Kinsa forme ses padas (page 3)

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    Zadyssa

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    Kinsa avait fait de son mieux pour répondre à mes questions. Me rappelant au passage que je pouvais la considérer comme une grande sœur (à qui il fallait obéir, évidemment) et que j'avais une nouvelle famille. Ça me faisait chaud au cœur. Bien entendu, c'était quelque chose qui se formerait petit à petit, ça ne se considérait pas du jour au lendemain ; pour la famille, je pensais la penser déjà comme tel, bien que je n'y avais jamais réellement réfléchi.  Pour la sœur, je n'en avais aucune idée, j'étais fille unique. Mais peut-être la considérai-je déjà comme telle ?

    Nous entrâmes par la suite dans une salle vide. Kinsa tenait à ce que je lui montre ce que j'avais appris au Soresu, et je n'étais pas contre, des conseils ne serait pas de refus.

    Kinsa : Pour commencer, je vais tester le renvoi des tirs. Je vais programmer un droïde qui te tournera autour ; ne le laisse pas te toucher !

    J'acquiesçai et dégaina la lame de mon sabre qui grésilla. Tandis qu'elle se chargeait du droïde, je fermai les yeux et laissai la Force affluer en moi. Mes sens aiguisés, je me mis en garde puis ouvris les yeux en faisant attention à rester concentrée. À peines eus-je le temps d'effectuer une position médiane que j'entendis un bruit familier commencer à me tourner autour : le droïde était en place. Pour le moment, je me concentrai surtout sur les sons qu'il faisait. Il fendait l'air assez rapidement, et je le suivais, ne le laissant pas se retrouver derrière moi.

    Après un long moment où il ne se passa rien, le droïde déclencha son premier tir qui suivait une trajectoire se dirigeant vers ma jambe droite. Rapidement, j'abaissai mon sabre en une parade courte ; ne me donnant pas le temps de souffler, il enchaîna et je dus esquisser un geste des plus rapides pour le contrer à temps. Toujours en continuité, le prochain tir survint dès que j'eus stoppé le premier. Il était en direction de mon abdomen - mon sabre parallèle à mon corps et au sol, je le déviai et remontai ma lame pour protéger mon visage qui était la cible d'une nouvelle offensive.

    Il y eut plusieurs enchaînements de cette sorte durant lesquels j'effectuai parade sur parade, principalement en garde médiane. Puis subitement, le droïde accéléra sa cadence de tir et je dus faire de même avec mes défenses. Je remarquai également qu'il m'obligeait de plus en plus à me déplacer et je devais faire faire des rotations pour contrer de mon mieux les tirs tout en restant en mouvement. Mon instinct me dicta de me baisser - ce que je fis - et j'eus le loisir de remarquer que j'avais tout juste esquivé un tir qui m'aurait atteint dans le dos.

    Le droïde ne me laissa pas le temps d'y songer et continua sur sa lancée en me mettant de plus en plus en difficulté. Je fermai alors les yeux et ressenti la Force autour de moi, omniprésente et rassurante. Je détectai également la présence de Kinsa. En connexion avec la Force, je pus donc arrêter assez aisément un nouvel enchaînement de tirs semblable aux précédents ; de plus, j'avais pris le coup de main grâce à ces derniers.

    Alors que je me préparai pour contrer une nouvelle salve de tirs, Kinsa désactiva le droïde. Je me tournai vers elle, attendant son verdict :

    Moi : Alors ? C'était comment ?

    Ce message a été modifié par Zadyssa le vendredi 29 avril 2016 - 10:55

    vendredi 29 avril 2016 - 10:43 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Zadyssa : Alors ? C'était comment ?
    Moi : Ton problème, en général, c'est que tu ne bouges pas assez, et du coup tu restes concentrée sur une seule partie de ton champ de vision. Aussi, tu te fies trop à tes yeux. C'était beaucoup mieux vers la fin, où tu as fait confiance à la Force. Dans une bataille, ça peux te sauver la vie, et c'est pour ça que je médite avant de me battre, quand c'est possible. Tu as compris ?

    Elle hoche la tête et réitère l'exercice, cette fois en se plongeant dans la Force, et se débrouille remarquablement bien. Je la félicite chaleureusement.

    Moi : Le Soresu m'a beaucoup servi, en mission. Autant quand il s'agit de dévier les tirs qu'au sabre contre sabre. Tu as déjà vu les trois gardes, je suppose ?
    Zadyssa : Oui, j'ai lu qu'elles étaient la base de cette forme.
    Moi : C'est vrai. Mais dis-moi...pourquoi avoir choisi le Soresu ?

    [HRP : Désolée du post hyper-court, mais je n'avais vraiment pas d'inspi et beaucoup de boulot en parallèle^^]

    vendredi 06 mai 2016 - 18:12 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Kinsa : C'est vrai. Mais dis-moi... pourquoi avoir choisi le Soresu ?

    Sa question m'obligea un assez long temps de réflexion. Assemblant les divers détails qui avaient fait que j'avais choisi cette Forme, je réfléchissais également à la formulation que j'allais employer pour m'exprimer et éviter de répéter plusieurs fois la même chose. Pour l'instant, c'était encore embrumé, mais je ne doutais pas que lorsque j'allais prendre la parole, mes pensées allaient s'éclaircir.

    Moi : Eh bien... Hormis le fait que Doc me l'avait conseillé, j'avais déjà en tête de l'apprendre, un jour ou l'autre. Et ce notamment car je sais que c'est une Forme que tu connais, donc que tu peux me conseiller ; j'ai aussi lu que c'était celle de prédilection de Obi-Wan qui était un grand Jedi. Puis, durant les deux missions que l'on a faite, on a dû dévier des tirs de blaster et j'ai entre autre appris à me battre, mais je ne savais pas tellement me protéger et si je ne peux pas me défendre moi-même, je ne pourrais pas protéger d'autres personnes. Ensuite, avec le Soresu, je sais que même si je ne peux pas gagner un combat, je ne pourrais peut-être pas le perdre. De plus, si je sais me défendre et contre-attaquer, alors j'aurais plus de chance d'en gagner que si je ne sais qu'attaquer. Enfin, je pense qu'il faut rester serein et calme pour pouvoir bien l'employer, et je préfère ça plutôt qu'à un excès d'offensive. Mais je compte en apprendre une plus basée sur l'attaque, après, comme ça, je pourrais faire un bon mélange des deux en mêlant parade et offensive. Et le Soresu m'avait l'air intéressant et bien...

    Je me tus, observant la réaction de Kinsa. Je n'avais aucune idée de la réponse qu'elle attendait et j'espérai que la mienne lui conviendrait...

    [HRP : Ce n'est pas grave, le mien aussi est court]

    dimanche 08 mai 2016 - 10:16 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    J'acquiesce lentement, satisfaite de la réponse de ma padawan. Le Soresu lui va bien, et effectivement il est plus qu'utile en mission, comme elle a pu le constater. Moi-même ai commencé par le Soresu avant d'apprendre l'Ataru, une forme plus offensive. Je me lève et demande :

    Moi : Tu n'as jamais peur avant les combats ?
    Zadyssa : Très au début, et un peu moins maintenant. Mais oui, j'ai toujours un peu la trouille. Forcément, on risque parfois notre vie, alors, c'est normal, non ?
    Moi : Absolument.
    Zadyssa : Et toi ?

    Je m'arrête un instant pour réfléchir à la question. Est-ce que j'ai peur avant une bataille ? Après avoir laissé couler quelques secondes, je réponds :

    Moi : Nerveuse, oui, mais pas vraiment peur. Pas pour ma vie, je pense. Après tout, le danger de mort a toujours été omniprésent dans ma vie. Sur Mandalore, dans ma vie de Jedi... J'ai fini par avoir un certain détachement sur ce sujet. Même s'il y a des moments où j'ai vraiment eu peur.
    Zadyssa : ... quand ?
    Moi : Sur Rhommamool, je pense. Je n'avais pas prévu ça. Mais tu connais l'histoire, inutile de raviver des souvenirs.
    Zad : Oui, bien sûr !

    Nous faisons quelques pas dans les jardins. Je me demande où est Tareyu. Le jeune Cathar avait semblé prometteur, je l'avais même pris comme padawan, mais cela faisait si longtemps ! Cela fait plus de deux mois que je ne l'ai pas revu. Tout comme Fieal, Hylf, Leanore, et quelques autres. Ils étaient sans doute arrivés à la conclusion que la vie de Jedi n'était pas pour eux. D'un côté, ça me fait de la peine, mais d'un autre côté, c'est sans doute mieux pour eux. Puis je tourne la tête vers Zadyssa. Elle, elle restera, j'en suis certaine, et je me rends compte que ça me fait immensément plaisir.

    Depuis le... départ de Ceno, j'ai essayé de faire en sorte de ne pas trop m'attacher. Et pourtant, je tiens beaucoup à Zadyssa. Elle est comme ma petite soeur. En souriant, je songe qu'il est parfois bon de faire une exception.

    mercredi 01 juin 2016 - 20:16 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    La nuit était tombée depuis longtemps, mais j'étais encore réveillée. Certes, j'étais à moitié endormie, mais il m'était impossible de fermer l’œil, et après m'être tournée et retournée pendant je-ne-savais combien de temps, j'en avais eu marre et étais sortie de mon lit.

    Emmitouflée dans ma bure plus une couverture bien chaude, j'étais sortie dehors afin de regarder les étoiles. Je le faisais toujours, lorsque j'avais un problème ou que je ne me sentais pas bien. Je les trouvai fortes apaisantes et c'était sans doute lié à ce que m'avait dit ma mère, bien des années plus tôt.

    Cependant, je tenais également dans ma main une enveloppe abîmée par les événements. Il s'agissait de la lettre d'Ena adressée à ses parents. Je la gardai toujours sur moi - de même que pour mon carnet - et ne l'avais jamais ouverte malgré les nombreuses tentations.

    À vrai dire, je ne savais pas pourquoi je l'avais en ce moment. Simplement, mes pensées avaient choisi cette belle nuit pour me faire un petit film sur tous ce que j'avais vécu jusqu'à présent. Et forcément, elles avaient bloquées sur les passages les plus douloureux : la mort de ma mère... celle de mes amis... le double décès d'Ena... J'avais promis à mon amie que je donnerai cette lettre à ses parents. Ça avait été un de mes moyens de tenir, une fois seule. Donc sa présence me réconfortait, me rappelant que je n'avais plus rien à craindre et que tous ces souvenirs étaient désormais derrière moi. Toutefois, en ce moment, sa côté d'utilité descendait en flèche.

    Je pris une grande inspiration et fermai les yeux pour chasser toutes ces mauvaises ondes, sans grand succès, évidemment. Depuis mon arrivée à l'Académie, ces manifestations de ma mémoire s'étaient faites plus rare ; mais pas inexistante. De plus, il y avait beaucoup de choses que je n'avais jamais dit à personne ; et le fait de n'en avoir jamais parlé ne m'encourageait pas à le faire. En fait, je ne savais pas du tout parler de mes sentiments, donc...

    Kinsa : Qu'est-ce que tu fais dehors toute seul, à cette heure-là ?

    La voix de Kinsa me fit sursauter.

    Moi : Je regarde les étoiles.

    Je me tournai vers elle, voyant bien qu'elle devinait que je lui cachai autre chose. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouvai assise dans sa chambre, contre son lit, à côté de Kinsa. Ma couverture sur mes épaules, je grelottai, ne m'étant pas rendue compte de la température extérieur.

    Moi : Pourquoi tu m'as amenée dans tes quartiers ?
    Kinsa : Primo, tu étais en pyjama, dehors, alors qu'il fait un froid de canard ; secundo, tu  m'as l'air fatiguée et disons que dormir dehors par ce temps... tertio, tu as la tête de quelqu'un qui ne va pas bien.

    Je ne trouvai pas quoi répondre. Quoique je jetai tout de même un regard à mes vêtements et constatai que je portai en effet mon pyjama... Je me disais bien qu'ils n'étaient pas chauds !

    Kinsa : C'est quoi, cette lettre ?

    Je me rendis compte que j'étais en train de la triturer et m'empressai de la lisser tout en répondant à mon maître :

    Moi : C'est une lettre d'Ena adressée à ses parents. Elle voulait que je la leur transmette...

    Ce ne fut qu'après avoir répondu que je pris conscience de ma gaffe. Je fis comme si de rien n'était en espérant fortement que Kinsa passerait au-dessus, mais c'était rêver éveillée (même si c'est ce que je faisais il y avait à peine quelques minutes^^).

    Kinsa (d'une voix douce) : Qui est Ena ?

    Dans ma tête, lui répondre était aussi simple que de faire un pas devant l'autre. Là, j'étais incapable de formuler une phrase correcte. Je me mis à triturer le pendentif qu'elle m'avait offert à Noël, le faisant tourner dans mes doigts. Je lui jetai un rapide coup d’œil et remarquai qu'elle attendait toujours la réponse.

    Moi (après quelques minutes) : C'est... c'était... une amie.

    Kinsa attendit quelques secondes avant de reprendre la parole :

    Kinsa : Quand l'as-tu connue ?

    Je traduisis sa question par "avant ou après la mort de ta mère", parce que c'était à partie de ce moment là que ma vie avait, pour ainsi dire, basculé. Je sentis les larmes me monter aux yeux et je les essuyai d'un geste rapide.

    Moi : A... après... juste après que...

    Ma voix se brisa. Kinsa semblait avoir compris où je voulais en venir.

    Moi : On... on était les deux dernières...
    Kinsa : Je pensais que tu étais seule...

    Je hochai lentement la tête, le visage déformé par la tristesse. J'avais beau faire tout mon possible pour rester maîtresse de mes émotions, je n'y arrivais pas.

    Moi : Je... je le suis devenue... après... au départ, on... on devait... on devait être...  une soixantaine...

    lundi 06 février 2017 - 14:36 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Le soleil s'est couché depuis longtemps lorsque je trouve Zadyssa en train de regarder les étoiles. Je devine tout de suite qu'elle n'est pas dans son assiette et l'emmène dans mes quartiers. Je sais que dans ce genre de circonstances, il vaut mieux être avec quelqu'un. De la tristesse émane d'elle via notre lien maître-padawan et je remarque qu'elle tient une lettre dans sa main. Ce fait m'intrigue et je ne peux m'empêcher de lui poser la question.

    Moi : C'est quoi, cette lettre ?

    Cette question semble la perturber, et je m'en veux aussitôt. J'ai sans doute éveillé des souvenirs douloureux chez elle... Distraitement, elle mentionne une certaine Ena qui visiblement, a été une de ses compagnes d'infortune. Tout doucement, elle me confie qu'elle n'était pas seule, loin de là, et qu'ils étaient beaucoup plus au départ. Mais sa voix est entrecoupée de sanglots irrépressibles.

    Moi : Eh ? Zadyssa ? Ne te force pas à parler.
    Zadyssa (après plusieurs longues secondes) : Est-ce que... c'est normal que ça revienne toujours par... flash ? et que quoique je fasse, ça ne s'arrête pas ?
    Moi : Les souvenirs traumatisants sont toujours les plus coriaces. Quant aux flash...je suppose que c'est dû à ta mémoire photographique.

    Je marque une pause, cherchant les mots justes, puis enchaîne :

    Moi : Avec le temps, toutes les blessures arrivent à cicatriser.
    Zadyssa : Il faut attendre combien de temps ?

    Combien de temps ? En voilà une bonne question. Si je savais dans combien de temps mes cauchemars sur Rhommamool cesseraient...j'en serais très heureuse. Parfois, je me réveille en pleine nuit, le souffle court, avec les images de Jedi mourants imprimés dans mon esprit.

    Moi : ça dépend... Si l'environnement y est propice, ça peut prendre quelques années. La Force t'aidera, soit en sûre
    Zadyssa : C'est plus long si tout est tombé en même temps ?
    Moi : Je ne sais pas... Mais je sais que si on le raconte, les souvenirs nous rongent moins de l'intérieur.
    Zadyssa : Tu es sûre... ?
    Moi : C'est de l'expérience propre. Tu sais que je ne me confie pas beaucoup...mais c'est parce que je n'en ai pas le courage. S'exprimer permet aux sentiments troubles de se clarifier.

    Je sais que je devrais le faire, que je devrais mettre les mots sur ce que j'ai ressenti. Mais la peur de tout repasser au crible est trop forte...

    Moi : Dans toute histoire, pour en comprendre le sens, rétrospectivement, il vaut mieux commencer par le début. Que s'est t-il passé après le...décès de ta mère ?
    Zadyssa (après une longue minute) : Je ne sais pas. Je me suis réveillée dans un vaisseau et... je ne comprenais pas pourquoi... Mais je n'étais pas toute seule... il y avait une autre humaine - c'était Ena... sauf qu'aucune de nous ne savait ce que... nous faisions ici...
    Moi : J'ai une autre idée. Essaie de résumer ce qui s'est passé en une phrase. Une seule. Et après, on extrapolera.

    C'était ce que ma mère m'avait conseillé de faire, le jour où j'avais tué mon premier Death Watch...

    Zadyssa (après avoir prit une grande inspiration) : Il a réuni plein d'enfants de Metellos pour je-ne-sais-plus quelle raison sauf qu'il ne voulait en garder qu'un... donc il nous a attaqué...

    Aussitôt, je comprends. Les autres enfants sont morts...tous, sauf Zadyssa, rescapée. J'envoie une vague de Force réconfortante à ma padawan. C'est le moins que je puisse faire pour elle. Il faut que j'essaie de l'aider, que je fasse pour elle ce que j'aurais voulu qu'on fasse pour moi.

    Moi : Qu'est-ce que tu éprouvais à ce moment-là ?
    Zadyssa : Je ne sais pas trop... j'étais effrayée et je ne comprenais pas tout ce qu'il se passait... c'est arrivée quelques jours seulement après que ma mère soit...
    Moi : Très bien. Maintenant, essaie de te visualiser cette scène. Je sais que ce sera dur. Une fois cela fait, tu passeras un grand coup de gomme dessus

    Zadyssa ferme les yeux et se concentre. Doucement, j'essaie de nouer un lien d'empathie avec la jeune fille et après quelques secondes, je réussis. Me faisant la plus discrète possible, je me contente de ressentir ses émotions les plus superficielles, ne souhaitant pas m'aventurer au-delà. Au début, je ressens une sorte de peur panique, sans doute doute due à la représentation d'une scène si douloureuse. Puis, elle s'apaise légèrement.

    Moi : Est-ce-que ça va mieux ?
    Zadyssa : Un peu.

    J'hésite un peu avant de poser la question fatale : après tout, c'est sûrement là que le bât blesse.

    Moi : Ena...qu'est-ce qui lui est arrivé ?
    Zadyssa (après un certain temps) : Elle... elle était blessée à l'abdomen... sa blessure s'est rouverte mais on n'avait pas de quoi la recoudre... j'avais demandé à... à Law de la soigner et je pensais qu'il m'avait écouté... Pendant deux ans, on a joué toutes seules dans l'entrepôt... mais en fait, elle m'a dit que... elle m'a dit qu'elle n'était pas réelle...
    Moi : Pas réelle ? Mais comment est-ce possible ?

    Je suis sincèrement stupéfaite. Comment peut-on vivre pendant deux ans avec quelqu'un qui n'était pas réel ?

    Zadyssa : Elle m'a dit qu'elle était une création de mon imagination parce que je me sentais très seule et complètement désespérée, après... Alors il paraît que mon subconscient s'est servi de ma mémoire photographique pour faire "revenir" Ena sous forme d'amie imaginaire. Et comme je ne le savais pas, j'y croyais...

    Je reste interdite. À ma connaissance, ce cas de figure est complètement inédit...les enfants ont toujours tendance à se fabriquer des amis imaginaires, mais ils ont conscience qu'il n'est pas réel. Et surtout, ce n'est pas le reflet de quelqu'un que l'on a connu !

    Moi : Je...je ne sais plus quoi dire.
    Zadyssa : Est-ce que c'est normal... ? ou...
    Moi : Normal ? Qu'est-ce qui est normal, et qu'est-ce qui ne l'est pas ?
    Zadyssa : Je ne sais pas... si ça arrive souvent à des gens de voir des personnes inexistantes et si le processus leur a été expliqué par leur propre subconscient... ?

    Zadyssa est troublée, et je la comprends. Ce qu'elle a vécu est loin d'être ordinaire...

    Moi : Ne t'inquiète pas pas, tu n'es pas folle, ni particulièrement bizarre. Tu as juste été traumatisée.
    Zadyssa (soulagée) : Tu le penses vraiment ?
    Moi : Oui. Nous avons tous nos démons, Zadyssa. L'essentiel est de les accepter et de vivre avec.

    La jeune humaine hoche la tête lentement.

    Zadyssa : Tu as réussi à les accepter, les tiens ?

    J'ai un petit sourire amer. Il est facile de donner des conseils, mais plus difficile de se les appliquer à soi-même. Je reste encore fragile quand on évoque certains sujets...personnels. Zadyssa ne sait presque rien, parce que je ne lui ai presque rien raconté. Ce n'est pas un manque de confiance...c'est juste que je ne me sens pas encore prête à me confier à ma padawan. De plus, elle a déjà son propre fardeau à porter, inutile de lui en rajouter un autre.

    Moi : Je ne sais pas encore... Parfois, j'ai l'impression que un seul petit mot pourrait tout faire basculer...
    Zadyssa : Ils n'ont pas l'air porter leur nom pour rien, ces démons...

    Ce message a été modifié par Kinsa-Talik le mardi 07 février 2017 - 13:57

    mardi 07 février 2017 - 13:42 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    Difficilement, j'avais révélé à Kinsa quelques éléments que je n'avais jamais raconté à personne. Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais besoin de me confier. Si l'idée m'était déjà passé par la tête, ça avait simplement été en coup de vent, jamais du concret. Je n'avais pas tout dit : même si je devinais que cela m'apaiserait ensuite, je ne me sentais pas prête à tout raconter d'un coup. Une autre fois, peut-être...

    J'ignorai quelle heure il était, mais je peinai à garder les yeux ouverts. Toutefois, je ne voulais pas tenter de me rendormir de suite, je n'y arriverai pas. Bien que j'aille mieux que tout à l'heure, je sentais qu'une fois seule dans mon lit, mes pensées se mueront en un petit tourbillon dévastateur - d'autant qu'en ayant parlé, mes souvenirs étaient beaucoup plus proches et aptes à se manifester rapidement. En revanche, ils me causaient légèrement moins de tort qu'auparavant.

    Soudain, j'eus un brusque flash sur les Miralukas qui m'avaient mené la vie dure, lors de notre fuite. Je tressaillis, surprise.

    Kinsa : Qu'est-ce qu'il y a ?

    Je mis un temps avant de constater que Kinsa venait de me poser une question. En fait, j'étais plus occupée à m'en poser. Je venais de me dire que lorsque Law était venu... Mira et Luka n'étaient pas présents. Et bien que ce soit un soucis de moins, je ne trouvai pas cela logique.

    Moi : Rien... c'est juste que... j'ai eu un flash sur les Miralukas, alors...
    Kinsa : Les Miralukas ?

    Mes souvenirs d'eux s'imposèrent une fois de plus à moi. Je ne les avais jamais vu éprouver une once d'empathie envers la petite fille effrayée, complètement perdue et triste que j'étais il y avait quelques années... et que je devais, au fond, être toujours.

    Moi : Ce sont des jumeaux Forceux... pas très sympathique...

    Je me rappelai la façon qu'ils avaient eu de jouer avec moi et fis de mon mieux pour l'oublier, sans grand succès.

    Kinsa : Il est triste de voir ce qu'il advient des enfants qui ne sont pas repérés par l'Ordre Jedi... Ils assistaient Law ?
    Moi : Oui... Ils l'ont aidé...
    Kinsa : Que sont-ils devenus ? Ils sont encore en vie ?

    Je ne les avais pas revu depuis mon arrivée à l'Académie. Ce qui était tout à fait normal, en soi, mais j'étais certaine qu'il ne leur était rien arrivé... Après tout, ils avaient été élevés par Law. Ce dernier tenait sans doute à eux... à sa manière. Du moins, c'était ce que je pensais avoir perçu, les seules fois où je les avais vu ensembles.

    Moi : Je pense... En tout cas, la dernière fois que je les ai vu... ils l'étaient. Et comme ils ont été élevés par... lui...
    Kinsa : Tu sais, moi aussi quand j'étais plus jeune, il y avait quelqu'un qui terrorisait les enfants, même s'il avait notre âge. Il s'appelait Jaxx Vizsla. Son père était un des hauts placés Death Watch. Je l'ai tout de suite détesté, et c'était bien normal. Mais, ensuite... il a changé. Tout le monde peut changer, en bien ou en mal.

    Je l'écoutai avec attention. Il était rare que Kinsa ne se confie, comme elle me l'avait déjà fait remarquer, et je devais bien avouer que son histoire me laissait perplexe. Je me demandais comment quelqu'un élevé par une personne voulant tout faire pour le mettre sur le même chemin qu'elle, puisse se détourner de ses attentes... Toutefois, me rappelant ce que Kinsa m'avait dit, à propos de ses démons, je n'osai pas lui poser la question. Alors j'optai pour une autre qui avait un lien avec Mira et Luka et qui me taraudait également.

    Moi : Même des personnes qui s'amusent à... à tuer des gens ?
    Kinsa : Cela arrive, oui. Même la plus noire des obscurités peut être affectée par la lumière. En tout cas, il nous faut l'espérer.

    Elle avait très probablement raison, oui. Je tentai de penser à eux sous un autre jour, sans y parvenir. Une sorte de vague de panique me déferla dessus, causée par de nouveaux flash... les souvenirs de ma course poursuite me revinrent en mémoire et je sentis mon cœur battre la chamade. Quelques secondes plus tard, une vague réconfortante me parcourue, via la Force. Je devinai sans mal qu'il s'agissait de l’œuvre de Kinsa, et lui adressai un regard soulagé avant de la remercier de la même manière. Je lui fis savoir que j'allais mieux et elle ne me posa pas de questions. J'en profitai donc pour continuer :

    Moi : J'ai dû mal à les imaginer comme ça...
    Kinsa : Je ne les ai pas connus, donc je ne sais pas... mais souviens-toi que même Dark Vador est revenu à la lumière.
    Moi (pour moi-même) : Dark Vador... ?

    Ce nom ne m'évoquait rien ; et pourtant, j'étais certaine de l'avoir déjà entendu quelque part... Ce fut à cet instant que l'évidence de la réponse me frappa. Je n'arrivais pas à croire que je venais de demander qui était Dark Vador !

    Moi : Ah oui ! C'est vrai... mais c'est grâce à son fils qui lui a ouvert les yeux, non ? Ils peuvent se rendre compte de leur erreur tous seuls ?
    Kinsa : En voyant la conséquence de leurs actes, peut-être...

    Kinsa avait sans doute raison, mais je n'arrivais toujours pas à les imaginer réagir comme cela. D'un autre côté, la vision qu'ils m'avaient données d'eux ne m'aidait pas non plus...

    Moi : Peut-être...

    Nous restâmes un long moment silencieuses. Je me sentais plus apaisée que tout à l'heure. J'étais soulagée aussi, que Kinsa n'ait pas mal pris le fait que je lui avais caché des parties de mon enfance. Bien sûr, cela ne lui aurait pas ressemblé, de ne pas me comprendre, mais l'appréhension n'en diminuait pas moins. Surtout lorsque l'on savait que ça ne m'arrivait pas souvent de me confier comme je l'avais fait. La preuve était qu'il y avait encore beaucoup de choses que je ne lui avais pas révélées...

    J'étais heureuse d'avoir rencontrée Kinsa. Durant mon... séjour avec Law, je n'avais pas particulièrement croisé de personnes sympathiques et empathiques et ça m'avait cruellement manqué. L'Académie avait peu à peu comblé ce manque affectif, et ce n'était pas pour me déplaire.

    Je sentis mes paupières se fermer, et je finis par m'endormir dans un sommeil profond et réparateur, emmitouflée dans la couverture que j'avais avec moi, à côté de Kinsa (la pauvre va se retrouver avec une pada endormie sur les bras^^).

    Ce message a été modifié par Zadyssa le mardi 07 février 2017 - 18:48

    mardi 07 février 2017 - 18:11 Modification Admin Permalien

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    Zadyssa

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    L'aube allait bientôt se lever que je ne m'étais toujours pas endormie. Recroquevillée dans un coin de ma chambre, j'étais complètement paniquée et perdue. Ma mémoire photographique avait toujours su jouer les troubles-fêtes, mais jamais elle n'avait été aussi saisissante, je... je ne comprenais pas. Pour combler le tout, cela continuait depuis plusieurs heures déjà ; ça non plus, ça ne m'était pas encore arrivé.

    Si en temps normal, je parvenais à conserver un semblant de calme, là, c'était loin d'être le cas. Mon corps tout entier était parcouru de vagues de panique tandis que je me posais tout un tas de questions dans le peu de pauses que j'avais : et si ça ne s'arrêtait jamais ? Et si finalement, j'avais été vaincue par mes souvenirs ? à trop ressasser le passé, je serai incapable de me retourner vers l'avenir ? Comment je devais faire pour m'en débarrasser ? Et pourquoi maintenant ?

    Je grimaçai tandis qu'une violente migraine me prenait d'assaut. Puis, les flashs reprirent : à toute vitesse, dans un ordre complètement hors chronologie, je vis la mort de tous ceux qui m'avaient protégé jusqu'à une séquence ralentis sur celle où j'avais appris qu'Ena n'était pas réelle avant de reprendre. Ces images, je les avais déjà revues des milliers de fois, et pourtant, elles me faisaient toujours autant souffrir. D'autant plus qu'à une telle vitesse, elle me donnait la nausée, renforçant d'autant plus ma migraine déjà suffisamment forte.

    Quelques secondes supplémentaires et j'avais le sentiment de suffoquer en plus d'avoir l'impression d'être dans un tourbillon qui enserrait ma poitrine. Lorsque les choses se tarirent de nouveau, je laissai tomber ma tête en arrière - auparavant posée sur mes genoux -, contre le mur. On aurait très bien pu me faire mal physiquement que ça reviendrait au même.

    Tout avait débuté après un cauchemar en tout début de nuit dont je ne me souvenais étrangement plus. Suite à cela, les flashs s'étaient révélés de plus en plus fréquents, longs et réalistes - plus qu'ils ne l'étaient déjà. Pourquoi ? je n'en savais fichtrement rien.

    Ma mémoire photographique reprit son jeu et je compris que cette fois-là, ce n'était pas près de s'arrêter. Complètement immergée dans les souvenirs, j'avais l'impression d'avoir retrouvé l'inexpérience des âges où l'action s'était déroulée. Je pouvais même entendre les sons.

    "Espère quand même, espère toujours."
    "... pour avoir tué ta mère...."
    "...lorsque quelqu'un est absent pendant aussi longtemps, c'est que...."
    "Je... n'aime... pas te voir pleurer...."

    Moi : Çaaa suuuffiiiit !

    Les images ne cessèrent toujours pas. Je ne pourrais pas y arriver seule, je ne m'en sortirai pas. Je n'avais pas envie de la déranger pour ça, mais... j'avais besoin d'aide. Me relevant à tâtons, je grimaçai. Mes souvenirs affluaient encore et toujours et je devinais aisément que marcher droit se révélerait un véritable calvaire. Bras devant comme pour me protéger d'un éventuel impact, ma vue changeait tour à tour entre les environs du complexe de Law et ma chambre, c'était effrayant et déstabilisant.

    Je ne savais comment, je parvins à en sortir et mis un certain temps avant de trouver la bonne direction. Pendant un court instant, j'eus l'impression que Law se tenait devant moi, et je manquai de crier. Pour un avis extérieur, je déambulai, apeurée, dans les couloirs de l'Académie. Pour moi, j'avançai pas à pas dans Metellos, agressée par d'autres visions qui se superposaient les unes sur les autres. Le réconfort de la Force ne fonctionnait pas, parfois, j'avais même l'impression que c'était elle qui déclenchait ces crises.

    Enfin, j'arrivai devant les quartiers de Kinsa. J'hésitai un instant. Elle ne penserait sans doute jamais ça, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander si elle me prendrait pour une folle ou non... Ma vue qui s'était un bref instant arrêtée sur la vraie porte se transforma en celle qui m'avait conduite à aller seule dehors dans le froid et m'avait confrontée à la liberté en solitaire ou la captivité avec des amies, ce qui finit de me décider.

    Je tombai enfin au pied de son lit et attendis que ma migraine ne se calme un tant soit peu avant de prendre la parole :

    Moi : Kinsa ? Kinsa ?

    Il me suffit d'attendre quelques secondes afin qu'elle se réveille avant de continuer :

    Moi : Je suis désolée de te déranger pour ça, mais...

    J'aurais préféré parler avec plus de calme, mais lorsque j'ouvris la bouche pour parler, je me mis à pleurer. Non pas des larmes de tristesse, mais de panique et... de peur. Je redoutais vraiment que la situation ne perdure, vu comment elle était partie...

    Moi : Je n'arrive plus à l'arrêter ! Ça... je n'arrive plus, c'est horrible ! Normalement, ça ne dure pas plus d'une dizaine de minutes, mais là... ça fait déjà plusieurs heures ! Je... c'est de pire en pire ! Ça va trop vite, je ne contrôle plus rien ! C'est de plus en plus saisissant... je ne sais plus quoi faire ! Ce n'est pas censé être aussi réel, ça ne doit pas ! Je veux que ça cesse, je... j'ai besoin de ton aide.

    vendredi 07 juillet 2017 - 19:10 Modification Admin Permalien

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    Kinsa-Talik

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    Je fus brusquement réveillée par Zadyssa qui, débarquant dans mes quartiers, complètement paniquée, cria mon nom à deux reprises. Instantanément, j'ouvris les yeux et me redressai plus ou moins sur les coudes. Elle était au pied de mon lit, à moitié effondrée.

    Zadyssa : Je suis désolée de te déranger pour ça, mais...

    Je me relevai et m'assis par terre, à côté d'elle, alors que ma padawan fondait en larmes :

    Zadyssa : Je n'arrive plus à l'arrêter ! Ça... je n'arrive plus, c'est horrible ! Normalement, ça ne dure pas plus d'une dizaine de minutes, mais là... ça fait déjà plusieurs heures ! Je... c'est de pire en pire ! Ça va trop vite, je ne contrôle plus rien ! C'est de plus en plus saisissant... je ne sais plus quoi faire ! Ce n'est pas censé être aussi réel, ça ne doit pas ! Je veux que ça cesse, je... j'ai besoin de ton aide.

    Je m'efforçai de rester calme et de faire comme si j'avais le contrôle de la situation. Zadyssa comptait sur moi pour l'aider, et vite. Bon. Elle avait besoin de soutien.

    Moi : Zad, Zad...calme-toi... Viens dans mes bras. Qu'est-ce qui se passe ?

    La jeune humaine se déplaça de sorte à aller dans mes bras. Je la serrai fort et fis en sorte de lui communiquer toute l'énergie que j'étais capable de lui transmettre. Elle n'était pas du genre à venir me voir en pleine nuit pour rien, ce devait être sérieux.

    Zadyssa : Ma mémoire photographique...mes souvenirs... Normalement, ça ne dure pas aussi longtemps. Et...c'est trop rapide !

    Je compris. Zadyssa avait parfois des flash mémoriels dûs à son exceptionnelle mémoire photographique qui enregistrait tout les détails et lui repassait des scènes de son passé. Comme des rêves éveillés en haute résolution. J'en avais fait, des cauchemars, mais jamais comme ça, la Force soit louée.

    Moi : Respire lentement. Inspire, expire... Voilà. Ça va aller. Tes souvenirs ne sont pas la réalité, il faut que tu te le dises.
    Zadyssa : Je veux bien mais je n'y arrive pas. Enfin, si, je me le dis, mais...ça ne change rien (elle fit une pause). Avant je ne pouvais pas entendre les sons, je les imaginais, mais c'était moi. Là...je peux entendre les voix, les vraies voix (elle frissonna)
    Moi : Imagine autre chose. Force-toi à te tourner vers d'autres souvenirs, des souvenirs heureux.

    Elle ferma les yeux et parut s'y essayer. Pendant ce temps, je m'ouvris à elle en utilisant l'Empathie de Force : notre lien maître-padawan était très fort à présent, il était assez facile de nous "connecter" par la Force. Pendant un instant, la méthode que je lui avait recommandé sembla fonctionner : elle était plus apaisée. Mais cet apaisement ne dura pas longtemps et elle s'agita à nouveau.

    Moi : Laisse couler les émotions, Zadyssa. Ne t'accroche pas aux images, essaie de prendre une certaine distance.

    Prendre du recul...c'était exactement ce que j'essayais de faire quand j'avais des cauchemars. Les cauchemars étaient loin d'être partis, mais ainsi j'avais réussi à minimiser leur impact et à gratter quelques heures de sommeil tranquille en plus.

    Zadyssa : Si je les laisse couler, c'est moi qui coulerait. Elles sont trop fortes... Si je ne m'accroche pas, je me perds dans le tourbillon.

    En prononçant ses mots, elle s'aggrippa encore plus à moi et je la laissai faire. Des larmes coulèrent sur mon pyjama, mais je n'en avais cure. Rares étaient les personnes auxquelles je m'était autant attachée qu'à Zadyssa. Mes parents, bien sûr, Galen...et Ceno aussi. Malgré le temps et les chemins très différents que nous avions emprunté, notre lien maître-padawan subsistait, ténu mais toujours là.

    Moi : Repose-toi sur moi. On va le faire ensemble. Utilise la télépathie pour me faire sentir ce que tu sens.
    Zadyssa : Tu es sûre de vouloir ressentir tout ça ?... Tu risques de repartir avec une migraine, ça va trop vite et ça donne la nausée.
    Moi : Tu es ma padawan et tu souffres. Une migraine et une nausée ne m'empêcheront pas de t'aider. Maintenant, fais-le, s'il te plaît.
    Zadyssa : Je vais essayer...

    Les premières secondes, il ne se passa rien, puis tout à coup des images sans queue ni tête surgirent dans mon esprit via mon lien avec Zadyssa. J'en eus le souffle coupé : c'était très très violent, chaotique et effectivement, si ça continuait comme ça je n'échapperais pas à la migraine. Je me forçai à contrôler ma respiration et à obliger mon esprit de calmer cet afflux. Heureusement qu'avec le temps, j'avais appris comment faire, sinon j'aurais été submergée comme Zadyssa. Puis, des images plus lentes, accompagnées d'un désespoir profond, suivies de la scène de la mort d'une femme que je devinai être la mère de Zadyssa. Et ensuite, la mort de deux jeunes adolescents, une explosion.

    Moi : Ok. Maintenant raccroche-toi à moi et laisse couler.

    Je sentais que cela allait être difficile pour moi aussi. Si jamais Zadyssa se laissait submerger, ce serait la même chose. Je lui servirais d'appui et je l'aiderais à ne pas couler. La première tentative fut infructueuse mais la deuxième par contre fut réussie. Quelques secondes plus tard, nous rompîmes la connexion qui devenait difficile à maintenir.

    Moi : Voilà. L'important, c'est d'accepter ces images. Elles font partie de toi, mais elles font partie de ton passé et non de ton présent. Laisse-les dans ton passé.

    Un instant, je me sentis un peu hypocrite de dire ça. Comment pourrais-je aider Zadyssa si je ne parvenais pas moi-même à me détacher complètement de mes propres cauchemars ? J'étais manifestement plus douée pour donner des conseils que pour les appliquer...

    Zadyssa : Je veux bien, mais... Tu penses que si elles reviennent, c'est que je ne les accepte pas ?
    Moi : Peut-être. Ou alors c'est que la Force veut te transmettre un message, si c'est si fort.
    Zadyssa, après réflexion : C'est...peut-être un peu des deux. Quand je les ai laissées couler...j'ai entendu une phrase. Je ne sais plus quand je l'aie entendue, ni qui l'a dite, ni qui elle concerne.
    Moi : Quelle phrase ?
    Zadyssa : "On ne sait toujours pas de qui il peut s'agir."
    Moi : Il y a t-il quelqu'un de marquant dans ton passé dont tu ne connais pas l'identité ?
    Zadyssa : Pas que je sache, non.
    Kinsa : Tu es sûre ? Même dans ton passé un peu plus récent ?

    Elle marqua une pause pour réfléchir et inconsciemment, elle commença à enrouler une mèche de ses cheveux autour de son doigt. Je commençais à bien la connaître, c'était signe qu'elle cherchait dans sa mémoire. Finalement, elle déclara :

    Zadyssa : Il y a bien le Chasseur de Forceux, mais...ce serait...étonnant.
    Moi : Pourquoi ?
    Zadyssa : Je ne sais pas... je ne l'ai vu que deux fois, si c'est lui qui l'a dite ce n'est pas logique : il avait l'air de parfaitement savoir ce qu'il faisait. Si c'est lui le "il", ça voudrait dire que quelqu'un le cherchait, ou cherchait à savoir qui il est. Si c'est mes parents...ce serait bizarre, ils étaient déjà occupés avec Law. Si c'est quelqu'un proche de mes parents ou moi, je ne sais pas qui c'est...

    Ce Chasseur, je l'avais déjà rencontré. Je l'avais même déjà combattu, et c'était assez pour me faire savoir que c'était un excellent guerrier malgré le fait que j'aie fini par le battre. À part ça, je ne savais rien sur lui. Je n'avais pas cherché à aller plus loin non : pour moi, c'était une crapule qui gagnait sa vie en capturant et condamnant donc à mort des innocents.

    Moi : Je n'en sais rien non plus, Zadyssa. Aie confiance en la Force.
    Zadyssa : Tu penses que grâce à elle, je finirai par savoir ?
    Moi : Il faut l'espérer. En attendant... ça va mieux ?
    Zadyssa : Je vois toujours des images, mais de moins en moins, donc oui. Je...désolée d'avoir paniqué et...merci d'être là, encore une fois.

    Je souris avec tendresse et lui ébouriffai les cheveux. Au fil du temps, j'avais fini par considérer Zadyssa comme une petite soeur. La petite soeur que je n'avais jamais eue. Elle faisait partie de ma famille, à présent.

    Moi : Je suis ton maître, Zadyssa, ça implique que je serai toujours là pour toi et que je ne te laisserai jamais tomber. Le rôle du maître ne se limite pas qu'à enseigner la maîtrise de la Force et du sabre à son padawan. Un maître doit aider son padawan à se construire, le soutenir en toute circonstances. Paniquer est normal quand il nous arrive de telles choses, j'aurai réagi de la même manière. Et sache que si tu as besoin de moi, à toute heure du jour et de la nuit, je serai là pour t'aider. Est-ce que tu veux finir la nuit dans mes quartiers ? Ainsi, si tu as une rechute...
    Zadyssa, émue : Je veux bien, oui...merci. Je ne te dérangerai pas ?
    Moi : Pas du tout. Allez, viens. Essaie de dormir un peu. Demain, tu seras dispensée d'entraînement.

    samedi 08 juillet 2017 - 14:08 Modification Admin Permalien

  • Avatar Zadyssa

    Zadyssa

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    Bien au chaud sous la couverture, à côté de Kinsa, je tentai vainement de m'endormir. J'avais beau faire le vide dans mon esprit, cela ne fonctionnait pas, il y avait toujours une myriade de petites questions qui m’assaillaient. J'avais bien envie de lui demander comment elle s'y prenait pour gérer ses cauchemars, mais je n'étais pas particulièrement enthousiaste à l'embêter davantage.

    Je me retournai en tâchant toujours de ne pas m'étendre trop et la dévisageai un instant en hésitant. D'après l'heure sur son réveil, il était cinq heure vingt et cela faisait donc seulement quinze minutes que notre discussion avait pris fin. Seulement quinze ! Je réprimai un soupir.

    Moi, chuchotant : Kinsa ? Tu dors ?
    Kinsa, d'une voix endormie : Presque... pourquoi ? Tes flashs recommencent ?

    Je secouai la tête.

    Moi : Non, enfin, j'en ai toujours de temps en temps, mais ça va. Je voulais juste te demander... comment tu gères tes cauchemars ?

    Elle réfléchit un instant pendant que j'attendais presque patiemment la réponse, espérant de tout cœur que ça puisse m'aider à finir mes nuits lorsqu'ils s'y ramenaient.

    Kinsa : Oh, et bien... Avant de dormir, je médite, et je... en fait je ne sais pas trop. Au début, je ne les contrôlais pas du tout, tu sais. C'était vraiment terrible, je ne dormais presque pas. (Elle parut pensive). Et puis, j'ai commencé à accepter ce qui était arrivé, sans perdre espoir.
    Moi, à voix haute mais pour moi-même : Méditer avant ?...

    Oui, bien sûr, cela devait forcément aider à apaiser l'esprit. Pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt ? Toutefois, je notai que visiblement, il y aurait des efforts à fournir autres qu'une simple méditation.

    Moi : Tout passe vraiment par l'acceptation ?
    Kinsa : Zadyssa, sais-tu ce que sont les cauchemars ?

    Je n'y avais jamais réellement réfléchis. Ou plutôt, si, mais je n'avais pas trouvé de réponses qui me convenaient. Autrefois, ma mère m'avait conseillé de combattre mes peurs, de ne pas me laisser dépasser par elles, mais je n'avais pas choisis cette solution, optant plutôt pour les oublier au fond d'un carnet que je me trimballais depuis.

    Moi : Ce sont des manifestations de nos peurs et... traumatismes ? et... un moyen de les... combattre ?
    Kinsa : Pas de les combattre. Ces émotions fortes, ces traumatismes, marquent l'esprit de manière qu'il les ressasse à chaque fois qu'on le laisse libre, soit quand on dort.
    Moi : Pourquoi il ressasse forcément les traumatismes et non pas les souvenirs heureux ? Et donc tu arrives à garder prise sur ton esprit pour l'empêcher de virevolter entre les sujets sensibles ?
    Kinsa : Ce n'est pas vraiment ça... C'est difficile à expliquer. J'ai juste remarqué que mes cauchemars diminuaient quand j'ai accepté que Ceno n'était plus un Jedi, qu'il était devenu un guerrier obscur, avec toutefois une part de lumière en lui.

    Je gémis. Il fallait donc vraiment que j'accepte quelque chose, mais quoi ? Je pensais que je l'avais déjà fait. Et pourtant... En tout cas, j'admirai vraiment Kinsa. Réussir à accepter ce qu'elle avait vécu... je n'en aurai pas été capable.

    Moi : Qu'est-ce que je dois accepter, moi ?
    Kinsa : Tu le sais, à l'intérieur de toi.

    Je me tus, la fixant dans les yeux. Visiblement, ma question avait sonné faux... Si je devais accepter quelque chose, c'était forcément que je culpabilisai pour cette chose. Et dans  ce cas... D'innombrables images jaillirent dans mon esprit avant de disparaître, et je retins un soupir de soulagement. Oui, vraisemblablement, je m'en voulais terriblement de n'avoir rien pu faire lorsque... lorsqu'ils sont tous morts. Des larmes me montèrent aux yeux mais je les empêchai de couler. Peut-être que prendre conscience de cela était déjà un bon début ?

    Moi : Moui, sans doute.

    Je fis pause quelques secondes.

    Moi : Désolée de te demander ça, mais... est-ce que tu as peur de quelque chose, toi ?
    Kinsa : Oui, bien sûr. Tout le monde a peur de quelque chose. Même les Mandaloriens ont peur.
    Moi, sur un ton amusé : Vraiment ? Ça casse un mythe, alors ! (je redevins sérieuse.) Et... si la peur... paralyse, ça peut nuire au fait d'avoir moins de cauchemars ?
    Kinsa : Oui, bien sûr. La peur négative augmente les cauchemars et les rend plus réels. Pourquoi ?
    Moi, rougissant : Hein ? hum... Pour rien, pour rien.

    Ces visions incessantes m'avaient fait prendre conscience d'une chose : j'étais terrifiée par Law.

    Moi : Enfin, si. Je crois que... j'ai vraiment peur de... de Law...
    Kinsa : Ce n'est pas humiliant d'avoir peur, tu sais. Pourquoi as-tu peur de lui ?

    Je sursautai, je ne m'étais pas attendue à cette question ! Je me remémorai tout ce qu'il m'avait fait... les coups de règles qui faisaient beaucoup plus mal qu'on ne le pensait, presque plus qu'un fouet si on s'y prenait bien (et il s'y prenait bien, malheureusement), les longues années de solitude, dans le noir, à avoir peur de la moindre silhouette étrange que pouvait former les tas de débris, à désespérer petit à petit et à le sentir monter en puissance sur moi...

    En parler pourrait sûrement m'aider.

    Moi, après une longue hésitation : Il est complètement fou ! C'est à cause de lui si... s'ils sont presque tous morts pendant que lui... pendant qu'il se considérait comme le maître du jeu ! Et c'est de sa faute aussi si l'illusion qui faisait que je me sentais moins seule a disparue. Il voulait comprendre pourquoi je... (j'étouffai un sanglot.) pourquoi je ne devenais pas comme il le souhaitait, alors il a demandé aux Miralukas de vérifier que je ne mentais pas pendant qu'il me posait des questions, et... et... (je frissonnai:) il me frappait les doigts avec une règle en bois de toutes ses forces si je ne répondais pas correctement. À... à un moment, il s'est énervé et il a frappé en continu.

    Une unique larme coula le long de ma joue, mais j'enchaînais.

    Moi : Finalement, ils ont fouillé dans ma mémoire à l'aide de la Force. Je... je ne veux plus jamais le revoir ! En plus, il a fait en sorte que je sois accusée du meurtre de maman...

    Je commençai nerveusement à me triturer les doigts, mais avec douceur Kinsa fit en sorte que j'arrête presque aussitôt, et je résistai donc à la tentation de me rabattre sur la couette ou mes cheveux.

    Kinsa : Il existe certaines personnes comme Law qui puisent leur pouvoir de la peur, crois-moi j'en sais quelque chose. À ces personnes-là, tu ne dois pas donner l'avantage d'être effrayée. Tu dois te dire qu'à présent tu n'es plus la petite fille apeurée qu'il a connue, mais une future Chevalière Jedi, Gardienne de la paix.

    J'eus un petit sourire suite à ces paroles qui étaient très réconfortantes.

    Moi : Comment je dois faire pour que ça fonctionne ? Tu l'as bien vu... je ne pouvais rien faire la fois où il est venu...
    Kinsa : Il n'y a pas de formule magique. Seul le temps et la confiance en soi le permettent. La prochaine fois que tu le verras, affronte-le. Montre lui qui est Zadyssa Yunixy, et il se rendra compte que tout ce qu'il a fait pour te briser a eu l'effet contraire. Que tu es forte à présent. Tu auras peut-être peur, mais tu es capable de surmonter cette peur.

    Ça me mettait tellement du baume au cœur... Je perdais en effet tous mes moyens devant Law, et probablement parce que je manquai de confiance en moi, puisqu'il avait tenté de la faire disparaître, cette confiance. 

    Moi, souriant : Je pense que je pourrai toujours essayer.
    Kinsa : Fais-le ou ne le fais pas, il n'y a pas d'essai... Désolé. C'était trop facile.

    J'eus un petit rire discret.

    Moi : Pourquoi j'étais certaine que tu me dirai ça ?
    Kinsa : C'est un grand classique, qui n'a toutefois rien perdu de son sens. En tout cas... je sais ce que ça fait de se retrouver face à ses vieux démons, et ce n'est jamais facile. Il faut du courage, mais tu en as beaucoup. Veux-tu savoir de quoi j'ai peur ?
    Moi : Hum... je veux bien, si ça ne te dérange pas.
    Kinsa : La perte. Perdre tout ceux auxquels je tiens, et perdre espoir. Perdre mon but dans la vie. Ça me détruirait.

    Effectivement, je pouvais comprendre. Moi-même j'avais déjà expérimenté la perte suite aux décès de mes parents, de mes compagnons d'infortunes... la perte de mon quotidien de jeune écolière...

    Je me redressai, et elle fit de même.

    Moi, après un court silence : Je comprends. Je ne veux pas perdre mes proches non plus, c'est trop horrible. Je ne veux pas vous perdre... Ilan, Lys'... et je ne veux pas te perdre !
    Kinsa : Je ne peux pas te promettre que tu ne me perdras jamais, parce que ça ne dépend pas que de moi. Mais tant que ça sera de mon ressort, je ne te laisserai jamais. J'ai perdu la plus grande partie de ma famille, maintenant, tu fais partie de mon clan, pour moi... Zad'ika.

    Émue, je lui sautai (plus ou moins) au cou en me blottissant dans ses bras et écoutant les chaleureuses résonances qu'ils restaient de ses précédentes paroles. Je ne voulais pas perdre Kinsa, comme je ne voulais pas perdre Ilan, Lys', Ellyne, Zokuron, Galen... ils étaient ma nouvelle famille, enfin, je n'étais plus seule.

    Moi : Merci ! Toi aussi, tu fais partie de ma famille, maîtrounette ; depuis le début.

    Je laissai prolonger un peu l'étreinte, le temps de profiter de ce qui m'avait été enlevé depuis huit ans et de chasser les images qui tentaient de m'entraîner au fond du tourbillon, avant de me dégager.

    Moi : Par contre... qu'est-ce que ça signifie, "Zad'ika" ? j'imagine que ça vient de Zadyssa et que c'est du mando'a, mais sinon...
    Kinsa : C'est le diminutif affectueux que les Mandaloriens donnent à leurs proches.
    Moi : Ah bon ? "Ika"... donc sur toi, ça donnerait... Kins'ika ?
    Kinsa : Oui, c'est ça. Mais plus personne ne m'appelle comme ça...
    Moi : ... Pourquoi ?
    Kinsa : Avant ceux qui m'appelaient comme ça étaient mes parents et Ceno...

    Immédiatement, je compris. Ça devait donc lui rappeler des souvenirs douloureux...

    Moi : Oh, je vois... désolée.

    Un silence s'installa puis un excès de fatigue me tomba dessus et je me rallongeai dans l'espoir de dormir un peu, histoire de ne pas avoir une tête d'enterrement le lendemain. Ce qui me rappelait que j'étais dispensée d'entraînements (qu'est-ce que j'allais faire, alors ?).

    Kinsa : Bonne nuit, Zad.
    Moi, en baillant : Bonne fin de nuit.

    Alors que je sombrai enfin dans les bras de Morphée, je marmonnai d'un ton taquin : "tu évites de me faire tomber ou de m'envoyer tes lekkus dans la tête, hein ?"

    Ce message a été modifié par Zadyssa le lundi 14 août 2017 - 19:11

    lundi 14 août 2017 - 19:08 Modification Admin Permalien

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