Review : Battlefront II : L'Escouade Inferno

Voici la review du roman Battlefront II : L'Escouade Inferno, de Christie Golden, publié en France chez Pocket. Cette critique n'engage que son auteur, et je vous encourage à donner votre propre avis dans les commentaires.

Avant de commencer, je tiens à préciser que n'étant qu'un gamer très occasionnel, je n'ai pas joué aux jeux Battlefront, et j'ai commencé et fini ce roman sans connaître l'histoire de ces jeux. Cependant avant de rédiger cette critique, je me suis renseigné succinctement sur le synopsis du jeu Battlefront II, histoire d'être le plus "aware" possible pour la faire.

Voici donc le deuxième roman Battlefront. Ou plutôt, voici le premier roman Battlefront II.
La nuance n'est pas anodine, car à l'instar des 2 jeux vidéos (enfin, d'après ce que j'en ai lu), les 2 histoires ne se font pas suite et n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre. Et c'est tant mieux ! En relisant ma critique de Battlefront : Twilight Company, je me suis rappelé à quel point j'avais eu du mal à terminer ce trop long roman... Alors que j'ai dévoré L'Escouade Inferno.

Ce roman constitue donc une préquelle au jeu vidéo et décrit la naissance de l'escouade impériale dirigée par Iden Versio, l'héroïne du jeu vidéo. Et contrairement à ce à quoi je m'attendais... ce n'est pas un roman de guerre !

C'est un roman d'espionnage, la toute nouvelle escouade devant rejoindre une cellule rebelle pour récupérer des informations et la détruire de l'intérieur. De fait... on se retrouve du côté de l'Empire, des méchants. A première vue, il peut paraître difficile d'adhérer à l'idéologie impériale, donc de s'identifier aux héros. Mais Christie Golden a résolu le problème, en donnant à Iden et ses acolytes à infiltrer non pas une gentille cellule de l'Alliance, mais un groupe sanguinaire d'héritiers de Saw Guerrera (les Rêveurs), violents et ne reculant devant rien pour faire du tort à l'Empire, même pas à massacrer des enfants innocents. Ouf ! On peut donc lire ce roman sans perdre son âme.

Cependant, le récit n'est pas si manichéen que mon précédent paragraphe peut le laisser entendre. En effet, tout comme dans son roman Sombre Apprenti (dont voici la critique), Christie Golden donne la part belle aux sentiments humains, aux tiraillements de conscience, aux choix éthiques, et à la psychologie des personnages. Peu de personnages, mais tous ont une personnalité bien décrite, un vrai background et une vraie importance dans l'histoire. Les relations entre eux et avec leur supérieur (le père d'Iden), mais aussi avec leurs faux compagnons d'armes sont complexes, entre manipulation,  admiration, rejet et adhésion...

Quant à l'histoire elle-même, elle ne change pas vraiment la face de la galaxie, puisqu'il s'agit de détruire une toute petite cellule terroriste qui n'aurait pas renversé l'Empire à elle seule, mais elle permet, justement, de mettre les personnages dans des situations où leur personnalité se révèle et s'enrichit. D'ailleurs, l'autrice prend bien soin de varier les narrations subjectives, afin de nous faire vivre l'histoire du point de vue de chacun des héros, en nous plaçant dans la tête de chacun à tour de rôle.

Un autre intérêt de ce roman réside dans le fait qu'il fait le lien entre différents supports de la saga : le jeu vidéo, bien sûr, mais également Rogue One, son spin-off en roman Soulèvement Rebelle (dont vous pouvez retrouver la critique ici) et... la série animée The Clone Wars, grâce à un personnage dont on découvre l'identité surprise à la fin du roman.

En conclusion : une très bonne histoire d'espionnage, avec des personnages à la psychologie complexe et superbement retranscrite, qui fait le lien entre les différents médias de Star Wars. J'ai adoré.