La critique de la BD de Mark Waid et Terry Dodson
L'histoire de cet album se déroule immédiatement après la remise des médailles de la fin de l'Episode IV : Un Nouvel Espoir. En effet, on savait ce que Luke, Han et Chewbacca avaient fait juste après cette cérémonie (vous pouvez lire ces récits dans les romans La Cavale du Contrebandier et L'Arme du Jedi, chez Pocket Jeunesse), mais pas ce qu'avait vécu Leia (dans la nouvelle continuité officielle).
Abordons d'abord le scénario.
Pour une aventure riche, c'est une aventure riche ! Beaucoup d'action, beaucoup de rebondissements, de trahisons et de revirements de situations désespérées... Une vraie histoire Star Wars, haletante comme il se doit...
Mais là ne réside pas l'intérêt principal de l'album. Le véritable sujet de cette BD est plutôt psychologique et explore les différentes facettes de la personnalité de la princesse et son difficile apprentissage du pouvoir et de la responsabilité.
On retrouve ici beaucoup de traits de caractère que l'on connaissait déjà chez Leia : sa loyauté, son sens du sacrifice, sa force de caractère, son son sang-froid, son côté bagarreur et intrépide, son autorité naturelle... Mais on y découvre aussi certaines choses qu'on ne soupçonnait pas.
Comme par exemple le fait que la "princesse des glaces" n'est pas plus appréciée que ça par les soldats de l'Alliance qui lui reprochent sa froideur et son rang social. Je trouve que cette froideur qui lui est reprochée, et qui est due à un sens exacerbé de la responsabilité et qui l'empêche de se laisser aller à la tristesse, la déshumanise un peu, et j'espérais qu'avant la fin de l'histoire, elle se laisserait aller à un peu plus, mais en vain.
Mis à part ce détail, on retrouve dans cette BD une véritable héroïne, admirable en tout point, dans ses forces comme dans ses faiblesses, mais aussi de tout nouveaux personnages, dont je soupçonne que nous entendrons encore parler dans l'avenir, comme la pilote aldorandienne Evaan, dont le mépris envers sa princesse va se transformer comme prévu en admiration et en amitié profonde au fil des pages.
Parlons des dessins à présent.
Les personnages ne ressemblent pas tellement aux acteurs qui les interprètent dans le film. Le regard de Leia, notamment, lui donne un léger type eurasien que Carrie Fisher n'a pas... Et ses courbes sexy sont assez éloignées de celles de l'actrice en 1977. Mais il est indéniable que ces personnages sont quand même beaux, bien que les traits de visages soient assez peu variés d'un personnage à un autre. D'ailleurs, les dessins des pages internes sont de la même main que la couverture, et comme vous pouvez le constater, elle est sacrément mignonne la petite Leia.
Les fonds, les décors sont assez simplistes et épurés... voire peu travaillés. Et les personnages en plan éloigné sont assez bâclés, pour tout dire, on a du mal à reconnaître leur morphologie parfois.
La coloriste a fait le choix d'une colorisation tranchée, peu nuancée, et sur-contrastée, qui me gêne un peu.