La critique de l'album de Cavan Scott et Ario Anindito chez Panini
17 prix éditeur
Voilà le premier tome de 120 pages rassemblant les 6 premières issues de la série, déjà publiées dans 3 mini-BD de 2 issues chacune (cf la review de la première ici).
On explore ici une nouvelle ère, introduite dans les romans, qui se déroule 2 siècles avant les événements des films, à travers les aventures d'une nouvelle héroïne, Keeve Trennis, jeune Jedi très douée et avec une grande force morale.
Une période pleine de Jedi, avec des pouvoirs nouveaux (enfin, anciens, puisque ça se passe 200 ans avant, mais nouveaux pour le lecteur... enfin vous m'avez compris, quoi...) et beaucoup plus puissants que dans la série de films, mais aussi de nouvelles factions ennemies, comme le cartel des Hutts, les Nihils (que l'on a déjà rencontrés dans les romans), et des créatures semi-végétales monstrueuses capables de prendre le contrôle mental de leurs proies, y compris des esprits forts comme les Jedi. Bref, une histoire qui, bien qu'elle serve avant tout à introduire ce nouvel univers narratif, nous emporte dans un tourbillon d'action et de suspense qui la rend palpitante.
Outre les Nihils, on retrouve des personnages déjà rencontrés dans les romans, comme la jeune Jedi Vernestra et son nouveau Padawan Imri (Une Epreuve de Courage, retrouvez la review ici), ou Maître Avar Kriss, héroïne de la Lumière des Jedi (review ici), le lien avec le reste du projet multi-éditeur est assuré et on peut enfin mettre un visage sur ces héros qu'on a imaginés à la lecture de ces romans. Que les lecteurs exclusifs de comics se rassurent : même si le fait d'avoir lu les romans est un plus, ce n'est absolument pas essentiel à la compréhension de la BD.
Les autres personnages secondaires sont hauts en couleur, que ce soient les Jedi gemeliés Terec et Ceret et leur esprit partagé aussi étrange que fascinant, ou encore, Maître Sskeer, mentor de Keeve rencontré lui aussi dans La Lumière des Jedi, et qui s'enfonce petit à petit vers le côté obscur. Vous l'aurez compris, le dramatis personae est très riche et les personnages (bons comme méchants) passionnants.
Le dessin d'Anindito est un régal. Ses personnages sont beaux, surtout les visages des protagonistes féminins, et leurs expressions de visage, aussi justes que variées. Les monstres sont bien répugnants, et le dessinateur n'hésite jamais à verser dans le gore quand il le faut. Sskeer est de plus en plus inquiétant au fil des pages, et se paie même un petit trip "Akira" (enfin, "Tetsuo" pour les connaisseurs) bien trash. C'est glauque quand ça doit l'être, beau quand il faut... Les gros plans sont très détaillés et nombreux, et les plans larges ne sont pas traités par-dessous la jambe comme ça peut être le cas parfois.
Un mot sur la couleur : la gestion de la lumière par Leoni est parfaite, et transcrit magnifiquement l'ambiance de chaque scène.