Les Missions du Chu'Unthor (page 14)

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    Zadyssa

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    Le Pilote fantôme

    Enoliwen venait finalement de réussir à me faire tomber par terre, et se laissa glisser à mes côtés, épuisé mais fier. Cela me rappelait la première fois que j'avais réussi à faire de même avec Kinsa, mon ancien maître, lors de ma première mission également. Ce n'était pas pour rien que j'avais souhaité lui faire un entraînement similaire, il y avait aussi une part de... tradition. Faire tomber son maître lors d'un combat pendant sa première mission. C'était un bon baptême, je trouvais. Toujours était-il qu'il avait réussi haut la main, en découvrant les rudiments d'un nouveau pouvoir qui plus était : la Vitesse. J'étais très fière de lui, il progressait de jour en jour.

    - C'était très bien, lui dis-je en le couvant d'un regard fier.
    - Merci.

    Je laissai durer le silence avant de faire :

    - Il va être temps de passer à la cadence supérieure, non ?

    En voyant son visage se décomposer, je me mis à rire.

    - Tu n'imaginais tout de même pas que j'étais à mon maximum ? Tu sais... Kinsa m'en a fait baver pendant des mois et des mois, alors ne t'inquiète pas si tu as l'impression que mon niveau est... inatteignable. D'autant plus que cela n'enlève rien à ton mérite : tu as réussi l'objectif de l'entraînement. Et puis tu verras, plus tu progresseras, plus ce sera amusant.
    - Amusant ? répéta-t-il, étonné.

    J'acquiesçai, un sourire aux lèvres.

    - Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi la Voie de Gardien : Kinsa m'a transmis le goût de la bataille. Mais tu sais, quand tu es Gardien, il faut tout de même aimer se battre, on ne s'en sort pas sinon. Évidemment, si diplomatie il peut y avoir, diplomatie doit avoir lieu mais... le temps t'apprendra que ces cas sont extrêmement rares. Quand on est Gardien, on est un peu envoyés sur les missions sans espoir de paix : se battre est nécessaire.
    - Je comprends.
    - C'est pour ça que tu vas aussi en baver. Tu n'en es qu'au début. D'ailleurs... Je sais déjà ce que je te proposerai comme ultime épreuve avant ta mission solo pour ton passage au rang de Chevalier.

    Il arqua un sourcil, intrigué, tandis que mon visage se fendait d'un large sourire, presque sadique. Il eut un mouvement de recul apeuré.

    - En temps voulu padawan, je te le dirai en temps voulu.
    - Je dois avoir peur ? me questionna-t-il, inquiet.

    Je fis durer le suspens puis :

    - Oui.

    Il déglutit bruyamment, s'attendant à je ne savais quoi.

    - Tu dois en avoir peur maintenant. Quand tu seras prêt pour ça, tu n'auras pas peur. Tu seras excité.
    - Ah bon ?

    Je lui tendis ma main.

    - On parie ?

    Il eut un sourire amusé et tapa dans ma paume en répétant la même phrase, à l'affirmative cette fois.

    - Et félicitations pour la Vitesse, c'est un très bon début. Mais n'imagine pas que tu maîtrises ce pouvoir, il te faudra le pratiquer davantage pour cela. Je t'aiderai si tu le veux bien. En tout cas, il s'accorde bien avec ton agilité de félin.

    Enoliwen était tout sourire.

    - Tu veux continuer à t'entraîner un peu ? lui demandai-je.

    Il opina immédiatement du chef et je souris à mon tour.

    - Tant mieux ! On va revoir ton Shii-Cho. Tu as déjà essayé d'imaginer un combat contre un adversaire en réalisant les mouvements que tu ferais contre lui ? Ça peut être un bon moyen de t'entraîner car ça va t'obliger à imaginer ses réponses puis ensuite les tiennes. Toutefois, laisse-toi guider par la Force et n'hésite pas à improviser un peu. Il faut que tu t'appropries cette forme de combat. Ça doit être la tienne, pas celle du manuel.

    vendredi 17 mai 2019 - 20:23 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Notre arrivée sur Kafrene était loin de s’être passée comme prévu, comme en témoignait notre bref échange avec les jumeaux Miraluka. Les voir commencer à se réformer était…surprenant, mais pas totalement absurde. Si on leur donnait un coup de pouce dans la bonne direction, beaucoup de personnes pouvaient le faire…mais je restais prudente, étant donné qu’ils travaillaient manifestement toujours pour Law. Je m’inquiétais surtout de la réaction de Zadyssa : ils avaient un sacré passif, et elle n’était toujours pas remise de son enfance… Mais lorsque je lui posai la question, elle s’empressa de changer de sujet, et je respectai son silence.

    L’extérieur de l’arène grouillait de monde, autant de parieurs que de combattants, à mon avis. Parmi eux, des individus munis de datapads portables enregistraient les paris et hélaient les passants à proximité pour essayer de les attirer. Mentalement, je me répétai nos alias. J’étais Liora Maris, et Zadyssa avait pris l’identité de Kath Wheela. Ce furent sous ces identités, et avec les caractères qui vont avec, que nous nous présentâmes aux recruteurs, séparément. 

    - C’est ici qu’on s’inscrit pour devenir riche ?

    Le recruteur, un Rodien, partit dans un grand rire.

    - Hahaha ! Peut-être bien, poupée. 

    Je soupirai et il se retrouva avec un couteau appuyé contre la carotide, menaçant. Ses yeux s’écarquillèrent, et il leva les mains comme s’il se rendait.

    - Whoah, whoah, désolé. Je retire ce que j’ai dit. Ahem…ça vous va ?
    - Parfait, fis-je avec un grand sourire, en plein dans mon personnage. Et ce serait encore mieux si vous m’inscriviez.
    - Nom ?
    - Liora Maris. 

    Il leva un sourcil.

    - Jamais entendu parler. Vous êtes pas d’ici, j’imagine ? Ni de la Guilde ?
    - Disons que… J’exerce mes talents dans un autre secteur de la galaxie. Seule.
    - Ha ! Je vois le genre.

    Pendant quelques secondes, il parut absorbé par son datapad, et j’en profitai pour remercier silencieusement les nombreuses crapules que j’avais rencontrées : elles m’avaient servi à bien cerner le caractère du personnage que j’incarnais. En l’occurrence… Une mercenaire peu scrupuleuse et arrogante, qui avait opté pour les arènes comme moyen de se faire de l’argent rapide. 

    - Vous passez à 15h, soit dans trois heures (il me désigna une entrée). Rendez-vous là-bas. Ils vous expliqueront.
    - Bien. 

    Et sans un mot de plus, je m’éloignai, et rejoignis Zadyssa, qui me confirma qu’elle avait elle aussi obtenu un combat, trente minutes après que je passe. Cela nous laissait un certain temps avant d’entrer dans l’arène, littéralement.

    - Comment tu le sens ? me demanda t-elle en jetant des coups d’œil autour d’elle.
    - Honnêtement…pour les premiers combats, je me fais pas de souci, répondis-je. Comme on l’a vu, le niveau de difficulté est croissant, donc nos premiers adversaires devraient être des voyous de rue qui piétinent en bas du classement depuis un temps. Les vaincre nous permettra d’empocher quelques crédits qu’on passera à l’Académie – autant en profiter – et de nous faire une réputation locale. Il faudra juste s’arranger pour ne pas se combattre l’une l’autre. Et ensuite… On fouine. Je suis à peu près sûre qu’il y a une ou deux entrées secrètes qu’ils ne veulent pas qu’on voie.

    Zadyssa laissa échapper un rire, et convînmes qu’elle assisterait à mon combat, et vice-versa. En attendant, il valait mieux qu’on ne nous voie pas ensemble, sinon cela pourrait attirer les soupçons. Ainsi, les trois heures suivantes furent dédiées à un repérage précis des lieux, ce qui incluait également des éventuelles voies de secours en cas de fuite précipitée de l’arène. En plus de l’entrée indiquée par le recruteur, j’identifiai ce qui semblait être une autre issue bien gardée… Mais je ne pouvais pas m’approcher davantage. 

    Enfin, dix minutes avant le début de mon combat, je me présentai à l’entrée, et fus accueillie par un humain exagérément tatoué, qui me jeta un regard que je connaissais bien : les Twi’lek étaient souvent sous-estimées. 

    - Liora Maris ? Tu affronteras Ylen, fit-il avec un sourire en coin, en désignant un Devaronien. Bonne chance.
    - Bonne chance à lui, rétorquais-je en le fixant dans les yeux.

    Il perdit soudain son sourire, et enchaîna beaucoup plus sèchement sur les règles basiques, d’abord sur celles des gains que j’avais déjà lues, et ensuite celles liées au combat. Dans les niveaux inférieurs, il était interdit d’utiliser des armes, juste notre corps. J’observai avec attention mon adversaire : sa carrure était plus imposante que la mienne, mais j’avais passé ma vie à affronter des gens plus grands que moi. De plus, à en juger par sa démarche, il se reposait majoritairement sur sa force, et était plutôt lent. Cela jouerait à mon avantage.

    Le combat ne dura pas très longtemps. Même si j’avais perdu l’habitude de me battre sans la Force, surtout les poussées, je me remettais vite dans le bain. Les seules capacités, invisibles, que je m’autorisai à utiliser, furent la prescience, et une utilisation modérée de la Frappe de Force. Chez les Devaroniens, un des points d’attaque les plus évidents étaient les cornes, dont je m’emparai pour le faire tomber, après avoir esquivé quelques attaques. Manifestement, c’était un de ses premiers vrais combats, et il ne dura pas très longtemps avant que je l’assomme. 

    Avec un sourire satisfait, je retournai auprès de l’humain tatoué qui me transféra des crédits, et tâchai de retrouver Zadyssa. Mon ancienne padawan gagna elle aussi son combat, à la grande surprise générale. Mais alors que nous allions sortir de l’arène, je repérai deux Twi’leks mâles qui paraissaient avoir une conversation intéressante…que je réussis à intercepter grâce à l’Ecoute de Force.

    - La nouvelle cargaison est arrivée. Va vérifier si elles vont bien.
    - J’espère que tu as pris tes précautions…

    Mais je ne pus en entendre plus, car ils se retournèrent vers moi, et je dus faire semblant de regarder ailleurs, totalement innocente…

    jeudi 30 mai 2019 - 15:21 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    L'Arène

    Nous sortîmes de l'arène comme si de rien n'était puis, quelques mètres plus loin, nous échangeâmes un regard entendu.

    - Ils parlaient d'une cargaison, m'informa Kinsa.
    - On le suit ? demandai-je en jetant un coup d'oeil à l'un des deux Twi'lek, celui qui venait de sortir à son tour.

    Kinsa acquiesça et nous nous mîmes à le filer. Pendant les premiers mètres, il y avait tellement de monde que nous faillîmes le perdre. Puis quand la population se raréfia, nous convînmes de nous séparer pour être plus discrètes. Ayant l'habitude, je grimpai sur les habitations dont les toits étaient parfois occupés de gangs ou de sans-abris désireux d'être au calme. Le Twi'lek se retourna plusieurs fois, redoutant probablement d'être filé. Ironiquement, il l'était. Ils avaient parlé d'une cargaison... mais quel type de cargaison ? Ils m'avaient semblé bien cachottiers quand je les avais vus...  Ça m'étonnerait que ce soit légal. Ou alors ça en frôlait les limites. Dans tous les cas, c'était une piste. Cette cargaison avait sûrement été achetée grâce aux fameux crédits qui disparaissaient. À moins que nous soyons sur une fausse piste mais ce serait étonnant. Mon instinct me soufflait que nous avions raison.

    - Il tourne à droite, transmis-je à Kinsa par télépathie.

    Celle-ci me remercia puis continua à le tracer tandis que j'apercevais au loin le spatioport.

    - Il va vers le spatioport, ajoutai-je. On se rejoint là-bas.

    Elle acquiesça puis, voyant que j'allais passer sur un territoire d'un de ces misérables gangs, j'accélérai l'allure avec un peu de Vitesse de Force. Ils ne purent rien faire pour m'embêter et je pus redescendre par terre. J'avais survécu deux mois dans Moridebo, le pire quartier de Metellos, grâce aux toits ; je savais donc mieux que quiconque comment les prendre à mon avantage.

    Enfin, je retrouvai Kinsa. Ça me faisait bizarre de la voir avec des tatouages mais bon.

    - Il est parti par où ? la questionnai-je.

    Au lieu de me répondre, elle me tira brusquement derrière des containers et me plaqua contre l'un d'eux tout en mettant sa main contre ma bouche. Du coin de l'oeil, j'aperçus notre cible passer juste à côté de nous. C'était moins une... Kinsa attendit quelque longues secondes supplémentaires avant de retirer sa main. Je pris une grande inspiration pour retrouver mon souffle.

    - Pars là, m'indiqua-t-elle, sur ses gardes. Je crois que sa cargaison n'est pas loin.
    - Ok. Tu me fais monter sur tes épaules, je vais regarder par dessus le container.
    - Je suis pas une échelle, je te signale.
    - Je sais. T'es un tabouret.

    Kinsa eut un soupir amusé puis au terme de quelques acrobaties, je me retrouvai debout sur ses épaules, appuyée contre la boîte pour garder mon équilibre. J'étais juste assez grande pour voir par-dessus celle-ci. Effectivement, notre homme était arrivé à sa cargaison, quelques mètres plus loin. Il parlait avec quelqu'un. Un Proche Humain, devinai-je. Avec son air louche et menaçant, je le voyais bien être un commerçant illégal, un fournisseur de stupéfiants par exemple. Le duo jeta plusieurs regards aux alentours pendant lesquels je me baissai  puis ils se mirent à inspecter la cargaison sans jamais voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Cette cargaison était constituée de plusieurs boîtes d'au moins un mètre de long de chaque côté. Il les tapa une à une puis échangea un regard entendu avec le Proche Humain.

    Soudain, ils s'approchèrent de nous. Pourquoi ? Je l'ignorai et je ne voulais pas le savoir, mais il fallait déguerpir au plus vite.

    - Kinsa ! Fais-moi descendre !
    - Ils arrivent ?
    - Oui !

    Elle me reposa par terre puis eus le réflexe de prendre une pierre qui traînait là et de la lancer très fort contre l'un des containers, ce qui fit un bruit monstrueux. Aussitôt,les deux hommes se précipitèrent vers l'origine dudit bruit tandis que l'on fuyait de l'autre côté. Nous courûmes jusqu'à tourner dans la première rue.

    - Qu'est-ce que tu as vu ? me demanda Kinsa en reprenant son souffle.

    En guise de réponse, je lui pris la main et lui transmis mes souvenirs.

    - Il n'a même pas regardé sa cargaison, nota-t-elle.
    - Oui. Ça doit sûrement être illégal.
    - T'as raison.

    Considérant la nuit tombant et nos prochains combats qui avaient lieu le lendemain matin, nous retournâmes finalement au vaisseau.

    - Tu as vu une sorte d'entrée secrète en observant les lieux tout à l'heure ? demandai-je.

    Elle hocha négativement la tête.

    - Et toi ?
    -Non plus. J'imagine qu'elle est bien cachée.
    - Il faudra qu'on retourne inspecter cette cargaison, demain matin.
    - Si elle est toujours là. Tu n'auras qu'à aller voir si elle est toujours là et voir ce qu'il y a l'intérieur si tu peux, pendant ce temps j'irai revisiter les arènes. Mais cette fois pour voir s'il n'y a pas des gens louches.

    jeudi 06 juin 2019 - 16:50 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    L'Arène

    Le lendemain, comme prévu, il y eut nos combats dans l’arène. Encore une fois, Liora Maris fut déclarée vainqueure : mais j’affrontais encore du petit gibier, ce qui expliquait des victoires assez faciles. Au fur et à mesure que je monterais en niveau, mes adversaires seraient probablement beaucoup plus coriaces. Seulement, je ne comptais pas rester assez longtemps pour atteindre le sommet…

    Zadyssa gagna aussi, ce qui ne m’étonna guère. Depuis le jour où elle était devenue ma padawan, je l’avais instruite à tous les arts du combat, y compris ceux qui excluaient la Force et le sabre laser. C’étaient des connaissances que beaucoup de Jedi préféraient ignorer, mais ces techniques ne m’avaient jamais fait défaut et je continuais à les utiliser et à les enseigner. Après les combats, nous nous retrouvâmes non loin de l’arène.

    Moi : Donc, on va se séparer, moi au spatioport, toi à l’arène. Fais bien attention à ne pas te faire prendre.
    Zadyssa : La même. Je n’ai pas envie de devoir mener un sauvetage de grande sœur.

    Je laissai échapper un petit rire et lui donnai un léger coup de coude dans les côtes.

    Moi : Audacieux de laisser supposer que je pourrais me laisser capturer. Allez, on se retrouve ici dans une heure. Bon fouinage !

    Zadyssa m’adressa un signe et nous partîmes chacune dans sa direction. Ayant retenu le trajet, je le fis plus vite que la veille et évitai de passer par un territoire de gang. Aujourd’hui, ce n’était pas d’eux dont je m’occupais… Mais alors que je m’approchais des plateformes des vaisseaux, je m’arrêtai soudain, le souffle court. J’avais déjà vu ce lieu… Par les yeux d’un autre. Ceux de Ceno, plus exactement, quand il m’avait inconsciemment projeté ses souvenirs de la mort de mon père. Fugaces, ces images étaient restées gravées dans ma mémoire comme si j’avais réellement vécu la scène. 

    Je fermai les yeux. Voilà ce que je redoutais en venant sur Kafrene… Je remerciai la Force qu’au moins Zadyssa ne soit pas là. Je ne voulais pas qu’elle me voie ainsi, le regard vide, submergée par tous ces sentiments contradictoires. Les traces du combat n’avaient même pas été correctement effacées… Mon père faisait partie de ces personnes sur lesquelles il était difficile d’avoir une opinion tranchée. Il avait été un héros, puis avait trahi Mand’alore. Il s’était vaillamment battu pour la liberté, mais il avait commis des actes impardonnables. 

    Je soupirai. Je n’étais pas sur Kafrene pour faire mon deuil, mais pour enquêter, en l’occurrence sur cette mystérieuse cargaison. Je me repris et continuai mon chemin vers l’endroit où les caisses étaient entreposées la veille, en faisant bien attention à ne pas me faire repérer. Longeant les murs, je constatai avec déception qu’elles n’étaient plus là. D’un autre côté, je m’y attendais : s’il s’agissait d’une cargaison illicite, ils n’allaient pas la laisser ainsi.

    Mais il y avait toujours quelque chose à découvrir… Dommage que je n’aie pas mon casque, songeai-je. Il aurait pu m’être utile. Il me restait juste la Force et mon intuition. Fermant les yeux, je me concentrai, et sondai la Force environnante en quête d’indices… Je perçus après quelques minutes un trace de terreur résiduelle, assez puissante et étendue pour qu’elle ne vienne pas d’une seule personne. C’était un groupe. Le plus étrange, c’était que les traces venaient de là où les caisses étaient, avant. Je fronçai les sourcils, commençant à suspecter quelque chose qui ne risquait pas de me plaire. Ce n’était qu’une hypothèse, mais elle fut appuyée par une petite pièce que je trouvai par terre. Il y avait un symbole dessus… Un symbole qui me disait quelque chose. Je cherchai dans ma mémoire ce que ça pouvait bien être. Finalement, je retrouvai le souvenir.

    Moi : C’est ça ! 

    C’était il y a plusieurs années, je ne devais pas être loin de mes dix ans. Ma mère avait tenu à m’instruire un peu sur la culture Twi’lek, dont j’étais tout de même à moitié issue, et m’avait dessiné ce symbole. Des esclavagistes de Ryloth… Je grimaçai. Si j’avais raison, et tous les indices menaient à cette conclusion, nous avions droit à un trafic bien pire que celui de stupéfiants…

    À l’heure prévue, je retrouvai Zadyssa à notre lieu de rendez-vous et lui communiquai ce que j’avais découvert. 

    Zadyssa : De l’esclavage ? Oui, ça expliquerait un tas de choses… Pourquoi ils ont pas ouvert les caisses… 
    Moi : Exactement. Et toi, de ton côté ?
    Zadyssa : J’ai découvert qu’il y avait une entrée secrète au niveau de l’arène… Mais il y avait des gens, je ne pouvais pas plus fouiller. 

    Je pris un temps pour réfléchir. Mon instinct me disait d’entrer en trombe dans cette partie secrète, blasters à la main, et de libérer les esclaves après avoir mis une bonne raclée aux esclavagistes ; mais la raison me prévenait d’avoir un plan d’évacuation cohérent. Je ne pouvais pas constamment improviser, après tout. A cette pensée, j’écarquillai les yeux. Je devenais responsable ! 

    De plus, ce genre d’organisation était toujours tentaculaire. Il ne servait à rien de couper un des membres, il repousserait autre part. Il fallait aller pour la tête. Au fur et à mesure, en faisant les cent pas, je construisit un plan dans ma tête, puis le partageai avec mon ancienne padawan.

    samedi 29 juin 2019 - 14:56 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Mission : L'Arène

    - Notre but, c'est de couper la tête de cette organisation, pas le petit membre que doit être ce gars, OK ?

    J'acquiesçai, attendant la suite en me demandant bien quelle idée elle avait.

    - L'endroit que tu as découvert est celui où ils retiennent les esclaves, ça ne peut être que ça. C'était bien gardé, tu m'as dit. On pourrait faire une diversion pour y entrer afin de mettre hors d'état de nuire celui qui dirige cette partie-là et de délivrer les esclaves. Ensuite, ce sera une chasse aux informations, notamment tout ce qui est contrat, pour remonter à la tête. Ça te va ? me demanda Kinsa.

    J'allais répondre que oui lorsqu'une pensée me traversa brusquement l'esprit. Il s'agissait d'un plan. Un plan complètement fou et suicidaire qui sortait je-ne-savais-d'où. Mes yeux brillaient d'un éclat si particulier que ma grande sœur remarqua immédiatement que j'avais quelque chose en tête.

    - Zad ?
    - Kinsa ? J'ai une idée complètement folle.
    - Je t'écoute, me dit-elle avec un ton indiquant clairement qu'elle appréhendait la suite.

    Je pris donc mon courage à deux mains pour la lui exposer.

    - Tu as dit qu'on doit couper la tête de celui qui tire les ficelles alors... Je me disais qu'on peut se faire passer pour des esclaves. Me regarde pas comme ça ! Attends, j'ai pas fini. On prend un couteau sur nous et on les rejoint dans leurs cellules ou je ne sais où. Là, on les questionne en attendant que les geôliers reviennent. Puis on se débrouille pour se retrouver face au chef et on le persuade de nous offrir à son supérieur. Comme on sera armées, il nous suffira ensuite de le mettre hors d'état de nuire. Génial non ?

    La tête de Kinsa me fit comprendre qu'elle n'avait absolument aucune envie de se faire passer pour une esclave, ce que je pouvais bien comprendre.

    - C'est vraiment nécessaire ? fit-elle en soupirant.
    - C'est plus rapide et on n'a pas besoin de chercher.

    Je la vis peser le pour et le contre avant de lâcher un énième soupir.

    - OK, on fait ça.


    ***


    Habillées simplement, nous pénétrâmes dans le bâtiment par un conduit d'aération afin de ne pas attirer l'attention, avec notre accoutrement. D'après Kinsa, j'avais l'air d'une "pauvre enfant toute mignonne et innocente" avec mes cheveux en bataille et mes yeux tous "choupis". Bref, j'avais l'air inoffensif. Cependant, ce n'était qu'une couverture : j'avais en réalité un coutelas caché dans une poche intérieure de mon haut. Comme il était large, les reliefs étaient invisibles. Cette poche intérieure avait été cousue par nul autre que Kinsa et moi.

    Dans le passé...

    - Bon, j'ai acheté du tissu et des aiguilles, fis-je.
    - Tu sais coudre ? me questionna Kinsa.

    Je me regardai de la tête au pied, la regardai de nouveau, puis encore moi, avant de faire :

    - À ton avis ?
    - Bon. Il y a un début à tout. Donc il faut mettre le fil dans ce truc minuscule ?
    - Il paraît.

    Nous mîmes ainsi dix minutes avant d'y parvenir et une heure avant de comprendre le principe fondamental de la couture : faire entrer et sortir l'aiguille du tissu à intervalles RÉGULIERS. Bien sûr, nous nous trompâmes de nombreuses fois, cousant par exemple la première poche à l'envers. Finalement, après de longues heures de dur labeur, nous parvînmes à un résultat fantaisiste, brouillon, asymétrique et de travers. Mais il existait et fonctionnait, c'était le principal.

    Dans le présent...

    - Tu dis qu'il y a un générateur d'électricité pas loin ? m'interrogea de nouveau Kinsa.
    - Oui, chuchotai-je. Il y a des gens pas loin mais si on part vite, ça devrait le faire. Surtout avec nos capes, ils ne pourront pas nous reconnaître.

    Notre but était de faire en sorte qu'il prenne feu. Avec cela, les lumières d'une partie de l'arène allaient s'éteindre et provoquer la panique. Quant au feu, il attirerait de nombreuses personnes, à n'en pas douter. Ainsi, nous lui tirâmes dessus à l'aide d'un blaster que Kinsa jeta au loin immédiatement après. La tête cachée par une capuche, nous fuîmes très vite ensuite, ne laissant pas le temps aux quelques spectateurs présents dans le coin de nous arrêter. Ceux-ci étaient bien trop surpris pour tenter quoi que ce soit.

    Nous fûmes soudain projetées dans le noir complet. J'agrippai aussitôt la main de Kinsa.

    - Tu me fais confiance ? demandai-je.
    - Oui, pourquoi ?
    - Parce que tu vas devoir courir sans rien voir et en m'écoutant.

    Elle me pressa la main pour me faire savoir son accord et nous continuâmes notre route non sans laisser tomber nos capes. Avec le noir, les caméras de sécurité seront incapables de voir nos traits. Je l'arrêtai brusquement.

    - C'est là, sur la droite. Ne me lâche pas la main.

    Je poussai la porte, heureusement restée ouverte à cause de la diversion, puis nous entrâmes et fûmes aveuglées. Là, il y avait de la lumière. Par chance, personne n'était présent, nous avions réussi notre coup. J'avais par ailleurs fait en sorte de prendre un détour afin de ne pas croiser quelqu'un en route. Nous étions devant un étroit couloir blanc rempli de portes qui ne s'ouvraient que de l'extérieur. En ouvrant la première, je restai bouche-bée. À l'intérieur, il n'y avait que des femmes, des femmes de toute âge aux visages inexpressifs. Elles avaient abandonné, elles étaient désespérées. Aucune d'elle n'avait réagi lorsque nous avions ouvert la porte. Le schéma fut le même lorsque, un nœud au ventre, nous nous installâmes parmi elles.

    Je n'avais toujours pas lâché la main de Kinsa et, cette fois, c'était par peur. Je n'étais pas bien. Je sentais leur souffrance et j'étais incapable de me barricader, de m'empêcher d'y être sensible. Ma grande sœur n'en menait pas large non plus, mais elle eut le réflexe de me prendre dans ses bras.

    - C'était une mauvaise idée, dis-je tout bas.
    - Ça va marcher, contra-t-elle, probablement pour me rassurer. Je vais botter le cul de cet enfoiré.
    - Je vais t'aider !

    samedi 13 juillet 2019 - 21:09 Modification Admin Réaction Permalien

  • PSW
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    galen-starkyler

    18543 Crédits Modo

    Mission : Le Darwi-Shi codex

    Décidément, cette enquête sur la mort du professeur Sohn-Yer est une aubaine pour découvrir que Dexter a un véritable panel de compétences pour être une sentinelle. En donnant plusieurs théories et en regroupant des indices multiples grâce au livre secret de l’éminent gotal, il est parvenu à se rendre compte que quatre lieux au sein de l’institut pouvaient servir à constituer son jeu de piste pour l’examen final. Sans oublier que les surlignages verts et bleus ont indiqué autant d’éléments sur sa connaissance de sa maladie et sur quelques tâches d’enseignant à faire impérativement.
    La théorie que le professeur se soit fait attaquer dans son bureau par tricherie ou jalousie étant la plus probable, il ne nous reste plus qu’à reconstituer le fameux parcours pour aller au bout de notre enquête. Notre plus grand obstacle pour avancer à déchiffrer les surlignages verts du livre se présente avec ce code à 12 chiffres en plus d’un ouvrage intitulé « L’infini du savoir » dont rien ne fait référence au codex. Ce mystérieux codex dont nous ne savons absolument rien. Le livre en question est tout juste une compilation de différentes théories de complot avec de nombreuses références aux différentes guerres précédentes. Il contient quelques illustrations ou holo-photos.

    Moi : - Je ne vois rien sur le codex…
    Dexter : - Moi non plus ! Alors pourquoi il a surligné deux fois le titre de ce livre ?

    Je regarde par-dessus son épaule et constate qu’en effet le titre est surligné deux fois dans le carnet, avec néanmoins des détails différents quant à leurs spéculations. Pour être sûr de n’avoir rien loupé, je feuillette à nouveau les pages et observe chaque mot, expression ou paragraphe qui me serait passé sous les yeux sans m’en apercevoir. Ma relecture ne m’apprend rien de bien différent.

    Moi : - Pour qu’il ait mentionné deux fois ce livre dans ses notes, Sohn-Yer devait vraiment avoir une raison de se servir de cet ouvrage. Il y a de nombreuses théories intéressantes à exploiter dans une pseudo-enquête mais rien qui ne se rapproche à un jeu de piste comme il l’aurait voulu.
    Dexter : - Il doit bien avoir un moyen de le savoir. Si l’assassin a mis la main sur le codex ou s’il le recherche, cet ouvrage est peut-être la seule piste que nous pouvons exploiter pour comprendre la suite de cet étrange parcours. Et puis il y a ce fichu code. J’ai beau imaginer toutes les combinaisons possibles, je ne vois pas à quoi il nous sert ni pourquoi il semble si compliqué.
    Moi : - Tu es déjà à cours de scénarios, padawan ?
    Dexter : - Très drôle. C’est juste que je n’aime pas quand la réponse est si difficile à chercher avec si peu d’éléments. C’est à croire que Sohn-Yer a fait exprès de rendre la recherche compliquée.
    Moi : - Sachant son travail trop important et précieux pour être divulgué à autrui, il aura sûrement voulu préserver son secret grâce à cela. L’infini du savoir est souvent un chemin semé d’embûches… Minute !

    L’infini du savoir. En y repensant, il ne s’agit pas uniquement d’un titre d’ouvrage dans le bureau de Sohn-Yer mais aussi d’une expression bien plus poussée. Un éclair de lucidité me traverse aussitôt l’esprit et je consulte à nouveau l’ouvrage entre mes mains. Je le feuillette rapidement et m’arrête directement sur le chapitre consacré aux complots de très longues dates, précisément à partir des lointaines guerres de la Force. Je m’arrête à la page correspondante et découvre enfin un truc intéressant à notre enquête.

    Moi : - Mais oui c’est clair !
    Dexter : - Quoi ? Quoi ? Vous avez trouvé quoi ?
    Moi : - La raison pour laquelle Sohn-Yer a fait exprès de surligner deux fois le titre du livre. Le premier surlignage correspond au titre, c’est évident, mais le second correspond enfin à une expression locale.
    Dexter : - Je vois. Et où cela veut-il en venir ?
    Moi : - Regarde.

    Je lui montre directement les premières pages du chapitre et il se penche pour mieux observer. Le chapitre en question traite d’un ancien complot sans théorie résolue ni suggestion concrète, une histoire visant les diverses anciennes congrégations de gardiens de temple sur la planète Tython qui restèrent sur place lors de l’exode vers les premiers mondes de la République ; on accusait à l’époque les quelques sages et érudits de s’isoler entre eux pour se consacrer uniquement à la connaissance de la Force et de chercher à atteindre l’illumination absolue. Un paragraphe mentionne par ailleurs l’existence d’une quelconque déité spéculée depuis par ces sages, devenant peu à peu une des autres vénérées par les enclaves pèlerines natives de la planète. Une image holographique montre même une grande statue de pierre représentant un être céleste à l’allure de sage ermite.

    Dexter, lisant la légende sous l’image : - « L’illumination est récompense dans l’infini du savoir. » Qu’est-ce que ça veut bien dire ? Et puis je ne connais pas cette personne représentée par la statue.
    Moi : - C’est le Dieu de la Connaissance, que les natifs de Tython appellent le Grand Sage. Pour résumer, les descendants des premiers colons de ma planète ont idéalisés au travers des générations cinq divinités gardiennes de la Force qui incarnent chacun la paix, la connaissance, la sérénité, l’harmonie et enfin la lumière. Et donc, le Grand Sage incarne le savoir qui est selon la mythologie censée être « infini ». Mais ce n’est pas tout. Observe bien toutes les deux pages.
    Dexter, après observation : - Il y a des marques de crayon effacées à la va-vite.
    Moi : - Exactement. Ce qui signifie que Sohn-Yer s’est servi de ce chapitre pour laisser un message bien caché à l’intérieur. En déduisant que cet éminent professeur s’intéresse à ce genre de théories surnaturelles, le codex et « l’infini du savoir » sont accessibles aux plus curieux et instruits qui trouvent le rapprochement que voici.
    Dexter : - J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. Seulement, les marques sont nombreuses et à peine visibles sur ces pages. Trier les mots que nous voulons nous prendra du temps.
    Moi : - Peut-être, peut-être pas. Tu as toujours le code à 12 chiffres ?

    Le besalisk se précipite sur le tas d’ouvrages et de babioles récoltés puis il tient entre ses deux mains inférieures son papier avent la série de douze chiffres découverts.

    Dexter : - Voilà. Et maintenant ?
    Moi : - Tu disais que Sohn-Yer avait un esprit génial. C’est d’autant plus véridique quand on remplace un mot par un synonyme trompeur. Et qui dit « uniques » dit… ?
    Dexter, après s’être creusé les méninges : - Premiers ! Les nombres premiers !
    Moi : - Selon ce que je vois, il y a huit chiffres sur douze qui me semblent des premiers. Si on arrive à trouver la bonne combinaison, on devrait avoir une série de mots sur les pages qui doivent former un message secret.

    Dexter se lance aussitôt dans le décryptage du code, retient chaque nombre premier qu’il trouve parmi les douze chiffres puis il commence à consulter chaque mot désigné par le nombre. En suivant ainsi le schéma des mots soulignés au crayon, il obtient un message de huit mots qui lui saute aux yeux autant qu’à moi sur ce qu’il signifie.

    Dexter : - « La réponse est dans les sphères de l’astrolabe. » C’est… bizarre.
    Moi : - Et pourquoi donc ?
    Dexter : - J’ai passé en revue ce bureau et il n’y a aucune trace d’un quelconque instrument astronomique. Et puis, un plan de l’académie m’a appris qu’il n’y a aucun secteur consacré à ce domaine d’étude. Alors pourquoi un astrolabe ?
    Moi : - Peut-être pas un astrolabe au sens propre du terme.
    Dexter : - Alors quelque chose qui ressemble à un astrolabe sans en être un. Il va falloir donc demander aux autres enseignants de nous indiquer s’ils ont une idée d’un astrolabe sans en être un.

    Je jette un regard préventif et dissuasif au besalisk.

    Moi : - Surtout pas Dexter. Étant donné que nous ne savons pas qui s’est mis en tête d’assassiner Sohn-Yer, on ne peut pas prendre le risque de dévoiler nos indices à n’importe qui.
    Dexter : - Alors comment allons-nous procéder ?
    Moi : - Tout d’abord, notons et photographions tous ce que nous venons de découvrir. Ensuite, nous irons demander avec ordinariat de faire un petit tour de l’institut comme pour le visiter. Enfin, nous profiterons de ladite visite pour observer tout ce qui pourrait ressembler à un astrolabe ou en contenir un de semblable. Il paraît que certains érudits aiment mettre des instruments sous vitrine pour se donner un air assez émérite.

    mercredi 07 août 2019 - 11:26 Modification Admin Réaction Permalien

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    Padme111

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    Titre : Le Darwi-Shi codex

    Tout en photographiant les dernières découvertes au côté du chevalier Arek, le besalisk marmonna les mots de quoi activer son intelligence artificielle, DAP. Discrètement, il lui demandait d’afficher dans son œil électronique les différentes données qu’elle possédait sur le mot : Astrolabe.

    Galen – Tu disais Dexter ?

    Le cyborg fut fortement ennuyé que son supérieur l’avait entendu chuchoter, a moins que ce ne soit grâce à la Force qu’il avait perçu l’activation de l’ordinateur interne. 

    Dexter – Dans mon œil artificiel, j’ai des dossiers de toutes sortes, je consulte ce que j’ai sur l’astrolabe. 

    Mentir à un Jedi, c’était inutile, mais Malachite avait toujours eu beaucoup de mal à accepter la présence de l’I.A qui fut un élément supplémentaire à son œil artificiel. Cela le rendait moins besalisk et plus machine. Le malaise venait de sa propre acceptation de ce qui lui était arrivé, bien plus que de vouloir foncièrement cacher la vérité sur la présence de l’I.A à un chevalier Jedi. Sa gêne ne passa pas inaperçu.

    Galen – Reste concentré sur l’instant présent, padawan. 

    Dexter – Je n’ai jamais vu un astrolabe en vrai. J’ai besoin de le visualiser pour reconnaître, ce que l’on cherche, je reste concentré chevalier, je vous l’assure. 

    Durant, toute la conversation les données sur l’instrument astronomique d'observation et de calcul analogique défilaient devant l’écran de l’œil du colosse. Galen n’insista plus, mais avait bien prit note que le padawan ressentait un sentiment de honte par rapport à cette prothèse là alors que pour sa main et son bras, le tythonien n’avait jamais perçu cette émotion chez le cyborg. Ce n’était pas le moment d’entamer une discussion sur le ressenti de la future sentinelle. D’ailleurs, il n’était pas le maître de Dexter, ce n’était pas son rôle. 

    Galen – Ok. Je pense que nous avons tout. Allons demander à visiter les lieux. 

    Dexter – No souci, j’ai fini ici aussi. 

    ***

    Le professeur agrégé 3, le keteerien, fut désigné comme guide de l’établissement aux deux Jedi. La visite se déroulait dans un calme apparent. Néanmoins, l’empathie de la Force murmurait que cet éducateur improvisé, ressentait une anxiété. Le chevalier maniait fort bien la diplomatie et à travers un petit dialogue, l’objet de l’inquiétude fut perçu. Le keteerien craignait que ce meurtre ne perturbe les élèves au point d’en raté leur année scolaire. Plus que cela, ce professeur n’appréciait pas la présence du chevalier et du padawan. 

    Malachite continuait à observer un silence religieux, laissant le soin au plus expérimenté de jongler avec les mots afin de rassurer et de cacher au guide la vraie raison de l’exploration des lieux. Dexter gardait à disposition dans son œil artificiel la description de la composition de l’appareil astronomique et il cherchait des correspondances dans la première pièce visitée. Dans un premier tour d’horizon, rien. 

    Puis, la Force attira l’attention du padawan sur un bureau. Faisant semblant de s’intéresser à un tableau, le colosse interrogeait le professeur sur la représentation d’un ancien fondateur de l’établissement. Le chevalier fut très déconcerté par l’intérêt que semblait avoir le besalisk sur ce tableau qui ne reflétait aucun détail d’astronomie et encore moins par les questions sur la fondation du bâtiment. Ce n’est que lorsque le Malachite se positionnât dans le dos du keteerien que Galen le surprit à reculer d’un pas, puis de deux, comme pour mieux admirer le tableau. Mais le chevalier ressenti que l’intérêt premier du padawan fut sur le bureau et un doigt de son membre inférieur pointait en direction d’un objet. Dexter ne quittait ni la peinture, ni le professeur des yeux, mais la Force indiqua parfaitement au chevalier où regarder. Il comprit que c’était le coupe papier poser et bien ranger sur le bureau que le quadrumane avait repéré. Galen interrogeait du regard Malachite sans vraiment réaliser le point commun entre un objet de bureau et un appareil d’astronomie. Aussi, le padawan joua à son tour avec les mots. 

    Dexter - …et si je vous comprends bien, professeur, c’est cet humain qui a fondé les REGLES de l’établissement. 

    Le professeur fut tellement enchanté par la question qu’il assomma les Jedi par l’admiration et les règles fondatrices de l’école. Cependant, Galen comprit l’allusion. En observant le coup papier, il parvenu a distingué la forme de la règle, un élément composant l’astrolabe. Ce fut alors au tour du chevalier d’interroger le professeur en admirant le bois dans lequel fut tailler le bureau et ainsi connaitre subtilement le propriétaire de celui-ci : le professeur agrégé 2, le cosien.

    Sans trop porté plus d’intérêt au reste, les Jedi motivèrent leur guide à poursuivre la visite. Deux pièces ne révélèrent aucuns objets de préoccupation. 

    En revanche dans la troisième, un vitrail décrivait des courbes très spécifique. Galen donna un coup de coude au réptiloïde afin qu’il remarque combien le dessin correspondait à l’araignée, un autre composant de l’astrobale. Les Jedi poursuivirent la découverte supportant les explications intempestives et parfois enrichit par des anecdotes sans importance. 

    Dans un couloir, Arek semblait perturbé par la décoration circulaire sur les murs. D’un premier coup d’œil, Malachite ne vu que des cercles avec des lignes désordonner en relief dessus. Mais D.A.P superposa directement des disques avec des correspondances à 100%. Ils s’agissaient de six tympans. Des lignes nécessaires au calcul de l'heure, qui dépendent de la latitude du lieu. 

    En entrant dans une salle de classe, qui semblait d’un ennuie et d’une banalité déconcertante pour le guide, Galen et Dexter aperçurent dans le font de la classe ce qui pouvait ressembler à une barre métallique bien droite mais qui en son centre était décalée comme si on avait assemblé deux lattes l’une derrière l’autre mais avec quelques centimètres de différence. Les Jedi se regardèrent et sans un mot prononcé tout deux pensèrent la même chose : l’Alidade !

    Télépathiquement, Dexter projeta sa pensée sur la mère et de l’essieu au chevalier, les deux derniers éléments à trouver afin de compléter instrument astronomique d'observation. Dans la recherche de ces éléments, une question leur vint en tête, comment réunir ses objets à la vue de tous, sans éveiller les soupçons afin d’obtenir l’astrobale ?

    -----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
    Télépathie = j'ai corrigé mon post! Le mot "image" a été changé en "pensée", car ce dernier est bien noté dans la définition de ce pouvoir. 

    Ce message a été modifié par Padme111 le mardi 13 août 2019 - 09:42

    lundi 12 août 2019 - 12:21 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Mission : L’Arène

    Installée avec Zadyssa au milieu des autres esclaves, je tâchais de garder ma respiration à un rythme régulier. Mes capacités d’empathie avaient beau ne pas être particulièrement développées, il était impossible d’ignorer une telle vague de souffrance et de peur qui émanait des femmes présentes. Toute ma vie, j’avais méprisé l’esclavage, d’autant plus que mes parents avaient fini par me raconter leur vie misérable sur Ryloth. Chacun de son côté, ils avaient trouvé le moyen de rendre leur existence plus supportable, ma mère en assistant le médecin de la famille qu’elle servait, mais… Je savais qu’ils en avaient souffert.

    Zadyssa pâlissait à vue d’œil et je craignis qu’elle panique si quelque chose d’imprévu arrivait. Chacun avait sa manière de réagir à des évènements dangereux : du fait de ma formation, je répliquais avec violence, mais d’autres avaient tendance à rester tétanisés. Mais savoir qu’on avait le pouvoir de se défendre aidait à garder son calme, c’était certain. Même sans couteau caché dans mes vêtements, j’aurais toujours eu mes pieds, mes poings et la Force. Mes plus grandes armes, au final.

    Finalement, le silence fut rompu par une autre Twi’lek bleue d’environ dix-huit ans qui s’adressa à moi d’une petite voix :

    - Vous êtes qui ? Vous ne faites pas partie du convoi…

    J’hésitai à inventer un mensonge crédible avant de me résoudre à dire la vérité. Il fallait m’assurer de la coopération des autres esclaves pour que notre ruse fonctionne, et si je leur mentais, je pouvais dire adieu à toute forme de confiance. Ainsi, je lui répondis à voix basse :

    - Je m’appelle Kinsa Talik, et voici ma sœur Zadyssa. Nous sommes des Chevalières Jedi et nous avons été envoyées pour enquêter sur une situation suspecte sur Kafrene. Autrement dit… Nous sommes là pour vous libérer.

    Des murmures parcoururent le parterre de femmes, qui parurent soudain reprendre espoir. Malgré les vingt ans de calomnie de la fausse République, le nom des Jedi signifiait toujours quelque chose. Heureusement. Après tout, nous employions à restaurer la réputation de notre Ordre de gardiens de la paix et agents de la justice. 

    Ce fut Zadyssa qui expliqua le plan de la manière la plus concise possible pour ne pas risquer d’interférence dans nos projets. Je remarquai qu’elle avait été affectée de manière positive par le changement d’atmosphère et le regain d’optimisme des esclaves qui nous entouraient. Personnellement, j’avais réussi à m’isoler davantage émotionnellement des autres au bout d’un certain temps, ce qui me permettrait de conserver mon professionnalisme dans tous les cas. 

    - Désolée de ma curiosité, mais… Vous…demanda timidement la même Twi’lek que tout à l’heure.
    - Tu peux tout dire. Les Jedi sont assez réceptifs aux questions, disons. 
    - Pourquoi est-ce que vous avez les tatouages des Tualin ? 

    Je fronçai les sourcils. Peut-être avais-je inconsciemment reproduit les tatouages que ma mère m’avait montrés quand je n’étais qu’une enfant, mais je ne me souvenais plus qu’ils étaient caractéristiques de sa famille. Il fallait dire que je n’avais jamais beaucoup posé de questions sur mon ascendance Twi’lek, me concentrant sur la partie de ma famille qui venait de Mandalore, sans doute parce que je n’avais jamais vécu sur Ryloth. Je n’y avais même jamais mis les pieds.

    - Ma mère s’appelait Sya Tualin avant de prendre le nom de Talik, déclarai-je. Pourquoi ?

    Elle écarquilla les yeux.

    - Attendez… Vous parlez de la Sya Tualin ? Celle qui s’est enfuie de Ryloth dans l’évasion la plus spectaculaire de la décennie ? Ma grand-mère se vantait toujours d’être sa cousine, même si elles ne s’étaient vues qu’une ou deux fois. 

    Je laissai échapper un petit rire, sous le regard perplexe de Zadyssa. Je ne m’attendais pas à ce que ma mère soit une célébrité sur Ryloth… Même si, d’après son récit, leur échappée belle de la planète était mémorable, impliquant quelques explosions plus ou moins volontaires et une course-poursuite dans l’astroport. 

    - C’est elle, oui. 

    Mais alors… Cette fille était une de mes cousines éloignées. Ce qui signifiait qu’à nouveau, ma famille maternelle avait été réduite en esclavage. Encore. Mon expression se durcit. Quoi qu’il arrive… Cette mission était devenue personnelle. Pour les Mandaloriens, la famille était sacrée, l’un des fondements notre culture, et même si je ne les connaissais pas, j’étais liée à eux. C’était mon devoir de les protéger : peut-être était-ce pour que je le fasse que la Force avait provoqué cette mission.

    - Comment est-ce que tu t’appelles ?
    - Koyi. 
    - Et... je suis sa sœur, Hirani, intervint une autre Twi’lek encore plus jeune, bleue elle aussi. 

    Zadyssa, qui s’était mise sur ses gardes pendant que je parlais, me fit un signe et je compris : des esclavagistes arrivaient. Je posai mon doigt sur la bouche pour intimer le silence aux autres et me reculai. Il ne fallait pas qu’ils remarquent quelque chose d’inhabituel. Ainsi, lorsqu’ils ouvrirent la porte, nous étions toutes silencieuses, la tête basse. Je détestais cette position… Mais lorsque j’étais en infiltration, ce n’était pas moi qui me soumettais, c’était mon personnage, et cela faisait toute ma différence. Il me suffisait de penser au couteau que je sentais dans mes vêtements pour oublier la honte de ma position. 

    - Allez, debout ! ordonna l’esclavagiste, un Twi’lek à la peau orangée. C’est l’heure du tri.

    Le tri ? J’échangeai un regard avec Zadyssa. Il ne fallait pas que nous soyons séparées : individuellement, nous pouvions encore être arrêtées, mais à deux, ceux en face n’avaient aucune chance. En tout cas… Si les choses ne se passaient pas comme nous le voulions, il y avait toujours l’option d’utiliser la Persuasion. C’était risqué, mais tant que leur chef n’était pas un Toydarien… Ou un Hutt… 

    Le groupe fut emmené dans une salle annexe, rejoignant d’autres esclaves. En tout, nous devions être une petite centaine de femmes, d’environ dix à quarante ans. Je fis tout mon possible pour réprimer mon dégoût lorsqu’un autre esclavagiste, un Chagrien cette fois, commença à reluquer la « marchandise », sans doute pour évaluer son prix en fonction de sa beauté. Même les adolescentes y passaient, et la plupart étaient vêtues de tenues assez révélatrices qui n’auraient jamais dû être portées par des gamines de treize ans, surtout pour la seule fonction d’être détaillées par le regard lubrique d’un mâle. Je serrai les poings, combattant une envie grandissante de fendre les rangs, de dégainer mon couteau et de crever les yeux de ce pervers. 

    Finalement, ce fut à mon tour, et il ne manqua pas de remarquer que j’étais un peu plus vêtue que les autres. Me déshabillant du regard d’une façon qui me rendait malade, il parut ne pas se contenter de son imagination. Avec un rire gras, il passa la main sur mon poignet, m’obligeant à retenir mon réflexe de défense, et tira d’un geste sec le bout de tissu mal cousu qui recouvrait mon bras gauche, révélant ainsi mon épaule nue. Aussitôt, il déchanta : cette partie de mon corps avait des cicatrices apparentes, certaines anciennes, d’autres plus récentes. J’esquissai un sourire face à sa surprise : il ne devait plus me considérer comme aussi séduisante, maintenant… La vie de combattante laissait des marques, depuis des années, et mon corps était un témoignage vivant de ma dédication à mon rôle. 

    Il secoua la tête, dépréciatif, et m’envoya vers la gauche, avec les femmes plus âgées. Mais lorsque je constatai que Zadyssa était la prochaine à subir ce traitement et qu’il avançait déjà une main vers elle, le dégoût se transforma en colère. Il n’avait aucun droit de regarder ma petite sœur comme il m’avait regardée, avec cette convoitise malsaine qui donnait envie de vomir. Il n’avait pas le droit. Zadyssa était juste… Elle était juste une enfant, à mes yeux. Une enfant fragile face à ce genre de situation, tétanisée par la seule perspective d’être touchée. Personne ne pouvait me toucher sans mon consentement, même dans les interactions normales, alors personne ne pouvait la toucher ainsi. Je serrai les poings, me retenant de faire quelque chose que je regretterais, et me contentai de m’exclamer : 

    - Toi ! Le Chagrien ! 
    - Qui t’a donné la permission de parler, esclave ? grogna-t-il.
    - Tu vas nous emmener, moi, cette jeune fille et les Twi’leks nommées Koyi et Hirani à ton supérieur, celui qui gère ce trafic, fis-je en utilisant la Persuasion avec autant de force que je pouvais. Nous sommes des cadeaux pour lui.

    Mentalement, je sentis Zadyssa ajouter sa force à ma suggestion, et je la remerciai du regard : nous faisions une bonne équipe lorsqu’il s’agissait de combiner nos forces… Je voulais également garder les deux Tualin près de moi pour pouvoir veiller sur elles, d’autant plus qu’elles n’avaient pas passé « l’inspection ». Elles étaient plus en sécurité avec deux Jedi qu’aux mains d’un tel homme. 

    - Très bien, acquiesça le Chagrien, à présent sous influence. Vous quatre, vous venez avec moi. Vous servirez de cadeau au chef. 

    Un mince sourire se dessina sur mon visage tandis que mes poings se relâchaient. Je n’allais pas les utiliser… Pas encore.

    samedi 24 août 2019 - 23:16 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Ordo

    Ordo

    20642 Crédits Modo

    Mission Légende - Nuages Rouges


    Au crépuscule, ils se réunirent tous dans une salle de conférence luxueuse. Il fut accordé à Cenovii de faire partie de l'assemblée en tant que garde du corps mais il dû signer un contrat selon lequel il n'avait aucun droit d'ébruiter les pourparlers. La réunion était ennuyeuse au possible pour un Mandalorien n'ayant que peu d'attraits pour l'industrie ou le commerce. Elle s'éternisait tandis que Ceno restait là, droit dans ses bottes de beskar, à ressentir les auras de chacun. 

    C'était un dialogue de sourds. D'un côté Anoléïs avait revu ses offres à la hausse jusqu'à une somme exorbitante, il tenait apparemment beaucoup à racheter Ugnorgrad. Ceno pensa que le prix à payer devait être peu de chose en comparaison des profits engendrés par la suite. Mais la sénatrice resta enracinées sur ses positions malgré toutes les assurances apportées par Anoléïs, invoquant les droits des Ugnaughts, leur indépendance n'ayant pas de prix. Si Anoléïs était contrarié par la Sénatrice Pers, ce qui semblait compréhensible, cette-dernière gonflait la poitrine et répondait avec audace. Leurs échanges semblaient sincères et ne trahirent aucune manipulation d'un côté ou de l'autre. 

    Seul Panius Pers semblait très soucieux. Plus que ça... Ceno ressentait une inquiétude très profonde en lui. Et une pointe de colère, à l'encontre de l'administrateur peut-être, il était difficile à cerner. 

    À la fin de la réunion, statu quo. Rien n'avait bougé. Anoléïs faisait la gueule mais en tant qu'homme d'affaire respectable il serra chaleureusement la main de la sénatrice avant son départ.


    Anoleïs - Madame, je respecte vos convictions. Nous allons nous concerter et revoir notre offre. Merci de vous être déplacé jusqu'ici, au péril de votre vie. Les Ugnaughts ont de la chance de vous avoir.

    Pers - Peu importe l'offre, Mr Anoléïs, je vous le répète une fois encore, Ugnorgrad n'est pas à vendre. Je vous remercie à mon tour pour votre accueil et ne vous inquiétez pas de mon sort, je vivrai encore longtemps pour défendre notre indépendance.

    Anoléïs - C'est tout à votre honneur. Au revoir, Sénatrice, et bon retour chez vous.

    Pers - Mr l'Administrateur.


    Ils se saluèrent de façon très protocolaire. Anoléïs et Panius échangèrent un simple hochement de tête, l'administrateur d'Urgnorgrad devait rester à Cloud City pour étudier différents contrats de libre échange entre leur station respective, favorisant ainsi l'entente espérée par la sénatrice. Tout semblait se dérouler au mieux pour les Ugnaughts. Mais Cenovii ressentait toujours un certain malaise lattant. Ne craignant pas pour la sécurité de la sénatrice dans ces circonstances, il l'abandonna un moment, se dirigea vers Anoléïs pour l'interroger et ainsi laisser plus de temps à Kinsa pour son enquête.


    Ceno - Auriez-vous un instant ?

    Anoleïs - Je suis un homme très occupé, Maître Jedi. Mais je veux bien vous accorder deux minutes.


    Cenovii toisa les businessmen et les gardes qui gravitaient autour d'eux. Anoléïs compris qu'il devait avoir cette conversation en privée et d'un geste congédia ses collègues et sa garde. Il retourna vers Ceno avec un air semi exaspéré semi pressé.


    Anoleïs - Je vous écoute.

    Ceno - Administrateur, vous semblez être un homme de bon sens, et vous êtes doués en affaires, mais il semblerait que votre projet de rachat d'Urgnorgrad soit voué à l'échec. Pourtant vous ne voulez pas laisser tomber. Pourquoi?

    Anoleïs - Je ne vous apprendrai rien. C'est évidemment pour le profit. 

    Ceno - Votre profit personnel ?

    Anoleïs - Vous me vexez... Les bénéfices rapportés par Ugnorgrad couplés à ceux de Cloud City permettront à notre entreprise de s'épanouir et de créer de nouvelles méga structures sur Bespin et ailleurs. En outre tous les travailleurs du gaz tibana seront mieux rétribués et vivront mieux. Ce serait bénéfique pour tout le monde, pas seulement pour moi.

    Ceno - . . . J'en prends bonne note. A priori les Ugnaughts ne vous laisseront pas faire, Pers ne cédera pas. Comment comptez vous procéder à l'avenir? Ou plutôt... Jusqu'où êtes-vous prêts à aller pour que ce rachat soit effectif ?


    La tension monta légèrement. Ce n'était pas une accusation mais un soupçon à peine voilé de la part du Jedi. L'administrateur fronça les sourcils. Il sembla, à nouveau, vexé par une telle question. Avec sang froid, il déclama :


    Anoleïs - Nous emploierons tous les moyens légaux pour cela.


    Sa franchise étonna le Mandalorien. Il avait bien spécifié "légaux" pour mettre fin à toute suspicion, mais n'avait pas non plus cherché à esquiver la réalité de ses affaires. Il continuerait à mettre une pression financière, c'était effectivement un requin, impitoyable dés qu'il s'agit d'argent, et il ne s'en cachait guère. Le côté obscur pouvait se manifester de bien des manières, et les hommes comme lui, avide de crédits et de pouvoir, en était imprégné.


    Ceno - J'ai une dernière question.

    Anoleïs - Faites vite. Je n'ai pas que ça à faire.

    Ceno - Vous êtes-vous déjà rendu dans le système Vjun ?


    Il cilla. Ce fut compliqué de définir si c'était dû à la surprise de la question ou à autre chose.


    Anoleïs - Pourquoi irais-je là-bas? Il n'y a rien.

    Ceno - Ou peut-être un de vos collaborateurs?

    Anoleïs - . . .


    Il était visiblement ennuyé. Ceno l'analysa avec plus de précision à cet instant, mais il n'eu pas le temps de discerner quoi que ce soit. L'esprit de l'Administrateur Anoléïs était un vrai labyrinthe.


    Anoleïs - Non. Ecoutez, je ne sais pas ce que font mes associés de leur temps libre, mais je les imagine mal se rendre dans de tels endroits... putrides... pour leurs vacances. Maintenant si vous voulez bien m'excuser.

    Ceno - Je vous en prie, merci pour votre coopération.


    Paisiblement, le Jedi s'écarta et laissa passer l'administrateur. Une fois la salle vide, il prit la direction des quartiers de la Sénatrice pour y monter la garde. Elle était dans ses quartiers privés, le Mando ne voulait pas savoir ce qu'elle y faisait et vida son esprit pour réfléchir à la situation. Si celle-ci ressemblait à un échange commercial banal, la tension qu'il percevait était anormal. Et l'assassinat orchestré de la sénatrice? Tout était confus. Enfin, Kinsa reparu et il fut soulagé de la voir. Tous deux se faufilèrent discrètement dans un vestiaire.


    Ceno - Alors? J'espère que tu as trouvé quelque chose.

    Kinsa - Non Maître... Rien du tout.


    Il resta là un instant sans rien dire, comme désemparé.


    Ceno - Rien de rien? Pas le moindre contrat louche? Pas d'infos sur Vjun ou la sénatrice?

    Kinsa - Je vous l'ai dit, tout ce que j'ai copié sur ce disque ne comporte aucune information compromettante. Seuls quelques fichiers sont cryptés mais j'ai de sérieux doutes quand à l'auteur de la tentative d'assassinat.

    Ceno - Hmmm...


    Il tenait le bout de son casque au niveau du menton, signe qu'il réfléchissait.


    Ceno - C'est pareil avec Anoléïs. Je n'ai pas senti d'intentions belliqueuses chez lui, c'est juste un homme d'affaire peu scrupuleux...

    Kinsa - ... capable d'ordonner un meurtre? 

    Ceno - Je ne sais pas...


    Le duo de Jedi n'était guère avancé. Leur enquête piétinait. Tout était troublé.


    Kinsa - Qu'allons-nous faire?

    Ceno - Bon... Donne ce disque à R8, avec un peu de chance il arrivera à craquer les données cryptées, mais ça risque de prendre un peu de temps. Quand à nous... On va continuer à veiller sur les Pers. Je ressens un danger, une manifestation du côté obscur, qui se concentre autour de Panius.

    Kinsa - Vraiment ?

    Ceno - Fais appel à ton intuition, tout paraît normal, mais il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond. Sinon, il n'y aurait pas eu ce tueur...

    Kinsa - C'était peut-être Panius la cible de l'attentat ?

    Ceno - Qu'est-ce qui te fait dire ça?

    Kinsa - Il était là pendant l'attaque. Et puis, même si la Sénatrice s'est déplacée pour asseoir la position Ugnaught, c'est bien Panius le signataire potentiel. S'il disparaissait, un nouvel Administrateur, peut-être plus docile, et sans rapport avec la Sénatrice, accepterait sûrement de vendre la station.

    Ceno - ... Hum ... Ce n'est pas bête ...

    Kinsa - Haha! Cela m'arrive parfois.

    Ceno - C'est une piste à explorer, même si ça n'est qu'une supposition. On ferait mieux de surveiller Panius de près.

    Kinsa - Oui, mais, et la Sénatrice?

    Ceno - Elle repart pour Coruscant tout à l'heure. Pad prendra notre relais sur place. Nous en avons fini avec elle.

    Kinsa - Désolé de dire ça mais... Ce n'est pas pour me déplaire.

    Ceno - Hmmf, je te comprends.


    Prolonger leur mission n'était pas prévu mais l'ensemble de cette affaire nécessitait des approfondissements, aussi le duo Maitre-Padawan accompagna la Sénatrice jusqu'à la plate-forme où son vaisseau se trouvait pour la saluer.


    Pers - Bien, me voilà enfin débarrassés de vous. Vous voyez bien qu'il n'y avait pas à s'inquiéter plus que ça.

    Ceno - C'est tant mieux. Cela dit, Maître Naberry s'occupera de votre escorte à Coruscant.

    Pers - Ho c'est une vieille amie ! Je préfère de loin sa compagnie à la vôtre, sauf votre respect.

    Ceno - Il n'y a pas de mal. Au revoir, Sénatrice Pers.


    Elle et son frère s'embrassèrent longuement avant qu'elle ne grimpe dans son vaisseau, suivi par tous ses collaborateurs et employés. Puis Panius se dirigea vers Kinsa et Ceno avec un air intrigué.


    Panius - Mais... Vous ne repartez pas avec elle...?

    Ceno - Nous restons pour veiller sur vous jusqu'à votre retour à votre station.

    Panius - Il ne faut pas vous donner cette peine voyons, je suis en sécurité ici. Vous devriez repartir aussi.

    Kinsa - Notre compagnie vous incommode-t-elle, Administrateur Pers?

    Panius - Ha, non, pas du tout, du tout... Je voulais juste que vous puissiez surveiller ma chère sœur.


    Les moteurs vrombirent et le vaisseau décolla à ce moment-là. 


    Ceno - Nous préférons rester pour l'instant, votre sœur ne risque...


    Tout à coup une crainte très nette s'instigua en Ceno, comme une fracture de la Force imminente ! Kinsa la ressentit en même temps et se crispa. Aussitôt, le Mando-Jedi activa les fonctions de son armure et s'apprêta à s’envoler vers le vaisseau de Pers qui avait maintenant atteint les nuages orangés de la cité. Alors qu'il couru vers le bout de la plate-forme, le vaisseau de la Sénatrice explosa dans les cieux.

    Illuminant les visières des deux Jedi, l'explosion évapora toute la navette et ses occupants, laissant une fumée noire ternir la couleur des nuages qui désormais peignait le ciel d'une traînée rouge sombre.

    L'instant d'après, Panius s'écroula sur lui-même, agenouillés, la tête entre ses mains. Tous ses gardes s'agitèrent autour de lui, ils le prirent par les épaules pour le mener en lieu sûr. Kinsa et Ceno, eux-même encore sous le choc, agirent vite et s’empressèrent de les suivre, mais la garde personnelle de Panius voulu l'en empêcher. Leur capitaine s'avança:


    Ceno - Qu'est-ce que vous faites? Nous sommes là pour vous aider !

    Capitaine - Nous menons Panius dans les salles sécurisées de l'administrateur Anoléïs ! Et vous devez vous rendre immédiatement !

    Kinsa - Mais c'est Anoléïs qui a orchestré ça ! C'est évident !

    Capitaine - Jetez vos armes !!


    Kinsa ne savait plus où donner de la tête. Sans un mot, Cera désactiva les options mortelles de son beskar'gam, puis s’empara de son sabre et le jeta sur la plate-forme.


    Kinsa - Mais qu...?!

    Ceno - Fais ce qu'il dit.

    Ce message a été modifié par Ordo le jeudi 17 octobre 2019 - 20:53

    jeudi 17 octobre 2019 - 20:50 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Mission : L'Arène

    J'étais soulagée. Soulagée, c'était le mot. À peine quelques secondes plus tôt, un mâle au regard détestablement lubrique s'approchait de moi. Je m'étais alors figée, incapable de réagir. Heureusement, ma grande soeur avait été là pour me tirer de ce mauvais pas et rester sur notre objectif initial : nous approcher de la tête du trafic et la couper nette. Nous étions ainsi désormais dans une navette en direction du chef en question. Visiblement, celui-ci n'était pas dans les parages et je le compris en constatant que nous passâmes en hyperespace. À mes côtés, Kinsa surveillait du coin de l'oeil ses deux cousines pour s'assurer qu'elles allaient bien. Cette rencontre m'avait pour le moins surprise, je ne m'étais pas attendue à trouver de sa famille ici. Encore moins dans une situation comme celle-ci. À vrai dire, je ne m'étais jamais interrogée sur la famille maternelle de mon ex-maître, ayant surtout entendu parler du fameux Kinsan Talik. Évidemment, elle m'avait raconté d'où venaient ses parents, mais je le ne l'avais pas étendu aux autres.

    Au moins, elles étaient sauvées : elles ne tomberaient plus jamais dans les mains d'esclavagistes, je pouvais le garantir. Comment ? Parce que je connaissais Kinsa, elle ne laisserait jamais cela se reproduire. Comme elle ne laisserait jamais Law revenir me capturer. Elle l'avait déjà démontré. Quoi qu'il en soit, nous étions dans une bonne passe : les passagers de la navette, tous armés, étaient une dizaine et nous conduisaient auprès du créateur de ce trafic. Ou tout du moins, de celui qui le gérait actuellement. J'osais espérer que ce n'était pas le successeur d'un autre pervers, cela signifierait que plus de femmes avaient eu à subir le même traitement inhumain. En tout cas, il allait rapidement se faire destituer, celui-là ! Lui et tous les autres.

    Kinsa me prit la main.

    - Ça va ? me demanda-t-elle avec une voix inquiète que je lui connaissais bien.

    J'avais appris qu'il était impossible de lui mentir, alors je fus honnête :

    - Je... Disons que ça ira, mais non.
    - Le tri ?

    J'acquiesçai silencieusement. Je ne pouvais intégrer que des hommes faisaient cela par pur plaisir. Ne voyaient-ils donc pas toute la souffrance qu'ils causaient ? C'était... c'était... c'était atroce et horrible. C'étaient juste des pervers, et rien d'autre.

    Ma grande soeur me pressa tendrement la main et je sentis une vague de colère l'envahir. En fait, tout son être traduisait l'envie d'en découvre, puis elle se calma.

    - Ça va aller.
    - Ça va aller, répétai-je tout en sachant pertinemment que j'aurai droit à une séance de maman-psy ce soir.

    Non pas que je ne les aimais pas, au contraire. C'étaient à la fois des moments que je chérissais et que je n'appréciais pas. Le second, parce que cela impliquait qu'il s'était passé quelque chose de grave et négatif, le premier parce que c'était rassurant d'être rassuré et d'être dans ses bras. Ça me coupait un temps du monde, de mon passé et de mes responsabilités. J'étais juste avec moi et ma grande soeur et plus rien ne pouvait interférer. Le monde devenait notre monde et c'était plus simple ainsi.

    J'estimai qu'il s'était écoulé une heure à une heure et demi depuis notre départ. Nous nous posâmes au terme de celle-ci sur une planète reculée dont j'ignorai l'existence. En même temps, il y en avait tellement... 

    La porte de notre quartier-cellule s'ouvrit sur le Chagrien lourdement armé et encadré de deux hommes portant des menottes qu'ils nous firent enfiler. Je résistai à la tentation de reculer pour sortir mon couteau et me laissai docilement faire alors que, pour une fois, tout mon être me criait de les assommer et de rejoindre le chef par moi-même. À mes côtés, je sentais que Kinsa bouillonnait d'envie de les frapper.

    - Il faut vous faire belle les filles, pour le voir, dit le Chagrien.

    À son ton, je devinai que je n'allais pas aimer. Et effectivement, m'avisant, il déchira le dos de mon haut afin de me dénuder davantage. J'eus alors le réflexe de me retourner violemment et de lui mettre mon coude dans la tête, comme me l'avait appris Kinsa. Il lâcha un gigantesque cri grave et son nez se mit à saigner. Aussitôt, l'un des hommes s'approcha de moi en ayant l'intention de me plaquer contre le mur, mais il ne put que m'effleurer. En effet, à peine eut-il tendu ses bras dans ma direction qu'il voltigea pour aller s'encastrer lourdement dans le mur.

    - Ne. Touche. Pas. À. Ma. Petite. Soeur, siffla Kinsa, menaçante.
    - Elle... elle... Force...., bredouilla le second homme.
    - Oui. J'ai la Force et je suis une Chevalière Jedi, tout comme ma petite soeur ici présente, clama-t-elle suffisamment fort pour que le reste de l'équipage - qui avait été ameuté par le boucan - entende. Maintenant, si quelqu'un veut se mettre en travers de notre chemin, qu'il le fasse. Mais il finira comme votre cher ami. Dans le mur, ajouta-t-elle en le pointant du doigt.

    Le silence lui répondit tandis qu'elle balayait les pervers d'un regard incendient.

    - Bien. Puisque personne ne veut nous embêter, que quelqu'un nous retire ces menottes et nous emmène à son chef. C'est non-négociable.

    Sa voix cassante et sa démonstration précédente eurent raison des hommes qui lui obéirent sagement. Nos poignets furent libérés et, accompagnées d'un Togruta, nous mîmes pieds à terre. La planète était un désert rocheux capable d'avaler un aventurier égaré, un guide était donc nécessaire.

    - Si tu nous entourloupes...

    L'homme ne dit pas un mot mais il était facilement compréhensible que la réponse était "Non, non, promis, pas d'entourloupe. Je suis un lâche et j'ai bien trop peur pour tenter ça. Moi je veux juste sauver ma peau.". Elle redescendit alors à mon niveau et, pour détendre l'atmosphère, lança :

    - Merci ! Je mourrais d'envie de les remettre à leur place.
    - J'avoue que c'est parti tout seul, répondis-je.
    - Et ça va ?

    J'acquiesçai lentement.

    - Ça va. Je suis prête à leur botter le cul. On reparlera de ça après. Et peut-être que je squatterai ton lit. Mais là, ça va.
    - Bien, parce que je vais avoir besoin de ton aide. On a un boss à battre !
    - On a un pervers à défoncer, tu veux dire.
    - Ça marche aussi.
    - J'ai envie de tester les techniques de corps-à-corps à faire à deux, dis-je. Celles que tu m'as apprises.

    Le regard malicieux qu'elle me lança disait clairement que ma demande était acceptée. Le chef des pervers s'était mis à dos un duo bien dangereux.

    vendredi 18 octobre 2019 - 17:55 Modification Admin Réaction Permalien

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