La critique du 15ème tome de la série Le Côté Obscur
Previously, in Star Wars The Clone Wars :
A la fin de la saison 5, Mère Talzin a restauré, par la magie des Soeurs de la Nuit, la santé mentale et les pouvoirs de Maul, son fils, et lui a fourni une nouvelle paire de jambes. Pour faire ceci, elle a épuisé sa propre force et n'est plus qu'à moitié dans la réalité physique, et à moitié dans le monde des esprits... En plus, elle a été défaite par Jar Jar Binks dans la saison 6, ce qui l'a encore plus affaiblie (ce qui peut se comprendre, c'est quand même la super honte !).
Maul et son frère Savage Opress se sont alliés à la Death Watch, au Soleil Noir et au syndicat Pykes pour former une armée de super-villains, le Collectif des Ombres. Puis les 2 frères Dathomiriens ont affronté Sidious. Savage a été tué et Maul a été capturé par son ancien maître.
On assiste ici à un affrontement entre bad guys.
Tous les méchants emblématiques de la série The Clone Wars vont s'affronter : Dark Maul, Sidious, Grievous, Dooku, Mère Talzin, les Death Watch, les Frères de la Nuit... Les alliances se nouent et se dénouent dans un déferlement de pouvoirs du Côté Obscur. Et les deux marionnettistes que sont Sidious et Talzin rivalisent de machiavélisme dans leurs machinations destinées à affaiblir l'adversaire.
Aucun temps mort dans cette histoire, qui va à 100 à l'heure, avec des rebondissements à gogo et des très beaux combats. D'ailleurs il n'y a quasiment que des combats ! Les Jedi, menés par Obi-Wan, ne font que de la figuration, et c'est tant mieux, parce qu'on aime quand les méchants se poutrent entre eux.
Les pouvoirs de Mère Talzin sont impressionnants et innovants, bien que certains verront peut-être d'un mauvais oeil l'usage d'autant de magie dans un univers de science-fiction. C'est à mon goût le personnage le plus intéressant de cette histoire.
Bref on ne s'ennuie pas une seconde dans cette lecture, et même on pourrait presque regretter de ne pas avoir un peu de temps pour respirer un peu et analyser la situation entre deux trahisons ou deux affrontements. Et pour un scénario de dessin animé pour enfants, c'est plutôt mature voire hyperviolent.
Les dessins de Frigeri oscillent entre le "pas mal" et le "carrément classe".
Les personnages sont assez réussis, surtout sur les très gros plans de Maul, Talzin, Grievous... qui sont vraiment superbes. Les poses sont dynamiques, ce qui est assez essentiel sur une histoire où l'action est aussi omniprésente. Et les décors ne sont pas pour autant négligés. Ca fait le job, et c'est même très beaux pour certaines vignettes.
Un petit mot des couvertures variantes de Chris Scalf, dont Delcourt nous fait une petite galerie en fin d'album. Des peintures très réalistes, très lumineuses, absolument magnifiques, où le Dathomirien au visage déformé par la haine ressemble vraiment à un démon.