Ruines de Yoda City (page 3)

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  OwenFaz

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      Kold Trevo, Apprenti Sith - Exercice 1 / Troisième partie

  
  

  À l’aide de ses réflexes optimisés par la Force, il se retourna pendant sa chuta afin de retomber debout, ou au moins voir sur quoi il se réceptionnera. Apercevant le troupeau de limaces qui extériorisaient leur appétit par des bruits de gargouillis étranglés, il se rendit compte que l’atterrissage serait plus compliqué que prévu. Rassemblant les énergies obscures en des flux concentrés qui parcouraient son corps, il arriva à éviter toutes les mâchoires et les dents des gastéropodes géants et effectua plusieurs roulades et sauts vifs pour sortir de cet amas de corps gluants et mous qui cherchaient à l’attraper afin de le digérer.

      Pendant qu’il esquivait les attaques vives mais maladroites de ses « proies », il put récupérer sa lame, et à peine s’était-il relevé que la chaleur familière et intense le submergea à nouveau. Chaque limace gênait les mouvements d’une autre, et ce désordre avait laissé le temps à Kold de s’écarter et de se remettre en position d’attaque, celle qu’il chérissait plus que tout. Profitant de la confusion qui régnait chez ses adversaires, le guerrier fondit sur sa proie la plus proche, et frappa chirurgicalement au même endroit que sa précédente victime. La vibro-lame pénétra le mucus protecteur comme un sabre laser et alla se ficher profondément dans ce qui semblait être la nuque de l’animal. Soudainement dépourvue d’un lien entre son cerveau et sa colonne vertébrale, la limace se raidit brusquement, son corps mou et flasque se pétrifia et elle s’écrasa dans la sol marécageux, sans avoir eu le temps de pousser un cri d’agonie.
  

      Ce mouvement avait permis d’éliminer un nouvel adversaire, mais il laissa également le temps aux autres de se remettre en ordre. La phalange visqueuse qu’elles avaient formé de leur corps paraissait impénétrable pour un combattant banal, mais un Apprenti Sith ne se laissait pas impressionner aussi facilement. Ces créatures étaient empreintes de la Force, comme tout ce qui peuplait cette planète, mais trop peu de générations avaient vécu pour que l’évolution leur permette de maîtriser ce pouvoir. Ses aptitudes améliorées ne faisaient aucun doute de sa supériorité, et ce même s’il était seul. Mais il dû temporiser devant l’attitude défensive de ses adversaires, et bien que cela lui déplaise, il dût attendre qu’un flanc se dévoile ou une brèche se forme pour pénétrer dans ce mur organique. Ainsi, il attendit quelques dizaines de minutes, totalement détendu et fixant chaque bête une par une, en espérant que son regard soit assez provocant pour que l’une d’elles accepte le défi et brise la ligne. Mais leur intelligence développée avait permis à leur espèce de survivre sur Dagobah, et comme pour honorer les talents innés de leurs ancêtres, elles patientèrent, tout en restant attentives à chaque mouvement de l’étranger agressif qui piétinait leur territoire.
  

      Mais malheureusement pour les autres limaces, la plus jeune ne put se résoudre à intérioriser son tempérament fougueux et s’avança lentement, de manière pratiquement imperceptible, dans la direction du combattant. Il n’aurait jamais pu s’en apercevoir si ses réflexes n’étaient pas surhumains : Kold s’en rendit compte très vite et se laissa simplement le temps d’échafauder un plan d’attaque en une fraction de seconde. Il plongea soudainement sur le côté, obligeant la jeune limace à se tourner vers lui : un trou s’était créé dans la ligne de défense des gastéropodes géants, et il ne put s’empêcher d’en profiter : d’un bond aussi puissant et rapide que celui qui lui avait permis de se hisser dans l’arbre quelques dizaines de minutes plus tôt, il jailli à l’endroit où le jeune animal aurait dû se tenir s’il n’avait pas fait confiance à son instinct sauvage. Ainsi, les autres bêtes qui composaient la phalange auparavant organisée ne purent s’en tenir à leur tactique et brisèrent la ligne de toute part. Kold avait désorganisé leurs défenses, et il fallait faire très vite, auquel cas il se retrouverait à nouveau dans une dangereuse situation, dont l’issue pourrait lui être fatale.
  

  
  

  
  

  samedi 25 avril 2020 - 22:56 Modification Admin Réaction Permalien

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  OwenFaz

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  Kold Trevo, Apprenti Sith - Exercice 1 / Quatrième partie

  
  

  ***

      Sept. Il avait pu repartir avec sept glandes surrénales. Malgré l’avantage physique que lui donnait ses réflexes optimisés par la Force, il avait estimé qu’il n’aurait pas pu en récupérer une huitième sans se mettre gravement en danger. Bien sûr, il raffolait des situations compliquées, car c’était là une opportunité pour lui de faire démonstration de ses talents martiaux. Mais s’il avait un tempérament très fougueux et arrogant, il savait également que prendre trop de risques à ce niveau de l’apprentissage Sith mettait en branle tous les échelons supérieurs, auxquels il souhaitait absolument accéder. 

      Après avoir exécuter la jeune et provoquante limace, les autres s’étaient sérieusement énervées et se montraient encore plus agressives qu’avant, comme si elles étaient capables elles aussi de tirer leur rage de leurs émotions. Mais même ainsi, Kold restait supérieur et, bien qu’il dû reprendre du recul sur le combat à plusieurs reprises pour optimiser ses assauts et fonder une stratégie, il avait récolter plus de glandes que Dark Spencer le lui avait demandé. Mais n’était-ce pas là une faute ? Fallait-il qu’il en ramène exactement le nombre demandé, ou devait-il en récolter un maximum afin de montrer de quoi il était capable à son supérieur ? En proie à un dilemme dont l’issue allait sans doute sceller son avenir, il estima que le chemin du retour était assez long pour réfléchir et prendre une décision.
  

      Plusieurs choses venaient perturber sa réflexion : premièrement, il était ambitieux et excité à l’idée d’apprendre à maîtriser les pouvoirs obscurs que lui fournirait son apprentissage. Ainsi fallait-il gravir les échelons le plus vite possible afin d’assouvir sa soif de puissance et son avidité de pouvoir. Mais les Seigneurs Sith étaient à la fois particulièrement mystérieux dans leurs consignes, et paradoxalement terriblement précis sur leurs attentes. Mais cette volonté d’inculquer la discipline à leurs élèves n’aidait pas Kold dans son choix, et venait embrumer son esprit déjà harassé par l’interminable énergie et l’intense concentration qu’il avait déployé durant le combat.
  

      Arrivé à quelques centaines de mètres du campement, il n’avait pas encore tranché. Il devait tout de suite prendre une décision avant de s’approcher un peu plus, sans quoi Dark Spencer sentirait sûrement que son élève était en proie au doute. Après quelques minutes passées à réfléchir encore plus profondément que sur son chemin, il aboutit enfin à une solution convenable. En prenant une grande inspiration, il lâcha dans la boue deux des glandes qu’il avait récupérées, et se remit en marche vers son Maître. Le compte à rebours prenait fin dans quelques heures, mais il estimait qu’il valait mieux en finir le plus vite possible afin d’avoir un moment de répit avant sa prochaine mission d’apprentissage.
  

      Dark Spencer n’avait pas bougé. Où s’il l’avait fait, il était revenu avant que Kold n’arrive au même endroit que lors de leur première entrevue. Et encore ici, il était en train de démembrer un corps, qui semblait vêtu de l’uniforme de la Nouvelle République, afin de se repaître de tout ce qu’il pourrait y trouver de comestible. Cependant, le retour de son élève l’avait interpellé et il se retourna afin de lui faire face, sans pour autant ouvrir l’échange. Kold se sentit encore une fois impressionné et fasciné par le pouvoir et la puissance brute que dégageait le Seigneur Noir, et malgré son impétuosité naturelle, il s’agenouilla sur le sol humide des ruines de Yoda City et salua Spencer :
  

  « -Mon Maître, voici les glandes que vous m’aviez demandé. Il y en a cinq.
  

  -Hhhm… Pourquoi avoir jeter les deux autres, Apprenti ? ». Il savait. Malgré la distance, il avait perçu le doute qui avait rongé Kold, qui avait fait vaciller son choix jusqu’à proximité des ruines, et qui l’avait poussé à prendre une décision d’après son instinct, sans réflexion et sans recul.
  

  « -Je… J’avais pensé que vous préfèreriez que je ramène le nombre exact de glandes, … ». Sa phrase n’était visiblement pas terminée, mais il préféra garder pour lui qu’il ne voulait pas manquer de respect au Sith. Il avait eu assez de mal à convaincre sa volonté de refouler sa fougue innocente pour prioriser une attitude plus déférente, et il n’avait pas la force de le constater à haute voix.
  

  « -Hhhm… Et tu as fait le bon choix, jeune élève. Ton impétuosité est utile dans certaines situations, mais l’acquisition du pouvoir par l’apprentissage Sith est long et requiert énormément de patience. Tu as fais ici preuve de réflexion, et c’est un premier pas vers la puissance quasi-illimitée qu’offre le Côté Obscur. » À ces mots, une vague de soulagement l’avait traversé, et il ne put contenir un sourire satisfait. Mais Spencer calma ses ardeurs : « Cependant, tu as mis beaucoup de temps, ainsi ta mission n’est pas correctement accomplie. Bien que nous privilégiions la patience, l’efficacité est également un critère très important dans ta formation. » Durant son discours, il s’était relevé de toute sa hauteur et avait révélé son visage en retirant tranquillement la capuche qui le tenait dans l’ombre jusqu’ici : c’était un Cathar, dont le visage mauvais était paré d’une crinière rousse et d’une mâchoire musclée et remplie de longs crocs, encore sanguinolents de son repas en cours. Le gigantesque félin avait validé la première mission de Kold, mais était resté réticent sur la durée dont il avait profité. Peut être tentait-il de l’irriter, afin qu’il se serve de cette émotion comme d’un catalyseur de sa puissance.
  

  
  

  
  

  lundi 27 avril 2020 - 19:04 Modification Admin Réaction Permalien

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  Dark-Spencer

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  Nombreux furent les apprentis sith ou se croyant comme tels qui ne passèrent pas cette première étape. Soit ils sous-estimèrent les limaces des marais, ou l'ensemble de l'environnement de Dagobah, soit ils essayèrent de tromper, ou pire, de défier le maître des lieux. C'était faire preuve d'imprudence, hors en milieu hostile, il faut savoir aiguiser ses instincts, tel un être revenu à son état le plus primal. Dark Spencer était le plus à-même d'enseigner cela aux apprentis, malgré ses mauvaises manières, son agressivité, son caractère psychotique et sadique, le Seigneur Noir lui avait accordé sa confiance. Il n'avait rien à voir avec ce fourbe de Waren Horn ou avec la boîte de conserve Mandalorienne bien trop honorable pour faire un bon Sith, tout ce qui l'intéressait était d'éduquer les recrues sith dans la violence et le sang, afin de les préparer à affronter les pires situations.
  Le dernier arrivé était de la trempe des meilleurs disciples que le Cathar ait jamais formé. Il agissait vite, se laissait porter par la Force, il défiait la nature avec audace, oui, il était différent des chiffes molles qui étaient déjà passés par Yoda City. Il avait un grand potentiel en tant que Sith. Dark Spencer s'en était bien rendu compte, aussi il n'allait pas lui faciliter la tâche, au cours de sa formation il le pousserait dans ses ultimes retranchements. Il avait déjà eu la bonne idée de montrer tout le respect qui était dû à la bête. C'était déjà malin de sa part, il réfléchissait dans le bon sens, pour éviter de se faire étriper vif, il cherchait à faire au mieux. Expert en camouflage, Spencer avait assisté à tout depuis les hauteurs des arbres, il était satisfait de la prestation de Kold. Lors du retour de ce-dernier, il lui adressa ses encouragements teintés de quelques bémols pour que le jeune humain ne prenne pas trop la confiance. Car ce n'était que le début.
  Le Maître Sith laissa à Kold un temps de repos court mais suffisant pour récupérer de son escapade. Il ne comptait pas le ménager, aussi la seconde étape de son apprentissage devait arriver au plus tôt pour tester les limites de son corps. Dans la matinée, le fauve alla chercher son disciple dans les dortoirs de Yoda City et l'emmena faire un tour dans l'ancienne académie. Tandis qu'ils marchaient à travers les ruines, le Cathar raconta l'histoire des Sith de Dagobah entre deux grognements:
  
  Spencer - Gnrrrr. J'ai été formé ici par le Seigneur Tik, l'un des subalternes de mon Maître.
  Kold - Vous n'êtes donc pas le Seigneur Noir des Sith.
  Spencer - Ne sois pas stupide. Mon Maître est l'être le plus puissant que la Galaxie ait connue. Il pourrait te réduire en cendre en un instant.
  Kold - Votre pouvoir est grand lui aussi.
  Spencer - Niarf. Garde tes flatteries. Même si c'est vrai.
  
  Ils longèrent une grande allée parsemée de piliers pour la plupart détruits.
  
  Spencer - Gnnnn... Il fut une époque où Yoda City comptait de nombreux apprentis Sith. Nous avons corrompus cet endroit jusqu'à le plonger dans l'obscurité la plus totale.
  Kold - Que leur est-il arrivé?
  Spencer - Tu veux parler des autres apprentis? Gromf! Ils étaient trop nombreux et trop faibles. La multiplication des apprentis était une erreur que mon Maître a dû réparer.
  Kold - Il a éliminé tous ses apprentis ?
  Spencer semblant nostalgique - J'en avais moi-même tué beaucoup pendant ma formation, mais ce n'était pas assez. Alors le Seigneur Noir les réunis tous au même endroit et les détruisit grâce à une bombe psychique. Un grand moment...
  Kold - Mais pas vous. Vous avez été épargné.
  Spencer - Perspicace. Mon Maître voulait garder un apprenti, et nous sommes revenus à la règle des deux. De toutes façons, je ne me serais pas fait avoir aussi facilement que tous ces abrutis !
  
  Enfin, ils arrivèrent dans ce qui semblait être une grande arène de combat, avec des gradins à moitié délabrés, et un dôme d'épines et de végétation la surplombant. L'endroit semblait regorger de sombres souvenirs. Si on se concentrait assez dans la Force, on pouvait entendre les hurlements des victimes qui étaient déjà passées par là. Le sol était recouvert de feuillages pourpres et de branches rougeâtres, comme si la végétation alentour s'était imprégnée d'une quantité incommensurable de litres de sang jusqu'à en adopter la couleur.
  
  Spencer - J'ai exterminé nombre d'apprentis ici-même, à l'époque où j'en étais un.
  Kold - Il y avait des combats à mort ?
  Spencer - Gnahaha! Oui! C'était l'bon temps! Tu n'imagines pas le nombre de suicidaires qui ont voulu me défier et ont fini en charpie!
  Kold - Je veux bien vous croire.
  Spencer - Aujourd'hui, l'arène sert pour les nouvelles recrues. Allé, vas-y, saute.
  
  Bien que son regard fut interrogateur de prime abord, Trevo ne se fit pas prier et d'un bond il descendit au centre de l'arène. Spencer surplombait la scène depuis les gradins. C'était la partie qu'il préférait, souvent cela donnait lieu à de beaux combats et à de belles exécutions. Il était temps pour la nouvelle recrue de démontrer toutes ses facultés au combat.
  
  Spencer - Tu t'es bien débrouillé dans les marais, on va voir ce que tu sais faire contre des adversaires doués d'intelligence. Enfin... D'intelligence... C'est vite dit! Gnrrrrhéhé!
  Kold - Il y a d'autres apprentis ici ?
  Spencer - Non... Il s'agit de parias, de racailles, de criminels de bas étage! Mercenaires pour la plupart! Tous condamnés à morts! On les a récupéré pour leur donner une ultime chance de vivre! Ta mort est la clé de leur survie!
  Kold - ...Des gladiateurs, en somme.
  Spencer - Ce ne sont que des déchets qui devraient déjà être morts! Tue-les tous! Seul un vrai Sith pourrait se débarrasser d'eux sans le moindre remord! Sois sans pitié! Tu es prêt ??
  
  Kold Trevo dégaina sa lame et prit une grande inspiration. Sa résolution était évidente, il n'allait pas fuir devant ce combat, il voulait montrer de quoi il était capable. Spencer, la bave suintant entre ses crocs dévoilés par un grand sourire carnassier, activa les trappes entourant l'arène depuis sa télécommande. Dix gladiateurs de différentes espèces et armés jusqu'aux dents sortirent par les interstices et commencèrent à se ruer sur l'apprenti.

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  OwenFaz > Un premier exercice bien écrit et inventif, je n'ai rien à redire, tu peux passer à la suite.

  Exercice 2
  Au sein de l'arène de l'académie, vous serez confronté à une dizaine de racailles galactiques munis d'armes archaïques (épée, arc, masse, hâche...). Ces-derniers seront prêts à tout pour vous tuer car votre mort est la clé de leur liberté. Utilisez uniquement la Force et votre vibro-lame.

  Ce message a été modifié par Dark-Spencer le samedi 02 mai 2020 - 00:39

  vendredi 01 mai 2020 - 19:56 Modification Admin Réaction Permalien

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  ChistorSith

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  HRP : Ce post fait directement suite à celui-ci. Par conséquent, l’exercice ne se déroulera pas sur Dagobah mais sur Cathar, avec des adaptations en ce sens.
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  Exercice 1 (partie 1)
  ================
  
  À peine Kovann fut-il accepté comme apprenti et se relevait que le roi félin prit la parole :
  
  Spencer » Ton petit voyage sur Mustafar n’était qu’un échauffement… Oh… mouahahaha !
  
  Il s’était interrompu pour rire de son jeu de mots involontaire, se félicitant de son génie.
  
  Spencer » Bref. Mustafar, c’était loin d’être vraiment dangereux. N’importe qui de débrouillard aurait pu s’en sortir.
  Kovann » Que dois-je faire pour vous satisfaire, maître ?
  Spencer » Hum… Tu vas aller dans la zone arctique de Cathar. Là-bas, y a des panthères asharl. Prends ton épée et les pouvoirs que tu connais. Tu as trois jours et trois nuits pour me rapporter cinq glandes surrénales de panthères. Et elles ont intérêt à être en parfait état ! Si tu m’en rapportes une seule endommagée, je l’échangerai avec la tienne. Capiche ?
  Kovann » Transparent, maître…
  Spencer » Et rappelle-toi : que ton épée et la Force ; pas de blaster, pas d’explosifs. Ça t’apprendra la survie.
  
  Le Chistori salua le tyran et commença à quitter la salle du trône.
  
  Spencer (menaçant) » Tu as trois jours, pas une heure de plus ! Trois. Jours.
  
  Cette formation allait être longue…
  
  
  Avant de partir pour la zone polaire, Sorrav prit quelques heures à la bibliothèque centrale pour se renseigner sur les panthères asharl. Des prédateurs dangereux, évidemment, originaires d’Ilum, qui vivaient en meute et chassaient à quatre. Le tout dans un climat glacial. Lui, l’ectotherme, seul face à des prédateurs en surnombre… Dark Spencer voulait se débarrasser de lui, certainement. Mais Kovann allait lui donner tort – si tant est que le Cathar comptait jouer dans les règles, et rien n’était moins sûr : c’était un Sith comme la majorité l’entendait, après tout…
  Il se procura auprès d’un marchand un générateur de chaleur et des tenues chaudes. Sa corpulence exceptionnelle pour ce monde l’empêchait de trouver de quoi recouvrir ses mains, qui n’avaient rien de similaire aux pattes félines. Rien que trouver des combinaisons réchauffantes avait été compliqué, les Cathars jouissant d’une fourrure naturelle.
  
  Mais une fois prêt, Kovann monta dans sa navette en direction des zones froides. Il lui restait un peu moins de soixante-trois heures désormais.
  
  Avec le temps – car le reptile entrait dans sa quarantaine maintenant –, il avait appris à ouvrir ses sens, à écouter ses intuitions et à percevoir des présences, ainsi que leur hostilité.
  Une fois qu’il fut arrivé, Kovann resta dans le vaisseau chauffé puis prit le temps de se concentrer pour étendre ses perceptions à travers la Force. Après un temps difficile à définir, il perçut de faibles signes de vie. S’agissait-il de ce qu’il cherchait ? Difficile à dire. Mais il ne fallait pas traîner : l’étoile commençait à se coucher, et aux extrémités des planètes, le jour et la nuit duraient plusieurs jours chacun.
  
  Sorrav se prépara pour de l’exploration. Il embarqua le générateur dans un paquetage sur son dos et parcourut le désert de neige et de glace, à l’air mordant.
  Fort heureusement, la météo était dégagée, sans vent, ce qui rendait le froid moins intense et moins perçu. Cependant, le sentir dans les canaux nasaux et les poumons agressait le Chistori, et pouvait le fatiguer plus vite.
  
  
  

  Ce message a été modifié par ChistorSith le mercredi 10 janvier 2024 - 00:41

  samedi 16 décembre 2023 - 20:31 Modification Admin Réaction Permalien

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  ChistorSith

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  Exercice 1 (partie 2)
  ================
  
  Même sans sous-estimer la puissance et la dangerosité du froid, il était difficile de bien l’anticiper. Plusieurs fois, Kovann fut obligé de s’arrêter quelques minutes pour se réchauffer avec son générateur qui, à ce rythme-là et sans source de recharge, ne tiendrait pas vingt heures. Il fallait trouver au plus vite ces panthères et rentrer sous des latitudes plus viables, ou cela serait faire trop plaisir à Spencer de le voir réussir à supprimer indirectement celui qui l’avait embêté.
  
  En d’autres circonstances, Kovann serait reparti en se voyant indésirable. Mais il avait besoin de maîtriser la Force, entre autres choses. Il n’avait plus le choix.
  
  Après plusieurs heures de recherches dans le froid et le gel, à utiliser ses macrojumelles pour tenter de trouver une piste, il aperçut à quelques kilomètres une petite meute. Ils n’étaient pas beaucoup.
  Le Chistori s’y dirigea. La prudence le commandait à ne pas se précipiter sur eux, alors qu’il avait le corps engourdi par le froid. Il fallait ruser.
  
  S’installant dans une ébauche de grotte, il alluma son générateur et sortit de son sac des morceaux de viande relativement fraîche, achetés eux aussi avant de partir. Le reptile en déposa un à l’entrée puis se tapit dans un renfoncement, puis patienta.
  L’odorat des prédateurs prit de longues minutes, à cause du froid, à percevoir la viande. La fenêtre d’action allait être serrée : les panthères prendraient sûrement les morceaux jusqu’à leur tanière plutôt que les manger sur place. Bien entendu, le Chistori ne se jetterai pas sur elles à corps perdu, ou il se ferait déchiqueter en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. En revanche, il ouvrit ses sens et visualisa dans la Force les stalactites qu’il avait repérés en arrivant, et sous lesquels il avait déposé à dessein l’appât.
  
  Trois panthères arrivèrent et se mirent à renifler la barbaque. Se concentrant sur la pointe glacée la mieux au-dessus, Kovann usa de la Force pour la tirer, petit à petit, et l’arracher de son socle sans pour autant la faire exploser. Comme ce genre de technique nécessitait plusieurs secondes, il avait un peu préparé le terrain en attendant l'arrivée ses prédateurs ; il fallait que les choses aillent vite.
  Il sentit un important contrôle télékinétique sur le pic de glace ; envoyant une brutale vague de Force dessus, l’engin s’arracha de son socle et aussitôt, Kovann le fit tomber plus vite qu’une chute normale. En-dessous, une des panthères se retrouva mortellement transpercée, le chahut effrayant les deux autres qui prirent la fuite aussitôt.
  
  Le reptile sortit de son promontoire : la bête était faible, encore vivante mais sans volonté de se battre. D’un coup de vibroépée, il l’acheva à la gorge, puis la disséqua au niveau rénal pour chercher les fameuses glandes. Avec beaucoup de prudence, il récupéra son dû en bon état.
  Encore quatre comme ça… Il ne tiendrait pas le coup.
  
  
  Soudain, alors qu’il avait fait quelques pas, il perçut un danger dans son dos : son intuition lui parlait d’une autre panthère, attirée par l’odeur de sang fraîchement sorti.
  Kovann eut tout juste le temps de bondir sur le côté pour éviter la bête qui s’était jetée sur lui. Précipitant sa main au manche de sa lame, le Chistori se tint prêt au combat. Cette fois, il s’agissait d’un spécimen en pleine forme, pas très jeune avec ça. Le fauve marchait d’un côté puis de l’autre, sans quitter sa proie des yeux ; mais Sorrav se tenait toujours face à lui, à aucun moment il ne fallait le perdre de vue, ou il perdrait la vie.
  
  Le froid se faisait déjà sentir, en même temps que la crainte du danger. Il ne fallait pas perdre de temps. Conscient des risques, l’apprenti Sith fit un geste brusque : l’animal réagit dans une brève tension. Concentré, Kovann envoya des émotions négatives au monstre pour attiser son agressivité. Quand l’asharl fondit enfin sur lui, le Chistori la projeta brutalement dans le sens inverse avec la Force ; une technique efficace, qui perturbait l’orientation des victimes. Alors, profitant de ce laps de temps, Kovann bondit l’arme en avant, et le métal pénétra la chair dans un bruit étouffé. L’animal gémit, tenta de se débattre, mais ses organes perforés l’empêchaient de se mouvoir correctement. Assuré qu’il ne courait plus aucun risque, Sorrav s’écarta pour lui asséner un coup de grâce et chercher ses glandes.
  
  Après quoi, il allait devoir trouver une nouvelle grotte pour se réchauffer.
  
  

  mercredi 27 décembre 2023 - 19:28 Modification Admin Réaction Permalien

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  ChistorSith

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  Exercice 1 (partie 3)
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  Le froid augmentait considérablement la fatigue, et Kovann s’était assoupi, heureusement, à l’abri du vent et juste à côté de son générateur.
  Mais une prémonition, un sentiment l’éveilla en sursaut. Un danger, pas encore menace, approchait de sa cachette. Il venait tout juste de reprendre ses esprits quand une panthère se montra et se figea en le voyant.
  
  Le sixième sens de la bête percevait les intentions hostiles de ce grand bipède. Et pourtant, en temps normal, ce dernier aurait probablement tâché d’éviter une confrontation aussi dangereuse qu’inutile. Mais il avait un objectif à remplir.
  Le cerveau animal réfléchit à la fuite face à cet être qui dégageait quelque chose de risqué, mais la faim jouait un rôle non négligeable. Ainsi, l’asharl restait sur place, à grogner sans quitter le Chistori des yeux. Sa gueule immondément boursouflée laissait entrevoir ses canines aux multiples dangers : lacération et infection en premier lieu.
  
  Sorrav connaissait ce genre de situation, pour l’avoir expérimentée par le passé. Certes pas avec un fauve, mais il se savait en position avantageuse. Déjà, cet être primitif n’avait pas l’esprit stratégique et agissait à l’instinct, à l’instant présent. Ce qui, quand on arrivait à écouter la Force dans ce domaine – ce que Kovann avait fini, par expérience, à apprendre à faire –, permettait d’avoir toujours plusieurs mouvements d’avance.
  Alors il envoya là encore des sentiments agressifs à la panthère, qui finit par s’énerver puis bondir. L’apprenti Sith esquiva en tailladant la patte. Aussitôt celle-ci reposée à terre, la douleur fit gémir la créature et boiter. Dès lors, elle n’avait plus d’autre choix que la fuite, mais maintenant le reptile empêchait de sortir. Acculé, le monstre n’en devint que plus énervé encore.
  
  La prescience innée de Kovann lui avait fait anticiper le fouettement de la queue ; en revanche, il n’avait pas prévu la puissance du coup, le fait que cela frappe son épée, ni que ça ne le désarme. Surpris, le reptile réagit sans réfléchir et envoya une poussée de Force avec ses deux mains, qui projeta l’animal un peu plus loin et l’étourdit. Quelques secondes suffisantes pour attirer de nouveau son arme dans ses serres et bien la saisir pour ne plus se la faire arracher.
  
  Quand la panthère voulut le fouetter de nouveau, Kovann opposa le tranchant de son épée qui sectionna net la queue, et provoqua un rugissement de douleur. La bête redoubla de rage, mais, déjà blessée deux fois en saignement important, elle battit en retraite.
  Sorrav ne partit pas à sa poursuite : il avait besoin de se réchauffer, encore. Ce climat inadapté à son organisme lui faisait perdre un temps énorme : en moins de vingt-quatre heures, l’affaire aurait été pliée, ou alors les difficultés auraient été autres.
  
  De toute façon, il suffisait de suivre les traces abondantes rouges pour atteindre la panthère, qui s’épuisait de plus en plus au fur et à mesure des saignements. Le fait d’avoir eu toute la queue de tranchée augmentait une forme d’hémorragie et vidait le sang à grande vitesse. Finalement, Kovann retrouva le félidé à l’agonie, et il l’acheva. Laisser souffrir par méchanceté gratuite, c’était petit et pervers. Le Chistori valait mieux que ça. Cependant, son appétit carnivore lui fit manger de la chair crue ; il avait goûté à pire, mais c’était nécessaire pour survivre et éviter d’avoir l’organisme frigorifié.
  
  Une fois qu’il eut récupéré les glandes, il ne traîna pas davantage : son générateur était pour ainsi dire à plat, et la nuit se poursuivait. Il devait retourner le plus vite possible à son vaisseau, ou d’ici trois heures il finirait complètement gelé.
  Ses pas dans la neige durcie glaçaient ses pieds, qu’il sentait douloureux. Le froid parvenait à traverser sa combinaison, qui ne pouvait contenir de chaleur intérieure à cause de ses caractéristiques ectothermes.
  
  La fatigue le prenait de plus en plus quand il aperçut l’aile de sa navette. Il devait donner un dernier effort, bien que suprême : s’arrêter ne fut-ce qu’un instant le tuerait. Ce vaisseau salvateur semblait si loin… Ne pas tomber, ne pas s’arrêter, ne pas ralentir. Voir le bout de son périple donnait du baume au cœur et un peu de courage, un peu de volonté, qui suffisait finalement à tenir le coup.
  
  Une fois arrivé, Kovann fit abaisser la passerelle et monta à bord. Déjà, la température ambiante le félicitait. Avant toute chose, il alluma les moteurs et augmenta le chauffage au maximum. Il devait réchauffer le plus rapidement possible, car les risques d’hypothermie étaient encore grands dans son organisme.
  Au fur et à mesure qu’il réchauffait, Sorrav se sentit se réveiller de plus en plus. Lui qui pensait dormir après cette aventure, il n’en ressentait plu le besoin.
  
  Relativement large dans l’échéance, le Chistori ne voulut pas pour autant traîner plus que nécessaire et fit décoller la navette, pour prendre la direction du palais de Spencer.
  
  
  

  samedi 13 janvier 2024 - 00:31 Modification Admin Réaction Permalien

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  waren

  16100 Crédits

  Après avoir récupérer l'Holocron de Vador accompagné du spectre de Xaoxan, Warren pataugeait dans la boue dans son ancienne tenue de contrebandier, hors de question de salir ses habits royaux. L'environnement sentait la bouse de Bantha et les tripes pourrissant de milliers de cadavres. Certains étaient frais. Je sautais depuis un rocher sur une flaque, à ce moment, une créature avec quartes yeux rouges et des mâchoires acérés bondit vers moi.  Mais elle se fit vite boulotés par un de ses frères. Bravo la famille ! Je bondit vite plusieurs fois jusqu'à la berge en hurlant le nom du Cathar, en ajoutant parfois quelques piques pour l'énerver d'avantage, pour le débusquer de son coin. Le spectre de la Dame Sith fatiguée me laissa et disparut dans une volupté de brume pourpre me laissant seul. Je regardais autour de moi Yoda-city mais pas la moindre trace du Cathar. Soudain, je le vit sur une hauteur d'un arbre, avec un sabre rouge.

  Ah ! Te voilà, boule de poils, on se refait Felucia ?

  Il est inutiles de me provoquer, tes formules manquent d’éclat.

  Et si de ta branche te décider à sauter avant que tu ne tombes.

  Me relancer cesse encore, ou creuser, je ferais ta tombe.

  Pas mal. Ce sacré sith n'avait pas changé au cours de cette joute verbale, je me décide à commencer le monologue, la présentation, bien qu'il me connaisse. Mais sans genou à terre et incliner la tête avec déférence, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, j'avais acquis quelques techniques déjà et une réputation à tenir. Le seigneur Sith approcha à grand pas. Voulait t'il déjà en découdre ? Je sortait une lame de ma poche droite. Mais il se ravisa, au lieu de cela, il m'expliqua l'épreuve avec un malus pour l'avoir provoquer. Pas de lame. C'était honnête et logique. Je jetait toutes mes armes au sol. Puis commença ma quête : trouver ces fichus cinq glandes surrénales de limaces des marais. Je commence à marcher dans les marais au hasard, sans me fier à mon flair pour une fois, sentant au début le regard amusé du Cathar. Puis je passe prés un arbuste que je casse, mélanger avec du lierre et de la mélasse, pour fabriquer une torche. Ensuite, de cette même mélasse, je m'enduit pour éviter toutes menaces prédatoriales. Ici et là, je regarde attentivement, à la recherche de ces créatures. Un chauve faucon sortit d'une buisson. Vite attrapé par un serpent-dragon, qui sont de mémoire des super prédateurs bien blindés, cette planète recèle bien des surprise. Très vite, la nuit tombe, il faut faire vite et trouver un lit. J'opte pour les hauteurs d'un arbre. Je grimpe chaque branches visés et m'installe pour méditer. Quelques cris d'Accipiptero le dérangèrent au début, mais ce n'est rien.

  Ce message a été modifié par waren le samedi 20 avril 2024 - 22:00

  samedi 20 avril 2024 - 16:47 Modification Admin Réaction Permalien

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  ChistorSith

  613 Crédits

  HRP : Ce post se déroule au cours de celui-ci. C’est une sorte de bonus de l’exercice 1.
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  Géonosis

  
  Kovann avait été envoyé par son maître sur cette planète poussiéreuse, pour rencontrer d'intrigants personnages. Malheureusement pour lui, la situation dégénéra, et malgré une défense des plus farouches dans laquelle il emporta nombre d'hommes avec lui, on parvint à l'assommer.
  
  Maintenant, il était réveillé. Dépossédé de toutes ses affaires : son sabre, ses vêtements, ses moyens de communication, et son vaisseau neutralisé. Il devait trouver au plus vite un moyen de quitter ce caillou s'il voulait espérer survivre. Alors sans perdre une minute, il partit, droit devant lui, en suivant ses intuitions, et avec l'espoir de trouver de la technologie géonosienne.
  
  
  L’avantage pour un ectotherme était de moins redouter le chaud que le froid, ce qui diminuait sa consommation d’énergie. Cette différence biologique lui rendrait un grand service, là où un Humain standard pouvait succomber au bout de quelques jours.
  
  Kovann avança tranquillement, ni trop rapide ni trop lent, droit devant lui en gardant ces vallées rocheuses au loin comme point de repère.
  Voilà plusieurs heures maintenant qu’il marchait, sans voir ni entendre le moindre Géonosien. Peut-être une fois au niveau de ces montagnes et de leurs cavernes, il en rencontrerait. Ce ne serait pas vraiment une bonne nouvelle, d’ailleurs.
  
  Sa cadence, ni trop rapide pour préserver son énergie, ni trop lente pour ne pas perdre de temps et piétiner, le mena jusqu’à son repère au coucher du soleil. Toujours aucun autochtone, pas plus de bête sauvage.
  Kovann choisit de s’arrêter pour la nuit. Impossible d’estimer combien de kilomètres il avait parcouru, mais le repos s’imposait dorénavant. Après la grande chaleur, toutes les créatures avaient aussi besoin de se rafraîchir.
  
  Le Chistori s’installa dans une caverne, peu profonde. Comme il lui était arrivé par le passé, son sommeil quand il devait rester en alerte était à moitié total : ses sens, en effet, s’affûtaient inconsciemment.
  Ce fut ainsi que, aux toutes premières lueurs du jour, une alerte réveilla le damné : une forme de vie dangereuse était extrêmement proche, à quelques centimètres seulement.
  Un individu lambda, en se rendant compte de la situation, aurait probablement bondi de façon brutale et empiré la situation. Kovann, lui, intériorisa sa surprise et, sans bouger, ouvrit les yeux.
  Il reconnut un massiff : il en avait vus beaucoup dans des arènes, pour des combats d’animaux ou de gladiateurs. Des bêtes dangereuse, d’autant que s’il y en avait un, d’autres ne seraient pas loin.
  Doucement, Sorrav bougea sa jambe ; le mouvement surprit l’animal qui recula de plusieurs mètres sans attendre. Alors l’individu se releva de tout son haut, sans quitter la créature du regard. Devant cette taille imposante, l’instinct du massiff lui fit comprendre que la lutte était dangereuse, et il déguerpit. Kovann préféra ne pas attendre l’aurore, car peut-être une meute se trouvait dans les parages.
  
  Cela ne manqua pas : il marchait droit devant lui depuis à peine dix minutes qu’il sentait une menace dans son dos, disséminée en plusieurs sources. Le saurien s’arrêta, se retourna, et perçut dans la pénombre plusieurs masses.
  L’environnement rocailleux ne manquait donc pas de pierres. Ainsi, comme il avait projeté les caisses à outils sur les pirates et les traqueurs la veille (voir ici), l’apprenti Sith n’allait pas se priver non plus. Autour de lui, quelques morceaux affûtés se soulevèrent, et Kovann les propulsa un à un en direction des bêtes ; leur carapace les rendait plus résistantes que des Humains ou équivalents, mais le choc avait de quoi surprendre.
  L’attaque subie, les deux mètres du Chistori, et la dangerosité qu’il dégageait suffirent à démotiver les massiffs. Il était prêt à se battre, sans peur, et leur instinct leur dictait de ne pas courir ce risque. Néanmoins, Kovann devait maintenant rester sur ses gardes au cas où ils retenteraient leur chance.
  
  Après vingt-quatre heures sans manger ni boire, et toujours à marcher dans l’air chaud et poussiéreux, Sorrav commençait à vraiment vouloir trouver une ville géonosienne ; aussi primitifs ces êtres pouvaient-ils paraître de prime abord, ils avaient de la technologie, des vaisseaux et des moyens de communication.
  
  Mais alors que l’après-midi commençait à se terminer, un ronronnement attira l’attention du Chistori. Un bruit de moteur… et même… d’un YS-3300. Son passé pirate lui en avait fait piloter plusieurs fois.
  Le transport léger de type corellien volait en direction du sol, à quelques kilomètres de là. Que faisait-il ici ? Qu’importe ! C’était son salut. Kovann bifurqua donc en direction de la zone d’atterrissage, en espérant que l’appareil reste au sol encore quelques heures, qu’il ait le temps de le rejoindre.
  
  Coup de chance ou coup de pouce de la Force, Kovann arriva et aperçut trois silhouettes, en train visiblement de charger une importante cargaison. Un des types, en sentinelle, vit ce nouvel arrivant et le tint en joue : Kovann leva les mains.
  
  Kovann » Ne tirez pas ! Je ne suis pas armé.
  
  Les deux autres arrêtèrent leur chargement pour voir ce qu’il se passait. Un Nikto s’approcha et parla en huttese :
  
  Nikto » < T’es qui, toi ? >
  Kovann » < Un naufragé. Des pirates ont abattu mon vaisseau et ils m’ont dépouillé. >
  Nikto » < Dégage. Débrouille-toi. >
  Kovann » < Je peux vous être utile. J’ai des contacts, de beaux contrats pour vous si vous m’aidez. >
  Nikto » < Arrête, on te connaît pas. Casse-toi, ou on te plante. Allez, dégage ! >
  Kovann (pensant) » *… Qu’il en soit ainsi.*
  
  Kovann feinta un demi-tour, puis leur refit face en envoyant une puissante impulsion de Force contre le Nikto, qui se retrouva contre un de ses collègues. La surprise de voir un sensitif ici, quasiment nu, dans ce trou paumé stupéfia un peu le troisième, qui ne tira pas de suite. Bien assez de temps pour l’assaillant de lui arracher son fusil. Certes, les dimensions de ses mains l’empêchaient de s’en servir lui-même, mais il n’avait pas besoin de ces armes-là.
  Le Chistori bondit en avant, puis atterrit sur la nuque de celui qu’il venait de renverser. Les deux autres, qui finissaient de se relever, subirent un sort aussi peu enviable : Kovann envoya le Nikto à pleine vitesse contre le train d’atterrissage, puis écrasa la trachée du second en quelques secondes seulement avec la Force.
  
  À présent, il monta dans l’appareil, déjà bien encombré de caisses. Par curiosité, le Sith les ouvrit, et cela ne faisait aucun doute : de l’épice en grande quantité. Et il en restait encore plein dehors ; plusieurs tonnes en tout, probablement.
  Kovann décida tout de même de vider le vaisseau : il n’avait pas envie de se faire cueillir par les douanes, et il connaissait de bien meilleurs revendeurs. Dans le cockpit, le Chistori entra une fréquence holographique avec un code sécurisé. Un Twi’lek apparut, et sembla décontenancé en le voyant.
  
  Twi’lek » Kovann… ? Euh… qu’est-ce que c’est que cette tenue ?
  Kovann » Ce serait trop long à t’expliquer. Où es-tu ?
  Twi’lek » On est en route vers Belasco. Pas mal de commerce dans le coin, y a de bonnes prises à faire.
  Kovann » Bien. Envoie tout de suite quelqu’un sur Géonosis, je t’envoie les coordonnées précises sur la surface. Je suis tombé sur une grosse cache d’épice – du ryll et du carsunum principalement. Y en a quelques tonnes, qu’il prenne un cargo assez grand.
  Twi’lek » Quelques tonnes ? Combien, environ ?
  Kovann » Au moins dix, je dirais. Assez pour remplir un 3300 avec trois passagers. Mais autant prévoir une bonne marge, au cas où.
  Twi’lek » OK, je m’en occupe.
  Kovann » Parfait, merci. Maintenant, faut que je file.
  
  Puis, grâce à la Force, le Sith vida le vaisseau de sa cargaison pour la remettre à sa place initiale. Il fouilla également les trafiquants pour les délester de leurs crédits et de leurs armes, ces dernières ajoutées à la drogue – ça pouvait toujours servir. Après quasiment une heure, Kovann ferma la passerelle et alluma les moteurs.
  
  

  vendredi 12 juillet 2024 - 11:30 Modification Admin Réaction Permalien

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