le Falleen et son éphémère et obscur coéquipier.

    Ange, plein de mépris : Spencer, bordel ! A quoi est-ce que tu joues ? C’est elle qui t’a pris Shae et tu lui obéis comme le bon petit toutou que tu es ?! Réveille-toi !

    Appuyer sur des plaies qui ne s’étaient jamais refermées, la provocation, il n’y a que cela qui pouvait marcher. Pourtant, à son plus grand étonnement, la masse bestiale de muscles sanguinaires ne se laissa pas envahir par son habituelle impulsivité. Sa bouche se mut, ses crocs apparurent et disparurent quand l’index de Dark Sovereign se dressa. D’un menu mouvement, elle contrôlait le fauve.
    Le Courtier, pour sa part, ne comprit pas que l’invitation au silence s’avérait collégiale.

    Hoza : Ne gaspille pas ta salive, Solo. Tout est sous contrôle : c’est terminé.

    La Chancelière lâcha un soupir.
    La violence et la promptitude de la scène qui suivit marqua, quant à elle, profondément ceux qui y assistèrent. Elle sembla chasser un papillon d’un négligeant mouvement du poignet, brassant à peine cet air qui l’entourait. Le corps du Courtier, lui, fut brutalement projeté à terre. Son crâne se brisa, explosa et aspergea de sang et de cervelle broyée Zadyssa, la plus proche de ce cadavre qui commençait déjà à se vider. Les bouches pétrifiées restèrent béates sous le choc. Sät’sa Cki, elle, n’avait rien perdu de sa superbe.

    Dark Sovereign : Je vous remercie, Courtier, pour vos bons et loyaux services mais votre utilité s’achève ici. Je vous aurais préféré plus taciturne.
    Galen, un peu plus hardi après un temps : Je présume qu’un sort similaire nous attend.
    Dark Sovereign, le toisant : Vous présumez bien, Chevalier Jedi, mais votre échéance n’est pas encore arrivée. Certains d’entre vous ont encore un rôle à jouer
    Zadyssa, après s’être essuyée le visage d’une main tremblante : Que… que voulez-vous dire ?
    Dark Sovereign¸ les pupilles brillantes : Certains d’entre vous cachent des secrets, de sombres secrets, qui ont coûté la vie à des milliers de gens… Le commun des mortels appellerait cela des traîtres.

    Elle appuya le dernier mot et son regard parla pour elle.
    Solo baissa les yeux et se mit à ricaner nerveusement.

    Ange, étouffant le dernier mot : Espèce de sale…
    Kinsa, inquiète : Ange, de quoi est-ce qu’elle parle ?

    La Corellienne ne répondait pas : elle dévisageait la Sith et la défiait de ses prunelles de braise.
    La Chancelière faisait de même, savourant sa toute-puissance et l’impuissance de celle qui était à sa merci.

    Dark Sovereign, souriant de toutes ses dents : Mademoiselle Solo, ici présente, est une petite cachotière… Ne vous a-t-elle jamais dit qu’elle connaissait le Général beaucoup plus qu’elle n’osait le prétendre ?
    Kaarde, prenant sur lui et volant à son secours : Les relations de Mademoiselle Solo ne regardent qu’elle.
    Dark Sovereign : Maître Nabery, toujours à jouer les preux chevaliers…

    Elle jeta un œil à Kaarde et fixa à nouveau sa proie.

    Dark Sovereign : ... Mais ne perdons pas le principal fil rouge de cette révélation… Mademoiselle Solo, n’auriez-vous pas laissé vos alliés, vos amis, vos frères d’armes, se trouvant à vos côtés, dans l'ignorance la plus crasse concernant vos relations avec le Général Gunnar ? Leur avez-vous confié ce qui s'est véritablement passé sur Fondor ?

    La Corellienne, la tête levée et digne, ne répondait pas et ne cillait pas le moins du monde.

    Dark Sovereign, triomphante : Quel silence éloquent ! Dans ce cas, permettez-moi de faire tomber l'un des derniers masques. Personne, ici présent, n'a oublié ce qui s'est passé. Vous souvenez-vous ? Cette Deuxième flotte républicaine arrivant à l'improviste, la Main Écarlate et sa manœuvre tout aussi imprévisible, l'ennemi déchirant ses flancs et ses hommes... Tout cela pour quoi ? Une prétendue information vitale ? Des données endommagées ? Non, non, non…

    Un rire sinistre se fit entendre.

    Dark Sovereign : ... Un agent... Oh non, bien plus qu'un agent… qui risquait juste d'y rester... Et tous ces innocents immolés sur l'autel de... l'amour ?

    On entendit le poing mis à nue de Cera Ordo s'abattre violemment sur le sol de l'aire d'atterrissage et tous ces regards sans voix se poser lourdement sur les épaules d'Ange Solo.

    Kinsa, les yeux embués : Ange, dis-moi que ce n'est pas vrai ! Dis-moi que ce n'est pas pour ça que…

    Les mots moururent dans sa gorge.
    La Corellienne n'avait pas la force de soutenir son regard : elle livrait un autre combat.

    Ange, revêche : Nous y voilà... L'identité du Général…

    Plus d’un souffle était suspendu à ses lèvres.

    Ange, impertinente : Mais, ma chère, vous connaissez son nom. D’ailleurs, il ne l’a jamais caché. Il s’appelle effectivement Gunnar, Gunnar Goman, mais cela ne vous avancera pas davantage.
    Dark Sovereign, à qui ce nom n’évoquait rien : Ce nom…
    Ange, se répétant : Oui, il ne vous avancera à rien. Mais tenez-le-vous pour dit : ce n’est pas ce nom que vous avez à craindre mais l’homme : vous ne savez pas ce dont il est capable. Alors, tremblez, Sovereign.

    Son sourire s’élargit à la mention de ce nom qu’elle n’avait jamais prononcé.

    Dark Sovereign : Oh si et grâce à vous, ma chère. Il me tarde de savoir à quel point le Général tient à vous.
    Galen¸ mettant en évidence le constat de tous à voix haute : Alors la capture de Kinsa, sa détention, la torture n’a servi qu’à... ça… attirer Ange et…
    Kinsa, encaissant à son tour la nouvelle : S’il te plaît, Galen…
    Dark Sovereign : C’est un fait indéniable. Le dévouement de Mlle Talik nous a été fort utile pour mener notre projet à bien. Vous tous, d’ailleurs, avez joué votre rôle à la perfection mais le temps n’est plus aux confidences.

    L’Epicanthix se tourna vers Dark Vicious.

    Dark Sovereign : Mon apprenti, ayez l’amabilité de m’apporter mes effets et le matériel d’holotransmission.

    Et ce fut ainsi que, dans les minutes qui suivirent, Dark Sovereign se revêtit des traits de la Chancelière Sät’sa Cki, survivante de l’attentat fomenté contre sa personne. Le cadavre du Courtier fut évacué, le sol nettoyé et le corps meurtri de Keller disposé à l’abri de la technologie. Dark Vicious, qui se tenait dans l’hors-champ des holocams en compagnie de Dark Spencer, s’assurait de la qualité de prise de vue du direct que venait d’établir la prétendue feue dirigeante de la République.

    Sät’sa Cki, solennelle : Peuples de la République Galactique, bonjour.

    « Ce n’est pas sans mal que j’imagine l’ampleur de la surprise de me voir, aujourd’hui, me tenir devant vous, vivante ; j’ai survécu.

    « La tentative de meurtre orchestrée par le Grand Maître de l’Ordre Kaarde Nabery, Dark Vicious, membre de l’Ordre noir des Sith et, Ange Solo, un membre éminent de l’organisation criminelle connue sous le nom de « La Guilde » a été un échec. Grièvement blessée par l’explosion ayant pour but de mettre fin à mes jours et, comme vous ne l’ignorez pas, à renverser la République Galactique et tout ce qu’elle représente en termes de liberté, de tolérance et de diversité, ma survie fut gardée secrète le temps qu’il me fut nécessaire pour retrouver suffisamment de forces afin de m’adresser à vous, aujourd’hui, et de lever le voile sur cette vérité – vitale pour ma santé – qui vous a été cachée jusqu’alors.

    « En ne succombant pas à cette tentative d’attentat, à cet acte barbare ayant pour but symbolique de couper la tête de la démocratie et tout ce qu’elle représente, nous avons non seulement mis en déroute nos ennemis mais plus encore.

    « En effet, les indices laissés sur les lieux de l’explosion par les criminels précédemment cités ont été récoltés, étudiés et élucidés par les scientifiques hautement qualifiés de la République Galactique. Surtout, les preuves de leur implication nous ont permis de remonter jusqu’à eux, de les capturer et, dans les jours qui suivront, de les confronter aux actes auxquels ils devront répondre devant la justice.


    Vicious tourna la principale holocam dans la direction des prétendus criminels, bâillonnés, à genoux, les mains entravées et immobilisées au sol. Bien que concentré par sa tâche, l’on pouvait aisément deviner le plaisant rictus qui se dessinaient sur ses lèvres.

    Sät’sa Cki, fixant l’holocam braquée sur elle : Général Gunnar, vous qui nous regardez, je le sais, vos complices ont été arrêtés.

    L’holocam pivota de nouveau, s’attardant quelques secondes, sur les différents éléments que la Chancelière énumérait.


    Sät’sa Cki, hors-champ : Zadyssa Yunixy, Padawan de l’Ordre Jedi, Galen Arek, Chevalier de l’Ordre Jedi, Kinsa Talik, Chevalier de l’Ordre Jedi et membre éminent des forces rebelles mandalorienne, Cera Ordo, la Main de Mandalore, Kaarde Nabery, Grand Maître de l’Ordre et conspirateur de mon assassinat et Ange Solo, ancien Leader de la Guilde et conspira…

    Au prix de terribles efforts de contorsions labiales, la Corellienne était parvenue à faire choir sa muselière de tissu.
    Elle avait attendu, attendu le moment propice, et, en cet instant, mesurait ce qu’elle risquait.

    Ange, à plein poumons : Gun’, c’est Sov…

    L’holocam bifurqua tout aussi violemment de direction.
    La Corellienne s’était tue.
    Une main invisible serrait, serrait, serrait…


    Sät’sa Cki, comme si de rien n’était : Je vous offre une heure, Général, une heure et pas une seconde plus, pour donner votre reddition.

    « Si vous y consentez, je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin que vos conditions de détention, ainsi que celles de vos complices, soient les plus dignes qui soient.

    « Ne respectez pas ce délai et vous pourrez dire dieu adieu, pour ainsi dire, à votre dernier ange gardien. »


    Pour les absents.
    Pour les présents.
    Le message était passé.


    Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 27 octobre 2020 - 21:00

    lundi 26 octobre 2020 - 23:56 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

    Post rédigé par Baaaaaaal Tringle :


    Aurais-je commis une terrible erreur ?
    Lorsque Ange et les Jedi ont reparu j’ai cru voir une lueur d’espoir, le moyen d’atteindre enfin mon but, mais est-ce que ces providentiels alliés n’auraient pas précipité ma chute, au final ? Je pensais frapper durement la République, dévoiler enfin Sovereign, et au final des dissencions apparaissent et Ange glisse vers l’obscurité, échappant à tout contrôle.
    Peu m’importe le sort de la Résistance, des Jedi et de tous ces idéalistes ! Tant qu’il me reste l’anonymat, ma revanche et… Ange.



    L’ex-Seigneur Noir des Sith contemplait l’espace sidéral, droit comme un i, les mains croisées dans le dos par-dessus sa longue cape noire, donnant une fausse impression de calme. Mais intérieurement il bouillait. Ses yeux et sa haine étaient braqués sur l’étoile la plus brillante visible, celle du système Coruscant.
    Roujonma Kaarr choisit se moment pour entrer dans les quartiers privés du soi-disant Général Gunnar.

    Baaaaaaal. - Alors ?
    Kaarr. - Le reste de la Coalition est toujours en effervescence depuis que tu leur as dit que le moment était proche. J’ai réussi à les convaincre de ne pas se précipiter.
    Baaaaaaal. - Même les Mandaloriens et Horn ?
    Kaarr. - Même les Mandaloriens et Horn. Mais j’ai dû leur dire que nous étions déjà en position près de Coruscant, pour les rassurer, au risque de trahir notre position.
    Baaaaaaal. - Tu as bien fait.  
    Kaarr. - Ils réussiront à renverser la République de Sovereign dans les mondes éloignés, n’est-ce pas ?
    Baaaaaaal. - Je ne sais pas. Je m’en fiche. C’était pour les garder occupés.

    Le vieux whipid prit le temps d’inspirer trois fois avant de reprendre la parole. Il n’était décidément pas à l’aise. Était-ce d’exposer la Main Écarlate en plein territoire ennemi ou la perspective de mettre Baaaaaaal en colère qui l’effrayait le plus ?

    Kaarr. - Ahem… ça ne me plaît pas.
    Baaaaaaal. - Quoi donc, Kaarr ?
    Kaarr. - D’exposer la Main Écarlate ici, sans soutien, aussi près de la capitale. Une des flottes de défense pourrait nous tomber dessus à tout moment, et le vaisseau n’a pas encore récupéré de la bataille de Fondor.
    Baaaaaaal. - Tes inquiétudes ont été dûment entendues, mon vieil ami. Pourtant nous ne bougerons pas tant que je n’en donnerai pas l’ordre.

    Son ton  indiquait qu’il ne souffrirait aucune réponse.
    Kaarr était à mi-chemin vers l’écoutille de sortie lorsque son comlink-bracelet bipa. Signal d’urgence. Il crut sur le coup que la République de Sovereign les attaquait, mais un bref échange avec la passerelle lui fit rebrousser chemin. Il alluma précipitamment l’holo-table tactique toute neuve.

    Kaarr. - Tu devrais voir ça.
     ???.Peuples de la République Galactique, bonjour…. Ce n’est pas sans mal que j’imagine l’ampleur de la surprise de me voir…

    La voix de la Chancelière Sät’sa Cki, supposée morte, arracha enfin l’obscur Baaaaaaal à sa contemplation. Il consentit enfin à se retourner. L’holo-image de l’epicanthix était là, indemne, bien vivante, avec un aplomb, une robe noire et un air de triomphe qu’on ne lui avait jamais vus.  Elle émettait depuis ce qui semblait être le toit du Sénat Galactique, en plein air.

    Kaarr. - C’est publiquement diffusé sur l’Holonet, en direct.
    Cki. -  … ’ai survécu. La tentative de meurtre orchestrée par le Grand Maître de l’Ordre Kaarde Nabery, Dark Vicious, membre de l’Ordre noir des Sith et, Ange Solo, un membre éminent de l’organisation criminelle connue sous le nom de « La Guilde » a été un échec. Grièvement blessée par l’explosion ayant pour but de…
    Kaarr. - Mais où veut-elle en venir ?
    B7al. - J’ai comme un mauvais pressentiment.

    L’ex-Maître Sith se sentait étrangement poussé au bord du gouffre.

    Cki. - … Surtout, les preuves de leur implication nous ont permis de remonter jusqu’à eux, de les capturer et, dans les jours qui suivront, de les confronter à aux actes auxquels ils devront répondre devant la justice...
    Baaaaaaal (murmurant). - Non.

    L’holo-image changea, montrant plusieurs otages à genoux et entravés. Lorsque la Chancelière réapparut un arrogant rictus victorieux déformait encore davantage son visage. Pouvait-il s’agir de Vicious ?

    Cki. - … Général Gunnar, vous qui nous regardez, je le sais, vos complices ont été arrêtés... Zadyssa Yunixy, Padawan de l’Ordre Jedi, Galen Arek, Chevalier de l’Ordre Jedi, Kinsa Talik, Chevalier de l’Ordre Jedi et membre éminent des forces rebelles mandalorienne, Cera Ordo, la Main de Mandalore, Kaarde Nabery, Grand Maître de l’Ordre et conspirateur…

    Ordo et ses principaux alliés Jedi. Savoir que Kaarde était encore en vie arracha à peine un haussement de sourcil à Baaaaaaal tant il était en transe. Si cela pouvait lui permettre d’atomiser le maudit clawdite et d’effacer le rictus arrogant de la Chancelière il n’hésiterait pas à bombarder immédiatement le Sénat et sacrifier tous ces otages. Sauf si…

    Cki. - … et Ange Solo, ancien Leader de la Guilde…
    Baaaaaaal. - Maudits... !

    Ses membres tremblaient. Le pire s’était produit. Il allait être vaincu.
    C’est alors que Ange l’interpella depuis la transmission.

    Ange, (à pleins poumons). - Gun’, c’est Sov…
    Cki. - Je vous offre une heure, Général, une heure et pas une seconde plus, pour donner votre reddition…

    L’éclat de la corellienne avait été fugace, presque aussitôt interrompu. Quiconque n’ayant jamais entendu le nom de Sovereign ou cru en son existence n’y avait sans doute prété aucune attention. Mais Baaaaaaal avait compris. Et cela le laissa dans une profonde perplexité.
    Impossible !

    Cki. - … Si vous y consentez, je vous promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir afin que vos conditions de détention, ainsi que celles de vos complices, soient les plus dignes qui soient. Ne respectez pas ce délai et vous pourrez dire dieu adieu, pour ainsi dire, à votre dernier ange gardien. »

    Et si… ?
    Pour la première fois en vingt ans Baaaaaaal hésitait quant à ce qu’il devait faire. Il entrevoyait tant de possibilités, toutes menant à la fin, heureuse ou non, de sa quête vengeresse. Toute menant, que son Ange survive ou non, à la perte de son amour.
    Il était toujours acculé, mais il restait une infime chance que les choses ne se terminent pas comme Sovereign et Vicious l’espéraient. Sans doute le mieux qu'il pouvait encore espérer. 
    Enfin il se résigna. Et tout doute le quitta à jamais.

    Baaaaaaal. - Établis une liaison avec le Sénat.
    Kaarr. - Hein ? Mais ils vont nous…
    Baaaaaaal. - Fais-le ! Et ordonne au reste de la Coalition de ne RIEN entreprendre s’ils n’en reçoivent pas le signal !
    Kaarr. - Qu’est-ce que tu t’apprètes à faire, au juste ?
    Baaaaaaal. - Un pari.

    Quelques secondes plus tard l’illustre Général Gunnar était en contact avec la Chancelière Sät’sa Cki, et cet échange était retransmis en direct sur l’Holonet. Baaaaaaal se résigna enfin à prononcer des mots qu’il espérait n’avoir jamais à dire, des mots qui lui écorchèrent la gorge.

    Baaaaaaal. - Chancelière Sät’sa Cki, ici le Général Gunnar qui vous parle. Vous avez gagné.



    Salut à tous les fans de postérité !

    mardi 27 octobre 2020 - 22:14 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits

    Ainsi, tout prenait son sens.

    Agenouillée devant les holocaméras, participant bien malgré moi à cette vaste farce, j’encaissais toujours les nouvelles. Qui était réellement ce Sovereign – ou plutôt cette Sovereign. Qui était le Courtier. Pourquoi Fondor avait été un désastre à ce point et pourquoi tant de mes camarades étaient morts. Comment j’avais joué exactement le rôle qu’ils m’avaient attribué, à une échelle que je n’aurais pas crue possible.

    Mon regard s’attarda sur les restes de Hoza. J’étais loin de bien connaître le Falleen, ayant seulement rempli une seule mission en sa compagnie, mais je savais que lui et Ange étaient plutôt proches. Enfin… Proches selon le référentiel Solo.

    « Tic, tac, tic tac, c’est l’heure du choix »

    Je me rappelais encore très bien de ces mots répétitifs, presque comme une comptine morbide qui résonnait encore dans mon crâne. Et tout ça pour quoi ? Une mort soudaine, pour avoir contrarié son employeur. Ç’aurait pu être comique si la situation n’était pas aussi grave. L’ironie du sort frappait encore, même chez les Sith et leurs alliés.

    Je fixai Sät’sa Cki, qui avait fait tomber le masque. A l’époque de son élection, j’étais si loin… Et très peu intéressée par la politique galactique en général. Mais je n’avais jamais aimé les politiciens, encore moins fait confiance. Ils étaient trop sournois, obligés de faire trop de compromis pour pouvoir naviguer dans la sphère politique, d’ajuster leurs principes en permanence… Mais cette fois, c’était plus qu’un peu de malhonnêteté. Le bourreau se faisait passer pour la victime. Le bourreau de toute une galaxie, qui plus est…

    Tous ces Jedi morts sur Rhommamool… Tous ces innocents qui avaient souffert durant ces vingt ans… Les soldats tombés au combat, des deux côtés… Tous ces malheurs avaient une seule responsable, qui se tenait devant mes yeux. Et je ne pouvais rien faire, comme je l’avais pressenti. Encore une fois, un sentiment aigü d’impuissance déferla en moi et je baissais la tête. Inconsciemment, j’avais participé à ce plan. Par ma faute, ma padawan se tenait à mes côtés, prête à être exécutée, alors qu’elle avait toute sa vie devant elle. Toutes ces personnes à côté de moi, j’aurais voulu leur dire tellement de choses avant la fin, mais les baîllons devant nos bouches en avaient décidé autrement.

    Je n’entendais que vaguement la Chancelière débiter nos prétendus crimes pour que toute la galaxie nous hue. Cela ne m’importait plus, désormais.

    Ainsi, le massacre de Fondor avait eu lieu afin qu’une seule personne survive. Ange. Et celui qui avait fait ce choix avait été celui qui était censé diriger la rébellion, le Général, qui s’appelait apparemment Gunnar. J’ignorais tout de l’histoire qu’il y avait entre lui et Ange, mais… Je fermai les yeux. Pour autant que j’aimais Ange comme un membre de ma famille, est-ce que sa survie valait si lourd à côté des centaines de morts qu’elle avait entraînée ? Penser à ses propres amours, à sa propre famille devant la vie des masses relevait de la philosophie Sith. De là, il n’y avait qu’un pas pour que ses propres ambitions prennent le pas sur le sort de la majorité.

    "Tic-tac, tic-tac, c'est l'heure du choix."

    Ces mots du défunt Courtier de l'Ombre avaient encore tous leur sens dans la situation actuelle. Seulement, cette fois, je faisais partie des objets du choix.

    Etrangement, je n’étais pas en colère. J’étais…résolue. Si j’en avais l’occasion, je me battrais une dernière fois, peu importe l’issue. Une dernière bataille à mener que Ceno m’avait offerte. Il avait toujours su trouver les bons mots pour qu’ils résonnent en moi… 


    « Chancelière Sät’sa Cki, ici le Général Gunnar qui vous parle. Vous avez gagné. »


    Vous avez gagné.

    mardi 27 octobre 2020 - 23:54 Modification Admin Permalien

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    waren

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    Lieux : Autour de la planéte Hapès

    L'impressionnant navire était raccordé au croiseur impérial, il avait été construit sur les ordres de la Reine-Mère Themis, avec une coque en duracier noir. Sa forme rappelait  celle du faucon Hapan, dont le bec était la passerelle de commandement, son corps fort exagéré devait au moins contenir deux milles effectifs et en dessous une vingtaines de cannons à ions sans compter les turbolasers au dessus.  Autour du navire, une douzaine de chasseurs Hapans virevoltant surveillaient le croiseur adverse, simple mesure de précautions. De toute manière les Impériaux avaient fait de même. A bord de son navire, la Reine observait l'hologramme de l'empereur Horn, qui ne pouvait être là car surveillant les routes commerciales. Après une longue discussion avec ses conseillères, elle avait acceptée que ses mondes rejoignent la grande armée de la véritable République, sous certaines conditions. Waren hocha la tête. Avec la soixantaine de mondes que contenait le système Hapiens, la résistance avait sûrement une chance de rétablir un petit peu la balance, pour le moment autant garder ceci secret. Cela devrait rester comme dernière carte en atout avec Zesothus, chef des armées Chiss, ou l'agent Hinata Kraun aux noms variables. Horn coupa la communication et la Reine-Mère Kalla'mæ resta un moment seule, elle soufla, puis intima aux deux représentants impériaux de se retirer. La présence des hommes était presque acceptable, mais l'Empire aurait pu choisir des femmes, seules détentrices du vrai pouvoir, enfin sur Hapès. Trois minutes plus tard le vaisseau impérial partit en vitesse lumière en direction de Bastion. 

    Ce message a été modifié par waren le mercredi 28 octobre 2020 - 10:44

    mercredi 28 octobre 2020 - 10:42 Modification Admin Permalien

  • PSW
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    Cole_PrCol

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    Coruscant – alentours du Sénat.

       Le traitement de Weedge avait échoué.
       Ou plutôt, parce que Cole était doté d’une tête de Reek trop bornée pour rester une heure de plus tranquille, il avait fait échouer le traitement en refusant de l’achever.
       Le Gotal était saisi toutes les quelques minutes de crises de narcolepsie.
       Il parvenait à se maintenir éveillé grâce aux dernières pilules fournies par le Dr. Kirlandeur, mais tout juste.
       Il devrait reprendre le traitement à zéro.

      Pire, il venait de perdre le signal le menant à Solo.
      Brutalement, comme après la chute d’un couperet.
       Etait-elle morte ? L’explorateur était persuadé qu’il l’aurait ressenti différemment si tel avait été le cas…
       Et le signal n’avait pas bougé jusqu’à son interruption.
       Ange se trouvait encore presque certainement à l’intérieur du Sénat.
       Quelque chose lui susurrait que sa vision ne s’était pas encore réalisée.
       Mais cette rupture ne signifiait à coup sûr rien de bon.

       Ce fichu Sénat dans lequel il ne parvenait  pas à entrer.
       Il n’avait plus la forme physique pour se faufiler dans des égouts, de toute façon probablement sécurisés, ou pour escalader les murs. Il n’avait plus en sa possession le matériel de piratage de Wes, et toutes les entrées étaient fortement gardées par des Républicains ou des types en armure pourpre.
    Pr’Col s’était heurté à plusieurs reprises à des patrouilles alors qu’il tentait de se faufiler discrètement, mais en vain. Il ne s’en était sorti qu’en jouant les vieillards séniles. Son blaster était dissimulé au creux de ses reins et sa lame de coude, une fois repliée, ne ressemblait à rien. Les soldats l’avaient donc laissé repartir, convaincus que le Gotal ne représentait aucune menace, mais ces épisodes malheureux avaient prouvé à Cole qu’une entrée en force, particulièrement dans son état, était hors de question.

       Il ruminait sur son impuissance à l’arrière du bâtiment, marchant de long en large pour éviter de s’assoupir, quand l’une des portes de derrière s’ouvrit sur deux employés armés.

       N°1 - Non mais franchement quel gâchis !
       N°2 – Ce sont les ordres…
       N°1 – Mais c’est de la technologie de pointe. On pourrait le revendre ! Ou même le garder pour nous…
       N°2 – Si tu as envie de finir comme l’autre avec la cervelle répandue sur le toit, c’est ton affaire...Moi je préfère obéir sans discuter. Et elle nous a demandé de nous débarrasser de tout ça…
       N°1 – Ouais, ouais, okay t’as raison. Mais je persiste à croire que c’est du gâchis…. En plus, j’ai toujours voulu essayer l’un  de ces trucs…
       N°2 – Si les choses continuent comme ça, Mandalore fera bientôt partie de la République, sois un peu patient…

       Sous le regard du Gotal, les deux hommes balancèrent un lourd sac de toile dans l’une des bennes à ordure avant de rentrer à nouveau dans le bâtiment… en verrouillant derrière eux.

       Un mort ? Sur le toit ? Qui avait pu… ? Pas Solo, tout de même !
       Avec appréhension, il s’approcha du conteneur, et sans se soucier de l’odeur pestilentielle qu’il ne sentait de toute façon pas, il ouvrit le sac. Avec surprise il découvrit tout un tas de comlink, des blasters… dont un DL-77 à crosse d’ivoire, des pièces d’armure… de l’armure de Céra Ordo…

       Cole en eut le souffle coupé. Céno aussi avait été fait prisonnier ? Ainsi que d’autres, au vu de l’amoncellement d’objets…. Etait-ce le Mandalorien qui… ?
       Des pensées multiples s’entrechoquèrent en lui. Dans quoi était-il tombé ? La situation était-elle si critique ?

       Il devait agir. Il savait désormais « où ».
       Et au milieu des possessions répandues des captifs trônait la réponse au « comment ».
       Il tenait son ticket d’entrée pour le Sénat.


    Ce message a été modifié par Cole_PrCol le mercredi 28 octobre 2020 - 12:14

    mercredi 28 octobre 2020 - 12:00 Modification Admin Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18427 Crédits

    Un tant-soit-peu avant la déclaration de Sovereign…

    Un piège. Un piège. Punaise, je savais que c’était un piège et comme le dernier des cons je me suis jeté comme à mon accoutumée dans la gueule du loup. Sauf que cette fois-ci j’avais une bonne raison d’y aller et je m’étais préparé en conséquence pour faire face à l’imprévu. Je me faisais des idées.
    Nous venions d’entrer Zadyssa et moi dans le building du Sénat après avoir échappé à une foule de chasseurs-soldats et de chevaliers osarians en coopération, tandis que notre « chauffeur » a retourné sa veste au même moment, et nous arpentions les couloirs et chambres de l’immense amphithéâtre législatif pour trouver où nos ennemis avaient enfermé et dissimulé Kinsa. Et malgré notre vigilance, malgré toute l’attention que nous portions sur notre environnement, nous nous sommes rendus que trop tard que l’ensemble du bâtiment sénatorial était… rendu imperméable à la Force. Nous étions entrés sans nous y rendre compte dans une immense bulle invisible où la Force était déconnectée. Et à cause de cela, je n’ai pas anticipé la venue de ce satané clawdite qui suivait depuis les ombres ; seul ou accompagnés de séides, il nous a pris par surprise et nous a assommés avec des objets contondants qui semblent être des matraques (à la forme et la texture que mon cerveau a déduit avant que je me retrouve dans les vapes). J’avais beau avoir dit à Zadyssa de courir, elle n’avait pas tardé à subir à son tour l’effet de surprise.

    À présent, je commence à me réveiller lentement en ressentant les secousses dues à un portage en mouvement ; mon cerveau émerge au bout d’un moment puis mon regard se porte sur le sol qui bouge en descente avant de comprendre que je suis actuellement hissé sur l’épaule de quelqu’un qui me porte. Je me mets à tourner doucement ma tête pour observer mon environnement rapide et éphémère : je suis dans un couloir aux murs métalliques, certainement un de ceux du premier niveau inférieur sous le Sénat. Mon regard porté sur celui qui me porte me permet de visualiser l’homme comme un humain de grande taille et massif dans une combinaison d’agent d’un service que je ne reconnais pas. Il me porte sur son épaule comme si j’étais un vulgaire sac de patates à transporter vers un garde-manger.
    Et puis, si mes yeux sont bien fonctionnels, sains et saufs… je me rends rapidement compte que je ne peux ni ouvrir la bouche ni remuer le reste de mon corps. Mes mains sont liés en croix dans mon dos par une entrave anti-Force autour de mes poignets et mes jambes sont saucissonnés l’une à l’autre par une très longue chaîne qui semble avoir été cadenassée au neuranium. Et ma bouche est obstruée par un bâillon serré qui m’empêche d’émettre un volume sonore audible ou de prononcer un traître mot.
    En clair, on m’a ensaucissonné et bâillonné de manière parfaitement tordue et anticipée.
    Et le moins drôle, c’est que je suis le seul de nous deux à bénéficier de ce traitement car je remarque que Zadyssa est transportée par un autre gars mais tout en étant inconsciente et sans entraves sur elle.
    La démarche de nos porteurs ralentit finalement et je vois une porte coulissante épaisse s’ouvrir vers une pièce qui semble s’apparenter à une aire d’atterrissage. Zadyssa est d’abord jeté dans cette sombre pièce la première (et j’espère sincèrement qu’elle a pu amortir par elle-même sa chute) puis je suis déplacé de l’épaule du gars pour me retrouver pris aux épaules et aux jambes par les deux gars. Il me font balancer en avant et en arrière, ce qui me fait paniquer sur leur intention au point que je tente de me débattre. Et après deux à trois balancements, ils me jettent finalement dans la salle… où j’atterris la tête la première (qui se cogne) avant de rouler sur moi-même pour me retrouver sur le ventre. Face au sol.
    Franchement… je ne remercie pas celui qui me fait subir ça.

    Ma vue presque assombrie par l’aspect griseux du sol s’habitue lentement (un quart d’heure supplémentaire d’absence dû à un nouveau vertige) et je tente de pivoter ma tête pour mieux voir où est-ce que je suis tombé. Je me rends compte que nous ne sommes finalement pas seuls dans cette pièce sombre : je découvre la jeune twi’lek rutian mandalorienne à genoux, en train de serrer contre elle sa jeune padawan avec un regard tantôt ravi tantôt attristé. Bon, au moins les deux « sœurs » se sont retrouvées, même si les conditions des retrouvailles sont péjoratives. Kinsa finit par m’apercevoir, m’adressant d’abord de l’étonnement puis de la tristesse teintée de colère.

    Kinsa : - Evidemment.
    Moi, bâillonné : - Mmh mmh mmh mmmmmh mmh !
    Kinsa : - Au moins ils ont eu la présence d’esprit de te baîllonner…
    Moi, bâillonné et injuriant : - Mmmmh mmh mmh mmh mmmmh !!

    Après quelques secondes, Kinsa finit par soupirer et parut se résoudre à m’enlever le bâillon.

    Kinsa : - Encore à jouer les Chevaliers servants, j’imagine…
    Moi, la bouche libérée : - AH ! C’est pas trop tôt, sacrebleu. Et pour te répondre Kinsa, on est venus à ta rescousse en sachant ce qui nous attendait.
    Kinsa : - C’était un piège.
    Moi, le regard de côté : - Mouais ben, on peut dire que j’ai bien mordu à l’hameçon au point où j’en suis. Surtout que j’espérais réparer mon tort auprès de toi. En tout cas… j’espère m’en sortir vivant pour aller botter le cul en dentelle de son altesse.

    Kinsa me jeta un regard noir.

    Moi, comprenant que j’ai parlé trop vite : - Non rien ! Tu n’as rien entendu. Je n’ai rien dit de bizarre.
    Zadyssa : - Fanny nous a trahis.

    Je crois finalement que je vais mourir pas plus tard que maintenant.

    Kinsa : - Fanny. Fanny Keto. La pu**n de Chasseresse que tu as si gentiment pris sous ton aile. Tu l’as emmenée.
    Moi : - Bon ça va ! J’ai gaffé sur ce coup-là mais ne crois que je ne m’y attendais pas. Keto aura compris qu’elle ne pourra pas toujours m’avoir à l’avenir, maintenant que je sais pour son secret et que j’ai bidouillé sa puce militaire d’identification.
    Kinsa : - Je savais que j’aurais dû la jeter dans l’espace quand j’en avais eu la chance. La prochaine fois, tu écouteras peut-être un peu plus quelqu’un qui a plus d’expérience de la guerre que toi, connard.
    ??? : - Même avec une ennemie, ce n’est pas la voie à emprunter.

    Cette voix. Cette tonalité sagace. Je lève la tête dans la direction du grand maître natif de Myrkr qui est adossé à un pan de mur de la plateforme, dans un état pas tellement sain. Le voir devant moi me stupéfie.

    Kaarde : - Bienvenue parmi nous, Galen et Zadyssa.
    Moi, stupéfié : - Kaarde ?! Tu… es en vie ?! Tu as… Tu as pourtant… Ou alors si tu es là, ça veut dire qu’on est tous… Que je suis… M*rde, je pensais pas rejoindre aussi vite la Force.
    ??? : - Mais c’est qu’il nous enterre vite, ce petit.

    Je pivote à nouveau ma tête pour la tourner dans la direction de cette nouvelle voix qui m’interpelle.
    Je découvre aussitôt dans un silence de plomb et un immobilisme stupéfié la correlienne et le mando-Jedi noir contre un autre pan de mur de la salle.

    Moi, paniqué à fond : - Aaaaah, bordel de sacrebleu de m*rde ! Y a aussi Ange et Cera ! Je suis dans le purgatoire !! (Je me mets aussitôt à rouler sur moi-même, de gauche à droite et inverse, en criant de panique) Yare yare yare yare yare yare yare yare yare yare yare yare yare yare… !

    Ange croisa les bras.

    Ange : - Quel idiot.
    Moi, m’arrêtant net de rouler : - … daze.
    Ange, se tournant vers Kinsa : Je t’avais bien prévenue.
    Kinsa : - Oh, je t’ai écoutée… On n’est plus ensemble.
    Ange : - C’est bien. Tu aurais dû faire ça depuis longtemps.

    Se redressant avec difficulté, Kinsa me fixa dans les yeux et j’eus à peine le temps de voir son poing m’arriver dans la figure, ses phalanges entrant violemment en collision avec mon nez. La force était bien moindre que si elle avait été dans son état normal, mais c’était tout de même très douloureux.

    Moi : - Aieuh ! (Lui rendant un regard furieux.) Koeno bakechigai !
    Kinsa, soulagée : - Ah, ça fait du bien…

    Au même moment, la porte de la salle s’ouvre à nouveau et une nouvelle silhouette se dresse sur le seuil.

    Au moment de la déclaration de Sovereign…

    Là, franchement, ça craint. Non seulement je découvre avec stupéfaction et frustration que la Chancelière Sat’sa Cki est encore en vie et qu’elle est aussi le machiavélique Dark Sovereign qui dirige cette République décadente et totalitaire, mais aussi qu’elle nous utilise comme boucs émissaires et otages pour inciter le Général Gunnar à se rendre. Ange avait profité que l’holocam nous filme pour tenter de passer un message, d’une manière personnelle et directe comme l’avait soupçonnée la maudite chancelière epicantrix. Et une fois le message passé sur tout l’HoloNet, ce fut au tour du Général de répondre.

    Vous avez gagné. C’est ça sa réponse ? « Vous avez gagné » ? Je m’en crois pas mes oreilles qui bourdonnent de colère et de frustration. Le Général se décide à accepter la défaite et les conditions de cette sale – quels termes je peux utiliser ? – garce de sarlaac de Dame Sith grimée en présidente du Sénat. De bec en blanc, en plus. À moins qu’il n’ait compris ce qui se passait, qu’il ait entrevu l’issue que nous autres offriront par notre sacrifice pour le reste de la Rébellion. Et plus j’y pense, plus je me dis que c’est probable que cela se passe à nouveau comme pour Fondor ou dans un style comme ça.
    Bien, gardons la tête froide. De toute manière, je suis coincé avec les autres dans une sale situation où notre ennemi enfin découvert se tient devant nous, avec son clawdite d’apprenti, et que j’aurais probablement des difficultés à me débarrasser de cette chaîne cadenassée qui me saucissonne trop. Après avoir vu comment Hoza alias le Courtier de l’Ombre a fini ses jours, je ne veux pas laisser l’opportunité de me faire exécuter aux yeux de tous pour une fausse trahison et attentat. Il va me falloir positiver et me concentrer malgré l’absence de la Force pour trouver une échappatoire, le temps que le Général arrive, et me coordonner avec les autres pour retourner la situation à notre avantage.
    Si j’avais encore mes sabres ou ma ceinture sur moi, j’aurais peut-être eu plus de chance pour anticiper les possibilités qui nous seraient offertes et pour me désentraver.

    Une seconde. Ma ceinture. Je remue légèrement mon bassin sous les chaînes et sent bien quelque chose entourer le haut de mon pantalon. Mince, je l’ai toujours. Voilà qui sera fort utile pour la suite.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 28 octobre 2020 - 19:47

    mercredi 28 octobre 2020 - 19:42 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

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    Je ne m’en doutais pas, bien sûr, mais j’étais en train de vivre le deuxième pire cauchemar de ma vie.

    Même Vicious n’aura jamais été capable de m’infliger autant de souffrances.
    Autant de souffrances que ce sourire mesquin, ce rictus, cet air triomphant arboré par celle qui m’avait trompé tout du long : Sät’sa Cki, alias Dark Sovereign. Je savais depuis longtemps que je devais la mort de ma sœur, de Mirax, de Bloli, la quasi extinction de l’Ordre Jedi, le meurtre de Gaïus Mahan et la disparition de Tyria à un monstre. Savoir que cela venait d’une personne de confiance et d’une amie de longue date était pire.
    La ténébreuse épicanthix venait de conclure son ultimatum à l’attention de son unique adversaire restant. Pourtant elle ne fit pas signe à Vicious et aux techniciens de couper la transmission. Comme si elle s’attendait à ce que le Général Gunnar lui réponde dans la minute.  
    Et pendant ce temps Ange étouffait, devenait bleue du visage, sa trachée écrasée par une poigne invisible. Aucun de nous ne pouvait lui prêter assistance, les entraves de Force nous plaquant au sol magnétique. À peine pouvais-je tourner la tête.

    Un technicien. - Chancelière. Une transmission de… la Main Écarlate !
    Dark Sovereign. - Bien. Transmettez-la ici, sous le regard des holocams.

    Un instant plus tard la voix brouillée caractéristique du héros de la Coalition se faisait entendre. Et elle lâcha les mots que nous redoutions tant.

    Général Gunnar (com). - Chancelière Sät’sa Cki, ici le Général Gunnar qui vous parle. Vous avez gagné.

    La nouvelle nous frappa tous comme un coup de poing. C’était donc vrai ! L’implacable Général Gunnar pouvait donc courber l’échine… pour Ange Solo ?! L’explication de la débâcle de Fondor avancée par notre ennemie paraissait soudain terriblement plausible.
    Ceno voulut hurler de rage. Pour insulter Gunnar ? Pour le supplier de ne pas céder ? Nous ne le sûmes pas. Lui aussi fut instantanément réduit au silence par l’implacable poigne de la Force.
    La reddition du Général ajouta encore au rictus affreux de mon « amie » épicanthix.

    Dark Sovereign. - Biiiien ! Général Gunnar, ou devrais-je dire Gunnar Goman, je vois que vous êtes enfin raisonnable ! Votre geste met fin à une bien trop longue et sanglante guerre. Voici mes conditions : Gagnez Coruscant sur le champ, sans flotte ni alliés, et venez vous rendre en personne ici, sur le toit du Sénat Galactique à bord d’une navette désarmée sous escorte républicaine. Aucun mal ne sera fait à votre équipage si la Main Écarlate quitte le système aussitôt venue. Hors de question que vous réitériez votre tout premier exploit ! Vous seul êtes le vrai ennemi des gens libres de la galaxie, et il est juste que le peuple voit enfin le visage de son oppresseur.
    Général Gunnar (com). - Il en sera fait selon vos instructions. Général Gunnar, terminé.

    Dark Sovereign fit signe à Vicious de couper la transmission. Au même instant Ange et Ceno étaient libérés de leurs étreintes. Le mandalorien toussa et reprit bruyamment son souffle. Ce fut plus dur pour la corellienne, maintenue étranglée plus longtemps.
    Je me détournais enfin de la triomphante Sovereign pour regarder mon amie. Son visage était encore bleuté. Du sang coulait de ses narines et de ses orbites. Un son rauque et faible filtrait à travers sa gorge.

    Ange (faiblement). - Uuurk… veeeux… paaas… le perdre…

    Je ne pouvais pas le voir ni le sentir, mais je me doutais que nos autres compagnons Kinsa, Ceno, Galen, Zadyssa étaient dans un état d’abattement total. Pour une fois dans ma longue carrière, les Sith l’emportaient pour de bon.
    Mais, bien que cela me fut douloureux, je décidai de m’adresser à l’odieuse Dark Sovereign.

    Moi. - Sät’sa… alors, depuis le début… ?

    Elle deigna pencher son regard vers moi, avec la même considération qu’un rancor envers son futur repas.

    Dark Sovereign. - Depuis le début… vous voulez dire, depuis notre première rencontre ? Depuis que votre délicieuse padawan Tyria et vous m’avez protégée contre ces adorateurs du Côté Obscur il y a près de cinquante ans ?… Oui, pauvre idiot ! Oui ! J’étais déjà une Sith à l’époque, formée dès la naissance avant la chute du Sith Unique ! Et contrairement à nombre de mes égocentriques semblables j’ai préféré jouer le jeu de la discrétion, et je le ferai encore après la victoire d’aujourd’hui.
    Moi. - Si longtemps ?!
    Dark Sovereign. - J’ai plus de patience que la plupart des autres Sith, et il vaut mieux être discrète lorsque des illuminés comme Baaaaaaal, Dark Timoros, Maléfica ou Thadéus s’entredéchirent et gaspillent leurs forces pour la place de Seigneur Noir. Mais moi j’ai quelque chose qu’ils n’ont jamais eu… Je suis l’élue.
    Ceno. - Pauvre… folle…

    La punition infligée au mandalorien prit cette fois la forme d’un upercut invisible. J’entendai mon compagnon d’infortune cracher du sang.

    Dark Sovereign. - Oui, l’élue. J’ai entendu les voix des anciens Sith ! Les Sith du passé m’ont patiemment conseillée, m’ont dicté la patience, m’ont forcé à attendre mon heure et ont finalement mis sur mon chemin un atout précieux…

    Elle désigna d’un geste ample Dark Vicious, qui avait pris l’apparence d’un officier humain de la République et se tenait au côté de Dark Spencer au milieu de l’équipe de transmission holo.

    Dark Sovereign. - … un apprenti de la race des clawdites. Puis plus tard le Courtier et les moyens de satisfaire ses ambitions, puis les ressources pour créer génétiquement des créatures prédatrices de Jedi. Ce fut long, mais dès lors je n’eus plus qu’à attendre que quelqu’un me donne le signal.
    Moi. - Qui ça ?
    Dark Sovereign.  - Mais… vous, mon cher ami. Et la regrettée Mirax Terrik. En tuant Baaaaaaal vous avez éliminé le dernier obstacle sur ma route, ce qui m’a permis de causer la déchirure dans la Force qui a commencé d’affaiblir vos pouvoir.

    Elle posa un pied sur ma tête et pesa dessus de tout son poids, écrasant le côté balafré de mon visage sur la surface froide de la plate-forme.

    Dark Sovereign. - Encore une preuve que je suis une élue de la Force. En décidant de me lier d’amitié avec un jeune Jedi myrkrien et sa padawan écervelée j’étais loin de me douter que celui-ci deviendrait un jour Grand Maître de l’Ordre Jedi ! Et cela a divinement servi mes plans. Quel plaisir de vous mener par le bout du nez en faisant ce qu’aucun autre Sith n’aurait pu souffrir par ego : jouer la vulnérabilité ! Vous tous, vous n’avez pas soupçonné une seconde la douce et fragile Chancelière Sät’sa Cki d’être votre ennemie !

    Elle jeta un regard méprisant à l’adresse de Ceno.

    Dark Sovereign. - … Ou quand vous l’avez envisagé... vous vous êtes bêtement faits berner et laissés détourner.
    Kinsa. - Ce n’est pas fini !

    Notre vaillante twi’lek venait de retrouver un peu de combativité. Dark Sovereign leva enfin son pied de mon visage pour aller s’occuper de cette nouvelle nuisance.

    Kinsa. - La Résistance existe encore ! Les Mandaloriens, la République de Ver’mer, l’Empereur Horn… ils continueront le combat même sans le Généraaaaargh !

    L’horrible épicanthix opta cette fois pour une salve de foudre Sith. Mais le courage de Kinsa avait commencé à inciter les autres.

    Zadyssa. - C’est… c’est vrai… les Jedi existent encore ! Ils sont déjà plus nombreux qu’à notre réveil ! Les Jedi sont plus durs à faire disparaître que vous le pensez !
    Galen. - Cette fameuse déchirure dans la Force, vous n’avez pas été foutue de nous empêcher de la réparer sur Tython ! Bien la preuve que vous ne pouvez pas tout contrôler !
    Ceno. - Quand la vérité éclatera, pourriture, et ça finira par arriver… tu n’auras plus rien… tu créveras la gueule ouverte comme une sale… !
    Dark Sovereign. - La ferme, vermisseaux.

    La salve de foudre fut bien plus longue que la précédente et distribuée à tous sans distinction, ravivant nombre de douleurs dans mes désormais innombrables blessures.

    Dark Sovereign. - Si j’étais vous je ne compterais pas sur votre précieuse Coalition. Oui, elle existe encore, et j’ai besoin d’elle.
    Moi. - Comment ça ?
    Dark Sovereign. - Je ne suis pas Palpatine. Je ne compte pas ouvertement changer la République en puissance impériale et devenir une cible. Non, il est tellement plus simple de contrôler un Empire qui n’a d’une République que l’apparence, quitte à jouer encore le rôle de la douce et fragile Sät’sa Cki. Et tant que ma République aura des ennemis à affronter je n’aurai aucun mal à l’unifier.
    Ceno. - Tu sous-estime gravement tes adversaires.
    Dark Sovereign. - Et vous les surestimez ridiculement. Comprenez que sans ce maudit Général Gunnar votre précieuse alliance n’est RIEN ! Guidée par la voix des anciens Sith j’avais tout prévu depuis des années. Tout ! Sauf l’irruption de cet improbable génie militaire sorti de nulle part et connaissant mon nom réel. Lui seul fut une épine dans mon pied toutes ces années, lui seul vous a permis de me survivre aussi longtemps, et ce soir je l’ai vaincu ! Le Grand Plan Sith est enfin accompli ! Les Jedi, je peux les manipuler et les écraser à ma guise. Nous avons le pouvoir pour ça. Les Mandaloriens ? Horn ? La Guilde ? Ha ! Sans le Général pour les unifier ils continueront d’assaillir les systèmes que je laisse volontairement vulnérables et finiront par se tirer dans les pattes. À l’heure qu’il est ils ont certainement déjà compris que le Général a justifié sa faute de Fondor par un mensonge.
    Ange. - Uuugh… Gu… Gunnaaar… est… fooort…
    Dark Sovereign. - Rectification, ma chère : il est mort. N’espérez pas qu’il reproduise le sauvetage miraculeux qui fut son premier exploit. Lorsqu’il posera le pied sur cette plate-forme il sera face à trois Seigneurs Sith, une légion entière de gardes sénatoriaux acquis à ma cause et une autre de Chevaliers Pourpres Vengeurs, sur une planète sous bouclier elle-même protégée par la plus puissante flotte de défense de la galaxie. Même si la Force était de son côté, même s’il était mon égal, il serait fini.
    Dark Vicious (triomphant). - Maître, intrusion en basse atmosphère.
    Dark Sovereign. - Ah, enfin !

    Je levai les yeux vers le ciel. Elle était là, au loin, à demi floue à cause de la distance et de la lumière du jour. La silhouette caractéristique de la Main Écarlate, qui m’inspirait autrefois tant de terreur. L’imposant croiseur resta sur place une demi-minute puis disparut aussi vite qu’il était apparu.

    Dark Vicious. - La Main a largué une navette de classe lambda sans armement, Maître. Aucune substance explosive n’a été détectée à bord. Seulement deux formes de vie. Ses occupants se sont identifiés comme étant le Général Gunnar et son aide Roujonma Kaarr, ce que l’empreinte vocale a  confirmé. (sourire sadique) Je crois que ça y est !
    Dark Sovereign. - Parfait. Préparez-vous à immortaliser ce moment historique, apprenti.
    Dark Vicious. - Le taux d’audimat actuel est déjà un record historique. Hé hé !

    Plus triomphante que jamais, Dark Sovereign fit volte-face et retourna vers son trône de Chancelière. Au dernier moment elle marqua un arrêt, se retourna à demi et plongea ses yeux dans les miens.

    Dark Sovereign. - Une dernière chose… il va de soi que vous ne survivrez pas à cette mémorable journée. Aucun d’entre vous. Mais vous mourrez hors du champ des holocams, afin que plus tard mon fidèle apprenti usurpe certaines de vos identités et torpille les restes de la Coalition Galactique de l’intérieur. Et… Kaarde… Tyria Sarkin sera ma cible prioritaire, sachez-le. Je la trouverai, puis grâce à votre apparence et à ces années passées à vous étudier Dark Vicious trompera sa confiance. Vous pouvez imaginer la suite.
    Moi. - Non… pas Tyria. Tout mais pas Tyria…
    Dark Vicious. - Maître. Navette du Général en approche. Début de transmission dans 3… 2… 1…
    Dark Sovereign. - Peuples de la République Galactique, me revoici devant vous pour partager humblement avec vous ce grand moment. La victoire définitive des peuples libres contre l’ombre du mal. Au moment où je vous parle Gunnar Goman, plus connu sous le sobriquet de Général Gunnar, le plus dangereux terroriste de la galaxie, est en train de venir à ma rencontre pour se soumettre à la justice de la République Galactique. La tête du démon tombée, ce sont des années de paix qui…

    Les autres prisonniers et moi-même étions alignés de façon à voir Dark Sovereign sur notre droite et l’aire d’atterrissage à notre gauche. Nous n’allions pas manquer une miette du spectacle, puis ce serait fini.
    Déjà au loin nous pouvions entendre l’approche d’une escadrille de chasseurs. Sans doute l’escorte du Général vaincu. Le ciel commençait à prendre une teinte crépusculaire.

    Dark Sovereign. - … reste de la Coalition Galactique ne sera plus que l’ombre de ce qu’elle était. Mais je crois que j’aperçois la navette de Gunnar Goman qui approche. Peuples de la République Galactique, j’ai le bonheur de vous offrir… la reddition de l’ennemi galactique numéro 1, le Général Gunnar !

    Les opérateurs tournèrent leurs holocams vers la navette blanche qui était en train de replier ses ailes vers le haut et de déployer son train d’atterrissage. L’escadrille d’escorte se dispersa.

    Ange (faiblement). - … Va-t’en… va… t’en…

    Les patins de la navette touchèrent le sol marbré et les moteurs se turent. La rampe d’accès s’abaissa dans un temps qui parut infini, focalisant l’attention de chaque personne présente. La rampe toucha le sol. À son sommet on devinait déjà une paire de bottes noires et le bout d’une cape.
    C’en était trop pour moi ! Presque par pudeur je détournai le regard de l’autre côté, comme si ne pas le voir pouvait accorder au Général Gunnar un minuscule répit supplémentaire.
    À la place j’avais vue sur Dark Sovereign rayonnante de triomphe, et son rictus. Son rictus arrogant. Son maudit rictus. Ce rictus que je souhaitais à tout prix effaçer de ma mémoire avant de rejoindre la Force.
    Ce rictus qui se mua brusquement en quelque chose d’autre. Quelque chose que je ne m’attendais pas à voir sur ce visage...
    L’effroi.
    L’effroi le plus total. Le plus viscéral.
    Non loin de là Dark Vicious était tellement décontenancé lui aussi qu’il avait repris sa forme naturelle de clawdite.
    Et je remarquai au même moment qu’un pesant silence s’était abattu comme une chape de plomb. On n’entendait plus qu’un seul son, celui des pas martelés par une paire de botte.
    Enfin je me forçai à regarder de nouveau vers la navette.
    Et là…

    Et là je vécu le pire cauchemar de ma vie.
    À ma grande surprise, le premier à retrouver un minimum de contenance fut Dark Spencer.

    Dark Spencer. - M… Maître ?



    Ce message a été modifié par Kaarde le mercredi 28 octobre 2020 - 22:31

    mercredi 28 octobre 2020 - 22:20 Modification Admin Permalien

  • Avatar AngeSolo

    AngeSolo

    28876 Crédits

    Il n’y avait plus que cette main qui serrait, serrait, serrait, invisible autour de sa trachée.

    L’air se raréfiait, la douleur augmentait et il lui était impossible de vainement se débattre avec cette poigne invisible à l’aide de la matérialité de ses doigts entravés. Dans les premières secondes, encore, l’oxygène affluait. Au moyen de pénibles jappements maladroits, le précieux souffle vital parvenait à circuler. Et puis, cela cessa, à un moment, brutalement. L’étau se refermait, brisant les fibres musculaires qui lâchaient une à une le long de son cou, à la base de cette mâchoire qui se raidissait. Ange ouvrit davantage la bouche mais aucun son ne rentrait, ne sortait. Les parois internes de son œsophage s’aplatissaient avec une violence qu’elle n’avait jamais osé imaginer. Plus l’espace se réduisait, plus elle sentait le sang s’accumuler à la base de sa gorge, à la base de ce point qui lui faisait oublier que le spectacle continuait. Si ce n’était par manque d’air, c’était sans doute son propre sang qui allait finir par la noyer. Elle le sentait s’accumuler dans sa gorge et sa pression artérielle augmenter.

    Chaque inspiration ratée était suppléée par le bouillonnement rougeoyant de son pouls qui se sentait opprimé. Son crâne se gorgeait et luttait lui aussi pour trouver un moyen de ne pas céder. L’un manquait, l’autre était en excès. Sa voix devenue muette égosillait, en pleine conscience, par ce menu espoir de sauver l’homme qu’elle n’avait jamais cessé d’aimer. Il y avait quelques secondes à peine, rien d’autre n’avait eu d’importance, pas plus sa vie que celle des autres qui l’entouraient et maintenant, maintenant, elle n’avait même plus la force de s’en soucier. Il n’y avait que les réflexes et les soubresauts de ce corps-machine qui résistait pour sa propre survivance, cette tension qui déchirait ses veines et les premiers craquements qu’elle entendit résonner.

    Ses lèvres tremblaient ou s’étaient arrêtées : elle ne le savait. Elle voulut cligner des yeux mais la croute qui se formait ou le liquide poisseux qui s’en réchappait l’en empêchait. De son nez aussi, le sang s’écoulait, glissait de sa narine pour retomber sur ses papilles sursaturées de ce goût métallique. Ses paupières frissonnaient. Elle n’arrivait plus à voir, les images se brouillaient. Elle n’entendait presque plus rien : ni la tempête qui battait sous son crâne, ni cet univers dans lequel elle se trouvait. Elle n’avait plus d’air. C’était terminé. Encore quelques tressaillements peut-être. Qu’importe, elle ne sentait déjà plus rien. La paresthésie n’existait plus depuis longtemps : ses membres cédaient.

    Alors Sovereign lâcha sa mortelle étreinte et sa chair s’affaissa sèchement sur le sol.
    Le choc fut d’un délice.
    Elle était en vie.

    Elle inspira bestialement, à s’en crever les poumons, s’étouffant presque avec cette salive sanguinolente. Une fois, deux fois, trois fois, et ses esprits se mirent à danser, ses imperceptibles fourmis à s’animer. Elle était meurtrie, complètement anéantie, par son agonie. Elle l’avait entendue, loin, très loin, cette décision pour laquelle elle venait de se battre à corps et âme défendus.

    Gunnar avait capitulé.
    Gunnar avait capitulé.
    Par sa faute.
    Et elle n’avait rien pu faire.

    Elle ne voulait pas le perdre – et ce son filtra – quoi qu’il lui en coûtât, tant qu’il lui restait la moindre étincelle de vie, le moindre espoir que l’amour de sa vie réchappât à cette exécution atroce qui ne tarderait guère à les emporter. Alors, Ange se redressa, comme elle le put, à coups d’intolérables inspirations.
    La Mort, elle la regarderait droit dans les yeux.
    Sa personnification, quant à elle, continuait à vociférer.

    Dark Sovereign : … Et vous les surestimez ridiculement. Comprenez que sans ce maudit Général Gunnar votre précieuse alliance n’est RIEN ! Guidée par la voix des anciens Sith j’avais tout prévu depuis des années. Tout ! Sauf l’irruption de cet improbable génie militaire sorti de nulle part et connaissant mon nom réel…

    Ange, le visage encore ravagé, souriait.
    Son Gunnar n’était pas mort, son Gunnar était vivant, son Gunnar pouvait encore résister.

    Dark Sovereign : … Mandaloriens ? Horn ? La Guilde ? Ha ! Sans le Général pour les unifier ils continueront d’assaillir les systèmes que je laisse volontairement vulnérables et finiront par se tirer dans les pattes. À l’heure qu’il est ils ont certainement déjà compris que le Général a justifié sa faute de Fondor par un mensonge.

    Et elle ouvrit la bouche, au prix d’un terrible effort et de sa propre voix qui la brûlait.

    Ange : Uuugh… Gu… Gunnaaar… est… fooort…
    Dark Sovereign : Rectification, ma chère : il est mort. N’espérez pas qu’il reproduise le sauvetage miraculeux qui fut son premier exploit. Lorsqu’il posera le pied sur cette plate-forme il sera face à trois Seigneurs Sith, une légion entière de gardes sénatoriaux acquis à ma cause et une autre de Chevaliers Pourpres Vengeurs…

    Ange n’écoutait plus.
    Si seulement elle savait, si seulement ils savaient tous…
    C’était un Seigneur Sith qui s’apprêtait à poser le pied à côté des leurs et pourtant… Ange avait peur, horriblement peur à l’idée, que son propre Rêve ne soit pas à la hauteur des forces qui l’attendaient. Cette pensée l’obsédait à mesure où elle entendait l’infâme Sät'sa Cki s’enorgueillir de sa victoire et le Général Gunnar, son Gunnar, se rapprocher.


    Les holocams tournaient.
    Ange et les autres étaient alignés de façon à voir Dark Sovereign sur leur droite et l’aire d’atterrissage à leur gauche.
    Déjà au loin ils pouvaient entendre l’approche d’une escadrille de chasseurs. Sans doute l’escorte du Général vaincu. Le ciel commençait à prendre une teinte crépusculaire.

    Dark Sovereign : … reste de la Coalition Galactique ne sera plus que l’ombre de ce qu’elle était. Mais je crois que j’aperçois la navette de Gunnar Goman qui approche. Peuples de la République Galactique, j’ai le bonheur de vous offrir… la reddition de l’ennemi galactique numéro 1, le Général Gunnar !

    Les opérateurs tournèrent leurs holocams vers la navette blanche qui était en train de replier ses ailes vers le haut et de déployer son train d’atterrissage. L’escadrille d’escorte se dispersa.
    Ange fermait les yeux.

    Ange, faiblement : … Va-t’en… va… t’en…

    Les patins de la navette touchèrent le sol marbré et les moteurs se turent. La rampe d’accès s’abaissa dans un temps qui parut infini, focalisant l’attention de chaque personne présente. La rampe toucha le sol. À son sommet on devinait déjà une paire de bottes noires et le bout d’une cape.

    Quand elle le vit arriver, Ange ne sut ce qui l’effraya le plus, les traits défigurés de Dark Sovereign ou ceux méconnaissables, dévorés par la haine, de l’être pour qui elle aurait tout donné.
    Il ne lui adressa pas un regard, rien : elle n’existait pas.
    Si la Chancelière avait voulu la tuer, Gunnar, lui, l’avait enterrée.
    C’était donc fini.
    Elle aurait voulu pleurer, abandonner, laisser la main impalpable du Mal poursuivre là où elle s’était arrêtée.
    Et quand Dark Spencer déchira le voile, elle sut que son monde venait de s’effondrer.

    Ce message a été modifié par AngeSolo le mardi 10 novembre 2020 - 17:32

    jeudi 29 octobre 2020 - 13:42 Modification Admin Permalien

  • Avatar Kaarde

    Kaarde

    17496 Crédits Modo

    (Post écrit par Baaaaaaal)

    Le moment est venu.
    Je ne prévois pas de survivre à cette journée, seulement d’accomplir la promesse que j’ai faite il y a plus de vingt ans. Le jour où j’ai tout perdu.
    « En ce jour, je jure la perte de ce nouveau pouvoir dont vous êtes si fiers ! » avais-je clamé aux spectres des anciens Sith, ivre de colère et à moitié brûlé dans un sombre tombeau de Korriban. Et je suis un homme de parole.
    Aujourd’hui je tiendrai ma promesse la tête haute ou je mourrai en l’accomplissant. Mais quelle que soit l’issue j’aurai perdu tout ce que j’ai bâti en vingt ans au nom du Général Gunnar.
    Mais au moins aujourd’hui… aujourd’hui Baaaaaaal renaît de ses cendres. Et ça, personne ne l’a vu venir !



    Et ainsi des milliards d’êtres à travers la galaxie hurlèrent de terreur et de rage au même moment.
    Baaaaaaal n’était pas mort.
    Baaaaaaal le fléau avait berné la galaxie entière. De nouveau.
    Baaaaaaal le Seigneur Noir des Sith était le Général Gunnar.
    Baaaaaaal était de retour.
    Mais pour l’heure le Maître Sith jouissait à peine de la terreur qu’il venait de répandre. Il était tout entier à sa haine, concentré sur cette perfide épicanthix qui essayait de se fondre dans son trône.
    Sät’sa Cki.
    Sovereign.
    Dans un silence de mort, cape au vent, sabre à la ceinture, Baaaaaaal avançait droit vers elle, arborant une expression d’intense colère contenue. Les Jedi prisonniers, les techniciens holocam, les gardes, les soldats, même Vicious, tous étaient en proie à une terreur indicible. Mais la pseudo-chancelière était la plus plus effrayée de tout le troupeau.
    Elle parvint pourtant à reprendre assez d’aplomb en s’accrochant à une idée absurde.

    Cki. - Fa… fadaise ! Tromperie ! Encore une de vos ruses, Gunnar ! Ôtez ce vulgaire clone de notre vue et ayez le courage de nous affronter en face !

    Baaaaaaal stoppa enfin sa marche, et pivota calmement vers son adversaire de longue date, Kaarde Naberry. Il ouvrit le haut de sa tunique et présenta son torse nu, révélant du même coup le trou mal cicatrisé que le Maître Jedi avait jadis creusé de la pointe de son sabre laser.
    La réaction ne se fit pas attendre, et Baaaaaaal savoura cet instant.

    Kaarde. - Non… C’est impossible ! TU ÉTAIS MORT !!!

    Le visage déjà très pâle de Sät’sa Cki perdit de nouveau des couleurs.
    Le Maître des Sith plongea de nouveau ses yeux dans ceux de l’épicanthix.

    Baaaaaaal. - Toi…

    Il reprit calmement sa marche. Les gardes eurent tous un mouvement de recul. Certains mouillèrent leur pantalon.

    Baaaaaaal. - C’était donc toi…
    Cki. - Que… que…
    Baaaaaaal. - Misérable…  
    Cki. - À moi ! Je… Argh !

    Elle se retrouva écrasée dans son fauteuil, compressée comme le vulgaire déchet qu’elle était, résistant du mieux qu’elle pouvait. Bien sûr elle ne voulait pas révéler sa vraie nature, pas devant les holocams. À moins... qu’elle ne fut pas Sovereign et que Baaaaaaal eut été dupé ? L’ancien Seigneur Noir chassa vite cette pensée. Ce n’était pas le moment de douter. Il augmenta la pression.

    Cki. - Uuugh...Vi… Vicious !

    Le maudit clawdite sortit de son état catatonique et voulut venir en secours à son maître. Mais un bras musclé de cathar lui barra la route.
    Baaaaaaal remercia son ancien apprenti d’un hochement de tête et se remit à la tâche.

    Baaaaaaal. - Fini les faux semblant. J’ai révélé ma vraie nature….
    Cki. - Gnn… mmgnnn…
    Baaaaaaal. - Maintenant à ton tour…
    Cki. - mgnn...je…. À…
    Baaaaaaal. - Sovereign.

    Une lueur fugace passa dans les yeux de sa victime, et alors il sut.

    Baaaaaaal. - J’ai tant attendu ce moment…

    Le Maître Sith rompit la poigne de Force et prit une profonde aspiration.

    Baaaaaaal. - AAAAA…. DRIIIII…. EEEEEEEEEEEEENNE !!!!!!!!!!!!!!!!!

    La puissance et la Force coulaient à nouveau dans ses veines et se matérialisèrent sous la forme d’une prodigieuse tempête d’éclairs qui fut visible des quartiers proches du Sénat. L’air était saturé d’ozone, toute la plate-forme éclairée d’une lumière aveuglante., mais Baaaaaaal continua tant qu’il s’en sentit la force. Soit elle mourrait, soit elle céderait. Mais quelle joie, quelle extase d’être à nouveau soi-même !
    Enfin il cessa son attaque, et il eut confirmation qu’il avait eu raison de se fier à Ange. La lumière redevenue suportable, chacun put voir au milieu d’une large surface calcinée devant un trône fondu une epicanthix alletante, les cheveux ébouriffés, la robe noire fumante, tenant un sabre laser à lame rouge en position défensive, arborant un masque de haine et des yeux oranges de colère.
    Les holocams n’en avaient pas perdu une miette.

    Sovereign. - Sois maudit.
    Baaaaaaal. - Il est temps de t’apprendre ce qu’est le Côté Obscur, Sovereign.
    Sovereign. - Il est temps de t’apprendre que tu as fait ton temps !

    Tu as fait ton temps… Le spectre de Palpatine aussi avait dit ça.
    Elle s’élança tellement vite que Baaaaaaal en fut surpris. Il bloqua l’attaque latérale qui visait son épaule en attrapant le poignet de son adversaire, presque trop tard. La lame ardente lui lécha tout de même le bras. Le Maître Sith déploya à son tour son sabre laser et dû se rendre à l’évidence : cette vulgaire comploteuse était tout de même extrêmement rapide et agile.

    Sovereign. - Il a fallu que tu gâches tout ! Et maintenant que je n’ai plus besoin de me câcher, je vais prendre grand plaisir à me débarasser de toi !

    Galvanisée par sa première petite victoire, elle repartit à la charge. Les coups s’enchaînaient à une vitesse fulgurante, et Baaaaaaal les paraît en reculant de plus en plus vers le rebord de la plate-forme, sans rien perdre de sa haine.

    Sovereign. - Quand je pense que c’était toi… TOI pendant tout ce temps ! Et tout ça pour me voler le pouvoir ?
    Baaaaaaal. - Je ne recherche qu’une chose depuis vingt ans, Sovereign. Ta MORT !

    Ses répliques de coups rappelèrent à la furie qu’elle ne combattait pas n’importe qui. Elle parvint pourtant à demeurer insaisissable. Baaaaaaal bloqua une attaque contre sa tête qui les maintint l’un et l’autre sabre contre sabre, presque front contre front.

    Sovereign. - Ne crois pas avoir gagné parce que tu as révélé la vérité ! J’en serai seulement quitte pour régner par la force. Je sauverai d’eux-même les êtres de cette galaxie, je le sais ! Je l’ai vu ! Car les anciens Sith m’ont guidée moi, pas toi ! J’ai entendu leurs voix !
    Baaaaaaal. - Et pourtant ils ne te parlent plus depuis ton triomphe, depuis le jour du génocide Jedi , n’est-ce pas ?
    Sovereign. - Co… comment le sais-tu ?
    Baaaaaaal. - À ton avis, l’élue, QUI les a fait taire ? (voir ici)
    Sovereign. - Rhaaaaa !

    La colère redonna des forces à Dark Sovereign. Mais elle finit par comprendre qu’elle n’avait ni la résistance ni la force du mythique Baaaaaaal. Elle risquait de perdre à l’usure.
    Elle cessa le combat d’un bond acrobatique arrière et garda le Maître Sith en respect en maintenant sa lame tendue.

    Sovereign. - Je survivrai à ce combat, quoi qu’il advienne ! Toi tu es seul, tu es venu sans alliés, sans plan ! Tu as vu à quelles forces tu t’opposes, tu as vu l’étendue de mon influence ! Tu ne pourras pas gagner seul contre tous. Je pensais que ta cuisante défaite au Temple Jedi t’avait au moins enseigné ça !
    Baaaaaaal. - Oh, mais j’ai retenu la leçon...
    Sovereign (à l’assemblée). - TUEZ-LE !
    Baaaaaaal. - Et je suis venu avec un pari à te proposer… ADRIEEEEENNE !!!

    Nouvelle tempête d’éclairs, qui força Sovereign et ses troupes à se protéger instinctivement. Les arcs électriques envahirent toute la plate-forme. Pourtant lorsque Sovereign se retourna pour constater les dégats, aucun de ses hommes n’avait subi le moindre dommage.
    En revanche les entraves de Force des prisonniers Jedi étaient détruites. Et ceux-ci commençaient à se relever.

    Baaaaaaal (désignant les prisonniers). - À ton avis, Sosov… de toi et moi, qui haïssent-ils le plus en ce moment ?

    Baaaaaaal lui-même n’avait pas la réponse à cette question.



    Salut à tous les fans du vrai Seigneur Noir des Sith !

    Ce message a été modifié par Kaarde le vendredi 30 octobre 2020 - 00:02

    jeudi 29 octobre 2020 - 23:20 Modification Admin Permalien

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