L'Académie Jedi (page 14)

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  Padme111

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  Tout en sirotant un cocktail sans alcool, Padmée n’avait pas perdu de vue la nouvelle Chevalier. Elle l’avait vu surprise, puis heureuse. Ensuite, la fierté de Kinsa et l’étreinte entre la maître et la chevalier qui restera toujours sa padawan dans son cœur. Maître Pad connaissait se sentiment. Pourtant, en cet instant des larmes lui montent. 

  Aynor – Ca va Pad ?
  

  Surprise par la Twi’lek, la Maître sursaute. Aynor lui pose la main sur l’épaule et s’excusant de l’avoir saisie. Maître Brûle lui explique être seulement nostalgie et trouve l’excuse que son verre est vide pour s’éloigner de son amie. 
  

  Vingt ans, c’est long ! C’est le temps passé loin de ce type de cérémonie. C’est aussi très dur pour Padmée d’être dans l’incertitude des choix de son dernier padawan. En se resservant un verre, la dame ne blanc se retourne vers le groupe qui s’est crée autour de Zadyssa. 
  

  Galen, Kinsa, Zadyssa, Lysandre et Ilan forment une grande famille. Pour Padmée, le souvenir de l’époque de Pollux, Obitom, Clickman, Jorus et Docbeldom fait écho. D’autres larmes commencent à coller sur ses joues. Elle décide qu’il est temps pour elle de partir. Zadyssa n’a pas réellement besoin des félicitations d’une veille dame comme elle. 
  

  Discrètement, la dame à la canne dépose son verre à trois quart remplit sur la table et prend la direction de la porte. C’est à ce moment précis, qu’elle perçoit la présence de celui qu’elle craint le plus le regard. 
  

  ***
  

  Le plus vieux et le plus grand des padawans arrivent à ce qui semblent être une festivité. Il avait beaucoup lu et entendu parler de cette cérémonie d’adoubement. C’était une grand première pour Dexter d’assister à cette fête. 
  

  Entrant dans la salle, il ne peut manquer le groupe des cinq quasis au centre de la pièce. Le Besalisk marche d’un pas décidé vers eux lorsqu’il ressent un regard posé sur lui. Dexter se fige, il sait que c’est elle. Depuis son arrivé au temple Jedi, il sait qu’à un moment ou un autre, il l’a retrouverait. Le regard du padawan géant reste sur le groupe des cinq. Il a réellement envie d’aller féliciter Zadyssa. Pourtant, l’idée de fuir en courant cette confrontation le taraude. 
  

  ***
  

  Baissant les yeux, La veille dame prend la décision de ne pas perturbé cette journée de joie. Tournant les talons, usant de la Force, Padmée quitte rapidement la pièce au point en se dissimulant dans la Force afin qu’on ne la suive pas. Elle a besoin de rester seule. 
  

  ***
  

  Soulagé en percevant l’aura de Maître Brûle s’éloignée, Dexter respire normalement. Il reprend son pas décidé et avance jusqu’à rejoindre les trois chevaliers et les deux padawans. 
  

  Dexter – Alors, c’est le club des cinq ici ? Félicitation Chevalier Zadyssa ! Ca fait plaisir de voir que les Jedi peuvent être festif. J’espère que votre rang ne nous empêcherons pas de jouer avec votre sphère télékinésique ?

  dimanche 17 septembre 2017 - 21:05 Modification Admin Permalien

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  Zadyssa

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  Après avoir fait duré l'étreinte avec Kinsa, Galen vint me féliciter à son tour, à sa manière. En profitant également pour réconforter mon maître - ex-maître - en plaçant un bras par-dessus son épaule, puis il m'invita à les rejoindre, ce que je fis avec un grand sourire aux lèvres. Ilan et Lysandre s'incrustèrent à leur tour en me sautant dessus, me serrant dans leurs bras et me félicitant. Serrée au côté des quatre Jedi, j'étais heureuse, très heureuse : j'avais les personnes auxquelles je tenais le plus à mes côtés, elles étaient ma fratrie, ma famille...

  Du coin de l'oeil, j'aperçus Dexter, le padawan adulte, pénétrer dans la pièce avant de momentanément se figer. Intriguée, je l'observai plus en profondeur ; il s'était crispé, presque apeuré. Pourquoi ? Soudain, je vis une forme se glisser à l'extérieur de la pièce, et Dexter se décontracta immédiatement. Il avait donc... peur de quelqu'un ? ou redoutait du moins sa présence. 

  Finalement, il finit de se diriger  vers moi :

  Dexter : Alors c'est le club des cinq, ici ? Félicitation Chevalier Zadyssa ! Ça fait plaisir de voir que les Jedi peuvent être festifs. J'espère que votre rang ne nous empêcherons pas de jouer avec votre sphère télékinétique ?
  Moi, sourire en coin : Non, pas d'inquiétude. Je peux même te battre maintenant, si tu veux ?

  Je lui offris un joli sourire amusé.

  Dexter : Ça ne me dérangerait pas, mais profitons d'abord de cette fête.

  J'approuvai d'un hochement de tête.

  Moi : Et merci, Dexter. D'ailleurs, tu peux me tutoyer, tu sais ?
  

  dimanche 24 septembre 2017 - 16:20 Modification Admin Permalien

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  Zokuron

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  Reste le togruta sauvage. Au début de la cérémonie, il s'est placé en retrait, de sorte à ce que Zadyssa trouve ses camarades en premier lorsqu'elle sortirait de la salle d'adoubement. C'était une position normale et logique, eux ont plus de liens avec elle que lui. Il se rendit alors vite compte qu'il était en vérité le dernier dans la rangée, de même que tous avaient le regard braqué sur l'élue du jour.

  Le padawan vit là l'occasion de tenter l'expérience d'une faculté de la Force qu'il n'avait pas encore essayé jusque là: l'empathie de Force. Cette faculté étrange qui permet de ressentir les émotions des autres d'une manière différente qu'avec les sens physiques. Ici, l'émotion des personnes présentes monte de minute en minute, et se compose visiblement de joie, de fierté et de satisfaction. Des émotions que Zokuron connaît et qu'il n'aura donc pas ou peu de mal à reconnaître lorsqu'il les ressentira chez les autres par la Force.

  C'est ainsi que, oublié de l'assemblée qui est concentrée sur la nouvelle chevalière, Zokuron ferme les yeux et s'ouvre à la Force. Il se focalise sur les personnes autour de lui, cherchant à détecter des signes de leur état émotionnel dans la Force. Bientôt, les auras des autres jedi deviennent visibles au milieu de l'habituelle sérénité de la Force. Pourtant, rien ne les différencie en dehors de la luminosité propre à chacun.

  Tout en restant conscient des évènements extérieurs, Zokuron décide de se concentrer sur une personne à la fois. Il commence par Lysandre, continue avec Ilan, passe ensuite à Galen, et Kinsa, puis enfin Zadyssa. Il reste plusieurs longues secondes sur chacun à analyser et imaginer leur état d'esprit actuel. Il faut ainsi plusieurs "tours" au togruta avant que la Force ne daigne se manifester. Au début, il ne s'en rend pas vraiment compte, il se sent simplement plus joyeux. Il met cela sur le fait que l'annonce de l’officialisation de l’adoubement de Zadyssa vient d'être prononcée, ce qui a pour effet de monter d'un cran la joie ressentie par chacun présent.

  Le moment où il se rend compte d'un changement réel est lorsqu'il se concentre sur Kinsa. Une foule d'émotions fortes envahissent Zokuron, un mélange de joie aiguë, de fierté intense et de nostalgie poignante. Sentant ses canaux lacrymaux le piquer en prévision de futurs larmes, le padawan passe rapidement à la prochaine personne: Galen. Ce dernier est plus calme intérieurement, un peu pensif. Ce qu'en ressent Zokuron l'aide à effacer les émotions de Kinsa, si fortes que Zokuron craint qu'un contact prolongé ne lui fasse perdre sa concentration.Puis, naturellement, il analyse Zadyssa lorsqu'elle rejoint ses camarades. Son ressentit correspond à son attente, de la joie à l'état pur. Une joie qui donne envie de hurler, de sauter, d'être totalement excentrique.

  Zokuron sent que son tour pour présenter ses félicitations viendra très prochainement, si bien qu'il rouvre les yeux pour se préparer. Il regarde autour de lui discrètement, ne bougeant que le regard, pour voir si quelqu'un l'observe. Mais alors qu'il va pour reporter son attention sur l'élue du jour, un sentiment peu sympathique vient  le troubler. De la peur. Ou plutôt de l’appréhension. Ou les deux, peut-être, quelque chose dans le genre. C'est une émotion furtive et brève, et correspond à l'arrivée de Dexter le Besalisk, qui semble effectivement perturbé durant un instant. Cette coïncidence fait se poser des questions à Zokuron concernant le nouvel arrivant.

  Zokuron prend le temps que le besalisk présente ses félicitations pour revenir à un état normal, afin que d'autres émotions sauvages ne viennent pas le troubler à son insu. Il s'approche ensuite, passe à côté de Dexter qu'il salue au passage, et c'est tout sourire qu'il complimente la jeune chevalière.

  Zokuron: Eh bien, chevalière jedi, tu es pleine de surprises. J'ai cru que nous étions de la même génération et que nous grandirions ensemble, mais tu me fais me sentir comme un enfant, toi qui devient adulte aujourd'hui. Mes félicitations, Zadyssa, tu les mérites.
  

  mercredi 27 septembre 2017 - 18:26 Modification Admin Permalien

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  Padme111

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  Zadyssa – Et merci, Dexter. D'ailleurs, tu peux me tutoyer, tu sais ?

  Dexter – Super alors ! C’est la première fête Jedi auquel j’assiste. C’est … particulier. 
  

  Zadyssa – Comment ça ?
  

  Dexter – Très sobre, très convivial… Une ambiance que j’ai rarement sentie… Bref, c’est cool ! C’est qui le prochain ?
  

  Zadyssa – Je l’ignore. Mais comme tu as déjà de l’expérience…
  

  Le Besaslisk éclate de rire sans retenue. Beaucoup de visage se tourne vers lui. La discrétion n’est pas Dexter. 
  

  Dexter – Non, non, j’ai le temps Zadyssa. 
  

  Un togruta passe à côté du vieux padawan. Il semble être l’inverse de Dexter. 
  

  Zokuron – Eh bien, chevalière jedi, tu es pleine de surprises. J'ai cru que nous étions de la même génération et que nous grandirions ensemble, mais tu me fais me sentir comme un enfant, toi qui deviens adulte aujourd'hui. Mes félicitations, Zadyssa, tu les mérites. 

  jeudi 28 septembre 2017 - 10:38 Modification Admin Permalien

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  Kinsa-Talik

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  Alors que j'arpentais les environs de l'Académie à la recherche de Zokuron, le Togruta de Shili, je ralentis mon pas à l'approche de la jungle, près de laquelle il avait pour habitude de traîner. Cette nuit, j'avais beaucoup médité sur une décision importante : en effet, j'avais fini par décider de proposer à Zokuron de devenir mon padawan. C'était beaucoup moins évident qu'avec Zadyssa, nous qui nous comprenions si bien l'une l'autre. Mais il y avait quelque chose chez le Togruta, quelque chose qui me fascinait, outre sa tranquillité et sa retenue ; je le sentais comme un cristal qui n'attendait que d'être taillé et raffiné. Zokuron possédait un immense potentiel et même si l'association d'une Gardienne pure et dure et d'un futur Consulaire n'était pas la première chose à laquelle on penserait, j'étais convaincue que ce serait une expérience intéressante où chacun aurait à apprendre de l'autre.
  
  Je finis par trouver le Togruta en train de méditer en tailleur sur l'herbe, les yeux fermés. À pas de loup, je m'approchai et m'assis à côté de lui pour ne pas le déranger. Alors qu'il ouvrait lentement les yeux, cinq minutes plus tard, je signalai ma présence d'un léger raclement de gorge et il sursauta, ne s'étant manifestement pas attendu à me trouver là. J'esquissai un sourire :
  
  Moi : Ravie de voir que les padawans suivent mes conseils de méditer souvent.
  Zokuron : Il y a tellement de vie ici, sur Yavin IV... C'est impressionnant et reposant de la sentir avec la Force.
  Moi : En effet, et les signatures de nos camarades sont d'autant plus perçeptibles qu'elles nous sont familières. Par contre, je te déconseille de tenter une telle expérience sur Nar Shaada, où tu te ferais submerger par toutes les présences...et les souffrances. Si tant tu y vas un jour, ce que je ne te recommandes pas.
  Zokuron : Est-ce si terrible qu'on le dit ?
  Moi : Pire. Mais tout est une question de contrôle : il suffit de ne pas s'ouvrir complètement à la Force.
  
  Silence. Je savais que Zokuron n'était pas particulièrement bavard avec moi selon les circonstances, et je soupçonnais un de nos échanges d'en être la cause, quand nous avions parlé des émotions lors d'un cours de Pad. Nos points de vue s'y étaient violemment opposés et j'avais vu à cette occasion combien la différence entre nous était grande. En quelque sorte, lui proposer de devenir mon padawan était un grand défi et j'aimais les défis.
  
  Moi : Comment te débrouilles-tu sans maître, Zokuron ?
  Zokuron, surpris : Je progresse, mais...
  Moi : Que dirais-tu de devenir mon padawan ?
  

  dimanche 08 octobre 2017 - 15:51 Modification Admin Permalien

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  Kaarde

  17496 Crédits Modo

  Que disait mon emploi du temps de ministr… de Grand Maître, aujourd’hui ?
  Padawan Zokuron : Analyse du Code Jedi
  
  Les maîtres étaient réunis autour de Zokuron. Celui-ci, un peu intimidé, nous livra d’une traite son analyse. Comme à chaque fois en ces occasions aucun de nous n’interrompit le padawan avant qu’il ait fini.
  
  Zokuron. - … je souhaite ajouter autre chose. Avec ce code, je pense avoir mieux compris la mentalité et les priorités des jedi. Vous ne cherchez pas le gain de force, mais une vision claire. Vous cherchez à cohabiter et comprendre les autres êtres, ainsi que ce qui vous entoure. Vous cherchez à élever les autres et à mettre vos pouvoirs au service de ce qui est important. En cela, je suis heureux et fier de vous avoir rejoint. Merci de votre écoute.
  Moi. - Pourquoi « vous » ? Allons, Zokuron, tu es membre de l’Ordre Jedi et, de ce que nous avons entendu, il me semble que tu en as adopté les préceptes. Tu peux te considérer comme une des nôtres et dire « nous ».
  Aynor. - En tout cas merci pour ton analyse très détaillée…. Revenons sur le premier précepte. Étant originaire d’une culture de chasseurs je comprends que l’aspect, disons… pratique… de la paix soit le premier qui te saute aux yeux. Cela t’a fourni un très bon angle pour aborder la question. Cependant n’oublie pas qu’on parle de paix au sens large et au long terme. La vraie paix intérieure ne se compte pas en instants de lucidité.
  Moi. - Il n’y a pas d’ignorance, il n’y a que la connaissance… Je suis heureux que tu te sente intimement lié à ce précepte, il s’agit du plus important à mes yeux. Oui, la connaissance apporte prospérité physique et psychique, mais garde à l’esprit qu’elle est aussi une arme. Plus un peuple est cultivé et savant, plus il aura conscience de sa potentielle liberté et sera prêt à la défendre. Ce n’est pas pour rien que tous les despotes connus limitent l’accès de leurs populations à la connaissance. En quatre mot : savoir, c’est pouvoir.
  Pad. - Troisième précepte… Tu as vu juste, telle que présentée ici la passion est synonyme de perte de lucidité, voir d’aveuglement. Plus serein tu seras, plus objectif tu seras en toute circonstance !… D’autre part merci pour ce proverbe plein d’enseignements. Je te conseille de l’archiver dans la bibliothèque Jedi.
  Sol’As. - Passons au quatrième précepte… pas de chaos, mais l’harmonie. Comme tu le sous-entend, la réelle harmonie n’existe pas là où se trouvent la vie et la Force, du moins l’harmonie si on la définie comme « absence de chaos ». Le chaos est la vie, et la vie est née du chaos. Ce chaos nécessaire à la vie, c’est celui que tu as surnommé le chaos ordonné, et qui représente ta vision de l’harmonie. En réalité ce précepte est le plus libre d’interprétation. Tout dépend du sens, plus ou moins péjoratif, que chacun donne au terme chaos.
  Doc. - Pour finir, il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force… Ton peuple semble avoir des croyances très proches des nôtres, dis-moi. En tout cas il semble que tu accepte déjà le concept de la mort avec détachement et sérénité. Pour ce qui est de savoir les âmes des défunts renaissent dans de nouveau corps… nous te laissons te faire ta propre idée. La Force, via certains grands Jedi de notre histoire, a déjà donné des exemples de ce qui pouvait advenir après la mort du corps. Mais cela n’empêche pas d’autres possibilités.
  
  Claire, net et précis. Il faut dire que l’analyse de Zokuron l’était tout autant. Ce jeune padawan faisait déjà montre de maturité et d’une indéniable sagesse. J’espérais voir prospérer ces qualités dans le futur.
  
  Moi. - Tu l’auras compris, padawan Zokuron, tous le conseil semble sur la même longueur d’onde que toi. Seulement n’oublie pas de donner un sens plus large à certaines de tes idées. Tu peux te retirer sereinement. Ton analyse est validée !
  
  
  

  dimanche 08 octobre 2017 - 21:06 Modification Admin Permalien

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  Zokuron

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  Kinsa : Comment te débrouilles-tu sans maître, Zokuron ?
  Zokuron, surpris : Je progresse, mais...
  Kinsa : Que dirais-tu de devenir mon padawan ?

  La surprise et l'étonnement envahissent le togruta d'un coup. Ses yeux s'écarquillent, sa bouche se fige et son corps a un léger mouvement de recul tandis que sa tête s'incline sensiblement sur le côté.

  Zokuron: Oh ? Oh !

  Les mots qui suivent ressemblent à un machi-coulis de "skfn plit gnu blabs prrr", tant l'émotion le saisit. Bien entendu, cela fait sourire la twi'lek, et ce sourire un brin moqueur aide Zokuron à reprendre contenance.

  Zokuron: Je veux dire...Oui, bien sûr ! Je le veux, avec grand plaisir !

  Alors ça...S'il s'y était attendu....Cela faisait déjà un moment que le togruta s'était résolu à passer son apprentissage sans maître attitré. Le peu de professeurs disponibles par rapport à la proportion d'élèves lui avait conféré l'assurance qu'il passerait chevalier en autodidacte. Une assurance si certaine qu'il ne s'était même pas posé la question de quel padawan Kinsa choisirait suite à l'adoubement de Zadyssa. Et la voilà, aujourd'hui, face à lui, à lui proposer son parrainage. Cela fait remonter brièvement le souvenir de son arrivée au temple, lorsqu'elle l'avait accueillit. Mais il n'a pas le temps de s'attarder sur ce passage de sa vie que la voix de la twi'lek le ramène à la réalité:

  Kinsa: Zokuron ? Zo-ku-ron ? Allo ?

  Zokuron: Euh...Oui ?

  Kinsa: Ah, quand même ! J'ai eu l'impression de voir une coquille vide pendant un instant. Ca va ?

  Zokuron: Oui, ça va. Je dois dire que je ne m'y attendais pas, ça m'a un peu chamboulé.

  Un sourire niais s'affiche sur son visage, comme si subitement il ne savait plus comment se comporter.

  Kinsa: Je vois ça, répond-elle avec un petit rire amusé. Mais il y a une chose dont il faut qu'on parle, du coup. Comme tu le sais, je suis une gardienne, et tu sembles vouloir t'orienter vers la voie des consulaires...

  Zokuron: C'est un problème ?

  Kinsa: Ca dépend. Tu comprendras qu'avec moi, les missions auxquels nous prendrons part serons des missions de gardien. Cela signifie se battre et prendre part à des conflits si nécessaire. Donc ton apprentissage sera basé là-dessus, alors que d'habitude, les consulaires font plutôt office de diplomates et de chercheurs, tu comprends ?

  Zokuron: Je comprends. Et ça m'arrange, aussi.

  Kinsa: Ah ?

  Zokuron: Oui. Je suis quelqu'un qui apprécie d'être sur le terrain, je me vois mal passer ma vie entre quatre murs, surtout des murs aussi épais que ceux du temple. Je suis un chasseur. Si j'ai choisit la voie des consulaires, c'est parce que je suis ici pour apprendre la Force, et il me semble que c'est ce que font les consulaires ?

  Kinsa: Je vois. Ca pourrait s'avérer intéressant, nous pourrions nous compléter....

  
  

  Ce message a été modifié par Zokuron le jeudi 26 octobre 2017 - 21:23

  jeudi 26 octobre 2017 - 21:20 Modification Admin Permalien

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  Zadyssa

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  Petit événement pour qui veut y participer

  Yavin IV. Cela faisait plusieurs mois qu'il n'y avait plus remis les pieds. Entre-temps, beaucoup d'événements s'étaient déroulés : fuir deux prisons, quelques problèmes avec le Soleil Noir, d'autres problèmes encore avec son fils, avec son frère aîné... Mais il avait désormais repris du poil de la bête, d'autant plus qu'il avait pris l'habitude de ne pas se formaliser de ce qui lui arrivait. Habitude qu'il avait prise dès son plus jeune âge. Il était alors battu par son père. Battu parce qu'il avait reléguer le concret au second plan, parce qu'à trop être poussé vers le haut, il avait vu la misère de sa vie alors qu'il aurait dû vivre une innocente enfance sans se soucier des plus riches.

  Law avait toujours vu les cités flottantes au-dessus de lui, pendant qu'il était noyé dans la masse implosive de Metellos. Metellos devait changer. Il devait se hisser plus haut, encore plus haut, pour ne plus qu'on lui fasse de l'ombre. Tendre une perche à quelques jeunes foules-sol de sa planète natale s'était révélé être la meilleure option pour y parvenir, mais lesdits foules-sol avaient été trop stupides pour saisir la chance qui s'offrait à eux. Ils s'étaient simplement arrêtés sur les détails et en avaient perdu tout jugement objectif. Même la fille d'Éroi et Keira n'avait pas été assez intelligente pour prendre la perche tendue.

  Il ne perdait toutefois pas espoir avec elle : lui-même à son âge se contrefichait bien des attentes de ses parents. Bien sûr, il n'était pas son père, mais cela ne changeait pas les choses : il restait tout de même son tuteur, vu qu'Éroi et Keira n'étaient plus, et qu'ils étaient ses amis de longue date. De plus, la jeune fille avait été en partie élevée par lui. Si les éléments se déroulaient comme prévus - et ils se dérouleraient comme prévus - elle devrait bientôt rejoindre sa cause.

  Il faisait nuit. Discrètement, il rejoignit un bâtiment annexe avec une sacoche pleine d'outils en sa possession. Mira et Luka se chargeraient de Zadyssa. Lui avait des comptes à régler avec deux Jedi insolents qui l'avaient humilié lors de son dernier passage à l'Académie. Il plaça longuement des explosifs à des endroits précis du bâtiment, au cas où l'affrontement tournerait mal et qu'une fuite s'imposerait, puis se posa un instant.

  Il commencerait par la Mandalorienne, la première qui lui avait adressé la parole dans le but de remettre la sienne en cause, puis il finirait par l'humain qui lui avait porté un coup. Et il repartirait tranquillement avec son dû.

  Les deux paraissaient avoir un niveau de combat assez élevé, et si le sien l'était également, il ne se priva pas de réfléchir à tous les moyens possibles pour gagner. La Jedi semblait tenir à Zadyssa, et s'inquiéter pour l'Académie à en juger par le magnifique plongeon qu'elle avait fait pour rattraper le détonateur. Quant à l'humain, lui tenait à Ilan, d'après l'intérêt tout particulier qu'il avait porté à sa libération. Law esquissa un sourire carnassier, son don pour lire les personnes ne l'avait pas quitté. Fomenter l'éducation de jeunes et prendre en compte chacun de leurs actes lui avait bien servi, visiblement.

  L'aube se levait doucement. Se saisissant d'un datapad, il l'activa et commença à rédiger un court message à sa première cible. Ce fut après quatre brouillons qu'il trouva la bonne phrase d'accroche : "Rejoins-moi seule dans le bâtiment le plus septentrionale de l'Académie ou quelques têtes se perdront en chemin". Law avait longuement hésité à parler de feu d'artifice ou à rajouter une parenthèse en référence au Petit Poucet, mais ç'aurait été perdre tout le charme de sa composition.  Il l'envoya à la Jedi, attendant patiemment son arrivée. Il vérifia une dernière fois la fonctionnalité de ses armes, vibro-lame, blasters, bouclier, couteaux, lance électrique pliable... Tout son attirail était OK. Il ne restait plus qu'à ce que l'heure tourne. Law devait bien avouer qu'il mourrait d'envie de voir sa tête lorsqu'elle comprendrait qu'il cachait un exosquelette sous ses vêtements. Exosquelette qui triplait sa force. Il en sautillait presque sur place. 

  Son regard s'attarda quelques secondes sur le bracelet à première vue inoffensif à son poignet. Ce dernier cachait le détonateur - son dernier salut si jamais les choses tournaient mal. 

  ***

  Sautant de branche en branche, je laissai la Force investir mon corps pour me fondre en elle. Entraînement matinal, comme souvent. Il était huit heures du matin, et, ne trouvant plus le sommeil à six heures trente, j'avais décidé d'aller m'exercer un peu pour approfondir mes derniers apprentissages de l'Ataru, ainsi que revoir mon Soresu.

  J'eus cependant la surprise de sentir une présence désagréablement familière en plein milieu. Mais celle-ci s'effaça avant que je n'aie le temps de préciser mon ressenti. Toutefois, ce qui suivit me fis comprendre que je n'avais pas besoin de ces précisions : la déduction suffisait amplement.

  Mon échine se hérissa lorsqu'une voix résonna dans mon dos, me faisant perdre contenance et donc l'équilibre.

  Voix : Ça faisait longtemps, Zadyssa.

  Je manquai de chuter mais eus la présence d'esprit d'atterrir en douceur au sol et de me retourner pour détailler les deux Miralukas. Luka, ses cheveux court toujours dressé sur sa tête en une crête avait grandi et avait pris quelques muscles. Ses cheveux blond vénitien avaient toujours la même teinture bleue lorsqu'ils commençaient à se dresser sur son crâne, et son ruban pourpre me faisait toujours le même effet : il me rappelait combien les deux m'avaient effrayé. Mira, quant à elle, était en tout point similaire à son frère : quelques mèches de cheveux bleues,  la même couleur originelle et le même ruban, si ce n'était qu'elle était légèrement plus petite que lui. Du reste, elle possédait toujours la même silhouette fine, élancée et athlétiques qu'auparavant. Et leurs visages avaient perdu les traces enfantines que j'avais pu voir plus jeune. Après tout, ils devaient avoir... vingt-cinq ans, dorénavant.

  Moi : Je... hum...

  À court de mots, j'activai finalement mon sabre, en même temps que Mira. Ma lame violette grésilla et laissa diffuser un son apaisant. Les deux Miralukas semblaient toutefois un peu plus motivés que moi qui avait pâli. Je n'étais pas prête à me confronter à mon passé. Pas maintenant, pas comme ça, pas seule une nouvelle fois... et pas face à eux. Je devinais que Law était présent, lui aussi. La question était de savoir où.

  Luka : Voyons voir comment tu débrouilles au sabre !

  Il se jeta sur moi, et je fis un pas en arrière, déstabalisée. Me concentrer, je devais me concentrer ! Hors de question que je revive ce que j'avais déjà vécu. Mais c'était impossible, je n'arrêtai pas de trembler. Les conseils de Kinsa, de Pad et d'autres me vinrent en mémoire, mais je ne parvenais pas à les appliquer. Je n'y arrivais pas ! Je n'arrivais pas à rester calme, posée et maîtresse de moi-même.

  Mira : Mets-y un peu plus d'entrain !

  À son tour, elle passa à l'offensive et je fus vite dépassée par leurs efforts conjugués. Mais je me refusai pour autant à abandonner. J'essayai de me concentrer sur mes gestes, sur le combat, à rien d'autre, et si cela fonctionna dans un premier temps, la réalité de la situation me rattrapa bien vite. Mira et Luka se battaient dans une symbiose parfaite. À croire qu'ils avaient toujours fait ça - ce qui était probablement le cas. Lorsque je me défendais contre l'un, l'autre survenait de nul part et j'étais repoussée. Ils semblaient anticiper tous mes assauts, et je ne trouvai aucune faille. Un temps, je tentai un enchaînement d'attaques, l'autre Mira me surprenait en me prenant par derrière. Même en essayant de les garder dans mon champ de vision, je n'y arrivais pas.

  D'un autre côté, je n'étais pas spécialement encline à faire un combat dans cet état. J'étais à peine plongée dans la Force, et mes souvenirs ne cessaient de faire irruption. Ce duel me faisait penser à celui que j'avais évité lorsque j'avais huit ans. À peine eus-je le temps de me baisser pour esquiver un coup qu'un coup de coude m'atteignis dans les côtés, et je me fis ensuite éjectée à l'aide d'une Poussée de Force dédicacée Luka.

  En contrepartie, lorsque je voulus me relever, je ne pus. J'étais comme bloquée. Mira et Luka, sabres blancs activés, marchaient vers moi, un sourire satisfait plaqué au visage. Ce devait être l’œuvre de Luka, son domaine de prédilection étant la télékinésie et plus particulièrement la préhension comme j'avais pu plusieurs fois le constater, notamment maintenant. Il maîtrisait un peu la persuasion et la télépathie, mais cela dénotait plus du domaine de Mira qui excellait en cela mais peinait dans tout ce qui était en rapport avec la télékinésie.

  Immobilisée, mes yeux brillaient d'une lueur apeurée. Finalement, alors que je m'attendais à un coup, Luka mit sa main sur ma tête en s'accroupissant, comme on pourrait le faire en voulant témoigner de la compassion envers quelqu'un.

  Luka : Félicitations pour ta mission. Je n'aurais jamais cru que ton aide serait si précieuse. Nous débarrasser du Soleil Noir... Law avait raison de miser sur toi.

  Ce qu'il me dit fut pire qu'une séance de torture. Et pour combler le tout, il agita sous mon nez un objet que je mis du temps à reconnaître. Mon datapad ! Celui que j'avais conservé après que Kinsa me l'ait donné puisqu'il contenait tous les détails de ma mission.

  Moi : Co... ?
  Mira : Tu nous l'as gentiment donné.

  Je secouai négativement la tête, à court de mots.

  Mira : Bien sûr que si. Tu nous as toujours aidé. Tu nous as toujours aidé parce que nous sommes ta famille, et que c'est normal.
  Moi : Non ! Law a tué ma famille...

  Elle me fixa dans les yeux, et je fus bien obligée de faire de même.

  Mira : Law est ta famille.

  Mon silence lui permit de poursuivre.

  Mira : Il en fait parti depuis que tu es née.

  Ses yeux, sûrs et sincères, me firent douter. Disait-elle ça en rapport avec le marché entre mes parents et Law, ou autre chose ?... Des larmes roulèrent sur mes joues. Hurler ne servirait à rien, j'étais bien trop loin de l'Académie. Au moins à deux kilomètres de celle-ci...

  Luka : Tu penses qu'on peut aller participer aux combats, nous aussi ?
  Mira, se tournant vers son frère : Pas tant que Law n'a pas d'ennuis.

  Mon cerveau mit un temps avant de saisir ce qu'il se passait.

  Moi : Il...
  Luka : Ouep, Law est parti régler le compte de quelques insolents Jedi. Sans nous, le vaurien.

  Une vague de désespoir et d'impuissance me submergea. Pourquoi ne s'en prenait-il pas qu'à moi ? Pourquoi ? Pourquoi devait-il toujours laisser un sillon de souffrance dans son passage ? Je faisais confiance à mes amis... mais je savais aussi à quel point Law pouvait être retors...
  

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  Kinsa-Talik

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  J'effectuai un Saut de Force pour atterrir sur la "tête" de Proxy, qui s'était pour l'occasion métamorphosé en Atton Rand. Il tenta aussitôt de m'en déloger, mais j'anticipai son geste et revins au sol pour lui balayer les jambes, avant qu'il esquive. Nous continuâmes ainsi notre ballet sans que l'un parvienne à vraiment toucher l'autre. Il était très instructif de s'entraîner avec le droïde, car celui-ci ne se fatiguait jamais et avait des réflexes inhumains, en plus de ses différents niveaux de programmation qui permettaient de réguler l'effort à fournir.
  
  Après une bonne heure, je demandai au droïde de se désactiver et allai boire un peu d'eau, la gorge sèche comme les sables de Tatooine. Sur Yavin IV, il faisait toujours chaud, peu importe la saison, mais j'avais appris à ne pas m'en formaliser depuis le temps, et puisque je passais la moitié de mon temps en mission... J'observai les rayons du soleil yavinien qui passaient à travers les ouvertures, et constatai que l'aube s'était manifestement levée durant mon entraînement. J'avais pour habitude de me lever tôt, depuis des années en fait, pour habituer mon corps à un nombre d'heures de sommeil réduites. Et le matin, lorsque la planète était encore dans la nuit mais pas tout à fait, il y avait ce silence...cette paix, qui était déjà dans l'Académie en temps normal, et exacerbée à cette heure-là.
  
  Mon regard fut soudain attiré par mon datapad, qui affichait un nouveau message. Automatiquement, je pensai à Zadyssa : mon ancienne padawan avait peut-être envie d'un entraînement supplémentaire au sabre. Mais lorsque je vis le contenu dudit message, je devinai qu'elle n'en était pas l'auteure.
  
  "Rejoins-moi seule dans le bâtiment le plus septentrional de l'Académie ou quelques têtes se perdront en chemin"
  
  Qui que ce soit, proférer de telles menaces ne lui réussirait pas, surtout au milieu de Jedi. La dernière fois qu'une telle chose s'était produite à l'Académie, c'était...avec Law Rittaf ! Et si c'était encore lui ? Mon visage se ferma et j'envoyai un message d'alerte sur la fréquence des Jedi de l'Académie, message qui disait en substance : "alerte intrusion : rassemblement dans la Salle aux Mille Aspects, armés, soyez discrets". En effet, la Salle aux Milles Aspects, en plus de sa taille, était idéale pour désorienter des potentiels ennemis, si on mettait le bon programme.
  
  Une fois ceci fait, je mis mon beskar'gam, vérifiai qu'il fonctionnait bien avant de me mettre en route jusqu'au lieu de rendez-vous imposé. Sans grande surprise, j'y retrouvai Law. Était-il si inconscient au point de répéter la même erreur stupide ? Je me souvins alors d'un célèbre sage Jedi qui disait : "Répéter la même erreur en espérant que cela donne un autre résultat, est un signe de folie." En l'occurrence, Law était bel et bien fou. Était-il l'un de ceux que le Guildeur Cole Pr'Col nommait "irrécupérables" ?
  
  Law : Comme on se retrouve, maître Talik !
  
  Son intonation moqueuse lorsqu'il prononça mon nom ne m'échappa pas, et je lui répondis par un sourire aigre. S'il pensait pouvoir me déstabiliser comme ça...il se trompait.
  
  Moi : Puis-je savoir quelle est la raison de votre visite ? Elle est amicale, je n'en doute pas un instant. Il serait dangereux de venir avec des intentions malveillantes à l'Académie, après tout, et je pense que vous êtes le genre d'homme assez intelligent pour ne pas risquer une deuxième fois un échec cuisant. Je me trompe ?
  Law : L'échec cuisant sera pour vous, Mandalorienne !
  Moi : Dites-moi, vous avez déjà affronté une Mandalorienne ?
  
  Law ne répondit pas et se contenta de se jeter sur moi avec sa vibro-lame. Instantanément, j'attirai mon sabre à ma main et l'activai, juste à temps pour parer son attaque et lui expédier un coup de pied bien senti dans le thorax. Toutefois, il eut assez de réflexe pour se saisir de ma jambe et la tirer avec une force surhumaine pour me déséquilibrer : je me retrouvai par terre, et dégainai mon blaster pour lui tirer sur l'épaule. Sans que ça lui fasse le moindre effet, il planta sa vibro-lame exactement à l'endroit où était ma tête une seconde avant que je fasse une roulade et me retrouve derrière lui. Si mon tir n'avait pas abouti, c'était qu'il portait quelque chose sous ses vêtements, une armure de toute vraisemblance. Je ne perdis pas de temps à y réfléchir et l'expédiai quelques mètres plus loin d'une Poussée de Force bien sentie.
  
  Moi : J'ai déjà affronté des adversaires plus forts que vous. Vous êtes un criminel, pas différent des autres, et vos victimes ont droit de vous voir pourrir dans une cellule.
  Law : Vous parlez de Zadyssa, peut-être ? Je suis sa famille.
  
  Nous nous étions tous deux relevés, et je m'étais mise en garde tierce avec mon sabre, prête à parer toute offensive. Cela ne tarda pas : il me lança un couteau que je déviai grâce à la Force.
  
  Moi : Je suis sa famille. Les Jedi sont sa famille, à présent, cela ne sert plus à rien de vouloir la récupérer. Zadyssa est devenue une Chevalière Jedi exceptionnelle. Si réellement vous vous considérez comme sa famille, vous devriez vous soucier plus de son bonheur et de ce qu'elle veut.
  Law : Elle ne sait pas ce qu'elle veut.
  Moi : Comment le savez-vous ?
  Law : Je l'ai connue plus longtemps que vous, je la connais. Et vous, comment pouvez-vous prétendre savoir ce qu'elle veut ?
  Moi : Moi aussi je la connais. Elle était ma padawan, et nous partageons un lien dans la Force. Et je sais une chose : elle vous hait. Vous avez littéralement détruit sa vie, et je vous laisserai plus faire cela à quiconque.
  
  Cette fois, ce fut moi qui attaquai la première, déterminée. Nous échangeâmes quelques coups et je remarquai une nouvelle fois que sa force dépassait clairement la moyenne. Il devait il y avoir quelque artifice là-dessous... Seul un Wookiee possédait une telle puissance brute, et même s'il était défiguré, on ne pouvait pas confondre Law avec un Wookiee. La seule solution était donc des dopants ou...un exosquelette ! Cela expliquerait l'échec de mon tir de blaster. Partant de ce principe, user de la force brute ne servirait à rien avec plus, puisque même avec tout mon entraînement il me dominait sur ce point ; par contre, j'avais appris à vaincre des adversaires plus forts que moi physiquement. J'étais rapide, et j'avais la Force avec moi.
  
  Aussitôt, j'entrepris de l'irriter avec des déplacements accélérés, en usant très brièvement à chaque fois de la Vitesse de Force. Très vite, il se retrouva dépassé, ne sachant plus où donner de la tête. D'abord, j'étais devant lui, puis derrière, puis je repassais à sa droite, tout cela en à peine quelques secondes. Une fois que je l'eus suffisamment désorienté, je lui expédiai une bonne droite à la gorge, ce qui lui coupa le souffle assez longtemps pour que je lui envoie une charge ionique de mon gantelet, ce qui désactiva son exosquelette. Je remerciai intérieurement Lemann Toe d'avoir ajouté ce petit gadget à mon beskar'gam lors de ma visite sur Mandalore. Habituellement, j'évitais d'user de ces artifices, qui n'étaient pas franchement Jedi.
  
  Voyant que j'avais compromis son petit avantage, Law appuya sur un petit bouton sur son bracelet et une déflagration se produisit dans le bâtiment dans lequel nous étions. Je mis mon casque et me recroquevillai pour me protéger des débris qui tombaient, en espérant que mon beskar'gam me protège efficacement. Quand je me relevai, je constatai que Law avait disparu.
  
  Moi : Iba'hut'unn ! (Quel lâche !)
   
  

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  Zadyssa

  8788 Crédits

  Les Miralukas m'avaient laissé tranquille deux minutes, et le silence était tombé, comme s'ils attendaient quelque chose avant d'agir ou de reprendre la parole. Ce fut à ce moment là que mon datapad vibra. Un message !

  Luka : Qu'est-ce que c'est ?
  Mira, en lui prenant le datapad et le déverrouillant : Un message d'alerte. Tous les Jedi doivent se réfugier dans la Salle Aux Milles Aspects, visiblement. Je ne sais pas où c'est, mais ça me semble intéressant d'utiliser cette info...

  Ils se tournèrent vers moi, et je frémis. J'étais toujours paralysée, impossible de fuir. S'il y avait un rassemblement, ils remarqueraient assez vite que je n'étais pas présente... Mais qu'est-ce que c'était frustrant de ne pas pouvoir me défendre seule ! J'avais pourtant appris le Soresu dans cette optique, afin de ne pas être un poids pour les autres...

  Moi : Je ne dirai rien.
  Mira : On n'a pas besoin de ton accord, je te signale.

  Elle s'accroupit à mes côtés et posa sa main sur mon front. J'étais incapable de faire un geste pour l'en empêcher. Si elle franchissait mes barrières mentales, elle trouverait facilement l'information, voire le plan de l'Académie, et ils seraient capable d'en tirer parti. Mira passa aisément mes deux premières barrières, et ainsi de suite. J'avais l'impression que l'arrêter ne servait à rien : je sentais sa présence, mais  mon cerveau, mon subconscient ou quoi que ce soit d'autre ne semblait pas la considérer comme une menace. Elle pouvait déjà avoir accès à des images... Je tentai de lui en imposer, et lorsque je sentis que cela fonctionna, elle s'enfonça plus encore, jusqu'à être hors d'atteinte. Je n'avais plus ressenti cela depuis bien longtemps. C'était horrible, c'était vraiment horrible. Sentir une personne extérieur fouiller ses souvenirs des moins intéressants aux plus marquants... ce n'était pas une expérience que je conseillai de vivre.

  Elle n'avait pas trouvé ce qu'elle cherchait. L'évidence s'imposa à moi en sortant de nul part et me redonna un peu d'espoir. Je savais que les Jedi ne se laisseraient pas faire, mais je n'avais pas pour autant envie de donner des informations à une menace. Rassemblant quelques forces, je me concentrai sur la présence de Mira et, suivant mon instinct, fis une sorte de poussée de Force mentale pour l'expulser. Poussée de Force qui, à mon grand étonnement, fonctionna.

  Lorsque je rouvris les yeux, Mira, exténuée et le souffle court avait reculé pour placer une distance de sécurité entre elle et moi. La Miraluka paraissait... étonnée.

  Mira : Tu... ?
  Luka : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

  Je n'entendis pas la suite de leur conversation, trop occupée à me dire que je l'avais repoussée. Toutefois, si Mira était épuisée, je l'étais plus encore  : le visage blême et ruisselant de sueur, le souffle court et les yeux écarquillés, j'avais plus l'air d'une enfant de seize ans apeurée que d'une jeune Chevalière Jedi.

  Soudain, je me sentis sombrer dans l'inconscient contre ma volonté et sus que Mira y était encore pour quelque chose. Son Étourdissement de Force était toujours aussi puissant...

  ***

  Elle l'avait repoussée. La gamine l'avait repoussée, alors qu'elle n'avait aucun avantage : la peur, l'incompréhension, le manque de confiance... elle était parvenue à s'en défaire l'espace d'un instant qui avait suffit à la mettre en déroute. C'était effrayant, le calme des Jedi était effrayant et en même temps si impressionnant.

  Luka : Arrête de ruminer. Concentre-toi plutôt sur la suite des événements.
  Mira : C'est ce que je fais. À ton avis, le plus effrayant, ce serait de faire face au calme d'un Jedi ou le voir s'énerver ?
  Luka : Pourquoi tu te poses la question ?
  Mira : Par curiosité. Je dirai le voir s'énerver. C'est toujours plus effrayant de voir une personne de nature calme être sur les nerfs, tout comme l'inverse est vrai aussi. Voir une personne de nature colérique calme...

  Luka soupira et rajusta Zadyssa qu'il portait comme un sac à patates sur son épaule. Law les avait appelé en renfort, eux et les autres. Il avait vraisemblablement dû fuir le combat. Au moins n'avait-il pas perdu. Toutefois, Mira sentait que son humeur serait... difficile à gérer, et la jeune humaine en payerait sûrement les frais.

  Trois minutes plus tard, Law se tenait devant eux, le visage fermé, contenant sa colère ou sa frustration. Par réflexe, Mira agrippa la poignée de son sabre laser, ne savait-on jamais...

  Law : Voilà donc la petite.
  Luka : Mira l'a endormie. D'ailleurs, les Jedi sont allés se rassembler dans une salle. Qu'est-ce qu'on fait ?
  Law : Où se trouve cette salle ?
  Mira : Je n'ai... pas pu fouiller son esprit en profondeur.

  S'attendant à une remarque, Mira fut étonnée de le voir marmonner des paroles inintelligibles. Distant, il demanda à Luka d'asseoir Zadyssa contre un arbre et réfléchit quelques secondes avant de s'approcher et de lui administrer une violente gifle qui l'a réveilla.

  ***

  Une gifle me fit revenir à moi de la pire des façons : Law se tenait juste devant moi, le visage fermé.

  Law : Une Chevalière Jedi exceptionnelle, hein ? Tu n'as rien d'une Jedi, et tu sais pourquoi ? Un sang d'assassin coule dans tes veines. Tu ne t'es jamais demandée comment ton père était mort ? ni pourquoi ? Tu ne t'es jamais demandée qui j'étais pour toi ? Qui étaient tes grands-parents paternels ? Tu n'as rien à faire chez les Jedi. Tu peux tout à fait nier la vérité, tu peux très bien dire ce que tu veux, au fond, tu sais que tes parents ne seront jamais fiers de toi si tu suis cette voie. D'une manière ou d'une autre, ton passé te rattrapera et tu feras souffrir d'autres personnes. Je dois peut être avoir des trous de mémoire, mais toutes les personnes que tu as côtoyées jusqu'à présent sont mortes, non ?

  Ses paroles eurent autant d'effet qu'un coup de couteau dans le cœur. Ma vue se brouilla tandis que des larmes coulèrent le long de mes joues. Le pire... le pire c'est qu'il n'avait pas tort. Je détournais le regard, mais il me força à continuer à le fixer en plaquant ma tête contre le tronc.

  Law : Ta mère n'avait pas de sabre laser, ton père non plus, donc tu n'as pas à en avoir. Tu ne dois pas en avoir. Pas tant que tu n'auras pas plus grandi.

  Il s'écarta soudainement, et je me rendis compte que j'étais restée en apnée tout le long. Retrouvant mon souffle, je ne compris pas tout de suite lorsqu'il empoigna mon sabre et ouvrit le clapet permettant les modifications.

  Law : Le cristal est comme un deuxième cœur pour vous, n'est-ce pas ?

  Soudain, je compris. Il n'allait quand même pas aller jusque là... Non, non, et non.

  Moi, d'une faible voix : Arrête.
  Law : Pardon ?
  Moi : Arrête.

  Il sortit mon cristal du manche, et mon cœur se mit à battre la chamade tandis que des sueurs froides m'envahissaient. Le danger. Je sentais le danger. Mon cristal était en danger. Law commença à le serrer dans sa main et j'avais presque l'impression de sentir sa poigne enserrer ma poitrine.

  Moi : Arrête, arrête tout de suite.

  De dépit, il stoppa sa poigne, ce qui me permit de respirer un peu plus facilement, puis posa mon cristal par terre pour l'écraser. Il amorça le geste, et je sentis une vague de panique déferler en moi.

  Moi : ARRÊTE ! JE TE L'INTERDIS !

  Par miracle, il stoppa son geste au dernier moment et j'en fus extrêmement soulagée. Lorsque je croisai son regard, je compris qu'il obéit par... peur ? Je n'étais pas exactement sûre de ce que j'avais vu, mais cela n'avait pas de sens. Il devait y avoir autre chose derrière cette peur, autre chose que j'ignorai.

  Contre toute attente, il se saisit de mon cristal et le balança dans la jungle. Je hurlai en même temps qu'il heurtait un arbre et que je sentais mon lien avec le minerai s’étioler. Je le pris comme un énième coup en plein cœur, coup plus puissant que les autres, cependant. Par chance, je pus le stopper par télékinésie avant qu'il ne heurte le sol et se brise entièrement. Pour le moment, il était seulement amoché. Mais il restait amoché. Et la douleur que j'avais ressenti et que je ressentais toujours... qu'est-ce que ça aurait donné s'il avait explosé au contact de l'arbre ? Aurais-je su gérer ? Non, certainement pas. Et cette perspective... était effrayante. Des larmes coulèrent en cascade sur mes joues. Tout ce dont j'avais besoin pour le moment, c'était de tenir mon cristal entre mes mains ; il devait être en sécurité, il fallait que je m'assure qu'il aille bien, que je pourrai toujours l'utiliser... Et si ce n'était plus le cas ? Et si il risquait simplement d'exploser ? Et si ses capacités étaient désormais réduites ? Comment je ferai ?
  

  Luka : Il s'est détruit.
  Mira : Je confirme. Elle a perdu son lien avec son cristal.

  Hein ? N'importe quoi ! Je me gardai toutefois de formuler ma pensée à voix haute. Est-ce qu'ils... est-ce qu'ils me couvraient ? Pourquoi ? Ça n'avait pas de sens !

  Law : Bien. Enfin une bonne chose de faite. Maintenant, Mira, tu n'as plus qu'à récupérer les informations.

  Elle acquiesça et s'effectua. Je ne la sentis même pas fouiller mon esprit, et je pus encore moins l'en empêcher. Tout ce que je savais, c'est qu'à la fin, j'étais épuisée, plus encore qu'auparavant. J'avais la tête qui tournait.

  Law : Je suppose qu'ils vont la chercher. Ils se rendront forcément compte qu'elle n'est pas avec eux. Mira, tu peux prévenir l'équipe de Milo ; il est temps qu'il passe à l'action. Qu'ils placent des explosifs aux environs de cette fameuse salle, avant de nous rejoindre. Je doute qu'on puisse rallier le vaisseau avant que les Jedi nous trouvent. Notre objectif sera avant tout de les retarder. On utilisera Zéphyron en cas de dernier recours. Bon. Je porte Zadyssa. Mira, Luka, je compte sur vous pour nous couvrir.
  Luka : S'ils nous rattrapent, on ne se bat pas ?
  Law : Tu sais très bien ce que je veux dire par retarder... Bien sûr que si.

  Je serrai les dents. Law n'hésitera pas à me mettre en danger de mort pour les battre. Il se servira de moi comme bouclier... et je n'arrivais pas à reprendre contenance, mes pensées étant presque entièrement dirigées vers mon cristal.
  

  dimanche 19 novembre 2017 - 12:44 Modification Admin Permalien

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