Le Temple Jedi 6 (page 104)
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AngeSolo
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Si le Mandalorien tâchait de ne rien laisser transparaître, il n’en demeurait pas moins que le choc de leur chute n’avait pas été sans conséquences. L’allure de Cera s’en était retrouvée quelque peu ralentie tandis qu’ils déambulaient entre les flux et reflux de touristes. De son œil aguerri, Ange traquait les potentiels pickpockets qui prospéraient en un si lucratif terrain de chasse tout en se dirigeant vers la partie la plus à l’est de leur position. L’ancien Jedi la suivait et son moral, jusqu’alors au beau fixe, se ternissait au fur et à mesure de ce temps qui s’écoulait. Quand Solo lui offrit l’une des deux capelines vert-forêt qu’elle venait d’acheter dans un magasin de textiles bon marché afin de se fondre davantage dans la foule, sa morosité alla croisant jusqu’à ce qu’elle s’aperçût que l’homme qui l’accompagnait lui avait brusquement coupé l’accès de ce lien mental nouvellement partagé. Elle s’abstint de tout commentaire et se concentra un peu plus sur son rôle de guide dans cette marée humaine.
Après maints prudents détours visant à s’assurer d’avoir semé leurs éventuels assaillants, Ange l’entraîna dans des ruelles moins fréquentées et appela finalement un taxi. Le Mandalorien, lui, se taisait, prit place dans le véhicule quand il arriva et marcha en silence les trois kilomètres qui les séparaient encore de leur destination à partir du moment où le speeder les eut déposés à une adresse qui n’était évidemment pas la bonne.
Au seuil du hall d’entrée d’un banal immeuble de la paisible banlieue éloignée de Coronet City, Ange présenta par deux fois son empreinte digitale aux différents sas de sécurité et sélectionna son étage dans le turbolift qu’elle valida par le même procédé. Elle présenta encore une fois son laisser-passer palmaire à sa porte d’entrée et pénétra dans ce sanctuaire dans lequel nulle âme autre que la sienne n’avait été invitée à pénétrer. Elle ôta aussitôt ses bottes, accrocha sa veste à l’une des trois patères et somma Cenovii de faire de même. Il s’exécuta et scanna vraisemblablement cet endroit qui ressemblait si peu à cette façade que la Corellienne s’évertuait à tous leur afficher.
L’idée d’avoir son intimité si privée, si secrète, exposée à tout autre individu qui n’était pas sa personne avait plongé Solo dans un profond malaise qu’elle avait toutefois jugé inévitable. La guerre l’avait exigé et elle devait s’y plier. Néanmoins, et contre toute attente, le seul fait de se sentir chez elle l’avait profondément apaisée. Madalorien ou non, rien ne pouvait éclipser ce sentiment de bien-être que lui procurait cette bouffée d’oxygène à l’abri des regards indiscrets. Ainsi l’invita-t-elle à se mettre à son aise dans le canapé, à se servir à manger ou à boire dans les placards, le frigo ou la malle faisant office de bar avant de revenir, une vingtaine de minutes plus tard, propre et dans une tenue plus que décontractée. Elle s’affala sur le sofa sans la moindre délicatesse et s’intéressa à son comparse dont l’humeur s’était visible détériorée.
Ange : C’est quoi le problème, Mandalorien ? Tu deviens presque agréable et l’instant d’après aussi aimable qu’un Hutt.
Son casque se tourna dans sa direction.
Ange, perdant patience : Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je ne suis pas une championne de la communication. Si tu veux faire la gueule, très bien, c’est pas mon problème, mais si t’as quelque chose à me reprocher, j’te conseille de cracher le morceau fissa. L’enrobage, la diplomatie, tout ça, tout ça, c’est vraiment pas mon fort, et je tiens vraiment que cet endroit reste un havre de paix tant que l’on soit obligé de s’y terrer, c’est-à-dire pendant encore plusieurs jours, très certainement.
Cera, se levant et la regardant de toute sa hauteur : Cette mission est un fiasco.
Ange¸ se grattant le haut de la cuisse que laissait entrevoir son short : On est d’accord. Ce n’est pas véritablement les résultats que j’attendais.
Cera, explosant : Mais t’attendais quoi au juste de ce plan de merd* ?
Ange, piquée au vif : Mon plan de merd*, comme tu l’appelles, va aboutir à une révolte sur Corellia qui risque de faire frémir la République et la priver, à terme, de nos chantiers navals, ce qui n’est pas rien… Mon plan de merd* a aussi confirmé que la Chancelière était un pion entre les mains se Sovereign et que le prochain à s’emparer du pouvoir serait très probablement ce foutu Sith en personne.
Cera : Tu m’avais promis Sovereign, Solo. Tu m’as menti.
Ange, qui sentait l’émergence d’un voile obscur : On s’est un peu plus rapproché de Sovereign, que tu le veuilles ou non. Quant à ma promesse, elle n’est pas caduque. Quand je m’engage dans une voie, Mandalorien, j’y vais jusqu’au bout. Croire le contraire, c’est mal me connaître.
Cera, qui s’énervait de plus en plus : Kinsa s’est fait capturer !
Ange, se redressant à son tour : Je sais ! Et tu comptes faire quoi au juste, prendre ton vaisseau et te jeter dans la gueule du loup ?
Elle claqua son doigt sur son casque
Ange : Utilise ton cerveau, Boîte de Conserve ! On doit rester planqués et attendre…
Cera : … attendre quoi ? La révolte d’une bande de ploucs fous du volant ?
Ange, le menaçant : Fais gaffe à ce que tu es en train de dire…
Cera : Je me casse d’ici. Je pars chercher Kinsa.
Ange, sarcastique : Attends, tu as sûrement oublié la suite de la tirade : « puisque je suis visiblement le seul à m’en réoccuper ». Mais tu te prends pour qui à la fin ?
Cera¸ l’ignorant : Tu vaux pas mieux que tous ces Guildeurs.
Pour toute réponse, elle poussa un soupir exaspéré et croisa les bras.
Ange, lasse : Va, pars, fous le camp, dégage de là, prends ton foutu vaisseau, fais-toi repérer et va crever entre les mains du Courtier ou de Sovereign, tant qu’on y est ! On se retrouvera dans le Chaos !
Cera : J’y compte bien.
Se dirigeant vers la porte, elle le vit sortir son datapad, pianoter dessus, s’énerver et jeter l’appareil qui alla s’écraser avec fracas contre un hologramme qui se lézarda momentanément. La Force décupla cette rage intérieure qu’elle sentait se diriger contre elle.
Cera, excédé : Tout ça, c’est de ta faute, Solo !
Ange : Tu m’expliques au lieu de jouer les Inquisiteurs ?
Cera¸ son imposante stature surplombant celle beaucoup plus menue de la Corellienne : Le Rebel Spire ne répond pas. Ta planque, c’était du vent. Celle-là ne doit guère valoir mieux.
Ange : Ma planque était sûre, Mandalorien, jusqu’à ce que notre petit copain assoiffé de sang n’ait mystérieusement disparu. Je t’ai vu essayer de le contacter en vain pendant qu’on marchait. Spencer…
Cera, lui coupant la parole : Spencer ou pas Spencer, je m’en fais reprendre mon vaisseau, coûte que coûte.
Cette fois, il enfila ses bottes et s’apprêta à ouvrir la porte qu’elle le retint par le bras.
Elle sentit le sien se lever.
Ange, le défiant : Qu’est-ce que tu attends, vas-y, frappe. Si c’est comme ça qu’on se comporte sur Mandalore…
Cera, retenant son coup : Ne me tente pas.
Ange : Fais pas le c*n et reste ici.
Cera : Tu ne comprends pas.
Ange : Ton côté matérialiste ? Plus que tu ne le crois.
Cera : J’ai besoin de mon vaisseau. Ma cellule régénération s’y trouve.
Ange : Et ?
Cera : Mon armure est à plat. Je n’ai que quelques heures devant avant…
Et tout fut soudainement limpide dans l’esprit de la Corellienne.
Ange : Ok et une cube à bacta, ça ne peut pas faire l’affaire ?
Cera, la dévisageant à travers sa visière : Tu as une cuve à bacta ?
Ange : J’ai une cuve à bacta. Pas toute jeune, je te l’accorde, mais en état de fonctionnement, entre mon dressing et la salle de bain. Tu la veux, elle est à toi.
Cera, après quelques secondes de réflexion : Ça ne marchera pas. J’ai besoin d’oxygène.
Ange, haussant les épaules : Si y a que ça, je peux aller en acheter et bricoler le système. Ça sera sans doute moins efficace mais je peux te bidouiller un caisson, si c’est ça l’urgence.
Il resta coi.
Ange, soulevant un sourcil : Le deal te convient ? On gère d’abord cette priorité et ensuite on avise pour le reste, ok ?
Il murmura un grognement inaudible qu’elle prit pour un assentiment.
Solo attrapa un pantalon et une veste à la va-vite qu’elle enfila par-dessus ses vêtements. Après avoir vérifié qu’elle disposait suffisamment de liquidité, elle disparut pendant une petite heure avant de revenir chargée d’une dizaine de bombonnes qu’elle avait ramenées à l’aide d’un mini-plateau antigrav qu’elle avait été contrainte, faute de bras, de se procurer.
Quand elle passa la porte, elle fut soulagée de voir que le Mandalorien ne s’était pas carapaté. Assis dans le canapé, il semblait dans une posture méditative, un tant soit peu plus serein qu’avant son départ. Verrouillant derrière elle et se débarrassant de ses encombrants vêtements, elle mena sa cargaison dans la pièce attenante à sa chambre. Dans ce lieu, à peine plus grand qu’un placard, des décennies auparavant, la Corellienne avait à tout prix voulu installer ce genre d’équipement afin de parer à toutes éventualités. Quoiqu’il advînt, ce chez-soi devait pouvoir lui assurer de survivre plusieurs semaines en autarcie en cas de danger dont l’attente seule pouvait l’en préserver.
Dans le cellier de l’entrée, elle attrapa une caisse à outils et s’activa à mettre en application cette solution faite de bric-et-broc qu’elle lui avait fait miroiter. Après une multitude de jurons, de gouttes de sueur versées et quelques essais, elle revint dans la pièce principale et annonça à son invité que son sarcophage était avancé.Ce message a été modifié par AngeSolo le lundi 08 juin 2020 - 21:45mercredi 03 juin 2020 - 16:42 Modification Admin Permalien
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Kinsa-Talik
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Fatiguée… J’étais si fatiguée…
Étendue sur le sol comme un animal blessé, mon esprit n’était qu’un brouillard épais. Chaque pensée échouait au périlleux exercice de parvenir à la surface, et quand par miracles elle le faisaient, elle ne faisaient aucun sens. Rien ne faisait sens. Des formes se dessinaient devant mes yeux… Mais la force pour les déchiffrer me manquait. D’ailleurs, je n’avais la force pour pas grand-chose. Pourquoi étais-je ici, au fait ?
J’essayais bien de me souvenir ce qui m’avait emmené ici, mais je n’arrivais pas à le saisir. Il y avait bien quelques mots qui tournaient dans ma tête, mais il suffisait que je tente d’y réfléchir pour qu’ils s’évanouissent dans le néant.
Kinsa. J’étais Kinsa Talik et je devais protéger mon esprit. Mais pourquoi… ? Ah oui… Les monstres… Mes amis… J’étais en mission ?
C’était trop difficile de continuer… Pourquoi est-ce que je n’abandonnais pas ? Jedi. J’étais Jedi. Protéger. Protéger. Je me raccrochai à ces mots comme un noyé se raccroche au moindre objet flottant à la surface. Mais ce n’était pas assez. Ces mots coulaient avec moi.
Je sentis des larmes perler de mes yeux, avant de s’écraser immédiatement sur le sol. Une. Puis deux. Trois. Quatre. Et puis, trop nombreuses pour qu’on puisse les compter. Simultanément, la bulle qui protégeait mon intérieur éclata en mille morceaux, trop fragiles face à la poussée incessante du Sith. Il y eut un instant de flottement, puis il s’y engouffra sans hésitation.
Je vis défiler devant mes yeux un bon nombre de mes souvenirs. Quelques images de mon enfance s’imposèrent à moi, entremêlées à celles de ma formation ainsi que celles de la longue période d’autarcie. La bataille d’Anaxes. Le Conseil Mandalorien. Zadyssa qui se blottissait contre moi. Yavin IV. Les visages de Keller, Shina et Eckmül, avec Ceno dans l’Arrow. D’innombrables entraînements. Le conflit de Rhommamool.
“Souviens-toi, malgré tout ce qu'il peut se passer, malgré tout ce qui nous oppose, nous sommes une famille, et nous veillerons toujours l'un sur l'autre.”
Les images stoppèrent tout à coup et je pus enfin respirer. Quelques secondes plus tard, elles reprirent, mais cette fois uniquement focalisées sur… Ceno et Ange ?
« Je suis désolé, Kinsa. »
Quand j’avais appris que mon père était mort. Ange qui arrivait dans mon champ de vision.
« Si je meurs, tu me tues, c’est ça ? »
Un regard complice échangé. Un entraînement au sommet des montagnes de Mandalore.
« Fais-moi confiance. »
Une salle commune bien familière. Nar Shaddaa. Moi et mon maître, penchés sur une table d’autopsie. La voix bourrue d’Ange, lors de notre autarcie.
Soudain, les images cessèrent de défiler et je sentis la présence qui avait pénétré mon esprit se retirer. Un étrange soulagement m’envahit, alors que je me sentais lentement dériver vers le sommeil. C’était fini… J’ignorais ce qu’il avait appris ni combien de temps cette recherche mentale avait duré, mais il semblait plutôt satisfait. Mais c’était enfin terminé. Je n’aurais plus à lutter… Depuis le début, je savais que ce moment arriverait, que je ne résisterais pas éternellement.
Fatiguée… J’étais si fatiguée…
La lumière s’éteignit finalement, après tous ces jours, et j’accueillis le sommeil avec un demi-sourire résigné.Lorsque je repris conscience, mon corps était toujours aussi douloureux et il me fallut quelques secondes pour que ma vue redevienne assez claire pour que je puisse discerner des formes. Ma tête me faisait extrêmement mal, et lorsque je tentais de me relever, je ne réussis qu’à me mettre à genoux avant de m’écrouler. Mes mains toujours liées par ces menottes anti-Force, j’eus le réflexe de ramper jusqu’à la surface surélevée voisine. J’échouai lamentablement et retombai sur le sol aussi sec.
Mais à quoi bon ? J’étais si faible… Même si j’avais dormi, j’étais aussi fatiguée qu’après avoir passé une nuit blanche à veiller. Je fermai les yeux. Je me sentais nauséeuse… Et cela ne fit qu’empirer lorsque je me souvins de ce qui s’était passé avant que je m’endorme. Vicious… Vicious avait réussi à envahir mon esprit. Pourquoi n’étais-je pas encore morte ? N’avait-il pas fini d’extraire les informations désirées de ma mémoire... ? Avec difficulté, je portai la main à ma tête, alors que ma vue se faisait plus nette et que je me rendais compte que je n’étais plus dans ma cellule.
Je n’étais venue ici qu’une fois dans ma vie, et encore, cette visite avait été très brève. Pour autant, je n’avais pas oublié ce sentiment d’y être minuscule, plus petite encore qu’un insecte au milieu de sa ruche. Il n’y avait qu’un endroit dans la galaxie où on pouvait apercevoir de telles capsules à perte de vue, organisées en cercles concentriques. Aucun doute : je me trouvais en plein milieu du Sénat de Coruscant. Pourquoi… ? Si j’avais été dans une planque miteuse au milieu de la Bordure Extérieure, je n’en aurais pas fait grand cas, mais le Sénat… Je n’avais jamais kidnappé quelqu’un de ma vie, mais j’étais quasiment certaine qu’on n’emmenait pas sa victime en plein siège de la politique galactique par pur hasard. Comptait-il faire de moi un symbole ? M’exécuter face caméra ?
Moi : Argh…
Je rejetai ma tête en arrière, la laissant reposer contre l’assise, le regard vide. J’avais échoué… Chaque chose que j’avais vu à l’intérieur de la rébellion pourrait se retourner contre mes camarades, à présent. L’organisation des Jedi, des Mandaloriens, la répartition des forces… S’ils n’avaient pas ces informations auparavant, je les avais livrées à Vicious. Et à quel prix ? Je savais dés le début que toute résistance était futile, pourtant je m’étais entêtée à lui barrer la route, dans un vain espoir que quelques jours, quelques heures, même quelques minutes, pourraient changer quelque chose à l’échéance. J’avais souffert pour rien.
Démunie, désarmée, je n’avais même pas la force de faire un réel mouvement. En avais-je même envie, en sachant que cela n’arriverait à rien ? Mon corps tremblait. Était-ce ainsi que les autres se sentaient lorsqu’ils ne pouvaient pas agir, avec le seul choix qui s’offrait à eux étant celui d’attendre ? Dépourvue de ma capacité de combattre, je n’avais même pas de but. Pas de plan, pas d’objectif à atteindre. Pas de moment pour lequel patienter bravement.
Vicious : Réveillée ?
Mes tremblements s’accentuèrent en voyant le Clawdite sauter sur la plateforme où j’étais recroquevillée, et une peur intense tordit mon estomac. Ma vie entière, j’avais combattu la peur, je m’étais forcée à garder la tête haute devant le danger et ne jamais être paralysée. Mais là… Sa simple image me donnait envie de m’enfuir et de disparaître. Déjà, les visions cauchemardesques qu’il m’avait données me revinrent à l’esprit, et je voulus détourner la tête. Mais j’en étais incapable. Il sembla le remarquer, et son sourire s’élargit.
Vicious : Hé bien, hé bien… On a appris sa leçon à ce que je vois.
En temps normal, je lui aurais servi une réponse cinglante qui aurait rendu Ange fière. Je ne fis que me retourner et enfouir ma tête dans mes genoux. Je ne voulais plus le voir… C’était pitoyable et je le savais, mais je n’y pouvais rien. Alors qu’un petit rire s’échappait de sa gorge, il se pencha vers moi et me pris par le menton pour tourner ma tête vers lui.
Ce fut à ce moment là que mon regard tomba sur la télécommande à sa ceinture. Je connaissais ce type d’objet… C’était ce qui contrôlait les menottes. Pas étonnant qu’il le garde sur lui. Sans m’en rendre compte, ma respiration s’accéléra. Peut-être… Je devais… Non, je n’y arriverais jamais… Et à quoi bon ? Ma condition physique ne me permettrais pas de me battre, même si je regagnais la Force.
Un Mandalorien ne ressent pas la peur ! Bats-toi !
J’entendais encore la voix de mes multiples instructeurs me sermonner. « À terre, un Mandalorien se relève, sinon ce n’est pas un Mandalorien. La défaite n’est certaine que par la résignation ». Je respirai profondément. J’étais peut-être faible. Mais je devais à ma famille de tenter quelque chose.
Vicious : Je te remercie. Tu étais drôle à briser. J’ai pu tenter certaines de mes visions, et c’était assez efficace.
Oublie tout ça, et vient te battre.
Moi : …Oui, maître.
Rassemblant le peu des forces que j’avais, j’envoyai mon pied dans la gorge du Sith et étendis ma main pour me saisir de la télécommande. À la seconde où mes menottes tombèrent, je sentis la Force revenir en moi comme un ***illégal***. Revivifiée, je l’expulsai d’une poussée de Force bien sentie, l’envoyant bouler jusqu’à une autre plateforme, avant d’écraser la télécommande.
Je ne pouvais rien faire seule. Mais avec ceux qui m’étaient proches… Je fermai les yeux et tâchai de maîtriser ma respiration, ce qui n’était pas chose facile avec la poussée d’adrénaline à laquelle j’étais sujette. Je plongeai dans la Force tête la première et repérai les liens les plus forts que je possédais. Toutes ces personnes étaient loin et j’étais faible… Je n’avais droit qu’à une seule chance pour mon appel à l’aide.
Sénat. Vicious.
Quelques secondes plus tard, le Sith réapparaissait en face de moi et je sombrais dans l’inconscience, vidée par l’effort.mercredi 01 juillet 2020 - 20:12 Modification Admin Permalien
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AngeSolo
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Ange, complètement détendue désormais, s’était endormie devant un holodrame de piètre qualité. Son bras gauche pendait mollement dans le vide tandis que son autre membre tirait machinalement à elle le plaid paresseusement engourdi sur son giron. Elle resta ainsi plusieurs heures, dans la quiétude de cet appartement qui somnolait au rythme de sa respiration et du ronronnement régulier du caisson à oxygène improvisé.
Quand la Force et son ouïe l’informèrent conjointement que le Mandalorien reprenait du service actif, elle émergea de sa léthargie, rongée par une faim grandissante. Elle ouvrit un placard et attrapa la première conserve qui lui vint sous la main. Après avoir déversé le contenu dans une casserole encore froide, ses yeux quittèrent son repas futur et saluèrent le nouveau venu qui s’assit sans un mot sur l’un des tabourets attenant au bar.
Ange : Tu veux manger quelque chose ?
Un bref hochement de tête lui servit d’assentiment.
Ange : Je t’avertis juste : je suis une très mauvaise cuisinière.
Il ne dit rien et, une fois son casque ôté, porta à ses lèvres l’informe masse qu’elle avait répartie dans leurs deux assiettes. Solo, encore debout, se nourrit dans un silence éloquent pour son invité dès lors où les aliments entrèrent en contact avec ses propres papilles. Un haut-le-cœur saisit le Mandalorien qui recracha la substance sans tact mais non sans éclat.
Ange, riant à gorge déployée : Je t’avais prévenu…
Cera, se rinçant abondamment la bouche : Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Ange¸ lisant l’étiquette : Du nerf et des petits légumes.
Il lui arracha la boîte des doigts et compara successivement le contenu et le visuel du contenant. Jugeant avec incrédulité les différences abyssales et, de ce fait, l’ampleur du désastre culinaire incarné par Solo, Ceno bannit la Corellienne de sa propre cuisine et s’autoproclama pour les jours à venir seul et unique préposé aux fourneaux, acte héroïque et salvateur qui les préserva sans aucun doute d’une sérieuse intoxication alimentaire.
Du reste, il fallut apprendre à cohabiter ensemble durant cette période, cloîtrés entre quatre murs. Si Ange s’évertuait à profiter de ces quelques jours d’accalmie – qui n’étaient, d’ailleurs, en rien comparables avec ces vingt dernières années – pour se reposer, l’absence d’action fut une véritable épreuve pour le Mandalorien comme en témoignèrent ses fréquentes sautes d’humeur. Incapable de se cantonner à une modeste attente, le comportement de Cenovii oscillait entre exécrable morosité et confidences aussi intimistes qu’inattendues. Solo, quant à elle, prenait littéralement sur elle afin de maintenir l’état d’esprit du Mandalorien aussi actif que possible, s’accordant toutefois un répit bien mérité dès que son hibernation se muait en urgence vitale.
Faute d’avoir suffisamment d’espace dans ce lieu restreint pour s’adonner à des activités physiques telles que l’entraînement au combat, Ange accepta la proposition de Cera qui consistait pour elle à renouer de manière plus sélective avec la Force. Ainsi, quotidiennement, allongés à leurs aises sur le matelas de l’unique chambre à coucher, les deux anciens Jedi se laissaient aller à un état second où leur enveloppe charnelle et leurs sens s’oubliaient pour un univers aux perceptions moins tangibles.
Il eut deux existences, cet appartement où la vie, à peine visible pour cet œil qui ne pouvait la voir, cet immeuble qui abritait ces centaines d’âmes qui pullulaient, insouciantes, sous ce regard quasi divin qu’elles ne soupçonnaient pas et, enfin, Corellia. Plus ils s’abandonnaient au flux mystique, se mêlant et se démêlant à cette lumière qui les irradiait tous, plus Ange sentait sa propre existence lui échapper, lui apportant une quiétude langoureusement rassurante. En dehors de l’immédiateté de son environnement qu’elle avait appris à redécouvrir grâce à la Vision de Force enseignée par Kaarde, la Corellienne avait perdu l’habitude de s’abandonner à de si vastes horizons. S’offrant à l’aura du Mandalorien, beaucoup plus sereine lors de ces phrases d’exploration et le laissant enlacer la sienne, elle se laissait aveuglement guider et se perdre en elle.
Au fil de la durée qu’ils ne pouvaient plus mesurer, ils dérivaient toujours un peu plus loin dans les profondeurs de l’espace. Ils se nichaient aux confins du cœur d’une étoile ou d’un vaisseau qui plongeait la tête la première dans le hors-temps hyperspatial. Parfois, leurs esprits glissaient sur la queue d’une comète avant de plonger dans le vide sidéral. Et, alors, tout devenait calme, étrangement calme. Lovés dans le silence infini, ils s’endormaient presque jusqu’au moment où leur propre matérialité les rattrapait. Peu importaient les distances, peu importait le temps qui défilait, leurs pérégrinations cosmiques avaient la même finitude : Rhommamool, planète aux souvenirs qui l’avaient fait prisonnier. A chaque fois, l’on y revenait. A chaque fois, l’on ne pouvait y échapper et tout prenait brusquement fin. Le Mandalorien la chassait et s’emmurait dans ce mutisme qu’elle avait si souvent côtoyé.
Ange ignorait ce qui s’était précisément passé, là-bas, au début de la guerre et tous ces démons qui, depuis, lui faisaient courber l’échine. Kinsa n’avait abordé le sujet qu’une seule fois pendant ces années d’errance au sein de l’ancienne flotte de Dark Maléfica. Le frère de son ancien mentor avait rendu son dernier souffle de la main-même de sa propre chair, acte sans conteste traumatique qui l’avait irrémédiablement transformé à jamais. Comme tout un chacun, l’homme nourrissait ces fantômes qui le hantaient depuis en tout occasion et il lui était presque aussi impossible de les affronter.
En proie à des angoisses qui lui étaient siennes et qu’il lui faisait partager par effet de calque, Ange eut le tact de s’abstenir d’un seul commentaire relatif au ressenti de son compagnon d’infortune. Le Mandalorien, lui, n’était pas dupe. La position qu’il se vit adopter dès lors fut si maladroite que la Corellienne comprit que la plaie demeurait plus vive et plus profonde qu’elle ne se l’était figurée. Plus étonnant encore, elle fut saisie d’une tristesse qui la mit d’autant plus mal à l’aise qu’elle se savait absolument inapte à verbaliser cette empathie qu’elle éprouvait.
Quand, à leur énième chevauchée, ils se hasardèrent à dessein vers la funeste planète, l’un comme l’autre surent que le sujet ne pouvait plus être évité. Dans cette demie torpeur de laquelle ils ne s’étaient pas encore éveillés, il voulut inexorablement se justifier.
Cera, la voix emplie de morosité : On peut tout percevoir à travers le temps et l’espace mais parfois la Force impose sa propre voie. Elle me ramène toujours en ce lieu précis.
Ange : Ce n’est pas la Force : c’est toi.
Elle ne s’était pas voulue blessante mais les mots eurent cette portée qu’elle leur avait trop souvent ignorée. Ne pouvant le nier, Ange le sentit doucement glisser, glisser, glisser vers cet endroit contre lequel ses anciens maîtres l’avaient si fréquemment mise en garde et vers lequel la mort de Kaarde et Gunnar l’avaient dangereusement rapprochée. L’eau sombre tempêtait sous son crâne et noyait presque l’homme qui se tenait à ses côtés. Pire encore, en cet instant, et comme si la Force elle-même lui avait suggéré, elle savait que si elle n’agissait pas, c’était un peu plus qu’elle-même qu’elle condamnerait. Transportée par l’invisible puissance qui tous deux les unissait, Ange fit alors ce qu’elle n’avait jamais fait.« Suis-moi. »
Docilement, son aura serra la sienne, leurs deux mains évanescentes se lièrent. Les rôles, eux, n’étaient pas les mêmes. L’exploration vivifiante des profondeurs du cosmos se métamorphosa en une descente infernale dans le monde souterrain. La Corellienne se laissa tomber en arrière, dans son fleuve intérieur, et inonder par l’ondée qui la maintenait à flot. Elle lâchait prise et entraînait avec elle le Mandalorien lui aussi sur le dos, bercé énergiquement par cette eau à laquelle ils avaient désespérément livré leur corps, libéré de toute attache et de cette berge qui doucement s’éloignait. Les murmures de l’autre rive amplifiaient. Ange percevait désormais nettement les deux fantômes de Force qui la majeure partie de sa vie durant l’avaient accompagnée. Sans doute, les percevait-il aussi, partageant plus avec elle qu’une simple connexion. Elle était la Force, cette Force qui n’avait plus rien à voir avec le royaume des vivants et qui même la transcendait.
Au moment où ce qui s’apparentait le plus à son pied foula le sol, Ceno comprit à son tour qu’il ne pouvait pas trop longtemps rester. Attiré par cette irradiante blancheur qui lui paraissait si familière, cette antichambre qui, à elle, ne lui était pas inconnue, il s’approcha pour être sitôt invité, avec douceur, à emprunter cette voie beaucoup plus brumeuse qui s’étendait à perte de vue. Baignés par des chuchotements indistincts qui les accompagnaient, ils durent s’éloigner, s’éloigner de ces rivages connus en quête de ce que Ceno seul pouvait trouver, perdu dans ce lointain qu’il avait veillé à étouffer. Ils avançaient encore, encore et encore, jusqu’à ce qu’il acceptât finalement ce pourquoi il n’avait pas hésité à se laisser guider.
Quand il fut en paix, cette paix qui faisait que l’on était prêt à enfin tout accepter, ils surent qu’ils avaient trouvé ce qu’ils étaient venus chercher. Le Mandalorien fut à son tour aiguayé par cette étrange lueur qu’il avait cru sienne et qui l’avait si amoureusement embrassé. Ne faisant plus qu’un avec la Force et libres de toutes ces contraintes humaines qui avaient fait d’elles ce qu’elles avaient été, ces feus reliquats du passé, poussières du néant mais étoiles à jamais scintillantes pour cet homme qui ne les avait jamais abandonnées, partageaient cette sérénité que la culpabilité lui avait oublier. Ange, elle aussi, fut gagnée par cette plénitude retrouvée qui atteignit son paroxysme quand se matérialisa indistinctement mais plus nettement néanmoins la présence de ce défunt frère sensible à la Force.
Alors, Cera Ordo fut absous, absous par cette épiphanie funèbre, de tous ces péchés pour lesquels il s’était lui-même damné. Les morts lui avaient pardonné, lui avaient toujours pardonné mais il n’avait jamais su comment les écouter. Et puis, ils disparurent comme ils s’étaient présentés, murmures parmi les autres, parmi ceux qui frémissaient et ils revinrent sur leurs pas, plus proches qu’ils ne l’avaient jamais été et qu’ils ne le seraient sans doute plus jamais, leurs âmes unies par cette allégresse d’une candeur retrouvée et qui décupla ce cri qu’ils sentirent les terrasser.
Ils tombèrent à terre, le souffle court, dans ce monde immatériel où ils parvenaient encore moins à respirer. La douleur, vive, insidieuse, leur barra la poitrine. L’étau broya leur chair, la pression sanguine augmenta et leur cœur, brûlant d’adrénaline, leur déchira la cage thoracique. Puis, ou peut-être en même temps, il eut cette aiguille, à blanc, qui transperça leur esprit de part et d’autre pour s’enfoncer plus loin, toujours plus loin, à en perdre la raison.
Et tout résonnait, s’amplifiait, se décuplait.
Ils ignoraient lequel d’entre eux souffrait et lesquels se miraient.
Cela ne dura qu’une seconde.
Cela dura une éternité.
Kinsa.
Vicious.
Le Sénat.
Ils savaient.Ce message a été modifié par AngeSolo le jeudi 16 juillet 2020 - 00:17mercredi 01 juillet 2020 - 20:58 Modification Admin Permalien
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ProjetT
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Pendant des jours, selon un cycle réglé comme une pendule, Cole retrouva Weedge à l’infirmerie pour procéder à son traitement. Et ainsi recommençait inlassablement le rituel de vérifier le flux sanguin, le réseau lymphatique, le cœur, les organes vitaux, puis ensuite reprendre un nettoyage complexe, une cellule à la fois, pour supprimer cette protéine étrange créée par erreur, qui aurait pu tuer ce membre de la Guilde.
Aidé par le groupe de Padawan qui, grâce à la Force, lui permettait de garder un niveau d’énergie convenable pendant les longues heures de traitement, Weedge ne pipait mot, concentré comme jamais pour manipuler cet appareil capable de décomposer une protéine en briques simples, mais nécessitant une importante concentration dans la Force pour cibler avec précision celle-ci.
Le Zabrak devait paraître froid et peu empathique à la situation, mais c’était nécessaire. L’attachement à la condition d’un patient était source de distraction et d’erreurs de jugement. Son devoir était de lui sauver la vie. Et le Zabrak était focalisé sur cette seule et unique tâche.
La situation était rendue plus difficile encore du fait des derniers évènements, et de la perte de Kaarde, ce qui pesait sur tout le monde. Si Weedge ne montrait pas ses sentiments, les padawans supportant la procédure n’étaient pas aussi solides, nécessitant de fait une rotation plus importante de leurs effectifs. Certains gardaient un ressentiment marqué suite à cet évènement, et au fait que nous continuions à aider un membre de la Guilde, cette organisation dont Ange, accusée de la mort de Kaarde d’après l’holonet, était le chef. « Quoi qu’il arrive, un guérisseur protège la vie, quelle qu’elle soit. » rappelait Sol’As aux padawans.
Le Jedi se révélait intraitable dès qu'il s'agissait de s'adonner aux exercices physiques qu’il imposait au Gotal, indispensables pour compenser la détérioration musculaire consécutive et au traitement et au vieillissement accéléré qu'il entraînait. Mais Weedge remarquait quelques difficultés se développant avec le temps.
Le Zabrak n’était lui-même pas en reste. Les jours de repos de Cole, Weedge s’en imposait aussi à lui-même. Rester debout, statique, toute la journée, était aussi difficile pour son organisme, et il se devait aussi de maintenir sa propre forme. « Il est important que quoi qu’il arrive, tu ne soignes jamais quelqu’un si tu es toi-même diminué. Non seulement tu risques d’échouer, mais aussi de te perdre toi-même. » Les mots de feu Mirax Terrik, résonnaient toujours dans sa tête. Cette même phrase qu’il répétait à tous les padawans voulant apprendre les arts de la guérison. Les exercices que Weedge s’imposait n’étaient pas moins exigeants que ceux qu’il prescrivait à Cole. Il pouvait d’ailleurs compter sur Dexter qui s’était proposé de l’aider, lui qui souffrait encore de la disparition de Pad doublée de celle de son frère. Autant dire sa famille. Les deux compères s’entraidaient ainsi mutuellement. Weedge appréciait aussi la proposition de ce dernier de l’accompagner sur Phoenix pour prendre du repos après la fin du traitement de Cole, ce que le Zabrak avait accepté avec plaisir.
Les 4 semaines passèrent, et selon ses estimations, aujourd’hui devrait être le dernier jour. Il ne restait au guérisseur que certains cartilages au niveau du crâne, ainsi que la structure unique du Gotal, ses cornes qui lui permettaient de ressentir les émotions de ses congénères.
Weedge avait d’ailleurs noté un fait étrange : les midichloriens que le Gotal s’était injectés pour tenter de piéger un Shaax n'avaient pas disparu de son organisme. Fait encore plus surprenant, au fur et à mesure de l'avancée du traitement, ils avaient migré vers ses cornes. Les midichloriens semblaient se concentrer là et nulle part ailleurs.
Laissant ce détail de côté, le Zabrak venait de finir de revérifier les réseau sanguin et lymphatique (la protéine en était maintenant quasi absente, la concentration avoisinait les 1ppm). Il s’apprêtait à terminer le travail avant une ultime vérification. Quand soudain…jeudi 02 juillet 2020 - 13:43 Modification Admin Permalien
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Cole_PrCol
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(Merci à Waren pour le taxi si obligeamment proposé... :P)
Le Mirax Terrik
Un jour de plus. Prétendument, le dernier de son traitement selon Weedge. Sauf s’il trouvait d’autres traces de spores, ce qui conduirait à un nouveau nettoyage.
Cole en avait assez. Il se sentait, à l’issue de chaque jour, aussi fatigué que s’il avait couru un marathon. Mais c’était pourtant l’inaction et l’ennui qui sapaient ses forces, non l’effort physique.
Il se sentait aussi souvent agité, dormait mal, comme à la veille d’une mission importante et changeait parfois d’humeur, sans raison apparente.
Il se sentait vieux.
Non, corrigea-t-il. Il était vieux.
La Coalition semblait également embourbée dans la morosité et l’attentisme. Depuis la mort de Maître Kaarde, aucune action d’importance ne semblait avoir été engagée… Ou même envisagée. Seul le départ de Kinsa, Galen et quelques autres pour une mission discrète avait créé quelques remous, mais le Gotal eut été bien en peine de déterminer si cela avait à voir avec la situation de la Galaxie ou les seules affaires du Conseil. Après tout, seuls des Jedi avaient été envoyés…
Après les politesses de circonstances adressées à un Zabrak toujours aussi laconique, et avec un soupir de résignation, l’explorateur s’installa pour une nouvelle séance de tort… de soin.
Weedge – Comme prévu, aujourd’hui, nous nous occupons des cartilages du crâne. Puis de tes cornes. Et ce sera terminé.
La session fut toutefois un peu différente des précédentes, le guérisseur tapotant à plusieurs reprises son instrument, comme s’il refusait de croire les informations qu’il lui communiquait.
Weedge, pour lui-même – Etrange… Ils devraient avoir disparu depuis… Et pourquoi se concentrent-ils là…. ?
Pr’Col allait l’interroger sur les raisons de son étonnement lorsqu’une douleur fulgurante lui vrilla les cornes. En même temps des flashs lui apparaissaient lui montrant des visions d’…
Cole, hurlant – Angeee !!!
Elle semblait sous l'emprise d'une terrible douleur, yeux fermés, mâchoires serrées, la sueur plaquant ses cheveux sur son visage....
Est-ce que ça avait lieu en ce moment même ? Elle avait besoin de lui ! Ca ne pouvait pas arriver ! Ca ne devait pas arriver !
Sans prendre conscience de ce qu’il faisait, il se dressa sur son séant, arrachant les électrodes collées à divers endroits de son corps, ignorant les exhortations de Weedge. Il ignorait pourquoi ou comment il avait pu recevoir cette vision. Il ne savait qu'une chose : il devait se porter à
son secours.
Weedge, alarmé – Cole ! Reste ici ! Tu ne dois pas partir au milieu de la séance ! Les risques… Cole !
Mais le Gotal, chancelant, semblait ne rien entendre et d’un pas maladroit s’achemina vers…
********
…Les hangars du Mirax Terrik
Pharus Exordia, pilote d’élite de l’Empire se trouvait sur la passerelle menant à son TIE Defender écarlate. Il venait de passer le mois écoulé aux bons soins des Jedi après avoir subi plusieurs fractures lors d’un atterrissage… remarquable pendant la bataille de Fondor.
Les Forceux avaient pris soin de lui et de son appareil de leur mieux, mais il avait hâte de rejoindre ce qu’il restait de son escadron. La commisération permanente de ces Jedi, vertueux jusqu’à la nausée, lui portait sur les nerfs. L’attitude rude, virile et un peu austère de ses camarades lui manquait.
Un grondement sourd et bestial le fit se retourner subitement. Ses yeux bleus glacier s’écarquillèrent et ses cheveux bruns se dressèrent sur sa tête alors qu’un homme-bête de près de deux mètres, au visage ravagé, les yeux verts luisants, la bouche entr’ouverte fonçait sur lui avec force gestes désordonnés, comme pour chasser des adversaires imaginaires... Ou conserver un équilibre précaire.
Pharus eut l’impression d’être chargé par un Reek. D’être confronté à une force aussi inexorable qu’un fléau vivant…
Le pilote recula, ne quittant pas de ses yeux empreints d’une fascination morbide le cataclysme à forme humaine qui progressait vers lui. Il recula… recula… et atteignit finalement sans s’en apercevoir le point de la passerelle où les mains courantes pouvaient se rétracter pour faciliter les opérations de maintenance. Ne rencontrant que le vide, il bascula en arrière.
Le Gotal le dépassa sans un regard et s’engouffra dans l’astronef. L’impérial, une dizaine de mètres plus bas, immobilisé par de nouvelles fractures, contempla avec regret son appareil quitter son support d’amarrage puis, avec une trajectoire erratique, le Mirax Terrik. Imaginant ce qu’il allait devoir raconter à son supérieur pour expliquer la perte de son vaisseau, Exordia se dit que profiter encore un peu de l’hospitalité des Jedi n’était peut-être pas une si mauvaise chose, finalement….
*******
Cole, engourdi par le froid, mais protégé par sa fourrure, le masque d'oxygène de secours sur le visage, suivait uniquement son instinct. Il ne savait pas où il se rendait. Ses mains suivaient les commandements de ses cornes comme si ces parties de son corps étaient déconnectées de son cerveau.
Un pressentiment d'explorateur lui susurrait toutefois qu'il retournait vers un lieu où il avait vécu une phase importante de sa vie vingt ans plus tôt...jeudi 02 juillet 2020 - 15:13 Modification Admin Permalien
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Padme111
27268 Crédits
Merci à tous pour cette longue collaboration pendant toutes mes années au cœur du JDR.
Merci à Nicolas et Olivier pour ces derniers posts. Bonne continuation à tous. Ceci est mon dernier post.
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A bord du vieux Cargo Hilote, le cyborg réalisait son dernier voyage entre la Tarentule II et le Mirax Terrik. Il venait de faire ses adieux à tous les padawans encore présents ainsi qu’aux maîtres. Aynor comprenait bien le besoin du Besalisk d’aller soutenir Vyvacy dans son deuil. Jorus semblait quant à lui indifférent. Même si dans le cœur du padawan, il ne voulait pas abandonner la flotte, il savait que son ami, son tuteur avait besoin de lui bien plus que l’équipage composant la flotte.
A bord du Mirax Terrik, les habitués ne prêtaient plus attention aux allers et venues du quadrumane. Cependant, le natif d’Ojom, percevait une effervescence inhabituelle dans le hangar. Après s’être renseigner sur le pourquoi de cette agitation, Malachite apprit que son ami Cole venait de quitter précipitamment le vaisseau médial en volant l’astronef de Pharus Exordia, pilote d’élite de l’Empire. Le Besalisk le connaissait très peu, mais voyait qu’il était pour l’avoir souvent croisée à l’infirmerie.
Dexter se dirigea directement vers le centre de réadaptation où Weedge devait certainement être bien contrarier. En effet, lorsque le Reptiloïde entra dans la pièce où Cole fut habituellement soigné, le Zabrak était inhabituellement agité. En voyant le nouveau venu, le guérisseur semblait reprendre son calme et impassibilité légendaire.
Une brève conversation entre eux permis au padawan de comprendre que Cole était parti sur un coup de tête, sans explication et sans avoir terminer son traitement. Ensuite, Weedge confirma qu’il accompagnait le réptiloïde sur Phoenix afin de prendre un repos bien mérité. De toute façon, il ne voyait plus ce qu’il le retenait ici, puisque son patient le plus atteint était parti. Le Zabrak pria le Besalisk de l’attendre pendant qu’il allait cherché ses affaires et donner ses dernières instructions aux autres guérisseurs.
Le quadrumane attendit dans un couloir que le guérisseur le rejoigne. Il s’adossa le dos contre le mur, croisant ses 4 bras sur le torse. Dexter était très songeur car sa raison lui disait de rester, mais son cœur de partir.
Le Besalisk repensa à Cole, parti si précipitamment la veille. Il aurait voulu pouvoir l'aider, d'autant que l'explorateur s'était apparemment rué dans une mission connue de lui seul. Cependant le Gotal avait disparu si subitement que le padawan ignorait tout de ce qu'il s'apprêtait à affronter et de sa destination. Et il avait été impossible de suivre la trace de l'appareil qu'il avait "emprunté". Qu'importait, Dexter aurait voulu pouvoir dire au revoir à son ami.
Perdu dans ses pensées, Malachite se remémora quelques instants de sa vie. Récemment, il avait accumulé plusieurs entrainements. Il s’était retenu d’accompagner Galen pour retrouver Kinsa. Maître Aynor, étant débordée, n’avait pas trouvé le temps de l’initier à l’étourdissement de Force. Cela avait été une déception pour Dexter même s’il en comprenait la raison. Le cyborg était conscient qu’il avait encore énormément à apprendre au sein l’Ordre Jedi. Il se promit de revenir afin d’achever sa formation et de devenir un Chevalier Jedi comme Padmée Brûle avant lui.
« Phoenix, tu dois retourner sur Phoenix »
Ces mots semblaient plus puissants, comme si l’appel était plus fort. Il ne pouvait plus en douter, c’était la voix de maître Brûle ! Il voulu la chercher dans la Force, mais des bruits de pas fit sortirent Dexter de ses souvenirs. Weedge se tenait devant lui.
Dexter – Prêt à parti pour Phoenix ?
Weedge – Oui, je pense que j’ai plus que besoin de me reposer. Merci de m’avoir attendu.
Dexter – C’aurait été stupide de risquer un voyage aussi long, seul, chacun de son côté, pour une même destination. Je t’avoue que je déteste la solitude.
Ensemble, ils montèrent à bord du MIII01-DMW que Dexter venait de rebaptiser BROKEN BAT en souvenir de tout ce qu’il avait appris avec Crapéko.
Le cargo prit son envole en direction de Phoenix. Si le Zabrak s’était déjà installé en transe afin de récupérer des forces, Dexter regardait les striées de l’hyperespace.
Dexter – J’étais persuadé que vous vouliez que je devienne Chevalier, maître.
Silence.
Dexter – Oui, je comprends que vous vouliez que je m’occupe de Vyvacy.
Silence.
Le padawan espérait entendre à nouveau la voix de son maitre, mais ce ne fut pas le cas. Les bruits familiers de son vieux vaisseau furent la seule compagnie jusqu’à la planète.
***
Phoenix
La procédure d’atterrissage additionné à celle d’identification fut plus longue que ce que le pilote s’attendait. Heureusement que L’amiral Pirolus Félicity répondit à l’appel du Reptiloïde. La militaire permit non seulement au BROKEN BAT d’atterrir mais elle lui confirma qu’un ami l’attendait.
En descendant la rampe, Dexter reconnu son ami Botan qu’il présenta à Weedge. Obja n’avait pas beaucoup changer, quelque poil gris peut-être. A l’étonnement des deux nouveaux venues, Frey leur expliqua qu’il les attendait et que la maison des brûles étaient assez grandes pour les accueillir. L’invitation ne permettait pas un refus, même s’il fallut insister auprès du Zabrak pour qu’il accepte.
Le Bothan les véhicula jusqu’à la maison des Brûle. Elle était hors de la ville en pleine campagne et avec vu sur les 7 volcans. Frey permit de déposer les sacs dans la maison mais leur pressèrent de rejoindre Vyvacy.
Malachite connaissait suffisamment Obja pour comprendre qu’il avait une surprise. Cependant rien ne pouvait permettre au padawan d’imaginer ce qu’il y trouvera.
Weedge protestant – J’aimerai autant m’isolé…
Dexter – Je sais, je te comprends. Sois patient, car Frey est excité comme une puce à l’idée de nous montrer sa surprise.
Pour un Bothan existé voulait dire marché précipitamment et exaspérer par la nonchalance des invités.
Frey – Nous y voici.
Malachite reconnue sans peine la tombe de Sacripant, le Thernbee de son maitre qu’il avait vu en vision. Là, un humain se tenait debout leur tournant le dos. Le cyborg reconnu sans peine Vyvacy. Le jeune élève en diplomatie cherchait quel serait les mots les plus appropriés à dire à son mentor. L’humain se retourna et plongea son regard d’abord sur le Zabrak, puis sur Dexter.
Vyvacy – Ton ami doit être Weedge ? Soyez le bienvenu, nous vous attendions.
Weedge surprit – Vraiment ?
Dexter surprit et embarrasser – Ah oui ? Euh… J’aurai voulu venir plus tôt… sincère…
Vyvacy – Je sais.
Il s’approcha du colosse et le prix par les épaules.
Vyvacy – Ce n’est pas ta faute si elle a rejoint la Force, Dex. Elle a fait un choix. Celui de t’écouter, de t’épauler autant qu’elle ne l’a pu. Elle a toujours cru en toi, et ça ne changera jamais. Elle est comme cela.
Dexter baissa la tête par culpabilité, jusqu’à ce qu’il réalise qu’une perturbation dans la Force se manifestait.
Dexter – « EST » ! « Elle est comme cela » ! Et pas « était » !!
? – J’ai toujours été et ne cesserai jamais d’être dans la Force, Padawan !
Autant le Zabrak que Dexter resta quoi. Vyvacy s’écarta et se plaça à côté du Besalisk. Là, devant eux, la silhouette de Padmée Naberry Brûle était.
Fantôme Pad – Je me devais de te ramener ici avec nous. Ravie que tu te sois joint à nous Weegde.
Vyvacy – Ce fut un choc pour moi aussi, mais au moins, j’aurai le temps de m’habituer à l’idée de sa mort.
Fantôme Pad – Il est charmant, non.
Dexter – Mais pourquoi ne pas venir en aide à l’Ordre Jedi ?
Fantôme Pad – Parce qu’il est perdu. Il est perdu depuis longtemps padawan. J’ai essayé de te le dire il y a quinze ans et je te le redis. L’Ordre Jedi ne se relèvera pas de son combat contre Sovereign. Tous ce que nous pouvons faire, tout ce qu’ils vous restent à faire, c’est survivre.
Dexter – Alors, nous sommes comme à l’époque de la fin de la guerre des clones ?
Weedge – Non, c’est pire.
Fantôme Pad – Oui, si tu veux un parallèle, nous sommes alors à l’aube de l’ordre 66.
L’avenir était semé de doutes, d’incertitudes et probablement de chaos. Paradoxalement, pour Dexter l’avenir n’était pas sombre. Il n'éprouvait aucune crainte, ni aucun remord. Il était chez lui auprès de sa famille.
Ce message a été modifié par Padme111 le jeudi 02 juillet 2020 - 17:46jeudi 02 juillet 2020 - 17:45 Modification Admin Permalien
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galen-starkyler
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Les jours sombres de la flotte Chu’Unthor et de l’Ordre Jedi survivant se prolongent au fur et à mesure que le reste de la Coalition Galactique panse ses blessures et patiente à une nouvelle opportunité de frapper un grand coup à la République totalitaire. La dernière décision venant du Général Gunnar étant de déplacer à nouveau l’ensemble des flottes restantes afin de ne pas rester toujours au même endroit, et éviter à tous que les forces ennemies ne finissent par nous retrouver et nous mettre le grappin dessus.
C’est donc dans une longue préparation à un départ obligatoire, vers de nouvelles coordonnées cryptées, que le Tarentule II et le Mirax Terrik se positionnent prudemment pour commencer à envisager de partir ; les équipages du pont principal suivent à la lettre les directives de la commandante de bord Lynesh Gi, tandis que le reste des membres de l’ordre continuent de mener à bien le quotidien survivaliste de leurs activités principales et socio-philosophiques. Et dans cette atmosphère agitée, tout le monde est à cran.
L’intérieur du Pégase Vengeur est lui-aussi tendu mais souple, surtout quand la plus grande partie de son équipage est en pleine préparation complète pour effectuer une mission – disons – suicidaire. Parmi le lot en question, il y a deux jeunes padawans humains qui occupent de manière continue le gymnase du vaisseau pour s’entraîner encore et encore, que ce soit aux pouvoirs psychiques de base, au renforcement de l’esprit ou bien aux cadences du sabre-laser. Cela fait à présent deux jours et demi que le jeune korun Ilan et la petite humaine Reyn ont réalisé presque non-stop un entraînement draconien.
Dans l’espoir de pouvoir nous accompagner dans notre périlleuse mission, si jamais elle se fait.
Je suis de mon côté en pleine concentration au-dessus de la table holographique rectangulaire, dans la salle de réunion stratégique, et observe la carte complète de la galaxie qui se projette devant mes yeux. Et je ne suis pas seul puisque la blonde cinnagarienne Fanny Keto m’assiste dans cette activité passive, souvent pour me faire part de ses avis et suspicions d’agente-chasseresse du BSR. Cela fait maintenant deux heures que nous consultons la carte holoprojetée et que nous en arrivons tous deux au même constat.
Moi, soupirant : - On a beau cherché et remué le moindre doute sur les planètes les plus susceptibles de servir de cachette ou de bastion où retenir Kinsa, aucun ne semble éveiller un pressentiment en moi. Et dire que j’aurais pensé que Rhommamool ou Belsavis seraient des endroits idéaux, la première surtout à cause de son statut aux yeux de l’Ordre.
Fanny : - Il est vrai que Rhommamool est restée isolée du reste de la guerre depuis la crise qui y a eu lieu et le commencement de l’hécatombe Jedi qui a suivi. Là où certaines ombres d’aujourd’hui sont les regrets et les peines d’hier. Pourtant, j’imaginais plus un endroit moins « planétaire » pour isoler et retenir une Jedi mandalorienne comme elle. Surtout à cause des arrestations de guerre menées par la République.
Moi : - Mon père m’a pourtant dit que la Prison Maëlstrom n’était plus opérationnelle depuis longtemps.
Fanny : - Personne n’a dit non plus qu’elle a été redécouverte. Le HCS avait fait en sorte que la station reste cachée aux yeux de tous, afin d’éviter toute tentative de sabordage ou de prise par les flottes alliées de la Rébellion. Les chasseurs de Forceux et les bataillons du BSR en ont fait depuis maintenant dix ans un quartier général de secours, au cas où les choses partiraient en vrille.
Moi, reconsultant la carte : - Si on avait le temps et les moyens, s’occuper de cette station serait une opportunité de retourner l’étau républicain contre lui. Avec des prisonniers libérées et une capture des lieux, ce serait une occasion idéale. (Je me redresse avec les bras ballants.) Dommage que vous ne connaissiez pas les coordonnées de la station.
Fanny : - J’ai beau être une chasseresse-soldate de la République, ça ne fait pas de moi une haut-gradée.
Nous voilà donc bien embêtés. Les chances de dénicher l’endroit idéal où Kinsa serait retenu en otage s’amenuisent et je commence à me demander si je parviendrais à la ramener saine et sauve. Il faut pourtant que j’y parvienne : certaines personnes encore de ce monde mais absentes viendraient me faire la peau si je n’agis pas et le souvenir de ce moment sur Najra-Va continue de me hanter sous la forme du même cauchemar. Cette mission est importante et doit être faite parce qu’il en va de ma responsabilité : Kinsa me faisait confiance et je l’ai abandonnée. Je dois réparer ma bêtise.
En attendant, il faut déterminer où chercher pour que ça fonctionne.
Fanny : - Dites Galen… J’y pense maintenant mais… Qu’est-ce qui rend si précautionneux comme ça ?
Moi, me tournant vers elle : - C’est-à-dire ?
Fanny : - Vous me demandez mon aide pour une mission qui relève d’un suicide assuré, vous refusez que votre sœur et votre padawan vous accompagnent et pourtant vous acceptez que celle de votre amie soit de la partie. Et en plus, vous avez passé du temps à maîtriser d’autres pouvoirs de la Force avec la même énergie que nos deux jeunes gymnastes du moment. Alors ne me faites pas de coup bas. Qu’est-ce que ou qui nous attend derrière cette mission de sauvetage ? Qui est ce ravisseur « vicieux » en question ?
Moi, après un blanc de deux minutes : - Un Sith.
Fanny : - Un Sith… donc un membre de l’Ordre déchu du machiavélique Baaaaaaal ?
Moi : - Non, c’est pire. Le Sith en question est un clawdite qui agit sous les ordres d’un autre Seigneur Sith. Le même ennemi mystérieux et indiscernable qui tire les ficelles de cette guerre et de la République.
La jeune blonde ne répond pas, interdite mais neutre d’apparence. Son silence peut signifier bien des choses : peut-être a-t-elle prise conscience que toute sa vie était manipulée depuis le début par un alter ego invisible de Palpatine, que le gouvernement qu’elle défendait auparavant était un pur mensonge. Ses pensées me sont inaccessibles puisque son cerveau est imperméable aux manipulations mentales.
Il ne fallut toutefois pas longtemps pour qu’elle ouvre à nouveau.
Fanny, fixant la table holographique : - J’étais très loin d’imaginer que ce serait aussi profond et horrible.
Moi : - Vous voulez encore continuer de me suivre ?
Fanny, le regard dans le vide : - Si c’est à cause de ce Sith que cette guerre a lieu… Si c’est à cause de lui, que je me suis engagée à éliminer et massacrer des innocents utilisateurs de la Force… que des milliards et des milliards de personnes ont sacrifiées inutilement leur vie pour satisfaire un despote manipulateur… (Elle se tourne vers moi.) Je ne me suis jamais autant senti en colère. Contre moi comme contre les autres. Évidemment que je veux encore continuer à vous suivre.
Moi : - Personne n’a idée du sombre pouvoir qui peut retourner tout un peuple contre vous ou le contraindre aux exigences d’un seul autocrate égocentrique. Qui plus est un Sith.
Fanny : - En tout cas… en ce qui me concerne… je me sens dépouillé de tout ce que j’avais et valais.
Je viens lui tendre une main chaleureuse sur l’épaule, ce qu’elle constate avec une stupéfaction interrogative, et je tente de la rassurer.
Moi : - Vous avez toujours ce que vous êtes Fanny Keto. Certes, vous êtes une chasseresse de Forceux, formée et engagée depuis toutes ces années à mettre hors d’état de nuire toute personne réceptive à la Force, sans parler du fait que vous êtes née princesse en second de l’État souverainiste de Teta. Mais dans le fond, vous êtes encore en position de réécrire votre propre destinée. Vous êtes capable de trouver votre nouvelle voie dans cette galaxie en proie à la guerre exterminatrice. Et vous pouvez encore faire profiter votre sens de la justice pour une cause tout aussi bonne et noble. C’est vous qui faites votre chemin Fanny. Ce n’est ni aux dignitaires de la République ni ce Sith que la Rébellion combat de le faire pour vous.
J’ignore ce que mes paroles font comme effet exact à mon interlocutrice, en pensant lui remonter le moral après ce coup dur, mais en tout cas… la manière dont son visage devient de plus en plus rouge et que son corps tremblote semble jouer sur l’expression. Elle en vient même à écarter violemment mon bras de son épaule avec le sien, avant de répliquer verbalement.
Fanny, au vif : - Dites donc Galen ! Vous vous prenez pour qui ? Je n’vous permets pas d’être aussi familier avec moi ! Surtout pour me dire ce que je dois faire ou qui je veux être ! Ne recommencez plus jamais !
Moi, consterné : - Je voulais juste me montrer aimable avec vous. On est partenaires à présent.
Fanny : - Pa-pa-pa-pa-partenaires ?! Il n’a jamais été question d’aller jusque-là ! Vous allez trop loin, idiot !
Moi : - Hé c’est vous qui comprenez mal mes intentions ! Je vous considère simplement comme…
Un éclair dans le firmament. Une vibration dans le vide sidéral. Une sensation singulière dans les méandres de la Force. Il y a aussitôt, en même temps que mon échine se pince, un ultrason qui me traverse les esgourdes, manquant de m’esquinter l’ouïe si je ne m’étais pas protégé l’oreille où la fréquence est la plus forte à son passage. Le bruit continue pourtant de passer, comme s’il outrepassait la chair de ma main.
Moi : - AAAAÏÏÏÏE !
Fanny, inquiète : - Galen ! Qu’est-ce qu’il y a ?!
Moi, attendant que l’ultrason s’estompe : - Argh ! J’ai l’impression d’avoir reçu un larcin dans mon oreille, comme si on venait de rebrancher un haut-parleur encore actif. Ça fait hyper mal.
Fanny : - J’n’ai rien entendu pourtant.
Moi, sifflant de douleur : - C’est parce que c’est un écho dans la Force. Venant d’une personne…
Sénat. Vicious.
Moi : - Kinsa !
C’est au même moment que les doubles battants coulissants de la porte de la salle s’ouvrent. Non seulement ma petite sœur et mon padawan viennent de débarquer, mais une autre personne semble les précéder. La jeune humaine de Metellos vient directement à ma rencontre, elle aussi stupéfié par l’écho.
Zadyssa : - Galen ! Je l’ai entendue. J’ai senti et entendue Kinsa dans la Force ! Elle nous dit qu’elle trouve…
Moi, en me relevant : - Au Sénat Galactique, sur Coruscant. (Je règle la carte de la table vers ladite planète pour l’avoir projetée entière.) Soit au cœur de la gueule de notre ennemi.
Fanny : - Il n’y a aucun doute là-dessus. C’est un piège.
Zadyssa : - Il faut vite aller la sauver ! Elle est menacée... Elle est menacée, je le sens !
Ilan : - Calme-toi tu veux. Ça ne sert à rien de foncer dans le tas.
Zadyssa marque un temps d'hésitation, comme si elle cherchait quoi répondre à son demi-frère sans trouver puis soupire et prend son mal en patience. Je commence d’abord par éteindre l’holoprojecteur de la table puis je me dirige vers eux.
Moi : - Ilan, j’ai conscience que tu souhaites contribuer à ta manière pour aider à sauver Kinsa mais je réitère ma réponse, tu restes à bord de la flotte avec Reyn et tu continues ta formation.
Ilan : - J’aurais préféré pouvoir te venir en aide pour de vrai, surtout avec ce que j’ai appris.
Moi : - Il vaudrait mieux que tu continues ce que tu faisais pour faire contribuer la flotte, au cas où on aurait besoin de bras pour la défense. Avec Reyn, je suis sûr que tu ne seras pas de trop. (Je m’adresse ensuite à Zadyssa.) Zadyssa, même préparée, on n’est jamais à l’ombre d’un souci et l’endroit en question sera certainement truffé d’adversaires compétents pour éliminer des Jedi comme nous. Le mieux pour nous sera de faire comme pour Anaxes et d’adapter notre approche au lieu et à la situation.
Zadyssa : - Mais Coruscant est bien plus peuplé qu’Anaxes…
Moi : - C’est pour ça que c’est encore plus dangereux et que nous devrons rester prudents.
Fanny : - Sans parler du fait que nous devrons infiltrer le siège même du pouvoir législatif du régime.
Ilan et Zadyssa continuent de faire silence mais acquiescent tout de même pour montrer qu’ils ont compris.
Moi, austère : - Bien. J’espère que vous retiendrez jusqu’au bout, parce que je compte ne pas me redire dans un moment aussi critique. (Je me tourne vers ma petite sœur.) Reyn, fais-moi un topo de votre entraînement supplémentaire à Ilan et toi.
Reyn, télépathiquement : - On a maîtrisé jusqu’au bout les programmes de cadences au Shii-Cho, pratiqué les bases de la quatrième forme pour Ilan et de la sixième pour moi. Reproduit le même entraînement psychique que tu as vécu et approfondi les pouvoirs psychiques enseignés aux padawans.
Moi : - Mouais, je vois… Dans ce cas je te demanderais de prévenir papa et Aynor de tes progrès. Et dis-lui que si jamais la flotte est en difficulté, qu’il rejoigne le Raider pour s’échapper ou contre-attaquer selon ce qui se passera. (Je passe à la jeune blonde à côté de moi.) Votre yacht, il peut nous embarquer tous ?
Fanny : - Il est un peu plus performant que le modèle nabien de base mais il a moins de place. À ce sujet, il y en a tout de même assez pour embarquer six personnes maximum.
Moi : - Et couplé avec le fait qu’il s’agit d’un véhicule de la République, c’est parfait. (À tous.) Bien, il est temps à présent de nous séparer et de partir. La flotte Chu’Unthor va bientôt quitter cette zone pour rejoindre le reste de la Coalition et le Main Écarlate, ce qui nous laisse un quart d’heure pour quitter la flotte avant qu’elle ne passe en hyperespace. Zadyssa, Fanny, prenez seulement le strict nécessaire sur vous. Privilégiez les armes légères, les outils portatifs et vos sabres. Et habillez-vous de manière à bien vous protéger. Et retenez bien ceci : une fois sur Coruscant et coupés de la flotte Jedi…
Je commence le premier à me rendre à mes quartiers et, dans l’encadrement de l’entrée, me retourne.
Moi : - Nous serons seuls et livrés à nous-mêmes.Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 27 septembre 2020 - 10:42jeudi 02 juillet 2020 - 19:07 Modification Admin Permalien
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Zadyssa
8788 Crédits
Ma lame fendit l'air en vrombissant, s'abattant sur un ennemi invisible. Comme chaque jour, je m'entraînai sans relâche jusqu'à ce que mon corps tremble, jusqu'à voir noir, jusqu'à avoir envie de vomir, jusqu'à ce que mes muscles me crient d'arrêter… Encore et encore, jour après jour.
C'était stupide. C'était stupide, en effet : il était nécessaire de s'accorder des pauses sinon l'entraînement devenait inutile et dangereux, ne conduisant qu'au surmenage, je le savais bien… mais comment le pourrais-je ? Chaque minute qui s'écoulait sans nouvelle, sans plan, me ramenait irrémédiablement à cette mission, à ce moment. L'aura que j'avais sentie là-bas ne cessait de me hanter, elle qui était si obscure et effrayante… C'était celle de Vicious, celle de celui qui m'avait enlevé mon maître.
C'était sur lui que mon sabre s'abattait, c'était lui ma cible, mais dans les faits… qu'est-ce que je pouvais faire contre un Sith ? Je n'étais qu'une padawan sans expérience alors qu'il avait réussi à battre mon maître. Je ne pouvais rien faire, j'étais juste impuissante.
Pourtant, je continuais à répéter presque désespérément les mouvements du Shii-Cho avec l'objectif de ne plus avoir à y penser pour les réaliser. Puis mon sabre m'échappa soudain des mains et tomba lourdement par terre. Mes bras tremblaient trop, je n'avais plus aucune poigne et mon corps était brûlant d'effort. Est-ce que j'avais le droit de m'accorder une pause alors que Kinsa souffrait certainement le martyr ? Je voulais répondre non mais mes jambes cédèrent et je me laissai tomber sur le dos. Aussitôt, mon ventre se serra comme pour dire « tu en as trop fait » tandis que j'essayais de reprendre mon souffle.
Quand avais-je été utile pour la dernière ? Tout ce dont je me rappelais, c'étaient des cuisants échecs : Kinsa enlevée, mon premier maître tué, ma mère tuée, les enfants tués… Je n'avais jamais rien pu faire, on s'était toujours sacrifiés pour me sauver les fesses. Et pour quoi au final ? Pour qu'une autre personne meure derrière en faisant pareil ? C'était stupide… Je voulais être utile, c'était pour ça que j'avais demandé à Galen à venir et que je m'entraînais sans relâche. Cependant, je me doutais bien que je ne serais qu'un boulet qu'il traînerait à sa cheville. Comment pourrais-je me rendre utile dans une mission de sauvetage face à un Sith alors que je ne l'étais pas contre des ennemis plus abordables ?
Tout ce que j'avais fait jusqu'à présent, c'était essayer de me rendre utile. Si j'étais chez les Jedi, c'était pour sauver des gens, pas condamner mon maître… La Force m'avait montrée une vision de Kinsa avant que je la rencontre pour la première fois, puis m'avait avertie d'un danger pesant sur elle… et elle s'était faite enlevée. À quoi tout cela avait servi ? À quoi servait la Force si elle ne m'aidait pas à être plus utile ? J'avais vécu beaucoup de choses avant même d'arriver chez les Jedi et là j'avais l'impression d'être le poids mort à traîner… Peut-être que la Force ne m'aimait pas, en fait. Ceci expliquerait pourquoi j'étais désespérément inutile qu'importe la situation. Le traumatisme était-il le prix à payer pour bénéficier de ce don ? Dans ce cas, pourquoi j'avais le traumatisme mais pas le don ?
Et pourtant… je n'avais pas le droit de me plaindre. Non, je n'avais pas le droit. D'autres personnes avaient vécu des choses bien pires que moi et par respect pour eux, je ne pouvais pas me plaindre. Je devais juste… être plus forte. Si seulement j'étais plus forte, plus puissante…
Je tendis un bras dans le vide mais il retomba. Et comme si j'avais actionné un levier, je tombai à mon tour et atterri douloureusement sur ce qui ressemblait fortement à une planche en bois. Celle-ci était suspendue au-dessus d'un désert obscur. La seule trace de lumière était une faible lueur au loin. Intriguée, je me relevai et m'approchai de celle-ci en prenant gare à ne pas tomber. Plus j'approchai, plus la lumière grandissait. Et soudain, une aura que je reconnaîtrais entre mille apparut. Vicious. Il était là, devant moi, avec son sabre pourpre. Je mourrais d'envie de lui sauter dessus, de le battre, de libérer Kinsa…. mais j'étais figée, incapable de bouger. J'avais peur. Que pouvais-je faire, contre lui ? Quand il s'approcha de moi, je restai pétrifiée, tout juste capable de le fixer avec des yeux écarquillés. Et quand il abattit sa lame sur mon cou, je me réveillai en sursaut, le souffle court.
Je me redressai brusquement et mon corps endolori me tira un gémissement. Un rêve, ce n'était qu'un rêve… J'étais incapable de penser correctement, toujours aussi terrifiée. Je n'avais rien fait pas… Je n'avais pas esquissé l'ombre d'un geste… Rien. Nada. Je l'avais juste laissé me tuer. Ce n'était qu'un rêve, qu'un cauchemar, mais… est-ce que ça voudrait dire que je réagirais comme ça en vrai ?
Pour essayer de me calmer, je m'allongeai à nouveau, fermai les yeux, puis pris de longues inspirations. Quand je les rouvris, je me tournai vers l'homme qui me parlait. Assise à une table, j'étais le sujet d'une réunion stratégique et celui qui la dirigeait n'arrêtait pas de me crier dessus. C'était un rouquin, Maeldan. Ou tout du moins, il avait la tête de Maeldan et le corps… d'un inconnu ? Sans prévenir, il se leva et frappa la table de son poing :
Maeldan : Nan mais t'as foutu quoi, là ? D'où tu te réveilles avant qu'on ait fait un compte-rendu ? Tu crois que ça sert à quoi, les cauchemars ? À pré-pa-rer ce qui pourrait t'arriver dans la réalité !
Il frappa la table en rythme pour insister sur ce point visiblement très important.
Maeldan : En plus c'était quoi, ça ? N'importe quoi ? Aucun instinct de survie. Si tu fais pas bien, on recommence. Il faut préparer toutes les issues comme ça, ça pourra peut-être te sauver la vie en vrai.
Recommencer… Vicious était là, devant moi. Sa présence était écrasante, terrifiante… Il avait enlevé, et peut-être bientôt tué, mon maître alors à cause de ça il incarnait tout ce que je détestais. Pourtant, encore une fois, je ne pouvais m'empêcher de penser que ça ne servait à rien de s'acharner contre lui. Je n'avais pas le niveau, j'étais juste inutile. Il me fallait… plus d'entraînement, plus de puissance. Je reculai et manquai de tomber de la planche, me rattrapant de justesse. Il en profita pour faire une estoc et je reculai encore avec le coeur qui battait la chamade. Au moins… cette fois, j'avais bougé.
Toutefois, j'étais arrivée au bout de la planche. Je ne pouvais plus reculer et il me barrait la route. Sans puissance, je ne pouvais rien faire, rien… Je jetai un coup d'oeil en bas, là où l'obscurité était la plus présente, et quand je relevai la tête, Vicious avait miraculeusement disparu. Pourtant, je sentais que son aura était là, qu'il était prêt à jaillir sur moi à tout moment. Pour m'y préparer… pour m'y préparer, je devais sauter. Mon instinct me disait que ce que je cherchais était au fond. Je me mis debout sur la planche, face au vide, face à l'obscurité puis attendis en hésitant. Je savais qu'en y allant, je serais plus utile, plus puissante, que je serais quelqu'un sur qui compter mais… mais je savais aussi que je n'avais pas besoin d'être indispensable pour exister.
Un fin fil de lumière apparut tout à coup devant moi et, curieuse, je tendis le bras pour le toucher. Aussi étrange que cela puisse paraître, il avait une consistance que je serais incapable de décrire. Quand je rouvris les yeux, je le sentais encore sur ma main mais j'étais surtout occupée par autre chose. Deux mots. Deux mots prononcés par Kinsa. Ils étaient enveloppés dans une grande souffrance mais je devinais que je n'en sentais qu'une partie. Elle souffrait mais maintenant… maintenant, je savais où elle était !
Reprenant espoir, je me relevai. Mon corps avait déjà assez récupéré et je n'eus aucun mal à me précipiter vers le vaisseau de Galen. Même s'il était sûrement déjà au courant, il fallait que je lui dise… Il fallait que je lui dise qu'on avait peut-être un moyen de la retrouver.
Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 05 juillet 2020 - 19:34dimanche 05 juillet 2020 - 19:27 Modification Admin Permalien
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Dark-Spencer
2600 Crédits
Une salle de détention, dans un endroit inconnu. Le Cathar est entravé par des chaînes d'énergie de haute intensité, pieds et poings liés, son corps révélant l’entièreté de sa nature sauvage désespérément fixé sur une plaque de duracier à demi basculée vers l'avant, l'humidité fait perler des goûtes le long de ses poils, son visage est morose, il semble abattu, plus qu'il ne l'a jamais été.
Le Bourreau entre dans la cellule à pas lourds et d'un coup de botte il redresse la plaque. Il contemple la bête meurtrie une fois encore, il se gausse de la faiblesse de ce supposé Sith qui proclame sa toute puissance partout où il va. Il n'a pourtant rien pu faire contre le nombre d'hommes que lui a envoyé le Courtier.
Voilà un cadeau de choix. Le Bourreau peut s'amuser à le torturer autant qu'il veut pour récolter des informations sur le Général Gunnar quand bien même sa victime n'en a aucune, jusqu'à ce qu'enfin on l'autorise à en terminer avec cette erreur de la nature, mais à son grand damne son Maître a un autre plan.
Le Bourreau - Regarde-toi, tu es pathétique.
Spencer ne répond pas, il ne répond plus, depuis sa capture, il n'a rien lâché. Toute sa rage a disparue comme s'il n'avait plus rien à perdre. Il se terre dans un silence de mort. Le Bourreau apprécie son désarroi, il faut maintenant trouver quelque chose pour lui retourner le cerveau. Jusqu'ici il n'a pas réussi et son Maître s'impatiente.
Le Bourreau - Tu sais si tu coopères pas, ya un moment où je vais en finir.
Spencer qui lève brièvement la tête - Ben vas-y... Grrâh... Qu'on en finisse...
Le Bourreau - Un guerrier tel que toi ? Ce serait du gâchis. Tu pourrais nous être bien plus utile. Saches qu'il existe des moyens douloureux de te convertir si tu nous y obliges.
Spencer - Gnrr... Je ne me battrai plus... plus jamais...
Le Bourreau - Que dirais-tu d'en discuter directement avec mon Maître, le Seigneur de la galaxie ?
Spencer - Pfffrrr ! Garde tes pièges de fourbes. Tu es comme Vicious.
Le Bourreau - Il n'y a pas de piège. Je vais te donner une dernière chance de me dire ce que tu sais et de te ranger du côté des seuls vrais Sith de ton plein gré, sinon, je serai contraint de te livrer à mon Maître, et tu vas souffrir... Nul ne peut Lui résister.
Spencer - Gromf... Vous perdez votre temps... J'en ai plus rien à carrer de vous... Frrr.... Ni de ce qui peut m'arriver... Tu peux continuer à me torturer autant que tu voudras... Ou me tuer... Je m'en fous...
Le Bourreau - Tu es tombé encore plus bas qu'on l'aurait cru. J'en ai assez entendu.
D'un claquement de doigt, l'imposant homme rameute deux gardes rouges qui doivent traîner la plaque jusqu'aux étages supérieurs. Ils hésitent un instant mais le Bourreau les rassure, car Spencer n'a plus aucune envie de se battre, sa dernière défaite l'a rendu inoffensif. Les gardes l'emmènent jusqu'à un turbolift escorté par l'exécuteur. À cet instant, aucun d'eux ne distinguent un très léger sourire qui pointe au bout d'une babine...
Ils finissent par atteindre une grande salle toute de marbre noire recouverte. Les gardes posent Spencer à une vingtaine de mètres d'un siège retourné vers les étoiles avant de se poster vers l'entrée de la pièce. Le Bourreau fait quelques pas devant Spencer et annonçe son arrivée. Le siège se retourne et dévoila une silhouette drapée dans une longue bure noire qui reste immobile.
Le Bourreau - Mon Maître, je vous l'ai amené, comme vous l'aviez demandé s'il résistait encore... Mais si je puis me permettre, vous n'arriverez à rien avec lui...
La silhouette sombre - Bourreau, vous vous êtes fait berner.
Cette fois Spencer en est sûr ! Il est là ! C'est Sovereign ! En chair et en os ! Le plan a fonctionné comme sur des roulettes. Il a feint d'être battu et suicidaire jusqu'à enfin pouvoir le trouver en personne ! Le Bourreau s'est montré assez crédule pour baisser sa garde, en cela il diffère de Vicious qui ne se serait sûrement pas fait avoir aussi facilement. Quelle erreur !
Spencer déborde soudainement d'une joie sadique. Enfin ! Sa vengeance va être accomplie ! Il a accumulé tant de haine pour ce moment précis ! Rien ne saurait l'arrêter maintenant !
En un éclair, il déploie sa rage obscure et brise ses liens ! Le temps que l'homme à la hâche-laser ne comprenne les dires de son Maître et ne se retourne vers le prisonnier, Spencer a déjà armé un coup de poing dévastateur qui envoie l’exécuteur valser à l'autre bout de la pièce comme une vulgaire marionnette de plastique. Le choc est rude lorsqu'il s'encastre dans le marbre, avant de tomber au sol comme une bouse de bantha, le crâne à demi ouvert répandant sa cervelle un peu partout.
Pendant que le fauve fait exploser les deux corps des gardes rouges d'une pression de Force d'une violence inouïe, Lui n'avait toujours pas esquissé le moindre geste. Enfin face à celui qui était responsable de la mort de Shae Vizla son seul amour, l'ancien disciple de Baaaaaaal fait éclater tout son pouvoir et se rue sur sa cible avec une férocité incroyable dans un cri à déchirer la Force elle-même !
Spencer - JE – VAIS – TE – TUEEERRRRRRR !!!! GRROAAARR !!!vendredi 17 juillet 2020 - 17:55 Modification Admin Permalien
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ProjetT
6493 Crédits
J’avais fui le confort de la maison des Brule et errait dans les rues de la ville, perdu dans mes pensées. Les mots du spectre de Pad resonnaient dans mon esprit… « L’ordre Jedi est perdu ».
J’avais passé 20 ans à survivre seul pour protéger cet Ordre (bon oui y’avais Ange mais ce n’est pas comme si on avait été proche pendant cette période…), mais je voyais bien que l’avenir de celui-ci était plus que sombre. Au fond de moi je sentais que le tournant aller venir, que les actions de Sovereign allaient sou peu changer la donne pour le pire.
La Force me conduit à une sorte d’hôpital rudimentaire, mis en place par la générosité des habitants de Phoenix pour venir en aide a des ex-citoyens de la République refugiés, tous blessés, mutilés, et abandonnés par cette dernière a leur triste sort, Victimes du régime répressif mis en place par cette République qui n’a de démocratie que le nom. Elle était devenue pire que l’Empire.
Mon sang ne fit qu’un tour, j’entrais dans ce lieu, certains pensèrent que j’étais un nouveau patient, une nouvelle victime. L’endroit débordait tant les besoins était criant, et les pauvres médecins débordés. Une maladie infectieuse circulait dans une partie de l’hôpital qui était en quarantaine totale rendant les soins difficiles pour ceux qui était hors de cette zone, car la plupart des salles de traitements étaient inaccessible.
Je sentais la détresse de ces personnes, ce ces soignants… et décida d’intervenir. Une infirmière s’effondra de fatigue devant moi, je la rattrapai à temps, l’aida à s’assoir et grâce a la Force, lui transmis un peu de mon énergie pour l’aider. Puis je pris sa place, le temps qu’elle se repose, et m’occupa des patients.
Un docteur tenta bien d’intervenir, mais compris vite à qui il avait affaire, et me guida vers ceux nécessitant le plus de soin ou de soulagement.
Mon aide leur fut d’un grand secours, et permis de sauver plusieurs vies grâce a des interventions complexes impossible dans les conditions présente, sauf avec la Force.
Mon comlink bippa, et je ne répondis qu’au 12eme appel. Dexter se demandait ou j’étais. Je lui expliquai et il comprit. Il arriva lui-même, charge de matériel et de vivres que Vyvacy Brule avait pu obtenir grâce a ses contacts pour venir en aide a ces gens.
Et je travaillais ainsi pendant plusieurs jours, aidant à contrôler la maladie infectieuse, reprendre le contrôle de l’hôpital dans son ensemble, aider tout ces victimes de la République à revivre et aider ces généreux Phoeniciens dans leur travail.
Au moment où j’aurais dû retourner vers la Flotte Jedi, j’envoyais à ma place ce message destine à Maitre Sol’As. « La Force m’appelle dans une autre direction que celle de l’Ordre, la Force m’invite à protéger la Vie dans son ensemble et pas seulement celle des nôtres et de nos alliés. Je suivrais la Force la ou elle me guidera à travers la Galaxie pour protéger la Vie. Que la Force vous accompagne. Weedge. ». Je détruisis mon comlink ensuite, ma fréquence serait alors éternellement muette.
Cela pris un mois pour que la situation soit revenue à une norme acceptable dans cet hôpital, grâce à l’aide logistique de Dexter et de Vyvacy, et le courage des Phoeniciens pour aider ces gens dans le besoin. Mon aide sembla leur redonner de l’énergie, et leur enthousiasme m’aida aussi grandement. Ce fut une victoire pour tous.
Pendant tout ce temps je muris mon projet à venir.
Dexter me façonna tout un tas d’identités que je pourrais utiliser. Weedge allait disparaitre. Il me dégotta aussi un petit vaisseau sans prétention mais qui pourrait m’amener ou la Force me portera.
Le moment venu, je disparu, sans même prévenir Dexter (qui connaissait une partie de mon projet) ou Vyvacy (qui n’était au courant de rien), décolla avec ce petit vaisseau et utilisa la première des identités que Dexter m’avait donné pour quitter Phoenix. Je partis quelque part, je ne savais pas ou moi-même, la Force guida mes doigts pour définit la trajectoire à prendre.
…
La rumeur parle d’un Shaman, un Sorcier, un Prêtre, un Mage, un Guérisseur, ou tout autre nom exotique utilise par les populations locales qui apparaissait un jour sur une planète victime de catastrophe ou d’un régime politique mauvais (voir les 2), venait en aide a la population en soignant leur blessures et leur enseignant comment se sauver eux même, et disparaissait sans laisser de trace autre qu’un vague souvenir imprécis chez tout ceux qui l’avait rencontré, mais qui tous racontèrent une histoire vaguement similaire. Personne ne pouvait le décrire, son souvenir était toujours vague, et ne se souvienne que de ses enseignements et de comment leur peuple a été sauvés.
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Tout comme Pad, je disparais, même si je reste en vie. Merci de ne pas me faire intervenir autrement que par rumeur de mon passage ici et là… et éventuellement je peux laisser un message aussi cryptique que mystérieux a qui voudra bien comprendre.
Merci à Pad et Cole pour ces derniers messages aussi et bonne chance à vous !samedi 18 juillet 2020 - 20:10 Modification Admin Permalien
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Planète Star Wars, anciennement AnakinWeb est un Fan Club Star Wars sur les films de George Lucas et de Disney depuis 1999. De l'Episode I, La Menace Fantôme à l'Episode VII Le Réveil de la Force en passant par l'Episode II l'Attaque des Clones, l'Episode III La Revanche des Sith, l'Episode VI Un Nouvel Espoir, l'Episode V L'Empire Contre Attaque, l'Episode VI Le Retour du Jedi, vous y trouverez toutes les infos sur la saga d'Anakin Skywalker, Luke, Leia, Han Solo mais aussi Dark Vador, Kylo Ren, C3PO, R2D2 et BB-8 et tout univers qui gravite autour comme les jouets, jeux, Lego, etc... Les séries télé Clone Wars, les expositions, les événements, mais aussi toutes les infos sur Rogue One - A Star Wars Story. Enfin place à l'avenir avec les nouveaux films Star Wars Episode VIII Les Derniers Jedi et l'Episode IX !
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