La chambre des missions (page 8)

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    mimimontesinos

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    Cela avait été plus facile que prévu. De toute manière, la provocation marchait toujours avec les jeunes novices pleins de zèle, Mimi le savait bien...
    Elle se leva dès que Huge commença à la questionner sur les questions pratiques. Elle n'allait pas lui mâcher le travail!


    Mimi: Je m'en vais contacter quelques amies à moi qui pourront t'être utiles. Je te donne une semaine de préparation, pas plus. Huge ouvrit la bouche comme pour protester et la guildeuse l'arrêta d'un geste péremptoire, Estime toi heureux d'avoir ce délai, parce que la plupart du temps ce ne sera pas le cas.

    Waren emboîta le pas à la jeune femme, qui sortit de la pièce, laissant son novice seul avec l'hologramme de la Twi'lekk qui lui faisait des sourires charmeurs sans le voir.

    Le lendemain, une amie à Mimi arriva sur Myrkr, Annah Wintouraa'. Celle-ci devait la vie à la guildeuse ; elle l'avait libéré lors d'un raid sur un navire d'esclavagiste et Annah aurait certainement été vendu à quelques seigneurs de la drogue si la Hunting Corporation ne l'avait pas libéré.
    A présent, la Twi'Lekk tenait une Cantina dans la bordure extérieur, et un établissement de "charmes". Mimi savait qu'elle connaissait ce milieu comme sa poche, et qu'elle saurait coacher Huge correctement. Plus que l'accoutrement d'une Twi'Lekk, Annah l'aiderait à parler comme elles, se comporter comme elles, marcher comme elles...


    Mimi: J'espère que tu as fait bon voyage, mon amie!
    Annah Wintouraa': Tu as de la chance que j'eus été dans les parages. J'ai cru comprendre que tu avais besoin de mes services pour une affaire urgente...
    Mimi: Oui, effectivement. Je sens que tu vas bien rire.

    En quelques phrases, la guildeuse expliqua à Wintouraa' ce qu'elle attendait d'elle. L'hilarité gagna les deux femmes, qui savourèrent cette histoire devant un Brandy.

    Mimi: Tu acceptes de m'aider alors? Enfin, de l'aider LUI. Je sais que tu y prendras beaucoup de plaisir, et que tu seras tout à fait compétente.
    Annah Wintouraa': Comment pourrais-je te refuser quelque chose après ce que tu as fait pour moi? Et puis, j'entraine déjà des filles tous les jours dans mon bar, cette fois-ci promets d'être bien plus amusante. Tu n'es pas tendre avec lui tout de même. Je t'ai connu beaucoup plus compatissante.
    Mimi: Tu as raison de parler au passé. Les gens changent, on est ce que le temps a fait de nous. Je l'appelle.

    La guildeuse prit son comlink et demanda à Huge de se ramener "illico presto" dans les petits salons.

    Annah Wintouraa': Que t'est il arrivé pour que tu deviennes ainsi?
    Mimi: Tant de choses mon amie! je n'aurais pas le temps de tout te raconter, et je ne sais pas si j'en ai envie. Ce que tu peux savoir, c'est que mon premier novice m'a quitté après quelques mois. Il a décidé de retourner chez les forceux, je ne pouvais pas l'en empêcher. Cela a mis fin également à notre relation. Il m'a brisé le coeur comme personne d'autres avant lui n'avait réussi à faire. Peut-être est-ce pour ça que je n'arrive pas à accepter Huge, non seulement je ne l'ai pas choisi, mais en plus j'ai l'impression qu'il ne veut pas plus de moi que moi de lui.
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    Fille d'Ange Solo et d'Edoras
    Mariée à Nagounet
    Terrik-Solo

    Ce message a été modifié par: mimimontesinos le 11-04-2010 23:01

    dimanche 11 avril 2010 - 23:00 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Mimi : Je m'en vais contacter quelques amies à moi qui pourront t'être utiles. Je te donne une semaine de préparation, pas plus.

    Huge allait râler une fois de plus, mais à peine eût-il ouvert la bouche que sa marraine l’arrêta d’un geste autoritaire.

    Mimi : Estime-toi heureux d'avoir ce délai, parce que la plupart du temps ce ne sera pas le cas.

    Waren referma sa boîte de cigares puis se leva.

    Waren : Bon, c’est pas tout ça mais j’ai d’autres trucs à faire ! (regardant Mimi, puis lui désignant la porte d’un geste on ne peut plus aimable) Mimi ?

    Mimi (se levant) : Oui, Waren. Laissons notre jeunot admirer son futur physique, et profiter de son présent... (À Huge) Et n’oublie pas ! Tu n’as droit qu’à un petit sac à main !

    Mimi sortit, suivie de Waren. Huge était à présent seul dans la salle, l’hologramme de Twi’lek dansant. Il mit sa tête dans ses mains, s’accouda au bord de la table mais resta inerte, sans émotion. Il n’était pas trop triste pour pleurer, trop en colère pour exploser, et trop de tout pour prononcer quelque traître mot. Il ne savait plus quoi faire. Fuir à l’anglaise le ferait paraître pour lâche, et continuer la mission le ferait paraître pour ringard aux yeux de tous les hors-la-loi de la Galaxie. C’était une impasse. Il décida alors de prendre son sandwich, mais à peine l’eût-il approché de sa bouche qu’il ne pouvait en croquer un morceau : cette mission lui nouait les boyaux d’une manière encore plus désagréable que de manquer de finir en chair à Bantha. Rangeant son encas, il mit son paquetage sur l’épaule et se dirigea vers une chambre libre. Il s’écroula sur le lit aussi mou qu’un Rancor, puis s’endormit sans résistance comme un sac. Il fit des rêves cauchemardesques, en s’imaginant en un vert presque fluo, quasi à poil, et dansant pour le pur plaisir d’une horreur rampante, baveuse et véreuse. Le lendemain, il se réveilla avec sous les yeux des poches aussi noires que Dark Vador et des yeux ternes. Il découvrit un petit déjeuner sur une table, un peu plus loin. Il dévora le tout, s’habilla et sortit prendre un café. Lorsque la machine lui donna sa boisson, Huge entendit parler dans la salle à côté. Il porta le gobelet à ses lèvres et se retint de pousser un cri affreux : le café était brûlant. À ce moment précis, il entendit les deux personnes d’à-côté éclater de rire.

    Huge : Ah ouais, c’est vachement marrant !

    Comme il avait tourné la tête brutalement, il se renversa du café sur le jean. Cette fois, ce fut très dur de ne pas hurler, très très dur. Il se dépêcha, en boitant, d’atteindre son vaisseau, y entra, toujours le café à la main, retira son pantalon, mit un sachet de glaçons sur sa brûlure, puis mit un autre pantalon exactement identique. Enfin tranquille, il reprit son café et sortit du vaisseau. Soudain, comme par malheur, le colmink de Huge sonna et vibra, faisant sursauter le propriétaire qui se renversa du café sur la main. Il dit des jurons à la manière d’une personne qui se mord la lèvre inférieure parce qu’elle a mal. Il posa son gobelet, se suça la main, puis répondit. C’était Mimi.

    Mimi (colmink) : Bon, Huge, ramène-toi dans les petits salons, illico presto ! On t’attend !

    [i]La discussion fut réduite à là.


    Huge (entre ses dents) : Oui, ma chère marraine, j’arrive. Quelle autre magouille elle va me fourguer, cette fois ?

    Huge finit son café, à présent tiède et buvable, jeta le gobelet et se dirigea vers les petits salons. Il resta sur le pas, écoutant les discussions. Il reconnut la voix de Mimi, mais une autre inconnue.

    Mimi : ...j’ai l’impression qu’il ne veut pas plus de moi que moi de lui.

    Huge entra dans la salle, les bras croisés.

    Huge : Qu’est-ce que j’ai fait encore ?

    Mimi : Ah ! Te voilà !

    Huge : Merci pour le vent... Bon, qu’est-ce qui y’a ?

    Mimi : Huge, je te présente une de mes amies, Annah Wintouraa’. Comme tu peux le voir, elle est Twi’lek et t’apprendra le B-A bas du métier de danseuse.

    Annah Wintouraa’ (le saluant, avec un grand sourire) : Enchantée !

    Huge (belliqueux) : Ouais salut ! Alors c’est toi qui va me faire danser ? Alors j’te préviens, t’as pas fini de dormir ma vieille parce que y’a un boulot monstre ! Et surtout, compte sur moi pour t’aider dans ton taf, tu peux toujours m’appeler. Moi, c’est « cause toujours, tu m’intéresse » !

    Mimi (un peu embarrassée) : Euh, oui, je ne t’ai peut-être pas précisé qu’il restait un peu... sauvage.

    Huge : Ça y est ! Tout de suite les grands mots !

    Annah Wintouraa’ (intéressée) : Hum... Je n’ai jamais eu affaire à des cas pareils... semblables souvent, mais jamais identiques...

    Huge : Eh ben y’a un début à tout !

    Mimi : Tu sais, je ne t’oblige pas... Si tu ne veux pas, c’est pas grave...

    Annah Wintouraa’ : Non non ! Je veux bien le prendre ! Je sais qu’il me faudra de la patience, mais je vais le faire. Même si je dois y mettre toute ma vie !

    Mimi : Bien, alors commençons la suite du briefing toutes... je veux dire tous les trois !

    Huge : Je suis bi-don-né...

    mercredi 21 avril 2010 - 22:51 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Les deux jeunes femmes se dirigeaient vers la salle de briefing en jetant des coups d’œil par-dessus l’épaule et pouffant de rire, suivies de Huge qui leur faisait des grimaces et de mauvaises imitations. Les trois entrèrent, Annah s’assît confortablement sur un fauteuil, Mimi ferma la porte et s’installa aux côtés de son amie. Huge était debout, face aux deux jeunes femmes, les bras croisés, et se mettant de temps en temps sur la pointe des pieds. Un silence de mort n’était brisé que par le choc des talons de Santiags sur le sol. Annah Wintouraa’ prit une grande inspiration, comme si elle allait dire quelque chose, mais poussa juste un soupir bref. Au bout de quelques secondes de silence, Mimi se lança.

    Mimi : Bon, mon cher... novice...

    Huge : Ton novice il a un nom !

    Mimi : Oui, bon... Huge... Je t’ai présenté un peu vite mon amie Annah Wintouraa’ toute à l’heure, je vais t’en dire un peu plus.

    Huge : Moâis...

    Mimi : Annah est, comme tu peux le voir, une Twi’lek, et...

    Huge : ...et elle va m’apprendre le B-A bas du métier de danseuse, oui, je sais, et je lui souhaite bien du plaisir ! Ensuite ?

    Mimi : Laisse-moi finir ! Elle t’emmènera avec elle dans son... sa...

    Elle se mit à regarder la Twi’lek en gesticulant des mains.

    Annah Wintouraa’ : Dans mon établissement. Non seulement je t’y apprendrai à danser, mais également à parler le Twi’lek. Mes collègues seront là aussi. Nous t’apprendrons comment te déplacer comme une Twi’lek, comment utiliser les accessoires de danseuses...

    Huge : Oh non. Tu abandonneras, je te le garantis ! Plus chiant que moi, tu trouveras pas !

    Annah Wintouraa’ : Je tiens le pari. Il me semble que tu n’es pas habitué à fréquenter des femmes ?

    Huge : Je t’arrête tout de suite, les charmes féminins me laissent froid comme les glaciers de Hoth ! Et question que j’avais déjà posée... Comment tu vas faire pour me métamorphoser ? Je suis un mec je te rappelle, et de race humaine ! J’ai pas de tentacules ou d’autres choses anatomiquement impossibles pour un mec !

    Annah Wintouraa’ (souriant): Il y a bien une solution à tout. Bien, je crois que nous avons tout dit. Prépare-toi des affaires dans un petit sac à main... Celui-ci, par exemple !

    La Twi’lek tendit à Huge un petit sac à main noir, de faible volume.

    Mimi : Prends ce sac et va te préparer. Et grouille-toi ! On a besoin de ta chambre !

    Huge sortit de la pièce dans un grand soupir de râleur sonore et se dirigea vers sa chambre. Il étala ses affaires sur le lit, puis ouvrit le petit sac à main noir. Il y avait son fusil-blaster, ses pistolets, ses chargeurs, son gant à pointe, son casque, ses jumelles, son LaserHone, deux grenades, son sandwich, sa pâte explosive, le détonateur qui va avec et ses mouchards. Le choix était difficile. Il procéda alors par élimination.

    Huge : Bon, déjà je peux dire adieu au E-11 et ses chargeurs, le sac éclaterait. Des trucs de petite taille... Je garde mon sandwich, c’est indispensable. Je prend un peu de pâte au cas où avec le détonateur dedans. Je vais pas prendre mon LaserHone, mais mon gant à pointe. Il devrait tenir en étant plié. Mes mouchards, on serait foutu de les mettre contre moi... Mon casque, même pas en rêve, mon DL et DH... j’hésite. Ils me serviraient à mort en cas de pépin, mais sont volumineux dans le sac, déjà qu’il risque d’être juste... Non. Je les prends pas. Mais une grenade serait très utile en cas de fuite... Bon, voilà c’est prêt !

    Huge remplit le petit sac de ce qu’il avait jugé utile, c’est-à-dire son sandwich, son gant plié, quelques grammes de pâte explosive et une grenade. Le sac était juste assez grand pour tout contenir, ni trop ni trop peu. Huge mit le reste de ses affaires dans son paquetage, le mit sur son dos. Il sursauta lorsqu’il tomba nez à nez avec Wintouraa’ qui l’attendait derrière la porte.

    Annah Wintouraa’ : J’oubliais de te dire... Ton accoutrement te sera totalement inutile. Si tu veux revoir un jour tes frusques, je te conseille de les laisser ici. Nous aurons de quoi te changer dans ma Cantina.

    Huge (se montrant l’œil): Eh oh ! Tu vas quand même pas me faire balader à poil dans la galaxie, non plus !

    Annah Wintouraa’ : Mais non ! Un simple caleçon suffira !

    Huge serra les lèvre très fort en soupirant, puis se dirigea vers les hangars en bousculant la Twi’lek. Avant d’entrer dans son vaisseau, le guildeur passa sa main sur le fuselage flambant neuf et très bien repeint. Il n’allait pas revoir « La Fumée » avant... avant... il n’osait même pas imaginer combien de temps il allait faire cette mission. Huge entra enfin, jeta son paquetage sur son lit et commença à se déshabiller, en ne gardant que ses sous-vêtements. Il récupéra le petit sac noir et sortit de son vaisseau, presque nu. Il verrouilla son Dx-9 et avança prudemment, de peur de se faire voir. Bonjour la honte si cela arrivait ! Un vaisseau se fit entendre, Huge se plaqua immédiatement contre le mur. Un transport B-7 démilitarisé s’arrêta juste devant la porte du hangar, le pilote regarda Huge avec un grand sourire. C’était Annah.

    Annah Wintouraa’ : C’est moi, n’aies pas peur ! Allez monte !

    Elle ouvrit un sas et une petite passerelle sortit du vaisseau. Huge monta à toute vitesse, puis la Twi’lek fera le sas et partit. Les ennuis allaient commencer...

    dimanche 16 mai 2010 - 18:57 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Le B-7 approcha de la planète Ralltiir, largement urbanisée. À l’intérieur du vaisseau, Huge était assis sur un des nombreux sièges se trouvant dans la pièce et dormait, la tête sur sa main droite. Une secousse le réveilla en sursaut. Demandant ce qu’il se passait, la jeune Twi’lek lui répondit qu’ils arrivaient à l’établissement de charmes. Annah posa son vaisseau dans un hangar souterrain et ferma le sas. De puissants néons déchirèrent soudainement le noir total du hangar. Annah se dirigea vers la porte du vaisseau et l’ouvrit, puis fit signe à Huge qui n’était pas très loin. Il ne savait pas du tout sur quel système il se trouvait et préférait ne pas le savoir.

    Annah Witouraa’ : Terminus, tout le monde descend !

    Huge attrapa son petit sac et sortit en grommelant. Annah ferma son vaisseau et marcha aux côtés de Huge. Arrivés à une dizaine de mètres de la porte, Huge et Annah furent accueillis par une autre Twi’lek, d’un bleu élégant et d’assez forte corpulence. Cette Twi’lek fit un regard étonné en voyant le jeune guildeur en sous-vêtements.

    La Twi’lek : Annah, qu’est-ce que tu ramènes là ? C’est un établissement réservé aux femmes, ici ! Aucun homme ne doit...

    Annah Wintouraa’ (l’interrompant) : Je connais le règlement, Klaara, pour l’avoir rédigé en créant cette boîte. Laisse-moi le temps de t’expliquer... Combien as-tu de danseuses prêtes ?

    La Twi’lek : C’est un nouvel arrivage. Les anciennes sont parties peu de temps après toi pour ambiancer un bar. Nous en avons 19 pour l’instant.

    Annah Wintouraa’ : C’est très bien ! Allons dans ma loge, je vais t’expliquer pourquoi ce garçon est avec moi.

    Les deux Twi’leks se dirigèrent dans la loge de la chef, la loge d’Annah. Cette dernière prit soin de fermer la porte et commença à expliquer la situation à sa seconde.

    La Twi’lek : Alors, Annah. Raconte donc pourquoi il est là.

    Annah Wintouraa’ : Il y a deux jours, je t’avais prévenue que je partirais sur Myrkr afin d’aider une amie de longue date.

    La Twi’lek : Oui, je m’en souviens. Mais quel rapport ?

    Annah Wintouraa’ : J’y viens, j’y viens... Tu connais Zorba le Hutt, oncle de Jabba à qui nous avions déjà fourni des danseuses ?

    La Twi’lek : Oui...

    Annah Wintouraa’ : Ce Zorba a un grand ennemi : la Guilde des Contrebandiers. Mon amie, étant membre de cette caste, a décidé au nom de tous les guildeurs de mettre un terme à ce conflit en le gagnant.

    La Twi’lek : Et comment va-t-elle faire ? Elle va l’assassiner ?

    Annah secoua la tête et chuchota quelque chose à l’oreille de Klaara, qui éclata de rire.

    Annah Wintouraa’ : Et c’est ce jeune homme qui fera cette besogne. Il faudra qu’on le métamorphose complètement en femelle Twi’lek afin qu’il puisse infiltrer le palais de Zorba sur Nar Shadaa et pouvoir être en intimité avec lui. Il devra apprendre à danser, parler, marcher...

    Klaara ne riait déjà plus du tout et avait pris un air très grave.

    La Twi’lek : Mais, si Zorba doit rester vivant, tu n’as pas peur qu’il se venge sur nous ? Sache que c’est nous qui auront amené ce gars chez lui ! Cela entraînerait notre faillite, même pire, notre mort !

    Annah Wintouraa’ : Je sais, mais je suis prête à courir le risque. J’ai une dette à payer à Mimi, je ne peux me permettre de rompre ce pacte en milieu de chemin. Tu vas m’aider à former ce jeune homme. Après, tu pourras partir de ma cantina si tu le désires. Je ne t’obligerai pas à te sentir responsable d’une affaire dans laquelle tu n’es pas impliquée.

    La Twi’lek : Essayons, nous aviserons en fonction de comment ça se conduira... (à Huge) Au fait, nous ne nous sommes pas présentés ! Je suis Klaara Ladiffel, la sous-chef de l’établissement. Et toi ?

    Huge : Huge, chasseur de primes, membre de la Guilde et se demande bien pourquoi on m’a choisi moi pour faire cette *@!<$#` de mission !

    Annah Wintouraa’ : Bien, nous allons commencer par te présenter aux élèves, Huge...

    Cette expression faisait penser à l’école ; et Huge détestait l’école...

    dimanche 23 mai 2010 - 17:34 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Cela faisait maintenant deux semaines et demie que Huge était dans cette boîte. Et était fort pressé d’en sortir. Ces semaines ont été très difficiles moralement. Il « connaissait » à présent le nom de chaque danseuse mais préférait ne pas y penser. Il voulait être seul avec lui-même, à se lamenter comme pas possible. Il se souvient encore de la treizième journée dans la cantina, celle qui a été la plus insupportable.
    Cela a commencé dès la matinée, au lever du soleil. Huge dormait paisiblement, chose qui ne lui était pas arrivé depuis quelques temps.


    Klaraa Ladiffel : Allez ! Debout là-dedans ! T’es en retard de 10 minutes ! Dépêche-toi de t’habiller, Annah et moi t’attendons dans ta loge !

    Huge grogna et regarda par la fenêtre. Le soleil perçait à peine les vitres de la fenêtre. Il aplatit son oreiller sur sa tête en faisant un bruit de « j’ai pas envie d’me l’ver... ». Voyant qu’il ne venait pas, Klaraa revint dans la chambre de Huge et lui versa un verre d’eau glacée sur le caleçon. Huge vola jusqu’au plafond en émettant un « OUAH ! » assez ridicule. Bien qu’il fût à plat ventre, c’était très désagréable.

    Klaraa Ladiffel : Debout, j’ai dit !

    Huge sortit, poussé par la Twi’lek. Son caleçon était trempé et collait à la peau, sensation gênante pour un gars que de jeunes femmes rient en pouffant. S’il n’y avait pas eu ce colosse derrière, il y aurait eu des torgnoles volantes. Il arriva tout de même dans sa loge. Déjà utilisée plusieurs fois, la petite pièce puait les parfums en tous genres, était bourré de photos et de post-it en cœur roses et autres affaires personnelles oubliées. Annah était là et attendait avec patience le jeune homme. Elle souriait de toutes ses dents en gloussant de rire, et cela ne présageait rien, mais alors vraiment rien de bon. Sur la table, deux tiges en cônes de révolution verts en latex, deux balles assez molles translucides, de la cire chaude, un paquet de petites pastilles vertes, et une espèce de boîte à rayons UV sur le sol, prête à l’emploi. Annah tenait une chaise particulière : elle avait sur les accoudoirs, les pieds avant et le dossier une fermeture de chaîne. C’était semblable à une chaise électrique, mais sans le courant. Dès qu’il vit tout cet attirail, Huge se dirigea vers la sortie.

    Huge : Ah non, non non ! Je marche pas dans votre combine, moi ! Je sais pas ce que vous allez me faire, mais vous me touchez pas ! Sinon je hurle « Au viol » !

    Annah Wintouraa’ : Karlaa, dissuade-le.

    La Twi’lek sortit un blaster de son dos et le chargea sur Huge. Il fallut se résigner. Il fut attaché solidement à la chaise et ne pouvait plus faire quelque traître geste. Annah touilla la cire avec un pinceau et en mit sur les bras, les jambes et le torse du jeune homme.

    Huge : C’est chaud.

    Annah Wintouraa’ : Je sais, mais ça va refroidir vite.

    Ce qui se fit. Huge sentit le liquide se durcir et commençait à serrer un peu la peau. Annah prit la cire du bras droit de Huge, Karlaa celle de la jambe gauche. Elles tirèrent ensemble.

    Huge : OUAAAAAAHHH !!! Pu**** de sa mère, sal*** ! Co****** de...

    Il se retrouva vite fait avec un bâillon. Les deux Twi’leks firent de même avec la jambe droite et le bras gauche, et Huge jura de même, mais sans être compris cette fois-ci. Annah alla chercher une tondeuse pendant que sa collègue arracha les poils du torse du guildeur. Karlaa but un verre d’eau, puis en prit un autre pour Huge. Elle lui retira son bâillon et posa le verre sur la table.

    Huge : Ah c’est sympa. Je veux bien boire un peu.

    Karlaa Ladiffel (prenant la boîte de comprimés) : Attends... Tiens, mets ça dans ta bouche.

    Huge : C’est quoi ? Glops !

    Karlaa fit boire tout le verre à Huge. Malgré son refus inébranlable, il avala contre son gré la pilule que lui avait donnée la Twi’lek.

    Karlaa Ladiffel : C’est pour te donner une belle peau verte de danseuse.

    À ces mots, « peau verte », et allez savoir pourquoi, Huge pensa du tac-au-tac à la peau de Yoda, verte bizarre et toute ridée. Il ria nerveusement.
    Annah entra avec la tondeuse.


    Annah Wintouraa’ : Par ici, les tifs !

    Et hop ! hop ! hop ! Ni une ni deux, Huge vit ses cheveux tomber par paquets. En même pas cinq minutes, il se sentit presque chauve. Soudain, quelque chose de tiède toucha sa tête. Ce fut d’abord une agréable sensation, mais lorsqu’il sentit cette tiédeur refroidir et durcir, il eut un très très mauvais pressentiment. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit : les deux femmes lui ont épilé les cheveux aussi sec qu’avec les jambes et les bras.
    Huge aurait préféré affronter un nid de Gundarks et de Rancors, en passant par une meute de Nexus sans oublier un territoire d’Acklays. Ne pensant plus à rien, il revint à la réalité en criant, instinctivement :


    Huge : NOOONNN ! Arrêtez ! Je vais parler, oui, je vais tout vous dire ! Mais par pitié, arrêtezzzzzzzz !!!

    Rien n’y fit. Car ce n’était pas un interrogatoire. Les deux Twi’leks tripotaient quelque chose sur le crâne de Huge. Il remarqua alors l’absence des tiges en latex. Elles lui greffaient des tentacules. Quand elles eurent fini, Annah alla fermer la porte de la loge et en ouvrit une autre, perpendiculaire. Huge fut détaché de la chaise et poussé vers la petite salle ouverte par Wintouraa’. Il y avait un lit plat, beaucoup de lumière blanche et des tas d’outils et instruments de Docteur Frankenstein. Il fut plaqué sur le dos, re-attaché de partout. En faisant l’inventaire de ses instruments, Annah s’adressa à l’autre Twi’lek.

    Annah Wintouraa’ : Karlaa, va chercher les prothèses, s’il te plaît.

    Karlaa s’exécuta, et revint avec les deux balles molles qu’avait repérées Huge.

    Annah Witouraa’ : Parfait. À nous deux, maintenant !

    Huge (presque inquiet) : Euh... Vous allez me faire quoi ?

    Annah Wintouraa’ : Ne te souviens-tu pas de ce que tu m’avais dit ? « Des trucs anatomiquement impossibles pour un mec ». Mais si, mon vieux : tu auras une poitrine féminine !

    À ces mots et au toucher de l’acier sur le torse, il s’écria :

    Huge : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!

    Puis s’évanouit. On était le 7 juin, et Huge fêtait ses 17 ans.

    vendredi 11 juin 2010 - 17:42 Modification Admin Permalien

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    mimimontesinos

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    Il était une fois, une petite Cantina, perdue dans l'espace...

    Aucun autre parfum de la galaxie ne trouvait grâce aux narines de Mimi que les effluves d'alcool. C'était la réflexion que la jeune femme était en train de se faire, assise à sa table favorite de l'établissement aux mœurs douteux. Ange avait encore enlevé tous ses vêtements, et proposait de la Love Love Drink en se servant de sa bouche comme un distributeur, Edoras montrait à un jawa comment mettre une fléchette en plein de le mile d'une cible, en utilisant son corps comme projectile, et Waren regardait tout ce petit monde avec un sourire indulgent, bière corellienne dans une main et blaster de l'autre.

    Mais il manquait quelque chose dans ce décor. Mimi se creusait la tête, mais impossible de se rappeler quoi.

    Ange: TU VEUX DE LA LUVELUVEDRIIIINK?
    Mimi: T'as pas l'impression qu'il manque quelqu'un ici?

    Mais l'ex-maître d'arme était déjà repartie, attributs à l'air, vers d'autres tables. Laissant de côté son pressentiment, Mimi vit que sa bouteille était vide. Cela la contraria, et elle se mit à brailler:

    Mimi: SON! RAMENE TOI!

    Quelques secondes plus tard, elle rappela le serveur, qui ne vint toujours pas. Elle fronça les sourcils et monta sur sa table afin de localiser sa cible. Elle l'aperçut coincé dans les bras de la patronne. La guildeuse poussa un soupire.

    Mimi: Huge, va me cher...

    MAIS OUI!
    Dans un éclaire de lucidité, la jeune femme sauta de la table, et passa derrière le comptoir. Elle poussa la porte battante de la réserve, et s'assit devant l'appareil de communication. Elle activa l'Holonet, et composa la clef de cryptage de son amie Annah Wintouraa’. Une dizaine d'essais plus tard, le visage de son amie Twi'lek apparut.

    Annah: Tiens tiens, Mimi. Je pensais que tu l'avais oublié.
    Mimi: Oublier mon novice? Ahah, quand même! Je voulais te laisser tranquille, tu connais ton métier. Le gosse se comporte bien?
    Annah: Je le trouve coopératif étant donné la situation. Même si il n'est pas très souriant.
    Mimi: Alors, a-t-il fait des progrès? Cela fait trois semaines qu'il est avec tes filles.
    Annah: Évidemment, il pourrait encore s'améliorer mais je pense qu'il peut sauter dans le grand bain. Il y a quelque jour on lui a fait subir sa métamorphose finale. Je t'envois une photo.

    Quelques secondes plus tard, une vision de Huge 2.0 apparut en trois dimension devant les yeux de la guildeuse qui pouffa de rire.

    Mimi: C'est excellent Annah!! Cela dépasse mes espérances. On dirait une véritable Twi'lek.

    La Twi'lek laissa à la Corellienne quelques minutes pour se calmer, puis elle lui envoya via Holonet les vidéos de l'entrainement de Huge, afin que Mimi puisse se faire une idée des progrès de son novice.

    Mimi: Merci mon amie, j'allais te les demander. Est-ce que ma belle petite Huge est dans les parages? J'aimerais lui dire deux mots. Je te remercie pour ce que tu as fait pour nous, Wintouraa'.
    Annah: C'était trois fois rien, et j'y ai pris beaucoup de plaisir crois moi. HUGE!

    L'écran resta vide pendant quelques minutes, et enfin le visage familier de son novice remplaça celui d'Annah Wintouraa'. Grâce à un self contrôle qu'elle avait développé avec son ex-maître jedi, Ange, Mimi résista à l'envie d'éclater de rire devant le visage déconfit de Huge.

    Mimi: Bon ma belle, je pense que trois semaines c'est largement suffisant pour pouvoir se faire passer pour une danseuse Twi'lek devant un Hutt. Demain, tu prends ton chasseur et direction Tatooïne. J'ai contacté des esclavagistes qui souhaitent aussi se venger de Zorba, qui leur impose un pourcentage de 45% sur leur revenus, ils connaissent le plan et t'attendront ici.

    Une carte holographique s'inséra sur le côté gauche du visage de Mimi. Un point rouge clignotait au milieu du désert.

    Mimi: Tu laisseras ton vaisseau dans le hangar MTS-444, c'est le miens, et tu loueras ou voleras un landspeeder pour te rendre au lieu de rendez-vous. Je te conseille de porter un long manteau, afin d'éviter de te faire remarquer, parce qu'une belle plante comme toi ne manquerait pas d'attirer tous les regards! Les esclavagistes t'amèneront avec une dizaine d'autres Twi'lek au palais de Zorba, sur Nar Shadda. Pour éviter d'attirer les soupçons des esclaves, ils te traiteront comme eux, donc gardes la tête froide, et serre les dents tu ne rigoleras pas durant le voyage. Procure toi une petite lame vibrolame, elle te servira à te libérer de tes liens, mais aussi à accomplir la castration de notre ami le Hutt. Tu la planqueras quand tes lekkus, ou ailleurs: les esclavagistes ne te fouilleront pas, mais peut-être que la garde de Zorba oui, alors prends garde.
    Enfin, une dernière chose, sais tu sais parler Hutt?
    Huge: Bah... Euh... Hutti Hutti...

    Mimi soupira et se prit la tête dans les mains. C'était tout simplement une honte! Tout guildeur se devait de connaître au moins le Hutt, c'était la langue officielle des hors la loi!

    Mimi: Dès que tu reviendras je veux que tu apprennes cette langue. Tu laisseras ce message à Zorba.

    Mimi activa la fonction enregistrement, et aborda un petit sourire.

    "Achuta, Zorba!
    My pee kasa Mimi Terrik Solo. Chik youngee Twi'lek kasa peedunkee ulwann, pee wanga. Sleemo poy, ulwann jujiminmee hoohah! Kee baatu baatu. U wamma wonka, hoohah va foppa gee wontahumpa? Tagwa!
    H'chu apenka."


    Mimi: Récupère ça, et n'oublie pas de le laisser à Zorba après avoir accompli ton forfait. Je lui explique qui nous sommes, et pourquoi nous avons fait ça. Bonne chance ma belle! Ah, au fait, n'oublie pas de te choisir un nom sexy! Bisous bisous!

    jeudi 15 juillet 2010 - 19:46 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Huge se releva d’un bond. Quel cauchemar ! Mais tout était fini, du moins, c’est ce qu’il pensait. Il regarda autour de lui, ce n’était pas sa chambre, l’odeur était empli de parfum. Rien de tout cela n’était terminé, il fallait continuer cette mission. En voulant mettre sa main sur son visage, il sentit son bras toucher son torse, sensation impossible avec les hommes. Il vérifia de ses propres yeux, et Annah Wintouraa’ lui avait bel et bien greffé une poitrine. Le cauchemar ne pouvait s’arrêter.
    Huge alla, moral à zéro et traînant des pieds, vers la fenêtre donnant sur la rue. Il faisait grand jour, la rue était mouvementée. Il devait être aux alentours de midi, les terrasses des cafés et des restaurants étaient pleines : hommes d’affaires, ouvriers, artisans et chômeurs, elles étaient bondées. Soudain, le regard de Huge se fixa vers un de ces clients qui, en attendant sa boisson, fit un geste typiquement masculin, pas très distingué mais totalement représentatif des hommes. Ce geste donna immédiatement une poussée d’adrénaline au guildeur, qui, en s’éloignant de la fenêtre, tira son habit de danseuse au niveau de ses affaires personnelles. Il redoutait le pire : ces femmes ont-elles été jusqu’à le changer de sexe ? Dans ce cas, il valait mieux pour Huge d’enclencher sa grenade et la mettre dans sa bouche... ou l’inverse. Il était de nature légèrement macho et misogyne, mais jamais à un point très haut. En revanche, et il anticipait déjà pour toute la durée de la mission, ces pensées vis-à-vis des femmes seront amplifiées à un point inimaginable, même pour lui. Dans une grimace représentant une demande de pitié, il tira doucement son « caleçon », et ce fut l’instant de vérité : il avait gardé sa masculinité intégrale. Tout était là, bien en place. Grand soupir de soulagement.
    Soudain, Klaraa Ladiffel ouvrit la porte sans frapper. Par chance, Huge était de dos.


    Huge : On frappe avant d’entrer !

    Karlaa Ladiffel : Allez, grouille-toi, ma jolie ! Séance de danse dans cinq minutes !

    Huge : J’irai pas.

    Le blaster le fit rapidement changer d’avis. Pendant la séance, il faisait exprès de faire le minimum, commentait sans arrêt, soupirait bruyamment, et faisait même chuter ses « collègues » par un pied mal placé, bref, tout ce qui est bon pour perdre (ou gagner) du temps. Ce qu’il n’avait pas calculé, c’est que chaque minute perdue en cours était rattrapée en heures supplémentaires, ici surnommées « heures de colle ». Il ne pouvait jamais couper à un entraînement sans qu’il soit rattrapé. Idem pour les cours de marche, de langue... Les Twi’leks ne lui parlaient désormais plus qu’en Twi’lek, ce qui le força à apprendre leur jargon. Malgré tout, un problème de taille heurta les deux professeures lorsque Huge parlait : il disait ses mots impeccablement à force de temps, mais il avait une voix grave depuis qu’il a mué. Et s’il essayait de prendre une voix féminine, cela était totalement ridicule et laissait même le dernier des andouilles incrédule.

    Karlaa Ladiffel : Flûte, je n’avais absolument pas songé à ce problème ! Zorba verra forcément la supercherie ! Comment on va faire ?

    Annah resta un moment sans bouger, songeuse. Elle réfléchit un moment, puis semblait avoir une solution.

    Annah Wintouraa’ : Je pense avoir une idée. Tu sais que nous avons parfois des danseuses à la voix un peu mâle ?

    Karlaa Ladiffel : Oui, mais là...

    Annah Wintouraa’ : On peut toujours essayer le traitement qu’on donne habituellement. Cela pourrait limiter les dégâts.

    Karlaa Ladiffel : Je doute que cela va autant arranger les choses que tu le prétends, mais bon... essayons.

    Et voilà une deuxième boîte de pilules qu’il fallut ingurgiter. Huge se demandait parfois si c’était pas des pastilles pas très nettes au niveau de la conception, mais ne ressentait aucun effet néfaste. Il n’y avait aucune échappatoire pour sortir de là. Dès qu’il accepta cette mission sur Myrkr, il s’engagea sur le point de non-retour. Il fallut aller jusqu’au bout. Huge ne prenait jamais ses pilules pixélisantes et vocales lorsqu’il était seul, tout cela l’ennuyait.
    Mais le temps passait, passait... Lorsqu’un jour, vers la fin de la matinée, Annah Wintouraa’ reçut un appel de Mimi. Huge était dans sa chambre, sur une chaise, face à la fenêtre, le regard dans le lointain et complètement abruti. Soudain, on frappa à la porte.


    Huge : ‘trez !

    C’était Annah. Pour la première fois depuis longtemps, elle lui adressa la parole en Basic.

    Annah Wintouraa’ : Huge, viens ! Y’a Mimi, ta marraine, qui veut te parler.

    Huge : Veux pas la voir.

    Annah Wintouraa’ : Ta marraine, quand même !

    Huge : Oui, celle qui m’a foutu dans ce mrdier ! Je veux pas la voir !

    Annah Wintouraa’ : Comme tu voudras... KARLAA !

    La forte Twi’lek arriva, blaster au poing, et chargea en visant Huge. Se dernier restait inflexible, droit sur sa chaise. Il sourit, narquois.

    Huge : Vous croyez que j’ai pas compris, depuis le temps ? Vous me menacez avec votre flingue mais je sais que vous n’allez pas tirer, tout simplement parce que je suis en partie la dette d’Annah, et que si Mimi sait que je meurs dans cet établissement, son amitié avec Annah risque d’être très compromise, et surtout la vie de cette dernière pourrait être en danger. Alors bon...

    Annah haussa les sourcils.

    Annah Wintouraa’ : Bien vu, Huge. Je me demandais combien de temps encore tu allais croire qu’on allait te faire du mal. Je sais que nous ne pouvons rien te faire. Pas une baffe, pas un coup de fouet, par un coup de blaster, car tu dois être la plus belle de toutes les danseuses de la Galaxie. Par contre, on peut te traîner jusqu’à Mimi. Karlaa, tu m’aides ?

    Les deux femelles empoignèrent le jeune homme efféminé par les épaules et le traînèrent, tant bien que mal, vers l’Holonet du bar. Huge vit Mimi en hologramme, qui se retint de rire en le voyant. Il voulait dire quelque chose, une vanne, mais se tut.

    Mimi : Bon ma belle, je pense que trois semaines c'est largement suffisant pour pouvoir se faire passer pour une danseuse Twi'lek devant un Hutt. Demain, tu prends ton chasseur et direction Tatooine. J'ai contacté des esclavagistes qui souhaitent aussi se venger de Zorba, qui leur impose un pourcentage de 45% sur leurs revenus, ils connaissent le plan et t'attendront ici. (Une carte apparut sur la droite de Huge, puis un point rouge clignota au milieu de nulle part) Tu laisseras ton vaisseau dans le hangar MTS-444, c'est le mien, et tu loueras ou voleras un landspeeder pour te rendre au lieu de rendez-vous. Je te conseille de porter un long manteau, afin d'éviter de te faire remarquer, parce qu'une belle plante comme toi ne manquerait pas d'attirer tous les regards ! Les esclavagistes t'amèneront avec une dizaine d'autres Twi'lek au palais de Zorba, sur Nar Shadaa. Pour éviter d'attirer les soupçons des esclaves, ils te traiteront comme eux, donc gardes la tête froide et serre les dents ; tu ne rigoleras pas durant le voyage. Procure-toi une petite vibrolame, elle te servira à te libérer de tes liens, mais aussi à accomplir la castration de notre ami le Hutt. Tu la planqueras quand tes lekkus, ou ailleurs: les esclavagistes ne te fouilleront pas, mais peut-être que la garde de Zorba oui, alors prends garde. Enfin, une dernière chose, sais tu sais parler Hutt ?

    Le Hutt ! Huge ne le parlait pas le moins du monde ! Il connaissait le Basic argotique et quelques bribes de Kalaanite, mais pas le Hutt ! Déjà qu’il venait d’apprendre malgré lui le Twi’lek, il sentait qu’il allait encore devoir apprendre un truc en un temps record. Afin de ne pas perdre trop la face, il répondit un mot qu’il avait déjà entendu quelque part et qui était forcément du Hutt, même s’il n’avait aucune idée de ce que ça signifiait.

    Huge : Bah... Euh... Hutti Hutti...

    Rien n’y fit. Il vit Mimi soupirer et se mettre la tête dans les mains. Mais quoi ! Huge était guildeur mais ne faisait pas de voyages linguistiques ! Il avait bossé avec des Kalaanites, lorsqu’il était avec les pirates, c’est pour cela qu’il le parlait, mais jamais avec des Hutts ! Il n’y pouvait pas grand chose. Mimi se redressa.

    Mimi : Dès que tu reviendras je veux que tu apprennes cette langue. Tu laisseras ce message à Zorba.

    Mimi s’enregistra et aligna des tas de mots Hutts que Huge ne comprit que Mimi Terrik Solo et Twi’lek. Ça faisait pas loud. Quand elle eut fini, Mimi envoya le fichier audio à son novice qui le grava, puis le prit et le mit dans son sac.

    Mimi : Récupère ça, et n'oublie pas de le laisser à Zorba après avoir accompli ton forfait. Je lui explique qui nous sommes, et pourquoi nous avons fait ça. Bonne chance ma belle ! Ah, au fait, n'oublie pas de te choisir un nom sexy ! Bisous bisous !

    Génial ! En plus, il fallait qu’il se trouve un nom ! Vraiment, il ignorait si plus tard il allait rire de ces mésaventures ou non, tellement cela le faisait chr. Il suffit qu’il y ait une mission poisse, et fallait qu’elle soit pour lui. L’hologramme disparut. Il se retrouva seul dans cette petite pièce mal éclairée. Il décida de sortir. Tout à coup, il se souvint de cette phrase : « la garde de Zorba te fouillera ». Cela signifiait que sons sac allait forcément être fouillé. Quoi de plus normal qu’une danseuse Twi’lek inoffensive avec malgré tout un gant à pointe, une grenade et de la pâte explosive dans son sac à main ! Il fallait donc camoufler tout ça. Il récupéra son sac dans sa chambre, puis fonça dans une loge. Tout un étalage de maquillage était sur la table. Il sortit tout de son sac noir et chercha des boîtes ayant les formes de ses armes. Enfin... Son sandwich était on ne peut plus sans danger, puisque c’est un truc à manger. Il n’avait que sa grenade, son gant et sa pâte à cacher. Pour la pâte, cela se fit sans encombre. Il prit et vida un pot de crème hydratante pour la peau, le lava, le sécha et mit l’explosif à l’intérieur, puis replaça la boîte dans le sac. La grenade était un obstacle de taille, et ce dans tous les sens du terme. Ses lekkus étaient des trucs pleins, donc impossibilité de cacher quoi que ce soit dedans. Il fouilla toute la loge à la recherche d’un truc rond et assez volumineux. Il était réellement face à un os. Pourtant, dans une salle de bains, il eut l’illumination : un paquet de gros disques démaquillants. Sans perdre une seconde, il mit sa grenade entre plusieurs disques, et elle fut désormais totalement invisible. Par prudence, Huge enclencha la sécurité afin de ne pas exploser en cours de mission. Restait le gant. La pointe ne pouvait s’enlever, il devint donc un problème de taille. Pas besoin de vibrolame, Huge avait déjà prévu de quoi couper, et avait pris soin d’aiguiser cette lame et de la protéger afin d’éviter une éventuelle blessure. Mais cela n’arrangeait pas plus ses affaires. Il se creusa la tête un bon moment avant d’avoir une idée d’enfer : l’envelopper dans un gant de toilette. Quoi de plus normal pour une femme prenant soin de sa peau ! Et puis non. L’arme pouvait très bien glisser lors du voyage ou de la fouille. Il fallut rapidement trouver autre chose.

    Huge : Et puis tant pis ! Je laisse le gant à pointe ici ! Je dirai à Annah de le passer à Mimi si possible, sinon je viendrai le chercher moi-même !

    Il posa le gant sur la table et eut une idée. Il fonça vers les cuisines. Un droïde nettoyeur refaisait la pièce.

    Droïde : Je peux vous aider, mademoiselle ?

    Huge : T’occupes. Je suis pas là !

    Droïde : Très bien.

    Huge se dirigea vers tout un arsenal de couteaux, posa son sac sur le plan de travail, prit son sandwich et mit un couteau à viande extrêmement coupant dedans, lame et manche. Il était totalement invisible. Huge ressortit, il croisa Annah dans un couloir. Apparemment, elle le cherchait.

    Annah Wintouraa’ : Ah ! Huge ! Tu dois partir maintenant ! Les esclavagistes sont arrivés au point de rendez-vous et t’attendent, mais ils ne vont pas camper non plus ! Tu es prêt ?

    Huge : Euh... Oui. Tu pourras aussi rendre mon gant à pointe à Mimi, steup’ ? J’en ai pas bes... pourquoi tu me regardes comme ça ?

    Annah était pétrifiée. Les pastilles vocales avaient eu un effet sur Huge, mais si faible ! Il n’avait quasiment pas changé de hauteur, ce qui était catastrophique.

    Annah Wintouraa’ : Dis-moi, Huge... Tu as bien pris tes trois pilules vocales par jour ?

    Huge : Euh ? Nan, hé hé. Jamais quand vous me surveilliez pas !

    Annah Wintouraa’ : Mais tu te rends compte du risque que tu fais courir à la Guilde ?

    Huge (à part) : Merci de penser à moi...

    Annah Wintouraa’ : Ta voix n’est absolument pas crédible pour être celle d’une femme, et j’ose même pas espérer ce que ça donne si tu essaies de te donner une voix femelle ! (Elle réfléchit) Bon, je n’ai qu’une solution. Elle peut paraître minable mais nous n’avons pas le choix. Tu dois te faire passer pour muette aux yeux de Zorba et de ses sbires. Donc pas un mot ! Tu l’expliqueras aux esclavagistes, qu’ils puissent l’expliquer à leur tour aux gardes du Hutt.

    Bon, il avait appris une langue pour rien. Cela lui plaisait, lui plaisait ! D’avoir souffert à apprendre cette langue afin de ne pas l’utiliser ! Enfin, c’était un bon compromis : quand il ouvre la bouche, il ne dit jamais quelque chose de très intelligent.
    Il n’eût pas le temps de dire quoi que ce soit de plus qu’il se retrouvât à bord du B-7 qui l’avait amené. La direction ne fut pas longue à être devinée : Bestine, capitale de Tatooine, ville dans laquelle la Leader tient une Cantina. Il fallait se rendre là-bas, voler un speeder et aller se faire capturer. Dans le vaisseau, il trouva une grande cape à capuche, il l’enfila et se couvrit la tête ; le manteau lui descendait jusqu’aux pieds.

    Le B-7 arriva rapidement sur Tatooine. Il ne se posa pas dans le hangar de Mimi, mais dans un hangar public libre. Annah était énervée et pressée. Elle se dirigea vers la porte, la tête en direction du travesti.


    Annah Wintouraa’(en ouvrant le sas, d’un signe de tête) : Descends.

    Huge (en sortant) : Hé mais... je vais où ?

    Annah Wintouraa’ : Je t’accompagne. Vu que tu ne dois pas parler, tu ne pourras révéler ton identité ! Il faut que je le fasse. Vraiment, t’es chiant de pas avoir pris ces maudites pilules !

    Huge : Je te l’avais dit : plus chiant que moi, tu trouveras pas !

    Annah Wintouraa’ : On entre dans la rue. À partir de maintenant, plus un mot ! Je me charge de tout. (ils arrivent près d’un loueur de véhicules) Bonjour monsieur. Je voudrais vous louer un landspeeder, juste pour aujourd’hui. Est-ce possible ?

    Loueur : Ben, ma foi oui. Vous payez comment ? Wupiwupis ? Truguts ? Peggats ? Nous n’acceptons ni les chèques, ni les cartes de crédit, ni les crédits républicains.

    Annah Wintouraa’ (lui lançant une liasse de billets) : Tenez, payez-vous ! Je suis pressée.

    Pendant que le loueur ramassa et compta les billets, Huge et Annah sautèrent dans le véhicule et foncèrent à toute allure. Les maisons en terre firent rapidement place à un paysage rocheux et sablonneux. Arrivés dans un cul-de-sac, la Twi’lek coupa les moteurs et attendit, bras croisés, regardant alentours.

    Huge : Et on fait quoi, là ?

    Annah Wintouraa’ : Chut ! Tu es muette, maintenant ! Compte sur moi pour parler de cet incident à Mimi, je pense qu’elle sera ravie !

    Le temps s’écoulait, quand une moto-jet arriva près de l’impasse. Le pilote s’arrêta et descendit du véhicule. Il avait un blaster à la ceinture.

    Huge (pensant) : Le flingue comme ça, y suffit qu’un coup parte tout seul et tu te retrouves avec une douille dans ta chaussure !

    L’homme, bâti comme un Wookiee et balafré de la tête aux pieds, s’approcha. Il avait un sourire vicieux, il voulait faire du mal.


    L’homme : Vous avez l’air perdues, mes jolies... C’est pas prudent de se balader comme ça, seules, dans le désert...

    Annah Wintouraa’ (aucunement intimidée) : Pour ou contre Zorba ?

    L’homme changea radicalement de face et regarda Annah avec on-ne-peut plus de sérieux.

    L’homme : Vous êtes celle qui doit le...

    Annah Wintouraa’ : Pas moi. (pointant Huge du doigt) Elle.

    Huge était tout recroquevillé dans son manteau. Sous la teinte verte, il était rouge. Rouge de chaud et rouge de honte. Cette fois, il fallait se montrer à un homme, et même pas du genre tapette.

    L’homme : Allons, ma minette... Va donc pas te cacher ; je ne ferais pas de mal à qui veut couper ce sale Hutt ! Comment tu t’appelles, joli cœur ?

    Le nom ! Il avait oublié de s’inventer un nom ! Son rythme cardiaque augmenta malgré lui. Seule Annah pouvait le sortir de cette impasse, et pas celle dans laquelle était le landspeeder. Comme si elle l’avait entendu, la Twi’lek brisa le silence devenant grand.

    Annah Wintouraa’ : Elle s’appelle Geraldina ! (l’homme la fusilla du regard) Je suis désolée de devoir répondre à sa place, mais cette jeune femme est muette. Elle ne peut ni parler, ni émettre de sons. C’est pourquoi je l’ai accompagnée. À présent, je vous la laisse, je dois retourner à mes affaires. Bonne chance ! (en entrant dans le speeder, discrètement à Huge qui en sortait) Plus tard, tu me remercieras de t’avoir sorti de là...

    Quel prénom ! Il donnait à Huge l’envie de vomir tellement il était laid ! Annah partit. Huge était seul avec le pirate. Ce dernier n’était pas au courant sur la véritable identité de cette danseuse, ce qui compliquait un peu la tâche. Les deux hommes (ou plutôt l’homme et demi) se dirigèrent vers la petite moto anciennement impériale. En s’approchant, Huge demanda, corporellement, s’il pouvait piloter.

    L’homme : Quoi ? Tu veux quoi, avec la moto ? La... la piloter ?? Toi, tu sais piloter ce genre d’engin ??? (Huge hocha la tête) Ha ! Ha ! Laisse-moi rire ! Ça va super vite et c’est vachement dangereux ! Allez, cesse de jouer aux dures et monte derrière, ça ne me fait plus rire maintenant.

    Huge monta derrière le pirate, et se dit finalement qu’il pouvait mieux cacher sa masculinité en en faisant le moins possible. En deux temps, trois mouvements, la moto atteignit une sorte de mini-base, sans doute vieux poste militaire abandonné, avec des gardes armés jusqu’aux dents d’armes aussi dangereuses qu’illégales. Le pirate et Huge descendirent, et se dernier se retrouva rapidement bousculé, agrippé et brutalisé de toutes parts.

    L’homme (s’adressant à deux autres) : Bon, fichez-moi ça avec les autres, on les embarque demain pour Nar Shadaa !

    Le grincement des portes métalliques à gonds donnait des frissons au guildeurs, sans jamais savoir pourquoi. On le jeta au milieu d’autres danseuses Twi’leks, vraies celles-là, qui commencèrent à lui parler. Huge comprenait ce qu’on lui disait, mais ne pouvait répondre que par des signes, des gestes. Les danseuses aux peaux de toutes les couleurs des arc-en-ciel de Naboo le laissèrent rapidement en paix, ce qui lui permit de réfléchir au lendemain, qui allait sans doute être la pire de toutes ses missions.
    «
    La nuit porte conseil » dit le proverbe. Cette nuit était l’une des plus courtes qu’il ait jamais faites. La pointe du jour se voyait encore à peine par la fenêtre d’en face, toutes les Twi’leks dormaient à poings fermés, sauf une, ou plutôt un. Il n’avait pas envie de dormir, n’était pas fatigué. Il était assis au milieu de toutes, les jambes repliées dans ses bras, et scrutait l’horizon par la fenêtre d’en face. Le soleil se levait tout doucement, le ciel devenait rose, jaune, puis bleuit petit à petit. Lorsque le soleil eut une altitude convenable, deux pirates, dont le pilote de moto, arrivèrent clés à la main et ouvrirent la porte. Le résonnement des pas, le tintement du trousseau, le bruit de la serrure et le grincement de la porte arrachèrent les belles créatures de leur sommeil.

    L’homme : Allez les filles ! C’est l’heure, traînez pas ! Bougez-vous, on n’a pas beaucoup de temps ! Zorba nous attend à onze heures ! Plus vite !

    Un coup de fouet retentit, et il fut pour Huge qui n’avait rien demandé. Il se retint de n’émettre aucun son, ce qui fut très difficile. Il se dit finalement qu’il aurait dû prendre ces fameuses pastilles quand il fallait ; maintenant, c’est trop tard. Les futures danseuses furent embarquées dans un vieux YT, mais il était tellement sale et en mauvais état qu’on ne pouvait plus distinguer le type exact. Chaque Twi’lek fut assise, les poignets liés au-dessus de la tête. C’était douloureux, mais il fallait l’accepter malgré tout. Le vrombissement des moteurs indiquaient que le vaisseau chauffait et partirait quelques instants après. Très rapidement, le décollage se fit sentir sur les sièges et dans les tripes. C’était parti. On ne sentit aucunement le saut en hyperespace, ni même l’arrivée. Seul l’atterrissage secoua le vieux vaisseau. Les pirates détachèrent les Twi’leks, les firent sortir aussi brutalement qu’ils les ont faites entrer, puis les rangèrent en trois rangs de deux colonnes. La marche fut dure, notamment à cause des pieds nus, et paraissait extrêmement longue alors qu’il n’y avait que quelques mètres à parcourir.
    Les deux portiers, des Gamorréens, s’approchèrent du groupe et l’arrêtèrent avec leurs haches. L’un des pirates montra immédiatement des papiers qui libérèrent la voie. Dans l’entrée de ce grand palais, un homme mince et de grande taille, suivi d’un autre semblable, examinèrent chaque Twi’lek. Là était le dernier risque de découvrir les armes de Huge. En bout de ligne, il vit le premier grand mince examiner les formes et les affaires personnelles des Twi’leks. Il s’approchait petit à petit, prenant son temps, puis arriva face au guildeur. La tension était à son comble ; Huge sentait son cœur battre plus vite que le moteur d’une moto-jet, le sang bouillonnant dans la tête, les muscles tendus, la chaleur augmentant rapidement. L’homme le fixa dans les yeux, avec un regard suspect. Ne pas baisser quoi que ce soit, ou il serait découvert ! Se contrôler, ne pas trembler, ni trébucher, ni répondre au regard, bref, rester calme. L’homme décida enfin de bouger : il prit le sac de Huge, l’ouvrit et fouilla l’intérieur. Il sortit à peine le pot de crème hydratante contenant la pâte explosive et la regarda sous tous les angles. L’adrénaline frôlait l’extrême, notamment en pensant aux autres camouflages. Le premier passa sans encombre. Vint le tour du sachet de disques qui cachaient la grenade. Ce fut un moment très tendu, Huge pensant que l’examinateur remarquerait la lourdeur anormale du sachet. Ce fut apparemment très normal pour cet homme, qui remit le sachet dans le sac. Il sortit ensuite les pastilles, les regarda, puis regarda Huge.


    L’examinateur : Prévoyante, hein ?

    Il reposa les pastille dans le sac, puis sortit le sandwich, protégé par un film plastique. Il fut d’abord surpris, puis ria et reposa la collation dans le sac. Quand il eut fini de rire, ce qui se fit très vite, il fit un tour en insistant le regard sur les parties arrondies du corps, puis ayant fini son observation, s’approche, empoigna la mâchoire de Huge et souleva les lèvres de ce dernier. Il examinait la dentition.

    L’examinateur : Mmmh... les gencives sont saines, les dents propres, en tous cas bien tenues... (caressant le bras de Huge) La peau est douce, lisse, la chair tendre...

    Ce genre de compliments ne plaisait guère à Huge, surtout en provenance d’hommes. Soudant, un claquement sonore se fit entendre du fessier du guildeur. Instinctivement, et chose étrange, réflexe qui n’est pas masculin, il colla une claque toute aussi sonore à la joue de l’examinateur. Il répondit par un coup de poing brutal, qui écroula Huge au sol.

    L’examinateur : Les formes sont bien justifiées, et les réflexes aussi... Malgré cet incident, c’est une bien belle plante verte que vous avez apporté-là ! Zorba s’en délectera, c’est certain ! Comment elle s’appelle ?

    L’homme : Geraldina ! C’est comme ça qu’elle s’appelle.

    L’examinateur : Elle a bien une langue, elle peut le dire elle-même !

    L’homme : Hélas, monsieur... La petite est muette, n’a pas de moyen de parler, sans doute un problème dû à sa langue...

    L’examinateur : C’est dommage, car si son ramage était aussi radieux que son plumage... Enfin bon, elle dansera et ne chantera pas, tant pis... Bon, embarquez-moi celle-là, elle, elle, celle-ci, elle et celle-là aussi. Messieurs, Zorba vous paiera s’il est satisfait de votre cargaison.

    On peut travailler pour un roi du crime, ça n’empêche pas d’être cultivé. Huge fut ramassé assez brutalement, regroupé avec les cinq autres désignées, puis le groupe fut amené dans un grand hall, et enfin dans la salle de danse. Zorba était là, énorme, affalé sur sa grosse plaque de béton, en train de boire une substance aux couleurs fluorescentes. Huge avait l’objectif devant lui, les armes dans son sac. Il avait réussi à entrer, ce n’était plus qu’une question de temps...

    dimanche 22 août 2010 - 22:06 Modification Admin Permalien

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    Huge

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    Quel boulot... celui de guildeur comme de danseuse. À peine une demi-semaine et il avait mal au cœur de cette ambiance lourde, sentant l’alcool, la drogue, la sueur et le moisi. Les soirs étaient les meilleurs moments de la journée, car Huge avait dans sa chambre (ou plutôt cellule, en voyant la propreté) une lucarne avec laquelle il pouvait aérer.
    Le lendemain matin, sur ordre du Hutt, il se rendit sur la piste de danse, mais en prenant son sac, cette fois. Il décida que cette mission durait assez longtemps et mit le paquet sur ses mouvements. Il se demandait même comment il les faisait, tellement c’était féminin. Il ne se contrôlait plus, comme s’il était gris ; il voyait mais n’avait pas conscience de ses gestes. Il n’hésitait pas à s’approcher et à papouiller la grosse limace affreuse, gluante et transpirante qu’était Zorba. Huge se disait que quitte à souffrir, autant que ce soit énormément mais rapidement. Toute la journée, il se rendit le plus sexy possible en insistant sur ses formes, en pensant au bout du tunnel qui approchait de plus en plus et à la fin de cette mission qui commençait sérieusement à les lui briser menu !
    «
    Tout vient à point à qui sait attendre » ; ses transformations, ces jours de souffrances lors de sa métamorphose ont porté leurs fruits. Vers la fin de l’après midi, Zorba n’avait d’yeux que pour Huge. La limace, ivre d’envie, amplifiait cette sensation avec de l’alcool à volonté. Huge dansait encore, Zorba buvait... Jusqu’à ce qu’il fasse tout arrêter : la musique, les discussions, la danse. Il ordonna à ses sbires des mots incompréhensibles, mais en désignant la fausse danseuse. Deux gardes l’empoignèrent, puis l’emmenèrent dans une grande salle sombre et crasseuse. Huge se demandait bien s’il allait s’en sortir... Avait-il été démasqué ? En avait-il trop fait au point que ça ne paraisse plus naturel ? Chaque seconde lui paraissaient éternelle, son rythme cardiaque augmentait, il n’allait pas vivre vieux. Soudain, une porte s’ouvrit lentement, laissant passer une forte lumière. Malgré l’éblouissement, Huge vit une masse sombre entrer tout aussi lentement ; il devina que c’était Zorba. La limace entra totalement, la porte se ferma, et des lumières jaillirent du plafond. Aucune fenêtre, aucune autre issue que les deux portes, ils étaient seuls... SEULS ! Huge y était arrivé ! Il était enfin en intimité avec Zorba le Hutt ! Le troisième objectif était rempli, après avoir réussi à infiltrer le palais et être transformé en danseuse Twi’lek encore avant. Trois objectifs remplis sur cinq, la quille était pour bientôt... Huge prit son sac... mais mit sa main dans le vide. Son sac était resté dans la salle de danse ! Comment allait-il faire ? Il s’agissait de gagner du temps le plus longtemps et intelligemment possible. On frappa à la porte. Un Twi’lek entra, un sac noir à la main. Il s’adressa brièvement à Zorba, puis tendit le sac à Huge en lui adressant un sourire. Huge ne chercha même plus à comprendre ; car ce qu’il avait compris, c’est que ce mâle lui avait rendu ses effets personnels. Huge était ravi, verrouilla les deux portes en adressant un immense sourire au Hutt qui s’excitait à force que le temps passait. Les issues condamnées, il se précipita sur le Hutt, le caressa, lui fit toutes les tripotes possibles et inimaginables de la galaxie. Doucement, il dirigea vers la partie la plus dangereuse de la mission. Les recherches ne furent que de courte durée, car Zorba l’aidait à trouver ; sans doute voulait-il quelconque méthode peu catholique de la part de cette danseuse. Quoi qu’il en soit, Huge n’avait pas du tout imaginé qu’il ferait autant d’effet à Zorba, cela le dégoûtait, mais le temps n’était plus aux états d’âme. Très discrètement, sans quitter le Hutt des yeux et en lui faisant maints sourires d’une hypocrisie sans pareil, Huge sortit son sandwich du film plastique, puis sortit le couteau. Tout aussi discrètement, il approcha la lame de la cible, sans la toucher à cause de la froideur du couvert. D’un très bref coup d’œil, il vérifia s’il avait bien placé l’arme. Zorba riait vicieusement, puis d’un geste du guildeur, il vit un couteau à viande ensanglanté. Il ne ria plus et regarda Huge, puis remarqua ce que ce dernier avait dans la main, le couteau dans l’autre. Il poussa un énorme cri, effroyable, à faire tomber les murs... et surtout à ameuter les gardes qui ne purent entrer à cause du blocage des portes. Huge jeta la première partie du trophée dans le sac, puis se remit derrière le Hutt et lui trancha trente centimètres de queue qu’il mit aussitôt avec les parties encore saignantes du Hutt. Profitant encore du barrage, Huge sortit sa grenade, lorsqu’il se souvint du message de Mimi qu’il devait laisser. Il avait oublié l’enregistrement ! Si Mimi avait vent de cette erreur, cette dernière pouvait devenir mauvaise pour une éventuelle promotion. Tentant le tout pour le tout, Huge cria au Hutt ce qu’il avait retenu du message :

    Huge : Achuta Zorba ! Mi pé Mimi Terrick Solo ! Chique youngi Twi’lek kaza piéniklé ulouane, pé wanga. Slimo paille, ulwann jujitsu nimee hourra ! Qui bat tout, bat tout ! U wamma wonka, hourra va geek zountahumpa ? Tagoua !
    Bon j’espère que t’as compris parce que je répète pas !

    Huge débloqua la porte, sac au bras, couteau à la main droite et grenade à la gauche. Les gardes se précipitèrent vers Zorba, ce qui permit à Huge de sortir assez facilement, mais n’avait dans ce cas qu’un temps extrêmement limité. Il était dans la salle de danse, il ferma la porte de Zorba pour gagner un grain de seconde, puis se précipita dans un couloir. Manque de bol, il tomba au rez-de-chaussée dans celui des cellules, pleines à craquer. Le garde, à l’autre bout du couloir, lui demanda quelque chose en Twi’lek. Huge cacha son coueau et fit signe au garde d’approcher. À une demi-douzaine de mètres, il vit les mains ensanglantées du guildeur, qui instinctivement lui planta le couteau dans le cœur, s’il était bien à la même place que les autres. Huge ouvrit toutes les cellules en un temps record et libéra tous les prisonniers. Il vit parmi eux un Kalaanite. Huge l’interpella.

    Huge : Mi !

    Kalaanite (se retournant) : Ti ?

    Huge : Su, ti lacca co tut, talinka mi talla ti ?

    Kalaanite : Su ! Ti patto Rajnik Baa, ut mi ?

    Huge : Huge !

    Le Guildeur et le Kalaanite se serrèrent la main, mais le temps pressait. Les gardes de Zorba on donné l’alerte, et la sortie se trouvait au-dessus de leurs têtes. Huge prit le couloir opposé à celui que prenaient les prisonniers fuyards et se retrouva rapidement dans une cuisine. Un esclave humain préparait à manger. Il fut effrayé en voyant Huge armé des deux mains.

    Huge (le menaçant de son couteau) : Où est la sortie, parle !

    Cuisinier (levant les mains) : NON ! Ne me faites pas de mal ! (désignant une large fenêtre) La... la sortie est par là, mais pitié, ne me tuez pas !

    Huge (regardant les environs) : Y’a des trucs de valeur, ici, du fric ?

    Cuisinier : Je suis désolé, il n’y a rien ! Si, attendez ! Là ! (se dirigeant vers un tiroir, puis l’ouvrant) Zorba prend soin de disperser sa fortune ne argent liquide ! Je ne sais pas combien il y a, mais c’est une grosse somme et...

    Huge (l’interrompant, puis ouvrant son sac) : Tais-toi et fous-moi ça dans ce sac ! (le cuisinier s’exécute, Huge entend des pas dans le couloir). Bon, sautez, je vous libère ! Allez-y, je vais essayer de les retenir !

    Le pauvre homme passa par la fenêtre et se retrouva immédiatement sur le sol de Nar Shadaa, puis courut à toute vitesse loin du palais. Huge, lui, était encore dans les cuisines, lorsqu’un garde entra. Immédiatement, Huge le blessa profondément à la jambe, une plaie tellement profonde que le garde ne put tenir debout. Huge profita de cette blessure pour relever le garde et lui mettre le couteau sous la gorge. Lorsque les autres sbires entrèrent, ils virent leur camarade menacé par le guildeur.

    Huge : Bon, on va faire un deal ! Ou vous me laissez sortir, ou votre pote y reste ! Qu’est-ce que vous en dites ?

    L’un des gardes sortit son blaster discrètement, mais pas assez pour échapper au regard de Huge. Se dernier se tourna vers le garde qui tira aussitôt, tuant son coéquipier. Les autres se mirent à tirer à leur tour, et Huge gardait le cadavre comme bouclier. Lorsque ses ennemis commencèrent à s’approcher en masse, Huge lança le cadavre sur le groupe, s’accrocha à son sac et à son couteau, enclencha sa grenade et l’envoya en sautant par la fenêtre. Il resta allongé au sol en attendant l’explosion qui arriva plus vite que la normale. À la fin de l’explosion, Huge se releva d’un bond et prit ses jambes à son cou vers des quartiers fréquentés. Il se rendit vite compte qu’on était à ses trousses, il fallut accélérer le pas. Huge s’engagea dans de grandes avenues comme dans d’étroites ruelles, mais l’ennemi gagnait du terrain. Huge courait à perdre haleine, mais pas assez vite contre ces quatre types qui voulaient sa peau. Il vit soudain une boutique de plantes et s’engagea aussitôt dedans ; grâce à sa couleur de peau, il pourrait sans doute se camoufler dans la verdure. Les sbires de Zorba l’avaient vu, mais étaient encore trop loin de leur cible, en plus de la foule qui les ralentissait. Huge se cacha au milieu de diverses plantes comme des Herbes Marcan, des Racines Chack ou encore des Starblossoms. Huge alla derrière le rayon lorsque ses poursuivants entrèrent dans la boutique, sans doute illégale vu ses rayons. Les ravisseurs se dispersèrent, chacun un coin du magasin, qui était assez grand il fallait bien le dire. L’un d’eux s’approcha de Huge, qui se cacha derrière une grosse plante à larges feuilles, couteau à la main, prêt à l’emploi. L’homme continua de s’approcher, le regard cette fois précis, vers la cachette de sa proie. Il s’avança, tendit sa main quand soudain un mouvement de feuilles derrière lui attira son attention. Il se retourna brusquement et vit un rat womp se faufiler entre les plantes. Profitant de cet instant et de l’invisibilité de tous, Huge avança très doucement, main gauche et couteau levés, puis dans un éclair couvrit la bouche et trancha la gorge de son ennemi. Le cri de la victime, malgré la main, parvint aux oreilles de ses coéquipiers qui accoururent. Lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, il était mort, et Huge avait disparu. Une porte battait bruyamment dans le coin d’un mur, les trois sbires de Zorba s’y précipitèrent. Huge avait une dizaine de mètres d’avance sur eux, mais savait que ce n’était pas assez. Il courait au milieu de plantes de jardin, à travers les tables présentant des arbres et autres végétaux. Les trois, eux, n’hésitaient pas à courir sur ces tables afin de gagner du temps et du terrain. Huge vit la rue bondée, de l’autre côté d’une grande vitre. Tentant le tout pour le tout, il prit un escabeau en fer qu’il projeta de toutes ses forces sur la baie vitrée. Cette dernière éclata en morceaux, effrayant les passants. Huge sauta par-dessus le verre qui n’était pas tombé et se faufila dans la foule, semant ses poursuivants. Lorsqu’il passa devant une clinique d’esthétique, Huge se précipita à l’intérieur. La secrétaire était à son poste.

    Secrétaire : Bonjour mademoiselle ! Vous avez pris rendez-vous ?

    Huge (essoufflé) : Non, mais... c’est pour... une... urgence !

    Secrétaire : Veuillez patienter, je vous prie. Le docteur termine avec un patient.

    Huge s’assît mais vit par la fenêtre ses trois poursuivants. Il demanda aussitôt :

    Huge : Où sont les toilettes ?

    Secrétaire (montrant du doigt) : Au bout du couloir, à gauche pour les dames.

    Il s’y précipita dans un vague remerciement, puis s’enferma à double tour dans une cabine et attendit. Il resta dix minutes, quinze minutes, il ne savait pas du tout où étaient ses trois poursuivants. Soudain, il entendit une porte s’ouvrir et des voix d’hommes dans le hall. Il fut effrayé. Mais en écoutant avec un peu plus d’attention, il put percevoir quelques mots et comprit que c’était le docteur avec un client. Huge sortit aussitôt de sa cachette et retourna doucement dans le hall, en regardant dehors s’il n’était plus poursuivi. Le docteur le vit et lui adressa un grand sourire.

    Docteur (à sa secrétaire) : Ma chère, vous ne m’aviez pas dit qu’il restait encore une patiente !

    Secrétaire : Elle est arrivée il y a une vingtaine de minutes, sans rendez-vous, mais me signala que c’était urgent.

    Docteur (à Huge) : Quelle est votre nom, mademoiselle ?

    Huge : Je préfère garder l’anonymat, si...

    Docteur : Oh, bien sûr ! Je comprends. Suivez-moi...

    Huge et le docteur entrèrent dans la salle d’opération, rappelant quelques mauvais souvenirs de Raltiir. Il s’installa malgré tout sur la table et commença à donner des instructions au médecin, qui mettait des gants, un masque et un bonnet, et nettoyait ses instruments une deuxième fois.

    Huge : Bon, ne posez pas de questions ! Je suis un mec, humain, et je veux que vous me retiriez le trop-plein de formes que j’ai, et aussi ces tentacules affreux ! C’est tout !

    Docteur : Comme vous voulez. Par contre, ça risque d’être assez long, je vous préviens...

    Huge : M’en fous, faites-le.

    Soudain, Huge s’endormit, anesthésié. Il se réveilla dans un lit, c’était la nuit noire. Soulevant le drap qui lui servait de couverture, il vit son torse plat, et sans une seule cicatrice ! Il remarqua également au toucher la forme normale de son dos, lui aussi très réussi, et se caressa la tête, encore chauve certes, mais ronde et sans lekku. Sa peau était encore verte, mais cela avait peu d’importance, on croise des humanoïdes verts... Il était ravi, première fois depuis des semaines. Il dormit encore un peu, jusqu’au petit matin. À son second réveil, Huge se précipita vers le docteur et lui fit don de quatre briques de billets, volés à Zorba, et tachés du sang de Zorba.[/i]

    Huge : Vous inquiétez pas, c’est pas de l’argent sale ! Vous avez pas quelques fringues d’homme ?

    Docteur : Heum... Non.

    Huge : Bon, passez-moi les vôtres, je vais faire des emplettes et vous les rends après !

    Le docteur voulut protester, mais une autre brique le fit rapidement changer d’avis. Il confia sa chemise, son pantalon et ses chaussures au guildeur qui sortit immédiatement. Regardant alentours, il remarqua une petite boutique d’habits dans un coin de rue. Il y entra et acheta de quoi s’habiller de la tête aux pieds, et comme avant la mission. Il n’eut aucun mal à payer, retourna dans la clinique, rendit au docteur ses biens et se changea à son tour. Le Huge d’avant était revenu, il ne manquait plus que ses armes. Après avoir remercié encore une fois le chirurgien, Huge se promena en ville, surtout à la recherche d’un vaisseau afin de décoller d’ici. Il utilisa son couteau pour menacer quelqu’un qui venait de sortir de son chasseur démilitarisé. Huge sauta à l’intérieur et décolla, direction Myrkr. Les coordonnées d’hyperespace enregistrées, il disparut au milieu des étoiles dans un bruit assourdissant.

    Myrkr. Cette planète végétale, peuplée d’Ysalamiris et de Voxyns était le centre de la Guilde. Huge y repensa avec presque de la nostalgie. Prenant son sac à main noir, il sortit l’argent qu’il avait volé (environs trois cents crédits en fines tranches), le couteau à viande et sa pâte explosive, ainsi que son sandwich qu’il avala en un rien de temps. Il referma le sac avec les parties du corps de Zorba qu’il lui avait volées. L’ordinateur signala l’arrivée imminente sur Myrkr. Huge sortit de l’hyperespace et prit le contrôle manuel. Qu’il était pressé de revoir «
    La Fumée » ! Mais il fallut d’abord donner le sac et son contenu à Mimi. Il se gara et galopa dans tous les couloirs de la base, mais elle restait vide. Seul un droïde d’entretien était là.

    Huge : Eh ! Le droïde ! Ils sont où, les autres ?

    Droïde : Oh, vous n’êtes pas au courant ? Tout le monde est parti sur Tatooine, dans la cantina de Bestine !

    Huge commença à jurer et retourna au hangar. Son vaisseau était là, pas bougé d’un pouce. Après l’avoir déverrouillé, Huge entra dans « La Fumée » et caressa les commandes, cela lui procurait une agréable sensation dans les doigts. Il décolla aussi vite qu’il le put, direction la capitale de Tatooine. Il arriva assez rapidement à destination, gara son Dx-9, sortit en trombe, demanda deux ou trois fois le chemin de la cantina, puis y entra enfin. L’ambiance était gaie, Huge reconnut Waren assis à une table en train de discuter avec un Mandalorien que Huge ne connaissait pas, Ange avait disparu, Jesand passait commande, et Mimi était de dos, la tête ailleurs, toute seule à une table. Huge pensait que son entrée allait faire sensation, mais personne ne l’avait même remarqué. Il s’avança, doucement, puis passa à côté de Mimi qui ne l’avait pas vu. Huge jeta le sac à main noir sur la table, devant sa marraine qui sursauta. Elle regarda ensuite son novice qui se tenait debout.

    Huge (désignant le sac d’un signe de tête) : Ça ya est, c’est fini. La Guilde est vengée. Ouvre-le...

    La jeune femme ouvrit le sac et vit que Huge avait rempli sa mission. Qu’allait-il se passer, à présent ?

    jeudi 02 septembre 2010 - 17:02 Modification Admin Permalien

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    mimimontesinos

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    Mimi campait dans la Cantina depuis plusieurs jours. C’était le point de ralliement que Huge et elle-même avaient choisis elle attendait donc le retour du novice prodigue en joignant l’utile à l’agréable.

    Harry Son Salut ma belle, on attend l’amour ?
    Mimi : Son, tu m’expliques pourquoi à chaque fois que tu me vois tu viens me parler de ma vie sexuelle ?
    Harry Son : Je parlais de ton cœur, pas de ton …
    Mimi : Tu me dragues ou quoi?
    Harry Son : Moi? Je suis gay jusqu’aux oreilles.
    Mimi : C’est ce qui me semblait. Qu’est-ce que tu veux, Son ?
    Harry Son : Tu es sauvage. Je vais t’appeler « Petit Vornskr » !
    Mimi :
    Harry Son :Bon d’accord, y’a un type bizarre qui m’a laissé ça pour toi. Un barbu. Quelle faute de goût je te jure !

    Le serveur déposa sur la table un sac de toile. Un bruit mat résonna lorsque le contenu du sac frappa contre le bois, et Harry leva un sourcil.

    Harry Son : Pourtant ça ne pesait pas bien lourd…
    Mimi : Je te remercie, tu peux retourner derrière le comptoir.
    Harry Son : Qu’est-ce que tu es désagréable ! J’ai du mal à croire que tu t’apprête à te marier pour la deuxième fois !
    Mimi : JE VAIS TE COUPER LA TÊTE, JE LA PLANTERAIS AU BOUT D’UNE LANCE ET J’UTILISERAIS TES CHEVEUX COMME D’UNE SERPILLERE !
    Harry Son : Oulala, ce que j’en dis…

    Une fois que Mimi fut calmée et Son reparti se dandiner entre les tables, la guildeuse fixa son attention sur le petit sac de toile. Elle l’attrapa, et l’ouvrit. Un petit sourire apparut lorsqu’elle contempla le contenu qu'elle glissa dans l’une de ses poches. Ces corelliens étaient vraiment efficaces! C'était exactement ce qu'elle avait demandé.

    Deux jours plus tard...

    Un jeune garçon au teint verdâtre fit son entrée dans le lieu du vice. D'un pas décidé il se dirigea vers la table de Mimi. Puis, d'un geste sûr, il laissa glisser son "butin" sur les genoux de la jeune femme, et croisa les bras dans une pose tout à fait héroïque.
    Lentement, la guildeuse ouvrit le sac qu'il venait de lui donner, et contempla ce qui se trouvait à l'intérieur d'un air plus curieux que dégoûté. De toute évidence, le novice avait réussi à castrer ce gros baveux de Zorba.
    Elle hocha la tête, satisfaite, et lui demanda d'aller chercher deux bocaux remplis d'une mixture composée de bacta et d'un peu d'eau. Huge s'exécuta, et revint quelques minutes plus tard avec les deux pots, dans lesquelles Mimi plaça d'un côté la queue de Zorba et dans l'autre les "attributs" de ce même Hutt.

    Puis la guildeuse se leva -s'essuyant discrètement sur la chemise de son novice- et mit les deux bocaux sur "l'étagère de la Guilde", là où les objets des "hauts faits" des guildeurs étaient exposés. Elle ferait en sorte de faire graver une plaque décrivant ce qui flottait dans les pots transparents.

    Enfin, Mimi se retourna vers son novice. Elle le regarda longuement, une expression indéchiffrable sur le visage. Elle attendit qu'il s'apprête à demander "Quoi?" pour reprendre la parole.

    Mimi: Bien joué Huge. Evidemment, tu me déposeras ton rapport de mission demain, dans ma chambre sur Myrkr. Je veux un récit détaillé, technique et précis de l'ensemble de ta mission. On continuera ton entraînement au QG, pense à prendre tout ton matériel.

    Alors que le visage du novice se décomposait face à la masse de travail qui l'attendait et à l'avarice de compliment de sa marraine, celle-ci sortit un objet de sa poche, et lui jeta dessus. Grâce à un bon réflexe, Huge l'attrapa au vol.

    Huge:Ok... Et c'est quoi ce truc?
    Mimi: Un bracelet de cortosis. Il est pour toi.

    Pendant quelques secondes, Huge resta interdit, ne bougea pas. Puis il examina plus attentivement l'objet. Long d'une quinzaine de centimètres, c'était un petit cylindre lisse et brillant, qui s'ouvrait en deux et se clipsait sur le poignet. Ce métal, rare et cher avait pour propriété extraordinaire de court-circuiter les sabres laser de nos amis forceux.
    De l'avis de Mimi, c'était un accessoire indispensable à tous guildeurs.

    Huge: ... Merci. Enfin... Je sais pas quoi dire...
    Mimi: Alors ne dis rien. Tu sais qu'il y a environ 16heures de trajet en hyperespace pour atteindre Myrkr depuis Tatooïne et que ton rapport doit faire une quarantaine de page au minimum? Demain, à 14h précise heure locale, je t'attendrais dans une salle de combat dans le sous sol de la base. Tu me déposeras avant ton rapport dans ma chambre, tu ne devrais pas avoir de mal à la trouver. Soit à l'heure.

    Rapidement, la silhouette verdâtre s'éloigna. Lorsque Mimi fut certaine qu'il était parti et qu'il ne reviendrait pas...

    Saviez vous que la Cantina disposait d'un écran de projection? Et qu'on pouvait le relier à un databloc? Saviez vous également que Anna Wintouraa avait transféré à Mimi les vidéos de Huge déguisé en Twi'lekk en train d'apprendre à danser? Et que Mimi les avait dans son propre databloc?
    Enfin, saviez vous que Mimi savait comment utiliser cet écran de projection et qu'elle avait quelque chose de complètement hilarant à exposer aux yeux de la Guilde?

    Yeah, well done Huge. Ta mission est officiellement terminée!

    dimanche 26 septembre 2010 - 18:28 Modification Admin Permalien



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