La Critique du roman pour jeunes adolescents de Justina Ireland
Premier roman jeunesse paru de la nouvelle ère de la Haute République, cette histoire s'adresse d'après l'éditeur aux lecteurs de 10-12 ans. Bien qu'il s'inscrive dans la nouvelle saga, et qu'il soit fait mention des événements racontés dans le premier roman pour adulte La Lumière des Jedi, il n'est pas indispensable de l'avoir lu pour comprendre et apprécier l'histoire (heureusement dans un sens, peu d'enfants de 10-12 ans auront lu le roman de 500 pages...).
Comme pour la plupart des publications jeunesse, les héros sont des adolescents , ce qui permet aux lecteurs de s'identifier facilement. Mais même un adulte comme moi a pu apprécier ce récit, et ce malgré une narration au présent de l'indicatif, ce qui, quand même, est un peu dommage (les gosses d'aujourd'hui sont tout à fait capables de lire une histoire au passé simple/imparfait...).
Mais à l'exception de ce choix grammatical, la lecture de ce roman de 220 pages (quand même !) ne souffre pas d'un vocabulaire où d'une narration enfantine, comme c'est souvent le cas dans d'autres récits de la Bibliothèque Verte. D'ailleurs les événements vécus par les jeunes héros sont inhabituellement violents, et ce dès le début du livre.
Bien que l'histoire soit assez linéaire et offre peu de surprises scénaristiques, l'accent est mis sur la personnalité, les pensées et les dilemmes des personnages, qui sont fort bien développés. On a là une très jeune Chevalière Jedi qui doit faire face aux responsabilités de son rang malgré son jeune âge, un jeune Padawan peu sûr de lui en lutte contre ses émotions (et donc, contre la possibilité de passer du côté obscur), et 2 gamins en rébellion contre leurs parents (des ados classiques, quoi...), qui malgré leurs capacités respectives et leur personnalités opposées, tentent de trouver leur place dans ce petit groupe disparate. Des réflexions sur la science, la Force, le bien et le mal, la justice, la vengeance, et même les limites du vivant, à travers une droïde à la personnalité très organique, parviennent finalement à nous embarquer.