[Mission Délire : Hors Timeline] Mission Hoover !
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AngeSolo
28881 Crédits Modo
Damoiseaux, damoiselles et autres volatiles,
Voici la nouvelle et très grande mission ô combien génialissime – puisque lancée par ma fille et moi-même – débutera ici !
Nous rappelons donc les règles de base qui n’existent pas mais auxquelles tout le monde se pliera par ma seule volonté despotique (Je trouve que la formulation claque ! Je m’en demanderai presque en mariage !) prônant… un grand n’importe quoi !
Le tout est, je le rappelle de s’amuser !
Pour la grande ligne de départ : il faudrait juste une succession d’événements sans importance où des objets – plus c’est loufoques, mieux c’est ! – disparaissent mystérieusement…
En attendant, amis Guildeurs, amusez-vous et n’oubliez pas que c’est dans la queue que réside le venin !
***
Solo était allongée sur une chaise démesurément longue, le corps enduit d’huiles et de cires, ses membres sous l’action de mains de sculpteurs, sous le regard bienveillant du soleil de Hapes, lui-même se mirant dans l’eau translucide de la plage où le leader lézardait avec insouciance. Le temps, radieux, donnait à ce lieu un air fantasque et complaisant où soucis et ennuis mortels se dissolvaient au gré de l’astre solaire. L’iode embaumait ses narines et le martellement monotone des vagues apaisait son esprit. Deux hommes s’activaient autour d’elle, tonifiant sa peau, s’apprêtant à étendre l’onguent sur ses jambes et terminer ainsi la séance d’épilation.
_ Dis-moi, Robert, commença Ange en augmentant le son la mini-télévision délivrant le 9667e épisode de sa série préférée. Tu penses que Brooke va se remettre avec Brandon ou qu’il va finalement sauter sa secrétaire ?
_ Monica ? hasarda l’amas de muscles bruns.
_ Mais non ! Monica s’est fait virer dans l’épisode de lundi midi ! Je te parle de Brigitte, celle qui s’est fait renvoyer du cabinet d’avocats Harris & Harris parce qu’elle couchait avec la femme du DRH !
_ C’est pas Branda, ça ? hésita l’autre colosse au teint basané qui massait les épaules de notre héroïne préférée.
_ Nan, ça c’est Samantha, la nièce de Bobby, le cousin de Mickaël ! Tu sais bien ! Lundi dernier, il a eu un accident de voiture parce qu’il croyait revoir le spectre de sa quatrième femme, Edith, la chanteuse d’opéra qui avait obtenu son dernier rôle en taillant le crayon du directeur artistique, Bob – pas Boddy, hein ! – le gay refoulé qui s’interrogeait sur sa sexualité jusqu’au suicide de sa mère qui le battait depuis qu’il avait trois ans !
_ Ah oui ! acquiesça Ricardo en s’attaquant aux tempes de la jeune femme. Brooke, la nièce d’Antoinette ?
_ Exactement ! jubila Ange en faisant signe à Robert de se dégager de son champ de vision alors que celui-ci commençait à étaler la cire avec une aisance admirable.
Le jeune homme s’appliquait au possible, glissant sur la peau presque lisse de la monte-en-l’air. La première jambe terminée, il posa son pot mi-vide sur le rebord du plateau le plus proche, ajustant au mieux la position du membre à dorer. Précaution prise, il tendit instinctivement sa main vers son ustensile – le pot ! – et n’y rencontra rien. Interloqué, il tourna vivement la tête vers l’endroit et y rencontra du vide. Il interrogea les protagonistes présents qui répondirent par la négative à sa requête. Robert se rendit donc à l’hôtel chercher de la cire à épiler avant de revenir, quelques minutes plus tard, terminer son travail.
Le reste de l’après-midi s’était déroulé paisiblement, dans un calme tout aussi relaxant que celui qui siégeait dans la matinée. Solo finit par regagner sa chambre. Elle passa la réception, sortit sa carte à puce pour accéder à son étage et entreprit de glisser cette dernière dans la fente de sa porte qu’elle se heurta au néant. Agacée, elle revint sur ses pas et grommela après le premier larbin à sa portée, exigeant qu’on lui donne accès à ses appartements, qu’elle puisse embarquer ses dernières affaires et décoller de ce qu’elle nommait désormais « cette fichue planète hapienne ! ».
L’homme obtempéra et lui remit son propre pass avant de filer aussi vite qu’une crevette en présence d’un merlu. Ange finit son sac, vérifia qu’elle n’oubliait rien et appela un taxi pour la raccompagner jusqu'au spatioport où elle se dirigea directement vers l’emplacement provisoire qui lui avait été affecté.
Quand elle se rendit sur place ce dernier avait disparu.
Se rappelant vaguement ses souvenirs très arrosés de la veille, elle fouina dans son comlink, à la recherche d’une hypothétique photo qui aurait pu être prise. Quand elle se vit en compagnie de sa fille, entichée d’un déguisement de cochon, cette dernière ayant sa queue en tire-bouchon dans le bec, revêtue d’une couche géante dédicacée Doppy Depp, tendant son pouce en l’air et nouant son autre main à sa sienne via deux bouteilles d’une liqueur douteuse, elle comprit qui devait très certainement y avoir une explication logique aux divers incidents de la journée…
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Leader de la Guilde
Ministre de la Perversité et maît... euh... Secrétaire du Président
"Vous désirez ? Un soda ? Un coca ? Moi ?"Ce message a été modifié par AngeSolo le samedi 21 mars 2020 - 23:42mercredi 18 mai 2011 - 19:34 Modification Admin Réaction Permalien
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mimimontesinos
4545 Crédits
Un appartement corellien plongé dans l'obscurité,
Mal de crâne...
Un corps avachi sur un canapé miteux,
Soif...
La seule chose témoignant qu'il restait un souffle de vie chez cette personne, c'était le léger sifflement qu'on entendait s'élever depuis le sofa en peau de wampas. Uniquement un bras dépassait de l'épais plède qui recouvrait le divan, oscillant au dessus du vide tel un pendule erratique.
Un grognement brisa l'épais silence dans lequel s'était englué la pièce, et fut accompagné d'un mouvement brusque sur le côté qui fit basculer l'occupant d'un moelleux matelas à un dallage glacial.
Mimi: Raaahglrr.. , gargouilla la jeune guildeuse la joue étalée sur le sol de sa propre résidence principale, Boarfgl... mots signifiant ici "Où suis-je, où vais-je? Dans quel état j'erre?".
L'apprentie Leaderesse entrouvrit ses paupières.
Mimi: NON, LA LUMIÈRE DU SOLEIL! AAAaaaaaargh! Mimi se cacha le visage avec ses mains, essayant d’échapper à l'agression oculaire qui menaçait de la terrasser.
Péniblement, elle se mit à quatre pattes et cavala le plus loin possible de la source lumineuse, les paupières à demie close et un morceau de couverture encore accrochée à sa taille. Ce petit jeu aurait pu continuer longtemps, mais la cavalcade folle s'arrêta lorsque la jeune femme entendit un grondement monter d'une pièce adjacente.
Mimi laissa glisser son regard vers la source de cet étrange son, et se releva prudemment. Elle voulu recouvrir ses épaules avec la couverture, mais elle ne la trouva pas.
Mimi: Tu deviens folle ma fille... elle se passa une main dans les cheveux J'aurais ramené du monde hier? Maaaaaaam's? Robertoooooo? Alejandroooooo? Fernandooooooo?
Haussant un sourcil, la jeune femme se dirigea versla porte d'où montait ce ronronnement inhabituel, persuadée que c'était encore son droïde protocolaire qui faisait des siennes avec le micro-onde. Ouvrant la porte brusquement, elle cria:
Mimi: ELIVIRE! Va falloir te répéter combien de fois que le micro onde n'est pas une... Oh my... dit-elle avant que sa voix ne s'étrangle dans sa gorge.
Un Vornskr non domestiqué dormait paisiblement sur son plan de travail, sa queue balayant le sol paresseusement. Un gros œil jaune s'ouvrit néanmoins lors de l'entrée fracassante de la Terrik-Solo, qui referma tout aussitôt le battant.
Mimi: Barricader, barricader, barricader...! Répéta frénétiquement la guildeuse. MA COLLECTION DE GUÉRIDON!
Ni une ni deux, elle se jeta sur la pile de guéridon disposée près de son entrée, et les empila devant la porte de sa cuisine. A peine le dernier meuble placé, un coup tonitruant ébranla le chambranle, et deux pattes griffues déchirèrent le ferro béton.
Mimi: Par tous les transformistes des bas fond de Coruscant! Mais qu'est-ce que j'ai fait hier soir? Je me souviens de la couche Droopy Depp, du bain de cotyg, du ski-corporel mais...
... see ya driving round 'town with the guy I love and I'm like...
Mimi: Gardienne du zoo de Myrkr, j'écoute? répondit-elle en décrochant son comlink. Hum... Hum... Moi une couverture mais elle doit être... Hier soir? Justement Mam's, j'ai un VORNSKR dans la cuisine là... Non c'est pas mon nouvel animal domestique! Il a toujours sa queue... Oui! Tu crois? Mais on est pas allée sur Myrkr... On est pas allée au zoo non plus... Je sais pas. Faut vraiment qu'on arrête l'alcool. Une réunion d'urgence? Très bien, je réunis les autres pochtrons et j's'rais là. Mais faudrait m'envoyer quelqu'un là, parce que c'est pas que j'aime pas ce genre de créature mais. Allô? Allô? exaspérée, la guildeuse voulu monter le son de son comlink, mais sa main ne tenait plus que de l'air.
Mimi: Ah mais y'a vraiment des choses qui disparaissent... Faut que je file d'ici avant de...
Les guéridons avaient disparus.jeudi 09 juin 2011 - 23:15 Modification Admin Réaction Permalien
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jenna-malyo
3932 Crédits
Les poubelles, c’était toute sa vie ! Elle y songea très fort alors que la puanteur des gamorréens qui la pourchassaient lui envahissait les narines. Elle avait appris quelques jours plus tôt l’arrivée d’une bande de mercenaires chevronnés qui, faisant fis de la règle « ne jamais visiter Gamorr », lui offrait enfin une porte de sortie. Elle en rêvait depuis si longtemps que ses jambes menaçaient de flancher sous la pression. Dans quelques minutes, elle serait confortablement installée dans leur vaisseau, prête à dire adieu à cette planète de cochons vicieux ! Elle ne comptait plus les fois où elle avait du redoubler d’ingéniosité pour ne pas se faire attraper par la bande d’adorateurs qui la suivait à la trace. Elle avait eu le malheur de se faire attraper par deux d’entre eux alors qu’elle venait d’atterrir par mégarde sur Gamorr, et depuis elle n’arrivait pas à s’en débarrasser. Elle avait cru que la chance avait enfin tourné en sa faveur lorsqu’ils l’avaient prise pour une obscure déesse de la guerre. Mais elle avait vite déchantée lorsque, à l’issue d’un tournoi barbare, ils avaient projetés de l’honorer de la plus primitive des façons qui soit. Elle avait alors dû se résigner à abandonner les banquets à l’œil et les grognements d’admiration, et avait pris la décision la plus sage de sa vie, celle qui consistait à fuir !
Les matrones du clan, jalouses d’elles depuis des lunes, avaient alors sauté sur l’occasion et décrété sa mise à mort. Ses admirateurs n’avaient depuis eu de cesse de lui courir après, et ils n’espéraient pas tant sa mort, que la sentence particulière qu’ils lui feraient subir avant de lui ôter la vie.
Jenna exulta en apercevant enfin le vaisseau qui allait la tirer de ce trou à rats. Sortir de ce guêpier n’avait pas été une mince affaire. Car le clan dont elle s’était poliment affranchis vivait sur une île ; et elle ne l’avait réalisé qu’après avoir fais cinq fois le tour, sans succès. Il avait fallu qu’elle fasse preuve d’une présence d’esprit hors norme pour quitter l’île sur laquelle elle n’était plus la bienvenue. Profitant de l’ignorance d’un petit groupe de gamorréens vivant en retrait du clan – et auxquels les nouvelles semblaient parvenir avec un décalage presque providentiel - elle tira profit de son statut de déesse – dont ils n’ignoraient rien - afin de leur faire construire un pont. Elle les remercia pour leur effort en les bénissant de sa bonne parole divine, ce qui ne lui couta pas un crédit, puis elle leur faussa compagnie comme au reste du clan. Ce dernier fut enragé d’apprendre son manège, même s’ils durent peiner à en comprendre les tenants et les aboutissants. Ils se jurèrent néanmoins de lui faire payer encore plus violemment et sanguinairement ses forfaits dans un ensemble de grognements peu mélodieux.
Hors d’haleine, Jenna escalada la rampe d’embarquement, et fila en direction du cockpit. Les mercenaires devaient être en affaires dans les parages, et n’avaient pas jugé bon de laisser leur vaisseau sous surveillance. Ils savaient pertinemment que les aliens bouffis auxquels ils rendaient visite ne risquaient pas de parvenir à faire décoller l’engin sans ne serait-ce qu’attirer leur attention. Mais c’était sans compter sur la présence dans les environs de la divine Jenna, qui fit chauffer les moteurs en un rien de temps.
« Le pilotage c’est comme les douze règles de Xhaxin, ça s’oublie pas ! »
Le visage déformé par l’excitation, Jenna quitta la terre ferme dans le coucou vétuste des mercenaires, où régnait une odeur rance, qu’elle identifiait comme celle d’un tach que l’on aurait laissé pourrir dans la soute. Elle fit cependant preuve de tolérance, car ce vaisseau lui permettait déjà de quitter la planète où elle avait vécu l’enfer ces derniers mois. Qu’il soit usagé, déformé, déséquilibré, ou même qu’il ressemble plus à un gruyère affublé de moteurs qu’à un véritable engin de l’espace, Jenna lui devait tout de même la vie, et surtout son intégrité corporelle.
Passée en vitesse lumière, et ayant cessée de batailler avec les différents voyants lumineux qui persistaient à clignoter follement, Jenna s’octroya enfin un instant de répits. Elle put alors songer à tout ce qui lui était arrivé ces dernières années. Et forte de son introspection, elle décida d’oublier toutes ses aventures en bloc. Décidée à rallier l’espace connu, elle se promit de laisser ses mauvais souvenirs derrière elle. Pour tout le monde, dès à présent, Jenna souffrirait d’un affreux trou de mémoire, dû à quelque choc traumatisant impossible à identifier.
Un mois plus tard, Hapès.
Jenna avait vraiment eu l’intention de retourner chez les jedi, réellement ! Elle y avait songé très fort, jusqu’à s’en coller la migraine. Mettant à profit le dernier neurone qui subsistait de sa clairvoyance passée, elle avait estimé que retourner auprès des siens serait une grossière erreur. Les années qui s’étaient écoulées l’avaient cruellement éloignée de la Force. Elle continuait à la ressentir, tel un bourdonnement lointain, mais elle avait cessé de s’en servir ouvertement. De son ancien potentiel, il ne demeurait plus qu’un fort bel instinct. Et même sans parler de force, elle ne pouvait pas garantir qu’elle retrouverait ses marques en retournant chez ses anciens mentors et amis. Elle n’était qu’une padawan en fin de formation, comme tant d’autres, qui devaient être désormais bien plus qualifiés qu’elle. Elle n’imaginait pas son retour parmi eux, alors qu’elle en avait rêvé chaque minute au cours du mois interminable qu’elle avait passé dans une usine de traitement des déchets sur Nar Shadaa quatre ans auparavant.
Mais aujourd’hui, elle avait laissé les jedi derrière elle, comme s’il ne s’agissait que de l’une de ses nombreuses vies. Jenna avait de toute façon mieux à faire que d’apprendre à maîtriser la force, alors qu’elle se dorait paresseusement la pilule sur une plage de sable fin dans un périmètre plus civilisé de la galaxie. Du moins jusqu’à ce qu’une ombre ne vienne lui cacher le soleil. Elle ouvrit péniblement les yeux, jetant un regard dédaigneux au gêneur. Qu’elle ne fut pas sa surprise de découvrir qu’il s’agissait d’un odieux droïde de protocole.
« Qu’est-ce que tu veux le déchet ?
- Simplement savoir si madame souhaite un rafraichissement. »
Sa voix métallique mettait déjà suffisamment les nerfs de Jenna à rude épreuve, mais il avait en plus fallu qu’il prononce le mot fatidique. Elle se redressa vivement, ses cheveux encadrant son visage dans un portrait fou, et gronda à l’intention du droïde :
« Qui est-ce que tu traites de dame, machine de malheur ?! »
Le droïde ne répondit pas immédiatement, mais Jenna ne mit absolument pas son hésitation sur le compte d’une quelconque réflexion ou du moindre raisonnement logique.
« Vous, madame, puisque c’est ce que vous êtes, et il ne s’agit en rien d’une insulte, c’est plutôt une formule de…
- Si tu me parles de politesse, l’amas de pièces détachées, j’te renvois à ton état originel ! »
Le droïde agit alors comme tout bon droïde de protocole, une attitude que Jenna trouvait proprement révulsant, car il décida de fuir l’affrontement. Et tandis qu’il s’éloignait, Jenna ne fit plus preuve d’aucune modération.
« C’est ça, retourne dans les jupons de ton concepteur, tas de ferraille ! Robot ménager véreux ! Bantha télécommandé ! Ulcère mécanique !! Saleté de Gundark à moteur !!! … »
Jenna passa le quart d’heure suivant à insulter le droïde déjà loin via toutes les formules qu’elle connaissait. Elle finit par s’arrêter lorsqu’elle estima avoir suffisamment crié pour que ses nerfs soient enfin calmés. Elle respira alors profondément, s’hydrata abondamment, puis reprit le chemin de son petit pied-à-terre. Mais elle n’était pas au bout de ses peines. Car arrivée chez elle, elle sentit immédiatement que quelque chose clochait. Son regard survola les lieux, prudent. Puis elle passa le pallier, et fit rapidement le tour. Elle s’arrêta lorsque le message nerveux lui signifiant ce qui clochait parvint à son cerveau. Elle écarquilla alors lentement les yeux, sa bouche s’entrouvrit, et elle laissa échapper dans un gémissement :
« Mes meubles… »vendredi 10 juin 2011 - 23:04 Modification Admin Réaction Permalien
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AngeSolo
28881 Crédits Modo
Un silence résonna dans le comlink qu’elle tenait dans sa main comme si la conversation avait dû prendre un terme par la force des choses. Solo n’avait pas bien compris mais, à en juger par ce qu’elle ressentait et surtout de ce que lui avait narré sa fille à propos d’un zoo, d’un Vornskr ou je ne sais quoi, elle n’était pas la seule à avoir un peu trop jouée avec sa lucidité d’esprit la nuit passée. Elle rangea son moyen de communication dans la poche intérieure de sa veste et resta quelques instants interdite devant l’emplacement libre où devait se trouver son vaisseau. Il maugréa après quoi, elle ne le savait pas, mais trouva qu’un tel acte était à propos tant est si bien que la perte était des moindres puisqu’il ne s’agissait pas de son bébé d’amour qui, à l’instant même, se trouvait en révision entre les mains de Jordan, son mécanicien. Elle râla de nouveau et, se gratta la tête, appelant sans doute par cette caricature de l’émergence de la pensée, une idée pour se tirer d’affaire. Elle laissa son regard déambuler à droite puis à gauche et, lorsqu’elle entrevit le moyen le plus cours de se tirer d’affaire, fit une moue dédaigneuse. Il s’agissait d’un piètre Hwk-290, un amas de bric et de brocs rouillés, miteux, tout sauf fantasque, vraiment hideux et visiblement incapable de décoller. L’idée de « réquisitionner » une telle poubelle ne l’emballait guère mais, elle était pressée…
Elle sortit à nouveau son comlink de sa poche et composa le numéro d’un de ses hommes du moment.
_ Fernando ? hasarda-t-elle. Oui, Solo, c’est moi, non, je n’ai pas changé, je suis toujours celle que tu as aimé… Hein ? Les nerfs qui lâchent, je suis fatiguée… Oui, il faut que tu viennes. MAIS QU’EST-CE QUE J’EN AI A FAIRE QUE TA MANUCURE A FOIRE ?!? Si je te dis que tu dois venir MAINTENANT, c’est MAINTENANT ! Sinon, je t’enferme dans une capsule de survie avec pour seuls compagnons une bouteille d’eau et un jeu de packman dont les piles sont à moitié mortes ! Non, je suis calme ! Juste un changement de dernière minute… Oui… (Elle marqua une pause.) J’ai mal au crâne alors, fais-moi plaisir, ramène du glytteryll et de quoi boire…
Elle mit fin à la communication et se dirigea nonchalamment vers la casserole, navrée mais résignée à forcer la serrure. La réussite survint non sans mal quelques minutes plus tard ; ce qui, il faut le préciser, était fort louche et cela même pour un débris de ce calibre.
Fernando arriva ensuite et tous deux purent décoller et mettre le cap vers Corellia sans trop de problèmes, après que la Corellienne ait promis au type du contrôle aérien qu’elle lui ferait passer une nuit inoubliable la prochaine fois qu’elle reviendrait.
Assis autour ce qui devait jadis être une vétuste table de salon, les deux voleurs festoyaient gaiement, enquillant brandy sur brandy et dose de glytteryll sur dose de glytteryll. Ange commençait à se laisser aller, décidée à optimiser le temps de son voyage dans une occupation qu’elle jugeait beaucoup plus lucrative. Elle se trouvait désormais sur les genoux de l’homme aux cheveux bruns, jouant avec les boutons de sa chemise qu’elle défaisait un à un, sourire sur les lèvres. Cela ne semblait guère le déranger à en juger par le glissement opéré par ses mains le long du dos de la contrebandière. Cette dernière s’approchait sensuellement ses doigts du visage de son étalon, les passant dans ses cheveux lorsqu’un bruit la fit sursauter.
_ As-tu entendu ce bruit, Fernando ? chantonna-t-elle sous les coups de la drogue.
Il fit un non de la tête, trop absorbé par la situation qui s’offrait à lui. Madame la Leader hocha donc les épaules et passa ses bras autour de son cou qu’un bruit plus sourd encore se fit entendre. Elle porta instinctivement la main à son blaster, près à agir en cas de nécessité extrême. La prudence aurait – en d’autres circonstances – très certainement poussé la jeune femme à identifier la provenance du raffut qui s’opérait mais, dans l’état actuel des choses, ses priorités étaient bien différentes. Elle embrassa le jeune tendrement et à plusieurs reprises, murmurant son prénom qu’elle sentit que quelque chose n’allait pas. Elle ouvrit les yeux pour constater que l’homme avait disparu. Non pas qu’il s’était éclipsé, tout au contraire, il s’était évaporé laissant la Leader faire une chute de plusieurs centimètres et se retrouver nez à nez avec une gamine en face d’elle, en train de mimer une chorégraphie, les yeux bandés, du très célèbre groupe musical BABA. La Corellienne fit de sitôt volte-face, s’allongea sur le ventre et pointa son arme dans sa direction. La jeune fille sursauta en constatant qu’elle n’était pas seule.
_ T’es qui, la môme ? hurla Solo.
_ Euh… La propriétaire des lieux… déclama tout simplement son interlocutrice.
_ Mais encore ? se méfia Ange qui n’était nullement inquiète de se trouver face à face du propriétaire du vaisseau.
_ D’accord, je ne suis pas exactement la propriétaire du vaisseau…
_ Ton nom ! beugla la Corellienne.
_ Euh… Jenna…
_ Jenna ?
_ Jenna. Je dormais dans la soute, l’espace est appréciable, fit la dénommée Jenna, sans se soucier de son sort.
Ange lui fit signe de s’asseoir tout en prenant soin de lui laisser une place de premier choix devant son collimateur. La jeune fille exécuta et lança un regard interloqué vers ce qui restait de glytteryll sur la table. Solo, après avoir estimé que la gamine ne devait pas être très dangereuse, lui indiqua qu’elle pouvait tester si elle le souhaitait, le temps qu’elle s’occupe de l’atterrissage imminent. Jenna se rua sur la substance tandis que la Leader prenait place dans le pitoyable cockpit.
Le vaisseau quitta subitement l’hyperespace dévoilant la planète native de la pilote. Un vague sentiment apaisant de se savoir de retour bercail s’empara d’elle quand elle prit place dans le fauteuil. Elle posa ses mains sur le manche à balai et entama une descente manuelle comme d’accoutumée. La seule originalité de sa manœuvre fut que le gouvernail habituel avait soudainement cessé d’exister pour s’évaporer de la même manière que Fernando, son vaisseau, ses clefs et la cire chaude… Bien que sous l’emprise des épices, elle comprit que tout ce qui venait de se produire n’était pas seulement dû à un abus de stupéfiants à la chaine. Un problème, bien réel, était survenu. C’était comme si les différents éléments de son environnement étaient happés arbitrairement par une force invisible et exerçant une attraction dévorante semblable à un trou noir. En attendant de résoudre la crise, Solo devait atterrir. Elle prit le premier ustensile susceptible de remplacer le manche disparu pour poser le vaisseau sur son emplacement réservé au spatioport, à savoir : une brosse à chiottes…
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Leader de la Guilde
Ministre de la Perversité et maît... euh... Secrétaire du Président
"Vous désirez ? Un soda ? Un coca ? Moi ?"Ce message a été modifié par: AngeSolo le 11-06-2011 18:29samedi 11 juin 2011 - 18:27 Modification Admin Réaction Permalien
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