L'Académie Jedi (page 17)

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    Zokuron

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    Rencontre avec la tante de Zadyssa


    Un peu en dehors des temples, comme à son habitude, un padawan togruta s'entraine. De son lieu d'entrainement résonnent des "boum boum" réguliers, pas très forts, mais suffisamment pour qu'une oreille attentive les discerne au milieu du bruit de fond de la vie diurne. Devant lui, un énorme tambour qu'il a façonné depuis son arrivée, avec du bois de la jungle et du cuir d'uxibête qu'il a chassé lui-même. Au dessus de ce tambour vont et viennent deux baguettes en bois, créant les "boum boum", mais ces baguettes sont animées dans le vide. Un petit mètre plus loin, Zokuron se tient droit et concentré, faisant bouger les deux morceaux de bois grâce à la télékinésie....

    Mais quelque chose vient perturber l'état d'harmonie et de sérénité du padawan. Un flot d'émotions mélangées, brutes et fortes le frappent, lui faisant perdre instantanément sa concentration. Les baguettes retombent, tandis que le togruta se demande ce qui se passe. Il ressent de l’appréhension, de la crainte,  de la peur même, de la confusion qui lie tout le reste ensemble, et une grande incompréhension. 

    Quelque chose ne va pas dans l'académie, son instinct l'en informe avec assurance. Il laisse donc ses affaires là et se dirige en trottinant vers les grands temples, pour voir ce qui se passe. Pourtant, les personnes qu'il croise au loin ne montrent pas de signes d'urgence. D'un autre côté, le flot d'émotions continue à l'affecter par intermittences, comme des vagues qui vont et viennent. Et alors qu'il se rapproche, une peur l'envahit très fortement, celle de devoir bientôt partir. De se voir arraché à cet endroit, contre sa volonté. Cette émotion, il l'identifie facilement, pour l'avoir ressentie il n'y a pas si longtemps par l'intermédiaire d'une autre personne, lors de la tentative d'enlèvement de Law.... 

    *Zadyssa...!*

    Son corps réagit aussitôt. En quelques bonds adroits, il grimpe sur l'extérieur des temples et se sert de la Force pour le guider vers l'humaine. Il se déplace avec autant de vitesse et de furtivité que cela lui est permit, des fois qu'il puisse intervenir une nouvelle fois comme il l'avait fait avec le dénommé Milo. Il frôle la pierre lors de ses sauts, se déplace le buste baissé et s'arrête un instant avant chaque passage à découvert pour prendre connaissance du terrain. 

    Après quelques minutes passées à avancer ainsi, il croise finalement l'objet de son inquiétude, inquiétude qui lui est propre, pour le coup. Au loin, son regard perçoit la silhouette de Zadyssa, avant que la Force ne lui atteste qu'il s'agit bien d'elle. Elle est seule dans un couloir, quelque peu désemparée, mais visiblement aucun facteur extérieur ne l'agresse physiquement. C'est déjà ça...

    L'espace d'un hésite, il hésite à la rejoindre, avant de se raviser et de camper sur sa position. Il ne veut pas s'immiscer dans sa vie à la moindre occasion. D'un autre côté, il est incapable de faire demi-tour, se demandant ce qui peu bien perturber celle qui occupe régulièrement ses pensées. Ainsi, il reste caché en haut d'un temple, derrière la pierre, à observer ce qui se passe. Bien vite, il voit Kinsa et une autre femme arriver vers Zadyssa. La présence de la twi'lek le rassure, mais il demeure sur place, juste au cas où, même s'il ne compte pas se révéler avant qu'il n'y ait un danger réel.... 


    samedi 20 janvier 2018 - 10:44 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Rencontre avec tata Adeya

    J'étais perturbée. Seule, au milieu du couloir, laissée là par Kinsa et Adeya. Adeya... Cette femme prétendait être ma tante, connaissant par ailleurs un petit rayon sur moi. Cependant, jamais on ne m'avait parlé d'une quelconque tante, ni ma mère, ni mon père, et je ne me souvenais pas l'avoir déjà vue. D'après ses dires, elle n'était pas venue à ma rencontre depuis mes quatre ans. Pourquoi ?

    Et pourquoi venait-elle seulement maintenant sur Yavin IV ? Pourquoi ne m'avait-elle jamais contactée avant que je ne devienne Jedi ? Pourquoi ne m'avait-elle pas sauvée des griffes de Law ? Pourquoi ? Et pourquoi tenait-elle à parler en privé à Kinsa ?

    Aussitôt, mon esprit s'imagina un nombre incalculable de scénarios, tous plus effrayants les uns que les autres. Le premier, presque naïf, ne consistait qu'en une tante qui venait de retrouver sa nièce après douze ans de disparation. Le dernier se résumait en le fait que Law avait mandé Adeya de me ramener à lui. Et au milieu, il y avait celui où Adeya voulait d'elle-même m'enlever aux Jedi. Le souvenir de ce que Law m'avait dit à propos de ma famille se rappela à moi, et je frémis.

    "Un sang d'assassin coule dans tes veines."

    Parcourue de frissons, je secouai farouchement la tête. Non, non, et non !

    À ce même moment, Kinsa et Adeya apparurent au détour du couloir. Mon ex-maître semblait... assez contrariée, à la fois sereine et traversée par de légers pics de panique. Ce qui eut pour effet de me faire appréhender le dialogue qui suivrait. Je n'eus même pas le temps d'y penser que ma tante se précipita vers moi pour me serrer dans ses bras. Par réflexe, je fis un bond de côté pour l'esquiver.

    Contrairement à ce que je pensais, je me retrouvai tout de même contre elle, sans trop savoir pourquoi ni comment.

    Adeya : On va rentrer à la maison, Didounette.

    J'eus à peine le temps de me demander ce qu'était ce surnom qu'une vague d'émotions me frappa. Peur, incertitude, frustration, affection, tendresse, amour, mais aussi combativité. Je mis un moment avant de me rendre compte qu'il s'agissait des émotions d'Adeya, et j'en fus assez perturbée. Ceci ajouté avec ce qu'elle venait de me dire... me fit pour le moins paniquer. Alors c'était ça qu'elle négociait avec Kinsa ? Me faire rentrer avec elle ? Me ramener à "la maison" ? Me faire quitter les Jedi malgré toutes les responsabilités que j'avais envers eux en raison de mon rang ? Et malgré ce que moi je voulais ?

    Adeya : Qu'en dis-tu ?

    Je me dégageai de son étreinte, jetant un coup d'oeil à Kinsa qui était plongée dans des holos d'archive, cherchant je-ne-savais-quoi, mais dont la contrariété se lisait toujours sur son visage. Elle n'aurait jamais accepté une telle demande sans mon accord, aussi la question d'Adeya prit tout son sens : c'était à moi de choisir.

    Au fond, je savais ce que je voulais : rester à l'Académie, avec mon demi-frère, Zokuron, Kinsa... Je ne pourrai jamais les quitter, je tenais beaucoup trop à eux pour cela. Et j'avais aussi mon padawan envers qui j'avais des responsabilités à tenir.

    Toutefois... ce que j'avais senti en Adeya me fit douter : j'avais peur de la faire souffrir en refusant son offre. Tout comme je ferai souffrir d'autres personnes en l'acceptant. Qu'est-ce qu'il fallait que je dise pour empêcher cela ?

    Moi : J-je...

    Soudain, je sentis la présence rassurante de Kinsa à mes côtés, et me cachai par réflexe derrière elle. J'avais conscience que ceci n'avait rien de très mature ou Chevalier, mais je ne savais vraiment pas quoi faire.

    Kinsa : Comment se porte votre gang, madame Yunixy ?

    J'ignorai qui de moi ou Adeya fut la plus étonnée. Toujours était-il que je mis un moment à digérer l'information. Ma tante, à la tête d'un gang ? Pourquoi je n'avais pas juste une famille normale ? Comment ça, pas possible ?

    Adeya : Oh ? Je vois que vous vous êtes renseignée. Il se porte très bien, pourquoi ?
    Moi : Euh... c'est quoi cette histoire de gang ?

    Adeya se redressa, arborant soudainement une posture charismatique presque impériale.

    Adeya : Tu es déjà au courant, Zadyssa. Fais un effort pour t'en souvenir.

    J'échangeai un regard circonspect avec Kinsa qui m'annonça que les seules informations dont l'Ordre Jedi disposaient étaient celles sur la cheftaine du gang, leurs effectifs et leur base, à savoir Balmorra. Même leur nom était inconnu. Preuve qu'il ne devait pas s'agir d'un gang très affluent, au moins.

    Prenant une grande inspiration, je fermai les yeux et me laissai envahir par les images de mes souvenirs. Je fus étonnée de la facilité avec laquelle il me fut donnée de plonger en profondeur pour réveiller des souvenirs éteints. Je pris une dizaine de minutes pour isoler la zone dans laquelle il devait se trouver, et une dizaine de minutes supplémentaires pour parvenir à débusquer des souvenirs qui en feraient réveiller d'autres. Le premier qui me vint fut celui d'un cauchemar : un papillon rare poursuivi par une bande de gamins armés de filets, prêts à l'attraper. Une de ses ailes était tordue, il n'irait pas loin. Et pourtant, jamais il ne se laissait abattre ou rattraper, conservant toujours une distance respectable entre lui et ses prédateurs.

    Un flash blanc m'éblouit et je me retrouvai tout d'un coup dans mon salon, sur les genoux de maman. À en juger par ma taille, je ne devais pas être très âgée.

    Adeya : Et là, Nuixyy le papillon fit une vrille pour échapper à ses opposants !
    Mini-Zad : Oh ! Comme maman hier à sa course ! Il a gagné, Nuixyy ?
    Adeya : Non. Il vole et fuit toujours.
    Mini-Zad : Pourquoi ?... Pourquoi il a pas gagné la course ?
    Adeya : Tu n'as qu'à la lui faire gagner toi-même.

    Et mon souvenir se volatilisa.

    Lorsque je rouvris les yeux, Kinsa et Adeya étaient penchées au-dessus de moi. Kinsa m'informa que cela faisait une demie-heure que j'étais plongée dans ma mémoire, et semblait assez inquiète, quoi qu'ayant l'habitude.

    Je me redressai et plongeai mon regard dans celui marron d'Adeya.

    Moi : Nuixyy le papillon. Pas mal trouvé pour expliquer l'existence d'un gang à une enfant sans en dévoiler trop.
    Kinsa : Nuixyy le papillon ?
    Moi : Nuixyy, c'est le nom du gang. Une anagramme de Yunixy, je pense. Quant au papillon, c'est son symbole. Un papillon à l'aile brisée qui continue de fuir ses opposants quoiqu'il advienne.
    Adeya : Ah non ! Ça, c'est la version simplifiée. En réalité, il ne fuit pas ses opposants : il remonte dans les cieux malgré l'aile qui s'est brisée en chutant au sol.
    Moi : C'est presque pareil.

    Je me relevai, aidée par Kinsa, qui demanda à Adeya de partir, arguant qu'elle ne signerait pas ce papier.

    Adeya : Zadyssa n'a pas encore choisi ! De plus, il faut qu'elle sache qu'elle prendra la tête du gang lorsque je partirai à la retraite.

    Moi ? À la tête d'un gang ? Mais bien sûr...

    Moi : Je n'ai aucune envie de prendre la tête d'un quelconque gang !
    Kinsa : Et c'est cela que vous appelez une vie normale ?
    Adeya : Oui, bien sûr. Bien entendu, elle n'en héritera que lorsqu'elle sera prête, et alternera tout du long de sa formation cours scolaire et missions de terrain.

    Je serrai les poings. Je n'irai pas !

    Moi : Je ne veux ni suivre un cursus scolaire 'normal', ni suivre les pas de mes parents et devenir contrebandière. Tout comme je ne veux pas devenir la leader d'un gang !
    Kinsa : Parfait, cela règle la question. Maintenant, madame, veuillez partir.

    Adeya soupira et me lança un regard empreint de tristesse qui me fit reculer d'un pas. Je ne voulais pas être confrontée à sa souffrance !

    Adeya : Ça me tue de le dire, mais j'ai donné ma parole. Je partirais. Toutefois, je tiens à te prévenir, Zadyssa, que tu finiras par hériter du gang, quoi que tu veuilles. À toi de voir ce que tu voudras en faire à ce moment-là. Et sache que Law le convoite. Je suis déçue que tu restes avec ta famille adoptive plutôt que biologique, très déçue. Mais c'est ton choix, aussi bon ou mauvais soit-il.

    Elle fit pause un instant et reprit avant que je puisse m'insurger :

    Adeya : À mon avis, il est mauvais. Tu ne sais donc pas que ça fait onze générations que les Yunixy travaillent dans l'illégalité ? Tu renies tout une entreprise, ainsi. Et je ne compte pas donner la tête du gang à un homme, ils sont déjà bien assez présents comme ça. Donc Ilan et Xan n'en hériteront pas.
    Kinsa :
    Et je serais fière de Zadyssa si elle rompait cette machine infernale d'illégalité et de souffrance infligées aux autres. Là est la voie du Jedi, de mettre fin à de telles choses. La galaxie se passera d'un énième gang.

    À ma grande surprise, Adeya éclata d'un rire nerveux.

    Adeya : De telles aberrations... Pensez-vous sincèrement que rompre cette "machine infernale", comme vous dites, serait bénéfique pour la galaxie ? On voit le manque d'expérience derrière ! Non, détrompez-vous. Si jamais un jour cette machine se rompt, ce qui n'est pas prêt d'arriver, vous regretterez le temps des gangs. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous découvrirez les véritables facettes des hauts-dirigeants ou même de personnes lambdas. Si personne ne faisait appel aux gangs, ils n'existeraient pas. La galaxie est remplie de personnes en tout genre qui ont toutes un côté obscur plus ou moins prononcée. Si vous autres Jedi travaillez dans la lumière, sachez que d'autres travaillent dans l'ombre pour que votre monde conserve un minimum d'espoir. Oh, et autre chose, s'il n'y a plus de gangs, s'il n'y a plus de conflits à régler, ne pensez-vous pas que vous dépérirez ? Vous êtes une Mandalorienne, vous avez besoin d'action. Admettez que vous ne survivrez pas si les choses viennent à se calmer et s'il n'y a plus de justice à rendre.

    Elle tourna son regard vers moi.

    Adeya : Et toi non plus, puisque tu as été entraînée par une Mandalorienne. Je suppose que son tempérament de guerrière a dû dépeindre sur toi. Outre le fait que tu as besoin de te sentir utile depuis cet événement lorsque tu avais trois ans. Oui, je suis au courant de ça aussi.

    Elle s'approcha de moi et me mit un comlink dans les mains.

    Adeya : Tu as peut-être décidé de reste auprès de ta grande sœur et des Jedi, tu n'en restes pas moins une Yunixy. Appelle-moi si besoin. Je ferai de même.

    Adeya se tourna alors vers une Kinsa plongée dans ses pensées.

    Adeya : Rassurez-vous, mes activités ne mettront pas en danger Zadyssa tant que je vivrais ou serais en liberté. Si jamais les Jedi ont besoin d'aide, un jour, n'hésitez pas à m'appeler, je verrai si nous pourrons faire quelque chose pour vous. Travailler dans l'illégalité ne signifie pas renier la légalité. J'espère que c'est de même pour vous.
    Moi : Ça, ça dépendra de beaucoup de choses...

    Elle me lança un regard énigmatique que je ne parvins à déchiffrer puis tourna les talons et rejoignit son vaisseau avant de disparaître dans le ciel.

    Moi : C'était... spécial. J'ai l'impression d'avoir à la fois manqué un épisode et d'être au courant de plein de choses.

    dimanche 28 janvier 2018 - 12:37 Modification Admin Permalien

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    Zokuron

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    Expédition dans la jungle n°2


    Cette nuit-là, l'académie Jedi est victime de la malice d'un voleur. Une ombre s'est glissée sans bruit à travers les couloirs, échappant à la vigilance des derniers résidents encore éveillés, suivant un plan minutieusement préparé de longue date. Par chance pour le pillard, il connait les lieux depuis un certain temps déjà. Il sait quelles zones éviter et quels passages emprunter pour arriver sereinement à son objectif. Le dernier de ces passages étant un conduit d'aération qui mène directement dans la salle commune, qu'il a découvert lors d’une fameuse bataille de polochons....

    L'intrus se dirige ensuite vers le garde-manger de la salle commune, prêt à commettre son forfait. Il se sert avec précaution et parcimonie, prenant un peu de ceci, un peu de cela, de sorte à ce que seul un examen minutieux permette de déceler l'absence des aliments. Son choix se porte sur tout ce qui est facilement transportable et qui se gâte lentement. Il fait une exception pour une bouteille de jus de fruit, qu'il plaque au centre de son sac à dos pour un meilleur équilibre. 

    Le larcin se passe dans le calme et la tranquillité, au grand soulagement du cambrioleur. Quelques bruits de pas se sont fait entendre de temps à autre, mais rien d'alarmant. Lorsqu'il estime avoir de quoi subvenir à ses besoins pour une petite semaine, le voleur entame son voyage de retour. Tous ses sens en vigilance maximale, physiques comme dans la Force, l'ombre progresse lentement, faisant attention au moindre son et observant constamment les environs à la recherche d'une cachette en cas de besoin. 

    Le voleur arrive presque à destination. Il ne lui manque que trois coudes et deux couloirs. Mais soudain, la Force lui fait percevoir la présence d'une personne en approche. Ni une ni deux, il fait demi-tour et se cache dans un cagibi qu'il avait repéré quelques mètres plus tôt. Là, dans le noir, il se concentre sur la Force pour suivre la personne. Heureusement, celle-ci prend le chemin qu'il avait prévu d'emprunter, l'éloignant de lui. Pourtant, l'aura dans la Force montre une hésitation. Elle se retourne, et avec une marche flemmarde, elle entre dans le couloir où se trouve le cagibi. 

    Là, le voleur ressent de la peur. Mais il ne bouge pas. Il sent que la personne s'engage dans le couloir, qu'elle passe devant lui, et avec un certain soulagement qu'elle continue son chemin. Mais à peine se croit-il tiré du pétrin que l'aura revient. Cela indique définitivement que la personne cherche quelque chose. Il est très certainement repéré. Cela se confirme au moment où la personne s'arrête juste au niveau de la porte du cagibi. 

    Aculé, le voleur se voit dans l'obligation de réagir pour s'en sortir. Il se prépare pour le moment où la porte s'ouvrira, de sorte à être prêt à utiliser un étourdissement de Force à l'instant crucial. Instant qui ne tarde pas. La porte s'ouvre d'un coup, révélant une jeune humaine aux cheveux bruns dans la lumière tamisée et bleutée des néons en mode nuit. 

    Une humaine qu'il connait bien, une humaine sur laquelle il est incapable, à l'heure actuelle, d'user de la Force comme il s'apprêtait à le faire. A la place, il reste dans sa posture arquée, incapable de réagir. Si bien que c'est Zadyssa qui réagit pour lui, en s'exclamant de surprise:

    Zadyssa: Zokuron ?!

    L'effroi transperce le togruta en entendant son nom prononcé si fort à cette heure-ci, dans le couloir et dans sa situation. Il pose aussitôt son index devant sa bouche en signe de silence, avant d’intimer :

    Zokuron, en murmurant: Shhhht, pas si fort !

    Zadyssa, en murmurant à son tour: Mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu te caches là-dedans ? 

    Le padawan coupe court aux questions de la chevalier en l'agrippant par le bras, pour l'entraîner dans le cagibi avec lui. Surprise face au geste, Zadyssa n'oppose guère de résistance, puis la porte se referme aussi rapidement que discrètement. 

    Dans le noir, la discussion à voix basse reprend comme si elle n'avait pas été interrompue :

    Zadyssa: Bon alors, tu vas me dire maintenant ? 

    Zokuron: Oui oui, ça va, ça va. Mais faut que tu promettes de rien dire. 

    Zadyssa: A cette heure, je promets rien du tout ! Tu veux qu'on aille voir Kinsa tout-de-suite ? Ou tu m'expliques ? 

    Zokuron: Bon, bon, d'accord. Mais pas ici. C'est quoi le plus près, ta chambre ou la mienne ? 

    Zadyssa: C'est le quartier des padas, le plus près. Et de toute façon je te laisserais pas te re-promener tout seul dans les couloirs. On va chez toi. 

    Zokuron: Ok. Alors c'est partit. 

    Le duo sort de sa cachette et s’élance pour se faufiler jusqu'aux quartiers des padawan. Trois coudes et deux couloirs plus loin, ils arrivent finalement devant la chambre du togruta, dans laquelle ils s'empressent d'entrer. Les lampes restent éteintes, seule la lumière de la lune éclairera la chambre, pour plus de discrétion. 

    Zadyssa: Et c'est quoi ce sac à dos que tu as avec toi ? 

    Zokuron se retourne vers Zadyssa, prêt à s'expliquer. Seulement, à la vue de la chevalier, il a un instant d'hésitation. De blocage, plutôt. Car elle est vêtue pour dormir. Zokuron ne l'avait encore jamais vu ainsi, et si l'urgence de la situation avait occulté ce fait tout à l'heure, ce n'est plus le cas à présent. Un étrange mélange de curiosité envers l'accoutrement et d'attirance envers sa porteuse le paralyse l'espace d'une seconde. Puis ses joues s'enflamment, lui faisant prendre conscience de son attitude en le ramenant à la réalité. Heureusement, Zadyssa ne semble pas avoir remarqué son arrêt, sûrement grâce à la fatigue ou à l'obscurité de la pièce. Ou peut-être l'a-t-elle mis sur le compte d'une honte que Zokuron peut ressentir à dévoiler la cause de son comportement suspect. 

    Car oui, intérieurement il est un peu honteux, même s'il préfère être prit la main dans le sac par Zadyssa que par quelqu'un d'autre. Quelque peu dépité, Zokuron saisit le sac et l'ouvre devant la chevalier.

    Zadyssa, surprise : Euh... Tu prépares une mission secrète ?

    Zokuron: Oui, dans le genre....j'ai prévu de passer un jour ou deux dans la jungle.

    Zadyssa : Sans prévenir ?

    Zokuron: Ben, vu que ça fait déjà grincer des dents quand j’y vais une heure ou deux....

    Zadyssa : Tu es conscient qu'on aurait sûrement lancé une expédition de recherche pour te retrouver ? Kinsa aurait pu te sentir dans la jungle et s'inquiéter. Ou moi...

    Le togruta se retrouve bête devant les paroles censées de la chevalier. Il garde le silence pendant un instant, avant de lâcher un "Je sais…" peu convaincu. Il lui faut un petit moment supplémentaire pour réussir à formuler correctement une vraie réponse :

    Zokuron: Je...je voulais justement éviter de mettre d'autres personnes en danger. Surtout pour quelque chose d'aussi personnel. Et je pense vraiment pas que j'aurais eu l'autorisation d'y aller seul, alors....voilà. 

    Zadyssa : Qu'est-ce que tu comptais faire d'aussi personnel dans la jungle ? Si ça ne te dérange pas de me le dire.

    Zokuron: Non… J'aimerais trouver un endroit.

    Zadyssa : Un endroit ?

    Zokuron: Oui, un endroit. Un lieu, un coin, où je peux faire des choses. Je...Tu sais, j'ai été chasseur par talent et par besoin. Ne te méprends pas, j’aimais ça. Mais sur Mirial j'ai découvert quelque chose qui me plait vraiment, par choix, par envie. Seulement ici, au milieu des temples, j'ai pas la place.

    Zadyssa : Qu'est-ce que tu n'as pas la place de faire au milieu des temples ?

    Zokuron: C’est pas facile à décrire. Je peux juste te dire que je suis un bâtisseur. Et je fais partie de ces bâtisseurs qui ont besoin d'un bout de terre, un peu à l'écart des autres. Tu comprendras mieux quand tu le verras.

    Zadyssa : Tu es un bâtisseur... Tu comptes aménager un bâtiment dans la jungle ?

    Zokuron: Non. Non....Les temples suffisent largement pour ça. Mais je veux pas en dire plus pour le moment. Si tu veux venir avec moi, ce sera avec plaisir. Juste, si tu pouvais garder le secret le temps que je trouve ce que je cherche....

    Zadyssa : Oui, je suis d'accord pour t'accompagner. À deux, si on rentre assez rapidement on inquiétera moins. Par contre, il faudra éviter de passer plus d'une journée dans la jungle. À moins que tu veuilles être complètement chaperonné par Kinsa.

    Zokuron, soulagé : Non, c’est sûr, je préfère éviter. 

    Zadyssa : Tu as prévu d’y aller quand, dans la jungle ? 

    Zokuron : Demain, aux aurores. Tu seras disponible ? 

    Zadyssa : Je préfère après-demain, si c’est possible. Histoire que je trouve de quoi occuper mon padawan une journée entière. 

    Zokuron : C’est possible. On dit pour après-demain alors. 

    Un demi sourire revient sur le visage de l’humaine, qui acquiesce d’un air entendu. Zokuron, soulagé et rassuré, le lui rend avec un « Merci » sincère, avant de la raccompagner à la porte. 

    Zadyssa : Tu ne me fais pas le coup d’y aller quand même demain, hein ?

    Zokuron : Non, je t’attends. Promis. 

    La porte s’ouvre. Zadyssa fait un pas dans le couloir et se retourne pour souhaiter une bonne nuit à l’humanoïde violet, mais une présence attire simultanément leur regard. C’est Icare, le padawan de Zadyssa. Il s’est arrêté en les voyant, un sourire narquois s’élargissant sur ses joues comme une banane. 

    Zad & Zok : Quoi ?

    Icare : Ho rien, rien…

    Zadyssa : Retourne à ta chambre, padawan. 

    Icare : Je vais aux toilettes. Je peux ? 

    Zadyssa : Dépêche-toi, où ce ne sera pas avec un cor que je te réveillerai demain matin. 

    Là-dessus, il disparaît dans un couloir, non sans garder son grand sourire aux lèvres. Zokuron, amusé des paroles de l’humaine, demande :

    Zokuron : Tu l’as vraiment réveillé avec le cor que je t’ai prêté ? 

    Zadyssa : Ouiii, je te laisse imaginer sa tête. 

    Zokuron : Ca devait valoir le coup. Faudra que j’essaie le jour où j’aurais un pada à moi. 

    En réalité, le togruta est en train d’imaginer les futurs retours de bâton que le padawan doit certainement déjà fomenter à leur encontre. Quand soudain, Zadyssa se tourne vers le mur qui fait l’angle du couloir qu’Icare a emprunté un instant plus tôt et déclare :

    Zadyssa : Je sais que tu es là, Icare. Je te sens…

    Kinsa : Par la Force, mais qui trouble la paix de ces lieux à une heure pareille ?!

    La twi’lek arrive par l’autre bout du couloir, tombant sur Icare qui se cache, prêt à s’en aller furtivement, et Zadyssa et Zokuron plantés juste devant la chambre du togruta. 

    *C’est pas vrai, c’est le rendez-vous ce soir…* se dit Zokuron. 

    Lui qui avait espéré faire un allez-retour en toute discrétion, c’est raté. En arrivant sur la scène, Kinsa observe les protagonistes d’un œil torve et suspicieux. 

    Kinsa : Je peux savoir ce qui se passe ici ? On vous entend jusque dans l’aile des chevaliers. 

    Icare : Moi, je vais juste aux toilettes. Bonne nuit !

    Et le voilà qui file sans demander son reste. La twi’lek se rapproche alors de son ex et de son actuel padawan, se postant devant eux en attendant une réponse. Zadyssa prend les devants, tout sourire :

    Zadyssa : En fait, on a fait des réserves de nourriture et des paquetages, pour une prochaine expédition dans la jungle. 

    Zokuron : On vient de finir la planification du trajet…

    A ces paroles, le regard de Kinsa se déplace d’un padawan à une chevalier et inversement, plusieurs fois. Sa tête exprime à merveille le sentiment que l’on a lorsqu’on a l’impression qu’on se moque de nous. Elle finit par hausser les épaules, ayant déjà sa propre idée sur la question et n’ayant aucune envie de lancer une enquête approfondie en cet instant, avant d’intimer :

    Kinsa : Ecoutez tous les deux, je suis pas votre mère, vous faites ce que vous voulez. Par contre, respectez le silence la nuit, d’accord ?

    Zadyssa : Oui.

    Zokuron : Désolé. 

    Kinsa : Bon, va pour cette fois. Bonne nuit. 

    Zadyssa et Zokuron imitent leur supérieure, se souhaitant une bonne nuit avant que chacun ne retourne chez lui. Pourtant, alors que le togruta n’a même pas encore fermé la porte, on peut entendre la twi’lek s’exclamer avec surprise :

    Kinsa : Icare ?! Mais qu’est-ce qu-

    Un frénétique « tap tap » se fait entendre, correspondant au padawan qui quitte son nouveau post d’observation pour rejoindre sa chambre en toute hâte, pour éviter que le courroux de Kinsa ne s’abatte sur lui. 



    Ce message a été modifié par Zokuron le dimanche 11 février 2018 - 22:25

    dimanche 11 février 2018 - 22:19 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Un jour après avoir découvert un Zokuron dans le cagibi (et l'avoir attrapé avec une pokéball), je retrouvai le togruta dans les jardins, à l'aurore. Il était affublé de son sac débordant de vivres. J'avais moi-même ma besace dans laquelle trônait des barres énergisantes, des réserves en eau et de quoi tenir chaud au cas où, comme des couvertures ou des pulls. Bien sûr, j'avais également mon attirail d'armes qui n'était en fait pas si imposant que ça puisqu'il se limitait à mon blaster et mon sabre laser. Et la Force,bien sûr. Cette fois, j'étais en tenue d'entraînement Jedi qui comportait moins de couches que la tunique traditionnelle. Enfin, j'étais quasiment toujours habillée comme ça. C'était confortable et permettait une grande diversité de mouvements. Pas besoin de changer, donc.

    Un sourire aux lèvres, je saluai Zokuron :

    Moi : Salut ! Bien dormi ?
    Zokuron : Une bonne nuit pour partir en expédition dans la jungle le lendemain, oui.
    Moirn: Super, alors c'est parti ! Avant qu'une certaine Chevalière nous tombe dessus.

    Il acquiesça et nous nous mîmes en route, marchant côte à côte.

    Zokuron : Tu as trouvé de quoi occuper ton padawan ?
    Moi: Il a de quoi s'amuser, oui. Et ne t'inquiètes pas, il ne sera pas là pour nous épier, ce soir. S'il fait bien tout ce que je lui ai demandé, Icare finira dans son lit sans savoir comment.

    Zokuron eut une moue amusée puis me questionna à propos de ce fameux entraînement.

    Moi : Deux heures de course autour de l'Académie. Une heure de pause. À nouveau deux heures de course. Deux heures de pause pendant lesquelles il peut déjeuner puis il reprend avec un duel contre Proxy et des entraînements à diverses enchaînements ; ça devrait lui prendre une heure et demie à deux heures. Il a encore une pause, d'une heure trente cette fois puis il doit se performer dans les pouvoirs qu'il a déjà appris. Comme je le laisse s'entraîner seul, j'ai promis de lui faire un entraînement plus cool demain. On va faire joujou avec des blasters.

    Nous venions de pénétrer dans la jungle et je sentis immédiatement que le togruta qui occupait souvent mes pensées venait de se transformer en un véritable expérimenté. On sentait l'influence de ses origines dans sa manière de se déplacer et d'observer les lieux, à l'affût du moindre mouvement.

    Et bien sûr, il fallut qu'à ce moment-là, trop concentrée dans mes pensées, je manque de m'étaler de tout mon long et que ce soit Zokuron qui me rattrape. Évidemment. Alors que j'étais tout de même censée être la Chevalière dans l'histoire. Bizarrement, ça me déplut pas tant que ça, et pendant un instant, nos regards plongés l'un dans l'autre, la gêne s'envola. Mais revint bien vite, et je me dégageai en marmonnant un  "désolée".

    Nous continuâmes sans mot dire notre chemin durant une dizaine de minutes avant que, voyant une pente assez escarpée, je m'exclame :

    Moi : Oh, viens on passe par là !
    Zokuron : Tu veux dire, par le chemin le plus dangereux ?
    Moi, en haussant les épaules : Ça fera un entraînement.

    Sitôt dit, je sautai dans la pente, glissant sur le sol boueux. À un certain moment, je bondis assistée de la Force pour me saisir d'une liane de sorte à passer au-dessus d'un énorme rocher et... finir ma course sur un tapis de mousse. Zokuron me rejoignit quelques secondes plus tard, avec sa tête "Mais tu es folle !". En guise de réponse à cela, je lui offris un grand sourire.

    Zokuron : Bon, maintenant, on continue par là. Et sans truc de ce genre.

    Vers midi, nous nous arrêtâmes pour manger et j'en profitai pour le questionner sur ce qu'il comptait faire dans la jungle une fois qu'il aurait trouvé l'endroit qu'il cherchait.

    Zokuron : Ce serait un endroit avec une terre fertile pour pouvoir y faire pousser quelques trucs.

    Il me tendit une pomme et mon mouvement de recul soudain le surprit.

    Moi : Non merci, sans façon. Tu comptes faire quoi ? Un potager ?
    Zokuron : Non. Un bosquet.
    Moi : Te connaissant, je doute qu'on ait affaire à un simple bosquet.
    Zokuron : En effet.

    Zokuron me décrivit son idée de faire en sorte qu'il soit paradisiaque, et j'esquissai un sourire. On ne pouvait pas dire qu'il n'était pas ambitieux, en tout cas. Et je devais bien avouer que j'avais hâte de voir à quoi ressemblerait ce fameux bosquet.

    Moi : Tu tentes de concurrencer le jardin aux fontaines ?
    Zokuron, un sourire aux lèvres : Plus ou moins.
    Moi : Eh bien, j'ai hâte de voir ça !
    Zokuron : Ravi que l'idée te plaise.

    Après avoir bien déjeuné, nous nous relevâmes et reprîmes la route tout en continuant de bavarder sur tout et n'importe quoi. J'appréciai énormément parler avec le togruta, et ça me remplissait toujours de bonheur, sans que je ne sache vraiment pourquoi. C'était juste... agréable.

    Tellement que nous ne vîmes pas le temps passer et que la nuit tomba plus rapidement que prévue.

    Moi : Mince, il commence à faire sérieusement sombre.
    Zokuron : Oui. Il vaudrait mieux s'arrêter pour la nuit plutôt que de se risquer à rentrer.
    Moi : Je confirme... même si ça ne me rassure pas trop.

    Non seulement, ça inquiéterait les membres de l'Académie, mais on pourrait également très bien tomber sur une bête sauvage pendant notre sommeil. Zokuron s'approcha de moi et m'effleura le bras, l'air de dire "Ne t'inquiètes pas". Un mince sourire aux lèvres, mon regard disait "Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète".

    Finalement, nous débusquâmes un imposant rocher derrière lequel nous établîmes notre bivouaque. Disposant nos sacs de sorte à nous protéger du vent, j'en sortis les couvertures que je disposais par terre pour pallier l'humidité, puis enfilai rapidement un pull avant que le froid de la nuit ne tombe.

    Zokuron : Tu avais prévu que ça se passerait comme ça, ou... ?
    Moi : Non. C'est juste l'habitude de prévoir toutes possibilités en mission.

    Pendant un court instant, le silence s'installa, puis le togruta le brisa :

    Zokuron : Ça te dirait de faire une méditation ?
    Moi, surprise : Une méditation ? Oui, pourquoi pas.
    Zokuron : On pourrait essayer de se connecter, pendant celle-ci.

    Je mis un temps avant d'accepter. Cet instant de partage me ferait énormément plaisir, à n'en pas douter, mais j'avais été assez surprise par la proposition.

    Quelques secondes plus tard, nous nous mîmes en tailleur et je me plongeai dans la Force, ignorant mon cœur qui jouait du tambour et mes joues qui s'empourprait à l'idée de ce que nous allions faire. Son fluide me traversa de part en part, apaisant mes émotions débordantes et les diverses pensées qui me venaient. Pendant un moment, il ne resta plus qu'elle, plus qu'elle et moi, une totale harmonie et une grande intimité. Puis je m'ouvris à Zokuron et lorsque la connexion se fit, je le sentis extrêmement surpris au premier abord. Tout comme j'étais certaine d'avoir eu un mini-bond. Au début, nous avions du mal à équilibrer la connexion, puis la Force nous aida à canaliser la chose et l'étonnement laissa place à de l'apaisement.

    Je saisis rapidement qu'il ressentait la même joie que moi. Et pendant plusieurs minutes, nous fîmes durer la méditation.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le mercredi 14 février 2018 - 17:00

    mercredi 14 février 2018 - 16:56 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zolhat

    Zolhat

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    Je suis Zolhat et j'ai 12 ans. Je suis humaine et originaire de Tatooine. J'ai les yeux bleu-vert-marron et je suis blonde. Je suis ni musclée, ni grande, mais cela ne m'empêche pas d'être débrouillarde, audacieuse et courageuse. Mes parents travaillaient pour un riche marchand de nourriture. Nous vivions plutôt pauvrement, mais, malgré ça, je me sentais bien et je n'imaginais pas une vie meilleure. 

    Le jour de mes 12 ans, alors que l'on se baladait avec mes parents, des marchands d'enfants Forceux nous ont arrêtés. Une fois au camp, un marchand est venu nous voir et a tué mes parents. À ce moment là, j'ai dû me mettre à travailler très très dur. Après 1à mois passés dans cet affreux camps, un Jedi est venu et a attaqué le camp puis m'a libéré, ayant ressenti la force en moi.

    J'ai déjà eu deux expériences avec la Force : je perdais mon regard sur une pierre et tout-à-coup, elle s'est mise à léviter. Quand le marchand m'a attrapé pour me mettre une correction, je lui ai répété : "Lâchez-moi, lâchez-moi !!!" plusieurs fois, et, tout-à-coup, le marchand m'a relâché alors qu'il était déterminé à me punir parce que je ne travaillait pas.

    Ce message a été modifié par Zolhat le jeudi 22 février 2018 - 20:52
    Ce message a été modifié par Zolhat le vendredi 23 février 2018 - 11:04

    jeudi 22 février 2018 - 00:32 Modification Admin Permalien

  • PSW
  • Avatar Kinsa-Talik

    Kinsa-Talik

    12884 Crédits Modo

    Alors que je méditais tranquillement dans les jardins, je fus interrompue par la sonnerie de mon comlink. Il s'agissait d'Orvi Konshi, un Chevalier Gardien Kiffar légèrement plus âgé que moi : je me souvenais qu'il avait été envoyé pour libérer des enfants sensibles à la Force que détenaient des marchands d'esclaves spécialisés dans ce domaine. C'était malheureux, mais les jeunes Forceux étaient souvent la cible de ce genre d'attaques, visant généralement à les revendre à prix d'or aux Sith. Il m'aurait bien plu de l'accompagner, mais lorsqu'il était parti j'escortais déjà la sénatrice de Pantora.

    Orvi (com) : Bonjour Kinsa. Je reviens de mission et j'ai réussi à délivrer tous les gamins, je viens de me poser à l'Académie, au hangar 3.
    Moi : Voilà ce que j'appelle une bonne nouvelle ! Combien sont-ils ?
    Orvi (com) : Une douzaine, allant de sept à treize ans. Je suppose que tu souhaites les accueillir ?
    Moi : Bien sûr. Je te rejoins, avec Shina, Ellia, Weedge, Zadyssa et Galen;

    Les trois premiers, faisant partie des guérisseurs de l'Académie, seraient chargés de vérifier l'état de santé des enfants ; quant à Zadyssa et Galen, ils m'assisteraient dans leur accueil. Le plus important était de se renseigner sur leur situation : si ils avaient encore des parents ou de la famille auprès desquels ils souhaitaient retourner, ou s'ils étaient orphelins et seraient donc recueillis par les Jedi. Ce dernier cas de figure était, malheureusement, le plus souvent majoritaire.

    Après avoir appelé mes confrères, je me rendis donc au hangar 3, où le Kiffar m'attendait avec un grand sourire. La trentaine, des tatouages tribaux bleus sur le visage, il avait sa tunique Jedi dans un état qu'on pouvait raisonnablement considérer comme pitoyable, étant donné les nombreux impacts de blaster qui s'y trouvaient.

    Moi, taquine : Eh bien, ces esclavagistes ne devaient pas être commodes !
    Orvi : Tu parles ! Ils étaient déterminés à garder les gamins coûte que coûte.

    J'acquisçai. Les missions compliquées, ça me connaissait... Quelques secondes plus tard, mon ancienne padawan arriva en trottinant, suivie de près par Shina et Ellia. Ce fut ensuite au tour de Galen et de Weedge de nous rejoindre. Notre "équipe d'accueil" était au complet. Je posai un regard plein de compassion sur la douzaine d'enfants regroupés près de la passerelle du vaisseau d'Orvi et me hâtai de former trois groupes de quatre. Pour les rassurer et leur poser des questions, sans parler d'un bilan médical rapide, il valait mieux qu'ils soient moins. Ce fut Shina qui inspecta "mon" groupe, constitué d'un petit Zabrak de huit ans, de deux Twi'lek mauves, une fille de onze ans et un garçon de neuf ans, et d'une jeune humaine blonde, qui, à douze ans était l'aînée du groupe.

    J'appris très vite que le frère et la soeur Twi'lek avaient été capturés alors qu'ils se baladaient seuls, et ne voulaient que retrouver leurs parents ; par contre le Zabrak et l'humaine n'avaient plus aucune famille. Tous étaient en bonne santé, quoi qu'un peu fatigués, mais une bonne nuit de sommeil arrangerait ça. Ainsi, nous séparèrent ceux qui restaient et ceux qu'un camarade Consulaire ramènerait chez eux après leur avoir rappellé qu'ils seraient toujours les bienvenus chez les Jedi, non sans les avoir abondamment rassurés.

    Le lendemain, je rencontrai plus en détail les nouveaux novices. Au total, il y en avait cinq. Après leur avoir expliqué en substance ce que serait leur vie à l'Académie, je leur demandai de méditer pour "bien commencer la journée". En réalité, il s'agissait d'une sorte de test qui me permettrait de savoir lesquels avaient le plus de facilité à se connecter à la Force, afin d'épauler davantage les autres. Je m'arrêtai devant l'humaine blonde, qui s'appellait Zolhat et était originaire de Tatooine, et expliquai au groupe :

    Moi : Méditer est la chose la plus élémentaire que peut faire un Jedi. Il s'agit de ressentir pleinement la Force et de s'y plonger, ce qui procure apaisement et sérénité. Personnellement, je médite dès que je peux, car c'est un excellent moyen de se concentrer et de faire le vide en soi. Il suffit de fermer les yeux, vous isoler du monde extérieur et se focaliser sur la Force. Vous verrez, ça va tout seul.

    Zolhat : Présentation satisfaisante, un personnage plutôt classique pour l'instant mais je suis sûre que tu sauras le faire évoluer dans le futur ! Pour ton épreuve, autrement dit pour ta méditation, n'hésite pas à me demander de l'aide en MP si tu as besoin de conseils. Tu peux également t'inspirer de ce qui a été fait dans les pages précédentes de l'Académie.


    dimanche 25 février 2018 - 11:17 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zokuron

    Zokuron

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    Une fois bien installés, les deux jeunes jedi profitent de l'ultime clarté du crépuscule pour ramasser du bois sec afin de faire un feu. Zokuron n'hésite pas à ramener un tronc entier d'un petit arbre trouvé mort sur pied, non loin. Puis, Zadyssa prépare le tipi de branches qui accueillera le foyer tandis que le padawan débite le gros morceau à l'aide de son sabre, avec une facilité qu'il trouve tout à fait déconcertante. La lame tranche le bois avec l'aisance d'une vibro-dague dans du beurre mou, le brûlant au point de désintégrer immédiatement toute matière qui se trouve sur son passage. Un fait que Zokuron apprécie beaucoup, tant que plusieurs idées lui viennent déjà en tête, pour l'avenir.
    Lorsqu'il estime le tas de branches de l'humaine suffisamment imposant et aboutit, il fait traverser la lame de son sabre jusqu'au centre vers les feuilles mortes, qui s'enflamment en un instant. Une belle flambée monte en un rien de temps, abjurant la fraîcheur, la rosée et l'obscurité sur quelques mètres autour d'elle.

    Ceci fait, les deux jeunes jedi s'installent en tailleur l'un en face de l'autre. Par la Force, ils s'unifient lentement pour se découvrir. Chacun étend ses sens, se plongeant dans la grande rivière invisible et omniprésente, avant de porter son attention spécifiquement sur l'autre.
    La Force les dévoile. D'abord leur enveloppe physique, qui brille de sa luminescence caractéristique. A cette distance, ils ne sont pas de simples auras qui suivent vaguement les contours de leurs propriétaires, ni même floutés par un halo. Ils sont capable de se voir en détail, aussi bien qu'avec leurs yeux, à la différence près que chaque parcelle de leur être scintille et miroite. Zokuron observe les longs cheveux de Zadyssa, si étranges et attrayants pour lui, ainsi que les commissures de ses lèvres, le léger mouvement de sa poitrine dû à la respiration...

    Puis, une idée lui vient. Un hommage, plutôt, à leur première expérience intime. C'est pourquoi, sans bouger le coude, il lève sa main droite vers elle avant de demander d'une voix douce:

    Zokuron: Tend une main, s'il te plait.

    La surprise se lit chez l'humaine, comme lors de la première fois. Elle s’exécute toutefois, curieuse de voir à quoi mène cette demande impromptue, alors que le togruta se rappelle son hésitation de jadis. Le changement d'attitude de Zadyssa créé un sourire chez lui, puis il lève complètement le bras, avançant lentement son index vers celui de la chevalier, tout en disant:

    Zokuron: Je...te...
    Zadyssa: Vois.

    A cet instant, c'est elle qui donne l'impulsion qui cause la rencontre. Elle se souvient. Cela ne fait qu'agrandir le sourire de Zokuron, puis le sien en réponse. Ils restent ainsi quelques secondes, à se sourire, sans personne pour faire naître la gêne ou le ridicule dans ce moment un peu bête, et pourtant si fort, que créé l'amour. Finalement, le contact cesse et chacun retrouve sa posture d'origine, avant que le padawan ne demande:

    Zokuron: Tu as appris l'empathie de Force ?
    Zadyssa: Oui, et toi ?
    Zokuron: Aussi. Ca te tente d'essayer ?
    Zadyssa: Pourquoi pas.

    Elle offre un sourire plein d'entrain, avant qu'ils ne se concentrent pour faire appel à la Force. Zokuron sent le rythme cardiaque de l'humaine qui augmente, avant de se rendre compte que le sien l'imite. Il ne s'en était pas aperçu en le proposant, mais il prend soudainement conscience qu'ils vont mettre leurs sentiments et émotions à nu. Il a un instant de panique intérieure, se demandant subitement si Zadyssa n'éprouverait pas qu'une profonde amitié pour lui, auquel cas l'exposition de ses sentiments à lui pourrait s'avérer déplacée et gênante.
    Néanmoins, il rationalise, se disant que quelles qu'en soit les conséquences, il n'y a de toute façon pas de marche arrière possible. C'est un coup de poker, ça passe ou ça casse...Il se ressaisit donc, raffirmant son lien dans la Force quelque peu hasardeux suite à sa confusion, et se concentre sur Zadyssa.

    L'humaine est plus sereine que lui. En apparence du moins, car lorsque les premières vagues émotionnelles qui émanent d'elles atteignent le togruta, il se voit prit dans une tornade frénétique et incontrôlable. Il se sent tour à tour heureux, timide, confiant, apeuré, incertain, téméraire, attiré etc...Son coeur fait un bond dans sa poitrine et ses joues s'empourprent tandis qu'il est envahit par ces boucles émotives aussi fortes que chaotiques.

    Pourtant, c'est la raison de l'existence même de ces émotions bouillonnantes et tumultueuses qui permet à Zokuron de retrouver une sérénité absolue. Pour la simple et bonne raison qu'il se rend compte que, à peu de choses près, Zadyssa éprouve la même chose pour lui que lui pour elle. De la joie, du bonheur, de l'attirance, de la timidité, de l'incertitude....Tous les symptômes sont là. Et cette raison lui confère une certitude qui ne souffre plus d'aucun doute, une assurance si forte qu'elle chasse la tempête pour ne laisser qu'un ciel infiniment bleu, qui culmine loin au dessus de la masse d'émotions bouillonnantes.
    Prit dans l'intensité du moment, Zokuron ne s'est pas aperçu que Zadyssa a aussi prit en confiance. Il ne saurait dire lequel des deux s'est libéré le premier, et qu'importe ? Désormais, seules des vagues d'émotions positives lui parviennent, et à l'inverse, émanent de lui. Le doute, la crainte, l'incertitude, toutes sont balayées pour ne laisser place qu'à un grand sentiment de bien être et d'attirance réciproque.

    Bien vite, les deux jedi ne sont plus capable de réfréner leurs sentiments. L'empathie de Force focalise et accentue l'intensité de leurs émotions, anéantissant toute barrière, pour ne laisser que l'envie fixe et unique de s'unir avec l'autre. D'être ensemble, de laisser libre cour à la chimie qui les attire.
    Si bien que, d'une manière quelque peu maladroite mais relativement synchrone, les mains se trouvent et se tiennent tendrement, alors qu'au dessus d'elles se rapprochent les deux visages face à face. Ils marquent un bref arrêt à quelques centimètres l'un de l'autre, comme un dernier ultimatum, une ultime chance de se retirer. Mais ce n'est pas le cas. Zokuron se lance, inclinant la tête tout en se penchant une dernière fois, pour déposer un doux baiser sur les lèvres de Zadyssa. Le pic émotif qui s'ensuit leur coupe le souffle un instant, les laissant bloqué dans l'extase, l'empathie de Force ne faisant que décupler le ressenti.

    Une seconde plus tard, l'humaine répond au baiser en posant à son tour brièvement ses lèvres sur celles du togruta. Alors qu'une nouvelle foule d'émotions l'envahit, le rendant intérieurement extatique, ce qui est confirmé par le battement en chamade de son palpitant, Zokuron n'est capable que de rester immobile, statique, à ressentir le bonheur de leurs sentiments partagés et de leur attirance commune l'un pour l'autre.
    Puis, presque naturellement, il dit à voix basse:

    Zokuron: Je t'aime, Zad.
    Zadyssa, sur un ton plus intime: Moi aussi, je t'aime.

    Un autre baiser s'ensuit, scellant leur déclaration. Puis un autre encore, avant que les mains ne viennent caresser joues et cheveux dans une tendre embrassade.
    Après un temps indéfini, les amoureux ressentent le besoin primal d'un repas. Leur estomac se rappelle encore de la journée passée à marcher, à escalader et à dévaler les pentes sous l'impulsion de l'humaine. Ils sortent donc leurs affaires des sacs pour commencer le pique-nique. La faim impose le silence durant les premières minutes, aidée par un sentiment de bien être profond qui habite les deux jedi. Puis:

    Zadyssa: Au fait, tu as trouvé ce que tu cherchais ?
    Zokuron: Hmm...non, pas vraiment.
    Zadyssa: Et la clairière en début d'après midi ? Je croyais qu'elle t'avait plu.
    Zokuron: Oui c'est vrai. Ca se rapproche, mais c'est pas encore ça.
    Zadyssa: Il manquait quoi ?
    Zokuron: De l'eau, principalement. Et il y a avait la montagne à l'Est, qui cachait le soleil.
    Zadyssa: Il faut dire qu'on a pas vu beaucoup de rivières ou de lacs, si c'est ce que tu veux.
    Zokuron: Oui. Je crois qu'il y a le fleuve qui alimente le lac en bas du temple par là-bas...

    Il désigne la direction d'un geste de la main.

    Zokuron: Je me disais qu'on pourrait y aller demain, et rentrer au temple en le longeant.
    Zadyssa: Ca me va.

    A ce moment, Zokuron se tourne de moitié et, à l'aide de la télékinésie, il pose plusieurs bûches sur le feu.

    Zokuron: C'est pratique la Force, quand même....
    Zadyssa : En effet... Et c'est sûrement parce qu'elle est si pratique que les êtres qui y sont sensibles ont parfois des opinions complètement divergentes à propos de son usage.

    Le togruta ne s'était pas attendu à une telle tirade suite à sa réflexion rêveuse. Un peu confus, il demande:

    Zokuron: Euh...comment ça ?
    Zadyssa : Les Sith, par exemple, l'emploient à mauvais escient, pour eux-mêmes ou pour faire le mal. Ça n'arriverait pas si souvent si elle n'était pas aussi pratique, si elle ne facilitait pas autant les tâches. Nous, nous l'utilisons pour faire le bien, avec parcimonie. Du moins, c'est ce que fait un bon Jedi. Ce que je veux dire, c'est qu'elle est si multifonctionnelle qu'il est simple d'en faire un mauvais usage, même si certains diront peut-être que l'employer pour les autres est une perte de temps. Un grand pouvoir implique toujours de grandes responsabilités.

    Zokuron écoute avec attention l'avis de son interlocutrice tout en mâchouillant un bout de viande séchée, puis prend un temps pour réfléchir avant de répondre:

    Zokuron: Oui...En même temps, ce que tu dis vaut pour tout, pas seulement pour la Force.

    Là, c'est Zadyssa qui a besoin de quelques secondes pour formuler sa réponse.

    Zadyssa : Bien sûr. La Force permet de faire le bien autant que le mal. Tout est une question d'équilibre...
    Zokuron: Toi, tu te sers habituellement de quels pouvoirs ? Et dans quelles conditions ?
    Zadyssa : Hum... Essentiellement la Vitesse et le Saut en combat, associés avec tout ce qui est du domaine de la prescience, bien sûr. Je ne suis pas très douée en manipulation de l'esprit, donc je sèche un peu ces pouvoirs en mission. Mais j'utilise également l'empathie et la télépathie si le besoin s'en fait sentir. Sans parler des entraînements, évidemment. Et toi ?
    Zokuron: La télékinésie surtout, dans son côté utilitaire. Après....je dirais le sens du danger quand je suis dans la jungle. Et dans les futurs pouvoirs, tu vises quelque chose en particulier ?

    L'humaine a un petit sursaut en entendant le padawan, se rappelant qu'elle a oublié quelque chose de si basique qu'elle se demande comment elle a pu faire l'impasse dessus.

    Zadyssa : Tu viens de me faire prendre conscience que j'ai oublié de mentionner la Télékinésie alors que c'est un des pouvoirs que je maîtrise le mieux. Celui-là, je l'utilise pour surprendre l'adversaire dans un combat, généralement, mais je lui trouve souvent d'autres utilités. Quant aux futurs pouvoirs... Je pense beaucoup à l'inertie, oui. Il m'a l'air bien chouette à apprendre et se combine bien avec l'Ataru et ma tendance à faire des mouvements incongrus.

    Zokuron se met à rire.

    Zokuron: Ah ça....je crois que je me demanderais toujours d'où tu sors tout ça.
    Zadyssa : Je sais pas, ça vient tout seul.
    Zokuron: Ha ha. Et à part l'inertie, rien d'autre ?
    Zadyssa : Régulariser mes réussites avec le Bouclier de Force, aussi. Mais je vise surtout l'inertie. Bien entendu, je pense à d'autres, comme la barrière de sabres, mais rien d'aussi sûr que l'inertie. Et toi ?
    Zokuron: Ca ne va pas t'étonner, la première chose que j'apprendrais une fois chevalier sera la pousse des plantes. L'amitié animale me plait bien et me sera très utile aussi, ici dans la jungle. Pour le reste, j'ai envie d'apprendre un peu de tout.
    Zadyssa : Non, ça ne m'étonne pas, en effet. En quoi la pousse des plantes te sera utile ?
    Zokuron: Tu veux dire en plus de la joie de voir une plante pousser en quelques instants ? Hi hi, juste à créer le bosquet. Ou a accélérer sa création, plutôt.
    Zadyssa, taquine : C'est un usage plutôt égocentrique, non ?
    Zokuron, plaisantant: Bah....je planterai plein de fleurs, ça fera joli dans le paysage.


    Ce message a été modifié par Zokuron le mercredi 07 mars 2018 - 17:05

    mercredi 07 mars 2018 - 17:00 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Mon coeur ne cessait de battre la chamade depuis que... Zokuron et moi nous étions embrassés et avoué nos sentiments. Lorsqu'il m'avait proposé de m'ouvrir grâce à l'empathie, j'avais accepté mais je n'aurais jamais cru que... ça engendrerait ça. Nos émotions semblaient avoir été décuplées pendant cet instant presque magique et mon corps avait agi seul - comme cela m'arrivait parfois en plein combat.

    Mais pourquoi est-ce que je compare ça à ça ? marmonnai-je en secouant la tête.

    Ce n'était clairement pas pareil. Et après, il y avait eu ces baisers échangés,  et je rougis. Je n'aurais jamais pensé que cela m'arriverait un jour, c'était à la fois logique et magique. Soudain, la voix lointaine de Zokuron me fit revenir à moi, et je m'excusai.

    Moi : Tu disais ?
    Zokuron : Je te demandais à quoi ressemblait ta vie sur Metellos.  Ta planète natale est plutôt urbanisée,non ? Tout l'inverse de la mienne. Alors...

    Je marquai un temps d'arrêt. Comment lui expliquer ? Sachant que Metellos abritait à la fois mes plus beaux et mes plus douloureux souvenirs d'enfance, je peinais à mettre les mots sur ce que je ressentais. Et par extension, je ne savais pas concrètement comment lui conter mon enfance. Quelle réponse attendait-il ? Jusqu'à présent, je ne m'étais confiée qu'à une personne, Kinsa. Et Ilan connaissait quelques bouts de l'histoire, également.

    Zokuron : Zadyssa ? Tu n'es pas obligée de répondre, tu sais ?
    Moi : Non, tu as raison. Pourtant...

    Je fis pause tandis qu'une nouvelle idée me venait à l'esprit.Il me suffisait de lui montrer les images, oui. Je n'avais pas besoin de savoir quels mots utiliser s'il pouvait visionner mes souvenirs.

    Moi : Ça te dit de voir à quoi ressemblait mon enfance via ma mémoire photographique ?
    Zokuron : Pourquoi pas, oui.
    Moi : Alors je vais te monter trois de mes souvenirs.

     Que pourrais-je lui montrer ? Il faudrait quelque chose de personnel tout comme suffisamment généralisé pour qu'il puisse avoir une idée concrète de ce qu'était la vie sur une planète-ville. Je choisis donc la première fois que j'avais rencontré Xavier, avec le jeu de la sphère télékinétique. Cela lui permettrait de découvrir le système scolaire. Rapidement, je sus que j'allais lui donner un avant-goût des talents de pilote de ma mère avec la première fois où je me rendis dans l'espace en compagnie de mes fidèles amies dont je restai malheureusement sans nouvelle depuis. Puis l'image net de la fois où Xavier et moi observions les cités flottantes réservées  aux riches s'imposa à moi. J'avais désormais mes trois souvenirs.

    Je fermai donc les yeux, me centrant sur notre lien qui s'était renforcé en raison des aveux que nous nous étions faits. Puis une fois que le contact fut établi, je ressentis le même bonheur que lors de notre toute récente connexion ; les mêmes émotions, quoique plus sûres, envahissaient Zokuron. Moi-même bouillonnait dans un jacuzzi d'émotions toutes plus fortes les unes que les autres et indiscernables. La seule chose dont j'étais certaine, c'était que ce conglomérat de sentiments formait ce que je ressentais à l'égard du Togruta : de l'amour. Ce constat me fit virer au rouge, mais je me ressaisis rapidement, consciente qu'il patientait toujours.

    Plus fébrilement que je ne le pensais, je lui fis voir les souvenirs que je venais d'extraire de ma mémoire : le sourire innocent de Xavier, le caractère à la fois trempé et protecteur de ma mère et l'amitié qui nous liait, mes amis et moi. Cela fut également teint d'une note triste : je ne les avais pas revu depuis que je m'étais faite enlever, je n'avais aucune idée de ce qu'il leur était arrivé durant ce laps de temps. Avaient-ils soufferts ? Je n'en savais rien. Je me débarrassai de ces pensées et continuai avec le paysage de Metellos vu par Xavier et moi. Les cités flottantes étaient similaires à celles de Bespin - la beauté et l'élégance en moins. 

    Brusquement, je sentis la fatigue m'assaillir et je quittai lentement les chemins des mes souvenirs pour rouvrir les yeux, faisant face à un Zokuron bouleversé, si je discernais bien.

    Moi : Voilà les grandes lignes de mon enfance.
    Zokuron : C'est... L'urbanisation de ta planète natale est assez triste. Tu n'as pas pu découvrir la nature comme tout enfant devrait pouvoir le faire.
    Moi : En effet. Mais... comme je ne la voyais pas, elle ne me manquait pas. Bien sûr, j'aurais aimé me balader de temps à autre dans une forêt et la voir en vrai plutôt que de l'imaginer, mais c'est comme ça. Je suppose que mon enfance doit te sembler bien différente de la tienne ?
    Zokuron : Ce n'est pas la même chose, oui. Tu veux voir ?
    Moi : Pourquoi pas.
    Zokuron : D'accord. Je n'ai pas encore appris la télépathie, par contre. Alors il faudra que tu cherches mes souvenirs. Je les mettrai en évidence.

    J'acquiesçai lentement mais m'accordai cependant de longues minutes de récupération. En tailleur, méditant, j'étais en harmonie avec la Force, traversée de part en part par son fluide omniprésent, étant même inclue dedans. Lorsqu'une demie-heure passa, je me sentis prête et fis signe à Zokuron.

    Ainsi, nous nous fondîmes chacun de notre côté dans la Force, et le lien d'empathie que nous avions créé fit le reste. Au début, seul le kaléidoscope d'émotions de Zokuron me parvenait, ce qui me permit de m'y habituer. Chercher les souvenirs d'autrui... cela ne m'enthousiasmait pas particulièrement, ça me rappelait Mira et ce qu'elle me faisait. Bien sûr, Zokuron était consentent, mais... Je secouai la tête et me concentrai sur mon objectif. Le souvenir qu'il voulait me montrer était proche, très proche, comme s'il voulait quitter le cerveau de son porteur. Ce fut donc plus facile que je ne l'imaginais. Toutefois, je compris que ce que je venais de penser était un euphémisme lorsque les images apparurent sur ma rétine en même temps qu'un brouillard apparaissait dans mon esprit.  La fatigue, toujours la fatigue...

    Peu à peu, je distinguais une jungle, un camp et des Togrutas... probablement la tribu de Zokuron. Ce n'était clairement pas la même atmosphère que mes souvenirs. Le côté familial restait le même, mais il y avait quelque chose de différent. L'insouciance n'était pas la même : de ce que je savais, les enfants étaient mis dans le bain dès leur plus jeune âge ; et Zokuron avait un passif de chasseur...

    Quoi qu'il en soit, je voyais à travers les yeux du Togruta. Il jouait du tambour tandis que d'autres dansaient, j'en déduisis qu'il s'agissait d'un jour de fête. Les danses étaient bien différentes de celles que je "connaissais" - car oui, je ne savais pas danser -, elles avaient un côté tribal, et particulièrement rythmique grâce aux percussions.

    Puis le souvenir changea et je fus secouée de frissons à la fois d'excitation et de peur. Il s'agissait d'une traque.  C'était un sentiment nouveau pour moi : je n'avais jamais chassé un animal ou pris une quelconque forme de plaisir à traquer quelqu'un. Alors que je sentais qu'il n'avait pas fini de me montrer ses souvenirs, je rompis la connexion, ne tenant plus.

    Moi : Désolée... c'est assez épuisant.
    Zokuron : Ne t'excuse pas, ce n'est pas grave.

    J'esquissai un mince sourire.

    Moi : En tout cas, c'est... différent, effectivement.

    Le silence se fit suite à cette réalité. À un moment, Zokuron voulut ajouter quelque chose, mais il n'en fit rien. Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard, alors que nous prenions tous deux le temps de prendre conscience de ce que l'autre venait de nous dévoiler, qu'il prit la parole :

    Zokuron : Je me demandais, et tu as le droit de ne pas y répondre... quel est ton lien avec Law ?

    Je fus piquée au vif, ne m'attendant pas à une telle question. Le Togruta s'apprêtait d'ailleurs à s'excuser, confus, lorsque je l'arrêtai :

    Moi : Non, ne t'inquiètes pas... Tu as le droit de savoir.
    Zokuron : Tu es sûre ?
    Moi : Absolument.

    Je pris une grande inspiration, consciente que je venais de passer le point de non-retour, et me fondis dans la Force pour corroborer mes dires. J'y restai longtemps, très longtemps, le temps que je retrouve la pleine possession de mes moyens. J'ignorai combien de temps il s'était écoulé depuis que j'avais dit "oui", mais quand je me centrai sur mon lien avec Zokuron, je sus qu'il attendait toujours.

    Les vagues d'appréhension mêlées à de la curiosité de Zokuron me heurtèrent, ce qui, étonnement, me rassura dans ma décision. Le souvenir que j'allais lui montrer n'avait rien de bien joyeux : il s'agissait de la mort de ma mère. C'était celui qui illustrait le mieux mon lien avec Law, plus que toutes les abominations qu'il avait pu me dire ou faire.

    Via la télépathie, je lui transmis ce souvenir, mêlant involontairement ce que j'avais pu ressentir et ressentais actuellement en y repensant, ce qui formait un sacré bazar. D'abord Law qui débarquait de manière... discrète, ironiquement parlant, puis s'ensuivit le duel qui l'opposa à ma mère, vu par mes yeux de fillettes de huit ans complètement dépassée par ce qu'il se passait. Et le final... le tir qui qui touchait ma mère, lui arrachant la vie au passage. Inconsciemment, je lui fis voir ses derniers souffles, lorsqu'elle me parla pour la dernière fois avant de s'éteindre en me laissant seule et impuissante face à son sort. Il n'y avait que moi qui connaissait les paroles exactes... que je n'avais pas transmises.

    Finalement, je rouvris les yeux, et me rendis compte que de petites larmes embrouillaient légèrement ma vue. Zokuron ne dit rien, s'approchant légèrement pour les essuyer à l'aide de son index. Puis il me prit dans ses bras, murmurant des paroles que je n'entendis pas, surprise que j'étais. J'étais à la fois surprise de son geste et simplement heureuse d'être dans ses bras. Aussi, je ne me dégageai pas,  et nous finîmes côte à côté contre le tronc à regarder les étoiles en silence, bercés par la magie du moment, les émotions transperçant la Force étant plus puissante que de simples mots. 

    Épuisée, je ne résistai pas lorsque la fatigue me prit plus fortement d'assaut et je laissai tomber ma tête contre son épaule. Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes, et j'eus tout juste le temps de murmurer "Je t'aime" d'une voix endormie avant de sombrer dans un profond sommeil contre Zokuron, nageant dans un bonheur que je n'aurais su me figurer.

    Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 25 mars 2018 - 12:08

    mercredi 21 mars 2018 - 19:19 Modification Admin Permalien

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    Zokuron

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    Zokuron: Je t'aime aussi.

    Zadyssa s'endort en quelques instants, appuyée à la fois contre et sur lui. Elle est épuisée, la télépathie n'ayant fait qu'accentuer sa fatigue. Le togruta dépose alors une bise sur son front, humant son odeur dans le même temps, dont il trouve le parfum aussitôt agréable. Puis, incapable de bouger sans déranger Zadyssa, et ne voulant de toute manière pas briser ce moment de grâce, il se sert de sa main libre pour attirer un bâton par télékinésie, bâton dont il se sert pour ramener la couverture à lui et ainsi les couvrir pour la nuit.
    Malgré sa propre fatigue tout à fait respectable, le padawan ne s'endort pas. Il lutte de manière inconsciente, prêt à sombrer à chaque instant, mais son esprit est trop occupé et retarde l'échéance à chaque fois.

    Car il veut continuer à sentir le corps chaud de l'humaine contre lui, aussi longtemps que possible, une petite voix lui susurrant que cela ne se reproduira sûrement pas avant longtemps. Il veut aussi continuer à voir briller lunes et étoiles dans le ciel clair de la nuit -par rapport à Shili et Mirial-, au dessus du feu de joie qui ronronne et crépite joyeusement. Il veut surtout se rappeler cette journée, les paroles échangées avec la femme à son côté, leurs découvertes, leurs ressentis dans la Force....tout ça, il se le repasse mille fois, l’imprégnant dans chaque parcelle de son être. Et enfin, il veut continuer à sentir la vie bouillonnante cachée dans l'obscurité de la jungle. L'entendre, l'écouter, la visualiser, l'observer, la comparer à celle de Shili et la sonder par la Force pour mieux la découvrir et la connaître.

    Ainsi, il passe d'une excitation émulante à la suivante, son esprit étant incapable de s'arrêter. Mais il y a aussi une autre raison qui le maintient, bien plus sombre et ancienne, et bien plus tenace que toutes les frivolités qui papillonnent en surface. C'est la peur. Cette facette de l'instinct de survie et de conservation qui craint les bêtes féroces et implacables qui rôdent la nuit. Cette sensation, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas ressentie, dormant en sécurité depuis son arrivée sur Mirial, et elle le prend d'autant plus fort qu'il ignore de quoi sont capables les créatures de Yavin 4....
    Les heures passent. Zokuron s'est plongé en état méditatif pour économiser ses forces tout en maintenant une vigilance correcte via la Force. Des bruits déchirent parfois avec fracas le calme de la nuit, provenant du passage de bêtes aux tailles diverses et variées. Par moments, il lui est même arrivé de poser la main sur le manche de son sabre, juste au cas où. Heureusement, il n'a pas eu à s'en servir, constatant avec soulagement par la Force que le feu qu'il entretient, et la fumée qui s'en dégage, fait que les créatures évitent leur campement.

    Finalement, le ciel s'éclaircit à nouveau dans le lointain. Le feu n'est plus qu'une couche de cendres blanches parsemées de quelques bouts de charbon qui ont survécu à la faim des flammes. Mais ce n'est pas grave, car cela fait déjà longtemps que les bêtes de la nuit ont retrouvé leur refuge, laissant place à un silence presque glauque tant il est pesant, comme s'il n'y avait plus âme qui vive nulle part en attendant que la faune diurne fasse sa réapparition. C'est un moment difficile pour le togruta, dont l'esprit ne reçoit plus aucune excitation d'aucune sorte. Ni la nouveauté, ni la peur, ni les souvenirs déjà vus et revus mille fois. Même la rosée du matin ne lui semble pas gênante.

    Alors, lorsqu'il se sent défaillir par le frottement de ses montrals qui se mettent à glisser sur son dossier, il fait un dernier effort en secouant la tête, avant de se dégager doucement de Zadyssa pour se lever. Il s'assure qu'elle reste bien adossée pour ne pas tomber sur le côté, puis il s'écarte de quelques pas pour s'étirer et sautiller un peu, dans l'espoir de chasser la torpeur de la nuit qui habite son corps.

    Malgré cela, ses paupières restent lourdes. Il choisit de ne pas y faire attention, se dirigeant vers un grand arbre qu'il a repéré dans la nuit, voulant scruter la jungle afin de prévoir l'itinéraire de retour. Itinéraire qui, de préférence, serait différent que celui de l'allé. Il grimpe avec facilité, profitant des formes douces des arbres de jungle et faisant appel à la Force pour sauter en cas de besoin.

    Après quelques minutes, il atteint le sommet, où il découvre la lumière rouge du soleil levant embraser le feuillage dense et luisant tout autour de lui. Le spectacle est magnifique, ravivant ses sens et son esprit admiratif devant cette splendeur. Puis, il se met à observer. Il repère l'académie en premier, retrouvant à partir d'elle le tracé de la veille. La première partie très plane, débouchant sur une zone plutôt escarpée dans laquelle Zadyssa s'est amusée avec ses cabrioles, avant d'arriver dans leur relief actuel de vallées basses et douces. Il se rend alors compte qu'ils ont quelque peu dévié de ce qu'il s'était imaginé originellement, formant un arc de cercle plus large. Et en vérité, ils sont plus proches de l'académie que ce qu'il s'était imaginé. En suivant la continuité de l'arc, il voit qu'ils se dirigent vers une montagne unique qui se dresse fièrement au dessus de la végétation. Autour d'elle, et dans la zone orientée vers l'académie, la jungle descend le long de la paroi en paliers, avant de s'ouvrir en une mer d'arbres.

    Tournant son regard vers l'académie, le padawan découvre avec joie que le lac en contrebas des temples est alimenté par la rivière qui sort par la mer verte qui dévale depuis la montagne. Avec un peu de chance, se dit-il, la rivière traverse leur zone de retour, qui sera aussi la dernière zone que lui et Zadyssa exploreront avant de rejoindre l'académie.

    Car il estime la montagne à maximum deux heures de marche du lac, peut-être un peu moins. Eux-mêmes ne devraient pas prendre longtemps avant de rejoindre la mer d'arbres, si bien que, si tout se passe bien, il s'imagine rentrer en milieu de journée. Ainsi, il passe un temps à bien imprimer leur nouvel itinéraire et les quelques repères qui s'offrent à lui pour s'aider à s'orienter, puis il redescend pour retourner au campement. Lorsqu'il retrouve l'humaine, cette dernière est éveillée et paraît inquiète. Elle le cherche du regard, quelque peu hagarde sous le coup de son esprit encore endormi. Mais bien vite, elle entend les pas du padawan en approche, et tourne son regard sur lui.

    Zadyssa: T'étais où ? Je me suis fait du souci.
    Zokuron, montrant son perchoir du pouce: Juste là, je suis monté voir notre chemin pour rentrer.

    La jeune chevalier lâche un grognement, puis elle se dirige vers son sac pour en tirer une barre énergétique qui fera office de petit-déjeuner. Zokuron l'imite, se saisissant d'un fruit et sortant la bouteille de jus pour mettre ce qu'il en reste à disposition. Ils prennent ainsi leur repas dans le silence, laissant les premiers rayons du soleil les réchauffer et les sortir de leur engourdissement.
    Avec le soleil qui monte, l'humeur s'améliore. Ils n'échangent cependant pas de signe de tendresse ou d'affection particulier, comme si le jour avait chassé leur complicité de la nuit. Ils quittent finalement le campement, redevenus des collègues qui s'apprécient beaucoup, en direction de la mer-sous-la-montagne.

    Une grosse demi-heure plus tard, les deux Jedi quittent la zone vallonneuse pour entrer dans la mer d'arbres. Et pas n'importe quels arbres: des massassi, qui s'élancent encore plus haut que ceux de Shili. Zokuron jubile intérieurement devant tant de prestance et de magnificence, et à l'idée d'un jour faire le woolamandre dans les hautes branches. Et, comme si elle avait lu dans ses pensées ou qu'elle avait eu la même envie que lui au même instant, Zadyssa bondit sans prévenir sur une branche épaisse sous le regard intrigué du togruta. Il l'interroge du regard, sur quoi elle répond:

    Zadyssa: J'ai envie d'un peu d'exercice. On fait la course ?

    Ni une, ni deux, le padawan trouve et rejoint sa propre branche d'un saut leste. Le départ est donné. Ils s'élancent tous les deux à travers les hauteurs du sous-bois, bondissant de branche en branche tels des stintarils en chasse. Le jeu l'emporte bien vite sur la sécurité, car même si Zokuron fait régulièrement appel à sa vigilance, il est souvent obligé de se concentrer entièrement sur son parcours pour ne pas faire de faux-pas ni se laisser distancer par l'humaine. Car Zadyssa est vraiment douée, Zokuron le ressent par sa difficulté à rester à son niveau. La Force la guide avec une aisance qu'il lui envie, et son esprit porté sur les cabrioles fait le reste avec brio.

    Soudain, une branche casse. Il ne l'a pas vu. Est-elle morte ? Est-elle trop fine ? Ou a-t-il posé son pied trop loin ? Il ne sait pas, il n'a pas fait attention, trop occupé à voir comment la Force est avec Zadyssa. Il chute, surprit, avant qu'une branche ne lui plie les côtes, qu'ensuite celle qui tombe ne lui fouette l'épaule, et après un "Agh, Gah, Ouhf", il finit sa course à plat ventre dans une bonne couche d'humus détrempé. Bien que cela ait fait un matelas relativement doux, Zokuron voit surtout qu'il est recouvert de boue, de feuilles et de brindilles des pieds à la tête.

    Zadyssa le rejoint en quelques instants, alors qu'il se relève, sonné et crachant la terre, sentant une pointe sur son flanc droit en plus de toutes les égratignures qui imposent leur présence en le piquant et en le chauffant à maints endroits. Inquiète, elle lui demande s'il va bien, mais il n'a pas le temps de répondre qu'elle éclate d'un rire nerveux en le voyant ainsi entièrement recouvert de terre.

    Zokuron: Oui, ça va, répond-il quand Zadyssa se ressaisit. C'est ce qui arrive quand on joue à faire le malin.

    Il fait fi de la douleur de ses côtes, qu'il n'estime pas assez forte pour être incapacitante, et montre un sourire qui se veut rassurant.

    Zadyssa: De toute manière, tu vas pouvoir te laver là-bas. Je crois entendre une rivière.

    Intrigué, le togruta porte son attention dans la direction qu'indique la chevalier, et écoute. Effectivement, maintenant qu'il fait attention, il entend lui aussi un cours d'eau qui gronde au loin. Les deux Jedi se mettent aussitôt en chemin, en restant au sol cette fois, Zokuron admettant sa défaite dans cette course.

    Quelques minutes plus tard, c'est sur une rivière d'un beau volume que tombent les deux explorateurs. Plusieurs mètres séparent leur rive de l'autre et le débit de l'eau lui permet une salubrité suffisante. Zokuron est heureux de cette découverte, ses pronostics sur le tracé de la rivière se révélant justes. Il pose ensuite son sac par terre, sonde la vie dans la rivière par la Force pour détecter un quelconque danger, et, ne décelant rien, il entre lentement mais résolument dans l'eau froide. Arrivé à mi-hauteur, il se débarrasse du matériau sombre, collé aussi bien sur sa peau que sur ses vêtements.

    De son côté, Zadyssa observe les environs. L'endroit est somme tout charmant, la rivière descendant en petits rapides par endroits et formant un lit plutôt droit, avec des zones à débit franc et d'autres qui comptent des puits qui s'étirent en profondeur en alternance avec des fausses plages de petites pierres qui affleurent presque la surface de l'eau. Les rives, qui comptent visiblement plusieurs larges berges, laissent place à une végétation moins hautes que les arbres massassi, laissant de ce fait passer plus de lumière, conférant à ce lieu l'aura d'un sanctuaire au milieu de l'ombre de la jungle. Mais un détail attire plus précisément le regard de l'humaine. Sur une berge située à plusieurs dizaines de mètres en amont, un par-terre vert se distingue de la couche de feuilles marrons habituelle qui tapisse le sous-bois.

    Zokuron, en sortant de l'eau: Quelque chose ne va pas ?
    Zadyssa: Non, ça va. Mais il y a peut-être un endroit sympa pour toi, là-bas.
    Zokuron, intrigué: Ah ?

    Là-dessus, le togruta récupère son sac avant qu'ils ne remontent la rivière pour aller inspecter la berge en question. La clairière qu'ils y découvrent les déçoit seulement parce qu'ils espéraient mieux, Zokuron considérant qu'il y a toutefois un potentiel certain. C'est pourquoi, poussant le vice un peu plus loin, les Jedi décident de remonter encore le courant, pour aller voir jusqu'au pied des cascades en terrasses. Il ne leur faut pas bien longtemps pour arriver à destination, à peine plus d'une dizaine de minutes.

    Une fois arrivés, ils contemplent le nouvel endroit. La pente douce les a élevé suffisamment pour qu'ils puissent voir la plaine du lac en contrebas dans l'entrebâillement du passage de la rivière. A l'opposé, la rivière descend en s'élançant de pallier en pallier, qui s'ils paraissent naturels, guident parfaitement l'eau en plusieurs chutes d'eau successives. Cet endroit plaît au togruta, à plus forte raison qu'ils ont vu plusieurs autres clairières le long des berges.

    Lorsqu'ils repartent, le padawan estime le bilan très positif. Dans l'ensemble, cet endroit lui convient. Il a de l'eau en abondance, de la terre plane et fertile, et du soleil à volonté une fois de la place faite, puisque la montagne se trouve vers le nord-est. La dernière chose à voir désormais est le temps qu'ils mettront à rejoindre l'académie....

    Pour cela, rien de plus simple: il suffit de suivre la rivière. Cette dernière sillonne en larges courbes à travers la mer d'arbres, se jetant en affluant dans une autre plus grande, et plus calme aussi, qui alimente directement le lac en contrebas. Tout le long de leur retour, chacun garde les yeux ouvert dans l'espoir de découvrir d'autres zones adéquates à l'implantation future du togruta, mais ils ne trouvent rien de guère plus probant. Ainsi, en suivant les rives, ils leur faut environ une heure et demi avant d'enfin émerger de la jungle. Mais avant de se révéler, le couple organise un petit conciliabule à la faveur de l'ombre qui les dissimule.

    Zadyssa: Bon, c'est le moment...
    Zokuron: Oui...Je vois déjà la veine de Kinsa palpiter de rage sur son front.

    Un bref rire échangé plus tard:

    Zadyssa: Vu la punition que tu vas prendre, j'espère que ça a valu le coup au moins ?

    A ces paroles, le togruta affiche une expression attendrie. Il saisit les mains de l'humaine avec tendresse et approche sa tête de la sienne pour déclarer à voix basse:

    Zokuron: Evidemment.

    Zadyssa vire aussitôt au rouge, pensant s'être faite mal comprendre, mais un baiser l'empêche d'émettre la moindre correction.

    Zokuron: Je t'aime, et rien que pour le fait de pouvoir te le dire, ça valait le coup.

    Il relâche les mains de Zadyssa, s'écartant pour retrouver sa position d'origine, et ajoute:

    Zokuron: Pour répondre à ta vraie question: oui, je pense avoir trouvé l'endroit qu'il me faut.
    Zadyssa: La rivière tout en haut ?

    Il hoche de la tête en signe de confirmation.

    Zokuron: Maintenant, la question est de savoir quand je pourrais y retourner.
    Zadyssa: Sûrement pas avant d'être devenu chevalier.
    Zokuron: Pourquoi ça ?
    Zadyssa: Parce que connaissant Kinsa, avec un coup pareil...
    Zokuron: C'est pas faux. Je verrais, peut-être qu'elle se sentira de m'accompagner, un jour. Ou alors j'aurais tout le temps de penser à ce que je ferais en attendant de devenir chevalier.

    Il sourit, confiant. Puis, des paroles en provenance de la plaine attirent leur attention. Des paroles d'une voix féminine, empreinte d'agacement et de courroux. Ils regardent avec précaution à travers le feuillage pour découvrir la personne tant crainte actuellement: Kinsa. Ne faisant plus un bruit, Zad et Zok se tapissent tout en observant la twi'lek aller et venir à la lisière de la jungle, maugréant et râlant. S'inquiétant aussi, parfois, entre deux pics d'énervement. Cette inquiétude pousse finalement les deux Jedi à mettre fin à leur escapade.

    Zadyssa: Prêt à affronter le destin ?
    Zokuron: Oui, je crois. Si tu veux, tu peux rester ici pendant que j'y vais. Ca te laissera le temps d'inventer quelque chose pour faire croire que je suis partit seul.
    Zadyssa: C'est gentil, mais ce n'est pas la peine. Et puis, Kinsa se fera moins de souci si elle sait que tu étais accompagné.
    Zokuron: D'accord. D'ailleurs, si tu pouvais ne pas lui dire pour la chute, ça m'arrangerait...
    Zadyssa: Je ne dirais rien, promis. Mais tu sais, tu n'arriveras pas à lui cacher longtemps.
    Zokuron: Peut-être, mais dans la situation actuelle, mieux vaut tard que tôt.

    Il se relève alors, droit et fier, tendant la main à Zadyssa. Celle-ci l'empoigne et se relève à son tour, avant que le togruta n'empoigne son cor pour le porter à ses lèvres et lâcher un long et puissant trait sonore. Ceci fait, ils franchissent les quelques mètres qui les séparent du soleil, découvrant une twi'lek abasourdie par leur arrivée. Aussitôt, elle leur fonce dessus à pas de taureau, soufflant presque des narines, pour venir se poster juste devant eux. Frémissante de colère, le doigt pointé tour à tour sur l'un et sur l'autre, elle fulmine:

    Kinsa: Alors vous !!! Toi...! Toi...! Toi ! Par la Force, je vais vous....! Je vais vous....! Mais nom d'un hutt, vous étiez où ?! Hein ?! Répondez !

    Sous l'injonction de la twi'lek, Zokuron dépose une bise sur le front de Zadyssa en guise de réponse, avant d'afficher un franc sourire. Ceci, combiné au fait qu'ils se tiennent par la main, ne fait faire qu'un tour à l'esprit de Kinsa. Elle retrouve un certain calme, mais sa voix devient d'autant plus menaçante.

    Kinsa: De quoi...? Vous êtes en train de me dire que vous avez disparu pendant un jour et demi juste pour...pour...

    Tels une seule personne, le padawan et la jeune chevalier hochent de la tête en gardant un air joyeux. Cela met la twi'lek hors d'elle, ses derniers soupçons de contrôle disparaissant pour ne laisser place qu'à la furie:

    Kinsa: Vous vous moquez de moi ?! Vous pouviez pas faire ça à l'académie, comme n'importe qui d'autre ?! Il y a pourtant suffisamment de place ! Vous savez comme je me suis inquiétée ? Hein ?! A une heure près, on envoyait les équipes de recherches ! Et-
    Zokuron: Maître ?
    Kinsa: QUOI ?!?
    Zokuron: Rappelle-toi: il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.

    Le ton léger sur lequel il a prononcé ces paroles ne fait qu'empirer l'état de la chevalier bleue. Bégayant presque de rage, elle attrape subitement son padawan par le bras et l'emmène fermement avec elle, l'arrachant à Zadyssa sans ménagement.

    Kinsa:
    Eh ben tu vas aller expliquer ça aux autres, hein ? Et après, tu seras de corvée de ménage de l'aile des padas pendant...pendant...disons deux semaines ! Non, un mois ! Ca t'apprendra.

    Tout en s'éloignant, Kinsa se retourne d'un coup vers l'humaine.

    Kinsa: Et toi, je peux pas te punir, mais retourne auprès de ton padawan ! Il a besoin de toi, lui ! Et je t'ai à l’œil !

    Dans un mouvement aussi sec que ses paroles, elle revient à Zokuron:

    Kinsa: Et toi ! Crois moi que....

    THE END

    lundi 09 avril 2018 - 18:10 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

    8788 Crédits

    Quelques heures après être revenue de l'expédition dans la jungle en compagnie de Zokuron, je me tenais devant la porte des quartiers de Kinsa. Vu l'inquiétude qu'elle avait eu, il fallait que je m'excuse, et puis… même si je refusais de l'admettre, j'avais envie d'en parler.


    Prenant mon courage à deux mains, j'ouvris la porte et m'avançai,trouvant mon ex-maître en pleine opération de bricolage avec un blaster. En me voyant, elle afficha un visage neutre, traduisant à merveille son « J'écoute ».



    Moi m'asseyant sur son lit :Tu es toujours fâchée ?

    Kinsa : Hum… Tu n'as pas intérêt à recommencer, sinon tu verras à quoi je ressemble quand je suis vraiment fâchée. Là, j'étais juste inquiète.


    Logique. Je me sentis soudain coupable, consciente que ce que j'avais fait n'était clairement pas digne de mon rang de Chevalière.


    Moi Je… je suis désolée de t'avoir inquiétée. C'était irresponsable de ma part.

    Kinsa : C'est le moins qu'on puisse dire. Mais vous ne vous êtes pas blessés, c'est l'essentiel.
    Moi: Oui, oui, on est pas blessés, c'est vrai.

    Kinsa : Vous êtes blessés. Tu mens très mal, Zadyssa.


    Grillée…


    Moi: Oui, bon. Zokuron est peut-être lééégèèèrement amoché. Mais vraiment légèrement, hein.
    Kinsa : Bon, ça ne le tuera pas. Alors… Que s'est-il passé pour que vous reveniez main dans la main et qu'il t'embrasse sur le front ?


    Mes oreilles s'enflammèrent tandis que je m'imaginais très bien rouge comme une tomate, et le petit sourire qu'arborait Kinsa n'arrangea pas la chose.


    Moi : Hum…ben… c'est-à-dire que…
    Kinsa :Oui ?
    Moi Ben…

    Kinsa : Mais encore ?
    Moi: Je sais très bien que tu as deviné.
    Kinsa : Bien sûr que j'ai deviné, je ne suis pas idiote.
    Moi, sourire innocent : Ah bon ?

    Kinsa : Je veux te l'entendre dire.


    Me voici donc confrontée à ceci : devoir avouer mes sentiments. Je n'étais pas à l'aide, pas du tout même. À vrai dire, je n'avais jamais baigné dans cette atmosphère romantique, alors…


    Moi croisant les bras et détournant le regard : Roh, d'accord. Je-sors-avec-Zokuron.


    Je débitai la vérité à toute vitesse, pour que cet instant passe plus vite et parce que je me savais incapable de l'avouer autrement.


    Kinsa : Je suis fière de toi, Zadyssa. Alors ? Comment ça s'est passé ? Ça a intérêt à être intéressant, pour compenser l'inquiétude que vous m'avez causée.
    Moi : Maître corrompue, va !

    Kinsa : J'ai passé huit ans avec Ange Solo, ça aurait pu être pire.
    Moi : Ne te cherche pas d'excuses.

    Kinsa : Oui, et toi ne cherche pas à dévier la conversation. Alors ?


    Et m***e, obligée de préciser. D'un autre côté… n'avais-je pas justement envie d'en parler ?


    Moi, écarlate : Eh bien… la nuit nous a pris de court alors on a décidé de bivouaquer, et…

    Kinsa : Et ?
    Moi : Il m'a proposé de méditer avec lui.

    Kinsa : Et ensuite ?
    Moi : Et ensuite il m'a suggéré d'utiliser l'empathie de Force, et… on s'est ouverts l'un à l'autre.
    Kinsa :Développe.


    Un gros blanc de plusieurs longues secondes envahit la pièce. J'avais envie d'en parler, mais les mots ne venaient pas. 


    Kinsa : Vas-y, j'ai tout mon temps, vraiment.
    Moi : Eh bien… hum… on a… Et puis zut ! On-a-donc-ressenti-nos-sentiments-réciproques !

    Kinsa : C'est mignooon.


    Toute gênée, je ne sus quoi répondre.



    Kinsa : Et après ?


    Ma réaction fut rapide : je pris son oreiller et le lui balançai en pleine tête.


    Moi : T'as pas à le savoireuh !

    Kinsa, en lui renvoyant l'oreiller : Un peu de respect jeune fille ! Vous vous êtes embrassés ?
    Moi, en lui rebalançant l'oreiller : C'est pas vrai !

    Kinsa : Tu mens toujours aussi mal.


    Inconsciemment,j'affichai un petit sourire en repensant aux baisers que j'avais échangé avec Zokuron.


    Moi : Maieuh. (je fis pause un instant) D'accord, d'accord…c'est vrai, on…
    Kinsa : C'est mignon. Tu sais, Zadyssa, à peu près toutes les jeunes filles de la galaxie ont déjà vécu cette situation, y compris moi.


    Je le savais bien, mais… 


    Moi ,triturant mes doigts : Sûrement. Mais ça n'empêche pas que je… hum… sois gênée. 

    Kinsa : Je comprends. Allez, tu as gagné le droit de me poser une question sur Galen.


    Ça commençait à devenir sérieusement intéressant… Qu'est-ce que je pouvais bien demander qui ferait qu'elle me dévoilerait tout ?


    Moi, un sourire aux lèvres : D'accord. Est-ce que tu peux me raconter tout ?

    Kinsa : Non.
    Moi : T'es méchante, tu n'as pas répondu !
    Kinsa : Si. Tu m'as demandé si je pouvais tout te raconter, j'ai dit non.


    Je croisai les bras sur ma poitrine en ayant l'air de bouder. Pourquoi j'avais gâché cette occasion ? 


    Kinsa : Allez, tu as droit à encore une question.

    Moi : Bon. Comment tu gères ta relation avec lui ?
    Kinsa : C'est difficile. Je dois peser sans cesse entre l'amour que j'ai pour lui et mes devoirs de Jedi et maîtriser mes émotions – tu sais que j'ai souvent du mal. Mais ça en vaut la peine.


    Je me laissai tomber en arrière, étendue sur son lit. 


    Moi : Ça a l'air compliquéééé. 

    Kinsa : Eh bien, ça l'est.


    Le regard que je lançai à Kinsa signifiait très clairement le « Mais pourquooiii ? » qui venait de me traverser l'esprit.


    Kinsa : Tu verras, de toute manière. Et puis...la vieserait ennuyeuse si tout était simple, non ?

    Moi : Tu as raison.


    Et je lui sautai dessus en tentant de la mettre au sol, comme je le faisais souvent. Et comme toujours, Kinsa me maîtrisa et je me retrouvai dans une position légèrement handicapante qui impliquait que j'abandonne.


    Kinsa : Allez, je te laisse rejoindre ton petit ami. Je suis sûre que vous avez beaucoup de choses à vous dire.


    J'avais encore des choses à lui dire, et maintenant qu'elle arrêtait avec ses questions, je ressentais réellement le besoin de lui parler.


    Moi : Oui… et d'ailleurs… (je pris une grande inspiration pour me donner du courage:). On s'est aussi échangés quelques souvenirs. Et…

    Kinsa : Quels souvenirs ?
    Moi : Des souvenirs pour lui montrer ma vie sur Metellos : la première fois que j'ai rencontré Xavier, quand j'avais quatre ans, à l'école, la première fois que je suis allée dans l'espace avec ma mère, et une scène où j'observai des cités flottantes dédiées aux riches avec Xavier. Et il m'a aussi demandé quel est mon lien avec Law.

    Kinsa : Oh...je vois. Tu lui as répondu… ou ?


    Je fermai les yeux un instant pour chasser les souvenirs qui arrivaient afin de répondre. La question de Zokuron m'avait surprise, sur le coup, mais j'avais fait l'effort de lui révéler quelques parties de mon passé. Je l'aimais, et… je n'avais pas de raison de lui cacher cela.


    Moi : Je… je lui ai montré la scène pendant laquelle ma mère est… morte.
    Kinsa : Je...ça a dû être dur pour toi de revivre ce moment.
    Moi : Oui… (je m'essuyai machinalement les yeux :) Mais j'ai réussi à gérer.
    Kinsa : Ton courage t'honore. Je… Lorsque mes deux parents sont morts, je n'étais pas présente. Je n'ai pas de souvenirs semblables… Tu dois vraiment aimer Zokuron pour lui révéler ce genre de choses.


    J'affichai un sourire béat qui amusa Kinsa, puis je continuai :


    Moi : Oui… Et…aussi, je me suis endormie contre son épaule. 

    Kinsa : Décidément, vous y allez fort dans le mignon, dés le début.
    Moi : Parce que tu ne faisais pas ça avec Galen ?
    Kinsa : Mais si, bien sûr. Avant Tython, d'ailleurs, mais c'était plus de l'amitié qu'autre chose, tu sais.
    Moi :Ah ? Et vous faisiez quooiiii ?
    Kinsa : Rien de particulier. Quand je faisais des cauchemars et qu'il était à proximité, il me prenait dans ses bras pour me réconforter (elle sourit d'un air rêveur). Il a toujours été là pour moi au cours de ces quatre ans, et je pense que ça a contribué à… Hé, on parlait pas de toi et de Zokuron ?


    Non, non, pas du tout, il fallait continuer à parler d'elle et Galen, j'étais sûre que je finirais par obtenir des pépites. 


    Moi : Ah ? Il me semble qu'on parlait plutôt de toi et Galen.
    Kinsa : Il n'y a pas grand-chose d'intéressant à dire.
    Moi : Je suis sûre que si.

    Kinsa : Mais non, détrompe-toi. Nos sorties romantiques, ce sont des missions ultra-dangereuses où on a une bonne chance d'y passer, mais à part ça… Bon, je te laisse, j'ai un padawan à entraîner. Je lui ai promis de lui apprendre à mieux viser avec un blaster aujourd'hui.
    Moi : Dac. C'est une bonne chose, ça. Il faut aussi lui apprendre à courir sur les branches. 

    Kinsa : Je vois ça. Tu t'occuperas de le lui apprendre, moi ce n'est pas vraiment mon fort.
    Moi : Pas de problème. 

    Ce message a été modifié par Zadyssa le dimanche 15 avril 2018 - 11:44

    dimanche 15 avril 2018 - 11:19 Modification Admin Permalien

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