Les Missions du Chu'Unthor (page 11)

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    galen-starkyler

    18427 Crédits Modo

    Titre : Un été de chevalier Jedi
    Année : +196
    Lieu : Sesid (planète tropicale composée d’archipels)
    Participants : Galen Arek (Chevalier, Humain tythonien), Kinsa Talik (Chevalière, Twi’lek mando’ade), Zadyssa Yunixy (Chevalière, Humaine de Metellos).
    Synopsis : Les jeunes chevaliers de l’Académie décident de prendre quelques congés d’été sur une planète tropicale attractive, sans se douter que cela va tourner à une intervention contre des attentats nationalistes sur ledit monde.


    C’est un beau jour de saison chaude qui s’annonce pour la quatrième lune de Yavin, un bon nombre de semaines après que le printemps soit passé. L’environnement de la lune a entièrement recouvré ses couleurs chaudes et verdoyantes, de la verdure chatoyante de la jungle profonde et majestueuse au bleu pur du ciel sans aucune trace de nuage pour venir embêter la lumière agréable du soleil. Il en va de même pour l’Académie, sa structure pyramidale de pierre ayant retrouvé ses tons brun et vert mousse. En son enceinte, la plupart des résidents vaguent à leurs occupations respectives malgré la présence de la saison estivale. La vie monotone, quoi.
    Quoique…
    Cette journée-là n’est pas si monotone que d’habitude. La raison est que le silence si caractériel du temple massassi principal n’est d’autre que le signe d’une grande quiétude chez les jeunes novices et padawans qui profitent de la saison pour faire de longues journées de repos et d’activités ludiques dans l’enceinte des temples. Tout ça sous la supervision… des maîtres uniquement. Parce que nous sommes Kinsa, Zadyssa et moi a être convoqués à la chambre du Conseil pour faire un rapport aux maîtres.
    Nous sommes dons devant les maîtres Jedi Kaarde, Aynor, Pad et Doc qui nous remercient pour avoir su préservé plus qu’une fois les lieux et ses résidents.

    Kaarde : - Il est clair que nous vous devons pour beaucoup d’avoir défendu les valeurs de l’Ordre.
    Pad : - Ces derniers évènements ont du être traumatisants pour certains et surmontables pour d’autres. Coordonner les chevaliers présents et agir en jouant le jeu de l’ennemi. Vous êtes dignes de votre fonction à chacun, Galen et Kinsa.
    Moi : - Tout le plaisir est pour nous. C’est normal de vouloir protéger ses cadets.
    Kinsa : - L’Académie est souvent menacée par l’envie de sombres personnes de vouloir anéantir l’héritage ou la présence de la philosophie Jedi. Nous n’avons fait que leur prouver que nous n’avons rien perdu de notre ténacité.
    Aynor : - Tout compte fait, vos actions durant ces derniers évènements ont contribué à tous. L’enseignement de l’Ordre sera toujours menacé, c’est certain, mais il perdura tant que nous avons de jeunes défenseurs comme vous dans son sein. Trois jeunes chevaliers gardiens, ce n’est pas rien.
    Zadyssa : - Mais les autres chevaliers et padawans confirmés ont aussi bien aidés.
    Doc : - Eckmül et Weedge nous ont dit que le mérite vous revenait avant tout. Savoir rétablir l’ordre et la sécurité face à une menace imposante et sans scrupules, là est votre exploit alors que nous étions absents pour longtemps.
    Pad : - Continuez ainsi, jeunes chevaliers, et vous deviendrez une relève plus que judicieuse.
    Moi : - Merci maîtres pour votre confiance.
    Kinsa : - Pouvons-nous nous retirer à présent ?

    L’humain de Myrkr hoche la tête négativement puis continue.

    Kaarde : - Nous n’en avons pas vraiment terminé avec vous trois. À vrai dire, si nous vous avons convoqués, c’est à la suite de vos preuves de responsabilités.
    Zadyssa : - Une nouvelle mission ?
    Moi : - Vous avez une idée derrière la tête c’est ça ?
    Pad : - Tout en vous écoutant, nous avons peu à peu pris une décision à votre sujet.
    Aynor : - Nous avons pris ensemble la décision… de vous donner deux semaines de congé.

    Nous sursautons de surprise et de stupéfaction.

    Moi : - Vous nous envoyés prendre des vacances ?
    Aynor : - Ce sera pour vous une occasion de ne plus penser à vos responsabilités qui vous incombent et vous demande beaucoup. Vous méritez d’un peu de repos avec tout ce que vous avez enduré pour assurer la défense de l’Académie et la continuité de son enseignement.
    Kinsa : - Mais, maîtres… Nous sommes des Jedi. Nous n’avons pas besoin de long repos et nous avons nos responsabilités à l’Académie qui nous demandent de répondre présent.
    Zadyssa : - C’est vrai. Je n’ai peut-être pas les mêmes obligations que mon ex-maître mais j’ai des devoirs de chevalier à accomplir et ça demande du temps.
    Doc : - Ce n’est pas une suggestion mais un ordre que nous vous donnons. Vous avez beaucoup fait pour l’Ordre et l’Académie, voire trop. Un Jedi n’a besoin que de peu de repos c’est vrai mais il ne doit pas aussi s’astreindre à ses obligations seules. Tout travail effectué mérite repos à juste valeur.
    Kaarde : - L’Académie ne craindra rien de vos congés puisque nous serons là pour les jours à venir. Et avec les autres chevaliers, tout se déroulera pour le mieux pour nos jeunes apprenants.
    Kinsa : - Une Mandalorienne n'a pas besoin de prendre des vacances !
    Moi : - Kinsa, arrête de t'overbooker toute seule. Un peu de repos ne tue personne, pas même les Jedi.
    Kaarde : - Nous souhaitons que votre repos soit long et convenable à l’ampleur de vos efforts et nous vous prions de prendre en considération la chance que nous vous donnons. Vous pouvez disposer.

    Nous quittons alors tous les trois la chambre, après avoir salué les maîtres, puis nous longeons le couloir de l’aile pour ensuite rejoindre le hall d’entrée.
    Je suis méditatif sur cette chance de pouvoir prendre quelques vacances, surtout que c’est l’été en ce moment, avec les bras derrière la tête pour m’étirer. Les deux filles, elles, semblent moroses.

    Kinsa : - Franchement, des « vacances ». En quoi j’ai besoin de vacances moi ?
    Zadyssa : - Les maîtres ont l’air de bien vouloir nous remercier à leur manière mais ils auraient pu nous demander notre avis avant.
    Moi : - Arrêtez de broyer du noir. C’est évident qu’on a besoin de ces deux semaines de congé. À voir nos têtes fatigués, on a été très actifs durant ces derniers jours de formation et d’attaque contre l’Académie. Alors on va prendre cette chance en main et profiter du bon temps.
    Kinsa : - Et je suppose qu’on va devoir se rendre ailleurs que sur Yavin IV pour notre « repos ».
    Zadyssa : - On pourrait se rendre sur un monde qui soit en accord avec l’été.
    Moi : - Tu as raison Zad. Ce qu’il nous faut, c’est une planète océanique et tropicale pour profiter de nos belles vacances. Et le choix est large : Aquilaris, Kalarba, Lah’mu…
    Kinsa : - Sesid !

    Nous nous tournons tous les deux vers la twi’lek mando’ade.

    Kinsa : - Ben oui. Sesid. C’est une planète tellurique et tropicale constituée d’océans et d’îles volcaniques aux plages de sables blanc. Elle est connue pour son environnement agréable et son tourisme grandissant. Si on veut vraiment avoir de belles vacances, ce monde est assurément notre destination.
    Moi : - Alors qu’est-ce qu’on attend ? (Je me dirige vers l’étage supérieur) Faites vos sacs de voyage les filles ! On va passer un court été sur Sesid !

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le vendredi 13 juillet 2018 - 20:20

    vendredi 13 juillet 2018 - 16:48 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Mission : Un été de Chevaliers Jedi

    Des vacances ? Mais qu'était-il donc passé dans l'esprit des maîtres du Conseil pour nous obliger à partir deux semaines en vacances ? Jusqu'à nouvel ordre, j'étais une Chevalière Jedi qui avait juré de consacrer ma vie à rétablir la paix et la justice dans la galaxie, et je m'épanouissais totalement dans ce rôle. Les congés, c'étaient pour ceux qui en avaient assez de ce qu'ils faisaient, pas pour moi.

    Mais bon...le Conseil avait parlé et je devais donc faire de mon maximum pour me détendre pendant ces deux semaines sur Sesid. Et puis, je ne serais pas seule : Zadyssa et Galen venaient aussi. Le Tythonien était le plus enthousiaste de nous trois, tandis que mon ancienne padawan partageait visiblement ma pensée.

    Après avoir préparé mon sac de voyage, je pris également quelques crédits pour payer l'hôtel, la nourriture et les vêtements que nous serions probablement obligés d'acheter pour nous fondre dans la foule de touristes. Je sentais déjà arriver les robes à fleur et les sandales... Si ça n'avait tenu qu'à moi, j'aurais opté pour une expédition sur Crait ou un camping sur Ach-To, mais je savais que contrairement à moi et Zadyssa, Galen avait vécu une vie normale avant de devenir Jedi et que pour lui, vacances signifiaient détente à la plage. Alors, si ça pouvait faire plaisir à mon petit ami, je me prêtais au jeu.

    Pour ne pas avoir à payer les frais de l'astroport, Eckmül accepta de nous déposer sur une planète proche où nous prîmes une navette touristique en direction de Sesid. Exceptionnellement, n'étant pas en mission, nous nous étions délestés de toutes nos armes, mais je savais qu'un Jedi n'était jamais sans défense, puisque la Force était partout. En cas de problème... Je ne pus m'empêcher de mettre la main où je mettais normalement mon sabre, mais je ne touchai que ma tenue de civile.

    Galen parut saisir ma pensée et posa une main sur mon épaule :

    Galen : Il n'y aura aucun problème, détends-toi.
    Moi : Désolée. Des vieux réflexes j'imagine.

    Quelques heures plus tard, la navette se posait sur Sesid et débarquait tous ses voyageurs dans l'astroport. Notre trio suivit la foule, et nous réservâmes une chambre pour deux semaines dans ce qui semblait être une sorte d'auberge de jeunesse : étant tous les trois âgés de moins de vingt-cinq ans, nous pouvions profiter des tarifs réduits de ce genre d'endroits. La chambre comportait trois lits individuels, alors que les douches et les toilettes étaient au bout du couloir. Après avoir déposé nos affaires, nous nous dirigeâmes vers la fameuse plage.

    Comme je l'avais prévu, nous détonnions pas mal avec nos vêtements ternes et nous cédâmes à l'insistance des marchands de bord de mer qui souhaitaient nous fournir une tenue plus adaptée à la plage. Sans même comprendre ce qui nous arrivait, nous nous retrouvâmes chacune avec un maillot de bain deux pièces et une robe à fleurs – blanche et bleue pour moi, verte pour Zadyssa – alors que Galen s'en sortait à peine mieux avec une chemise bariolée sur laquelle était inscrit "I love Sesid" en rose pétard. La jeune fille paraissait très très peu à l'aise avec sa robe, et je devais bien admettre que moi non plus. Elle avait tout d'abord refusé catégoriquement de s'habiller ainsi, avant de constater que c'était ça ou rien.

    Zadyssa, grommelant : C'est humiliant.
    Moi, taquine : Crois-le ou pas, là comme ça tu ressembles à une jeune fille normale. Incroyable mais vrai !
    Zadyssa, faussement vexée : Hé, je te permets pas de m'insulter !

    J'esquissai un sourire amusé, alors que Galen nous rejoignait. Je ne me privai pas de me moquer gentiment de lui : pas question que Zadyssa soit la seule à profiter de mes remarques !

    Moi : Le beau gosse est parmi nous ! Applaudissons cette ma-gni-fi-que chemise.
    Galen : Tu n'es pas mal non plus.
    Zadyssa : Kinsa, comment je suis censée courir avec ça ?

    Elle désigna sa robe, qui était en effet assez courte et je me posai la même question à laquelle je trouvai une réponse assez expéditive :

    Moi : De toute évidence, on ne court pas avec ça (je commençai à mimer ces héroïnes d'holofilm à la rose). Il faut être délicate, douce, marcher lentement et surtout, surtout...
    Zadyssa : Surtout ?
    Moi : Surtout faire comme si on était la reine du monde. Indispensable. Tu vois, comme ces filles, là.

    Je désignai un groupe d'humaines et de Zeltronnes en bikini qui pépiaient en prenant la pose pour des holophotos provocantes, avant de tomber en pâmoison dés qu'un jeune homme bien bâti passait près d'elles.

    Moi : J'espère que tu n'es pas allergique à la superficialité parce là ça en pue à des kilomètres.

    Zadyssa pouffa et ajouta :

    Zadyssa : Tu leur donnes combien de temps pour s'éloigner de nous comme si on avait la peste ?
    Moi : En étant gentille, deux minutes.
    Zadyssa, en avisant un marchand de glaces : Ooooh c'est quoi ça ?

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le mardi 17 juillet 2018 - 14:55

    mardi 17 juillet 2018 - 13:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Mission : Un été de Chevaliers Jedi

    Nous avions été envoyés en vacances par le conseil Jedi. Vacances n'était pas un mot que j'avais entendu souvent - encore moins à mon arrivée chez les Jedi. Quand j'étais plus petite, ma mère ne m'emmenait pas sur d'autres planètes que Metellos, et ensuite... j'étais en fuite. Ainsi, cet ordre me déconcertait : nous venions tout juste d'essuyer une attaque et il y avait encore tant à faire entre les entraînements et la formation des padawans... Ce n'était pas le moment de nous envoyer en vacances ! Mais le fait était que nous étions désormais sur Sesid. Une planète qui, mine de rien, était magnifique avec îles aux plages de sable blanc et son eau turquoise.

    Cependant, il y avait un point, un point que je n'appréciais pas du tout : j'étais en bikini avec une robe à fleurs vertes par-dessus. Une robe. L'habit que j'ai dû porter pas plus de cinq fois dans ma vie. Les paroles inquisitrices du marchand me revinrent en mémoire "La couleur fait ressortir le vert de vos yeux, je vous assure. Elle vous va comme un gant.". Je n'avais pas su trouver quoi lui répondre et j'étais ressortie du magasin avec, tandis que Kinsa se retrouvait en robe blanche et bleue et que Galen portait dorénavant une chemise.

    Mon regard fut ensuite attiré par un marchand qui ne vendait pas des vêtements - enfin ! - mais de la nourriture à l'apparence particulière. Servie dans un cornet, c'était une ou plusieurs boules de couleurs différentes qui fondait à la chaleur.

    Moi : Ooooh c'est quoi ça ?
    Galen, en se retournant dans la direction que je pointai du doigt : Un marchand de glaces. Vous voulez en prendre une ?

    Je n'avais jamais pris de glace bien que j'en ai déjà entendu parler. J'opinai du chef en me dirigeant avec des paillettes dans les yeux vers le lieu de mes convoitises, suivie par Galen et Kinsa. Cette dernière nous informa d'ailleurs qu'elle n'en avait jamais pris non plus. Après une monstrueuse queue dans laquelle je pris le temps de détailler le paysage magnifique qui nous entourait, nous pûmes enfin commander. Et je me retrouvai face à un choix impossible car je connaissais à peine la moitié des goûts proposés et je ne me souvenais pas de ceux que j'aimais. La nourriture de Metellos n'était pas très... gourmande car nous ne faisions pas parties des riches, avec ma mère. Et à part les classiques tels que vanille, caramel et chocolat, le reste m'était complètement inconnu. Galen commanda rapidement la sienne, et Kinsa suivit après plusieurs hésitations tandis que je choisissais encore et que le marchand s'impatientait, tout comme les gens derrière.

    Un Kiffar derrière : Dépêchez-vous, on n'a pas que ça à faire !
    Moi : Oui mais je ne connais pas les goûts et...
    Kiffar : Pardon ? Mais vous vivez sur quelle planète, ma parole !

    Je ne réagis pas à sa pique et écoutai plutôt Kinsa qui me conseillait de prendre une valeur sûre comme la vanille ou le caramel. Je choisis donc le caramel et m'extirpai de là en soupirant.

    Moi : On aurait presque dit qu'on était sur Metellos, avec tout ce monde.
    Kinsa : C'est l'attrait de la nourriture, ça.
    Moi : Et ils sont tout aussi désagréables.
    Kinsa : Ça, par contre, c'est commun à tous les pressés.

    J'esquissai un sourire amusé tandis que Galen nous entraînait avec enthousiasme sur un muret sur lequel nous nous assîmes en contemplant la plage blindée de touristes. Certains jouaient à des jeux de balles, d'autres s'amusaient dans l'eau, d'autres encore, plus jeunes, créaient des constructions avec le sable. Je goûtai cette fameuse glace que je trouvai délicieuse et je la finis en un rien de temps.

    Moi : C'était trooop bon !
    Kinsa : J'avoue que leur réputation ne démérite pas.
    Galen : Ah, vous voyez que ça peut être bien. Profitez.

    Nous descendîmes ensuite sur la plage, où nous eûmes quelques difficultés à trouver une place près de la mer. Galen étendu les serviettes puis me lança une crème solaire. Histoire d'éviter de finir ces vacances dans l'hôtel, je m'en badigeonnai et demandai de l'aide à Kinsa pour le dos. Ce fut à ce moment-là que je surpris les regards noirs d'un groupe de filles à côté, le même que nous avions vu quelques temps plus tôt. Au premier abord, je ne compris pas, puis quand Kinsa retira sa robe pour rester en maillot de bain à son tour et que leurs regards redoublèrent de malveillance, je saisis. Elles étaient jalouses.

    Mes yeux passèrent de Kinsa aux filles puis des filles à Kinsa. En fait, l'une était très athlétique en ayant même des abdominaux dessinés tandis que les autres étaient... normales si je me fiais aux autres filles de la plage. J'étais moi-même très athlétique et avec les abdominaux de dessinés, également - souvenir des nombreux renforcements musculaires que m'avait imposés Kinsa quand j'étais sa padawan et que je m'imposai toujours de temps à autre.

    Moi, en chuchotant : Regarde comme elles nous regardent. Elles ont l'air très jalouses.
    Kinsa : Oh oui, je ne te le fais pas dire. Tu es prête pour le compte à rebours ?

    J’acquiesçai en souriant lorsque l'une d'elles, une humaine, lança à voix haute à ses amies :

    Elle : Regardez comment elles se vantent de leurs corps, celles-là. De vraies têtes à claque. Je suis sûre qu'elles se sont préparées pendant plusieurs mois pour ces vacances. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour attirer les garçons...

    En entendant cela, je me tournai vers Kinsa avec un regard signifiant "Pourquoi on doit éviter de faire des vagues ?".

    Kinsa : C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
    Moi : C'est pas vous qui faisiez les petites princesses à chaque fois qu'un homme passait devant vous, tout à l'heure ?

    Elles aperçurent soudainement Galen qui observait le déroulement des choses avec curiosité en hésitant à intervenir et leur jalousie monta d'un cran. L'humaine bégaya quelques paroles inintelligibles tandis que nous décidâmes d'aller à l'eau. Galen et moi y poussâmes Kinsa et cette dernière nous le fit bien regretter en contre-attaquant, nous éclaboussant - et éclaboussant quelques personnes à côté.

    En tout cas, je voulais tout tester ce qu'il y avait à faire sur la plage, et pourquoi, trouver un exercice exotique à faire.  D'ailleurs, le premier vint de Kinsa qui tenta de me couler en me disant seulement d'essayer d'y résister. Je bus la tasse trois fois et je ne réussis qu'à immerger ma grande soeur qu'une fois, contre plus de dix pour elle. Nous nous résolûmes à faire du deux contre un ensuite, et Galen bu la tasse à son tour. Et sans savoir comment, ils se retournèrent contre moi, et je me retrouvai à faire la planche, harassée. 

    Kinsa : Bah alors, Zad, déjà fatiguée ?
    Moi : Ce n'est pas toi qui a avalé je-ne-sais-combien de fois de l'eau. Et non, je ne suis pas fatiguée !

    Pour corroborer mes dires, je lui sautai d'ailleurs dessus et elle me renvoya d'une discrète Poussée de Force. Je fus éjectée et retombai dans l'eau avec surprise. Compte tenu du fait que nous devions dissimuler le fait que nous étions des Jedi pour des raisons évidentes, je ne pus me venger et leur proposai de faire la course à la nage jusqu'à un rocher au loin duquel nous pourrions sauter.

    C'était la première fois que j'allais à la plage et il était certain que je passerai mon temps à courir dans tous les sens et que je ne me reposerai qu'à l'hôtel.

    mardi 17 juillet 2018 - 20:19 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    18427 Crédits Modo

    Mission : Un été de chevalier Jedi

    La planète Sesid est vraisemblablement un bon choix pour ces deux semaines de congé. Un archipel océanique et touristique, c’est là mon idée de l’été reposant. C’est quand même la première fois que je viens sur un monde de ce genre pour y passer du bon temps et je compte bien en profiter à fond ; même si d’autres ont une vision moins stéréotypée des vacances où l’on peut changer le sable et les tropiques par un environnement montagneux pour faire du camping. Une idée à exploiter une prochaine fois.
    Quoiqu’il en soit, nous sommes maintenant Kinsa, Zadyssa et moi sur une plage de sable blanc sur une grande île principale et mondaine, à expérimenter les plaisirs que peuvent produire les activités liées à cet environnement attractif. Nous avons pu quitté l’auberge de jeunesse où nous nous sommes logés puis avons échangé nos quelques vêtements civils pour des tenues de bain bien mieux adaptées pour notre première escapade à la plage. Des marchands avaient réussi à faire revêtir les filles de maillots deux pièces et de robes légères aux couleurs propices à leur teint ; le genre de tenue qui les gênent un peu par manque d’habitude. Mais je ne pouvais pas me retenir de fantasmer sur l’effet que produisait le bikini bleu et blanc de Kinsa sur son corps si parfait. Et d’ailleurs, elle se moquait gentiment de moi en me traitant de « beau gosse » juste parce que je reviens avec une chemise de plage achetée juste pour paraître détendu, même si j’aurais personnellement préféré me contenter de mon short noir de surfeur.

    Notre première journée de plage commence avec une dégustation de glaces, après une longue file devant un marchand ambulant, puis nous avons pris place parmi ce monde pour y déposer nos serviettes. Le temps que le passage de crème se fasse, les petits ennuis commençaient déjà quand un groupe de jeunes filles au loin commençaient à mépriser la corpulence des deux jeunes chevalières. Et même si Kinsa savait ce qu’elle disait, j’observe la scène puis leur adresse un regard préventif de ne pas aller plus loin. Le message passé, nous avons pu passer à autre chose… comme la baignade. Kinsa et Zadyssa avaient finalement l’air de s’amuser avec des activités diverses dans l’eau, comme mettre la tête de l’autre sous l’eau (je fais partie des victimes^^) ou encore user d’un peu de la Force pour se battre amicalement. La jeune humaine proposa même de faire une course à la nage jusqu’à un gros rocher.
    Un gros rocher situé à dix mètres de la plage, en plein milieu de la mer turquoise.

    Moi : - D’accord. Le dernier arrivé reçoit un gage !

    Nous nageons aussi vite que nous pouvons, en faisant des brasses, et je me rendais compte que les deux filles avaient de la technique. Sans qu’elles ne s’en aperçoivent, je plonge sous la surface et je prends de la vitesse pour leur laisser le bénéfice du doute. J’arrive tel un sous-marin près du rocher et je vois que Kinsa arrive à la suite. Toujours sous l’eau et admirant la vue un moment, je remonte à la surface au moment où elle pense être arrivée la première. Je surgis de l’eau devant elle.

    Moi : - Surprise !
    Kinsa : - Galen, tu triches !
    Zadyssa : - Pour la peine, c’est toi qui as le gage.

    Il fut décidé que le gage serait imposé après notre séance de sauts sur le rocher, où nous réalisons des acrobaties aussi performantes que celles de nageurs de compétition. Et de temps en temps, nous recommençons à nous éclabousser. Puis, un peu fatigué par tous ces efforts, nous revenons à la nage sur la plage pour nous reposer un moment ; à part Zadyssa qui décide de rester dans l’eau à épier les quelques poissons près des rochers.
    Allongé sur ma serviette, je reste un moment sans bouger pour récupérer petit à petit de ces jeux d’eau, une casquette sur le visage pour éviter d’avoir le soleil dans les yeux. Je pense au fait que j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé durant ma dure vie de Jedi. Du moins, un rêve où je suis sur une plage d’été sur une île tropicale mais pas déserte, avec une charmante amie à mes côtés. D’ailleurs, je redresse ma casquette pour voir que Kinsa se remet aussi de ses efforts en étant allongée.

    Moi : - Alors Kinsa, elle n’est pas belle la vie ?
    Kinsa : - Oui, j'avoue que c'est pas mal, même si j'ai très envie de m'entraîner un peu. Tu sais, la détente c'est pas vraiment pour moi...
    Moi : - Tu dis ça alors qu'on vient à peine d'arriver. Je comprends que tu sois un peu gênée par ce statu quo mais il n'y a pas de mal à s'accorder un répit mérité à la hauteur de nos différents combats.
    Kinsa : - Je comprends, et peut-être que c'est moi qui suis bizarre, mais je m'épanouis bien plus au centre de l'action qu'à la plage. Après, j'imagine que ça peut être l'occasion de penser à autre chose.

    Je me place aussitôt sur mon côté droit pour être face à la jeune twi’lek bleue.

    Moi : - Et par autre chose, tu penses à ce que je penses ?
    Kinsa : - Nous, peut-être. Rester un peu plus ensemble qu'à l'Académie, parler...
    Moi : - Je me disais aussi. Ces vacances sont une opportunité en or pour faire ce que de vrais amoureux pourraient faire. Et encore la liste est longue. Et dire que le Conseil a exaucé de peu mon idée...
    Kinsa, en se redressant un peu : - C'est-à-dire ?
    Moi : - Ben, vois-tu, j'avais l'idée de te proposer de passer quelques jours tous les deux sur un monde de ce genre, sans excès de populace, et de faire des activités ensemble. Se balader, parler de nous et de notre avenir, assister aux charmes de la nature, faire comme s'il n'y avait plus que nous dans l'univers un court moment. Être en tête-à-tête pendant...
    Kinsa : - Galen, ce serait adorable... Mais profitons déjà de ce moment. Je suis sûre que Zadyssa nous laissera un peu en privé si je le lui demande sérieusement.

    Cette dernière est encore dans l’eau, occupée cette fois-ci à tenter de prendre un poisson entre ses mains, et elle n’a pas l’air de se soucier du reste. Je jette un dernier regard à ma petite amie puis je me redresse sur ma serviette pour m’asseoir.

    Moi : - Entendu. Mais j'espère au moins pouvoir faire une soirée.
    Kinsa : - C'est promis.

    Et nous nous échangeons un long baiser, comme pour tenir cette promesse. J’imagine déjà notre premier rencard au bord de la mer, avec le coucher de soleil et la plage de sable blanc vide avec juste quelques coquillages. Mais je décide de ne pas aller plus loin pour m'éviter de penser à l'avenir alors qu'il est encore incertain. De plus, il ne me faut pas oublier que nous avons deux semaines.

    Moi : - Et puis, en deux semaines, on aura bien de quoi occuper ton ex-apprentie. Sesid semble avoir beaucoup à offrir pour cette courte période.
    Kinsa : - Oui. Et elle a l'air de bien s'amuser.
    Moi : - En tout cas, nous voilà partis pour une période de détente et de plaisir pour relâcher nos responsabilités et rien ne nous empêchera de profiter jusqu'au bout de cette douce tranquillité.

    BAOUM !
    Une lourde détonation d’explosion retentit derrière nous, quelque part sur la jetée où s’accumulent les échoppes locales et magasins touristiques. Une odeur de brûlé commence à flotter dans l’air, des cris et hurlements de peur suivent, des mouvements de panique puis des rassemblements curieux teintés de crainte devant l’endroit d’où l’explosion a commencé à laisser des conséquences dévastatrices. Et tout le long, j’étais figé dans ma posture assise et le regard droit devant moi. Immobile pendant de longues minutes à entendre et sentir le feu d’incendie provoqué par cette étrange détonation. Et puis… je rabats ma visière de casquette devant mes yeux, honteux d’avoir parlé trop vite.

    Moi : - Là ça craint.

    Ces vacances promettent d’être TRÈS intéressantes pour notre petit trio de chevaliers.

    Ce message a été modifié par galen-starkyler le vendredi 20 juillet 2018 - 12:26

    jeudi 19 juillet 2018 - 21:38 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    La tranquillité n'avait visiblement pas beaucoup duré : l'explosion sur la jetée en était la preuve. Je ne savais pas si j'étais ravie d'avoir un peu d'action ou ennuyée que notre détente soit si vite écourtée ; en tout cas mon coeur était douloureux pour les commerçants et les touristes qui avaient perdu la vie. Le sort était parfois injuste envers les innocents. Je ne pus pas m'empêcher de penser que si j'avais été moins distraite par Galen, j'aurais pu éviter ça...

    Aussitôt la surprise passée, je remis précipitamment ma robe et, tout en m'efforçant d'avoir l'air digne dans cette tenue, me dirigeai vers l'endroit d'où l'explosion était partie. Des curieux intrépides s'y étaient déjà agglutinés, mais l'arrivée d'agents de sécurité les fit s'égailler. Je fus moi aussi refoulée par eux, mais je n'hésitai pas à révéler mon identité.

    Moi : Je suis Kinsa Talik, Chevalière Jedi. Je peux aider ?
    Agent de sécurité, suspicieux : Que ferait une Jedi sur Sesid ?
    Moi : Moi et mes camarades étions ici pour un bref congé, mais nous sommes bien évidemment à votre disposition pour toute aide.
    Agent de sécurité : Dans ce cas, nous acceptons volontiers toute forme de secours.

    Je souris. Si certains locaux étaient souvent réticents à l'intrusion de Jedi dans leurs affaires, ce qui pouvait tout à fait se comprendre, d'autres étaient beaucoup plus humbles et reconnaissaient avoir besoin d'aide. En l'occurence, être agent de sécurité sur une planète hautement touristique sans problèmes particuliers devait se limiter à la traque de pickpockets. Je doutais qu'ils soient habitués à de choses plus graves que le vol à la tire.

    Moi : Est-ce le premier évènement de ce genre ou il y a t-il eu des antécédents récents ?
    Agent : Malheureusement, non. Une autre explosion a eu lieu il y a trois jours, à quelques kilomètres d'ici. Nous avons toutes les raisons de penser que ces deux attentats sont liés.

    J'opinai de la tête en signe d'approbation en me demandant bien qui voudrait troubler la quiétude d'un tel coin de paradis. Je fus alors rejointe par Galen et Zadyssa.

    Moi : Cela semble évident. Une idée du responsable ?

    Il jeta des coups d'oeil nerveux aux alentours et je compris qu'il le savait, mais que c'était un sujet sensible à ne pas évoquer n'importe où.

    Agent : Il vaut mieux ne pas en parler ici. Si vous le voulez bien, Chevalier Talik et...comment vous appelez-vous ?
    Galen : Galen Arek.
    Zadyssa : Zadyssa Yunixy.
    Agent : Chevaliers Talik, Arek et Yunixy, allons au poste de sécurité pour ne pas être dérangés par d'oreilles indiscrètes.

    Nous acquiesçâmes de concert et suivîmes l'agent jusqu'à une petite cabane un peu à l'écart de la jetée. Un humain qui ne devait pas avoir beaucoup plus de quarante ans y était assis sur une chaise, l'air inquiet, et releva la tête lorsqu'il nous aperçut.

    Lui : Shayar, qui sont ces gens ?
    Shayar : Des Jedi qui ont proposé de nous aider, monsieur.
    Lui : Ah ! Très bien, je ne cracherai pas sur un peu de soutien. Par les étoiles de Sesid, nous vivons une période bien étrange...
    Galen : Qu'entendez-vous par là ?
    Lui : Je suppose que Shayar vous a déjà mis au courant... C'est la deuxième explosion cette semaine et le premier a été revendiqué par un groupe nationaliste. Il n'y a aucun doute que dans quelques heures, celui-ci le sera également. Il faut vraiment régler cette situation au plus vite... Sesid est un lieu touristique privilégié, mais si la planète commence à exploser de partout, les touristes vont se rabattre sur un autre endroit. Il n'en manque pas dans la galaxie.

    Il était vrai que des attentats répétés avaient de quoi faucher l'économie de cette planète... Même si je ne m'y connaissais pas très bien, je savais qu'il y aurait des conséquences : des gens perdraient leur emploi et risquaient de sombrer dans la misère, surtout les marchands de bord de plage qui subsistaient uniquement avec le tourisme.

    Zadyssa : Je comprends. Est-ce que vous pourriez nous en dire plus sur ce groupe ?
    Lui : Ils se font appeler les Sauveurs de Sesid et semblent penser que toute activité touristique est une menace pour la planète, que cela la rabaisse de servir uniquement de lieu de vacances pour étrangers. Nous ignorons combien ils sont, qui est leur chef et où ils se terrent. Autant dire que nous sommes dans le noir le plus complet.
    Moi : Vous dites qu'ils ont revendiqué la première explosion. Par quel moyen ?
    Lui : Informatique. Ils ont pris le contrôle de tous les écrans de la ville.
    Moi : Vous avez essayé de tracer la transmission, à tout hasard ?
    Lui : Malheureusement, nous n'avons pas à notre disposition de tels experts... Les moyens alloués à la sécurité ici sont très limités.

    Je réfléchis quelques secondes. À n'en pas douter, mon ancien ami Freyler en aurait été capable. De ce que j'avais vu, il était encore meilleur que son père dans ce domaine, mais il n'était pas là. Soudain, j'eus une idée :

    Moi : Vous, sans doute pas. Mais un des vacanciers... Il y aurait peut-être un talentueux informaticien qui serait disposé à tracer la prochaine transmission en échange de quelques nuits gratuites à l'hôtel.

    dimanche 05 août 2018 - 14:36 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

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    Un été de Chevaliers Jedi

    Je déambulais dans la petite ville portuaire d'une des îles de Sesid, celle-là même sur laquelle nous étions censés passer nos vacances, avec l'objectif de débusquer un informaticien capable de tracer le signal qui sera émis lors de la revendication de l'attentat sur la jetée. Nous nous étions séparés pour élargir nos zones de recherche. J'avais déjà abordé une dizaine de groupes sans succès : soit ils ne m'écoutaient pas et partaient sans demander leur reste, soit aucun d'entre eux ne possédait un tel talent. C'était décevant… En soupirant, je m'approchai d'un Togruta, seul, qui me fit immédiatement penser à Zokuron. J'aurais bien aimé qu'il soit là, lui aussi. Enfin bon.

    Moi : Avez-vous des talents en informatique ? Ça pourrait vous faire gagner un séjour gratuit dans un hôtel.
    Togruta : Eh bien… je me débrouille. C'est pour quoi ?
    Moi : Hum… Un concours dont le but est de hacker un système. Cela permettra de mettre en évidence les failles du système de sécurité de Sesid.

    Le Togruta parut intéressé et je lui indiquai l'endroit où il devait se rendre pour y participer. Là-bas, les officiers lui apprendraient ce qu'il devrait réellement faire. C'était ma première personne. Par comlink, j'appris que Galen en avait déjà trouvé deux et que Kinsa en était également à une. Mieux valait en trouver plusieurs pour être certains que l'un d'entre eux puisse réussir ce que l'on demandait. Et couvrir cela sous un concours permettait d'éviter les fuites et les oreilles indiscrètes qui pourraient appartenir à ces fameux « Sauveurs de Sesid ».

    Cela faisait plusieurs heures que j'étais à la recherche de talents, ils ne tarderaient pas à prendre le contrôle des écrans pour passer l'annonce. Mon regard s'arrêta sur un groupe de jeunes d'environ mon âge appartenant à plusieurs espèces et je me dirigeai vers eux d'un pas déterminé. Ils étaient six et s'approchèrent à leur tour de moi en me voyant arriver.

    Moi : L'un d'entre vous a des talents en informatique ?
    Mirialan : Directe, j'aime ça !

    Je tournai mon regard vers le jeune mirialan, haussai un sourcil puis l'ignorai superbement, attendant une réponse. Ceci déclencha l'hilarité des autres. Un Kiffar se pointa alors devant moi et me dévisagea de la tête au pied. J'avais cette affreuse impression qu'il me déshabillait des yeux et j'étais à deux doigts de lui envoyer mon poing dans sa face lorsqu'un de ses amis intervint :

    Ami inconnu : C'est bon Dyff, laisse-la tranquille, t'es lourd là.

    Mon coeur manqua un battement lorsque j'aperçus l'ami en question : c'était un miraluka à en juger par son bandeau qui lui cachait les yeux. Un Miraluka. Comme les jumeaux qui aidaient Law. Je me fondis un instant dans la Force pour me calmer : il n'était pas comme eux, je n'allais pas le mettre dans le même panier avant même de savoir qui il était ! Et puis, il était roux, lui, pas blond. Et il n'avait pas les cheveux dressés sur sa tête ni de mèches bleues.

    Miraluka : Je m'appelle Arios, et j'ai un certain talent pour l'informatique.
    Dyff : C'est un génie, oui ! Il est modeste, c'est tout.

    Après quelques échanges avec ces garçons, j'eus un appel comlink de la part de Kinsa qui me demandait de revenir.

    Moi : Bon, c'est pas tout mais le concours va bientôt commencer. Arios, suis-moi. Les autres, attendez-le. Si c'est le génie que vous décrivez, il reviendra bientôt avec un séjour gratuit dans un hôtel du coin.

    Ainsi, je rejoignis Galen, Kinsa et les neuf « candidats ». Nous les installâmes devant des ordinateurs puis attendîmes la transmission qui ne tarda pas. En effet, une demie heure plus tard, les écrans se brouillèrent puis affichèrent un S noir stylisé sur fond blanc dont l'ombre s'étendait derrière en gris. C'était très probablement le blason de ces prétendus Sauveurs de Sesid. En tout cas, ils étaient doués : après avoir prononcé quelques mots sur le mal qu'étaient les touristes, les images de l'attentat s'affichèrent. Ils le revendiquaient, affirmant qu'il y en aurait un nouveau si des mesures n'étaient pas prises dans l'immédiat contre l'afflux touristique.

    J'échangeai un regard inquiet avec Kinsa. Ces personnes étaient déterminés et elles avaient des moyens, assez pour intimider les touristes qui constituaient l'économie de Sesid… Les neuf « experts » en informatique que nous avions trouvé étaient sur le coup. Mais celui qui retenait le plus mon attention était Arios, le Miraluka. Ses doigts pianotaient à toute vitesse sur les touches du clavier et des onglets ne cessaient de s'ouvrir au rythme de ses découvertes. La transmission finit par s'arrêter et quelques secondes plus tard, il s'exclamait :

    Arios : J'ai trouvé !

    Aussitôt, tous les autres se penchèrent sur son écran, moi la première. J'avouai que je ne comprenais strictement rien, mais je le croyais. Il fit apparaître une holocarte puis, en quelques clics, synchronisa les deux appareils. Rapidement, la carte zooma sur une île située à une centaine de kilomètres de là, bien plus loin que ce que j'avais pensé au départ. Elle n'était pas déserte, loin de là, et était un des centres touristiques importants de la planète. Leur future cible, peut-être ?

    Galen : Tu saurais trouver l'endroit précis de la transmission ?
    Arios : Bien sûr.

    Il zooma de nouveau. Le point rouge se révéla être à l'extrême nord de cette île, sur une falaise qui donnait sur l'océan, à l'écart des lieux touristiques et de la ville.

    Galen : Parfait.

    Galen récupéra l'holocarte puis congédia les candidats tandis que Shayar offrait la récompense au Miraluka. Une fois chose faite, nous pûmes nous entretenir.

    Moi : Comment allons-nous aller là-bas ?
    Shayar : Le mieux serait de prendre le bateau de croisière. C'est l'attraction touristique fard de notre planète. Ce n'est pas ces sortes de bateaux-vaisseaux, c'est bel et bien un bateau qui flotte sur l'eau.
    Kinsa : Et ce bateau va sur cette île ?
    Shayar : Tout à fait. Il fait une halte ici et repartira dans une heure. Je peux vous trouver des places. Bien sûr, vous pourriez y aller en navette mais…
    Galen : Vous redoutez une attaque.
    Shayar : C'est exact. Comme je vous l'ai dit, c'est notre attraction touristique fard. Si jamais les touristes ont peur d'y aller…
    Moi : Ne vous en faites pas, nous ferons en sorte de déjouer cette attaque si elle a lieu. Le mieux serait de capturer un des attaquants, d'ailleurs.

    Shayar se mit à faire les cent pas en acquiesçant, songeur.

    Shayar : Il y a la fête de mi-parcours, ce soir. Le bateau s'arrêtera au large de l'île et tous ses passagers, personnels compris, y participent. Elle commence à 21h et personne ne part avant 23h puisque c'est le dîner. Bien sûr, c'est un dîner animé : danses, musiques… tous sont invités à participer. La fête se termine à 4h du matin pour les plus courageux.
    Kinsa : Il nous faudra donc la surveiller…
    Shayar : Oui et se fondre dans le décor pour les deux premières heures, au moins. C'est le moment où elle bat son plein, donc le plus dangereux. Vous arriverez à l'île en fin d'après-midi, si tout se passe bien. Oh, et voici des crédits.
    Moi : Pourquoi ?
    Shayar : Eh bien… pour vous acheter des tenues de soirée, je suppose que vous n'en avez pas.

    Une quarantaine de minutes plus tard, nous nous retrouvâmes chacun avec une tenue de soirée. J'avais bien protesté, mais cela n'avait servi à rien et nous devions nous dépêcher : le bateau partait dans vingt minutes. Je redoutai déjà le moment où je devrai la porter… Nous montâmes à bord juste à temps, munis des billets donnés par Shayar, puis nous rejoignîmes notre cabine – il n'avait pu en trouver qu'une de libre, la dernière. Elle était composée de deux lits doubles, et je sautai immédiatement sur le premier. La fête commençait dans une heure. Une heure de sommeil avant une veillée, donc. Les Sauveurs pouvaient attaquer pendant la fête comme après pour profiter du fait que tous seraient en train de dormir. Tout comme ils pouvaient très bien ne pas attaquer. Et puis, ils pouvaient tenter de tuer les passages comme ils pouvaient tenter de couler le bateau en détruisant les bateaux de secours. Mieux valait être en forme, donc.

    J'espérai qu'ils ne tenteraient rien, histoire d'arriver rapidement à bon port et sans blessés. D'un autre côté, avoir un prisonnier à faire parler n'était pas de refus non plus. Profitant du lit double pour m'allonger au milieu, en étoile de mer, je fermai les yeux et m'endormis rapidement, bercée par les mouvements du bateau.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le samedi 18 août 2018 - 14:37

    samedi 18 août 2018 - 14:34 Modification Admin Réaction Permalien

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    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Un été de Chevalier Jedi

    Pour mettre deux combattantes de mauvaise humeur, rien de plus simple. Première étape : forcez-les à porter des robes de soirée inconfortables. Deuxième étape : obligez-les à aller à une fête sur un bateau de croisière. Résultat garanti.

    Moi : Mais comment on peut se battre avec ce truc ?

    Nous avions envoyé Galen dans la minuscule salle de bain de la cabine le temps de nous changer et ce n'était pas une si mauvaise chose, car nous avions l'air proprement ridicules. Enfin, je me sentais ridicule, et Zadyssa aussi, à en juger par son expression exaspérée.

    Zadyssa : Je suppose que tu dois les hypnotiser avec ton charme.
    Moi, blasée : Bof, un coup de pied aux parties c'est plus efficace. Tu sais où j'aimerais me trouver, là, tout de suite ?
    Zadyssa : Hum, à tout hasard... Sur un champ de bataille, en armure ?
    Moi : Bingo.
    Zadyssa : Moi aussi. Enfin, sauf pour l'armure.
    Moi : Je crois que je t'ai un peu trop transmis certains caractères Mandaloriens, désolée.
    Zadyssa : Ouais, mais c'est pas grave. Dis, c'est normal si ça serre ?
    Moi : Je crois, oui.

    Elle fit une grimace tandis que je passais machinalement ma main sur ma hanche, là où était habituellement suspendu mon sabre laser. Je n'y trouvai que du tissu. Heureusement, ou malheureusement, c'était selon, il y avait un miroir dans la cabine. Le vendeur, constatant mon inexpérience, m'avait conseillée une robe noire m'arrivant en dessous des genoux, qui irait bien avec ma couleur de peau, avec une coupe dite "fourreau". Le bustier semblait être composé de deux morceaux de tissu plissés se croisant, tandis que la partie inférieure était faite du même tissu mais en une seule partie qui était assez serrée aux jambes. J'étais obligée d'avancer avec des pas moins amples que ceux dont j'avais l'habitude.

    Quant à Zadyssa, elle était à peine mieux lotie avec une robe vert anis courte mais beaucoup moins serrée aux jambes, s'évasant légèrement. Le bustier était recouvert de dentelle Cependant, en nous regardant dans le miroir avec nos mines déprimées, nous dûmes bien reconnaître que nous étions plutôt jolies. Je ne pus m'empêcher de taquiner Zadyssa :

    Moi : Dommage que Zokuron soit pas là pour voir ça... Il faudrait peut-être que je prenne une holo-photo pour lui.
    Zadyssa : Tu n'oserais pas.
    Moi : Tu veux parier ?
    Zadyssa : N'y pense même pas. Tu es très jolie aussi, en momie.
    Moi : Hé ho, un peu de respect pour ton ancien vénérable maître, jeune impertinente.

    À ce moment-là, nous entendîmes une voix agacée résonner de l'extérieur de la cabine.

    Galen : C'est bon, vous avez fini, les soeurs catastrophe ?
    Moi : Attends, je dois encore coiffer Zadyssa !

    Mon petit ami soupira et murmura quelque chose que je ne saisis pas, avant que je me tourne vers ma petite soeur avec un grand sourire. La jeune fille ne me laissa rien dire et me coupa directement :

    Zadyssa : C'est hors de question, c'est injuste, tu as des lekkus toi !
    Moi : C'est pour m'avoir traitée de momie. Et oui, ça fait partie des rares avantages d'être Twi'lek, de ne pas avoir à se coiffer.
    Zadyssa : Mais tu sais comment coiffer les gens ?
    Moi : Euh... Bah...non.
    Zadyssa : Alors on fait comment ?
    Moi : Je sais pas.

    Nous nous regardâmes et éclatâmes de rire en même temps. Nous formions décidément une belle paire, toutes les deux, à des parsecs du cliché des jeunes femmes de notre âge. En l'occurrence, ni l'une ni l'autre avait comme priorités la mode, le maquillage et les cheveux. Finalement, après une dizaine de secondes à fixer la chevelure de mon ancienne padawan, je résolus d'opter pour la solution "enlever les noeuds et lisser au maximum tout ça". Après cinq minutes de galère, je réussis enfin à obtenir un résultat satisfaisant. Nos regards se croisèrent et nous décidâmes en choeur :

    Moi et Zadyssa : Pas de maquillage.

    Finalement, Galen put entrer dans la cabine pour se préparer à son tour, tandis que nous sortions. Visiblement plus habitué à ce genre d'exercice que nous, il fut prêt en dix minutes. Heureusement, car la fête allait commencer.

    Galen : Tu es très belle, Kinsa.

    Je rougis un instant face à ce compliment avant de me composer une expression souriante pour nous fondre dans la masse des passagers du bateau. Galen me prit galamment le bras alors que nous étions arrivés sur le pont, où la fête battait déjà son plein. Tout autour de nous étaient placés de multiples buffets avec d'innombrables sucreries que j'étais loin de connaître et dans un coin un orchestre Bith jouait une musique enjouée.

    L'ambiance festive ne me distrayit pas de ma mission première : veiller à ce qu'aucune attaque ne se produise. Je me plongeai dans la Force et mis mon sens du danger en éveil. Je ne pourrais pas le pardonner si d'autres personnes mouraient alors que j'étais à proximité.

    Tout le monde était très élégant, très à l'aise, bavardant posément un verre à la main, tandis que nous restions agglutinés les uns avec les autres comme des pauvres petits poussins au milieu de la basse-cour. Finalement, Galen décida de faire le premier pas et de se détacher de nous, mais Zadyssa et moi n'avions pas du tout envie de nous séparer. Tentant d'être les plus naturelles possibles et de faire semblant de parler de tout et de rien, nous commentions en réalité les autres passagers, et je devais bien avouer que c'était plutôt comique. Jusqu'au moment où un homme d'environ vingt-cinq d'années s'approche de moi.

    Homme : Nous n'avons pas été présentés. Je me nomme Anji.
    Moi : Je suis Lyn, et voilà Alliéna.

    Instinctivement, j'avais repris les identités que nous avions prises sur Anaxes, réticente de donner mon vrai nom. Le nom de Talik était assez connu dans la galaxie, et ce n'était pas à cause de moi... Bien que celui de Kinsa Talik ait pu apparaître dans l'Holonet, celui de mon père était nettement plus connu.

    Anji : Soyez assurée que votre beauté illumine cette soirée, mademoiselle Lyn. Puis-je vous inviter à danser ?

    En effet, une danse générale venait de débuter, et progressivement tous s'y collaient. Je cherchai du regard Galen, qui n'était décidément jamais là quand on avait besoin de lui, puis me résignai. Si je refusais, j'allais paraître suspecte, et le mot d'ordre étant "se fondre dans la masse"...

    Moi : Ce serait un plaisir, monsieur Anji.

    Alors que je me disais que je ne savais pas du tout danser – il faudrait bien que j'apprenne un jour, pour ce genre de mission, mais c'était tout en bas de ma liste de priorité – il m'entraîna sur la piste. Minimisant au maximum le contact physique, je fus bien obligée de jouer le jeu. Zadyssa m'adressa un geste d'encouragement qui traduisait également son soulagement de ne pas avoir été celle invitée, et je lui répondis par un clin d'oeil qui signifiait "T'en fais pas, tu vas y passer aussi".

    Apparemment, Anji me trouvait à son goût, et je trouvais que son regard s'égarait parfois un peu. Je profitais d'être près de lui pour le sonder grâce à l'empathie de Force. Je n'y étais pas très douée, mais je réussissais quand même à certaines choses. Bien m'en pris.

    Soudain, je ressentis une alerte dans la Force et m'éloignai sans réfléchir. Le soleil se refléta sur une lame affûtée. Mue par mon instinct guerrier, je saisis la main qui tenait le couteau, l'écartai sur le côté et donnai un coup de genou dans les parties du terroriste. Dans le même temps, j'exerçai une pression stratégique sur le poignet qui l'obligea à lâcher son arme. Cette dernière tomba sur le sol et je la repoussai plus loin grâce à mon pied, avant de lui envoyer violemment mon coude dans la tête. Il fut ainsi assez sonné pour que je le maîtrise facilement, lui faisant une clé de bras classique et en l'amenant à terre.

    Moi, accroupie : Tu as choisi la mauvaise personne à attaquer, Dom Guan. Fais de beaux rêves.

    Sur ce, je l'expédiai dans les bras de Morphée avec un coup de poing renforcé avec la Frappe de Force et me relevai. Déjà, les personnes s'attroupaient autour de nous, curieuses.

    Zadyssa : Du calme !
    Invitée : Cet homme avait un couteau !
    Galen : Ne vous inquiétez pas, c'était chorégraphié. Il s'agissait de vous fournir un divertissement original ! C'était spectaculaire, n'est-ce pas ? Le couteau était un faux, cela va de soi.
    Moi, regardant Zadyssa qui avait déjà discrètement envoyé l'arme par dessus-bord avec la Force : Bien sûr. La démonstration vous a plu ? Il s'agit d'un art martial venu tout droit d'une planète reculée dans les Régions Inconnues.

    Les personnes commencèrent à applaudir, et je soupirai de soulagement. L'intervention de Galen avait été salutaire pour éviter la panique générale, et le mieux que j'avais à faire était de jouer le jeu. Ainsi, je dus leur montrer encore cinq ou six prises avec Zadyssa comme cobaye avant d'annoncer que la démonstration était finie. Ce fut seulement à ce moment que je pus retrouver Galen, qui s'était occupée d'emmener Anji dans notre cabine et d'avertir le capitaine du vaisseau de la situation. Ce dernier nous y attendait d'ailleurs.

    Capitaine : Merci d'avoir désamorcé la situation, nous n'avions pas besoin d'une panique générale à bord. Ce jeune homme, Galen, m'a dit que vous étiez des Jedi envoyés par la police ?
    Zadyssa : Exact. Nous devons nous rendre sur l'île où vous allez en nous fondant dans la masse, car le chef de la sécurité, Shayar, redoutait une attaque. On a eu de la chance qu'il choisisse d'attaquer Kinsa.
    Moi : Les gens sous-estiment souvent les jeunes Twi'lek, étant donné la réputation de mon espèce.
    Capitaine : Que comptez-vous faire ?
    Galen : Interroger cet homme, puis mettre hors d'état de nuire ses amis. Nous avons déjà repéré leur bastion grâce à un jeune prodige qui a tracé la revendication de la dernière explosion. Comme vous l'avez vu , nous maîtrisons la situation.
    Capitaine : C'est ce que je constate. Merci de votre assistance, en tout cas. Si le tourisme ici baisse, toute l'économie de la planète s'effondrera et de nombreuses personnes se retrouveront sans emploi.
    Moi : Nous en avons conscience. Nous réglerons ce problème, soyez-en sûrs. Nous savons exactement quoi faire

    Il acquiesça et sortit de la cabine pour revenir à la fête. Le silence régna quelques instants, avant que je lâche :

    Moi : Bon. On fait quoi ?

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le vendredi 31 août 2018 - 14:00

    vendredi 31 août 2018 - 13:13 Modification Admin Réaction Permalien

  • Avatar Zokuron

    Zokuron

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    Mission: Négociations troublées


    Après que la chevalier et son padawan se soient séparés, Zokuron met aussitôt les conseils de Kinsa en application. Il prépare ses affaires en vue de la mission en premier, puis il file aux archives pour se renseigner sur la planète Serenno. Il est agréablement surprit en découvrant ce monde, qui semble avoir réussit à harmoniser nature et civilisation. Effectivement, comme l'avait dit Kinsa, rien à voir avec Coruscant ni avec Shili.
    Zokuron ne comprend guère le système de castes, et de ce fait les tenants et aboutissants des maisons nobles, mais il saisit l'importance du statut de ces maisons. Il en déduit qu'elles doivent diriger la planète, comme les chefs de clan et de tribu chez lui. En y réfléchissant, il lui parait évident qu'à l'échelle d'une planète, il faille des familles entières pour diriger leurs immenses territoires et nombreuses tribus qui les occupent.

    De ce qu'il a compris, les maisons nobles de Serenno ne s'entendent pas et se battent entre elles. Cela lui rappelle les récits des anciens de sa tribu, qui narraient parfois des temps troublés, où les clans s'affrontaient entre eux, et aussi contre d'autres clans extérieurs. Ils ont fini par s'allier pour former la tribu que Zokuron connait, s'unifiant pour conserver un large territoire face aux pressions extérieures, et pouvoir ainsi continuer à prospérer. Mais en ce qui concerne la situation actuelle sur Serenno, Zokuron n'est pas certain que les enjeux soient les mêmes. Et si, chez lui, les clans n'avaient pas été forcés de s'allier pour se protéger ? Auraient-ils su trouver une entente aussi bénéfique ?

    Le padawan sent qu'il s'égare et se re-concentre. Il lit le paragraphe dédié au comte Dooku, s'interdit de philosopher sur la vie de ce dernier pour le moment, puis il rejoint une salle de méditation dans laquelle il effectue le dernier conseil de sa maître.

    Il plonge dans la Force dans le but d'atteindre un état d'esprit clair, puis il axe ses souvenirs sur les enseignements de maître Alask. La manière de faire preuve de tact, d'user de prudence tout en sachant s'affirmer, de prendre en compte les arguments de tous les partis avec objectivité et de comprendre les enjeux derrière certains discours.
    C'est avec un certain dégoût que le togruta se remémore ces leçons car malgré la bienveillance présente dans les paroles de l'enseignante, Zokuron avait déjà perçu une version plus pragmatique de la chose. Une réalité plus sombre, où l'on ne dit pas tout, ou d'une manière détournée. Un procédé qu'il ne cautionne pas, mais s'il est nécessaire, il se doit de le maîtriser. Il pourra toujours voir par la suite dans quelle mesure il l'utilise...

    Il se force donc à se rappeler les cours de diplomatie du début à la fin, histoire d'avoir une base théorique de la chose. Lorsqu'il s'estime prêt, il sort de sa méditation pour aller récupérer ses affaires et rejoindre le vaisseau de sa maître pour le départ.
    C'est sa deuxième mission. Il sent une certaine pression monter en lui, ressentant des enjeux plus amples cette fois et dans un environnement où il sait ne pas être adapté. Il va falloir qu'il s'adapte vite, et qu'il évite de commettre des erreurs par ses lacunes.

    Après un petit moment pour s'installer, les deux Jedi s'élèvent finalement dans le ciel. Si Kinsa assure le décollage et la prise d'altitude, elle propose ensuite une nouvelle fois le poste de pilotage au togruta pour qu'il s'exerce. Ce dernier accepte avec mille précautions, ayant encore le vif souvenir de la dernière fois. Ainsi, il se contente de garder un cap stable jusqu'à leur sortie de l'atmosphère, contrecarrant simplement les mouvements de vents d'un léger coup de volant.
    Mais, une fois dans l'espace, la twi'lek trouve que son padawan n'est pas assez aventureux. Elle pose rapidement sa main sur celle du togruta avant d'appuyer dessus pour obliger Zokuron à dévier du cap, et ce d'une manière aussi hasardeuse que chaotique, tout en déclarant:

    Kinsa: Allez, lâche toi un peu !

    L'appareil vire aussi sec avec un troguta qui se crispe aux commandes.

    Zokuron: Eh ! Non, arrête ! AaaaaAAAAHHHHH !

    Sous la tentative du padawan de redresser le vaisseau, ce dernier se met à vriller en réponse. L'effet est certes moindre qu'en atmosphère, mais le fait de voir tourner les astres le panique. Il tente des manoeuvres tant bien que mal, mais en vain:

    Zokuron: YayayayayaaaaaaAAAAHHH ! Ca veut pas s'arrêter !

    Après un temps que Kinsa estime correct, elle désamorce finalement la chose en ces quelques mots:

    Kinsa: Bloque le volant au centre, ça va le stabiliser.

    Aussitôt, Zokuron obéit. Il effectue un mouvement brusque pour ramener le volant en position initiale, comme s'il s'agissait d'un effort, puis l'engin stoppe ses cabrioles pour filer droit. Sous le regard accusateur et mécontent du togruta, la twi'lek éclate de rire.

    Zokuron: C'est pas gentil.
    Kinsa: Hé, ça risquait rien ! Et puis, rien ne vaut l'exemple.

    Sur ce point, le togruta ne trouve rien à redire. N'empêche qu'il a eu droit à une belle frayeur, et il a besoin d'un petit moment pour s'en remettre. Ils ré-échangent donc les postes, afin que la chevalier reprenne le cap et effectue le passage en hyper-espace. Il profite de ce moment pour l'observer et apprendre les gestes, dans l'espoir que la prochaine fois, il saura se rapprocher de sa conduite.

    Une fois en hyper-espace, les deux jedi quittent la cabine pour retourner au centre du vaisseau. Zokuron se tient prêt pour un briefing officieux, mais c'est un autre sujet que sa maître souhaite aborder avec lui:

    Kinsa: Zokuron ? Je peux te parler ?
    Zokuron: Oui, bien sûr. Qu'y a-t-il ?
    Kinsa: Puisqu'on va en mission, je voulais mettre certaines choses au clair... Notamment ta tendance à faire des choses en cachette. Je n'ai pas très envie que ça se produise en mission.
    Zokuron: Oh, je vois....dit-il un peu gêné. Si ça peut te rassurer, je ne le ferais pas durant une mission. Pas sans ta permission.
    Kinsa: Et pourquoi tu le fais à l'Académie ?
    Zokuron: Ben...

    Il se met à réfléchir, pesant ses mots pour décrire justement la chose

    Zokuron: Eh bien, parce que je n'ai pas le droit de le faire, vu que je suis padawan...
    Kinsa: Si tu n'as pas le droit de faire quelque chose, normalement il y a une raison, tu sais.
    Zokuron: Oui, c'est pour ça que je le fais en cachette, et pas ouvertement.
    Kinsa: Le faire en cachette ne change en rien le fait d'enfreindre les règles. Ce qui compte, c'est ton action, pas si les autres t'ont vu faire.
    Zokuron: Oui, mais...j'ai du mal à avoir de nouveau des horaires de coucher, et d'avoir des journées réglées et minutées. Et puis, je ne fais rien de grave dans l'académie, et pour la jungle je suis partit avec Zadyssa. Je comprends que je ne suis qu'un padawan aux yeux de l'ordre Jedi, mais il faut que toi et les autres compreniez que ma vie, avant de venir, se passait au milieu de la jungle. Et une bonne partie du temps en solitaire, sans grands murs pour se réfugier dedans ou d'infirmerie pour réparer le moindre bobo. J'ai l'impression d'être par trop couvé et assisté dans tout, et par dessus je ne suis pas libre de mes mouvements. C'est....dur pour moi.
    Kinsa: Je te comprends. Mais pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?
    Zokuron: Eh bien, parce que tu es la grande chef à l'académie. Tu incarnes l'ordre et tu te dois de faire respecter les règles. Alors te demander de ne pas suivre les règles....
    Kinsa: Je suis aussi ton maître, et je suis bien placée pour savoir que certaines règles ne sont pas immuables. À l'Académie, la plupart des règles sont faites pour encadrer des padawans indisciplinés, pour leur apprendre l'importance de la discipline. Tu es déjà plus vieux, et ton cas est spécial. Si tu m'avais demandé le droit d'aller dans la jungle, je te l'aurais accordé. Si tu m'avais demandé plus de liberté dans les horaires de tes entraînements, nous aurions pu établir un planning ensemble.

    Elle marque une pause.

    Kinsa: Ce qui me blesse, c'est que j'ai l'impression que tu ne me fais pas confiance. Je suis là pour t'aider, pour te guider dans la voie des Jedi, non pour te brimer et pour te contraindre.

    Zokuron marque un temps suite aux paroles de la twi'lek. Il ne s'était pas rendu compte de la portée de ses actions concernant sa maître.

    Zokuron: J'ai confiance en toi, maître. Je m'excuse de t'avoir fait croire le contraire. Je te promets de ne plus recommencer et de venir te voir pour parler la prochaine fois.
    Kinsa: D'accord. Parce que j'aimerais vraiment te faire complètement confiance, Zokuron, et ces derniers temps tes actions m'amenaient à me demander si ma confiance est bien placée. J'apprécie ton indépendance, mais elle ne doit pas se faire au détriment de la discipline et de la communication. Tu peux toujours me parler, sache-le.
    Zokuron: D'accord, répond-il dans un sourire timide mais bienveillant. A ce sujet, je pensais attendre de devenir chevalier pour ça, mais puisque tu en parles....Tu accepterais de venir avec moi dans la jungle ? Zadyssa et moi avons trouvé un endroit où j'aimerais établir un bosquet.
    Kinsa: Oui, bien sûr.

    Le visage de Zokuron s'illumine. Il se blâme intérieurement de ne pas avoir anticipé les sentiments de Kinsa au vu de ses actions, mais il découvre avec joie l'ouverture d'esprit de sa maître. Zokuron réitère son engagement de transparence auprès d'elle, puis ils passent au briefing concernant la mission. Ceci fait, la maître et son apprenti s'installent en tailleur afin de méditer ensemble le reste du voyage....

    mercredi 12 septembre 2018 - 17:43 Modification Admin Réaction Permalien

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    galen-starkyler

    18427 Crédits Modo

    Mission : Un été de chevalier Jedi

    Une soirée dinatoire sur un bateau de croisière, c’est autant une opportunité de galanterie pour des vacanciers qu’un moment ennuyeux parmi des snobinards. C’est simplement mon point de vue que je garde pour moi, même après avoir participé à une soirée de ce genre durant une lointaine mission. Et pour ce soir, après avoir attendu que les deux sœurs catastrophes terminent de s’habiller (j’ai même soupiré à voix basse quelles phénomènes elles étaient), je me suis dans un costume noir bien élégant et sobre sans accompagné par un nœud ou une cravate. Je tolère le costard mais pas la cravate ou le nœud.
    En dix minutes j’étais fin prêt et je ne pouvais que contempler Kinsa qui, visiblement, garde encore et toujours son charme naturel dans cette robe noire au bas à mi-genoux avec une coupe dite "fourreau". Je me suis quand même mis une claque mentale pour arrêter de rêvasser et me comporter comme le ferait un gentilhomme modeste. Prendre galamment le bras de ma petite amie en est un exemple.

    La soirée venait à peine de commencer pour Kinsa, Zadyssa et moi que les complications arrivèrent. Primo, nous étions tous le trois seuls et immobiles sans savoir quoi faire devant cette foule de personnes en 31 et occupées à faire ce que des gens normaux et aisés font : parler, danser, déguster et glousser.
    Secundo, je sentais que les deux chevalières ne tiendraient pas longtemps cette ambiance festive qui ne les motive pas tant qu’elle ne les gêne. C’est en voyant que le buffet proposait des cocktails sans alcool que j’eus l’idée d’aller chercher des rafraîchissements pour elles. Il m’a fallu passer entre quelques petits cercles de discussion pour arriver à la table puis prendre trois flûtes de verre remplies d’un seul et même cocktail. Je reviens rapidement vers les filles et… je ne vois que Zadyssa toute seule.

    Zadyssa : - Ah, Galen. T’étais passé où ?
    Moi : - Désolé de vous avoir lâché. J’ai pensé que vous auriez voulu tenir la soirée avec une boisson alors je suis parti chercher ces trois flûtes de cocktail. Tiens, prends-en un.
    Zadyssa : - C’est quoi comme cocktail ?
    Moi : - Un Frozen Mojito Meiloorun. C’est juste du sirop de citron et de menthe fraîche mixée avec un jus de meiloorun glacé et un peu de limonade. Il n’y a aucun alcool dedans, je peux te l’assurer.
    Zadyssa, en prenant le verre : - D’accord. Merci.
    Moi : - Et Kinsa, elle est où ?

    La jeune humaine de Metellos me la montre du regard et je suis abasourdi par ce que je vois. La jeune twi’lek mandalorienne est en pleine danse avec un inconnu humain de vingt-cinq ans et elle a l’air de s’amuser. Une part de jalousie me dit d’intervenir mais je la fait taire en me rassurant que Kinsa n’a pas besoin que je me comporte en gamin possessif. D’ailleurs, c’est l’homme en question qui m’intrigue.

    Moi : - Il l’a invité à danser récemment ?
    Zadyssa : - Il y a déjà cinq minutes. Il s’est présenté à nous sous le nom d’Anji puis il l’a invité.
    Moi : - Et comment elle a réagie ?
    Zadyssa : - Elle a d’abord paniquée sans trop le montrer puis, ne te voyant pas, elle s’est prise au jeu.
    Moi : - Dans ce cas, je serais le prochain à lui servir de cavalier… Ergh.

    Mon échine me titille soudainement, associée à mon sens du pressentiment. Je reporte mon attention sur Kinsa et son cavalier puis je remarque aussitôt la lame de couteau. Cet Anji va blesser ma Kinsa. Je dépose rapidement la flûte que je lui ai réservée, enfile d’un trait la mienne puis je m’élance vers eux avec Zadyssa sur mes talons. Dès que nous arrivions, Kinsa maîtrisait notre homme… mais pas l’ambiance. Voilà le tertio à notre série de complications. Fort heureusement, j’ai fait croire à une chorégraphie exécutée et mes deux camarades ont su jouer le jeu que je venais de créer.
    Une fois le dénommé Anji mis dans notre cabine et de plus amples explications avec le capitaine du bateau, nous étions tous les trois réunis pour la suite.

    Kinsa : - Bon. On fait quoi ?
    Moi, lui donnant sa flûte réservée : - Tout d’abord, hydrate-toi avec ça. Avec les efforts que tu as faits, tu en as besoin.
    Zadyssa : - Rassure-toi, c’est un cocktail sans alcool. J’ai bu le même.
    Kinsa : - Je l’espère. (Elle boit une grande gorgée puis affiche une mine ressourcée.) Pas mal. Et maintenant ?
    Moi : - Comme dit à l’instant, nous allons interroger cet homme pour savoir ce qu’il avait en tête. S’il a un lien quelconque avec les « Sauveurs de Sesid », ses informations nous permettront d’anticiper les prochaines actions du groupuscule ou bien de contourner leurs éventuelles protections.
    Kinsa : - Commençons dans ce cas sans tarder cet interrogatoire.
    Zadyssa : - À t’entendre, on croirait que tu n’en as pas fini avec lui.
    Moi : - Ne nous précipitons pas impudemment. Il ne connaît pas nos identités j’espère ?
    Kinsa : - Non, j’ai usé de nos identités datant d’Anaxes pour l’éviter.
    Moi : - C’est vrai qu’il se serait méfié dès le début si tu avais donné ton vrai nom. On a dans ce cas deux points positifs : il ne connaît que vos faux noms et il ne m’a jamais vu. Autant que je commence pour nous éviter de mauvaises surprises.
    Zadyssa : - Tu comptes le faire parler ?
    Moi : - L’inciter à le faire, plus précisément.

    Kinsa et Zad ne disent rien de plus puis je m’approche de notre invité, assommé depuis l’incident. Le dénommé Anji est solidement attaché à une chaise pour ne pas s’échapper. Je retire ma veste de costume et la dépose sur un des lits pour me mettre à l’aise pour l’interroger. Je me penche un peu devant lui puis frappe simultanément mes paumes de main pour le réveiller. L’effet est immédiat puisqu’il réveille en soubresaut et constate avec dédain la situation.

    Anji : - Qu’est-ce que vous m’avez fait ? Détachez-moi immédiatement !
    Moi : - Hop hop hop ! On se calme l’ami. Je te préfère comme ça pour éviter d’autres dégâts.
    Anji : - Vous n’avez pas le droit. (Puis en voyant Kinsa.) Et vous, vous vous êtes doutée que j’allais vous éliminer et vous avez réagie de manière inattendue. Vous êtes de la police, n’est-ce-pas ?
    Kinsa : - Nous venons en aide aux forces locales mais nous n’en faisons pas partie.
    Moi : - En invitant ma camarade à venir danser, vous avez commis une erreur en la pensant comme les autres invités de cette croisière. Vous avez senti ce que ça fait quand on sous-estime sa cible.
    Zadyssa : - D’autant plus que… Lyn est quelqu’un qui a survécu à pire que de se faire poignarder par un danseur durant une soirée mondaine.

    Je remercie silencieusement Zadyssa de ne pas avoir révélé la vraie identité de Kinsa ni d’avoir fait deviner qui elle était. La concernée fait aussi bien savoir à son ex-pada qu’elle a bien rattrapé le coup, sans pour autant faire des gestes qui les trahiraient toutes les deux. Mais revenons à notre sujet.

    Anji : - Je ne commettrais plus d’erreurs dans ce cas. Et vous n’obtiendrez plus rien de moi.
    Moi : - Même pas le motif de cet assassinat anonyme raté ? Je pense que vous le ferez malgré tout.
    Anji : - Je ne dirais rien. Je resterais muet devant un parfait inconnu comme vous, qui se moque éperdument de la sauvegarde de l’environnement de Sesid pour ces attractions destructrices.
    Moi : - On voit surtout que vos actions et motivations sont extrémistes et ignobles, pour des sauveurs.
    Anji : - Ce n’est rien comparé à toutes ces pauvres espèces qui subissent vos…

    Le dénommé Anji s’énerve trop et se démène sur sa chaise. Je lui coupe aussitôt toute envie d’écumer de rage en utilisant discrètement la Stase puis souffle un coup avant de relâcher lentement l’emprise pour me servir de la Persuasion sur lui.

    Moi, usant de persuasion : - Du calme monsieur « Anji ». Vous énerver ne résoudra rien. Par-contre, je souhaiterais que nous parlions tranquillement de ce que vous deviez faire à cette soirée.
    Anji, influencé : - J’étais parmi les invités de marque pour cette soirée dinatoire sur le bateau de croisière. Une occasion due à ma notoriété familiale dans l’étude océanographique sur Sesid, j’étais le candidat parfait pour saboter l’attraction du bateau. Mon premier objectif était d’assassiner discrètement une des invitées pour semer la panique, le second était de faire croire qu’un spectre hantait le navire et s’en prenait aux passagers, pour que ces derniers abandonnent la soirée.
    Zadyssa : - Si on n’était pas intervenu, il aurait presque réussi son coup.
    Kinsa : - Comme quoi il faut toujours rester vigilant. Et ensuite ?
    Moi : - Continuez.
    Anji, toujours influencé : - Une fois la soirée sabotée, il me suffisait de donner un signal pour que des équipes en canot vienne aborder le bateau et l’emmener dans une grotte sous notre base pour le démonter ensuite. Mais comme je n’ai pas envoyé de signal il ya une heure, ils se sont sûrement décidés de passer à la prochaine opération.
    Moi : - Que compte faire votre groupuscule ?
    Anji : - Désamorcer le casino de tout. Comme un vulgaire coffre. Et redistribuez l’argent récupéré aux différentes organisations pour la défense de l’environnement.
    Kinsa : - Parfait. On sait ce qu’ils comptent faire ensuite.
    Moi : - Précisez quand ils vont passer à l’acte.
    Anji : - Au petit matin. Le casino étant fermé la journée, ils l’occuperont pendant ce laps de temps.

    Je sens que notre conversation a porté ses fruits et je libère cet homme de mon emprise, toujours persuadé de ne rien vouloir nous dire. Nous le laissons aux bons soins de la police garde-côte puis nous voilà seuls, tous les trois, à voir ce qu’il nous reste à faire.

    Zadyssa : - On est bien avancé, finalement.
    Kinsa : - Le casino est l’une des grandes attractions touristiques de Sesid. S’ils parviennent à le dépouiller de touts les crédits qu’il possède pour le jeu, une grande partie de l’économie de la planète s’effondrera.
    Moi : - Alors il nous faut les arrêter avant. Une intervention efficace leur obligera à revoir toutes leurs stratégies et nous faciliter l’arrestation.
    Kinsa : - Contactons le chef de police et l’agent Shayar pour les prévenir. Ils seront peut-être en mesure de pouvoir intervenir à leur QG assez vite.

    C’est sur le pont de commandement du bateau que nous nous servons de l’holocom de bord pour contacter le bureau de police. Kinsa leur raconte tout ce que nous avons découvert, qui peut leur permettre d’intervenir. Malheureusement, un problème subsiste.

    Chef de police : - Nous ne pourrons pas agir directement.
    Zadyssa : - Comment ça ?
    Shayar : - D'après ce que vous avons pu voir, leur QG est un véritable bastion sous son aspect d'ancien avant-poste Impérial. Sa position en bord de falaise lui permet de voir autant sur la mer que sur la côte et l’intérieur des terres. Si nous décidons d’investir le bâtiment à ce moment, les terroristes auront une chance de nous échapper.
    Chef de police : - Il va falloir créer une diversion assez longue et valable pour nous permettre de les capturer et de les neutraliser sur place.
    Kinsa : - Nous pouvons nous en charger. En tant que Jedi, c’est un devoir plus qu’une habitude.
    Moi : - Et pour ça, il va nous falloir de l’équipement pour que nous puissions assurer cette diversion.
    Shayar : - Nous vous fournirons tout ce qu’il vous faudra. Excepté des sabres malheureusement. Que vous faudra-t-il ?
    Moi : - J’ai en tête une petite liste adéquate.
    Kinsa : - Galen, qu’est-ce que tu mijotes ?
    Moi : - Tu verras.

    Le lendemain, bien avant l'aurore…
    La crique proche de la falaise est vide et silencieuse, désertée depuis que les quelques volières de pêcheurs ont quitté tard dans la nuit le port de plaisance. Je sors le premier la tête de l’eau, un regard vif et droit sur la falaise, avant de continuer de nager vers les docks. Kinsa et Zadyssa me suivent derrière, nageant sous l’eau depuis un moment après notre départ du bateau. J’atteins enfin les docks, saisis une barre de l’échelle de plongée puis monte lentement pour scruter les alentours. Personne à l’horizon, la voie est libre.
    Je grimpe l’échelle, monte sur le ponton de bois et attends les deux filles. Nous voilà à présent tous les trois parés pour l’action… avec ces combinaisons noires imperméables en tissu épais avec une ceinture et un sac-à-dos chacun rempli de gadgets utiles, en plus d’un pistoblaster.
    Nos vacances pour jeunes chevaliers Jedi viennent de passer en code 007.

    Et en avant avec le générique du moment^^


    Ce message a été modifié par galen-starkyler le mercredi 19 septembre 2018 - 13:26

    mercredi 19 septembre 2018 - 13:05 Modification Admin Réaction Permalien

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    Zadyssa

    8788 Crédits

    Mission : Un été de Chevaliers Jedi

    Debout sur le ponton de bois, je fixai le bastion, celui qui contenait nos hypothétiques Sauveurs. J'avais à peine dormi, cette nuit, et j'étais donc assez fatiguée. En plus, j'étais censée avoir dormi, mais quelque chose m'avait empêché de me reposer. Je ne cessais de me dire que c'était un peu trop simple. Nous avions découvert l'emplacement de leur QG et désormais nous n'avions plus qu'à faire une diversion. Bien sûr, c'était plus facile à dire qu'à faire, mais mon instinct n'arrêtait pas de me mettre en garde.

    Je respirai un grand coup pour me détendre et me tournai vers Galen.

    Moi : Ils ont pu nous donner une ébauche du plan du bastion ?
    Galen : Oui, mais c'est vraiment imprécis.
    Kinsa : Ça fera l'affaire tout de même.

    Nous nous mîmes à l'abri des regards, sous le couvert des arbres qui entouraient le flanc nord et est du bastion, et nous penchâmes sur ce fameux plan.

    Kinsa : D'après ce plan et ce que nous avons pu voir, le point faible de ce bastion semble bel et bien être ce hangar à vaisseau reconverti en entrepôt. Il a dû être ajouté à la va-vite et n'a jamais été amélioré. Nous devrions pouvoir le pénétrer sans problème.
    Moi : Oui, tant mieux.
    Galen : La police nous appuiera dans vingt minutes. Ça te laisse le temps de placer des explosifs dans ce hangar pour attirer la majorité des terroristes à l'opposé de nos renforts, Kinsa.

    Oui, le plan était simple mais efficace : Kinsa plaçait les explosifs dans le hangar puis les faisait exploser pour cueillir un à un les terroristes venus voir les dégâts, Galen pénétrait leur poste de contrôle pendant ce temps pour s'assurer qu'il n'y avait pas d'attentats prêts à être exécutés en parallèle tandis que je fonçais à l'opposé du hangar pour permettre aux renforts de refermer le piège sur ces extrémistes.

    Nous échangeâmes un regard entendu et nous dirigeâmes d'un même mouvement vers le hangar en question. Il ne fallait pas relâcher notre attention, tout pouvait arriver à tout moment. Mon sens du danger en alerte, je gardai une main sur le blaster qu'on m'avait prêté, regrettant amèrement de ne pas avoir mon sabre également. Enfin, impossible de revenir en arrière. Et puis, je n'étais pas sans défense : j'avais la Force.

    La partie compliquée pouvait commencer : il fallait entrer dans le hangar. En réalité, ce fut très simple : vu que nous devions faire une diversion, le but était de ne pas être discret. Ainsi, nous actionnâmes purement et simplement la porte d'entrée de l'entrepôt, celle par laquelle il faisait parvenir leurs marchandises pour subsister et leurs armes. Quatre hommes étaient dans la pièce et nous dévisagèrent pendant deux longues secondes sans réagir, surpris. Puis l'un d'eux déclencha l'alarme tandis que nous nous occupions des trois autres d'un tir chacun.

    Moi + Kinsa : C'est moi qui vais ga...

    Un tir fusa. Il ne venait ni de Kinsa ni de moi. D'un même mouvement, nous nous tournâmes vers Galen qui nous dévisageait avec un sourire mi-amusé mi-satisfait.

    Galen : Allez, passons à la suite.

    En soupirant, je haussai les épaules. Ce n'était pas le moment de faire des enfantillages.

    Moi : Que la Force soit avec toi, Kinsa !
    Kinsa : Avec toi aussi.

    Elle échangea ensuite un regard qui voulait tout dire avec Galen puis j'actionnai la porte qui menait aux couloirs. Comme j'avais une mémoire photographique, je devais accompagner Galen jusqu'au poste de contrôle. De là, il pourra m'ouvrir les sas pour que je retourne aux niveaux inférieurs à l'opposé afin d'ouvrir la porte aux renforts. Elle ne pouvait l'être que grâce à un badge s'ils n'avaient pas modifié cela. En effet, ce bastion avait été construit sur le modèle de beaucoup d'autres, c'était grâce à cela que nous avions pu réunir autant d'informations en si peu de temps et sans réelles observations. Ce badge était sûrement en possession de l'un de ceux qui seraient présents dans le poste de contrôle. Cette diversion prenait la forme d'un relais. Il ne fallait surtout pas faire tomber le témoin.

    Le seul moyen de monter aux étages supérieurs était de passer par les ascenseurs. Ceux-ci étaient d'ailleurs très occupés en ce moment : nous avions déjà vu passer deux groupes de trois terroristes que nous avions évités puisque nous étions pressés.  Cela m'étonnait qu'ils soient si peu nombreux à accourir. Nous tendaient-ils un piège en haut ? Non, impossible. Ils ne pouvaient pas avoir décidé de cela dans la précipitation et la surprise. Alors pourquoi n'étaient-ils pas beaucoup ? Peut-être qu'il y avait des ascenseurs à l'autre bout et qu'ils descendaient tous par là. Oui, c'était une hypothèse plausible.

    Quoiqu'il en soit, nous interceptâmes un ascenseur et montâmes jusqu'au 3e étage.

    Galen : Ils n'ont pas l'air d'être beaucoup.
    Moi : C'est ce que je me suis dit aussi.
    Galen : Ça peut cacher quelque chose. Restons sur nos gardes.

    J'acquiesçai et la porte s'ouvrit au même moment. Devant nous, il y avait un terroriste tout aussi étonné que nous. Je le neutralisai d'un tir et nous continuâmes d'avancer, rebroussant parfois chemin lorsque je m'apercevais que nous dévions de notre cible. En effet, je connaissais l'emplacement de la salle de contrôle mais pas le chemin pour y accéder, faute de plan précis. Je jetai un coup d'oeil au décompte. Il nous restait sept minutes avant l'arrivée de la police.

    Soudain, une explosion retentit. Le hangar. Le gros de la diversion venait d'avoir lieu. Je devinais la panique des terroristes. Tant mieux, cela nous permettra d'agir plus facilement. D'ailleurs, ce fut grâce à eux que nous trouvâmes le poste de contrôle : l'un d'entre eux en sortit. Galen le neutralisa rapidement et je le fouillai dans l'espoir d'y trouver le badge. Sans succès. Je me redressai et m'apprêtai à l'aider avec les deux autres terroristes mais il en avait déjà fini. Par chance, je trouvai le badge sur le deuxième.

    Galen : Plus que quatre minutes, dépêche-toi.

    Je ne comptai pas ralentir. Je fonçai aux ascenseurs, descendis en neutralisant un terroriste au passage puis fonçai à travers les couloirs en mémorisant le chemin au passage. Par deux fois je dus faire demi-tour. Il ne me restait plus qu'une minute. Les faire patienter devant la porte serait dangereux, mieux valait éviter ce cas de figure. Et puis, ils pouvaient être plus nombreux qu'ils n'en avaient l'air, et dans ce cas ce serait dangereux pour nous, Kinsa, Galen et moi.

    Heureusement, le troisième essai fut le bon. J'actionnai la porte qui s'ouvrit sur une trentaine d'officiers de sécurité, tous prêts au combat. Je les menais d'un pas rapide vers le hangar dans lequel devaient s'être réunis les terroristes que Kinsa retenait lorsqu'une voix robotique résonna dans tout le bastion :

    "Autodestruction dans une minute."

    Aussitôt, des murmures inquiets parcoururent les officiers tandis que je me figeai.

    Galen, comlink : On a un problème.
    Moi, comlink : Et un gros.
    Galen , comlink : Ce n'est pas celui auquel tu penses.
    Kinsa, comlink : Zad, fais fuir les officiers !

    À peine eut-elle dit cela que des sas commencèrent à se fermer tous les vingt mètres. Nous étions encore proche de la porte, alors je leur hurlai de fuir vers celle-ci. Grâce à la Force, je retenus le sas afin de leur permettre de fuir mais ne tint pas suffisamment longtemps pour que je puisse m'en tirer aussi. Toutefois, j'avais remarqué qu'il y avait un conduit d'aération et m'y engouffrai sans hésiter. Je traversai ainsi le couloir et en ressortis lorsque j'atteignis le bout, là je remis pied à terre et n'eus pas le temps de penser à quoi que ce soit que quelqu'un me prit la main et m'obligea à courir. Kinsa.

    Kinsa : Galen a pu se mettre à l'abri. Utilise la Vitesse de Force et quittons ce bastion !

    J'acquiesçai et elle me lâcha la main pour que je puisse courir plus vite.

    "Autodestruction dans 10 secondes."

    J'ignore si j'ai déjà couru aussi rapidement. Je ne sentais presque plus le sol, simplement la Force qui se déversait en moi et les battements de mon coeur. Nous traversâmes le hangar en 5 secondes. Une petite pensée en moi me répétait que nous n'arriverions pas suffisamment loin pour être sûres d'échapper à l'explosion. Et je sus qu'elle avait raison lorsqu'à deux secondes du boom final, Kinsa se propulsa sur moi pour me protéger à l'aide de son corps.

    Je mis moins d'une seconde pour comprendre ce que cela signifiait. Mes souvenirs se superposèrent à la réalité. C'était pareil qu'avec Maeldan et Corail. Pourquoi ? La dernière fois, j'étais restée impuissante, mais pouvais-je faire quelque chose dans cette situation ? J'ignorai si Kinsa m'avait parlé, je n'entendais rien. J'eus juste le réflexe de me fondre dans la Force et d'agir avant même que je ne m'en rende compte. J'avais appris un pouvoir qui pouvait nous protéger.

    Il y eut un bruit sourd qui me vrilla les tympans et je tombai lourdement par terre, écrasée en plus par une certaine personne. Lorsque je rouvris les yeux, un temps indéfini après l'explosion, je me rendis compte que Kinsa me serrait dans ses bras. Nous étions encore en vie... Peut-être même que sans mon Bouclier de Force, nous aurions seulement été légèrement amochées mais mieux valait prévenir que guérir. Et puis, nous ne pouvions en être sûres. Je répondis à son étreinte, soulagée. J'avais eu si peur...

    Kinsa, après de longues secondes : Tu as utilisé quoi ?
    Moi : Bouclier de Force. Je... j'ai eu peur.
    Kinsa : Moi aussi, Zad, moi aussi.

    Je baillai. Utiliser trois pouvoirs dont Bouclier de Force en moins d'une minute m'avait éreintée. Ajouté au fait que j'avais peur dormi et que j'étais dans les bras de Kinsa, je sombrai rapidement dans un profond sommeil pour me réveiller seulement une quinzaine de minutes plus tard, entourée des officiers et de Galen.

    Galen : Le bastion était pratiquement vide. Et c'est parce qu'en réalité, ils préparent deux attentats à deux lieux différents : l'un au casino, comme nous le savons déjà et l'autre sur une île connue pour ses paysages et sa faune diversifiée et appréciée des touristes. Ils veulent faire des attentats à la bombe aux quatre coins de celle-ci et donner l'impression aux touristes d'être pris au piège. Mais ce n'est pas tout. Ils vont faire couler le bateau de croisière. En fait, ils l'ont déjà saboté : une tempête se lèvera dans cinq heures mais il est censé arriver au port avant. Seulement, ils ont deux fois moins d'essence que prévu et seront donc bloqués en pleine mer pendant la tempête. De plus, la coque est aussi sabotée et le bateau prendra l'eau.
    Kinsa : On est mal... Il faudrait qu'il y ait au moins un attentat de moins pour pouvoir intervenir. Quant à les prendre au piège...
    Galen : Oui. Mais j'ai aussi récupéré les fréquences des comlinks des terroristes envoyés en mission. On pourrait s'en servir pour leur tendre un piège. Surtout que leur chef compte faire une apparition publique au casino. Donc on sait où il se trouve
    Kinsa : Je suppose qu'ils se doutaient du piège que nous comptions leur tendre, d'où l'autodestruction du bastion. Ils doivent avoir plusieurs bases. Leur chef semble être un bon stratège... disons très radical.

    samedi 29 septembre 2018 - 16:10 Modification Admin Réaction Permalien

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