Les Missions du Chu'Unthor (page 16)

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    NewAlx

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    Raxar était coincé dans une salle sombre, sans rien à portée de main. Pour la trente-septième fois consécutive il pesta contre lui-même, retraçant le parcours qui l’avait conduit dans cette fâcheuse position. 


    En quittant Kinsa, il avait le sourire aux lèvres. Il avait vaincu le fuyard, prouvé une fois encore qu’il progressait sur la Voie, et maintenant il avait une responsabilité supplémentaire puisqu’il devait infiltrer la base ennemie, en trouvant son emplacement. Revenu au casino, il fut ravi de voir que personne ne faisait attention à lui et qu’aucune alarme n’avait été donnée. Pendant qu’il plaçait quelques paris à droite à gauche, il attendait patiemment les associés d’Anji, en regardant chaque oreille en espérant voir la fameuse marque distinctive du cartel. Après une heure à gagner quelques gains (décidément, la soirée s’annonçait parfaite), Raxar vit enfin ce qu’il cherchait. Un groupe d’hommes, plutôt massifs et le regard fuyant, se dirigeant d’une allure soutenue vers une zone isolée. Décidant de ne pas laisser passer sa chance, le Padawan se mit à les suivre, feignant de regarder les environs comme un touriste émerveillé. Il les suivit jusqu’à une porte automatique terne, où un symbole étrange était peint dessus, sûrement une indication de danger incitant les joueurs à passer leur chemin. Trois hommes rentrèrent à la suite, et le quatrième, en bon dernier, se retourna pour vérifier que personne ne les suivait. Son regard s’attarda légèrement sur Raxar, qui était penché sur un aquarium regorgeant de créatures étranges, et décida en son for intérieur que ce jeune valet ne posait aucun problème. La porte se referma et Raxar agit en une fraction de seconde, usant des leçons apportées par son Maître. Il ferma les yeux et élargit sa conscience, utilisant la Force pour maintenir la porte assez ouverte pour qu’elle ne se verrouille pas mais qu’elle n’attire pas non plus l’attention. La concentration était ardue, et c’est avec horreur qu’il constata qu’à nouveau la Force ne lui obéissait pas complètement. Avec une telle puissance il faillit ouvrir la porte toute entière, mais il se força à se concentrer, à trouver son for intérieur et il parvint à faire ce qu’il voulait. Il s’approcha discrètement de la porte tout en maintenant sa concentration, fit glisser un doigt dans l’interstice et ouvrit la porte suffisamment pour passer.


    Une fois de l’autre côté, il entendit le bruit de la fermeture et analysa l’endroit. Il savait que si Kinsa était là, elle aurait été fière de lui. Mais l’heure n’était pas aux encensements, il avait une mission à opérer. Il suivait un long couloir mal éclairé, guettant le moindre son ou mouvement. Il arriva face à plusieurs portes, et Raxar préféra mener une action plus discrète. Se souvenant d’une excursions dans des thermes féminins quelques années auparavant (ce souvenir ne parviendrait jamais aux oreilles de Kinsa, si le jeune Padawan voulait rester en bonne santé), il chercha l’entrée d’une bouche d’aération. Il en trouva une plus loin dans le couloir, au plafond. Il retira la grille à l’aide de la Force, et continua d’en user pour sauter à l’intérieur du conduit qui avait l’avantage d’être assez spacieux pour qu’il y avance accroupi. Les bords étaient sales et rouillés, mais il progressa le plus discrètement possible jusqu’à entendre des éclats de voix. Il arriva face à une nouvelle grille qui donnait sur une salle de réunion, où plusieurs personnes étaient assemblées autour d’une table où se mêlaient des cartes, des sous et des armes. Raxar écoutait du mieux qu’il pouvait, mais le tout se révélait plutôt banal et sans intérêt. Des bénéfices, des livraisons… Rien de concret, pas de date ou de nom. Alors qu’il pensait à faire marche arrière pour trouver une autre salle, il sentit le tuyau céder sous son poids et il atterrit au milieu de la table, la brisant littéralement. Les sous s’envolèrent dans tous les sens et les bandits, surpris, reculèrent tous d’un pas tout en sortant leurs blasters qu’ils pointèrent sur Raxar. Reprenant ses esprits, ce-dernier savait qu’il n’avait que quelques secondes avant de perdre la vie. D’abord, une diversion.


    RAXAR, en prenant une carte sous ses fesses : Ah parfait. C’est ce que je cherchais. Merci, au revoir !


    Il se releva, comme s’il venait juste de récupérer un livre dans une bibliothèque et se satisfait de l’effet escompté. Encore sous le coup de la surprise, les bandits ne savaient pas trop comment réagir, surtout que l’intrus était jeune. C’est là que Raxar frappa, usant de la Force pour repousser tous les ennemis. Sous le coup de l’adrénaline il y alla un peu fort et propulsa tout le monde contre les murs. Un bandit passa même à travers, faisant un fracas épouvantable. Plus loin, Raxar entendit des chaises racler le sol et des pas précipités. Il savait qu’il n’avait plus beaucoup de temps, ainsi il se précipita vers la porte, l’ouvrit avec force et se mit à courir dans le couloir. Les bandits étaient juste derrière lui, ils les entendaient mais ne voulait pas se retourner pour ne pas perdre son avance. Puis, il ressentit une douleur atroce dans le dos, comprenant qu’il venait de recevoir un tir électrifié. Il s’écroula en tremblant pendant que ses poursuivants l’encerclèrent avec rapidité.


    BANDIT : Pourquoi l’avoir neutralisé ? Faut le tuer !


    BANDIT 2 : Tu rigoles ? Tu as vu ce qu’il a fait aux autres ? C’est un Jedi ! Tu sais ce que ça vaut ? Je connais un Hutt qui organise des combats clandestins. Il nous paierait un pont d’or pour un Jedi.


    RAXAR, en tremblotant et d’une voix faible : Je suis trop cher pour lui.


    Ce fut la dernière phrase qu’il prononça avant de voir une chaussure approcher de son visage à une vitesse bien trop rapide.


    Dans sa cellule sombre, Raxar devait maintenant sortir et prévenir Kinsa. Il pensait que ses ravisseurs avaient déjà établi un contact puisque son transpondeur n’était plus en sa possession, mais il ne voulait surtout pas être une demoiselle en détresse. Son occasion pointa le bout de son nez lorsqu’un ravisseur, pensant Raxar endormi, vint déposer la collation. Lorsque le bandit regarda vers Raxar, il ne comprit pas qu’il s’agissait d’un leurre fait de couette modelée, et ne se rappellerait pas ce coup atroce porté dans son dos qui le mit à terre de suite. Raxar devait réfléchir vite. Il était au fin fond de la base ennemie, en ressortir indemne était suicidaire. Néanmoins, il savait comment réussir son tout nouveau plan. Déambulant dans les couloirs, et en évitant les quelques bandits sur sa route, il parvint enfin à la salle qu’il cherchait, la salle remplie d’armes et d’explosifs. Face à une caisse de micro-mines, un grand sourire diabolique s’afficha sur son visage.


    Kinsa déambulait dans les rues de Canto Bight pour aller au rendez-vous proposé par le ravisseur de Raxar. Son plan était à peu près en place, mais elle devait avant tout veiller à la sécurité de son Padawan. Elle fut tirée de ses pensées par un bruit gigantesque, et au loin, dans une aile du casino, tout le monde vit de multiples explosions colorées, des feux d’artifice volant vers le ciel et de nombreuses détonations. Alors que tout le monde était encore sous le coup de la surprise, Kinsa s’élança la main sur son sabre et un sourire à la main. Décidément, Raxar était plein de surprises.



    dimanche 14 juin 2020 - 15:45 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

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    Alors que je préparais une rescousse pour mon padawan qui s’était manifestement fait coincer, je constatai bien vite qu’il avait réussi à se sauver tout seul. Car je ne doutais pas de qui provenaient ces jolis feux d’artifices…
    - Hé bien, Raxar, tu passes trop de temps avec une Mandalorienne, tu commences à faire exploser des trucs maintenant, souriai-je.
    En tout cas, mes plans s’en retrouvaient changés. Au lieu de me rendre au lieu de rendez-vous, je pris au contraire la direction de l’endroit d’où provenaient ces explosions colorées. Si mes suppositions étaient correctes, j’y trouverais un padawan Jedi qui attendait du renfort. Il allait sans dire que les renforts arrivaient. Usant de la vitesse de Force, je fonçai à travers les diverses ruelles et finis par atteindre ma destination en quelques minutes. Raxar n’y était pas seul : il faisait face à plusieurs racailles qui l’encerclait. Apparemment, j’arrivais au bon moment…
    Rapidement, je scannai mon environnement et leur armement et fis la distinction entre deux types de bandits. Une partie d’entre eux n’était équipé que d’un armement standard, tandis que cinq d’entre eux étaient en possession de blasters qui avaient été interdits peu après la guerre. Dans le même temps, j’analysais leurs espèces respectives pour déceler d’éventuelles faiblesses à exploiter ou au contraire des zones où je ne devrais pas m’attaquer. On sous-estimait le travail du combattant de passer des heures dans les archives pour étudier les spécificités des différentes espèces et des armes…
    - Hey les gars, c’est pas un peu illégal ça ?
    J’interceptai le regard de Raxar et lui fis un signe, avant d’éjecter avec la Force les armes potentiellement les plus dangereuses. Celles-ci roulèrent sur le sol et je mis un point d’honneur à les repousser dans un coin de la pièce. Pour la suite, je m’immergeai rapidement dans la Force. Ce qui était une technique de Soresu pouvait très bien être appliqué au combat rapproché… Une fois dans cet état de prescience, les mouvements de mes adversaires m’apparaissaient clairs et limpides, voire extrêmement prévisibles. Ainsi, j’esquivai quelques tirs pour m’approcher des bandits et casser quelques nez au passage. Alors que je retournais un de ceux qui avaient les blasters illégaux, j’apostrophai mon padawan :
    - Bouge-toi les fesses et aide-moi !
    Il ne se fit pas prier et profita des ouvertures créées pour mettre en application mes enseignements. Une minute plus tard, nous étions entourés d’hommes de main KO et je me frottais les mains. Après m’être étirée, je me tournais vers Raxar :
    - Je t’avais dit qu’à chaque fois mes infiltrations se finissaient en baston ou pas ?
    - Non, mais ça m’étonne pas, répondit-il avec un demi-sourire.
    - Ouais, ouais, je sais. C’est mon côté Mando.
    Je m’accroupit et fouillai dans la veste d’un des bandits les plus hauts gradés. Quelques secondes plus tard, j’en sorti triomphalement une carte de laisser-passer. Ce n’était qu’un rectangle bleu foncé avec un symbole gravé dessus, mais c’était probablement ce qui nous laisserait accès à la fameuse pièce de réunion. En attendant… C’était l’heure du photoshoot !
    - Qu’est-ce que tu fais ?
    -Je prends des holo-images, expliquais-je. Tu vois ces blasters, là ? Ils sont interdits sur le territoire. Ce qui signifie qu’ils ne devraient pas être là, d’autant plus que la manufacture a l’air assez récente. Pas de traces de combat antérieurs… Ils n’ont pas été rechargés plus d’une fois, ça c’est sûr. Au fait, trouve-toi un qui est à ta taille. On va leur piquer leurs vêtements.
    Je fis tourner la carte dans ma main et avisai une des seules femmes que j’avais combattues, une Zeltronne. Bien qu’elle aie un peu plus de formes que moi, il suffirait de cintrer un peu ce qui était plus ample. De toute manière, je n’avais pas le choix : sinon, ils étaient tous plus grands que moi. De son côté, Raxar, qui me dépassait d’une quinzaine de centimètres, jeta son dévolu sur les vêtements d’un bandit de sa taille.
    - Bande de grands…grommelai-je.
    - Pourquoi, maître, complexée ?
    Je le pointai du doigt :
    - Ma taille est parfaitement normale pour mon espèce, merci bien. En plus… Tu ferais mieux de faire attention à tes paroles, si tu ne veux pas te retrouver avec cent pompes à faire dans le vaisseau.
    - Cent pompes ? Faciiiile…
    - Vraiment ? Alors deux cent burpees et trois cent rameurs quand la mission sera finie. Oh, et tu me feras aussi une heure de cadence de sabre, si c’est si facile.
    - Qu…Quoiiii ?
    Alors que j’ajustais une dernière fois mon « uniforme », mon padawan pâlit. Sans dire un mot, je me dirigeai vers la porte et respirai un bon coup : c’était le moment de la suite de la baston mandatoire par laquelle finissaient invariablement mes missions. Ce n’était pas pour rien que j’étais une Gardienne… S’ils avaient voulu un diplomate ou un espion, ils auraient envoyé un autre Jedi, mais tout le monde avait conscience que c’était inutile. J’étais bien placée pour savoir que certaines situation requéraient l’usage de la force, raisonnée bien sûr. Trottinant derrière moi dans le couloir obscur, Raxar demanda, hésitant :
    - Tu plaisantais, pas vrai ?
    - Peut-être. Ou peut-être pas.
    Un soupir de désespoir se fit entendre derrière moi. Bien sûr, je ne comptais pas punir Raxar pour si peu, mais c’était particulièrement drôle de le faire marcher. Il tombait dans le piège à chaque fois… Sans doute parce qu’il savait que j’en étais capable.
    Grâce à notre habillement, personne ne nous importuna jusqu’à ce que nous arrivions devant la salle où les grands pontes étaient en réunion. Par chance, elle n’était surveillée que par un seul garde, mais un garde qui se trouvait être un Wookie. Ledit Wookiee faisant facilement plus de soixante centimètres de plus que moi, je jugeai que l’utilisation de la force brute n’était pas forcément le choix le plus raisonnable – ne jamais énerver un Wookiee, comme Ange avait l’habitude de dire – et optai pour une solution qui me ressemblait assez peu : l’étourdissement de Force. Les pouvoirs psychiques n’étaient pas mon fort, mais je maîtrisais tout de même les bases. Ou alors… Je me tournai vers Raxar :
    - Qu’est-ce que tu dirais d’étourdir ce Wookiee ? Ou de le persuader de quitter ton poste, comme tu veux.
    Il parut pensif un instant, puis s’avança vers le garde, prononça quelques mots, et quelques secondes plus tard, le mastodonte été parti conduire une enquête sur des intrus dans le garage. Bien, bien… Utiliser une part de vérité était toujours plus efficace. Ravie, je tapotai l’épaule de mon padawan pour le féliciter, puis collai la carte récupérée sur le lecteur. Aucun effet. Je réessayais, sans succès. Visiblement, cette zone était aussi interdite aux subalternes… Cela coïncidait avec ce qu’Anji m’avait raconté, mais au moins j’aurais essayé.
    Comment faire, comment faire…
    Une idée me vint. Si j’arrivais à percevoir la nature de la serrure… Je l’avais déjà fait, avec des systèmes plus simples. Et si j’avais de la chance… Bingo. Il y avait des lunettes à rayons X dans les vêtements de la Zeltronne. Ils étaient de moins bonne qualité que la vision que j’avais avec mon casque, mais ils suffiraient amplement. Grâce à eux, je pus visualiser le mécanisme et à le manipuler avec la Force, méticuleusement. Une seule erreur et je devrais tout recommencer…
    La porte s’ouvrit sur une bonne dizaine des personnes qui devaient compter parmi les plus huppées que j’avais rencontré dans ma vie. Eux ne se préoccupaient certainement pas de cacher leurs richesses. Je n’avais rien contre les riches qui avaient gagné leur argent honnêtement, mais ce genre de trafiquants me donnaient envie de vomir. D’un mouvement désinvolte, je m’étirai.
    - Coucou. Vous êtes tous en état d’arrestation, blablabla. Je me présente, je m’appelle Kinsa Talik, Chevalière Jedi. Le grand dadais d’1m85 derrière moi, c’est mon padawan, mais vous devez déjà avoir entendu parler de lui. On a des preuve de votre petit trafic, donc soyez gentils et coopérez, ça réduira sans doute votre sentence.
    J’avisai les quelques gardes du corps qui flanquaient leurs employeurs :
    - Vous n’avez pas envie de vous frotter à une Mandalorienne. Promis. 


    Trois heures plus tard…

    - Aaaah, c’est mieux quand même, d’être dans nos vêtements normaux, non ? fis-je remarquer en enfilant ma bure par-dessus mon armure.
    Le reste de la mission s’était passée comme sur des roulettes : des preuves formelles de leurs activités criminelles n’avaient laissé aucune place au doute – non pas qu’il y en ait, mais la justice galactique étant ce qu’elle était, il valait mieux avoir des garanties – et nous avions pu regagner l’Arrow en toute tranquillité. Apparemment, la République allait nous envoyer leur agent disponible le plus proche pour procéder au transfert des prisonniers, et nous étions donc chargés de les garder un œil sur eux en attendant que ledit agent arrive.
    - Je sais pas, moi je veux bien garder le costume de valet dans ma chambre, en souvenir, commenta Raxar qui s’était lui aussi changé. En tout cas, c’était une chouette mission. J’ai eu des sueurs froides, mais il y a pire, non ?
    - Hah. Clairement, y’a pire. Bieeen pire, acquiesçai-je.
    - …Je vais pas demander.
    - Ouais, demande pas.
    Je consultai mon comlink, qui venait de biper, me signalant l’arrivée de l’agent. Avec un sourire, je fis signe à mon padawan de me suivre en récupérant les prisonniers et nous sortîmes du vaisseau. Un visage familier nous attendait à l’extérieur : une certaine cinnagarienne à la queue de cheval blonde se tenait sur le tarmac. Sans me démonter, je m’approchai d’elle et lui tendit formellement la main, un petit sourire aux lèvres.
    - Agent Keto, quelle bonne surprise…
    Elle m’imita et je lui serrai la main en appliquant légèrement trop de force, tout en la regardant droit dans les yeux. La légère contraction des commissures de ses lèvres ne m’échappa pas.
    - Chevalière Talik. Toujours l’armure ?
    - Vous savez ce qu’on dit, princesse. On ne change pas une équipe qui gagne.
    Je désignai son nouvel uniforme.
    - Jolie veste. Un peu retournée par endroits, mais ça doit être l’habitude. Ah ! Voilà mon padawan avec vos passagers. J’ai déjà transféré les éléments de preuve à vos supérieurs, vous les voulez aussi ?
    - S’il-vous-plaît.
    En quelques clics, le transfert était effectué jusqu’au datapad de Fanny. Nous échangeâmes ensuite quelques formalités tout sourire sous le regard perplexe de Raxar, avant de se séparer. Une fois dans l’hyperespace, il osa enfin demander :
    - Tu la connaissais ? J’ai dû rater un épisode…
    Je m’étirai.
    - Fanny ? Ouais, on se connaît vite fait, de la guerre. On a pas vraiment d’atomes crochus, ceci dit.
    - J’ai vu ça…
    J’eus un sourire amusé.
    - C’est une longue histoire, mais pour la faire courte, disons qu’on était pas forcément du même bord pendant la guerre. Mais ne parlons pas de Keto, tu viens de finir ta première mission ! Qu’est-ce que tu en as tiré ?
    Le débriefing fut plus long que ce à quoi je m’attendais, mais j’étais satisfaite que cette première expérience de terrain se soit bien passée pour mon padawan. Il s’était bien débrouillé… J’irais même jusqu’à dire que j’étais très fière de lui.


                                                                                           FIN DE LA MISSION



    vendredi 24 juillet 2020 - 23:13 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar galen-starkyler

    galen-starkyler

    18543 Crédits Modo

    Titre : Le Vaisseau perdu
    Date : + 197
    Lieu : Secteur Lothal, territoires de la Bordure Extérieure
    Participants : Galen Arek (humain de Tython et chevalier Jedi) 
    Synopsis : Galen Arek est à la recherche du vaisseau connu L’Arrow qui a mystérieusement disparu, après avoir été chargé par le Conseil de s’occuper discrètement de cette affaire via un holopad. En tant que gardien et ayant conscience de la valeur intrinsèque du vaisseau, Galen fait route à bord du Contre-Attaque V pour le secteur Lothal et espère mettre rapidement la main dessus avant que ses secrets et ses ressources ne finissent entre de mauvaises mains…


    C’est au travers de l’immensité sidérale et galactique, parmi d’innombrables astres scintillants dans le lointain, que je débarque enfin aux alentours du secteur Lothal après avoir traversé l’hyperespace à bord d’un tout autre vaisseau que le mien habituel. L’allure peu à peu régressive du Contre-Attaque V une fois revenu dans l’espace normal permet de passer tranquillement à un pilotage manuel concentré, surtout quand il est question de procéder à un quadrillage attentionné de la zone ou une recherche spécifique.
    Je suis bien plus concerné par cette seconde raison, étant donné que je me rends dans un secteur précis au sein de la Bordure Extérieure en manœuvrant un vaisseau qui n’est pas le mien et sans avoir sollicité mon équipage habituel pour m’épauler dans cette mission… à laquelle je suis le seul à être le coup. Le temps de franchir la zone de convergence entre les trois systèmes stellaires liés au secteur, de manipuler certains instruments de bord pour procéder à un scan global sur des critères précis puis de constater que la piste est sérieusement en train de tiédir, je poursuis mon trajet en direction du système éponyme du secteur.

    Je suis en mission spéciale pour le Conseil, depuis que j’ai reçu cette transmission cryptée faite par mon ancien maître et que j’ai eu une autorisation spéciale de piloter le Contre-Attaque V, un appareil particulier parmi les vaisseaux de l’Ordre car il est le second à disposer de modules sophistiqués et innovants. L’objectif de cette mission… est de retrouver la trace du seul vaisseau que je ne pensais jamais se faire voler dans de telles circonstances dans notre propre temple : l’Arrow, l’ancien vaisseau personnel de Ben Cenovii qui est devenu accessoirement celui de Kinsa Talik. Le vol, au nez et à la barbe de notre organisation, était bien trop préparé pour que ça ne soit qu’un simple larcin et seules quelques personnes haut-placés au sein de l’Ordre sont au courant ; le fait d’avoir été mis dans la confidence est un euphémisme, sachant que j’ai eu quelques fois à piloter ce vaisseau réputé dans certaines circonstances et que je suis rompu à la mécanique astronautique dans l’Académie. La gravité du vol ne pouvant être pris à la légère, et l’urgence de le retrouver obligeant à partir sur le champ, je me suis donc immédiatement mis en route sur la piste du vol non sans avoir d’abord pris une tenue adaptée et du matériel adéquat ou encore d’avoir fait savoir que je serais indisponible durant une période indéterminée auprès des canaux du Conseil et de la salle commune.

    Me voilà aujourd’hui, après plusieurs heures de voyage en hyperespace, à naviguer aux environs du système de Lothal dont la planète éponyme semble être la première destination de mon investigation : je découvre avec une fascination contenue la planète tellurique avec ses plaines, ses montagnes et ses mers depuis la baie de transpacier du cockpit, avant de commencer à amorcer la descente vers sa surface en entrant peu à peu dans la stratosphère puis l’atmosphère pour enfin me diriger machinalement vers la silhouette urbaine et métropolitaine de Capital City. Puisque Lothal est la première étape de ma mission, pour deux raisons, aller atterrir au spatioport de Capital City me semble avisé et je prends le temps nécessaire pour me poser dans un des hangars du bâtiment civil comme si j’étais en règle et parfaitement normal. Le comble de mon arrivée dans le spatioport, c’est que j’ai programmé une signature modifiée du Contre-Attaque V pour qu’il soit identifié sous un nom d’emprunt en tant que vaisseau léger d’apport. L’atterrissage est fait, les moteurs sont coupés et les protocoles de sécurité enclenchés, je peux descendre de la passerelle pour poser pied à terre dans l’enceinte du hangar et visualiser les environs alentour. Tout est calme et rien ne paraît suspect.

    Je suis ici, de manière officielle, en tant que Régulateur qui fait une escale indéterminée sur Lothal : ce qui peut expliquer pour je me suis habillé d’une combinaison de combat légère et bleue sous une veste de terrain de manufacture corellienne et que je ne porte que mon pistolet-blaster avec son holster et que j’ai dissimulé mon sabre-laser dans une poche hermétique en neuranium dans la doublure de ma veste. Et pour couronner le tout, je me suis mis une fausse moustache de trois semaines et des lentilles de vue vertes pour ne pas me faire reconnaître. Je franchis les corridors d’accès du spatioport, me fond dans la foule de visiteurs et je passe les postes de contrôle de la sortie comme si j’étais une personne lambda ; bien que l’officier en charge de vérifier mes papiers (créés de toute pièce) se permet de consulter plus longtemps mon identité que celles et ceux avant et après mon passage.

    Officier de douane : - Vous vous appelez donc Marko Stele et vous êtes Régulateur. Ce n’est pas tous les jours qu’un mercenaire travaillant pour les services de la République vienne seul et par lui-même sur Lothal.
    Moi : - Je comprends ce que vous voulez dire. Mes compatriotes et moi-même nous faisons petit depuis que les réformes de l’après-parenthèse ont été mises en place, on patiente le temps qu’on renouvelle nos contrats et qu’on s’occupe des petits boulots peu scrupuleux que vos hommes ne font pas nécessairement.
    Officier de douane, rendant le passeport : - Le retour de la vieille routine, je connais. De mon côté, tout est en règle et je ne vous demanderais plus qu’une chose pour nos probabilités de passage de nos visiteurs : vous venez pour le travail ou pour le plaisir ?
    Moi, récupérant mes papiers : - Ni l’un ni l’autre, je dois aller voir une vieille connaissance qui traîne dans les environs et avec qui j’ai promis de passer pour taper la discussion. De simples échanges cordiaux, m’voyez.

    Je sors enfin de l’enceinte du spatioport et j’entre dans les rues et avenues de Capital City en contemplant pour un court moment le panorama global où l’édifice sénatorial recouvre les autres buildings résidentiels et administratifs de sa grandeur déteinte. Je remets correctement mon sac-à-dos hermétique sur mon épaule et je m’engage à la marche à travers le boulevard principal pour suivre mon itinéraire prévu. Je circule sans gêne ni précipitation parmi la population lothalienne, principalement composée d’humains de toutes souches, d’aqualishs, de gotals, d’ithoriens, de rodiens et d’ugnaughts, et je ne cherche pas à contourner ou dévier du passage des forces de l’ordre dont l’armure blanche de manufacture républicaine dénote sur le paysage sociopolitique. Je passe pour un citoyen ordinaire durant tout mon parcours dans la ville principale, modérant mon comportement et ne faisant pas abstraction des quelques bousculades maladroites des habitants, puis je reviens à une attitude plus prudente et attentive une fois que j’ai atteint les quartiers périphériques où les résidents et visiteurs se montrent un peu plus susceptibles voire rancuniers.
    Je me rends volontairement dans le quartier périphérique oriental, où la vie est plus médiocre et banale bien que les gens continuent de vivre et de voir des jours meilleurs tandis que les principaux commerces alternent entre variétés culturelles, gastronomie locale et vente en douce de contrebande. Je marche sans que personne ne me prête attention, observant discrètement celles et ceux qui vivent délibérément dans les coups bas pour survivre puis je me dirige vers mon lieu de rendez-vous.

    Une simple cantina d’architecture corellienne, agrémentée de décorations pluriculturelles lothaliennes et envahi par une maigre marée de pistoleros en tout genre dont les activités communes restent dans la limite de l’échange, du transport, de l’extraction et bien sûr de la négociation. Un lieu qui sent le tabac, l’alcool et les épices sans l’amertume et la puanteur des drogues illicites et des substances dangereuses ; la cuisine est faite avec des nuances subtiles malgré la pauvreté des produits, les serveuses sont respectées en tant qu’individus et non en tant qu’objet de plaisir et le brouhaha régulier de conversations n’est pas couvert par des injures et des râles sur les bornes d’arcade et les tables de jeux. Le décor évalué, j’entre pour commencer à chercher des yeux ladite « connaissance » que je dois rencontrer avant qu’une serveuse rodienne ne m’accoste pour m’accueillir en tant que potentiel client.

    Serveuse rodienne (en huttesse) : - Bienvenue monsieur. Vous désirez quelque chose ?
    Moi : - Je suis venu voir un client à vous, nous nous sommes donné rendez-vous pour parler affaires.
    Serveuse rodienne (en huttesse) : - À quoi ressemble-t-il je vous prie ?
    Moi : - Un besalisk. Grand et musclé, avec une prothèse mécanique de bras et un œil bionique.
    Serveuse rodienne, voyant de qui il s’agit (en huttesse) : - Veuillez me suivre s’il-vous-plaît.

    La serveuse me conduit le long des tables du mur de droite, nous faisant longer une demi-douzaine d’entre elles avant de s’arrêter devant celle où le besalisk sus-décrit est assis, vêtu de sa combinaison adaptée de voyage en synthécuir brun et modules basiques de contrebandier. L’alien regarde qui vient le voir, intrigué et prêt à grommeler pour faire fuir, avant de s’étonner et de se raviser pour ensuite s’acclamer de joie.

    Dexter : - Marko ! Hahaha, te voilà !
    Moi, lui rendant un sourire : - Salut Dexter.
    Dexter : - Vas-y, assieds-toi donc.

    Je prends le temps de souffler à la serveuse que je veux bien un demi-brandy, qu’elle va aussitôt faire passer la commande, puis je m’installe sur la banquette de table en face du vieux besalisk cyborg d’Ojom. Ce dernier, une fois la rodienne partie, n’hésite pas à m’appeler par mon vrai nom sans trop élever la voix.

    Dexter : - Ah, c’est bon de te revoir Galen. Ça fait un bail qu’on ne s’était pas vu depuis la guerre.
    Moi : - C’est le cas, il faut avouer que tu avais déjà bien trempé dans le même milieu que ta famille pour le délaisser et reprendre le cours de ta formation. En tout cas, moi je suis content que tu t’épanouisses.
    Dexter : - Et moi je suis ravi que tu m’ais recontacté après tout ce temps passé. J’aurais tellement de choses à te raconter, entre mon travail qui profite ou mes aventurettes, mais la tournure de ton message m’a fait comprendre que tu étais sur un gros coup. Surtout quand tu parles de « discrétion optimale », en voulant me rencontrer pour le déroulement de ta mission.
    Moi : - J’ai appris que tu serais dans les parages, ce que je ne pouvais pas manquer, et je souhaitais en profiter pour avoir tes services de « contrefaçon » pour avoir de quoi passer inaperçu. J’ai de quoi payer.
    Dexter : - Il n’y a aucun problème, si ce n’est que j’ai tout de même une question. C’est important pour déterminer si ça vaut la peine que je fasse ce service pour un ami dans ton genre. Cette mission qui t’a été confiée et dont tu prends autant de précautions… qu’est-ce que ça implique exactement ?

    La serveuse rodienne revient avec ma commande, déposant mon verre de demi-brandy, et j’attends qu’elle reparte pour pouvoir répondre au besalisk avec un ton ferme.

    Moi : - Je suis venu retrouver un précieux atout qui a été volé à l’Ordre. Un atout indispensable.
    Dexter : - Hahaha, vrai de vrai ? Hum, je vois. Dans ce cas, ça explique pourquoi tant de prudence de ta part et je me doute bien que ça ne serait pas une banalité… puisque tu parles d’atout indispensable et de vol. Je vais faire de mon mieux pour répondre à ta requête, Galen, et j’aimerais savoir de ce dont tu as besoin.
    Moi : - Les membres du Conseil au courant du vol ont identifié les malfrats comme étant des mercenaires rodiens et duros ayant obtenu du matériel sophistiqué de pointe. Leur piste remonte jusqu’au secteur Lothal puis il s’est tiédi dès mon arrivée, ce qui m’oblige à devoir fouiller parmi la pègre établie dans le secteur.
    Dexter, se massant le menton avec ma main supérieure gauche : - Hum, il n’y a pas grand nombre ici à part une dizaine de bandes locales de pirates et quelques effectifs de membres du cartel des Hutts. Les uns comme les autres comptent des rodiens et des duros parmi leurs rangs, mais peu d’entre eux ont le profil ou les moyens de travailler comme mercenaires. La plupart des gangs sont trop occupés à jouer de la gâchette.
    Moi : - Quoiqu’il en soit, je dois aller les voir pour mener à bien mon enquête et je me dois d’éviter d’attirer l’attention. Un Régulateur passe chez certains gangs mais il casse chez d’autres. Il me faut donc deux nouvelles identités pour avoir deux entrées et sorties simultanées. Une porte de devant et une porte de derrière. Tu pourrais me faire ça, Dex, en souvenir du bon vieux temps ?

    Le besalisk musclé d’Ojom continue de se masser le menton, songeur, puis il croise ses deux bras supérieurs devant son buste tandis que ses deux bras inférieurs joignent les mains sur la table.

    Dexter : - Je devrais pouvoir te faire ça en moins de deux, mais au lieu de te laisser repartir avec… j’aurais une proposition à te faire. Il se trouve qu’avant que tu me recontactes, j’étais venu sur Lothal pour faire passer sans mal une cargaison de nourriture pour les habitants de Tarkinville et une autre de ferraille pour ces gangs dont je te parlais. Tu pourrais m’accompagner durant la seconde transaction et faire ta petite enquête incognito, grâce aux faux papiers que je vais te fabriquer. Comme ça, tu feras d’un astéroïde deux coups et nous serons quittes pour nos retrouvailles. Qu’en dis-tu ?
    Moi : - Ces pirates, est-ce que je dois m’en inquiéter ?
    Dexter : - Ces gars-là sont loin d’être des lumières, mais pas idiots non plus. Il faut jouer fin avec eux.

    Je réfléchis aux avantages et aux inconvénients de sa proposition, tout en buvant mon demi, puis…

    Moi : - J’en suis. C’n’est pas comme si je n’avais rien à perdre à épauler un ami en plein travail.

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    dimanche 15 décembre 2024 - 14:30 Modification Admin Réaction Permalien

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    Mission : Le Vaisseau perdu


    Il fallut attendre le lendemain matin pour que le vaisseau de classe MIII01-DMW vienne survoler les plaines hospitalières de Lothal, à l’extérieur des alentours de Capital City, pour se rendre à la bordure d’une petite ville campagnarde dont les diverses maisons d’architecture standardisée ont été construites à partir de matériaux récupérés et remodelés pour donner du neuf. Une petite ville paisible en apparence, avec ses diverses familles de fermiers et de producteurs qui vivent bien de leur culture, mais chacun des habitants n’est pas rassuré pour autant à l’idée d’avoir dans les environs une à plusieurs bandes de pirates qui viennent les piller ou saccager leurs récoltes pour le plaisir. C’est une des raisons pour lesquelles le MIII01-DMW vient atterrir de bon matin à l’entrée de ce village, permettant ainsi aux deux visiteurs de faire descendre leur première cargaison à la demande expresse de la communauté.

    Le besalisk Dexter Malachite est accueilli avec bienveillance au sein des rues de Tarkinville, autrefois connu sous l’appellation de « Camp de relogement 43 » durant la première ère impériale et nommé ainsi en raison de la décision émise par le grand moff Tarkin. Bien que ce village eût cessé d’exister à la suite d’une intervention radicale d’un certain Seigneur Sith, les habitants avaient fini par le reconstruire de fond en comble après la chute de l’Empire et le retour à une ère républicaine. Les années passèrent et le village devint une petite ville productive, si bien qu’elle put accueillir nombre de familles de fermiers pour aider à faire développer l’agriculture locale de la planète. La dernière guerre avait néanmoins menacé de faire disparaître la paix et le bonheur de cette ville, et à présent il était menacé de temps à autre par des pirates.

    Les fermiers et leurs enfants font la queue pour recevoir leurs rations achetées par la communauté, distribués autant par le besalisk musclé et le maire élu… que par le camarade humain et technicien du contrebandier ; l’homme, ni grand ni petit, n’inquiète aucun des habitants par son visage carré aux pommettes saillantes et sa moustache en brosse sous d’épaisses mèches noires. Lui-même se montre empathique et aimable avec eux, leur souhaitant une bonne journée ou une bonne santé tout en confiant les paquets de victuailles lyophilisés, alors que sa combinaison de mécano de manufacture kuati et son harnais de sécurité ne le catégorise pas comme un missionnaire.
    Une fois tous les colis remis et les fermiers repartis, le besalisk et le mecano sont remerciés par le maire.

    Maire de Tarkinville : - Encore merci pour votre aide, monsieur Malachite. Sans votre intervention, nous n’aurions pas pu survivre une semaine de plus avant la prochaine récolte. Votre visite arrivait à point nommé.
    Dexter : - N’en faites pas trop, m’sieur le maire, je ne faisais que mon travail et c’était un petit mal pour un plus grand bien de vous remettre cette cargaison. Et puis, c’est surtout grâce à Marcus que nous avons pu arriver sans mal ici et vous la remettre dans les temps.
    Marcus, avec un fort accent (dauphinois) : - Oh ça va patron, quelques tonneaux par-ci par-là pour échapper à des branquignols de bandits de grand chemin, c’était bien nécessaire pour que des petiots et des petiotes puissent manger à leur faim après s’être serré la ceinture comme leurs parents.
    Maire de Tarkinville : - Je vous suis redevable, monsieur Aureleus. Comme puis-je vous rendre la pareille ?
    Marcus, l’arrêtant d’un geste : - Poh poh poh, pas besoin. Vos gens sont contents et ça me le rend bien.

    Ils quittent enfin le maire et remontent à bord du MIII01-DMW afin de décoller et de prendre la voie des airs, afin d’aller se rendre quelques lieues plus loin dans un val entre deux à trois collines rocheuses. C’est au beau milieu de ce val, plus précisément une sorte de clairière entouré de menhirs naturels, qu’un groupe de personnes accompagnées de speeder-bikes et de véhicules aéroglisseurs les observent venir dans leur direction. Le vaisseau se pose tranquillement à proximité du site, se tait pendant un moment puis la passerelle se déploie pour que le contrebandier reptilien descende le premier avec le mécano humain à sa suite, ce dernier poussant le chariot anti-grav où une dizaine de caissons hermétiques sont posés.
    Dexter et Marcus s’approchent du groupe de pirates rassemblés, composés autant de weequays, de klatooïniens, de duros et de rodiens, dont leur meneur semble être un dévaronien à la peau jaune-verte et à la barbe brune assez bien entretenue pour un brigand. Ce dernier vient à eux, bras ouverts pour les saluer.

    Cherter Brol : - Ah, ce cher Dexter Malachite. Quel plaisir de te voir en cette si belle journée qui commence.
    Dexter : - Cherter, je ne suis pas assez acoquiné avec toi pour t’entendre me parler de « belle journée ». La dernière fois que je t’ai vendu des pièces bon marché que j’ai récupéré, de très vilaines rumeurs m’ont dit que tu t’en es servi pour fabriquer et améliorer des armes illégales… qui ont ensuite servies à braquer une petite ville tranquille qui se remettait à peine d’une mauvaise saison.
    Cherter Brol : - Oh allons, mon ami, ce n’était rien d’autre que du business. Cet investissement que j’ai eu grâce à ton aide m’a permis de revendre ces quelques récoltes à de grosses entreprises de Lothal. Et j’ai pu être payé rubis sur l’or. J’attendais de te revoir pour que tu puisses recevoir ta part, en remerciement de ta colabora…
    Dexter, le coupant tout en croisant les bras : - Garde ton oiselle pourrie là où je le pense, Brol. Je suis venu pour te vendre les nouvelles pièces que tu m’as demandé et je me contenterais de ça. Tes affaires ne sont pas les miennes et je me moque éperdument de ton investissement.
    Cherter Brol : - Ce n’est pas très sympathique de ta part, moi qui voyais une belle amitié naître entre nous. Mais bon, j’imagine que les affaires restent les affaires. Tu m’as bien apporté ce que je t’ai commandé, non ?
    Dexter : - C’est ce qu’on va vérifier. Marcus, tu peux approcher.

    Le mécano à la moustache en brosse pousse un peu plus le chariot vers le groupe et leur meneur.

    Marcus : - Et voilà pour vous, messieurs.
    Cherter Brol : - Tiens donc, une nouvelle tête. Tu t’es trouvé un employé, à ce que je vois.
    Dexter : - Marcus est mon associé, il s’occupe de m’entretenir mon vaisseau le temps que je finisse mes livraisons à tout va et que je fasse réparer pour de bon. Et crois-moi, il pilote aussi bien qu’il répare.
    Marcus : - Je dis toujours au patron que son MIII01-DMW n’est plus en grande forme et que certaines pièces ne sont plus de toute jeunesse, mais il y tient à ce vaisseau. Héritage familial, m’voyez-vous. Du coup, c’est bibi qui bricole pour que le vaisseau du patron reste en vie le temps de trouver des pièces convenables.
    Cherter Brol : - Je vois. Ce n’est pas évident de s’occuper d’une telle épave, j’imagine.
    Marcus : - Boh, de la gnognotte. L’hyperdrive tient bon, les commandes ne couinent pas et les moteurs sont régulièrement astiqués et huilés pour que l’on traverse tout le secteur aller et retour. C’est pas comme ces vieux tas de ferraille que sont les YT, même si je n’ai rien contre les amateurs de ces cargos corelliens.
    Dexter : - On continuera de bavarder une fois que tu m’auras vérifié tout ça puis payé, Brol.

    Le devaronien s’exécute et demande à deux de ses gars d’ouvrir les caissons, dévoilant toutes sortes de pièces mécaniques et d’assemblage pour fabriquer divers blasters de série EE-33 et BARM-ST12 ; lesdites pièces sont autant neuves et de seconde main, ce qui permet aux plus curieux et aux plus manuels de fabriquer par eux-mêmes leurs armes bien que ces pièces auraient pu initialement revenir à des cadets d’armée ou de milice pour étayer leur apprentissage.

    Cherter Brol : - Il y a tout ce dont nous avons besoin, c’est parfait. Avec ça, on devrait pouvoir continuer de maintenir notre réputation dans les alentours et mettre la pression aux autres gangs. Un grand merci pour ton humble marchandise, Malachite, et j’imagine pour le même prix. Franchement merci.
    Dexter : - Justement, j’ai eu du mal à me les procurer sans avoir des soucis avec les autorités, je me suis fait poursuivre par des ferrailleurs en tout genre qui voulaient me dérober, mon vaisseau a pris cher rien qu’en évitant les fusillades d’un autre gang que le tien, alors il va falloir me payer le double.
    Cherter Brol, effaré : - Quoi ?! Mais ce n’est pas ce qui était convenu ! Tu cherches les ennuis, Malachite ?!
    Dexter : - Dans le métier, c’est un risque à prendre quand on fait son possible pour assurer une vente de contrebande en tant qu’indépendant. Ces pièces auraient bien pu disparaître dans un crash, vois ça comme une indemnisation pour m’avoir fait courir le risque d’être impliqué dans ta guerre de gangs. Et si ça ne te plaît pas, je peux repartir avec ces pièces et les revendre auprès de la Guilde pour payer ma réparation.

    Les hommes de main du devaronien commencent à dégainer leurs armes pour se préparer à intervenir, mais leur chef lève la main pour les stopper dans leur élan ; à leur grand étonnement mais en silence.

    Cherter Brol : - D’accord, d’accord, je veux bien de donner le double. Je n’ai aucune envie de m’embrouiller avec toi ni de perdre un précieux collaborateur. (Il fait signe à un rodien d’avancer, celui-ci arrivant avec une mallette en duranium au lieu d’une mallette en duracier.) Vu que j’avais prévu l’autre mallette en me basant sur le paiement initial, je me dois de piocher dans celle de nos ressources communes.

    Il prélève le montant convenu parmi la pile de crédits de la mallette puis les donne au besalisk.

    Marcus : - Finalement, patron, vous allez pouvoir faire revivre votre petit coucou pendant un bon bout de temps, avant de lui donner une seconde jeunesse. C’est pas comme l’imbécile d’ami du grand cousin maternel de ma filleule qui a essayé de s’acoquiner avec une bande de rigolos pour pouvoir récupérer un cargo corellien YT à voler sans pouvoir les payer. Résultat, il en a eu pour son compte.
    Dexter : - Au moins, ça montre que les bons comptes ne font les bons amis que lorsqu’ils payent.
    Cherter Brol : - Tu me blesses, Malachite, en me demandant en même temps le double et me forçant à prélever sur le fruit de notre investissement. Comment je vais faire, maintenant, pour pouvoir économiser sur l’achat d’un vaisseau pour prendre l’avantage. Quoique… vous parliez d’un YT volé, cher Marcus.
    Marcus : - Bah, disons que cet ami a voulu faire le branquignole en voulant faire pareil que dans une rumeur sortie on-ne-sait-où, selon laquelle des voleurs auraient réussi à voler un vaisseau YT sur une planète du Noyau. Au nez et à la barbe de ses propriétaires. Et à en croire ces balivernes venues du Noyau, le vaisseau était bien équipé pour son âge et qu’il avait de quoi valoir une fortune en termes de dispositifs.
    Rodien 1 (en huttesse) : - Ce vol de vaisseau, ça ne serait pas arrivé sur Coruscant par hasard ?

    Le mécano pivote très légèrement vers le pirate rodien qui vient de poser la question, alors que ce dernier refermait la mallette en duranium et la reposait sur le speeder-bike de son chef.

    Marcus : - Peut-être que oui, peut-être que non, je n’écoutais pas vraiment ses excuses. Pourquoi ?
    Rodien 1 (en huttesse) : - J’ai entendu dire par un cousin du beau-frère de ma sœur qu’il avait été envoyé là-bas pour répondre à une offre fructueuse, impliquant justement le vol d’un soi-disant YT spécial qui serait dans la Galactic City. C’était il y a, quoi… dix rotations, douze même. Et depuis, on ne l’a pas revu.
    Marcus : - J’imagine qu’il n’a pas eu la chance de ressortir indemne d’un tel exploit. Avec une telle offre, on peut s’attendre à ce que les commanditaires ne trouvent plus utiles leurs employés une fois l’affaire conclue. Il s’est acoquiné avec qui au juste, ce cousin ?
    Rodien 1 (en huttesse) : - Aucune idée. Il disait juste qu’il avait rendez-vous avec quelqu’un dans la cantina de la ville de Jalath, afin de répondre à l’annonce et de passer un entretien.
    Marcus : - Oh là, ça sent les magouilles de cartels à plein nez. Très peu pour moi.
    Cherter Brol : - C’est intéressant ce que tu dis. Je devrais peut-être prévoir une halte à Jalath, après qu’on ait terminé de préparer notre nouvelle panoplie d’armes pour les affaires à venir.
    Dexter : - Moi, de mon côté, j’en ai fini ici alors on va vous laisser. Marcus, en route.
    Marcus : - Je vous suis patron.

    Le mécano remonte sur la passerelle avec le chariot, une fois que les pirates ont déchargé les caissons hermétiques, puis il range celui-ci dans un coin sûr pendant que le vaisseau du besalisk commence à décoller pour repartir de la clairière de pierre. Ce n’est qu’une fois dans les voies aériennes, et sur pilote automatique, que l’alien reptilien quitte son cockpit pour aller voir dans l’espace de vie son camarade.

    Le mécano est justement en train de se changer, enlevant sa combinaison à salopette pour se retrouver dans un ensemble de vêtements légers et moulants en fibre biosynthétique qui épouse son corps mince et musclé qui dénote entièrement avec son visage banal et rural. Il se regarde d’ailleurs dans un miroir sur la façade bâbord de l’espace commun, fixant son visage carré et saillant à la moustache en brosse.

    Dexter : - Alors, qu’est-ce que tu en as pensé de ton échange ?

    Le mécano ne répond rien et continue de fixer son reflet… avant de passer sa main gauche vers son cou pour décoller le bord du masque de peau qui le recouvrait, pour révéler mon vrai visage imberbe et aux mèches brunes mi-longues qu’est celui du jeune tythan et chevalier Jedi en mission secrète.

    Moi : - Ce ne sont pas les voleurs que je recherche, malheureusement. Aucuns d’eux n’a l’allure ou les capacités de s’infiltrer sans expérience ni talent un endroit aussi bien gardé que le Temple. Et surtout… ils n’auraient pas besoin de cotiser pour s’acheter un vaisseau s’ils avaient réussi à en voler un. Le point positif dans cette rencontre avec ce gang et ce Brol, c’est cette ville. Jathal.
    Dexter : - Tu veux que je te dépose là-bas ?
    Moi, tout en me recoiffant : - Le plus tôt serait le mieux, je t’en serais reconnaissant, et je ne voudrais pas abuser de ta générosité plus longtemps. Je dois profiter du fait que la piste semble remonter depuis cette cantina et ce mystérieux contact pour parvenir à remonter jusqu’au vaisseau volé à temps. C’est pourquoi, Dexter, je descendrais en prenant mes affaires et les faux papiers avec moi tout en te donnant tes crédits promis. Tant pour ton service que pour m’avoir permis de me fabriquer ces masques de peau synthétique… celui-ci a réussi à me faire paraître naturel et incognito sans que ces pirates ne remarquent quelque chose.

    dimanche 15 décembre 2024 - 22:27 Modification Admin Réaction Permalien



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