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Missions du Triumvirat

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    ChistorSith

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    Cathar


    Kovann Sorrav entra dans la salle du trône où s’affaissait son maître. Il l’avait fait demander, l’apprenti obéit donc et posa un genou devant le Cathar atteint de gigantisme, épaulé, droit comme un i, de son chambellan Kred.

    Kovann » Que désirez-vous, maître ?
    Spencer » Deinos, j’ai une autre mission pour toi. Ce sera facile : si tu la foires, celle-là, tu vas morfler.
    Kovann » Je n’échouerai pas. Que dois-je faire ?
    Spencer » Ça fait un p’tit moment que y’a des types qui m’embêtent. Des Cathars qui ont fait un parti politique dans la République. Z’appellent ça le « Parti Républicain pour Cathar ». En gros, y veulent me faire tomber et remettre Cathar dans la Répu.
    Kovann » Vous voulez que j’aille les assassiner ?
    Spencer » C’est ce que j’t’aurais demandé, ouais, normalement. Bah ! Y sont pas dangereux, ces bouffons. C’est des brindilles, des politicards lâches qui s’croient intouchables passki sont dans la Répu. Y z’ont pas une thune, y sont même pas officiels vu qu’y représentent aucun monde. Mais y m’embêtent. Y’a un truc qui va pas.
    Kovann » Qu’est-ce que c’est ?
    Spencer » J’ai déjà envoyé des assassins leur clouer le bec. Mais aucun est jamais revenu. Des types de plus en plus doués. Et eux sont toujours là. Alors on va essayer aut’ chose : tu vas partir avec Kred, il va négocier.

    L’apprenti leva les arcades sourcilières : Spencer, demander à négocier ? On ne s’y attendait pas.

    Spencer » Ils auront le choix : soit y refusent de rev’nir sur Cathar et tu les buteras, soit ils acceptent de revenir… et c’est moi qui les tuerai, personnellement, muaha ! Ça leur apprendra à défier mon autorité.

    Ah, on retrouvait déjà ses marques, comme ça.

    Kovann » Très bien, maître. Où sont-ils ? Et je les trouverai.
    Spencer » Apparemment, y sont sur euh… Kalda ? Kléda ? Un truc comme ça. Kred !
    Kred » Kelada. Un petit monde sans prétention dans les Colonies.
    Spencer » Ouais, voilà, là-bas. Bref, tue-les tous ou fais-les revenir, tout le monde : les responsables, leurs familles. Qu’il reste personne.
    Kovann » Entendu. Je pars immédiatement.

    L’apprenti quitta la salle après une révérence, bientôt suivi de Kred, et partit faire immédiatement des recherches à propos de ce Parti Républicain pour Cathar et ses membres. Il ne fallut pas longtemps pour les trouver, à vrai dire ils ne se cachaient pas : Kelada se situait sur la Voie Marchande Corellienne. Pas compliquée à rejoindre. Une planète constituée de beaucoup de savane, et qui comprenait une communauté assez importante de Cathars – pas étonnant, Kelada ressemblait un peu à leur monde natal. Et, étant peu industrialisée avec une population relativement faible ainsi que d’un intérêt stratégique limité, elle n’était pour ainsi dire pas défendue. La proie idéale.

    À bord du transport qu’il avait volé sur Géonosis – et qu’il avait rebaptisé par ailleurs Furious Raven –, l’apprenti décolla et quitta l’orbite de Cathar.
    En hyperespace, il s’adressa au conseiller royal :

    Kovann » Kred, mon maître vous a-t-il donné des directives spécifiques ? Comme surveiller mes actes, par exemple ?

    Le félin parut un peu pris de court par la question, et gêné d’y répondre.

    Kred » Euh… rien de particulier ; il attend que vous remplissiez la mission, c’est tout.
    Kovann » Je vois… Par conséquent, je suis libre de la remplir par tous les moyens possibles ?
    Kred » C’est exact, oui.
    Kovann » Parfait. Dans ce cas, je vais faire appel à des complices ; j’ai toujours des contacts avec certains collègues de ma vie précédente. Ils nous faciliteront la tâche pour glaner des informations, et agir efficacement.
    Kred » Oh… je vois. Mais... Vous êtes sûr qu’ils voudront bien nous aider ?
    Kovann » J’en suis certain. Cela ne vous dérange pas, j’espère ?
    Kred » Euh… non, je… enfin, je n’y vois pas d’inconvénient.
    Kovann » Je vous explique le plan : si Dark Spencer veut que je m’en prenne aux responsables du PRC ainsi qu’à leurs familles, ça risque de faire beaucoup de monde. Trop, pour ce vaisseau. Et je ne pense pas qu’ils seront stupides : ils sauront que revenir sur Cathar les vouera à une mort brutale et monstrueuse, il préféreront encore que ce soit fait vite. Qu’en pensez-vous ?
    Kred » Je suis d’accord.
    Kovann » Mais tous les tuer sur place ne serait pas une bonne idée.

    Le Cathar ne comprit pas exactement où l’apprenti Sith voulait en venir.

    Kovann » Nous aurions tout à gagner à ce qu’une enquête ne fasse pas de rapprochement avec moi. Normalement, nul n’est au courant que Spencer a un autre apprenti ; tout le monde croit qu’il n’y a que Dark Hill, actuellement entre les mains des Jedi. Si j’assassine des personnes avec un sabre laser ou la Force, il y a des risques d’en déduire que Spencer s’est épaulé de quelqu’un d’autre. Je ne suis pas aussi sauvage que lui, la différence se verra. Les enlever, les faire disparaître pour les supprimer ailleurs, loin de Kelada, c’est beaucoup plus difficile à tracer.

    Le diplomate fit glisser ses pattes le long de sa crinière.

    Kred » Hum… C’est… alambiqué, je le reconnais, mais réfléchi.
    Kovann » Néanmoins, je sais que le roi désire étancher sa soif de sang. C’est pour cela que nous lui amènerons les responsables eux-mêmes, tandis que leurs proches seraient supprimés ailleurs, loin des yeux.
    Kred » … Ça me semble un bon compromis, oui. J’avais peur, justement, que Sa Majesté soit déçue de ne pas s’occuper personnellement de ces « enquiquineurs », comme il les appelait. Mais… qui sont ces complices auxquels vous pensez ? Des… pirates ?
    Kovann » Il me semblait que vous connaissiez mon passé avant de venir sur Cathar.
    Kred » Dans ce cas, comment comptez-vous les payer ? Je doute que Sa Majesté soit enthousiaste à l’idée de leur verser des crédits.
    Kovann » Le pillage, Kred ! Les laisser se servir sur place, dans les appartements des cibles, ou sur les cibles elles-mêmes. Leur laisser l’intégralité du butin, et nous, nous avons les morts qu’il nous faut. C’est du gagnant-gagnant.
    Kred » Hum… Vous avez l’air de savoir ce que vous faites.


    Titre de mission : Enlèvement sur Kelada
    Présentation : Dark Deinos est envoyé en compagnie du conseiller Kred pour faire taire des opposants politiques cathars sur Kelada

    Ce message a été modifié par ChistorSith le dimanche 22 décembre 2024 - 16:08

    dimanche 22 décembre 2024 - 14:35 Modification Admin Réaction Permalien

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    Système Kelada


    Kovann avait donc contacté un de ses hommes et conclut un rendez-vous loin dans le système Kelada, presque aux frontières.
    À bord de l’Interdicteur Merry Malvin, le Chistori mobilisa deux transports pour un total d’une trentaine d’hommes, et se mit en route vers la surface de Kelada.

    Après un micro-saut en hyperespace, les transports entrèrent dans l’atmosphère de la planète, dans une zone déserte, et volèrent à basse altitude et faible puissance pour rester discrets ; ils se posèrent enfin à l’écart d’une ville. La ville : celle où se tenait le siège du Parti Républicain pour Cathar.
    Kovann sentit un lointain remous dans la Force : une présence sensitive. Un Jedi ? Possible… ça expliquerait l’échec des assassins.

    Le monde n’était pas très peuplé, ni très honnête : un grand nombre de contrebandiers foulait son sol, il se faisait du trafic et du marché noir, les industries présentes uniquement pour le profit sans se mêler du reste. Ce faisant, la sécurité laissait à désirer. Le reptile observait, et aucune caméra de visible. C’était une urbanisation moyenne, pour une planète sans importance.

    Dark Deinos pouvait agir en pleine ville. Mais au cours de son voyage, il s’était considérablement renseigné : l’ancien sénateur Whar’nas, qui représentait Cathar avant la prise de pouvoir, mariait son fils d’ici une semaine, environ. Seraient forcément présents tous les membres du PRC, avec leurs familles quasiment au complet. En un seul coup de filet, ça allait être réglé. Kred ne put qu’approuver la stratégie, plus longue certes, mais redoutablement efficace.

    Des hommes furent envoyés en ville pour glaner des informations, ce qui prit environ deux jours. Mais deux jours bien prolifiques !
    La réception allait avoir lieu dans un domaine en pleine savane, loin à l’écart des agglomérations. Pour des opposants politiques ayant déjà reçu, en principe, la visite de plusieurs assassins, ils avaient l’air de sacrément négliger leur sécurité. Toutes ces tentatives avortées leur avaient-elles donné un sentiment d’intouchabilité ? Se croyaient-ils inatteignables ? Le plus beau jour d’une vie allait devenir le plus mémorable. Ils payaient aussi les services d’une société de sécurité privée. C’était bien le minimum.

    Kovann » Spencer a dit qu’ils n’avaient pas d’argent ? Ils se payent une sécurité privée, un mariage dans une belle propriété, un traiteur pour une centaine d’invités…
    Kred » Il y a une différence entre ça, et monter un parti politique. Comme ils n’ont pas de siège ni de représentant au Sénat, ils ne peuvent pas toucher de subventions. Et Coruscant doit avoir conscience que ce serait gâcher de l’argent : tant que Sa Majesté Tuefa est au pouvoir, il n’est pas envisageable de lui prendre Cathar sans déclencher une guerre ouverte. Wharn’as est riche, ainsi que bon nombre de ses collaborateurs.
    Kovann » Je veux bien vous croire. Mais leur argent ne leur sera d’aucun secours, cette fois.

    Avec sa trentaine d’hommes, le Sith prépara l’opération : repérages sur place, informations quant aux effectifs de sécurité ainsi que leur armement. Avec l’effet de surprise, les pirates allaient partir avantagés – d’autant que Kovann pouvait utiliser des blasters lui aussi, avec la précision que lui octroyait la Force.

    Le matin du grand jour, le chef pirate donna une dernière indication :

    Kovann » On est là pour les politiciens et leurs familles, on ne touche pas au personnel du domaine. Rayons paralysants uniquement, pas de bavure. Et ne tirez pas sur les civils : je les veux vivants ! C’est plus facile à bouger que des cadavres.

    Les forbans se cachaient dans une futaie à environ deux kilomètres du domaine, lequel ne comprenait que les employés du traiteur et des gardes. Ils avaient des moto-jets biplaces, prises dans le Malvin ou volées les jours précédents, et suffisamment pour tous tenir en se serrant un peu.

    Alors que les invités arrivaient petit à petit, Kovann fut interpellé par une d’entre eux. En la voyant dans ses macrojumelles, la Force lui parlait, il percevait sa sensibilité. Le long cylindre à sa ceinture ne faisait aucun doute : elle avait un sabre laser. Double, certainement.
    Cela expliqua tout de suite pourquoi les assassins « classiques » avaient échoué : cette Forceuse devait être une Jedi qui avait réussi à échapper à la République de Sovereign. L’apprenti Sith allait devoir faire très attention, il n’avait aucune idée de son niveau : padawan ? Chevalier ? Maître ? Faisait-elle encore partie de l’Ordre ? Kovann allait devoir s’en occuper personnellement.

    Lorsque l’après-midi était bien avancé, le Chistori donna le signal.

    Kovann » Kred, restez là pour l’instant. Ça va être dangereux, je ne voudrais pas vous perdre.
    Kred » Comme vous voudrez.

    Tout le monde enfourcha les véhicules et prit la direction du domaine, à pleine vitesse. Il ne fallut même pas deux minutes pour arriver, soit bien assez peu de temps pour laisser à la garde le temps de réagir. Les pirates sautèrent de leurs fonceurs, et bientôt, des tirs furent échangés. Le portier se précipita vers la demeure pour se mettre à l’abri.

    Dans le domaine, la Cathare perçut effectivement un danger dans la Force, et se précipita vers le portail, sabre en main. Les assaillants purent voir les deux lumières bleues s’allumer au loin et se rapprocher à toute vitesse. À Kovann d’entrer en scène : il déposa son blaster et s’avança. La fusillade s’arrêta bientôt, faute de combattants bien assez peu nombreux en face.
    La Jedi se tint en garde, le regard déterminé, les oreilles plaquées en arrière.

    Jedi » Je sais pourquoi vous venez. Spencer met les grands moyens, cette fois, mrrff ! Vous mourrez comme les autres avant vous !
    Kovann » Mais les choses ont changé, aujourd’hui. Vous le sentez sûrement.

    Le Chistori abaissa sa capuche, alors que la guerrière ne répondit pas, tendue par cette vérité et le signal qu’émettait cet inconnu dans la Force.

    Kovann » Qui êtes-vous, Jedi ? Vous êtes une Jedi ?
    Jedi » J’ai été fffformée à l’Académie de Yavin. J’ai survécu à l’assaut des Sith de Baaaaaaal !
    Kovann » Impressionnant ! Et à qui ai-je l’honneur ?
    Jedi » Grrrrm… Cora.
    Kovann » Eh bien, Cora, il semble que l’Histoire se répète.

    À ces mots, il alluma son sabre laser rouge et se mit en garde.

    samedi 28 décembre 2024 - 01:50 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kelada


    Le combat entre Dark Deinos et Cora était sans pitié, tandis que les pirates entraient dans la propriété.
    L’ancienne Jedi était agile, à n’en point douter, différemment du Chistori. Mais il sentait, quelque part, qu’elle souffrait d’une technique un peu rouillée : elle dut cacher son arme et ses pouvoirs pendant vingt ans, et probablement resta-t-elle au service de la protection du PRC au lieu de retourner dans l’Ordre Jedi. De fait, son expérience lointaine n’était pas un réel inconvénient pour Kovann.

    Nonobstant, la Cathare n’avait pas tout perdu et représentait un défi à ne pas négliger. Elle bondit par-dessus lui et tenta de l’embrocher dans le dos, il fit un demi-tour à la fois en écartant la lame bleue de sa rouge et en effectuant un geste d’esquive.
    Le Sith lui envoya une poussée de Force qui la renversa plusieurs mètres plus loin, et alors qu’elle se relevait, Sorrav lança son sabre dans un tourbillon mortel : Cora parvint à l’intercepter d’un geste et l’arme, éteinte, partit se perdre dans les herbes ; voyant son ennemi à mains nues, elle esquissa un sourire :

    Cora » Tactique de débutant ! Rrrr… !

    Elle bondit alors sabre en avant. Kovann roula sur le côté, chercha le signal de son cristal pour localiser son arme, puis l’attira dans la main après avoir évité un autre coup de lame bleue.

    L’ancienne Jedi semblait fort peu se servir de la Force. Il fallait dire que ce paysage très vide n’était pas propice à des envois télékinétiques, et l’essentiel des pouvoirs offensifs était du côté obscur qu’elle n’avait pas l’air de vouloir utiliser.
    En contrepartie, elle illustrait assurément une aisance dans le maniement de son double sabre, même en souffrant d’un manque d’habitude contre un adversaire lui aussi bretteur et Forceux. Kovann en conclut qu’elle n’avait pas été parmi les Jedi hibernés ; ce faisant, elle manquait de vingt ans de pratique assidue, lui qui était bien plus fraîchement formé.

    Dans un style offensif, Cora n’arrêtait pas de vouloir dominer son ennemi. Kovann devait faire preuve de beaucoup de concentration à cause de la seconde lame qui pouvait rapidement surprendre.
    Néanmoins, il parvint à équilibrer les choses en tranchant – plus ou moins par accident –, une extrémité du sabre ; il fonctionnait toujours, mais que d’un seul côté maintenant.

    L’adrénaline du combat faisait grandir chez l’un comme chez l’autre une hargne et la volonté de vaincre. Dans le même temps, ils réfléchissaient beaucoup moins à quoi faire et suivaient leurs intuitions.
    Cora continuait de faire preuve de beaucoup d’agilité, elle bougeait énormément dans son style – un trait particulièrement répandu chez les hommes-félins, sans surprise. Les combattants avaient beau se donner des coups, se faire tomber, ils se redressaient aussitôt… jusqu’à ce qu’un geste ne mette un terme au duel.
    Alors que la Cathare effectuait un tournis, son ennemi donna un coup horizontal dont l’extrémité de la lame brûla en profondeur la chair du bras armé. Poussant un cri tout en lâchant le sabre, Cora tomba sur les genoux, presque sur le flanc, le visage déformé par la douleur. Kovann se positionna face à elle, calmement :

    Kovann » Tu es vaincue. Tu t’es bien battue. Tu ne manques pas de bravoure.

    L’ancienne Jedi ne répondit pas, encore trop endolorie. Elle savait, de toute façon, que le duel se terminerait par la mort de l’un des deux ; mais il eût été préférable que ce soit lui.

    Cora » Fffinissons-en… Tue-moi. Avec… la barbarie de ton maître, si ça t’amuse… Mrrr… vous êtes tous des sauvages.
    Kovann » Tu mérites mieux que ça. Lève-toi.

    Il éteignit son sabre en même temps. Un peu surprise, la Cathare se redressa sur ses pieds, un regard de défiance contre ce reptile bien plus grand.

    Kovann » Tu mourras, certes… mais avec la dignité des guerriers.

    Puis le Chistori leva son manche, pointé vers le cœur de l’ancienne Jedi, et l’alluma. Le laser lui transperça la poitrine d’un coup, Kovann éteignit l’arme, et le corps s’effondra dans les herbes. Une mort rapide et sans douleur, ni sauvagerie.

    Les invités, approximativement une centaine, étaient amenés dehors par les pirates pleins de trésors dans leurs sacs : argenterie, cartes de crédit, bijoux, tissus de luxe… Kovann fit signe à un de ses hommes d’aller chercher le conseiller. Pendant ce temps, le sénateur Whar’nas vint au devant du Sith :

    Whar’nas » Vous… Vous venez nous assassiner le jour où je marie mon fils ! Vous êtes ignoble.
    Kovann » Le roi Tuefa m’a chargé d’une mission, je la remplis, et j’étais certain de vous trouver aujourd’hui. Vous n’auriez pas dû miser toute votre sécurité sur cette ancienne Jedi.
    Whar’nas » Et vous servez ce fou furieux. Vous êtes aussi cruel que lui. Si vous voulez tuer le PRC, alors tuez-moi. Ça ne tient que grâce à moi.
    Kovann » J’ai effectivement reçu l’ordre de vous tuer… vous, vos complices, et vos familles. Mais vous allez d’abord vous entretenir avec quelqu’un.

    La moto-jet revint avec le diplomate, qui en descendit et se présenta. Il prononça le crime de trahison dont ils s’étaient rendus coupables, puis les options : être exécutés tout de suite ou revenir sur Cathar.

    Whar’nas » Vous nous prenez pour des imbéciles ? Spencer n’a aucune pitié, cela ne serait que retarder une mise à mort certaine. Autant que ce soit fait tout de suite.

    Kred, aucunement surpris et toujours droit, leva le museau puis tourna la tête vers le Chistori. L’ordre fut donc de les embarquer, et les civils se retrouvèrent parqués dans un hangar vide du Malvin. Les corps des gardes et de l’ancienne Jedi furent eux aussi rapatriés, et le Sith prit les restes de son sabre en trophée. Les pirates récupérèrent également les armes à feu.

    À bord de l’interdicteur, alors que le conseiller ne l’avait pas lâché d’une semelle depuis le départ de Cathar, Kovann profita de quelques minutes seul avec son second, Meric, dans une conversation en messe basse :

    Kovann » Bon, j’ai pas beaucoup de temps. Les prisonniers, tu les tueras pas : Espace hutt, comme d’hab’. Mais je veux que Kred croie que vous les tuerez.
    Meric » D’accord, mais… j’ai majoritairement d’anciens esclaves ici, qu’on avait libérés. Pas sûr que faire de la vente, ça passe.
    Kovann » Improvise, vois avec le Hssiss, faites un transfert. Je ne vais pas les tuer alors qu’ils peuvent rapporter des crédits.

    Il sentit Kred revenir et prit un pas de distance avec le Twi’lek, ainsi qu’un ton normal :

    Kovann » Je vous laisse le choix du lieu et de la méthode, mais tuez-les de manière sûre.
    Meric » Entendu. On va faire ça dans un coin bien isolé. Dépouillés au préalable, histoire d’être sûr qu’on ne les identifie pas. Et puis, ce serait bête de gâcher de si beaux vêtements !
    Kred » Seigneur Deinos ?
    Kovann » Oui, je finissais de donner mes instructions. Cependant, Meric, on va prendre avec nous le sénateur Whar’nas et les autres pontes du PRC, qu’ils répondent de leur crime devant le roi. Nous vous laissons le reste.
    Meric » D’accord, comptez sur nous.

    Le Sith invita le chambellan à retourner au Furious Raven, après avoir enfermé dans la soute les cinq fondateurs du PRC, déshabillés et sans aucun moyen de communication. Direction : Cathar.

    Spencer, qui sûrement aurait voulu voir l’amoncellement de cadavres démembrés avec les tripes à l’air sur Holonews, allait être déçu. Mais qu’importe : il allait pouvoir se venger sur les cinq malheureux. Après quelques jours de voyage, Kovann et Kred présentèrent les pontes du PRC au roi. Épuisés, menottés, sans la moindre once d’espoir de survivre.


    dimanche 29 décembre 2024 - 13:27 Modification Admin Réaction Permalien

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