Les Missions du Chu'Unthor (page 16)
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NewAlx
1087 Crédits
Raxar était coincé dans une salle sombre, sans rien à portée de main. Pour la trente-septième fois consécutive il pesta contre lui-même, retraçant le parcours qui l’avait conduit dans cette fâcheuse position.
En quittant Kinsa, il avait le sourire aux lèvres. Il avait vaincu le fuyard, prouvé une fois encore qu’il progressait sur la Voie, et maintenant il avait une responsabilité supplémentaire puisqu’il devait infiltrer la base ennemie, en trouvant son emplacement. Revenu au casino, il fut ravi de voir que personne ne faisait attention à lui et qu’aucune alarme n’avait été donnée. Pendant qu’il plaçait quelques paris à droite à gauche, il attendait patiemment les associés d’Anji, en regardant chaque oreille en espérant voir la fameuse marque distinctive du cartel. Après une heure à gagner quelques gains (décidément, la soirée s’annonçait parfaite), Raxar vit enfin ce qu’il cherchait. Un groupe d’hommes, plutôt massifs et le regard fuyant, se dirigeant d’une allure soutenue vers une zone isolée. Décidant de ne pas laisser passer sa chance, le Padawan se mit à les suivre, feignant de regarder les environs comme un touriste émerveillé. Il les suivit jusqu’à une porte automatique terne, où un symbole étrange était peint dessus, sûrement une indication de danger incitant les joueurs à passer leur chemin. Trois hommes rentrèrent à la suite, et le quatrième, en bon dernier, se retourna pour vérifier que personne ne les suivait. Son regard s’attarda légèrement sur Raxar, qui était penché sur un aquarium regorgeant de créatures étranges, et décida en son for intérieur que ce jeune valet ne posait aucun problème. La porte se referma et Raxar agit en une fraction de seconde, usant des leçons apportées par son Maître. Il ferma les yeux et élargit sa conscience, utilisant la Force pour maintenir la porte assez ouverte pour qu’elle ne se verrouille pas mais qu’elle n’attire pas non plus l’attention. La concentration était ardue, et c’est avec horreur qu’il constata qu’à nouveau la Force ne lui obéissait pas complètement. Avec une telle puissance il faillit ouvrir la porte toute entière, mais il se força à se concentrer, à trouver son for intérieur et il parvint à faire ce qu’il voulait. Il s’approcha discrètement de la porte tout en maintenant sa concentration, fit glisser un doigt dans l’interstice et ouvrit la porte suffisamment pour passer.
Une fois de l’autre côté, il entendit le bruit de la fermeture et analysa l’endroit. Il savait que si Kinsa était là, elle aurait été fière de lui. Mais l’heure n’était pas aux encensements, il avait une mission à opérer. Il suivait un long couloir mal éclairé, guettant le moindre son ou mouvement. Il arriva face à plusieurs portes, et Raxar préféra mener une action plus discrète. Se souvenant d’une excursions dans des thermes féminins quelques années auparavant (ce souvenir ne parviendrait jamais aux oreilles de Kinsa, si le jeune Padawan voulait rester en bonne santé), il chercha l’entrée d’une bouche d’aération. Il en trouva une plus loin dans le couloir, au plafond. Il retira la grille à l’aide de la Force, et continua d’en user pour sauter à l’intérieur du conduit qui avait l’avantage d’être assez spacieux pour qu’il y avance accroupi. Les bords étaient sales et rouillés, mais il progressa le plus discrètement possible jusqu’à entendre des éclats de voix. Il arriva face à une nouvelle grille qui donnait sur une salle de réunion, où plusieurs personnes étaient assemblées autour d’une table où se mêlaient des cartes, des sous et des armes. Raxar écoutait du mieux qu’il pouvait, mais le tout se révélait plutôt banal et sans intérêt. Des bénéfices, des livraisons… Rien de concret, pas de date ou de nom. Alors qu’il pensait à faire marche arrière pour trouver une autre salle, il sentit le tuyau céder sous son poids et il atterrit au milieu de la table, la brisant littéralement. Les sous s’envolèrent dans tous les sens et les bandits, surpris, reculèrent tous d’un pas tout en sortant leurs blasters qu’ils pointèrent sur Raxar. Reprenant ses esprits, ce-dernier savait qu’il n’avait que quelques secondes avant de perdre la vie. D’abord, une diversion.
RAXAR, en prenant une carte sous ses fesses : Ah parfait. C’est ce que je cherchais. Merci, au revoir !
Il se releva, comme s’il venait juste de récupérer un livre dans une bibliothèque et se satisfait de l’effet escompté. Encore sous le coup de la surprise, les bandits ne savaient pas trop comment réagir, surtout que l’intrus était jeune. C’est là que Raxar frappa, usant de la Force pour repousser tous les ennemis. Sous le coup de l’adrénaline il y alla un peu fort et propulsa tout le monde contre les murs. Un bandit passa même à travers, faisant un fracas épouvantable. Plus loin, Raxar entendit des chaises racler le sol et des pas précipités. Il savait qu’il n’avait plus beaucoup de temps, ainsi il se précipita vers la porte, l’ouvrit avec force et se mit à courir dans le couloir. Les bandits étaient juste derrière lui, ils les entendaient mais ne voulait pas se retourner pour ne pas perdre son avance. Puis, il ressentit une douleur atroce dans le dos, comprenant qu’il venait de recevoir un tir électrifié. Il s’écroula en tremblant pendant que ses poursuivants l’encerclèrent avec rapidité.
BANDIT : Pourquoi l’avoir neutralisé ? Faut le tuer !
BANDIT 2 : Tu rigoles ? Tu as vu ce qu’il a fait aux autres ? C’est un Jedi ! Tu sais ce que ça vaut ? Je connais un Hutt qui organise des combats clandestins. Il nous paierait un pont d’or pour un Jedi.
RAXAR, en tremblotant et d’une voix faible : Je suis trop cher pour lui.
Ce fut la dernière phrase qu’il prononça avant de voir une chaussure approcher de son visage à une vitesse bien trop rapide.
Dans sa cellule sombre, Raxar devait maintenant sortir et prévenir Kinsa. Il pensait que ses ravisseurs avaient déjà établi un contact puisque son transpondeur n’était plus en sa possession, mais il ne voulait surtout pas être une demoiselle en détresse. Son occasion pointa le bout de son nez lorsqu’un ravisseur, pensant Raxar endormi, vint déposer la collation. Lorsque le bandit regarda vers Raxar, il ne comprit pas qu’il s’agissait d’un leurre fait de couette modelée, et ne se rappellerait pas ce coup atroce porté dans son dos qui le mit à terre de suite. Raxar devait réfléchir vite. Il était au fin fond de la base ennemie, en ressortir indemne était suicidaire. Néanmoins, il savait comment réussir son tout nouveau plan. Déambulant dans les couloirs, et en évitant les quelques bandits sur sa route, il parvint enfin à la salle qu’il cherchait, la salle remplie d’armes et d’explosifs. Face à une caisse de micro-mines, un grand sourire diabolique s’afficha sur son visage.
Kinsa déambulait dans les rues de Canto Bight pour aller au rendez-vous proposé par le ravisseur de Raxar. Son plan était à peu près en place, mais elle devait avant tout veiller à la sécurité de son Padawan. Elle fut tirée de ses pensées par un bruit gigantesque, et au loin, dans une aile du casino, tout le monde vit de multiples explosions colorées, des feux d’artifice volant vers le ciel et de nombreuses détonations. Alors que tout le monde était encore sous le coup de la surprise, Kinsa s’élança la main sur son sabre et un sourire à la main. Décidément, Raxar était plein de surprises.
dimanche 14 juin 2020 - 15:45 Modification Admin Réaction Permalien
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Kinsa-Talik
12884 Crédits Modo
Alors que je préparais une rescousse pour mon padawan qui s’était manifestement fait coincer, je constatai bien vite qu’il avait réussi à se sauver tout seul. Car je ne doutais pas de qui provenaient ces jolis feux d’artifices…
- Hé bien, Raxar, tu passes trop de temps avec une Mandalorienne, tu commences à faire exploser des trucs maintenant, souriai-je.
En tout cas, mes plans s’en retrouvaient changés. Au lieu de me rendre au lieu de rendez-vous, je pris au contraire la direction de l’endroit d’où provenaient ces explosions colorées. Si mes suppositions étaient correctes, j’y trouverais un padawan Jedi qui attendait du renfort. Il allait sans dire que les renforts arrivaient. Usant de la vitesse de Force, je fonçai à travers les diverses ruelles et finis par atteindre ma destination en quelques minutes. Raxar n’y était pas seul : il faisait face à plusieurs racailles qui l’encerclait. Apparemment, j’arrivais au bon moment…
Rapidement, je scannai mon environnement et leur armement et fis la distinction entre deux types de bandits. Une partie d’entre eux n’était équipé que d’un armement standard, tandis que cinq d’entre eux étaient en possession de blasters qui avaient été interdits peu après la guerre. Dans le même temps, j’analysais leurs espèces respectives pour déceler d’éventuelles faiblesses à exploiter ou au contraire des zones où je ne devrais pas m’attaquer. On sous-estimait le travail du combattant de passer des heures dans les archives pour étudier les spécificités des différentes espèces et des armes…
- Hey les gars, c’est pas un peu illégal ça ?
J’interceptai le regard de Raxar et lui fis un signe, avant d’éjecter avec la Force les armes potentiellement les plus dangereuses. Celles-ci roulèrent sur le sol et je mis un point d’honneur à les repousser dans un coin de la pièce. Pour la suite, je m’immergeai rapidement dans la Force. Ce qui était une technique de Soresu pouvait très bien être appliqué au combat rapproché… Une fois dans cet état de prescience, les mouvements de mes adversaires m’apparaissaient clairs et limpides, voire extrêmement prévisibles. Ainsi, j’esquivai quelques tirs pour m’approcher des bandits et casser quelques nez au passage. Alors que je retournais un de ceux qui avaient les blasters illégaux, j’apostrophai mon padawan :
- Bouge-toi les fesses et aide-moi !
Il ne se fit pas prier et profita des ouvertures créées pour mettre en application mes enseignements. Une minute plus tard, nous étions entourés d’hommes de main KO et je me frottais les mains. Après m’être étirée, je me tournais vers Raxar :
- Je t’avais dit qu’à chaque fois mes infiltrations se finissaient en baston ou pas ?
- Non, mais ça m’étonne pas, répondit-il avec un demi-sourire.
- Ouais, ouais, je sais. C’est mon côté Mando.
Je m’accroupit et fouillai dans la veste d’un des bandits les plus hauts gradés. Quelques secondes plus tard, j’en sorti triomphalement une carte de laisser-passer. Ce n’était qu’un rectangle bleu foncé avec un symbole gravé dessus, mais c’était probablement ce qui nous laisserait accès à la fameuse pièce de réunion. En attendant… C’était l’heure du photoshoot !
- Qu’est-ce que tu fais ?
-Je prends des holo-images, expliquais-je. Tu vois ces blasters, là ? Ils sont interdits sur le territoire. Ce qui signifie qu’ils ne devraient pas être là, d’autant plus que la manufacture a l’air assez récente. Pas de traces de combat antérieurs… Ils n’ont pas été rechargés plus d’une fois, ça c’est sûr. Au fait, trouve-toi un qui est à ta taille. On va leur piquer leurs vêtements.
Je fis tourner la carte dans ma main et avisai une des seules femmes que j’avais combattues, une Zeltronne. Bien qu’elle aie un peu plus de formes que moi, il suffirait de cintrer un peu ce qui était plus ample. De toute manière, je n’avais pas le choix : sinon, ils étaient tous plus grands que moi. De son côté, Raxar, qui me dépassait d’une quinzaine de centimètres, jeta son dévolu sur les vêtements d’un bandit de sa taille.
- Bande de grands…grommelai-je.
- Pourquoi, maître, complexée ?
Je le pointai du doigt :
- Ma taille est parfaitement normale pour mon espèce, merci bien. En plus… Tu ferais mieux de faire attention à tes paroles, si tu ne veux pas te retrouver avec cent pompes à faire dans le vaisseau.
- Cent pompes ? Faciiiile…
- Vraiment ? Alors deux cent burpees et trois cent rameurs quand la mission sera finie. Oh, et tu me feras aussi une heure de cadence de sabre, si c’est si facile.
- Qu…Quoiiii ?
Alors que j’ajustais une dernière fois mon « uniforme », mon padawan pâlit. Sans dire un mot, je me dirigeai vers la porte et respirai un bon coup : c’était le moment de la suite de la baston mandatoire par laquelle finissaient invariablement mes missions. Ce n’était pas pour rien que j’étais une Gardienne… S’ils avaient voulu un diplomate ou un espion, ils auraient envoyé un autre Jedi, mais tout le monde avait conscience que c’était inutile. J’étais bien placée pour savoir que certaines situation requéraient l’usage de la force, raisonnée bien sûr. Trottinant derrière moi dans le couloir obscur, Raxar demanda, hésitant :
- Tu plaisantais, pas vrai ?
- Peut-être. Ou peut-être pas.
Un soupir de désespoir se fit entendre derrière moi. Bien sûr, je ne comptais pas punir Raxar pour si peu, mais c’était particulièrement drôle de le faire marcher. Il tombait dans le piège à chaque fois… Sans doute parce qu’il savait que j’en étais capable.
Grâce à notre habillement, personne ne nous importuna jusqu’à ce que nous arrivions devant la salle où les grands pontes étaient en réunion. Par chance, elle n’était surveillée que par un seul garde, mais un garde qui se trouvait être un Wookie. Ledit Wookiee faisant facilement plus de soixante centimètres de plus que moi, je jugeai que l’utilisation de la force brute n’était pas forcément le choix le plus raisonnable – ne jamais énerver un Wookiee, comme Ange avait l’habitude de dire – et optai pour une solution qui me ressemblait assez peu : l’étourdissement de Force. Les pouvoirs psychiques n’étaient pas mon fort, mais je maîtrisais tout de même les bases. Ou alors… Je me tournai vers Raxar :
- Qu’est-ce que tu dirais d’étourdir ce Wookiee ? Ou de le persuader de quitter ton poste, comme tu veux.
Il parut pensif un instant, puis s’avança vers le garde, prononça quelques mots, et quelques secondes plus tard, le mastodonte été parti conduire une enquête sur des intrus dans le garage. Bien, bien… Utiliser une part de vérité était toujours plus efficace. Ravie, je tapotai l’épaule de mon padawan pour le féliciter, puis collai la carte récupérée sur le lecteur. Aucun effet. Je réessayais, sans succès. Visiblement, cette zone était aussi interdite aux subalternes… Cela coïncidait avec ce qu’Anji m’avait raconté, mais au moins j’aurais essayé.
Comment faire, comment faire…
Une idée me vint. Si j’arrivais à percevoir la nature de la serrure… Je l’avais déjà fait, avec des systèmes plus simples. Et si j’avais de la chance… Bingo. Il y avait des lunettes à rayons X dans les vêtements de la Zeltronne. Ils étaient de moins bonne qualité que la vision que j’avais avec mon casque, mais ils suffiraient amplement. Grâce à eux, je pus visualiser le mécanisme et à le manipuler avec la Force, méticuleusement. Une seule erreur et je devrais tout recommencer…
La porte s’ouvrit sur une bonne dizaine des personnes qui devaient compter parmi les plus huppées que j’avais rencontré dans ma vie. Eux ne se préoccupaient certainement pas de cacher leurs richesses. Je n’avais rien contre les riches qui avaient gagné leur argent honnêtement, mais ce genre de trafiquants me donnaient envie de vomir. D’un mouvement désinvolte, je m’étirai.
- Coucou. Vous êtes tous en état d’arrestation, blablabla. Je me présente, je m’appelle Kinsa Talik, Chevalière Jedi. Le grand dadais d’1m85 derrière moi, c’est mon padawan, mais vous devez déjà avoir entendu parler de lui. On a des preuve de votre petit trafic, donc soyez gentils et coopérez, ça réduira sans doute votre sentence.
J’avisai les quelques gardes du corps qui flanquaient leurs employeurs :
- Vous n’avez pas envie de vous frotter à une Mandalorienne. Promis.Trois heures plus tard…
- Aaaah, c’est mieux quand même, d’être dans nos vêtements normaux, non ? fis-je remarquer en enfilant ma bure par-dessus mon armure.
Le reste de la mission s’était passée comme sur des roulettes : des preuves formelles de leurs activités criminelles n’avaient laissé aucune place au doute – non pas qu’il y en ait, mais la justice galactique étant ce qu’elle était, il valait mieux avoir des garanties – et nous avions pu regagner l’Arrow en toute tranquillité. Apparemment, la République allait nous envoyer leur agent disponible le plus proche pour procéder au transfert des prisonniers, et nous étions donc chargés de les garder un œil sur eux en attendant que ledit agent arrive.
- Je sais pas, moi je veux bien garder le costume de valet dans ma chambre, en souvenir, commenta Raxar qui s’était lui aussi changé. En tout cas, c’était une chouette mission. J’ai eu des sueurs froides, mais il y a pire, non ?
- Hah. Clairement, y’a pire. Bieeen pire, acquiesçai-je.
- …Je vais pas demander.
- Ouais, demande pas.
Je consultai mon comlink, qui venait de biper, me signalant l’arrivée de l’agent. Avec un sourire, je fis signe à mon padawan de me suivre en récupérant les prisonniers et nous sortîmes du vaisseau. Un visage familier nous attendait à l’extérieur : une certaine cinnagarienne à la queue de cheval blonde se tenait sur le tarmac. Sans me démonter, je m’approchai d’elle et lui tendit formellement la main, un petit sourire aux lèvres.
- Agent Keto, quelle bonne surprise…
Elle m’imita et je lui serrai la main en appliquant légèrement trop de force, tout en la regardant droit dans les yeux. La légère contraction des commissures de ses lèvres ne m’échappa pas.
- Chevalière Talik. Toujours l’armure ?
- Vous savez ce qu’on dit, princesse. On ne change pas une équipe qui gagne.
Je désignai son nouvel uniforme.
- Jolie veste. Un peu retournée par endroits, mais ça doit être l’habitude. Ah ! Voilà mon padawan avec vos passagers. J’ai déjà transféré les éléments de preuve à vos supérieurs, vous les voulez aussi ?
- S’il-vous-plaît.
En quelques clics, le transfert était effectué jusqu’au datapad de Fanny. Nous échangeâmes ensuite quelques formalités tout sourire sous le regard perplexe de Raxar, avant de se séparer. Une fois dans l’hyperespace, il osa enfin demander :
- Tu la connaissais ? J’ai dû rater un épisode…
Je m’étirai.
- Fanny ? Ouais, on se connaît vite fait, de la guerre. On a pas vraiment d’atomes crochus, ceci dit.
- J’ai vu ça…
J’eus un sourire amusé.
- C’est une longue histoire, mais pour la faire courte, disons qu’on était pas forcément du même bord pendant la guerre. Mais ne parlons pas de Keto, tu viens de finir ta première mission ! Qu’est-ce que tu en as tiré ?
Le débriefing fut plus long que ce à quoi je m’attendais, mais j’étais satisfaite que cette première expérience de terrain se soit bien passée pour mon padawan. Il s’était bien débrouillé… J’irais même jusqu’à dire que j’étais très fière de lui.FIN DE LA MISSION
vendredi 24 juillet 2020 - 23:13 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
18867 Crédits Modo
Titre : Le Vaisseau perdu
Date : + 197
Lieu : Secteur Lothal, territoires de la Bordure Extérieure
Participants : Galen Arek (humain de Tython et chevalier Jedi)
Synopsis : Galen Arek est à la recherche du vaisseau connu L’Arrow qui a mystérieusement disparu, après avoir été chargé par le Conseil de s’occuper discrètement de cette affaire via un holopad. En tant que gardien et ayant conscience de la valeur intrinsèque du vaisseau, Galen fait route à bord du Contre-Attaque V pour le secteur Lothal et espère mettre rapidement la main dessus avant que ses secrets et ses ressources ne finissent entre de mauvaises mains…
C’est au travers de l’immensité sidérale et galactique, parmi d’innombrables astres scintillants dans le lointain, que je débarque enfin aux alentours du secteur Lothal après avoir traversé l’hyperespace à bord d’un tout autre vaisseau que le mien habituel. L’allure peu à peu régressive du Contre-Attaque V une fois revenu dans l’espace normal permet de passer tranquillement à un pilotage manuel concentré, surtout quand il est question de procéder à un quadrillage attentionné de la zone ou une recherche spécifique.
Je suis bien plus concerné par cette seconde raison, étant donné que je me rends dans un secteur précis au sein de la Bordure Extérieure en manœuvrant un vaisseau qui n’est pas le mien et sans avoir sollicité mon équipage habituel pour m’épauler dans cette mission… à laquelle je suis le seul à être le coup. Le temps de franchir la zone de convergence entre les trois systèmes stellaires liés au secteur, de manipuler certains instruments de bord pour procéder à un scan global sur des critères précis puis de constater que la piste est sérieusement en train de tiédir, je poursuis mon trajet en direction du système éponyme du secteur.Je suis en mission spéciale pour le Conseil, depuis que j’ai reçu cette transmission cryptée faite par mon ancien maître et que j’ai eu une autorisation spéciale de piloter le Contre-Attaque V, un appareil particulier parmi les vaisseaux de l’Ordre car il est le second à disposer de modules sophistiqués et innovants. L’objectif de cette mission… est de retrouver la trace du seul vaisseau que je ne pensais jamais se faire voler dans de telles circonstances dans notre propre temple : l’Arrow, l’ancien vaisseau personnel de Ben Cenovii qui est devenu accessoirement celui de Kinsa Talik. Le vol, au nez et à la barbe de notre organisation, était bien trop préparé pour que ça ne soit qu’un simple larcin et seules quelques personnes haut-placés au sein de l’Ordre sont au courant ; le fait d’avoir été mis dans la confidence est un euphémisme, sachant que j’ai eu quelques fois à piloter ce vaisseau réputé dans certaines circonstances et que je suis rompu à la mécanique astronautique dans l’Académie. La gravité du vol ne pouvant être pris à la légère, et l’urgence de le retrouver obligeant à partir sur le champ, je me suis donc immédiatement mis en route sur la piste du vol non sans avoir d’abord pris une tenue adaptée et du matériel adéquat ou encore d’avoir fait savoir que je serais indisponible durant une période indéterminée auprès des canaux du Conseil et de la salle commune.
Me voilà aujourd’hui, après plusieurs heures de voyage en hyperespace, à naviguer aux environs du système de Lothal dont la planète éponyme semble être la première destination de mon investigation : je découvre avec une fascination contenue la planète tellurique avec ses plaines, ses montagnes et ses mers depuis la baie de transpacier du cockpit, avant de commencer à amorcer la descente vers sa surface en entrant peu à peu dans la stratosphère puis l’atmosphère pour enfin me diriger machinalement vers la silhouette urbaine et métropolitaine de Capital City. Puisque Lothal est la première étape de ma mission, pour deux raisons, aller atterrir au spatioport de Capital City me semble avisé et je prends le temps nécessaire pour me poser dans un des hangars du bâtiment civil comme si j’étais en règle et parfaitement normal. Le comble de mon arrivée dans le spatioport, c’est que j’ai programmé une signature modifiée du Contre-Attaque V pour qu’il soit identifié sous un nom d’emprunt en tant que vaisseau léger d’apport. L’atterrissage est fait, les moteurs sont coupés et les protocoles de sécurité enclenchés, je peux descendre de la passerelle pour poser pied à terre dans l’enceinte du hangar et visualiser les environs alentour. Tout est calme et rien ne paraît suspect.
Je suis ici, de manière officielle, en tant que Régulateur qui fait une escale indéterminée sur Lothal : ce qui peut expliquer pour je me suis habillé d’une combinaison de combat légère et bleue sous une veste de terrain de manufacture corellienne et que je ne porte que mon pistolet-blaster avec son holster et que j’ai dissimulé mon sabre-laser dans une poche hermétique en neuranium dans la doublure de ma veste. Et pour couronner le tout, je me suis mis une fausse moustache de trois semaines et des lentilles de vue vertes pour ne pas me faire reconnaître. Je franchis les corridors d’accès du spatioport, me fond dans la foule de visiteurs et je passe les postes de contrôle de la sortie comme si j’étais une personne lambda ; bien que l’officier en charge de vérifier mes papiers (créés de toute pièce) se permet de consulter plus longtemps mon identité que celles et ceux avant et après mon passage.
Officier de douane : - Vous vous appelez donc Marko Stele et vous êtes Régulateur. Ce n’est pas tous les jours qu’un mercenaire travaillant pour les services de la République vienne seul et par lui-même sur Lothal.
Moi : - Je comprends ce que vous voulez dire. Mes compatriotes et moi-même nous faisons petit depuis que les réformes de l’après-parenthèse ont été mises en place, on patiente le temps qu’on renouvelle nos contrats et qu’on s’occupe des petits boulots peu scrupuleux que vos hommes ne font pas nécessairement.
Officier de douane, rendant le passeport : - Le retour de la vieille routine, je connais. De mon côté, tout est en règle et je ne vous demanderais plus qu’une chose pour nos probabilités de passage de nos visiteurs : vous venez pour le travail ou pour le plaisir ?
Moi, récupérant mes papiers : - Ni l’un ni l’autre, je dois aller voir une vieille connaissance qui traîne dans les environs et avec qui j’ai promis de passer pour taper la discussion. De simples échanges cordiaux, m’voyez.Je sors enfin de l’enceinte du spatioport et j’entre dans les rues et avenues de Capital City en contemplant pour un court moment le panorama global où l’édifice sénatorial recouvre les autres buildings résidentiels et administratifs de sa grandeur déteinte. Je remets correctement mon sac-à-dos hermétique sur mon épaule et je m’engage à la marche à travers le boulevard principal pour suivre mon itinéraire prévu. Je circule sans gêne ni précipitation parmi la population lothalienne, principalement composée d’humains de toutes souches, d’aqualishs, de gotals, d’ithoriens, de rodiens et d’ugnaughts, et je ne cherche pas à contourner ou dévier du passage des forces de l’ordre dont l’armure blanche de manufacture républicaine dénote sur le paysage sociopolitique. Je passe pour un citoyen ordinaire durant tout mon parcours dans la ville principale, modérant mon comportement et ne faisant pas abstraction des quelques bousculades maladroites des habitants, puis je reviens à une attitude plus prudente et attentive une fois que j’ai atteint les quartiers périphériques où les résidents et visiteurs se montrent un peu plus susceptibles voire rancuniers.
Je me rends volontairement dans le quartier périphérique oriental, où la vie est plus médiocre et banale bien que les gens continuent de vivre et de voir des jours meilleurs tandis que les principaux commerces alternent entre variétés culturelles, gastronomie locale et vente en douce de contrebande. Je marche sans que personne ne me prête attention, observant discrètement celles et ceux qui vivent délibérément dans les coups bas pour survivre puis je me dirige vers mon lieu de rendez-vous.Une simple cantina d’architecture corellienne, agrémentée de décorations pluriculturelles lothaliennes et envahi par une maigre marée de pistoleros en tout genre dont les activités communes restent dans la limite de l’échange, du transport, de l’extraction et bien sûr de la négociation. Un lieu qui sent le tabac, l’alcool et les épices sans l’amertume et la puanteur des drogues illicites et des substances dangereuses ; la cuisine est faite avec des nuances subtiles malgré la pauvreté des produits, les serveuses sont respectées en tant qu’individus et non en tant qu’objet de plaisir et le brouhaha régulier de conversations n’est pas couvert par des injures et des râles sur les bornes d’arcade et les tables de jeux. Le décor évalué, j’entre pour commencer à chercher des yeux ladite « connaissance » que je dois rencontrer avant qu’une serveuse rodienne ne m’accoste pour m’accueillir en tant que potentiel client.
Serveuse rodienne (en huttesse) : - Bienvenue monsieur. Vous désirez quelque chose ?
Moi : - Je suis venu voir un client à vous, nous nous sommes donné rendez-vous pour parler affaires.
Serveuse rodienne (en huttesse) : - À quoi ressemble-t-il je vous prie ?
Moi : - Un besalisk. Grand et musclé, avec une prothèse mécanique de bras et un œil bionique.
Serveuse rodienne, voyant de qui il s’agit (en huttesse) : - Veuillez me suivre s’il-vous-plaît.La serveuse me conduit le long des tables du mur de droite, nous faisant longer une demi-douzaine d’entre elles avant de s’arrêter devant celle où le besalisk sus-décrit est assis, vêtu de sa combinaison adaptée de voyage en synthécuir brun et modules basiques de contrebandier. L’alien regarde qui vient le voir, intrigué et prêt à grommeler pour faire fuir, avant de s’étonner et de se raviser pour ensuite s’acclamer de joie.
Dexter : - Marko ! Hahaha, te voilà !
Moi, lui rendant un sourire : - Salut Dexter.
Dexter : - Vas-y, assieds-toi donc.Je prends le temps de souffler à la serveuse que je veux bien un demi-brandy, qu’elle va aussitôt faire passer la commande, puis je m’installe sur la banquette de table en face du vieux besalisk cyborg d’Ojom. Ce dernier, une fois la rodienne partie, n’hésite pas à m’appeler par mon vrai nom sans trop élever la voix.
Dexter : - Ah, c’est bon de te revoir Galen. Ça fait un bail qu’on ne s’était pas vu depuis la guerre.
Moi : - C’est le cas, il faut avouer que tu avais déjà bien trempé dans le même milieu que ta famille pour le délaisser et reprendre le cours de ta formation. En tout cas, moi je suis content que tu t’épanouisses.
Dexter : - Et moi je suis ravi que tu m’ais recontacté après tout ce temps passé. J’aurais tellement de choses à te raconter, entre mon travail qui profite ou mes aventurettes, mais la tournure de ton message m’a fait comprendre que tu étais sur un gros coup. Surtout quand tu parles de « discrétion optimale », en voulant me rencontrer pour le déroulement de ta mission.
Moi : - J’ai appris que tu serais dans les parages, ce que je ne pouvais pas manquer, et je souhaitais en profiter pour avoir tes services de « contrefaçon » pour avoir de quoi passer inaperçu. J’ai de quoi payer.
Dexter : - Il n’y a aucun problème, si ce n’est que j’ai tout de même une question. C’est important pour déterminer si ça vaut la peine que je fasse ce service pour un ami dans ton genre. Cette mission qui t’a été confiée et dont tu prends autant de précautions… qu’est-ce que ça implique exactement ?La serveuse rodienne revient avec ma commande, déposant mon verre de demi-brandy, et j’attends qu’elle reparte pour pouvoir répondre au besalisk avec un ton ferme.
Moi : - Je suis venu retrouver un précieux atout qui a été volé à l’Ordre. Un atout indispensable.
Dexter : - Hahaha, vrai de vrai ? Hum, je vois. Dans ce cas, ça explique pourquoi tant de prudence de ta part et je me doute bien que ça ne serait pas une banalité… puisque tu parles d’atout indispensable et de vol. Je vais faire de mon mieux pour répondre à ta requête, Galen, et j’aimerais savoir de ce dont tu as besoin.
Moi : - Les membres du Conseil au courant du vol ont identifié les malfrats comme étant des mercenaires rodiens et duros ayant obtenu du matériel sophistiqué de pointe. Leur piste remonte jusqu’au secteur Lothal puis il s’est tiédi dès mon arrivée, ce qui m’oblige à devoir fouiller parmi la pègre établie dans le secteur.
Dexter, se massant le menton avec ma main supérieure gauche : - Hum, il n’y a pas grand nombre ici à part une dizaine de bandes locales de pirates et quelques effectifs de membres du cartel des Hutts. Les uns comme les autres comptent des rodiens et des duros parmi leurs rangs, mais peu d’entre eux ont le profil ou les moyens de travailler comme mercenaires. La plupart des gangs sont trop occupés à jouer de la gâchette.
Moi : - Quoiqu’il en soit, je dois aller les voir pour mener à bien mon enquête et je me dois d’éviter d’attirer l’attention. Un Régulateur passe chez certains gangs mais il casse chez d’autres. Il me faut donc deux nouvelles identités pour avoir deux entrées et sorties simultanées. Une porte de devant et une porte de derrière. Tu pourrais me faire ça, Dex, en souvenir du bon vieux temps ?Le besalisk musclé d’Ojom continue de se masser le menton, songeur, puis il croise ses deux bras supérieurs devant son buste tandis que ses deux bras inférieurs joignent les mains sur la table.
Dexter : - Je devrais pouvoir te faire ça en moins de deux, mais au lieu de te laisser repartir avec… j’aurais une proposition à te faire. Il se trouve qu’avant que tu me recontactes, j’étais venu sur Lothal pour faire passer sans mal une cargaison de nourriture pour les habitants de Tarkinville et une autre de ferraille pour ces gangs dont je te parlais. Tu pourrais m’accompagner durant la seconde transaction et faire ta petite enquête incognito, grâce aux faux papiers que je vais te fabriquer. Comme ça, tu feras d’un astéroïde deux coups et nous serons quittes pour nos retrouvailles. Qu’en dis-tu ?
Moi : - Ces pirates, est-ce que je dois m’en inquiéter ?
Dexter : - Ces gars-là sont loin d’être des lumières, mais pas idiots non plus. Il faut jouer fin avec eux.Je réfléchis aux avantages et aux inconvénients de sa proposition, tout en buvant mon demi, puis…
Moi : - J’en suis. C’n’est pas comme si je n’avais rien à perdre à épauler un ami en plein travail.
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Mission : Le Vaisseau perdu
Il fallut attendre le lendemain matin pour que le vaisseau de classe MIII01-DMW vienne survoler les plaines hospitalières de Lothal, à l’extérieur des alentours de Capital City, pour se rendre à la bordure d’une petite ville campagnarde dont les diverses maisons d’architecture standardisée ont été construites à partir de matériaux récupérés et remodelés pour donner du neuf. Une petite ville paisible en apparence, avec ses diverses familles de fermiers et de producteurs qui vivent bien de leur culture, mais chacun des habitants n’est pas rassuré pour autant à l’idée d’avoir dans les environs une à plusieurs bandes de pirates qui viennent les piller ou saccager leurs récoltes pour le plaisir. C’est une des raisons pour lesquelles le MIII01-DMW vient atterrir de bon matin à l’entrée de ce village, permettant ainsi aux deux visiteurs de faire descendre leur première cargaison à la demande expresse de la communauté.Le besalisk Dexter Malachite est accueilli avec bienveillance au sein des rues de Tarkinville, autrefois connu sous l’appellation de « Camp de relogement 43 » durant la première ère impériale et nommé ainsi en raison de la décision émise par le grand moff Tarkin. Bien que ce village eût cessé d’exister à la suite d’une intervention radicale d’un certain Seigneur Sith, les habitants avaient fini par le reconstruire de fond en comble après la chute de l’Empire et le retour à une ère républicaine. Les années passèrent et le village devint une petite ville productive, si bien qu’elle put accueillir nombre de familles de fermiers pour aider à faire développer l’agriculture locale de la planète. La dernière guerre avait néanmoins menacé de faire disparaître la paix et le bonheur de cette ville, et à présent il était menacé de temps à autre par des pirates.
Les fermiers et leurs enfants font la queue pour recevoir leurs rations achetées par la communauté, distribués autant par le besalisk musclé et le maire élu… que par le camarade humain et technicien du contrebandier ; l’homme, ni grand ni petit, n’inquiète aucun des habitants par son visage carré aux pommettes saillantes et sa moustache en brosse sous d’épaisses mèches noires. Lui-même se montre empathique et aimable avec eux, leur souhaitant une bonne journée ou une bonne santé tout en confiant les paquets de victuailles lyophilisés, alors que sa combinaison de mécano de manufacture kuati et son harnais de sécurité ne le catégorise pas comme un missionnaire.
Une fois tous les colis remis et les fermiers repartis, le besalisk et le mecano sont remerciés par le maire.Maire de Tarkinville : - Encore merci pour votre aide, monsieur Malachite. Sans votre intervention, nous n’aurions pas pu survivre une semaine de plus avant la prochaine récolte. Votre visite arrivait à point nommé.
Dexter : - N’en faites pas trop, m’sieur le maire, je ne faisais que mon travail et c’était un petit mal pour un plus grand bien de vous remettre cette cargaison. Et puis, c’est surtout grâce à Marcus que nous avons pu arriver sans mal ici et vous la remettre dans les temps.
Marcus, avec un fort accent (dauphinois) : - Oh ça va patron, quelques tonneaux par-ci par-là pour échapper à des branquignols de bandits de grand chemin, c’était bien nécessaire pour que des petiots et des petiotes puissent manger à leur faim après s’être serré la ceinture comme leurs parents.
Maire de Tarkinville : - Je vous suis redevable, monsieur Aureleus. Comme puis-je vous rendre la pareille ?
Marcus, l’arrêtant d’un geste : - Poh poh poh, pas besoin. Vos gens sont contents et ça me le rend bien.Ils quittent enfin le maire et remontent à bord du MIII01-DMW afin de décoller et de prendre la voie des airs, afin d’aller se rendre quelques lieues plus loin dans un val entre deux à trois collines rocheuses. C’est au beau milieu de ce val, plus précisément une sorte de clairière entouré de menhirs naturels, qu’un groupe de personnes accompagnées de speeder-bikes et de véhicules aéroglisseurs les observent venir dans leur direction. Le vaisseau se pose tranquillement à proximité du site, se tait pendant un moment puis la passerelle se déploie pour que le contrebandier reptilien descende le premier avec le mécano humain à sa suite, ce dernier poussant le chariot anti-grav où une dizaine de caissons hermétiques sont posés.
Dexter et Marcus s’approchent du groupe de pirates rassemblés, composés autant de weequays, de klatooïniens, de duros et de rodiens, dont leur meneur semble être un dévaronien à la peau jaune-verte et à la barbe brune assez bien entretenue pour un brigand. Ce dernier vient à eux, bras ouverts pour les saluer.Cherter Brol : - Ah, ce cher Dexter Malachite. Quel plaisir de te voir en cette si belle journée qui commence.
Dexter : - Cherter, je ne suis pas assez acoquiné avec toi pour t’entendre me parler de « belle journée ». La dernière fois que je t’ai vendu des pièces bon marché que j’ai récupéré, de très vilaines rumeurs m’ont dit que tu t’en es servi pour fabriquer et améliorer des armes illégales… qui ont ensuite servies à braquer une petite ville tranquille qui se remettait à peine d’une mauvaise saison.
Cherter Brol : - Oh allons, mon ami, ce n’était rien d’autre que du business. Cet investissement que j’ai eu grâce à ton aide m’a permis de revendre ces quelques récoltes à de grosses entreprises de Lothal. Et j’ai pu être payé rubis sur l’or. J’attendais de te revoir pour que tu puisses recevoir ta part, en remerciement de ta colabora…
Dexter, le coupant tout en croisant les bras : - Garde ton oiselle pourrie là où je le pense, Brol. Je suis venu pour te vendre les nouvelles pièces que tu m’as demandé et je me contenterais de ça. Tes affaires ne sont pas les miennes et je me moque éperdument de ton investissement.
Cherter Brol : - Ce n’est pas très sympathique de ta part, moi qui voyais une belle amitié naître entre nous. Mais bon, j’imagine que les affaires restent les affaires. Tu m’as bien apporté ce que je t’ai commandé, non ?
Dexter : - C’est ce qu’on va vérifier. Marcus, tu peux approcher.Le mécano à la moustache en brosse pousse un peu plus le chariot vers le groupe et leur meneur.
Marcus : - Et voilà pour vous, messieurs.
Cherter Brol : - Tiens donc, une nouvelle tête. Tu t’es trouvé un employé, à ce que je vois.
Dexter : - Marcus est mon associé, il s’occupe de m’entretenir mon vaisseau le temps que je finisse mes livraisons à tout va et que je fasse réparer pour de bon. Et crois-moi, il pilote aussi bien qu’il répare.
Marcus : - Je dis toujours au patron que son MIII01-DMW n’est plus en grande forme et que certaines pièces ne sont plus de toute jeunesse, mais il y tient à ce vaisseau. Héritage familial, m’voyez-vous. Du coup, c’est bibi qui bricole pour que le vaisseau du patron reste en vie le temps de trouver des pièces convenables.
Cherter Brol : - Je vois. Ce n’est pas évident de s’occuper d’une telle épave, j’imagine.
Marcus : - Boh, de la gnognotte. L’hyperdrive tient bon, les commandes ne couinent pas et les moteurs sont régulièrement astiqués et huilés pour que l’on traverse tout le secteur aller et retour. C’est pas comme ces vieux tas de ferraille que sont les YT, même si je n’ai rien contre les amateurs de ces cargos corelliens.
Dexter : - On continuera de bavarder une fois que tu m’auras vérifié tout ça puis payé, Brol.Le devaronien s’exécute et demande à deux de ses gars d’ouvrir les caissons, dévoilant toutes sortes de pièces mécaniques et d’assemblage pour fabriquer divers blasters de série EE-33 et BARM-ST12 ; lesdites pièces sont autant neuves et de seconde main, ce qui permet aux plus curieux et aux plus manuels de fabriquer par eux-mêmes leurs armes bien que ces pièces auraient pu initialement revenir à des cadets d’armée ou de milice pour étayer leur apprentissage.
Cherter Brol : - Il y a tout ce dont nous avons besoin, c’est parfait. Avec ça, on devrait pouvoir continuer de maintenir notre réputation dans les alentours et mettre la pression aux autres gangs. Un grand merci pour ton humble marchandise, Malachite, et j’imagine pour le même prix. Franchement merci.
Dexter : - Justement, j’ai eu du mal à me les procurer sans avoir des soucis avec les autorités, je me suis fait poursuivre par des ferrailleurs en tout genre qui voulaient me dérober, mon vaisseau a pris cher rien qu’en évitant les fusillades d’un autre gang que le tien, alors il va falloir me payer le double.
Cherter Brol, effaré : - Quoi ?! Mais ce n’est pas ce qui était convenu ! Tu cherches les ennuis, Malachite ?!
Dexter : - Dans le métier, c’est un risque à prendre quand on fait son possible pour assurer une vente de contrebande en tant qu’indépendant. Ces pièces auraient bien pu disparaître dans un crash, vois ça comme une indemnisation pour m’avoir fait courir le risque d’être impliqué dans ta guerre de gangs. Et si ça ne te plaît pas, je peux repartir avec ces pièces et les revendre auprès de la Guilde pour payer ma réparation.Les hommes de main du devaronien commencent à dégainer leurs armes pour se préparer à intervenir, mais leur chef lève la main pour les stopper dans leur élan ; à leur grand étonnement mais en silence.
Cherter Brol : - D’accord, d’accord, je veux bien de donner le double. Je n’ai aucune envie de m’embrouiller avec toi ni de perdre un précieux collaborateur. (Il fait signe à un rodien d’avancer, celui-ci arrivant avec une mallette en duranium au lieu d’une mallette en duracier.) Vu que j’avais prévu l’autre mallette en me basant sur le paiement initial, je me dois de piocher dans celle de nos ressources communes.
Il prélève le montant convenu parmi la pile de crédits de la mallette puis les donne au besalisk.
Marcus : - Finalement, patron, vous allez pouvoir faire revivre votre petit coucou pendant un bon bout de temps, avant de lui donner une seconde jeunesse. C’est pas comme l’imbécile d’ami du grand cousin maternel de ma filleule qui a essayé de s’acoquiner avec une bande de rigolos pour pouvoir récupérer un cargo corellien YT à voler sans pouvoir les payer. Résultat, il en a eu pour son compte.
Dexter : - Au moins, ça montre que les bons comptes ne font les bons amis que lorsqu’ils payent.
Cherter Brol : - Tu me blesses, Malachite, en me demandant en même temps le double et me forçant à prélever sur le fruit de notre investissement. Comment je vais faire, maintenant, pour pouvoir économiser sur l’achat d’un vaisseau pour prendre l’avantage. Quoique… vous parliez d’un YT volé, cher Marcus.
Marcus : - Bah, disons que cet ami a voulu faire le branquignole en voulant faire pareil que dans une rumeur sortie on-ne-sait-où, selon laquelle des voleurs auraient réussi à voler un vaisseau YT sur une planète du Noyau. Au nez et à la barbe de ses propriétaires. Et à en croire ces balivernes venues du Noyau, le vaisseau était bien équipé pour son âge et qu’il avait de quoi valoir une fortune en termes de dispositifs.
Rodien 1 (en huttesse) : - Ce vol de vaisseau, ça ne serait pas arrivé sur Coruscant par hasard ?Le mécano pivote très légèrement vers le pirate rodien qui vient de poser la question, alors que ce dernier refermait la mallette en duranium et la reposait sur le speeder-bike de son chef.
Marcus : - Peut-être que oui, peut-être que non, je n’écoutais pas vraiment ses excuses. Pourquoi ?
Rodien 1 (en huttesse) : - J’ai entendu dire par un cousin du beau-frère de ma sœur qu’il avait été envoyé là-bas pour répondre à une offre fructueuse, impliquant justement le vol d’un soi-disant YT spécial qui serait dans la Galactic City. C’était il y a, quoi… dix rotations, douze même. Et depuis, on ne l’a pas revu.
Marcus : - J’imagine qu’il n’a pas eu la chance de ressortir indemne d’un tel exploit. Avec une telle offre, on peut s’attendre à ce que les commanditaires ne trouvent plus utiles leurs employés une fois l’affaire conclue. Il s’est acoquiné avec qui au juste, ce cousin ?
Rodien 1 (en huttesse) : - Aucune idée. Il disait juste qu’il avait rendez-vous avec quelqu’un dans la cantina de la ville de Jalath, afin de répondre à l’annonce et de passer un entretien.
Marcus : - Oh là, ça sent les magouilles de cartels à plein nez. Très peu pour moi.
Cherter Brol : - C’est intéressant ce que tu dis. Je devrais peut-être prévoir une halte à Jalath, après qu’on ait terminé de préparer notre nouvelle panoplie d’armes pour les affaires à venir.
Dexter : - Moi, de mon côté, j’en ai fini ici alors on va vous laisser. Marcus, en route.
Marcus : - Je vous suis patron.Le mécano remonte sur la passerelle avec le chariot, une fois que les pirates ont déchargé les caissons hermétiques, puis il range celui-ci dans un coin sûr pendant que le vaisseau du besalisk commence à décoller pour repartir de la clairière de pierre. Ce n’est qu’une fois dans les voies aériennes, et sur pilote automatique, que l’alien reptilien quitte son cockpit pour aller voir dans l’espace de vie son camarade.
Le mécano est justement en train de se changer, enlevant sa combinaison à salopette pour se retrouver dans un ensemble de vêtements légers et moulants en fibre biosynthétique qui épouse son corps mince et musclé qui dénote entièrement avec son visage banal et rural. Il se regarde d’ailleurs dans un miroir sur la façade bâbord de l’espace commun, fixant son visage carré et saillant à la moustache en brosse.
Dexter : - Alors, qu’est-ce que tu en as pensé de ton échange ?
Le mécano ne répond rien et continue de fixer son reflet… avant de passer sa main gauche vers son cou pour décoller le bord du masque de peau qui le recouvrait, pour révéler mon vrai visage imberbe et aux mèches brunes mi-longues qu’est celui du jeune tythan et chevalier Jedi en mission secrète.
Moi : - Ce ne sont pas les voleurs que je recherche, malheureusement. Aucuns d’eux n’a l’allure ou les capacités de s’infiltrer sans expérience ni talent un endroit aussi bien gardé que le Temple. Et surtout… ils n’auraient pas besoin de cotiser pour s’acheter un vaisseau s’ils avaient réussi à en voler un. Le point positif dans cette rencontre avec ce gang et ce Brol, c’est cette ville. Jathal.
Dexter : - Tu veux que je te dépose là-bas ?
Moi, tout en me recoiffant : - Le plus tôt serait le mieux, je t’en serais reconnaissant, et je ne voudrais pas abuser de ta générosité plus longtemps. Je dois profiter du fait que la piste semble remonter depuis cette cantina et ce mystérieux contact pour parvenir à remonter jusqu’au vaisseau volé à temps. C’est pourquoi, Dexter, je descendrais en prenant mes affaires et les faux papiers avec moi tout en te donnant tes crédits promis. Tant pour ton service que pour m’avoir permis de me fabriquer ces masques de peau synthétique… celui-ci a réussi à me faire paraître naturel et incognito sans que ces pirates ne remarquent quelque chose.dimanche 15 décembre 2024 - 22:27 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission : Le Vaisseau perdu
La fin de la journée commence à tomber depuis l’horizon du ponant de la planète, avec ce décroissement de la lumière naturelle de l’astre de Lothal qui fait passer le ciel éclairci vers une pénombre grandissante mais bientôt constellée d’étoiles visibles dans le firmament. La plaine est silencieuse, en constatant que la plupart des animaux locaux comme les loth-chat ou les loth-loup se sont terrés dans leurs tanières pour se préparer à ressortir pour profiter du couvert de la nuit, tandis que des lumières artificielles commencent à s’allumer dans le creux de cette même plaine : à l’endroit même où la ville se manifeste dans son jeu de clair-obscur.
Jalath est une ville lothalienne comme une autre, avec ses buildings de permabéton à la couleur du grès clair qui se quadrillent sur une vingtaine d’hectares, ses commerces en tous genres et aussi sa population multiethnique, à la seule différence qu’elle n’abrite qu’un simple édifice administratif de seconde zone et d’anciens entrepôts datant de l’ère impériale. Sa position lui permettant de faire la liaison avec Capital City, les autres villages peuvent transiter par elle pour acheter ou vendre des produits en tout genre et même avoir accès à divers jeux de ville. Bref, rien qui sorte de l’ordinaire quand on est un individu standard lambda.Je m’avance donc dans la rue principale en donnant l’impression de faire une promenade, même si mon allure de régulateur donne plus le sentiment que je me rends là où je pourrais me rassasier, et j’observe les alentours des bâtiments pour voir lequel d’entre eux serait la cantina ou aurait un tel établissement en guise de rez-de-chaussée. Il n’y a pas longtemps, j’avais quitté Dexter Malachite et son vaisseau après m’être changé et nous nous étions quittés après quelques saluts respectifs ; le besalisk s’en alla ensuite rejoindre les étoiles, tandis que moi je faisais route à pied vers Jalath pour rejoindre son enceinte. Les habitants de la ville vont-et-viennent sans se soucier du temps qui passe, vagabondant soit pour le plaisir de marcher soit pour se rendre aux lieux publics de la ville, tandis que je me dirige vers le seul bâtiment à avoir la forme et l’enseigne d’une cantina. L’écriteau-néon suspendu l’indique sous le nom « Tanière du Loth-loup », ce qui en dirait long sur sa clientèle habituelle, mais je peux voir que même de simples citoyens peuvent y entrer.
Je me risque donc à entrer à l’intérieur en montant les marches plates du palier et je franchis le seuil.La grande salle se présente à moi comme un immense espace commun où le service de bar se confond avec celui de cuisine-brasserie-dinner, avec une petite vingtaine d’îlots de tables avec leurs banquettes qui se collent le long des murs et bordent aussi le milieu de la pièce ; le comptoir de bar, sobre et bien entretenu, fait dos à une cuisine située dans l’arrière-boutique et dont un rectangle de vide au centre du mur leur permet de communiquer. Je ne décompte pas moins d’une trentaine de clients posés, dispatchés entre les diverses tables pour la plupart et accoudés aux tables hautes pour les autres, et toutes et tous ne sont que des habitants locaux ou des miliciens sans insigne. Je m’avance directement vers le comptoir, conservant une allure naturelle de marche, et je viens tranquillement m’asseoir sur la chaise haute devant moi pour m’installer. Le barman, un zabrak de souche iridonienne, se tourne vers moi après m’avoir entendu et s’avance pour venir prendre ma commande.
Barman : - Bienvenue, étranger. Qu’est-ce que ce sera pour vous ?
Moi : - Un demi-brandy corellien pour commencer. Et ensuite, du travail dans le coin s’il y en a.
Barman, tout en remplissant mon verre : - Il n’y a pas grand-chose à faire à Jalath, hormis si vous voulez entrer dans la milice locale pour aller chasser du pirate. Les quelques contrats qui sont ici ne dépendent que du bon-vouloir des forces de l’ordre et de l’administration de Capital City. (Il me dépose mon verre rempli.) Après… si vous faites partie de ceux de l’autre bord de la légalité… il y a deux ou trois petits boulots.
Moi : - J’ai cru comprendre qu’il y avait une offre d’emploi très intéressante dans les parages, il y a dix à douze rotations de cela, dans cette cantina. Est-ce que c’est toujours possible de s’inscrire ?
Barman : - Ben… L’offre en elle-même n’est plus d’actualité. J’étais surpris de voir débarquer un recruteur qui diffère des pirates locaux dans mon établissement, avec une proposition sur sélection qui rapporterait beaucoup, et il s’est montré assez sélectif sur ses candidats retenus. D’ordinaire, je ne me mêle pas des histoires de contrebandiers ou de gangsters… mais au fond, je n’ai jamais vraiment apprécié ce type.
Moi : - J’imagine qu’il a eu ce qu’il voulait et qu’il n’a plus jamais remis les pieds dans votre cantina. Au moins, il ne vous dérangera plus mais pour moi, je n’aurais pas eu l’opportunité de faire connaître mon talent auprès de ce type.Je savoure mon demi-brandy pour continuer de paraître naturel, sans oublier que la journée passée m’a donné soif, tandis que le zabrak m’observe de part en part dans un profond silence d’impartibilité.
Barman : - Vous avez l’air bien intéressé pour un jeune régulateur en cavale.
Moi : - Disons que temps que mon organisation n’a pas renouvelé ses gages avec notre employeur de longue date, je vadrouille dans les parages pour me trouver de quoi payer plus que ma bouteille et mon tas de ferraille spatial. Cette idée de vol de vaisseau m’a intrigué donc je voulais en apprendre plus.
Barman : - Vous êtes quelqu’un qui préfère avoir une bonne conscience ou qui n’a que faire du bon sens ?
Moi : - Cela dépend de ce que vous attendez comme réponse, parce que vous m’avez l’air de quelqu’un qui interroge les gens pour se faire une opinion sur les potentiels perturbateurs de cette ville. J’ai pas raison ?
Barman : - Je vois ce que vous êtes à présent. Et entre nous… (Il s’approche en s’accoudant.) Je serais ravi qu’une personne bien avisée et étrangère se permette de démêler cette histoire de vol de vaisseau. Le recruteur dont je vous ai parlé tout à l’heure… il semble être prêt à revenir traîner ici, dans une intention inavouable, et je ne serais pas tranquille s’il venait de nouveau à faire circuler de nouvelles rumeurs étranges dans mon établissement. J’ignore ce qui se trame au juste, mais je sais de source sûre que ce vol n’a rien d’un simple braquage et que des choses terribles se préparent sur Lothal. Alors… je me demande si…
Moi : - N’vous inquiétez pas, je vais vous débarrasser de ces « perturbateurs » et de leur influence néfaste.
Barman : - Vous ignorez pourtant ce qui se trame. Savez-vous au moins dans quoi vous vous embarquez ?
Moi : - J’ai déjà ma petite idée, et je vous serais reconnaissant si vous pouviez faire comme si nous ne nous sommes jamais adressé la parole. J’imagine que même vos murs ont des oreilles.Le zabrak se recule en se redressant, hochant doucement de la tête d’un air grave pour confirmer mes propos, puis il retourne vaquer à ses occupations en me laissant poursuivre mon verre sur le bord de son comptoir ; le silence habituel de la cantina demeure pendant une demi-douzaine de minutes, puis une présence étrangère et sinistre franchit le seuil de l’entrée en jetant irrémédiablement un froid ambiant dans l’ensemble de la pièce. Les clients baissent la voix et se serrent encore plus entre eux à leur table, tandis que les miliciens observent les environs avec bien plus de fermeté que de générosité.
Je n’ai pas besoin de me retourner pour deviner que le nouveau-venu diffère des autochtones de Jalath par son allure et son espèce : l’individu est un umbaran (reconnaissable à sa taille, sa minceur et sa pigmentation particulièrement blanche blafarde) vêtu d’un uniforme complet de manufacture basique en synthécuir gris anthracite et d’un poncho à capuche en cachemire de la même teinte, dissimulant son visage de tous et escorté de loin par un petit peloton de mercenaires tognaths. L’umbaran s’avance dans la salle, aussi froid et muet qu’un spectre, et il se dirige seul vers la table libre du centre-droite où il commence à s’installer sur la banquette semi-circulaire tandis que les tognaths se dispersent à des tables diverses pour surveiller la salle.
Le temps que les mercenaires se postent et commencent à simuler l’envie de se poser pour se détendre, je peux sentir que le barman s’est décalé vers l’arrière de son comptoir pour poursuivre son commerce sans chercher à créer de problèmes. L’ambiance étant devenue légèrement rigide, je me décide à attendre que l’occasion de pouvoir m’adresser à l’étranger se présente d’elle-même ou pour aller l’apostropher moi-même. Il ne faut toutefois pas plus de deux minutes pour que le tognath le plus proche du comptoir ne vienne me voir d’une démarche à la fois nonchalante et intimidante.
Moi, feignant de ne pas comprendre : - Y a un problème ?
Mercenaire : - Tu n’es originaire d’ici, à voir ton allure et tes manières. Es-tu un pirate ou un simple venu ?
Moi : - Et si c’est le cas, que je sois un pirate ?
Mercenaire : - Mon employeur vient de te remarquer, il souhaite te parler. Suis-moi sans faire d’histoires.Je prends le temps de finir le reste de mon verre d’une traite puis je descends de ma chaise haute pour enfin suivre le mercenaire, qui me guide jusqu’au carré où l’umbaran patiente dans son mutisme intransigeant ; je m’installe sur l’autre extrémité de la banquette, afin de pouvoir faire face à lui, et j’attends que mon interlocuteur prenne la parole le premier. Je remarque en silence que sa posture et son tempérament ferme le désignent d’office comme une personne qui travaille couramment dans les ressources humaines.
Recruteur : - Vous n’êtes pas un habitant de Jalath, ni même de la planète elle-même par ailleurs.
Moi : - Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Recruteur : - Je sais reconnaître un étranger non-lothalien lorsque j’en vois un, surtout quand j’entre dans un établissement auquel je viens souvent pour le travail comme pour le calme. Vous êtes probablement un voyageur, un individu familier avec les affaires courantes de la galaxie et plus particulièrement celles qui échappent au regard des honnêtes gens. La question reste toutefois la suivante : allez-vous convenir ?
Moi : - J’imagine que vous cherchez quelqu’un de particulier pour remplir un contrat de travail particulier.
Recruteur : - Je ne propose le travail qu’à ceux que j’estimerais convenable de l’effectuer. Ce qui m’amène à vous poser ma première question : qu’est-ce qui vous amène dans une ville aussi reculée que Jalath ?On dirait bien que l’entretien avec mon « potentiel » lien avec la disparition de l’Arrow vient de commencer, et je me dois de la jouer fine en n’employant que des demi-vérités et des réponses nuancées.
Moi : - Je cherche du travail dans le coin.
Recruteur : - De quel genre de travail faites-vous allusion ?
Moi : - Peu m’importe, du moment que je peux gagner un pécule suffisant pour avoir une belle vie. Du moins en attendant que mon engagement de Régulateur soit renouvelé, et ça risque de durer un moment.
Recruteur : - Vous êtes donc un régulateur, vagabondant à la périphérie de la galaxie pour trouver de quoi suffire le temps de servir les forces du gouvernement, et vous acceptez tout type de travail. Vous m’excuserez de vous dire que n’importe qui dirait la même chose dans des contextes plus ou moins semblables à cette entrevue. Vous commencez à devenir banal et ennuyeux, me serais-je trompé.
Moi : - Les fonctionnaires sont malheureusement long à la détente et passent plus leur temps à s’occuper de faire du chiffre pour le gouvernement que s’occuper de leurs contractants. Je ne vais pas attendre pour l’éternité qu’il me reprenne dans leur milice alors que je peux proposer mes talents à qui le veut bien.
Recruteur : - Et qu’avez-vous donc à offrir au juste ?
Moi : - Tout dépend de la mission ou du service à rendre. Faire parler la gâchette, récupérer de la contrebande, transporter des marchandises sous couverture, faire de la mécanique, pirater des systèmes informatiques en tout genre. En cette époque troublée, il faut être capable de s’adapter et d’avoir diverses habilités dans ses manches. Mais bon… Je ne suis pas non plus un expert dans ces choses et je continue de me développer pour être capable de relever chaque défi à ma rencontre.L’umbaran me fixe longuement de son regard blafard et insondable, muet et ferme dans son assise sur la banquette rembourrée, et il semble méditer sur mes paroles tout en réfléchissant longuement ; je pourrais tenter de me servir de la télépathie pour chercher à savoir à quoi il pense, mais je risquerais de trahir ma crédibilité en tant que vaurien et ma couverture de facto. Le silence semble interminable et je me demande si je ne devrais pas encore broder pour le convaincre de ma « bonne volonté », quitte à devoir subtilement me servir du pouvoir de persuasion pour l’inciter à m’engager. Mais je n’aurais pas besoin d’y recourir…
Recruteur : - Vous semblez prometteur sur certains points, beaucoup moins sur d’autres. Je m’étonne que vous autres régulateurs semblez bien vous adapter aux circonstances actuelles pour votre propre intérêt. Vous pourriez convenir… À combien estimez-vous la valeur de vos nombreux services ?
Moi : - Ma réponse peut varier selon ce que vous attendriez de moi, dans votre proposition.
Recruteur : - Je n’ai pas encore fait circuler les détails de l’offre et je ne vous cautionne pas de n’avoir pas eu vent de notre appel, puisqu’elle n’a pas intégralement passé à travers les canaux locaux. Notre « organisation » souhaite engager des personnes de talent et d’entrain sachant bricoler et hacker parfaitement, pour nous aider sur une affaire lucrative qui nous ferait profiter pour des décennies à venir.
Moi : - Si je puis me permettre, en quoi ça diffère d’un travail d’ouvrier mécanicien ou informaticien ?
Recruteur : - Il s’agit d’une opération délicate visant à démanteler un vaisseau, physiquement comme numériquement, et d’en récupérer les éléments essentiels à notre objectif principal. Qui est confidentiel.Je commence doucement à me rapprocher de mon objectif, bien que rien ne m’indique encore s’il s’agit bien de l’Arrow dont il est question, et il me faut participer à cette offre pour en avoir le cœur net. Plus vite je règlerais cette affaire avec ce recruteur, plus vite je pourrais retrouver le vaisseau avant qu’il ne soit perdu pour toujours. C’est avec la même impassibilité que tout au long de cette entrevue que je réponds.
Moi : - Vous pouvez partir du principe que je vous demanderais au moins l’équivalent d’un salaire de caporal. Et la somme risquera de fluctuer selon la difficulté de votre tâche à faire.
Recruteur : - Vous n’êtes pas du genre à exiger un prix net tout de suite, contrairement à d’autres qui veulent avoir l’assurance d’être payé malgré l’échec probable. Sachez que, autant vous avertir, l’échec ou l’abandon ne sera pas toléré. Vous devrez réussir, à maintes tentatives, à faire ce que l’on vous demande.
Moi : - J’en conclus que je peux vous convenir.
Recruteur : - Disons que… vous avez réussi la première étape. Vous ne serez pas le seul à qui nous solliciterons vos talents, comme pour d’autres avant vous sur une précédente mission. Pour être vraiment retenu, je vous suggère de vous rendre demain soir 21h à l’entrepôt de la ville. C’est là-bas que vous devrez faire vos preuves parmi d’autres et que nous verrons si vous êtes « convenable ».
Moi : - Donc je vous revois demain soir.
Recruteur : - Pas moi. Mes « collègues » vous recevront. Qui devrais-je leur annoncer comme premier candidat pour notre deuxième sélection à l’appel d’offre ?L’idée me vient de me présenter comme étant Marko Steele à ce recruteur mais je me doute rapidement que lui ou ses collègues remonteraient alors jusqu’aux informations datant de la parenthèse et que je serais alors une cible pour eux. J’opte donc pour la seconde approche de ma couverture.
Moi : - Je m’appelle Jauss Baumon et je suis un technicien polyvalent qui sert tirer si nécessaire.
jeudi 02 janvier 2025 - 21:38 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission : Le Vaisseau perdu
C’est un lendemain sobre et passable que je découvre, ayant pris la peine de passer une nuit simple dans la cabine de capitaine du Contre-Attaque V après la courte soirée que j’ai vécu ; je ne suis pas resté longtemps dans la cantina de Jalath après avoir eu un entretien étrange avec le soi-disant recruteur à l’origine de l’équipe cambrioleuse de l’Arrow. Il m’a fallu attendre que l’umbaran demande à ses sbires tognaths de m’escorter vers la sortie dès que la conversation fut terminée, et je me suis attelé à quitter la ville en faisant tout aussi preuve de discrétion que je ne l’ai fait pour entrer. Je ne suis pas resté sur place en louant une chambre d’hôte par précaution, au cas où je serais surveillé, et je suis retourné à Capital City pour me mettre en sécurité dans le vaisseau que m’a assigné le Conseil Jedi pour ma mission.Je me lève de bonne heure, hors de la couchette que je borde proprement, et je m’habille avec la même tenue qu’hier afin de garder ma fausse identité de régulateur-contrebandier avant de faire une méditation matinale pour me préparer psychologiquement pour la journée. Une fois cela fait, il ne me reste plus qu’à sortir du vaisseau et à me rendre en ville pour aller me chercher de quoi faire un petit-déjeuner et faire la pêche aux informations parmi les rumeurs et les commérages. Je prends soin de bien remettre ma fausse moustache de trois semaines et mes lentilles de contact vertes avant de partir, histoire que ma couverture perdure tout au long de mon séjour dans le secteur Lothal… le temps de localiser l’emplacement exact de l’Arrow pour le récupérer à ses ravisseurs. Je franchis la passerelle du vaisseau, traverse le spatioport et je me balade dans les avenues en quête d’un endroit où déjeuner.
Le temps que je marche tout au long de l’avenue principale et que je lorgne sur les différentes devantures de commerce, tout en circulant parmi la foule d’habitants qui va-et-vient telle une fourmilière nonchalante, je trouve mon petit brin de bonheur en me rendant dans un café-brasserie accolé à une boulangerie-pâtisserie et j’entre dans l’enceinte du commerce. Je découvre que je ne suis pas le seul à vouloir prendre son repas du matin dans cet endroit, étant donné que je décompte une bonne dizaine de clients qui occupent autant les petites tables alentour que le maigre comptoir. Je m’approche de ce dernier et je m’adresse à l’une des barmaids mirialanes pour lui demander un café crème bien corsé avec deux pains au lait bleu de bantha ; elle me sert après deux minutes d’attente et je commence à savourer mon petit repas du matin.
C’est aussi l’occasion pour moi d’ouvrir mes sens exacerbés par la Force afin d’amplifier mon ouïe et me focaliser sur les diverses conversations qui se déroulent autour de moi. Je fais le tri avec les discussions dites privées et personnelles et je perçois de premières brides de conversations diverses sur des sujets quotidiens et actuels sur Lothal. « Les gangs weequays et aqualish de pirates sont encore en train de se battre pour agrandir leur territoire de chasse ». « Le prix du carburant vient d’augmenter à cause des accidents de vol, je ne vais pas pouvoir économiser pour partir dans les étoiles ». « Je viens de voir les nouvelles tenues proposées pour la saison printanière… ». « Les forces de l’ordre ont fait une nouvelle perquisition dans le quartier périphérique, à cause d’une énième piste de trafic de pièces de vaisseaux… ». « Les routes sont devenues dangereuses depuis que cette guerre de gangs a commencée… ». « La Guilde est en train de reconsolider ses forces et ses intérêts devant la hausse de profit des cartels… », etc. En soi, rien de bien intéressant à entendre pour l’instant mais je reste à l’affût de la moindre petite rumeur. La barmaid mirialane de tout à l’heure vient me voir après avoir terminé une énième commande.
Barmaid : - Tout se passe bien pour vous, monsieur ?
Moi : - Oui, je vous remercie pour votre sollicitude. Votre café est excellent, je tiens à ce que vous le sachiez.
Barmaid : - Merci pour votre appréciation, malheureusement je dois vous avouer qu’il n’est pas aussi bien fait que d’ordinaire. Notre établissement est en manque de ressources alimentaires depuis plus d’une semaine et nos réserves m’amenuisent à vue d’œil. Le vol de pièces de vaisseaux en est la cause.
Moi : - C’est si catastrophique à ce point-là ? Je ne m’en serais pas douté, mince.
Barmaid : - Les fournisseurs sont obligés de faire des rotations mensuelles depuis que des pièces ont mystérieusement disparues sur des appareils neufs et en état de marche. Il y a des ferrailleurs et des désosseurs inconnus qui s’amusent à dévaliser des modèles YT pour récupérer leurs pièces, au nez et à la barbe des propriétaires, et les forces de l’ordre en retrouvent certaines chez des marchands qui n’ont rien à voir avec ces vols. C’est à se demander si nos propres agents de l’ordre savent distinguer leurs deux mains.
Moi : - Des modèles YT… Intéressant. Y aurait-il des navigateurs corelliens de passage ou des membres de la Guilde présents sur la planète actuellement ?
Barmaid : - Pas tout à fait. La plupart des cargos sont ceux de contrebandiers respectables qui soutiennent autant le commerce galactique dans le secteur que les échanges plus discrets pour les cartels. Des amateurs de ces modèles YT, tant pour leur adresse que leur capacité de voyage et la garantie certifiée corellienne.
Moi : - J’imagine que beaucoup doivent s’arracher les cheveux ou les appendices pour pouvoir acheter de nouvelles pièces de rechange pour combler celles volées. Ce qui n’est pas donné.
Barmaid : - C’est le cas pour ceux qui préfèrent se tourner vers des revendeurs officiels. Pour les autres, le quartier périphérique sud est assez connu pour ses mécaniciens et techniciens qui peuvent faire des miracles avec des pièces de seconde main. Eux au moins, ils font ce qu’il faut pour assurer une clientèle honorable.Je prends note de cette information, prévoyant de faire un petit tour dans le quartier périphérique sud afin de voir s’ils n’y auraient pas des vendeurs à qui on aurait parlé d’un YT-1930 assez particulier. Quoiqu’il en soit, je termine de boire mon café et de manger mes pains au lait puis je règle la note avant de quitter le commerce pour prendre le chemin du sud de la métropole.
J’arrive enfin dans ledit quartier après une demi-heure de marche, constatant à quel point l’urbanisme et la salubrité de l’endroit est bien moins terrible que dans les versant occidental et oriental ; les habitants semblent avoir une vie simple et peu contraignante, les commerces environnants semblent avoir du chiffre et je ne perçois pas beaucoup de misère dans les ruelles et coins sombres. Les seuls inconvénients à ce tableau semblent être que l’équilibre des forces locales est contrebalancé entre une milice composée de ripous, de faux-culs et de blancs-becs et un panel de membres de syndicats peu ou presque connus de la Bordure ; le résultat est que les résidents et les commerçants ne sont pas plus heureux et rassurés que d’autres, jusqu’à se retrouver certainement à la rue si jamais ils ne payent pas leur dû pour la protection civile. Je circule en faisant en sorte que ni les uns ni les autres ne m’interceptent ou ne s’intéressent à moi, zigzaguant entre les passants et en observant les environs pour trouver un ferrailleur mécano dans le coin.
Ce qui, étant donné que je suis toujours sur mes gardes avec la foule sur place, ne m’empêche pas d’intercepter une adolescente qui vient volontairement de me bousculer avec la tête baissée. Je lui saisi le bras avant même de le laisser filer avec mon étui porte-monnaie qu’il m’a dérobé.Moi : - Hop-hop-hop ! Où est-ce que tu crois aller comme ça toi ?
Jeune fille, cherchant à se défaire : - Hé, lâchez-moi ! Vous me faites mal, arrêtez !
Moi : - Je ne te lâcherais qu’une fois que tu m’auras rendu mon étui. Je ne suis pas dupe, tu me l’as pris.
Jeune fille : - Mais vous allez me lâcher ?!C’est à ce moment que je découvre avec plus de surprise que de stupeur que cette petite pickpocket que je tiens par le bras… n’est d’autre que la version enfantine d’une certaine kuatie blonde à tendance hystérique que je connais bien depuis plus de vingt ans. Autrement dit…
Moi, perplexe : - Sam ? Sam Sarkin, c’est bien toi ?
Sam : - Comment vous connaissez mon nom, vous ? J’vous ai jamais rencontré avant !
Moi : - Essaie de m’imaginer sans la moustache et avec les iris marrons.
Sam, après s’être exécuté : - Dank farrik ! Tonton Galen ?!
Moi : - C’est bien moi, bien que j’aimerais que tu ne m’appelles pas « tonton ».Elle cesse de se débattre et je lui relâche le bras, tandis que nous nous écartons de l’avenue pour nous isoler sur le côté pendant qu’elle me rend mon étui porte-monnaie. Je m’accorde même un moment pour examiner de la tête au pied la jeune fille blonde qui tient bien plus de sa mère que de son défunt père ; même après vingt longues années passées, elle ressemble encore à la « mini-Tyria » que je connaissais.
Sam : - Franchement, je ne me doutais pas que ce serait toi. Je m’excuse pour t’avoir dérobé, c’est bête, mais je m’interroge aussi pourquoi tu es habillé comme ça. Mais surtout, qu’est-ce que tu fais sur Lothal ?
Moi : - Je me permets de te retourner la question, « mini-Tyria ». Il me semble que tu vivais encore avec ta mère et ta sœur la dernière fois qu’on a eu de vos nouvelles après la parenthèse.
Sam : - Ben… C’est une longue histoire. Pour résumer, je suis venu ici avec tata Mara pour l’accompagner…
Moi : - Attends, tu veux dire que Mara est ici aussi ?
Sam : - C’est ça, à titre personnel comme professionnel. Maman a accepté que je quitte un peu notre foyer pour que je découvre un peu le reste de la galaxie, vu que je suis grande à présent, mais elle a demandé à tata Mara de me prendre avec elle pour éviter que je ne me mette en danger.
Moi : - C’est oune-peu-plus normal, légalement tu es encore mineure.
Sam : - Bref, je ne pouvais pas désobéir à maman alors je crèche chez tata pour rester sous sa tutelle. On n’est sur Lothal que depuis trois semaines, ce qui m’a permis de me familiariser avec le quartier et de vouloir tester mes capacités à faire du petit larçin. Rien de bien méchant, juste de quoi m’exercer pour le fun.Je fais mentalement le point sur ce que la petite Sarkin vient de m’informer et je me dis que ce serait une bonne occasion de payer une visite à l’ancienne Jedi nabienne et soeur adoptive de Tyria pour bénéficier d’une aide externe. Avec un peu de chance, elle devrait pouvoir me renseigner davantage sur ces histoires de pièces volées de modèle YT puisqu’elle est aussi une mécanicienne certifiée au sein de la Guilde en plus d’être bonne pilote.
Moi : - Je pense que je vais immédiatement aller saluer ta tante puisqu’elle est sur Lothal, par courtoisie comme pour un sujet crucial. Tu peux me conduire à elle s’il-te-plaît ?
Sam : - Tu ne m’as pas dit pourquoi tu es là sur Lothal. Est-ce que c’est en lien avec une mission de Jedi ?
Moi : - Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour en parler malheureusement.
Sam : - Je ne vois pas pourquoi je devrais accepter de t’amener voir tata Mara alors que tu caches des choses et que tu m’as presque tordu le bras en m’agrippant en pleine rue.
Moi, bras croisés et regard sévère : - Sam, avec tout le respect que je te dois parce que tu es la fille de Tyria, je te laisse deux options. Soit tu me conduis illico à Mara pour que je puisse lui parler en vitesse, soit je passe un coup de fil à tata Ange pour qu’elle avertisse ta mère que tu remets en cause l’autorité d’un chevalier Jedi en mission. Et crois-moi, je doute que tu apprécies qu’elle vienne ici te donner tellement de fessées claquantes sur ton postérieur qu’il faudra déboutonner ton pantalon pour pouvoir te soulager.La jeune fille se pétrifie intérieurement d’effroi à l’idée que sa mère ou la chef de la Guilde vienne ici pour lui remonter personnellement les bretelles (bien que ce soit difficile d’un point de vue astrographique) et elle déglutie un court moment avant de commencer à pointer une direction vers son doigt.
Sam : - Euh... Par ici, suis-moi.
***
L’atelier de mécanicienne de Mara Sarkin s’avère être un vieux garage à la périphérie du quartier, tenu et entretenu par une famille de dugs qui vit depuis trois générations maintenant sur la planète, et j’aperçois en plein travail la grande nabienne à la carrure renforcée dans sa combinaison de travail qui s’occupe de souder des points de carte graphique sur des pièces de tableau de commande. Tout comme Tyria semble avoir pris un sacré coup de vieux après vingt ans, je ne suis pas étonné en revoyant Mara en tant que femme cinquantenaire avec peu de rides et beaucoup de cals sur les mains.
Sam s’approche la première de sa tante, trottinant presque comme si elle était restée une enfant, et elle se place à portée raisonnable pour l’avertir en élevant la voix pour couvrir le bruit du fer à souder.Sam : - Tata ! Tata, tu as de la visite !
Mara : - Sam, je t’ai déjà dit de ne pas me perturber en plein travail ! Je suis concentrée sur mon soudage.
Sam : - C’est plus ou moins important, une de tes connaissances d’il y a vingt ans veut s’entretenir avec toi.
Mara : - Eh bien fais-lui savoir que je n’reçois actuellement personne, que c’soit un ami ou une simple connaissance.
Moi, portant la voix pour qu’elle m’entende : - Et que fais-tu de tes vieilles connaissances parmi les Jedi survivants ?Le fer-à-souder électronique se tait aussitôt, la nabienne relève la tête dans ma direction et enlève ses lunettes de protection pour mieux me distinguer avant de se redresser pour venir me rejoindre.
Mara, surprise : - Je n’y crois pas… Galen Arek ! Par la Force, c’est bien toi. Je reconnais cette aura singulière.
Moi : - Content aussi de voir que tu ailles bien Mara. Je constate que tu sembles avoir trouvé de quoi t’occuper ici, avec cet atelier de mécanique pour vaisseaux.
Mara : - Je ne suis pas sur Lothal pour très longtemps, juste le temps de pouvoir économiser assez de crédits pour faire les réparations nécessaires à mon vaisseau et pour permettre à ma nièce ci-présente de… Attends une minute, tu es venu accompagné de Sam ! Comment as-tu fait pour la croiser et la reconnaître ?
Moi : - Je te signale qu’elle est le portrait craché de sa mère, difficile de ne pas la reconnaître. Et encore, je n’ai pu la reconnaître qu’après l’avoir empêché de me voler à la tire en pleine foule.
Mara, se tournant vers sa nièce : - Sam ! Tu recommences à faire tes petits larcins ?! Il me semble t’avoir dit que tu devais te tenir tranquille alors que les forces lothaliennes sont sur le qui-vive !
Sam : - M’enfin, tata, c’est pour continuer d’impressionner mes amis et leur montrer que je peux être aussi habile que tata Ange quand elle était encore une cambrioleuse…
Mara : - N’insiste pas jeune fille ! Tyria t’a confiée à moi et tu te dois de respecter ma parole. Je n’ai nullement envie que tu te retrouves derrière les barreaux au cas où ses fils de gundark de miliciens te surprendraient et te ferraient subir une lourde sentence. Cette fichue histoire de vol de vaisseau risque de ne pas arranger ta situation si jamais tu te fais prendre, alors pour l’amour de la Force tiens-toi tranquille !La jeune fille ne répond pas, préférant ne pas énerver davantage la nabienne qui n’est pas d’humeur, et elle décide d’aller se poster à l’écart dans le garage pour s’occuper l’esprit. Ce qui me laisse converser entre adultes avec l’ancienne Jedi qui s’adoucit dès qu’elle revient vers moi.
Mara : - Navrée pour m’être énervée à l’instant, il faut parfois que je durcisse le ton avec elle pour qu’elle comprenne que Lothal n’est plus aussi calme qu’à notre arrivée. Depuis que les forces de l’ordre découvrent de nouvelles pièces de modèle YT chez les ferrailleurs de ce quartier, sans aucune explication, la situation est tendue dans le coin et il n’est pas avisé pour elle de jouer à la mini « Miss Lupin ». Franchement, ces voleurs de pièces de vaisseau comment à devenir de vraies calamités pour les affaires d’ici.
Moi : - À vrai dire, c’est aussi pour cette raison que je suis sur Lothal et que j’étais ravi d’aller à ta rencontre aujourd’hui. Je ne peux pas de donner le sujet ni les détails, mais sache que je mène une investigation sur ces voleurs et leur obsession pour les pièces spécifiques aux YT. Du moins, j’ai le pressentiment qu’ils ne sont pas étrangers à l’objet de ma mission particulière. Je m’demandais si tu n’aurais pas ton avis sur la question.
Mara : - Mouais… Je ne suis pas très ouverte à l’idée de rendre service aux Jedi depuis que les choses ont mal tournées en vingt ans passés, mais je ne serais sereine tant que le pourquoi du comment de ces vols n’aura pas été dévoilé et empêché. Galen, je te propose que tu m’expliques exactement ce que tu attends de moi… en t’invitant à passer le midi avec Sam et moi. Et sache que tu peux te confier à moi sur l’objet de ta mission, je suis encore capable de garder pour moi ce que l’Ordre Jedi ne voudrait pas faire ébruiter.samedi 04 janvier 2025 - 19:11 Modification Admin Réaction Permalien
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Mission : Le Vaisseau perdu
Notre conversation entre Mara et moi s’est donc poursuivie lors d’une pause déjeuner assez simple, dans ce qui pourrait s’apparenter à une arrière-boutique avec une salle commune pour le personnel ; mon intuition de Jedi m’incitant à faire confiance à la nabienne, je lui ai donc parlé du vol de l’Arrow au sein du Temple Jedi par de mystérieux mercenaires aux moyens trop sophistiqués pour qu’il s’agisse d’un simple cambriolage. Mara m’écoute attentivement et en silence, concentrée sur mon récit de ces deux jours passés, et elle ne m’interrompt à aucun moment jusqu’à la fin. Ironiquement, il y a aussi Sam qui est assise avec nous à la table mais elle s’est isolée psychiquement avec ses écouteurs sans fil pour nous laisser tranquille.
Ce n’est qu’une fois que j’ai terminé que Mara se décide à m’expliquer ce qu’elle en pense.Mara : - Je comprends pourquoi Jorus et Aynor t’ont ordonné de garder cette mission confidentielle, surtout avec une information aussi terrible que le vol du meilleur vaisseau connu de l’arsenal astrospatial de l’Ordre depuis plus de vingt ans. Que l’Arrow ait été volé au nez et à la barbe de vos gardiens, ce n’est pas le genre de nouvelle qui doit laisser filer pour n’importe qui parce que cela inciterait les partisans anti-Jedi les plus retors à sauter sur l’occasion pour vous attaquer. De plus, avoir un YT-1930 amélioré par un ancien guerrier Jedi mandalorien pourrait inverser la tendance pour n’importe quelle organisation néfaste à la situation sociopolitique galactique actuelle. Toutefois… rien de ce genre n’a été signalé via l’HoloNet donc ceux qui l’ont volé n’ont certainement pas eu l’accès complet au système du vaisseau ou ils cherchent à récupérer, c’est plus probable, chaque partie de l’Arrow pour l’étudier.
Moi : - Ce qui pourrait expliquer à la fois le recrutement en secret de mécaniciens et de ferrailleurs ou encore les désossements illégaux sur les vaisseaux YT présents dans le secteur. Mais rien n’est encore sûr que ces deux pistes sont liées l’une à l’autre ou encore qu’elles ciblent l’Arrow.
Mara : - C’est pourtant le plus évident, si on fait le résumé de ce que tu as découvert. Sache que ce recruteur, cet umbaran escorté de mercenaires tognaths, fait partie d’une organisation inconnue qui semble avoir engagé une équipe pour récupérer un vaisseau sur Coruscant. Il revient pour chercher des personnes susceptibles de vouloir démanteler ce « même » vaisseau contre une prime, incitant les plus curieux et les plus cupides du coin à répondre à l’offre. De plus, je t’informe que j’ai eu la chance ou la malchance de croiser un de ses collègues il y a deux jours le soir qui venait proposer cette même offre aux divers ferrailleurs du quartier et à moi-même. Je n’ai pas cherché à en savoir plus car je trouvais ça louche. Enfin, tu sembles avoir passé une première étape du recrutement à laquelle tu dois te rendre à l’entrepôt de Jalath pour passer la seconde. L’entrepôt appartient légalement au gouvernement de Lothal, il ne devrait donc pas pouvoir servir de lieu de rencontre pour ce genre d’affaire suspecte.Ainsi l’entrepôt de Jalath est une propriété du gouvernement, ce qui se traduirait par un contournement habile de la sécurité comme avec l’intrusion du Temple ou par une corruption auprès des miliciens et autres agents des forces de l’ordre sur place. Je trouve cela très étrange et j’ai bien fait d’avoir employé ma seconde fausse identité pour avoir l’opportunité de creuser le problème au plus profond.
Moi : - Les vols de pièces de vaisseaux serviraient donc à permettre de passer un test pour la seconde étape.
Mara : - L’Arrow étant un modèle YT-1930 rendu complexe et ingénieux par sa sophistication avancée et artisanale, le but serait de dénicher des individus capables de le recréer ou de le reproduire à l’identique. Certaines ont été dispersées pour brouiller les pistes, les autres pièces volées doivent donc servir pour parvenir à pouvoir construire des modules similaires à disséquer et décrypter. Reconstruire tout un vaisseau comme l’Arrow va prendre généralement plusieurs mois, voire une année entière, sauf avec des personnes talentueuses qui parviendraient à « comprendre » les secrets du vaisseau. Enfin, ce n’est que mon analyse.
Moi : - Quoiqu’il en soit, il va me falloir aller à cet entrepôt pour avancer dans mon enquête. Ce sera même l’occasion de faire un peu le ménage parmi ces « recruteurs » et ces candidats pour empêcher que d’autres imbéciles ne s’intéressent encore à cette offre. Le truc, c’est que je vais devoir sûrement monter et démonter des pièces de modèle YT et je n’ai pas vraiment de solides connaissances sur ce type de vaisseau. Est-ce que par hasard, Mara, tu aurais diverses plans ou pièces dans ton garage ?
Mara : - C’est là toute l’ironie de ma situation, Galen. Depuis que les miliciens ont découvert certaines pièces volées chez les autres ferrailleurs, je me suis retrouvée à crouler sous les demandes des propriétaires desdits vaisseaux désossés pour les retaper et les remettre à neufs. Ils auraient bien pu demander auprès du chantier naval de Lothal pour avoir la garantie et la rapidité, mais ils ont préféré la technicité et la prudence d’une indépendante comme moi que les services trop voyants de Sienar-Jaemus Fleet Systems. Donc, je n’ai plus aucune pièce en stock à te prêter à part les plans.
Moi : - « Sienar-Jaemus Fleet Systems », sur Lothal ? Je croyais que c’était avec la Corporation Technique Corellienne que le gouvernement lothalien était en affaires courantes.
Mara : - C’était le cas depuis toujours. Jusqu’à ce que les notables et les politiciens de Capital City ont préféré faire affaire avec Sienar-Jaemus il y a peu, leur offrant le contrat qu’il avait avec leur partenaire habituel. Les citoyens et les visiteurs sont indignés par ce choix, estimant cela arbitraire et égoïste de la part de leurs élus qui n’en font qu’à leur tête. Mais bon, l’entreprise n’a pas encore réussi à faire de chiffre auprès de la clientèle étrangère et la Corporation est encore active sur le marché de Lothal.Voilà quelque chose d’intriguant et de visiblement intéressant. Lothal est en partenariat industriel depuis plus d’un siècle avec la Corporation Corellienne, à qui le chantier naval et les garages de service civil ont longtemps permis de réparer et reconstruire les vaisseaux légers comme lourd de tout genre et tout profil ; voilà maintenant que Sienar Fleet Systems devient le nouveau partenaire officiel sans crier gare, privant ainsi la population d’avoir librement accès aux réparations et vente de modèles corelliens sans devoir débourser des fortunes. Il semblerait qu’une bataille entre les deux grandes industries se déroule sur la planète.
Moi : - Tant pis pour les pièces, je vais travailler sur les plans. Je ne suis peut-être pas Zadyssa qui a une bonne mémoire photographique, mais j’ai confiance en mon expérience de la mécanique astrogative pour retenir chaque détail des modèles YT. Je fais faire en sorte de ne pas te déranger dans ton travail, sois rassuré, je pense rester dans cette salle pour étudier et mémoriser au calme.
Mara : - Fais comme chez toi, tant que tu ne vas pas déambuler dans l’habitat des propriétaires dugs du garage ou que tu ne viens pas me prendre des pièces sans prévenir. (Elle se met à réfléchir, puis elle se tourne vers sa nièce.) Sam, je dois te parler. Sam, tu m’écoutes ? Sam !
Sam, retirant ses oreillettes d’écouteurs : - Hein, qu’est-ce qu’il y a tata ? Vous avez fini ?
Mara : - J’aimerais que tu restes ici en compagnie de Galen, pour que tu puisses aussi étudier les plans et que tu te familiarises avec les modèles YT. Comme ça, tu pourras m’aider pour gérer les réparations prochaines si jamais on a de nouveau des clients comme dernièrement.
Sam : - M’enfin tata ! J’veux aller me balader en ville et visiter Lothal moi, pas perdre mon temps à réparer…
Mara : - C’est non négociable jeune fille ! Soit tu mets du tien, soit je te prive de sortie pendant une semaine et je te fais nettoyer tous les recoins du garage jusqu’à ce que ce soit propre.La jeune Sarkin fait une moue boudeuse, enquiquinée par cette menace qui ne l’avantage pas, et elle finit par acquiescer en rouspétant à voix basse. De mon côté, je suis intérieurement amusé de constater que Sam est incapable de tenir facilement tête à sa tante avec de tels arguments, tout comme lorsque j’ai mentionné Ange et sa mère lors de notre retrouvaille. Je laisse les deux Sarkin se débrouiller entre membres de famille et je m’attaque à son assiette de soupe Duradan pour me nourrir assez pour la journée.
***
Le soir est enfin tombé et la ville de Jalath est plongé dans l’obscurité presque complète, avec ses habitants qui continuent de profiter des commerces et services encore ouverts, tandis que l’entrepôt municipal est étrangement silencieux. Un grand bâtiment d’architecture standard sous les critères républicains, réaménagé selon ceux impériaux il y a deux siècles avant de redevenir une propriété républicaine, où tout semble être endormi pour une période indéterminée. C’est à l’intérieur de cette infrastructure que je me rends, après avoir contourné l’enceinte externe pour passer par l’entrée de service, et que je pénètre dans l’une des grandes salles de personnel au lieu de l’immense pièce de stockage ; à ce que j’ai pu constater de la manière dont les gardes de sécurité de l’entrepôt m’ont laissé passer, ceux-ci ont dû recevoir des pots-de-vin de la part des « recruteurs » qui sont venus ici pour faire passer la seconde étape. Les autres têtes présentes parmi la dizaine de candidats retenus ou engagés à cette nouvelle étape sont par ailleurs autant humains qu’aliens, allant du simple pirate local au criminel sectoriel, dont celle de ce foutu devaronien de Cherter Brol qui semble avoir réussi à se faire remarquer. Fort heureusement pour moi, il ne reconnaîtra pas de sitôt car je suis venu en mettant mon autre masque de tête synthétique qui déforme mes propres traits pour ressembler un peu plus à un trentenaire endurci mais tendre aux longues et épaisses mèches brun clair. Certains pourraient même me confondre avec un ancien holo-comédien nommé Jan’pil Mundobel.
Je circule pendant un moment parmi les quelques candidats sans me mêler à eux, observant chacun d’entre eux pour me faire une idée de la menace qu’il pourrait représenter, et je regarde aussi discrètement les alentours pour discerner d’éventuelles portes de sortie au cas où les choses tourneraient mal. Mes sens aiguisés de Force mis en vigilance, j’arrive à me visualiser trois à quatre sorties alternatives que par les deux portes coulissantes devant et derrière moi ; les conduits d’aération et les trappes de secours seront utiles en temps voulu, lorsque j’aurais eu la certitude d’avoir trouvé la bonne piste vers l’Arrow.
Le frottement d’air d’une ouverture de porte se fait entendre, suivi par le martèlement de bottes sur le plancher supérieur de l’estrade, et je peux découvrir tout comme les autres une petite troupe de mercenaires tognaths, weequays, duros et rodiens qui escortent trois personnes habillées comme l’umbaran que j’ai rencontré à la cantina de Jalath : même uniforme, même insigne, même symbole d’organisation.
Le plus au milieu des trois, un anzat âgé de la quarantaine, s’avance en allant droit au but de la rencontre.Recruteur anzat : - Messieurs, vous êtes conviés ici en cette nuit particulière parce que vous avez été jugés « convenables » pour répondre à une offre plus que particulière de notre organisation. Mais il vous reste encore à mériter de répondre pleinement à cette offre, en prouvant que vous avez le talent et les capacités. Vous allez donc mettre en avant, ici et maintenant, votre savoir-faire mécanique et informatique.
Cherter Brol : - Un instant, j’aimerais corriger une chose. On m’a dit que l’offre comportait de démanteler un vaisseau YT mais on ne m’a jamais précisé qu’il fallait savoir bricoler ou trafiquer des circuits. Vous n’auriez pas un test d’entretien plus simple, comme… descendre tous les autres et ne garder que les plus rapides ?
Recruteur anzat : - Notre collègue que vous avez rencontré, monsieur Brol, vous a clairement indiqué que nous recherchions des ferrailleurs et des ingénieurs, pas des as de la gâchette. Vous confondez avec la précédente où nous avions besoin de mercenaires volontaires. Et si vous êtes ici, c’est que vous prétendiez avoir des capacités dans la mécanique astrogative.
Cherter Brol : - J’ai effectivement dit que je me débrouillais. Que ce soit l’un comme l’autre.
Recruteur anzat : - Alors prouvez-le comme tous les autres.L’anzat fait signe de la main et voilà que les mercenaires présents se meuvent pour premièrement aller récupérer des pièces lourdes de vaisseau toutes identiques, pour deuxièmement les distribuer une à une pour nous tous. Je reconnais sans mal qu’il s’agit d’un modulateur hyperdrive de manufacture CTC, fabriqué pour des modèles YT et numérotés pour chaque variante 1930 vendue, ce qui signifie que ce sont certaines des pièces qui ont été volées dernièrement. Une fois chaque modulateur déposé, nous nous lançons tous dans notre activité pour répondre à l’objectif suivant : démonter et remonter la pièce parfaitement et en un temps imparti. La plupart font de leur mieux et savent manier les outils comme s’ils étaient de vrais mécaniciens tandis que le reste traîne en s’efforçant de déterminer la meilleure manière de démonter.
Je m’applique à démonter proprement le moteur en cinq petites minutes, afin de me tenir dans le même tempo que ceux à l’aise, puis je prends la peine d’aller un peu plus vite pour remonter en terminant le premier avec seulement cinq petites secondes d’écart avec les autres. Une fois que j’ai bien vérifié ma pièce, je me contente de croiser les bras contre mon torse pour attendre la fin du temps imparti… qui arrive au bout d’une petite minute d’attente. Pour finir, nous sommes quatre sur dix à avoir fini dans les temps alors que deux autres avaient une seule minute de retard et que les autres ont véritablement traîné à cogiter. Surtout le devaronien qui n’a visiblement jamais eu à passer les mains dans un capot de vaisseau YT.
Le recruteur anzat observe en silence les pièces remontées puis il se tourne vers un des mercenaires rodiens.Recruteur anzat : - Agent Keepp, occupez-vous du candidat 1 et allez vérifier son modulateur.
Keepp, en huttesse : - Oui, oui monsieur. Je vais tout de suite m’acquitter de ma tâche.Le rodien dénommé Keepp descend donc de l’estrade pour venir me voir, allant jusqu’à commencer à inspecter directement le modulateur de fond en comble. Je profite qu’il soit là pour l’observer attentivement, comprenant que j’ai affaire à un rodien de taille normale dont la combinaison de travail et l’armure de protection banale sont couvertes d’huile moteur et de graisse aux niveaux des bras et du torse : celui-ci doit avoir passé sa vie dans la mécanique et l’entretien de vaisseau chez les pirates, au point où je me demande si ce ne serait pas un des mercenaires infiltrés qui a volé l’Arrow.
Toujours est-il que le rodien semble satisfait et surpris par la qualité et la propreté de mon travail.Keepp, en huttesse : - Impressionnant, ce que vous avez fait. Vous êtes parvenu à démonter et remonter ce modulateur hyperdrive YT-1930 sans aucun défaut, comme si vous l’aviez vous-même monté lors de sa fabrication. Je ne note rien qui ne semble différent ou gênant dans sa structure. Vous devez avoir travaillé au sein de la Corporation pour avoir réussi à faire ça en un temps record.
Moi : - J’ai seulement passé quelques temps à réparer quelques pièces de modèle YT chez les Régulateurs, afin de rendre service et de pouvoir développer mes capacités. J’ai pris l’habitude de mémoriser chaque partie de chaque pièce, comme si j’avais la notice sous les yeux.
Keepp, en hutesse : - Les Régulateurs doivent avoir de superbes modèles YT pour que vous puissiez apprendre à démonter et remonter un de leurs modulateurs. D’habitude, ce sont les contrebandiers indépendants ou les membres de la Guilde qui en ont, mais je suppose que certains de vos collègues sont aussi corelliens alors je ne vais pas cracher sur les commentaires de vos sembl…À peine s’est-il relevé et s’est tourné vers moi pour s’adresser correctement, que le voilà qui s’interrompt. Je peux lire dans ses expressions faciales de rodien (ce qui n’est pas facile) qu’il semble surpris voire choqué par mon visage (alors que je porte un masque qui ne laisse aucun défaut) au point de s’exclamer à voix basse…
Keepp : - Jedi…
Moi, conservant une attitude neutre : - Hum ?
Keepp : - Jedi vous êtes. Jedi vous avez l’air.
Moi : - Faut mettre l’adjectif à la fin, pas au début.
Keepp, en hutesse : - Pardon ?
Moi : - Il ne faut pas dire « Jedi vous avez l’air », mais « vous avez l’air Jedi ». Si je vous dis « con vous avez l’air », ce n’est pas courant. C’est juste, mais ce n’est pas courant.
Keepp, en hutesse : - Vous le faites exprès, là. Je suis peut-être con, mais je ne suis pas idiot pour autant. Vous êtes sensible à la Force et vous avez réussi à remonter parfaitement cette pièce, vous n’êtes pas un régulateur comme vous le prétendez. Vous êtes Jedi, et je ne veux pas avoir d’ennuis avec mes patrons !Avant même que le rodien ne se mette à prévenir les recruteurs et le reste des mercenaires, je lui assène un coup de lapin dans la nuque pour l’assommer et le faire seulement perdre connaissance. Même si sa chute sur le sol relève alerte immédiatement les autres que je viens de dévoiler mes véritables intentions.
Ce message a été modifié par galen-starkyler le dimanche 12 janvier 2025 - 12:41dimanche 12 janvier 2025 - 12:39 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
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Mission : Le Vaisseau perdu
La réussite de mon infiltration parmi cette histoire de sélection de nouvelles recrues ne dépendait que d’une discrétion impeccable avec une chance sur dix que je ne me fasse repérer ; une chance sur dix autres que mon propre stratagème ne tombe à l’eau en raison d’un pépin prévisible vis-à-vis de ma fausse identité, qu’il soit autant physique que psychologique. Le seul hic, c’est que c’est ma particularité d’utilisateur de la Force qui m’a (étrangement) mis dans ce pétrin que je redoutais. C’est pour cette raison que j’ai pris le risque de faire taire le rodien avec un coup bien placé dans la nuque pour l’assommer, avec la malheureuse mais inévitable conséquence que sa chute alerterait le trio de recruteurs et leur petite bande de gros bras.
Sans oublier les autres candidats qui sont perplexes par la bizarrerie du retournement de la situation.Recruteur anzat : - Un espion ! Messieurs, neutralisez-le !!
Les neuf autres mercenaires se ruent immédiatement vers moi, matraque à électrocharge en main et pistolet-blaster au pong, et ils commencent à m’attaquer. Je prends l’initiative de venir premièrement à leur contact en ne me servant que de mes poings, jouant sur mes postures du corps et sur l’esquive pour distribuer à tour de rôle une série diverse de droite, de gauche, de mandales et de gnons tout en effectuant des clés de bras pour désarmer les premiers arrivés à mon contact. Il fallut deux secondes plus tard pour que les autres candidats ne réagissent et sortent à leur tour leurs blasters pour se joindre à la bataille, tirant à vue et à volonté, mais je ne me laisse pas avoir en esquivant à temps ou en déviant certains tirs à l’aide de la matraque que j’ai subtilisé au premier mercenaire que j’ai vaincu.
Le temps de mettre mes premiers assaillants au tapis (ce qui fait précisément cinq minutes et vingt secondes), je dégaine en un éclair mon propre pistolet-blaster de son holster et je tire sur les autres candidats en utilisant uniquement le rayon paralysant concentré : huit sont trop lents ou trop confiants en leur don de la gâchette, ils sont les premiers à tomber en arrière comme des sacs de patate et ne plus bouger. Les quatre autres, dont ce sale devaronien de Brol, roulent et se baissent à temps pour esquiver et continuent de me canarder. Je pressens que les trois recruteurs vont se faire la malle, je dois donc accélérer la cadence et éviter que cet incident ne remonte jusqu’aux pontes de cette opération. Je fais le choix de manipuler subtilement deux des moteurs réassemblés pour constituer un muret de fortune, me cache derrière à l’abri des tirs, puis je sors de mes poches un objet rond qui va me servir à faire d’une pierre deux astéroïdes. J’attends cinq secondes que le calme passe puis je me redresse pour lancer l’objet en l’air : il s’agit ni plus ni moins d’une balle rebondissante en mousse de phrik, qui commence à rebondir de mur en plafond et sol selon des angles calculés… pour venir frapper et cogner les trois recruteurs et trois des derniers pirates pour les sonner complètement. Il ne reste que Cherter Brol qui, étant donné son espèce, endure jusqu’à quatre à cinq coups de balle sur le crâne et les cornes… avant de se faire sonner non pas par la balle mais par mon poing droit directement contre son arrêt nasal. Le devaronien s’écroule enfin, inerte.Le calme est enfin revenu, je peux commencer à faire le ménage pour éviter les mauvaises surprises : je récupère des fils et câbles de travaux pour m’en servir de cordes, ligotant et ficelant les mercenaires et les pirates candidats pour éviter qu’ils ne s’échappent ou m’attaquent à nouveau, puis je m’en vais m’occuper du trio de recruteurs à qui j’ai une bagatelle de questions à leur poser. Je pensais que je les retrouverais uniquement sonnés et inconscients, me permettant ainsi de les réveiller une fois menottés, mais je découvre aussitôt une perturbante surprise…
Moi, choqué : - Qu’est-ce que… ?! M*rde !
Les trois recruteurs se sont refroidis sur le coup, frappés par le coup foudroyant d’un processeur sophistiqué de fabrication artisanale qui leur avait été greffé dans l’arrière de la tête : je m’approche en m’inclinant et manipule délicatement leur tête pour étudier le circuit, constatant avec effroi qu’il s’agit d’un système neural de contrôle, permettant à quelqu’un de mieux placé de téléguider/télésurveiller à distance chacun de ses agents ou représentants. En outre, ces recruteurs étaient semblables à des marionnettes jouant le rôle d’extension d’une main plus influente. Une main qui n’a rien à voir avec un gang ou un cartel ordinaire.
Moi, agacé en silence : - De mieux en mieux… Voilà que quelqu’un n’a pas envie que je remonte aussi facilement la piste de l’Arrow en me servant de ses propres agents. (Je me redresse et observe les mercenaires ligotés.) Espérons qu’ils n’ont pas eu aussi de circuit similaire greffé.
Je reviens voir chaque mercenaire, profitant de leur inertie pour consulter attentivement leur nuque et arrière du crâne, et je découvre qu’aucun d’entre eux n’a reçu de greffe de circuit neural : en conclusion, il n’était que du menu fretin pour ces recruteurs et leur organisation. L’occasion est donc parfaite pour que je passe un peu de temps avec la seule personne en mesure de me servir de source d’informations utiles pour avancer dans mon enquête. Je m’approche du dénommé Keepp pour l’asseoir contre le rebord de l’estrade puis je lui adresse une légère électrocution dans la nuque pour le réveiller.
Le rodien revient à lui en sursaut, surpris et paniqué par le courant qui l’a ramené à la réalité.Keepp, paniqué (en huttesse) : - Argh ! Au secours ! Pitié, ne me faites pas de mal ! Epargnez-moi sieur Jedi, je suis trop jeune pour mourir ! Je vous en supplie…
Moi : - Tout doux l’ami, je ne suis pas un assassin. Je ne vais rien te faire si tu te montres sage et coopératif avec moi, dans ton propre intérêt. Keepp, c’est comme ça que tu t'appelles ?
Keepp (en huttesse) : - Oui-da, sieur Jedi. Keepp est mon nom. Je ne suis qu’un pauvre misérable rodien.
Moi : - Un pauvre misérable rodien n’aurait pas exercé de métier aussi dangereux que criminel pour une organisation aussi louche, ni découvert aussi facilement que j’étais un Jedi. Ta défense est donc irrecevable, je te suggère donc de ne pas m’entourlouper. Réponds sincèrement à mes questions et tout ira bien.
Keepp (en huttesse) : - Sauf si je subis le même sort qu’les recruteurs ou que les miliciens me tombent d’ssus.
Moi : - Les miliciens du coin sont donc de mèche. Intéressant, je vais donc devoir aller à l’essentiel bien que je m’interroge sur la manière dont tu as perçu mon don. Tu n’as pas l’air d’être sensible à la Force…
Keepp (en huttesse) : - Je suis un ancien rescapé de la traque aux sensitifs, j’ai choisi plus jeune de renoncer à me servir de la Force mais je continue encore de la percevoir involontairement.
Moi : - Ceci explique cela, bon. Maintenant passons au sujet principal : es-tu de ceux qui ont infiltré le Temple il y a plusieurs jours, pour voler un vaisseau au nez et à la barbe de nos membres ?
Keepp (en huttesse) : - Oui.
Moi : - Donc tu sais ce qu’il est devenu il y a peu de temps, au moment où sa trace a été perdue. Je t’écoute.
Keepp (en huttesse) : - C’est un sujet confidentiel, je n’ai pas l’autorisation d’en dire plus.
Moi : - Tu n’es pas en position de contester, l’ami, parce que je peux en venir à te faire bien plus avec la Force si tu t’opposes à me raconter ce que je te demande. Alors, dis-moi où il est. Parle !
Keepp, paniqué (en huttesse) : - D’accord, d’accord ! Le cargo YT-1930 modifié que nous devions voler a été emmené dans le secteur Lothal, comme convenu, puis on nous a demandé de l’amener sur la planète une fois arrivé à destination. Les autres et moi avons atterri dans une aire déserte, à l’abri des regards et loin de la civilisation, puis on nous a demandé de laisser le relais à d’autres personnes présentes. Des professionnels qui appartenait bien plus à leur organisation que nous, qui ont ensuite emmenés le vaisseau ailleurs. Ce n’est qu’après avoir reçu la première moitié de notre paiement qu’on nous a ordonné de servir de « gardes du corps » aux recruteurs. On nous a volontairement laissé dans l’ignorance sur les détails de la nouvelle offre, mais ma fonction de pirate informatique dans le groupe m’a permis d’en apprendre un peu plus.
Moi : - Continue.
Keepp (en huttesse) : - Il était prévu que ceux qui étaient sélectionnés ce soir devraient être emmenés de manière invisible sur Garel, afin de pouvoir travailler sur le reste du grand projet. C’est tout ce que je sais, je le jure. Je suis juste un pirate informatique qui voulait bien gagner sa vie et se faire un nom pour rejoindre un cartel digne de ce nom, j’ignorais que ça irait aussi mal. Je ne veux pas y laisser ma peau, pitié.Je sens tout au long de sa confession qu’il est sincère et apeuré, conscient qu’il a laissé l’appât du gain lui obstruer toute prudence sur la viabilité de ce travail de mercenaire et cambrioleur. C’est en effet un pauvre et misérable rodien, qui s’est trouvé au mauvais moment et au mauvais endroit pour sa future carrière de membre de cartel, mais je ne peux pas entièrement l’en blâmer car son renoncement à son don de la Force ne lui a pas permis de ressentir le risque derrière la tâche incombée.
Moi : - Je veux bien te croire, Keepp. Et je suis même prêt à te laisser le droit à avoir une vie saine et sauve en t’emportant avec moi te garder au chaud… auprès de vrais fonctionnaires de l’ordre toutefois. Ma dernière condition est la suivante : qui est derrière le vol du vaisseau et que veulent-ils en faire ?
Keepp (en huttesse) : - Je n’en sais rien. Ils ne nous ont jamais dit quelle est leur organisation, juste que nous devions accepter de ne pas poser de questions à ce sujet si nous voulions avoir le boulot. On nous juste dit qu’on devait collaborer avec la milice locale pour certaines tâches ingrates et l’antenne Sienar-Jaemus locale pour avoir de quoi fournir le matériel. Tout le monde ici est coupable mais personne ne le voit.
Moi : - Qu’est-ce que Sienar-Jaemus a avoir à faire dans cette histoire ?
Keepp (en huttesse) : - C’est à cause de son actuel mécène sur Lothal, un nouvel élu parmi les membres du Sénat lothalien qui a obtenu des accords commerciaux avec la firme. Il veut faire disparaître la concurrence de la Corporation Corellienne et s’enrichir grâce à son partenariat. D’où le vol des pièces de vaisseaux YT, pour faire pencher le marché en leur faveur et nous offrir du matériel en tout discrétion.
Moi : - Et c’est qui exactement, ce mécène de mes deux ?
Keepp (en huttesse) : - Un bourge ministériel de dernière génération. Son nom est… Jedi, derrière vous !!Je n’avais pas besoin de l’entendre me prévenir du danger car je perçois immédiatement que les gardes viennent de débarquer dans la salle, arme au poing et prêt à ouvrir le feu. Leur uniforme démontrant clairement que j’ai affaire à la milice lothalienne, je saisis illico le rodien sous mon bras et je décroche mon lance-grappin avant même qu’ils ne commencent à me mettre en joue.
Le câble à crochet du lance-grappin fuse dans les airs et vient s’accrocher au rebord de la lucarne sitôt repérée, me permettant de me projeter dans les airs dans sa direction grâce à mon saut de Force et l’attraction exercée par le rembobinage du câble en action : j’échappe ainsi de peu aux tirs qui me sont destinés et je passe par la lucarne pour atteindre l’extérieur… et faire face à la dizaine de mètres en hauteur qui me sépare de la terre ferme. J’évalue en moins de deux la distance puis je me laisse tomber (en empêchant par la même occasion le rodien de hurler) pour atterrir promptement au sol.Une fois pieds sur la terre ferme, je puise dans la Force pour piquer un sprint en ligne droite, semant mes futurs poursuivants qui sortent peu à peu de l’enceinte de l’entrepôt, et je fonce sur une quarantaine de mètres sans m’arrêter pour rejoindre une motojet que j’ai laissé là en cas de repli. Je mets le rodien sur le siège arrière, monte ensuite sur la selle et j’enfourche la motojet pour prendre la direction des environs de Capital City. Je prends même le risque de passer par des sentiers et parcours détournés, au cas où les miliciens auraient eu l’idée de me poursuivre en motojet, mais je ne perçois pas le moindre vrombissement de moteur autre que celui de mon véhicule. Je peux donc rejoindre la ville.
***
Une heure plus tard, je me suis réfugié dans le spatioport, à bord du Contre-Attaque V, pour mettre en sûreté mon invité rodien et laisser la piste de notre fuite se refroidir. Je commence par le mettre au chaud dans la cabine de détention, programmant le verrouillage de manière à ne pas le laisser le trafiquer aussi facilement (même s’il semble trop exténué pour y penser), puis je me débarrasse du masque de peau qui me colle depuis trop longtemps pour reprendre mon vrai faciès et ce bien que je sois encore devant le rodien. Ce dernier ne pipe pas mot devant la constatation de ma fausse identité faciale, préférant s’allonger sur la banquette sobre de cabine pour se reposer, et je me décide à le laisser pour commencer à préparer mes prochaines actions à venir. Je passe par ma cabine temporaire pour ranger le masque de peau et changer de tenue pour avoir un habit plus simple et commun ; je fais un tour dans le cockpit pour consulter les radars et les sonars pour m’assurer de la surveillance ou bien vérifier s’il n’y a pas eu de messages ; enfin, je m’accorde le temps de prendre une barre nutritive pour manger un bout et je prends la direction de la passerelle de descente pour quitter le vaisseau. Je veux profiter du reste de la nuit pour me changer les idées, tout en dégustant ma barre aux céréales et au choco noir.
Je m’arrête toutefois à la moitié de ma descente, voyant se présenter devant moi la jeune fille Sarkin qui se tient au seuil de la passerelle comme si elle m’attendait.Moi : - T’es encore debout et dehors à cette heure-ci, misstinguette ? Ta tante sait que tu es là ?
Sam : - Ouais. Elle m’a autorisée à sortir un peu pour me vider un peu la tête après qu’on a dîné. J’ai passé toute la journée à aider tata dans les réparations de trois vaisseaux YT et j’ai eu mal partout à force de bouger et de manipuler des outils. Une fois le boulot terminé, elle m’a dit que je pouvais aller traîner ce soir avec mes amis et profiter de mon temps libre jusqu’à pas d’heure. Sauf que…
Moi : - Sauf que tes amis se sont mis dans des ennuis, je m’trompe ?
Sam : - C’n’est pas vraiment le problème. Ils sont capables de se débrouiller pour éviter de se faire prendre et ils ne font que des petits larcins, rien de mal en soit. Le seul souci, c’est que ce soir ils ont été repérés par une bande locale de pirates qui les auraient « aperçus » faire leur petit travail. Ils les ont emmenés dans la cantina du quartier pour boire et discuter, mais mes amis n’ont pas eu l’air ravis de se joindre à eux.
Moi : - Laisse-moi deviner. La bande de petits voleurs que sont tes amis sur Lothal ont été repérés par un gang de pirates qui ont vu en eux de futures recrues à enrôler pour leur propre intérêt, les conduisant dans la cantina pour se faire passer pour des gars sympas alors qu’ils sont lourds et insistants comme pas deux. En les voyant empêtrés par la situation, et ne pouvant intervenir seule, tu as décidé de demander de l’aide à une personne de confiance pour qu’elle veuille bien intervenir et empêcher ces pirates de leur faire du mal. Ne pouvant compter sur l’aide de ta tante, même si tu lui en parles, tu te reportes sur moi. Je m’trompe ?
Sam : - Ben… oui.
Moi : - Sam, est-ce que tu as pris en compte le fait que je suis épuisé après avoir échappé de peu à un souci encore plus grand et dangereux pour m’occuper de sauver la peau à une bande de gamins des rues ?
Sam : - Oui…Je fais durer le silence en fixant d’un regard neutre mais ferme la jeune adolescente kuati puis…
Moi : - Dans ce cas, allons-y.
Sam, surprise : - Quoi ? Vraiment, tu veux bien ?
Moi : - Disons que ce n’est pas comme si j’avais d’autre chose à faire et puis ça me changera les idées à ma manière…
Sam, me sautant au cou : - Oh merci !! Merci beaucoup Galen !! T’es le meilleur…
Moi, consterné : - Oh oh oh ! Doucement mini-Tyria ! Je te rappelle qu’il faut que je suis sous couverture et qu'il me faut rester discret.
Sam : - Oups, désolé. Je ferais plus attention.Je lève les yeux au ciel en soupirant d’amusement puis je la suis hors de l’enceinte du spatioport, pour aller rejoindre sans plus tarder le quartier périphérique sud et sa cantina.
Ce message a été modifié par galen-starkyler le lundi 24 février 2025 - 10:33lundi 03 février 2025 - 17:27 Modification Admin Réaction Permalien
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galen-starkyler
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Mission : Le Vaisseau perdu
J’arrive enfin à la cantina après avoir marché durant un quart d’heure depuis le spatioport, accompagnant la jeune Sarkin en panique, et je découvre en entrant que l’ambiance générale est controversée par le silence nonchalant d’une majorité de clients de tous profils… face à la cohue d’une minorité de visiteurs peu soucieux de faire du tapage dans l’établissement. Je me dirige sans peine vers ladite bande de pirates présente, dénotant qu’ils sont six à huit individus crapuleux en combinaison renforcée vieillie et pistolet-blaster de manufacture médiocre ; quatre d’entre eux sont humanoïdes, les autres plus reptiliens ou mammifères mais tous sont en train de mettre une pression générale à six jeunes adolescents qui n’ont qu’une seule envie : ne pas être ici. À en juger par la quantité de verres et de gobelets sur la table, je constate que ces pirates ont bien bu et ont fait participer les six ados pour les « amadouer ».
Je jette un coup d’œil discret au tenancier (qui m’a vu et m’adresse un hochement approbateur de tête) puis je m’approche un peu plus de la table pour venir me planter pile devant eux.Moi : - Dis donc, messieurs, j’ai l’impression que vous êtes plus bruyants que le ronflement du jukebox.
Les pirates s’interrompent dans leurs rires et leurs discussions, se tournent tous dans ma direction, et je peux voir à leur rictus méprisant que je ne suis pas le bienvenu pour venir les déranger. L’un d’entre eux, un humain grand mais peu bâti avec un mulet auburn, semble être le meneur de la bande à son ton autoritaire.
Mulet : - Je sais pas qui t’es toi ni d’où tu sors, mais tu ferais mieux de te barrer si tu veux pas d’ennuis.
Moi : - Les ennuis viennent à moi sans que j’ai besoin de les trouver, je n’ai donc pas besoin de partir puisque vous allez le faire à ma place. Au cas où vous auriez encore de la crasse de moteur dans vos orifices, vous dérangez les autres clients de la cantina et vous abusez du temps d’ores et déjà précieux de ces six jeunes qui devraient être chez eux depuis un moment.
Mulet : - C’est plutôt toi qui es sourd parce que je t’ai ordonné de te barrer ! On est occupés et on ne vient pas nous déranger pour des broutilles ! Ces gosses sont mes invités et ils sont en train de s’amuser avec nous, alors tu te casses maintenant ou c’est ta figure que je vais casser !
Moi, moqueur : - Toi tu vas me casser la figure ? Avec tes os de poulet et ton mulet de ringard ?Les sept autres pirates se lèvent simultanément de leur banquette, prêts à en découdre, en attendant que leur chef commence à sentir la moutarde lui monter au nez en m’entendant critiquer sa coupe capillaire.
Mulet, après s’être levé : - J’te donne trois secondes pour t’excuser et abouler ton fric ou tu vas crever.
Moi : - Trois secondes, c’est le temps qui passera quand tu t’retrouveras cul à terre en deux moitiés de table.Un claquement de doigts de la part du mulet et ces congénères de bande s’élancent sur moi : le premier se prend un gauche renforcé dans la tempe qui le sonne directement, le second s’écroule après avoir reçu un coup franc de coude dans le nez, le troisième voit son poing se faire retourner à l’envoyeur par une clé de bras, les trois suivants se prennent un revers large dans leur joue droite avant de se voir distribuer une pêche puissante qui les envoie contre le mur et le dernier se fait retourner comme une crêpe avec une balayage de la jambe gauche contre sa cheville droite.
Aucun des sept n’arrive à se relever rapidement à cause de la dextérité et de la puissance de mes coups, ce qui oblige le mulet à venir directement à mon contact en dégainant une lame rétractable en duracier et à chercher à me perforer le ventre. Son élan rencontre mon esquive parfaite qui me permet de lui bloquer le bras tenant l’arme, le lui empoigner fortement puis le ceinturer pour lui faire faire un tour sur lui-même… pour qu’il retombe lourdement sur la table qui se fend en deux sur son poids, le choc brisant au passage les quelques verres. Le voilà à terre, le dos et le bassin en compote avec des coupures à plusieurs endroits.Moi, en consultant mon holomontre au poignet : - Cinq secondes… J’ai un peu surestimé mon temps.
Mulet : - Argh ! Espèce de sale… ! Je vais te faire la peau, tu vas… !
Moi : - À ta place, j’éviterais de finir cette phrase. Je ne suis pas le seul ici qui trouve que tu en fais trop.À l’occurrence, une bonne dizaine de paires d’yeux mécontents se braquent sur le mulet et sa bande, avec dans leur posture une discrète initiative de venir en renfort si ce dernier avait l’intention de récidiver ; il faut croire que mon intervention leur a donné l’occasion de se manifester, autant par agacement que par bon sens. Le mulet se redresse rapidement pour tenter de me sauter dessus, un verre cassé en main, mais je lui assène un coup franc de poing dans le menton pour le renvoyer à terre où il s’effondre, assommé.
Une fois la bande à terre, je me dirige vers le comptoir pour donner une pile de crédits au tenancier.Moi : - Pour les consommations des jeunes. Le reste, c’est pour ces messieurs.
L’homme se contente d’acquiescer d’un air neutre, encaissant mes crédits, puis il me fait signe que je peux y aller ; je me rends à nouveau vers la table et je fais savoir aux six adolescents de me suivre, ce qu’ils font sans faire d’histoire. Ils vont même jusqu’à m’emboîter le pas, parce que je m’arrête subitement en cours de chemin en voyant quelque chose d’inhabituel attirer mon attention. Parmi les affaires tombées de la table et autour du mulet, je me baisse pour ramasser un databloc assez fin où une fiche holographique est actuellement ouverte sur le sujet suivant.
Moi, lisant à voix basse : - « Recherche main d’œuvre locale, enfants comme adultes, profils miséreux et sans incidence sociale de préférence, pour chantier particulier nécessitant beaucoup de monde. Forte récompense pour toutes recrues possibles présentées sur Garel, hangar 9-3 du spatioport ». Les enfoirés…
Je manipule le databloc pour effacer définitivement la fiche avant de laisser tomber l’appareil auprès de son propriétaire à terre, dont le corps inerte mais vivant se fait traîner par le tenancier et quelques-uns des clients armés pour se faire sermonner plus tard. Le temps que je sorte de l’établissement, je constate que les jeunes gamins des rues ont déjà salué leur amie kuatie qui attendait de les revoir à l’abri. Chacun est ravi et soulagé que tout le monde va bien, estimant inconsciemment que le plus dur est passé.
Je m’approche d’eux sans m’imposer, restant observateur, mais Sam se permet de venir me présenter à eux.Sam : - Merci Galen de les avoir aidés, t’es vraiment le meilleur ! Les amis, je vous présente un vieil ami de ma mère et de ma tante, il s’appelle Gal...
Moi, l’interrompant de justesse : - Je suis Marko Stele et je suis un régulateur en vadrouille. Sam est venue me voir parce qu’elle s’inquiétait vraiment pour vous, alors j’ai bien voulu l’aider. Mais n’espérez pas que je ne l’ai fait par pure abnégation, vous êtes autant responsables de votre sort que ces pirates à l’intérieur.
Jeune humain brun : - Je vous comprends, m’sieur, et je vous en remercie quand même. On n’avait pas idée que nous aurions eu ce genre de soucis en faisant les poches de quelques personnes, juste pour survivre, et nous n’aurions pas dû prendre à la légère ces histoires d’enrôlement forcé dont certains parlaient de loin. Puisque Sam vous fait confiance, je vais en faire de même. Je suis Wem, le plus habile de notre bande. La miraluka cendrée c’est Fara, le petit blond costaud c’est Nils, le kiffar gringalet c’est Mani, l’autre humaine brune c’est Naya ma cousine et le zabrak c’est Koben.
Fara : - Nous vous sommes reconnaissants pour votre aide et on voudrait au moins vous rendre la pareille.
Koben : - Si on peut faire quoique ce soit pour vous, on est prêt à le faire.
Moi : - Navré mais je ne suis pas intéressé. Il est tard, j’ai eu une soirée très agitée avant que Sam ne vienne me demander de vous sortir de là donc je vais refuser. Contentez-vous de renter chez vous par le plus court chemin et veillez à faire plus attention la prochaine fois, voire faites oublier pendant quelques jours.
Wem : - On n’a pas vraiment envie que vous nous preniez pour des ingrats. Vous nous avez aidé alors que rien ne vous amenait sérieusement à le faire et vous ne nous connaissiez pas, alors on veut vous rendre service parce que on a une dette envers vous. Une « dette de vie ».
Naya : - On a conscience que nous ne sommes que des gamins de rue, mais on peut se rendre utile.
Moi, bras croisés : - Je vous comprends mais ça ne change rien au fait que je suis claqué. Je ne suis pas d’humeur à réfléchir à ce que vous pourriez faire pour moi en guise de service… (Le sujet de la fiche holographique me revient en tête.) Quoique… En y repensant… Hum, voilà ce qu’on va faire. Je vous suggère de faire comme si de rien n’était et de rentrer chez vous faire votre routine, mais je vous demande seulement de redoubler de prudence et de rester à l’affût. Il se pourrait que je vienne vous voir pour un petit service à un moment précis, rien de prévu pour l’instant, et l’idéal sera que vous soyez en forme pour le faire. Et autant que j’y suis, selon la situation de mon côté, vous pourriez même gagner quelques crédits en guise de compensation. Est-ce que ça vous va ?
Wem : - Oh ouais m’sieur, ça nous arrangerait bien.
Sam, intriguée : - Qu’est-ce que tu as en tête ?
Moi : - Disons que je vais m’absenter demain pour exploiter une piste fraîche de ce soir. Et selon ce que j’aurais trouvé au cours de cette piste, j’aurais certainement à aller embêter quelques individus de la haute.***
Je me réveille de bon matin, après une bonne nuit de sommeil réparateur malgré une soirée longue et très mouvementée, et je profite de mon bref petit-déjeuner pour envoyer un premier rapport crypté aux maîtres Jorus et Aynor pour leur expliquer ce qui s’est passé dernièrement : ils pourront donc savoir où je me trouve et où je serais si jamais il m’arrivait des bricoles. Une fois ce rapport relu et envoyé, sur un canal sécurisé comme celui à mon départ, je passe dans ma cabine pour me mettre en tenue appropriée pour ma prochaine étape de mission. Je reprends pour aujourd’hui l’identité de Marcus Auréleus, le mécanicien provincial aux traits accentués, pour me fondre plus facilement dans la masse et approcher plus facilement l’emplacement de mon nouvel objectif. Je m’assure que mon faux visage est bien collé, que ma combinaison à salopette est bien mise et que ma fausse boîte-à-outils à double fond rétractable n’est pas défectueuse.
Une fois mes préparatifs faits et vérifiés, je prends un instant pour vérifier l’état de mon prisonnier (il n’a pas l’air de se sentir mal et il mange à sa faim) puis je quitte enfin le Contre-Attaque V pour me rendre dans la partie publique et commune du spatioport de Capital City.Je me suis dégoté un billet de transport pour la navette de liaison entre Lothal et Garel, dont le premier passage est justement de bonne heure, et je vais profiter de ce trajet pour avoir l’air d’un simple agent ouvrier polyvalent qui va aller travailler. Pourquoi ? Deux raisons très simples : l’une est que la plupart des passagers de la première navette sont des entrepreneurs et de employés d’entreprise qui font leur métier parmi les infrastructures basées sur Garel ; l’autre est que l’endroit où je me rends (incognito) est une partie du spatioport de Garel qui est réservée aux entreprises associées au gouvernement de Lothal.
Une fois à bord de la navette, nageant parmi la foule et invisible d’un certain point de vue, je me refais à nouveau dans ma tête le plan que j’ai élaboré pour effectuer mon double objectif de la journée : une fois arrivé au spatioport de Garel, il me faudra me rendre dans l’aile est pour rejoindre les hangars de service pour atteindre celui de Sienar-Jaemus et me faire passer pour un de leurs employés. Le mystérieux hangar 9-3 dont il était mention dans la fiche lue hier n’est nul autre qu’un des quatre sous-hangars occupés par la corporation et dont l’utilité n’est pas indiquée explicitement dans la charte d’occupation de l’entreprise. C’est donc dans ce hangar que l’usage des pièces volées de vaisseaux et la main-d’œuvre enrôlée de force doit se trouver, m’obligeant ainsi à devoir explorer toutes les pistes qui seront présentes dans la plus grande des discrétions. Le but sera de localiser l’emplacement exact de l’Arrow et de découvrir qui est l’organisation liée à son vol, tout en libérant les travailleurs enrôlés et neutraliser les agents présents.
Et quoi de mieux pour passer partout qu’un mécanicien chevronné en combinaison-salopette.Le trajet de la navette de liaison se fait sans soucis ni heurts, permettant à ses passagers de tous pouvoir descendre tranquillement dans le hangar public du spatioport de Garel City pour vaquer à leurs prochaines occupations dans la grande métropole éponyme. Je reste un court moment parmi cette même foule pour garder un semblant de normalité, avant de bifurquer dans une direction différente de celle de la sortie générale du spatioport ; je me rends dans la direction des hangars de chantier, suivant les indications de panneau sur les murs pour me rendre immédiatement vers la section 9. J’arrive devant ladite section après seulement un quart-d’heure de marche et je découvre sans surprise que l’entrée est surveillée par deux miliciens en uniforme de sécurité aux sigles et couleurs de Sienar-Jaemus Systems. Je me présente à eux avec une attitude normale de mécanicien venu pour sa journée de travail et je m’arrête devant eux lorsque ces derniers m’ordonnent en silence de ne pas aller plus loin. L’un d’eux vérifie mes (faux) papiers, sur lesquels je suis employé polyvalent pour la corporation (une petite précision que j’ai su mettre malgré le court temps pour que ça soit réaliste), puis il me les rend en hochant de la tête de manière approbative.
Je peux enfin entrer dans la section 9, marchant parmi les halls et les couloirs du chantier de Sienar-Jaemus.Je marche parmi une bonne trentaine d’employés normaux voire professionnels de la corporation, tous occupés à aller-et-venir pour commencer leur journée de travail, et je fais mine de me diriger vers le local de vestiaire pour faire comme si j’allais me mettre en tenue de travail. J’arrive au bon moment, celui où il ne reste pratiquement plus personne pour se changer, et je passe à l’étape suivante de mon plan.
Je retire mon masque de peau synthétique, me permettant de révéler mon vrai visage, puis je le range proprement dans une partie de ma fausse boîte-à-outils pour ensuite ôter en deux-trois mouvements la salopette de ma combinaison et la mettre dans un casier vide sans nom. Je place un détonateur miniature à signature thermique dans le casier (pour éviter qu’on cherche des traces suspectes) et je le referme en le cadenassant avec un petit modèle simpliste à code. Je sors discrètement du local de vestiaire, usant de mes sens de Force pour voir et sentir s’il y a du mouvement, puis je me dirige vers la grille de conduite d’aération la plus proche. Je soulève la grille et me baisse pour entrer dans la conduite (qui est ironiquement assez large pour s’y glisser) et je prends soin de refermer derrière moi sans bruit.Je me faufile habilement à travers le réseau de conduites en tôle épaisse de duracier, rampant avec le moins de bruit possible, pour suivre le parcours que j’ai pris soin de mémoriser de tête de bon matin et dans la navette ; je tourne à gauche puis à droite, doit descendre pendant deux minutes (en m’aidant des parois) puis je continue tout droit en me retournant, avant de remonter sur un mètre et demi pour enfin arriver là où je souhaitais me rendre. J’ouvre discrètement la grille et je sors progressivement à pas de loth-loup pour arriver dans le corridor désert du sous-hangar en question. Je referme derrière moi puis je me déplace sur la pointe des pieds pour aller vers un des pontons de maintenance de service pour m’y installer.
Je suis donc bien placé en hauteur, bien caché sur la passerelle en me mettant assis à même le plancher en tôle lissé et je dépose ma boîte-à-outils en prévision. Je suis en quelque sorte en position pour observer de fond en comble le vaste panorama que m’offre le hangar 9-3… où une dizaine de modèles YT-1930 sont en train de se faire construire par une quarantaine de personnes non-professionnelles servant de main-d’œuvre clandestine sous le regard des membres de l’étrange organisation suspecte.
lundi 24 février 2025 - 10:40 Modification Admin Réaction Permalien
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