La critique de la BD de Robbie Thompson et Leonard Kirk
Voici la review du comics Han Solo : Cadet Impérial, publié chez Panini. Cette critique n'engage que son auteur, et je vous encourage à donner votre propre avis dans les commentaires.
Quand le film Solo, A Star Wars Story est sorti, on savait que l'ellipse temporelle entre le départ de Corellia et la désertion sur Mimban allait être comblée dans l'univers littéraire, roman ou BD. C'est donc ce comics qui fait le lien, du moins une partie, parce qu'il ne se termine pas sur Mimban, ce qui laisse la place pour d'autres récits.
Voici donc le récit qu'on attendait, finalement, depuis les années 80, et qui raconte l'histoire de Han Solo à l'Académie Impériale (j'exagère un peu, il y a eu quelques BD de l'univers Légendes, mais bon, là c'est le premier récit du nouveau canon). Bon, pour être tout à fait honnête, personnellement je n'avais pas d'attente particulière par rapport à cette histoire, le film Solo ne m'ayant pas spécialement transporté... Donc j'ai abordé ce récit de manière assez neutre, et c'est probablement ce qui fait que je l'ai plutôt apprécié.
Je m'explique : si vous attendez de ce récit qu'il amène quelque chose d'essentiel à la saga, ou même qu'il réponde à certaines questions que vous avez pu vous poser au visionnage de Solo ASWS... renoncez. Cette histoire est totalement dispensable pour la compréhension globale de Star Wars et son spin-off. En revanche si vous n'attendez, comme moi, rien de particulier, eh bien le récit est plutôt sympathique, et on passe un bon moment.
On retrouve très bien le caractère du Solo qu'on connaît, pas seulement celui campé par Alden Ehrenreich, mais également le Han Solo de la trilogie classique : un vaurien qui se moque de tout et roule pour lui-même, insolent et roublard, du moins en apparence, mais qui en réalité est loyal à lextrême, non pas à une idéologie, mais à ses amis, à ses camarades, et à la femme qu'il aime, et est prêt, l'air de rien, à se sacrifierpour les sortir du pétrin. Ce qui en fait un personnage très sympathique auquel on prend plaisir à s'identifier.
Les personnages secondaires, à savoir les cadets de son escadron, sont assez bien développés, essentiellement à travers leur rapport à Han, qui va évoluer au fur et à mesure du récit. En revanche le caractère du héros, lui, est le même du début à la fin, et quelque part, c'est assez dommage, car j'aurais aimé le voir modifié par son passage dans la machine impériale. Cassé, aigri, révolté... mais non, rien de tout ça. Bien qu'il entourloupe l'Empire, ce n'est pas à cause des exactions de ce dernier, c'est seulement dans son propre intérêt.
D'ailleurs j'ai trouvé l'Empire assez laxiste dans cette histoire. J'aurais cru que l'entraînement de l'Académie serait plus extrême, et les punitions plus... expéditives.
Le dessin de Kirk est plutôt réussi, mais il ne sort pas vraiment du lot. Les visages sont assez inexpressifs, et je ne suis pas sûr qu'Ehrenreich se reconnaîtrait dans les traits de Han. Cependant les personnages sont plutôt beaux, et la multiplicité des angles de vue, la bonne gestion de la lumière et de la couleur, quelques effets cinétiques et quelques décors un peu fouillés rendent le tout quand même agréable et dynamique. La maquette quant à elle alterne entre des cases bien rangées et bien sages, et quelques pages complètes (voire double pages) aux cases mélangées et imbriquées les unes dans les autres, avec des dessins qui sortent des bords... comme j'aime.
Un petit mot quand même sur les couvertures de David Nakayama, que Panini a intercalées entre chaque issue, et qui sont vraiment superbes, tant dans le dessin que dans la colorisation très lumineuse, avec des effets de flou très dynamiques.
En conclusion : un récit qui n'amène pas grand chose au film Solo ou à la saga en général, mais sympathique à lire, on se laisse entraîner par l'histoire et par les dessins, qui sans être exceptionnels, font le job. Une bonne BD distrayante, quoi.