Les Missions du Chu'Unthor (page 6)

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Zadyssa
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Mission : Never say never
Étalée de tout mon long à terre, je dévisageai la personne qui nous avait fait tomber avec une certaine surprise : il s'agissait d'un jeune humain vêtu de noir qui arborait un sourire carnassier. Mais l'aura de Force qui l'entourait... il était sombre, je n'avais encore jamais ressenti cela... Ne souhaitant pas rester à même le sol plus longtemps, je me relevai en vitesse et dégainai mon sabre laser, persuadée que ce nous aurions droit à un duel au sabre contre cet énergumène. Du coin de l’œil, je vis Ellyne faire de même. Le pire, dans cette histoire, c'était que le visage de cet inconnu me disait quelque chose, mais je n'avais pas le temps d'y réfléchir.
Voyant que nous allions nous défendre, le jeune homme actionna à son tour un sabre laser, de couleur bleue, ce qui ne manqua pas de surprendre mon amie :
Ellyne : Ce n'est pas un Sith ?
Moi : Aucune idée.
Avant même que nous ayons eu le temps de continuer notre conversation, il réduit à zéro la distance qui nous séparait d'un Saut de Force en cloche qui le fit retomber sur la Togruta. Elle para et j'en profitai pour lui asséner un coup de pied. Cependant, notre adversaire fit un pas en arrière avant de repartir à l'assaut, plus féroce que jamais. Je sus tout de suite que mon Soresu me serait fort utile, c'était le moment de voir comment je m'en sortais en conditions réelles... Je renforçai mon lien avec la Force et fis le plus confiance possible à ma prescience.
Je fis un pas en avant pour engager le duel dans ma direction et permettre à Ellyne de l'attaquer d'un autre point : nous le combattions à deux et il fallait que nous soyons le plus synchronisée possible, sinon... Un déluge d'attaques me tomba dessus mais je parvins à éviter la blessure sans que ses coups ne percent ma défense, quoi que tout ceci en perdant du terrain à chaque nouvel assaut. Je sentis Ellyne venir me prêter main-forte en lançant l'offensive dans son dos et je me dis que c'était le bon moment pour essayer de le désarmer de n'importe qu'elle façon, sauf que... une Poussée de Force m'envoya pâtre près d'un mur. Roulant sur moi-même, je me relevai dans l'immédiat pour porter secourir à ma camarade qui se retrouvait dans une situation délicate. Au moment où j'arrivai, il m'attaqua et je parai, surprise. Même à deux, aucune de nous ne parvenait à trouver une faille pour l'atteindre et le jeune homme continuait à nous crouler sous une pluie d'assaut tous plus puissants les uns que les autres.
Le duel s'éternisait mais Ellyne et moi commencions sérieusement à nous épuiser, au contraire de notre adversaire qui ne paraissait pas avoir donné son maximum, se jouant de nous. Puis, alors que personne ne s'y attendait, il allongea sa jambe pour donner un coup de pied dans l'abdomen de la Togruta qui tomba à genoux, le souffle coupé. Le jeune homme se rapprochait dangereusement de mon amie et je me précipitai juste à temps pour contrer son sabre. Malgré toute la détermination que j'avais, je ne possédai pas la force nécessaire pour retenir son sabre, et ma lame se rapprochait inexorablement d'Ellyne. Heureusement, cette dernière reprit contenance et se saisit de son blaster pour lui tirer dessus, ce qui mit fin au bras-de-fer.
Le combat s’accéléra brusquement et il courut droit sur nous avant de m'envoyer une Poussée de Force qui me fit rencontrer la douce matière qu'était le mur. Sonnée, je ne l'aperçus fondre sur moi qu'au dernier moment et je n'eus que le temps de cligner des yeux pour voir Ellyne aux prises avec lui. Me ressaisissant, je sautai par-dessus les deux belligérants, aidée de la Force et effectuai un tour sur moi-même pour me retrouver face à lui mais fut rapidement repoussée. Un nouvel échange manqua par ailleurs de me faire perdre une main, mais l'ayant senti, son sabre ne m'effleura que le dos de la main gauche, me tirant tout de même un gémissement de douleur. Ellyne quant à elle, fut blessée au bras. Ce combat tournait vraiment à notre désavantage...
Ma camarade Togruta effectua un saut pour esquiver une attaque aux jambes et fut par la suite éjectée sur les toits par une Poussée de Force l'ayant cueillie en plein bond. Je détournai l'attention adverse pour lui permettre de reprendre ses esprits et manquai d'ajouter une nouvelle blessure à mon palmarès. Je profitai d'un cours temps de répit pour la rejoindre et, d'un même mouvement, nous nous mîmes à fuir de toit en toit, rattrapées dans peu de temps par l'humain.
Ellyne : Et Kinsa, tu sais ce qui lui est arrivée ?
Moi : Pas plus que toi, non !
Je mis fin à la discussion en tirant sur notre adversaire qui se rapprochait dangereusement. En retour, il utilisa la préhension de Force pour me faire venir rapidement à lui. Je ne l'avais pas prévu, ça ! Il me cueillit avec un joyeux coup de poing dans la mâchoire avant de me faire tomber du haut du toit. Ma concentration à son paroxysme, j'usai de la Télékinésie sur mes bottes pour amortir au maximum la chute mais je n'eus pas le temps de me remettre sur pied que je servis de coussin amortisseur à Ellyne.
Moi : Aïe... !
Lui : Ça ne sert à rien de résister, vous n'êtes pas à mon niveau. Je vous domine.
Ce fut à ce moment-là que le déclic s'opéra. Si son visage m'était familier, c'était parce que... je l'avais vu en photo ! Sur celle que Kinsa conservait dans ses quartiers. Il s'agissait de Keller, si je me souvenais bien.
Moi : Hé ! Tu t'appelles Keller, non ?
Ellyne : Tu le connais ?
Moi : Non, mais Kinsa, oui. Je crois qu'ils partageaient le même maître.
Keller : Et à quoi ça vous avance, de savoir ça ?
J'allais répondre lorsqu'Ellyne me fit signe de monter sur le toit de l'autre côté. Je la suivis et aperçus aussitôt ce qu'elle avait vu : une route particulièrement pentue et de terre humide donnant sur un bâtiment semblant peu recommandable. Toutefois, c'était ce que c'était. J'avisais une plaque assez grande en métal et nous n'eûmes pas besoin de nous concerter que nous nous comprîmes. Ellyne se dirigea vers la plaque tandis que je me rendis vers le second élément de notre plan de fuite : un gigantesque réservoir à haut. Keller fut sur moi avant que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit, et le duel reprit.
Toutefois, j'avais un objectif, et au bout de cinq minutes de lutte acharnée, je parvins à le réaliser : trancher les supports du réservoir pour l'amener à chuter sur la route. Ellyne avait déjà balancé la plaque par terre et me prêtait main-forte lorsque nous parvînmes au but voulu. Sans attendre, nous nous précipitâmes au sol devenu boueux et nous servîmes de la plaque pour le descendre rapidement. Ellyne à l'arrière, cramponnée, et moi devant, me tenant à la Togruta. Toutefois, un relief dans la terre et l'eau n'ayant pas descendu toute la pente nous fîmes chuter de notre luge improvisée pour finir en roulé-boulé.
Sale, je me relevai dans l'immédiat et découvris que notre tentative de fuite s'était révélée vaine : Keller était déjà là et nous balaya d'une simple poussée de Force. Épuisée, je me relevai difficilement et me remis en position de combat sous son rictus amusé. À mes côtés, Ellyne essayait de reprendre son souffle et semblait complètement paniquée.
Keller : Je vous l'ai déjà dis, ça ne sert à rien. Vous n'avez même pas le talent nécessaire pour vous protéger vous-même.
Moi : Tu ne l'as pas non plus, alors, si tu es passé du Côté Obscur...
Keller : Vous avez de la chance que mon but ne soit pas de vous tuer, vraiment.
En un rien de temps, il fut sur moi et frappa la lame de mon sabre tellement fort que je rejoignis la fraîcheur du sol. Ellyne me couvrit et ce fut à elle d'en pâtir tandis que je me relevai une seconde fois, complètement épuisée. Mais il le fallait, ne pas abandonner, ne pas se faire capturer... parce que j'avais enfin compris ce qui avait mis Kinsa dans un état pareil, au restaurant : je ne l'avais vu qu'une fois avec un air assez similaire, et c'était lorsque j'avais... fouillé dans ses affaires (ou plutôt trouver une photo posée en évidence sur son lit). Et si j'avais bon, alors on était plutôt mal...

dimanche 23 avril 2017 - 12:12 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
20642 Crédits Modo

L'atmosphère à bord du vaisseau est pesante. Un climat hostile s'est installé entre l'ancien Maître Jedi et sa dernière disciple, cependant ils gardent tous deux une certaine forme de respect l'un envers l'autre. Malgré la rancune, ils se connaissent trop bien pour qu'il en soit autrement. Ordo toise Kinsa de toute sa hauteur, il feinte d'avoir le contrôle mais en réalité il n'en est rien. Il ne sait pas comment procéder avec elle. De leur côté les Mandaloriens du commando Ramikad prennent un certain plaisir à la rabaisser dés qu'ils le peuvent, ce qui finit par agacer sérieusement leur supérieur. La mission n'avance pas et tandis qu'ils perdent du temps, le gang préparent sûrement ses défenses.

Cera - Que vais-je bien pouvoir faire de toi...? Tu me mets dans une situation compliquée...
Kinsa - Vous savez pourquoi nous en sommes là. Vous le savez très bien. N'agissez pas comme si j'étais l'unique responsable!
Capitaine - Ne sois pas si familière avec le Chef Ordo, sale traitresse.
Cera - Ça suffit Capitaine, veuillez la fermer et vous tenir loin de la prisonnière.
Capitaine - Sauf votre respect elle...
Cera - Rien du tout! Obéissez avant que je ne m'énerve!

Le Capitaine ne réplique pas. Il ronge son frein et va se réfugier derrière Jager en serrant son blaster. Il la ramène un peu trop celui-là, ses excès de zèle ne sont guère du goût de Cera Ordo qui songe depuis un petit moment déjà à le remplacer, peut-être par le descendant des Vizla, celui qui a réussi les tests haut la main en écrasant tous les records précédemment établis. Sa jeunesse ne serait pas un problème, Kinsa elle-même était encore très jeune lorsqu'elle reçu de grandes responsabilités au sein de l'Ordre Jedi. En trois ans à peine, elle semble s'être affirmée, elle a gagné en maturité et en assurance, ce qui lui avait parfois fait défaut lors de sa formation. Quelque part, même si aujourd'hui tout les oppose, Ceno conserve un sentiment de fierté envers elle.

Kinsa - Vous comptez faire quoi? M'enfermer? M'expédier sur Yavin? Ou pire encore? Plus rien ne m'étonne avec vous.
Cera - ... Tu n'aurais jamais dû venir ici. Je vais effectivement devoir te tenir loin de nos activités, quitte à te mettre dans une cage de force. Et tes padawans aussi.
Kinsa - Vous n'avez pas intérêt à...

Le Sas de la rampe d'accès s'ouvre alors, interrompant la Twi'lek. Deux jeunes filles entrent dans la cabine, meurtries, menottées et tenues en respect par nul autre que Keller, lui-même légèrement blessé. Médusée et probablement en colère, Kinsa voit ses deux padawans être mises à genoux à ses côtés. Leurs mines déconfites en disent long sur leur rencontre avec Keller.

Ellyne - Vraiment désolée...
Zadyssa - On a fait tout ce qu'on a pu...
Kinsa - Grmm... On verra ça plus tard.
Cera curieux - ...Ce sont donc tes padawans?
Ellyne - Et vous êtes qui vous? Vous croyez nous faire peur avec votre grosse voix?
Zadyssa - Chhht, Ellyne! Taits-toi!
Cera s'approchant d'Ellyne - Je reconnais en toi l'audace de Kinsa. Mais fais bien attention, petite, lorsque tu t'adresses à moi. Tu pourrais regretter tes paroles.

Il colle le canon du désintégrateur sur le front de la Togruta. Elle ne dit plus un mot mais Kinsa se crispe, elle semble très énervée.

Kinsa - Si vous lui faites du mal...

Il retire l'arme et déclare calmement:

Cera - Tu n'es pas en position de proférer des menaces... Détends-toi, je ne ferai rien à tes padawans. Néanmoins, tu devrais leur apprendre à tenir leur langue en présence de personnes susceptibles de vous nuire. Il me semble que c'est une leçon que je t'ai donné lorsque j'étais ton Maître.
Kinsa - Encore une leçon que vous-même n'avez jamais suivi.
Cera - . . .

Elle marque un point. Ellyne et Zad échangent un regard, entre panique et stupéfaction. Cera ordonne à ses hommes de mettre les Jedi dans des cages de force séparées, puis il s'éloigne vers sa cabine personnelle avec son vieil apprenti Keller, qui lui fait alors son rapport. Le dénommé Nad ne s'est pas montré vraisemblablement à cause du combat mené avec les deux padawans. L'explosion de l'entrepôt d'armes a fait grand bruit et vient ruiner les efforts des Mandis. Les choses ne vont pas bon train et à ce rythme là, une attaque sur la base Ix-Tub semble être inévitable. Le problème c'est qu'une guérilla attirerait sûrement les autorités locales et il ne serait pas impossible qu'il y ait des dégâts collatéraux. Toutefois, retourner à Sundari avec un seul désintégrateur ne serait pas satisfaisant pour Mandal'ore. Cera prends donc la décision d'attaquer le Gang directement, il n'y a plus que ça à faire maintenant. Il revient vers la cabine principale et donne ses directives. Jager devait rester pour surveiller les captives -en cas d’évasion, une grosse brute comme lui ne serait pas facile à bouger- tandis que le reste des hommes allaient assaillir la base Ix-Tub. Kinsa, en voyant tout le monde s'armer jusqu'aux dents, ne peut empêcher sa curiosité de prendre le pas sur son calme.

Kinsa - Que faites-vous...? Vous n'allez quand même pas éliminer tout le gang...?
Cera tout en s'équipant - C'est un peu de ta faute. Nous menions l'enquête pour dénicher leur arsenal, mais tu nous as devancé, et tu l'as fait exploser... Je te félicite pour ton aplomb, cependant, nous n'avons pas d'autre choix que de détruire les Ix-Tubs et de récupérer ce qu'il reste dans leur base maintenant.
Kinsa - Vous êtes fous! Vous avez vu les flingues qu'ils ont?! Ils vont vous réduire en pièces!
Cera chargeant son blaster - Ho j'espère bien qu'ils nous opposeront un peu de résistance.
Keller ajustant sa bure - Oui sinon ce ne serait pas amusant.
Vikkeria - J'ai hâte de leur faire goûter de ma lame.
Capitaine - Vikky, suis les ordres cette fois.
Vikkeria - Oui mon Capitaine.
Jager - Heuuu... Pourquoi je viens pas moi déjà?
Lynx - Gar mirsh solus.
Jager - Quoi?! Toi je vais te mette ton sniper dans le...
Cera - Stop! Jager, vous restez car j'ai besoin d'un bon soldat pour garder les Jedi.
Kinsa - Nous traiter comme de vulgaires criminelles... Je n'aurais jamais cru ça pensable.
Cera - Que tu le veuilles ou non, vous êtes mes prisonnières. Tenez-vous tranquille le temps qu'on règle leur compte aux Ix-Tubs. Je vous libérerai lors de notre départ.
Rusaan - Sinon on récupère la prime offerte par Spenc'?

Rusaan Fett venait de faire son apparition dans l'appareil. Elle a déjà rencontré Kinsa à la cantina et cela ne s'est pas très bien passé. Aussi, même si elle l'a lancé sur le ton de la plaisanterie, sa proposition est tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Toutefois elle sait pertinemment qu'Ordo n'accepterait jamais une chose pareille. Dark Spencer est toujours à la recherche des Jedi dans l'unique but de les exterminer, ce qui n'entre pas dans les prérogatives des Néo-Mandaloriens.

Cera - Enfin là. On attendait plus que toi.
Rusaan - J'ai les informations que tu m'as demandé. L'emplacement exact de la planque, les caméras, les forces en présence, leur armement.
Cera - Parfait. Vous nous brieferez sur place, je ne tiens pas à m'éterniser sur ce bouge. Concentration, efficacité: on y va, on éradique la menace, on récupère les armes et on se retire aussi vite que possible. On traine pas en route pour démontrer sa force au combat, ou quoi que ce soit de ce genre, reçu?
Keller se sentant visé - Ouais ouais...
Vikkeria - 10-4.
Lynx - 10-4.
Cera - Jager, sous aucun prétexte vous ne devez ouvrir ces cages, vous m'avez bien compris?
Jager - Affirmatif.
Cera via intercom - Pilote, tenez-vous prêt à rejoindre le point d'extraction à mon commandement.
Pilote via intercom - 10-4 chef, j'attends votre signal.
Cera - Ramikad, en avant!

Le commando se met en marche et emprunte la rampe pour s'élancer dans la ville, laissant Jager et le pilote à bord du Spire en compagnie d'Ellyne, Zadyssa et Kinsa Talik, détenues dans leurs cages de force.

vendredi 12 mai 2017 - 19:06 Modification Admin Réaction Permalien
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Kinsa-Talik
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Je serrai les dents. La mission avait pris la pire tournure possible parmi tous les scénarios envisageables. Moi, Zadyssa et Ellyne prisonnières des Néo-Mandaloriens et de Ceno qui s'apprêtait à commettre un massacre. J'avais beau ne pas aimer le gang Ix-Tub, ce n'était pas pour autant que j'avais envie qu'ils soient tous éliminés. Je fermai les yeux, tentant d'entrer en méditation, mais rien à faire : mon esprit était trop agité. Je n'arrivais pas à chasser l'image de mes deux padawans blessées...par ma faute, indirectement. J'aurais dû mieux me battre !

Mais tu n'es pas invincible. Personne ne l'est, me chuchota ma conscience.

À intervalles régulier, mes padawans me jetaient des coups d'oeils anxieux. J'étais assise en tailleur comme pour une méditation, mais mon esprit était ailleurs. Le sentiment que j'avais eu quand Ceno avait braqué son désintégrateur sur Ellyne...une volonté farouche de la protéger... Elle était si innocente, si impulsive... Se retrouver confrontée à la dure réalité des Jedi Gardiens devait l'avoir ébranlée. La blessure physique n'était pas aussi terrible qu'une blessure psychologique : quand on se coupait, il suffisait de mettre un patch de bacta, alors que quand c'était du domaine de l'esprit...le temps pour guérir était autrement plus long. Je le savais parfaitement.

Zadyssa : On est vraiment désolées...
Moi : Vous n'avez pas à être désolées. C'est moi qui vous ai mises dans cette situation, vous vous êtes admirablement débrouillées. Je suis fière de vous.
Ellyne : Le grand type en armure...c'était ton maître ?

Je restai silencieuse. Je n'avais pas envie de parler de Ceno à mes padawans, surtout dans ces circonstances. Surtout, je sentais que si je disais un mot sur lui, je ne pourrais m'empêcher de pleurer, et ça je ne pouvais pas me le permettre. Pas maintenant. Il fallait que je garde la tête froide pour me sortir de cette situation. Mais la Togruta insista :

Ellyne : Parce qu'il a dit "lorsque j'étais ton maître"...
Moi : Ellyne, s'il te plaît.
Ellyne : Mais tu ne parles jamais de ton ancien maître ! C'est lui ?
Moi : Ce n'est pas le moment d'en parler.
Ellyne : Mais je veux savoir !
Moi : TAIS-TOI !

Elle sursauta, ainsi que Zadyssa. J'avais crié. Je ne criais jamais, pas comme ça.

Ellyne : Je...je suis vraiment désolée, Kinsa.
Moi : Tais-toi juste.

Ma voix avait retrouvé son calme habituel, aux antipodes de ce bref instant d'emportement. Je fermai les yeux. Il était hors de question que je perde mon sang-froid. On m'avait formée pour contrôler mes émotions en toute occasion, même les plus extrêmes.
Et finalement, je devais bien la vérité à Zadyssa et Ellyne. Elles s'étaient montrées braves, plus braves encore que je ne l'avais espéré au départ : il ne serait que justice qu'elles sachent qui est leur goëlier. Je savais que Zadyssa devait avoir reconstitué la plupart des pièces du puzzle, avec la présence de Keller et les informations qu'elle possédait déjà, mais Ellyne n'avait que des suppositions.

Moi : Cera Ordo était un grand Jedi Gardien, d'origine Mandalorienne. Au fil des années, il avait endossé de nombreuses responsabilités au sein de l'Ordre Jedi, jusqu'à devenir temporairement membre du Conseil et prendre le titre de Sabre des Jedi. Il y a cinq ans, il m'a prise comme padawan. Même si parfois il paraissait un peu trop rigide, il agissait toujours selon sa conscience et était d'un altruisme incroyable : il faisait invariablement passer les autres avant lui-même, au péril de sa vie. Et surtout, il était bienveillant et juste, envers ses padawans mais aussi envers les autres. Je l'admirais profondément, il était un modèle pour moi. Je voulais être comme lui. Avec Eckmül et Keller, nous faisions nombre de missions, parfois dangereuses, parfois tranquilles. Si sur Mandalore j'avais appris à me battre pour ma liberté, avec lui j'ai appris à agir pour le bien de tous, indépendamment des opinions que chacun avait. Toute vie était précieuse. Il m'a appris ce qu'était être un Jedi dans la vraie vie, au quotidien quand nous affrontions des menaces, quand nous libérions des nouvelles planètes emprisonnées dans des dictatures.
Mais la situation devenait compliquée. Les Death Watch étaient revenus et nous les avons pourchassés, sur ordre de Mand'alore. Tous les Jedi se sont retrouvés comme des pions sur l'échiquier galactique et nous avec. Mon père était parmi les Death Watch. Le frère de Ceno aussi. Il y a eu le déchirement de la Force et...je ne sais pas ce qui s'était passé. Je ne le reconnaissais plus. Mon maître n'était plus le même. J'ai dû m'interposer pour l'empêcher de tuer mon père. Je me suis battue contre mon propre maître passé du côté obscur, lui que je considérais comme un deuxième père. Et depuis, je me dis tous les jours que j'aurais dû prévoir ça. Il y avait eu des signes avant-coureurs, mais je n'y avais pas prêté attention... J'étais trop naïve, trop idéaliste pour envisager ne serais-ce qu'une seconde cette possibilité. Et maintenant, nous sommes dans cette situation. Je sais que nous ne devons la vie sauve qu'au fait qu'il lui reste encore des sentiments... J'espère qu'il y a une chance pour lui de revenir du bon côté...je l'espère de tout mon coeur. Mais...cela semble impossible...vous l'avez vu.

Le silence tomba brutalement, comme une chape de plomb. Jager était dans l'autre coin de la pièce, posté en bon soldat, n'écoutant rien de ce qui se disait. Mais Zadyssa et Ellyne... Leurs mines incrédules en disaient long sur ce qu'elles pensaient. Alors, on y était. Elles connaissaient enfin toute l'histoire. Mais avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, Jager se décolla du mur et se dirigea vers nous en grondant :

Jager : Silence les prisonnières !

Finalement, il écoutait... Je secouai la tête. Ce n'était pas le moment de s'épancher sur mes sentiments, les larmoiements n'avaient jamais mené à rien. Voilà que mon côté pragmatique reprenait le dessus, enfin. En le voyant approcher, j'eus une idée, que je communiquais brièvement par télépathie aux padawans :

Moi (télépathie) : Persuasion synchronisée.

Elles parurent comprendre et hochèrent la tête. Je n'avais jamais été très douée en manipulation mentale, j'avais besoin de leur aide pour être sûre que ça marche. En même temps, nous déclarâmes en faisant un geste de la main :

Moi, suivie de Zadyssa, Ellyne : Nous pouvons vous aider si vous nous sortez de là, notre soutien vous apportera la victoire et vous apportera les honneurs.

Après un instant d'hésitation, Jager se dirigea vers le panneau de contrôle et désactiva ce qui nous servait de cellules. J'échangeai un regard ravi avec mes padawans tandis que nous nous aventurions prudemment hors de la pièce, la verrouillant au passage. Il fallait absolument que nous récupérions nos armes et mon armure, sinon nous n'irions pas bien loin. Heureusement, Zadyssa avait vu où ils les avaient entreposées et sa mémoire photographique nous permit de retrouver ce qui semblait être l'armurerie du vaisseau. Je n'avais jamais nourri un amour inconditionnel pour les armes, mais je devais bien avouer que si nous devions affronter Ceno, Keller, et le commando Ramikad, il valait mieux être bien équipés.

Moi : C'est ce que j'appelle du lourd !
Ellyne : Nos affaires sont là-haut.

En plus de récupérer nos effets personnels, nous nous servîmes allègrement dans leur réserve : surtout moi en fait. Je découvris de nombreux équipements compatibles avec mon armure que je m'empressai "d'emprunter" (principalement des choses non-létales) ; quant à Zadyssa et Ellyne je les équipai d'un jetpack chacune ainsi que de protections plus utiles qu'une simple tunique Jedi. Mais soudain, j'entendis un cri de rage.

Moi : Ah. Sûrement Jager qui s'est rendu compte qu'on lui a faussé compagnie.

J'attrapai une des fléchettes tranquilisantes et dés que Jager pointa le bout de son nez il s'effondra comme je l'avais fait peu de temps auparavant. L'effet de ces fléchettes était impressionnant... Avant de partir, j'en pris quelques unes. Mais il restait encore le pilote à neutraliser : je m'en occupai. Puis, nous trainâmes les deux Mandaloriens inconscients hors du vaisseau, avant de nous installer toutes les trois dans le cockpit.

Ellyne : Par rapport à tout à l'heure...désolée. Je ne savais pas.
Moi (bienveillante) : Tu ne pouvais pas savoir. Mais souviens-toi : quand quelqu'un ne veut pas dire quelque chose, en général il a des bonnes raisons de le faire.

Je me raclai la gorge.

Moi : Bien ! Voilà ce qu'on va faire : on va tâcher d'arriver à la planque des Ix-Tub avant le commando Ramikad et les autres. On les prévient de la menace, on les convainc de céder les armes aux Néo-Mandaloriens en insistant bien sur le fait que si ils ne le font pas, ils ne seront plus là pour le regretter. Et on empêche un massacre. Des questions ?
Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le dimanche 14 mai 2017 - 20:32

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Zadyssa
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Mission : Never say never
Le silence était pesant. Nous venions de nous libérer de notre prison grâce à une Persuasion synchronisée sur un Mandalorien prénommé Jager. Toutefois, notre court séjour dans celle-ci avait amené au récit complet de Kinsa sur son maître. Je n'en connaissais qu'une partie : que c'était un grand Jedi malheureusement passé du côté obscur. Mais apprendre qu'elle avait dû se battre contre lui et que tout était survenu en même temps : déchirement de la Force et trahison d'un être cher... ça avait dû être tellement dur pour elle.
Ellyne et moi étions équipée d'un jetpack et de quelques protections supplémentaires. Je me demandais bien comment il fonctionnait, mais je présumais que Kinsa nous l'expliquera plus tard. En attendant, nous devions décoller pour arriver sur les lieux avant les Mandaloriens... qui étaient tout de même partis bien avant nous. Toutes les trois attachées, elle fit décoller le vaisseau, direction le QG du gang Ix-Tub.
À vrai dire, je doutai un peu... Lors de notre combat contre Keller, mon Soresu n'avait pas été d'une grande utilité puisque nous nous étions faite capturées alors que l'ancien padawan n'avait probablement pas tout donné. Bien sûr, la différence de niveau était considérable, mais à deux contre un, j'aurais quand même espéré tenir plus longtemps... Du coup, forcément, je me demandais s'il serait suffisant, en cas d'escarmouche contre les Ix-Tub ou les Mandaloriens. Mais bon, ce n'était pas le moment de se tracasser avec ça, il y avait bien d'autre chose à faire. Comme se recentrer sur la mission, par exemple. En effet, d'après le plan de Kinsa, nous devions convaincre les Ix-Tub de céder leurs armes (plan suffisamment clair pour éviter les questions, d'ailleurs). Toutefois, cela signifiait que l'on devait pénétrer leur planque étant donné qu'ils ne nous recevront certainement pas bien gentiment. Donc, une nouvelle infiltration. Traduction, nous devrons être très discrètes. Et pour cela, il faudra rester calme et en pleine possession de nos moyens. Je me forçais donc à prendre de grandes inspirations afin de conserver les idées clairs.
Tour à tour, j'observai Kinsa et Ellyne. La première semblait très nerveuse, plus encore que la dernière fois. Peut-être avait-elle l'impression de nous entraîner dans la gueule du loup ? Quant à la seconde... elle paraissait tellement désolée, malgré ce que lui avait dit Kinsa, qu'elle osait à peine relever le regard. Peut-être se posait-elle la même question que moi : si nous n'étions pas venues, la mission aurait-elle été pire, ou mieux ?
Le silence durait toujours et nous allions bientôt arriver. Je réfléchis quelques secondes supplémentaires, hésitante, mais me résolus finalement à prendre la parole pour dire ce que je n'avais eu le temps de dire à la fin du récit de Kinsa. Je ne cessais de me demander si mes paroles auraient un quelconque effet, ou même leur place ici, mais il fallait au moins que j'essaie, ne serait-ce que pour le nombre de fois où elle m'avait remonté le moral.
Moi, hésitante : Hum... Je suis vraiment désolée de revenir dessus ; je ne sais pas si ce sera utile ou voilà, mais...
Kinsa : Tu veux parler de ce que je vous ai raconté tout à l'heure ?
Je la dévisageai longuement en me demandant si c'était vraiment une invitation.
Moi : On va dire... Ça... ne te dérange pas ?
Kinsa : Eh bien... Je suppose que ça ne peut pas empirer.
Moi : Ok, alors... Tu as dit que tu aurais dû le prévoir. Mais... tu te souviens de ce que tu m'as dit, à propos de... la mort de ma mère ?
Je dus me faire violence pour ne pas me faire assaillir d'une multitude d'images, mais je tins bon.
Kinsa : La situation était différente... Mais ne t'en fais pas pour moi. J'ai eu trois ans pour méditer dessus. J'ai été aveugle... mais ce qui s'est passé, s'est passé.
Moi : La situation était peut-être différente, mais ça ne change rien au fait qu'il est toujours plus facile de trouver des pistes ou des signes quand on sait quoi chercher.
Kinsa, soupirant : Comment réagirais-tu si je passais du côté obscur, reniant tout ce que je t'ai appris et me préparant à perpétrer un massacre ?
Mon imagination se chargea de traduire ses propos en images et je fis tout mon possible pour les chasser de mon esprit. C'était bien trop horrible pour être imaginé. Aussi, je mis beaucoup plus de temps à répondre que les fois précédentes :
Moi : Très, très mal. Forcément, ma mémoire rejouerait en boucle le moment où tu aurais changé et je me demanderai ce que j'aurais pu faire pour l'en empêcher en me demandant pourquoi je n'ai pas agi. Mais... tu ne ferais jamais ça, hein ! tu me l'as promis.
Kinsa : Comprends-tu, maintenant, ce que j'ai ressenti ? Les cauchemars, interminablement ? (pendant un moment, la Twi'lek parut se remplir d'une immense lassitude:) Nous avons tous nos parts d'ombre. L'essentiel est de savoir les tenir en respect. J'y travaille tous les jours.
Je ne savais que répondre à cela.
Kinsa : J'aurais aimé que tu fasses sa connaissance avant. C'était quelqu'un de bien.
J'acquiesçai lentement, à court de mots.
Kinsa : Tu sais que si les négociations tournent mal, on va devoir se battre ?
Immédiatement, je repensais à mes craintes quant à l'efficacité de mon Soresu. J'aurais peut-être dû m'entraîner plus encore...
Moi : Je présume. Mais... mon Soresu s'est révélé complètement inutile contre Keller. Bien sûr, il est bien plus expérimenté, mais à deux contre un face à quelqu'un ne donne pas son maximum, je pensais qu'on tiendrait plus longtemps. Alors...
Kinsa : Ne te focalise pas sur tes échecs passés. Regarde l'avenir avec sérénité. J'ai appris que lors d'un combat, le mental comptait plus que le physique. Si tu pars avec l'idée de perdre, tu perdras.
Je hochai la tête tout en jouant distraitement avec un bout de mes vêtements et en me répétant à voix basse "Ne pas se focaliser sur ses échecs, ne pas se focaliser sur ses échecs... pas de stress".
Kinsa : Ressens la Force. Chacun de tes mouvements a un but, au combat. Rien ne doit être fait au hasard. Mais prions la Force pour que les négociations réussissent.
Je m'appliquai à calmer ma respiration et à laisser les ondes apaisantes de la Force m'envahir avant de prendre la parole.
Moi : Oui. Ce serait plus simple, pour une fois.
Je marquai un temps d'arrêt mais me décidai à poser ma question.
Moi : Qu'est-ce que l'on fait si les Néo-Mandaloriens arrivent avant nous ?
Kinsa : Aie confiance en toi-même, en nous et en la Force. Je ne peux pas garantir que tout va bien se passer, mais on fera tout pour. Et si les Néo-Mandies arrivent avant nous... il faudra improviser.
Avoir confiance en Kinsa, Ellyne et la Force, c'était tout à fait faisable, même déjà fait. Mais... avoir confiance en moi ? Là, c'était une autre paire de manche. D'un autre côté, il était évident que je ne pourrai jamais réussir correctement quoi que ce soit si je ne me faisais pas confiance.
Alors que j'allais poser une nouvelle question, Ellyne nous interpella pour nous annoncer que nous arrivions. Nous la rejoignîmes vivement et nous installâmes à nos sièges afin d'amorcer la procédure d'atterrissage. En mode furtif, nous nous posâmes sur un toit plat, plus bas que d'autres, donc dissimulés. La coque du vaisseau avait néanmoins subit quelques dégâts.
Nous descendîmes à bas de celui-ci et nous nous dirigeâmes discrètement vers le GQ des Ix-Tub, là où Ellyne avait découvert une de leurs entrées secrètes par hasard. Enfin, nous la retrouvâmes et je marquai un temps d'arrêt avant de m'élancer à l'intérieur à la suite de Kinsa qui y était entrée en éclaireuse.
J'atterris à terre le plus silencieusement possible et me félicitai intérieurement de ne pas avoir posé le pied sur l'un des innombrables os qui jonchaient le sol. Je fis également de mon mieux pour ne pas lâcher de petits cris surpris lorsque des rats me frôlèrent les jambes et suivis ensuite mon maître une fois que la Togruta nous ait rejoins.
Le silence était constant, uniquement brisé par nos souffles que nous nous efforcions pourtant de contrôler. Il n'y avait pas plus stressant. Finalement, Ellyne mit les mots sur la question que je n'osais pas poser :
Ellyne : Tu penses qu'ils nous ont devancé... ?
Kinsa fit pause un instant avant de se tourner vers nous :
Kinsa : Non. On le saurait, dans ce cas. Par contre, rien ne nous dit qu'ils ne sont pas sur le point d'intervenir, donc dépêchons ! Nous sommes dans des souterrains. Probablement des lieux de passages pour rejoindre le QG. Donc il faut faire au plus vite et trouver leur chef ou quelqu'un susceptible de nous écouter et nous permettant de le dénicher.
J'acquiesçai tandis que nous passions à côté de cadavres. Je détournai le regard en retenant un haut-le-cœur puis décidai de me fondre dans la Force. Il fallait que je reste lucide, le plus dur n'était pas encore arrivé, je le sentais, et la prescience me serait forte utile pour ne pas me faire repérer, dans ce dédale.
Droite, puis gauche, puis droite. Je me demandais bien où nous menait Kinsa... Soudain, je sentis la présence d'un membre et me mis immédiatement en position de défense, prête à devoir agir. Mon maître nous demanda par gestes silencieux de nous coller contre le mur, ce que nous fîmes. Trois mètres. Deux mètres. Un mètre... La personne que nous avions repérée apparue. Il s'agissait d'un Neti. Pas le temps de plus le détailler que Kinsa se posta devant lui. Je suivis le mouvement tout en restant légèrement en retrait.
Neti, méfiant : Qui êtes-vous ?
Kinsa : Nous avons absolument besoin de parler à votre chef. Pour abréger, si vous ne le faites pas, vous ne serez pas là pour le regretter, plus tard.
Le Neti eut un mouvement de recul mais ne se laissa pas démonter et se reprit :
Neti : Je ne sais pas ce que vous voulez, mais...
Kinsa, le coupant : Je ne plaisante pas. Vous allez devoir nous conduire à lui, si vous tenez à la vie. Tous.
Les paroles de Kinsa ne paraissent pas faire grande impression...
Kinsa : Vous préférez vraiment servir d'amuse-gueule aux Néo-Mandaloriens ?
Moi : Si vous nous conduisez à votre supérieur, nous pourrons empêcher un massacre certain.
Ellyne : À moins que votre ego ne vous empêche de réfléchir convenablement, vous n'avez pas trop le choix.
Nos trois regards fixés sur lui et empreint du plus grand sérieux paraît enfin le déstabiliser. Il ouvrit la bouche et bégaya plusieurs paroles inintelligibles avant de tourner les talons en nous faisant signe de le suivre. Nous marchions toujours aussi discrètement et il ne nous fallut pas longtemps pour apprendre que le Neti n'était qu'un acheteur mais qu'il savait où se trouvait les Ix-Tub, actuellement réunis pour un bilan, semblait-il. Toutefois, la discrétion restait maître mot car les sentinelles n'étaient pas loin, et eux ne nous laisseront pas passer bien gentiment.
Nous dûmes mettre hors d'état de nuire deux hommes avant d'enfin atteindre la pièce que nous avait décrite le Neti. Ce dernier marqua d'ailleurs un temps d'arrêt.
Neti : Il est hors de question que j'aille plus loin. Le reste, c'est de votre ressort. Allez, salut !
Et il partit en courant tandis que nous nous dévisagions du regard, étonnées. Finalement, Kinsa haussa les épaules et prit la parole :
Kinsa : Objectif : leur ouvrir les yeux. Compris ?
Ellyne et moi, en opinant du chef : Compris !
Elle hocha lentement la tête avant d'ouvrir la porte d'une Poussée de Force, histoire de signaler à tout le comité que nous étions présentes. La salle qui semblait auparavant bien animée sombra dans le silence le plus total, vite brisé par l'homme qui leur servait de chef :
Lui : Les trois Sœurs de Ketho... comme on se retrouve. Puis-je savoir ce que vous faites ici ?
Kinsa : Vous prévenir d'un grand danger.
Lui : En quoi nous prévenir vous tient-il tant à cœur ?
Kinsa nous dévisagea tour à tour d'un air nerveux avant de se retourner vers l'humain.
Kinsa : Nous ne faisons pas parties des Sœurs de Ketho. En réalité, nous sommes des Jedi. Je me présente, Kinsa Talik, Chevalière ; et voici mes deux padawans. Si nous sommes ici, c'est pour éviter un massacre dont votre gang fera l'objet.
L'homme parut surpris avant de s'esclaffer bruyamment, bientôt suivit par toute sa clique. Qu'est-ce que c'était exaspérant !
Lui : Et vous allez nous faire croire que vous vous souciez de notre survie ? Vous qui étiez très certainement venue enquêter sur nous, au départ ? Quelle ironie !
Moi : L'ironie, c'est que vous vous souciez plus de votre fierté que de votre survie et celle de vos hommes...
Lui : Et la gamine qui s'y met aussi... J'ai déjà vu plus crédible, vous savez ?
Kinsa : Bon. Les Néo-Mandaloriens avec qui vous avez fait affaire arriveront bientôt pour vous exterminer et récupérer leurs armements, ça vous va ? Donc si vous voulez sauver votre peau, vous allez leur rendre leur dût bien gentiment et faire profile bas. Capish ?
L'homme vira soudainement au blanc pâle avant de reprendre contenance et de redoubler de rire. Son regard s'étant arrêté sur l'armure de Kinsa et nos équipements, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour comprendre la raison de ce rire.
Lui : Une Mandalorienne qui agit contre des mandaloriens, la bonne blague ! Je pense surtout que vous êtes toutes les trois des espionnes au compte de...
Kinsa : Très bien. Vous préférez peut-être que l'on vous laisse avec vos problèmes ?
À nouveau, il y eut un silence lourd de sens. Puis un soutien inespéré apparut : Nad.
Nad : Chef, vous devriez les écouter. Les Mandaloriens sont là, il n'y a pas de doute. Si on veut rester en vie, faisons ce qu'elle nous dit.
Des approbations fusèrent de toute part, et je lançai un sourire rayonnant à Kinsa. Peut-être allaient-ils enfin prendre le temps de nous écouter sérieusement ?
Kinsa : À dire vrai, ils vont même arriver d'un moment à l'autre.
Cette fois-ci, ce fut des murmures qui envahirent la salle. Tous semblaient très inquiets. L'humain se redressa alors et hurla le silence avant de nous refaire face. Il semblait plongé dans une grande réflexion... pour ou contre nous ?

samedi 20 mai 2017 - 18:27 Modification Admin Réaction Permalien
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Ordo
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Never Say Never
Naviguant dans les ruelles de Vaanyar, les Néo-Mandaloriens se sont séparés pour plus de discrétion. Ils convergent tous vers le QG du gang Ix-Tub, situé en plein cœur de la cité. Le gang semble être assez craints dans le secteur pour se positionner ainsi, à la fois caché et à la vue de tout le monde, mais c'est aussi une situation géographique d'importance stratégique pour ce qui est de la distribution de marchandises de contrebande. Positionné sur le toit d'un haut building avoisinant, Lynx déploie son équipement et assemble son E-18d, une arme d'une précision mortelle. Une fois le sniper en place, il scanne le bâtiment et repère les premiers ennemis à l'infra-rouge.

Lynx - Sniper à Capitaine, je suis en position.
Capitaine com - Reçu. Couvrez notre approche.

En contrebas, au rez-de-chaussé du même building, le Capitaine et ses hommes sont prêts à passer à l'action. Ils attendent le signal. Un peu plus loin, Cera Ordo et Keller sortent d'une rue et avancent à pas lents vers l'entrée du QG, camouflés sous leur bure noire. L'un des trois gardes s'avance alors, une main devant lui.

Garde - Arrêtez-vous. Nous n'attendons personne, déclinez votre identi...

Sans attendre, Keller s'échappe de sa bure et coupe le bras du garde à coup de sabre laser! Au même moment, Ordo puise dans la Force pour pousser son pouvoir de vitesse à l'extrême, dans son mouvement il laisse sa bure sur place et passe tout droit entre les deux autres gardes pour arriver dans leur dos! Il se redresse en balançant ses coudes en arrière et frappe les nuques des gardes, lesquels s'effondrent aussitôt. Keller termine son garde en plongeant sa lame dans le thorax de la victime. Depuis le rez-de-chaussé du building, le Capitaine a tout vu.

Capitaine - C'est le signal! En avant!
Vikkeria - Allons botter des culs!

Le commando Ramikad s'élance à l'assaut du QG tandis que Cera Ordo découpe la porte à coup de sabre, couvert par Keller qui dévie les tirs venants des étages. Le Capitaine approche en arrosant abondamment ces étages, poussant les membres du gang à rester à couvert tandis que Cera, Keller et Vikkeria pénètrent dans la base. Tout à coup un Ix-Tub déboule d'une rue adjacente et s'apprête à éliminer le Capitaine qui le voit au dernier moment! Cela en aurait été fini de lui si Lynx n'avait pas alligné cet assaillant au bon moment!

Capitaine - Joli tir, Lynx! On doit tenir cette position!
Lynx com - Vous inquiétez pas! Je vous couvre!

Pendant ce temps, à l'intérieur du QG, c'est une boucherie. Déterminé à récupérer les armes dévastatrices du gang, Cera laisse libre court à tous ses pouvoirs et ses facultés techniques. Le premier couloir lui offre une vue imprenable sur les gardes qui accourent pour se faire tirer comme des pigeons. Keller et Vikkeria n'ont même rien à faire pour le moment, ils laissent leur supérieur tirer, trancher et tout faire exploser devant lui, faisant trembler l'édifice. Une fois arrivée dans une salle plus vaste, l'ancien Jedi se déchaine. Tout y passe: lance-flammes, jets de carbonite, grenades plasma, tirs de pistolaser, le tout accompagné d'une danse macabre au sabre effectuée par Keller et Vikkeria qui virevoltent autour de Cera, empêchant quiconque de l'approcher à moins de trois mètres. Les cadavres se multiplient et il ne faut pas plus de deux minutes pour que le ménage soit fait dans la salle. Plusieurs gardes déposent les armes et s'enfuient, laissant libre le chemin menant les Mandaloriens à la salle de réunion. Tout en s'approchant inexorablement de la dite salle, Cera ressent un trouble. Quelque chose ne tourne pas rond. Il stoppe l'avancée au milieu du dernier couloir.

Keller - Qu'est-ce qu'il y a? On y est presque!
Cera - Fais appel à ton sens du pressentiment, Keller. Il y a des présences raisonnantes dans la Force, dans cette pièce. Et l'une d'elle est familière.
Vikkeria - Pardon? D'autres Jedi?
Cera - Il faut en avoir le cœur net. Il active une communication: Chef Ordo à Rebel Spire. Chef Ordo à Rebel Spire. Pilote, vous me recevez? ...Jager? Répondez nom d'un chien kath!

Uniquement de la friture. Est-il possible que Kinsa ait réussi à se défaire de la surveillance de Jager? À cette idée, Cera fulmine! Mais il se recentre immédiatement.

Cera - Ordo à Ramikad. Capitaine, on passe à la phase 2. Fett, tu me reçois?
Rusaan com - 5 sur 5. Je suis en place.
Cera - Très bien. Nous entrons.

Dans un fracas incommensurable, Ordo balance un coup de pieds rageur dans la porte donnant sur la salle de réunion, faisant carrément tomber celle-ci! Le Mandalorien soigne toujours ses entrées mais cette fois il n'est pas d'humeur à rigoler. Il pénètre dans la pièce avec Keller et Vikkeria. Immédiatement il constate les présences Jedi. Kinsa Talik et ses padawans. Une chose est sûre, Jager va prendre une soufflante. Elles n'ont pas l'air agressives, aussi Ordo se permet de braquer son blaster sur celui qui se trouve au centre de la salle, vraisemblablement le chef, tandis que Keller et Vikky ont glissé leur lames sous la gorge de deux autres lieutenants.

Cera - Pardon pour cette petite interruption. Je suis envoyé par Mandal'ore pour récupérer vos armes. Résistez et vous mourrez.
Boss - Le gang Ix-Tub ne se laissera pas faire comme ça!

Au grand damne de Cera et de Kinsa, deux autres lieutenants braquent leurs armes sur les nuques de Keller et Vikkeria, lesquels se retrouvent en position très délicate.

Boss - Tuez-moi et vos amis seront exécutés dans la seconde. C'est vous qui allez m'écouter maintenant.
Voix féminine - Je ne crois pas non.

Deux autres individus sortent de l'ombre. Ruusan Fett et le Capitaine du Ramikad braquent leurs armes sur les gardes qui braquaient leurs camarades, ils n'ont d'autre choix que de lever les mains en l'air. Vikky et Keller poussent un soupir de soulagement. C'était tendu mais cette fois les Mandaloriens ont la situation bien en mains. Le Boss n'a toutefois pas l'air coopératif. Un massacre semble inévitable, mais c'est sans compter sur la présence des Jedi.

Boss - Vous n'obtiendrez rien de nous!
Cera - Je répète: résistez et vous mourrez. Tous.
Kinsa - Attendez!

Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 26 mai 2017 - 19:00

vendredi 26 mai 2017 - 18:54 Modification Admin Réaction Permalien
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Kinsa-Talik
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Moi : Attendez ! On peut encore régler ça sans s'entretuer.

L'air méprisant, Keller lâcha :

Keller : Tu crois encore aux banthas roses et à la lumière qui peut sauver tout le monde, Kinsa ?
Ceno : S'ils résistent, nous les tuerons. Peu importe ce que tu diras.

Je respirai un bon coup. La situation était plus que délicate, il fallait garder mon sang-froid et agir de manière réfléchie. J'étais entre deux groupes qui ne rêvaient que de s'étriper l'un l'autre, autant dire qu'il valait mieux rester calme, posée, Jedi. La négociation n'était pas un domaine où j'excellais, loin de là, mais dans cette situation...

Moi : Il faut être raisonnable, des deux côtés. Qu'est-ce qui vaut le plus, des armes ou des vies.
Vikky : C'est évident !
Capitaine : Des armes.
Moi : Sauf votre respect, ce n'était pas à vous que je parlais. Je connais votre position sur le sujet, merci.

Ceno restait silencieux, statique. Je n'arrivais pas à déterminer s'il approuvait ou désapprouvait par son silence. Cette difficulté à le cerner avait toujours été là, bien sûr ; toutefois jamais à ce point. Puis, il durcit encore sa voix.

Ceno : Je ne répèterai pas.
Moi : S'il vous plaît, maître... Un arrangement est possible...

Le mot "maître" sembla le déstabiliser. Malgré son inflexibilité apparente, il était le plus propice à négocier. Je conservais encore l'espoir que quelque part en lui subsiste une part du Jedi qu'il avait été... Mais la tension ambiante n'aidait pas, et les Néo-Mandaloriens s'impatientaient.

Rusaan : Aucun arrangement ! Cera ! Ne te laisse pas influencer !
Ceno : Ferme-la !
Moi : Si vous récupérez les armes, il n'y aura aucune raison de massacrer le gang.
Ceno : Tu n'as pas compris, c'est ce que nous voulons depuis le départ. Nous n'en serions pas là si tu n'avais pas détruit leur arsenal.
Boss : QUOI ?! C'est vous ?

Haar'chak ! La situation se compliquait encore plus. Si le chef du gang ne me croyait plus, on fonçait droit vers la bataille. Autrement dit, ce que je voulais éviter... Parce que, le cas échéant, je serais obligée de me mesurer à Ceno, ce qui m'enthousiasmait très moyennement.

Moi : Ma mission est de vous empêcher de nuire encore plus à cette ville, il n'y avait que ça à faire !Mais peu importe ! Si vous résistez, ils vous tueront, soyez-en certain. Leur remettre les armes est la meilleure solution pour vous !
Boss : C'est hors de question ! Les Ix-Tub ne courberont pas l'échine face aux Mandaloriens !

Je vis que Ceno s'impatientait. Convaincre le boss devenait sérieusement urgent. Et puis, au diable la diplomatie !

Moi : Mais laissez un peu votre fierté de côté ! Si vous mourez, votre fierté ne sera qu'un souvenir !
Ceno : C'en est assez. Je sais que vous cherchez à gagner du temps pour que le gang se rassemble ici. C'est votre dernière chance : obtempérez ou nous vous exécutons. Vous avez trente secondes.
Vikky : Vous feriez bien d'écouter la Twi'lek.
Boss : Nous sommes assez armés pour vous vaincre !

Ceno tendit le bras et commença à étouffer le boss d'un étranglement de Force. Après une hésitation, je m'interposai franchement entre les deux groupes. Attitude hardie, j'en avais conscience, mais c'était un risque à prendre.

Moi : Vous allez m'écouter, cette fois, oui !
Ceno : Vous faites fausse route, vos armes ne sont rien en comparaison de la Force !

Ceno relâcha son emprise et le boss tomba à genoux en se tenant la gorge, haletant. Keller et Vikky se placèrent face à moi, devant Ceno. Mon corps tout entier se tendit. C'était tout juste si les Mandaloriens ne se jetaient pas sur moi pour m'étriper. Mais je gardai mon calme.

Moi : Personne d'autre ne mourra aujourd'hui. Ne voyez vous pas à quel point ils sont dangereux ?
Boss, déglutissant sous le regards effrayés de ses lieutenants : Je...Non...
Moi : Acceptez. Je suis une Jedi, vous savez que je suis du côté de la vie, et que je ne mens pas.
Lynx (com) : Heu...il y a du mouvement dehors !
Ceno : Retarde-les ! (puis, au boss). Le temps est écoulé.

Je vis avec appréhension tous les mandis charger leur arme. Je posai la main sur mon sabre, prête à le dégainer si besoin.

Boss : Je...je peux peut-être envisager une négociation. Les trois quarts de nos armes...si vous nous laissez en paix...
Rusaan : On a dit ! Pas d'arrangement ! Cera ! Ils essayent de nous entourlouper !
Ceno : Marché conclu. Mais vous avez une chance insolente que Kinsa soit là.

Je ne pus retenir un sourire soulagé, tandis que Fett ne se gênait pas pour manifester son désaccord. J'avais parfaitement conscience qu'elle ne me portait pas spécialement dans son coeur...et c'était un peu réciproque, malgré mon respect pour elle. Les lieutenants du gang ouvrirent un coffre-fort et livrèrent les armes aux Mandaloriens. Une fois cela fait, Ceno ordonna :

Ceno : Magnez-vous.

Keller et Vikky me faisaient toujours face, comme s'ils avaient peur que je tente quelque chose. Comme si j'avais l'air d'avoir envie de me battre après avoir évité un combat ! Mais je ne montrai pas mon irritation et répondit un très diplomatique :

Moi : Je vous remercie.

Personne ne me répondit. Ceno me tourna le dos et s'empara d'un lance-missile très lourd, que probablement seul lui pouvait porter. Les autres se chargèrent des autres armes et s'échappèrent rapidement. Arriva un moment où il ne resta que Ceno et nous. Il tourna la tête et déclara :

Ceno : Reste loin de nous.
Moi : Je le devais. Vous comprenez ? C'est...c'est vous qui m'avez appris à ne jamais abandonner.

Il ne répondit rien, mais alors qu'il partait, j'entendis un petit "hmmff", à mi-chemin entre le dépit et la satisfaction. Je souris malgré moi.

Ellyne : On l'a échappée belle !
Zadyssa : Oui, c'était moins une...

Les deux padawans s'étaient tues pendant toute la négociation, sans doute de peur de commettre un impair, et c'était sans doute la meilleure chose à faire. Mais il fallait vite s'en aller aussi : cet endroit était une poudrière et si le reste du gang nous trouvait ici, rien ne garantissait qu'ils ne nous attaqueraient pas. Ainsi, nous nous dépêchâmes de quitter les lieux et de rallier l'Arrow, qui se trouvait à trois bonnes heures de marche.

Une fois montés dedans, sans un mot, j'allumai les moteurs et nous décollâmes. Mes gestes, précis et sans hésitation, cachaient une tristesse impossible à traduire en mots. Une tristesse que les padawans ne pouvaient pas comprendre, à moins de vivre la même chose, ce que je ne leur souhaitais pas.

Cette mission m'avait profondément chamboulée, je voulais quitter cette planète au plus vite. Pour que je revienne sur Vaanyar, il allait falloir beaucoup de persuasion....

Zadyssa : On part ?
Moi : Et comment !
Ellyne : Le moins qu'on puisse dire c'est que cette mission a été...instructive.
Moi : En quel sens, dis-moi ?
Ellyne : Savoir se taire quand il le faut, parler quand c'est nécessaire. Avoir du courage. Et toujours, toujours, suivre ses convictions, ses valeurs...
Moi : Si tu as retenu ça.... Tu iras loin, Ellyne. Très loin.
FIN

samedi 27 mai 2017 - 20:46 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission Légende: Nuages Rouges
Participants: Kinsa Talik, Ordo (en tant que Ben Cenovii)
Année: 174 AY

Coruscant

Sortant de l'hyperespace, l'Arrow surplombe la planète-capitale. Depuis l'orbite, le spectacle est toujours aussi impressionnant, même pour un Maître Jedi de l'expérience de Ben Cenovii. Il y avait bien longtemps qu'il n'était pas revenu sur Coruscant.

Il entre dans la stratosphère et, après mains contrôles, emprunte la direction du Temple Jedi. À la simple vue de l'édifice, le Mando-Jedi est empli d'une certaine forme de nostalgie. R8-D8, son seul compagnon depuis plusieurs mois, s'agite quelque peu.

R8 - Bip Buyu Bip !
Ceno - Du calme mon vieux, je sais que tu n'étais jamais venu avant, mais au Temple, tu ne risques pas de croiser beaucoup de droïdes tu sais.
R8 - Biuuww....

Enfin la plate-forme est visible et le pilote y pose son vaisseau avec délicatesse. Accompagné de R8, il descend la rampe de l'Arrow et tombe directement sur Maître Jorus Beku'n, ami de longue date, et un padawan qu'il ne reconnait pas.

Jorus - Bon retour chez toi, Ceno. Dis-donc, ça fait des lustres, tu pourrais revenir plus souvent.
Ceno - Je décèle un trait d'humour... Vous savez bien que je n'ai pas le temps de traînasser au Temple puisque c'est vous qui donnez les missions et que la plupart du temps elles m'envoient à l'autre bout de la galaxie. D'ailleurs vous apprendrez que lorsqu'on est un Jedi de terrain, on est partout chez soi, Maître Beku'n.

Ils échangent un grand sourire, puis une franche accolade, avant que Jorus ne présente son padawan, puis ils longent la passerelle afin d'entrer dans le Temple. Tout a bien changé depuis l'attaque de Baaaaaaal, le bâtiment est partiellement rénové. L'activité, elle, semble intense si l'on en juge par ces quatre novices inconnus qui se précipitent sur Cenovii.

Padawan 1 - Vous êtes le Sabre des Jedi ?!
Padawan 2 - Super cool !
Padawan 3 - J'peux avoir un autographe ?
Padawan 4 - Ha ouais moi aussi !

Il y a longtemps, peut-être qu'il leur aurait donné de bon cœur, mais le Mandalorien reste fidèle à lui-même et octroi ses leçons de pragmatisme :

Ceno - Un Jedi ne s'attache pas aux choses et il n’idolâtre personne.

Puis il continue son chemin sous le regard amusé de Jorus et les réactions diverses des novices.

Padawan 1 - C'était vraiment le Sabre des Jedi ?!
Padawan 2 - Super cool !
Padawan 3 - En fait je ne veux pas d'autographe !
Padawan 4 - Ha ouais moi non plus !

Jorus continue son chemin après avoir envoyé Cenovii rejoindre un autre Maître Jedi. Celle-la même qui l'a convoqué. Le Jedi traverse le Temple paisiblement. Cela lui change des champs de bataille. On dirait que les derniers temps sont calmes et propices à la méditation. Les padawans et leurs maîtres s'entrainent dans les différentes classes du Temple, les générations se succèdent mais les méthodes perdurent, l'enseignement Jedi suit son cours. Les retrouvailles avec Pad sont aussi respectueuses que chaleureuses. Le grand Mandi gratifie son ainé d'un salut très formel en baissant quelque peu la tête, une chose assez rare pour être souligné.

Un peu plus tard:

Arpentant l'un des larges couloirs du premier étage, Maître Padmée et Maître Cenovii échangent d'importantes informations, avançant à pas lent et parlant à voix basse malgré le fait qu'ils soient seuls dans les parrages. Le ton est un peu plus sérieux que lors de leurs retrouvailles.

Ceno - Cela m'a l'air d'une mission un peu trop tranquille... Pourquoi m'avoir rappelé de la bordure médiane pour ça?
Pad - Peu de Jedi sont disponibles, encore moins en qui j'ai une totale confiance. Cela ressemble à une mission simple, mais j'ai un mauvais pressentiment.
Ceno - Tu penses que l'Administrateur cache quelque chose?
Pad - Je ne sais pas... La Sénatrice Pers est connue pour son franc-parler, peut-être que cela ne plait pas à l'Administrateur Anoleïs. Mais nous n'avons aucun élément tangible pour l'instant. Il vaut mieux prévenir que guérir.
Ceno - Je déteste les Ugnaughts...
Pad - Ne dis pas ça. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous soyez bien reçus.
Ceno - "Vous"?
Pad - Kinsa est ici, elle s'entraine dans la salle holographique.
Ceno - Tu aurais pu le dire plus tôt ! Je la croyais sur Christophsis avec Aynor et Galen !
Pad - Ils sont revenus depuis trois jours. Je connais une padawan qui a hâte de revoir son Maître.
Ceno - On ne s'est pas vu depuis trois mois. Elle a dû progresser.
Pad - C'est le cas, et vous êtes tous les deux désignés pour cette mission d'escorte.
Ceno - Tu l'as fait exprès je parie.
Pad - Je sais que ta mission de Sabre des Jedi t'éloigne du Temple la plupart du temps... Mais peut-être qu'un certain Jedi, disons historien, et moi-même, nous sommes arrangés pour que vos deux retours concordent. Un Maître doit prendre le temps de former son Padawan, n'est-ce pas?
Ceno - Pad... Tu as toute ma gratitude... Et tu remercieras ce roublard de Jorus pour moi.

Elle réponds par un sourire sincère et un hochement de tête lui signifiant qu'il peut y aller. Le datapad avec les données de la mission en poche, Cenovii est désormais libre de mener cette mission comme il l'entends avec sa padawan Kinsa Talik et l'appui du Conseil Jedi.

Il traverse lentement les corridors qui mènent aux salles d'entrainement, plongé dans ses souvenirs.
Le début de formation de la Twi'lek est un franc succès, elle dépassait déjà le niveau de Keller et d'Eckmül au même âge et n'a cessé de s'améliorer par la suite, rattrapant rapidement ses deux ainés. Elle a ce tempérament de battant propre aux Mandaloriens.

Trois mois ont passés, une fois de plus la mission du Sabre des Jedi l'a retenu loin de sa protégée. Difficile de dire si elle sera ravie de le voir ou non, elle pourrait être furieuse car le départ de Cenovii s'était fait dans des circonstances nébuleuses et ils n'eurent que de brefs contacts depuis.

Arrivé devant les salles d'entrainement, le Jedi en armure chasse ses interrogations, ajuste sa cape et entre d'un pas assuré, imposant, charismatique. Mais lorsqu'il entre, personne pour le recevoir, seulement l'écran qui retransmet l'entrainement de la salle holographique numéro 8.

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Mission : Nuages Rouges

Avec mon sabre d'entraînement, j'enchaînai plusieurs mouvements qui formaient une savante composition d'attaques et de défenses. Mon entraînement martial depuis que j'étais padawan consistait en effet essentiellement en la maîtrise du sabre, qui était plus difficile à acquérir qu'on pouvait le penser. Avant de commencer son apprentissage, j'avais imaginé l'art du combat au sabre laser moins technique qu'il l'était en réalité : chaque attaque possédait sa parade et donc sa contre-attaque, et ainsi de suite, formant des centaines et des centaines de schémas différents qu'il fallait apprendre et mémoriser, puis appliquer. J'avais immédiatement été fascinée par la complexité et l'élégance de cette manière de combattre. Il fallait dire qu'auparavant, j'avais essentiellement appris comment me servir de mes pieds, de mes poings et d'un blaster.

Depuis huit mois que j'étais devenue padawan, je n'avais cessé de m'entraîner. Jour après jour, je progressais, et mon assiduité aux cours n'y était pas pour rien. Si je n'avais rien à faire, je revoyais les bases avec les novices, ou alors je tentais de m'instruire auprès des padawans plus âgés. Toutefois, je demeurais assez seule : j'aimais bien mes camarades, mais...rien ne me convenait plus que l'entraînement en solitaire. Et puis, à part Galen et Eckmül, je n'avais pas vraiment d'amis, même si je m'entendais assez bien avec plusieurs autre padawans.

Pour être franche, la question que j'entendais le plus et qu'on me posait le plus, c'était : "Qui est ton maître ?". Et à chaque fois, je répondais : "Ben Cenovii, le Sabre des Jedi". Systématiquement, les réponses étaient enthousiastes, voire admiratives. On disait : "Whouah, comment t'as fait ? Tu dois être super douée ! C'est comment les missions avec lui ?". Ce genre de réaction me gênait, mais rapidement, je m'étais fait une raison : quand on était la padawan d'un Jedi célèbre, on n'échappait pas aux questions. Cela faisait sans doute partie des raisons qui, en plus de mon caractère, faisaient en sorte que je sois un peu isolée : les padawans n'osaient carrément pas me parler "normalement".

Ceci ajouté au fait que ledit maître était très souvent absent... Je me sentais parfois un peu à l'écart. Mise à l'écart par les padawans, mais aussi un peu par mon maître qui partait toujours pour des missions trop dangereuses pour moi. La dernière en date avait commencé il y a trois mois et il n'était toujours pas rentré. En plus, il ne m'avait même pas prévenu : nous devions nous entraîner, et puis...il n'était pas venu. J'avais appris dans la journée qu'il avait été obligé de partir en mission.

J'enviais Eckmül, qui l'accompagnait presque toujours. Quant à Galen, c'était le padawan de maître Aynor Alask. D'ailleurs, j'étais venue avec eux sur Christophsis, c'était une chouette mission. Galen était vraiment un très bon ami, même s'il avait trois ans de plus que moi, et maître Lask me traitait bien. J'aimais beaucoup les missions, mais je les préférais quand j'étais avec maître Cenovii. Et depuis qu'il m'avait prise comme padawan, nous avions fait quoi...deux petites mission ? Enfin...je serais puérile si je le lui reprochais, je savais que c'était un Jedi important, qui avait de grandes responsabilités. Il ne pouvait pas se permettre de passer son temps à me former.

Même si nous nous voyions assez peu comparé aux autres maîtres et padawans, je m'étais profondément attachée à lui. C'était instinctif. Je n'aurais pas pu avoir un meilleur maître. Mon seul regret était que je n'aie pas le niveau suffisant pour l'accompagner. C'était en partie pour ça que j'étais si appliquée. Je voulais lui prouver qu'il avait eu raison de me prendre comme padawan : c'était un motif égoïste, certes, mais très motivant.

Le dernier coup de mon enchaînement fut donné avec un peu trop de vigueur. Un peu essoufflée, j'éteignis mon sabre d'entraînement : même si sa lame ne coupait pas, elle pouvait tout de même brûler, alors je ne voulais pas le risquer. On ne sait jamais, un coup donné par inadvertance... Soudain, une voix s'éleva derrière moi :

Ceno : Si tu places ta main un peu plus haut sur le manche, tu obtiendras un meilleur contrôle de la lame.
Moi : Maître !

Je me retournai et constatai qu'en effet, maître Ceno était bien là, dans l'encadrure de la porte. Un sourire illumina aussitôt mon visage et je rangeai mon sabre d'entraînement à la ceinture avant d'aller le saluer.

Moi : Vous êtes revenu !
Ceno : Oui, nous avons fini par parvenir à un accord pour l'entrée de Kelteen dans la République. Ce ne fut pas une mince affaire, c'est une planète avec une situation politique chaotique et les ambassadeurs ont échappé à plusieurs assassinats de la part d'un groupuscule terroriste et xénophobe.
Moi : Mais vous avez réussi.
Ceno : J'ai entendu dire que je n'étais pas le seul à être parti en mission. Tu es allée sur Christophsis avec Aynor et Galen, non ?

Lorsqu'il prononça le nom d'Aynor, sa voix était...différente. Cela me fit doucement sourire, mais je repris vite mon air sérieux.

Moi : C'était plus du tourisme qu'une vraie mission, à vrai dire. Nous devions enquêter sur la disparition d'un groupe de mineurs, mais la vraie raison, c'était de convaincre le gouvernement de Christophsis que les Jedi se préoccupaient toujours d'eux. À la fin, on a découvert que lesdits mineurs s'étaient simplement perdus dans les galeries.
Ceno : Ha, je vois... Je t'observais, tout à l'heure. Tu as fait des progrès.
Moi : Merci ! C'est vraiment dommage que vous n'ayiez pas pu être là pour les suivre...
Ceno : Je sais...

Je m'en voulus aussitôt de l'avoir mis mal à l'aise. Cela ne devait pas dépendre de lui... Je n'avais pas à lui en vouloir.

Moi : Vous passez juste, ou...?
Ceno : Non, nous avons une mission. Tous les deux.

Je dus me retenir pour ne pas sauter de joie comme une gamine de quatre ans. Les trois derniers mois s'envolèrent comme par magie. Une mission pour moi et maître Cenovii ? C'était plus que ce que je pouvais espérer !

Moi : Quel est le topo ?
Ceno : Nous devons escorter la sénatrice Pers jusqu'à Bespin. Il n'y a rien de confirmé, mais il faudra être très vigilants.
Moi : Elle est menacée ?
Ceno : Mieux vaut prévenir que guérir. Normalement, ce devrait être une mission tranquille, mais on ne sait jamais...

J'acquiesçai. Effectivement, prudence était mère de sûreté, dans la plupart des cas, même si parfois une petite dose d'audace ne faisait pas de mal. Mais dans ce cas, il fallait juste espérer que les soupçons de mon maître ne soient pas fondés et que la sénatrice ne risque rien. Parfois, j'avais l'impression qu'être dans la politique était encore plus dangereux que d'être Jedi : on était en permanence exposé à la menace d'un assassinat par des opposants politiques.

Ceno : Va te préparer, on se retrouve dans une heure au hangar 7.

dimanche 09 juillet 2017 - 13:31 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission Légende: Nuages Rouges

Au fond du Temple Jedi de Coruscant...

Plongés dans la pénombre, Maître Mordi et le Chevalier Ten'shi s'affairent sur un terminal, l'un entrant des données, l'autre surveillant les fluctuations d'une courbe sur un petit écran. Au centre de la salle dans laquelle ils se trouvent est placée une énorme sphère de métal reliée à de nombreux câbles venant infester toute la pièce.

Shina - Signes vitaux en nette progression. Tout est normal.
Mordi - Une telle résistance, c'est surhumain.
Shina - Jusqu'où peut-il aller?
Mordi - Son corps mets de plus en plus de temps à se régénérer... C'est dangereux, il ne pourra pas tenir ainsi éternellement sans que cela n'ait d'effet secondaire sur son organisme, ou pire.
Shina - Comment ça?
Mordi - Affaiblissement de ses globules blancs, dépendance au kolto... En abusant des pouvoirs que lui confèrent la Force, il attire ses remous, synthétise ses déséquilibres autour de lui, ce qui l'expose au côté obscur plus que n'importe quel autre Jedi, tel un poison qui se répand plus vite à chaque effort. Ce n'est qu'une théorie, je ne peux présumer de rien étant donné le caractère unique de son cas, mais je suis inquiet quand à son avenir.
Shina - . . .

C'est à ce moment précis que la sphère, qui n'est autre qu'une cellule de régénération spécialement aménagée pour Cenovii, se scinde en deux parties et commence à s'ouvrir. Le Sabre des Jedi sort de la cellule, traversant les jets de vapeurs intempestifs accompagnant l'ouverture de celle-ci. Il ne porte sur lui qu'un caleçon blanc uni, les guérisseurs peuvent ainsi distinguer sur leur patient des fissures au niveau de certaines articulations, limites entre organique et artificiel, ainsi qu'une flopée de cicatrices plus longues les unes que les autres, parcourant tout son corps des pieds à la tête.

Sans aucune sorte de formule, le Cyber-Mando commencent à remettre sa combinaison, puis ses pièces d'armure une à une, des gestes devenus courants pour lui. Mordi et Shina se rapprochent, ils ne savent trop comment l'aborder pour le mettre en garde sur sa condition physique. Mordi allait prendre la parole, mais c'est Ceno qui le devance:

Ceno - Je sais ce que vous allez dire.

Il enfile ses gantelets puis tourne la tête vers les médecins, semblant quelque peu circonspects.

Ceno - ... Que je devrais me ménager. Que mon corps ne peut pas tenir le rythme.
Mordi - Tu ne le ressens peut-être pas mais c'est dangereux pour tes cellules d'avoir autant recours à cette machine.
Shina - Vous devez faire attention à ne pas vous blesser autant, Maître. Vous prenez trop de risques!
Ceno - ... Toujours la même rengaine.

Il enfile sa cuirasse puis active son casque, lequel vient se replier sur son visage marqué par la guerre.

Ceno - Je suis le Sabre des Jedi, c'est mon rôle de prendre des risques. Ne vous inquiétez pas, les blessures physiques ne sont rien, je me sens en pleine forme.
Mordi - Cela ne sert peut-être à rien mais... Je me dois de te demander, solennellement, de ne pas trop forcer lors de tes prochaines missions.
Ceno - . . . Pas de problème Doc, je pars avec Kinsa pour une mission on ne peut plus tranquille.
Shina - Vous repartez déjà? Il faut vous reposer! Depuis quand n'avez-vous pas dormis?
Ceno - . . . Pas le temps, je dormirai quand la Force m'emportera. Merci à vous et à bientôt.

Il quitte la pièce de son pas lourd et déterminé, laissant là les deux Jedi guérisseurs, inquiets et désabusé par l'entêtement du Jedi en armure. Ce-dernier traverse le Temple aussi rapidement que discrètement et arrive au hangar numéro sept. Kinsa est en avance, elle a l'air bien équipée. Lorsque son Maître arrive à sa portée, elle ne lui cache pas son impatience.

Kinsa - Alors? On y va? On y va comment d'ailleurs? On prends l'Arrow? C'est comment Bespin? À quoi on doit s'attendre?
Ceno - Udesii, udesii... Suis-moi.

Les deux mandaloriens traversent le hangar jusqu'à arriver aux speeders, utilisés pour naviguer dans le trafic aérien de Coruscant.

Ceno - On part sur le champs avec un des airspeeder du Temple, direction le palais Sénatorial où nous attendent la Sénatrice Pers et sa suite. Tu pilotes?
Kinsa - Vraiment? Hum, je veux dire ok avec plaisir!

Il est rare que Cenovii ne prenne pas lui-même les commandes de tout appareil dans lequel il se trouve, mais il a assez confiance en Kinsa pour la laisser conduire. Tous deux s'installent dans le speeder, dont les places sont assez larges pour se poser avec décontraction.

Ceno - Nous rejoindrons Bespin avec le yacht de la Sénatrice, il faudra ouvrir l’œil et ne pas la quitter d'une semelle. On doit être prêts à tout. Quand à Bespin...

Kinsa démarre tout en restant attentive aux paroles de son mentor.

Ceno - C'est juste une grosse boule de gaz tibana prête à exploser, surplombées par des citées volantes perdues dans les nuages.

Pas de quoi faire rêver, mais le Mando-Jedi n'est pas tellement doué pour décrire les choses en les embellissant. Les voilà qui quittent enfin le Temple Jedi, ils empruntent très vite la rocade principale menant au Sénat, les voies sont bondées et le trafic très dense. Une bonne épreuve pour tester les capacités de pilote de Kinsa, qui semble bien se débrouiller, alliant maitrise et instinct avec un grand calme.

Ceno - Tu connais le dadita?
Kinsa surprise - Heu, oui! C'est un code mandalorien, je l'ai appris quand j'étais dans la résistance!
Ceno - Parfait! Nous communiquerons via le dadita lorsque nous serons dans la même pièce et que nous devons échanger des informations rapidement!
Kinsa - Compris!

Enfin le palais sénatorial montre le bout de son dôme. Rapidement, Kinsa et Ceno aperçoivent le yacht de la Sénatrice, laquelle se trouve devant la rampe d'accès, tapis rouge, une suite d'au moins trente personnes, et pas moins d'une dizaine de gardes entourant la politicienne Ugnaught, réputée pour ne pas mâcher ses mots.

Ce message a été modifié par Ordo le vendredi 21 juillet 2017 - 20:48

vendredi 21 juillet 2017 - 20:44 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission : Nuages Rouges

En approchant la sénatrice, ses gardes et sa suite, je ne pus m'empêcher de me sentir un peu mal à l'aise. Je n'étais pas habituée à tout ce luxe, loin de là : la tradition Jedi voulait qu'un Jedi vive simplement. Il fallait dire aussi que je ne m'étais jamais sentie très à l'aise avec les politiciens, particulièrement avec la dose d'hypocrisie qui les accompagnait souvent, comme un animal domestique.

C'était la première fois de ma vie que je voyais des Ugnaughts, et...je ne m'attendais pas vraiment à ça. Ils étaient petits, avec un faciès un peu particulier. Loin de moi la xénophobie, mais c'était assez déconcertant de devoir baisser la tête pour s'adresser à eux. Et encore, je n'imaginais pas Ceno, qui était beaucoup plus grand que moi...

Ceno : Mes salutations, sénatrice. Ma padawan et moi avons été mandatés pour vous...
Sénatrice Pers : Protéger, oui, je sais. Et je maintiens que c'est complètement inutile. J'entretiens des très bons rapports avec l'administrateur Anoleïs.
Ceno : C'est plus prudent, madame la sénatrice. Permettez-moi de vous rappeler que...
Sénatrice Pers : Vous n'avez rien à me rappeler. Montez à bord, je ne veux pas que vous me dérangiez pas pendant le voyage.

Je clignai des yeux, surprise. La sénatrice paraissait sacrément réticente à l'idée de devoir être escortée. Mais...s'il s'agissait de sa sécurité, elle devrait être plus conciliante, non ? Je posai la question à Ceno une fois à bord. Il paraissait légèrement contrarié d'avoir sans cesse été interrompu par la sénatrice, et quand il entendit ma question, il parut un instant pensif.

Ceno : Vois-tu Kinsa, certaines personnes se croient parfois invulnérables et pensent ne pas avoir besoin de protection. C'est ces mêmes personnes qui ont le plus besoin d'être protégées.
Moi : Alors, on fait quoi ?
Ceno : Je la persuaderai d'accepter notre escorte. Pendant ce temps, sois attentive à la Force. Il est déjà arrivé d'avoir un attentat contre une sénatrice en hyperespace, et ce même quand deux Jedi l'escortaient.
Moi : C'est vrai ?
Ceno : Tout à fait vrai. Bien sûr, la sénatrice a survécu, et d'ailleurs tu as sûrement entendu parler d'elle...il s'agissait de la Duchesse Satine de Mandalore.
Moi : La duchesse Satine ? Ça ne m'étonne pas.
Ceno : Quoi qu'il en soit, reste vigilante. Je vais essayer de convaincre la sénatrice Pers.

Je hochai la tête et me retins de lui souhaiter bonne chance. Elle paraissait têtue, au moins aussi têtue que mon maître, si mes observations au cours des jours passés ensemble étaient correctes. Alors qu'il sortait de nos quartiers désignés, je lui emboîtai le pas et le suivis à travers le vaisseau. J'admirais toujours autant son assurance naturelle, ainsi que le respect qu'il inspirait. Quand il passait dans les couloirs, les personnes tournaient la tête...à moins que cela soit dû à son imposante armure qu'il gardait en permanence. Je voyais rarement son visage, en fait...je devais juste l'avoir vu une ou deux fois.

Nous arrivâmes devant les quartiers de la sénatrice. Maître Ceno me recommanda de ne pas intervenir de façon mal placée et de surtout rester professionnelle. Avait-il peur que je fasse une gaffe ?

La sénatrice Pers parut très mécontente de nous voir. Elle croisa les bras et nous dévisagea de la tête aux pieds.

Sénatrice Pers : C'est votre casque qui fait que vous êtes sourd ? Combien de fois devrais-je répéter que je n'ai pas besoin d'être protégée ?
Ceno : Vous protéger est ma mission et je n'y dérogerai pas.
Sénatrice Pers : Certes, et ce sont mes conseillers qui m'ont forcée à accepter cette protection, or je n'ai nulle envie de passer mes journées avec un Jedi me servant de chien de garde ! Mes gardes du corps sont amplement suffisants.
Ceno : Je comprends vos réticences, sénatrice, mais...

Et ils continuèrent ainsi durant cinq bonnes minutes. L'échange était presque comique, au final : on aurait dit une conversation de sourds, tellement l'un campait sur ses positions autant que l'autre. J'en vins à plaindre les négociateurs Jedi, si ils se retrouvaient devant des personnes aussi obtuses ; en même temps je me demandai comment quelqu'un comme cela avait pu faire carrière dans la politique : il me semblait que la politique requérait le sens du compromis.

Le compromis, justement... Pourquoi ne pas essayer de trouver un compromis ? Mais j'hésitais tout de même à intervenir, puisque mon maître m'avait recommandé de ne pas parler à tort et à travers. Je pesai pour le pour et pour le contre, et finalement, décidai de parler.

- Si je peux me permettre...pour pouvoir vous protéger sans vous gêner, peut-être pourrions-nous vous suivre de loin ? Par exemple, pendant le voyage, monter la garde près de vos quartiers...

J'eus peur d'avoir parlé quand il ne le fallait pas, quand Ceno et la sénatrice se tournèrent vers moi. Aussitôt, je me sentis mal à l'aise. Je n'aimais pas attirer l'attention sur moi, et surtout pas de quelqu'un de haut placé... Finalement, l'affaire fut résolue et ma proposition adoptée. Nous monterions la garde devant les quartiers de la sénatrice sans la déranger et la suivrions discrètement. Je me sentais...soulagée, et en même temps fière d'avoir pu trouver une solution.

Ceno ne fit aucun commentaire, et le voyage se passa sans anicroche. Au bout d'une heure, je finis par m'asseoir contre le mur et commençai à jouer avec un bout de ma bure. C'était toujours ce que je faisais quand je m'ennuyais. Ou alors, je sortais mon datapad et jouais avec, mais ça ne faisait pas très séreux en mission.

Ceno : Tu t'ennuies déjà ?
Moi : Oh ! Pardon.
Ceno : L'ennui n'existe pas, il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose à méditer.
Moi : Bien maître.

Quelques heures plus tard, nous arrivâmes sur Bespin, ou plus exactement sur la station Ugnaught, Ugnorgrad. D'après ce que me dit Ceno avant que nous atterrissions, cette station était administrée par le frère de la sénatrice, Panius Pers, et le désaccord entre la sénatrice et l'administrateur Anoleïs, qui lui dirigeait Cloud City, une station humaine, était l'achat d'Ugnorgrad par Anoleïs. J'appris également que la sénatrice militait pour les droits ugnaughts sur Bespin. Je commençais déjà à voir les roueries politiques et commerciales en place...
Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le vendredi 04 août 2017 - 20:00

jeudi 03 août 2017 - 20:31 Modification Admin Réaction Permalien
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